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  • il y a 4 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va commencer par parler politique dans un instant, quelques minutes, Sébastien Lecornu va prendre la parole.
00:05Il est en déplacement sur le thème notamment de la fraude fiscale.
00:08Il est précisément à la Direction nationale des enquêtes fiscales à Romainville, en Seine-Saint-Denis,
00:12parce qu'on le sait, le gouvernement a l'intention d'intensifier la lutte contre la fraude fiscale et la fraude sociale.
00:18C'est une journée importante politiquement pour le Premier ministre,
00:21car la suspension de la réforme des retraites a été actée aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:27Et on n'en sait plus sur la manière dont le gouvernement compte compenser cette suspension de la réforme des retraites.
00:35Ça a un prix, Gaëtan Mélin, Marie Chantret.
00:38Notamment, il va falloir geler les pensions de retraite et demander au mutuel un effort supplémentaire.
00:45Oui, tout à fait, puisque cette suspension a été chiffrée pour 2026 à 100 millions d'euros.
00:50Il faut donc une compensation et 1,4 milliard d'euros pour 2027.
00:55Et effectivement, le gouvernement a choisi de taxer les complémentaires santé pour faire face justement à cette dépense supplémentaire.
01:06Et forcément, quand on dit augmentation des taxes sur les complémentaires santé,
01:11on pense bien évidemment aux assurés qui vont vouvoir de fait leurs cotisations augmenter,
01:17aussi bien d'ailleurs les salariés, les retraités comme les employeurs.
01:21Et puis, pour 2027, puisque la facture est bien plus élevée,
01:25et bien effectivement, le gouvernement propose de sous-indexer les pensions des retraités.
01:33C'était d'ailleurs une proposition qui avait été faite lors du conclave par les partenaires sociaux.
01:38Une sous-indexation qui doit permettre justement de financer cette mesure.
01:42Quand on parle d'une sous-indexation, c'est qu'on parle bien évidemment d'une inflation à 1,3%.
01:48Et si on a une sous-indexation de 0,9%, eh bien on aura une hausse seulement des pensions de 0,9%.
01:55Donc c'est une perte de pouvoir d'achat.
01:56C'est une perte de pouvoir d'achat.
01:58Mais encore une fois, on parle de sous-indexation et non pas d'un gel comme ce qui est prévu pour 2026.
02:04– Jean-Didier Berger, vous êtes député LR des Hauts-de-Seine, membre de cette commission des finances.
02:09C'est un peu un jeu de dupe la suspension à un prix à payer.
02:13Donc effectivement, certains vont y gagner.
02:15Ceux qui devaient partir à la retraite un peu plus tard vont partir finalement plus tôt.
02:19Mais ça va être se faire sur le dos des retraités et puis aussi des mutuelles.
02:24Et on sait très bien que les mutuelles, ensuite, elles vont répercuter.
02:27– Oui, elles vont répercuter sur leur demande, sur le tarif.
02:30– Oui, mais bien sûr, tout le monde est perdant.
02:31Quand on ne veut pas faire les vraies réformes, quand on refuse de voir la réalité en face,
02:35quand on refuse de voir qu'il faut travailler plus longtemps,
02:38en tout cas autant que ceux qui vivent dans les autres pays européens,
02:42eh bien on finit par faire payer le prix à ceux qui sont les premiers concernés,
02:45c'est-à-dire les retraités.
02:46Et donc vous imaginez déjà le coût de la suspension du décalage,
02:50mais vous imaginez a fortiori le coût de l'abrogation qui était demandé
02:53par le Rassemblement National ou par la France Insoumise.
02:56Si on avait eu l'abrogation, là c'était en dizaines de milliards d'euros.
02:59– Il faut trouver 100 millions cette année et donc plus d'1,4 milliard d'euros l'année prochaine.
03:06– Oui, c'est énorme, mais rien par rapport à ce que ça va coûter dans les années qui suivent
03:12et à ce que coûterait une abrogation ou une absence de réforme.
03:16Parce que on voit bien que la question de la durée de cotisation,
03:20elle va se reposer et avec les députés de la droite républicaine…
03:23– Mais vous ne regrettez pas de ne pas avoir censuré ce gouvernement ?
03:27parce que finalement on s'aperçoit que tout ça a un coût quand même.
03:29– Mais attendez, censurer le gouvernement pour donner le pouvoir à qui ?
03:32Pour donner le pouvoir à la gauche qui veut l'abrogation de la réforme des retraites ?
03:35Une solution encore pire.
03:36Donc évidemment quand on a le choix entre scouper une main et un bras…
03:37– Attendez, pardon, en fait c'est un choix cornelien.
03:41Soit ça sera un mauvais budget, soit c'était la censure.
03:43Mais qu'est-ce qu'il faut, qu'est-ce qu'il préfère pour la France ?
03:45– Il vaut mieux un mauvais budget qu'un très mauvais budget,
03:47mais nous ce qu'on voudrait…
03:48– C'est mieux un mauvais budget, vous l'assumez que le budget sera mauvais.
03:50– Il vaut mieux un mauvais budget qu'un très mauvais budget,
03:52mais moi je préfère avoir un bon budget,
03:53et nous ce qu'on demande c'est un budget où il y a 0% d'augmentation d'impôt
03:56et 100% de baisse de dépense.
03:58On est dans le pays qui dépense le plus,
04:01et on est dans le pays qui fiscalise le plus.
04:03On est les champions du monde de la fiscalité,
04:05donc il y a quand même des marges de manœuvre.
04:07Faire croire aux Français qu'il n'y a pas d'autre solution,
04:09c'est leur mentir.
04:10Moi je le dis aux Français, il y a d'autres solutions.
04:12On a proposé des baisses de dépense sur les agences de l'État,
04:14on a proposé des baisses de dépense sur l'immigration,
04:16on a proposé des baisses de dépense sur l'assistanat
04:19pour faire en sorte que le travail soit récompensé
04:21et qu'on gagne toujours plus en allant travailler
04:23qu'en restant à la maison,
04:25même s'il y a des bonnes raisons de rester à la maison,
04:27de bénéficier des revenus d'assistance,
04:28il faut qu'il y ait un écart entre les revenus d'assistance
04:30et les revenus du travail.
04:32Sinon, plus personne n'aura envie d'aller travailler.
04:34– Alors il y a le budget du gouvernement
04:35qui est en train d'être discuté,
04:37puis il y a le contre-budget proposé par Marine Le Pen aujourd'hui.
04:41On va écouter la chef de file des députés RN
04:43à l'Assemblée Nationale.
04:45Elle assume une forte baisse des dépenses publiques.
04:48– Notre contre-budget n'est pas un autre budget.
04:52Il serait illusoire et mensonger de faire croire
04:54que notre groupe peut à lui seul
04:56remplacer l'administration qui travaille au quotidien
04:59sur le budget de notre pays.
05:02Notre contre-budget vient corriger la copie initiale.
05:06Et de l'aveu même de son auteur,
05:08il est, je cite, « perfectible »,
05:10d'où l'euphémisme exprimé il y a quelques jours
05:13par le Premier ministre lui-même.
05:15– Voilà, alors, le RN propose quand même
05:18dans son contre-budget de faire trois fois plus d'économie
05:21que le gouvernement, Marie-Chantraine.
05:22– Oui, effectivement, c'est le cheval de bataille
05:24de Marine Le Pen qui a d'ailleurs des arguments
05:27et un projet présenté par le monsieur finance publique
05:30du Rassemblement National, Jean-Philippe Tanguy,
05:34qui notamment a aussi fustigé, à l'instar d'autres partis d'opposition,
05:38les mesures de compensation proposées par le Premier ministre
05:42et son gouvernement quant à la suspension de la réforme des retraites.
05:46Je note juste, pardonnez-moi, je reviens en arrière
05:48avant d'aborder le Rassemblement National,
05:50cette phrase dans ce projet de lettre rectificatif du gouvernement
05:53pour ne pas finalement faire peser le coût de cette suspension
05:56sur les générations futures par l'aggravation du déficit
06:00et donc proposant ce système de compensation.
06:03On a assez peu entendu le Parti Socialiste
06:05qui, je pense, va, lors des débats budgétaires
06:09de la Sécurité Sociale, sans doute avancer
06:12de nouvelles propositions.
06:13Jean-Dizier Berger, je pense qu'il ne va pas rester là.
06:15– Pardon, pardon Marie, priorité au direct,
06:16Sébastien Lecornu s'exprime.
06:18– Avant de parler d'un nouveau,
06:20il serait déjà bien de s'assurer que l'ensemble des règles
06:23et des lois fiscales et sociales du pays actuelles
06:26soient déjà appliquées.
06:27Et au fond, on a deux défis devant nous qui sont importants.
06:30Le premier défi, c'est le décloisonnement,
06:32qui vit malheureusement dans un système public
06:34dans lequel tout le monde est dans son couloir de nage
06:36et on a parfois du mal à avoir quelque chose
06:38qui soit horizontal, dans lequel on arrive à se parler
06:41entre le local et le national,
06:42entre les administrations fiscales,
06:44les administrations sociales,
06:45entre les collectivités locales et l'État.
06:47Et donc ça pose évidemment des questions
06:49de décloisonnement que seul un texte particulier
06:51permettait de faire.
06:52Puis le deuxième grand défi,
06:54c'est évidemment le volet numérique.
06:56On voit bien, dans un ministère,
06:58votre ministère, même la ministre,
06:59qui est plutôt moderne et en avance
07:01sur le reste de l'État,
07:02mais enfin, on ne va pas se raconter d'histoire.
07:04Il y a une forme de préhistoire numérique dans l'État
07:06qui ralentit justement la réforme de l'État,
07:08qui ralentit notre capacité
07:09à avoir du traitement de données,
07:12déjà des données, bien rangées,
07:13du traitement de données
07:14et à l'heure de l'intelligence artificielle.
07:16On le voit bien que les gains de productivité,
07:19les gains de rendement,
07:20la capacité à détecter les fraudeurs,
07:22les fraudes,
07:23à recouvrer ces sommes,
07:25à regarder si on est dans un système
07:26de bonne foi ou pas.
07:27Je vais y revenir dans un instant.
07:28C'est évidemment quelque chose qui est clé.
07:29Donc ce projet de loi contre les fraudes fiscales et sociales,
07:32il va arriver au Parlement
07:33à la fin du mois de novembre.
07:34C'est la première fois
07:35qu'un texte aussi important
07:37est discuté en parallèle
07:38de la loi de finances
07:39et de la loi de la financement
07:40de la sécurité sociale,
07:42parce qu'au fond,
07:42il y a quelque chose
07:43d'un tout petit peu curieux
07:44à se dire qu'on va peut-être
07:46voter des impôts nouveaux
07:47si on n'est déjà pas capable
07:48de percevoir et de faire rentrer
07:50les sommes qui sont déjà dues.
07:53La deuxième des choses,
07:54c'est qu'on est sur quelque chose
07:55qui n'a rien de symbolique.
07:56Donc, globalement,
07:57la détection en argent public,
08:00en milliards d'euros,
08:01des fraudes chaque année,
08:03c'est 20 milliards d'euros.
08:04Je rappelle qu'on parle
08:05de réduction de notre déficit public
08:07de moins de 5%.
08:09Bon, 0,1% de notre PIB,
08:12c'est autour de 3 milliards d'euros.
08:13Là, on parle de 20 milliards d'euros
08:15qu'on doit être en capacité de recouvrer,
08:18c'est-à-dire de faire rentrer réellement
08:19dans les recettes
08:20et dans les caisses de l'État.
08:22Chaque année,
08:23le ministère et les équipes
08:25qui sont ici progressent.
08:27Si on additionne le fiscal et le social,
08:29on est quelque part autour
08:30d'un peu plus de 13 milliards d'euros
08:32sur les sommes qui sont retrouvées.
08:33Mais enfin,
08:33il en reste encore 7
08:34à aller chercher par an.
08:36Donc, on le voit bien,
08:37là, on est sur quelque chose
08:38qui est un enjeu de justice,
08:39qui est un enjeu d'efficacité
08:40et sur lesquels, évidemment,
08:41on doit avancer.
08:42Le troisième message
08:43que je veux passer
08:43à nos concitoyens et à nos concitoyens,
08:45contribuables,
08:46c'est qu'on ne mélange pas
08:47la fraude et l'erreur.
08:50Il faut qu'on soit bien clair là-dessus.
08:52Notre système fiscal,
08:53il est parfois très compliqué.
08:55On n'est pas là
08:56pour aller poursuivre
08:57la concitoyenne ou le concitoyen
08:59qui s'est trompé de case
09:00dans sa déclaration d'impôt sur le revenu.
09:02Ça, c'est le dialogue
09:03entre le citoyen,
09:04le contribuable
09:05et l'administration fiscale
09:07qui le fait très bien
09:08avec beaucoup de bienveillance.
09:09Mais on est évidemment là,
09:10en revanche,
09:10pour durcir le ton
09:11et durcir en acte
09:13ce que nous devons faire
09:14avec celles et ceux
09:15qui sciemment
09:16cherchent à frauder
09:18et donc à occulter
09:19un certain nombre de revenus.
09:21C'est vrai pour les particuliers,
09:22c'est vrai pour l'entreprise.
09:23Et au fond,
09:24c'est mon dernier message,
09:25ce texte,
09:25il est complet
09:26parce qu'il traite
09:27autant la fraude en dépense,
09:30la fraude en recette
09:31que la fraude fiscale
09:32et la fraude sociale.
09:34Et ça vaut aussi,
09:34d'ailleurs,
09:34pour toutes les aides de l'État,
09:36il y a beaucoup de discussions
09:36actuellement sur
09:37ma prime Réneuve,
09:38par exemple,
09:39sur les aides
09:40qui peuvent être versées
09:41aux entreprises.
09:42Là aussi,
09:43il y aurait quelque chose
09:43de complètement incongru
09:44à passer des heures
09:45à l'Assemblée nationale
09:46et au Sénat
09:46à discuter
09:47d'un certain nombre
09:48de mécanismes d'aide
09:49si d'ailleurs,
09:50on n'est pas capable
09:50de s'assurer
09:51que celles et ceux
09:52qui y ont bien droit
09:53peuvent le percevoir
09:54d'une part
09:54et celles et ceux
09:55qui n'y ont pas droit
09:56non seulement ne le touchent pas
09:58et s'ils l'ont touché,
09:59on se rend en capacité
10:00non seulement
10:00de retrouver ces sommes,
10:01de les recouvrer,
10:02de les faire rentrer
10:03dans les caisses de l'État
10:04et le cas échant,
10:05de les poursuivre
10:05et de les punir.
10:06Évidemment,
10:07le texte sera amené aussi
10:08à être enrichi,
10:09y compris d'ailleurs
10:09sur le volet sanctions
10:10parce qu'on voit bien
10:11que celles et ceux
10:12qui de plus en plus
10:13jouent avec la règle
10:14sont de plus en plus
10:15sophistiqués,
10:17on va dire,
10:17dans la manière de le faire
10:18et évidemment,
10:19il faut qu'on entrave ça
10:20parce que c'est notre capacité
10:21à dissuader aussi
10:22celles et ceux
10:23qui jouent avec les règles.
10:24Voilà.
10:25Avez-vous des questions ?
10:26Bonjour M. Lecornu.
10:27Est-ce que cette loi
10:28est un moyen
10:29ou un outil pour vous
10:30aussi de faire accepter
10:31les hausses d'impôts
10:31qu'il y aura
10:32dans votre coquille budgétaire ?
10:34Non,
10:35parce que déjà justement
10:36c'est le préalable
10:37à tout ce qui existe
10:38déjà en matière fiscale.
10:39On ne pouvait pas dire
10:40qu'on peut débattre
10:42de fiscalité
10:43si déjà on n'est pas capable
10:44de faire appliquer
10:45les règles actuelles.
10:46Et donc c'est au contraire
10:47un message vis-à-vis
10:48de celles et ceux
10:49qui veulent beaucoup
10:49augmenter les impôts
10:51que de dire
10:51de nous déjà bien les moyens
10:53d'appliquer la loi fiscale actuelle.
10:55Donc c'est avant tout ça
10:56ce message.
10:57Après le Parlement
10:58va débattre.
10:58Je me suis déjà expliqué
10:59sur les prélèvements obligatoires.
11:01Ça fait plus de 8 ans
11:02que je suis au gouvernement.
11:03Certains me le reprochent
11:04d'ailleurs.
11:05Et donc par définition
11:06j'appartiens plutôt
11:07à un gouvernement
11:08depuis 8 ans
11:08qui a diminué les impôts.
11:10Bon.
11:10Et moi je souhaite
11:11que les prélèvements obligatoires
11:12y soient contenus.
11:13Je l'ai dit
11:14de nombreuses reprises.
11:15Je pense que l'enveloppe globale
11:17des prélèvements obligatoires
11:18des impôts dans le pays
11:19ne doit pas augmenter.
11:20En revanche la répartition
11:21de l'effort
11:22au sein de cette enveloppe globale
11:24de l'imposition
11:25des prélèvements obligatoires
11:26ça pour le coup
11:27c'est un bon débat.
11:28C'est le fameux débat
11:29sur la justice fiscale.
11:31Bonjour Monsieur.
11:32La commission des finances
11:33a été un échec
11:33pour la première partie
11:34du PLF.
11:35Êtes-vous confiant
11:36pour la suite
11:37pour trouver un compromis
11:38et arriver jusqu'au bout
11:39sans ordonnance ?
11:41Alors moi je connais bien
11:42le Parlement.
11:43Je ne suis pas élu
11:43à l'Assemblée nationale.
11:44Je suis élu au Sénat.
11:45La ministre a été élue
11:46à l'Assemblée nationale.
11:48Je ne dirais pas
11:48que c'est un échec.
11:49Il y a un rejet du texte.
11:51Si on compare
11:52avec l'année dernière d'ailleurs
11:53on a un calme
11:54dans les débats
11:54qui est absolument remarquable
11:56et il y a eu
11:58un débat de fond
11:58opinion contre opinion
12:00idée contre idée.
12:01Pour connaître un tout petit peu
12:03les différents groupes politiques
12:04à l'Assemblée nationale
12:05j'ai surtout vu
12:06un premier tour de piste
12:07un premier tour de chauffe
12:08en quelque sorte
12:09dans lequel chacun est venu
12:10avec ses convictions
12:10et au fond
12:12il est difficile
12:13d'extrapoler
12:14ce qui s'est passé
12:14en commission
12:15avec ce qui va se passer
12:16en séance
12:17et ce sera évidemment
12:17la ministre
12:18qui sera au banc
12:19pour porter la voix
12:20du gouvernement.
12:21Moi ce que je vois
12:22c'est que
12:23au fond
12:24l'absence de 49.3
12:25crée quand même
12:26un moment de responsabilité
12:28un moment plus technique
12:30un moment un peu plus grave
12:31et donc à la fin
12:32ce texte il est rejeté
12:33parce qu'il n'a plus
12:34de cohérence globale
12:35et donc des groupes
12:36l'ont voté
12:37parce qu'au fond
12:38ils n'étaient pas
12:39très très loin
12:39de ce qu'ils pensaient
12:40mais même eux
12:41n'étaient pas complètement
12:41convaincus par ce texte
12:43pour ce que j'en ai compris
12:44mais c'est vrai que là
12:45on est dans un moment
12:45qui va être intéressant
12:46parce qu'il ne s'agira pas
12:47que de faire un tour de chauffe
12:49pour aller pousser ses idées
12:50c'est commencer à trouver
12:53les voies du compromis
12:53en se disant
12:54ben voilà
12:54ça c'est ce que je porte
12:55et ça c'est ce qui se rapproche
12:58le plus de ce que je porte
12:59et après
13:00avec encore le petit effort
13:01en plus
13:02dans lequel on est capable
13:03d'avoir une loi
13:03qui soit intelligible
13:05et complète
13:05et ça pour le coup
13:06ça va être le travail en séance
13:07ça va être très dur
13:08pour les ministres
13:09moi-même demain
13:10j'irai porter
13:11la voix du gouvernement
13:12à la discussion générale
13:13parce que c'est sûr
13:14que pour la première fois
13:15il ne faudra pas compter
13:16sur un 49.3
13:17à la fin de la discussion
13:18dans lequel au fond
13:20ce sont les services
13:21de Bercy et de Matignon
13:22qui réécriront la loi
13:23et qui l'imposeront
13:24au Parlement
13:25avec le seul choix
13:26de censurer ou pas
13:27le gouvernement
13:28et donc ça implique
13:29une méthode nouvelle
13:29ce qu'il faut espérer
13:31c'est que évidemment
13:32les esprits
13:33les cultures
13:34les réflexes
13:36aillent vite
13:37dans ce changement
13:39parce qu'évidemment
13:40désormais
13:40on est dans le calendrier budgétaire
13:42et personne ne peut le retarder
13:43celui-ci
13:43Bonjour monsieur le Premier ministre
13:44vous avez présenté ce matin
13:45une lettre rectificative
13:47qui acte
13:48la suspension
13:49de la réforme des retraites
13:49dans le projet de loi
13:50mais qui prévoit aussi
13:50un certain nombre
13:51de compensations
13:52notamment
13:52la désindexation
13:54des retraites
13:55en 2027
13:56est-ce que vous dites
13:56aux oppositions
13:57et à ceux qui réclamaient
13:58la suspension
13:58de la réforme des retraites
13:59aujourd'hui
13:59s'il n'y a pas
14:00ces compensations
14:01il n'y a pas de suspension
14:02de la réforme des retraites
14:03je me suis déjà exprimé
14:04à plusieurs reprises
14:04je l'ai dit
14:05dans la déclaration
14:06de politique générale
14:07la lettre rectificative
14:08on le fait
14:09pour que le débat
14:10ait lieu
14:10donc le débat
14:11il va avoir lieu
14:12et par définition
14:13suspendre
14:14la réforme des retraites
14:15jusqu'à l'après-présidentiel
14:17il y a forcément un coup
14:18le gouvernement
14:19a fait une proposition
14:20dans la lettre rectificative
14:22et pour cause
14:22il ne peut pas y avoir
14:23une dépense
14:24sans qu'en face
14:25on y mette une recette
14:26on n'a pas le droit
14:26de faire autrement
14:27y compris le gouvernement
14:28et après ça va permettre
14:30aux différentes formations politiques
14:31de dire comment
14:32elles le financent
14:33et je vois bien
14:34dans les échanges
14:34que nous pouvons avoir
14:35certains diront
14:36il faut augmenter
14:37la CSG sur les retraités
14:38d'autres diront
14:39il faut augmenter
14:40la CSG sur le patrimoine
14:41d'autres diront
14:42il faut augmenter
14:43la part de cotisation employeur
14:44ou la part de cotisation salariée
14:46d'autres diront
14:47il faut faire un peu
14:47de tout ça
14:48le débat va avoir lieu
14:50et vous savez quoi
14:51c'est très sain
14:51parce qu'il va avoir lieu
14:52en transparence
14:53devant le peuple français
14:54donc la lettre rectificative
14:55il ne faut pas lui faire dire
14:56ce qu'elle ne dit pas
14:57ce n'est pas la proposition définitive
14:59la lettre rectificative
15:01c'est ce qui va permettre
15:03au débat
15:03d'avoir lieu jusqu'au bout
15:04parce que dès lors
15:05qu'on a introduit
15:06cette question des retraites
15:07dans le texte initial
15:08désormais
15:09dans la navette parlementaire
15:11entre l'Assemblée nationale
15:11et le Sénat
15:12la question des retraites
15:13ne pourra plus disparaître
15:14elle pourra être rejetée
15:16elle pourra être débattue
15:16elle pourra être mis au vote
15:17elle pourra être adoptée
15:18la vie parlementaire
15:20mais ce débat
15:21il pourra avoir lieu
15:22jusqu'au bout
15:22donc une fois de plus
15:23je vous propose désormais
15:24d'interroger celles et ceux
15:25qui justement
15:27sont dans les différents groupes
15:28politiques à l'Assemblée
15:29leur poser la question
15:30comment ils souhaitent
15:31le financer
15:32et en fonction de ça
15:33un chemin de compromis
15:34sera possible
15:35et puisque je suis déjà
15:36en avance
15:37d'une autre question
15:38qui pourrait m'être posée
15:39sur le sujet
15:40s'il y a une voie de consensus
15:41qui apparaît
15:42au sein de l'hémicycle
15:43au sein des commissions
15:45l'hémicycle de l'Assemblée
15:46l'hémicycle du Sénat
15:47mais aussi
15:48de la conférence
15:49sur le travail
15:50et les retraites
15:50qui va avoir lieu
15:51avec les partenaires sociaux
15:52le gouvernement
15:53pourra être amené
15:54à amender de lui-même
15:55cette tête rectificative
15:57encore au fur et à mesure
15:58des débats
15:59pour porter ce compromis
16:00et puis je le redis
16:01parce que le président
16:02de la République
16:02a dit quelque chose
16:03depuis la Slovénie
16:04si même quelque chose
16:06de complètement nouveau
16:07devait apparaître
16:08dans le débat public
16:09sur l'avenir
16:10de notre système
16:10de retraite
16:11avant la présidentielle
16:12il existe aussi
16:13la question du référendum
16:14donc regardons
16:16la question désormais
16:16plus globale
16:17on ne va pas faire
16:18du ligne à ligne
16:19sur la lettre rectificative
16:20ce n'est pas le sujet
16:21le sujet désormais
16:22c'est quel système
16:23de retraite
16:23on veut pour l'avenir
16:24si on y répond
16:25avant 2027
16:26soit les candidats
16:28à la présidentielle
16:28devront y répondre
16:29donc maintenant
16:30il faut leur poser
16:30la question
16:31Justement
16:32Monsieur le Premier ministre
16:33que répondez-vous
16:34à ceux qui vous reprochent
16:35de céder à une politique
16:36de gauche
16:36parce que le signal
16:37qui a été envoyé
16:38avec la suspension
16:38de la retraite
16:39de la part
16:40de certains partis de droite
16:41c'est que vous vous rapprochiez
16:42de la gauche
16:42qu'est-ce que vous répondez à ça ?
16:44Je suis un homme de droite
16:45et en fait
16:47il y a toujours eu
16:47un débat
16:48au sein de la droite
16:49entre une droite sociale
16:50populaire
16:51et une droite plus libérale
16:52bon
16:52deuxième des choses
16:54j'appartiens
16:55et j'ai appartenu
16:55à un gouvernement
16:56qui a porté
16:56cette réforme des retraites
16:57troisième chose
17:00j'ai dit que moi-même
17:01je n'étais pas favorable
17:01à la suspension
17:02mais je suis favorable
17:03au débat
17:04parce que vous voyez bien
17:05que l'absence de débat
17:06ouvert et transparent
17:08crée une tension
17:10on ne peut pas dire
17:12que des partis politiques
17:13légitimes
17:13des syndicats
17:15qui sont légitimes
17:15dans le pays
17:16et qui contestent encore
17:17cette réforme des retraites
17:18on ne peut pas leur dire
17:19que circuler
17:19il n'y a rien à voir
17:20parce qu'on est démocrate
17:21on n'a pas peur du débat
17:22y compris pour répondre
17:23à votre question
17:24sur comment tout ça
17:25doit être financé
17:25en transparence
17:27devant le peuple français
17:28après
17:29sur la question
17:30gauche droite
17:32je serai prudent
17:33parce qu'une fois de plus
17:34si on va jusqu'au bout
17:36une partie de la droite
17:37dit
17:37attention
17:38nous on veut
17:39de la capitalisation
17:40on veut au fond
17:41mettre un peu
17:43de fonds de pension
17:43à la française
17:44c'est une idée
17:45pas forcément la mienne
17:46d'ailleurs
17:46mais c'est une idée
17:47vous avez ceux
17:48qui vont dire
17:48nous on est attaché
17:49notre système universel
17:50par répartition
17:51enfin si on y est attaché
17:52par définition
17:53il faut travailler plus
17:53c'est une autre idée
17:55d'autres vont dire enfin
17:56non mais nous on veut
17:58un système encore plus libre
17:59dans lequel la responsabilité
18:00individuelle
18:01de chaque assuré
18:03est interrogée
18:04dans lequel
18:05c'est le nombre de trimestres
18:06qui fera la pension de retraite
18:07donc au fond
18:08enfermer le sujet
18:10sur du gauche-droite
18:10je ne le recommande pas
18:11parce que très très vite
18:12ça peut réveiller
18:13à mon avis
18:13d'autres sensibilités
18:15moi je l'ai déjà dit publiquement
18:16j'ai été inspiré
18:19par la figure
18:19de Philippe Séguin
18:20et bien des fois
18:21y compris
18:22dans la majorité
18:24présidentielle sortante
18:25ou au sein de
18:26de renaissance
18:27j'ai parfois été plus à gauche
18:28que certains camarades
18:29qui eux étaient
18:30schtroskaniens
18:30c'est une réalité
18:32donc l'histoire
18:33des sensibilités politiques
18:34il faut la regarder
18:35avec beaucoup de nuances
18:36et je n'irai pas
18:37à réinventer du gauche-droite
18:38sur une question au fond
18:39qui est à mon avis
18:40beaucoup plus sociale
18:42et comme je crois
18:43à la démocratie sociale
18:44et au paritarisme
18:45j'ai aussi pris
18:46cette décision
18:47de proposer la suspension
18:48pour permettre aussi
18:50aux partenaires sociaux
18:50de se remettre
18:51autour de la table
18:52et ça j'en attends beaucoup
18:53parce que vous voyez bien
18:54que ça permettra
18:55de traiter d'autres sujets
18:56que les retraites
18:56y compris la question
18:58du travail
18:58la question des revenus
19:00du travail
19:00la question de la quantité
19:01de travail
19:02par française
19:03et par français
19:04la question de la quantité
19:04de travail dans le pays
19:06autant de sujets
19:07que les partenaires sociaux
19:08doivent traiter
19:08et on ne va pas attendre
19:09la présidentielle pour le faire
19:11et au contraire
19:11ces travaux
19:12permettront de nourrir
19:13la future campagne présidentielle
19:15je pense que c'est
19:15le devoir du gouvernement
19:17que de permettre cela
19:18n'ayons pas peur
19:19des idées des uns
19:20et des autres
19:21merci beaucoup
19:22merci beaucoup
19:23merci
19:23oui en confiant
19:26le soin au ministre
19:27concerné
19:27d'en faire évidemment
19:29le suivi
19:29Roland Lescure
19:30le ministre de l'économie
19:31des finances
19:31et de l'énergie
19:32est auprès des équipes
19:33d'Enedis
19:34qui sont largement
19:35sollicités
19:35pour le rétablissement
19:36évidemment
19:36de l'électricité
19:37et de le faire
19:39évidemment
19:39dans des conditions
19:40de sécurité
19:40qui sont parfois
19:41très difficiles
19:41le ministre de l'intérieur
19:42évidemment
19:43policiers
19:44gendarmes
19:44pompiers
19:46pompiers professionnels
19:47et pompiers volontaires
19:48je vais avoir une pensée
19:49particulière
19:49pour la sapeur pompier
19:51volontaire
19:51qui a été gravement blessée
19:52la alerte météo
19:53n'est pas terminée
19:54et donc évidemment
19:55j'appelle
19:55la plus grande des vigilances
19:56et ce sont les ministres
19:57qui évidemment
19:58sont en train
19:59de mener la gestion
20:00de crise
20:00et de me rendre compte
20:01régulièrement
20:01merci beaucoup
20:03merci infiniment
20:03merci
20:04voilà
20:07voilà Sébastien
20:08le cornu
20:08qui est en déplacement
20:10à la direction nationale
20:12des enquêtes fiscales
20:13à Romainville
20:14en région parisienne
20:15en Seine-Saint-Denis
20:15puisqu'il l'a détaillé
20:18le gouvernement
20:18a bien l'intention
20:19d'accentuer la lutte
20:21contre la fraude fiscale
20:22et la fraude sociale
20:23pour ramener de l'argent
20:24on en a besoin
20:24en ce moment
20:25Marie Chantret
20:25il a donné des chiffres
20:27la fraude fiscale
20:29c'est 20 milliards d'euros
20:30il y en a 13 milliards
20:31de détectés
20:32et c'est ces 13 milliards
20:33qu'on essaie d'aller chercher
20:34oui effectivement
20:35pour compenser
20:36après il faut voir
20:37l'efficacité
20:38et on en discutait
20:39quand on écoutait
20:40le Premier ministre
20:41ce qui était intéressant
20:42aussi d'entendre
20:43dans la bouche
20:44du Premier ministre
20:45c'est cette fameuse
20:46lettre rectificative
20:47et les moyens
20:48de compenser
20:49le coût de la suspension
20:50de la réforme des retraites
20:51et dans la bouche
20:52de Sébastien Lecornu
20:53on comprend ce soir
20:55que cette lettre rectificative
20:56et cette proposition
20:57de compensation
20:58sur les retraités
21:00et sur les complémentaires santé
21:02c'est finalement
21:03le début de l'histoire
21:05et pas la fin du débat
21:06il renvoie finalement
21:07la balle aux oppositions
21:09et charge à elle
21:10finalement
21:11à l'occasion
21:12du débat parlementaire
21:13du projet de loi
21:14de la sécurité sociale
21:15qui démarra
21:15dans l'hémicycle
21:16en novembre prochain
21:17de faire des propositions
21:19et sans doute
21:19d'autres propositions
21:20parce que des gens
21:21l'accusent
21:22d'une arnaque
21:23c'est en tout cas
21:24les mots
21:24de la France Insoumise
21:25je cite Manuel Bompard
21:26parce qu'effectivement
21:27derrière cette suspension
21:28se cachent
21:29des hausses
21:30supplémentaires
21:31d'impôts
21:32notamment
21:32pour les retraités
21:34et ça donne le ton
21:35aussi de ce que seront
21:36les débats
21:37dans les prochains jours
21:38et prochaines semaines
21:39Jean-Didier Berger
21:39un mot
21:40vous qui avez participé
21:41au débat cette semaine
21:42à la commission des finances
21:43oui simplement
21:43le Premier ministre
21:44l'avait dit dès le départ
21:45il faut tenir
21:46les objectifs
21:47de réduction
21:47du déficit
21:48et nous
21:49avec les élus
21:50de la droite républicaine
21:50on est très attaché
21:51au sérieux budgétaire
21:53donc il faut trouver
21:53d'autres solutions
21:54après comment on fait ?
21:55là ce qui est en train
21:56d'être proposé
21:57c'est un peu de faire payer
21:58la retraite
21:58aux retraités
21:59en réalité
22:00donc nous ce qu'on propose
22:01c'est que ça soit plutôt
22:01sur la baisse de la dépense publique
22:03sur la baisse des dépenses
22:04liées à l'immigration
22:05et sur la baisse
22:06de l'assistanat
22:07on a proposé
22:08un truc très simple
22:08c'est
22:09on plafonne
22:10le cumul
22:10de toutes les allocations
22:11sociales
22:11à 70% du SMIC
22:13l'allocation sociale unique
22:14plafonnée
22:15pour faire en sorte
22:16que les revenus du travail
22:17soient toujours plus importants
22:18que les revenus de l'assistanat
22:19ça c'est des milliards
22:20et des milliards d'euros
22:21donc il y a des solutions
22:23dans le pays qui dépense le plus
22:24comme je le disais tout à l'heure
22:25il y a des marges de manœuvre
22:26allons les chercher
22:27et ça nous permettra
22:27d'éviter de faire payer
22:28à ceux qui ont travaillé
22:29ou à ceux qui travaillent
22:31merci à tous
22:31merci à tous
22:32merci à tous
22:33merci à tous
22:34merci à tous
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