- il y a 5 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:04L'édition spéciale qui continue bien évidemment sur le contexte politique du moment,
00:09le lendemain de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.
00:12Quel sort pour le chef du gouvernement ?
00:14Il s'est acheté du temps avec le parti socialiste.
00:18Demain c'est l'examen des motions de censure.
00:20Vous le suivrez bien évidemment en direct sur BFM TV.
00:23Ce sera pour Sébastien Lecornu le moment de vérité en direct de l'Assemblée nationale
00:27avec Amandine Attalaya et Guillaume Daré.
00:30Le calendrier il commence à se préciser.
00:33La réforme des retraites ou plutôt la suspension se sera examinée dans un amendement en novembre prochain.
00:41Si on veut aller le plus vite possible avec des délais qui sont tenus
00:46et un débat de qualité et loyale,
00:50je pense qu'il faut que le gouvernement dépose un amendement au projet de loi de finances
00:53pour la sécurité sociale dès le mois de novembre.
00:55Dès le début de la discussion du PLFSS comme chaque année depuis des décennies.
01:01La deuxième est en commission.
01:05Les françaises et les français qui nous regardent je crois en ce moment sur les chaînes info
01:09peuvent voir que le débat a déjà démarré.
01:11Si le gouvernement dépose cet amendement,
01:14je l'ai suffisamment dit hier pendant la déclaration de politique générale,
01:18ça sera au parlement de le décider.
01:19Pierre Cordier, bonsoir, vous êtes député LR, apparenté LR des Ardennes.
01:26Le président du groupe LR l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a appelé à ne pas censurer le gouvernement Le Cornu 2.
01:32Mais certains députés LR ont quand même décidé de le censurer.
01:37Alors vous-même, Pierre Cordier, avez-vous pris votre décision ?
01:40La réponse est non.
01:41Et j'attends, bien entendu, le débat de demain matin pour prendre ma décision.
01:46Vous savez, j'ai toujours été un député très libre.
01:48Et au sein de notre groupe, il n'y a pas, entre guillemets, de discipline ou de consigne de données.
01:54Laurent Wauquiez nous a toujours laissé la liberté de vote.
01:57Je l'ai eu à l'occasion de la confiance à l'égard de François Béroux que je n'ai pas voté.
02:02Également sur la réforme des retraites il y a deux ans.
02:04Pourquoi vous ne suivez pas ce qu'a dit le président Wauquiez hier ?
02:08Parce que je crois que déjà que quand on est député de la République, on est aussi des hommes libres.
02:13Moi, je n'ai des comptes à rendre qu'à mes électeurs sur la circonscription dont je suis élu.
02:17Je suis apparenté au groupe Les Républicains.
02:19Je reste un homme libre, un député libre.
02:21Et donc je prendrai ma décision en fonction de ce qui sera évoqué demain.
02:24Qu'est-ce qui vous manque ? Parce qu'il y a eu des débats.
02:26On a entendu le discours de la politique générale.
02:29Qu'est-ce qui vous manque de plus, en fait ?
02:31Écoutez, en réalité, j'attends de voir ce que proposent demain les deux oppositions traditionnelles à Emmanuel Macron finalement et au bloc central sur la suite.
02:46Parce que c'est bien beau de censurer le gouvernement.
02:48Mais qu'est-ce qui se passe après ?
02:49Parce qu'effectivement, il n'y a pas de budget pour la France demain.
02:53Ce sera les ordonnances du président de la République.
02:55Donc j'attends de voir ce que vont nous dire Mathilde Panot et Sébastien Cheneau, Marine Le Pen, sur ces arguments sur l'après.
03:02Mais ce que je ne comprends pas, c'est que vous étiez contre la réforme Borne.
03:06Alors j'étais contre la réforme Borne.
03:07Donc là, vous êtes satisfait de la suspension de cette réforme.
03:10Je ne vous cache pas.
03:11Alors c'est pour ça que ce n'est pas du tout d'ailleurs une question qui est le monopole du Parti Socialiste.
03:15Moi, je fais partie de la droite sociale.
03:16J'étais opposé à la réforme Borne.
03:18Alors, dites merci de Cornu.
03:21Non mais sur cet aspect suspension, je suis tout à fait satisfait de l'aspect et de la manière dont les choses ont tourné.
03:28J'étais opposé à cette réforme qui est d'ailleurs une réforme d'inspiration socialiste
03:32parce que je n'oublie pas qu'Elisabeth Borne était conseillère de Lionel Jospin et du Sopte était députée socialiste.
03:38Donc quand j'entends parfois des gens de ma famille politique qui défendent cette réforme des retraites contre tout,
03:45je suis aussi un petit peu sûr que la droite est capable de faire une réforme des retraites
03:48qui ne serait pas celle-là.
03:49On a compris, vous n'allez pas censurer le Cornu.
03:51Vous n'en savez rien, je le verrai demain.
03:53Vous pouvez prendre les paris.
03:54Suivez, vous pouvez prendre les paris, vous ne censurez pas demain.
03:57Vous verrez.
03:57Il faut être logique et cohérent avec ce que vous nous dites ce soir.
04:00On parie quoi ?
04:01La censure, elle ne repose pas seulement sur la réforme des retraites.
04:04Il y a énormément de choses.
04:05Qu'est-ce que vous êtes prêts à parier ?
04:06Beaucoup de choses.
04:08Qu'est-ce que vous avez dans les Ardennes ?
04:10Dans les Ardennes, il y a beaucoup de choses.
04:12Mais il y a aussi des électeurs.
04:14Et des citoyens qui me disent,
04:16« Monsieur le député, il faut censurer le gouvernement, le Cornu ».
04:21Vous dites ça, vos électeurs ?
04:23Oui, les électeurs.
04:23Vous savez, aujourd'hui, les électeurs, ils s'arrêtent sur un point.
04:27C'est à vos électeurs que vous devez rendre des comptes.
04:30C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
04:31Donc vous allez censurer.
04:32Les électeurs, ils s'arrêtent sur un élément très important.
04:37C'est le rejet massif d'Emmanuel Macron.
04:39Donc tout ce qui touche à Emmanuel Macron…
04:42Et vous aussi ?
04:42Et vous savez, je suis un opposant depuis 2017 à Emmanuel Macron.
04:45Ah bah censurer !
04:45Donc je prendrai mes responsabilités demain matin.
04:48Ah bah censurer !
04:48Alors à l'inverse d'Olivier, moi je parie que vous allez censurer.
04:51Ah bah vous verrez.
04:52Il y en a un des deux qui gagneront en tout cas.
04:54Un week-end dans les Ardennes.
04:55Très bien, très beau département, je vous y invite.
04:57Quand dites-vous, Anna de Mansoury, vous êtes députée Union des Droites pour la République l'ISER,
05:02vous êtes pour la censure ?
05:03Oui, bien sûr.
05:03Pour la censure systématique de tout autre gouvernement, parce que ça fait un an.
05:08Un an qu'on attend et qu'on a un certain nombre de premiers ministres qui se présentent face à nous,
05:13face au Rassemblement National et à l'UDR, qui, je le rappelle, représentent la majorité des électeurs,
05:17en nous disant, on va essayer d'avancer sur certains points qui concernent les Français,
05:20et en réalité, rien du tout.
05:22Aujourd'hui, et moi je suis très heureuse d'entendre M. Cordier me dire qu'il attend demain avec impatience,
05:26je serais d'autant plus ravie que Marine Le Pen ou que Sébastien Chenu arrivent à le convaincre de voter la censure,
05:32mais en réalité, tous les éléments qui poussent à la censure sont déjà mis sur la table.
05:36Que ce soit la composition du gouvernement, que ce soit le budget, 17 milliards d'euros d'impôts supplémentaires,
05:41un budget qui est socialiste, qu'est-ce qui empêche aujourd'hui les Républicains de censurer ?
05:45Je vous le demande.
05:48Écoutez, vous verrez demain.
05:49C'est vrai que, pardon, je trouve qu'on ne comprend plus rien chez les LR.
05:53Au moins, chez eux, c'est clair.
05:55Chez les LR, c'est particulier.
05:56On a tout l'État-major.
05:58Aujourd'hui, on a tout l'État-major de Bruno Rotaillot.
06:00Vous allez voir avec les jeunes Républicains ce qui se passe.
06:03C'est ça.
06:04D'autant plus que chez les jeunes Républicains, on dit qu'il faut censurer.
06:08On accueille Théo Amsaadi.
06:10Bonsoir, vous êtes président des jeunes Républicains.
06:12Et vous dites qu'il faut censurer le cornu d'eux.
06:15Pourquoi ?
06:17En fait, je pense que quand on est de droite, on a effectivement une certaine conviction.
06:22La conviction qu'on ne peut pas condamner la génération, ma génération,
06:25à vivre dans un pays surendetté et qui ne prend pas un peu ses responsabilités sur ces questions-là.
06:30Nous, on a appelé non pas directement la censure, mais on a dit une seule chose,
06:34c'est qu'il faut faire barrage à ce budget.
06:36Et la censure est un moyen de faire barrage à ce budget.
06:39On comprend aussi, évidemment...
06:41C'est un budget socialiste ?
06:43Pour moi, c'est un budget socialiste.
06:44À partir du moment où, en fait, on ajoute 200 000 individus citoyens dans le rang de ceux qui sont imposables...
06:5114 milliards d'euros d'impôts supplémentaires.
06:53C'est Roland Lescure lui-même, le ministre de l'économie, qui l'a dit ce matin.
06:56Il ne se cache même pas derrière des EDL qui pourraient masquer ces milliards d'impôts-là.
07:00EDL, c'est l'élément de langage, pour ceux qui l'en regardent, je précise.
07:03Exactement.
07:04Ne parlez pas déjà comme un vieux.
07:05Non, non, non.
07:06J'essaie quand même de rester jeune dans ma tête comme dans mon esprit.
07:09Non, il y a ces côtés-là.
07:10Il y a aussi, j'ai entendu dire que l'AME ne serait même pas un sujet dans ce budget-là.
07:14En réalité, ça n'a pas été un sujet non plus lorsque vous étiez au pouvoir, lorsque Bruno Retailleau était dans le gouvernement.
07:21Vous avez eu aussi l'occasion, vous ne pouvez pas non plus remettre toute la faute sur ce gouvernement-là.
07:26Je suis d'accord avec vous.
07:26Il faut le censurer comme les précédents, mais ne remettez pas en cause des sujets sur lesquels vous n'avez vous-même pas pris vos responsabilités quand vous aviez le sujet entre les mains.
07:35Si le RN n'avait pas censuré aussitôt Michel Barnier, je suis fortement persuadé qu'on aurait eu le temps d'avoir tous ces débats-là.
07:40Bruno Retailleau a eu un an quand même pour avoir ce débat-là et il ne l'a pas eu.
07:43C'est aussi un manque de volonté politique.
07:45Quand on voit la situation du pays, en un an on ne résout pas tout et je pense que personne ne peut dire que Bruno Retailleau est en l'axe.
07:49Vous connaissez qu'Olivier Faure, le socialiste, a plus obtenu en une après-midi que Bruno Retailleau en un an.
07:54Mais bien sûr.
07:55Quand on joue avec des règles du jeu qui sont saines et belles comme celles qu'utilise Bruno Retailleau, effectivement, parfois on se fait avoir.
08:00C'est notamment le soir de la rupture, notamment faite avec le Cornu, qu'on a vu ça.
08:06On a pris nos responsabilités, pendant un an, on a eu le ministre de l'Intérieur le plus à droite peut-être de la Ve République.
08:12– On ne peut pas dire à un moment donné aux électeurs… – Mais il n'a pas été premier.
08:16– On va être sur un tandem, exactement.
08:17– Mais on ne peut pas en même temps reprocher à la droite de ne pas être fidèle à ses convictions
08:22quand on regarde un homme politique comme Bruno Retailleau.
08:24Aujourd'hui, il n'y a pas un Français, même je suis persuadé que la majorité des électeurs du RN,
08:28il n'y a pas un Français qui aujourd'hui va dire que Bruno Retailleau est ici.
08:31– Vous écoutez les jeunes républicains qui disent qu'il faut une rupture totale, si je comprends bien, et franche avec le macronisme.
08:37– Il y a eu, il y a eu, et il y a un débat dans ma famille politique, chez les Républicains, entre Bruno Retailleau et les députés LR.
08:47Je veux quand même dire une chose et apparenter, il y a et Laurent Wauquiez,
08:50mais personne n'est aux ordres de Laurent, pour lequel j'ai un profond respect,
08:55et comme je l'ai dit tout à l'heure, nous sommes des députés libres.
08:57– Simplement, ce que je veux préciser, c'est qu'il y a quand même un élément qui est important,
09:02parce que vous évoquez les 14 milliards d'impôts en plus, il faut savoir qui va être la cible.
09:05Vous savez très bien qu'il y a un certain nombre de nos compatriotes
09:07qui demandent aussi que les hauts revenus participent à l'effort national.
09:11– À hauteur seulement de 2,5 milliards dans ce budget.
09:13– Alors ?
09:14– Et ce n'est pas moi qui le dis, encore une fois, c'est Roland Lescure,
09:16donc le reste va peser sur la classe moyenne, avec notamment des niches fiscales rabotées,
09:20on va même surtaxer les tickets restaurants, et là, ce ne sont pas les plus riches,
09:24les tickets restaurants, c'est les salariés des PME.
09:26– Vous avez raison, on est dans une situation économique et budgétaire compliquée.
09:31Pour moi, la responsabilité, elle vient en grande partie d'Emmanuel Macron, pas seulement.
09:35Il y a 1 000 milliards de dettes en plus qui est issue de cette politique d'Emmanuel Macron
09:40et de Bruno Le Maire, principalement, ce qui a fait hérisser le poil d'ailleurs,
09:44de Bruno Retailleau il y a quelques jours.
09:46Il n'en demeure pas moins que nos compatriotes sont conscients qu'il y a des efforts à réaliser.
09:51Il faut que ces efforts soient répartis équitablement,
09:54et je veux quand même saluer les mots de Sébastien Lecornu hier,
10:00qui a évoqué le rôle prédominant du Parlement.
10:04C'est aux députés à décider la manière dont les choses vont se repartir.
10:08– Ça va être le grand foutoir, vous le savez très bien.
10:10– Le gouvernement propose, nous débattrons, vous voterez.
10:13– Ça va être la surenchère démagogique, pardon, M. Cordy, vous savez très bien,
10:17aucun député ne va vouloir assumer des mesures difficiles.
10:21Donc ça va être, vous allez supprimer à l'Assemblée tout ce qui pourrait fâcher les Français
10:25et vos électeurs, et on va avoir un budget qui ne sera pas à la hauteur peut-être des enjeux.
10:30– Comment vous réglez le problème avec trois tiers à l'Assemblée nationale ?
10:33Vous savez très bien qu'il y a un tiers de RN, UDR, un tiers de centres modérés, etc.,
10:37et un tiers de gauche.
10:38Comment vous faites dans une Assemblée qui est issue des élections législatives
10:42suite à la dissolution loupée du Macron ?
10:45– On la dissout précisément, on la dissout.
10:47Vous décrivez sans cesse ce schéma-là qui est juste, effectivement,
10:50l'Assemblée nationale est divisée en trois blocs dont vous êtes les responsables.
10:55– Je vais vous dire, je ne crains absolument pas les électeurs.
10:58Vous savez, quand on fait de la politique, je le disais tout à l'heure, avant d'arriver sur le plateau,
11:03quand on fait de la politique, vous savez, moi j'ai été élu et réélu onze fois d'affilée.
11:06Demain, si je perds, ce sera le choix des électeurs qu'il faut respecter si vous ne voulez pas perdre.
11:10– Vous avez peur que le RN devienne majoritaire ?
11:12– Oui, la dernière fois, vous avez gagné grâce aux voix de la gauche.
11:14– Mais je n'ai pas gagné grâce aux voix de la gauche.
11:17– Au premier coup, vous faites 30% le RN 40, vous savez très bien que ce nouveau groupe,
11:22les consignes de vote, plus personne ne les écoute, les avis de bonnes.
11:25– Gagnez ce siège-là ?
11:26– Faudrait sortir un petit peu de cette histoire où les hommes politiques donnent des consignes
11:31et les électeurs exécutent.
11:32– C'est Sébastien Lecornu qui l'a dit lui-même,
11:35qui avait une majorité absolue à l'Assemblée Nationale,
11:37pour ne pas vouloir la dissolution.
11:39Donc là, vous vous êtes tous mis d'accord.
11:40– C'est des gens qui ont peur de retourner devant les électeurs.
11:43– Je n'ai pas peur de retourner devant les électeurs.
11:44Si je dois perdre, je perdrai.
11:45– Alors, votez la censure.
11:46– Alors, votez la censure.
11:48– Je prendrai mes responsabilités demain matin.
11:50– Je vous remercie de mes conseils, mais contrairement à vous, mademoiselle,
11:53je suis resté fidèle à mes convictions et dans ma famille politique.
11:56Vous, vous l'avez quitté pour aller à l'UDR.
11:59Moi, je suis resté, j'ai pris ma carte au RPR.
12:01– Celle de Moulin-Rotario, celle de Laurent Vaudet, laquelle ?
12:02– J'ai pris ma carte au RPR à 17 ans.
12:04Je suis toujours resté dans ma famille de la droite républicaine
12:07et même les électeurs de gauche, de ma circonscription, disent
12:09au moins cordier, au moins cordier, on n'est pas toujours d'accord avec lui,
12:14mais il est fidèle à sa ligne politique.
12:16Et ça, c'est important.
12:16– On voit bien qu'à droite, rien ne va plus.
12:19On ne s'entend plus.
12:21Il y a des stratégies différentes, même au sein des LR, on n'est pas d'accord.
12:25Emmanuel Macron a perdu peut-être de sa superbe,
12:28mais il arrive toujours à diviser la droite.
12:30Ça, c'est quand même, depuis le début, c'est ce qu'il fait.
12:33– On est à la fin du processus qui avait été rentamé en 2002.
12:352002, c'est Chirac qui rassemble toutes les droites sous l'égide de l'UMP.
12:39Et bien là, c'est toutes les droites qui sont éparpillées façon puzzle.
12:42Il y a peut-être même plus de partis et de courants qu'à l'époque.
12:47Donc pour résumer très brièvement, schématiquement…
12:49– En PS, c'est un peu pareil.
12:50– Beaucoup moins, beaucoup moins.
12:53Pour résumer, schématiquement, pour ceux qui nous regardent,
12:57au sein de LR, il reste Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Gérard Larcher,
13:02on va dire, dans les grands chefs.
13:05Gérard Larcher et Bruno Retailleau ne sont pas sur la même ligne que Laurent Wauquiez.
13:09L'ancien président du parti est allé fonder l'UDR, dont fait partie Mme Mansoury,
13:14qui s'est rapprochée du Rassemblement national et coexiste autour.
13:18Le parti reconquête, vidé de sa substance, puisque Marion Maréchal l'a quittée,
13:22pour aller créer elle aussi sa boutique.
13:24Et tout ça, c'est ce qu'on appelle, nous, schématiquement la droite.
13:27Vous voyez, il y a un certain nombre d'écuries où je ne suis pas sûre
13:31qu'il y ait tant de chevaux de course pour cela que pour la présidentielle.
13:34Mais il y a cette idée que, pour l'instant, effectivement,
13:37il y a une forme de décomposition de ce mouvement politique.
13:40Juste un mot sur le débat d'avant.
13:41Quand on parle de censure, j'appelle tout le monde à bien avoir en tête
13:45qu'il y a deux calendriers pour la censure.
13:46Il y a ce qu'on appelle la censure préalable, c'est-à-dire avant même de débattre du budget,
13:50et il y a ce qu'on appelle la censure du budget à proprement parler.
13:52Et ça, ça intervient généralement une fois que les débats ont lieu.
13:55L'an dernier, lorsque Michel Barnier a utilisé le 49-3,
13:58cette année, peut-être beaucoup plus tôt dans les débats,
14:00si un parti ou un autre, ça ne se finira a priori pas par un 49-3,
14:05mais il peut y avoir censure à l'issue de ces débats,
14:08précisément si le budget part dans tous les sens,
14:11le scénario que vous évoquiez et qui est probable.
14:12Théo Amsalie ?
14:14Non, vous parlez de désunion de la droite,
14:16et puis de, on va dire, moi je préfère justement parler de recomposition,
14:19c'est ça que je veux dire.
14:20Je parle au nom d'une génération qui a envie d'être français,
14:23de le rester, d'être fière de son pays,
14:24qui est enracinée et puis qui a envie de vivre dans un pays
14:26qui a les finances saines et qui lui donne les moyens d'avoir une famille,
14:28de grandir, d'avoir accès à la propriété.
14:30Sur la question de la droite en elle-même en tant que parti,
14:33en réalité, la droite en tant que parti a rarement été aussi unie,
14:36même si on regarde l'intérieur même.
14:38Ok, il y a cet épisode-là avec les députés.
14:40C'est un peu...
14:40Je vais y venir.
14:41Vous allez devoir expliquer là.
14:42Je vais y venir.
14:43Ok, il y a cet épisode-là avec les députés,
14:44mais on a un président qui a été élu avec une majorité écrasante,
14:47soutenu par un bureau politique avec une majorité écrasante
14:49qui a refusé d'entrer au gouvernement.
14:51Il a perdu son autorité quand même depuis quelques jours.
14:53Écoutez, il y a des hauts et des bas, c'est la vie politique.
14:55Mais ce que je veux dire sur les Républicains...
14:57C'est-à-dire que pour l'instant, il soustrait plus qu'il additionne.
14:59Il perd des troupes plus qu'il n'en gagne.
15:00Il a explicé si, si, si, on lui a aidé l'air.
15:03Parce qu'on a ce regard-là parisien.
15:04Mais quand on va sur le terrain, je suis désolé,
15:06mais les militants, les fédérations, les jeunes,
15:07tous partagent la ligne de Bruno Retailleau.
15:10Et cette voix-là, le parti n'a jamais été aussi rassemblé
15:13derrière un chef depuis des années.
15:14Et en fait, il y a évidemment cet épisode
15:16qui masque un peu les efforts qu'on a faits depuis des semaines,
15:18voire des mois,
15:19derrière notamment notre slogan La France des honnêtes gens
15:20et derrière le visage de Bruno Retailleau.
15:23Mais le parti, en fait, est aujourd'hui prêt
15:25à proposer aux Français un programme,
15:28une rupture claire pour la France.
15:30Parce qu'aujourd'hui, il y a un visage qui se dégage.
15:32Mais attendez, moi j'ai une question simple pour vous.
15:33Moi j'ai été engagé notamment pour Bruno Retailleau.
15:37Et je crois que Bruno Retailleau, aujourd'hui,
15:38arrive à parler au-delà des militants.
15:40J'ai une question très simple pour vous.
15:42Est-ce que demain, s'il y a une dissolution,
15:44vous mettrez des candidats face à tous ceux
15:46qui ne votent pas la censure, par exemple ?
15:48Je pense qu'il faut aller...
15:49De vos députés.
15:49Quitte à faire perdre la droite une nouvelle fois.
15:52Quand on est de droite, ça dépend de quelle droite.
15:56Ça dépend de quelle droite, mais par contre,
15:57le budget socialiste, c'est OK.
15:59C'est ça le réel problème.
16:00Si en face de moi, par exemple, dans l'autre Pyrénées,
16:01j'ai le RN, désolé, oui, j'irai face au RN.
16:03Mais par exemple, je prends d'autres exemples.
16:04Rachid Alati, c'est toujours votre candidate à Paris ?
16:08Officiellement, oui, bien évidemment.
16:10Elle a été exclue d'ELR pourtant,
16:11et elle est dans le gouvernement de Gauss-Ornée ?
16:14Paris est un monde à lui tout seul.
16:15Il y a des enjeux qui sont bien particuliers.
16:17Je pense que les Parisiens ont besoin d'une alternance.
16:18Vous voyez, ce n'est pas si simple, quand même.
16:21Écoutez, Paris n'a jamais été très simple.
16:22La réalité, c'est quand même qu'au sein aussi de votre parti,
16:25il y a un sondage qui l'a montré très récemment,
16:26il y a plus de 80% des adhérents LR
16:28qui sont favorables à l'union des droites.
16:30Ce que vient de nous expliquer Théo,
16:31c'est que même face à un candidat du Rassemblement national,
16:34il y aura une candidature les Républicains.
16:36Ça ne fait aucun sens, en réalité.
16:38Vous êtes prêts à soutenir, encore une fois,
16:40un budget qui est socialiste,
16:41mais pas à faire un pas ?
16:42Éric Ciotti, en 2024,
16:45a donné sa main à tous les Républicains
16:48pour justement rejoindre une grande alliance
16:50avec le Rassemblement national
16:51pour faire gagner le camp patriote
16:52au moment des élections législatives.
16:54Mais l'union des droites, pardon,
16:55Marine Le Pen n'en veut pas non plus.
16:56Il attend de nouveau.
16:58Ce n'est pas ce que dit Marine Le Pen.
16:59Si Marine Le Pen, elle dit « je ne suis pas à droite ».
17:00Elle refuse de choisir entre Olivier Chor et Bruno Retailleau.
17:03Je voudrais relever un petit paradoxe
17:04par rapport à ce qui vient d'être évoqué
17:06par rapport à la représentante de l'UDR.
17:08Vous savez, Éric Ciotti, c'était effectivement
17:11le président du groupe LR à l'Assemblée nationale.
17:13Et à l'époque où j'ai voté les motions de censure
17:16et que je me suis opposé avec quelques collègues
17:18des Républicains à la réforme borne du SOP,
17:21la réforme des retraites,
17:22telle qu'on la connaît aujourd'hui,
17:24Éric Ciotti nous a demandé absolument
17:26de soutenir cette réforme.
17:29Alors qu'elle, Marine Le Pen,
17:30était totalement opposée
17:32et avait voté la motion de censure.
17:34Ce que je vais vous dire,
17:35c'est que dans toutes les familles politiques,
17:36il y a des débats.
17:37Éric Ciotti a changé d'avis.
17:38Il est aujourd'hui allié avec Marine Le Pen
17:41qui était opposé à la réforme des retraites
17:43alors qu'Éric, en tant que président du groupe LR
17:45à l'époque où j'étais déjà député...
17:47Ce que vous dites est faux, c'est incorrect.
17:50Éric Ciotti n'a pas changé d'avis.
17:52La seule chose, c'est qu'Éric Ciotti,
17:54en 2024,
17:56est le seul des Républicains
17:58à avoir pris son courage à deux mains,
18:00à avoir pris ses responsabilités
18:01et à avoir rejoint une alliance.
18:03Le principe d'une alliance...
18:05Sur les retraites, Éric Ciotti
18:07nous a demandé de voter la réforme de Borne
18:11et de Dussopt.
18:12Ne faites pas semblant de comprendre,
18:13s'il vous plaît.
18:14Une alliance...
18:15Le principe d'une alliance,
18:18c'est de mettre, à un moment donné,
18:19de l'eau dans son vin
18:20sur certaines thématiques.
18:21Ça ne veut pas dire être d'accord
18:23sur absolument 100% du programme
18:25du Rassemblement national.
18:26Ça veut dire avancer ensemble
18:28sur des sujets communs.
18:29Ce que vous êtes incapable de faire,
18:31vous-même, au sein d'un parti qui est unique.
18:33Vous vous rendez bien compte
18:34que vous n'avez même pas une seule ligne claire
18:35dans un seul parti.
18:36Vous ne pouvez pas dire que,
18:37dans le cadre d'une alliance,
18:38on ne peut pas avoir...
18:39Éric Ciotti sur la réforme des retraites,
18:41il la défendait bec et ongle,
18:42alors que moi, j'y étais opposé.
18:43Alors, puisque vous parlez
18:44de la réforme des retraites de l'époque,
18:46elle était portée par Mme Borne
18:47et M. Dussopt.
18:48Souvenez-vous de la colère
18:50d'Olivier Dussopt
18:51au moment où le débat s'enflammait
18:53sur cette réforme.
18:56L'Assemblée nationale,
18:57n'ayant pas émis de vote
18:58en première lecture
18:59sur l'ensemble du projet de loi,
19:02le gouvernement saisira le texte
19:04de Sénat d'Utès.
19:06Il a initialement présenté,
19:07modifié par les amendements
19:09votés par votre Assemblée.
19:11Mesdames et Messieurs
19:12les députés insoumis,
19:13vous m'avez insulté 15 jours.
19:15Vous chantez,
19:16mais vous m'avez insulté.
19:18Personne n'a craqué.
19:19Personne n'a craqué.
19:21Et nous sommes là,
19:21devant vous,
19:22pour la réforme.
19:24Alors, on verra
19:25si on a un nouveau psychodrame,
19:26de nouvelle crise de nerfs
19:27à propos de cette suspension
19:28de la réforme des retraites.
19:29Rendez-vous en novembre
19:30sur le débat.
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