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  • il y a 3 jours
Ce mardi 14 octobre Stéphane Levy, stratégiste chez Irivest IM, et Bertrand Puiffe, gérant actions chez Fidelity International ont échangé leur point de vue sur d'une probable maturité boursière de l'IAdans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Comme chaque matin, deux acteurs partagent leur vision.
00:05Ce matin, Stéphane Lévy, stratégie chez Erivest IM,
00:08et Bertrand Puif, gérant action chez Fidelity International.
00:12Bonjour messieurs.
00:13Bonjour.
00:13Merci d'être avec nous ce matin.
00:15Beaucoup d'actualités, avec donc, on en parlait il y a quelques instants,
00:18cette guerre commerciale.
00:19Donald Trump qui remet le sujet sur la pile.
00:23La Chine qui continue d'être très ferme par rapport à cela.
00:26D'ailleurs, on n'en a pas parlé il y a un instant,
00:27mais ce sera intéressant de voir la politique de la Chine la semaine prochaine,
00:31qui va se réunir pour donner ses perspectives à long terme.
00:35En attendant, ça continue de peser un petit peu sur le moral des investisseurs.
00:39Tout ça, Stéphane Lévy.
00:41Et en Europe, on a un CAC 40 qui cède du terrain,
00:43moins 0,9%, comme le Stoxx 50.
00:46Il y a l'IA et le reste du monde.
00:48Oui, oui, le feuilleton à épisode se poursuit.
00:52Finalement, on est dans une séquence qui a pris racine,
00:54je dirais au premier trimestre, avec tous ces débats sur les tarifs.
01:01L'histoire des terres rares, c'est quelque chose dont on parlait déjà au mois de juin.
01:05On pensait avoir eu un accord.
01:06Et puis, boum, ça revient sur le levant de la scène,
01:09avec des mesures protectionnistes qui ont été émises par la Chine
01:14et les États-Unis qui parlent de ces tarifs comme une mesure de rétorsion,
01:19avec une échéance au 1er novembre.
01:22Donc, c'est une échéance qui, dans le contexte actuel,
01:25est une échéance à très long terme.
01:27Et il peut se passer encore, je crois, beaucoup de choses d'ici là.
01:32Avec notamment le shutdown, on en reparlera dans un instant.
01:35Donald Trump qui fait volte-face sur cette guerre commerciale.
01:38Quand même très impressionnant de voir la réaction de marché, Bertrand Puif.
01:41On perdait plus de 3% vendredi.
01:43Hier, on récupère la moitié des gains.
01:45avec Broadcom, notamment, qui gagne 10%.
01:48On en parlera dans un instant de l'IA.
01:49Mais comment vous jugez la réaction de marché
01:51par rapport à ce contexte de guerre commerciale ?
01:53Je pense que le marché fait preuve de pragmatisme.
01:56Effectivement, ces mesures sont décalées.
01:58Donc, elles sont théoriquement mises en place en novembre.
02:01Donc, d'ici là, le marché anticipe qu'il y ait des négociations, évidemment.
02:05Ce qu'on voit, c'est que la Chine a quand même dégainé aussi l'arme nucléaire,
02:07entre guillemets, au sens où les navires américains,
02:10il y a un certain nombre de navires américains
02:11qui, maintenant, ont des problèmes
02:13ou doivent payer, en fait, pas mal de droits
02:17pour pouvoir entrer dans les ports chinois.
02:19Donc, c'est quand même une restriction.
02:20Mais une autre restriction au commerce mondial.
02:22On a les tarifs d'un côté,
02:23mais aussi cette capacité à pouvoir aller dans les ports
02:27et là, qui est mise en question.
02:29Notamment, évidemment, les ports américains
02:31et les ports chinois étant parmi les plus gros au monde.
02:33Donc, c'est un élément extrêmement important
02:35qui pourrait peser sur la croissance,
02:37pas simplement de la Chine et des États-Unis,
02:39mais sur la croissance mondiale.
02:39Et donc, tout ça, on arrive très, très vite, en fait,
02:43sur des armes atomiques, entre guillemets,
02:45au niveau du commerce mondial.
02:46Et donc, le marché se dit, ils n'iront pas au bout
02:48et il y aura une négociation avant.
02:50Alors, on espère tous que ce sera le cas.
02:52Il y a toujours une petite probabilité que ce ne soit pas le cas
02:55avec ces deux acteurs-là, la Chine et les États-Unis.
02:57Mais voilà, on pense, un peu comme le marché,
03:00que la raison va l'emporter d'ici la fin du mois.
03:02Puisque, pour l'instant, c'est l'IA qui porte la tendance aux États-Unis.
03:06On en a parlé longuement au début d'émission,
03:08mais Broadcom a gagné 10% hier, partenariat avec OpenEI.
03:12On voit ces valeurs d'IA qui continuent en dehors du trend
03:16et toute la tendance qu'il y a dessus,
03:18qui portent les indices dans le sens où ce sont des pondérations
03:20de plus en plus importantes aujourd'hui.
03:23Voilà, donc il y a un risque de concentration qui est assez fort
03:24dans les indices qui ont été tirés par, évidemment, ces valeurs.
03:27Alors, la question, c'est effectivement, soit on pense
03:29qu'on est vraiment très, très poche de l'explosion de la bulle,
03:31puisque tout le monde, très peu, disent qu'on n'est pas dans une bulle.
03:34La question, c'est effectivement, est-ce qu'on est,
03:36quand on regarde un peu l'historique en 1998
03:39ou en 2019, si on est un peu plus proche,
03:42c'est-à-dire qu'on a encore entre 18 et 24 mois de croissance,
03:46en fait, d'expansion des titres et des multiples de ces sociétés-là.
03:50Et quelqu'un qui vendait, par exemple, pour faire l'analogie avec l'Internet,
03:53donc en 1998, ratait 50% d'eusses du marché
03:58jusqu'au pic de mars 2000.
04:00Donc, c'est vrai que, et pourtant, effectivement,
04:02Alan Greenspan, dès décembre 1996,
04:06disait, parlait d'exubérance irrationnelle.
04:08Donc, si vous sortiez au moment où le président de la Fed,
04:10iconique président de la Fed, disait que ça commençait à devenir trop cher
04:13et qu'il devait une bulle,
04:14vous ratiez une hausse assez significative.
04:16Donc, si on est évidemment dans cette configuration-là,
04:19on a encore un peu de temps,
04:20et on va voir ces valeurs-là continuer à tirer les indices,
04:23continuer à avoir leurs multiples augmentés,
04:25en faisant l'hypothèse que les chiffres soient bons quand même,
04:28puisqu'on se rappelle que quand Nvidia, historiquement,
04:30a fait des profit warnings,
04:32ça s'est un peu mal passé, à la fois pour le titre,
04:33aussi pour l'indice contenu de son poids,
04:35mais aussi pour tous les titres qui étaient liés à l'intelligence artificielle.
04:38Donc, il faut que ce momentum de profit y tienne.
04:41Mais si ça tient, effectivement,
04:43on risque de rester encore un petit peu dans cet environnement.
04:46Parce que la différence par rapport à il y a 25 ans,
04:47c'est qu'aujourd'hui, ces boîtes,
04:48elles font entre 60, 70, voire même 100 milliards de profits par an.
04:52– Voilà, alors, c'est positif, ça change tout.
04:55Après, ça change tout sur le fait que,
04:57si on veut voir le verre à moitié vide,
04:58on se dit que pour pouvoir continuer à croître
05:00sur des niveaux, en fait, de telles tailles de sociétés,
05:04il n'y a pas que la capitalisation boursière,
05:05il y a aussi le chiffre d'affaires,
05:05même si on est en multiple de chiffre d'affaires,
05:07il faut quand même pouvoir trouver des relais de croissance.
05:10Et on a des sociétés qui, aujourd'hui,
05:12sont comme Nvidia dans des situations de quasi-monopole,
05:14on sait que la concurrence, évidemment, se développe,
05:17et qu'ils ne réussiront pas, sur le moyen terme,
05:19à garder 60% de marge net, ça ne s'est jamais vu.
05:23Donc, à partir de là, la question, c'est est-ce que ça va mettre
05:25deux ans, cinq ans, et voilà.
05:27Donc, si ça met deux ans, on a encore cinq ans,
05:28on a encore devant nous, en fait, du potentiel pour le marché,
05:31pour ces titres-là.
05:32Si c'est deux ans, il y a un moment donné,
05:33le marché va commencer à l'anticiper.
05:35– Stéphane Lévy, Irivest,
05:37comment vous regardez ce sujet de l'IA ?
05:39– On le regarde en tant que gérant action Momentum
05:43d'un œil plutôt bienveillant.
05:45C'est une thématique qui a, évidemment,
05:46beaucoup tiré les indices.
05:47Néanmoins, notre sentiment, c'est qu'aujourd'hui,
05:52l'IA est arrivée à une forme de maturité boursière.
05:55À des fois, d'être dans une maturité industrielle,
05:57on le sait tous.
05:59La maturité boursière, c'est quelque chose
06:00qui est, en général, bien en amont
06:02des phénomènes plus propres à l'activité en tant que tel.
06:07Après, quand on parle d'IA,
06:09il faut savoir de quel IA on parle,
06:12de quel pays.
06:13Aux Etats-Unis, par exemple,
06:15moi, je suis convaincu que la concentration
06:19et le poids relatif de l'industrie,
06:22aujourd'hui, au sein des indices américains,
06:24a atteint un niveau qui est quasi intenable.
06:27Voilà.
06:28Aussi bien en termes de valorisation que de prépondérance,
06:30on est sur des extrêmes quasi jamais vus historiquement,
06:34et c'est plutôt quelque chose sur lequel
06:35on préfère rester en retrait.
06:37On va préférer des segments plus industriels,
06:41on va préférer des autres secteurs,
06:42et on va préférer des solutions d'investissement
06:44qui sont plus equal weight,
06:47équipondérées,
06:48que pondérées par les CAPI,
06:49parce qu'aujourd'hui, avoir un indice
06:50qui porte 30% de cette thématique,
06:52c'est pour nous exubérant.
06:54En revanche, il existe,
06:55dans certains segments d'IA,
06:57je pense à la technologie chinoise,
07:00je crois encore pas mal de potentiel,
07:03par des phénomènes de revalorisation,
07:06de rattrapage,
07:07parce qu'elle a encore toute cette thématique d'IA chinoise,
07:11beaucoup de retard en termes de valorisation.
07:15Et en Europe ?
07:15Bon, il n'y a pas beaucoup de valeur hier en Europe.
07:17En Europe, ça se compte sur les doigts d'une main.
07:20On a beaucoup parlé dans des acteurs majeurs récemment
07:22pour des questions qui étaient des considérations
07:25plus politiques et fiscales.
07:28Il y a aujourd'hui le besoin
07:30de mettre en œuvre des investissements,
07:33c'est plus ou moins ce qui nous a été promis,
07:35mais ça reste en l'état des promesses.
07:38Mais en termes de secteurs,
07:39est-ce qu'on peut jouer l'IA
07:39à travers des secteurs industriels
07:42ou des secteurs de la communication ?
07:44L'IA est partout.
07:46Je veux dire,
07:47quand la plupart des industries aujourd'hui
07:50intègrent des techniques
07:52et des savoir-faire,
07:54des processus qui sont en lien avec l'IA,
07:56on voit bien que ça percole,
07:58que ça diffuse,
07:59qu'il y a une forme de ruissellement
08:00qui va faire gagner des gains de productivité
08:03à l'ensemble des segments des industries.
08:06Donc ça, je crois que c'est quelque chose
08:07aujourd'hui d'ailleurs
08:08qui n'est pas un phénomène secondaire,
08:11qui est une forme,
08:14une nouvelle fois,
08:14de maturité
08:16et qui fait que, oui,
08:17c'est quelque chose
08:18qui est plutôt positif
08:19pour les autres secteurs
08:20que l'IA finalement.
08:22Chez Fidelity International,
08:23comment on peut jouer l'IA
08:25à Bertrand Puif
08:25en dehors des sept magnifiques,
08:27voire quatre magnifiques,
08:28on en parlait tout à l'heure,
08:28et de ces fameux mégatech ?
08:31Alors nous, par exemple,
08:32pour revenir sur ce qui a été justement dit,
08:34on regarde des valeurs industrielles
08:36qui vont bénéficier de l'IA
08:37en termes d'amélioration de la productivité.
08:40Parce que l'IA va transformer radicalement
08:43la manière dont on produit
08:44et faire passer un nouveau palier
08:48en termes de productivité
08:49à un certain nombre d'industriels
08:51pour améliorer la production,
08:55des productions qui soient plus efficaces,
08:57qui soient moins chères,
08:59en optimisant les coûts de sourcing
09:01en temps réel,
09:02des choses comme ça.
09:03Donc il y a beaucoup d'acteurs,
09:04si vous voulez,
09:05qui ne sont pas forcément aujourd'hui
09:06valorisés comme bénéficiants,
09:08puisqu'aujourd'hui,
09:09en fait,
09:09on valorise,
09:10le marché valorise évidemment
09:11les pelles et les pioches,
09:13entre guillemets,
09:14c'est-à-dire vraiment les acteurs
09:15qui développent ces solutions-là,
09:16mais pas ceux qui vont en bénéficier.
09:18Donc nous,
09:18on va regarder ceux qui vont en bénéficier.
09:20Effectivement,
09:20l'industrie,
09:21notamment aux Etats-Unis,
09:22c'est un pan entier de la cote
09:23qui est en retrait.
09:24Mais ça,
09:25c'est des promesses
09:25ou ça se voit d'ores et déjà ?
09:27Non,
09:27il y a d'ores et déjà
09:29des investissements
09:29qui sont réalisés,
09:31alors qui vont porter leurs fruits
09:32graduellement.
09:32Vous ne changez pas
09:33votre mode de production
09:34comme ça du jour au lendemain,
09:35vous ne prenez pas ce risque-là
09:36quand vous êtes un industriel,
09:37vous faites ça sur d'abord
09:38une petite usine,
09:39puis une usine moyenne,
09:39puis une plus grande usine,
09:40mais c'est en train de se diffuser
09:41et on va le voir
09:42sur les prochaines années.
09:43Et c'est là,
09:43alors il y a d'autres enjeux
09:44aussi qui vont arriver,
09:45des enjeux sociétaux.
09:47Il y a un broker bien connu
09:49qui a émis une étude
09:50il y a quelques mois
09:52en montrant que justement
09:53cette transformation
09:54de l'industrie
09:54allait aboutir
09:55d'ici quelques années
09:56au fait qu'on allait avoir
09:5740% de la main d'œuvre
09:59peu qualifiée
10:00qui allait disparaître.
10:02Donc ça,
10:03c'est notre question.
10:03Qu'est-ce qu'on va faire
10:04de ces gens-là ?
10:04Est-ce qu'ils ne vont pas
10:05aller dans la rue pour...
10:06Voilà.
10:06Mais effectivement,
10:07on en est là.
10:08C'est-à-dire,
10:0840% de la main d'œuvre
10:09peu qualifiée
10:10grâce ou à cause de l'IA
10:12disparaîtrait
10:13et ça,
10:13ça permettrait
10:14de donner des gains
10:15de productivité significatifs
10:16à certaines industries.
10:19Stéphane Lévy,
10:19pour terminer sur ce sujet.
10:21Oui,
10:21peut-être que
10:22pour témoigner,
10:24la meilleure des analyses
10:25c'est un témoignage.
10:26Nous,
10:27chez Rivest IM,
10:28on est des gérants
10:28actions quantitatifs,
10:30on met en œuvre
10:31une approche momentum.
10:34Ce sont des algorithmes
10:35et nous avons intégré
10:36des algorithmes
10:37à partir de modèles IA
10:39depuis 2019.
10:40On en est très heureux.
10:41C'est quelque chose
10:41qui est quelque part
10:43le témoignage,
10:45la preuve que l'IA
10:46peut être utilisée
10:47dans différents domaines.
10:49La finance,
10:50évidemment,
10:50n'y fait pas exception
10:51et par ailleurs,
10:52dans toutes nos fonctions
10:53support,
10:53on a intégré aujourd'hui
10:54très concrètement
10:55des solutions à base d'IA.
10:57Par exemple,
10:58quand on fait
10:58des réunions d'équipe,
11:00le résumé,
11:00aujourd'hui,
11:01ce n'est plus quelque chose
11:02qui est rédigé,
11:03c'est quelque chose
11:04qui est automatisé,
11:05qui est fait
11:05dans toutes les langues
11:06et c'est un gain
11:07de productivité énorme
11:08quand on parle de due diligence,
11:10d'analyse aussi,
11:11l'IA est aujourd'hui
11:12très employée
11:13et nous permet
11:14d'aller plus vite
11:14et d'aller plus loin.
11:16Alors,
11:17on parle beaucoup d'IA
11:17mais il n'y a pas que l'IA.
11:18Comment aujourd'hui
11:19vous arbitrez
11:19les portefeuilles
11:20dans vos maisons réciproques ?
11:22On arrive
11:22à la période
11:24tant attendue
11:24des résultats trimestriels.
11:26Les banques
11:26vont commencer
11:27cet après-midi
11:27aux Etats-Unis.
11:28LVMH,
11:29pour nous,
11:29à Paris,
11:30va dévoiler son chiffre
11:31d'affaires
11:31après la clôture.
11:33Bertrand Puif,
11:34chef Fidelity International,
11:36comment vous arbitrez
11:37les portefeuilles aujourd'hui ?
11:38On parlera du pétrole
11:39dans un instant
11:39parce qu'il y a beaucoup
11:40de sujets là-dessus.
11:41Là encore,
11:41quand on regarde
11:41les attentes de profit
11:43sur le deuxième trimestre
11:43aux Etats-Unis,
11:44on voit qu'il y a
11:45une déconnexion,
11:46comme ça a été le cas
11:46sur les derniers trimestres,
11:47entre les sept magnifiques
11:49plus les sociétés
11:50un peu liées à l'IA,
11:51où là,
11:51on attend encore
11:52autour de plus de 18%
11:53de croissance
11:54des profits par action,
11:55ce qui est assez significatif,
11:56et le reste de la cote américaine
11:57où on attend 6.
11:58Voilà,
11:59donc c'est vrai
11:59que c'est pas...
12:00De ce côté-là,
12:01nous,
12:01on va regarder plutôt
12:02dans ces 6%,
12:03donc les sociétés
12:04plus traditionnelles,
12:05celles qui sont un peu
12:06à la traîne,
12:06là où les attentes de profit
12:07ne sont pas forcément
12:08très élevées,
12:09et qu'on voit qu'il peut y avoir
12:10quand même un momentum
12:10commercial notamment,
12:12avec un dollar faible
12:12qui a aidé pas mal
12:14d'industriels américains
12:15exportatrices,
12:16et qui pourraient surprendre
12:17à la hausse.
12:18Donc c'est plutôt...
12:19Il faut être assez opportuniste
12:20et aller regarder
12:21un petit peu ce qui est...
12:22Il faut être contrariant,
12:23je pense,
12:23vraiment aujourd'hui
12:24pour jouer ce troisième trimestre
12:27en termes de publication.
12:28Contrariant notamment
12:28sur les valeurs pétrolières,
12:31baril de Brent
12:32qui est sur des plus bas
12:33du mois d'avril,
12:33on est à 62 dollars,
12:35le WTI est à 58 dollars.
12:37Bon, bah du coup,
12:38vous avez toutes les valeurs
12:39pétrolières, parapétrolières
12:40qui sont sur des plus bas
12:41de 2-3 ans là aujourd'hui.
12:42Voilà.
12:43Alors après,
12:43là encore,
12:43il faut faire une sélection
12:44de titres.
12:45Tout n'est pas bon
12:46dans ce secteur-là.
12:47Mais par exemple,
12:48quand on prend le raffinage,
12:50on voit que les marges
12:51de raffinage ont doublé
12:52depuis le début de l'année.
12:53Pourquoi ?
12:54Parce qu'on a des tensions
12:54évidemment au niveau
12:55de la production
12:56au niveau russe
12:58puisqu'on a à peu près
13:00la moitié des raffineries
13:01en Russie
13:01qui produisent du diesel
13:02qui indirectement revient
13:03en Europe
13:03puisqu'on a un déficit
13:05de diesel
13:06qui est entre 20 et 25%
13:07qui est assez significatif
13:07et qui ne s'arrange pas
13:08puisqu'on ferme des raffineries
13:09tous les ans.
13:10Ce qui est un problème
13:10d'ailleurs de souveraineté.
13:11Mais bon,
13:12revenons sur la Russie.
13:13Donc les Ukrainiens
13:13ont à peu près
13:15mis hors service
13:16entre un tiers
13:16et 45%
13:18des capacités
13:19de raffinage de diesel
13:20russe aujourd'hui.
13:21Donc ça pose un vrai problème
13:22qui fait que les marges
13:24de raffinage montent.
13:24elles ont doublé
13:25comme je l'ai dit
13:25elles sont passées
13:26donc aujourd'hui
13:27elles sont à 28 dollars
13:28par baril.
13:29En 2022
13:30été
13:31Poutine avait joué
13:33avec le fait
13:33de couper les vannes
13:34sur le diesel européen
13:35on était monté à 60
13:36donc on n'est qu'à 28
13:37on peut aller à 60.
13:39Les sociétés là
13:39ont commencé à rebondir
13:40mais par rapport
13:41à des plus bas
13:41elles sont toujours
13:42en baisse de 50%
13:43par rapport au niveau
13:44où elles traitaient
13:45encore il y a deux ans.
13:46Des sociétés
13:46comme le finlandais
13:47Neste Oil
13:48par exemple
13:49qui est le leader
13:50sur le raffinage en Europe
13:51à la fois le raffinage classique
13:53mais aussi le raffinage
13:54de biofuel
13:55et de SAF
13:57qui est le Sustainable Aviation Fuel
13:58qui est utilisé
13:59donc dans les avions
14:00donc vous avez à la fois
14:01un peu le meilleur
14:01des deux mondes
14:02c'est-à-dire le rebond
14:03du traditionnel
14:04du raffinage traditionnel
14:05mais également
14:06avec l'optionalité
14:07du développement structurel
14:08de ces biocarburants.
14:10Alors on n'a pas d'IA
14:10on n'a pas de pétrole
14:12ou presque
14:12mais on a beaucoup de valeurs
14:13liées au pétrole
14:14aux valeurs parapétrolières
14:15que ce soit du côté de Londres
14:17ou comme vous l'avez souligné
14:18du côté de l'Europe du Nord
14:19est-ce qu'aujourd'hui
14:20c'est vraiment le bon moment
14:22de jouer ces valeurs pétrolières
14:23voire même parapétrolières
14:25Bertrand Puy
14:25Oui en particulier parapétrolières
14:27mais là encore
14:27il faut faire une sélection
14:28ce qui s'est passé
14:29en fait sur les dernières années
14:30c'est que les pétrolières
14:31ont été obligés
14:32de réinvestir
14:33puisqu'il y a eu
14:34dix ans de sous-investissement
14:35dans leur métier classique
14:37pour investir
14:37dans les énergies renouvelables
14:38face à cela
14:40on a vu
14:40il y a eu quand même
14:43une certaine pression
14:44sur le maintien des réserves
14:45qui est aujourd'hui
14:47une vraie problématique
14:48pour les pétroliers
14:48Total en a parlé
14:49pour maintenir nos réserves
14:50au niveau actuel
14:51il faut qu'on réinvestisse
14:52ils ont commencé
14:53par réinvestir
14:54dans l'optimisation
14:55de leurs champs existants
14:56donc il y a certains acteurs
14:57comme Technip
14:58comme Subsys7
14:58qui en ont bénéficié
14:59et maintenant
15:00la deuxième phase
15:01de notre point de vue
15:02ça va être de réinvestir
15:03dans l'exploration
15:04trouver de nouveaux champs
15:06et là on a des acteurs
15:07comme Véridien
15:07ou TGS
15:09qui sont à même
15:10donc dans la sismique
15:11de pouvoir donner
15:13en fait
15:13un service
15:14à ces pétrolières
15:16pour pouvoir rechercher
15:17ces gisements de pétrole
15:18dont elles vont avoir besoin
15:19pour maintenir
15:20ne serait-ce que
15:21les niveaux de production
15:22et je rappelle
15:22que la production de pétrole
15:23la consommation de pétrole
15:25croît au niveau mondial
15:25tous les ans
15:26donc il faut faire croître
15:27la production
15:27mais au moins
15:29pour la maintenir
15:29il va falloir réinvestir
15:30significativement
15:31dans l'exploration
15:31avec des acteurs américains
15:33qui eux continuent
15:33d'investir
15:34concernant
15:35contrairement aux acteurs
15:37européens
15:37qui sont un peu plus frileux
15:38avec toutes les règles
15:39E, G, I, S, R
15:41et tout ce qui va avec
15:42Stéphane Lévy
15:43à part l'IA
15:44dont on a entendu
15:44vous êtes prudent
15:45quelles sont
15:46les autres thématiques
15:48que vous surveillez
15:48aujourd'hui ?
15:50Alors peut-être
15:50qu'avant de répondre
15:51précisément à la question
15:52juste un petit élément
15:53de contexte
15:54un peu de recul
15:54je crois qu'on est revenu
15:56dans un environnement
15:58qui à nouveau
16:01sera guidé
16:03par l'inflexion
16:04des banques centrales
16:06il ne faut pas se tromper
16:08quand Donald Trump
16:11mène sa guerre commerciale
16:14avec la Chine
16:15notamment
16:16mais avec l'ensemble
16:18des pays du monde
16:19finalement
16:19il le fait
16:20dans plusieurs buts
16:22le but premier
16:24c'est évidemment
16:24de pousser
16:25à la réindustrialisation
16:26des Etats-Unis
16:27et de séduire
16:29sa base électorale
16:30aux Etats-Unis
16:31pour ce faire
16:32il faut
16:34un environnement
16:35de taux d'intérêt
16:36qui soit
16:36bas
16:37on ne peut pas
16:39financer
16:40la réindustrialisation
16:41du pays
16:42avec des taux directeurs
16:43à 4,25
16:43comme c'est encore le cas
16:44aux Etats-Unis
16:45donc c'est une perte de coups
16:48cette guerre commerciale
16:49c'est aussi doucher
16:49les anticipations
16:51à la fois d'inflation
16:52et de croissance
16:53pour pousser
16:54la Fed
16:54à baisser les taux
16:55et nous pensons
16:56qu'il est en train
16:57de réussir
16:59ce pari là
17:00la Fed
17:01a baissé les taux
17:01de 25 points de base
17:03en septembre
17:03elle a repris
17:05ce cycle monétaire
17:06accommodant
17:06qu'elle avait abandonné
17:07depuis décembre dernier
17:08et nous pensons
17:09et ça ça pourrait être
17:10une surprise
17:11importante
17:12que la BCE
17:14si tel devait être le cas
17:16serait obligée
17:17obligée
17:18de prendre
17:18le sillage
17:19de la Fed
17:20en baissant
17:21les taux également
17:22pourquoi ?
17:23parce que sinon
17:23le risque
17:24c'est de laisser filer
17:25le dollar
17:25à des niveaux
17:26qui seraient
17:27potentiellement mortifères
17:28pour l'économie
17:29européenne
17:30donc ce qui est clé
17:31c'est l'euro-dollar
17:32c'est le change
17:33et cette dichotomie
17:34entre les politiques monétaires
17:36c'est pour ça
17:37que le premier semestre
17:38ça avait été
17:39un semestre
17:39extrêmement
17:41je dirais
17:43polarisé
17:45en termes de thématiques
17:46d'investissement
17:47ce qu'il fallait acheter
17:48en Europe
17:48au premier semestre
17:49c'était des valeurs
17:51domestiques
17:51essentiellement value
17:52aujourd'hui
17:53et c'est assez logique
17:56puisque l'euro-dollar
17:56s'est stabilisé
17:57depuis la fin du semestre
17:58on voit revenir
18:00dans les momentum
18:01et c'est une inflexion
18:02qu'on est en train
18:03de prendre dans notre portefeuille
18:04des thématiques
18:05plus internationales
18:06que celles
18:07qui étaient mises en avant
18:08lors du premier semestre
18:09donc par exemple
18:10la santé
18:11est une thématique
18:12et un secteur
18:13qu'on voit revenir
18:14de manière
18:14assez significative
18:16dans nos portefeuilles
18:17mais je pense aussi
18:19aux matières premières
18:21à tout le secteur
18:24minier
18:24qui revient
18:25puissamment
18:26donc
18:27pour être très clair
18:29nous pensons
18:31qu'on est dans des marchés
18:32qui sont plus
18:33des marchés
18:33de stock picking
18:34plutôt que des marchés
18:35très polarisés
18:36en termes d'allocations
18:37le momentum
18:37est désormais
18:38beaucoup plus diversifié
18:39on l'a vu d'ailleurs
18:40avec le luxe
18:41le luxe était une thématique
18:42massacrée
18:42lors du premier semestre
18:44et il y a des boîtes
18:44comme Kering
18:45qui ont fait 70%
18:46depuis le début du semestre
18:48et ça
18:49c'est évidemment
18:50quelque chose
18:51qu'il faut associer
18:52avec un investissement
18:54assez soutenu
18:54sur les small and me-cap
18:56qui reste encore
18:57sous-évalué
18:57et potentiellement soutenu
18:59par les politiques monétaires
19:00on est pris par le temps
19:01Stéphane Lévy
19:02donc pour E-Revest IEM
19:03et Bertrand Puiv
19:04en action
19:05chez Fidelity International
19:06merci beaucoup messieurs
19:07d'être venus ce matin
19:08dans Good Morning Market

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