- il y a 2 semaines
Lundi 15 septembre 2025, retrouvez Alexandre Baradez (Chef analyste, IG), Alexandre Taieb (Gérant-analyste, Sycomore AM), Geoffroy Lenoir (Co-directeur de la gestion collective, Ofi Invest Asset Management) et Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:14Chaque jour, vous nous retrouvez en direct à la télévision à 17h via vos box.
00:18Vous nous suivez également en direct sur nos réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change.
00:24Et vous nous retrouvez en rattrapage chaque jour en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, la séquence de rentrée des banques centrales qui se poursuit après la Banque Centrale Européenne.
00:38De nombreuses décisions de politique monétaire sont attendues cette semaine, à commencer par celle de la Réserve fédérale américaine.
00:44Mais on notera également les réunions prévues de la Banque d'Angleterre, de la Banque du Japon ou encore de la Banque du Canada.
00:51Débat à suivre sur ces enjeux de politique monétaire et notamment aux Etats-Unis avec nos invités de Planète Marché.
00:56Dans un instant, la dette française est-elle de plus en plus risquée après la dégradation de l'agence Fitch vendredi soir ?
01:04Et en attendant peut-être d'autres dégradations à venir de la part des autres grandes agences de notation ?
01:09Une chose est sûre, en tout cas de plus en plus d'investisseurs, pour ceux qui ont le choix,
01:13préfèrent désormais la dette de grandes entreprises françaises ou européennes aux dettes d'État françaises.
01:20C'est le cas dans d'autres pays également.
01:22On peut imaginer qu'un groupe comme Apple par exemple arrive à se financer moins cher que l'État américain aujourd'hui.
01:28L'appétit pour les dettes d'entreprises face aux risques souverains.
01:31Nous en parlerons avec nos invités de Planète Marché également dans un instant.
01:35Et puis comme chaque lundi, nous retrouverons Pierre-Yves Dugas, notre correspondant américain,
01:39dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure américain,
01:42pour revenir sur les enjeux de la semaine autour de la réserve fédérale américaine encore une fois
01:47et revenir également sur le retour de ce jeune non-agénaire qu'est Larry Ellison
01:53comme le roi de la tech américaine.
01:55Il a été brièvement l'homme le plus riche du monde au cours des derniers jours.
01:59Le grand comeback d'Oracle et de Larry Ellison qui possède plus de 40% de l'entreprise.
02:04Nous en parlerons avec Pierre-Yves Dugas tout à l'heure en fin d'émission.
02:07Mais d'abord, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
02:22qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:24Bonsoir Pauline.
02:25Et l'agence Fitch a donc abaissé la note de la France vendredi soir.
02:28Oui, la note de la France passe ainsi de double A- à A+.
02:31Ce n'est qu'une première étape car on attend aussi les notes de Moody's le 24 octobre
02:35et puis celle de S&P le 28 novembre.
02:38Cet abaissement de la note n'a pas eu d'effet visible sur le spread
02:42qui reste stable entre la France et l'Allemagne autour de 80 points de base
02:46nés sur le CAC 40 qui gagnent plus de 1% au cours de la séance
02:49autour de 7900 points soutenus par les valeurs du luxe.
02:53Qu'en est-il des autres grands indices actions dans le monde, Pauline ?
02:56En Europe, les indices évoluent globalement dans le vert.
02:59Aujourd'hui, en Asie, les indices japonais sont restés fermés pour un jour férié.
03:03Mais le MSCI Asie-Pacifique a inscrit un nouveau plus haut de un an.
03:08Aux Etats-Unis, les indices ouvrent en hausse avec encore de nouveaux records
03:11pour le Nasdaq et pour le S&P 500.
03:13D'ailleurs, Alphabet s'envole de 4,5% et voit sa capitalisation boursière
03:17dépasser à son tour les 3 000 milliards de dollars.
03:20Et puis le timing est parfait alors que les équipes de négociations américaines
03:24et chinoises sont en ce moment à Madrid pour avancer sur un certain nombre de dossiers.
03:29Nvidia est accusée d'avoir violé les lois antitrust en Chine.
03:32Oui, le titre chute de plus de 1% à l'ouverture de Wall Street.
03:35Les autorités chinoises accusent Nvidia d'avoir enfreint les lois anti-monopole
03:40selon une enquête préliminaire.
03:42Autre mouvement, celui de Tesla qui bondit de 7%
03:44alors qu'Elon Musk a racheté 2,6 millions d'actions pour près de 1 milliard de dollars.
03:50Ce sera le plat de résistance de la semaine.
03:52La réserve fédérale américaine va très probablement abaisser son taux directeur de 25 points de base.
03:57Oui, la réserve fédérale rendra sa décision de politique monétaire mercredi
04:01après 9 mois de pause.
04:03Elle livrera également ses nouvelles projections économiques et de trajectoire de politique monétaire.
04:09Dans la semaine, on attend aussi les décisions monétaires de la Banque du Japon, d'Angleterre ou encore du Canada.
04:14Un mot de la macro avec la publication aujourd'hui, la balance commerciale par exemple de la zone euro.
04:18Oui, pour le mois de juillet, la zone euro affiche un excédent commercial de 5,3 milliards d'euros
04:23plus important que pour le mois de juin.
04:25Pour l'ensemble de l'Union Européenne, l'excédent commercial s'élève à 5 milliards d'euros.
04:30Un mot des marchés obligataires, quels sont les équilibres observés aujourd'hui sur ces marchés de taux, Pauline ?
04:34Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans est stable autour de 4,05%.
04:38En Europe, le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,70%
04:42et le rendement français de même échéance autour de 3,50%.
04:46Sur le marché des échanges, l'euro dollar se traite au-delà de 1,17,50% aujourd'hui.
04:51Et puis parmi les publications de l'entreprise, on notera la baisse du titre Virbac
04:55après la publication des résultats du groupe.
04:57Oui, le titre cède plus de 5% au cours de la séance.
04:59Le laboratoire vétérinaire fait état d'un résultat opérationnel courant
05:03en repli de plus de 10% au premier semestre.
05:06Mais Virbac confirme toutefois ses objectifs annuels de croissance et de marge.
05:11Quel sera le programme enfin, l'agenda demain sur les marchés pour les investisseurs ?
05:14La journée de demain sera rythmée par la publication de l'indice ZOO allemand du mois de septembre
05:19et la production industrielle de la zone euro de juillet.
05:22Aux Etats-Unis, on attend aussi la production industrielle mais pour le mois d'août
05:25ainsi que les ventes au détail du même mois.
05:28T'en penses mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
05:30Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:333 invités avec nous chaque soir autour de la table pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:48Geoffroy Lenoir est avec nous ce soir, le co-directeur de la gestion collective d'Ophi Invest AM.
05:53Bonsoir Geoffroy.
05:53Bonsoir Grégoire.
05:54Alexandre Baradez nous accompagne également, chef analyste chez IG.
05:57Bonsoir Alexandre.
05:58Et l'autre Alexandre, Alexandre Tailleb, gérant chez Sycomore Asset Management
06:02qui est également avec nous en plateau.
06:03Bonsoir Alexandre.
06:04Bonsoir Grégoire.
06:05Je commence par cette question qui revient sur le devant de la scène,
06:08posée aujourd'hui par Donald Trump via son réseau social.
06:11Question qui n'est pas nouvelle sur les marchés et qui pose effectivement
06:13la question du standard de publication des grandes entreprises cotées.
06:18Donald Trump estime que le rythme de publication trimestrielle est une forme de tyrannie,
06:24de dictature qui empêche en tout cas le bon déploiement de stratégies de moyen long terme.
06:29Alors il cite l'exemple d'entreprises chinoises qui peuvent totalement s'affranchir effectivement
06:33de ce genre de standard pour déployer des entreprises de moyen long terme
06:38sans avoir la pression des actionnaires ou ce rendez-vous trimestriel
06:41qui peut mettre de la pression effectivement de la part du marché sur les cours de bourse.
06:46Le débat n'est pas nouveau, on en discutait d'ailleurs Alexandre juste avant l'émission,
06:49vous me disiez peut-être qu'un Warren Buffett ou un Jamie Dimon dans ma mémoire
06:52ont eu ce genre de réflexion à un moment, il y a quelques années, dans un passé récent,
06:58en se posant ouvertement la question de savoir si c'était le bon rythme de publication
07:02tous les trois mois pour permettre aux entreprises d'avancer,
07:05d'avoir des horizons de temps qui sont cohérents j'allais dire
07:09avec les stratégies de ces mêmes entreprises.
07:11Oui, alors c'est le bon rythme du point de vue de l'investisseur,
07:14enfin on est habitué à ça et donc quand on investit dans une entreprise,
07:18même si on a une vision long terme, c'est bien d'avoir quatre points d'étape dans l'année,
07:22c'est pas trop.
07:25Maintenant ça peut permettre des choses intéressantes de s'affranchir de cette règle-là,
07:30c'est que les entreprises qui publient trimestriellement déjà maintenant
07:35ne s'arrêteront probablement pas de le faire.
07:38Toutes ne sont pas soumises aux mêmes obligations en fonction des tailles d'entreprise,
07:41il y a aussi Donald Trump, lui propose un rythme semestriel.
07:46Voilà, et donc par contre ça peut inciter certaines entreprises qui ne sont pas cotées
07:50à venir ce côté puisque c'est un peu moins lourd en termes de gestion pour elles.
07:56Il y a une chose à noter, alors je ne suis pas sûr de l'année,
08:00mais je crois que l'Union Européenne s'est affranchie de cette règle en 2013.
08:03Et donc les entreprises continuent néanmoins la majorité de publier trimestriellement.
08:11De petites entreprises peuvent se permettre, elles j'imagine,
08:13de publier peut-être que des semestrielles par exemple.
08:16Exactement, donc finalement pour les large cap ça ne va pas enlever particulièrement
08:20la transparence et pour certaines ça peut permettre un allègement en termes de gestion
08:26qui peut être intéressant pour elles.
08:27Donc l'idée ne me déplaît pas complètement.
08:31Évidemment l'argument contre c'est plus d'opacité, moins de transparence,
08:35mais encore une fois je ne suis pas certain qu'il y ait une régression
08:38pour celles qui publient trimestriellement.
08:40Apple ou LVMH ne vont pas s'arrêter de publier des chiffres d'affaires
08:43et des résultats trimestriels.
08:44Je ne pense pas.
08:45Oui c'est ça.
08:46Pour d'autres entreprises la question peut se poser.
08:49Mais un point que vous soulevez c'est aussi la concurrence du non-côté.
08:53C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'entreprises aujourd'hui
08:56qui n'appartiennent pas au monde des marchés cotés
08:58et peut-être même de plus en plus d'entreprises qui ne sont pas cotées aujourd'hui.
09:04Tout à fait.
09:05Au moment où cette règle n'était pas encore en vigueur,
09:08donc fin des années 90,
09:11le nombre d'entreprises cotées était à peu près deux fois
09:13celui qu'il est aujourd'hui aux Etats-Unis.
09:16C'est assez logique pour un Donald Trump de prôner qu'on supprime cette règle
09:21puisque le but c'est d'avoir un marché évidemment très porteur
09:25avec de plus en plus d'entreprises qui s'y intéressent
09:27et de ne pas être la dernière roue du carrosse.
09:30Une fois qu'on a bien fait nos profits sur le non-côté,
09:32elles font leur IPO avec des valorisations complètement mirobolantes.
09:37Donc l'idée pour moi n'est pas mauvaise.
09:39Est-ce que c'est une pression, cette pression du trimestriel Geoffroy
09:42qui empêche certaines entreprises
09:44de déployer des stratégies long terme pour leurs activités ?
09:49Ça fait partie des points de critique ou des remarques qu'on peut avoir.
09:54En tout cas, c'est l'avis de Donald Trump.
09:55C'est que le temps passé à faire des reportings,
09:57on ne le passe pas à faire autre chose,
10:00à parler stratégie ou être vraiment axé sur son business.
10:03Donc ça peut s'entendre.
10:05C'est vrai que je partage l'avis d'Alexandre
10:06sur le fait que ça ne serait pas forcément négatif pour les marchés.
10:10C'est vrai que c'est un peu moins de transparence.
10:12Bon, maintenant, tous les six mois, ça reste un rythme qui est correct.
10:16Il me semble qu'au Royaume-Uni, c'est déjà le cas également.
10:18Il y a certaines sociétés qui communiquent simplement sur leur chiffre d'affaires
10:21et qui vont faire un reporting plus détaillé tous les six mois.
10:25Donc voilà, c'est une idée encore un petit peu nouvelle
10:28et pas forcément attendue des marchés de Donald Trump.
10:33Ça soulève une question.
10:35Maintenant, il faut que ce soit validé, je pense, par l'ASSEC.
10:38Oui, l'ASSEC, bien sûr.
10:39Et puis le temps d'implémentation, si jamais ça avance dans ce sens-là,
10:44et à mon avis, ce n'est pas avant 2026, ça c'est clair,
10:46mais peut-être 2027.
10:47Donc pourquoi pas ?
10:48Après, c'est un petit changement de pratique
10:50qui ne serait pas forcément négatif pour les marchés.
10:53Oui, c'est-à-dire pour vous qui représentez la communauté des investisseurs,
10:56d'avoir peut-être un peu moins d'infos tous les trois mois
11:00pour des rapports peut-être plus détaillés aussi à chaque semestre,
11:04ça ne modifie pas le métier en profondeur, j'ai envie de dire.
11:07Non, pas complètement, c'est-à-dire que tous les trimestres,
11:10on suit tous les résultats des sociétés,
11:11c'est-à-dire que ça occupe beaucoup les analystes,
11:13c'est quand même un travail assez long,
11:15si on suit du début à l'année.
11:16Sans compter les contacts entreprises qu'on entretient
11:18tout au long de l'année également.
11:19C'est-à-dire que c'est beaucoup d'occupation,
11:22mais c'est important pour bien suivre l'avancée des sociétés,
11:24et comme on l'a dit, peut-être que toutes les sociétés,
11:26si elles avaient cette flexibilité, ne le feraient pas,
11:28continueraient à publier sur un pas trimestriel.
11:30Donc ça ne va pas forcément changer complètement
11:32le métier d'analyste ou le métier d'investisseur.
11:37Gestionnaire, oui. Alexandre ?
11:38Et les sociétés que ça intéresse de publier régulièrement,
11:41Nvidia, je pense que depuis 2-3 ans,
11:43si même vous pouvez publier tous les mois,
11:44leurs chiffres, ils auraient pu le faire.
11:46Imaginez qu'NVidia nous dise,
11:47on publiera qu'une fois par an désormais,
11:49débrouillez-vous avec ça.
11:51Tout dépend du secteur dans lequel on est,
11:52ça favorise effectivement depuis les plus souvent.
11:55Après, le comparatif de Trump avec la Chine,
11:57c'est vrai que...
11:57C'est l'argument qui m'en a.
11:58Il y a des boîtes chinoises qui construisent des stratégies
12:00sur 5 ans, 100 ans, pourquoi pas ?
12:03Et qui ne sont pas soumises à cette pression du très court terme.
12:06Mais du coup, ce qu'on peut aussi peut-être penser
12:08qu'on va mettre en manque de transparence,
12:09ça peut aussi pénaliser le marché.
12:11On sait que la Chine,
12:12quand les investisseurs internationaux perdent confiance,
12:14ça a donné ce qu'on a vu entre 2021 et 2023,
12:16des marchés.
12:17Et quand on voit la tech chinoise,
12:19c'est même de 80% de baisse.
12:20Donc le risque, il est aussi là.
12:21C'est-à-dire que si on espace les points de contact
12:23avec les investisseurs,
12:25surtout dans un pays où la macro est également,
12:27on peut surveiller d'un œil un peu méfiant.
12:29Je ne dis pas que c'est le cas des États-Unis,
12:31mais c'est un pattern qui peut aussi
12:32faire sous-performer certains indices.
12:34Les indices chinois ont largement sous-performé.
12:36Leurs homologues américains,
12:37comparatifs avec la Chine,
12:38ne sont pas forcément très opportuns.
12:40Et après, il y a un autre élément,
12:41c'est peut-être les questions de volatilité sur l'annonce.
12:43Parce qu'on voit déjà des trimestriels,
12:45quand Oracle est magnifique,
12:47mais quand ce n'est pas Oracle
12:47et que ça tombe sous le consensus,
12:49c'est parfois du moins 20 ou du moins 30.
12:50Donc en 6 mois, il peut se passer des choses.
12:52Donc si en 6 mois, on a un point de vue
12:54qui change assez radicalement 6 mois plus tard,
12:56on peut avoir des chocs de marché aussi assez violents.
12:59On peut déstabiliser certaines gestions
13:00ou ETF, ce genre de choses.
13:02Est-ce que c'est bon pour la volatilité des marchés ?
13:05Je ne suis pas convaincu.
13:06Ça peut créer, du coup, avec l'effet d'algorithmique,
13:08des très grosses accélérations post-marché
13:10qui peuvent être un peu dommageables.
13:11Ça peut abîmer les stratégies d'entreprise.
13:13Vous rencontrez des chefs d'entreprise,
13:15des dirigeants de sociétés cotés.
13:17Il y en a qui sont vraiment soumis
13:18à cette pression trimestrielle,
13:20au point peut-être
13:21que ça se joue au détriment
13:23de stratégies plus long terme, Alexandre ?
13:26C'est possible, ça ?
13:27Honnêtement, je ne pense pas.
13:28Oui.
13:30Aujourd'hui...
13:31La vision au long terme reste quand même
13:33l'actif clé pour un chef d'entreprise.
13:36Absolument.
13:37Après, il y a différents cas.
13:38Évidemment, une entreprise qui est en...
13:40En retournement, en redressement.
13:41On veut savoir, mois après mois,
13:43trimestre après trimestre,
13:44comment elle déroule son temps.
13:45Là, ça doit être suivi.
13:47Les chefs d'entreprise ont un peu le nez dans le guidon
13:48mois après mois.
13:50Mais pour le reste,
13:51on prend une entreprise classique,
13:53large cap,
13:53qui se porte bien,
13:55pas qui publie forcément comme Nvidia,
13:56mais qui publie correctement.
13:58Il n'y a pas de pression
13:59des publications trimestrielles.
14:01Oui.
14:02Bon, ben, venons-en au plat de résistance
14:03de la semaine.
14:04Effectivement, la réserve fédérale américaine,
14:06Geoffroy,
14:0725 points de base attendus,
14:10si c'est le consensus
14:11que tout le monde partage ici,
14:12très bien.
14:13Qu'est-ce qu'on attend
14:14comme type d'informations supplémentaires,
14:16au-delà de la décision
14:17de baisser les taux
14:18pour la première fois
14:19depuis l'an dernier,
14:20depuis neuf mois ?
14:21Vous avez baissé de 100 points de base
14:22en trois meetings,
14:23je crois,
14:23en fin d'année dernière.
14:25Qu'est-ce qu'on attend désormais
14:26en matière d'informations supplémentaires ?
14:28Personnellement,
14:29je trouve que c'est la tonalité
14:30de Jerome Powell
14:30qui va être importante.
14:31Alors, on aura les dot plots,
14:33les fameux dots de la Fed
14:34qui vont aussi sortir.
14:36Donc, ça donnera un peu plus d'indications
14:37sur le rythme attendu
14:39de baisse de taux
14:40de la réserve fédérale américaine.
14:41Puisque là, aujourd'hui,
14:43dans le marché,
14:43on a à peu près six baisses de taux
14:45complètement, quasiment,
14:47complètement pricées
14:48d'ici fin 2026
14:49et d'ici la fin de l'année,
14:52presque trois complètement pricées.
14:54Alors, si on regarde...
14:55Donc, ce n'est pas juste
14:55un petit ajustement pour le marché ?
14:57Non.
14:57Ce n'est pas une petite rectification
14:59du degré de restriction
15:00de politique monétaire ?
15:02C'est plus que ça ?
15:03Alors, oui, disons qu'aujourd'hui,
15:04le marché, pour nous,
15:05il est peut-être allé un peu loin
15:06parce que c'est vrai
15:06qu'il y a trois baisses
15:08d'ici la fin de l'année,
15:08trois l'année prochaine.
15:10Donc, on est vraiment
15:10dans ce cycle
15:12où on se dit que
15:12la Fed va faire
15:14ce que souhaite Donald Trump,
15:15en partie.
15:16C'est en partie pricé.
15:18Quand on regarde
15:18les chiffres d'inflation,
15:20l'inflation, bon,
15:20elle reste plutôt élevée,
15:22quand même,
15:22par rapport aux cibles
15:23de la réserve fédérale américaine.
15:25Donc, il n'y a pas forcément
15:26de raison de baisser
15:27très vite, très fort,
15:29les taux directeurs.
15:32Maintenant, l'argument
15:32qui a été employé
15:33dès Jackson Hole
15:35par Jerome Powell,
15:36c'est le marché du travail,
15:37c'est l'emploi.
15:38C'est ça que les marchés
15:39regardent de très près.
15:41On a eu une informe payroll
15:42c'était fin de semaine dernière.
15:44Et on a eu les révisions
15:46du BLS,
15:47le Bureau des statistiques
15:48sur le travail aux Etats-Unis,
15:49qui ont été vraiment
15:50très négatives.
15:52Donc, c'est vrai
15:52qu'on se dit
15:53qu'il y a des raisons
15:54de baisser.
15:55Maintenant,
15:55ça va être un exercice
15:57d'équilibriste
15:57pour Jerome Powell.
15:59Il ne faut pas
15:59qu'il baisse forcément
16:00trop vite
16:00et il ne faut pas
16:02qu'il ne fasse rien.
16:03Donc, il y a
16:04cet équilibre.
16:05je pense qu'il peut
16:07très bien
16:07faire à nouveau
16:09comme ce qu'il a fait
16:10il y a un an
16:11quelques baisses
16:12et puis s'arrêter
16:12et voir.
16:14Donc, il y a une séquence
16:15et ce qui va être important
16:16cette semaine,
16:16c'est d'essayer de lire
16:17un peu dans le discours
16:18de Jerome Powell
16:19quelle va être
16:20la séquence à suivre
16:21et d'essayer d'avoir
16:22un peu plus d'informations
16:23que baisse de 25 BP
16:24et puis après,
16:25on n'en sait rien.
16:27Mais on pourrait avoir
16:28une tonalité peut-être
16:29en matière d'information
16:30que ce soit à travers
16:31la trajectoire
16:33de politique monétaire
16:33le discours de Jerome Powell
16:34quelque chose d'un peu
16:35moins accommodant
16:36que ce que le marché
16:36imagine aujourd'hui.
16:37Quand vous dites
16:386 baisses de taux
16:39à fin 2026,
16:41peut-être que ça,
16:42Jerome Powell
16:42va essayer d'en enlever
16:44quelques-unes.
16:45On les aura peut-être
16:46en fin 2026
16:47mais en tout cas,
16:48à court terme,
16:49on se dit que
16:506 et peut-être
16:51un peu beaucoup,
16:51on peut peut-être
16:52revenir sur 4.
16:54Ça nous paraît
16:54peut-être plus adapté
16:55par rapport au contexte
16:56macroéconomique,
16:57notamment par rapport
16:58sur le front de l'emploi,
17:00sur le front de la croissance
17:01américaine.
17:01Il y a un an,
17:02Alexandre Baradez,
17:03Jérôme Powell
17:03et la Fed de l'époque
17:05délivraient pour entamer
17:07un cycle d'ajustement
17:09court
17:09par une baisse
17:10de 50 points de base.
17:11Là, le marché
17:11visiblement
17:12écarte quand même
17:13cette idée majoritairement.
17:14Oui, majoritairement.
17:15Le 50 points de base
17:16a fait son retour
17:16dans les radars
17:17après le rapport
17:18sur l'emploi
17:19mais autour de 10%
17:20de probabilité
17:20dans ce qu'un pas,
17:21effectivement,
17:21ce n'est pas le scénario
17:22de base du marché.
17:23Après, ce qui est intéressant
17:23de noter,
17:24c'est que les probabilités
17:25de baisse de taux
17:25de 2 à 3 baisses
17:26existaient déjà
17:27quasiment au début de l'été
17:28en fait.
17:28et ça, effectivement,
17:30je rejoins le côté
17:30sur la remarque
17:32sur les marchés
17:33qui sont peut-être
17:33allés un peu loin.
17:34C'est qu'on a vu
17:35à chaque moins bonne stade
17:37courant de l'été
17:37macro-US
17:38les marchés d'action grimper
17:39alors que les probabilités
17:39de baisse de taux
17:40n'étaient déjà pas
17:41au price.
17:42Donc, la question
17:43c'est effectivement
17:44combien de fois
17:44on va pricer
17:45pour le marché d'action
17:46ces baisses de taux
17:47et aussi,
17:48un autre constat intéressant
17:49c'est qu'il y a eu
17:49de la macro assez moyenne
17:51sur l'emploi
17:51à partir du début du printemps
17:52ça fait 2-3 mois
17:53qu'on a des rapports
17:53un peu plus faibles
17:54plus la révision
17:54qui se arrive après
17:55et le taux de 10 ans américain
17:56était relativement stable
17:57et c'est après Jackson Hole
17:58première inflexion
17:59de Jerome Powell
18:00justement sur la question
18:01de l'emploi
18:01et aussi parce qu'il a expliqué
18:03et là ça rejoint un peu Trump
18:04qu'il était un peu moins inquiet
18:05de la durabilité
18:06de la bosse d'inflation
18:07liée aux taxes commerciales
18:08donc ça, le marché obligataire
18:09l'a entendu
18:10et ça a fait baisser
18:10le taux de 10 ans
18:11et l'accélération
18:12c'était après
18:13le rapport sur l'emploi
18:13mais la courbe des taux US
18:15du coup ça la repentifie
18:16un peu
18:16et elle arrive dans une zone
18:18alors là c'est délicat
18:19en termes de timing
18:20parce que c'est pas des choses
18:21trop précises
18:21mais le degré de repentification
18:23de la courbe de taux
18:24il commence à arriver
18:25dans des zones
18:26où sur les 40 dernières décennies
18:27quand on commence
18:28dans cette zone là
18:29c'est généralement là
18:30que l'économie américaine
18:31ralentit
18:31voire rentre en récession
18:33donc c'est généralement
18:34ce degré de repentification
18:35associé à des phases
18:36de ralentissement économique
18:37et quand on voit les stats
18:39là encore
18:39on a du mal
18:40à être très précis là-dessus
18:41parce que les chiffres
18:42depuis le début de l'année
18:42la croissance américaine
18:43par exemple
18:43sur les deux premiers trimestres
18:44en moyenne
18:45c'est deux fois moins vite
18:46de croissance
18:46que les six derniers mois
18:47l'année dernière
18:48donc il y a quand même
18:48un ralentissement
18:49les dépenses de consommation
18:51c'est pareil
18:52on a un rythme moyen
18:53sur les six premiers mois
18:54c'est toujours de la croissance
18:55mais deux fois plus faible
18:56donc il y a quand même
18:57un momentum de ralentissement
18:58et on a l'impression
18:59que le marché obligataire américain
19:00commence à intégrer un peu ça
19:02c'est-à-dire que la baisse
19:03des taux l'américains
19:04on a un pétrole aussi
19:06qui a du mal à rebondir
19:07il y a des questions
19:07de production ou autre
19:08on sent quand même
19:09que les commodities
19:10elles ne sont pas en train
19:11de flamber non plus
19:11donc il y a une petite notion
19:13de ralentissement
19:13qui était marquée
19:14par ses rapports
19:15sur l'emploi
19:15il y a une économie
19:16à deux vitesses
19:16c'est un calcul
19:17qui a été fait par Bruno Cavalier
19:18chez Odo BHF
19:19alors je vous passe
19:20la décomposition
19:21mais en gros
19:22il dit il y a 13%
19:23de l'économie américaine
19:24qui va bien
19:24voire très bien
19:25tout ce qui est lié
19:25à la tech
19:26et au projet IA
19:27essentiellement
19:28et le reste
19:2987%
19:31qui est en train
19:32un peu de flancher
19:33voire qui est déjà
19:33peut-être pour certains secteurs
19:34en récession
19:35ou en contraction
19:36c'est une question
19:37qu'on peut se poser
19:37et même dans les études récentes
19:39on voit que le salaire réel
19:40dans la partie
19:41il a moins aisé la population
19:42vu que l'inflation
19:43effectivement
19:43CPI
19:44les pressions de salaire
19:46aux Etats-Unis
19:47c'est 3,7,3,8
19:48à peu près
19:48en moyenne
19:49avec une inflation à 3
19:50votre salaire réel
19:50il est à peine
19:51on est plus sur des gros gains
19:52de pouvoir d'achat
19:53donc il me semble
19:54que la fin d'année
19:55la vraie question
19:56c'est la macro-américaine
19:57donc les baisses de taux
19:57arrivent
19:58mais l'autre partie
19:59à 3% d'inflation
20:00ça va retenir la fête
20:01dans ses envies
20:02d'aller peut-être trop vite
20:03pourquoi est-ce que le marché
20:04anticipe que ce n'est pas
20:05juste un petit ajustement
20:06qui nous attend
20:07et que c'est peut-être
20:08une série de baisses de taux
20:09si baisses de taux
20:11effectivement
20:11on revient
20:13j'imagine
20:13dans une zone
20:14d'accommodation
20:15ou de soutien
20:16pour l'économie américaine
20:18qu'est-ce qui
20:18j'allais dire
20:19nourrit cette logique-là
20:21dans le marché
20:22il y a beaucoup de choses
20:23qui ont été dites
20:23que je rejoins
20:24je pense que le marché
20:25a été un peu loin aussi
20:26au moins pour la partie
20:27fin d'année
20:273 baisses de taux
20:28ça me paraît assez agressif
20:30déjà les 3 baisses
20:32qui viennent
20:32enfin pricées par le marché
20:33c'est déjà
20:34potentiellement agressif
20:35complètement
20:35oui
20:36par contre
20:37ce qui est
20:38plus intéressant
20:39c'est sur
20:402026
20:42l'après-Powell
20:44parce que Powell
20:44il termine son mandat
20:46en mai 2026
20:47il va peut-être
20:49faire un peu plaisir
20:50à Trump
20:50histoire de finir
20:51son mandat
20:51assez tranquille
20:53mais
20:53il n'est plus
20:54tellement en charge
20:55là ?
20:55si il est toujours
20:56en charge
20:57mais bon
20:58il n'a plus l'autorité
21:00il est sur la fin
21:01et je pense qu'il est fatigué
21:02je pense qu'il est fatigué
21:04j'allais dire
21:05c'est des contingences
21:06qu'on peut mettre de côté
21:07mais j'entends
21:08son autorité
21:10n'est plus la même déjà
21:11d'une certaine manière
21:12oui
21:12et on voit
21:14de plus en plus
21:15un Trump
21:16vindicatif
21:17vis-à-vis de la Fed
21:18et là
21:19en début d'année
21:20il n'y a pas que Powell
21:21il y a un gros roulement
21:22qui va se mettre en place
21:23sur les gouverneurs
21:24pour rappel
21:25il y a 12 personnes
21:26au comité de la Fed
21:27il y a 7 gouverneurs
21:30il y a le président
21:30de la Fed de New York
21:31et puis il y en a 4
21:32qui tournent assez fréquemment
21:33c'est les Fed régionales
21:34voilà
21:34les Fed régionales
21:36et donc c'est
21:37c'est les 7
21:38qui nomment les 4
21:39et les 7 sont nommés
21:40par le président
21:42validés par le Sénat
21:44je précise
21:45validés par le Sénat
21:46absolument
21:46toujours quand même
21:46un système de contre-pouvoir
21:48aussi qui existe
21:48oui
21:49c'est tenté
21:50et donc
21:52la question
21:54et c'est assez drôle
21:56parce qu'on s'est posé
21:56exactement la même question
21:57la dernière fois
21:58que j'étais sur ce plateau
21:58de l'indépendance de la Fed
22:00peut se poser à nouveau
22:01donc je pense que le marché
22:03entre autres
22:04price le fait
22:05que la Fed
22:06ne va pas perdre
22:07son indépendance
22:08mais va être plus encline
22:09à suivre
22:11ce qui lui est recommandé
22:12par le président
22:14par ceux qui sont en charge
22:16aux Etats-Unis
22:17et là
22:18sur la deuxième moitié
22:19de 2026
22:20pour peu que l'inflation
22:22ne soit plus à 3
22:23comme elle est aujourd'hui
22:24mais baisser un petit peu
22:25que le marché de l'emploi
22:25continue de se desserrer
22:26ils auront tout loisir
22:28de baisser les taux
22:30donc
22:31la deuxième partie
22:32me gêne moins
22:33la première partie
22:34avec Powell
22:35bon
22:36le marché du travail
22:37se desserre
22:37mais je n'ai pas l'impression
22:38qu'il y ait
22:39le feu au lac
22:40il n'y a pas d'urgence
22:41à baisser les taux
22:42aujourd'hui
22:43l'inflation
22:44reste élevée
22:45on n'a même pas encore
22:46les effets à plein
22:47des tarifs de Trump
22:49qui peuvent être
22:49inflationnistes aussi
22:50aux Etats-Unis
22:51donc
22:52oui
22:53je miserais plutôt
22:54sur deux baisses de taux
22:55au maximum
22:56d'ici à la fin de l'année
22:58quel est le degré
22:59d'indépendance
23:00alors de la décision
23:01rendue par la Fed
23:02cette semaine
23:03et des futures décisions
23:04comme dit Alexandre Tailleb
23:06on en parlait déjà
23:07avant l'été
23:07on va continuer
23:08d'en parler longtemps
23:09mais est-ce que déjà
23:10ce degré d'indépendance
23:11c'est un sujet
23:12pour les investisseurs
23:13c'est un problème
23:14et est-ce qu'on va
23:15comment dire
23:16s'interroger
23:17sur ce qui a fondé
23:18la décision
23:19des prochaines
23:20baisses de taux
23:21dans un
23:23FOMC
23:24passablement
23:25remanié
23:25oui forcément
23:26tous les investisseurs
23:27quand ils regardent
23:27la Fed
23:28et les membres
23:28de la Fed
23:29se disent
23:29bon voilà
23:29il y a des membres
23:31qui sont issus
23:31du parti républicain
23:32d'autres du parti démocrate
23:34si on fait la somme
23:35est-ce qu'il y a plus
23:36de républicains
23:36ou de démocrates
23:37on a eu toute la séquence
23:38avec Lisa Cook
23:39qui a reçu
23:40une lettre express
23:41de Donald Trump
23:42en disant qu'elle a été licenciée
23:43finalement la justice
23:44a rendu son verdict
23:46et elle sera là
23:47donc à la réunion
23:48du mois de septembre
23:49alors est-ce que ça change
23:50quelque chose
23:51à priori
23:52elle va sans doute
23:52voter pour une baisse de taux
23:53comme les autres membres
23:55de la plupart des membres
23:57de la Fed
23:57en tout cas
23:58mais il y a
23:59cette représentativité
24:01on va dire politique
24:02des membres de la Fed
24:02qui joue
24:04et qui vient s'inscrire
24:06dans les anticipations
24:07de marché
24:07et je rejoins
24:08ce qui a été dit
24:08je pense que
24:09si aujourd'hui
24:10il y a six baisses de taux
24:11c'est que le marché
24:12attend à ce que la Fed
24:15aille un peu plus
24:17dans la direction
24:18de Donald Trump
24:18après que Donald Trump
24:19avait clairement indiqué
24:21qu'il lui fallait
24:21300 points de base
24:22de baisse de taux
24:23là si on a six baisses
24:25on en est encore loin
24:26donc il y aura peut-être
24:28un peu moins
24:29si le marché
24:30revient un petit peu
24:31sur les fondamentaux
24:32est-ce que ça change
24:33Alexandre Baradez
24:34la nature de la réaction
24:35de marché
24:35c'est-à-dire des baisses de taux
24:36qui seraient perçues
24:37comme étant des baisses de taux
24:38allez politiques
24:40même si évidemment
24:41il y a beaucoup d'autres choses
24:42dans la décision
24:43de politique monétaire
24:44encore aujourd'hui
24:44du côté de la Fed
24:45est-ce que ça change
24:46les impacts
24:47et les réactions
24:48qu'on pourra observer
24:49sur les marchés ?
24:50ça dépend des
24:50il y a d'autres plots
24:51et puis il y a aussi
24:52les projections trimestrielles
24:53économiques
24:53les projections de croissance
24:54par exemple
24:55est-ce qu'elles sont révisées
24:55à la baisse
24:56à la hausse
24:57l'inflation effectivement
24:58on pense que de ce côté-là
24:59il y aura peut-être
25:00un peu moins au quiche
25:01que ce qu'on a pu voir
25:02sur les deux projections précédentes
25:03parce que Jérôme Paul
25:04a envoyé un peu ce message-là
25:05à Jackson Hole
25:06donc c'est plus
25:06moi je pense
25:07la croissance va apporter
25:08si effectivement
25:08la prévision de croissance
25:10je crois que c'est à 1,3
25:11ou 1,7
25:11j'ai un doute
25:12sur le dernier
25:12et qu'on baisse
25:15le 25 points de base
25:16et qu'on baisse
25:17du coup
25:17la portefeuille
25:18à trois baisses de taux
25:18tout de suite
25:19on va passer
25:19en baisse de taux
25:20pour essayer
25:21de soutenir l'économie
25:21du coup on court un peu
25:22après le cycle
25:23et là Trump
25:24aura eu raison
25:25et c'est dans ce cas-là
25:27que le marché
25:27qui est à 23 fois
25:28les bénéfices
25:29va peut-être se dire
25:30en tête qu'on est un peu
25:31optimiste
25:31sur les projections
25:32l'aspect macro
25:34parce que le marché
25:35oui est un peu
25:36schizophrène
25:37on se dit
25:38il faut baisser les taux
25:39mais en même temps
25:40l'économie
25:41tient suffisamment bien
25:42pour que les croissances
25:43bénéficiaires
25:44continuent de croître
25:45au rythme
25:46auquel on l'attend
25:47c'est ça
25:47et c'est vrai que
25:48les dernières publications
25:49c'est vrai que
25:50la dernière saison
25:50résultat
25:51les grands groupes
25:52qui font qu'elle a tendance
25:52aux Etats-Unis
25:53Meta c'était formidable
25:54Nvidia
25:55même si le marché
25:55spontanément était un peu déçu
25:57mais ça reste quand même incroyable
25:58il y a eu très peu
25:59de grosses déceptions
26:00chez les grands groupes de la tech
26:00ça reste quand même
26:01le moteur des valorisations
26:03aux Etats-Unis
26:03mais on arrive dans les zones
26:05où l'air commence à manquer un peu
26:07donc il va falloir
26:09que les projections de croissance
26:10soient bonnes
26:11que les projections d'inflation
26:12soient plus faibles
26:13qu'on déroule aussi pas mal
26:13la ligne de crête
26:15n'est pas évidente
26:15quand on presse la perfection
26:17quasiment depuis maintenant
26:186 mois, 8 mois
26:19sur les marchés
26:19ça veut dire qu'il y a aussi
26:20une limite à la baisse des taux longs
26:21là on a vu
26:22alors la semaine dernière
26:23sur la base notamment
26:24du rapport emploi décevant
26:25un 10 ans américain
26:27passé sous les 4%
26:28on est revenu un petit peu
26:29au-dessus de ce niveau-là
26:30aujourd'hui
26:30Alexandre Taillev
26:31on est en train de tester
26:32la limite basse
26:34de la zone de fluctuation
26:36de ces taux longs termes américains
26:38complètement
26:39ce sont les 4%
26:40alors je ne sais pas
26:42si on peut aller
26:42beaucoup plus bas
26:433,53 ce serait une autre histoire
26:45il se passerait quelque chose
26:47qui ferait que ce serait
26:48une autre histoire
26:48il faudrait rentrer
26:49dans un nouveau cycle
26:50maintenant
26:50les baisses de taux
26:52la moindre réduction
26:54du bilan de la Fed
26:55c'est aussi dans l'intérêt
26:56des détenteurs de Trejuris
26:57il faut regarder
26:58qui sont les détenteurs
26:59de Trejuris
27:00il y a un truc intéressant
27:02là-dedans
27:03évidemment il y a
27:04pas mal de pays étrangers
27:05mais il y a aussi
27:06l'entreprise
27:07qui est derrière
27:08le stable coin
27:09donc crypto
27:10Tether
27:11qui est un des plus gros
27:12acheteurs
27:13de Trejuris
27:14donc quand vous baissez
27:16les taux
27:17quand vous avez
27:17le fait d'accueil
27:18de la crypto
27:20enfin du stable coin
27:21vous baissez
27:22le dollar
27:24donc vous augmentez
27:26aussi le prix des cryptos
27:27donc ça peut être
27:28intéressant pour eux
27:29donc je pense que
27:33sur les taux longs
27:35ce qu'il faut
27:36c'est
27:37pas que
27:39ça parte en eau de boudin
27:41au niveau du pouvoir
27:42au niveau géopolitique
27:43qu'il n'y ait pas de crainte
27:44sur les Etats-Unis
27:45sur la dette des Etats-Unis
27:46c'est absolument pas
27:47comme dans certains pays européens
27:49notamment la France
27:49je pense qu'il n'y a pas
27:51il n'y a pas de crainte
27:52aujourd'hui
27:52tant que le dollar
27:54est une monnaie
27:55réserve de valeur
27:56il n'y a pas de sujet
27:57donc bon
27:58selon la banque centrale
27:59on pourra aller
28:00un petit peu plus bas
28:01que les 4%
28:01mais
28:02toute chose égale par ailleurs
28:04je pense que c'est vraiment
28:05le gros support
28:06là à court terme
28:07c'est un plancher important
28:09ce niveau des 4%
28:10sur les taux longs américains
28:11je crois
28:11c'est l'objectif
28:12qu'on a vu pour la fin d'année
28:13donc on n'est pas très loin
28:14c'est pas encore Noël
28:15ça peut encore bouger
28:17encore quelques semaines
28:17d'ici là
28:18et c'est vrai qu'autour de 4%
28:20on estime que c'est plutôt
28:22un niveau
28:22qui est assez
28:23bien calibré
28:25par rapport au
28:26on n'est pas acheteur agressif
28:27on n'est pas acheteur agressif
28:28et on n'est pas forcément
28:30vendeur non plus
28:31comme on l'a dit tout à l'heure
28:32on va plutôt regarder
28:33la partie courte
28:34de la courbe des taux
28:34qui nous paraît être un peu
28:35un peu cher
28:36on va dire
28:37sur la partie
28:38la partie 2 ans
28:39donc peut-être un retrassement
28:41à la hausse
28:41sur la partie 2 ans
28:43maintenant sur les
28:43le 10 ans
28:44dans la zone des 4
28:454-10
28:46ça nous paraît être
28:47plutôt approprié
28:48comme Alexandre l'a dit aussi
28:49on a peut-être ce risque
28:51de
28:51on va dire
28:52de confiance
28:54sur la dette américaine
28:55qui peut arriver
28:55qui peut mettre
28:56un petit peu de pression
28:57à la hausse
28:58sur les taux
28:59et sur la partie 10 ans
29:00on estime que
29:01c'est plutôt fair value
29:02comme on dit
29:02bon venons-en à l'Europe
29:04alors avec
29:05des questions de dette
29:06spécifiques à un pays
29:07comme la France
29:08aujourd'hui
29:08c'est la question d'ailleurs
29:09de marché
29:10Alexandre Baradez
29:10est-ce que le sujet français
29:12on peut y revenir
29:12est-ce que c'est un sujet
29:14qui contamine
29:15le reste de la zone euro
29:16aujourd'hui
29:17sachant qu'on a tous
29:19en mémoire ici
29:20autour de la table
29:20cette crise souveraine
29:222010-2012
29:23non pas sentience
29:24on a vu
29:24il y a quelques semaines
29:25les taux européens
29:26qui repartent un petit peu
29:27à la hausse
29:27après l'apportement
29:28d'emploi américain
29:28les taux longs américains
29:29sont partis à la baisse
29:30idem pour la partie européenne
29:31il y a un sujet
29:32France-Allemagne
29:32France avec les autres pays
29:33France-Italie
29:34donc c'est quand même
29:34la France le sujet
29:35mais il n'y a pas ce stade
29:36de germes de contamination
29:38ou quoi que ce soit
29:38et même les agences
29:39voient que les momentums
29:40de notation
29:41tous les pays du sud
29:42les anciens pays
29:43sont inverses
29:44totalement
29:45l'Italie, Portugal
29:47le monde a été réhausté
29:48et la France
29:49qui est dégradée
29:50donc c'est un sujet
29:51franco-français
29:52mais ce que disait
29:53Fitch
29:53je trouve intéressant
29:53comme commentaire
29:54il y a eu pas mal
29:55de commentaires intéressants
29:56c'est qu'il notait
29:56à la fois
29:57la résistance politique
29:59au changement
29:59c'est-à-dire
30:00effectivement
30:00il faisait des parties
30:02extrême-gauche
30:03et extrême-droite
30:03dans l'incapacité
30:05finalement à trouver
30:05une solution commune
30:06et il notait aussi
30:07la résistance sociale
30:08en France
30:09et je pense
30:11pour l'observateur aussi
30:12c'est-à-dire que
30:12l'incapacité
30:13comme d'autres pays
30:15arrivent à trouver
30:15des consensus
30:16en Allemagne
30:16ou certains pays nordiques
30:17nous on n'arrive pas
30:19à trouver des consensus
30:19politiques dans l'intérêt général
30:21et ça c'est un critère
30:22pour l'agence
30:23qui a aussi pesé
30:24dans le choix
30:24de la notation
30:24donc c'est vrai
30:25qu'il y a quand même
30:25on sait que c'est un problème
30:26de trajectoire structurelle
30:28etc
30:28mais ce qui peut
30:30un peu inquiéter
30:30c'est pour ça que le spread
30:31je ne mettrai pas
30:32ma main au feu
30:32qu'on n'ira pas
30:33au-delà de 90 ou 100 points
30:34de base
30:34sur un coup de chaud
30:35alors Christina Garde
30:36semblait assez tranquille
30:37mais c'est un peu son rôle aussi
30:38quand on l'interrogeait
30:38à la réunion
30:39le marché obligatoire
30:40s'ouvre
30:40d'autant qu'elle n'avait pas
30:41toujours tenu
30:42ce genre de propos
30:43on regarde des spreads
30:44nos repères
30:44elle a sans doute
30:45reçu la leçon
30:45de ce point de vue-là
30:46elle a quand même expliqué
30:47que le TPI
30:47était quand même
30:48un outil fonctionnel
30:48s'il y a besoin
30:49donc on garde quand même
30:50la main sur le seul instrument
30:51s'il y a besoin de le sortir
30:52mais oui
30:54le sujet français
30:54je ne vois pas
30:55ou alors
30:55il faudra vraiment
30:56un miracle cornu
30:57c'est-à-dire une capacité
30:58phénoménale
30:58à rassembler
30:59à éviter
31:00à ne pas être censuré
31:02à tenir une trajectoire
31:03correcte
31:04de réduction des déficits
31:06comme beaucoup
31:06des communistes l'avaient vu
31:07c'est qu'on va rester
31:07à des 6%
31:08pendant 4 mois
31:08ce qui est
31:09on ne se rend pas compte
31:10c'est délirant
31:10c'est-à-dire que l'Italie
31:11il va être en dessous
31:123% l'année prochaine
31:13l'Italie
31:13donc il n'y a quand même
31:14un véritable problème
31:15de trajectoire de dette
31:17et le résoudre
31:18de manière facile
31:19et autre
31:20je ne vois pas
31:21comment ça va se faire
31:21c'est ça moi qui me
31:22pour moi c'est un des gros
31:24sujet de fin d'année
31:24il y a la géopolitique
31:25pour la partie européenne
31:25je parle de la géopolitique
31:26il faudra regarder
31:27avec la Pologne etc
31:27et la France
31:28moi c'est les deux seuls
31:29gros projets
31:30qu'on a dans le visage
31:31et derrière la France
31:31le facteur social
31:32on sera demain
31:33avec une économiste
31:34chef économiste de TAC
31:35Economics
31:35Léa Dauface
31:36ils font beaucoup
31:37de modèles quantitatifs
31:38et ils ont justement
31:40développé un modèle
31:41je ne sais pas comment
31:41il s'appelle
31:41mais qui traque justement
31:43le risque social en France
31:44parce qu'ils considèrent
31:45eux en tant qu'économistes
31:46que c'est effectivement
31:47ce facteur là
31:47qui peut déterminer
31:49des ruptures
31:50peut-être d'ailleurs
31:50dans la trajectoire
31:52de la dette française
31:53aujourd'hui
31:54pas de contagion
31:55vous êtes d'accord
31:56avec ce qui est là
31:57Alexandre Tailleb
31:58et d'ailleurs pourquoi
31:59enfin je veux dire
32:00pourquoi un pays
32:00comme l'Italie
32:01qu'on a quand même
32:02très longtemps présenté
32:03comme le pays malade
32:04de l'Europe
32:06et je veux bien
32:06que les choses
32:07s'améliorent en Italie
32:08mais je veux dire
32:08les phénomènes de long terme
32:10démographique ou autre
32:11ils n'ont pas changé
32:11c'est à dire que
32:12à moyen long terme
32:14la situation italienne
32:15c'est pas non plus
32:16redevenu une situation
32:17merveilleuse
32:18et enviable
32:18aujourd'hui
32:20non mais c'est probablement
32:22qu'en France
32:23on prend la situation
32:24entre plein de guillemets
32:25peut-être assez tôt
32:27où on n'est pas au bord
32:28d'une non-sue de vabilité
32:29on est allé moins loin
32:30que d'autres
32:31au bord du précipice
32:32voilà on arrive
32:33à écouler notre dette
32:33et puis surtout
32:34à chaque fois
32:35la fonction de réaction
32:36est toujours la même
32:37c'est à dire que
32:37tant que vous n'avez pas
32:38vos taux qui explosent
32:39à la hausse
32:39il n'y a personne qui bouge
32:40un économiste a dit
32:44alors évidemment
32:45c'est inquiétant
32:46parce qu'il n'y a pas
32:46de consensus
32:47à l'Assemblée Nationale
32:48pour réduire
32:49fortement
32:50ou correctement
32:51le déficit
32:52mais le revers
32:53de la pièce
32:54c'est qu'il n'y a pas
32:54non plus de majorité
32:55et de consensus
32:56pour augmenter
32:57encore plus
32:58le déficit
32:59voilà
32:59ceux qui veulent l'augmenter
33:00n'ont pas la majorité
33:01non plus pour le faire
33:02exactement
33:02en forme de statu quo
33:04qui s'installe
33:04l'immobilisme
33:06on ne peut pas dire
33:07que le marché
33:07n'aime pas
33:08non
33:08ça lui va bien
33:10bon là
33:10on parlait de 6%
33:11de déficit
33:12effectivement
33:12ça pose problème
33:14mais il y a une certaine
33:17stabilité
33:18qui je pense
33:18peut bien aller au marché
33:19je peux vous assurer
33:21aussi que
33:21si le marché
33:22faisait monter les taux
33:23à 5%
33:24en France
33:24il se passerait quelque chose
33:25le consensus serait trouvé
33:27probablement un peu plus vite
33:28il n'y a pas eu ce moment
33:30listreuse
33:31parce que vous parliez
33:32de 2010-2012
33:33mais il y a aussi
33:33le moment listreuse
33:34où quelqu'un annonce
33:37quelque chose
33:38qui déplaît complètement
33:39au marché
33:40un budget de relance
33:41alors qu'on est déjà
33:42à 6% de déficit
33:42et le marché sanctionne
33:43le marché aurait pu
33:45sanctionner un peu plus
33:47mais pour l'instant
33:48même s'il y a un peu plus
33:50de résistance à l'impôt
33:51la collecte de l'impôt
33:51se passe
33:53on arrive à écouler
33:55notre dette
33:56donc il n'y a pas
33:57de sujet majeur
33:58que ce soit de liquidité
33:59ou de solvabilité
34:00aujourd'hui en France
34:01donc le risque de contagion
34:03est relativement limité
34:05là où il y a une différence
34:06aussi majeure
34:07avec les autres pays européens
34:08on a beaucoup parlé de dette
34:09c'est dette sur PIB
34:10et c'est la composante PIB
34:13qui pose un peu problème
34:14parce que même si les chiffres
34:15nous donnent une croissance
34:16molle mais ok
34:18disons
34:18quand on regarde
34:20l'investissement
34:21et la consommation privée
34:22depuis 2022
34:24c'est flat
34:27c'est zéro
34:28elle se satisfait
34:29d'une croissance potentielle
34:30très faible
34:30et donc
34:32de ce point de vue là
34:33je suis assez étonné
34:35que la garde
34:37soit aussi calme
34:39la banque centrale européenne
34:40exactement
34:40qui assume
34:43un potentiel de croissance
34:43très faible
34:44pour la zone euro
34:44voilà
34:45c'est acté
34:46elle regarde
34:47c'est acté
34:47le potentiel est très faible
34:49et donc on agira en conséquence
34:50voilà
34:50et donc
34:51mais
34:52j'aimerais qu'elle soit un petit peu
34:54plus offensif
34:55peut-être qu'elle change de mandat
34:57à ce potentiel de croissance
34:58oui
34:59à ce sujet
34:59qui n'est pas nouveau
35:00mais qui revient régulièrement
35:03oui
35:04pas de contagion
35:05donc de la France
35:06aux autres pays de la zone euro
35:07Geoffroy
35:08et puis
35:08je veux bien
35:09vous nous expliquer aussi
35:10alors
35:10c'est le cas de la France
35:12parce que le FT a sorti
35:13une étude de Goldman Sachs
35:14qui a plus de 80 entreprises européennes
35:15cotées
35:16en tout cas
35:16qui émettent de la dette
35:17sur les marchés
35:18qui s'endettent
35:18plus facilement
35:19que la France
35:20ou en tout cas
35:21à des coûts moins élevés
35:22mais je disais
35:23j'ai souvenir
35:24qu'une boîte comme Apple
35:25aux Etats-Unis
35:25peut aussi s'endetter
35:26moins cher
35:27que l'Etat américain
35:28c'est
35:29c'est un new normal
35:31d'avoir des investisseurs
35:32il y a un effet de substitution
35:33des investisseurs
35:34qui ont le choix aujourd'hui
35:35entre le souverain
35:36et du bon corporate
35:38investment grade
35:39vont de plus en plus
35:40se tourner
35:40vers de la dette
35:41d'entreprise refuge
35:42je ne sais pas si c'est un new normal
35:43mais ce n'est pas très bon signe
35:44en soi
35:45clairement on fait plus confiance
35:46à une entreprise privée
35:48pour gérer les finances
35:49qu'à l'Etat
35:50donc c'est vrai que
35:51ce n'est pas un bon message
35:52en soi
35:53maintenant sur l'Etat
35:55juste pour revenir dessus
35:56c'est vrai qu'on a Fitch
35:58qui a fait quand même
35:58un constat assez édifiant
35:59sur le fait que la France
36:00n'allait pas trouver
36:02une solution
36:03il ne se passe rien
36:04pour eux
36:04il ne se passe rien
36:05que la trajectoire de la dette
36:06se stabilise
36:08et elle a clairement dit
36:09qu'elle allait dégrader
36:10si il n'y a pas de stabilisation
36:11et même d'amélioration
36:12va continuer d'augmenter
36:13donc forcément
36:14ça n'attire pas
36:15les investisseurs
36:16et les investisseurs internationaux
36:18en particulier
36:19donc c'est vrai
36:19qu'il y a plus de visibilité
36:20aujourd'hui
36:21sur la dette corporelle
36:22sur les sociétés françaises
36:24que sur l'Etat français
36:25même moins liquide
36:26elle reste très liquide
36:27la dette de LVMA
36:28j'imagine est très liquide
36:29mais toujours un peu moins
36:31quand même
36:31que celle d'un souverain
36:32comme la France
36:32moins profonde
36:33et moins liquide
36:33après voilà
36:34on peut avoir
36:35des sociétés
36:36un petit peu
36:37moins bien notées
36:37que la France
36:38qui vont payer
36:39à peu près la même chose
36:40il faut voir que
36:40dans le spread
36:41de la France
36:43on intègre
36:43là on est passé
36:44à plus chez Fitch
36:45on intègre
36:46une notation
36:47encore plus basse
36:47ah pas plus sûr
36:48on n'est pas sur du A plus
36:49oui oui
36:50on a un triple B
36:51un bon triple B quoi
36:52voilà
36:52un bon triple B
36:53oui
36:53on va rester sur du A moins
36:55parce qu'on va pas forcément
36:56quitter
36:56ça change de catégorie
36:59c'est ça
36:59alors c'est vrai que
37:00tant qu'on ne change pas
37:01de catégorie
37:01il n'y a pas de problème
37:02entre guillemets
37:03mais c'est le jour
37:03où on change de catégorie
37:04que là ça devient
37:05plus embêtant
37:05et c'est vrai que
37:06pour cet effet listreuse
37:08on ne le souhaite pas
37:09mais c'est vrai qu'à un moment
37:10on se dit
37:10il n'y a que quand
37:11ça swing
37:12qu'il y a des réactions
37:13mais ce qui est embêtant
37:15là aujourd'hui
37:15c'est qu'on a l'impression
37:16que la situation
37:17se délite graduellement
37:18et on ne voit pas
37:19comment ça peut changer
37:20il n'y a pas de stop
37:20il n'y a pas de stop
37:21aujourd'hui
37:22à moins que
37:23je ne sais plus qui le disait
37:24si monsieur le cornu trouve
37:26un super budget
37:28et qu'il le passe facilement
37:29il y a 100 milliards
37:30d'économies à faire
37:31sur 5 ans
37:31donc voilà
37:33il faut trouver une solution
37:33d'où le facteur politique
37:35et le facteur social
37:36qui rentrent de plus en plus
37:37en compte dans l'équation
37:38pour terminer sur les spreads
37:39c'est vrai que c'est ce qu'on regarde
37:40régulièrement sur les marchés
37:42tous les jours
37:42c'est le baromètre
37:43c'est le thermomètre
37:45la température
37:45du risque français
37:47aujourd'hui
37:48il n'y a pas péril dans la demeure
37:49on a un spread qui se tient bien
37:51au niveau des 80 points de base
37:52contre Allemagne
37:53non puis encore une fois
37:55au delà de la France
37:56quand on regarde
37:57les spreads souverains
37:58dans leur ensemble
37:58le pacte zone euro
38:00a jamais été aussi soudé
38:01par rapport à ce qu'on a connu
38:03notamment au pic de la crise
38:04souvent
38:05non tous les autres pays
38:06se tiennent bien
38:06les autres pays sont
38:07dredés
38:08ont des meilleures notes
38:09la question aussi
38:11qui pourrait se poser
38:11c'est
38:12est-ce que les autres pays
38:13vont nous pousser
38:14en France
38:15à prendre des mesures
38:17et à essayer de redresser
38:18les finances publiques
38:19mais ça sur les spreads
38:20avec son baradès
38:20ça doit être très vite
38:21c'est-à-dire qu'on ne se souhaite pas
38:22forcément bien
38:23lors de la crise de la dette
38:24alors c'était systémique
38:25contagion etc
38:25mais même là
38:26un exemple sans contagion
38:28la dissolution
38:28il y a 50 points de base
38:29dans la dissolution
38:30dans les jours qui ont suivi
38:31c'était 80 points de base
38:3230 points de base
38:32là sur les points maintenant
38:33on a plus de 100 points de base
38:35donc le 100 points de base
38:36c'est quand même
38:37la zone à ne pas franchir
38:38pour personne
38:39et elle est proche
38:40elle est loin à la fois
38:40donc c'est
38:41on n'est pas si loin que ça
38:42à 80
38:43pour la zone
38:4480 c'est le niveau
38:45qu'on a atteint
38:46après la dissolution
38:47il y a plus d'un an maintenant
38:48c'est-à-dire que pour le marché
38:49on est au même niveau de risque
38:51qu'il y a un an et plus
38:53au moment de la dissolution
38:54oui
38:54mais qui en lui-même
38:56est le niveau le plus élevé
38:56depuis 2012
38:57c'est-à-dire
38:57le pic
38:5880 points de base et quelques
38:59mais c'est plus les 20
39:01ou 30 points de base
39:022015, 2016 etc
39:03quand ça va un peu mieux
39:04a changé de catégorie
39:05de ce point de vue-là
39:06tout cela nous amène
39:07à nous poser la question
39:08des actions françaises
39:09Alexandre Tailleb
39:10alors le CAC est positif
39:12depuis le début de l'année
39:13on trouve de très belles performances
39:14au sein du CAC
39:15néanmoins
39:16on est à plusieurs points
39:17voire quelques dizaines
39:18de points en retard
39:19parfois
39:19par rapport à d'autres indices
39:21je pense au MIB italien
39:22par exemple
39:22l'IBEX espagnol
39:23même par rapport au DAX allemand
39:25avec la question des dividendes
39:26toujours
39:26mais est-ce qu'on peut imaginer
39:29malgré tout ce qu'on vient
39:30de raconter sur la France
39:31un rattrapage du CAC 40
39:32pour revenir en fin d'année
39:33j'allais dire
39:35plus proche
39:36de ces pairs européens
39:37le DAX a un super plan de relance
39:40l'IBEX a l'histoire
39:42de la croissance espagnole
39:44qui se porte quand même
39:44plutôt bien
39:45nous on n'a pas grand chose
39:47à raconter
39:48avant
39:48d'un point de vue positif
39:51néanmoins
39:52néanmoins
39:53on a déjà eu
39:55vous l'avez très bien mentionné
39:56un épisode de sous-performance
39:58de l'indice français
39:59par rapport à ces pairs européens
40:01qui visiblement
40:02à mon sens
40:04devrait s'arrêter là
40:05il suffit de regarder
40:05les entreprises
40:07qu'il y a dans le CAC 40
40:08donc on avait pu avoir
40:10des craintes en août
40:11parce que
40:11je disais que l'immobilisme
40:13va bien au marché
40:15c'est vrai
40:16dans le sens où
40:17bon quand vous cherchez
40:18à embêter
40:19certaines entreprises
40:20pour des raisons économiques
40:22vous allez chercher
40:23certains secteurs
40:24les banques
40:24certaines utilities
40:26donc voilà
40:27et ça pour l'instant
40:28c'est pas le cas
40:29ça pourra le devenir
40:31donc on avait pris
40:32d'ailleurs
40:33les bénéfices
40:34en partie
40:34sur la belle performance
40:36des banques
40:37y compris
40:37des banques françaises
40:39sur un rattrapage
40:40du CAC 40
40:41si on reste comme ça
40:42admettons
40:43si la question
40:44c'est jusqu'à la fin
40:45de l'année
40:45oui il peut tout à fait
40:48y avoir
40:50un rattrapage
40:50je veux dire
40:51on en a parlé
40:53certaines entreprises
40:54empreintes moins chères
40:55si elles produisent
40:57toujours de bons résultats
40:58et de bonnes croissances
40:59etc
40:59il peut y avoir
41:00des flux qui reviennent
41:01sur le CAC 40
41:02et j'ajoute à ça
41:03qu'on est passé
41:04quand même
41:05d'une situation
41:05où on a été
41:06très baire
41:08on est finalement
41:09dans le sentiment
41:11probablement
41:12sur le point bas
41:12ceux qui ont voulu vendre
41:14ont vendu
41:15et ceux qui sont négatifs
41:16le sont depuis déjà un moment
41:17donc il reste
41:18moody
41:18et S&P
41:19mais sans surprise
41:20il devrait dégrader la note
41:21le marché je pense
41:22y attend
41:22et la réaction
41:23devrait être
41:23assez faible
41:24bon
41:25et j'ajoute à ça
41:27que les entreprises
41:27françaises en particulier
41:29ont une moindre exposition
41:30aux tarifs de Trump
41:31que ses pairs européens
41:32donc ça aussi
41:34ça peut être un positif
41:35voilà
41:36donc il y a des petits éléments
41:37positifs
41:37qui peuvent faire
41:38que peut-être
41:39un rattrapage complet
41:40mais au moins
41:41une résorption
41:41de la sous-performance
41:43récente
41:43de l'indice français
41:44Alexandre Barlaise
41:45il y a des moteurs
41:46pour cette idée-là
41:47d'un rattrapage du CAC
41:48sur les derniers mois
41:49de cette année
41:49il y a la diversification
41:50qui est quand même là
41:51le CAC 40
41:51qui est très diversifié
41:52après il y a un secteur
41:53qui a beaucoup baissé
41:54et qui n'a pas tant
41:54posé que ça sur l'indice
41:55maintenant c'est le luxe
41:56c'est vrai que
41:57la LVMH sur le niveau actuel
41:58pour tout investisseur
41:59sans pouvoir deviner
42:00ce qui va se passer
42:00à trois mois
42:01mais c'est quand même
42:01des niveaux moyens
42:02pour quand même
42:02être un peu sur le titre
42:03après le seul élément
42:05c'est la Chine
42:06par exemple
42:07depuis deux mois
42:07deux trois mois
42:08les stats macro
42:09sont régulièrement
42:10en dessous des attentes
42:10c'est-à-dire que la Chine
42:11il y avait une phase
42:12d'ailleurs qu'on ait proposé
42:13dans les émissions
42:13en disant
42:14il faut revenir sur la tech chinoise
42:15parce que les multiples
42:16étaient tellement bas
42:17avec des bonnes rentables
42:18donc il fallait y aller
42:18cette phase-là
42:19était je pense
42:20le premier volet consommé
42:21bien joué
42:22la deuxième partie
42:23c'est si la Chine
42:24a besoin de refaire un peu plus
42:25et là c'est le domestique chinois
42:26voilà
42:26et on le voit
42:27les pourcentages à l'importation
42:29sur du plus 1, 3, plus 1, 4
42:31ça ralentit un peu
42:32par rapport au mois précédent
42:33les ventes de détail
42:34c'est un peu en dessous
42:34du consensus
42:35ça fait deux publications
42:36deux mois d'affilée
42:37qu'on a un peu ces chiffres-là
42:38les PMI
42:38c'est toujours du 50, 51, 49
42:40donc ça frise toujours
42:41avec le 50
42:42mais par contre
42:44je dirais que c'est peut-être
42:45ça le risque à un moment donné
42:46c'est que si la Chine
42:47retourne un petit peu
42:48que le luxe
42:48qu'on pouvait penser
42:49un peu moins cher
42:50continue de racler un peu le fond
42:52et ça c'est le premier argument
42:53et le deuxième argument
42:54c'est moi si vous voulez
42:55je pense toujours
42:56que la partie US
42:56peut créer une surprise abandonnée
42:58c'est-à-dire qu'elles sont
42:59tellement chères
42:59il suffit d'avoir un moins 10
43:00sur l'ASP 500
43:01vu le rallye
43:02correctement surprise quoi
43:03oui
43:03d'accord
43:03ce serait rien
43:04c'est une union syndicale
43:05même 10, 12%
43:06vu le rallye
43:07ce serait rien
43:08et dans ce cas-là
43:09et ça-là
43:10ce serait le test
43:14là il y a de l'appétit
43:14on y va
43:15si par contre
43:16donc j'attardais quand même
43:17un peu de voir
43:17se dégonfler
43:18cette barge US
43:19pour avoir plus d'appétit
43:20pour le CAC 40
43:21et de voir si en relatif
43:22il tient mieux
43:22Geoffroy pour conclure avec vous
43:24sur la logique d'investissement
43:25est-ce qu'on peut avoir
43:25un rattrapage des indices français
43:27enfin du CAC
43:28et puis Europe versus US
43:31est-ce que les actions européennes
43:32peuvent retrouver du momentum
43:33il y a eu un beau momentum
43:35sur le printemps
43:37c'est vrai que ça fait quelques mois
43:38que les indices européens
43:39sont un peu flat
43:40là aussi
43:41oui alors il y a pas mal de choses
43:43sur les indices américains
43:44c'est vrai qu'on estime
43:46que c'est un peu cher
43:46forcément quand on regarde
43:47les multiples
43:48après c'est vrai que
43:49les chiffres Macron
43:50on en a parlé
43:50c'est vrai que le consommateur américain
43:52bon il a tendance
43:53un petit peu à freiner
43:54mais en soi
43:55avec les baisses de taux de la Fed
43:56on se dit que les marchés américains
43:57il n'y a pas de péril dans la demeure
43:59ils peuvent avoir une correction
44:00peut-être de 10%
44:01ce qui serait un peu souhaitable
44:02maintenant aujourd'hui
44:03c'est vrai qu'on se dit
44:03ça serait bien qu'il y ait une respiration
44:04mais ça serait un point de rachat
44:05toutes choses égales
44:06on se dit que ça pourrait repartir
44:08au début d'année
44:09premier semestre
44:10qu'on aura peut-être
44:12un peu plus de visibilité
44:13les tarifs seront derrière nous
44:14voilà
44:15donc sur les marchés américains
44:17c'est vrai qu'on ne peut pas
44:18complètement sortir
44:19de ces marchés-là
44:20en relatif par rapport à l'Europe
44:22c'est vrai qu'on va avoir
44:23une préférence pour l'Europe
44:24d'un point de vue valorisation
44:26et même le CAC
44:27peut tirer son épingle du jeu
44:29parce que c'est vrai
44:29que c'est un indicateur
44:30qui est bien diversifié
44:31on n'a plus des grosses valeurs
44:32qui représentent 10% de l'indice
44:34donc c'est vrai que ça
44:35c'est un atout
44:35le luxe peut rattraper
44:36donc c'est vrai qu'on a
44:38finalement un CAC aussi
44:38qui pourrait aussi
44:39surperformer l'Eurostox
44:41donc pourquoi pas
44:43c'est pas forcément
44:43le CAC central
44:44il faut que les planètes
44:45soient alignées
44:46que l'on va dans un mode
44:47assez positif quand même
44:49c'est vrai que sur la baisse
44:51des marchés US
44:52ça sera un signal
44:53un test
44:54mais c'est vrai que pour que
44:54on ait vraiment
44:56des investisseurs
44:57qui reviennent sur le CAC
44:58il nous faudra un peu plus
44:59de visibilité
45:00même si les valeurs françaises
45:01ne sont pas des valeurs
45:03qui sont dépendantes
45:04de l'économie française
45:05en majorité
45:06ça donnera un peu plus
45:07de visibilité
45:08si on a un budget
45:09et on verra en 2021
45:10voilà
45:10j'allais dire
45:10la présentation d'un
45:12futur nouveau budget
45:13sera déjà un moment
45:14important pour des investisseurs
45:15globaux qui regardent
45:16la France aujourd'hui
45:17merci beaucoup messieurs
45:17merci d'avoir été
45:18invités de Planète Marché
45:19ce soir
45:20par Alexandre Baradez
45:21chef analyste chez IG
45:22Geoffroy Lenoir
45:23le co-directeur
45:24de la gestion collective
45:25d'OFI Invest Asset Management
45:26et Alexandre Taïeb
45:28gérant analyste
45:29chez Sycomore Asset Management
45:31le dernier quart d'heure de Smart Bourse
45:37chaque lundi
45:38c'est le quart d'heure consacré
45:40à l'actualité américaine
45:41notre quart d'heure américain
45:42avec notre correspondant américain
45:44Pierre-Yves Dugas
45:44en visio
45:45avec nous
45:46bonsoir Pierre-Yves
45:47merci beaucoup d'être avec nous
45:48fidèle à ce rendez-vous
45:50qui traite de l'actualité économique
45:52et politique américaine
45:53on est à la frontière des deux
45:55évidemment avec la réunion
45:57de la réserve fédérale américaine
45:58cette semaine
45:59mais prenons le volet économique
46:00Pierre-Yves
46:02je ne sais pas si on le découvre
46:05mais en tout cas
46:05l'emploi américain
46:07se met à inquiéter
46:08en tout cas
46:09devient un argument
46:10aujourd'hui
46:11pour ceux qui soutiennent
46:13l'idée que la fête
46:14doit absolument baisser ses taux
46:16et continuer de le faire
46:17sans doute
46:17à l'occasion des prochaines réunions
46:19alors le 30 juillet dernier
46:23c'était pas si loin que ça
46:25la réunion du comité monétaire
46:28de la réserve fédérale
46:29Jérôme Parrault nous dit
46:31l'emploi américain est solide
46:33quelques jours plus tard
46:36le premier vendredi du mois d'août
46:37sont publiés les chiffres
46:40de l'emploi
46:41les chiffres officiels
46:42de l'emploi du mois de juillet
46:44et cette effrayante révision
46:47à la baisse
46:48des chiffres du mois de juin
46:51et des chiffres du mois de mai
46:53qui littéralement met à mal
46:55ce narratif optimiste
46:57sur la santé de l'emploi américain
46:59depuis ça s'est considérablement aggravé
47:01on a eu la publication
47:03début septembre
47:04de chiffres catastrophiques
47:06pour les créations nettes d'emploi
47:08aux Etats-Unis au mois d'août
47:09et quelques jours plus tard
47:11autour du 9-10 septembre
47:13une révision massive à la baisse
47:15de l'estimation des créations d'emploi
47:17en gros
47:18du mois de mars 2024
47:20au mois d'avril 2025
47:22il n'est plus possible de dire
47:24que l'emploi américain
47:25se porte bien
47:26et la seule lecture
47:28du taux de chômage
47:29qui est passé en gros
47:30au printemps
47:30de 4.1
47:31à 4.3
47:32aujourd'hui
47:33ne suffit pas
47:34à nous donner
47:34une image claire
47:36de ce qui se passe
47:37sur l'emploi américain
47:39les révisions
47:40sont catastrophiques
47:42on a
47:42je voudrais les citer
47:43pour ne pas dire de bêtises
47:44on a créé
47:46seulement
47:47en trois mois
47:4829.300
47:50emplois
47:50aux Etats-Unis
47:51selon l'estimation
47:52du BLS
47:54rappelons que
47:56au cours du printemps
47:57on était encore
47:58sur trois mois
47:58à un rythme
47:59de 200
48:00il se passe quelque chose
48:03il y a un décrochage
48:04et certains
48:05autour de la table
48:07du comité monétaire
48:08de la réserve fédérale
48:10ont vu venir la chose
48:12je vous ai déjà dit
48:13ici
48:14nous en avons déjà parlé
48:15que Christopher Waller
48:16à mon avis
48:17serait un excellent candidat
48:19pour succéder
48:20à Jérôme Parron
48:21et il fait partie
48:21des rares gouverneurs
48:23qui ont senti
48:24la chose
48:25et qui ont osé
48:26dès le 30 juillet
48:27voter contre le consensus
48:28du comité monétaire
48:29en soulignant
48:30des signes de faiblesse
48:33sur le marché
48:33de l'emploi
48:34qui ne se sont
48:35que confirmés
48:35depuis
48:36il avait remarqué
48:37par exemple
48:38que
48:39dans la population active
48:42les américains
48:43qui décident
48:44de changer d'emploi
48:45qui démissionnent
48:46pour en prendre un autre
48:47ne trouvent pas
48:49de conditions
48:49d'amélioration
48:50de salaire
48:51meilleures
48:52que ceux
48:52qui sont restés
48:53en place
48:53ça c'est un renversement
48:55complet de la situation
48:56qui avait prévalu
48:57au sortir
48:58de la pandémie
48:59du Covid
48:59vous vous souvenez
49:00tout le monde
49:01démissionnait
49:02parce que tout le monde
49:02était certain
49:03de trouver un meilleur emploi
49:04avec un meilleur salaire
49:05dans une autre entreprise
49:07renversement complet
49:08le taux de chômage
49:10n'est qu'à 4,3%
49:11d'accord
49:12mais si l'on intègre
49:14les américains
49:15ou les résidents américains
49:16en tout cas
49:17dans la population active
49:18qui doivent se contenter
49:21d'un travail à mi-temps
49:22faute d'un travail à plein temps
49:23d'une part
49:24et d'autre part
49:25ceux qui sont découragés
49:27et qui ne cherchent plus
49:28on a un taux de chômage
49:29qui est au plus haut
49:30depuis 4 ans
49:30à 8,1%
49:32ne l'oublions pas
49:33on y a fait allusion
49:34avec nos invités
49:36il y a quelques minutes
49:37la banque centrale européenne
49:38n'a qu'un mandat
49:39si je ne dis pas de bêtises
49:41de s'attaquer à la stabilité
49:43des prix
49:43et de contrôler l'inflation
49:44la réserve fédérale
49:46a un double mandat
49:47elle doit s'occuper
49:48de la stabilité des prix
49:49mais également
49:50faire en sorte
49:51que les conditions
49:52soient là
49:53pour que le niveau
49:53de l'emploi
49:54soit maximal
49:54elle doit absolument
49:56bouger mercredi soir
49:58et probablement
49:58à plusieurs reprises
49:59d'ici le Noël
50:00Bon, on verra
50:01la Fed aura les arguments
50:03évidemment
50:03sur la table
50:05cette semaine
50:06pour délivrer
50:06cette première baisse de taux
50:08depuis les dernières
50:08qui datent de la fin d'année 2024
50:11on verra
50:12quels seront
50:12les signaux envoyés
50:13avec un certain nombre
50:14de projections économiques
50:15et de la trajectoire
50:16de politique monétaire
50:17qui seront réajustées
50:18et révisées
50:19à l'occasion
50:19de ce meeting
50:20de la Fed
50:20cette semaine
50:21mais qui est donc
50:22la réalisone
50:23Pierre-Yves
50:25alors c'est
50:25je ne vous pose pas
50:27la question à vous
50:28directement
50:28parce qu'on sait tous
50:29évidemment
50:30qui est Larry Ellison
50:31on est d'une génération
50:32quand même
50:32qui doit savoir
50:34qui est Larry Ellison
50:35et son entreprise
50:36Oracle
50:37mais c'est vrai
50:37que pour un certain nombre
50:39de la nouvelle génération
50:40peut-être que ce nom
50:41a refait surface
50:42et que c'est quelqu'un
50:43qu'il faut à nouveau
50:44présenter
50:45qui est ce jeune
50:46non-agénaire
50:47qui vient défier
50:47Elon Musk
50:49comme homme
50:50le plus riche du monde
50:50Dites-moi Grégoire
50:53sur votre yacht
50:55avez-vous installé
50:57un terrain de basket
50:59non pas encore
51:00pour l'année prochaine
51:01si vous vous appelez
51:02Larry Ellison
51:03vous avez 81 ans
51:05vous êtes le gagnant
51:07et le participant
51:07de l'America's Cup
51:09mais vous avez également
51:11un yacht
51:12et sur ce yacht
51:13vous avez un terrain
51:14de basket
51:15et accroché à ce yacht
51:16il y a une petite
51:17vedette rapide
51:18qui est employée
51:20rapidement par un
51:21des employés
51:22de Larry Ellison
51:24pour aller chercher
51:25les ballons
51:26qui sont sortis du terrain
51:27et qui flottent
51:28dans le Pacifique
51:29mettre un fil
51:31sur du terrain
51:32de basket
51:32non c'était pas possible
51:33quand on est
51:36l'homme le plus riche
51:37du monde
51:37et il est devenu
51:38l'homme le plus riche
51:38du monde
51:38la semaine dernière
51:39sur le papier
51:40en tout cas
51:41l'homme qui valait
51:42370 milliards de dollars
51:44ça change
51:45toutes les 5 minutes
51:45Oracle
51:46la dernière fois
51:46que j'ai vérifié
51:47tout à l'heure
51:47gagnait encore 4%
51:49et Larry Ellison
51:50détient 40%
51:51du capital
51:52donc vous voyez
51:53que comme cela
51:54s'est produit
51:54la semaine dernière
51:55lorsque Oracle
51:57voit son cours
51:58bondir
51:58de 38%
51:59en une seule journée
52:01ça change
52:02le rapport de force
52:03entre lui
52:04Larry Ellison
52:05âgé de 80 ans
52:06fondateur
52:07de Oracle
52:08on dit Oracle
52:09ou Oracle
52:10d'ailleurs
52:10si je veux être snob
52:11jusqu'au bout
52:11je vais dire Oracle
52:12et son ami
52:15Elon Musk
52:16les deux hommes
52:17s'apprécient
52:18et se respectent
52:19donc
52:20il se passe quelque chose
52:22moi je suis stupéfait
52:23comment cette boîte
52:24est restée sous les radars
52:26parce qu'encore une fois
52:27moi j'ai commencé
52:27à suivre les marchés
52:28Oracle
52:29comme vous dites
52:29Pierre-Yves
52:30était la star
52:31de la tech
52:32de l'époque
52:32tout ça était bien avant
52:35l'IA
52:35l'IA générative
52:36etc
52:36bon ils ont raté
52:37des virages
52:38comme plein de boîtes
52:39américaines
52:39Microsoft a raté
52:40des virages
52:41Apple a raté
52:41des virages
52:42c'est des boîtes
52:42qui se sont réinventées
52:43toutes plusieurs fois
52:44qu'est-ce qui fait
52:46qu'Oracle
52:47sort à nouveau
52:48d'une zone
52:49un peu grise
52:51alors ils ont annoncé
52:53à l'occasion
52:54de la publication
52:55de leurs résultats
52:55trimestriels
52:56qu'ils avaient conclu
52:57quatre énormes contrats
52:59qui en gros
53:00poussent
53:02leur carnet de commandes
53:03à plus de 500 milliards
53:05de dollars
53:05contrats
53:07qui ne veulent pas dire
53:08qu'ils ont déjà
53:09encaissé 500 milliards
53:10de dollars
53:10mais contrats
53:11qui vont durer
53:124, 5, 6 ans
53:13avec de grandes sociétés
53:16qui sont dans
53:16l'intelligence artificielle
53:18et qui ont besoin
53:19de l'infrastructure
53:20que leur propose
53:21Oracle
53:23je suis stupéfait
53:25que les analystes
53:27qui sont quand même
53:27assez nombreux
53:28parce que Oracle
53:29est quand même
53:29une société
53:30qui est liquide
53:32qui est connue
53:33qui a pignon sur rue
53:34on a vu
53:36Larry Ellison
53:36faire des annonces
53:37avec son allié
53:39monsieur Altman
53:40de Open AI
53:42avec
53:43l'excellent
53:45personnalité japonaise
53:47dont le nom m'échappe
53:48qui est patron
53:49de Softbank
53:50qui nous ont annoncé
53:51qu'avec le projet Stargate
53:52ils avaient 500 milliards
53:54de dollars
53:55d'investissement
53:56pour fabriquer
53:57des centres
53:57de traitement
53:58de données
53:58on aurait dû voir
54:00venir cela
54:00on a appris
54:01on devine
54:02que sur ces 4 contrats
54:03il y en a un
54:04forcément avec Open AI
54:05et un également
54:05avec l'OTAN
54:06figurez-vous
54:07alors
54:08la valorisation
54:10d'Oracle
54:11qui était une valorisation
54:12élevée
54:13de société
54:13de la technologie
54:14qui marchait bien
54:15est en train
54:16de faire plus
54:17que rivaliser
54:18avec celle de Microsoft
54:19je vais vous donner
54:19les chiffres
54:20c'est assez stupéfiant
54:21en 24 heures
54:22tout a basculé
54:24peut-être
54:25faut-il parler
54:26aujourd'hui
54:26de non plus
54:28Magnificent 7
54:29mais de Magnificent 8
54:31parce que
54:33la valorisation
54:35actuelle
54:36la capitalisation
54:37actuelle
54:37maintenant
54:38d'Oracle
54:38est de l'ordre
54:39de 870 milliards
54:41de dollars
54:41son ratio
54:43prix-bénéfice
54:44je sais
54:44c'est vieux jeu
54:46de parler de valorisation
54:47comme ça
54:47son ratio
54:48prix-bénéfice
54:49courant
54:50je vous le donne
54:51il est de 70
54:53son ratio
54:55prix-bénéfice
54:56anticipé
54:57ça c'est déjà
54:58plus branché
54:59on a confiance
55:00dans les prévisions
55:01des analystes
55:01qui n'ont rien
55:02vu venir
55:02et qui maintenant
55:03ont tout compris
55:04trouver l'erreur
55:0543
55:0643
55:08comparons cela
55:10si vous voulez bien
55:11au ratio
55:13prix-bénéfice
55:14de Microsoft
55:15je suis assez vieux
55:16pour me souvenir
55:17des
55:18c'était plus
55:19que des batailles
55:20si on échangeait
55:21des insultes
55:22entre Larry Ellison
55:23et Bill Gates
55:24à l'époque
55:25où il dirigeait
55:25Microsoft
55:26Larry Ellison
55:28dans les années
55:28la fin des années 90
55:30début des années 2000
55:31voulait absolument
55:32faire exploser
55:33ce qu'il considérait
55:34être le monopole
55:35de Microsoft
55:36je me souviens
55:38de conférences
55:38à San Francisco
55:39où on voyait
55:40tourner
55:41autour du
55:43Moscone Center
55:44des grands camions
55:45de sociétés
55:47d'insecticides
55:48et sur lesquels
55:50il y avait écrit
55:51Windows
55:52is full of bugs
55:54Windows est plein
55:55de bugs
55:56c'est-à-dire
55:56d'insectes
55:57vous voyez un petit peu
55:58le niveau
55:59de la rivalité
56:00entre Larry Ellison
56:01qui n'est pas
56:01quelqu'un de commode
56:02et Bill Gates
56:03Microsoft
56:04aujourd'hui
56:05ratio prix-bénéfice
56:07courant
56:0737
56:08ratio prix-bénéfice
56:10anticipé
56:1033
56:11Oracle est valorisé
56:12deux fois plus
56:13bon
56:14la nouvelle jeunesse
56:15de Larry Ellison
56:1681 ans
56:17est toujours détenteur
56:18de plus de 40%
56:18du capital
56:19de son entreprise
56:20Oracle
56:20merci beaucoup
56:21Pierre-Yves Duguay
56:22avec nous
56:23chaque lundi
56:24en direct
56:25évidemment dans Smart Bourse
56:26à partir de 17h
56:27que vous retrouvez
56:28en rattrapage
56:29en replay
56:29sur bismart.fr
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