- il y a 6 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30– D'ici demain soir. Sachant que s'il trouve, en plus Sébastien Lecornu a dit que visiblement il n'avait pas l'intention de rester à Matignon.
00:36– Oui, il ne peut plus. – C'est curieux parce que s'il réussit, on a envie de lui donner une deuxième chance, non ?
00:40– Non, ça paraît compliqué. Il sait ce qu'il attend. Il a déjà vécu ça pendant quatre semaines.
00:46– Dans tous les cas, il est dans cette situation parce que ça a clashé à cause d'un homme, ou plutôt de deux.
00:52Le premier, c'est Bruno Le Maire qui arrive au gouvernement. Le deuxième, c'est Bruno Retailleau qui a dit,
00:57« Moi, si Le Maire arrive, je me tire. » Donc le gouvernement a implosé, mais voilà ce que dit Bruno Le Maire.
01:04– Donc quand je vois que je suis le problème, j'appelle le Premier ministre et je lui dis « Je me casse, pas de problème. »
01:09Et j'appelle le président de la République et je lui dis « Je me casse, pas de problème. »
01:14– Ce n'est pas moi le sujet. Moi, ce qui compte pour moi, c'est que ça marche, c'est que le gouvernement soit en ordre de marche.
01:18C'est que nos institutions fonctionnent. Et si je suis un grain de poussière dans ces institutions,
01:23ben le grain de poussière va se retirer. J'ai très peur, malheureusement, qu'on s'aperçoive assez rapidement
01:28que derrière toute cette mascarade, les problèmes sont beaucoup plus profonds.
01:31– Cinq ans ministre de l'Économie, c'était l'un des hommes forts de la Macronie.
01:38Et là, c'est devenu l'épouvantail. Comment l'expliquer ?
01:41– J'avoue que c'est assez que… Alors d'abord, il y a ce que représente Bruno Le Maire,
01:46au cœur d'un électorat de droite, d'un électorat du Rassemblement National.
01:50Bruno Le Maire, il incarne pour ses électorats la figure des sept ans de délitement économique et financier,
01:57de la perte, enfin de la dégradation de la note de la France, du déficit, etc.
02:02C'est vrai qu'on a beaucoup parlé de dette ces derniers temps,
02:05parce que François Bayrou a remis le sujet au cœur des débats publics.
02:09Et donc, de fait, pour les électorats, effectivement, de droite,
02:12c'est-à-dire que quand le nom de Bruno Le Maire est sorti,
02:14ce que nous racontent les députés de droite, ce que nous racontent les députés du Rassemblement National,
02:17c'est que dans les boucles, ça s'est emballé sur le côté.
02:19Enfin, non, quand même pas Bruno Le Maire. Pour autant…
02:21– Ça a été vu comme une provocation.
02:22– Pour autant, ça a été vu comme une provocation.
02:24Et Bruno Retailleau, dans le récit qu'il a fait aux députés,
02:27il dit que c'est d'autant plus une provocation qu'il n'était pas prévu.
02:30– Il dit, je suis le problème, je me casse.
02:31– Et que la confiance est rompue.
02:33– D'accord, mais qui, on sait précisément qui a eu cette idée ?
02:36Est-ce que c'est Sébastien Lecornu, on sait qu'ils ont été proches,
02:39les deux hommes ont travaillé ensemble,
02:40ou est-ce que c'est directement Emmanuel Macron
02:42qui tout d'un coup a sorti du chapeau le nom de Bruno Le Maire ?
02:44– Du récit qui est fait par Bruno Retailleau à ses députés
02:47et aux sénateurs qu'il a vus aujourd'hui,
02:49il dit que le Premier ministre lui a affirmé
02:52que c'était le choix du Président de la République.
02:54C'est le Président de la République
02:55qui avait choisi Bruno Le Maire pour le ministère des Armées.
02:59Une fois que l'on a dit ça,
03:00est-ce que c'est compréhensible pour autant
03:02de faire chuter un gouvernement
03:04en raison de la figure du ministre des Armées ?
03:08C'est là qu'il y a divergence entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau,
03:12le premier accusant le second
03:14d'avoir précipité la France dans la crise
03:17sur, en quelque sorte, un prétexte en disant
03:20moi j'étais contre la participation du gouvernement
03:23mais maintenant qu'on y est,
03:24on n'était pas obligé de le faire chuter.
03:26Bruno Retailleau qui a essayé de s'expliquer
03:28là encore devant ses troupes aujourd'hui en disant
03:30mais moi, quand j'ai fait part de mon étonnement,
03:32je ne m'attendais pas à ce que le Premier ministre
03:33démissionne dans la foulée.
03:35Donc si vous voulez,
03:35on est sur une série de dominos
03:37qui tombent les uns après les autres
03:39avec les principaux acteurs qui disent
03:41ah ben j'avais pas prévu ça.
03:43Pour résumer la situation
03:44et c'est ce qui rend encore plus désespérant
03:46le spectacle actuel.
03:46C'est d'autant plus étonnant
03:49c'est que Bruno Retailleau,
03:52sans lui faire injure,
03:53c'était un personnage important du Sénat
03:55et en plus il a une certaine droiture
03:57et une certaine...
03:58Moi je ne partage pas ses idées
03:59mais je dois avouer que
04:00le garçon est intègre
04:02et il suit ses idées
04:04sans trop varier
04:05et au moins ça,
04:06il a fait le boulot au ministère de l'Intérieur
04:07malgré tout avec toutes les difficultés possibles.
04:10Mais s'il existe aujourd'hui ?
04:12S'il était aussi fort dans les sondages,
04:14c'est bien parce qu'il était au gouvernement.
04:15Et là, il s'aborde tout.
04:18Simplement parce que
04:19ce qu'il considère comme super traite
04:21est revenu au gouvernement.
04:23Mais il faut arrêter.
04:24Moi je ne crois pas,
04:25alors Pierre-Henri Dumont expliquera peut-être,
04:27je ne crois pas à l'aversion...
04:28Ah bon ?
04:29Mais je n'arrive pas à croire...
04:30À l'aversion Bruno Le Maire,
04:32c'est la goutte d'eau qui fait déborder la base ?
04:33Je n'arrive pas à croire ça.
04:34Pourquoi ?
04:35Parce que les ministres qui ont été recondus,
04:38peu ou prou,
04:38c'était les mêmes que sous François Bayrou.
04:41Donc je suis désolé.
04:42Donc il n'y a pas de rupture non plus
04:43avec les ministres,
04:44les Républicains.
04:45S'il dit qu'il n'y a pas eu de rupture,
04:46il n'y en a pas eu de rupture non plus
04:48pour les ministres des Républicains.
04:49On retrouve à peu près les mêmes.
04:50Alors Pierre-Henri Dumont, expliquez-nous.
04:51Voilà, je ne comprends pas.
04:52Il faut bien comprendre
04:56sur quoi étaient formés
04:57les gouvernements depuis 2024.
04:59C'était formé sur une sorte de confiance.
05:01On n'était pas tous d'accord sur tout,
05:02mais il fallait bien donner
05:03un gouvernement à la France.
05:05Et Sébastien Lecornu, Premier ministre,
05:07avait lui-même annoncé,
05:08sans que personne lui demande,
05:09qu'il allait incarner la rupture.
05:11C'était le terme qu'il avait employé.
05:13Et vous imaginez bien
05:14qu'il y a une différence absolue
05:16entre dire d'un côté
05:17j'incarne la rupture
05:18et au final sortir un gouvernement
05:20où il y a tout ce qui a eu,
05:21pardon du mot,
05:22mais de pire dans la Macronie
05:23ces huit dernières années.
05:25Mais pardon, mais attendez,
05:25pourquoi Bruno Le Maire ?
05:27Attendez, attendez, M. Dumont.
05:28Et le parangon de tout ça,
05:29c'est Bruno Le Maire
05:30parce que c'est quand même l'homme
05:31qui a créé les mille milliards
05:32de dettes supplémentaires
05:33qui a été, ça a été dit,
05:34à l'origine de la dégradation
05:36économique de la France.
05:36Mais M. Dumont, Bruno Retailleux,
05:39Bruno Retailleux,
05:39pendant un an,
05:41a siégé à côté d'Agnès Pannier
05:42et Runaché,
05:43à côté d'Elisabeth Borne
05:44qui incarne la gauche de la Macronie.
05:48Ça ne lui a pas posé de problème.
05:49Bruno Le Maire,
05:49un ex-LR, tout d'un coup,
05:51c'est ce que je vais avoir.
05:51C'est les mêmes gouvernements
05:52que Gabriel Attal.
05:52Parce que ça a été dit,
05:54il y a deux sujets principaux.
05:56Il y a d'une part la rupture
05:57et d'autre part la confiance.
05:58C'est ce que je vous ai dit.
05:59Parce qu'on lui a caché le nom.
06:00Il y a une rupture de confiance,
06:01c'est-à-dire que le gouvernement
06:03part sur des bases
06:04qui sont des bases
06:05où il n'est pas possible
06:06de travailler
06:07dans le sens où
06:07quand le partenaire principal
06:09de ce socle commun
06:11qui sont les Républicains,
06:13à côté du groupe Renaissance,
06:16EPR,
06:18on lui dit à Bruno Retailleux
06:19droit dans les yeux,
06:20le Premier ministre lui dit
06:21« Je ne sais pas
06:22qui sera nommé
06:23ministre des Armées ».
06:24Et Bruno Retailleux
06:25apprend,
06:26comme tout le monde,
06:27en regardant la télévision
06:28l'allocution du secrétaire général
06:29de l'Élysée,
06:30qu'il dit
06:30« ministre des Armées,
06:31Bruno Le Maire ».
06:32Donc, il y a une rupture
06:33de la confiance.
06:34Mais qu'est-ce qu'il voulait
06:34par ce tweet ?
06:35Est-ce qu'il voulait
06:35la chute du gouvernement ?
06:36Est-ce qu'il voulait
06:37rediscuter avec Sébastien Lecornu ?
06:38Est-ce qu'il voulait
06:39juste la démission
06:40de Bruno Le Maire ?
06:40Tout ça n'a plus
06:42d'importance.
06:42Mais si, quand même.
06:43Un peu, quand même.
06:44Mais non.
06:44C'est parce qu'on est là.
06:45Mais refaisons le film
06:47dans l'autre sens.
06:48Il y a le gouvernement
06:49qui est présenté
06:51par le secrétaire général
06:52de l'Élysée,
06:53où les Républicains
06:54et Bruno Retailleux,
06:55premier d'entre eux,
06:56puisque président du parti,
06:57apprend que le Premier ministre
07:00lui a menti,
07:01au moins menti,
07:01par omission.
07:02On n'est pas dans
07:02une cour de récré, quand même.
07:04Pardon, mais c'est quand même
07:04important d'avoir
07:05de la France dans un gouvernement.
07:06Mais attendez,
07:07on parle de l'Élysée de la France.
07:08Moi, je suis affligé par...
07:09On vous présente
07:10Julien Leclerc,
07:10qui est chef d'entreprise
07:11et qui est affligé.
07:12Je suis dans une cour de récré.
07:13Merci, M. Leclerc.
07:15Ce n'est pas important.
07:16Vous ne faites que décrire
07:16ce qui se passe.
07:17Quand vous avez
07:17des collaborateurs
07:18qui vous mentent,
07:20comment est-ce que
07:20vous les traitez ?
07:21Est-ce que vous ne leur mettez
07:21pas un avertissement ?
07:22Est-ce que vous les licenciez pas ?
07:23Non, on n'en est plus là.
07:24Je n'en dis pas les gens
07:25quand ils nous mentent.
07:26On prend un peu plus
07:26de hauteur que ça.
07:27On essaye de parler.
07:28On dit,
07:28qu'est-ce qui s'est passé ?
07:29Raconte-moi.
07:30En l'occurrence,
07:30si j'ai la responsabilité
07:31de l'avenir de la France,
07:33je prends un peu sur moi
07:34et je ne dis pas,
07:35je claque la porte
07:36et on n'a qu'à
07:36tout foutre en l'air
07:37parce que je ne suis pas content
07:38parce qu'on ne m'a pas dit un truc.
07:39Quand on est dans un gouvernement
07:43et qu'on ne partage pas
07:44les mêmes idées,
07:45il faut qu'on soit...
07:46Il ne fallait pas y aller
07:46à ce moment-là de l'histoire,
07:49là maintenant,
07:50on en est aujourd'hui.
07:50Mais on ne peut pas
07:51tout accepter.
07:52Il ne peut pas tout accepter.
07:54Bruno Le Maire,
07:54c'est pas le diable.
07:56Pardon,
07:57c'est là où on a du mal
07:58à vous suivre.
07:59Vous acceptez bien
08:00vous qui est chez vous.
08:01Pourquoi pas Bruno Le Maire ?
08:02C'est plus le symptôme.
08:05Mais c'est plus le symptôme
08:07qu'il est ce rôle
08:09et ce ministère régalien.
08:10C'est une question d'égo.
08:11Pierre-Henri Dion,
08:12on a bien sûr que c'est...
08:13Mais c'était juste
08:14retaillant à préférer
08:15que ce soit un LR de chez lui.
08:16Mais non,
08:17mais absolument pas.
08:18On sait très bien
08:19qu'il y a un domaine réservé
08:20qui est celui du chef de l'État.
08:21Il était raccord,
08:22il était relié directement
08:23à l'Élysée, c'est ça.
08:24Qui est,
08:25mais évidemment.
08:25Et il avait un ministère important
08:26et ça,
08:27Rotaillot ne le voulait pas.
08:27Et c'est ce que je vous dis,
08:28ce que je vous ai déjà dit tout à l'heure,
08:29c'est que celui qui a en réalité
08:31fait la composition
08:33la plus importante du gouvernement,
08:35c'est Emmanuel Macron.
08:36C'est ça.
08:36Et qu'Emmanuel Macron,
08:37c'est de la cour d'école.
08:38Non, mais qu'Emmanuel Macron,
08:40c'est de la cour d'école.
08:40Les Françaises et les Français
08:44ont dit,
08:45on veut tourner la page du macronisme.
08:47Ils l'ont dit
08:47lors des élections législatives
08:48de 2024.
08:49Ils le disent
08:50à longueur de sondage.
08:51Oui, mais Rotaillot
08:51est dans un gouvernement
08:53relié à Emmanuel Macron.
08:54C'est là où ça ne tient pas la route.
08:55Mais ça ne veut pas dire
08:56que nous sommes macronistes.
08:58Mais il ne vous a pas échappé.
08:59Les personnes accusées Rotaillot
09:01d'être macronistes.
09:01Mais si vous venez de le faire.
09:02Non, c'est-à-dire
09:03qu'il a accepté
09:04de siéger avec Mme Borne,
09:06M. Valls,
09:07les gens de gauche,
09:08et tout d'un coup,
09:09Bruno Lomé arrive et c'est un scandale.
09:10Il y avait-il des autres choix ?
09:11C'est-à-dire qu'en même temps,
09:12vous nous reprochez d'avoir siégé,
09:13en même temps,
09:13vous nous reprochez
09:14de ne pas siéger.
09:15Il y a des choses
09:15qu'on se demande si Rotaillot...
09:17Non, il faut avoir
09:17un minimum d'honnêteté intellectuelle.
09:18Est-ce que Rotaillot
09:19ne regrette pas aujourd'hui son geste ?
09:21Je pense que si.
09:22Ah non, absolument pas.
09:22Non ?
09:23Mais absolument pas.
09:24Mais une fois de plus,
09:25on ne peut pas se retrouver
09:26dans un gouvernement
09:27qui est censé...
09:27C'est pas un geste d'orgueil ?
09:28On ne peut pas se retrouver
09:38non plus, il y a un an.
09:39En fait, ça fait un an
09:40qu'il y a des gouvernements
09:41qui se succèdent
09:41et ça fait un an
09:42qu'on nous fait trois fois
09:43le même coup.
09:44Donc, à un moment donné,
09:44la rupture n'a été incarnée
09:45ni par Michel Barnier,
09:46c'est pour ça qu'il est tombé,
09:47ni par M. François Bayroux,
09:49c'est pour ça qu'il est tombé,
09:49ni par M. Lecornu,
09:50c'est pour ça qu'il est tombé.
09:51En tout cas, au ministère de l'Intérieur...
09:53Il faut faire trois fois l'histoire
09:54pour comprendre
09:54qu'en fait, l'alternance
09:55ne viendra pas d'un gouvernement
09:57où on se partage des postes
09:59juste pour éviter
09:59de retourner aux élections
10:00parce qu'on n'a pas envie
10:01de perdre nos sièges.
10:01Mais ce n'est pas vous
10:02qui décidez qu'il y ait une élection.
10:03Non, moi, je veux que ce soit
10:04les Français qui choisissent.
10:05Mais on est tous d'accord
10:06pour dire que les Français
10:06doivent choisir.
10:07Mais ce n'est pas vous,
10:08ce n'est pas moi,
10:08ce n'est personne autour de la table
10:09qui va choisir s'il y a des élections
10:10ou pas, c'est le Président
10:11de la République.
10:12Donc, jusqu'à preuve du contraire,
10:13tant qu'il n'y a pas de dissolution
10:14ou tant qu'il n'y a pas de démission
10:17du Président de la République,
10:18il n'y aura pas d'élection.
10:20Donc, à moins que vous vouliez
10:20qu'il n'y ait pas de gouvernement,
10:22qu'est-ce qu'on fait ?
10:22Alors, je voudrais maintenant
10:24qu'on écoute un peu Julien Leclerc.
10:25On a fait venir un chef d'entreprise
10:27parce qu'on se demande
10:29comment le monde économique
10:30assiste à ce spectacle.
10:33Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:35Que c'est un spectacle,
10:36ce que vous venez de dire.
10:36Moi, je pense qu'on est au niveau,
10:37on est au level, je crois,
10:38dans FIFA, on dit ultime.
10:39Je crois qu'on est au niveau ultime
10:41de l'irresponsabilité,
10:42de l'incapacité.
10:43On est dirigé par des incapables
10:45et immatures.
10:46On est incapable d'abord
10:47de travailler ensemble.
10:48Ce que les Français ont dit,
10:49puisque vous avez de dire
10:50ce que les Français veulent
10:51et ne veulent pas,
10:52ce que les Français ont dit,
10:54c'est qu'ils ont voté
10:55pour une assemblée
10:56sans majorité absolue.
10:58Tous les partis
10:58se comportent en ce moment
10:59comme s'ils avaient
11:00la majorité absolue.
11:02Ils invectivent,
11:03ils ordonnent,
11:03ils mettent leurs conditions.
11:04Moi, je viendrai là
11:05si je veux ça.
11:06Alors, c'était sur des idées.
11:08On bloquait la France
11:08parce qu'on n'était pas d'accord
11:09sur le retour de l'ISF ou pas.
11:11On s'en fout complètement.
11:12C'est quand même pas
11:13le truc majeur de notre société.
11:15Maintenant, c'est encore pire.
11:16On bloque la France
11:18qui n'y allait pas.
11:19On s'en fout de Bruno Le Maire.
11:20Je suis désolé.
11:21Mais ce n'est pas vrai.
11:21Ce n'est pas ce qui s'est passé.
11:22Vous ne savez pas
11:23ce qui s'est passé.
11:24Allons au gaz de Bruno Le Maire.
11:27Est-ce que c'est mauvais
11:28pour le business
11:28qui se passe actuellement ?
11:29Évidemment que c'est mauvais
11:30parce que pendant ce temps,
11:31pendant qu'on est en train
11:32de parler et d'essayer de savoir
11:33ce qui s'est passé
11:34et ce qui ne s'est pas passé.
11:34Moi, ce que je sais,
11:35ce qui se passe,
11:35c'est qu'on n'a plus de gouvernement
11:36et qu'il a fait moins de 15 heures.
11:37Ça, je le sais.
11:38Et donc, en attendant,
11:39on n'a pas de budget,
11:40on n'a pas de projet.
11:41On a la France.
11:41Quand on dit que la France
11:42est en faillite,
11:42ce qui est en train de se passer,
11:43on en parle très peu, ça,
11:44c'est que la puissance publique,
11:45aujourd'hui,
11:46elle est très en retard
11:46dans ses paiements.
11:47C'est-à-dire que l'État...
11:48Et ça ne va pas s'arranger.
11:49Et les collectivités locales...
11:50Ce que dit Édouard Philippe,
11:51l'État n'est plus tenu.
11:52Oui.
11:53Ils payent très, très tard.
11:54Donc, mettre des boîtes en l'air,
11:55des assos en l'air,
11:56l'associatif qui est en train
11:57de porter tout un tas
11:58de sujets sociaux
11:59dans notre pays,
12:00qui portent peut-être
12:01même le pays.
12:02Les entreprises se cassent la gueule
12:03parce qu'on n'investit plus.
12:04Et je ne vais même pas parler
12:05que des entreprises.
12:06Vous le vivez,
12:06vous le racontez sur votre antenne.
12:08Il y a combien de centaines
12:09et de milliers de gens
12:09qui sont en train de prendre
12:10leur argent pour le cacher
12:12sur leur mètre-là ?
12:13Parce qu'ils ont peur
12:13de ce qui va se passer demain.
12:15On a besoin d'un projet.
12:17On a besoin d'une vision.
12:18Et là, on a une espèce
12:18de cacophonie où, pardon,
12:19si on fait un peu
12:20d'analyse politique,
12:21on a d'un côté Olivier Faure
12:22qui n'arrête pas de dire
12:23qu'il veut être à Matignon
12:24parce que lui,
12:25il s'aime beaucoup.
12:26Donc, il n'arrête pas
12:27de répéter ça.
12:27Mais il ne tiendra pas
12:28deux minutes
12:28parce que le RN
12:29et le Mélenchon
12:30ne peuvent pas le saquer.
12:31Donc, de toute façon,
12:32on sait qu'il ne tiendra pas.
12:33Vous avez le RN
12:35qui se gosse entre deux
12:36mis en examen quand même.
12:38Les Républicains
12:38qui se sortent entre eux.
12:39Alors ça, c'est quand même magique
12:40maintenant parce que c'est
12:40quand même ça
12:41qui vient de se passer.
12:41Je suis navré.
12:42Plus de centre
12:43qui est en train d'exploser.
12:44La sortie d'Edouard Philippe
12:45est quand même assez extraordinaire
12:46d'un point de vue politique.
12:53Combien de centaines
12:54de milliers d'emplois
12:54de boîtes
12:55vont se casser ?
12:56Justement, puisque vous parlez
12:57de centaines de milliers d'emplois,
12:58on va regarder ça maintenant
12:59avec Nargis Hadji
13:00parce que cette dissolution,
13:02et là, on va remonter
13:03à juin 2024.
13:04Elle a laissé des traces
13:05sur l'économie française.
13:07Bonsoir, Nargis.
13:08Bonsoir.
13:08Tout d'abord,
13:09il y a tout d'abord
13:10un ralentissement
13:10de l'économie française.
13:12Et aujourd'hui,
13:13plus d'un an
13:14après cette dissolution,
13:15on en subit toujours
13:16les conséquences.
13:17Regardez ces chiffres
13:18de l'OFCE,
13:20Observatoire français
13:21des conjonctures économiques
13:22entre juin 2024
13:23et fin 2025,
13:250,5 point de croissance
13:27en moins.
13:28Donc selon l'OFCE,
13:29cela représente
13:3015 milliards d'euros.
13:31Alors, qu'est-ce qui nuit
13:32à la croissance ?
13:33Plusieurs choses.
13:34D'abord, dans un moment
13:34d'incertitude,
13:35les entreprises hésitent
13:37à investir.
13:38Elles gèlent à la fois
13:38l'investissement
13:39mais également l'emploi.
13:41Et deuxièmement,
13:42les Français n'osent pas
13:43consommer.
13:44Conséquence,
13:45les taux d'épargne
13:46des ménages explosent.
13:48Petit rappel,
13:49ce retour aux urnes
13:50en juin et juillet 2025
13:52qu'on s'en souvient
13:52et cette promesse
13:53redonnée de la clarté.
13:55Eh bien, cela a surtout
13:55installé le doute
13:57dans le moral des Français.
13:59Ça a miné leur morale.
14:01Trois chiffres
14:01pour bien comprendre.
14:02On s'est replongé
14:03dans les sondages
14:04de cette époque.
14:05À l'époque,
14:0647% des Français
14:08se disaient moins sereins.
14:09Après la dissolution,
14:1139% moins confiants.
14:13Et ce chiffre,
14:13le principal enseignement,
14:15plus de 8 Français
14:16sur 2,
14:17estimez que cette dissolution
14:18ait fait une perte
14:19de temps pour la France.
14:21Merci Nargis Hadji.
14:23Affligeant quand même
14:23pour l'économie française.
14:25C'est ce que dit
14:26M. Leclerc,
14:26c'est ce que j'ai essayé
14:27de vous faire passer
14:28comme message.
14:28Alors vous allez me dire
14:29c'est facile,
14:29je suis sorti du marigot
14:30maintenant.
14:31Mais c'est ce qu'on constate
14:32tous les jours.
14:33Il y a un moment
14:34où les parlementaires,
14:35on leur a donné
14:36un moment quand même.
14:39Sébastien Leclerc,
14:39vous êtes d'accord avec moi ?
14:40C'est ce que j'ai entendu
14:41tout le week-end.
14:42Il leur a donné
14:42la possibilité de faire
14:44que le gouvernement
14:45finalement il allait mettre
14:45son budget sur la table
14:46mais ce qui sortirait
14:48de l'Assemblée
14:49ne serait pas le sien.
14:50Et ils le refusent.
14:51C'est quand même terrible
14:52d'en arriver là.
14:54Enfin ils peuvent discuter
14:54à l'intérieur
14:55de l'Assemblée nationale.
14:56Il ne se passe rien
14:56à l'Assemblée nationale
14:57depuis un an ?
14:58Alexandre...
14:59Depuis plus d'un an.
15:01Alexandre Wiesel
15:01pour le Parti Socialiste.
15:03Oui moi j'aimerais répondre
15:04à ce que vous dites
15:05et qui évidemment
15:05m'interpelle.
15:07Nous ce que nous avons
15:08essayé de faire
15:08pour Parti Socialiste
15:10depuis que cette crise
15:11a commencé,
15:11on essaie de concilier
15:13deux exigences
15:14que les Français ont posées.
15:16La stabilité
15:16évidemment parce que
15:18l'instabilité coûte énormément
15:19et le désir de changement
15:21qui s'est exprimé
15:22dans le même temps
15:22dans les urnes.
15:24On a essayé de le faire
15:25avec le gouvernement
15:27Bérou
15:28puisque nous avons été
15:29sur un accord de non...
15:30Vous n'allez pas me raconter
15:30pas...
15:31Chacun son tour.
15:32Avec le gouvernement Bérou
15:34lorsqu'il a fallu signer
15:34le premier accord
15:36de non-censure
15:37et depuis
15:38nous faisons face
15:39à une intransigence
15:40même si nous avons été
15:41dans toutes les discussions
15:41même si nous avons essayé
15:43d'échanger.
15:43D'abord, je suis désolé,
15:44je vous entendais tout à l'heure
15:45refaire le récit
15:47de Maman Bérou
15:47mais enfin,
15:48l'intransigeance
15:49qui est de dire
15:49c'est 44 milliards
15:51ou rien
15:51alors que tous les...
15:52Attendez, je finis.
15:53Alors que tous les scénarios
15:55de l'OFCE
15:57montrent que la consolidation
15:58trop rapide
15:59faisait péter l'économie,
16:01cassait les carnets
16:01de commande des entreprises,
16:03faisait remonter
16:03le chômage de 9%
16:04et lorsqu'on nous a dit,
16:05lorsqu'on a commencé
16:06à dire non,
16:07nous on veut
16:07une consolidation plus lente
16:09avec des équilibres différents.
16:11Vous nous avez dit
16:11soit vous êtes d'accord
16:12avec le diagnostic
16:13soit je me fais sauter
16:14à la corde.
16:15C'est ça que vous avez fait.
16:16Donc n'allez pas nous raconter
16:17qu'on ne voulait pas
16:17les compromis.
16:18Quant à M. Lecornu,
16:20c'est vrai que M. Lecornu
16:21a fait un effort,
16:22il faut quand même dire les choses,
16:24sur la méthode.
16:25Mais entendez bien que nous,
16:26la méthode,
16:27elle ne remplit pas
16:27le frigo des Français
16:28et que donc on ne revient pas
16:29devant les gens en disant
16:30on a eu le fait
16:31qu'il allait s'arrêter
16:32sur les 49 fois.
16:32Il fallait que dans le budget
16:36initial,
16:38il y a quoi comme mesure
16:39des socialistes ?
16:40On a fait un contre-budget.
16:41Mais je m'en foute
16:41de vos mesures.
16:42Mais les Français
16:44s'en foutent de leurs mesures.
16:45Ils sont d'accord
16:47à 80%
16:49avec nos mesures.
16:50Ils ne s'en foutent pas.
16:51On en a parlé ici
16:51pendant des mois
16:52de la taxe du Kman,
16:53de la justice fiscale.
16:54C'est une catastrophe
16:55pour les entreprises.
16:55Après vous pouvez avoir
16:56votre avis,
16:57mais ça c'est votre avis
16:57de citoyen
16:58et je le respecte.
16:58Mais la vérité
16:59c'est que sur rien,
17:01sur rien sur le fond,
17:02ont été entendus.
17:04Donc moi j'entends
17:04pour la question
17:06de la stabilité
17:06et nous essayons
17:07de maintenant
17:08de formuler
17:08une nouvelle proposition.
17:10Le seul avenir possible
17:11est dans le compromis
17:11et aucun parti
17:12n'en fait aujourd'hui.
17:13Nous on l'a fait
17:15une fois avec la non-censure
17:17du premier budget.
17:19Maintenant,
17:19c'est à nous d'aller
17:20aux responsabilités
17:21et à vous de faire
17:22des compromis.
17:22On va continuer
17:23d'en discuter
17:23dans un instant.
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