- il y a 7 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Du côté de Matignon, on envoie des signaux, on envoie des signaux visiblement à la gauche,
00:04notamment sur les retraites. Gaëtan Mélin, de quoi s'agit-il en fait ?
00:07Eh bien, vous savez, la semaine dernière, Sébastien Lecornu a reçu les huit principales organisations syndicales
00:13qui forment l'intersyndicale. Il les a écoutées et après, une fois que ces organisations syndicales sont ressorties,
00:20vous le savez, elles étaient finalement déçues car elles n'avaient rien obtenu.
00:24Elles avaient d'ailleurs appelé à cette nouvelle journée de mobilisation demain.
00:27Eh bien, cette lettre, elle vient tout simplement essayer de rassurer ces organisations syndicales
00:33comme quoi le Premier ministre les a entendues. Il fait des gestes forts dans leur direction,
00:38notamment avec l'annonce de la transposition des trois accords nationaux interprofessionnels
00:45qui ont été conclus entre les syndicats et le patronat il y a un an et qui n'ont toujours pas été transposés dans la loi.
00:53Donc, ça sera chose faite. Le Premier ministre s'y engage dès le mois d'octobre.
00:58Et puis, l'autre point qui, bien évidemment, est très marquant, c'est que ce week-end, le Premier ministre a indiqué
01:03qu'il n'y aurait pas d'abrogation de la réforme des retraites ni de suspension.
01:08En revanche, il reprend la mesure phare qui était ressortie du conclave entre les organisations syndicales et patronales,
01:14à savoir une amélioration de la retraite des femmes, des femmes qui avaient été finalement les victimes de cette réforme des retraites.
01:24Il reprend la mesure qui...
01:26C'est-à-dire que c'est les critères qu'on utilise pour calculer la retraite des femmes qui vont changer ?
01:32Effectivement, tout à fait, puisqu'on sait pertinemment que ces dernières devaient travailler davantage,
01:37que généralement, elles ont des carrières qui sont hachées.
01:39Eh bien, là, on va prendre en compte les 24 meilleures années dès lors qu'elles ont un enfant,
01:45pour calculer la pension, et les 23 meilleures années, quand elles en ont deux ou plus,
01:49au lieu de 25 années.
01:51Mécaniquement, cela devrait faire augmenter très nettement la pension de 50% d'entre elles.
01:58Et puis, enfin, dernier point, mais qui est aussi très important,
02:02il est très pointilleux sur le rôle du paritarisme.
02:06Il veut redonner du pouvoir aux organisations syndicales et patronales
02:10pour négocier un tas de sujets comme le dialogue social, mais aussi l'assurance chômage.
02:15Il dit que, bien évidemment, il y aura une nouvelle négociation,
02:17mais il n'y aura pas, cette fois-ci, de lettres de cadrage,
02:20comme il y a pu y en avoir avec François Bayrou, le Premier ministre,
02:25qui remet avec cette lettre le dialogue social sur le devant de la scène.
02:28Alors, nous sommes avec la responsable du syndicat solidaire finances publiques,
02:32secrétaire générale Sandra Demarck.
02:34Bonsoir. Est-ce que vous saluez cette avancée pour la retraite des femmes ?
02:38Alors, nous, on prendra tout ce qui va dans le sens et l'amélioration de la vie des salariés,
02:43en particulier des femmes, il n'y a pas de souci.
02:45En revanche, dire que c'est une avancée par rapport aux revendications
02:50que l'intersyndicale, elle, porte, on en est encore loin.
02:54Ça ne vous empêchera pas de manifester demain ?
02:56Ça ne va pas nous empêcher. Au contraire, et je vais vous expliquer pourquoi,
02:59parce que tout simplement, les propos tenus aujourd'hui par rapport à le courrier qu'on a reçu,
03:05qu'on a lu attentivement, ça peut être une amélioration,
03:09mais c'est quand même, ça serait une amélioration qui ne va pas effacer,
03:13et de loin, les effets néfastes du départ à la retraite à 64 ans pour les femmes.
03:18Quand vous demandez toujours l'abrogation, la réforme, on n'a pas changé.
03:21Ce sera au cœur du portège, demain, toujours.
03:22Tout à fait. Et la question de l'abrogation des retraites à 64 ans, mais aussi, et ça, il l'a clairement...
03:30Attention, c'est une revendication qui n'est pas portée par l'ensemble des organisations syndicales.
03:33C'est une revendication qui est portée par Solidaire, par Sud, par Souvrière et la CGT,
03:38mais pas par la CFDT, qui avait demandé, on s'en souvient, une suspension
03:42pour justement essayer de renégocier sur un certain nombre de...
03:44Écoutez, vous avez lu comme moi l'ultimatum qu'on a envoyé à Sébastien Lecornu.
03:51L'ultimatum est sur cinq revendications, dont la question de l'abrogation des retraites.
03:59Par ailleurs, il y a la question de l'abrogation des retraites,
04:02mais Sébastien Lecornu a annoncé quand même ce week-end, ou il y a quelques jours,
04:06qui ne mettrait pas en place de la justice fiscale et sociale.
04:11Alors, la taxe du Kman, ou ailleurs, pour nous, la taxe du Kman,
04:14comme le dit très bien Thomas Piketty, c'est le minimum syndical.
04:18Et qu'il faut réellement, pour tendre vers de la justice fiscale,
04:21et donc sociale et environnementale, une vraie réforme.
04:25Aujourd'hui, c'est au cœur des revendications du mouvement social depuis le 10 septembre.
04:30Mais vous ne craignez pas que vous êtes pas à l'abri d'une bonne surprise,
04:32parce que ça ne sera peut-être pas la taxe du Kman,
04:34mais peut-être qu'il y a...
04:35On sait qu'il y a une réflexion sur quand même l'idée de faire contribuer un peu plus
04:39ce qu'on appelle les riches.
04:40Écoutez, on va bien, on va bien.
04:42On attend, comme tout le monde, a priori.
04:45Mais il a quand même renvoyé dans les cordes cette revendication.
04:49Pas d'ISF, pas de taxe du Kman.
04:52Alors, on ne sait pas ce qu'il va dire.
04:53On a entendu hier le président du MEDEF dire qu'il était plus ou moins d'accord
05:00pour revenir sur les aides publiques à condition de contrepartie,
05:05comme la continuité de la baisse des impôts de production pour les entreprises.
05:09Nous, on tient quand même à dire que cette réforme-là de baisse des impôts de production,
05:15c'est 44 milliards de moins dans les caisses de l'État depuis 2021.
05:19C'est plus d'activité, c'est plus de croissance et c'est un chômage qui baisse.
05:23Ah bon ?
05:23Le chômage a baissé depuis 2017.
05:24La fable qu'on nous donne et qu'on nous redit depuis 2017, c'est-à-dire la fable de la politique de l'offre,
05:31qui serait par exemple favorable à la fois à l'investissement, à la fois à l'emploi et à la fois au salaire du plus grand nombre.
05:42Il y a plein de rapports, en particulier celui de France Stratégie, qu'on ne peut pas traiter de gauchiste,
05:49puisque c'est quand même France Stratégie, c'est quand même un organisme très proche de Matignon,
05:55qui quand même a indiqué que la politique de l'offre qui était mise en place depuis 2017 par Emmanuel Macron
06:02et par ses gouvernements successifs, n'ont pas eu d'impact ou très peu à la fois sur l'investissement, sur l'emploi et sur les salaires.
06:11Donc ça, ce n'est pas les organisations syndicales seules qui le disent, c'est aussi rapporté, documenté et par des statistiques, etc.
06:19Est-ce que Sébastien Lecornu a raison de faire ce coup de pouce en faveur de la retraite des femmes ?
06:25Je crois qu'il montre la part d'humanité qu'il veut mettre aussi dans la façon de préparer le budget.
06:30D'un côté, il ne peut pas lâcher par petits bouts, parce que finalement, il y a des concessions qui n'ont pas de contrepartie,
06:39mais il doit donner à voir des directions.
06:41Il l'a dit dans l'interview qu'il avait donnée aux Parisiens il y a quelques jours, qu'il y avait des portes qui étaient fermées,
06:46donc il fait baisser le prix dans le cadre de la négociation, parce que le Parti Socialiste et toute la gauche,
06:53vous avez dit, Madame, finalement, comme M. Piketty, la taxe Zuckman, c'est le minimum syndical.
06:58Vous voyez un petit peu dans quel paradigme on est.
07:00C'est-à-dire, le truc le plus extrême, ça devient le minimum.
07:04On est complètement dans un univers rock'n'roll.
07:07Vous dites, il y a de l'injustice fiscale, mais on est dans le pays qui taxe le plus,
07:13et dans le pays qui redistribue le plus.
07:15Donc, je ne sais pas si nous, on est injustes, mais tous les autres pays du monde, ça doit être encore beaucoup plus horrible.
07:21Il faut se rendre compte de la chance qu'on a de vivre en France, dans un pays qui réduit autant les inégalités.
07:27Donc, qu'il y ait des endroits où on peut toujours améliorer un paramètre ou quelque chose.
07:31Bien sûr, le Premier ministre dit la retraite des femmes, et puis il y en a certainement plein d'autres.
07:36– Mais jusqu'où faut-il faire des concessions ?
07:38Parce que là, on voit bien que Sébastien Lecornu, il veut faire des concessions à gauche.
07:40On parle peut-être d'une baisse de la CSG sur les bas revenus, c'est une revendication du Parti Socialiste depuis longtemps.
07:46Jusqu'où, vous, homme de droite, vous êtes prêts à aller ?
07:49– Je crois que le Premier ministre, il a surtout rappelé dans son interview qu'il était favorable d'abord à la baisse de la dépense publique,
07:55qu'il n'était pas favorable à la remise en cause des retraites, qu'il n'était pas favorable à la taxe Zuckman.
08:01Ici, il y a beaucoup d'idées que nous, on a mises sur la table pour baisser la dépense publique,
08:04pour faire aussi la lutte contre l'assistanat avec l'allocation sociale unique plafonnée à 70% de suite.
08:10– D'accord, mais pour l'instant, ce n'est pas ce qu'il a repris.
08:11Il a repris qu'il fallait aider la retraite des femmes, et on parle de la CSG.
08:15– Écoutez, vous allez voir, il ne met pas dans le débat vos propositions.
08:18– Moi, je pense qu'au contraire, je pense que c'est exactement ce qui va se passer,
08:21et que le Premier ministre sait très bien que nous n'allons pas recommencer à aller dans un gouvernement
08:25sans avoir la certitude que ce gouvernement va faire la politique d'intérêt général
08:30que nous souhaitons pour la France.
08:31Nous avons demandé un pacte gouvernemental adossé à un calendrier législatif clair,
08:36parce que ce n'est pas le tout de dire, vos idées sont géniales,
08:38vous êtes les plus beaux, vous êtes les meilleurs, mais on le fera, on ne sait pas quand.
08:41– Vous n'avez pas tellement confiance.
08:42– Nous, ce qu'on veut, c'est… La confiance n'exclue pas le contrôle,
08:45vous connaissez la formule, on va l'appliquer.
08:47Et donc, nous, ce qu'on veut, c'est savoir…
08:49Le Premier ministre a dit déjà, à l'automne, en parallèle de l'examen du budget,
08:53il y aura une loi fraude, c'est une première étape,
08:55et nous voulons d'autres pas sur la loi travail pour libérer les énergies.
08:59– Donc, on continue l'heure en même temps, c'est-à-dire qu'il faut faire plaisir au PS,
09:02il faut faire plaisir à l'air, Marie-Chanteret, c'est tout, la difficulté.
09:05– Non, on respecte le vote des Français.
09:06– C'est la stratégie, et c'est intéressant de vous entendre, madame,
09:09parce qu'un certain Cyril Chabagné de la CFTC est beaucoup plus, comment dire,
09:15bienveillant à l'égard de l'annonce du Premier ministre sur la retraite des femmes,
09:20quitte à dire, peut-être qu'il souhaite aussi fissurer le front syndical
09:23à la veille d'une mobilisation demain dans la rue, il n'y a peut-être qu'un pas.
09:29– Voilà, c'est la stratégie du petit caillou.
09:31On apprend chaque jour des mesures que souhaite mettre en place le Premier ministre,
09:36avec très clairement aujourd'hui, oui, des gestes à l'égard de la gauche.
09:40On parle des retraites, on parle, et vous en parliez à l'instant de la CSG,
09:44on parle aussi peut-être d'une hausse de la flat tax sur les dividendes.
09:48Là, clairement, c'est ce parti à lequel il s'adresse,
09:52à qui il peut arracher un accord de non-censure,
09:54parce que c'est ça qui est en jeu aujourd'hui,
09:56c'est essayer de tenir peut-être plus longtemps que Michel Barnier,
10:01et peut-être plus longtemps que François Bayrou.
10:02– Mais en l'occurrence sur les retraites, pardon,
10:03mais nous on a toujours dit qu'autant on était contre la remise en cause de la réforme,
10:07autant, et d'ailleurs pendant que la réforme a été examinée,
10:09on a dit qu'on était favorable à des mesures s'agissant de la pénibilité,
10:12notamment pour les questions des retraites des femmes,
10:16et sur d'autres questions, voilà, pour faire en sorte que cette réforme des retraites
10:20soit la plus juste possible, donc nous on prend ça aussi comme des gages
10:23qui nous sont donnés à nous, parce qu'il a dit dans son interview
10:26pas de brogation de la réforme des retraites,
10:28mais par contre des sujets sur la pénibilité,
10:30c'est ce que nous demandons, et nous accueillons ces propositions.
10:34– Il ne s'adresse pas uniquement à l'accueil, c'est ça que vous dites ?
10:35– Non, je crois qu'il a donné dans son interview des gages très clairement
10:39au socle commun, aux députés du socle commun,
10:42sur les différents sujets que j'évoquais tout à l'heure,
10:45et je pense que là on est en train de dessiner les contours
10:48sur ce que peut être la suite des opérations.
10:50– Non, moi je voulais rebondir, parce que moi je trouve,
10:54désormais on ne peut plus entendre votre discours
10:56quand vous dites qu'il n'y a pas d'injustice fiscale,
10:58ou qu'on est le pays qui réduit le plus les inégalités.
11:03– C'est la vérité.
11:03– L'INSEE en juillet dernier a sorti un rapport
11:06qui indique que la pauvreté n'a jamais été aussi forte dans ce pays depuis 30 ans.
11:11Il y a 10 millions de personnes dans ce pays
11:13qui vivent avec moins de 1 288 euros par mois,
11:17c'est un Français sur six.
11:20– Vous faites allusion à la question du seuil de pauvreté, c'est ça madame ?
11:22– Voilà, mais ça c'est les inégalités,
11:24ça c'est la politique qui est menée depuis des décennies dans ce pays.
11:28– Pas du tout, le seuil de pauvreté…
11:29– Alors attendez, je ne vous ai pas coupé,
11:30donc permettez-moi de continuer mon propos, merci.
11:33– Bon, quand vous dites qu'il n'y a pas d'un…
11:35et donc que vous luttez contre l'assistana,
11:37alors l'assistana de qui ?
11:38Parce que nous aussi on lutte contre l'assistana,
11:40mais l'assistana en particulier des grandes entreprises
11:44qui touchent aujourd'hui 211 milliards d'euros d'aides publiques par an.
11:48Une entreprise que je ne vais pas citer,
11:51mais qui est quand même hyper solide financièrement dans le luxe mondialement,
11:55voilà, en 2023, elle a touché 273 millions d'aides publiques en France.
12:01Dans la même année, elle a annoncé 13 milliards de bénéfices
12:09et elle a versé 7 milliards de dividendes aux actionnaires.
12:14Alors nous, on est ravis que cette entreprise est florissante.
12:17– Vous préférez quand même que l'entreprise fonctionne ?
12:19– Il n'y a pas de souci, mais est-ce qu'elle a besoin de toucher 273 millions d'aides publiques ?
12:26– Combien elle paye d'impôts ?
12:28– Je ne sais plus.
12:28– C'est intéressant parce qu'on va savoir.
12:30– Ce qu'elle nous rapporte.
12:31– Combien elle paye d'impôts ? 7 milliards, 8 milliards.
12:34– Oui, mais combien elle verse aux actionnaires ?
12:39– Et les cotisations qu'elle met.
12:41– Madame, elle nous rapporte donc plus que ce qu'elle nous coûte.
12:44– Mais donc vous êtes favorable à…
12:46– Non, mais en gros, là, ce qu'on dit, c'est que j'entends
12:50qu'il n'y a pas de souci sur les aides publiques.
12:53Nous, on est pour un contrôle et des contreparties données aux aides publiques.
12:57On n'est pas contre les aides publiques, en particulier…
13:00– Pour les petites et moyennes entreprises, il n'y a pas de souci.
13:03– Et justement, le Premier ministre, pardonnez-moi, c'est pour aller dans votre sens,
13:06c'est engager justement à faire un toilettage.
13:09– Oui, parce qu'il paraît que c'est incompréhensible.
13:10– Bien évidemment, dans ce rapport que vous citez,
13:14celui du Sénat de 211 milliards d'aides publiques, en fait,
13:17c'est tout et n'importe quoi dedans.
13:18Donc, il y a aussi les aides pour les bas salaires, voilà.
13:22Donc, ce ne sont pas forcément des aides publiques, des baisses de TVA.
13:26Donc, le Premier ministre veut engager une espèce de réforme
13:31pour effectivement savoir qui touche quoi, comment, combien.
13:34Et effectivement…
13:35– C'est inquiétant, c'est-à-dire qu'en fait, il y a tellement d'aides
13:37qu'on sait même tout ce qu'il y a en fait.
13:38– Exactement, tout à fait, tout à fait.
13:38– Mais l'une des pistes, effectivement, que pourrait retenir le Premier ministre,
13:43eh bien, c'est de dire aux entreprises, on maintient notre politique d'offres,
13:47à savoir, on continue à baisser les impôts de production,
13:49ce qui vous permettra d'investir, ce qui vous permettra d'embaucher.
13:54Mais en revanche, certaines aides qui vous sont octroyées aujourd'hui,
13:58eh bien, ne le seront plus demain.
14:01Il faut avoir une chose en tête, madame, c'est qu'aujourd'hui,
14:04la croissance, elle repose sur la consommation des ménages
14:07qui, on l'a vu, est actuellement à Tône,
14:10mais elle repose aussi sur l'investissement des entreprises.
14:14Sans entreprises, il n'y a pas de croissance.
14:15S'il n'y a pas de croissance, eh bien, on ne s'en sortira pas.
14:19– Oui, et est-ce que la politique de l'offre a été favorable à l'investissement ?
14:22– Toutes les enquêtes ces derniers jours…
14:24– Vous savez, madame, les entreprises, elles se passeraient très bien des aides
14:29s'il n'y avait pas autant d'impôts dans notre pays.
14:32– Enfin, les entreprises, elles ne demandent pas.
14:34– Ça fait dix ans que vous êtes au pouvoir.
14:36– Mais c'est ce qui a été fait, c'est ce qui a été fait
14:38avec la baisse des impôts de production, par exemple.
14:40– Il faut les baisser, donc pas suffisamment, visiblement.
14:41– Mais bien sûr, mais vous savez…
14:42– Parce que là, on dit qu'on va augmenter la flat tax, donc…
14:44– Non, non, les impôts de production…
14:45– Je rappelle que les Républicains, ils n'ont pas participé à l'aventure du macronisme
14:49et que là, si on est venu, c'est uniquement pour faire en sorte
14:51de déverrouiller les institutions.
14:53Mais j'observe que pendant toute la période du macronisme,
14:56il n'y a pas suffisamment eu de baisse,
14:59notamment sur les entreprises, mais aussi sur les particuliers,
15:02et que le niveau des prélèvements obligatoires,
15:04il est resté extrêmement haut, le plus haut des pays de l'OCDE.
15:08Donc, il y a beaucoup de choses à faire en cette direction.
15:10Mais quand on met dans les aides aux entreprises,
15:12les exonérations, c'est-à-dire c'est le serpent qui se mord la queue,
15:15c'est-à-dire on a mis tellement de taxes dans notre pays
15:16qu'on s'aperçoit que tout le monde va étouffer,
15:18qu'on est obligé de mettre quelques exceptions
15:20pour pas que tout le monde finisse par crever,
15:23excusez-moi de l'expression.
15:25Et ensuite, on nous dit, c'est des aides.
15:26Non, ce n'est pas des aides, c'est simplement la respiration qu'il faut
15:29pour éviter que tout soit asphyxié.
15:31Merci, messieurs, dames.
15:33On reparlera tout à l'heure à 18h de l'interview
15:35qu'accorde Emmanuel Macron à un journal allemand
15:37dans lequel il estime que les fondamentaux de l'économie française
15:39sont plutôt solides.
15:41Ça sera tout à l'heure dans la deuxième partie d'émission.
15:44Et peut-être pour le compromis politique aussi.
15:46Ce n'est pas notre culture, mais il faut s'y mettre.
15:47On regardera attentivement ce que dit le chef de l'État.
15:49Sophie Binet, qui est la numéro 1 de la CGT,
15:51sera l'invité de BFM TV et DRMC demain.
15:55Elle sera face à Laurent Neumann.
15:56C'est à partir de 8h30 à suivre en direct.
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