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  • il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Justement, faut-il sauver le soldat Le Cornu ?
00:03A tout prix, on va en débattre maintenant avec Charles Consigny et Julien Aubert,
00:06mais écoutez la prédiction d'Olivier Faure du Parti Socialiste.
00:10Moi je voudrais la copie complète.
00:13Pour l'instant, on a bien compris ce qu'il ne voulait pas,
00:15on n'a pas très bien compris ce qu'il était prêt à faire.
00:18Et donc ce que je veux, vendredi, c'est de savoir exactement
00:21ce qu'il sera demandé aux Françaises et aux Français
00:23et quel sera le rendement de toutes les mesures qu'il entend présenter
00:29face aux nôtres.
00:31Si rien ne change, le résultat est déjà connu.
00:35Il y aura une censure et donc ce gouvernement tombera
00:39et il y aura vraisemblablement une dissolution à laquelle nous sommes prêts.
00:43Une dissolution à laquelle nous sommes prêts si rien ne change.
00:48Eh bien Sébastien Le Cornu aura le même sort que Michel Barnier.
00:53Bonsoir Charles Consigny.
00:55Bonsoir.
00:55Bonsoir Julien Aubert, vice-président des Républicains.
00:58Alors, faut-il sauver le soldat Le Cornu à tout prix ?
01:02Vous allez me prendre pour un vieux schnock à force,
01:04mais moi je pense effectivement qu'il faut faire preuve en ce moment
01:08de modération, d'esprit de rassemblement
01:10et essayer de mettre un peu d'eau dans son vin de part et d'autre.
01:15J'observe que la gauche est prête à mettre un peu d'eau dans son vin
01:18puisque j'ai lu dans les dernières déclarations d'Olivier Faure
01:21qu'elle était prête à renoncer à la taxe Zuckman si tant est qu'on lui proposa autre chose en échange.
01:29Et je constate qu'à droite, on fait preuve dans l'ensemble et pour l'instant
01:34d'une forme d'ouverture d'esprit à cette solution.
01:37Moi je pense à titre personnel que Sébastien Le Cornu ne devrait même pas se fatiguer
01:41à essayer de faire passer des budgets.
01:43Je pense qu'on devrait reconduire les budgets et gérer les affaires courantes
01:49jusqu'à la prochaine présidentielle puisqu'il ne se passera rien.
01:52Mais ce serait une autre forme de gestion des affaires courantes
01:55et je pense que le pays a trop à perdre à une nouvelle instabilité,
01:59une nouvelle dissolution, un nouveau bordel politique
02:02alors que ça nous a déjà beaucoup coûté.
02:05Donc je pense effectivement que les Républicains doivent rester à bord et faire de leur mieux.
02:10Alors moi je suis d'accord pour mettre de l'eau dans mon vin
02:12mais je ne crois pas au miracle et je ne crois pas que Le Cornu va transformer l'eau en vin.
02:18À un moment donné, il faut bien avoir conscience qu'il faut que le verre de vin
02:23ait encore du goût à la fin, à force de mettre de l'eau.
02:26Donc oui, à faire des compromis, non à faire des compromissions.
02:32Effectivement, il y a un degré de responsabilité à avoir.
02:36Il vaut mieux éviter une élection générale, il vaut mieux éviter encore un Premier ministre qui chute,
02:41on est d'accord, mais la droite ne peut pas se renier
02:43trois fois ou une fois, je ne sais pas, sur le programme qui lui est proposé.
02:49Ce serait quand même fort de café que nous soyons la bouée de sauvetage
02:54du dernier Premier ministre d'Emmanuel Macron que nous avons combattu pendant plusieurs années.
02:59Et notre participation au dit socle commun, dont personne n'a jamais d'ailleurs défini le contour,
03:03ne saurait faire oublier que nous sommes destinés inévitablement et inexorablement
03:08à présenter un projet alternatif avec un candidat alternatif dans un an et demi.
03:13Donc, il y a un moment donné, on doit aussi sous-peser.
03:16Voilà. Ceci étant dit...
03:18Ça veut dire quoi concrètement ? C'est que les Républicains doivent sortir du jeu ?
03:21Ça veut dire qu'il faut que, d'abord, il y a un État des finances publiques qui est déplorable.
03:26Donc, même lorsqu'on dit qu'on va faire 43 milliards d'euros, je dirais, d'économie...
03:30– M. Le Corneux l'en fera moins. Il a annoncé qu'il en fera moins que François Bayrou.
03:33– En fait, il en faudrait 200.
03:34– Non, mais voilà, 150.
03:35– Il en fera moins que François Bayrou.
03:38– Oui, mais bon, voilà, déjà...
03:39– J'ai une première concession.
03:40– Deuxièmement, c'est quand même dommage de commencer par des nouvelles taxes.
03:43Alors, qu'il y ait plus de justice sociale, moi, que je dirais des gens qui gagnent
03:47plusieurs dizaines de millions d'euros, payent le même taux moyen d'impôt sur le revenu
03:51que vous et moi, ça ne me gêne pas.
03:52– Maintenant, réinventer l'ISF, très peu pour moi.
03:57Sur la réforme des retraites, c'est vrai qu'elle a été mal construite,
04:00mais en même temps, tout le monde sait que...
04:05– Je vais s'arrêter une seconde là-dessus.
04:10François Bayrou avait eu cette idée du conclave de manière à essayer d'améliorer,
04:16disait-il, je crois, cette réforme des retraites.
04:18– Et de gagner du temps.
04:19– Et finalement, pourquoi ce conclave a échoué ?
04:22Pour le coup, à cause du MEDEF, à cause du MEDEF qui a été beaucoup trop raide
04:27dans la négociation, alors qu'il avait face à lui des gens,
04:30et notamment la CFDT, qui n'étaient pas complètement des Khmer rouges
04:34et qui étaient quand même prêts à quelques concessions.
04:38Et pour le coup, c'est la droite, d'une certaine façon,
04:41puisque le MEDEF, c'est quand même un petit peu, d'une certaine manière,
04:44un peu la droite, qui a empêché d'arriver à un résultat.
04:49Et probablement que l'absence de résultat de ce conclave a entraîné derrière,
04:54n'est pas pour rien dans la chute de François Bayrou.
04:57Donc est-ce que même sur les retraites, moi, à titre personnel,
04:59je pense qu'il faut mettre la retraite à 67 ans,
05:01mais je me dis, dans cette période particulière,
05:06est-ce que même sur les retraites, la droite ne devrait pas, là aussi,
05:09faire preuve d'une espèce d'esprit, ça paraît pompeux, dit comme ça,
05:13mais d'esprit de responsabilité que les Français comprendraient,
05:17ils verraient bien, ils assimileraient pas forcément tout le monde.
05:20Donc manger le chapeau, en fait.
05:22À titre personnel, à titre personnel.
05:25Julien, vous êtes prêt à manger un petit bon ?
05:26Ou une couleuvre, un bout de chapeau ou une couleuvre.
05:29– Je ne partage pas l'avis, premièrement, que le MEDEF, c'est la droite.
05:32– Non, mais on est d'accord, c'est pas le PS tout le plus.
05:36– Oui, ça dépend.
05:37– Non, mais heureusement que la droite est un peu plus que le MEDEF.
05:40– Vous savez, la gauche caviar, ça existe.
05:42Mais sur l'affaire des retraites, je pense que cette affaire d'âge,
05:46en fait, empoisonne le débat et qu'on a mal traité le sujet des retraites,
05:50mais ça vaudrait, je dirais, une émission en entier.
05:53En réalité, vous avez des gens qui se retrouvent, je dirais,
05:57fragilisés par cette réforme.
05:58Et moi, je les comprends.
06:00C'est-à-dire que quand vous avez eu des carrières hachées,
06:02quand vous êtes sur des métiers fatigants,
06:04quand vous avez une pénibilité,
06:06vous expliquez que vous allez travailler un an ou deux ans en plus,
06:08c'est plus facile quand vous avez un costume cravate
06:10et que vous ne faites pas des métiers de force,
06:12c'est quand même plus difficile quand on le vit.
06:14Et si la droite veut être crédible sur ce sujet,
06:16à mon avis, elle doit traiter ce sujet de la pénibilité,
06:20elle doit prendre en compte les attentes des classes populaires.
06:22Et ça ne passe pas forcément, d'ailleurs, par une augmentation de l'âge.
06:25En réalité, ça passera plutôt par l'adéquation du niveau des retraites.
06:30Et je ne parle pas, d'ailleurs, des retraites des gens d'aujourd'hui.
06:32Je rassure les gens.
06:32Sous-titrage Société Radio-Canada
07:02Sous-titrage Société Radio-Canada
07:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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