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  • il y a 23 heures
Vendredi 10 octobre 2025, retrouvez Olivier Faust (Senior VP RSE, bioMérieux), Christophe Jouvel (directeur général adjoint, OPCO Atlas), Fabrice Bonnifet (président, C3D, GenAct) et Alexandre Clabault (professeur, École de guerre économique) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, vous regardez SmartJob, votre rendez-vous emploi RH et management sur BeSmart4Change.
00:13Aujourd'hui, dans Bien dans son job, on s'intéresse aux sous-brousseaux géopolitiques et leur influence sur la vie des entreprises.
00:19On accueille Alexandre Clabaud, il est professeur justement à l'école de guerre économique.
00:24Il est aussi off-console au cabinet Bruseau-Dubuc, un cabinet qui a ouvert justement un département dédié à la guerre économique
00:31pour accompagner ses clients à faire face à des situations qui sont souvent hors contrôle.
00:36Dans le cercle RH, autre gros dossier, la CSRD, ça fait peur à certains, c'est vu comme une opportunité par d'autres.
00:42On ne va pas se demander si c'est bien ou si c'est mal, mais on va surtout se demander comment, en tant qu'entreprise, l'adopter au mieux.
00:49On va en parler avec Fabrice Bonifé, le président du C3D, Olivier Faust, senior vice-président dédié à la RSE chez Biomérieux,
00:57également en plateau Christophe Jouvel, le directeur général délégué à l'Atlas Opco,
01:02qui est l'opérateur de compétences dédié au métier du développement durable.
01:06Et je serai bien sûr pour ce débat accompagné comme tous les vendredis de Caroline de Seineville, la journaliste chez Décideur RH.
01:14Voilà pour le programme, tout de suite, on se met bien dans son job.
01:19Que peut faire un chef d'entreprise face aux décisions d'un Donald Trump ?
01:34Que peut faire un dirigeant quand il y a une guerre en Ukraine, quand il y a un pays comme la Chine
01:38qui impose des tarifs spécifiques sur des produits qui sont clés pour son activité ?
01:44Il y a des solutions, même si elles ne sont pas forcément directes, c'est ce qu'on appelle la guerre économique.
01:50Et un cabinet d'avocats, Bruseau Dubuc, a décidé de créer justement un département pour accompagner au mieux
01:55ces entreprises clientes sur ces sujets-là.
01:58Et on va en parler avec Alexandre Clabeau. Bonjour.
02:00Bonjour.
02:01Professeur à l'école de guerre économique, c'est l'une de vos spécialités en fait, ces sujets-là.
02:07Déjà, très conclurement, si on remet le sujet à la base, quand on parle de guerre économique, on parle de quoi ?
02:15Alors, on parle de compétition mondiale poussée à son paroxysme.
02:18En fait, on va dépasser le cadre strict des rivalités économiques
02:22pour vraiment s'attarder sur des luttes de puissance entre États à travers des institutions et des entreprises
02:29afin d'accroître du pouvoir sur une économie globale, d'acquérir des ressources et de contrôler des parts de marché.
02:37Ça s'incarne à travers différents champs, que ce soit des champs effectivement économiques, financiers,
02:43mais également le champ informationnel, des champs sociétals, et puis le champ juridique.
02:48En somme, c'est une forme de conflictualité où, au lieu d'avoir des canons et des chars,
02:52on va être plus sur des enjeux économiques, informationnels et juridiques.
02:55Là, si on est dans l'actualité, ça s'est tombé il y a quelques jours,
02:59c'est l'Union européenne qui augmente les tarifs sur l'acier importé de Chine.
03:03Ça, c'est exactement un sujet de guerre économique,
03:06puisque ça va impacter les entreprises chinoises qui exportent dans l'Union européenne
03:10et éventuellement les entreprises de l'Union européenne qui importent ces produits, cet acier.
03:15Et donc, ça veut dire quoi ?
03:16C'est que les entreprises qui faisaient appel à ces prestataires chinois
03:18vont peut-être devoir aller chercher leurs prestataires dans un autre pays.
03:22Exactement, c'est-à-dire que pour les entreprises qui utilisaient ces ressources-là,
03:26ils vont avoir la nécessité, j'espère qu'ils l'ont fait,
03:28d'anticiper et de penser la résilience de leur chaîne de valeur.
03:32Et justement, c'est là, je pense, vous venez quasiment d'y répondre,
03:35mais le département créé dans le cabinet d'avocats où vous êtes off-console,
03:39l'idée principale, c'est quoi ?
03:41C'est de la veille, c'est de connaître ces situations,
03:44de les anticiper avant qu'elles se produisent.
03:46De prévenir les clients en disant, voilà, là, très probablement, d'ici quelques mois,
03:50le prix de cette matière première venant de ce pays-là sera beaucoup plus cher
03:54parce qu'il y a un sujet politique.
03:56Alors, on va les accompagner à différentes hauteurs.
03:58Effectivement, l'information, ça fait partie des éléments clés,
04:01puisque pour définir une stratégie, il faut avant définir une situation.
04:04Le savoir est une arme.
04:05Bien sûr.
04:06Mais si vous voulez, il y a ce volet-là.
04:08Par contre, on va accompagner des dirigeants sur des enjeux de sécurité économique,
04:14comment ils vont protéger leurs actifs,
04:15comment faire en sorte que les informations qu'ils ont sur Internet...
04:20Ils puissent les utiliser.
04:21Bien sûr.
04:22Et également, sur un volet beaucoup plus contentieux,
04:25en voyant comment, face à certaines manœuvres qui pourraient être faites à l'étranger,
04:29on peut s'allier pour réagir.
04:31L'objectif d'une telle technique, enfin, j'ai envie de dire d'un tel département,
04:36c'est avant tout quoi, d'anticiper, contourner, éventuellement minimiser les impacts,
04:41parce qu'on ne peut pas faire changer, par exemple, un Donald Trump de politique,
04:45on ne peut pas faire changer le régime chinois d'approche dans ce type de dossier.
04:51Ça dépasse, en fait, le seuil de contrôle de l'entreprise.
04:55Bien sûr.
04:55Après, le fait que ça dépasse son seuil de contrôle
04:57ne l'empêche pas d'avoir une capacité pour donner de la réaction à l'anticipation.
05:02Et c'est surtout ce décage-là, être à l'avant-garde des problématiques-là,
05:05qui est nécessaire d'aborder.
05:08Anticipation, ça veut dire qu'on pense au problème quand il n'existe pas encore, en fait.
05:12C'est ça qui est peut-être le plus dur.
05:14Oui, tout à fait.
05:15Et donc, par exemple, j'imagine, dans les tarifs douaniers de Donald Trump,
05:19par exemple, on sait que les entreprises productrices de champagne,
05:22donc dans la région du même nom, sont particulièrement impactées.
05:26Mais on peut imaginer que des entreprises qui auraient fait appel à votre cabinet,
05:30en fait, auraient anticipé ce type de changement combien de temps à l'avance ?
05:34On a quel calendrier en amont pour permettre de prendre des décisions stratégiques ?
05:40Alors, tout va dépendre finalement du pays émetteur de ce type de manœuvres.
05:45Et de leurs dirigeants, parce qu'il y a des dirigeants plus instables.
05:48Vous m'avez compris.
05:49Donc, Donald Trump, c'est dans un cas comme le vôtre, dans votre département,
05:53c'est le cas d'école le plus compliqué ?
05:56En tout cas, ce n'est pas le plus simple.
05:57Ce n'est pas le plus simple, mais par exemple, je pense à la Chine.
05:59Finalement, on peut dire, je me souviens de Danone,
06:01qui avait eu des gros problèmes en 2010 avec un de ses partenaires locaux.
06:06Le marché chinois est probablement très dur à cause d'un gouvernement
06:09qui peut planifier, qui peut prendre des décisions,
06:11qui peut utiliser le droit à son avantage.
06:14Mais c'est peut-être plus facile à prévoir et plus facile, donc,
06:17à gérer que ce qui se passe aux États-Unis depuis le début de l'année.
06:21Alors, effectivement, ça peut être un peu plus simple.
06:24En tout cas, il faut bien comprendre qu'il y a certains secteurs d'activité aussi français
06:27qui sont particulièrement visés sur ce type de manœuvre,
06:31que ce soit le luxe, que ce soit les spiritueux.
06:34On l'a pu voir avec la Chine encore l'année dernière,
06:37où en raison d'un durcissement de la législation européenne
06:39sur les véhicules électriques,
06:41tout de suite sur des mesures anti-dumping
06:44sur les spiritueux et le cognac français.
06:46Puis on le voit aussi dans les accords autour du Mercosur, par exemple,
06:48où l'agriculture française est plutôt opposée.
06:51Mais en fait, l'industrie automobile allemande pousse pour que l'accord se fasse.
06:55En fait, ça aussi, c'est de la guerre économique, finalement.
06:57On est dans ces jeux de leviers.
07:00Une dernière question avant de nous quitter, Alexandre Clabeau.
07:02On ne peut pas connaître tous les pays, tous les systèmes juridiques,
07:06tous les sous-brosseaux politiques de tous les pays.
07:09Donc, j'imagine que quand vous êtes sur un dossier,
07:11qu'un client vous dit « moi, j'ai un problème en Amérique du Sud »,
07:13vous allez chercher de la compétence extérieure sur les différents dossiers
07:17pour avoir des gens qui connaissent les zones en question ?
07:21Oui, bien sûr.
07:21En fait, tout problème de guerre économique est un problème systémique.
07:24Et ça nécessite d'avoir une équipe qui puisse être pluridisciplinaire
07:27et d'avoir des compétences locales, en l'occurrence.
07:30Merci beaucoup, Alexandre Clabeau.
07:32Donc, je le rappelle, le cabinet Bruseau-Dubuc
07:34qui dispose, a ouvert récemment un cabinet dédié à la guerre économique.
07:38Vous en faites partie en tant que off-cancel.
07:41Peut-être qu'on sera amené à vous revoir sur ce plateau
07:42parce que ce sont des sujets qui reviennent régulièrement.
07:45On va parler d'un autre sujet qui est international.
07:47C'est la CSRD, c'est à l'échelle européenne.
07:50C'est un gros dossier qui fait peur à certains,
07:52qui est vu par d'autres comme une opportunité.
07:54On va décrypter tout ça.
07:56C'est un très, très gros dossier.
07:57On va le décrypter avec trois invités et Caroline de Seineville.
07:59C'est juste après le jingle.
08:01CSRD
08:164 lettres qui donnent des cheveux blancs à certains
08:19à cause des sous-brosseaux géopolitiques,
08:21à cause de la situation budgétaire.
08:23La CSRD serait un poids en plus dans leur business
08:26et donc ce ne serait pas le moment de s'y adapter.
08:28Et à contrario, d'autres personnes pensent
08:30que la Corporate Sustainability Reporting Directive
08:33est une opportunité.
08:35Et donc, au contraire, il faut rentrer dedans
08:37avec joie et bonne humeur.
08:38On ne va pas se demander si c'est bien ou si c'est mal la CSRD.
08:41On va plutôt se demander comment s'y adapter au mieux.
08:45Et pour ça, j'ai trois invités avec moi.
08:47Fabrice Bonifé, bonjour.
08:49Bonjour.
08:49Président du C3D, auteur aussi, co-auteur d'un livre.
08:52On va voir la couverture tout de suite.
08:54C'est l'entreprise contributive que vous avez donc co-écrit.
08:58Alors, on ne voit pas encore la couverture.
09:00On la montrera plus tard.
09:01Mais donc, la CSRD, ça fait un peu partie de l'œuvre de votre vie.
09:04Je n'exagère pas trop en disant qu'on est vraiment
09:06dans l'un de vos engagements
09:08ou l'engagement principal de votre carrière actuellement.
09:12De ma carrière, je n'en sais rien.
09:13En tout cas, c'est une évolution réglementaire,
09:16à mon avis, nécessaire pour inviter les entreprises
09:18à revoir leur modèle d'affaires,
09:20parce qu'il n'y a que ça qui compte.
09:20Tout ce qu'on a essayé avant, ça n'a pas fonctionné.
09:26Manifestement, on a créé beaucoup de richesses économiques.
09:28Ça, c'est incontestable.
09:29Mais à quel coût ?
09:30Dans certains pays, mais à un coût écologique
09:32qui n'est juste pas soutenable.
09:34Donc, la CSRD, entre autres, tend à corriger cela.
09:38Et c'est vraiment l'intérêt, à mon avis, des organisations.
09:43Olivier Fauss va peut-être confirmer,
09:46enfin, je pense que vous allez confirmer,
09:48seigneur vice-président en charge de la RSE chez Biomérieux.
09:51Il y a eu un premier rapport en lien avec la directive début d'année.
09:57Je vous demanderai d'ailleurs comment ça s'est passé.
09:59Et en face de vous, Christophe Jouvel,
10:01directeur général adjoint de l'Atlas OPCO,
10:05opérateur de compétences spécialisé dans tous les métiers de la transition.
10:08C'est bien résumé ou pas ?
10:09Voilà, sur les métiers du conseil, de la banque, de l'assurance,
10:12des experts comptables et du commissariat aux comptes.
10:15On parlera de ces nouvelles compétences, justement,
10:17en lien avec la CSRD.
10:18Et comme tous les vendredis, Caroline de Seineville, bonjour.
10:20Bonjour Nicolas.
10:21Donc, journaliste, dessineur RH,
10:23je vais vous poser la première question à vous.
10:25La CSRD pour les nuls, c'est quoi ?
10:28La CSRD, c'est une directive européenne
10:30qui a été adoptée en 2022
10:32dans le but de remplacer la Non-Financial Reporting Directive de 2014,
10:37la NFRD.
10:39Elle vise à promouvoir une économie européenne durable et responsable.
10:43Son but, c'est de renforcer la transparence
10:46et la responsabilité des entreprises
10:48sur les thèmes liés à la durabilité.
10:51Et ça couvre les fameux aspects ESG,
10:53c'est-à-dire environnementaux, sociaux et gouvernance.
10:56Et elle oblige, donc, le but de la CSRD,
10:58c'est que les entreprises établissent tous les ans
11:00un rapport de durabilité
11:02qui couvrent ces fameuses performances ESG
11:05avec ce fameux principe de double matérialité,
11:08c'est-à-dire évaluer l'impact de l'entreprise
11:09sur l'environnement,
11:11la matérialité de l'impact,
11:12et l'impact des enjeux de durabilité
11:15sur la situation financière de l'entreprise.
11:17On ne va pas reparler de la philosophie
11:19derrière la CSRD,
11:20mais par contre, il y a une critique
11:21qui revient souvent sur la CSRD,
11:24c'est le côté fastidieux,
11:25c'est encore un poids administratif,
11:26c'est encore beaucoup de travail,
11:28alors qu'en fait, je crois que les partisans,
11:31les pères de la CSRD
11:33cherchent plutôt quand même
11:34à simplifier tous ces rapports
11:35qui s'accumulent.
11:36Je crois que dans la philosophie,
11:37c'est plutôt de rapatrier,
11:40de centraliser en fait
11:41beaucoup de rapports qui s'accumulaient.
11:43Il n'y a aucune obligation
11:44de prendre en compte
11:45l'ensemble des obligations de la CSRD,
11:47parce que l'entreprise doit faire une matrice
11:50qui va déterminer ce qui est matériel
11:53et pas matériel pour elle.
11:55Il y a quand même assez peu d'entreprises
11:56qui va considérer que tous les enjeux
11:59la concernent.
12:01Donc ça, c'est déjà une vue de l'esprit.
12:02Donc il y a déjà beaucoup,
12:03beaucoup d'éléments
12:04de reporting financier,
12:06de reporting extra-financier
12:08en relation avec les obligations
12:10de la CSRD,
12:11les 12 CRS,
12:13les fameuses normes,
12:14enfin pas les normes sectorielles,
12:15les normes qui caractérisent en fait
12:17ce qu'il y a dans la CSRD.
12:18Chaque secteur n'a pas forcément
12:19les mêmes.
12:19Chaque secteur n'a pas les mêmes.
12:21Et en plus qu'en fait,
12:21a priori, les normes sectorielles
12:23sont reportées, s'il n'est dit,
12:24ça aurait été bien
12:25qu'on ait des normes sectorielles
12:26plus rapidement,
12:26ce qui aurait permis
12:27d'avoir une meilleure comparabilité
12:28entre les entreprises.
12:29Mais ça, ce n'est pas pour tout de suite,
12:31manifestement.
12:32Donc l'entreprise peut appliquer la CSRD
12:35en fonction de ses propres enjeux
12:37sans avoir à couvrir
12:38l'ensemble des exigences,
12:40que ce soit quantitatif ou qualitatif.
12:42À partir de là,
12:44ça lui donne une feuille de route
12:45parce que l'objectif,
12:47ce n'est pas de mesurer pour mesurer,
12:48c'est de mesurer par rapport
12:49à l'état de l'art,
12:51déjà de ce qui peut exister ailleurs.
12:53Les entreprises ne sont pas
12:54au même niveau.
12:54Et ça leur permet de mettre en place
12:56ce qu'on appelle un plan de transition
12:58parce que la finalité,
12:59ce n'est pas simplement
13:00d'être redevable,
13:00d'être transparent,
13:02de pouvoir comparer,
13:03que les entreprises puissent
13:04se comparer entre elles
13:05ou qu'il y ait des organismes.
13:05Il faut avoir un modèle
13:06qui soit solide
13:07et qui puisse s'adapter
13:08aux enjeux futurs.
13:09À partir du moment
13:10où l'entreprise considère
13:11qu'elle a des impacts,
13:12comme l'a dit Madame,
13:13et que les impacts sont négatifs
13:14et que ce n'est pas bon
13:15pour la durabilité,
13:16ne serait-ce que
13:17des services écosystémiques
13:19dont on dépend,
13:20l'entreprise doit déclarer
13:21et montrer comment
13:23elle va financer ça.
13:24C'est ça qui est très important
13:24dans la CCRD.
13:26Comment elle entend
13:26mettre en place
13:27une feuille de route
13:28pour réduire ses impacts
13:30négatifs,
13:31maximiser les positifs
13:32et démontrer
13:33à ses parties prenantes,
13:34contractuelles et non contractuelles,
13:36qu'elle est sur la voie
13:37de la durabilité.
13:38Donc, on n'est pas
13:38sur une garantie de résultat,
13:40on est sur une garantie
13:41de moyens,
13:41d'action et de stratégie
13:43à mettre en place.
13:43Justement,
13:44l'objectif ultime,
13:45si je schématise,
13:46c'est la neutralité carbone
13:47à l'échelle continentale
13:48en 2050,
13:50mais il y a aussi,
13:50on va être beaucoup
13:51plus pragmatique,
13:52c'est qu'il y a
13:52des enjeux financiers,
13:53c'est-à-dire qu'on peut
13:54soutenir financièrement,
13:56les pouvoirs publics
13:57peuvent trouver des fonds,
13:58des investisseurs privés
13:59peuvent trouver des fonds,
14:00l'idée c'est que
14:01les bons élèves
14:01de la CCRD
14:02quand même seraient peut-être
14:03plus soutenus financièrement
14:05à terme dans le futur
14:06pour accompagner
14:07ou accélérer
14:07leur transition,
14:08il y a ça aussi
14:09quand même qui peut jouer.
14:10C'est plus le rôle
14:11de la taxonomie
14:11que la CCRD
14:13en tant que telle.
14:15Mais la CCRD
14:16c'est surtout
14:17pour donner confiance
14:18au secteur financier,
14:22oui,
14:22comme quoi l'entreprise...
14:23Parce que les investisseurs
14:23sont demandeurs de ces...
14:24Oui, bien sûr,
14:25c'est ce que je dis,
14:26de leur donner confiance
14:27sur le fait que l'entreprise
14:27a pris la mesure
14:29des écarts qu'elle a
14:31par rapport à ce que devrait être
14:33une trajectoire de durabilité
14:34en soutenabilité forte,
14:36c'est-à-dire sans compromis,
14:37et qu'elle a documenté
14:39sa feuille de route
14:41pour y arriver
14:42progressivement,
14:43mais avec,
14:44au moins pour le CRS E1
14:46qui est la partie climat
14:47parce que c'est la seule
14:48où il y a une target,
14:50un objectif.
14:50C'est clair,
14:50et moins pour le social,
14:51la gouvernance.
14:52Alors que les autres,
14:53il n'y a pas vraiment de target,
14:54ça a été enlevé
14:55dans les différentes versions,
14:56mais là,
14:57pour la partie climatique
14:58qui n'est pour moi
14:59pas la plus importante,
14:59la plus importante
15:00c'est la partie biodiversité.
15:02Là,
15:02il y a eu un bug
15:02dans le système,
15:03on a réduit...
15:04Enfin,
15:04je pense que le législateur...
15:05On parle de carbone,
15:05on ne parle pas de...
15:06La biodiversité,
15:08ça fait partie des égences,
15:10mais il y a beaucoup
15:10d'entreprises
15:11qui ont omis
15:12de mettre la biodiversité
15:13comme un enjeu matériel,
15:14alors que si vraiment
15:15il y a un truc
15:16qui est matériel
15:16pour tout le monde
15:17ou un petit climat,
15:18c'est bien la biodiversité.
15:21Avant de donner la parole
15:22à Olivier Faust,
15:23Caroline de Seineville,
15:25le nombre d'entreprises
15:26concernées,
15:27il est réduit
15:29et le calendrier
15:30d'application
15:31pour ces entreprises
15:33aussi,
15:33il est retardé.
15:34Est-ce que vous,
15:34on pourrait faire
15:34un petit point là-dessus ?
15:36Et après,
15:36j'aurais une question
15:36pour vous,
15:37Oliva.
15:37Oui,
15:38initialement,
15:38la CSRD
15:39devait s'appliquer
15:40à toutes les entreprises
15:41de plus de 250 salariés
15:42avec un chiffre d'affaires
15:43de 40 millions d'euros.
15:44Il y a eu pas mal
15:44de débats
15:45et de modifications.
15:47La Commission européenne
15:48a proposé
15:49le paquet Omnibus
15:49en février
15:50qui déjà réduisait
15:51un peu
15:52le champ d'application.
15:54Le Conseil de l'Union européenne
15:55a adopté sa position
15:56le 23 juin
15:57en proposant
15:57que seules les entreprises
15:58de plus de 1 000 salariés
15:59et avec un chiffre d'affaires
16:01supérieur à 450 millions d'euros
16:03soient concernés.
16:06Comment l'Union européenne
16:06se prononce ?
16:07À l'automne, c'est bientôt.
16:08À l'automne.
16:09Voilà,
16:09donc ça devrait réduire,
16:10c'est ce que vous disiez Fabrice,
16:11fortement le champ
16:12des entreprises concernées.
16:14On passe de 50 000 à 6 000.
16:15Je donne la parole
16:17à Oliver Foss
16:17parce que Biomérieux
16:18a fait son premier rapport
16:19conforme
16:21à la directive européenne CSRD.
16:23J'ai envie de vous demander,
16:24ça va ?
16:24Il n'y a pas eu de blessés,
16:25pas de clataclysme ?
16:26Biomérieux, ça va bien ?
16:27Non, c'est beaucoup de travail.
16:29C'est très vertueux,
16:30mais c'est beaucoup de travail.
16:32Comment ça s'est passé concrètement ?
16:33Vous avez mis des gens dessus spécifiquement ?
16:36Vous leur avez accordé
16:37combien de temps pour le faire ?
16:38Est-ce qu'il y a eu des difficultés ?
16:39Parce que, vous,
16:40on a l'impression
16:40que ça s'est passé facilement
16:41quand beaucoup d'entreprises disent
16:42« Voilà, pour nous, c'est dur. »
16:44Dans la chaîne de valeur,
16:45il y a aussi des prestataires,
16:46les plus petites entreprises
16:47qui ont du mal à suivre
16:48et donc ça complexifie.
16:50Je crois que c'est dans le monde.
16:52Septodonte avait témoigné,
16:53l'un des dirigeants,
16:54en disant « Oui,
16:54mais on a du mal
16:55à les récupérer,
16:55les données auprès
16:57de nos prestataires les plus petits. »
16:58Vous, comment vous avez fait ?
16:59Je trouve que c'est intéressant
17:00de voir aussi,
17:01de comparer le temps qu'on passe
17:02à répondre à de multiples questionnaires
17:04d'agences de notations extra-financières
17:07et ça, on le fait sans rechigner.
17:08Et voilà, là,
17:10sous prétexte que c'est obligatoire,
17:11on va rechigner à répondre à la CSRD.
17:14Alors qu'à terme,
17:15on espère que la CSRD
17:16puisse aussi nous servir
17:17de normes communes
17:19et nous faire économiser
17:20pas mal de temps
17:20avec un étalon de comparaison
17:23fiable pour tout le monde.
17:24On va gagner du temps
17:25grâce à ce cadre.
17:27Là, on le perd
17:28pour s'adapter, en fait, finalement.
17:29Mais à terme,
17:30à moyen terme,
17:31on doit le gagner.
17:33Fabrice Bonifé,
17:34je vous entendais déjà,
17:35vous vouliez déjà réagir,
17:36mais les chiffres de Caroline,
17:38ça ressemble quand même
17:39un peu à un refus d'obstacle,
17:41on dirait ça en équitation.
17:42Ça vous inspire quoi ?
17:43Qu'on réduise autant
17:44le nombre,
17:46le champ des entreprises concernées
17:47ou qu'on retarde
17:48l'application
17:49pour certaines catégories ?
17:50C'est deux choses différentes,
17:52de retarder
17:52et de réduire.
17:54Qu'on retarde
17:55parce que les petites organisations,
17:57les petites entreprises
17:58n'ont pas les moyens,
17:58les fonctions support
17:59qu'on les rende
18:00et qu'on leur donne
18:01plus de temps
18:01pour s'adapter,
18:02pour mettre en place
18:03le système d'information
18:04qui va bien
18:04pour récupérer
18:05ces fameuses données,
18:07les entreprises,
18:08moi, ça me paraît
18:08tout à fait normal.
18:09C'est légitime.
18:09C'est légitime
18:10et que ce système,
18:11pas à pas,
18:12il y a eu d'autres législations
18:13dans d'autres domaines
18:15et je pense qu'il y a
18:16vraiment nécessité
18:17de prendre en compte
18:18cette évidence
18:20que, bah oui,
18:21il y a moins
18:22de fonctions support.
18:22C'est plusieurs pour certains.
18:23De là à dire
18:24que ces entreprises
18:26ne sont plus concernées,
18:27ça n'a aucun sens.
18:28Ça veut dire qu'en fait,
18:28il y a seulement
18:29les grandes entreprises
18:30concernées par la durabilité.
18:31Ce qui est impossible.
18:32Les chaînes de valeur
18:33font que c'est impossible.
18:34Quand on sait
18:34qu'il suffit de regarder
18:35les scopes des bilans carbone,
18:38la plupart des entreprises
18:39ont l'essentiel
18:41de leur poids carbone
18:42chez leurs fournisseurs.
18:44C'est le fameux scope 3.
18:45Et donc,
18:47si les fournisseurs
18:48n'entament pas
18:49de mutation,
18:50de transformation
18:51dans le modèle d'affaire,
18:51jamais les grandes entreprises
18:53ne pourront tenir
18:54leurs propres objectifs
18:55parce qu'elles dépendent
18:56forcément de leurs partenaires.
18:58C'est aux grandes entreprises
18:58d'essayer de soutenir
19:00aussi leurs prestataires ?
19:01Bien sûr,
19:02de les aider.
19:02Donc,
19:02d'investir un peu dedans ?
19:04D'investir,
19:04oui,
19:05le problème dans tout ça,
19:07c'est un problème
19:07de modèle économique.
19:09On est sur des modèles économiques
19:10qui sont linéaires,
19:12extractivistes,
19:12écocidaires.
19:13Et qui ont oublié
19:14une donnée
19:14dans leur chiffre d'affaires,
19:17c'est le coût écologique.
19:18La dette environnementale
19:19contractée par la création.
19:20Qui ne rentre pas
19:20dans les bilans financiers.
19:22Dès que vous avez
19:22un profit,
19:24vous avez une dette
19:24environnementale
19:25et sociale en face.
19:26Ça,
19:26pendant très très longtemps,
19:27ça a fonctionné
19:28parce que la planète
19:29était très grassouillette
19:30aux ressources.
19:31Ce n'est plus le cas.
19:32Mais ce n'est plus le cas.
19:33Donc,
19:33l'entreprise doit comprendre
19:34que si elle veut
19:35de la pérennité financière,
19:38de la prospérité,
19:39il faut qu'elle rembourse
19:40cette dette environnementale.
19:41Et qu'elle préserve
19:42ensuite les ressources.
19:43Et donc,
19:44le mode linéaire,
19:45tel qu'on le connaît aujourd'hui,
19:46extraction, production,
19:48utilisation et ensuite destruction,
19:50n'est pas adapté à ça.
19:51Donc,
19:51le circulaire,
19:52ça c'est ce que vous prônez ?
19:53Le circulaire,
19:54c'est ce que prônent
19:54les entreprises du réseau C3D.
19:55C'est évident.
19:56Et le circulaire,
19:57mais pas le circulaire
19:57au sens du recyclage.
19:59Non,
19:59ce n'est pas bien.
20:00Au sens de faire durer
20:01plus longtemps
20:02tout ce qui existe.
20:03Les infrastructures,
20:04les produits.
20:05Et ça,
20:06on a besoin de le faire durer
20:06beaucoup plus longtemps
20:07et d'intensifier.
20:08Ça ne va pas plaire à certaines entreprises.
20:09Les leaders du e-commerce,
20:10par exemple.
20:11On pense à Amazon.
20:12Mais c'est des entreprises
20:13qui paieront moins cher
20:15à détruire des non-vendus
20:16qu'à les mettre en seconde main.
20:18Dans cette histoire,
20:19il y aura...
20:20Tout le monde sera perdant
20:21si on n'y va pas.
20:22Et si on y va,
20:23il y aura effectivement
20:24des modèles
20:25qui sont plus orthogonaux
20:26que d'autres.
20:26Et certains qui ont plus de possibilités.
20:27Voilà.
20:28Oui, très bien.
20:29Mais enfin,
20:29aujourd'hui,
20:30l'intérêt général,
20:32c'est de préserver les communs,
20:34c'est de rester sur une planète
20:36avec des conditions d'habitabilité.
20:38On ne pourra plus faire
20:39de bilan positif.
20:39Voilà.
20:39Donc,
20:40à bout d'un moment,
20:42il faut quand même
20:42faire preuve de raison.
20:44Et on a tout intérêt
20:45à y aller le plus vite possible
20:46parce qu'aujourd'hui,
20:47les scientifiques nous disent
20:47qu'on ne pourra pas se permettre
20:49d'attendre encore 10 ans
20:50pour véritablement
20:52faire diminuer
20:53ce qui n'est pas essentiel
20:54et verdir ce qui doit naître.
20:56Christophe Jouvel,
20:57je vais me tourner vers vous
20:57parce que là,
20:58vous n'avez pas encore parlé,
20:59mais il y a un vrai sujet,
21:00c'est les compétences nécessaires
21:02pour opérer ces changements.
21:03Et je crois que même pour,
21:05rien que pour faire
21:05ces rapports
21:06et ces SRD,
21:08il y a déjà des fois
21:09des formations
21:09qui sont proposées
21:10auprès de l'OpnoiPAS.
21:11La formation vraiment
21:12joue un rôle clé
21:13dans la sensibilisation,
21:15l'outillage,
21:16l'accompagnement
21:17des personnes
21:18qui vont devoir
21:18remplir ces tableaux,
21:20remplir ces reportings
21:21de durabilité.
21:22La sensibilisation,
21:23puisque dans chaque organisation,
21:25il faut que chacun
21:26comprenne le rôle
21:27qu'il a sur la ressource
21:29des données
21:29qui sont remontées.
21:31Des compétences techniques
21:33également,
21:34pour remplir
21:34les méthodologies
21:35qui sont demandées.
21:37On a parlé de la CSRD
21:38avec un peu plus
21:39de 1 100 indicateurs
21:40et puis l'EFRA
21:41qui est en train de voir
21:42à réduire à 350.
21:44Et puis l'outillage
21:45pour que les entreprises
21:47puissent remplir
21:48et traiter
21:49les données
21:49plus rapidement.
21:50Cette formation
21:51est importante
21:51puisque
21:52Atlas accompagne
21:53notamment
21:54des entreprises
21:55du conseil,
21:56du bureau d'études,
21:58des experts comptables
21:59et des commissaires
21:59aux comptes
22:00qui sont les entreprises
22:01qui accompagnent
22:02l'ensemble des entreprises
22:03sur la partie CSRD.
22:05Il y a une grosse demande
22:06des entreprises,
22:07vous le voyez en fait ?
22:08On a effectivement
22:10une plateforme
22:11de formation
22:12que nous proposons
22:13puisque nous sommes
22:14financeurs de formation
22:15mais pas organisés
22:16de formation
22:17autour de la CSRD.
22:19Et si je prends
22:19rien que les petites entreprises,
22:21si on parlait
22:21de la CSRD
22:22dans les grandes entreprises
22:23mais nous on accompagne
22:24beaucoup les entreprises
22:25de moins de 50,
22:26et bien c'est déjà
22:27plusieurs centaines
22:28de formations
22:28qui ont été faites
22:29au titre de la CSRD
22:31cette année
22:32sur la CSRD
22:34en tant que consultant,
22:35sur la CSRD
22:36pour remplir
22:37les reportings
22:38de durabilité
22:39sur l'ensemble
22:40des sujets
22:40de la CSRD.
22:42Ces petites entreprises
22:42qui vont accompagner
22:43les grandes entreprises,
22:45toutes les entreprises
22:45à remplir ces tableaux
22:46et à répondre
22:47également
22:48à leur niveau
22:51sur la partie CSRD.
22:54Et donc plus on aura
22:55de la formation
22:55plus dans l'entreprise
22:57on aura
22:58un engagement
22:59de l'ensemble
23:00des collaborateurs
23:01et une vraie culture
23:02de durabilité
23:03dans l'entreprise.
23:04Oliver Foss
23:05du côté de Biomérieux,
23:06combien on investit
23:07en ressources humaines,
23:10hommes, femmes
23:10mais aussi en argent
23:11sur ces formations
23:12spécifiques
23:13liées à la CSRD
23:15mais aussi
23:15à tous les enjeux ESG
23:16d'ailleurs ?
23:17Nous on s'est organisé
23:18chez Biomérieux
23:18de la manière suivante,
23:19on a dans mon équipe
23:20une personne
23:21qui était déjà en charge
23:22du chapitre ESG
23:24du document
23:25de déclaration universelle
23:27et elle s'est dédiée
23:30pendant plusieurs mois
23:31comme chef de projet
23:33donc elle s'est formée
23:35à titre personnel
23:36on a pris
23:37un conseil externe
23:38et puis ensuite
23:39c'était beaucoup
23:40de transverses
23:42en interne
23:42et c'est ce qui est
23:42très enrichissant
23:43c'est de faire
23:44des groupes de travail
23:44transversaux
23:46où on est RSE
23:47avec finance,
23:49avec RH,
23:49avec HSE,
23:50pour vraiment se poser
23:52les bonnes questions
23:53ensemble
23:54et construire
23:54des plans d'action
23:55ensemble
23:55se poser les bonnes questions
23:56sur les objectifs
23:57qu'on veut se fixer
23:58donc c'est extrêmement
23:59vertueux
24:01à ce niveau-là
24:01et il y a beaucoup
24:03de contributeurs
24:04en interne
24:05donc c'est difficile
24:06d'évaluer
24:06le temps homme
24:07puisque c'est une foule
24:09c'est un changement
24:09de philosophie
24:10et puis c'est convaincre
24:12chacun de l'utilité
24:13de cette démarche
24:15et puis derrière
24:16cette chef de projet
24:17de manière très volontariste
24:18aussi à développer
24:19une formation e-learning
24:20avec notre université interne
24:22parce qu'on a la chance
24:23d'avoir une université interne
24:24et cet e-learning
24:25là est diffusé
24:26très largement
24:27à tous les contributeurs
24:28surtout sur la fiabilité
24:30des données
24:30comment on fait
24:31pour vraiment déclarer
24:32des données fiables
24:34auditables
24:35j'avais lu
24:37pour changer un peu
24:38parce qu'on va bientôt
24:39finir ce débat
24:40j'avais lu
24:41sur un réseau social
24:42un consultant d'entreprise
24:43qui disait
24:44aujourd'hui vous savez
24:44ESG, CSRD
24:46c'est plus le problème
24:46des entreprises
24:47là tout le monde
24:47ne pense qu'elle y a
24:48justement l'IA
24:49qui est très coûteuse
24:50en énergie
24:51mais l'IA
24:52qui peut-être
24:52selon un rapport
24:53PWC
24:54pourrait quand même
24:55aider un petit peu
24:56alors je sais que
24:57Fabrice Bonifé
24:58avant l'antenne
24:59vous me disiez
24:59vous n'y croyez pas trop
25:01mais selon ce rapport
25:02PWC
25:02Caroline
25:03beaucoup
25:04de plus en plus
25:05d'entreprises
25:05vont s'appuyer
25:06sur les outils
25:06IA génératifs
25:07pour faciliter
25:09leur reporting
25:09l'utilisation de l'IA
25:10dans les reportings
25:11a presque triplé
25:12elle a atteint
25:1328% cette année
25:14contre 11% en 2024
25:15donc c'est
25:16encore une proportion
25:17assez faible
25:18mais c'est la dynamique
25:19qui est importante
25:20et donc Fabrice
25:20vous n'y croyez pas
25:22trop
25:22le problème
25:25ce n'est pas
25:26les datas
25:27on parle de datas
25:28bien sûr qu'il faut
25:29des datas
25:29pour mesurer
25:31disons que les profondeurs
25:32de la CSRD
25:32se plaignent des datas
25:33trop de datas
25:34là c'est un peu
25:35une réponse
25:35qu'on peut leur donner
25:36oui mais
25:37le sujet
25:40ce n'est vraiment pas ça
25:40c'est la philosophie
25:41qu'on met derrière
25:42surtout que la plupart
25:44des datas dans l'ESG
25:45j'ose vous le dire
25:45sont fausses
25:47on peut les détourner
25:48facilement
25:48aujourd'hui
25:49faire un bilan carbone
25:50qu'est-ce qu'on prend en compte
25:53dans le scope 3
25:54c'est très compliqué
25:55ce qu'on a
25:56il n'y a pas
25:56c'est pas une question
25:57de choisir des bonnes datas
25:58c'est qu'on ne les a pas
25:59donc c'est approximatif
26:01donc l'IA va compiler
26:03des datas approximatives
26:05elle peut faire des évaluations
26:06elle fera des évaluations
26:07peut-être réduire
26:08la table
26:09mais en fait
26:09peu importe
26:10peu importe
26:10quand vous êtes obèse
26:12vous n'avez pas besoin
26:13de se peser
26:14aujourd'hui
26:16les entreprises
26:16sont obèses en carbone
26:17elles doivent diviser
26:18par 3-4
26:19leurs empreintes carbone
26:20donc peu importe
26:21franchement
26:21d'avoir des bilans carbone
26:23extrêmement justes
26:24validés par de l'IA
26:25ça n'a aucun intérêt
26:27ce qui est important
26:28ce qui est important
26:29c'est d'avoir des trajectoires
26:30d'avoir des actions
26:31d'avoir
26:32une vraie volonté
26:33une vraie volonté
26:33du leadership
26:34d'avoir une volonté
26:36de changer le modèle économique
26:37et après bien sûr
26:38on va accompagner ça
26:39de data
26:40qui vont pouvoir attester
26:42d'une année sur l'autre
26:43ce qui est mesurable
26:44il n'y a pas grand chose
26:45de mesurable
26:46on ne va pas lui donner
26:46plus d'importance
26:47qu'elle n'en a
26:47ce que vous dites
26:49c'est voir la réalité en face
26:51c'est-à-dire voir
26:51dans son bilan financier
26:52ce qui n'est pas financier
26:53et donc le coût environnemental
26:55et ça
26:55il n'y a quand même pas
26:56beaucoup de patrons
26:56qui ont envie de le faire
26:58peut-être
26:58mais c'est ce qu'il faut faire
26:59et c'est indispensable
27:00et c'est ce qu'il faut faire
27:00et dans la CSRD
27:02c'est ça qui est intéressant
27:02les données extra-financières
27:04ça fait longtemps
27:05qu'on sait nous
27:06les responsables de la recherche
27:06qu'elles sont fausses
27:07par contre
27:08on parle de rainwashing alors
27:09mais ce n'est pas une question de ça
27:11il ne faut pas leur donner
27:12plus d'importance
27:12qu'elles n'ont
27:13et par contre
27:14ce qui est intéressant
27:14c'est une entreprise
27:15je vous donne un exemple
27:16si une entreprise dit
27:16moi pour décarboner
27:18ou pour prendre en compte
27:19le vivant
27:19dans mon modèle économique
27:20j'ai besoin d'investir
27:21dans telle ligne de production
27:23et je vais mettre
27:24tant d'argent sur la table
27:25et bien ce que les commissaires au compte
27:26vont venir voir
27:27à un moment donné
27:27c'est le résultat de ça
27:29et la CSRD
27:31c'est dans cet esprit-là
27:32qu'elle a été construite
27:33dans le but d'être efficace
27:34dans le but d'atteindre les objectifs
27:35l'objectif c'est de sauver
27:36quand même la planète
27:37et ça ce sera
27:38un très bon mot de la fin
27:39parce qu'on arrive
27:40au bout de cette émission
27:43Bonifée président du C3D
27:45donc auteur du livre
27:46L'entreprise contributive
27:47Oliver Faust
27:48senior
27:49vice-président
27:50de Biomérieux
27:51en charge de la RSE
27:52Christophe Jouvel
27:53donc directeur général
27:54adjoint
27:55de l'opérateur de compétences
27:56Atlas
27:57et bien sûr
27:57Caroline de Seineville
27:58journaliste décideur RH
28:00qui nous accompagne
28:00tous les vendredis
28:01très rapidement
28:02merci à Charles
28:04à la réalisation
28:04l'immense Paul au son
28:06merci aussi à Émilie
28:07qui était en régie
28:08pour l'édition
28:08le patron Arno Ardouin
28:10est de retour demain
28:11d'ici là portez-vous bien
28:12suivez-nous en replay
28:13ou sur les réseaux sociaux
28:14à bientôt
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