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  • il y a 4 jours
Jeudi 4 décembre 2025, retrouvez Mathieu Brulais (lieutenant-colonel, Armée de Terre), Victor Fersing (spécialiste de l'impact des écrans sur la sédentarité) et Laurent Degabriel (directeur général, IFA) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16Bien dans son job aujourd'hui, on s'intéresse à la composition des conseils d'administration à travers un baromètre.
00:22On en parlera dans quelques instants avec Laurent de Gabriel, il est le directeur général de l'IFA
00:26qui va nous éclairer sur les grands chiffres de ce baromètre.
00:31Le grand entretien, le cercle RH aujourd'hui, à travers un livre, serions-nous devenus accros à la chaise ?
00:38La chaise, c'est le fait d'être sédentaire. Que se passe-t-il ?
00:41Bah oui, les salariés du tertiaire sont sédentaires.
00:43Et tout cela a des incidences sur notre psychique, notre psyché, mais aussi sur notre corps, notre santé.
00:49On va en parler avec un des experts et un des auteurs de ce livre, Victor Fersing.
00:53Il a écrit justement ce livre sur les enjeux et les dangers de la sédentarité.
00:58Il est notre invité dans un grand entretien.
01:00Et on terminera notre émission avec un sujet qui est au cœur de l'actualité.
01:03Après les déclarations du chef d'état-major des armées à l'occasion du Salon des maires,
01:08mais aussi après le discours du président Macron,
01:11l'armée de terre cherche de nouvelles, un recrut.
01:13Oui, c'est un enjeu évidemment pour se défendre en tantons.
01:16On en parlera avec Mathieu Brulé, lieutenant-colonel de l'armée de terre,
01:19justement en charge avec son équipe de recruter de nouveaux soldats.
01:25Voilà le programme.
01:26Tout de suite, c'est Bien dans son job.
01:27Bien dans son job pour parler de la composition des conseils d'administration.
01:43C'est intéressant, c'est une photographie, la sociologie,
01:46en fonction des profils et des compétences.
01:49Et on en parle avec Laurent de Gabriel.
01:50Bonjour Laurent.
01:51Ravie de vous accueillir.
01:52Directeur général de l'IFA, l'Institut français des administrateurs et administratrices.
01:57Absolument.
01:58Et on va parler avec vous de ce nouveau baromètre,
02:02avec Ethics Board, sur la composition, la sociologie.
02:09Qu'est-ce qui ressort de ce baromètre ?
02:11Vous avez sondé les cœurs des entreprises du CAC 40 et du SBF 120.
02:15À travers des thèmes comme la mixité, la cybersécurité, l'IA, qu'est-ce qui ressort ?
02:20Il y a du retard ? Ça avance ? Ça va mieux ?
02:22Bonjour Arnaud.
02:23Merci beaucoup de m'inviter et merci beaucoup d'inviter l'IFA.
02:26Donc effectivement, l'IFA, en tant que centre de réflexion, d'action et de formation sur le sujet de gouvernance,
02:31s'intéresse forcément à la composition du conseil d'administration et sa structuration
02:35et son articulation avec les différents comités.
02:39Donc ce qui ressort de ce baromètre, et on en est à la 9e édition,
02:42donc on a pu suivre dans le temps l'évolution, c'est plusieurs choses.
02:46D'abord, une généralisation des comités ESG, RSE.
02:50On était à 26% en 2015, on est à 88% aujourd'hui.
02:54Donc vraiment, la transformation...
02:55Paris presque réussit.
02:56Oui, Paris réussit, la transformation a été faite.
02:59Deuxième chose, on a une dissociation croissante entre les fonctions de PDG et les fonctions de directeur général,
03:04ce qui est souvent interprété comme un gage de meilleure gouvernance, 71%.
03:08Et puis enfin, et ça c'est un sujet extrêmement intéressant pour l'IFA,
03:12puisque c'est vraiment au cœur de nos préoccupations et de nos recommandations,
03:1561% d'administrateurs qui sont indépendants,
03:18c'est-à-dire indépendants du capital, donc des actionnaires, indépendants de la société,
03:23et donc qui représentent vraiment les intérêts de la société en tant que telle.
03:26Et qui amènent une compétence, parce que c'est intéressant.
03:28Et qui amènent une compétence, qui amènent un regard différent.
03:29Donc tout ça est extrêmement positif.
03:32Et puis un dernier chiffre, et j'aurais peut-être dû commencer par là,
03:34évidemment c'est la parité, avec 47% des conseils qui ont maintenant des femmes comme administratrices.
03:40Et donc vraiment, la loi Copé-Zimmermann a produit son plein effet.
03:45Donc tout ça est très positif selon nous.
03:47On aborde la mixité, qui est un des éléments de diversité des conseils d'administration.
03:50Puis il y a des sujets aujourd'hui, alors vous évoquiez tout à l'heure
03:52la progression ou la séparation des postes de PDG et de directeur,
03:56mais il y a deux sujets aujourd'hui qui interpellent les conseils d'administration.
03:59La cybersécurité, c'est-à-dire les entreprises sont impactées.
04:02Et les enjeux d'IA, on en est où ?
04:03Est-ce que les entreprises se dotent aussi de compétences
04:06et de profils justement capables d'apporter ces compétences ?
04:09Alors dans ce baromètre, l'IFA et notre partenaire Éthique Saint-Band
04:12ont noté que oui, il y avait des progrès, mais des progrès qui étaient relativement insuffisants.
04:16C'est-à-dire qu'ils se sont emparés des sujets de cyber et des sujets d'IA,
04:21mais pas forcément comme ils auraient dû le faire.
04:23La formation reste relativement marginale sur les sujets d'IA.
04:27Un peu plus importante sur les sujets de cyber,
04:30mais à travers ce baromètre, l'IFA note qu'on est en retard par rapport au Royaume-Uni par exemple.
04:3611% des conseils SBF 120 seulement, beaucoup plus au Royaume-Uni.
04:40Là, il y a une accélération à faire, ça veut dire qu'il faut que les conseils d'administration
04:43pivotent dans leur choix de compétences, dans la manière dont ils vont faire revenir quelqu'un.
04:48C'est ça le sujet en fait qui est posé.
04:49Alors vous mettez le doigt sur un sujet extrêmement important, c'est comment se fait cette montée en compétences et ce pivot.
04:54La recommandation de l'IFA liée à nos travaux, c'est oui, vous pouvez faire rentrer un expert sur ces sujets dans le conseil,
05:01mais ce n'est pas ça qui va amener le conseil à avoir le bon niveau de compétence.
05:04Donc c'est former tout le monde.
05:05Et donc c'est former tout le monde pour que vous gardiez une collégialité dans le conseil,
05:09parce que si vous faites venir un expert sur la cyber, vous pouvez faire venir un expert sur l'IA et puis sur le cabinet social.
05:15Mais en fait c'est un agrégat de cabinet d'experts, ça n'a pas de sens.
05:17Et donc vous n'aurez pas la dynamique absolument nécessaire qui est celle d'un conseil d'administration.
05:21Donc ça veut dire qu'il faut à la fois accompagner, former les membres des conseils d'administration,
05:27quel que soit leur âge, à avoir un niveau de connaissance capable de prendre des décisions,
05:31puisqu'il y a quand même le pilotage d'une entreprise et de ses choix.
05:37Il y a quand même des sujets, juste un mot quand même,
05:40parce qu'on voit que 78% des conseils du SBF 120 déclarent des travaux dédiés à la cybersécurité.
05:45Autant il y a du retard sur l'IA, autant sur la cyber il n'y a pas de retard.
05:49C'est-à-dire qu'on voit que les entreprises font en sorte de se prémunir.
05:52C'est quand même très dur aujourd'hui pour les entreprises.
05:54Non, non, tout à fait.
05:55On peut dire qu'elles sont plus en avance sur la cybersécurité que sur l'IA.
05:59Donc il y a des travaux.
05:59Le niveau de formation et de connaissances moyens, d'après ce qu'on a pu évoluer dans nos travaux sur la cyber,
06:05reste quand même pas tout à fait ce qu'il devrait être.
06:08Donc on n'a pas, ils ne se sont pas emparés.
06:09C'est souvent vécu comme des sujets relativement techniques.
06:13D'ailleurs, j'en profite pour dire qu'on fera une matinale mi-décembre sur le sujet,
06:16pour essayer de voir quel est le bon niveau d'appropriation,
06:19le bon niveau de dialogue que doit avoir le conseil d'administration avec les spécialistes de protection cyber.
06:23En tout cas, un directeur général plutôt heureux et optimiste.
06:27Quand on voit les chiffres que vous nous dévoilez sur la mixité, sur un certain nombre de cas,
06:32ça veut dire que l'action de l'IFA porte ses fruits.
06:34Absolument.
06:35Heureux et optimiste, mais vigilant en même temps.
06:37Parce que, comme on l'a vu sur l'IA, on n'est pas tout à fait là où on doit être.
06:41Sur la parité, on a aussi parité.
06:43Mais quand vous regardez le nombre de femmes présidentes de sociétés du CAC 40 et du SBF 120...
06:47Quatre, dans le CAC, trop faible.
06:50Trop faible, une dizaine sur le SBF 120.
06:51Là, on est quand même très, très en faiblesse par rapport à ce qu'on aurait pu espérer
06:56et par rapport à ce qu'il y a sur d'autres pays.
06:58Et puis, un dernier point de vigilance qui va faire plaisir aux administrateurs et administratrices,
07:02c'est que le niveau de rémunération d'un administrateur,
07:04alors que c'est un rôle absolument fondamental et relativement faible par rapport à d'autres pays,
07:09aux alentours de 50 000 euros, 130 000 euros en Allemagne.
07:12Et par pudeur, je ne parle pas de la Suisse ou du Royaume-Uni.
07:14Royaume-Uni, où effectivement, les jetons de présence sont très, très bien rémunérés.
07:18Ça s'appelle maintenant des rémunérations, mais c'est exactement la même chose, vous avez raison.
07:21Merci Laurent de Gabriel d'être venu nous rendre visite.
07:24C'est un vrai plaisir, directeur général de l'IFA avec ce baromètre, avec Ethic & Boards.
07:28Absolument.
07:29Neuvième édition de ce baromètre qui est une référence.
07:31Merci de nous avoir rendu visite.
07:33On tourne une page, tiens, on va s'intéresser peut-être à ces membres du conseil d'administration
07:37qui sont pour certains des sédentaires.
07:39Et oui, nous sommes tous devant notre ordinateur, très souvent à notre bureau.
07:42Qu'est-ce que ça dit, cette situation ?
07:45Elle a des impacts et un livre est sorti justement.
07:48Serions-nous devenus accros à la chaise ?
07:50Qui est un joli titre.
07:51On va en parler avec l'un de ses auteurs parce que la sédentarité a des implications sur notre santé.
07:56On en parle avec lui et on l'accueille.
07:58C'est le Cercle RH et c'est le Grand Entretien.
08:00Le Cercle RH pour débattre à la fois des sujets liés à l'emploi, aux ressources humaines,
08:19mais peut-être pour essayer d'élargir dans ce Cercle RH de sujets de société qui impactent le monde du travail.
08:26Votre sédentarité, je ne sais pas si vous êtes assis en train de me regarder,
08:29peut-être, ou alors vous êtes en train de marcher, peut-être.
08:31On va en parler, on va accueillir Victor Fersing.
08:34Bonjour Victor.
08:35Bonjour, merci pour l'invitation.
08:36Très heureux de vous accueillir.
08:37On va parler avec vous de votre travail, de votre action, de votre engagement.
08:42Vous êtes spécialiste de l'impact des écrans sur la sédentarité
08:45et co-auteur de ce livre qu'on va découvrir,
08:47La chaise tue, avec un grand tu, écrit en très gros caractère,
08:51Comment échapper à la sédentarité et remettre son corps en marche.
08:55Édition Hérolle, je ne sais pas si on va voir le livre qui va apparaître,
08:58co-écrit avec Alexandre Dana, qui est votre co-auteur.
09:02Je voulais vous soumettre cette petite phrase, forcément, elle a dû vous inspirer.
09:05J'ai marché toute ma vie, je suis très profondément malheureux
09:08lorsque je ne peux pas marcher.
09:09Pour moi, c'est de loin l'activité la plus propice à la pensée.
09:12Qui l'a dit ?
09:14Un philosophe, probablement, mais je ne l'ai pas en tête.
09:16Un généticien.
09:17D'accord.
09:18Axel Kahn.
09:19Vous vous rappelez de cet homme qui était à la fois un scientifique
09:22et qui a passé, à la fin de sa vie en tout cas,
09:24de temps incroyables à marcher.
09:25On va revenir sur les écrans, sur la sédentarité,
09:28mais vous parlez quand même dans votre livre beaucoup de la marche.
09:31Exactement.
09:32Une chose qui paraît évidente,
09:34mais vous dites, en fait, la chose la plus simple,
09:36sans aller faire un marathon et aller en salle de muscu,
09:39marcher.
09:40C'est ça, déjà, l'antidote à la sédentarité, c'est la marche ?
09:43Oui, ce qui est intéressant, c'est de voir à quel point la marche
09:45a joué un rôle fondamental, en fait, dans notre évolution.
09:48Il y a beaucoup de personnes qui disent que la marche,
09:49en fait, c'est le trait caractéristique de l'humanité.
09:52« L'homme a commencé avec ses pieds », disait un anthropologue français.
09:57Et d'ailleurs, le développement de notre cerveau,
09:58c'est aussi fait avec la marche.
10:00Donc, quand on marche, on sécrète une protéine qui s'appelle le BDNF
10:03et qui favorise les connexions neuronales.
10:06La marche, ça nous a permis aussi de libérer nos mains
10:08et de commencer à créer des outils.
10:09Donc, le fait que l'espèce humaine crée de la technologie,
10:11ça vient aussi, justement, de la marche.
10:13Et ça fait des millions d'années.
10:15Mais en fait, en très peu de temps, avec les révolutions industrielles successives,
10:18sur une échelle de temps très réduite, finalement,
10:21on a complètement changé ces conditions-là.
10:23Et aujourd'hui, ça devient presque difficile, parfois, de marcher,
10:25ou ça semble difficile de marcher, dans des environnements urbains,
10:29dans des environnements où on utilise de plus en plus la voiture,
10:31où on est de plus en plus incité à regarder les écrans
10:34via les publicités pour les séries, etc.
10:36Et donc, effectivement, aujourd'hui, on marche de moins en moins
10:38et ça a tout un tas de conséquences négatives.
10:40– Vous parlez de cas difficiles, comme celui de Valérie,
10:43qui a un choc dans sa vie et qui se retrouve, en fait,
10:45à vivre une dépression très longue,
10:47et qui, à cause de cette dépression, va se retrouver sans énergie
10:50et donc assise, complètement bloquée.
10:52Et donc, vous racontez le parcours.
10:54Et puis, vous nous racontez aussi, à travers ce livre,
10:57la réalité de millions de Français qui sont sédentaires au travail,
11:01c'est-à-dire qu'en fait, qui sont bloqués à leur bureau,
11:04en call center.
11:06Qu'est-ce qu'ils risquent, ces gens ?
11:08Parce que dans la quatrième découpe,
11:09quand on lit les trois premières lignes,
11:10obésité, risque cardiovasculaire,
11:13c'est aussi dangereux que ça, la sédentarité ?
11:15– Oui.
11:15Donc, la sédentarité, c'est la quatrième cause
11:17de mortalité prématurée dans le monde.
11:20Donc, ça fait partie des grandes épidémies, justement, du siècle.
11:24Et ça se traduit par tout un tas de conséquences négatives
11:26sur la santé physique, mentale et sociale.
11:28On pourra peut-être en revenir.
11:29Mais sur la santé physique, déjà, l'obésité,
11:32ça favorise les diabètes de type 2,
11:34qui touchent des millions de personnes, en fait, en France.
11:36On parle de troubles musculo-squelettiques
11:38pour dire qu'en fait, on exerce beaucoup moins notre...
11:40Quand on arrête de marcher, en fait,
11:42on n'exerce plus nos articulations et nos muscles.
11:45– Parce que tout le corps bouge, en fait.
11:47– Exactement.
11:47Du coup, le corps est fait bouger,
11:48ça fait des millions d'années qu'il le fait.
11:50Et quand on arrête de bouger notre corps,
11:51c'est comme s'il devenait plus faible, en fait,
11:54via les muscles, via les articulations.
11:56Donc, on se fragilise, finalement.
11:59Et puis, tout un tas d'autres conséquences.
12:00Par exemple, ça va favoriser aussi les cancers,
12:04ce genre de problème.
12:05Sur la santé mentale, le fait d'être très sédentaire,
12:09ça augmente les niveaux de dépression chez les gens.
12:12Donc, le fait aussi...
12:13Le côté positif de ça, c'est que si on reprend la marche,
12:15du coup, on peut régler beaucoup de problèmes
12:17de santé mentale qu'on peut avoir.
12:18– Pour ceux qui nous regardent, femmes et hommes,
12:21quel que soit leur âge, d'ailleurs,
12:22c'est quoi la bonne reprise, un peu comme on le ferait
12:24qu'un coach sportif, vous n'êtes pas coach sportif,
12:26mais c'est quoi la bonne marche, la bonne distance ?
12:29Je marche combien de temps ?
12:30Parce qu'Alexandre Dana explique que lui aussi a connu un burn-out,
12:34c'est ce qu'il raconte dans son profil,
12:37et qu'il s'est mis à marcher ces fameux 10 000 pas.
12:40C'est quoi la bonne distance quand on reprend la marche pour être bien ?
12:42– Alors, déjà, commencer par, on va dire, 7 000 pas environ quotidien,
12:46c'est déjà un bon départ.
12:47Après, si on marche plus, tant mieux.
12:49Mais les études qui sont sorties récemment
12:51tournent autour, justement, des 7 000 pas.
12:53– D'accord. En dessous des 10 000 indiqués,
12:56parce que c'est souvent la règle des 10 000 pas.
12:57– Voilà, la règle des 10 000 pas,
12:59qui, en fait, vient d'une publicité japonaise
13:00qui n'avait pas forcément de, on va dire,
13:02d'arrière-plom scientifique très précis.
13:05Mais les dernières études tournent plutôt autour des 7 000 pas.
13:08Maintenant, c'est mieux de faire plus.
13:10Et ce qui est le mieux aussi,
13:12c'est qu'en fait, la marche derrière s'intègre naturellement
13:14dans notre quotidien,
13:15qu'on ne soit plus obligé, en fait,
13:16de calculer le nombre exact de pas avec nos appareils.
13:19C'est très bien, en fait, d'utiliser des technologies
13:21comme des podomètres pour commencer à se remettre à marcher
13:23et aussi réaliser à quel point on peut être sédentaire.
13:26Mais à la fin, l'objectif, c'est que ça devienne
13:28un mouvement, en fait, naturel
13:29et qu'on le fasse sans le penser.
13:30Donc ça, ça demande un travail.
13:32Et on décrit plein de solutions, justement, dans le livre.
13:34– Alors, dans votre livre, il y a les solutions,
13:36puis il y a aussi le rapport à l'enfance,
13:38vous parlez de ces enfants.
13:39Vous décrivez de manière assez drôle
13:40la cour d'école, c'est une explosion d'énergie.
13:42Si il suffit de voir une cour,
13:44on comprend, ça se joue.
13:45Et vous dites que le jeu est essentiel aussi
13:47pour lutter contre la sédentarité,
13:49qu'il faut le rappeler,
13:51mais touche aussi beaucoup les enfants.
13:52Jeux, vidéos, tablettes,
13:54de plus en plus, on les sédentarise.
13:56– Exactement.
13:57Et ce qui est intéressant,
13:58c'est quand on voit comment...
14:00Quand on analyse l'apprentissage chez les mammifères,
14:02en fait, on voit que le mouvement
14:03est indissociable de l'apprentissage.
14:06Donc on voit des lions se jouer,
14:08on voit des chiens jouer.
14:09En fait, c'est comme ça qu'ils apprennent
14:10les compétences essentielles pour leur vie adulte
14:12et ça se fait en mouvement.
14:13Et nous, on est dans un système éducatif
14:15où la sédentarité, en fait,
14:16a un peu été normalisée.
14:18Et la première chose qu'on apprend, en fait,
14:20quand on rentre dans une salle de classe,
14:21c'est de rester assis et de ne pas bouger, en fait.
14:24Et donc ça, c'est intéressant aussi de questionner...
14:25– Ce qui rend bien, il y a certains élèves.
14:26– Exactement.
14:27Il y a des élèves qui ne se tiennent pas en passe
14:29et on leur dit, ben non, reste assis.
14:31Mais en fait, c'est parfois un besoin
14:32complètement naturel de se déplacer...
14:34– Physiologique.
14:35– Exactement.
14:35– Là, il y a quand même un sujet
14:37que vous portez et qui touche les adultes.
14:40Mais là, vous l'évoquez à page 184
14:42sur les jeunes.
14:44Mais vous dites, sans surprise,
14:45les écrans ont joué un rôle important
14:46dans cette grande bascule
14:47avec le passage de l'enfance du jeu
14:49à l'enfance du smartphone.
14:51De nombreux enfants et adolescents
14:52fort contents de rester chez eux
14:53pour jouer en ligne
14:54n'ont plus été exposés
14:55aux stimulations physiques
14:57et sociales nécessaires
14:58à tous les jeunes mammifères
15:00pour acquérir.
15:01Ça veut dire qu'on se met
15:03à la fois en danger
15:04par nos fonctions professionnelles,
15:05mais chez les enfants,
15:06on se met en danger par ça, en fait.
15:08– Exactement.
15:08Et du coup, les enfants,
15:10au lieu d'apprendre justement
15:11des choses sur le monde,
15:12en interagissant avec le monde extérieur
15:14et le monde réel,
15:15aujourd'hui, ils sont de plus en plus
15:16amenés à interagir avec un écran,
15:18mais qui du coup n'est pas du tout
15:19le monde réel,
15:20qui est un monde virtuel,
15:21qui est un monde en 2D,
15:23qui est dépourvu de tout un tas
15:24de stimuli.
15:25Donc par exemple,
15:25quand on est sur un écran,
15:27il n'y a pas d'odeur,
15:28il y a une sensation de toucher
15:28qui est extrêmement réduite finalement.
15:31Et du coup, ça change complètement
15:32l'éducation des enfants.
15:34Et ça, c'est un changement
15:34qu'on n'a pas encore bien pensé aujourd'hui.
15:36On en parle de plus en plus,
15:38mais moi, je travaille bien.
15:39– Oui, les sens.
15:39– Exactement.
15:40– Ces sens sont moins mobilisés.
15:42– On atrophie certains sens.
15:43– Voilà, exactement.
15:44Et tandis qu'en fait,
15:44il y a plein d'alternatives qui existent,
15:46donc par exemple,
15:46les forest schools,
15:47les écoles en forêt,
15:48notamment en Scandinavie,
15:49et il y en a aussi par exemple en France,
15:51où en fait,
15:52l'apprentissage se fait en partie
15:53justement dans la forêt
15:54et du coup en mouvement.
15:55Et donc là,
15:56on va mobiliser différents sens
15:57en fait pour apprendre quelque chose.
16:00– Vous dites,
16:01les parents,
16:01et ça s'adresse aux salariés sédentaires
16:03qui sont par ailleurs parents,
16:05qui sont nombreux à nous regarder,
16:06vous dites,
16:07on a surprotégé les enfants
16:08pour les empêcher d'aller à l'extérieur,
16:10on les a trop libérés
16:12sur les enjeux numériques.
16:13La phrase n'est pas tournée
16:14exactement comme ça,
16:15mais c'est ça que vous dites.
16:16– C'est à peu près ça.
16:16– C'est incroyable.
16:18Il ne faut pas sortir,
16:19il ne faut pas…
16:20Attention, danger,
16:21sans se rendre compte
16:22que quand ils tiennent le téléphone,
16:23c'est aussi dangereux,
16:24voire pire.
16:24– Exactement.
16:25Et donc,
16:25il y a une partie du danger aussi
16:26qui est légitime.
16:27On parle notamment dans le livre
16:28du rôle de l'industrie automobile,
16:30dans le fait d'avoir apporté
16:31le danger en fait dans nos villes,
16:33puisque à partir du moment
16:34où il y a des voitures dans la rue,
16:35forcément,
16:36il y a une sorte de clash
16:38entre les enfants
16:38qui veulent jouer dans la rue
16:39et c'était naturel à l'époque
16:41et les voitures qui arrivent.
16:42En fait,
16:43l'industrie automobile
16:43a vraiment essayé
16:44de pousser justement
16:45les enfants en dehors des rues,
16:47notamment en finançant par exemple
16:48des programmes d'éducation routière
16:50ou autres pour dire
16:51qu'en fait la rue
16:51n'est pas faite pour jouer.
16:52Et donc d'un côté,
16:53on rend le monde extérieur
16:54moins intéressant,
16:55notamment pour les enfants,
16:56mais aussi pour les adultes.
16:57– Et plus dangereux d'ailleurs.
16:58– Et plus dangereux,
16:59avec justement la diffusion
17:00de la voiture.
17:01– Et on pousse les gens à…
17:04chaque année en fait
17:05pour créer des technologies numériques
17:06toujours plus attrayantes
17:08et addictives en fait.
17:09Et donc forcément,
17:10il y a ce rapport inverse
17:11qui se forge
17:11et qui pousse en fait les enfants
17:13à être de plus en plus sédentaires
17:14dans des espaces intérieurs.
17:16– Mais on a une très bonne émission
17:17sur les jeux vidéo d'ailleurs
17:18réalisée par l'éminent Nicolas Juchat.
17:21Ces jeux vidéo,
17:22c'est un peu toujours
17:23comme pour le sujet des drogues,
17:24c'est pas le jeu vidéo,
17:25c'est la dose en fait,
17:26c'est la manière
17:26dont on aborde le sujet.
17:27– Exactement.
17:28– C'est ça,
17:28c'est le dosage avec lequel on pratique.
17:30Vrai pour le téléphone,
17:31vrai pour les jeux vidéo,
17:31vrai pour tout en fait.
17:32– C'est ça,
17:33alors c'est le dosage
17:34et c'est aussi quel est en fait
17:35le modèle d'affaires
17:36qu'il y a derrière.
17:37C'est-à-dire qu'il y a des jeux vidéo
17:38en fait où on va acheter un jeu vidéo
17:40et puis on va jouer à une histoire
17:41et puis ça a une fin.
17:43Par contre,
17:43il y a des jeux vidéo
17:44qui fonctionnent un petit peu
17:44comme les réseaux sociaux,
17:45c'est gratuit,
17:46donc comme ça,
17:46il y a plein de gens qui vont dessus.
17:47Mais par contre,
17:48à partir du moment
17:48où on est dans le jeu vidéo,
17:50il y a plein de techniques
17:50qui sont utilisées
17:51pour qu'on achète
17:52des produits supplémentaires,
17:53etc.
17:54Et donc là,
17:54l'objectif justement
17:55de l'éditeur de jeux vidéo,
17:56c'est de rendre son produit
17:57plus addictif.
17:58– Vous quand même
17:59qui avez l'association
18:00Le Lève les yeux,
18:01vous aidez des enfants.
18:02Est-ce que vous faites aussi
18:03en fait une forme de prosélytisme
18:05sur ces sujets
18:06auprès des grandes entreprises ?
18:08Est-ce que vous faites
18:08des conférences
18:09droit dans les yeux
18:10face aux collaborateurs
18:11pour leur raconter
18:12tout ce que vous décrivez là ?
18:13– Exactement,
18:14on a commencé à le faire
18:15dans différentes entreprises
18:16et du coup,
18:17on essaye de diffuser
18:18le sujet du livre
18:19et de donner en fait
18:20des techniques
18:21aux employés de bureau
18:22pour justement
18:23remettre du mouvement
18:24dans leur quotidien.
18:25Et c'est vrai qu'en France,
18:26on a encore un gros problème
18:28culturel au niveau
18:29du mouvement dans l'entreprise
18:30parce qu'aujourd'hui,
18:31si on voit notre collègue
18:32se lever,
18:32on se dit qu'il va prendre une pause
18:34et parfois qu'il est oisif
18:35ou c'est un tir au flanc.
18:36– C'est vrai,
18:37il quitte son poste en tout cas.
18:39– Voilà,
18:39il quitte son poste
18:39et si on le voit
18:40commencer à s'étirer
18:41par exemple en pleine salle,
18:42là on va se dire
18:43il ne fait rien,
18:44c'est fini.
18:45Et en fait,
18:45cette culture-là,
18:46elle peut être différente
18:47dans d'autres pays.
18:48Par exemple,
18:48au Japon,
18:49depuis des décennies,
18:50il y a une radio matinale
18:51qui rassemble
18:53en fait des millions
18:53de japonais
18:54et qui au bureau
18:55commence des séances
18:56d'étirement le matin.
18:57– Culture asiatique,
18:58c'est-à-dire
18:59de taï-chi,
19:00de mouvement,
19:01on se prépare,
19:01un peu comme des sportifs
19:02se prépareraient à...
19:04Ça, ça n'existe pas encore
19:05dans les entreprises.
19:05Les gens qui vous écoutent
19:06vous disent
19:06il a raison,
19:07il faut que j'aille peut-être
19:08me détendre
19:09comme on se détend
19:09dans un avion en quelque sorte.
19:11Ça se fait ou pas ?
19:12Ça commence à se faire ?
19:12– Alors ça commence à se faire
19:14mais c'est encore très faible
19:15comme phénomène
19:16dans les pays occidentaux
19:18où aujourd'hui
19:19on a plus tendance aussi
19:20à faire des pauses
19:21où au lieu de se lever
19:22de sa chaise
19:22et d'aller faire du mouvement
19:24on va peut-être faire
19:25une pause par exemple
19:25sur les réseaux sociaux
19:26on va dire que c'est
19:27notre temps de pause par exemple
19:28mais on reste sur un ordinateur.
19:29– On fait une clope réseau social.
19:30– Voilà.
19:31– Ça c'est génial.
19:31– Il y a un peu de ça.
19:32– Donc c'est deux addictions
19:33qui viennent se rencontrer.
19:35– Voilà.
19:35Et c'est là où justement
19:37la crise de la sédentarité
19:38pour l'affronter
19:39il va vraiment aussi falloir
19:40affronter le sujet
19:41justement des écrans.
19:42comment on fait en sorte
19:43d'avoir des technologies
19:44qui sont moins addictives
19:45et qui sont plus au service
19:46de l'efficacité en entreprise
19:48plutôt que voilà.
19:49– D'ailleurs en préparant
19:50l'émission
19:51vous me parliez
19:52des notifications
19:53ou des interruptions
19:54de concentration
19:55qui avaient un coût gigantesque
19:57sur le PIB.
19:57C'est-à-dire qu'avec
19:58tous ces outils
19:59qui viennent en fait
20:00nous perturber le cerveau
20:01en fait on est moins efficace.
20:03– Exactement.
20:04Donc oui il y a un rapport
20:05du Trésor
20:05qui est sorti récemment
20:06qui montrait que
20:07l'économie de l'attention
20:08coûtait probablement
20:090,6 point de PIB
20:10à la France chaque année aujourd'hui.
20:12– On n'a pas besoin de ça.
20:13– C'est ça.
20:13Et ça pourrait être
20:14plus de 3 points
20:15dans quelques décennies
20:16si on continue comme ça.
20:18Mais effectivement
20:18quand on a un téléphone
20:19qui n'est pas vraiment paramétré
20:21pour limiter les distractions
20:22c'est comme si on avait
20:23vraiment une machine
20:24à distraction dans la poche
20:25qui était à la merci
20:26de tout message extérieur
20:27et donc forcément
20:29ça va interrompre notre travail
20:30et ça va nous rendre distrait.
20:32– Et toutes les notifs
20:33qui arrivent
20:33qui font qu'on va regarder
20:34qu'on ne va plus écouter l'autre
20:36et qu'on va perdre
20:37le fil de la conversation.
20:38– C'est ça.
20:38– Ce livre en fait
20:39si j'ai bien compris
20:40je vous le remontre
20:42la chasse
20:42la chaise
20:44non pas la chasse
20:45la chasse peut tuer
20:46mais la chaise tue
20:47là c'est le titre
20:47de votre livre
20:48édition chez Erol
20:49écrit avec Alexandre Dana
20:51et vous Victor Fersing
20:52vous êtes tous les deux
20:53très engagés
20:54vous êtes journaliste
20:55par ailleurs
20:55et puis évidemment
20:57vous allez faire des conférences
20:58des animations
20:59des ateliers
20:59dans les entreprises
21:01et auprès des enfants
21:02parce que vous êtes parti
21:03du principe
21:04qu'il fallait d'abord
21:04éduquer les plus jeunes
21:05on est d'accord
21:06pour que plus tard
21:08ils aient peut-être une attitude
21:09plus vertueuse
21:10– Oui tout à fait
21:10et en fait
21:11aujourd'hui
21:12la condition physique
21:13des jeunes
21:13se détériore très rapidement
21:14en l'espace de 40 ans
21:16en fait
21:16ils ont perdu 25%
21:17de leur capacité cardiovasculaire
21:19donc sur une piste
21:20d'athlétisme
21:21pardon
21:22pour faire 600 mètres
21:23par exemple
21:23là où il en fallait
21:25trois minutes
21:25il y a 40 ans
21:26maintenant il en faut quatre
21:27donc en fait
21:29c'est vraiment une épidémie
21:30justement de sédentarité
21:31et donc c'est pour ça
21:33que j'essaye
21:33évidemment de les informer
21:34sur le sujet
21:35l'importance justement
21:36de maintenir une bonne santé physique
21:37en marchant etc
21:38mais évidemment
21:39la réponse individuelle
21:41elle ne suffit pas
21:42c'est-à-dire qu'un enfant
21:42de 13 ans
21:43il ne peut pas
21:44seul lutter
21:45contre les technologies
21:46numériques addictives
21:47etc
21:47– Sans compter les enjeux
21:49alimentaires
21:49parce que les deux
21:50sont parfois intimement liés
21:51entre sédentarité
21:52et malbouffe
21:52– Exactement
21:53donc en fait
21:53c'est un enjeu très collectif
21:55en fait
21:55et il faut qu'on y réponde
21:56à une échelle collective
21:58– Sujet important
21:59merci de nous avoir rendu visite
22:00Victor Fersing
22:01je pense à Alexandre Dana
22:02qui aurait dû être là
22:03avec nous et avec lequel
22:04vous avez travaillé
22:05pour écrire ce livre
22:06et avec lequel vous êtes engagé
22:07sur ces enjeux de sédentarité
22:09en tout cas de lutte
22:10contre la sédentarité
22:11merci de nous avoir rendu visite
22:12c'est un vrai plaisir
22:13– Merci
22:13– On tourne une page
22:14sujet lui aussi important
22:16le recrutement
22:16au sein de l'armée française
22:17alors on a le discours
22:18du chef d'état-major
22:19des armées
22:20au salon des maires
22:21et puis le discours
22:22du président de la république
22:23qui lance le service militaire
22:24volontaire
22:25rémunéré
22:26l'armée recrute
22:28et on va en parler
22:29dans quelques instants
22:29avec notre invité
22:30c'est Fenêtres sur l'emploi
22:31Fenêtres sur l'emploi
22:45pour parler recrutement
22:46recrutement au sein
22:47de l'armée française
22:48alors il y a le discours
22:49du chef d'état-major
22:50des armées
22:50ça c'était au salon des maires
22:52et il y a évidemment
22:53le discours du président
22:54de la république
22:54pour évoquer
22:55et indiquer
22:56qu'il y aurait donc
22:57ce service militaire
22:58volontaire
23:00avec une rémunération
23:01donc l'armée recrute
23:02on accueille
23:03le lieutenant-colonel
23:04Mathieu Brûlé
23:05bonjour
23:05mon colonel
23:06vous représentez
23:07l'armée de terre
23:08les RH
23:09les ressources humaines
23:10le recrutement
23:11vous lancez des campagnes
23:13on va voir quelques images
23:13c'est intéressant
23:14parce que pour recruter
23:15il faut aussi donner envie
23:16aux jeunes
23:16qui sont sur les réseaux sociaux
23:18qui regardent des vidéos
23:19regardez cette campagne
23:20c'est la campagne cyber
23:22il y en a deux autres
23:22mais on a décidé
23:23de vous montrer cette campagne
23:25incident détecté
23:28faites-moi un point de situation
23:30on a subi une intrusion
23:31sur notre système
23:32on peut le basculer
23:32sur un autre serveur
23:33je vous en ai tout
23:34source détectée
23:37ok isolé le réseau
23:39armée de terre
23:49peux-tu le faire ?
23:51faire de sa ligne de code
23:55une ligne de front
23:56on voit le modernisme
23:58si je peux me permettre
23:58la réalisation
24:00on rentre dans un film
24:01c'est aussi ça
24:03le levier de recrutement
24:03il y a 16 000 jeunes
24:05à recruter
24:06c'est effectivement
24:0716 000 jeunes
24:08qu'on recrute
24:09pour les soldats professionnels
24:10donc pour l'armée d'actifs
24:11oui on ne parle pas
24:12du service militaire volontaire
24:14alors qui s'appelle
24:15service national
24:16qui fera appel
24:17effectivement à des volontaires
24:18depuis la semaine dernière
24:19et l'annonce du président
24:20on a pour objectif
24:21d'en recruter 1800
24:22pour l'armée de terre
24:23l'année prochaine
24:23pour 2026
24:24qui est la mise en place
24:25de ce nouveau dispositif
24:26donc 1800
24:27sur trois cohortes
24:29à partir du mois de septembre
24:30600 en septembre
24:31600 en octobre
24:32600 en novembre
24:32ça c'est le service militaire
24:34ou le service national
24:34là les 16 000
24:36dont on parle
24:37qui sont sous votre responsabilité
24:38et vos équipes
24:39ça c'est des soldats
24:40effectivement
24:41ce sont à la fois des soldats
24:42donc des militaires du rang
24:43comme on les appelle
24:44mais aussi des cadres
24:45des cadres
24:45sous-officiers
24:46officiers
24:47on recrute sur un panel
24:48assez large
24:49de niveau scolaire
24:51du 100 diplômes
24:52jusqu'au bac plus 5
24:53et pour plus de 117 métiers
24:5516 domaines de spécialité
24:56rendez-vous compte
24:57c'est un vivier énorme
24:58qu'on a recruté
24:58on a choisi la cyber
24:59parce que c'est aussi
25:00un secteur aujourd'hui
25:01où l'armée a créé
25:02s'est développé
25:03ça veut dire qu'il faut
25:03des ingénieurs
25:04il faut des data scientist
25:06il faut des experts
25:07sur ce sujet
25:07tout à fait
25:08là aussi il y a du recrutement
25:09effectivement on recrute
25:10des gens de plus en plus qualifiés
25:12puisque ça ne vous a pas échappé
25:13on opère des matériels
25:14de plus en plus sophistiqués
25:15à la pointe de la technologie
25:16et l'armée terre
25:17est une armée technologique
25:18donc pour servir ces matériels
25:20il nous faut des gens qualifiés
25:21qui soient dans le domaine cyber
25:23vous l'avez évoqué
25:24comme le clip l'a montré
25:25mais pas seulement
25:26la logistique
25:27la maintenance
25:28l'informatique
25:29de manière générale
25:30mais le contexte international
25:32le contexte géopolitique
25:33des négociations
25:34une guerre en Ukraine
25:35des tensions
25:37est-ce que ça crée
25:38un sursaut
25:39est-ce que les propos
25:40du chef d'état-major des armées
25:41en disant
25:41il faut maintenant se défendre
25:43il faut se préparer
25:44qui a créé une polémique
25:45et qui a fait coller
25:46beaucoup d'encre
25:47est-ce que ça provoque
25:47dans la population
25:48et chez les jeunes
25:48une sorte de sursaut patriotique
25:50de se dire après tout
25:51cette carrière militaire
25:52ça me plaît
25:53j'ai envie d'y aller
25:53il y a plein de métiers
25:55et bien je pense
25:55en tout cas je l'espère
25:56en tant que recruteur
25:57je mise aussi beaucoup
25:58sur le sens
25:59que les jeunes vont donner
26:01à leur engagement
26:01le métier
26:03de l'armée de terre
26:04de soldats dans l'armée de terre
26:05est quelque chose
26:05d'assez singulier
26:06on y a des valeurs
26:08on y retrouve des choses
26:09uniques, exceptionnelles
26:10au sens propre du terme
26:11parce que
26:12c'est d'abord
26:13être combattant
26:14servir une cause
26:14plus grande que soi
26:15vivre une aventure
26:16humaine extraordinaire
26:17avec tout de suite
26:19des responsabilités
26:19avec un engagement
26:20un dépassement de soi
26:21de la rigueur
26:23tout cela
26:23c'est une
26:24une marque employeur
26:27une identité armée de terre
26:28sur laquelle je mise beaucoup
26:29pour recruter
26:30même ces spécialistes
26:31puisque je suis
26:32sur ces spécialités
26:33pointues
26:34très demandé
26:35en concurrence directe
26:36avec d'autres entreprises
26:37dans le civil
26:37qui parfois mettent
26:38plus d'argent sur la table
26:39tout à fait
26:40donc c'est les valeurs
26:40qui font la différence
26:41exactement
26:41et nous on voit ça
26:42comme une opportunité
26:43puisque les gens
26:43qui viennent chez nous
26:44ne viennent pas
26:45pour un salaire
26:46ils viennent pour autre chose
26:47pour quelque chose
26:47de plus grand
26:48qui les dépasse
26:48pour le drapeau
26:49pour le drapeau
26:49pour des valeurs
26:51pour quelque chose
26:52encore une fois
26:52de plus grand
26:52donner un vrai sens
26:53à leur quotidien
26:54ces enjeux géopolitiques
26:57cette peur
26:57aussi parfois
26:58les français s'inquiètent
26:58évidemment on se pose
26:59beaucoup de questions
27:00et sur ce patriotique
27:02c'est quoi
27:03c'est beaucoup de soldats
27:03qui veulent entrer
27:04je dirais dans le combat
27:05parce qu'ils veulent être
27:06en première ligne
27:07ou est-ce qu'il y a aussi
27:08beaucoup de gens
27:08qui disent
27:09je veux bien intégrer l'armée
27:10mais je veux être cuisinier
27:10je veux être mécano
27:11comment ça se répartit ça ?
27:12bien sûr
27:13alors on recrute
27:14d'abord et avant tout
27:15des combattants
27:16mais ces combattants
27:17peuvent très bien être
27:17effectivement
27:18comme vous le disiez
27:19des restaurants
27:20des cuisiniers
27:23des logisticiens
27:24des mécanos
27:24qui sur la majeure partie
27:26de leur temps
27:26exercent le métier
27:28pour lequel
27:28soit ils ont été formés
27:29avant l'armée
27:30soit que l'armée
27:31les a formés
27:32puisqu'on a encore une fois
27:33des matériels très spécifiques
27:34l'armée forme à toutes ses spécialités
27:35également
27:35on n'est pas formés dans le civil
27:37à conduire un Charles Leclerc
27:38si vous voulez
27:38donc l'armée forme
27:39ces métiers-là
27:41en interne
27:41et donc on est
27:42en recherche de profils
27:44qui soient surtout
27:46très agiles
27:46et capables d'apprendre vite
27:48et ça
27:49aujourd'hui
27:50les jeunes
27:50motivés par le contexte
27:52par
27:52voilà
27:53tout cet environnement
27:54très anxiogène
27:56et bien viennent chez nous
27:57sont très motivés
27:58c'est de l'un cadre
27:58exactement
27:5916 000
28:00j'allais dire collaborateurs
28:0216 000 soldats militaires
28:03parce qu'ils ne sont pas tous
28:04des combattants
28:05mais en tout cas
28:0516 000 militaires
28:07au sein de l'armée de terre
28:08parce que l'armée
28:09vous l'avez dit d'ailleurs
28:10vous êtes rattrapés
28:11par l'actualité
28:12mais ce programme
28:13était déjà dans le tuyau
28:15bien avant
28:15les propos du SEMA
28:17ou du président de la République
28:18avec ce service national
28:19volontaire
28:20exactement
28:20merci de nous avoir rendu visite
28:22Mathieu Brûlé
28:23lieutenant-colonel
28:24de l'armée de terre
28:24très engagé évidemment
28:26sur cette campagne
28:26de recrutement
28:27avec toutes ses équipes
28:27n'hésitez pas
28:28à un 3W armée de terre
28:30s'engager.fr
28:31s'engager.fr
28:32je me suis trompé
28:32dans le site
28:33s'engager.fr
28:34si ça vous intéresse
28:35merci à vous
28:36merci de nous avoir rendu visite
28:38merci à vous tous
28:39pour votre fidélité
28:40merci à l'équipe
28:41merci à Charles
28:41à la réalisation
28:42merci à Paul
28:43au son aujourd'hui
28:44et merci évidemment
28:45à Nicolas Juchat
28:45qui prépare avec brio
28:47cette émission
28:47je vous dis à bientôt
28:48bye bye
28:49merci à tous
29:00merci à tous
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