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  • il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Le ciel noir politique, les orages sur la tête de François Bayrou, ça on connaît depuis un petit moment déjà.
00:07Il devrait sortir si on suit la logique arithmétique lundi prochain à l'issue du vote de confiance,
00:12dans tous lesquels il y a une formation politique, une famille politique qui est prête à aller rue de Varennes à Matignon.
00:18C'est le Parti Socialiste, d'ailleurs le PS, c'était ce matin reçu par François Bayrou.
00:23Nous sommes venus rappeler que nous proposions un chemin différent de celui qu'il propose.
00:30Il nous a rappelé qu'il est en désaccord avec nous.
00:33Dans ce périmètre qui est celui de la gauche qui veut gouverner, à lui de choisir quel sera le ou la première ministre qui aura son agrément
00:44et qui permettra ensuite, sur la base que nous avons définie, de gouverner et d'avancer.
00:49Parce que le but du jeu, il est là, c'est qu'il y a une proposition sur la table.
00:53Elle permet bien sûr d'offrir un autre regard sur l'avenir.
00:58Et je pense que ça mérite effectivement d'être discuté.
01:02La gauche veut gouverner, le Parti Socialiste veut gouverner, la mienne elle arrache.
01:06Mais avec qui ? Parce que Jean-Luc Mélenchon a réagi là cet après-midi
01:10et craint une grande coalition politicienne qui irait de Raphaël Glucksmann à Laurent Wauquiez en passant par le bloc central.
01:17C'est ça ce que vous préparez avec Olivier Faure ?
01:19Nous ce qu'on prépare, c'est une volonté farouche d'améliorer le quotidien des Françaises et des Français.
01:24Ce qu'on a préparé, c'est des propositions budgétaires qui ont vocation à améliorer le pouvoir d'achat,
01:28à rétablir la justice fiscale et à permettre de donner des perspectives au pays.
01:32D'accord, mais avec qui ?
01:33La disposition, elle est sur la table.
01:35Nous allons construire projet de loi par projet de loi, disposition par disposition,
01:39des majorités politiques qui nous permettront, avec toutes celles et ceux qui souhaitent en sincérité
01:45et dans le progressisme et dans les valeurs que nous avons construites dans le cadre de ce budget,
01:50de pouvoir nous rejoindre et de pouvoir voter projet par projet en face de cette amélioration.
01:54Mais dans ce gouvernement, ça sera un gouvernement de gauche ou un gouvernement avec les macronistes ?
01:57Il n'y a pas de gouvernement avec les macronistes.
02:00Il y a une proposition de budget alternatif à la vision délétère de François Bayrou
02:05et depuis huit ans d'Emmanuel Macron.
02:07Cette proposition, elle est sur la table.
02:09Elle a été mise sur la table par les socialistes.
02:11Nous allons discuter dans le périmètre de la gauche,
02:14dans le périmètre des organisations syndicales,
02:16qu'elles soient salariées ou patronales,
02:19de façon à donner des perspectives au pays.
02:21Moi, je ne suis pas tributaire des déclarations de Jean-Luc Mélenchon.
02:24Moi, ce que j'en comprends, c'est qu'il n'y a pas de volonté de permettre,
02:27par exemple aux familles monoparentales, de bénéficier d'une amélioration
02:30de leur pouvoir d'achat de 900 euros par mois.
02:32– Et quand le Parti Socialiste, il y a combien de députés à l'Assemblée nationale au total ?
02:35– On en a 66.
02:36– 66 sur 577.
02:38– Tout à fait.
02:38– Et vous voulez faire une majorité ?
02:40– On peut faire une majorité projet par projet.
02:42Aujourd'hui, de toute façon, il n'y a pas de majorité.
02:44Et quand vous regardez la composition aujourd'hui du Parlement,
02:47de toute façon, on voit bien qu'on est dans une situation
02:50dans laquelle nous a mis Emmanuel Macron,
02:51à savoir un morcellement de l'Assemblée nationale sans majorité.
02:56Donc soit on a la méthode Bayrou qui consiste à dire
02:58« c'est moi qui ai raison et on n'en a rien à faire des Français »,
03:01soit on a une méthode qui construit,
03:03c'est-à-dire mettons sur la table des dispositions
03:05et discutons pour sortir de cette situation.
03:07– On ne vous a pas vu à l'écran, Madame Guitté,
03:08parce que les caméras étaient sur Madame à l'arrache,
03:10ce qui est normal, mais au moment où j'ai posé la question sur nos députés,
03:13vous avez secoué la tête, vous avez levé les yeux au ciel sur la majorité.
03:16– Non, mais parce qu'en fait, je suis un peu navrée
03:18que le débat s'engage de cette façon,
03:20parce que c'est de la politique fiscine totale.
03:23C'est-à-dire que c'est complètement…
03:25Je pense que pour les gens, ça donne un aspect de gloubi-boulga incompréhensible.
03:32On a le Parti Socialiste, M. Wauquiez qui dit
03:34« pourquoi pas le PS, mais en même temps pourquoi pas le RN ? »
03:37Retailleau qui dit « l'extrême droite, oui, mais le PS, non ».
03:40C'est incompréhensible.
03:42La seule chose qu'on comprend,
03:43et ce que les Français vont comprendre de cette situation politique,
03:45c'est uniquement qu'il y a un accord du Parti Socialiste,
03:49grosso modo jusqu'à LR, en passant par les macronistes,
03:52pour faire une coalition centriste, etc.
03:54Et cette coalition, elle n'aurait pas d'autre choix
03:56que de mener une politique macroniste.
03:58Sinon, on peut faire de la politique fiction.
04:00Macron ne reviendra pas au bout d'huit ans en disant
04:03« faisons un budget socialiste, je suis d'accord ».
04:05Ça n'existe pas.
04:06Donc, si vous voulez, je trouve ça extrêmement fatigant.
04:08Et par ailleurs, la situation, malgré le fait qu'elle soit entortillée comme ça,
04:12elle est très simple.
04:13Lundi, Bayrou tombe, parce qu'il est légitime.
04:15Pourquoi il est illégitime ? On revient à la source.
04:18Il y a un an, en fait, c'est le nouveau Front Populaire
04:20qui avait gagné à ce moment-là.
04:20Vous étiez avec les socialistes à ce moment-là.
04:22Oui, tout à fait. On était engagés sur un projet
04:24qu'aujourd'hui, ils ne veulent plus respecter.
04:25Donc, vous dites aux socialistes « restez avec nous ».
04:27Ah non, je ne leur dis rien.
04:29Je leur dis de prendre leurs responsabilités.
04:31Et je leur dis aussi que ce type d'aventure solitaire,
04:34c'est-à-dire pour aller chercher des voix centristes,
04:36pour paraître respectable,
04:38la gauche de gouvernement, etc.,
04:39ça a amené 1,67 à la présidentielle pour Mme Hidalgo
04:43et un président tellement impopulaire,
04:45je parle de M. Hollande,
04:46qu'il n'avait pas pu se représenter.
04:48Voilà.
04:48Dire « on est de gauche »
04:50et faire une politique macroniste ou centriste,
04:53ça amène à la désaffection des gens
04:55et des votes de gauche.
04:56Nous, nous restons fidèles à nos convictions.
04:58En fait, je partage un peu le raisonnement
05:00qui a été mené,
05:01sauf que la conclusion,
05:02c'est que le problème, c'est Macron.
05:03Ce n'est pas l'Assemblée nationale, le problème.
05:05Ce n'est pas trouver une majorité de gens
05:07qui, s'ils étaient cohérents politiquement,
05:09ne sont pas d'accord normalement.
05:11Vous voyez ce qui est absolument insupportable
05:14avec Mme Guettet
05:15et l'ensemble des Insoumis en réalité ?
05:18C'est les mensonges que vous proférez
05:19à longueur d'émission,
05:20à longueur de ça,
05:22en expliquant qu'il y aurait une coalition
05:23qui irait des socialistes à Laurent Wauquiez.
05:26Vous racontez absolument n'importe quoi en permanence.
05:30Mais dites-le aux gens.
05:31Et surtout, ce que vous faites,
05:34c'est des bonnes leçons de gauche.
05:35Vous pensez qu'en fonction de la distance établie
05:38sur le plan politique
05:39entre Jean-Luc Mélenchon
05:40et le reste du paysage politique,
05:42vous jouez les censeurs de gauche.
05:44Les valeurs de M. Wauquiez
05:45ne seront jamais les nôtres.
05:47Vous avez trahi...
05:48Je pense que vous êtes dans la confusion totale, madame.
05:50Vous avez trahi la gauche,
05:50c'est-à-dire que vous avez fait croire
05:51que vous étiez de gauche,
05:52que vous souhaitiez améliorer
05:53le quotidien des Françaises et des Français.
05:55La réalité, c'est que vous n'en avez rien à faire.
05:56Vous faites des leçons en permanence.
05:58Vous racontez absolument...
05:59Vous allez abroger la réforme des retraites
06:00quand vous soyez au gouvernement.
06:01Bien sûr qu'on va abroger la réforme des retraites.
06:02Ah non, il n'y aura pas de majorité.
06:03C'est exactement très clair
06:05dans ces discussions par Boris Vallaud.
06:07Ce qui est ridicule, c'est votre attitude.
06:08Les gens se rendent compte
06:09que vous dites n'importe quoi, madame.
06:11Moi, le pouvoir d'achat, je m'en fous.
06:13Moi, revenir sur la réforme des retraites,
06:14je m'en fous.
06:15Moi, améliorer le SMIC, je m'en fous.
06:17C'est ça, votre réalité.
06:18On est un représentant du bloc central.
06:20On va poser la question à Jean-René Cazeneuve.
06:21Nous, ce que nous disons,
06:22si je puis me permettre,
06:22ce que nous disons,
06:25c'est que nous irons projet par projet.
06:27Nous poserons par ailleurs
06:28un certain nombre d'éléments sur la table.
06:29C'est ce qu'ont fait ce matin
06:31les représentants socialistes
06:32auprès du Premier ministre.
06:35Charge à lui désormais,
06:36charge au Président de la République
06:37de faire le choix qui est le sien
06:39en responsabilité.
06:40Souhaite-t-il revenir sur la réforme fiscale ?
06:42A lui de décider.
06:43Est-ce qu'il veut améliorer le pouvoir d'achat ?
06:45A lui d'en décider.
06:45Par contre, il n'y aura aucun dévoiement
06:47de notre côté.
06:48Clémence Guédé,
06:48si jamais les socialistes, effectivement,
06:50sont nommés dans un gouvernement de gauche,
06:53est-ce que vous pourriez censurer ce gouvernement ?
06:55Je ne vais pas commenter un scénario
06:56qui n'existe pas.
06:57Répondons à cette question.
06:58Répondons à cette question.
07:00Il faut qu'on en vise à tous les scénarios.
07:01Mais non, pas des scénarios qui n'existent pas.
07:03Qui aurait cru à François Bayrou ?
07:05Non, mais on peut se faire plaisir
07:06pour occuper du temps d'entendre.
07:08Moi, contrairement à ce que dit madame,
07:09ce qui me préoccupe, c'est justement
07:11les Français, leur pouvoir d'achat et l'urgence.
07:13Je vais vous dire où j'étais ce matin.
07:16J'étais à Agondange, en Moselle,
07:18parce qu'il y a un plan de licenciement
07:19d'une grande usine, une aciérie,
07:20le secteur de la sidérurgie, comme vous le savez,
07:22qui est en grand danger.
07:23Pourquoi ils sont en grand danger ?
07:25C'est 700 emplois dans toute la France
07:26qui sont menacés parce que la politique...
07:28J'arrive.
07:29Parce que la politique macroniste,
07:30elle est désastreuse pour l'industrie française
07:32et elle est désastreuse pour les Français
07:33de manière générale.
07:35Donc non, je ne remettrai pas mon destin politique,
07:37ni celui du nouveau Front populaire,
07:39ni le programme sur lequel on s'est engagé
07:40l'été dernier, dans les mains des macronistes.
07:42Je veux que Macron s'en aille le plus vite possible
07:45parce qu'il fait du mal aux Français.
07:46Et figurez-vous, M. Cazenard,
07:48que 67% des Français sont d'accord avec moi
07:50plutôt qu'avec vous.
07:51Oui, c'est vrai.
07:51La moitié du Rassemblement national
07:53et l'autre moitié, c'est vous.
07:54Vous êtes toujours avec le Rassemblement national.
07:55Mais dites-nous tout ce que vous avez fait bien.
07:57Je suis sûre que vous l'avez dit.
07:58Non, mais reconnaissez que jusqu'à présent,
08:00la méthode qui consiste à faire gouverner
08:02ensemble des gens qui ne sont pas vraiment d'accord,
08:04ça a échoué avec Michel Barnier,
08:06avec François Bayrou.
08:07Pourquoi ça fonctionnerait
08:09si c'était à Matignon quelqu'un de gauche ?
08:11C'est extrêmement compliqué.
08:13Vous avez raison.
08:13On y est quand même arrivé en 2025.
08:16Je répète que François Bayrou a réussi quand même,
08:18après une série de concessions justifiées
08:21aux partis socialistes,
08:22à faire voter un budget.
08:23On a deux visions.
08:24On n'a pas voté le budget.
08:25La France insoumise.
08:26On n'a pas voté le budget.
08:28Non, mais c'est important.
08:28La France insoumise qui cherche le chaos.
08:30Il y a eu des 49-3.
08:31Elle veut que Jean-Luc Mélenchon
08:32soit président de la République.
08:33Donc, il va falloir re-voter.
08:34Elle veut la démission du président Macron.
08:36Non, ce qu'elle veut,
08:36c'est qu'on re-vote.
08:38Monsieur Cazeneuve,
08:39je vais parler pour moi-même,
08:40si vous allez bien.
08:41Il a été battu.
08:42Je vais parler pour moi-même.
08:44Oui, je vais vous dire,
08:45il faut re-voter.
08:46Oui, il faut re-voter.
08:47Comme le Rassemblement national.
08:48Je ne l'ai pas dit,
08:48mais il faut arracher les mots de la voix.
08:49Il faut voter jusqu'à ce que le Rassemblement national gagne.
08:51Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
08:52Vous savez,
08:52ce que nous ont dit les Français,
08:54il y a un an,
08:55ils ne nous ont pas donné de majorité.
08:56Ils nous ont dit,
08:56ils ont fait gagner la gauche.
08:58Il faut que vous puissiez travailler ensemble
09:00et essayer de trouver des compromis.
09:01On n'y est pas arrivé.
09:03Moi, je suis très heureux.
09:04Mais pourquoi recommencer les mêmes erreurs
09:06en pensant qu'un jour,
09:07ça va marcher ?
09:08Non, parce que d'abord,
09:10l'État dans lequel est notre pays aujourd'hui
09:12demande un sursaut de responsabilité
09:14des uns et des autres.
09:15L'État dans lequel est l'environnement
09:19de notre pays
09:20avec ce qui se passe en Europe,
09:21ce qui se passe en Ukraine,
09:22ce qui se passe au Moyen-Orient
09:23nous oblige aussi
09:24à un sursaut de responsabilité.
09:26Vous trouvez que François Bayrou
09:27est responsable
09:28avec ce vote de confiance
09:29qu'il est sûr de perdre ?
09:30Est-ce que c'était responsable ?
09:31Non, mais répondez honnêtement
09:34parce que je sais qu'au sein du Bloc central,
09:35beaucoup sont très énervés
09:36contre François Bayrou.
09:37Écoutez, moi, je ne l'aurais pas fait.
09:39Si vous voulez une réponse,
09:40il a juste accéléré
09:43une censure qui aurait lieu.
09:44Donc, d'une certaine manière,
09:45ça clarifie.
09:46Le seul acte démocratique normal.
09:47Je ne l'aurais pas fait.
09:48Si vous voulez.
09:48Mais maintenant, je crois que
09:49il y a une ouverture du Parti Socialiste.
09:52J'en suis ravi.
09:53Donc, il faut qu'on trouve
09:54effectivement des compromis,
09:57des consensus.
09:57Donc, vous laissez de côté les LR
09:58et maintenant, vous allez essayer
10:00de faire affaire avec le PS.
10:01Prenons le consensus.
10:02Attendez, la taxe Zuckman,
10:03vous l'acceptez ou pas ?
10:04Écoutez, je ne vais pas négocier
10:06comme ça.
10:06Non, mais vous-même,
10:07je vous pose la crainte.
10:08Non, la taxe Zuckman,
10:09elle est contre-productive.
10:11Mais on est parfaitement capable
10:13de proposer des taxes
10:16sur les plus hauts revenus
10:18qui permettent peut-être
10:19de faire quelque chose.
10:20Ce n'est pas le retour de l'ISF.
10:21Je vous rappelle quand même
10:22que cette année,
10:23on a mis une surtaxe exceptionnelle
10:24sur les grandes entreprises.
10:26On a mis une contribution
10:27exceptionnelle sur les revenus.
10:28Donc, on n'a pas...
10:29Plus d'impôts, vous êtes d'accord.
10:30On n'a pas toute la journée
10:31sur les mesures de justice fiscale.
10:35Non.
10:35On a imposé les GAFA,
10:37on a imposé au niveau international
10:39le minimum de la position
10:41pour les grandes entreprises.
10:42Donc, on n'a pas de leçon.
10:43Maintenant,
10:43l'intérêt supérieur du pays
10:46nous oblige
10:47à travailler ensemble.
10:49Justement, peut-être que vous travaillez
10:51avec quelqu'un que vous connaissez bien.
10:53François Hollande.
10:53Ah, tiens.
10:54Question posée ce matin
10:55à l'ancien président de la République.
10:56Il va vous faire plaisir.
10:57Oui.
10:58S'ils vous appellent
10:59pour être à Matignon
11:00ou au gouvernement,
11:01est-ce que vous y réfléchirez quand même
11:02ou est-ce que vous diriez non tout de suite ?
11:03J'essaie de dépersonnaliser
11:05au maximum les choses.
11:06Olivier Faure dit,
11:07si le téléphone d'un socialiste sonne
11:09et que l'appel est d'Emmanuel Macron,
11:10il doit décrocher.
11:11Si le vote sonne ?
11:12Je décroche toujours
11:13et je parle.
11:15Vous, à Matignon ou au gouvernement,
11:17ce n'est pas non.
11:17Vous ne dites pas non
11:18fermement et définitivement.
11:21Non, mais comme je vous l'ai dit,
11:23ce n'est pas une affaire de personne.
11:25C'est de savoir
11:25s'il est possible de gouverner.
11:27Là, je crois qu'il faut s'élever
11:28au-dessus de sa condition.
11:30Il faut être capable de dire
11:31que ce n'est pas un problème de personne,
11:33c'est vraiment un problème de fond
11:34parce que c'est du pays
11:35dont il s'agit.
11:36Et moi, je n'ai pas la volonté
11:38de laisser le chaos s'installer
11:39et l'extrême droite
11:40utiliser le chaos.
11:42Il ne dit pas non.
11:43Oui, il ne dit pas non.
11:44C'était limpide.
11:46Le retour, François Hollande ?
11:47Le socialisme.
11:48On ne comprend rien.
11:49Ce n'est pas un gros mot.
11:50On ne comprend rien.
11:50C'est à peu près du même tonneau
11:53que ce que M. Bayrou
11:54nous impose chaque jour
11:55depuis qu'il sait qu'il va partir
11:56et qu'il vient à la télévision
11:57nous dire peut-être bien que oui,
11:58peut-être bien que non.
11:59Ce qui est clair,
12:01c'est qu'il y a beaucoup de gens
12:03qui sont en train de gratter
12:04à la porte de Matignon,
12:05que M. Hollande, sans doute,
12:06est sur la liste,
12:07que ça ne lui déplairait pas à nouveau.
12:09Alors même que, je le redis,
12:11il devrait avoir tiré des leçons
12:13quand même de son mandat,
12:14des leçons politiques en réalité.
12:16Est-ce que François Hollande
12:17fait partie des noms
12:18qui pourraient finalement apparaître ?
12:20Des premiers ministrables.
12:22Vous savez,
12:22ce qui est toujours compliqué
12:23dans des configurations pareilles,
12:24c'est que n'importe quelle hypothèse
12:26fait partie d'eux
12:26puisque par principe,
12:27on est dans une situation
12:28tellement confuse
12:29et tellement compliquée.
12:30Je vous rappelle que la dernière fois
12:31avait été évoquée l'hypothèse
12:32d'un Thierry Baudet,
12:32président du Conseil économique,
12:34social et environnemental,
12:35dans une assemblée
12:36qui est un bouillon absolu
12:38et dont il ne connaît pas les codes.
12:40Alors qu'on voit bien
12:40qu'un très fin manœuvrier
12:42peut lui aussi se heurter
12:43à la difficulté de cette assemblée.
12:44Donc après tout,
12:45pourquoi pas à François Hollande ?
12:46Vous posez la question
12:47du PS à Matignon,
12:48est-ce que c'est crédible ?
12:49Moi, je salue honnêtement
12:50pour l'instant
12:51la stratégie du Parti Socialiste
12:52qui a réussi à réimposer
12:54cette question du thème
12:55de la gauche à Matignon.
12:56Il y a un an,
12:57après le naufrage,
13:00mais après l'échec,
13:02Lucie Casté à Matignon
13:03avait tous à peu près conclu
13:04que c'est un scénario
13:05qui ne se produirait jamais.
13:06Et de nouveau,
13:07le PS est au centre du jeu.
13:08qui s'impose.
13:09De nouveau,
13:10le PS est au centre du jeu.
13:12Il est dans une position
13:12de centralité
13:13à l'Assemblée.
13:15Et ce qui est d'ailleurs...
13:15Ce qui est dommage,
13:16c'est que ce n'est pas
13:16une politique de gauche.
13:17Et ce qui est relativement...
13:19Enfin, moi,
13:19ce que je...
13:20J'écoute quand même
13:21avec un peu d'étonnement
13:22de la part de M. Jean-René Cazeneuve,
13:23c'est qu'en 2022,
13:24lorsqu'Elisabeth Borne
13:25a été nommée Premier ministre
13:26avec une majorité relative
13:27beaucoup plus importante
13:28qu'aujourd'hui,
13:29une partie de votre mouvement politique,
13:31M. Cazeneuve,
13:32disait que c'est vers la gauche
13:33qu'il faut regarder,
13:33c'est vers le Parti Socialiste
13:34qu'il faut regarder
13:35pour s'assurer d'une majorité stable
13:37pour le quinquennat.
13:39À l'époque,
13:39ce n'est pas le choix
13:40qui avait été fait.
13:41L'analyse qui avait été faite
13:42par Emmanuel Macron
13:42et par l'ensemble
13:44de ce spectre politique,
13:44c'est que le pays était à droite
13:45et que le salut viendrait
13:46de la droite.
13:47Mais il a gardé Mme Borne,
13:48ce qui était un peu aussi...
13:49Oui, mais qui était
13:50une espèce de concession à la gauche
13:51mais en ne faisant sur le fond
13:53que des concessions
13:54aux Républicains.
13:56Oui, mais le fait est,
13:56c'est que vraisemblablement,
13:57sa stratégie en tout cas
13:58n'est pas payante
13:59puisqu'elle ne garantit pas
14:00de stabilité pendant 5 ans
14:01et qu'il a fallu retourner aux urnes
14:02et revenir avec cette fois
14:04non plus une majorité relative
14:05mais une assemblée
14:06complètement balkanisée.
14:08La seule question,
14:09c'est effectivement,
14:10une fois que le PS a les manettes,
14:12avec qui il fait voter son programme.
14:14Je ne vois pas les Républicains.
14:15M. Wauquiez disait ce matin
14:16qu'il ne censurerait pas
14:17a priori les socialistes.
14:18Je ne les vois pas revenir,
14:19par exemple,
14:20sur la loi Dutreuil
14:21qui est une loi
14:22qui allège les successions
14:24pour la reprise.
14:26Il y a un certain nombre
14:26d'irritants.
14:27La réforme des retraites,
14:28je ne vois pas les Républicains
14:30signés demain
14:31pour une abrogation
14:32de la réforme des retraites.
14:33Et donc, M. Jean-René Cazeneuve,
14:34je vous repose ma question.
14:35Est-ce que la réforme des retraites
14:37l'abrogeait pour revenir
14:38à 62 ans ?
14:39Vous pouvez trouver un accord
14:40avec le PS là-dessus
14:42ou est-ce que vous dites
14:42« impossible » ?
14:44Ce n'est pas moi
14:44qui vais faire les négociations.
14:46L'intérêt supérieur
14:47de notre pays,
14:47c'est que l'intérêt supérieur
14:50de notre pays,
14:51c'est d'avoir un budget
14:51au 31 décembre.
14:53Moi, je vous le dis,
14:53nous sommes prêts
14:54à faire de très fortes concessions
14:55au Parti socialiste
14:57pour avoir ce budget.
14:59Est-ce que c'est cette mesure ?
15:00Je ne crois pas
15:01parce que, hélas,
15:02la dynamique démographique...
15:02Quitte à vous renier ?
15:04Quitte à renier
15:04la politique de l'offre ?
15:06Non, mais attendez,
15:07on ne va pas se renier.
15:08Il s'agit de faire
15:09un certain nombre de concessions.
15:10Il ne s'agit pas de se renier.
15:12Chacun gardera
15:13sa culture politique
15:15et donc,
15:16on ne va pas se renier.
15:17Mais les consensus,
15:18ben oui,
15:19c'est faire des compromis.
15:21Qu'est-ce que vous voulez
15:21que je vous dis ?
15:22Ce n'est pas un grand mot,
15:22une fois de plus.
15:23Donc, il faut qu'on trouve
15:24avec les socialistes
15:26un certain nombre d'éléments
15:27qui nous permettraient
15:28de passer le budget
15:30sans censure.
15:30Et François Hollande,
15:31ça peut être
15:32l'homme idoine
15:33à Matignon
15:35pour trouver ses compromis
15:36ou pas ?
15:36Depuis le début
15:36de cette séquence,
15:37nous ne rentrons pas
15:39dans la question du choix
15:41qui est celui
15:42du président de la République,
15:43je le rappelle.
15:44Olivier Faure s'est mis en avant.
15:45Je me permets,
15:46il est président,
15:47il est premier secrétaire
15:48du Parti Socialiste,
15:49donc c'est tout à fait normal
15:50qu'il porte les velléités
15:51qui sont celles
15:52des socialistes.
15:53Et contrairement
15:54à ce que peuvent raconter
15:55les populistes,
15:55contrairement à ce que racontent...
15:57C'est la France insoumise
15:58des populistes ?
15:58Contrairement à ce que racontent
16:00ceux qui veulent mener
16:01la stratégie du chaos,
16:02c'est-à-dire de la conflictualisation
16:04permanente du pays,
16:05ce que nous nous disons,
16:06c'est que nous mettons
16:07sur la table des propositions
16:08qui sont très claires.
16:09Nous voulons augmenter
16:09le pouvoir d'achat,
16:10nous voulons plus de justice fiscale,
16:12nous voulons un plan de relance
16:13qui inclut notamment
16:14une vraie politique ambitieuse
16:16qui prenne compte
16:17de la transition écologique
16:19et de l'urgence climatique
16:20et nous souhaitons
16:21relancer la consommation.
16:23Nos exigences sont sur la table.
16:24Désormais,
16:25s'engage un temps de discussion.
16:26Il n'est pas question
16:27de vendre son âme
16:28à qui que ce soit.
16:29Il n'est pas question
16:29d'une alliance
16:30avec les macronistes
16:31qui sont responsables
16:32de cette situation.
16:33Je le rappelle quand même.
16:34Et il n'est pas question non plus
16:36d'aller chercher
16:37quelconque alliance
16:38avec je ne sais qui.
16:39Il s'agit de dire
16:40voilà le cap que nous vous proposons.
16:43Est-ce que vous en êtes d'accord
16:44ou pas ?
16:45À partir de là,
16:45nous pouvons contrer
16:46des majorités par texte.
16:49Ils se souviennent surtout
16:49du bazar que vous mettez
16:50dans le pays
16:51depuis un certain nombre d'années.
16:52C'est pour revendiquer
16:53du négoci et leur divorce.
16:55Le divorce est consommé.
16:56Merci de cette discussion.
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