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  • il y a 4 mois
Jeudi 4 septembre 2025, retrouvez Tong Chhor (Président, Seniors Force Plus), Gilles Attaf (Président, Origine France Garantie), Marc Landré (associé, Sia) et Sylvie Bonello (déléguée générale, Fondation MMA des entrepreneurs du futur) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Générique
00:00...
00:01Je suis très vite de vous retrouver là en SmartJob, votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:15Bien dans son job, on s'intéresse à la santé physique et mentale de nos dirigeants, de TPE, de PME.
00:21Une santé qui se dégrade, le contexte n'est pas simple, on va en parler avec Sylvie Bonello, déléguée générale de la fondation MMA des entrepreneurs du futur.
00:29Elle est notre invitée.
00:31Le cercle RH, l'emploi des seniors et l'employabilité des seniors qui est un enjeu macroéconomique.
00:37On va en parler avec deux experts.
00:39Tong Chor, il est président fondateur de Senior for Plus, un homme passionné, engagé sur cette question des seniors.
00:45Et puis Marc Landré, associé chez SIA.
00:48Ils sont nos invités pour débattre justement des seniors, à la fois ceux qui cherchent un emploi et ceux qui sont encore en emploi.
00:54Et enfin, on terminera avec Fenêtre sur l'emploi.
00:57Made in France, peut-on être compétitif en 2025 dans ce contexte économique tourmenté ?
01:03On en parlera avec Gilles Attaf, il est président d'Origine France Garantie et le cofondateur des Forces françaises de l'industrie.
01:10Il organise le 11 septembre prochain un grand événement en cachant justement sur ces enjeux du Made in France.
01:16Voilà le programme.
01:17Tout de suite, c'est bien dans son job.
01:18Bien dans son job pour parler de la santé des dirigeants.
01:33Santé physique, santé mentale, on parle beaucoup de la santé mentale aujourd'hui.
01:37D'ailleurs, qui est une grande cause nationale, qui sera honorée, je crois, le 10 octobre prochain.
01:43J'accueille Sylvie Bonnello.
01:45Bonjour Sylvie.
01:45Bonjour Arnaud.
01:46Ravi de vous accueillir, déléguée générale de la Fondation MMA des Entrepreneurs et Entrepreneuses du Futur.
01:53On ne les oublie pas, ces femmes à la tête d'entreprise.
01:56Alors, vous étiez venue l'an passé nous présenter ce baromètre.
01:59Vous l'avez sous le bras.
02:01Il y a beaucoup, beaucoup de choses intéressantes.
02:02D'abord, la première chose, c'est que la santé des dirigeants se dégrade.
02:08En tout cas, c'est la première analyse, je dirais, brute que vous avez faite.
02:12Oui, oui, là, effectivement, la première analyse, les chiffres sont effectivement importants en termes de dégradation.
02:21La santé mentale et physique des entrepreneurs se dégrade.
02:25Quelques chiffres.
02:26En première intention, si les entrepreneurs disent « je vais bien à 85% en termes de santé physique », c'était 90 ans dernier,
02:36il y a quand même une dégradation au niveau mental de 8 points.
02:42C'est énorme.
02:42Et en second analyse, quand on dit « ok, vous nous dites que vous allez bien ou à peu près bien »,
02:49mais en fait, est-ce que…
02:49Quand on creuse un peu.
02:50Quand on creuse un peu.
02:51C'est ça.
02:52Voilà.
02:52Est-ce que vous avez des problèmes de migraines, de maux de dos, de troubles anxieux, de sommeil ?
02:5982%.
03:00Voilà.
03:01Donc, ça se dégrade énormément.
03:0211 points en plus par rapport à l'année dernière.
03:04C'est énorme.
03:06C'est intéressant ce que vous dites parce que le chef d'entreprise, il est un peu schizophrène.
03:09C'est-à-dire que d'un côté, il va mettre sa santé et de l'autre, il va faire la gestion de son entreprise
03:13en séparant les deux et en se faisant croire qu'il y a une imperméabilité totale.
03:18Ce n'est pas vrai.
03:19On a encore ce symptôme, je l'appelle comme ça, la vulnérabilité.
03:24C'est vraiment le sujet de la vulnérabilité.
03:26Ou non, moi je tiens la barque.
03:28On a ce schéma de l'entrepreneur fort qui n'a pas le droit de tomber malade.
03:33Donc, on voit aussi qu'il y a tout ce qui est renoncement au soin.
03:36Un dirigeant sur trois a renoncé à consulter sur l'année.
03:38Un sur dix ne va jamais voir un médecin.
03:41Un sur dix ne va jamais voir un médecin.
03:43Et si on regarde hommes-femmes, puisque vous parliez des hommes et des femmes,
03:46en fait, 14% des hommes ne vont jamais voir un médecin, c'est 7% chez les femmes.
03:51Mais au global, ça fait un sur dix.
03:53Donc, effectivement, ce renoncement et cette vulnérabilité, elle a des conséquences.
04:01Quelques chiffres quand même, parce qu'on a parlé de la santé mentale, c'est-à-dire tous les troubles que vous avez évoqués,
04:06qui peuvent aller jusqu'à un état dépressif, pour ne pas dire un burn-out pour certains, qui explosent en vol.
04:12Il y a quand même les enjeux de la dictologie.
04:15Dans votre étude, c'est intéressant.
04:16Alors, dans la tranche des dirigeants, à 52 au moins une fois par mois du tabac, des médicaments, des stupéfiants.
04:22Donc, 21%, c'est le tabac, les médicaments, c'est 5%, médicaments, c'est-à-dire psychotropes.
04:27Et stupéfiants, cannabis, cocaïne, amphétamine à 2%.
04:30En fait, ils sont très proches de la moyenne de la France.
04:34Alors, ils sont très proches, effectivement, de la moyenne de la France, sauf les anti-oxyolithiques.
04:38Ils sont beaucoup moins.
04:39La France, c'est 20%.
04:40C'est vrai. Et 5% seulement.
04:42Voilà. Donc, ça, c'était aussi un enseignement.
04:44C'est-à-dire qu'ils se...
04:46Je ne crois pas de médoc.
04:47Voilà. En fait, ils gèrent différemment leur stress ou leur état anxieux.
04:54En tout cas, ce n'est pas par des médicaments.
04:55Donc, ça, c'est quand même intéressant.
04:56Ils évoquent quand même l'envie de décompresser quand on parle de tabac, d'alcool et de drogue.
05:00Oui.
05:01Leur réponse, c'est moi, j'ai besoin de souffler.
05:03C'est ça. En fait, ce sont des outils pour eux, des moyens pour décompresser.
05:08Voilà. Ils le prennent comme...
05:09Je me détends.
05:10Voilà. Une petite récréation.
05:11Dont on sait, évidemment, que ces trois éléments cités, tabac, drogue et cigarettes, enfin, et alcool.
05:19Ça fait un cocktail. Voilà.
05:20Donc, on a un sur quatre qui, effectivement, a subi ou a déjà actuellement une addiction et peut se soigner, en fait.
05:32L'étude ne pousse pas l'analyse jusque-là, mais tout ce que vous décrivez comme troubles physiques et mentaux de nos dirigeants
05:41peut avoir un impact aussi sur la manière dont il va malgré tout diriger son entreprise, gérer ses collaborateurs, remettre du rythme.
05:49On a cette conviction-là, nous, à la Fondation EMA, que le premier capital immatériel d'une entreprise, c'est la santé du dirigeant.
05:55Et donc, évidemment, quand le dirigeant ne va pas bien, ça a un impact sur l'entreprise, sur son efficience, son efficacité, sur l'ambiance générale, sur le rythme qui peut être donné.
06:09On imagine mal qu'il n'y ait pas d'impact. Je ne veux pas dire que parce qu'un dirigeant est malade, l'entreprise va se casser la figure.
06:18Ce n'est pas mon propos. Mais il y a quand même un impact, évidemment.
06:21Mais en tout cas, ce que vous entendez, c'est des dirigeants qui séparent les yeux en disant, je fume une clope et je prends un peu de tabac,
06:28mais à côté, je gère bien ma boîte et il n'y a pas de problème.
06:29Voilà, c'est ça.
06:30C'est une sorte de politique de l'autruche.
06:32Oui.
06:33Il y a ce danger là, en tout cas.
06:34Tout à fait, exactement. En tout cas, c'est ce qu'ils nous disent. Pas d'impact sur l'entreprise.
06:37Avant de nous quitter, bien sûr qu'en 45 secondes, on ne va pas trouver des solutions miracles.
06:41Mais c'est quoi ? C'est de l'accompagnement ? C'est de l'écoute ? C'est leur permettre d'avoir quelques outils quand même ?
06:45Oui. Moi, je pense qu'effectivement, au-delà de la prise de conscience et votre émission y contribue,
06:51c'est effectivement des outils pour accompagner les dirigeants, pour pouvoir gérer, en fait, cette période,
06:57notamment cette période difficile, mais accompagner leur santé, en fait.
07:01Et puis, je pense que c'est aussi une remise, enfin, c'est plus profond, c'est même sur les jeunes générations d'entrepreneurs,
07:08peut-être même au niveau des étudiants, leur faire prendre conscience qu'un entrepreneur, ça a le droit d'être vulnérable.
07:14Tellement, ouais.
07:14La vulnérabilité, hein. Et donc, il n'y a pas de honte à dire que je ne vais pas bien quand je suis chef d'entreprise.
07:20Voilà. Et des outils pour... Alors, qui peuvent être des outils en distanciel ou en présentiel, du présentiel évidemment,
07:27mais voilà, qui tiennent compte des contraintes...
07:29C'est ce que je voulais vous dire. C'est souvent des personnes qui disent qu'ils n'ont pas non plus le temps d'aller chez le médecin,
07:33mais pas plus le temps de se former, parce qu'évidemment, ils sont à la tête dans la business.
07:37Facile, facile, mais il faut trouver un accompagnement adapté aux entrepreneurs.
07:40Mais aussi, surtout, je pense que la clé, c'est de leur faire prendre conscience qu'il faut se transformer.
07:45Voilà, qu'ils ont le droit aussi de poser un genou à terre et de prendre le temps sans prendre de tabac, ni d'alcool, ni de cocaïne.
07:52Voilà, il n'y a pas non plus...
07:54C'est très faible, hein.
07:55Oui, parce que, exactement, il n'y a pas de... Par rapport à la France, ils sont même meilleurs, je dis encore,
08:00en meilleurs, entre guillemets, moins consommateurs.
08:02En tout cas, ce n'est pas plus haut chez les dirigeants.
08:03Non, ce n'est pas le sujet, c'est plutôt, effectivement, la santé.
08:06La santé.
08:06Oui.
08:06Merci, Sylvie Bonello, de nous avoir alerté sur cette étude qui est passionnante,
08:10qu'on peut découvrir sur la Fondation MMA des entrepreneurs du futur, très détaillée,
08:14et qui est une photographie, effectivement, qui montre un état de dégradation de nos dirigeants.
08:19Merci, Sylvie.
08:20Déléguée générale de la Fondation MMA des entrepreneurs du futur, merci de nous avoir rendu visite.
08:25Au tour d'une page, on s'intéresse aux seniors, leur employabilité,
08:29la difficulté qu'ils ont parfois à intégrer l'entreprise,
08:32et peut-être aussi la pédagogie à faire côté entreprise,
08:34pour donner envie à ces entreprises d'accueillir des seniors dans leur groupe.
08:38On en parle, c'est le Cercle RH.
08:40Le Cercle RH, notre débat pour parler des seniors,
08:55on en parle beaucoup depuis presque un an maintenant,
08:58augmenter le taux d'emploi, permettre aux seniors de retrouver un deuxième souffle
09:02dans leur vie de carrière, leur vie personnelle aussi,
09:06et puis aussi convaincre les entreprises qu'il faut accueillir des seniors,
09:09que ces seniors ont l'expérience, que c'est peut-être un atout compétitivité,
09:13ces seniors, contrairement à tous les clichés qu'on peut avoir sur eux.
09:16Et on va en parler avec mes invités.
09:18Tongsior, ravi de vous accueillir.
09:20Vous êtes un homme intégralement à 150% engagé justement sur ces sujets de seniors,
09:25président fondateur de seniors avec un S, force plus.
09:28Alors vous avez une carrière qui est assez incroyable,
09:31parce que vous étiez dans le monde de l'entreprise,
09:33et puis tout d'un coup vous avez basculé, pivoté, pour vous immerger.
09:38En fait, c'est toujours dans le monde de l'entreprise,
09:40tout ce que je fais là, c'est du bénévolat.
09:42Mais c'est du bénévolat, donc un pied dans l'entreprise, un pied dans votre structure.
09:45Oui, normalement c'était prévu 50-50,
09:47mais finalement là, en ce moment, l'activité sociétale me prend plus de temps que prévu.
09:52C'est ça, et on reparlera de votre événement le 11 décembre au CESE,
09:55justement sur cette question des seniors.
09:57Et votre enjeu, c'est aussi de convaincre les entreprises qu'il faut ouvrir grand les portes.
10:01Avec nous, Marc Landré.
10:02Ravi de vous accueillir, Marc.
10:03J'espère que vous allez bien associer SIA avec une tribu d'un papier sur seniors et IA.
10:10Parce que ça, on va commencer par les clichés.
10:13Ça, c'est la partie des clichés des recruteurs.
10:14Quand vous parlez avec eux, ils vont me coûter trop cher.
10:18Ils ne vont pas être compétitifs.
10:19Et puis en informatique, qu'est-ce qu'ils sont nuls ?
10:21Vous dites exactement l'inverse dans votre papier.
10:22Je dis qu'il suffit de regarder les faits.
10:25Les seniors, ils ont commencé à travailler l'ère du Minitel.
10:28Minitel était une technologie d'avenir.
10:30On a bien vu ce que ça a donné.
10:31Et aujourd'hui, on est à l'ère de l'IA.
10:33Ils ont su s'adapter à l'ensemble des mutations technologiques de l'histoire du monde de l'entreprise de ces 40 dernières années.
10:39Et aujourd'hui, moi, je le vois, je le vis au quotidien.
10:42Ils savent s'adapter à une nouvelle génération IA native qui maîtrise beaucoup mieux les technologies de demain.
10:48C'est vrai.
10:48Mais ce qu'ils ont en plus, c'est non seulement la connaissance du passé, l'adaptabilité aux crises, la sagesse, le recul,
10:56cette capacité d'apprendre, de continuer à apprendre qui fait qu'aujourd'hui, IA et seniors sont totalement compatibles dans le monde de l'entreprise.
11:05Et au contraire, il faut s'appuyer sur des seniors pour compenser la fougue, l'audace, la jeunesse des nouvelles troupes qui ont parfois tendance à aller un peu vite.
11:15Et l'incompétence dans certains secteurs, parce que j'ai vu des études intéressantes où les jeunes savent très, très bien scroller.
11:21Mais en revanche, en informatique, ils ne sont pas si forts que ça, en fait.
11:24Vous êtes d'accord ?
11:25D'accord.
11:25Si je peux me permettre, je rajouterais que le numérique, ça s'apprend, mais l'expérience, ça ne s'improvise pas.
11:31Ça s'acquiert.
11:32Ça s'acquiert avec le temps.
11:33On vient de faire tomber quelques murs sur les clichés autour des seniors.
11:40Qu'est-ce qui fait que vous, vous vous engagez ?
11:42On l'a entendu bénévolement, mais ça vous prend quand même de plus en plus de temps, si j'entends bien.
11:46Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, vous portez ce sujet comme une cause, finalement ?
11:50Moi, je dirais qu'on constate aujourd'hui que la population vieillit, que le taux de natalité baisse,
11:58et que forcément, le nombre de personnes actives est faible.
12:04Je prends juste quelques exemples très concrets.
12:08On est aujourd'hui, je veux dire, un actif sur trois en 2035, en 2030, pardon, ça aura plus de 50 ans.
12:16En 2025 que nous sommes, un Français sur cinq a plus de 65 ans.
12:26Alors, un autre chiffre, par exemple, on voit en 2008, on a 8 000 personnes centenaires.
12:342010, c'est 16 000, le double.
12:37On est à 2024, l'an passé, on a deux fois plus que 2010.
12:42On a 32 000 seniors de plus de 100 ans.
12:47Ça, c'est ce que vous dites au RH ou au décideur, parce que vous voyez les dirigeants,
12:50quand vous vous présentez à eux pour expliquer votre action, votre engagement,
12:55ça fait partie des arguments que vous évoquez, ou vous utilisez d'autres arguments pour dire à un décideur,
13:00vous vous trompez sur le regard que vous portez sur les seniors ?
13:04Il y a d'autres arguments, bien sûr, notamment l'argument de compétitivité.
13:07L'expérience, ça compte.
13:09C'est l'expérience qui permet à l'entreprise d'aller plus loin.
13:13Moi, ce que j'ai dit souvent, un senior, il ne va peut-être pas vite,
13:16mais il emmènera l'entreprise plus loin.
13:18Donc, c'est important.
13:20Je vais prendre deux idées reçues.
13:21Un, sur le coût, et deux, sur la fidélité.
13:23Le coût, on dit toujours que les seniors coûtent cher.
13:25Ils coûtent plus cher que des jeunes.
13:27C'est faux.
13:28Il suffit de regarder les dernières statistiques de l'INSEE.
13:29Et le salaire médian des plus de 50 ans n'est que de 1 000 euros supérieur à celui des moins de 50 ans.
13:37Ce qui est faible par rapport à la durée de carrière.
13:39Exactement.
13:40Donc, ça, c'est le premier point.
13:40Et sur la fidélité, quelqu'un de 55 ans qui a encore 10 ans d'horizon professionnel devant lui,
13:45donc un senior qui doit encore travailler pendant 10 ans pour acquérir ses droits à la retraite ou autre,
13:49parce qu'il a des enfants en bas âge, peu importe les raisons.
13:52En tout cas, lui, il va rester 10 ans dans la boîte parce qu'il sait que c'est son bâton de maréchal,
13:55parce qu'il sait que c'est son dernier job.
13:57Il sait qu'on lui fait confiance, il va vouloir rendre cette confiance.
13:59Un jeune, la durée moyenne de fidélité d'un jeune, c'est 4 ans dans une entreprise.
14:03En ce moment, en particulier, la jeune Z.
14:05Oui, donc ça veut dire qu'au final, on a quasiment un rapport de simple double de fidélité dans l'entreprise
14:10entre quelqu'un qui a 25 ans et quelqu'un qui a 55 ans.
14:13Donc, moi, je suis un chef d'entreprise.
14:15Je veux capitaliser sur l'avenir, recruter.
14:18Je vais plutôt fidéliser et recruter quelqu'un qui a de l'expérience et qui va rester plus longtemps dans l'entreprise
14:23que quelqu'un qui est peut-être un petit peu plus techniquement solide,
14:26mais donc je sais qu'au bout de 4 ans, il va partir.
14:28C'est la partie de coût, pardon, mais c'est la partie de coût.
14:31On peut dire que c'est un coût de cher, mais on n'a pas réfléchi sur le fait que
14:34combien coûterait le manque d'expérience, de profession expérimenté dans l'entreprise ?
14:39Clairement.
14:39Ou le recrutement d'un jeune qui part au bout de 3 ans, qu'il faut enborder, qu'il faut remettre.
14:44Qui est peu productif au début, qui après monte en puissance.
14:46Et ça va parce qu'il est formé.
14:47Moi, je ne suis pas de ceux qui opposent les jeunes et les seigneurs.
14:51Je pense que les deux sont les deux composants d'entreprise.
14:55Entièrement.
14:55Ce sont les seigneurs qui ouvrent la porte aux jeunes, en fait, via le mentorat, via les stages, etc.
15:02Donc, je pense qu'il faut qu'on…
15:04Mais quand même, il y a un enjeu fort, parce que là, on est l'émission RH et on parle aux recruteurs, aux DRH, aux équipes RH qui recrutent.
15:12Il faut les former.
15:13Est-ce qu'à un moment donné, il faut aussi prendre ce sujet de la formation des équipes RH ?
15:18C'est-à-dire les accompagner sur les discours qu'on porte en plateau, parce qu'on en est convaincu.
15:22Mais on s'aperçoit que les chiffres parfois de recrutement, il y a des biais cognitifs, il y a des blocages, il y a des incompréhensions.
15:28Est-ce qu'on doit les accompagner ? Parce que c'est aussi un délit, la discrimination à l'âge est un délit.
15:34Est-ce qu'on doit les former ?
15:35C'est mieux.
15:37Il faut pareil, entre la parole et les actes, il y a souvent une marge.
15:40Donc, on a beau avoir de bonnes intentions, on a toujours après les vieux réflexes pavloviens.
15:44Ah non, il est trop vieux, non, c'est une femme, il va avoir des enfants, c'est un jeu.
15:48En revanche, il faut s'arrêter sur les faits.
15:51Et effectivement, cette formation des responsables RH, elle ne peut passer que par le regard des faits.
15:58Sur l'ensemble des idées reçues portées par les seigneurs, sur les seigneurs,
16:03et de se rendre compte que dans la réalité, il n'y en a pas un qui tient.
16:06Et vous les avez cités au début.
16:07Et donc, c'est uniquement, c'est une nécessité fait force de loi.
16:10Tong l'a dit, on a un problème démographique, un problème de population active.
16:14En 2027, on aura en année pleine plus de décès que de naissances.
16:18Et à partir de 2040, on aura une population active qui va diminuer
16:21parce que le delta lié à l'immigration sera insuffisant.
16:24Donc, on n'a pas le choix.
16:25Si on veut continuer à garder notre niveau de vie, notre niveau de développement,
16:30on va être obligé d'aller chercher la main-d'oeuvre là où elle est.
16:33Et aujourd'hui, c'est essentiellement au niveau des seigneurs
16:36qu'elle est inexploitée, inutilisée et disponible.
16:39Alors, je précise quand même que le taux d'emploi a progressé.
16:42Alors, on est encore en dessous d'un certain nombre de pays, notamment nordiques.
16:45Mais notre taux d'emploi, d'ailleurs, depuis que les médias, depuis que le gouvernement,
16:49depuis que vous, depuis que vous, et plein d'autres,
16:51il y a quand même une dynamique, on est d'accord.
16:53Il y a une vraie dynamique, 10 points de plus par rapport à 2023
16:56en termes de progression de taux d'emploi.
16:59Mais néanmoins, comme la moyenne européenne progresse aussi,
17:02on a toujours de marge de progrès à faire.
17:05Sur les plus de 100 ans, parce que sur les 55-59,
17:08on est au-dessus de la moyenne européenne.
17:10Le sujet est un peu connexe, mais il est lié.
17:13Là, on est dans une crise démocratique sociale très forte.
17:17Certains évoquent déjà l'idée de supprimer la rupture conventionnelle.
17:20Vous voyez où je veux en venir ?
17:22La manière dont l'entreprise a séparé de collaborateurs
17:25de 56, 57, 58, parfois plus jeunes.
17:28Qu'est-ce que vous en pensez ?
17:29On supprime cette rupture conventionnelle
17:31et qui permettrait justement de maintenir un emploi ou pas ?
17:35Un senior qui vient voir son RH en disant
17:38« Écoute, je suis à bout de force, j'en peux plus,
17:40fais-moi un chèque, je m'en vais ».
17:42C'est un vrai sujet qui est posé là,
17:44notamment dans le cadre du budget.
17:46Moi, je ne suis pas pour la suppression,
17:48parce qu'aujourd'hui, si les entreprises utilisent,
17:51ça veut dire qu'il y a une raison.
17:52Ce qu'il faudrait essayer de faire,
17:53c'est plutôt de trouver des solutions complémentaires
17:55pour motiver les entreprises à opter pour autre chose.
17:59Je reviens tout à l'heure sur la partie formation.
18:00Bien sûr qu'il faut former, qu'il faut recruter le sein,
18:03mais avant tout, c'est une culture d'entreprise
18:05qu'il faut changer.
18:06La première chose à faire changer les lignes,
18:09bouger les lignes,
18:09c'est déjà de motiver le comité de direction,
18:13le COMEX,
18:14sans les sensibiliser sur l'emploi du senior.
18:16Qui souvent lui est senior aussi.
18:17Je vous précise que le COMEX n'a pas 30 ans.
18:19Parce qu'en fait, souvent, on délègue,
18:22on en a parlé tout à l'heure avec les marques,
18:23on délègue plus les fonctions RH,
18:25tout ça, DRH,
18:26mais par contre, eux, ils s'occupent
18:28des belles choses,
18:29le développement, le business,
18:30la finance.
18:31Mais nous, parmi nos solutions,
18:34on a proposé 100 solutions.
18:35Parmi une des solutions,
18:37c'est qu'un membre de COMEX,
18:38un membre CA,
18:39pilote, sponsorise un programme senior
18:41et qu'il doit rencontrer la société,
18:44ses directions, partenaires,
18:47pour vraiment montrer comment évolue
18:49l'emploi du senior.
18:50C'est par la mesure qu'on va avancer.
18:52Juste pour répondre à votre question
18:53sur les retours fonctionnelles,
18:55rappelons-nous de la contribution de la LAM
18:56dans les années 80,
18:57créée par Jacques Chirac,
18:58pour inciter au recrutement des seniors.
19:01Ça avait eu l'effet inverse
19:02de celui qui était recherché.
19:03C'est-à-dire qu'il est plutôt
19:04que de payer une taxe
19:05pour licencier des gens
19:06de plus de 50 ans,
19:07on avait arrêté d'en embaucher.
19:09Donc au final,
19:09ça avait été le double effet
19:10qui s'est roule.
19:11Donc attention aux bonnes idées.
19:13Les ruptures conventionnelles,
19:14c'est vrai qu'elles ont été surutilisées
19:16pour se séparer des seniors
19:18dans beaucoup d'entreprises.
19:20Maintenant, il y a peut-être
19:20des régulations à faire,
19:21des adaptations à faire.
19:22On a commencé à le faire d'ailleurs
19:23en réduisant,
19:25en indexant la fiscalité
19:27des ruptures conventionnelles
19:28pour les seniors sur la norme.
19:31Donc voilà,
19:32je pense qu'il y a
19:33quelques petits ajustements à faire.
19:35Et ça ne doit pas être
19:35des détournements de PSD par exemple.
19:37Non, mais pour ça,
19:38il y a les directions du travail
19:39qui sont là pour homologuer
19:40les ruptures conventionnelles
19:41ou les plans en disant
19:42ça c'est dans les clous,
19:43ça ne s'allait pas.
19:44Juste un mot,
19:45parce qu'il nous reste peu de temps,
19:45mais on parle de ces seniors
19:46qui sont au pied d'une entreprise
19:48et qui rêvent d'y rentrer
19:49et qui ont des difficultés.
19:50Mais parlons d'un mot
19:51des seniors qui sont dans l'entreprise
19:52et qui pour certains
19:53dans des métiers pénibles
19:54sont à bout
19:55et vont voir un RH
19:58métier, mais proposez-moi
19:59autre chose.
20:00Et là, souvent,
20:01on voit aussi des RH
20:02un peu démunis,
20:03ce qui amène à une rupture
20:04conventionnelle
20:04et un senior qui part
20:05à Pôle emploi.
20:06Comment vous regardez
20:07cette question-là ?
20:08Comment on s'en empare
20:08de ce sujet,
20:09du maintien en emploi
20:11de quelqu'un à partir
20:12de 59 ans, 60 ans, 61 ans ?
20:15Justement, c'est un vrai sujet.
20:17C'est pour ça que nous,
20:18on a proposé des solutions
20:19pour maintenir, bien sûr,
20:20pour recruter
20:21et pour favoriser aussi
20:22l'entrepreneuriat.
20:24S'agissant du maintien
20:25de l'emploi en poste,
20:27il faut regarder
20:27de façon beaucoup
20:29plus globale.
20:30Il y a le bien-être
20:31de l'entreprise,
20:32le bien-être mental,
20:33le bien-être physique.
20:34Il faut regarder aussi
20:34l'angle
20:35de la considération
20:37des seniors
20:38dans l'entreprise
20:38par les dirigeants.
20:42Tout à fait.
20:42Mais que les dirigeants
20:43eux-mêmes,
20:43en termes de gouvernance,
20:44prennent en compte...
20:45Et les managers,
20:45on oublie.
20:46Voilà.
20:46En fait, bien sûr,
20:47les managers,
20:48mais avant tout,
20:48le sommet.
20:49Pour moi,
20:49tout ce qui est
20:49entrepreneuriat,
20:50leadership,
20:51management,
20:52ça doit ruisler
20:52dans l'organisation.
20:54Les dirigeants
20:55doivent des rôles modèles.
20:56Attention,
20:57le dernier mot,
20:57la dernière fois
20:58qu'on utilisait ruisler,
20:58c'était Emmanuel Macron
20:59qui avait utilisé ça
21:00pour...
21:00Il ne savait plus ruisler.
21:02C'est un mot explosif.
21:04Vous dites,
21:05en tout cas,
21:06s'il n'y a pas de prise
21:06de conscience
21:07du haut de l'entreprise,
21:08on ne peut pas arriver
21:09à faire avancer ce sujet.
21:10C'est le rôle modèles
21:11très important.
21:11Exactement.
21:12Marc-André.
21:13Ici,
21:13on a fait une étude
21:14sur justement
21:14comment les entreprises
21:16prévenaient l'usure professionnelle
21:17pour leurs salariés seniors.
21:18En réalité,
21:19c'est exactement
21:20comme Molière
21:21et M. Jourdain
21:23qui fait de la prose
21:23sans le savoir.
21:24Les entreprises,
21:25notamment les grandes,
21:26ont su s'emparer
21:27de ce sujet
21:27pour faire en sorte
21:28d'adapter
21:29les postes de travail
21:30pour permettre
21:31à leurs salariés seniors...
21:32Avec des entretiens...
21:33Et la règle de base,
21:36c'est l'observation terrain.
21:37Si vous êtes en capacité,
21:39notamment les RH,
21:39d'aller regarder fonctionnellement
21:41comment se déroule un métier
21:43sur des postes très pratiques,
21:44on est capable
21:44de trouver des solutions.
21:45Je donne un exemple.
21:46À la poste.
21:47À la poste,
21:47la dureté des facteurs...
21:50Au tri,
21:51les facteurs...
21:51Mais surtout dans les courses,
21:53dans les tournées,
21:55avant, en voiture,
21:56ils descendent
21:58et montaient de voiture.
21:59C'était en termes
21:59de lombaire,
22:00en termes de pénibilité,
22:01c'est très, très truc.
22:02Donc, ils sont allés
22:03voir les facteurs.
22:03Qu'est-ce que vous voulez ?
22:04On dirait que le plus dur,
22:05c'est l'ouverture de la porte,
22:06c'est descendre du siège
22:07et de tourner.
22:08Ce que personne...
22:09Aucun ergologue n'avait vu.
22:10Ce qui paraît...
22:10Le fait de leur demander
22:11où ils l'ont vu.
22:12C'est monter en haut
22:13de la pile des besoins
22:14et donc ils ont travaillé là-dessus.
22:16Aujourd'hui,
22:16vous avez des voitures
22:17avec des sièges
22:18qui se montent
22:18et qui se baissent tout seuls,
22:19qui s'inclinent tout seuls
22:20et il n'y a plus de porte.
22:22Donc, rien que ça,
22:23c'est des petits gestes
22:24qui ont permis
22:24de baisser fortement
22:25la pénibilité
22:26de la tâche de facteurs
22:28et ce qui permet
22:28d'aller beaucoup plus loin.
22:29Et donc de maintenir
22:30en emploi.
22:30Exactement, plus longtemps
22:31les facteurs en question.
22:33Parce que des facteurs motivés
22:34et heureux de faire ce métier
22:35parce que c'est un beau métier.
22:36Merci à vous deux.
22:3711 décembre, le CESE,
22:39on sera peut-être là,
22:40on ne sait pas.
22:41Tong Schor,
22:41merci d'être venu
22:42président fondateur,
22:43senior force plus
22:44chef d'entreprise
22:45mais aussi engagé
22:46pour cette cause des seniors.
22:48Merci de nous avoir rendu
22:49le livre.
22:49Merci pour votre accueil.
22:50Et merci à vous,
22:50Marc-André,
22:51parisien associé SIA
22:53avec cet article
22:53« Pourquoi l'IA et les seniors
22:55sont compatibles en entreprise ? »
22:56C'était dans les échos.
22:57Et seniors.
22:58Et seniors.
22:58Pourquoi seniors ?
22:59Et seniors.
23:00Ah, moi, je ne serais pas d'accord.
23:01Mais nous sommes, je crois,
23:02tous seniors
23:03sur cette table
23:04et très heureux de l'être.
23:05Très heureux de l'être.
23:06Merci à vous.
23:06On tourne une page tout de suite.
23:08C'est « Fenêtres sur l'emploi ».
23:08J'accueille mon invité.
23:14« Fenêtres sur l'emploi »
23:23pour parler compétitivité
23:25et du « made in France ».
23:26Alors, c'est compliqué
23:27de parler de ce sujet,
23:28évidemment,
23:28entre la Chine
23:30et de l'autre côté,
23:31les Américains
23:31et Donald Trump
23:32et ses accords commerciaux.
23:33On va en parler
23:33avec Gilles Attaf
23:34parce qu'il organise
23:35un événement
23:36depuis trois ans maintenant.
23:37Gilles,
23:38ravi de vous accueillir
23:39sur le plateau.
23:39Vous êtes le président
23:41d'Origine France Garantie,
23:42cofondateur des forces
23:44françaises de l'industrie.
23:46Je vais y arriver.
23:47Et le 11 septembre,
23:48à Arcachon,
23:49vous organisez
23:50ce grand événement
23:51« La plage aux entrepreneurs ».
23:53C'est l'événement
23:54qui bouscule
23:54les idées reçues.
23:56Quand même,
23:56le contexte
23:57dans lequel vous allez
23:58organiser cet événement
23:59parce qu'il aura lieu.
24:01Il est compliqué
24:01parce que vous avez
24:02peut-être un blocage
24:04du pays le 10.
24:05Vous avez des accords
24:06commerciaux
24:06très défavorables
24:07à l'Europe
24:08et vous avez
24:09les produits chinois
24:10qui viennent envahir
24:11notre espace commercial.
24:13comment on existe ?
24:14Comment on continue
24:15à vendre
24:16notre « Made in France » ?
24:18Parce qu'il ne faut pas
24:18renoncer justement.
24:19Aujourd'hui,
24:20vous l'avez dit très justement,
24:21on est coincé
24:21entre le dumping chinois,
24:23le protectionnisme américain
24:24et si les entrepreneurs
24:26français renoncent,
24:27c'est la fin du pays.
24:29Les entrepreneurs
24:29tiennent encore la boutique,
24:30ils sont encore là.
24:32La plage aux entrepreneurs,
24:33ça va être un formidable événement
24:33où justement,
24:34on va pouvoir montrer
24:35que nous,
24:35on a des solutions.
24:36on a peut-être encore,
24:40nous,
24:41la capacité d'être audibles
24:42parce que la problématique,
24:43c'est qu'aujourd'hui,
24:44les politiques ont du mal
24:45à être audibles
24:45et nous,
24:46les entrepreneurs,
24:47on est encore là
24:48pour faire tourner le pays
24:48et il faut vite réagir.
24:50Donc,
24:51il est temps
24:51de prendre la main
24:52et ça va être
24:53un formidable événement
24:54à Arcachon
24:54où je pense
24:55qu'on va pouvoir
24:56peut-être prendre la parole
24:58et proposer des solutions.
25:00François Bayrou,
25:00disait dans son grand discours
25:01qui annonçait
25:03ce vote de confiance,
25:05il disait
25:05mais la France
25:06a perdu une grande partie
25:07de son industrie
25:08et il citait
25:09toute une liste
25:10de produits
25:10de biens
25:11de première consommation,
25:12de quotidien,
25:13du lave-vaisselle
25:14en passant
25:15à tous nos objets
25:15du quotidien.
25:16Vous deviez être d'accord
25:17avec nous
25:17en disant
25:17mais on peut changer
25:19les choses ?
25:19Non mais c'est fantastique,
25:20on a laissé,
25:21on nous a vendu
25:21un pays
25:22où en fait
25:24la mondialisation heureuse
25:26fonctionnerait bien,
25:27que l'atelier du monde
25:28serait en Chine,
25:29que la France
25:29serait un pays de tertiaire
25:30et puis aujourd'hui,
25:31on se retrouve
25:32à enfin comprendre
25:34qu'un pays
25:35ne peut pas être libre,
25:36il ne peut pas se développer
25:38et tous les maux
25:38de notre société
25:39viennent de cette
25:40désindustrialisation.
25:41Aujourd'hui,
25:41on est incapable
25:42de redonner de l'énergie
25:43à nos territoires
25:44avec un ascenseur social
25:45qui est bloqué
25:46lorsqu'on ne produit plus,
25:47un pays qui ne produit plus,
25:48c'est un pays
25:48qui ne fonctionne plus.
25:50Encore une fois,
25:50on voit nos régions
25:51souffre,
25:52on est à 9% du PIB
25:53dans l'industrie
25:54aujourd'hui
25:54versus 15%
25:56de moyenne en Europe.
25:57Donc,
25:57il est temps de réagir
25:58parce que c'est là
25:59où ça se passe,
26:00c'est dans les territoires,
26:00c'est dans les régions
26:01et c'est pour ça
26:02d'ailleurs qu'on fait
26:02en région
26:03cet événement
26:04où on aura le plaisir
26:05de recevoir
26:06Pierre Gattaz,
26:07Louis Gallois,
26:08Arnaud Montebourg,
26:09des gens qui ont des choses
26:10à dire sur justement
26:11la réindustrialisation.
26:12Vous dites
26:13à travers toutes les thématiques
26:14qu'il y aura des tables rondes,
26:15il y aura des réflexions,
26:16il y aura du networking,
26:17des rencontres aussi
26:17avec ceux qui portent
26:18ces valeurs.
26:19Vous dites
26:19que la compétitivité
26:20ne rime pas
26:21ou ne rime plus
26:22avec low cost.
26:23Expliquez-nous.
26:24Moi, en fait,
26:25je suis absolument convaincu
26:26qu'on s'est trompé.
26:27On nous a vendu
26:28la montée en gamme.
26:30Oui, la qualité.
26:31C'était vraiment
26:31le seul sujet
26:33et puis on s'est aperçu
26:33que ça fait 50 ans
26:34qu'on essaye de fonctionner.
26:36Moi, je ne pense pas.
26:36Je pense qu'il faut
26:37revenir à l'échelle.
26:38Il faut être en capacité
26:39de produire
26:39dans toutes les filières,
26:41dans tous les secteurs
26:41de production
26:42et on a des entrepreneurs
26:43aujourd'hui
26:43qui le montrent,
26:45qui restructurent des filières.
26:47On va avoir la chance
26:48d'accueillir
26:49un entrepreneur formidable
26:50qui s'appelle
26:50Philippe Rivière
26:51d'ACI Group
26:52lors de cet événement
26:54qui restructurent des filières
26:55dans l'aéronautique,
26:56dans la défense,
26:58dans le nucléaire
26:59et qui prouvent
27:00qu'on est en capacité
27:01aujourd'hui
27:02de produire
27:02sur le territoire français
27:03si on s'en donne
27:04les moyens.
27:04C'est important
27:05de donner des bons signaux
27:06parce qu'aujourd'hui
27:07on ne donne que
27:08des mauvais signaux
27:08et les entrepreneurs
27:09sont là
27:09pour donner des bons signaux.
27:11Vous, face au pouvoir politique,
27:13parce que c'est quand même
27:13des enjeux
27:14de niveau nationaux
27:15pour ne pas dire européens,
27:17est-ce qu'on va assez loin
27:18ou est-ce qu'on est en train
27:19de brader nos industries
27:21et notre économie productive ?
27:24Le vrai sujet,
27:25c'est que les entrepreneurs,
27:26ils ont besoin de vision
27:27et de temps long
27:28et la problématique,
27:29c'est qu'aujourd'hui,
27:30les politiques
27:30sont du temps court
27:32et le temps long,
27:33ça ne se décrète pas
27:34entre deux élections.
27:35En fait,
27:35le vrai sujet,
27:36c'est que nous,
27:37on a besoin de stabilité.
27:38Les entrepreneurs
27:39ont besoin de voir
27:39où ils vont,
27:41même si c'est difficile,
27:42mais au moins,
27:42ils se projettent.
27:43Une entreprise,
27:44ça ne se gère pas
27:45du jour au lendemain.
27:46Il faut avoir
27:47une projection
27:47sur le temps long
27:48et nous,
27:48ce qu'on a besoin,
27:49c'est de stabilité,
27:50de savoir où on va
27:50et de se donner les moyens
27:52d'arriver à de nouveau
27:53produire sur le territoire français.
27:55Je pense au slip français
27:57dont vous aviez parlé,
27:59porté l'image aussi,
28:00parce que vous êtes aussi
28:00un entrepreneur du textile,
28:02il faut le rappeler.
28:03Quand on a
28:04Origine France garantie,
28:05c'est quoi ?
28:06Pour le consommateur,
28:07c'est un gage de qualité,
28:08ça donne envie de l'acheter ?
28:09Comment ça se passe, ça ?
28:10C'est la vraie traçabilité.
28:12Quand vous êtes certifié
28:13Origine France garantie,
28:14vous êtes sûr que le produit
28:15a été fabriqué en France
28:16parce qu'il y a eu
28:16un audit qui a été fait
28:18par des organismes
28:18de certificateurs indépendants
28:20comme le bureau Veritas,
28:21par exemple,
28:22qui font un audit du produit.
28:24Le Made in France
28:24est en déclaratif
28:25et régi par le Code
28:26des douanes européens.
28:27D'ailleurs, je vous rappelle
28:27qu'au sein de l'Union européenne,
28:29le marquage d'origine
28:30n'est pas obligatoire.
28:30C'est pour ça que nous,
28:32on est une association
28:32et qu'on n'est pas
28:33un label d'État.
28:34Mais c'est important
28:35que le consommateur
28:35qui a envie de participer
28:36au modèle social français,
28:38parce que derrière quoi ?
28:39Derrière l'entrepreneuriat,
28:40c'est des emplois,
28:41on participe au modèle social français,
28:43il y a des impôts.
28:44Quand vous achetez des produits
28:45qui viennent du bout du monde
28:46fabriqués par on ne sait pas
28:48quelle personne
28:49dans n'importe quelle condition,
28:51vous ne participez pas
28:52au modèle social français.
28:53Et ça, c'est important
28:54que le consommateur
28:55le comprenne.
28:56C'est important,
28:57on vote avec sa carte bleue.
28:58Et ça, c'est absolument essentiel.
28:59Et avec Origin France Garantie,
29:00vous êtes sûr que le produit
29:01a bien été fabriqué
29:03sur le territoire français.
29:04Merci Gilles Attaf.
29:05On se donne rendez-vous
29:07le 11 septembre à Arcachon.
29:09Merci à vous
29:09pour votre invitation.
29:10Avec toutes ces personnalités,
29:11ces entrepreneurs engagés,
29:13vous avez cité quelques noms,
29:14je pense à Arnaud Montebourg
29:15qui s'est lancé aussi
29:16dans l'entrepreneur
29:16du miel et des amandes,
29:18si je ne m'abuse.
29:19Merci Gilles.
29:20Président Origine France Garantie
29:21va vous connaissez maintenant
29:22ce logo qu'on voit
29:24sur nos produits.
29:26Vous voulez rajouter quelque chose ?
29:27Oui, je veux dire
29:27que si vous voulez participer
29:28à ce mouvement
29:29adhéré aux forces françaises
29:31de l'industrie,
29:31les FFI, c'est un mouvement
29:32où on accueille
29:33tous les activistes
29:34autour de la réindustrialisation
29:36et du Made in France.
29:37C'est pour rassembler
29:37tout le monde autour
29:38de ce formidable projet
29:39de produire en France.
29:41FFI,
29:41forces françaises de l'industrie.
29:42Merci à vous,
29:44merci à vous
29:45qui nous regardez
29:46et qui réagissez nombreux.
29:48Merci à Nicolas Juchat
29:49qui m'aide à préparer
29:51cette émission.
29:52Merci à vous
29:52et je vous dis à très bientôt.
29:54Bye bye.
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