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  • il y a 9 heures
Ce vendredi 21 novembre, François Monnier, directeur de la rédaction d'Investir, et Olivier Levy, président de Levy Capital Partners, ont échangé leur point de vue sur les raisons qui ont favorisé la baisse des performances de Nvidia en bourse ainsi que les difficultés rencontrées par l'entreprise dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Avec ce matin, François Monnier, directeur de la rédaction d'Investir, et Olivier Lévy, président de Lévy Capital Partners.
00:07Bonjour messieurs, merci à tous les deux d'être là ce matin.
00:11Je sais que vous êtes un petit peu lassé de Nvidia, Olivier Lévy, mais comment ne pas revenir sur une valeur qui ouvre à plus 4 et qui finit à moins 3.
00:21Donc on est quand même sur une volatilité importante, sachant que ce n'est pas une mid-cap.
00:25C'est quand même aujourd'hui la première capitalisation mondiale, proche de 5 000 milliards de dollars.
00:30Hier matin, tous les analystes étaient éblouis par cette publication et finalement, hier soir, on est à moins 3.
00:35Qu'est-ce qui cloche aujourd'hui chez Nvidia ?
00:38En fait, le marché financier est effectivement polarisé, c'est-à-dire qu'il y a effectivement bon nombre d'acteurs qui ne regardent qu'Nvidia.
00:46Et donc le bêta du marché en est fortement impacté.
00:49Donc évidemment, les résultats étaient satisfaisants, rassurants peut-être.
00:54Mais on ne peut pas avoir qu'un signal pour dire si la musique va continuer à fonctionner sur l'IA.
01:03Beaucoup disent, comme je le pense, qu'il y a un démarrage de bulles sur ces sujets-là.
01:08C'est-à-dire que tous les investissements opérés dans les data centers, l'infrastructure, les clouds, etc.
01:13ne pourront pas récupérer des retours sur investissement porteurs d'ici 3-5 ans.
01:16Donc ça commence là aussi à se tasser sur les CDS quand on voit un peu ce que toutes les Amazones, Oracle et Enco vont chercher comme dette.
01:27Ça fait froid dans le dos.
01:29Donc le marché est trop polarisé.
01:32C'est-à-dire que les gens ont peur de ne plus en être.
01:34Donc ils continuent.
01:35Et puis d'un autre côté, vous avez quand même des gens comme chez Lévy Capital qui se couvrent.
01:40Parce que là aussi, l'hiver arrive, qu'il faut se protéger et qu'il faut ne plus prendre des risques de façon déraisonnée.
01:45Donc nous, on a écrété massivement.
01:47NVIDIA, effectivement, c'est un leurre dans le marché.
01:49Très clairement, les gens sont trop polarisés et veulent en être.
01:54Et pour nous, c'est un signal fort de s'en désengager.
01:58On est quand même à 55 fois les résultats versus des sociétés.
02:01Encore aujourd'hui, les GAFA qui traitent entre 35 et 40 fois les résultats.
02:05Donc pour des sociétés de croissance, c'est bien.
02:07Mais là, NVIDIA, c'est comme Tesla, c'est beaucoup trop.
02:09François Monnier, ce matin, je lisais des investisseurs qui s'inquiétaient du fait que dans le carnet de commandes,
02:14aujourd'hui, vous avez des bons qui n'ont pas été financés chez NVIDIA.
02:19Le fait également que ce partenariat avec OpenIA, même s'il a été signé, pour l'instant, il n'y a encore rien de concret.
02:25Est-ce que ce fameux carnet de commandes de 500 milliards, il est fictif ?
02:28C'est l'une des questions qui peut se poser aujourd'hui, qui inquiète après un parcours de 90% depuis le mois d'avril sur ce titre, NVIDIA.
02:35Je ne pense pas que le sujet, ce soit le carnet de commandes et le niveau d'investissement.
02:41Les investissements, c'est vrai qu'ils sont colossaux.
02:44Mais ils vont rester extrêmement soutenus dans les trimestres, voire les années à venir.
02:50On est vraiment dans une phase d'investissement qui va probablement durer, pas jusqu'en 2026, mais peut-être encore dans les années à venir.
03:01Le vrai sujet, là, en ce moment, qui permet d'avoir une respiration, et encore, on pourrait relativiser la respiration,
03:07c'est qu'on a eu un mois de septembre exceptionnel sur tout le secteur de la tech et notamment les valeurs de l'IA.
03:12Mais on voit, par exemple, qu'Alphabet fait un très beau parcours depuis quelques semaines,
03:18alors que ça cale sur le côté d'autres valeurs.
03:20Donc, la thématique qu'il y a, elle reste porteuse.
03:22Simplement, on respire.
03:24Et le vrai sujet, et c'est ce que cherche tout le monde, c'est quels seront les revenus qui vont découler de tous ces investissements ?
03:30Est-ce que la pharmacie va en profiter ? Est-ce qu'on va pouvoir fabriquer des médicaments beaucoup plus rapidement ?
03:35Donc, on est à la recherche de nouvelles histoires, de nouvelles equity stories, comme on aime en parler dans le jargon financier.
03:44Et donc là, on cherche le fameux ruissellement.
03:49Est-ce que ce sera dans l'énergie ? Est-ce que ce sera dans la santé ? Est-ce que ce sera dans les services publics ?
03:54Comment on va créer de la productivité avec de l'IA et pas simplement jouer avec ChatGPT ?
04:00Et ça, c'est le nouveau scénario et on cherche de nouvelles histoires.
04:04Et bien sûr, on est dans une phase de respiration.
04:06On construit tout l'écosystème.
04:10Et dans l'écosystème, on voit que le début de la création de valeur, c'est celui qui vend la puce.
04:17Là, on voit que la création de valeur s'est déplacée de celui qui crée la puce à celui qui conçoit les modèles.
04:23Et on voit que la nouvelle version de Gemini, de Google, séduit les investisseurs.
04:28Et donc, on a des investisseurs qui ont arbitré.
04:30Et on voit qu'Alphabet, alors que tout l'IA est en train de ralentir, il y avait une surchauffe qui a été enclenchée en septembre.
04:38Et là, on réduit un petit peu la température.
04:41Et donc, on voit que ça s'est dépassé vers les concepteurs.
04:44Demain, ce sera probablement les gestionnaires de data.
04:46De données.
04:47Donc, on voit que le scénario continue de se dérouler.
04:50C'est une méga tendance.
04:52Et dans cette méga tendance, on a besoin de respiration.
04:54Après, encore une fois, une rentrée phénoménale.
04:58On a même vu un ASML en Europe qui a pris plus de 30% en l'espace d'un mois.
05:03Donc, sur des grosses capitalisations, avoir des mouvements comme ça, c'est extrêmement sain.
05:06Et ce qui est sain, c'est que tout le monde s'inquiète de la bulle.
05:09Donc, oui, il y a des gonflements.
05:12Oui, on redevient plus raisonnable.
05:14Ce côté plus raisonnable peut durer encore plusieurs semaines.
05:18Et ça, c'est plutôt sain.
05:19Donc, ces prises de bénéfices, elles sont saines.
05:22Quand on sait que l'IA, c'est 36% de la capitalisation du S&P 500, il ne faut pas être à 36% dans les portefeuilles.
05:28Chez Investi, on nous recommande plutôt d'être positionné sur 5 à 7, 8%, pas plus sur l'IA.
05:34Mais on va y revenir.
05:37C'est une méga tendance.
05:38Donc, il y a des moments, c'est des stop and go.
05:40Là, on est dans une période où on se met à douter, où on veut se protéger parce que l'hiver arrive.
05:46Mais globalement, la tendance, elle est là.
05:48Et surtout, ce qu'on cherche, c'est qui va générer de la productivité.
05:53Les GAFAM qui ont un parcours qui est quand même assez amusant.
05:56Vous avez vu hier Alphabet qui est passé devant Microsoft en termes de capitalisation boursière.
06:00Alors, ça n'a pas tenu à la clôture.
06:02Mais on voit des dynamiques très intéressantes également du côté de Apple.
06:05À l'inverse, Meta était en difficulté.
06:07Ces 7 magnifiques, elles ne vont pas du tout dans le même sens.
06:09En tout cas, pas au même moment.
06:10Oui, mais il y a des momentums, il y a des catalystes spécifiques, idiosyncratiques, propres à chaque valeur.
06:15Effectivement, aujourd'hui, Alphabet est uniquement poussé par le call Warren Buffett,
06:20qui commence à grappiller quelques stocks.
06:22Donc là aussi, en arrivant, lui qui n'est pas totalement du tout investi dans l'IA,
06:27puisque je le répète, il était dans Apple, il s'en désinvestit massivement.
06:31Aujourd'hui, nous aussi, on est très Buffettien dans l'approche, on regarde la valeur intrinsèque.
06:35Donc dans la séquence où on commence à avoir un début de quelque chose qui s'annonce à être une correction,
06:41ce qui n'en est pas une pour le moment, donc on a un simple tassement.
06:44Donc oui, effectivement, il y a des arbitrages qui s'opèrent, mais c'est assez concentrique,
06:47puisque l'argent va dans l'argent et reste dans l'argent.
06:49C'est-à-dire que là aussi, les clients, les fournisseurs des uns sont les mêmes.
06:54Donc pour le moment, il n'y a pas de raison, tant que là aussi, on ne siffle pas la fin de la partie sur l'IA,
07:04qu'il y ait un crash, puisque c'est quand même une industrie, une méga tendance dans laquelle il faut être.
07:09Et je rejoins totalement François, il faut largement sous-pondérer l'IA aujourd'hui dans ses portefeuilles
07:14et profiter d'un certain nombre de sous-jacents qui vont profiter de l'IA,
07:19qui ne l'utilisent pas encore d'une part, qui vont avoir des gains de productivité importants grâce à l'IA.
07:25Typiquement, ça peut être quoi ?
07:25L'IA, Walmart a gagné 6%.
07:26Ils disent aujourd'hui, le e-commerce est super, on va pouvoir faire ses courses sur TchadjpT.
07:31Et vous avez même aujourd'hui Walmart qui déplace sa cotation du NICE pour aller au Nasdaq.
07:36Je suis d'accord avec ce que vous dites, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a peut-être sous-estimé
07:42certains acteurs dits stratégiques, c'est-à-dire que la distribution, qu'on le veuille ou non, c'est stratégique.
07:48C'est-à-dire que sans transport, sans distributeur, c'est compliqué de pouvoir consommer.
07:53Donc ça vaut pour Walmart, qui est le leader mondial aux États-Unis,
07:57mais ça vaut pour d'autres acteurs français qui consolident cette industrie-là.
08:01Et pour le food, notamment, c'est stratégique.
08:04Pour le non-food, c'est un peu différent.
08:06Mais dans ce cas-là, il y a de l'IA partout, alors ?
08:08Oui, il y aura de l'IA partout, on est bien d'accord.
08:10Et le risque, c'est pas de tomber dans une bulle comme il y a 20 ans,
08:14ou dès qu'on met le mot .com, Internet, tout prend ?
08:17Non, non, mais on ne s'est pas bien compris.
08:18Walmart, aujourd'hui, n'est pas du tout à la valorisation plafonnière, je dirais,
08:23et complètement fofolle de Tesla ou d'Nvidia.
08:26On n'y est pas du tout encore, et ils n'ont pas encore pris la mesure de pouvoir, là aussi,
08:32et même dans les estimations de Free Cash Flow, on n'y est pas du tout.
08:35Donc ça vaut pour Walmart, et comme on parlait de la santé,
08:38on parle d'autres activités dites stratégiques qui continueront à profiter de l'IA.
08:43Donc il y a ce ruissellement qui est vrai, et François en a parlé.
08:46Donc il faut, là aussi, reprendre la teneur,
08:51et avoir une allocation peut-être plus prudentielle ces jours-ci,
08:53vers des valeurs plus défensives, toujours des méga-tendances,
08:56mais des valeurs qui ont été un peu ignorées trop rapidement,
09:00mais qui sont toujours dites stratégiques.
09:01On parlait de la santé il y a deux minutes, c'est quand même un secteur
09:04qui a été, pendant le Covid, là aussi redécouvert,
09:10et qui, depuis deux ans, est souvent sous-pondéré, ignoré injustement.
09:15Alors que, sans la santé, ça va être compliqué.
09:19Il nous reste à peine un mois de séance pour finir cette année 2025.
09:23François Monnier, est-ce que c'est l'heure des habillages de portefeuille ?
09:26Comment, aujourd'hui, vous conseillez vos lecteurs chez Investir ?
09:30J'ai vu récemment que vous aviez quand même un portefeuille
09:32qui était très neutre en termes de dynamique.
09:37C'est vrai que ce n'est pas évident, avec l'intelligence artificielle,
09:40avec les zones géographiques, etc.
09:42Quel est aujourd'hui le portefeuille type pour finir cette année 2025 ?
09:45Dans le portefeuille type, là, ce qu'on voit, ce qui marche très très bien, c'est la santé.
09:50Quand l'IA décroche, on a eu Elili, qui a gagné 30% en l'espace d'un mois.
09:56Alors que Elili n'avait strictement rien fait depuis le début de l'année.
10:00Donc, on se termine, si l'année s'arrêtait aujourd'hui,
10:03on a eu un passage à vide pendant de nombreux mois,
10:08et d'un seul coup, une forte accélération.
10:11Donc, il faut avoir de la santé.
10:13D'abord, la santé, c'est acyclique.
10:15Il faut, bien sûr, hélas, ne pas avoir trop de valeur française,
10:19c'est-à-dire ne pas avoir un portefeuille avec 100% de valeur française,
10:22même si c'est des sociétés qu'on connaît très bien,
10:24parce que le risque politique, il est là.
10:26Donc, il faut diversifier géographiquement.
10:31Il faut avoir une présence sur l'Allemagne,
10:32parce que le plan de relance allemand va générer
10:35de la croissance rentable pour ces entreprises.
10:39Il faut toujours avoir une présence dans les valeurs de défense,
10:43parce que même s'il y a des perspectives de paix en Ukraine,
10:47sous l'impulsion de Donald Trump,
10:49on le voit, le réarmement, il ne fait que de commencer.
10:52Donc, là aussi, c'est une méga tendance.
10:53On parle de l'IA, et donc, il y a des moments où ça souffle,
10:55où on respire.
10:57Là, on a eu des prises de bénéfices depuis quelques jours
10:59avec cette perspective de paix en Ukraine,
11:01sur les valeurs de défense.
11:03Mais le carnet de commandes, il est rempli.
11:05On sait que, par exemple, Ryan Metal a dit
11:07qu'il allait multiplier par 5 son chiffre d'affaires
11:10d'ici 2030, compte tenu des carnet de commandes embarqués.
11:13Donc, la croissance, elle est là, elle est visible.
11:16Donc, il faut essayer de se diversifier en termes de thématiques,
11:20et ne pas avoir 100% son portefeuille en actions françaises,
11:26parce que le risque politique, quand même, on ne peut pas l'ignorer.
11:30Et puis, bien sûr, il faut avoir un prisme finance-banque.
11:33Les banques ne restent pas très chères.
11:35Alors, on est souvent déçus, ça reste volatil, etc.
11:37Mais globalement, quand on voit les titres Intesa San Paolo,
11:41on voit Banco Santander, on voit BNP Paribas,
11:43ça fait plutôt des très bons parcours cette année.
11:46Il y a du rendement.
11:47Le dividende, on n'en parle jamais assez.
11:49Et c'est une composante essentielle de la performance d'un portefeuille.
11:52Et ce sont des valeurs qui affichent des rendements plus que confortables.
11:56Chez Lévy Capital Partners, comment, aujourd'hui,
11:58vous terminez l'année dans les portefeuilles ?
12:00J'ai l'impression quand même qu'on réduit son exposition au risque
12:03un petit peu partout.
12:04Encore hier, c'est ce qui explique peut-être le fait
12:06que Nvidia n'ait pas été ramassé avec une baisse de 3% à la clôture.
12:11Oui, l'année est finie.
12:12L'année a été bonne.
12:14Donc, évidemment, les actions étaient assez porteuses.
12:16On a effectivement concentré sur les magnifiques events
12:19et certaines situations spéciales en Europe.
12:22Nous, on sous-pondère largement les produits illiquides,
12:26les produits structurés, le private equity, les SCPI, les OPCI, la dette privée.
12:32Ça, c'est une absolue certitude.
12:34Et ça fait de nombreux mois qu'on le sous-pondère,
12:35évidemment, chez Lévy Capital Partners.
12:37Et pareil, le high yield, on s'en détourne davantage
12:42car ça commence à craquer.
12:45Il y a certaines sociétés qui pourraient devenir des zombies aux États-Unis.
12:49Moi, je n'ai pas de boussole sur les taux d'intérêt,
12:51mais si par hasard, ça repartait à la hausse pour X ou Y raisons,
12:57là, on rentrerait dans un cercle assez vicieux de ce côté-là.
13:00Et oui, on profite de certaines situations spéciales,
13:02de valeurs très patrimoniales, européennes,
13:05et même françaises, puisqu'il n'est pas dit qu'on ait un budget ou pas.
13:09Donc, il y a toujours un risque politique,
13:10mais il est assez bien pricé pour le moment.
13:12Mais il y a des situations qui laissent, là aussi,
13:15la main pour ramasser des small and mid-cap,
13:18quand, là aussi, le bruit est ailleurs.
13:19Donc, là aussi, on ne nous parle que des Max 7,
13:22mais je pense sincèrement qu'il faut continuer
13:24à regarder valeur par valeur,
13:26et surtout, valoriser.
13:28Ou valoriser, c'est-à-dire ne pas tomber dans l'escarcelle
13:32des erreurs que font certains fonds de private equity,
13:34qui valorisent encore les sociétés 12, 13 fois les EBITDA,
13:37là où, aujourd'hui, naturellement,
13:39ils devraient rentrer sur 7 ou 8 fois les EBITDA
13:42pour sortir le dossier dans 5, 7 ans, après build-up,
13:45avec une vraie logique industrielle et financière,
13:47pour assurer des théories sympathiques
13:49aux gens qui rentrent aujourd'hui.
13:50Donc, nous, comme on n'est pas très à l'aise
13:52depuis 2 ans sur ces gisements-là
13:53de private equity,
13:55on ne rentre plus.
13:56On attend, on attend,
13:58et pour le moment,
13:59on est surtout payé pour faire du portage.
14:02Le sujet de la dette,
14:03c'est un sujet qui vous inquiète.
14:04Aujourd'hui, on voit quand même,
14:06aujourd'hui, BlackRock,
14:07sur la titrisation de certaines dettes privées,
14:11il y a des fragilités.
14:12En tout cas, il y a des taux de défauts
14:14qui commencent à apparaître.
14:15J'ai vu, typiquement,
14:16que BlackRock renonçait à certains frais de gestion,
14:18ils essayent de mutualiser certains fonds, etc.
14:21Il y a des inquiétudes sur la dette publique,
14:23bien sûr, en France,
14:24mais pas uniquement.
14:25Regardez ce qui se passe du côté du Japon,
14:26encore cette nuit avec un plan de relance.
14:28Ça, c'est quand même, aujourd'hui,
14:29l'un des mots de l'année.
14:30Dette.
14:31Oui, mais on va,
14:32c'est pas un scoop.
14:33Je veux dire,
14:33les États-Unis, l'Angleterre,
14:35le Japon, la France
14:36sont des pays hautement endettés
14:37pour parler des souverains.
14:38Donc, il y a un risque.
14:39Et le principal,
14:40c'est celui qui ne maîtrise pas sa devise.
14:43Donc, la France,
14:44les autres sont chez eux.
14:46Voilà, quand même,
14:48on fait partie de la famille européenne.
14:49Pour ce qui concerne les sociétés
14:51dont je mentionnais
14:52qui pourraient devenir des zombies,
14:54notamment aux États-Unis,
14:55là où il y a un leverage assez important,
14:59où des erreurs ont été encore commises
15:00par beaucoup de banques régionales
15:03ces deux, trois dernières années,
15:04après la Silicon Valley Bank
15:05et d'autres banques qui ont disparu,
15:08ou qui se sont fait rattraper
15:09par JP Morgan et d'autres consolidateurs,
15:11qui, eux, ont des bilans très solides.
15:14Je crois qu'évidemment,
15:16l'histoire est en marche.
15:18Donc, malheureusement,
15:19il va y avoir des défauts
15:21qui vont s'apprécier.
15:22Et donc, je crois que ces high yields
15:23vont possiblement, pour certains,
15:25devenir, certaines fois,
15:26des junk bonds.
15:27Le mot de la France.
15:27Vous avez raison.
15:29La dette, ce sera une des grandes thématiques
15:31de 2026.
15:32Pourquoi ?
15:32Parce que, d'abord,
15:33on va commencer l'année
15:34avec énormément de dettes
15:35un peu partout.
15:36et cette dette va faire que d'augmenter
15:39parce qu'on a des besoins
15:40à son colossaux.
15:41Les besoins à son colossaux
15:41en matière d'intelligence artificielle
15:43avec des data centers.
15:44Ils sont colossaux
15:45en matière énergétique,
15:47la transition énergétique.
15:48Et les data centers
15:49consomment de l'énergie.
15:50La dette va augmenter
15:52avec les plans de relance
15:53concentrés sur les sujets
15:55de défense,
15:56notamment au niveau européen
15:58et en Allemagne en particulier.
16:00Donc, on voit un besoin
16:02énorme de capitaux.
16:03Donc, la question,
16:05c'est comment on va trouver ça ?
16:07À une période où le crédit
16:07est cher en plus.
16:09C'est une période où le crédit,
16:10vous l'avez dit,
16:10il est cher,
16:11où les banques, finalement,
16:12sont toutes petites en Europe.
16:14Parce qu'il n'y a pas encore
16:15eu de la consolidation.
16:15La consolidation, on le voit,
16:16elle n'arrive pas à arriver.
16:17Donc, est-ce que ça va être
16:18des capitaux privés ?
16:19Est-ce que ça va être
16:19des acteurs comme BlackRock ?
16:20Est-ce que ça va être...
16:21Qui va fournir tout ce capital ?
16:24Mais on voit que le besoin,
16:25il devient gigantesque.
16:27En tout cas,
16:27il y a une accélération
16:28dans les projets d'investissement.
16:30Alors, ça va générer de la croissance,
16:31mais il va falloir financer tout ça.
16:33Et ça sera bien sûr à suivre.
16:34On aura l'occasion
16:34d'en reparler ensemble.
16:36Merci beaucoup,
16:36François Monnier,
16:37directeur de la rédaction d'Investir,
16:39Olivier Lévy,
16:39président de Lévy Capital Partners.
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