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  • il y a 1 semaine
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Et ce qui va se passer demain à l'Assemblée nationale, oui, la chanson peut-être qu'elle pourra avoir un titre, c'est la grande capitulation, on va en parler dans le signé qu'on signe.
00:10Avec d'abord ce que dit Maude Bréjean, la porte-parole du gouvernement sur cette suspension de la réforme des retraites qui pourrait être justement étendue aux carrières longues.
00:20Le gouvernement déposera un amendement afin de permettre à l'Assemblée de débattre dans le cadre de la suspension de la question des carrières longues.
00:29Ce n'était effectivement pas présent dans le texte initial et plus précisément dans la lettre rectificative, je ne vais pas rentrer dans des détails techniques,
00:36un amendement pour permettre le débat sur la suspension des retraites pour les carrières longues sera déposé par le gouvernement d'ici à mercredi.
00:45Bonsoir Sabrina Gresti-Rouache, ancienne secrétaire d'État, merci d'être avec nous dans ce signé consigné.
00:51Charles Consigny, bonsoir Maude, bonsoir Charles.
00:53C'est la grande capitulation de Macron, cette suspension de la réforme des retraites ?
00:58En tout cas oui, c'est la grande bérésina des macronistes qui sont obligés d'accepter de revenir sur le peu qu'ils ont fait.
01:06Et c'est malheureusement quand même, c'est malheureusement là qu'on est aujourd'hui.
01:11C'est Chirac qui disait que c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
01:15Donc voilà, on fait le bilan de deux mandats qui, somme toute, et c'est un débat intéressant, somme toute, ont été relativement décevants.
01:27Moi je reconnais à Emmanuel Macron d'avoir fait en sorte que la France redevienne un petit peu attractive économiquement, c'est vrai.
01:35Je lui reconnais aussi d'avoir sans doute durablement arrêté le chômage en France, c'est pas un petit mérite.
01:44Mais pour le reste, quand on se demande si la France est plus puissante aujourd'hui qu'elle était avant son mandat, ses mandats,
01:52est-ce qu'elle est plus forte aujourd'hui ?
01:54Ben la réponse quand même est non.
01:55C'est-à-dire qu'on est un pays très endetté et on est un pays qui a quasiment disparu sur la scène internationale.
02:02On n'est plus du tout écouté, tout le monde se fiche complètement de la vie de la France
02:07et il y a un risque de dissolution du pays après l'Assemblée, de la dissolution de la France.
02:14Donc voilà, je pense que le bilan est quand même pas fantastique.
02:18C'est sans doute pas seulement le fait, bien sûr, d'une famille politique,
02:23mais alors qu'on commémore aujourd'hui le courage de quelques hommes qui se sont dévoués pour la patrie,
02:31on se demande un peu où est-ce qu'on en est aujourd'hui, est-ce qu'on est à la hauteur de leur sacrifice ?
02:35Mais cette suspension justement des réformes de la retraite, c'est le sacrifice à faire pour avoir un budget ?
02:41Pour reprendre le mot sacrifice ?
02:43Juste, je reprends depuis le début,
02:46et je pense que Maître, vous le savez mieux que moi, c'est compliqué de se faire élire.
02:50C'est dur.
02:51C'est dur d'aller aux élections, de se faire battre.
02:53Non mais voilà, on est absolument d'accord.
02:56Vous avez vous-même été candidat et vous savez très bien que c'est les gens,
03:01les Français votent pour nous ou pas.
03:03Les Français ont choisi l'hémicycle que nous avons.
03:05Enfin, je l'ai déjà dit, je le répète.
03:07Moi, vraiment, pour le coup, vous voyez, je ne suis pas dans ce gouvernement,
03:11mais je suis une macroniste de la première heure
03:13et je sais qu'on est très peu nombreux maintenant à l'assumer.
03:17Est-ce que c'est de la faute du Président tout ce qui arrive uniquement ?
03:20J'espère bien que non.
03:21Parce que lui, en tout cas, ces deux élections, il les a gagnées.
03:24Nous, on les a perdues.
03:25Nous, on a perdu les législatives l'année dernière.
03:28Et l'autre chose, c'est que, est-ce que c'est le prix à payer ?
03:31Les Français ont voté pour l'hémicycle que vous voyez.
03:34Voilà.
03:34On a un hémicycle qui ressemble et qui est, pour moi,
03:38puisque les dernières élections, je les ai vécues dans ma chaire.
03:42C'est exactement ce que j'ai entendu du terrain.
03:45C'est-à-dire, la France s'est coupée en trois.
03:47Merci de rappeler que le Président de la République a quand même fait une chose qui était importante.
03:51Vous savez très bien que la préoccupation des Français, il y a encore dix ans,
03:55c'était bien le chômage.
03:57Et maintenant, c'est le pouvoir d'achat.
03:59Enfin, si on les reprend dans l'ordre, le pouvoir d'achat.
04:02Je crois que la sécurité arrive en trois.
04:04Et après, on a l'immigration qui arrive un petit peu après.
04:07Mais soit, une fois que je vous dis ça,
04:10si le Président ne disait pas « oui, ok »,
04:13et vous vous rappelez, il a parlé de décalage,
04:15ça a provoqué les mois que vous connaissez,
04:17et est-ce que c'est aux socialistes d'en demander toujours plus ?
04:21Parce que je rappelle que personne n'a de majorité, mais ni les socialistes.
04:24Les socialistes, ils obtiennent tout, là.
04:25Le gouvernement va même élargir cette suspension aux carrières longues.
04:29C'est ce que réclamait la gauche.
04:31Et c'est le gouvernement qui décide.
04:32Et même, et même, et même, alors je vous le dis,
04:35il y a une catégorie de fonctionnaires.
04:37Certains fonctionnaires.
04:38Pardon, mais je ne vois pas.
04:39Je ne vois pas de réponse, là, à ce que je vous ai dit.
04:43Non, non, mais parce que je reprends.
04:45Qu'est-ce qui va rester ?
04:46Vous expliquez que la France...
04:48Si l'Assemblée détricote tout.
04:50Vous parlez du chômage.
04:52C'est bien.
04:52On ne peut pas enlever au Président d'avoir fait la politique de l'offre
04:55et d'avoir baissé le chômage.
04:57Merde, quand même, vous n'allez pas me dire.
04:58C'est moi-même qui l'ai dit en début de l'année.
05:00Oui, non, mais voilà.
05:01Donc, la réalité, c'est que, est-ce que, moi, je vous renvoie une question,
05:05est-ce que tout est de la faute unique, simplement, du Président de la République ?
05:09C'est la faute des Français aussi, un peu.
05:10Non, ce n'est pas la faute des Français.
05:11C'est que les Français nous envoient un message.
05:13Non, non, pardon.
05:14Les Français nous envoient un message, vous le savez.
05:17Je l'ai défendue, cette réforme.
05:19J'étais députée.
05:20J'étais commissaire aux lois.
05:21Je l'ai défendue.
05:21Mais les Français sont majoritairement contre cette réforme.
05:25Et est-ce que vous m'accordez qu'on est d'accord tous les deux,
05:29tout le monde, pour dire qu'il faut réformer ce système
05:32et que le système par répartition tel qu'il était
05:34et qu'on a un taux de natalité qui est trop bas ?
05:37Et est-ce qu'aussi le taux de natalité trop bas,
05:39c'est aussi la faute du Président ?
05:41Si je dis que tout est de sa faute, c'est la faute des Français.
05:44Non, non, mais moi, je ne dis pas que tout est de sa faute.
05:45Pas du tout.
05:46Simplement, d'abord, vous vous laissez intoxiqué par la gauche, au fond.
05:51Mais oui, c'est la...
05:52Mais si, vous aussi, vous aussi.
05:54Mais si, parce que vous feigniez de croire,
05:57ou alors, vous vous laissez convaincre
05:59que les Français n'auraient pas soutenu cette réforme des retraites.
06:03Mais ça, ce sont des sondages et des manifestations minoritaires.
06:07Les Français, ils ont voté deux.
06:09Ils ont voté deux fois à l'élection présidentielle,
06:12effectivement, pour un ancien banquier d'affaires,
06:15ultra pro-business,
06:17qui a donné le sentiment, à tort ou à raison,
06:20à mon avis relativement à raison,
06:21d'être le Président des riches.
06:22La réforme des retraites était dans son programme.
06:24Donc, les gens ont validé.
06:25Les Français, ils étaient pour ce genre de réformes.
06:29Ils étaient pour les réformes libérales,
06:31les quelques réformes libérales qui ont été conduites par Emmanuel Macron.
06:34Et le problème qu'il y a eu,
06:35c'est qu'il a fait tellement de com' au fond,
06:39qu'il a suscité un désir, j'allais dire,
06:44en tout cas un espoir très important.
06:45Souvenez-vous, à sa première élection.
06:47Oui, j'étais là, mais j'étais là depuis novembre.
06:49Et donc, on se disait, voilà, ce jeune mec,
06:51il va nous faire rentrer dans la modernité.
06:54Il va réformer cet État qui ne sert à rien,
06:57qui est complètement obèse.
06:59Qui ne sert à rien, qui est peut-être un peu costaud.
07:01Qui est peut-être un peu dans le bon point, quand même.
07:04Je vous l'accorde.
07:05Donc, on se disait, voilà, on va rentrer.
07:07Et finalement, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
07:09En fait, les réformes ont été extrêmement timides.
07:11Et maintenant, ce qui se passe, c'est que,
07:12comme, malgré tout, c'est...
07:14Moi, je pense que...
07:15Je vous le dis comme je le pense.
07:16Je pense que c'est un cancer politique,
07:18cette histoire de en même temps.
07:19Ce centre attrape tout, etc.
07:21Je pense que c'est catastrophique pour la vie politique.
07:24Parce que ça fait qu'il y a une famille politique au milieu
07:27dont on ne sait pas ce qu'elle pense.
07:29Et qui finit par ne rien penser.
07:31C'est ça qui se passe.
07:32Et vous avez, du coup, à l'extrême droite et à l'extrême gauche,
07:35deux blocs qui grossissent, grossissent, grossissent.
07:38Parce que les gens, à un moment donné,
07:39cherchent une alternance.
07:40Donc, vous dites que tout n'est pas de la faute, etc.
07:42Mais il n'empêche que si vous êtes obligés, aujourd'hui,
07:45de tout détricoter,
07:46c'est parce que vous n'avez pas envie d'avoir une dissolution
07:49et la victoire du RN,
07:51ou une situation encore plus éclatée, etc.,
07:53qui conduirait, possiblement, à poser la question
07:55de la démission du président de la République, etc.
07:57Donc, c'est quand même, à la fin,
07:59cette espèce de non-choix
08:01et cette espèce de gloubi-boulga
08:03du en même temps central
08:04qui aboutit au merdier, pardon,
08:07de l'expression dans laquelle on est aujourd'hui.
08:09Alors, pareil, je vais reprendre
08:11comme il y a beaucoup de choses
08:12dans ce que vous venez de dire.
08:14Je vais commencer par
08:16qu'est-ce qui fait
08:18qu'on soit dans cette situation ?
08:21Puisque nous, moi, j'ai fait partie de celle
08:23qui a provoqué,
08:25qui a participé très largement au Front Républicain.
08:27Je l'assume.
08:27J'ai été la première à me retirer
08:29dans ma circo à Marseille face au RN.
08:30Je me suis retiré
08:31et j'ai demandé l'heure à personne,
08:33si vous me le permettez.
08:35La deuxième chose,
08:35c'est que j'ai l'impression quand même,
08:37et vous me permettez,
08:39de vous extrayer complètement
08:41les Français,
08:42la responsabilité d'autrement.
08:43On infantilise les Français.
08:44Tout ce qui arrive,
08:45c'est uniquement de la faute
08:46du président de la République.
08:48La dissolution, c'est lui.
08:49Non, la dissolution...
08:50Les Français ne l'ont pas demandé.
08:51Rappelez-vous, votre servitrice.
08:53Je le sais.
08:54Je m'en rappelle.
08:55Et je n'ai jamais dit
08:55que ça avait été une bonne idée.
08:58Mais pourtant, j'y suis allée.
08:59Je suis allée me bagarrer.
09:00Et j'ai perdu.
09:00Et ce n'est pas grave.
09:01La perte, ce n'est pas grave.
09:02Mais vous le savez beaucoup moins
09:03que la perte, ce n'est pas grave.
09:04Non, mais juste, je termine sur...
09:07On a apporté des choses.
09:08Est-ce que, en même temps,
09:10quand on fait la loi immigration,
09:12rappelez-vous de cette loi immigration,
09:13on dit à un moment donné,
09:14sur le volet sécurité,
09:16il faut aller beaucoup plus loin
09:18que ce qu'on avait.
09:19On l'a fait avec Gérald Darmanin.
09:20Et de l'autre côté,
09:21on l'a fait sur les métiers en tension,
09:22sur pouvoir régulariser
09:23ceux qui travaillent déjà chez nous
09:25depuis des années,
09:26de les remettre dans un circuit
09:28raisonnable de régularisation.
09:30Est-ce que vous me concédez quand même
09:32qu'il y a des centaines de milliers
09:33d'emplois qui sont non pourvus
09:35et qu'on est obligé de faire cette loi
09:36en même temps ?
09:38Parce que sinon, on n'y arrive pas.
09:39Vous êtes d'accord ?
09:40Oui, bien sûr.
09:41Le en même temps,
09:43je l'entends votre en même temps,
09:44peut-être sur les valeurs.
09:45Est-ce qu'on aurait dû peut-être
09:47être plus affirmé ?
09:48Moi, je pense qu'il y a...
09:49Non, mais très probablement.
09:51Mais en tout cas,
09:52sur les lois qu'on a portées,
09:54sur les sujets qu'on a portées.
09:55Moi, j'avais porté une loi
09:56sur les dérives sectaires,
09:58la lutte contre les dérives sectaires.
09:59Vous savez avec qui ?
10:00Petite loi.
10:01Mais qui quand même comptait
10:03pour ceux qui ont...
10:04Oui, mais d'accord,
10:06mais ce n'est pas une priorité
10:07en France des dérives sectaires.
10:09Ce n'est pas une priorité.
10:10Mais sauf que là...
10:10Non, non, ce n'est pas une priorité,
10:11mais je vous parle de la méthode.
10:13J'avais travaillé avec le PS.
10:14J'ai trouvé plus de soutien au PS
10:17que dans mon propre camp.
10:18Donc vous défendez-le en même temps,
10:19c'est ça ?
10:21Non, bien sûr, non.
10:21Parce que Charles l'attaque...
10:22Je ne défends pas le en même temps.
10:24Parce que je pense qu'il y a un problème de direction.
10:25Non, je ne défends pas simplement
10:27le en même temps.
10:28Je défends le dialogue, le consensus.
10:30Oui, mais regardez-moi.
10:31Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
10:33les Français sont très séparés.
10:36On le voit bien,
10:38tous les sociologues, etc. le disent.
10:39Il y a ce qu'on appelle
10:40l'archipélisation de notre pays.
10:43Vous avez été plus ou moins, je crois,
10:45en charge des quartiers.
10:46J'avais la ville et la citoyenneté.
10:47Vous avez été ministre de la ville.
10:49Ministre de la ville et la citoyenneté.
10:50Voilà quand même un sujet.
10:52Ministère de l'intérieur.
10:53Un sujet.
10:53Je ne dis pas que vous,
10:54à titre personnel,
10:55vous n'avez rien fait, etc.
10:57J'en sais rien.
10:57Au loin de là, je pense que je pense que...
10:58Ce que je veux dire,
10:59c'est que s'agissant de ces quartiers
11:01qui se séparent du reste du pays,
11:02par exemple,
11:03on ne peut pas dire
11:04qu'on ait progressé quand même.
11:05Il y a eu une loi contre le séparatisme.
11:06Et on attendait justement
11:08que, via l'économie,
11:10via ce genre de choses,
11:11la Start-up Nation, etc.,
11:12on se disait,
11:13on va embarquer les jeunes de banlieue là-dedans
11:15et on va mettre tout le monde ensemble.
11:17Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
11:18On devient un pays d'héritier,
11:21un pays de caste,
11:23un pays où l'ascenseur social
11:24n'est quand même pas la priorité du jour.
11:27Déjà, non pas, oui.
11:28C'est un peu d'accord.
11:29Mais donc, dans ces cas-là...
11:30Et en fait,
11:31qu'est-ce qui se passe ?
11:31C'est que l'Assemblée
11:32est le reflet de cette archipélisation.
11:34Les gens ne sont plus du tout d'accord entre eux.
11:36C'est ce que j'ai envie de dire.
11:37Mais là, il faut pourtant
11:38qu'ils se mettent d'accord pour un budget.
11:39Quelle est la responsabilité
11:41des hommes et des femmes politiques ?
11:42Et je vous accorde
11:43que ce n'est pas facile.
11:45C'est d'essayer d'emmener tout le monde
11:47dans une certaine direction.
11:48Et moi, je pense que...
11:49Si vous voulez,
11:50on dit toute couleur en commission
11:51termine par un beige.
11:53Et je pense que vous faites du beige,
11:55au fond, chez Macron.
11:56C'est-à-dire que quand vous essayez
11:57de mettre ensemble
11:58la gauche, la droite,
12:00les gens de bonne volonté, etc.,
12:02à la fin, qu'est-ce qu'il en sort ?
12:03Des espèces de demi-décisions,
12:05des choix pas très affirmés.
12:09Et les Français ne peuvent pas
12:11s'embarquer là-dedans.
12:12Il n'y a pas de direction
12:13qui est donnée au pays.
12:14Et on voit bien aujourd'hui
12:14que la France,
12:15vous ne pouvez pas me contraindre là-dessus,
12:17on ne sait pas du tout
12:18où va la France.
12:19Qu'est-ce qui va ?
12:20Qu'est-ce qui est en chantier aujourd'hui ?
12:22Qu'est-ce que ça va être la France
12:23dans 10 ans, dans 20 ans,
12:24dans 100 ans ?
12:25La réponse, c'est dans la question.
12:27Les Français demandent,
12:28vous avez raison,
12:30je l'ai dit tout à l'heure,
12:31les Français ont voté
12:32pour l'hémicycle que vous voyez.
12:33Parce qu'expliquer, par exemple,
12:35que les Français sont outrés
12:36par ce qu'ils voient dans l'hémicycle,
12:38je rappelle aux Français
12:38qu'ils ont voté
12:39pour ces députés.
12:40Il y a eu le Front républicain
12:41qui a quand même un peu
12:42délisé les choses.
12:43Oui, très bien, mais vous m'excusez,
12:44il ne me semble pas
12:44que l'entièreté de LFI
12:45ait été élue
12:46grâce au Front républicain.
12:48Il y a des gens aussi
12:49qui adhèrent.
12:50Il faut arrêter aussi
12:51d'expliquer que,
12:52je fais la digression,
12:53mais c'est important,
12:54qu'on vote ERN
12:55uniquement parce qu'on est énervé.
12:57Ce n'est pas vrai.
12:58Ce n'est plus vrai.
12:59Maintenant, il y a un vote
13:00d'adhésion aux idées du ERN.
13:02Oui, ça devient
13:03la seule alternance disponible.
13:05D'accord, mais à un moment donné,
13:06on peut aussi nous accorder
13:08parce que s'engager en politique,
13:10vous avez raison,
13:10c'est super compliqué,
13:11surtout quand on vient
13:12de la vraie vie.
13:13C'est un sacerdoise,
13:14c'est-à-dire
13:15c'est un vrai sacrifice.
13:16Mais de l'autre côté,
13:17quand vous voyez que finalement
13:18les groupes politiques
13:19n'arrivent pas,
13:20pas moi,
13:21pas celui auquel j'ai appartenu
13:23ou auquel j'appartiens,
13:24tous n'arrivent pas
13:25à parler ensemble
13:25parce qu'en réalité,
13:27notre système constitutionnel
13:28est institutionnel.
13:28Les socialistes
13:29et le corps nu,
13:30ça n'arrive pas à parler ensemble.
13:31Oui, mais regardez
13:31ce que ça coûte.
13:31Oui, d'accord.
13:32Parlez ensemble.
13:34Vous avez dit vous-même
13:34regarder ce que ça coûte.
13:36Donc il y a un sacrifice.
13:38Je vous l'ai dit.
13:39Je vous l'ai dit.
13:39C'est un aveu.
13:41Ça coûte plusieurs milliards.
13:42C'est pas un aveu,
13:42je vous l'ai dit.
13:43Qui allez-vous soutenir
13:47pour 2027 ?
13:49Moi, j'ai dit
13:50que je commençais
13:50ma carrière politique
13:52avec le président en 2016
13:53et je la terminerai
13:54avec lui en 2020.
13:54Donc vous reviendrez en 2032 ?
13:55Mais vous ne soutiendrez personne.
13:58Non ?
13:58Non, mais moi,
13:59j'ai dit que je commençais
14:00avec lui.
14:00Vous n'avez pas
14:00une petite option personnelle ?
14:02Non, vraiment.
14:04Votez Blondo.
14:06Nos deux amis
14:07me connaissent par cœur.
14:09Vraiment,
14:09moi,
14:10j'ai un énorme problème,
14:12c'est que je suis trop entière.
14:13Et je ne sais pas faire semblant.
14:14J'ai commencé
14:15avec le président de la République.
14:15Oui, mais vous voyez,
14:16du coup,
14:16vous ne savez pas
14:17ce que vous défendez.
14:17Je pense que les macronistes
14:18ne vont pas se vivre à Macron.
14:20Qu'est-ce qui est important
14:21pour vous, par exemple ?
14:22Pour moi,
14:22ce qui est important...
14:24À l'échelle politique,
14:25je veux dire.
14:27Non, non, mais...
14:27Sinon, je vous répondrai ma fille,
14:28mais j'avais très bien compris.
14:30C'est une bonne réponse.
14:31J'ai très bien compris
14:32votre question.
14:33Qu'est-ce qui est important ?
14:35Vous avez donné
14:36un bout de réponse,
14:37mais vous l'avez dit
14:38et c'est très juste.
14:39Quelle sera la place
14:40de mon pays
14:40dans l'échiquier international ?
14:42Quelle sera la place ?
14:44Et vraiment,
14:45moi, j'y crois.
14:46Je pense qu'il faut
14:46continuer à lutter
14:48contre le chômage,
14:49c'est-à-dire de se dire
14:49le plein emploi,
14:50ça doit être un objectif
14:51parce que des gens
14:52qui travaillent,
14:53qui vivent dignement
14:54de ce qu'ils font,
14:55de leur boulot,
14:56ça te fait quand même
14:57un peu des gens...
14:57La partie comme c'est parti.
14:59Emmanuel Macron
14:59sera peut-être le président
15:00qui aura les clés
15:01de l'Elysée,
15:01à Jean-Luc Mélenchon
15:02ou à Marine Le Pen
15:02ou à Jordan Bardella.
15:04Si on se fie
15:04à ce qui se passe
15:05à l'instant T.
15:10quand le président se lance,
15:12il était à 5%
15:12des intentions de vote,
15:13personne ne mettait
15:14un copec sur lui.
15:15Si la vie politique
15:16m'a appris quelque chose,
15:17on apprend toujours des choses,
15:19c'est qu'elle est remplie
15:20de surprises.
15:21Et franchement,
15:23moi, quand je vois maintenant
15:24les procès qu'on fait
15:25au président
15:25et quand je vois ceux
15:26qui venaient lui cirer les ponts
15:28il n'y a pas très longtemps...
15:29Vous pensez à qui ?
15:30Édouard Philippe ?
15:31C'est important pour vous
15:32la fidélité en politique.
15:34Oui, la fidélité,
15:36la loyauté,
15:36mais ce qui n'empêche pas
15:37la franchise.
15:38Ce qui n'empêche pas
15:39de dire les choses
15:40que tu penses
15:40comme tu les penses,
15:42mais ça n'empêche pas
15:42de se dire...
15:44Il n'y a pas grand monde
15:45qui lui parlait.
15:46Emmanuel Macron,
15:47on a vu par exemple
15:47sur la dette, etc.
15:49Il y a eu un petit...
15:50Même Bruno Roteuil
15:51demande sa démission maintenant.
15:52C'est lui qui a été
15:53son ministre de l'Intérieur.
15:55Une fois que tout le monde
15:56a été nommé,
15:56qu'ils ont pris les postes,
15:57les honneurs de la République,
15:59c'est facile de dire
15:59finalement,
16:01à un an et demi du truc,
16:02ciao, au revoir.
16:03Je ne fais pas partie de cela.
16:04C'est de la gratitude ?
16:05C'est pire que de l'ingratitude.
16:07L'ingratitude,
16:07c'est un euphémisme.
16:09C'est la traîtrise ?
16:10Non, c'est pire.
16:12Un pire qu'il y a traîtrise ?
16:13Non, pour moi,
16:14c'est pire parce que...
16:15Dans ces cas-là,
16:16il ne fallait pas rentrer
16:16dans un gouvernement
16:17nommé par Macron.
16:18C'est tout.
16:20C'est intéressant.
16:23Non, mais moi, pardon,
16:23ce qui me frappe quand même,
16:25c'est le caractère gazeux
16:26de tout ça.
16:28Honnêtement,
16:29je ne comprends pas
16:29très bien
16:30ni pourquoi vous vous êtes battus
16:32ni ce dont vous serez fiers
16:34au terme de ce...
16:35Vous savez,
16:35moins ou moins,
16:36contrairement peut-être à vous,
16:37moi, j'ai fait des vraies choses
16:38quand j'étais au ministère.
16:40Moi, j'ai eu la chance...
16:41Pardon,
16:42j'ai eu la chance
16:42d'occuper des fonctions magnifiques.
16:44Et j'ai mis des toits,
16:45par exemple,
16:45sur la tête des gens.
16:46Par exemple,
16:47j'ai essayé,
16:48à mon niveau,
16:49et je l'ai fait
16:49parce que ça a coûté de l'argent,
16:51de faire des écoles à Marseille
16:52avec le plan Marseille en grand.
16:53J'ai essayé de donner des transports
16:55pour des enfants
16:56dans les quartiers prioritaires
16:57pour qu'ils puissent se déplacer
16:58mieux que ce que moi.
16:59Moi, j'ai fait des vraies choses.
17:01Oui, mais ça, c'est bien.
17:02Oui ?
17:02Mais non, mais vous voyez,
17:03ça, c'est intéressant.
17:04On a pris ça une discussion.
17:05En l'occurrence,
17:06c'est des dépenses publiques,
17:07mais pourquoi pas ?
17:09C'est aussi ça, la politique.
17:10C'est de l'investissement
17:11sur l'avenir.
17:12Quand tu donnes un toit aux gens,
17:14quand tu fais des écoles,
17:15que tu rénoves des écoles,
17:16que toi-même,
17:16tu es allé dans une école
17:18où il n'y avait même pas de préau,
17:19où tu crevais de chaud l'été
17:20et tu mourrais de froid l'hiver,
17:22eh bien oui,
17:23moi, quand j'arrive
17:23aux fonctions auxquelles je suis,
17:25ma priorité,
17:26c'est de me dire
17:26que je ne veux pas
17:27que les gamins vivent
17:28ce que moi, j'ai vécu.
17:29Vous voyez, ça, c'est des vraies choses.
17:29Non, mais ça, d'accord,
17:31mais voilà, c'est un...
17:32Non, non, mais c'est une addition
17:35d'individualité
17:36et de conviction.
17:39Enfin, voilà,
17:39pour moi,
17:41ça n'emmène pas le pays
17:42dans quelque chose
17:43de très collectif
17:44et de très prometteur.
17:44Vous savez ce que je réponds ?
17:46Je vais vous dire
17:46ce que je réponds tout le temps.
17:48Engagez-vous,
17:48proposez, faites comme
17:49le président de la République,
17:50faites-vous élire
17:51deux fois d'affilée
17:52président de la République
17:52et vous verrez
17:53comment c'est compliqué.
17:54C'est que ça n'est pas
17:54de sa faute à lui, forcément,
17:56c'est qu'aussi,
17:57il n'y a plus grand monde
17:57en politique
17:58et qu'effectivement,
18:00les Français...
18:02Merci Charles Consigny,
18:04merci Sabrina Agresti-Roubache.
18:06Rendez-vous demain,
18:0618h30, Charles Consigny.
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