- il y a 6 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Bonsoir à toutes et tous, suite de notre édition spéciale, bonsoir Olivier.
00:04Bonsoir à tous.
00:05Bien évidemment consacré à la situation politique du moment, la France devrait connaître son Premier ministre d'ici demain soir, 20h.
00:13C'est ce que Sébastien Lecornu a promis aux Français.
00:16Mais qui pourra aller à Matignon ?
00:18Ça c'est la question, sur quelle base de négociation ?
00:20Combien de temps pourra-t-il tenir sans majorité à l'Assemblée nationale ?
00:24Ça va être l'objet de toutes nos discussions.
00:26Donc si on se fie à ce qu'a dit Sébastien Lecornu hier, eh bien il suffit à ce moment-là simplement d'afficher un des comptes
00:34et de se dire, eh bien voilà le temps qui court jusqu'à ce que les Français connaissent le nom de leur nouveau locataire à l'hôtel de Matignon.
00:43Le nouveau Premier ministre, celui qui succédera donc à Michel Barnier, à François Bayrou et à Sébastien Lecornu.
00:51Puisque pour le moment on ne sait pas si Sébastien Lecornu sera reconduit rue de Varennes ou pas.
00:56Donc ce sera au plus tard, demain soir.
00:58En attendant, celui qui a la nomination entre ses mains, eh bien ça se passe à l'Élysée.
01:03C'est Emmanuel Macron.
01:05Emmanuel Macron qui reste silencieux, qui ne s'est toujours pas exprimé sur cette crise politique.
01:09Alors il parlera tout à l'heure pour rendre hommage à Robert Banninter.
01:12Mais on a retrouvé cette petite archive très intéressante.
01:16Elle date de 2019 au moment de la crise des Gilets jaunes.
01:19Écoutez le chef de l'État.
01:20Le quinquennat phasé ne permet plus une forme de respiration démocratique de mid-terme à la française,
01:26en tout cas de césure de respiration où le peuple français peut dire
01:30« J'ai confiance dans votre projet, donc je vous redonne une majorité pour le faire ».
01:34La réalité, si on allait au bout de la logique, c'est que le président de la République
01:37ne devrait pas pouvoir rester s'il avait un vrai désaveu en termes de majorité.
01:40En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais et qui est la seule qui peut accompagner
01:43le fait d'assumer les fonctions qui vont avec.
01:47– Voilà, Alain Duhamel.
01:49– On parle toujours trop.
01:50– C'est assez cruel.
01:50– Ben oui, bon mais c'était un débutant et selon moi c'est toujours un débutant d'ailleurs.
01:58– Encore ? Huit ans après ?
01:59– En politique, pas dans d'autres domaines mais en politique, oui.
02:02– Mais quand même le fait qu'il ne se soit toujours pas exprimé face à une crise quand même majeure
02:08de son deuxième quinquennat, alors on a entendu M. Lecornu hier qui a d'ailleurs fait une grosse audience,
02:13donc ça veut dire qu'il y a une attente, les Français veulent les explications, veulent savoir,
02:16ça vous surprend ou non ?
02:18– Ça ne me surprend pas vraiment dans la mesure où, bon, on sait très bien qu'il est très impopulaire,
02:22donc il faut que ces interventions soient des interventions pour annoncer quelque chose
02:29et pas simplement pour commenter quelque chose.
02:32Autrement dit, on attend de lui qui donne le nom d'un Premier ministre,
02:34mais son explication de la crise, on verra après.
02:41Non, il est conscient de son impopularité et donc il limite plutôt ses apparitions
02:47et d'ailleurs ses visites en province, etc.
02:52– Un président désavoué ne devrait pas pouvoir rester, disait en 2019 au moment des Gilets jaunes.
02:58Emmanuel Macron, tu gueules Denis, bonsoir, il avait raison ?
03:01– Oui, il avait raison, mais de toute façon, il ne fait que paraphraser le général de Gaulle
03:04qui avait expliqué aussi que la légitimité du président de la République dans la Vème République
03:12et dans l'esprit de la Constitution, elle reposait sur le lien de confiance qu'il y avait avec la population
03:17et qu'en cas de crise grave, si ce lien était rompu, ça délégitimait la fonction présidentielle.
03:23Il l'a tellement théorisé qu'il l'a lui-même expérimenté en organisant ce référendum
03:29et qui a conduit ensuite à son départ du pouvoir.
03:31– Mais il n'est pas parti après mai 68 ?
03:34– Non, il n'est pas parti après mai 68.
03:35– Alors que pourtant, ça, c'était vraiment…
03:36– Il est parti un an après.
03:37– Ah oui, mais pas pour les mêmes raisons du tout.
03:40– Effectivement, mais en tout cas, je trouve que cette geste gaullienne
03:44montre quand même que pour des personnages qui avaient une autorité plus naturelle,
03:48et je ne pense pas que c'est faire des honneurs à Emmanuel Macron de le dire comme ça,
03:52montre que des personnages comme De Gaulle ont su le faire.
03:56– Jacques Chirac ne l'a pas fait lorsqu'il a perdu le référendum en 2005.
04:00– Moi, je ne demande pas à Emmanuel Macron de démissionner.
04:02D'ailleurs, je ne demande rien parce que je ne suis personne pour demander quoi que ce soit.
04:06Mais en revanche, mon avis, c'est que je ne vois pas d'autre solution qu'une dissolution,
04:10qu'un retour aux urnes.
04:11Je déconseille fortement à toute personnalité politique aujourd'hui
04:14de s'associer à quelques gouvernements que ce soit dans les jours qui viennent.
04:17On parle aujourd'hui de Jean-Louis Borloo, cet après-midi, on parle de Jean-Louis Borloo,
04:21donc un des personnages les plus confus de la vie politique contemporaine
04:25pour devenir Premier ministre d'une situation elle-même extrêmement confuse.
04:30Tout ressemble à une pantalonnade et tout ressemble à quelque chose de toxique.
04:34Vraiment, j'invite chacun à s'éloigner de tout ça
04:37et à juste laisser les électeurs français reprendre une forme de décision avec une nouvelle élection.
04:42– Avant de donner la parole au député Michael Tavien, député Rassemblement national du Nord,
04:45et député l'analyse bien évidemment d'Amandine Attalaya, on va à l'Élysée,
04:48puisque c'est là-bas que ça se passe.
04:50À l'Élysée, retrouver Loïc Besson en direct pour BFM TV,
04:52puisque c'est bel et bien à l'Élysée qu'on réfléchit au nom du Premier ministre
04:57avant que ce ne soit annoncé sur le perron du palais présidentiel,
05:00il y a encore un peu plus de 24 heures.
05:02– Oui, est-ce qu'on y réfléchit vraiment encore ?
05:06Ou est-ce que finalement Emmanuel Macron n'a pas déjà le nom de son futur Premier ministre ?
05:10Pourquoi de l'annoncer dans 24 heures ?
05:12On peut comprendre qu'il veut y enjamber les éléments de la journée.
05:14Il a reçu il y a quelques minutes le Premier ministre du Qatar,
05:17il va dans quelques instants aller au Quai d'Orsay pour une réunion sur le plan de plaie au Proche-Orient,
05:22et puis il y aura bien sûr la panthéonisation de Robert Badinter.
05:25Mais enfin Sébastien Lecornu a annoncé un Premier ministre demain,
05:30sachant qu'il sortait d'une réunion avec Emmanuel Macron,
05:32il a donc sans doute des informations,
05:34et un budget qui serait présenté dès lundi en Conseil des ministres.
05:38Pour qu'il y ait un Conseil des ministres, il faut qu'il y ait un gouvernement,
05:40des ministres nommés, ça a pris trois semaines avec Sébastien Lecornu
05:43qui était un proche d'Emmanuel Macron pour qu'ils trouvent ensemble une équipe,
05:46c'est-à-dire que là Emmanuel Macron sortirait de son chapeau le nom d'un nouveau Premier ministre
05:50qui devrait former un gouvernement en moins de 48 heures
05:53et reprendre, accepter de reprendre quasiment la même copie budgétaire de Sébastien Lecornu,
05:58ça pose quand même beaucoup de questions,
06:00c'est pour ça qu'il y a beaucoup de noms qui circulent.
06:02La fin du suspense, ça devrait donc être demain,
06:05avec potentiellement aussi une prise de parole à un moment d'Emmanuel Macron évidemment.
06:09Voilà Loïc Besson en direct de l'Elysée pour BFM TV.
06:12Alors quelles sont les dernières infos de BFM TV, Armandine Attalaya ?
06:15Qui peut prétendre à Matignon ce soir ?
06:18Les noms qui circulent, celui de Jean-Louis Borloo.
06:21On va les afficher d'ailleurs les visages.
06:22Oui, celui de Jean-Louis Borloo pour commencer, qui revient,
06:26notamment souhaité par une partie de la droite et par Bruno Retailleau
06:29qui dit qu'il pourrait participer, le cas échéant, à un gouvernement de centre droit.
06:36Jean-Louis Borloo est complètement retiré de la politique.
06:39Vous le savez, ça fait plus de 10 ans, il est parti en 2014, qu'il a quitté la politique.
06:45Il a été notamment un ministre de l'écologie sous Nicolas Sarkozy.
06:50Il a travaillé même il y a longtemps de ça sous Jacques Chirac.
06:54La limite est donc que Jean-Louis Borloo est quand même extrêmement loin
06:57de ce qui se passe aujourd'hui dans notre Parlement, de ce qu'il est devenu.
07:01Autre limite, Jean-Louis Borloo est quelqu'un d'extrêmement libre, intenable parfois.
07:05Vous savez qu'il a déjà fait plusieurs crises de mécontentement face à divers présidents.
07:10Donc Emmanuel Macron n'aurait pas, le cas échéant, un Premier ministre à sa main.
07:15Et en général, son caractère est plutôt d'avoir quelqu'un à sa main.
07:18Alors on va s'arrêter sur Jean-Louis Borloo quand même, parce que c'est le nouveau nom qui est apparu au cours de la journée.
07:23Alain Duhamel, je note quand même que Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur des missionnaires,
07:28pourrait valider cette piste parce qu'il avait dit qu'il ne faut que le Premier ministre ne soit ni de gauche,
07:32il n'est pas de gauche Borloo, ni Macroniste.
07:34Il n'a jamais été Macroniste Borloo.
07:36Donc finalement, il pourrait satisfaire les LR.
07:38Oui, puis il avait besoin de se rattraper Bruno Rotaillot.
07:41Il y a aussi ça, donc il fallait qu'il n'ait pas l'air totalement négatif, surtout Jean-Louis Borloo.
07:46Moi, je le connaissais bien et je me rappelle le moment où Nicolas Sarkozy interrogeait tous les journalistes qu'il rencontrait
07:53en disant alors est-ce que je garde Fillon ou est-ce que j'essaie Borloo ?
07:57Ça a duré deux ans.
07:58Finalement, il ne l'a jamais essayé.
08:01Et bon, c'est un personnage.
08:02C'est quelqu'un de très intelligent, en dehors de tous les modèles théoriques.
08:10Il n'est que Borlooiste, le reste, il est pseudo-centriste.
08:14Non, il est Borlooiste, très pessimiste sur la situation de la France et du monde.
08:19D'ailleurs, il nous envoie des documents dans lesquels il explique pourquoi c'est dramatique.
08:23Alors, c'est toujours intelligent comme c'est le cas avec lui,
08:27toujours un peu braque comme c'est également le cas avec lui.
08:30– Mais c'est l'homme de la situation par rapport à un contexte parlementaire si compliqué ?
08:36– Compliqué, la complication non seulement ne le gêne pas,
08:39mais il contribue à la créer quand il le faut.
08:43Mais c'est quelqu'un de totalement ingouvernable dans une assemblée ingouvernable
08:54et à un moment ingouvernable.
08:56Alors si on veut rajouter des difficultés aux difficultés, il n'y a qu'à le nommer.
09:00– Alors on accueille Philippe Brun, le député socialiste, vous allez réagir sur ce nom,
09:03Jean-Louis Borloo, est-ce qu'il est compatible avec les socialistes ?
09:06Mais M. Taverne, vous qui êtes député RN du Nord, on sait que Marine Le Pen a dit
09:10« maintenant on censure tout », c'est-à-dire on censure n'importe qui à Matillon, même Borloo ?
09:15– Ah mais bien sûr, Marine Le Pen l'a clairement indiqué,
09:18nous censurons tout Premier ministre puisque nous voulons une dissolution de l'Assemblée nationale.
09:22– Donc peu importe le nom pour vous ?
09:23– Mais bien sûr, peu importe le nom, ce sera la même politique puisque le chef d'orchestre
09:26reste Emmanuel Macron.
09:27Mais je reviens sur la référence au général de Gaulle,
09:31bon on n'est pas le général de Gaulle qui veut,
09:33mais je me souviens qu'Emmanuel Macron avait également dit
09:36lors de l'élection présidentielle que ce serait moi ou le chaos contre Marine Le Pen.
09:40Aujourd'hui nous avons malheureusement les deux,
09:42Emmanuel Macron, le chaos sécuritaire, chaos migratoire,
09:45chaos économique, chaos institutionnel,
09:48et Emmanuel Macron est acculé dans sa tour d'ivoire
09:50pour conserver le pouvoir à n'importe quel prix.
09:55Donc c'est ça qui est problématique aujourd'hui.
09:57La Constitution permet justement, en cas de crise,
10:00de reconsulter le peuple français,
10:02notamment par l'intermédiaire d'une dissolution.
10:05Et nous pensons que c'est ce qu'il faut aujourd'hui
10:07pour retrouver une stabilité,
10:10pour sortir de cette crise politique qui a été amorcée,
10:14je le rappelle, par des élections législatives l'année dernière,
10:16complètement truquées avec l'alliance des contraires.
10:19Et nous avions dit à l'époque que cette tambouille politicienne
10:23provoquerait incontestablement une crise politique,
10:26et la crise, nous l'avons aujourd'hui.
10:27C'est la raison pour laquelle,
10:29excusez-moi monsieur Duhamel,
10:30il y avait deux leviers,
10:32notamment une démission du président de la République,
10:34je ne pense pas que ce soit le cas,
10:35et c'est ce qu'ils veuillent,
10:36mais en tout cas nous nous demandons
10:37à ce que les Français reviennent aux urnes
10:40pour indiquer clairement quelles seraient leurs grandes orientations.
10:42Alors l'indice solution,
10:44c'est effectivement un des instruments,
10:46tout le monde qu'a prévu la Constitution,
10:48mais elle l'a prévue à la seule initiative du président de la République.
10:52Donc ça n'est pas un parti qui peut le lui demander,
10:55encore moins l'exiger.
10:56Oui, mais pour sortir de cette crise,
10:58il y a justement une possibilité de dissolution.
11:00Donc c'est ce que nous nous demandons.
11:02Il y a quelque chose d'assez baroque quand même,
11:03c'est qu'on sait que le Premier ministre n'a pas de majorité.
11:05Bonsoir monsieur le député Frélix-Philippe Brun,
11:07il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
11:08c'est le Premier ministre des missionnaires Sébastien Lecogne,
11:10sauf qu'hier, il a quand même dit
11:12« Il y a une majorité absolue pour refuser la dissolution ».
11:16C'est-à-dire que l'ensemble des députés, là,
11:17a dit non à retourner devant la dissolution.
11:19Vous avez passé le pacte de la trouille hier,
11:22le pacte de la peur, Philippe Brun ?
11:24C'est ce que dit le Premier ministre,
11:25moi je n'aurais pas employé ces mots-là,
11:27il a consulté, il a dit aux gens
11:28« Est-ce que vous voulez dissoudre ou pas dissoudre ? »
11:29Et il a remarqué, en tout cas c'est ce qu'il dit,
11:32qu'il pense qu'il y a une majorité députée
11:33qui ne souhaite pas la dissolution.
11:35Il faut se poser les questions.
11:36Qu'est-ce qui se passerait s'il y a une dissolution ?
11:38Il y aura une vraie progression du RN,
11:40il y aura un effondrement du bloc central,
11:42il y aura une vraie progression de la gauche.
11:44Probable.
11:45Tous les sondages le disent.
11:46– Les sondages ne sont pas très précis.
11:50– Vous savez mieux que les sondages.
11:51– Je les connais depuis plus longtemps que vous.
11:54– Il y a les sondages, ça c'est sûr.
11:56Je n'ai pas de compétition possible avec vous sur ce point.
11:59Et donc, à partir du moment où on sait
12:01qu'il y aura davantage de députés RN,
12:03davantage de députés de gauche,
12:05beaucoup moins de députés du bloc central,
12:07probablement de majorité absolue pour personne,
12:09ça va juste aggraver la crise politique
12:10qu'on connaît aujourd'hui.
12:11Donc, on est un certain nombre de personnes
12:13à faire l'analyse,
12:14que le mieux c'est essayer de se mettre d'accord
12:15pour avoir un budget.
12:16– Et Borloo, ça vous convient ?
12:17Et Borloo, ça vous convient pour vous mettre d'accord ?
12:18– Je n'en sais rien.
12:19Nous, on demande à un premier ministre de gauche,
12:21vous le savez,
12:22donc on attend de voir ce qui sera fait.
12:24Je ne vais pas réagir à chacun des noms.
12:26– Vous ne dites pas non ?
12:27– Il y a plein de gens qui sont cités.
12:29– Non, il n'y en a pas tant que ça.
12:31– Il n'y en a pas tant que ça.
12:31– En tout cas, vous aviez mis,
12:33j'ai vu un visuel avec un certain nombre.
12:34– Alors, remontrons le visuel.
12:37D'ailleurs, il y a plusieurs personnalités de gauche,
12:39notamment Bernard Cazeneuve.
12:40– Ils rentrent tous dans nos critères.
12:42– Pierre Moscovici, Laurent Berger.
12:45– Sauf qu'en vrai,
12:46beaucoup de personnalités de gauche nous disent
12:47qu'elles n'y croient pas du tout.
12:49– De gauche.
12:50– Et puis, je ne vais pas dire…
12:51– Donc, ça veut dire qu'il sera censuré
12:53si ce n'est pas un premier ministre de gauche,
12:54le nouveau premier ministre ?
12:54– Je n'en sais rien.
12:54L'important, c'est le fond.
12:55On l'a déjà dit, je rappelle que
12:56si aujourd'hui, la France a un budget,
12:58c'est parce que les socialistes ont décidé
12:59à l'époque de négocier avec François Bayron
13:01pour faire adopter un budget,
13:02que d'ailleurs, le RN lui-même
13:04n'avait pas censuré ce budget.
13:05Le RN estimait que le contenu de la négociation
13:07était bon.
13:08– On fait preuve de responsabilité.
13:09– Voilà.
13:09Et donc, on peut refaire la même chose cette année.
13:11Bon, ce qu'on propose d'ailleurs,
13:13c'est de discuter pour essayer d'adopter un budget
13:15qu'on a réussi à le faire en janvier dernier.
13:17– Écoutez ce que dit Bruno Retailleau,
13:19justement, à propos de Jean-Louis Borloo.
13:23– D'ailleurs, il l'a eu au téléphone aujourd'hui,
13:25je crois.
13:26C'est ce qui est dit que Bruno Retailleau
13:28a téléphoné à Jean-Louis Borloo,
13:29qu'ils ont discuté et qu'ils le trouvent disruptif.
13:32On écoute Bruno Retailleau.
13:33– Oui.
13:33– Et il est disruptif.
13:36Et moi, ce que je pense,
13:39c'est que dans notre crise politique,
13:43il ne faut pas augmenter ce qu'on appelle
13:45le malaise démocratique.
13:47Jean-Louis n'est pas ni de gauche.
13:50– Ni macroniste.
13:51– Dernièrement, il n'était pas en tout cas.
13:54Et il est disruptif, mais ce n'est pas moi qui nomme.
13:57– Et juste le gouvernement technique,
13:59dans une situation politique pareille,
14:01c'est une option pour vous ?
14:02– Substituer actuellement le gouvernement des choses
14:06au gouvernement des hommes me paraîtrait un risque.
14:09– Oui, et à propos de Jean-Louis Borloo,
14:12ce qu'on oublie, c'est qu'il y a eu un clash
14:14au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron
14:18entre Emmanuel Macron et lui,
14:20qu'Emmanuel Macron lui avait demandé un grand plan
14:22sur les logements, etc.
14:24D'ailleurs, sujet que connaît très bien Jean-Louis Borloo
14:26et sur lequel il a fait des choses,
14:28extrêmement spectaculaire et particulièrement coûteuse.
14:31Mais il n'empêche que même Emmanuel Macron l'avait traité
14:39de façon, ça m'avait beaucoup choqué.
14:41– Il l'avait humilié ?
14:42– Humiliante.
14:43– De vieux mâles blancs.
14:44– En disant que ce ne sont pas deux vieux mâles blancs
14:48– De vieux mâles blancs.
14:49– Mâles blancs qui vont régler le problème des banlieues.
14:52– Enfin, il avait lancé ça comme ça,
14:55et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était désobligeant.
14:57– Après, ce que je ne comprends pas dans l'intervention de Bruno Retailleau,
14:59c'est qu'il avait posé un troisième critère,
15:00c'est-à-dire que ce soit un gouvernement de cohabitation.
15:02Est-ce qu'on a la garantie, avec Jean-Louis Borloo à Matignon,
15:05que ce sera un gouvernement de cohabitation ?
15:06C'est-à-dire qu'un premier ministre totalement autonome de l'Élysée,
15:10sans macroniste dans le gouvernement,
15:12avec une feuille de route totalement alignée sur telle des Républicains ?
15:15– Il faut quand même des ministres du socle commun,
15:16puisqu'ils font partie de ces conditions.
15:18– Excusez-moi, moi je n'arrive pas à suivre Bruno Retailleau ces derniers jours,
15:20et étant pionniste de départ,
15:23je ne suis pas censé être celui le plus orthogonal avec sa pensée.
15:27Il y part parce qu'il y a Bruno Le Maire,
15:29alors que ça fait dix mois qu'il siège à côté d'Isabelle de Borne,
15:31bon ça je ne comprends pas.
15:33Ensuite, il le tient le scalp de Le Cornu,
15:35mais c'est finalement pour dire qu'il peut quand même reparticiper à un gouvernement.
15:38Il annonce des choses assez tranchées sur les conditions
15:42qui pourraient faire qu'il resterait ministre,
15:44c'est-à-dire pas de gauche, pas de macroniste et de la cohabitation.
15:47– Bruno Retailleau se perd ?
15:49– Je pense que Bruno Retailleau est en train de perdre pas mal d'électeurs de droite
15:54et qui ne comprennent pas exactement quelle est sa boussole,
15:57à part s'accrocher à un espèce de pouvoir
15:59qui quand même à la fin reste dans la main d'Emmanuel Macron,
16:02parce que si Jean-Louis Borloo est Premier ministre,
16:04je suis désolé…
16:05– C'est un homme indépendant, c'est pas un macroniste.
16:07– Non, non.
16:07– Il ne doit rien à Emmanuel Macron.
16:09– Si, il devra sa nomination, ça reste…
16:13– Oui, oui, comme Lionel Jospin avait été nommé par Jacques Chirac…
16:18– Non, mais ça n'a rien à voir, vous ne pouvez pas comparer
16:20Lionel Jospin vis-à-vis de Jacques Chirac
16:22avec Jean-Louis Borloo vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
16:25Jean-Louis Borloo, ça fait des mois qu'il va à l'Élysée de temps en temps,
16:28qu'il est copain avec Thierry Solaire,
16:29c'est la même bande de néo-macronistes de droite.
16:33– C'est la même bande ?
16:34– C'est la bande de le cornoiste.
16:35– Borloo, il n'est pas du tout macroniste, il est Borloo.
16:37– Oui, excusez-moi, il est plus proche d'Emmanuel Macron que de Jean-Luc Mélenchon.
16:41– Quand on dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche, il est quand même…
16:44– Il y a des gens qui sont proches de Jean-Luc Mélenchon.
16:46– Quand on dit ni de droite ni de gauche, il est quand même plus à droite qu'à gauche, Borloo ?
16:48– Pas vraiment, il est…
16:50– Non, non, il est vraiment très…
16:53C'est un original, il est vraiment, si j'ose dire, très déconstruit,
16:56mais volontairement…
16:57– Mais ça se fait au gouvernement de droite.
16:59– Et il y a des domaines dans lesquels…
17:02– C'est la Sandrine Rousseau de la politique.
17:03– Il y a des domaines dans lesquels il est plutôt, disons, progressiste,
17:07et des domaines dans lesquels il est assez conservateur.
17:09– Non, mais je dirais qu'il y a plus de domaines d'expérimentation dangereuse
17:14que de conservatisme rassurant.
17:16– Pour qu'on comprenne bien, Philippe Brun, peu importe le nom,
17:17enfin vous préfériez que ce soit quelqu'un de gauche,
17:19mais il faut que cette personne s'engage à ne pas utiliser le 49-3,
17:23c'est ce qu'avait commencé à faire Sébastien Lecornu.
17:25D'ailleurs, on n'a pas parlé encore de Lecornu 2, il faut qu'on en parle,
17:28parce que c'est une…
17:29– Oui, c'est pas la moins probable.
17:31– C'est de suspendre la réforme des retraites, c'est toujours ça.
17:33– Oui, absolument, on demande ces deux choses.
17:36Pas le 43, donc ça nous permet de discuter de tout à l'Assemblée,
17:39et ensemble des choses qu'on propose, on sait qu'on a une majorité
17:42pour les obtenir à l'Assemblée, sur la protection des services publics,
17:45sur notre mesure sur les salaires pour baisser la CSG,
17:48sur tous les gens qui aident moins de 2 200 euros par mois,
17:50ça on sait qu'on a une majorité pour le faire passer.
17:52On sait aussi qu'on a une majorité pour une imposition sur le patrimoine,
17:55qui sera évidemment en-dessous de Zoukman,
17:57compte tenu des positions les uns et les autres,
17:59mais on sait qu'on a une majorité pour le faire,
18:01donc pas de 49-3 pour qu'on puisse passer une grande partie de notre programme,
18:04et puis un accord pour pouvoir rouvrir la question des retraites
18:08et suspendre cette réforme.
18:10– Mais il y a un calendrier qui court.
18:11– Il faut qu'on parle de Lecornu 2 aussi.
18:13– Oui, bien sûr, mais le budget, ça doit être déposé quand le budget ?
18:16– En Conseil des ministres, lundi,
18:18parce qu'après il faut qu'il y ait un débat au Parlement de 70 jours sur le budget,
18:22si on veut qu'il soit adopté à l'échéance du 31 décembre.
18:24– Mais il est déjà prêt le budget en fait ?
18:25– Il est déjà prêt parce que Sébastien Lecornu a globalement…
18:29– J'avons repris le budget de François Bayrou en l'amendant un peu.
18:32– Donc on partira de cette copie.
18:33– Non mais oui, il est le premier à dire que ce n'est pas du tout un budget fini
18:37et que ce n'est pas du tout un budget au point,
18:38c'est un budget parce qu'il faut déposer un budget.
18:41– Donc l'avis, il faut forcément présenter un avis.
18:42– Oui, mais c'est…
18:44– Alors attendez, comment ça se passe ?
18:45– C'est quelque chose qui est, alors pour le coup,
18:48c'est vraiment une esquisse, enfin pas une esquisse,
18:52un projet de budget qui est présenté comme devant être…
18:56– Donc ça, ça sera l'indice.
18:57– Particulièrement amendable.
18:59Tout budget est amendable, mais celui-là doit l'être.
19:02– Mais Alain…
19:03– Et beaucoup, dans des proportions bien plus élevées
19:05que dans n'importe quel autre cas.
19:08– Mais pour ceux qui nous suivent, ça veut dire que lundi
19:10peut se tenir un conseil des ministres avec un premier ministre démissionnaire,
19:14des ministres démissionnaires, et on peut déposer un budget.
19:16Ça peut se passer comme ça ?
19:17– Non, lundi après, ça ne sera pas un premier ministre démissionnaire.
19:21– Oui, normalement, il y aura un nouveau, avec un nouveau gouvernement.
19:23– Avec un nouveau gouvernement, donc il faut accélérer, il faut aller vite.
19:24– Ah ben non, ça c'est autre chose.
19:26– Oui, oui, vous avez raison.
19:26– Mais non, lundi, si les délais sont respectés,
19:31et si ce qu'il a dit se produit, lundi, il y aura un nouveau premier ministre,
19:35et il y aura des premiers ministres…
19:37– Et un premier conseil des ministres avec ce budget ?
19:39– Et avec des ministres qui ne seront pas…
19:41– Et si ça capote ?
19:43– Ah si ça capote, on verra bien.
19:44– Il n'y aura pas de conseil des ministres ?
19:45– Il n'y aura pas de conseil des ministres s'il n'y a pas de premier ministre et de ministres,
19:48ça c'est sûr.
19:48– Même si c'est démissionnaire ?
19:50– D'accord, ok, simplement pour qu'on comprenne bien le baroque de la situation.
19:54– Mais on parle depuis tout à l'heure de Borloo, c'est une hypothèse,
19:58mais il y en a beaucoup d'autres hypothèses.
19:59– On va parler de le Cornu 2, on lui vient dans un instant.
20:02– Je trouve que c'est une bonne idée.
20:03– Oui, pas pour l'opposition.
20:04– Merci.
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