- il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00C'est un parti pris ça.
00:02Oui, j'assume complètement, vous avez bien raison.
00:04Alors pas Sudrail, on a dit, vive le Sud.
00:09L'intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFECGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaire
00:17avaient rendez-vous rue de Varennes à l'hôtel de Matignon.
00:19C'est-à-dire qu'ils allaient discuter avec Sébastien Lecornu, le Premier ministre.
00:23Il s'agissait d'évoquer les orientations budgétaires.
00:26Tout le monde est reparti déçu avec, en ligne demi-heure, une journée d'action le 2 octobre.
00:31Sophie Midé de la CGT.
00:33Nous sommes extrêmement en colère que 1 million de personnes qui se sont mobilisées,
00:37qui ont fait grève, qui ont manifesté la semaine dernière,
00:40n'aient aucune réponse précise à leurs demandes, à leurs inquiétudes.
00:44Et donc c'est pour ça que nous sommes déterminés à continuer la mobilisation
00:47avec cette date du 2 octobre qui sera rendue publique par une déclaration de l'intersyndicale ce soir
00:53pour laquelle nous appelons les travailleurs et les travailleuses à faire grève, manifester
00:57et amplifier leur mobilisation pour que, enfin, les exigences sociales soient entendues.
01:02Le Premier ministre nous a parlé de rupture et d'engagement concret.
01:05Le problème, c'est qu'il n'y a eu ni rupture ni engagement concret.
01:09Donc rendez-vous le 2 octobre pour une grande journée d'action syndicale.
01:12Monsieur Trofias, c'est reparti pour un tour ?
01:17Ça continue.
01:18Ce n'est pas reparti, c'est que ça continue.
01:21Il n'est plus l'heure de tergiverser, là.
01:23Maintenant, la ligne, comme vous l'avez dit, la ligne de mire, c'est le 2 octobre.
01:27Dès maintenant, il faut que les travailleurs et les travailleuses se préparent
01:30à retourner en grève et en manifestation
01:32et à organiser des assemblées générales dans toutes les entreprises
01:35et les administrations de ce pays.
01:37Mais c'est un dialogue de sourds parce que vous, vous êtes sur une ligne assez dure.
01:41abrogation de la réforme des retraites.
01:45Bien sûr, le Premier ministre ne peut pas l'annoncer ainsi.
01:47Donc, il faut faire un pas chacun de son côté, non ?
01:51En fait, c'est une question de rapport de force.
01:52Moi, ce que je vois dans la journée, c'est que l'intersyndicale est unie.
01:56Elle reste unie, oui.
01:57Elle reste unie.
01:57Le côté des travailleurs et des travailleuses, ils sont déterminés, renforcés.
02:00Ils ont déjà des perspectives.
02:01Et je vois de l'autre côté un patronat.
02:03Alors, je voyais en attendant, alors là, qui est désuni.
02:05Le seul truc qu'ils sont capables de faire, alors c'est le 13 octobre.
02:08Un grand meeting patronal.
02:09Un grand meeting patronal, mais je crois qu'ils ne seront pas tous ensemble.
02:13Même au sein du patronat.
02:14Et on peut se dire aussi, moi j'ai eu mes camarades de l'Union syndicale solidaire
02:17qui étaient avec le Premier ministre, qui même lui a reconnu
02:20qu'il était le Premier ministre de la Ve République le plus fragile.
02:23Donc, ils sont d'une fragilité totale et doux.
02:26Et donc, c'est pour soi que notre camp, il faut taper très fort
02:29et donc réussir encore plus massivement la journée du 2 octobre.
02:31Alors, d'ici le 2 octobre, ça va bouger puisqu'on apprend, là, il y a quelques minutes,
02:36Alexis Cuvillier, que le Premier ministre va faire des propositions de budget
02:41d'ici la fin de la semaine.
02:42Enfin, une perspective d'y voir un peu plus claire.
02:45Parce qu'on a bien compris que les organisations syndicales,
02:47cet après-midi, elles sont toutes reparties déçues.
02:50Les syndicats, les patronats n'ont pas compris exactement
02:53où voulait aller le Premier ministre après 15 jours de présence à Matignon.
02:59Et ça commence à poser beaucoup de questions.
03:01C'est une information de Loïc Besson du service politique de Sources Concordantes.
03:05Après ces consultations qui ont donc eu lieu aujourd'hui,
03:08le Premier ministre fera ses propositions de budget d'ici la fin de la semaine.
03:13Donc, enfin, on va comprendre sur quoi il veut avancer.
03:17Il y a un certain nombre de pistes que l'on évoque beaucoup.
03:20Un geste de taxation parmi les plus hauts patrimoines.
03:25Quel est ce geste ? A quoi il va ressembler exactement ?
03:28On sait que la taxe Zuckmann, très identifiée désormais dans l'opinion,
03:31n'a pas la préférence de Matignon.
03:34Mais il faut trouver, nous disait-on notamment dans l'entourage du Premier ministre,
03:37un totem qui soit compréhensible de l'opinion.
03:41Quel sera ce totem ? Pour l'instant, on ne le sait pas.
03:44Et puis, ces derniers jours aussi, la question de la suspension de la réforme des retraites
03:48qui revient dans le débat.
03:49La suspension de la réforme des retraites, au final, ça peut être un moindre mal
03:53jugé cette semaine un parlementaire des Républicains
03:56s'il s'agit de privilégier la stabilité.
03:58Alors, ce qui est assez intéressant, c'est d'analyser un peu la méthode Lecornu.
04:03Il y a peut-être eu d'ailleurs une prise de parole médiatique
04:05qui est prévue également d'ici la fin de la semaine par Sébastien Lecornu
04:08qui ne parle pas, qui parle peu.
04:10Les Français n'ont pas encore entendu quasiment le son de sa voix
04:12depuis qu'il a été nommé il y a 15 jours à Matignon.
04:15Mais finalement, il ne dit pas grand-chose aux syndicats, si j'en crois les syndicats.
04:19Il va en dire plus dans la presse aux Français d'ici la fin de la semaine.
04:23C'est ça la méthode Lecornu, alors qu'on avait l'impression que c'était l'inverse,
04:26qu'il ne parlerait pas.
04:27Il ne nous parlerait pas, mais justement, il privilégierait le contact direct avec ses interlocuteurs.
04:32Il ne parle pas beaucoup, mais il a déjà agi, souvenez-vous, sur les anciens premiers ministres.
04:38Il a annoncé un certain nombre de mesures.
04:40Là, il réduit la communication d'un certain nombre de ministères.
04:44Et les opérateurs d'État, il a annoncé également la suppression.
04:47Donc il avance petit à petit.
04:49Il écoute effectivement toutes les parties en présence,
04:53les organisations syndicales ce matin, avec leurs revendications, leurs propositions.
04:58Les organisations patronales, c'est après midi,
05:00avec là aussi les lignes rouges.
05:04Mais vous avez déjà entendu, pardon.
05:06Non, il les a toutes vues les unes après les autres.
05:11Là, la force de l'intersyndicale, c'est d'arriver avec une feuille de route
05:15et six points communs.
05:17Parce que vous parliez tout de suite de la réforme des retraites.
05:20En l'occurrence, l'abrogation de cette réforme des retraites
05:23n'est portée aujourd'hui que par la CGT, Force Ouvrière et Sud Solitaire.
05:26Les autres organisations syndicales n'en parlent plus.
05:31La suspension de la réforme des retraites a été évoquée par Marie-Lise.
05:35Et Sébastien Lecornu pourrait la retenir ?
05:37Ça paraît assez peu probable.
05:38On parle aujourd'hui de faire des économies.
05:41Elle est acceptée.
05:42Et de toute façon, les organisations syndicales plus réformatrices,
05:46comme la CFDT, la CFE-CGC ou la CFTC,
05:50ont bien compris que de toute façon,
05:51le gouvernement n'avait pas les moyens de revenir sur cette réforme des retraites.
05:54Mais qu'il pouvait obtenir un certain nombre de choses,
05:57notamment sur la pénibilité ou bien encore sur l'égalité homme-femme.
06:01Donc on verra effectivement comment tranche le Premier ministre.
06:05En tout cas, une chose est certaine,
06:06c'est que ce soir, on le voit bien,
06:10ceux qui sont en position de force,
06:12ce sont bien les organisations syndicales.
06:14Et je dirais même encore plus loin,
06:16c'est cette intersyndicale qui a prouvé la semaine dernière
06:18qu'elle était encore capable de modéliser jusqu'à 1 million de personnes.
06:23Selon la CGT.
06:24Selon la CGT.
06:25Mais de toute façon, on n'est pas très loin de ce chiffre.
06:26On rappelle que pendant la réforme des retraites,
06:31les manifestations contre cette réforme,
06:33ce sont 3,5 millions de personnes qui étaient dans les rues.
06:37Donc le Premier ministre doit écouter effectivement
06:40les propositions et les lignes rouges des organisations syndicales.
06:44Et d'ailleurs, quand Sophie Binet est ressortie de cette réunion,
06:47elle a dit une chose qui est très importante,
06:49qui est passée un peu inaperçue,
06:51c'est que le Premier ministre se serait plus ou moins engagé
06:54à renoncer à la nouvelle négociation sur l'assurance chômage.
06:59Et on sait...
06:59Donc il y a un recul sur plein de choses, en fait.
07:01Il y a un recul sur plein de choses.
07:02On verra justement jusqu'où le Premier ministre recule
07:05et surtout, quel est le montant ?
07:07Est-ce qu'il ira jusque-là pour donner le montant des économies
07:10qui doivent être réalisées pour ce budget de 2026 ?
07:13En même temps, que les syndicats ne soient pas d'accord...
07:16Non, ils sont d'accord entre eux.
07:17Oui, d'accord.
07:17Mais qu'ils ne soient pas d'accord avec le cornu,
07:18finalement, il faut surtout qu'ils arrivent à convaincre le Parlement,
07:21l'Assemblée nationale.
07:22Ce ne sont pas les syndicats qui vont censurer
07:24son budget, ce sont les députés, peut-être.
07:27Donc il faut qu'il convainc la gauche, le Parti socialiste,
07:30peut-être aussi le Rassemblement national.
07:32C'est ça, la première mission de Sébastien Lecornu.
07:34Dans le camp présidentiel, on n'y va pas par quatre chemins.
07:37Ceux qui ont la clé, nous dit-on encore d'une source
07:40du camp présidentiel aujourd'hui, ce sont les socialistes.
07:43La négociation avec le Rassemblement national,
07:46elle est difficile, voire impossible.
07:48Marine Le Pen et Jordan Bardella ont eu une position
07:50assez inflexible.
07:52Et donc, il faut trouver des mesures qui parlent aux socialistes.
07:55Les mesures trouvées, il faut qu'elles nous fassent mal.
07:57Je cite cette source du camp présidentiel.
07:59Il faut que le PS dise qu'ils ont obtenu des choses,
08:03des mesures assez puissantes,
08:05pour qu'ensuite, il ne soit plus possible de censurer
08:07au moment de l'examen du budget.
08:09C'est pour ça qu'il y a, en ce moment, une tension très forte
08:13dans cette négociation.
08:14Les socialistes ont clairement beaucoup de poids dans ces discussions.
08:17Et évidemment, toute l'importance pour Sébastien Lecornu,
08:20c'est de tenter de les convaincre,
08:21alors que la menace de la censure,
08:23elle va arriver très vite au Parlement.
08:24La France Insoumise, elle dit déjà,
08:26nous, on est prêts, vu le contexte,
08:29dès l'ouverture de la session ordinaire,
08:30mercredi prochain, absolument, Olivier,
08:32on est prêts à redéposer une motion de censure.
08:33– Pourquoi ne pas attendre, justement,
08:35d'avoir le détail des mesures ou des concessions
08:38faites d'ici vendredi ?
08:39– Déjà, d'ici vendredi, vous venez de nous l'apprendre,
08:43ça ne sert à rien de nous inviter ce matin,
08:45s'il faut juste s'abonner à un journal et lire,
08:47ça, ça s'appelle, je ne sais pas,
08:48du mépris, où on peut dire tout ce qu'on veut là-dedans.
08:51Moi, je pense que, je me permets,
08:52je pense que vous vous trompez sur l'analyse,
08:53enfin, moi, ça ne sera pas les jeux parlementaires.
08:56La première urgence que le Premier ministre doit faire,
08:59c'est répondre à la rue, en fait,
09:00c'est répondre à cette polaire sociale.
09:01– Ce n'est pas la rue qui vote le budget.
09:03– D'accord, sauf que…
09:04– La rue peut faire pression.
09:06– Je crois un peu, quand même.
09:07– Notamment sur les socialistes.
09:08– Et je crois que ceux qui ont fait tomber Bayrou,
09:10c'est la rue.
09:10Je crois que ceux qui ont fait reculer
09:12sur les deux jours fériés, c'est la rue.
09:14– Donc, s'il y a une forte mobilisation,
09:16ça fera réfléchir les députés ?
09:17– Mais ils n'ont pas le choix, en fait.
09:19Ils n'ont pas le choix.
09:20Évidemment, s'il y a une mobilisation sociale dans ce pays,
09:22évidemment, on va influencer,
09:24et je finirai là-dessus,
09:25que les choses soient très claires.
09:26Ce matin, on n'attendait pas des gestes,
09:31on attendait une politique de rupture.
09:33– C'est le terme qu'il a employé, rupture.
09:34– C'est le terme qu'il a utilisé.
09:35Donc, une politique de rupture.
09:37– Et pour vous, la rupture, c'est quoi, alors ?
09:38– Eh bien, c'est sur des questions
09:39de répartition des richesses.
09:41Là, le MEDEF qui pleure,
09:42il faut qu'ils augmentent les salaires dans les entreprises.
09:44C'est ça, la répartition des richesses.
09:45– Ça ne se décrète pas, l'augmentation des salaires,
09:47à part le SMIC.
09:48– Ça ne se décrète pas, avec les dividendes,
09:49ça va, avec toutes les dividendes qui sont faites,
09:51on peut augmenter les salaires assez facilement.
09:53Sur des questions d'urgence écologique,
09:54de justice sociale, de justice fiscale,
09:57il y a des mesures très, très fortes à prendre.
09:59Et c'est ça, il faut qu'on fasse…
10:00– Mais si, d'ici vendredi,
10:01le Premier ministre vous dit deux choses.
10:03Un, une contribution supplémentaire aux revenus
10:07ou des plus gros patrimoines.
10:08Et deux, la suspension de la réforme des retraites.
10:10Est-ce que déjà, là, vous prenez ?
10:13– Non, mais nous, on prend tout ce qu'il y a à prendre.
10:15Sauf que nous, on veut des politiques de rupture.
10:17On a une occasion, et je le dis avec sincérité,
10:19une occasion unique de changer un petit peu de société.
10:22Ils sont fébriles, ils sont fragiles.
10:25On peut avoir des éléments…
10:26– Il l'a dit lui-même, c'est le Premier ministre
10:27le plus fragile de la Ve République.
10:28– Voilà, donc c'est le moment de taper très fort.
10:31Et on a des revanches à prendre.
10:32Quand on parle des retraites,
10:34mais les retraites, c'est juste une revanche, en fait.
10:36C'est juste qu'ils ne nous ont pas écoutés en 2023.
10:39Ils nous ont méprisés.
10:40– Vous prenez votre revanche, en sort.
10:41– Ah, ben, il y a des revanches à prendre, c'est sûr.
10:43C'est sûr qu'on va…
10:44– Le but, c'est la chute de Sébastien Lecornu.
10:46– Le but, c'est le changement de politique.
10:48Si Lecornu, il a pris…
10:49– C'est donc l'arrivée de la gauche à Matignon ?
10:50– Si.
10:51Non, mais moi, je suis plus du côté de gauche
10:53que du côté de droite.
10:53Si ça, il faut que je dise.
10:54Mais si Lecornu, il va appliquer une politique de gauche
10:56qui se réveille et qui…
10:57Il peut appeler une politique…
10:59Moi, Lecornu, je m'en fous.
11:00Ce que je veux, c'est que la vie des gens,
11:02elle change concrètement et avec une vraie rupture.
11:04– Pour terminer, il y a quand même un problème
11:05avec Sécuillier, c'est que donner trop à la gauche,
11:10ça va quand même faire douter la droite
11:12qui est largement présente dans ce gouvernement,
11:15notamment des poids lourds comme Bruno Retailleau.
11:18Est-ce qu'ils vont accepter toutes ces couleuvres de gauche ?
11:21– C'est évidemment un vrai sujet,
11:23la façon dont les Républicains vont interpréter
11:26les différentes consultations
11:28et les possibles concessions qui seront faites aux socialistes.
11:32Les Républicains, ils se montrent ouverts
11:34et certains, notamment du côté de leurs dirigeants,
11:36disent « Attention, il ne faut pas être trop ouverts ».
11:38C'est-à-dire qu'il faut garder de la fermeté dans la discussion
11:42et notamment les expressions de certains qui disent
11:44« On peut discuter sur la taxation des plus riches,
11:47on peut discuter de la suspension de la réforme des retraites »,
11:49ça effraie d'autres.
11:51Vous vous souvenez que Bruno Retailleau,
11:53à l'époque du vote de la réforme des retraites,
11:55comme beaucoup au sein des Républicains,
11:57ils étaient dans le soutien total à la réforme
12:00qui était proposée par le gouvernement Borne,
12:02même si, on s'en souvient,
12:04les Républicains étaient divisés sur ce sujet.
12:05– Ils risquent d'être accusés de se renier en fait.
12:08– Donc, il peut y avoir, évidemment,
12:09il peut y avoir ce risque pour les Républicains
12:12d'être accusés de se renier par leur électorat,
12:15même si beaucoup disent « Attention aussi à la stabilité »
12:19parce qu'il y a aussi ça dans l'opinion.
12:22Peut-être que l'opinion ne percevrait pas bien
12:24qu'aucun accord ne soit trouvé
12:26et que le gouvernement tombe dans les prochaines semaines.
12:28– On y reviendra dans la deuxième partie de l'émission,
12:32notamment avec un débat sur cette fameuse contribution
12:34des plus riches entre Thomas Piketty et Pierre Gattaz,
12:37l'ancien numéro 1 du MEDEF.
12:39– Merci.
12:40– Merci.
12:41– Merci.
12:42– Merci.
12:43Merci.
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