- il y a 7 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Merci, on reviendra bien sûr sur la fin de cette manifestation,
00:04voir si elle se déroule dans de très bonnes conditions.
00:06Gaëtan, mais là on voit la difficulté de mobiliser chaque semaine,
00:09c'est la troisième journée mobilisation, il y a eu bloquant tout,
00:12et puis deux journées d'action syndicale, 24 000 personnes à Paris seulement,
00:174 000 à Marseille, donc assez peu de monde aussi en province.
00:20Pourquoi selon vous, quelles sont les explications ?
00:22Parce que, effectivement, faire grève toutes les semaines, ça coûte cher.
00:25C'est la première raison, effectivement.
00:27Puis peut-être aussi, on est dans une période d'attente,
00:30on ne sait pas précisément ce que le gouvernement va faire encore.
00:32Alors, effectivement, on est à la rentrée, donc faire grève à deux semaines d'écart,
00:39ça peut faire beaucoup pour certains salariés qui, effectivement,
00:41vont devoir renoncer à deux jours de salaire, ça c'est la première explication.
00:45La deuxième, c'est qu'au sein même de l'intersyndicale,
00:48on était partagé sur la nécessité de se mobiliser dès aujourd'hui.
00:53Certains auraient préféré attendre que le texte du projet de loi arrive à l'Assemblée nationale,
00:59soit discuté par les députés pour, justement, mobiliser à nouveau.
01:05Mais comme l'intersyndicale veut montrer un front uni,
01:09eh bien, tout le monde s'est rangé sur cette date du 18 septembre qui a été annoncée,
01:13on le rappelle, juste après l'entretien qui s'est déroulé avec le Premier ministre.
01:18Mais on le voit bien, d'ailleurs, au sein même des manifestants,
01:22certains se posaient la question sur le fait que, eh bien, manifester aujourd'hui,
01:29alors même qu'on ne connaît pas, à part quelques mesures,
01:33l'intégralité du projet de budget de Sébastien Lecornu,
01:38eh bien, c'était peut-être pas une si bonne idée que cela.
01:40Eh bien, Julie Ferrua est secrétaire nationale d'Union syndicale solidaire.
01:43Déçue par la mobilisation, Madame Ferrua ?
01:45Alors, non, pas déçue, parce qu'effectivement, vous l'avez dit,
01:48c'est la troisième journée de mobilisation.
01:50Ce n'est pas une journée de petite mobilisation,
01:53c'est quand même une journée qui est assez grosse
01:55par rapport à des mobilisations qu'on a pu connaître par le passé.
01:58Donc, pour nous, on n'est pas déçus.
02:01On y attend bien mieux, quand même.
02:03Alors, en termes de taux de grévistes, effectivement, il n'y a pas eu...
02:07Effectivement, vous l'avez dit, c'est une troisième journée de perte de salaire
02:10pour beaucoup de salariés qui se mettent en grève, effectivement.
02:12Et on est proche de septembre.
02:16Donc, il y a aussi cette entrée-là...
02:18Est-ce que ce n'était pas une erreur, finalement,
02:20j'ai envie de dire, de griller cette cartouche de mobilisation ?
02:23Peut-être trop tôt, puisqu'on, comme le dit Gaëtan,
02:25on ne connaît pas encore précisément
02:27ce que Sébastien Lecornu nous prépare.
02:30Alors, on avait surtout espéré qu'il,
02:33suite à la rencontre avec l'intersyndicale,
02:34qu'il commence à répondre, en fait, à nos attentes,
02:36à nos revendications, et de mettre la pression
02:39s'il ne répondait pas à ces attentes-là.
02:41Le courrier qu'on a reçu,
02:43alors nous, on l'a reçu par voix de presse,
02:45nos camarades et autres syndicales ont reçu
02:46dans la nuit de...
02:49Dans la nuit...
02:50Dans la nuit.
02:50Dans la nuit, c'est ça, de lundi à mardi.
02:53Nous montrent qu'en fait,
02:55il n'a pas entendu une seule revendication
02:57d'intersyndicale.
02:58Alors, une nouvelle journée d'appel,
02:59vous allez appeler encore une fois
03:00une nouvelle journée de manifestation ou pas ?
03:02Alors, déjà, on va se revoir entre nous,
03:04on va discuter,
03:05on va attendre les annonces du budget
03:08et peut-être un futur gouvernement,
03:09parce qu'il y a ça aussi
03:10qui remonte de la part des manifestants
03:12et manifestantes et des salariés,
03:14c'est-à-dire qu'effectivement,
03:15on ne sait pas exactement,
03:16dans les divers secteurs,
03:17à quel ministre on s'adresse.
03:18Dans les transports,
03:19ce sont tous des ministres en partance,
03:21donc on ne sait pas
03:22à quel ministre on s'adresse.
03:22Donc, un gouvernement, a priori, ce week-end.
03:25Je parle sous la responsabilité
03:26Guillaume Daret, Marie-Chanteret.
03:28C'est vrai, c'est samedi.
03:29C'est ce qui se profile, après, soyons prudents,
03:32appris à l'être.
03:33On nous a parfois dit,
03:34il y aura un gouvernement dans deux heures,
03:35on y était trois jours après.
03:36Trois jours après,
03:36on n'avait toujours pas de gouvernement.
03:37On nous dit qu'ils vont garder les mêmes,
03:39alors pourquoi attendre ?
03:39Mais la fenêtre de tir, les mêmes.
03:41L'architecture, et soyons très politiques,
03:43l'architecture globale,
03:45les noms principaux vont rester,
03:47en effet, les mêmes.
03:48Mais il y a quand même des sortants,
03:51de nouveaux entrants,
03:52avec un Sébastien Lecornu,
03:53qui nous explique qu'il y a un gouvernement resserré.
03:56C'est quoi, alors ?
03:57C'est le marronnier ?
03:58On était à combien, là ?
04:00Là, on est à 36,
04:01en comptant le Premier ministre.
04:02D'accord.
04:03Donc on passerait à 25 ?
04:04On passerait à 25.
04:05Pardon, il y a Bruno Rotaillot à Matignon,
04:07en ce moment, c'est ça ?
04:08Il est passé par le bureau, en effet,
04:10du Premier ministre.
04:10Lui, il reste dans le gouvernement,
04:11ou il est en train de négocier ?
04:12En tant que chef de la droite.
04:14Et là, il était question, en effet,
04:16de parler du nouveau gouvernement.
04:18De qui ?
04:19Notamment dans sa famille politique,
04:20dans le gouvernement Lecornu.
04:22Parce qu'il faut un gouvernement resserré,
04:24ça c'est l'injonction
04:26que s'est donnée Sébastien Lecornu,
04:27mais il faut respecter aussi les équilibres.
04:29Qu'est-ce qui coince ?
04:30Pourquoi ça prend autant de temps
04:30si c'est quasiment les mêmes
04:31qui sont reconduits ?
04:32Officiellement, il avait dit
04:33qu'il n'était pas automatiquement
04:34présent dans ce nouveau gouvernement.
04:37Officieusement, en coulisses,
04:38il n'y a pas grand monde
04:38qui doute que Honor Rotaillot
04:39soit au ministère de l'Intérieur.
04:41Et c'est un petit peu
04:42la faiblesse des Républicains
04:43par rapport au débat
04:44avec les socialistes
04:45de ces derniers jours.
04:46C'est qu'ils font mine
04:47de vouloir partir de ce gouvernement,
04:48alors qu'en coulisses,
04:49on sait qu'ils veulent y rester
04:50parce que cela leur a permis
04:51de reprendre une forme
04:52de respectabilité
04:53de partis de gouvernement.
04:55Ils font de moins en moins mine,
04:56ils en sont aussi les comptables,
05:01ils n'en sont pas très éloignés.
05:03Il y a plus des ajustements
05:03au sein même de ce socle commun.
05:05Par exemple, on sait que
05:06le parti d'Edouard Philippe
05:08Horizon trouve qu'ils ne sont
05:09pas bien payés
05:10par rapport au soutien
05:11qu'ils ont pu apporter
05:12à François Bayrou
05:13au moment du vote de confiance
05:15qui avait été sollicité.
05:16Alors qu'en revanche,
05:17il y a quand même quasiment
05:17la moitié du groupe
05:19droite républicaine LR
05:20qui n'avait pas soutenu
05:21François Bayrou
05:21et qui se retrouve
05:22avec des postes importants.
05:23Donc c'est tout ça qui se joue.
05:24Normalement, un gouvernement
05:25d'ici la fin du week-end.
05:26On a oublié l'idée
05:27de faire appel
05:28à des personnalités de gauche
05:29puisque l'idée,
05:31c'est de, on va dire,
05:32draguer les socialistes.
05:33Sébastien Lecornu,
05:34normalement,
05:34s'est engagé
05:35auprès des responsables socialistes
05:36à ne pas faire, je cite,
05:37de débauchage
05:38auprès du Parti Socialiste.
05:40Il n'y aura pas de surprise
05:40de ce côté-là.
05:41Normalement, il n'y aura pas de surprise.
05:42D'autant que,
05:43à notre connaissance,
05:44ils sont très peu
05:45au Parti Socialiste
05:46à vouloir rentrer
05:47dans ce gouvernement.
05:48En attendant,
05:48Sébastien Lecornu
05:49continue de lancer des pistes
05:52sur son budget
05:54et notamment,
05:54il voudrait baisser l'impôt
05:56sur le revenu
05:56pour les couples au SMIC.
05:59Ça veut dire quoi précisément ?
06:00Ça concerne combien de personnes ?
06:01Déjà, ça a été rectifié.
06:02Ce n'est que les personnes
06:03qui sont au SMIC,
06:04mais les personnes
06:05qui sont légèrement
06:06au-dessus du SMIC.
06:07Pourquoi ça a été rectifié ?
06:08Tout simplement parce que
06:09ces ménages
06:11payent peu,
06:13voire pas du tout d'impôts.
06:14D'accord.
06:15Vous voulez baisser les impôts
06:16de ceux qui n'en payaient pas.
06:18Exactement.
06:18Ça coûte pas cher.
06:18Donc voilà.
06:19C'est pour ça que ça a été
06:20quelques heures après,
06:21ça a été rectifié.
06:23Et donc maintenant,
06:24on vise ceux qui gagnent
06:26un peu plus que le SMIC.
06:28Pardon,
06:28mais ça vous a fait...
06:28Je vous attends,
06:30Yannetane,
06:30parce que ça vous a fait rire.
06:31Ça m'a fait beaucoup rire
06:31parce que ça montre vraiment
06:33l'amateurisme des personnes
06:34qui ne savent pas
06:35combien gagnent les personnes au SMIC.
06:36Exactement.
06:37Au SMIC,
06:37on touche autour
06:39de 30 000 euros par an.
06:40Je parle d'un couple.
06:41Oui, d'un couple.
06:42On est imposable
06:42à partir de 32 000.
06:43C'est vraiment...
06:44C'est inquiétant
06:45parce que M. Lecornu,
06:46ça fait trois semaines
06:47qu'il travaille sur sa copie.
06:49C'est très inquiétant.
06:50Alors attendez justement
06:51parce qu'on a regardé
06:53un coût pouvant gagner
06:54jusqu'à 32 000 euros.
06:56Effectivement,
06:56par an sans être imposable.
06:57Avec les enfants,
06:58le seuil augmente
06:58en fonction du nombre de parts.
06:59Exactement.
07:00Et effectivement,
07:01on arrive à zéro
07:02avec le jeu des exonérations.
07:04D'autant qu'en plus,
07:05parce qu'on s'est penché
07:06sur la question...
07:07Il a un conseiller économique,
07:08M. Lecornu.
07:09Il a des décotes
07:10lorsque vous déclarez vos revenus,
07:13il y a le revenu imposable,
07:15net imposable.
07:15Et ensuite,
07:16vous avez un certain nombre
07:17de décotes
07:18qui d'office,
07:19en fait,
07:19vous enlèvent
07:20de la première tranche imposable.
07:22C'est toute la complexité
07:23de notre système fiscal.
07:24Effectivement.
07:25Mais là où je rejoins,
07:25effectivement,
07:26Madame,
07:26c'est un peu sur l'amateurisme
07:28des conseillers
07:28de Sébastien Lecornu
07:30qui,
07:31effectivement,
07:32quand l'annonce tombe,
07:34elle est louable.
07:35Après,
07:36quand on s'aperçoit
07:36qu'au final,
07:37ça concerne...
07:37Et donc,
07:38c'est obligé de rectifier.
07:38Comment des gestes politiques
07:40reviennent en boomerang.
07:41Oui, c'est ça.
07:42Et c'est vrai
07:43qu'on les a trouvés
07:44plutôt malins
07:45et habiles ce matin
07:45parce que les cortèges
07:47venaient de débuter
07:47en province notamment.
07:49Les indications
07:50de Matignon
07:50nous parviennent
07:51aux environs
07:51de 11h30.
07:52Et à 14h,
07:54ils sont obligés
07:55de modifier
07:55cette...
07:56Oups !
07:57préciser que c'est
07:59les couples
07:59gagnant légèrement
08:01au-dessus du SMIC.
08:01Il y a une autre mesure
08:02aussi qui est proposée,
08:04c'est de baisser
08:04les cotisations sociales
08:05sur les heures sup.
08:07Mais les heures sup
08:07sont déjà défiscalisées.
08:08Alors oui,
08:09tout à fait,
08:09mais il y a un plafond
08:10de 7500 euros.
08:13Donc,
08:137500...
08:14C'est ça.
08:15C'est ça.
08:15Je ne suis pas sous votre...
08:17Voilà.
08:17Donc,
08:17l'idée,
08:18elle est très bonne
08:20pour le pouvoir d'achat
08:21de ces salariés
08:22qui souhaiteraient
08:23travailler davantage
08:24ce qui leur permettrait.
08:25Travailler plus
08:26pour gagner plus
08:26de Nicolas Sarkozy.
08:27Ce n'est pas une bonne idée
08:28pour l'emploi
08:28parce que vous savez
08:29pertinemment aujourd'hui
08:30que la question essentielle
08:31c'est de mettre en emploi
08:33les jeunes
08:34et de garder dans l'emploi
08:36les seniors.
08:37Donc,
08:37en favorisant
08:38une fois de plus
08:39les heures supplémentaires,
08:41eh bien,
08:41vous excluez
08:42de fait,
08:43effectivement.
08:44Donc,
08:44voilà.
08:44Donc,
08:44mesure bonne pour le pouvoir d'achat
08:46mais mauvaise pour le pouvoir.
08:46Et troisième mesure...
08:47Et mesure qui est aussi mauvaise
08:49pour la sécurité sociale
08:50parce que c'est exonoré des repos.
08:51Ça fait moins de rentrée d'argent.
08:52Donc,
08:52ça fait moins de rentrée d'argent
08:53pour la sécurité sociale.
08:54Ce qui fait dire d'ailleurs
08:55à certains syndicalistes
08:56que c'est le retour
08:57de Nicolas Sarkozy.
08:58Et la troisième mesure,
08:59c'est la prime Macron.
09:00Réintroduire la prime Macron.
09:01Mais alors là aussi...
09:02Elle existe toujours.
09:03Elle existe toujours,
09:04Guillaume Daré.
09:04On veut réintroduire
09:05quelque chose qui existe.
09:06Mais effectivement...
09:06Sur la défiscalisation,
09:08c'est ça qu'il y a un changement.
09:09Et surtout en nombre d'entreprises
09:12parce qu'initialement...
09:13La prime Macron,
09:13c'est quoi ?
09:14C'est 1000 euros jusqu'à 1000 euros ?
09:153000, jusqu'à 3000 euros.
09:16Et même 6000 parfois.
09:18Donné par l'employeur.
09:19Oui.
09:20Mais l'employeur ne paie rien là-dessus.
09:21Exonéré de charges sociales
09:23mais en fonction de la taille
09:25de l'entreprise.
09:26Là aussi,
09:26en fait,
09:27l'idée au départ
09:28qui était bonne,
09:29c'est complexifié
09:30au fil des années.
09:31Et c'est d'ailleurs pour ça
09:32que certaines PME
09:33qui pourraient aujourd'hui...
09:34Parce qu'attention,
09:35toutes les entreprises
09:36ne versent pas la prime Macron
09:38parce que déjà,
09:38il faut réaliser des bénéfices.
09:39Ça, c'est la première chose.
09:40Il faut que les PME,
09:42il y ait un accord d'intéressement
09:43et de participation.
09:44Et puis encore une fois,
09:46ces entreprises,
09:46il faut qu'elles aient
09:47les moyens de verser...
09:49C'est quand même bon
09:50pour le pouvoir d'achat.
09:50C'est bon quand on peut le faire.
09:52Il y a une journée d'action aujourd'hui.
09:54Un gouvernement
09:55qu'on attend samedi.
09:56C'est quoi ?
09:57C'est des ballons d'essai
09:58qu'on donne comme ça
09:59en place publique
10:00pour voir comment réagissent
10:01les responsables politiques,
10:02comment vont réagir les...
10:03Ça paraît un peu curieux.
10:04C'est peut-être une façon
10:04de prononcer un peu le contre-pied
10:06parce que dans un premier temps,
10:07on en attendait peut-être davantage
10:08les mesures au contraire
10:09de contributions
10:10pour les plus hauts revenus,
10:11c'est-à-dire les taxes
10:12ou les impôts supplémentaires.
10:14Or, ce qui sort finalement
10:15comme première mesure,
10:15c'est plutôt
10:16des allégements de cotisations
10:18ou une façon de dire
10:19on redonne du pouvoir d'achat.
10:20Je crois qu'il y a une volonté
10:21du Premier ministre
10:21qui est celle aussi
10:23du Président de la République
10:24de dire
10:24le message qu'on veut faire passer,
10:26c'est pas seulement
10:26on va alourdir les taxes,
10:28on va payer plus d'impôts.
10:29Notre préoccupation,
10:30ça reste de faire en sorte
10:31que les gens
10:32qui se lèvent tous les matins
10:32pour aller travailler,
10:34eh bien ça paye
10:34et que ça paye davantage
10:35parce que c'est ça
10:36le problème aujourd'hui,
10:37c'est de se dire
10:37que même quand on va bosser,
10:38on ne peut pas s'en sortir.
10:39Une question quand même,
10:40comment finance-t-on
10:41ces baisses d'impôts ?
10:43Parce qu'on est dans l'idée
10:44quand même
10:45de désendetter la France
10:46même si on voit bien
10:46que Sébastien Lecornu
10:47est moins ambitieux
10:49que François Bayrou
10:51sur ce sujet,
10:52mais enfin là,
10:52c'est des baisses d'impôts,
10:53il faut bien les financer.
10:53Oui, tout à fait.
10:54Alors, il faut rappeler une chose,
10:56la première copie
10:57de ce projet de budget
10:58a été envoyée
10:59au Conseil d'État
11:00la semaine dernière
11:00et le Haut Conseil
11:02des Finances Publiques
11:03l'a en ses mains
11:04à partir d'aujourd'hui
11:05va l'examiner
11:06pendant sept jours
11:07et rendra un avis,
11:09c'est Pierre Moscovici,
11:10le premier président
11:11de la Cour des Comptes
11:11qui va prendre la parole
11:14sur cette première copie.
11:15Toutes les mesures
11:16dont on parle actuellement
11:17ne font pas partie
11:18de cette copie
11:19qui a été transmise
11:20et au Conseil d'État
11:21et je parle
11:22sous le contrôle de Marie,
11:23mais ces mesures
11:25ne font pas partie.
11:26ce sont des pistes
11:28d'études.
11:30Des pistes d'études,
11:30voilà.
11:31Et que, au cours...
11:32Ce n'est pas simple à suivre
11:33quand même.
11:33Ce n'est pas simple à suivre
11:34jusqu'au dépôt,
11:35notamment au Conseil des ministres
11:37de ce projet
11:38de budget de 2026
11:39et son atterrissage
11:41dans l'hémicycle
11:42avant le débat parlementaire.
11:44Tout ça est amendable,
11:45comme on dit,
11:46avec des idées
11:47qui vont pouvoir encore
11:48être proposées.
11:49Mais là,
11:49on est dans le sucré
11:50des annonces.
11:51Vous allez voir
11:51que le ministre aussi
11:52va se détacher
11:53de plus en plus
11:53de ce budget.
11:54Ce qu'on entend dire,
11:55de ces derniers jours,
11:57c'est que ce qu'il dit d'ailleurs,
11:58ce que son entourage dit,
11:59vous allez voir,
11:59ce n'est pas mon budget,
12:00ce n'est pas le budget Lecornu,
12:02ça va être le budget
12:02du Parlement
12:03qui va le faire.
12:03Je laisse le pouvoir
12:04au Parlement
12:05de tricoter un nouveau budget.
12:06Le risque,
12:07c'est de se retrouver
12:07dans la même situation
12:08qu'avec Michel Barnier,
12:10qui avait présenté un budget,
12:12qui avait été totalement
12:12transformé par la gauche,
12:14où à la fin,
12:15vous avez un socle commun
12:15qui a été voté
12:16contre le budget
12:18pour le rejeter,
12:18plus personne n'y a rien compris.
12:19En tout cas,
12:20nous,
12:20ça nous inquiète aussi
12:21parce qu'on est très très loin
12:23du budget de rupture
12:23qu'il avait promis.
12:24C'est-à-dire,
12:25on n'entend plus du tout
12:26parler de la taxe Zuckman,
12:28on n'entend plus parler
12:29de taxes sur les plus hauts revenus,
12:31de taxes sur les plus hauts patrimoines,
12:33de taxes sur les entreprises
12:34qui font des milliers
12:34de bénéfices.
12:37Oui,
12:37mais c'est ce qu'attendent aussi
12:38la plupart des travailleurs
12:39et des travailleuses.
12:40C'est-à-dire que là,
12:40aujourd'hui,
12:42il n'y a pas
12:43de justice sociale
12:45qui est portée dans le budget.
12:46Ça va peut-être venir,
12:47il a dit non à la taxe Zuckman
12:48mais pas non à un mécanisme
12:51et ça,
12:51on ne l'a pas encore.
12:52C'est peut-être le Parlement
12:53qui devra trouver ce mécanisme.
12:54Et ça peut faire partie,
12:55pardonnez-moi,
12:55juste des annonces
12:56qui seront faites demain
12:57au Parti Socialiste,
12:59rencontre à Matignon,
13:00à 10h30.
13:02Qui a rendez-vous demain
13:03à Matignon ?
13:04Toute une partie de l'opposition,
13:05le Rassemblement National
13:06dès 9h,
13:0710h30 le Parti Socialiste,
13:09suivront les écologistes,
13:10le Parti Communiste,
13:11la France Insoumise,
13:12on le sait depuis le début,
13:13n'y va pas
13:14et ne souhaite pas s'y rendre.
13:15Mais puisque vous évoquiez
13:16le Parti Socialiste,
13:17voilà la réaction
13:17de son premier secrétaire,
13:19Olivier Faure,
13:19lorsqu'il a entendu
13:20ces mesures,
13:22enfin ces mesures,
13:23ces pistes
13:23qui sont à l'étude.
13:26Je ne dis pas
13:27que rien ne va dans le bon sens,
13:28c'est sûr qu'il vaut mieux
13:29faire quelque chose
13:29en direction des salariés
13:30plutôt que rien.
13:32Mais la réalité,
13:32c'est que c'est très en deçà
13:33de ce que nous attendons,
13:34nous espérons
13:34et que pour l'instant,
13:37aucune mesure
13:38qui a été rendue publique
13:39n'est de nature
13:40à infliger notre propre position.
13:42Donc nous verrons demain,
13:43en fonction de ce qu'il nous dira,
13:45nous prendrons une décision
13:45dans les minutes,
13:48les heures,
13:48les jours qui suivront
13:49en fonction de ce qu'il dira.
13:51Alors,
13:52c'est Boris Vallaud
13:53qui arrive pour être sur la photo.
13:54On riait parce que Boris Vallaud
13:55visiblement est un peu en retard
13:56pour être sur la photo.
13:57Il y a quelque chose
13:57qu'on n'entend pas
13:58dans ce sonore,
13:58mais moi qui m'a marqué,
13:59ce n'est pas forcément
14:00ce qu'on entend dans lui,
14:00c'est qu'après il dit
14:01je veux laisser sa chance
14:02au Premier ministre.
14:03Et ça,
14:04il y a quand même quelque chose
14:04qui est,
14:05moi je trouve,
14:06à mon avis,
14:07pas assez souligné
14:07depuis quelques jours,
14:08c'est que déjà en début de semaine
14:09avec Apolline de Malherbe
14:10le matin,
14:11il a dit
14:12la taxe Zuckman
14:12ce n'est pas tellement le problème,
14:14c'est une contribution
14:14sur les plus hauts revenus.
14:16Quand cet après-midi,
14:16dans un premier temps,
14:17il est obligé de dire
14:18à l'égard d'une partie des socialistes
14:19et d'une partie de sa gauche
14:20ça n'est pas à la hauteur,
14:21mais il dit quand même
14:22je veux laisser
14:23au Premier ministre sa chance.
14:25C'est quoi le laisser
14:25faire son discours
14:26de politique générale ?
14:27Oui,
14:28en tout cas ce que je veux dire,
14:28il y a quand même
14:29le sentiment
14:30qu'il y a quelque chose,
14:32en tout cas,
14:32je ne sais pas
14:32qui commence à se construire
14:33mais qui a quand même
14:34une volonté
14:34cette semaine
14:36d'Olivier Faure
14:36de se montrer assez ouvert
14:37à l'égard de Sébastien Lecornu
14:38dans une discussion
14:39pour éventuellement
14:40préparer une non-censure
14:42et ne pas engager
14:43une censure tout de suite
14:44à l'égard...
14:45Pardon,
14:45mais quel serait l'intérêt
14:46des socialistes
14:47de ne pas censurer
14:48Sébastien Lecornu ?
14:49Éviter la dissolution,
14:50notamment.
14:50Est-ce que c'est vraiment
14:51un intérêt pour eux
14:52puisque quand on regarde
14:53les derniers sondages
14:53d'incension de vote,
14:55ils ne sont quand même
14:55pas si mal placés,
14:56ils ont repris quand même
14:57des couleurs,
14:58les socialistes
14:58peut-être le moment
14:59pour eux
15:00de se détacher
15:01de la France insoumise
15:01et de voir
15:03combien ils pèsent.
15:04Le socle commun
15:04veut leur faire porter
15:05la responsabilité
15:06et le risque d'accession
15:07du Rassemblement national
15:08au pouvoir en disant
15:09vous avez le choix,
15:10soit vous faites tomber
15:10le gouvernement Lecornu,
15:12on part à des législatives
15:13et cette fois-ci peut-être
15:14vous aurez Jordan Bardella
15:15à Matillon
15:15ou alors ok,
15:16on négocie le budget,
15:17vous n'aurez peut-être pas tout,
15:18on fait quelques concessions,
15:20vous les acceptez
15:20mais au moins vous incarnez
15:22aux yeux des Français
15:22un parti de gouvernement.
15:23Que disent les gens
15:24que vous rencontrez
15:24dans la rue
15:25qui étaient notamment
15:26dans les cortèges ?
15:27Ils ont envie
15:28que Lecornu ait sa chance ?
15:30Alors ils ont surtout
15:31envie d'un autre budget.
15:32En fait,
15:33qui porte le budget ?
15:34Ça, la plupart des gens
15:35s'en foutent.
15:36Ce qu'ils veulent
15:37c'est de la justice sociale.
15:38Ils veulent que...
15:39Ils veulent être mieux payés surtout.
15:41Pardon ?
15:41Ils veulent être mieux payés.
15:42Ils veulent être mieux payés,
15:44ils veulent pouvoir vivre
15:45et ça, ça a déjà été dit
15:46et redit
15:46et pas survivre effectivement.
15:48Aujourd'hui en France,
15:49il y a plein de personnes
15:50qui ne vivent plus
15:50de leur salaire.
15:51Il y a plein de personnes
15:52qui ne vivent plus
15:53de leur salaire
15:53et puis il y a aussi
15:54ce, là on n'en a pas
15:55réentendu parler
15:56mais le blocage
15:57des minimas sociaux,
15:59le gel du point d'indice,
16:01ça bloque aussi
16:02tous les salaires
16:02des fonctionnaires
16:03et ça aussi
16:03on n'en parle pas.
16:04Et donc on se rapproche
16:05aussi des salaires
16:07des fonctionnaires
16:07qui vont se rapprocher
16:08de plus en plus
16:09effectivement du SMIC.
16:10La perte du pouvoir
16:11de vivre
16:11est très importante.
16:12Mais on verra
16:13quelles sont les pistes
16:14dans le budget
16:15mais Guillaume Naret
16:16disait, on va voir
16:18comme l'ossature
16:19du gouvernement
16:20mais il risque le claquage,
16:21enfin un grand écart
16:22qui mène au claquage
16:22parce que s'il en donne
16:24trop aux socialistes,
16:25il va se couper
16:25de la base droite
16:26du bloc central
16:28et peut-être
16:28de certains ministres
16:29un peu vedettes.
16:30C'est effectivement
16:31aujourd'hui
16:32toute la difficulté
16:33de Sébastien Lecornu.
16:34Encore une fois,
16:36à droite,
16:36on estime aussi
16:37que les sujets
16:38de justice fiscale,
16:39il s'agit de ça,
16:40la taxation
16:41des plus hauts patrimoines
16:42ne peut pas être
16:43dans la...
16:44C'est une ligne rouge
16:45mais c'est plus subtil
16:45que cela.
16:46Ça ne peut pas être
16:47seulement dans la main
16:48du Parti Socialiste,
16:49c'est seulement un sujet
16:50attribué à la gauche.
16:51On estime aussi,
16:52à droite,
16:53que oui,
16:53il y a peut-être
16:54un problème
16:55notamment d'optimisation fiscale.
16:57On parle de ces holdings
16:58qui permettent
16:58à de grandes entreprises
16:59à l'étranger
17:01de finalement
17:02fiscalement être gagnants.
17:04Peut-être qu'il s'agit
17:05de s'attaquer aussi
17:06à cette problématique
17:07sans évidemment
17:08étudier la taxe Zuckman
17:10et cette hypothèse
17:11qui a été balayée
17:11par le Premier ministre
17:12et de se dire que peut-être
17:14on peut rétablir
17:15une forme de justice
17:17sur ce sujet.
17:18Voilà, juste
17:18si on se fie
17:19aux dates
17:20que vous avez données
17:20au calendrier,
17:21c'est donc demain
17:22les oppositions
17:23à l'hôtel de Matignon.
17:24Absolument.
17:25A priori, samedi,
17:27le gouvernement.
17:28En tous les deux,
17:28probablement peut-être
17:29une visioconférence
17:30ou des rencontres
17:30avec le socle commun
17:31pour refaire un état des lieux
17:33des discussions
17:33du Premier ministre
17:34avec les oppositions.
17:35Et une nouvelle rencontre
17:36avec les organisations syndicales.
17:38Le Premier ministre,
17:39vous souvenez-vous,
17:39la semaine dernière,
17:40elle m'a dit
17:40qu'il les reverrait,
17:41ce que l'on peut vous dire
17:42aujourd'hui,
17:43c'est que oui,
17:44il va les revoir,
17:44mais pas en intersyndicale,
17:46il va les revoir
17:47les unes après les autres.
17:49L'objectif est bien évidemment
17:50de faire le point
17:51avec chacune d'entre elles
17:53puisqu'il sait
17:53qu'il ne parlera pas
17:55de la même manière
17:56à Sophie Bini,
17:57secrétaire générale
17:58de la CGT,
17:59qu'à une Marie-Lise Léon
18:01de la CFDT.
18:03Et mardi,
18:04a priori,
18:05devant au Palais Bourbon,
18:06la déclaration
18:08de la politique générale.
18:08Confirmation,
18:09mais dans les cartons,
18:10on est fait une DPG,
18:11discours de politique générale,
18:12mardi à l'Assemblée.
18:14Merci à tous.
Recommandations
20:37
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À suivre
20:08
22:58
19:46
15:59
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24:55
19:33
13:20
14:57
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25:46
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