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  • il y a 4 jours
Mercredi 3 décembre 2025, retrouvez Karine Gourault (directrice, Agence Be LC), Stéphane Gorce (président, Société des ingénieurs Arts et Métiers), Olivier Lluansi (professeur, CNAM) et Sébastien Ory (président, AVEVA France) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16Bien dans son job, on s'intéresse à l'attractivité médicale.
00:19On parle beaucoup des déserts médicaux mais on va s'y intéresser à la sous-forme d'attractivité dans le Loir-et-Cher
00:23et on va en parler avec Karine Gourault, les directrices de l'agence BLC
00:26et justement elle accueille dans ce beau département des personnels, des médecins.
00:31On en parlera avec elle dans quelques instants.
00:33Le cercle RH, comment réindustrialiser la France ?
00:36Oh que le sujet est important, on en parle beaucoup.
00:39Comment faire très concrètement ?
00:40On va en parler avec Olivier Luanzi, les professeurs au CNAM, Sébastien Henry, président d'AVEVA, vice-président de l'EMEA
00:47et Stéphane Gors, il est président de la Société des Ingénieurs des Arts et Métiers,
00:50des ingénieurs d'ailleurs un peu démotivés sur la réindustrialisation.
00:54On y reviendra dans notre débat.
00:57Voilà le programme, tout de suite c'est Bien dans son job.
01:13Bien dans son job pour parler d'attractivité médicale.
01:15Oui, on ne parle pas que de déserts médicaux et j'accueille Karine Gouraud.
01:19Bonjour Karine.
01:20Bonjour.
01:21Très heureux de vous accueillir.
01:22Directrice de l'agence BLC dans le Loir-et-Cher à Blois, qui est un département que j'apprécie beaucoup,
01:28qui est en fait l'agence d'attractivité du département pour le dire en mots simples.
01:32Et vous avez créé, alors c'est vraiment très fun, très sympa, très dynamique,
01:36un kit pour donner envie, un kit d'accompagnement pour donner envie aux personnels de santé très large
01:43de venir s'installer dans le Loir-et-Cher.
01:45Racontez-moi cette aventure.
01:47Alors tout d'abord nous avons créé en fait sous l'impulsion du conseil départemental de Loir-et-Cher
01:52une agence d'attractivité, attractivité résidentielle parce qu'on a des enjeux de développement économique
01:57et de maintien de l'activité économique dans notre territoire.
02:00Et puis on travaille sur l'attractivité médicale parce que, comme beaucoup de territoires en France,
02:07on manque de professionnels de santé.
02:09Et en région centre en particulier, on manque de professionnels de santé.
02:12Donc où on pleure, où on agit et on essaie, je dirais, de transcender une situation française qui est quand même particulière.
02:22Justement, alors ce qui est intéressant, c'est que vous avez créé la Box Stage, la Box Remplat,
02:26la Box s'installe avec des petits cubes très fun.
02:29Il y a quand même cette volonté-là aussi de ne pas être dans de l'institutionnel,
02:33mais de créer quelque chose d'un peu dynamique pour ces jeunes médecins, ces jeunes infirmières.
02:37C'est ça l'objectif ?
02:39Oui, alors l'objectif c'est passer d'un territoire où on s'installe peut-être par hasard
02:43pour devenir un territoire choisi.
02:45Pour nous c'est vraiment travailler autour de différents leviers,
02:49mais surtout marketer nos services.
02:50Donc c'est pour ça qu'on a différentes Box qui s'adressent ou bien à des étudiants en santé,
02:57ou bien à des jeunes professionnels qui veulent remplacer dans notre territoire,
03:02ou bien avec la Box Installe s'installer dans notre territoire.
03:06Alors Karine, 5 ans de l'existence de ce pôle, de ce centre d'attractivité,
03:11on peut dire que ça fait 3 ans véritablement que ça décolle.
03:13Combien de praticiens, combien de personnels de santé, médecins, dentistes, infirmières,
03:19grâce à votre outil, sont installés dans le Loir-et-Cher ?
03:21Alors c'est 40%... Pardon, c'est 40 professionnels de santé par an
03:26que l'agence d'attractivité seule accompagne,
03:29mais avec différents outils.
03:31Parce qu'on a le job du conjoint,
03:33enfin je veux dire on a tout un écosystème,
03:36la recherche d'écoles, de crèches, de logements...
03:38La fibre, Internet...
03:39Tout, tout, tout.
03:40Et puis également, parce que pour nous aujourd'hui,
03:44c'est l'équilibre de vie des professionnels de santé.
03:47Ils ne travaillent plus comme travaillait leur...
03:50Ce qu'ils remplacent aujourd'hui.
03:53Et donc c'est arriver à construire avec eux
03:56un équilibre de vie professionnelle
03:58et un équilibre de vie personnelle.
04:00Donc en fait, avec eux, on construit leur avenir.
04:03Et c'est pour ça qu'on devient un territoire choisi.
04:05Donc l'idée c'est de créer une agence globale
04:07et on entend bien que lorsqu'un praticien vous rencontre,
04:10alors je ne sais pas si c'est lui qui vient à vous
04:11ou c'est vous qui allez faire des démarches,
04:13parce que j'imagine qu'il faut aussi expliquer que ça existe,
04:16comment vous faites pour vous faire connaître ?
04:18Vous vous lancez dans des mailings,
04:20dans des envois aux praticiens, aux écoles de médecine ?
04:22Comment on fait ?
04:23Alors je ne vais pas vous révéler tout le secret,
04:26évidemment, mais il y a des trucs.
04:27Et en fait, nous avons différents leviers.
04:29Et nous travaillons aujourd'hui sur tous les leviers.
04:31Parce que dans les 40 professionnels de santé installés,
04:33dont je vous parlais à l'instant,
04:3570% sont issus de notre prospection directe.
04:37Donc en fait, c'est les salons, les principaux salons.
04:40Là, j'ai une équipe en ce moment à Toulouse, au CNGE.
04:43Donc c'est vous qui allez sur place ?
04:44Ah oui, c'est nous.
04:46Parce que c'est l'humain, c'est le digital et l'humain.
04:49On a des campagnes digitales,
04:50on travaille avec la presse spécialisée,
04:52on travaille évidemment avec tous les étudiants en santé
04:54qui sont sur notre territoire.
04:56Et ça, on les anime, on les accompagne.
04:59Par exemple, les étudiants en kiné,
05:00on les rencontre 5 ou 6 fois au cours de leurs études.
05:03Kiné, c'est Tours ?
05:04C'est Orléans.
05:05Orléans, avec une fac de médecine qui va arriver à Tours.
05:08Alors Tours et Orléans désormais.
05:10Désormais, comme ça, les deux pôles.
05:11Voilà, mais il n'y a pas encore eu de promotion diplômée.
05:13Elle n'est pas encore sortie,
05:15il n'y a pas de médecin issu de la promotion Orléans.
05:17Pas encore, pas encore.
05:18L'objectif, c'est quoi ?
05:20Parce qu'aujourd'hui, vous avez irradié,
05:22à travers tous ces 40 praticiens par an,
05:24les zones les plus isolées,
05:26parce que le Loir-et-Cher, c'est à la fois Blois,
05:28mais c'est beaucoup, beaucoup de petits villages ruraux,
05:30de territoires entre la Sologne et la Beauce.
05:32On est sur ces deux territoires.
05:34C'est quoi les zones où le dentiste accepte de s'installer ?
05:38Alors, ce n'est pas où il accepte,
05:39c'est où veut-il s'installer.
05:41Parce que moi, je parle de prospects.
05:43Moi, mes professionnels de santé, ce sont des prospects.
05:44Et en fait, on veut quoi ?
05:46Qu'ils achètent, je dirais,
05:48l'exercice en Loir-et-Cher.
05:50Et la vie en Loir-et-Cher.
05:52Mais voilà.
05:52Et donc, en fait, c'est certainement pas
05:53qu'avec des aides, vous voyez que ça va être déterminant.
05:56Ce n'est pas ça.
05:56Il faut qu'ils construisent leur vie.
05:58Et pour moi, ils s'installent là où ils souhaitent.
06:00Après, on n'a plus de professionnels de santé
06:01qui veulent travailler de manière isolée.
06:03Donc, en fait, dans notre département,
06:05on a 26 maisons de santé pluridisciplinaires.
06:08On a beaucoup de cabinets regroupés.
06:10Et en fait, nous, on sait précisément
06:13où il y a des lieux possibles d'installation
06:15en fonction de la spécialité.
06:18Et tout simplement, quand on les a effectivement en ligne,
06:20quand on les appelle,
06:21quand on construit le projet avec eux,
06:23quand ils viennent visiter,
06:24on leur montre les lieux possibles d'installation.
06:27Avant de nous quitter,
06:27comme vous avez déjà un peu de recul,
06:28qu'est-ce qu'ils vous disent, ces praticiens ?
06:29Parce qu'on entend beaucoup de praticiens
06:31qui disent « moi, je veux être dans le sud,
06:32je veux être dans les grandes villes, je ne veux pas ».
06:33Ils sont heureux d'avoir posé leur valise
06:35dans le Loir-et-Cher ?
06:36Bien sûr, c'est toujours un choix.
06:37Quand vous venez dans le Loir-et-Cher,
06:38c'est un choix.
06:40Mais ce qui fait la différence aujourd'hui,
06:41c'est l'humain.
06:42C'est le figital.
06:43C'est-à-dire, évidemment,
06:44qu'on ne peut pas ne pas travailler
06:45avec le digital.
06:47C'est notre métier tous les jours,
06:48et je dirais qu'à tous les professionnels aujourd'hui.
06:50Mais c'est parce qu'on leur dégage du temps humain.
06:53Et ils parlent à autre chose
06:54que des plateformes digitales.
06:57Donc, tous vers le Loir-et-Cher,
06:59tous vers ce beau département
07:01que j'aime beaucoup.
07:01Merci à vous, Karine Gourou,
07:03d'être venue nous rendre visite.
07:04Directrice de BLC,
07:08ça veut dire quoi, d'ailleurs, avant de partir ?
07:09Ça veut dire « soyez Loir-et-Cher »
07:10et « soyez fiers de ce que vous avez
07:13et de ce que nous sommes ».
07:15BLC, merci de nous avoir rendu visite en tout cas.
07:17Bon vent, bon retour à Blois.
07:20On tourne une page, c'est le Cercle RH.
07:21On s'intéresse à la réindustrialisation.
07:23Et c'est tout de suite.
07:37Le Cercle RH, pour débattre de l'industrie,
07:40de la réindustrialisation,
07:42qui est un sujet qui, depuis des années,
07:44est dans l'actualité, il faut réindustrialiser.
07:46Alors, on a beaucoup parlé du « made in France »,
07:48du fait de fabriquer nos produits
07:50ici, sur le territoire.
07:51Est-ce que c'est possible ?
07:52On va en parler avec mes invités.
07:54Est-ce que c'est souhaitable ?
07:55On a vu des débats de citoyens
07:58qui veulent réindustrialiser,
07:59mais qui ne veulent pas installer l'usine
08:00à côté de chez eux.
08:01Donc, c'est un vrai sujet
08:02sur les enjeux de réindustrialisation.
08:04Puis, il est question de compétitivité,
08:05de coût du travail.
08:06On en parle avec des experts.
08:08Ils travaillent sur ce sujet.
08:09Olivier Luanzi, merci d'avoir répondu.
08:12Bonjour.
08:13Ravie de vous accueillir.
08:14Professeur au CNAM.
08:15Et vous portez, à travers votre réflexion,
08:19la chaire de l'industrie décarbonée.
08:21Et ça, c'est très intéressant,
08:22parce qu'est-ce qu'on peut faire
08:23une industrie décarbonée ?
08:25Vous allez nous répondre
08:26dans quelques instants.
08:27À vos côtés, Sébastien Henry.
08:28Bonjour Sébastien.
08:29Bonjour.
08:30Vous êtes le président d'Aveva,
08:32vice-président de l'EMEA.
08:34Et votre boulot, vous,
08:35c'est d'aller apporter de la technologie,
08:37de l'innovation dans l'industrie.
08:38On parlera peut-être d'IA et d'innovation,
08:41et c'est ce que vous portez.
08:42Et vous êtes dans combien de...
08:43Vous irradiez combien d'entreprises ?
08:46En France, on est présent
08:48dans environ 5 000 sites industriels.
08:51Et dans le monde entier,
08:53environ 100 000 sites industriels
08:55qui utilisent nos logiciels.
08:56Incroyable.
08:57Donc, on est présent
08:58dans un certain nombre de pays
08:59et à un certain nombre d'endroits.
09:01Et je pense que c'est vice-président
09:02de la commission d'industrie de Numéum,
09:04qui est le syndicat professionnel
09:07des éditeurs logiciels.
09:09Donc, vous parlez avec deux casquettes.
09:10Tout à fait.
09:11Il a deux casquettes.
09:12Aveva et Numéum.
09:14Et puis, Stéphane Gorz,
09:14vous n'êtes pas dépaysé
09:15parce que vous avez signé
09:16une tribune, cher Stéphane.
09:18Vous êtes avec Olivier Luanzi.
09:20Vous êtes président
09:20de la Société des ingénieurs
09:21arts et métiers.
09:22Vous les avez sondés, interrogés.
09:24Voilà, des ingénieurs prestigieux.
09:25J'ai trois ingénieurs
09:26autour de la table.
09:27Donc, je vais essayer
09:27d'être le plus sérieux possible.
09:30D'abord, un mot quand même
09:31sur vos ingénieurs arts et métiers
09:32parce que vous avez sondé les cœurs.
09:34C'est la relève.
09:35C'est ceux qui vont occuper
09:37les postes dans les entreprises.
09:39Globalement, ils ont un peu
09:40le moral dans les chaussettes.
09:41Ils disent globalement
09:42qu'on n'y croit plus trop
09:43à cette espèce d'ancienne
09:44de la réindustrialisation
09:46dont on nous rabat les oreilles
09:47depuis une dizaine d'années.
09:49Est-ce que c'est ça
09:50l'état d'esprit
09:50des ingénieurs aujourd'hui ?
09:51Alors, quand on interroge...
09:52D'abord, le sondage qu'on a fait
09:54avec l'IFOP.
09:56D'un côté, effectivement,
09:57j'ai 2000 de nos camarades
09:59et de l'autre part, l'IFOP
10:00avec Jérôme Fourquet
10:01ont interrogé 1000 Français.
10:03Et quand on sonde les cœurs
10:04et les reins des ingénieurs,
10:06qu'est-ce qu'ils disent au fond ?
10:07Ils disent, nous sommes...
10:08On est heureux dans l'industrie.
10:09Ce qu'on fait est bien.
10:10Ce qu'on fait a du sens.
10:11Ce qu'on fait est utile
10:12pour la souveraineté.
10:14En revanche, aujourd'hui,
10:15quand on regarde ce qui se passe
10:17en termes de réglementation,
10:18en termes de fiscalité,
10:20en termes de coût du travail,
10:21aujourd'hui, on ne se donne pas
10:23suffisamment les moyens
10:24d'être compétitifs.
10:26On met des boulets au pied de l'industrie.
10:28C'est ça qu'ils disent, en fait.
10:29On est d'accord, non ?
10:30Exactement.
10:31Et c'est pour ça qu'en fait,
10:32quand on regarde les chiffres,
10:33aujourd'hui, ils sont 16% à nous dire
10:36oui, la réindustrialisation est en marche.
10:38Autrement dit, 84% considèrent
10:41que la réindustrialisation est en panne.
10:4384% des ingénieurs interrogés
10:45ne croient plus
10:46en la réindustrialisation de la France.
10:49C'est-à-dire qu'en fait,
10:49ce message ne passe plus
10:51même chez eux,
10:52chez des gens qui sont censés...
10:54Non ?
10:54Pas d'accord, Olivier Luanzi ?
10:55Oui, avec des nuances.
10:57Le constat qu'on fait aujourd'hui,
10:58c'est que le diagnostic sur notre industrie,
11:01il est posé,
11:02il est consensuel.
11:03Alors, il a évolué
11:04depuis les années 2010,
11:06depuis le rapport gallois,
11:07où on était tous
11:08sur la compétitivité.
11:10Aujourd'hui, il y a le potentiel
11:11des territoires.
11:12Tous ces PMI et des ETI
11:14ancrés dans les territoires,
11:15c'est les deux tiers
11:16de notre potentiel
11:17de réindustrialisation.
11:18Il y a le sujet
11:18qui a été mentionné
11:19de la souveraineté
11:20qui nous a explosé au visage
11:22avec le Covid
11:23et puis avec l'Ukraine.
11:24On a fait venir
11:25des usines de médicaments,
11:26vous vous rappelez,
11:26c'est M. Macron
11:27qui a construit
11:27des grands sites.
11:28On a voulu le faire,
11:29on a voulu le faire.
11:29Il y a 12 dossiers de relocalisation
11:31sur 150 molécules.
11:33Et c'est bien ça, le constat.
11:34Ça fait 15 ans
11:35qu'on dit
11:36qu'on veut faire
11:36la réindustrialisation.
11:38Le diagnostic est fait,
11:39les solutions
11:40sont relativement partagées.
11:41Regardez les publications.
11:43J'en ai commis
11:44quelques-unes
11:45avec un bouquin
11:45qui s'appelle
11:46Réindustrialiser
11:47le défi d'une génération.
11:48Mais regardez
11:48ce qui a été publié
11:49par le METI,
11:50Mouvement des entreprises
11:51de taille intermédiaire,
11:52par la CPME
11:53il y a trois semaines,
11:54Confédération des petites
11:55et moyennes entreprises,
11:56même par le MEDEF,
11:57ça vient de sortir.
11:58Si vous regardez ça,
12:00vous avez une dizaine
12:01de leviers
12:02à mettre en œuvre
12:03dont la moitié
12:05peuvent être faits
12:05sans budget,
12:06s'amplémentaire
12:07sans demander
12:07l'accord à Bruxelles.
12:09Et moi,
12:09ce que je constate,
12:10c'est que ce qui désespère
12:11entre guillemets
12:12les ingénieurs,
12:13ceux qui travaillent
12:14dans l'industrie,
12:15c'est cet immobilisme.
12:16Alors,
12:17tout n'est pas faisable.
12:18Demain,
12:18on ne va pas refaire
12:19une politique commerciale
12:20européenne
12:20en claquant entre les doigts.
12:22Mais sur le foncier,
12:24sur la formation,
12:25sur la mobilisation
12:26de l'épargne des Français,
12:27il y a plein de choses
12:27qui peuvent être faites
12:28et on est devant
12:29une sorte d'immobilisme
12:30incompréhensible
12:31vu les enjeux.
12:33En fait,
12:33pardon,
12:33pour compléter ce que dit Olivier,
12:36en fait,
12:37le message,
12:38pour le résumer
12:39d'une phrase,
12:40c'est halte à la magie du verbe.
12:42Halte à la magie du verbe,
12:42c'est-à-dire qu'en fait...
12:43On parle beaucoup.
12:44Et on agit peu
12:46pour compléter peut-être
12:47ce que dit
12:48avec beaucoup de pertinence
12:49Olivier,
12:50c'est que typiquement,
12:51on voit que les ingénieurs disent
12:53on est en sur-réglementation,
12:56on est systématiquement
12:57en sur-transposition
12:58des normes européennes
12:59et nous ce qu'on dit
13:00mais est-ce qu'il ne faudrait pas
13:01sur la base
13:02de ce que fait
13:03le Conseil national
13:04de l'industrie
13:04demander à chacun des secteurs
13:06quels sont les 5 ou 10 règlements...
13:08Dresser un peu.
13:09Exactement.
13:09Mais c'est marrant
13:10parce que quand je vous entends
13:11parler et vous représentez
13:12des ingénieurs
13:13à travers votre organisation
13:14des arts et métiers,
13:16j'y crois entendre
13:17les agriculteurs
13:18qui sont dans la rue
13:19et qui nous disent
13:19exactement la même chose.
13:20Tous les outils de production
13:24sont impactés par la norme
13:25et vous dites la même chose.
13:26Moi, vous dites
13:27strictement la même chose.
13:27Vous, la norme,
13:28elle est un peu différente
13:28parce que vous allez apporter
13:29de la tech.
13:30Nous, la norme,
13:31en fait,
13:31elle est un peu différente
13:33et je dirais que
13:33sur la partie technologique
13:35et industrielle,
13:36finalement,
13:37il y a une relative flexibilité.
13:39Ce qu'on va voir en priorité,
13:41c'est en fait,
13:42notre problématique aujourd'hui
13:44ou la problématique que l'on voit,
13:46c'est essentiellement
13:46que toute la partie industrie
13:49qui a point de zéro
13:49est prise en compte
13:51et déployée
13:52dans les grands groupes.
13:53Là où il est le vrai challenge,
13:56c'est le déploiement
13:57dans les territoires,
13:57c'est le déploiement
13:58au niveau des ETI,
13:59des PME.
13:59Il y a des très belles ETI
14:00qui adaptent
14:01et qui s'engagent.
14:03Ce ne sont pas des marques connues,
14:03les Français,
14:04qu'en Espagne,
14:05mais qui cartonnent.
14:06Oui,
14:06nous,
14:07en tant que KV20,
14:08on travaille avec des ETI
14:10qui utilisent
14:12les logiciels
14:16pour vraiment améliorer
14:17leur production.
14:17je prends un clair comme saveur glace
14:19et d'ailleurs
14:20un certain nombre
14:21de verriers français
14:23qui sont assez engagés
14:25sur ces sujets-là
14:26et qui ont des gains.
14:27On parle de gains
14:28quand on parle du numérique
14:28de manière générale,
14:30du digital,
14:31on a des gains
14:31qui arrivent aisément
14:33à du 15%
14:35de réduction
14:38de l'empreinte carbone
14:40ou de réduction
14:41des coûts de maintenance.
14:42On est sur des éléments importants.
14:43avec l'IA,
14:45on va sûrement
14:46arriver
14:47à des aspects
14:51de collectivité
14:51encore plus importants.
14:54Le vrai défi,
14:55c'est pour nous,
14:56de notre point de vue technologique,
14:57c'est l'acculturation
14:57et la formation.
14:59Juste un mot
14:59dans votre sondage,
15:01moins d'un Français sur deux,
15:02là,
15:02c'est d'un Français sur deux,
15:03donc on n'est plus
15:03sur les ingénieurs,
15:04on est sur le grand public.
15:0547% estiment
15:06que la France
15:06reste une grande nation
15:08industrielle,
15:09sauf qu'ils étaient
15:09encore 56%
15:11en un an,
15:13on perd 10 points.
15:14Et pourtant,
15:15on n'a jamais fait
15:15au sein de salon
15:16Made in France,
15:17on n'a jamais autant
15:18parlé de sauver l'industrie.
15:19Je vois l'usine Brandt,
15:20tiens,
15:21ça c'est un bon cas,
15:22385 salariés
15:23qui fabriquent des fours,
15:24c'est de l'industrie,
15:25ça c'est typiquement
15:25de l'industrie,
15:26c'est des chaînes,
15:27on a du métal,
15:28on a de la technologie,
15:29on a de l'assemblage,
15:30384 salariés.
15:31Qu'est-ce qui fait
15:31que Brandt met la clé
15:33sous la porte ?
15:33Alors,
15:34vous n'avez pas
15:34la réponse technique,
15:35mais est-ce que c'est
15:36un problème de coût du travail ?
15:37Est-ce que c'est
15:37une concurrence,
15:38je dirais,
15:38chinoise qui fait
15:40que le four sort
15:41deux fois moins cher ?
15:42Vous qui observez
15:43l'industrie,
15:43c'est quoi le problème ?
15:44Alors,
15:44d'abord,
15:45je vais reprendre
15:46ce sondage-là
15:47sur moins de 50%
15:48des Français.
15:49En fait,
15:49il faut donner acte
15:50à ce sondage,
15:51il dit la vérité,
15:52c'est-à-dire que la perception
15:52des Français est juste,
15:54nous sommes revenus
15:55dans une phase
15:56de désindustrialisation.
15:57On avait été,
15:58pendant quelques années
15:59après le Covid,
16:00sur une phase
16:00de réindustrialisation
16:01que j'ai appelée
16:02le printemps
16:02notre réindustrialisation.
16:04On créait à peu près
16:0530 000 emplois industriels
16:07manufacturiers par an.
16:08On créait à peu près
16:09une centaine d'usines nettes
16:10entre la différence
16:11entre la fermeture
16:12et l'ouverture par an également.
16:14Aujourd'hui,
16:15la tendance,
16:15c'est plutôt
16:16moins 20 000 emplois
16:17manufacturiers par an
16:18et moins 60 à moins 80
16:20usines sur le sol français
16:22par an.
16:23Donc,
16:23ce qu'il reflète,
16:24c'est ça,
16:24c'est-à-dire les grands discours,
16:26les grandes déclarations,
16:27les incantations,
16:28les grands salons,
16:29c'est super,
16:29mais sur le terrain,
16:30on voit le contraire
16:32de ce qui se passe.
16:32Il y a des restrictions
16:33de construction.
16:33Il faut préciser
16:34qu'il y a des règles
16:34aujourd'hui qui limitent
16:35la possibilité
16:36de construire
16:37in extenso
16:38une usine.
16:39On est d'accord ?
16:39Tout à fait.
16:40Il y a un peu limité
16:41les ambitions de chacun.
16:42On se dit,
16:42je vais mettre ma belle usine.
16:43Je vous dis,
16:44non,
16:44ce n'est pas possible.
16:45Il y a plusieurs facteurs.
16:46Vous en avez évoqué
16:47un troisième.
16:48Il y a effectivement
16:48le coût du travail,
16:49une concurrence déloyale,
16:51le foncier qui n'est pas disponible,
16:53la formation qui est une impasse
16:55aujourd'hui
16:56sur un certain nombre
16:57de métiers industriels
16:58qui sont en tension
16:59depuis 10 ans.
17:00Si on prend par exemple
17:02le cas de l'électro-ménager,
17:04Brandt,
17:05donc c'est ça.
17:07Là,
17:07les facteurs sont assez connus.
17:09Il y a une partie
17:10du coût du travail.
17:11On a un modèle social
17:12en Europe
17:13et en France en particulier.
17:15Il n'y a pas le même modèle social
17:16en Asie et en Chine.
17:18Vous avez donc des écarts
17:19qui font qu'il y a
17:20une compétition
17:20qui est déloyale.
17:21Tant que vous ne la réglerez pas
17:23avec une politique commerciale
17:25qui soit adaptée,
17:27on n'y arrivera pas.
17:28Le rêve des années 90
17:29où on allait...
17:31Ça, c'est la partie compétitivité.
17:33Mais les Chinois le font aussi.
17:35Mais les Chinois le font aussi,
17:37même plus vite que nous.
17:38Donc oui,
17:38il y a une partie compétitivité
17:40qui est naturelle,
17:41mais oui,
17:41il faudra aussi
17:41une partie protection.
17:43Celle-là,
17:43on n'en parle pas beaucoup
17:44parce qu'elle est un peu taboue
17:45et pourtant,
17:46elle est indontournable.
17:47Protéger nos bijoux industriels,
17:49donc c'est ça aussi
17:50la souveraineté,
17:51faire en sorte
17:51qu'on ne soit pas attaqué,
17:52qu'on protège nos brevets aussi.
17:53C'est exactement ça,
17:54ce sont des bijoux.
17:55Et je rebondis
17:56sur ce que tu disais tout à l'heure,
17:58on a de la compétence en France.
18:01Quand on parle des ingénieurs,
18:02on a des gens de haute compétence.
18:07Aujourd'hui,
18:07notre enjeu,
18:08c'est de grâce.
18:09Ne gâchons pas ce savoir-faire,
18:11ne gâchons pas ces compétences.
18:13Elles sont capables
18:13de produire des choses,
18:15d'inventer des produits.
18:16Simplement,
18:17si effectivement,
18:18ils ont des...
18:18Comme on dirait en hippisme,
18:20des handicaps trop importants,
18:23ça vient juste un peu compliqué
18:24d'être...
18:24D'ailleurs, ce sujet en termes
18:25de compétences industrielles.
18:28Et si on regarde un petit peu
18:29sur les aspects de technologie
18:31et de logiciel industriel,
18:33c'est intéressant de voir
18:34que quasiment les trois
18:36plus gros leaders du monde
18:37du logiciel industriel
18:38sont européens,
18:39dont deux Français.
18:41Aveva,
18:42Comprobex britannique
18:43et Edasso System.
18:45Donc, pourquoi ?
18:46Parce qu'en fait,
18:46il y a cette compétence.
18:47Et aujourd'hui,
18:49on voit aussi que la France
18:52devient sur la partie industrielle
18:53un centre important
18:55avec l'Allemagne
18:56qui est présente aussi,
18:57mais globalement,
18:58un centre de compétences important
18:59qui peut aider
19:00le monde industriel.
19:01L'un des sujets
19:03qu'on a chez Aveva,
19:04c'est d'essayer,
19:05et avec Numéum,
19:06c'est d'essayer aussi
19:07de développer un écosystème
19:08de partenaires
19:09vraiment compétents
19:10parce que la question
19:11de l'écosystème
19:11d'un point de vue technologique
19:13pour aider dans les territoires
19:14est aussi importante.
19:15C'était un peu aussi
19:16l'idée pour nous
19:16pour rejoindre Numéum,
19:17c'était d'avoir
19:18la capacité
19:19de travailler
19:20avec les territoires,
19:21les régions,
19:22pour accélérer
19:23cette transformation-là.
19:24Juste un mot,
19:25parce qu'il y a
19:25les règles de compétitivité,
19:28ce que vous avez cité
19:28parfaitement bien,
19:29puis dans votre analyse
19:31et de votre recherche,
19:32vous parlez de décarboner.
19:33Et on a l'impression
19:34que c'est presque
19:35un non-sens
19:35de parler d'industrie décarbonée.
19:37Possible ou pas ?
19:38Est-ce que c'est ça
19:39l'avenir de l'industrie ?
19:40Vous n'avez pas le choix,
19:41tout simplement.
19:42Non, non, mais je vois
19:42tout en merdé,
19:43mais qu'est-ce qui pose
19:44cette question ?
19:44Oui, exactement,
19:45parce que vous avez
19:46juste 10 ans de retard,
19:47c'est tout.
19:48C'est ça.
19:48Non, mais l'opposition
19:50entre l'industrie
19:51et l'environnement,
19:52elle a vécu.
19:53Elle est encore présente.
19:55Quand vous allez interroger,
19:56faire un micro-trottoir,
19:58vous aurez encore
19:58ce type de réponse.
19:59Pour les gens
20:00qui ouvrent un peu le dossier,
20:01on se rend compte
20:02qu'on ne répondra pas
20:03aux défis environnementaux
20:05si on ne refait pas
20:06de l'industrie.
20:08Attractif pour les jeunes
20:09ingénieurs aussi, d'ailleurs.
20:10Mais face à une question
20:11de matière,
20:12si vous voulez faire
20:12de l'économie circulaire,
20:14il faut inventer
20:14de nouveaux produits,
20:15il faut du génie industriel.
20:17Si vous voulez décarboner
20:18parce qu'on est
20:19en plein réchauffement climatique,
20:20il faut des nouveaux processus,
20:21des nouvelles sources d'énergie,
20:23il faut du génie industriel.
20:24Le génie industriel
20:25qui a fait
20:26l'outil de production de masse
20:27pour répondre
20:28à une société
20:28de consommation de masse,
20:30on en a besoin
20:31pour faire un autre projet
20:32de société.
20:32Le génie industriel,
20:33il est au service
20:34d'un projet de société.
20:35Demain, ce sera la décarbonation,
20:37c'est évident.
20:38Et puis même,
20:39vous allez demander
20:40aux Français de faire.
20:41On en a à peu près
20:41pour 15 ans d'efforts
20:42si on s'y met vraiment
20:43pour réindustrialiser le pays.
20:45Ce n'est pas en claquant des doigts.
20:47Comment voulez-vous
20:47conserver le consensus
20:48qu'il y a aujourd'hui
20:49pour faire industrie en France ?
20:5180% des Français
20:53le soutiennent.
20:54On perd 10%
20:54quand c'est dans la même commune.
20:56Mais que 10% ?
20:57Ah, vous voyez.
20:57Que 10% ?
20:58Mais ça fait une large majorité
21:00qui a essayé de trouver
21:01un autre sujet en France
21:02sur lequel il y a
21:0380 à 90% des Français
21:05qui sont d'accord.
21:05Oui, c'est vrai.
21:06Pour conserver ce consensus,
21:07vous ne pouvez pas dire
21:08j'en ai rien à faire
21:09de la décarbonation,
21:11j'en ai rien à faire
21:11de la biodiversité.
21:12Non, ça inscrit
21:13dans le monde du 21e.
21:14Et donc, il faut l'inscrire
21:15dans le monde du 21e.
21:16Ma question vous a fait sourire,
21:18mais on se dit quand même,
21:19on voit Stellantis,
21:20on voit les chaînes
21:20de montage automobile,
21:21ça c'est la grosse industrie.
21:23Excusez-moi,
21:24mais est-ce que ça passe
21:24par ces grands sites industriels
21:26des clichés fordistes
21:27du début du 20e ?
21:29Ou est-ce que l'industrie
21:30aujourd'hui,
21:31ce sont des petites unités,
21:32c'est des ETI à taille modeste ?
21:35Comment vous la voyez évoluer
21:36même en termes de bâti,
21:37cette industrie ?
21:38L'industrie du futur
21:40pourra effectivement avoir
21:42des grands sites
21:43et des sites plus petits.
21:45D'abord, je voudrais peut-être
21:46pour compléter
21:47ce qui vient d'être dit,
21:48il faut bien avoir en tête
21:49qu'aujourd'hui,
21:50les jeunes ingénieurs
21:51sont formés
21:52à la décarbonation.
21:54Ils sont demandeurs
21:55parce qu'ils savent
21:56que ça sera
21:57leur responsabilité
21:58de décarboner.
22:00Donc, ils ont le mindset
22:01qui va bien
22:02pour faire ça.
22:03Et la formation
22:03comme vous le disiez.
22:04Et la formation
22:04qui va avec
22:05et souvent,
22:06parfois,
22:07c'est au corps enseignant
22:08de les rattraper,
22:10de répondre à cette demande.
22:12De les retenir même parfois.
22:13Oui, oui.
22:13Mais alors,
22:14en termes de taille,
22:15ce qu'il faut savoir aussi,
22:16c'est que certaines technologies,
22:18je pense par exemple
22:19à l'imprimante 3D,
22:22à l'impression 3D,
22:22fait qu'il y a
22:23de vraies évolutions
22:25conceptuelles,
22:26de vraies évolutions
22:28technologiques
22:29sur les outils
22:31de production.
22:31Juste un mot,
22:32on parle de décarboner,
22:33vous êtes,
22:34j'imagine,
22:34totalement en phase.
22:35Dans vos outils,
22:35vous avez ces outils
22:36de décarbonation
22:37ou c'est surtout
22:38des outils
22:39pour accélérer
22:40la compétitivité,
22:41c'est-à-dire que la chaîne
22:41de montage continue à tourner,
22:43qu'il y a une détection
22:44plus rapide d'une panne
22:45sur une maintenance ?
22:46Donc, effectivement,
22:46il y a cette partie-là,
22:47on va dire,
22:47de compétitivité
22:48entre guillemets classique
22:49sur la partie process,
22:50mais on a un certain nombre
22:53d'offres
22:54et de cas d'application
22:56qui sont liés
22:57à la décarbonation.
23:00Donc, sur plusieurs choses.
23:01Encore une fois,
23:03dès que l'on mesure
23:04et qu'on visualise
23:06la performance énergétique
23:08d'une usine
23:08et qu'on a un plan
23:10d'action derrière,
23:11c'est 10 à 15 %
23:12de réduction de l'impact.
23:13Premier point.
23:14Deuxième point,
23:15il y a une transformation
23:15de tous les process
23:16qui sont, on va dire,
23:18intensifs en termes
23:19d'émissions de carbone.
23:20qui sont dans une réflexion
23:22pour aller vers des substituts,
23:24soit des substituts
23:25moins carbonés,
23:27différents types de gaz,
23:28hydrogène,
23:29en particulier dans le monde
23:30de l'industrie lourde.
23:31L'hydrogène prend place
23:33et deuxièmement,
23:34c'est la mise en place
23:35de, c'est dans le monde
23:36du verre,
23:36du four électrique,
23:37donc une décarbonation aussi.
23:38Donc, en fait,
23:39les solutions technologiques,
23:40je rejoins complètement
23:40vous les visez,
23:41elles existent.
23:42Et avoir une industrie,
23:44une industrie propre,
23:45c'est quelque chose
23:45que l'on sait faire,
23:46c'est une question
23:47de financement
23:47et c'est une question,
23:48c'est d'accord,
23:49de protection en fait
23:51par rapport
23:52à l'entrée
23:54des produits
23:54qui ne sont pas
23:55sur les mêmes standards.
23:56Donc ça,
23:56c'est un élément important.
23:57L'industrie doit se battre
23:58avec des armes
23:58et doit avoir les armes
23:59et vous nous dites
24:00depuis le début de l'émission,
24:01elle n'a pas les armes
24:01pour se battre,
24:02armes égales en tout cas
24:03avec des produits
24:03devant l'extérieur
24:04et n'ayant pas les mêmes normes
24:06comme les produits agricoles.
24:08Juste le dernier point,
24:09c'est que je pense
24:09que c'est important
24:10pour aller dans ce sens-là
24:11pour justement aussi
24:12être attractif
24:13par rapport aux jeunes générations.
24:15C'est-à-dire
24:15qu'à la fois
24:16une approche décarbonée
24:18et à la fois
24:19une approche
24:20digitale
24:21qui soit attractive,
24:22ces investissements
24:23sont nécessaires aussi
24:23par rapport
24:24à l'attractivité
24:25de l'industrie.
24:26C'est une industrie 4.0,
24:26c'est-à-dire
24:26qui est toute propre,
24:27c'est plus l'industrie
24:28avec de la Grèce,
24:29des gens tout noirs
24:30qui sortent des ateliers.
24:31Il en reste encore un petit peu.
24:32Mais je rappelle souvent
24:34dans la moitié
24:36des usines en France,
24:37vous pouvez pique-niquer
24:38par terre.
24:39C'est tellement propre.
24:40On a tous connu
24:41des exercices opérationnels
24:42du style E5S
24:44dont un des S
24:45est lié à la propreté
24:46et ça,
24:47c'est une image
24:48que les Français
24:48n'ont pas de la réalité
24:50de leur propre outil productif.
24:52Donc encore une fois,
24:52une invitation,
24:54c'est une des initiatives
24:55qui a été prise
24:55par les Arrêt Métiers
24:56d'ouvrir les usines
24:57puis une invitation
24:58aux Français
24:59d'avoir la curiosité
25:01d'aller voir ça.
25:02Et vous découvrez
25:03autre chose
25:04en faisant écho
25:04à votre question,
25:05c'est qu'on a l'image
25:06de l'usine,
25:07vous savez avec les chèdes
25:07c'est le nom...
25:08C'est ça.
25:09D'accord ?
25:10Et la grande cheminée
25:10qui fume.
25:11Aujourd'hui,
25:12ce qui est impressionnant,
25:14notamment grâce
25:14aux technologiques
25:15et aux digitales,
25:17la taille d'une usine
25:18est en train
25:19de varier énormément.
25:20C'est-à-dire
25:20la typologie des usines.
25:21Vous allez à la fois
25:22des gigafactories
25:23qui reviennent
25:24ou vous allez chercher
25:25les gains de productivité.
25:27Je produis beaucoup
25:28en série
25:29au même endroit
25:30parce que je vais chercher
25:30jusqu'à des tout petits sites
25:32voire même
25:33le retour de l'industrie
25:34en centre urbain
25:35parce que vous avez besoin
25:37d'un génieur.
25:38Et aujourd'hui,
25:40on a en fait
25:41une sorte...
25:42Le spectre des usines
25:44s'étire
25:44alors qu'on n'avait plus
25:45vu de gigafactories
25:46en Europe
25:47depuis quelques décennies,
25:48en France en tous les cas.
25:49Et la batterie électrique
25:50la ramène.
25:50Jusqu'à voilà.
25:51Donc aujourd'hui,
25:52l'image qu'on a encore une fois
25:53et des conditions de travail
25:54et de l'usine
25:55telle qu'on se l'imagine,
25:56elle est complètement décalée.
25:58Une mesure chacun
25:59qu'on doit prendre en urgence,
26:00il nous reste une minute quarante.
26:01Si on doit prendre une mesure,
26:03chacun votre tour.
26:03favoriser la découverte
26:06par les Français
26:07de cet outil de production.
26:09Nous avons organisé
26:10au début avril 2025
26:12la première édition
26:13des journées usines ouvertes.
26:15Le principe,
26:16c'est qu'à l'instar
26:17des journées du patrimoine,
26:18les Français puissent
26:19aller découvrir...
26:20Vous étiez venu en parler,
26:21pas vous,
26:21mais sur le plateau
26:22de SmartJob,
26:23vous le savez.
26:23Oui, oui, absolument.
26:24Et je pense que c'est...
26:24On ouvre les portes.
26:25Et bien sûr,
26:26on n'a rien à cacher.
26:27Au contraire,
26:27les Français vont être surpris,
26:29vont découvrir un outil moderne.
26:31On ouvre les portes.
26:32Sébastien.
26:32Travailler sur la formation,
26:34sur les métiers
26:36et les nouvelles technologies
26:38qui vont permettre
26:38d'avoir une industrie compétitive.
26:41Créer la relève.
26:42Créer la relève
26:43à avoir cette jeunesse.
26:44Olivier.
26:45C'est difficile
26:45parce qu'on aime bien simplifier
26:46quand on est sur un plateau,
26:47donc il vous faut une mesure.
26:48Et vous êtes ingénieur.
26:49Pour refaire de l'industrie,
26:50il faut cinq ou six mesures.
26:51Si je dois quand même en choisir
26:53d'une...
26:53Allez, deux !
26:53Non, non, mais une,
26:54ce sera la question
26:55de la concurrence déloyale.
26:57Ce n'est pas possible
26:58de continuer
26:58avec des ambitions environnementales
27:00et un modèle social
27:01en étant en concurrence ouverte
27:02par rapport
27:03que ce soit aux Etats-Unis
27:04où ils n'ont pas
27:05les mêmes ambitions environnementales,
27:06que ce soit l'Asie
27:07où ils n'ont pas le modèle social.
27:08Le rêve des années 90
27:10que tout cela allait converger
27:11est terminé.
27:12Il faut en prendre acte
27:13et prendre un certain nombre
27:14de décisions de protéger.
27:17Au niveau européen,
27:18si j'entends bien votre discours.
27:19Ça doit se faire
27:20au niveau européen.
27:21On est d'accord.
27:22Merci à vous, messieurs,
27:22de m'avoir éclairé.
27:23C'est un débat passionnant
27:24qui est ouvert.
27:25Il n'est pas fermé,
27:26ce débat,
27:26à découvrir l'IFOP,
27:28arts et métiers alumnis,
27:29avec des choses très intéressantes
27:31sur notre rapport,
27:32les ingénieurs
27:32mais aussi les Français.
27:34Merci à vous,
27:34Sébastien Henry,
27:35puisque vous êtes
27:35l'un des leaders français
27:37et européens
27:38du logiciel
27:39qui accompagne l'industrie
27:40Aveva.
27:41Vous êtes venu aussi
27:42avec votre casquette
27:42de Numéum, évidemment.
27:45Merci à vous,
27:45Stéphane Gorce,
27:46d'être venu nous rendre visite
27:47président des sociétés
27:48des ingénieurs arts et métiers.
27:49Il ouvre grand
27:49les portes des usines.
27:50Et merci à vous,
27:51Olivier Luanzi,
27:52vous écrivez beaucoup
27:53et délivre notamment
27:54le défi d'une génération
27:56réindustrialisée
27:57aux éditions
27:57Les Déviations
27:58et vous êtes prof
27:58au CNAM.
28:00Merci messieurs,
28:01merci à vous trois,
28:01merci à l'équipe
28:02qui m'a accompagné
28:02derrière en régie,
28:04merci évidemment
28:04à Nicolas Juchat,
28:05merci à Paul Hausson
28:06et merci à Charles
28:07à la réalisation aujourd'hui.
28:09Je vous dis à très bientôt,
28:10merci pour votre fidélité.
28:12Bye bye.
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