- il y a 2 jours
Ce mercredi 12 novembre, Romain Aumond, macroéconomiste et stratégiste chez Natixis Investment Managers, et Laurent Chaudeurge, membre du comité d'investissement chez BDL Capital Management, ont échangé leur point de vue sur la Bourse, qui parie sur une baisse des taux de la Fed, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Vous avez l'habitude, comme chaque matin, deux regards croisés.
00:03Ce matin, Laurent Chauderge, membre du comité d'investissement de BDL Capital Management.
00:08Bonjour Laurent Chauderge.
00:09Bonjour Étienne.
00:09Merci de nous accompagner ce matin avec Romain Aumont,
00:12qui est macroéconomiste et stratégie chez Natixis Investment Managers.
00:15Bonjour Romain Aumont.
00:16Bonjour.
00:16Merci également d'être là ce matin pour revenir sur ces grands sujets de marché,
00:21ces anticipations de baisse de taux.
00:23C'est vraiment en ce moment le leitmotiv,
00:25c'est un petit peu le carburant des marchés actions, Romain Aumont,
00:28avec les marchés qui sont dans le flou,
00:30dans le sens où avec ce fameux shutdown, il n'y a pas de statistiques officielles
00:33et qui essayent de se raccrocher à différentes statistiques privées
00:36qui sont quand même assez mitigées.
00:38Absolument.
00:39Donc il faut quand même rappeler fondamentalement
00:41qu'avec cette annonce de fin de shutdown,
00:44on va commencer à y voir plus clair sur les données de septembre au moins,
00:47dans la mesure où, comme l'a rappelé l'un des intervenants auparavant,
00:50on est dans le flou le plus total en octobre.
00:51Néanmoins, on va avoir un flux de données informationnel
00:54qui va être très important, notamment les rapports sur l'emploi de septembre
00:57et notamment finalement le PIB.
00:58qui va être publié, avec du délai, mais qui va être publié quand même.
01:02Et globalement, on est en train de se dire que ça va permettre
01:06d'ancrer un petit peu les anticipations de marché
01:07dans la mesure où on était dans un marché de sentiments,
01:09pur sentiment, où on avait finalement de la volatilité aussi
01:12dans les mesures de sentiments, que ce soit les enquêtes
01:14auprès des entreprises du secteur manufacturier ou des services.
01:18Maintenant, ce que l'on constate, c'est que globalement,
01:21on fait face à un ralentissement conjoncturel aux États-Unis.
01:23Ça, c'est plus ou moins acté.
01:24Néanmoins, la vitesse avec laquelle on arrive sur cette fin de cycle
01:28va être déterminante dans la manière d'appréhender la séquence,
01:32notamment de la baisse ultérieure des taux de la Fed au niveau du mois de décembre.
01:36Prochaine réunion, bien sûr, ça sera le 10 décembre,
01:38elle est dans à peine un mois.
01:41Laurent Chauderge, aujourd'hui, comment vous regardez ces anticipations
01:44de baisse de taux ?
01:45Sachant que quand vous regardez notamment le baromètre FedWatch,
01:48c'est très volatile.
01:49C'est vrai que c'est compliqué de se faire à une idée en ce moment.
01:52Oui, je pense que c'est effectivement entre la baisse de taux
01:55ou pas de baisse de taux, les probabilités sont assez bien réparties.
01:58Je pense que le marché anticipe un peu plus une baisse de taux
02:01que pas de baisse de taux.
02:03Dans les deux cas, il y aura probablement quand même des baisses de taux
02:05l'année prochaine.
02:06Donc, on est quand même orienté sur une trajectoire de baisse de taux de la Fed.
02:10Et nous, de notre côté, on pense que c'est de manière positive
02:14pour les marchés actions, puisqu'en général, ça a baissé un petit peu
02:17le coût du capital et ça aide un petit peu les valorisations.
02:20Avec notamment hier le Dow Jones qui s'est bien repris,
02:22plus d'un pour cent quand les valeurs technologiques ont fait une petite pause
02:25après la très belle séance de lundi.
02:27Romain Aumont, comment au final cette baisse de taux,
02:30elle pourrait impulser une sorte de relance aux États-Unis ?
02:33Parce que, pour rappel, on est un peu dans une économie en cas.
02:36C'est-à-dire qu'au final, ce secteur de l'intelligence artificielle,
02:39il n'en a pas vraiment besoin de cette baisse de taux.
02:40Par contre, du côté des PME, du côté du consommateur,
02:44par contre, elle serait la bienvenue.
02:45Absolument. Dans le cadre de cette économie en cas, à l'heure actuelle,
02:48qui bénéficie finalement à des large cap,
02:51qui va bénéficier à des ménages qui sont déjà bien dotés financièrement,
02:55on a la baisse de taux.
02:56Et ça, c'est quelque chose que la Réserve fédérale nous dit.
02:59Cette baisse de taux est faite pour les ménages
03:01qui ont de moindre capacité financière
03:04et pour les petites et moyennes entreprises américaines
03:06qui ont tendance quand même à souffrir encore du niveau des taux
03:09à l'heure actuelle pour finaliser leurs investissements.
03:12Et donc, cette baisse de taux va nécessairement être un soutien
03:15pour les marchés risqués américains.
03:19Et donc, en 2026, nous, on considère qu'il y a encore deux baisses de taux possibles,
03:23même si le marché n'en price maintenant plus qu'une,
03:24au niveau d'avril 2026.
03:27Et on est dans une séquence de normalisation de la politique monétaire.
03:30Dans les mots de Jérôme Powell, on est encore dans une posture de politique monétaire
03:33qui est qualifiée quand même de sensiblement restrictive.
03:35Et donc, passer en deçà de la neutralité monétaire,
03:40ça va nécessairement insuffler un regain ou un rebond de la demande interne
03:46de telle sorte à ce qu'il y ait, de façon conjuguée avec le stimulus budgétaire
03:50qui est quand même dans les tuyaux en 2026,
03:53un retour de la croissance au niveau du premier trimestre 2026
03:57et de façon subséquente sur les trimestres ultérieurs.
04:01En tout cas, pendant ce temps, on ne parle plus du tout de l'inflation
04:03alors que ça a été une préoccupation majeure ces derniers mois.
04:06Est-ce qu'aujourd'hui, avec une inflation quand même qui est toujours collante
04:10dans le secteur des services, la Fed peut vraiment baisser les taux ?
04:14Est-ce que ça ne serait pas un frein quand même, un argument
04:16pour continuer à plaider pour une pause ?
04:20Eh bien là, c'est encore une fois les rapports sur l'emploi
04:22qui vont être déterminants dans la mesure où on va aussi avoir des données
04:25concernant les dynamiques salariales.
04:27On a assisté à une normalisation aussi de ces dynamiques salariales
04:29sur les mois antérieurs.
04:32Et cette dynamique salariale, si dans les rapports sur l'emploi
04:35de septembre, d'octobre et de novembre, nous montre encore une décélération,
04:40on sait très bien que le capital-travail, c'est le premier input
04:42du secteur des services, donc de ce secteur de l'inflation
04:45qui est dit visqueux, donc qui subit une rigidité à la baisse.
04:49Et si on observe encore une fois une décélération
04:50de la croissance des salaires, on peut vivement penser
04:54que la Fed se dira qu'une partie du travail a été fait aussi
04:57sur la dynamique un petit peu plus visqueuse de l'inflation.
05:00Laurent Chauderge, aujourd'hui, comment ça change votre stratégie
05:03d'investissement, ces anticipations de baisse de taux,
05:06ce marché obligataire aux Etats-Unis qui semble se détendre un petit peu ?
05:09On reparlera de l'intelligence artificielle dans un instant,
05:11mais juste pour faire un point sur ces politiques monétaires.
05:15Je pense qu'on a parlé des baisses de taux et on n'a pas trop parlé aussi
05:17de, à mon avis, la fin, la Fed a annoncé la fin du quantitative tightening
05:22et potentiellement un quantitative easing à un moment donné.
05:26Ça, je pense que c'est un catégorieux aussi très important.
05:28On voit bien que la politique de la Fed devient plus accommodante.
05:31C'est assez rare d'annoncer potentiellement un quantitative easing
05:34en phase de croissance.
05:36Historiquement, ça a été plutôt en phase de récession
05:38pour desserrer un petit peu le marché du crédit privé.
05:41Là, ce n'est pas un sujet aujourd'hui,
05:42donc c'est plutôt le sujet du financement de l'État américain
05:44et de l'émission colossale de Trigy Rubits.
05:48En ce qui nous concerne, nous, on gère essentiellement
05:50des fonds d'action européennes chez BDL Capital Management.
05:54Donc, nous, on est plus focus sur la micro
05:56et notamment sur les résultats des entreprises au troisième trimestre.
05:59Et ce qu'on constate finalement, c'est que l'endroit des trois grandes régions,
06:02l'Europe, les États-Unis ou la Chine,
06:05finalement, l'endroit où ça se passe un petit peu mieux,
06:08même si on part d'un point bas, c'est l'Europe.
06:10Quand vous prenez les entreprises qui vous disent
06:12l'Europe est stable ou en croissance,
06:13vous en êtes à peu près à 80% d'entreprises,
06:16alors qu'aux États-Unis, il y a beaucoup d'entreprises
06:18qui vous disent que tout va bien,
06:19mais il y en a quand même 40% qui vous disent
06:20que le marché ralentit.
06:22Et en Chine, la plupart des entreprises vous disent
06:25qu'on n'est pas reparti,
06:26voire dans certains segments comme la construction,
06:28on est encore en train de baisser.
06:31Avec non en moins des croissances qui sont plus faibles
06:34en Europe qu'aux États-Unis,
06:35c'est-à-dire que quand vous regardez
06:36les bénéfices par action au troisième trimestre,
06:39on est vraiment sur un chiffre faible en Europe,
06:41alors que là, certes avec les GAFAM,
06:43aux États-Unis, on est au-delà des 10%.
06:45Oui, c'est tout à fait vrai.
06:47Après, je pense que les marchés regardent devant eux
06:49et anticipent.
06:50Nous, ce qu'on constate, c'est que
06:52quand on regarde les projections,
06:53on n'a pas d'économiste interne,
06:54mais quand on regarde les projections
06:55des différents économistes sur 2026, 2027,
06:59par rapport à 2024, 2025,
07:01on voit un vrai resserrement de l'écart de croissance
07:03entre les États-Unis et l'Europe.
07:04Là où vous aviez peut-être deux points
07:06de différence de croissance,
07:07d'ici l'année prochaine,
07:08et après, on n'a plus qu'à 0,5%.
07:10Donc, il y a un vrai resserrement de la croissance
07:12qui est, à mon avis, un nouveau thème.
07:14Et la deuxième chose, c'est que
07:15quand vous regardez effectivement
07:16les dépenses en CAPEX d'intelligence artificielle,
07:18nous, on estime que sur les dernières années,
07:20elles ont été entre 400 et 500 milliards par an.
07:22Et quand on voit la croissance du PIB réel américain,
07:26d'une année sur l'autre,
07:26c'est autour de 500 milliards.
07:27Donc, en gros, 80 à 90% de la croissance américaine
07:30en ce moment est tirée par l'IA.
07:32Donc, ça montre bien que le sous-jacent
07:34n'est finalement pas tellement plus intéressant
07:36hors l'IA aux États-Unis qu'en Europe.
07:38En revanche, les États-Unis sont à 22 fois les bénéfices
07:39et l'Europe à 13 fois.
07:40Mais ce qui compte, bien sûr, c'est demain.
07:43C'est quelle dynamique pour,
07:45en dehors, bien sûr, du quatrième trimestre,
07:46mais pour 2026,
07:48d'un point de vue macro,
07:49comment vous regardez ça, Romain Haumont,
07:51notamment aux États-Unis ?
07:52Puisque c'est vrai qu'on parle beaucoup
07:54des valeurs tech,
07:54mais il y a également beaucoup de valeurs cycliques
07:57du côté des États-Unis.
07:58Il faut rajouter à ce qui vient d'être dit
08:00qu'il y a quand même une demande interne
08:01de la part des ménages
08:02qui est quand même toujours très conséquente
08:03aux États-Unis,
08:04tandis qu'elle l'est beaucoup moins en zone euro.
08:06Quand on regarde les taux d'épargne en zone euro,
08:08ça reste quand même à des niveaux
08:09qui sont assez stellaires.
08:11Ça signifie qu'on n'a pas le consommateur européen
08:13qui vient soutenir finalement sa dépense de consommation
08:18et donc soutenir les valeurs cycliques en zone euro.
08:21Et la manière dont on voit finalement
08:23la dynamique intrinsèque sur les États-Unis en 2026,
08:27eh bien le stimulus budgétaire
08:28qui va être introduit par cette Big Beautiful Bill
08:32va permettre de nouveau
08:34de stimuler une croissance endogène,
08:37donc la demande interne,
08:38que ce soit l'investissement des entreprises
08:39et que ce soit la consommation des ménages.
08:41Et donc ça va être un catalyseur à la hausse
08:44pour les secteurs cycliques,
08:45notamment aux États-Unis.
08:47Les droits de douane,
08:48quand vous regardez les résultats trimestriels,
08:50Romain Aumont,
08:51compliqué quand même pour le secteur automobile,
08:53mais en dehors de ce secteur automobile,
08:54visiblement les sociétés ont réussi à s'adapter
08:57du côté des données macroéconomiques.
08:59Est-ce que ça y est,
09:00on a des premiers à retomber sur ces droits de douane ?
09:01Parce que ce n'est pas évident
09:02avec les effets stockage,
09:03avec également les entreprises
09:05qui ont revu leur chaîne d'approvisionnement.
09:07Pour l'instant, le bilan n'est pas très clair.
09:09Le bilan n'est absolument pas clair.
09:10Quand on regarde finalement
09:11le taux de tarifs moyens statutaires
09:14dans les annonces qui ont été faites
09:15par la Maison Blanche,
09:16on est quelque part aux alentours de 18 ou 19 %.
09:19Lorsqu'on regarde les véritables droits de douane
09:22qui sont prélevés sur les importations,
09:24sur les données du commerce,
09:26du département du commerce,
09:27qui va de nouveau publier
09:28avec la fin du shutdown
09:29les données de septembre,
09:30on gravite plutôt aux alentours
09:32des 10 % de tarifs
09:33dans la mesure où il y a énormément d'exemptions,
09:35que ce soit sectorielles,
09:37que ce soit au niveau des entreprises elles-mêmes.
09:39Et donc globalement,
09:40les tarifs, à l'heure actuelle,
09:41on se rend compte qu'avec 10 %,
09:42l'économie est tout à fait capable
09:44d'absorber ce choc tarifaire
09:46dans la mesure où vous avez un partage finalement
09:48entre les pays exportateurs,
09:50entre les importateurs aux Etats-Unis eux-mêmes
09:52et finalement on a une transmission
09:54aux consommateurs finales
09:56et donc dans l'inflation
09:57qui est tout à fait marginale.
09:59Elle existe,
10:00mais on n'est pas du tout face au choc
10:01auquel on avait pensé
10:02à l'orée du Liberation Day en avril.
10:06Du côté de la Suisse,
10:07il faudra bien sûr surveiller également
10:08ce sujet des droits de douane
10:09puisqu'actuellement il y a des négociations
10:11qui pourraient faire passer ces droits de douane
10:12de 39 à 15 %.
10:14Les droits de douane, du côté des portefeuilles
10:16de BDL Capital Management,
10:18plus de peur que de mal.
10:19Est-ce qu'aujourd'hui vous revenez
10:21sur certains secteurs
10:21qui étaient totalement délaissés cet été
10:23à cause de questions sans réponse ?
10:26Non, effectivement,
10:26les résultats du troisième trimestre
10:28confirment ce que vous dites,
10:30c'est que finalement
10:31pour la plus grande partie des sociétés,
10:32ça a été déjà anticipé auparavant.
10:35Il y a quelques secteurs effectivement
10:36comme l'automobile
10:37ou les biens de consommation courantes
10:39avec des exportations importantes
10:40aux Etats-Unis qui souffrent.
10:41Mais dans l'ensemble,
10:43on a vu peu d'objectifs
10:44ou de guidance
10:45qui ont été fortement révisés
10:47à cause de ça.
10:48Donc de notre côté,
10:49on avait déjà pris des mesures
10:51à savoir limiter le nombre de sociétés
10:54qui sont exposées
10:55à cette thématique-là
10:56et on n'a pas fait de changements
10:57significatifs là-dessus.
10:59Dans un instant,
10:59on va continuer à parler d'allocations,
11:01juste avant un petit point
11:01sur la séance en cours
11:02à la Bourse de Paris
11:03avec un indice parisien
11:04qui est à moins de 50 points
11:06de son record historique,
11:078 225 points,
11:08une hausse de 0,8%,
11:10plus 1% désormais
11:11pour l'Eurostox 50,
11:13soutenu notamment
11:13par le secteur bancaire.
11:15BNP est la plus forte hausse
11:16à 68,95 euros,
11:18suivi notamment du secteur
11:19du luxe
11:20avec LVMH
11:21ou encore Hermès
11:21qui gagne plus de 1,5%.
11:23A l'inverse,
11:24Eden Red perd désormais 8%
11:26à 19,50 euros,
11:27plus que 6 moins 11,5%
11:29avec donc le Brésil
11:30qui va plafonner
11:32les commissions
11:32sur les tickets restaurants.
11:34Du côté de l'actualité
11:35des entreprises
11:35à suivre aujourd'hui
11:36Total Energy
11:37qui va fournir
11:381,5 TWh
11:39d'électricité renouvelable
11:41du côté des Etats-Unis
11:42à Alphabet
11:43pour alimenter
11:44ses data centers.
11:45Veolia qui décroche
11:47un contrat
11:47de quasiment 400 millions d'euros
11:48du côté de l'Australie
11:50dans la gestion de l'eau
11:51et puis du côté
11:52du secteur bancaire
11:53c'est ABN Amro
11:54qui ferme le bal
11:54avec des résultats
11:55meilleurs qu'attendus.
11:56ABN qui est sur une hausse
11:57d'un peu plus de 2%
11:58ce matin.
11:59On poursuit nos échanges
12:00avec donc Laurent Chauderge
12:01pour BDL Capital Management
12:02et Romain Haumont
12:03pour Natixis IM
12:05du côté des portefeuilles
12:07du côté de la stratégie
12:08vous êtes stratégiste
12:09Romain Haumont
12:10comment on arbitre
12:11les portefeuilles
12:11du côté de Natixis
12:12pour aller les 30 dernières séances
12:14à peine qu'il nous reste ?
12:16Pour le moment
12:16on maintient quand même
12:17une surexposition
12:19sur les marchés
12:20les marchés actions
12:21on est surexposé
12:23sur les Etats-Unis
12:24dans la mesure
12:24où on pense
12:25qu'on est dans un contexte
12:26qui en dépit de l'incertitude
12:27va quand même être porteur
12:28d'ici la fin de l'année
12:29on reconstruit des positions
12:31sur l'equity européen
12:35et sur l'émergent
12:35et on essaie fondamentalement
12:37de diversifier les portefeuilles
12:40en s'exposant
12:41sur la partie longue
12:41de la courbe
12:42que ce soit aux Etats-Unis
12:43ou en zone euro
12:44dans la mesure où
12:44encore une fois
12:45la tension sur la partie longue
12:47pour nous
12:47d'ici la fin de l'année
12:48ne va plus du tout
12:49être prégnante
12:49comme elle a pu l'être
12:50dans les mois précédents.
12:52Ça veut dire qu'il y a
12:53des opportunités aujourd'hui
12:54à saisir sur le marché obligataire
12:56à ces niveaux de prix
12:57aujourd'hui ?
12:58Absolument
12:58donc on avait déjà
12:59ces discussions
13:00les mois précédents
13:02le stress en zone euro
13:04le stress français
13:06est en train de se dissiper
13:07donc on a quand même
13:08des opportunités
13:10à aller chercher
13:10sur la partie longue
13:12de la courbe
13:12en zone euro
13:13aux Etats-Unis
13:14finalement
13:15on a une réserve fédérale
13:16qui nous montre
13:17tout de même
13:17que par la gestion
13:18de son bilan
13:19elle va quand même
13:19venir soutenir
13:20le marché
13:21les obligations souveraines
13:23et donc on se rend compte
13:24qu'on a des opportunités
13:25d'ici la fin de l'année
13:26avec ces différents facteurs.
13:28Laurent Chauder
13:29où sont les opportunités
13:30d'après votre maison
13:32d'après ABDL Capital Management
13:33comment on arbitre
13:34les portefeuilles
13:35quels sont les window dressing
13:36comme on dit ?
13:38Non nous on pense
13:39que le marché européen
13:40est toujours très intéressant
13:41dans sa structure
13:41et notamment
13:42ce qui est le plus intéressant
13:44depuis cette année
13:45c'est le fait
13:46que les valeurs dites
13:47avec une bonne visibilité
13:49ou une croissance
13:50et qualité
13:51sont de plus en plus intéressantes
13:53donc en fait
13:54ce qui s'est passé
13:54si vous vous souvenez
13:55avant le Covid
13:56vous avez eu ce quantitative easing
13:58et ces taux
13:59quasiment négatifs
14:00en Europe
14:00ça fait beaucoup monter
14:01ce type de valeur
14:02elles avaient une prime
14:03de 20% par rapport au marché
14:04cette prime est montée
14:05à quasiment 80-100%
14:07et depuis 2022
14:08et la hausse brutale
14:09des taux d'intérêt
14:10ce type de société
14:11baisse ou sous-performe
14:13en bourse
14:13et sa prime se contracte
14:14et donc aujourd'hui
14:15vous avez des dossiers
14:16dans lesquels
14:17on est rentré cette année
14:18sur des valorisations
14:19que vous ne trouviez pas
14:20depuis 10 ans
14:21donc par exemple
14:22si je prends les 10 ou 12 entreprises
14:23dont on est actionnaire
14:25cette année
14:25on les a achetées en gros
14:27à 13 fois les bénéfices
14:28elles valaient 19-20 fois
14:29depuis 10 ans
14:30donc il y a
14:30cette vraie opportunité
14:31en Europe
14:32malgré le fait
14:33que les marchés
14:34soient sur l'heure plus haut
14:35ou quasiment
14:35à l'intérieur de ce marché
14:37et c'est ce qu'on voit
14:39qui nous enthousiasme beaucoup
14:40malgré la performance
14:41de nos fonds
14:42qui est en hausse de 20%
14:42à peu près
14:43on pense qu'il y a encore
14:44beaucoup de choses à faire
14:44sur ce type de dossier
14:45donc typiquement
14:46c'est de la pharma
14:47ça peut être également
14:48des valeurs bancaires
14:49alors ça peut être
14:50de la pharma
14:51on est actionnaire de Philips
14:52mais ça peut être aussi
14:54des biens de consommation courantes
14:56on est devenu actionnaire
14:57dans les boissons
14:58dans les spiritueux
14:59dans la bière notamment
14:59dans les parfums aussi
15:01une société espagnole
15:02qui s'appelle Pooch
15:03qui traite par exemple
15:04à 12 fois les bénéfices
15:05quand on a eu pied
15:06aux Etats 25 fois
15:06il y a à peine 2 ans
15:07il y a pas mal de dossiers
15:08comme ça
15:09pas tous
15:09mais il y en a
15:10une partie importante
15:11si vous regardez par exemple
15:12dans l'univers européen
15:14les sociétés qui sont
15:16à la fois de qualité
15:17et à la fois
15:18avec une valorisation intéressante
15:19donc les deux ensemble
15:20qu'est-ce qu'on fait
15:20nous on achète
15:21des bonnes entreprises
15:21au bon prix
15:22jusqu'à 2022
15:24vous aviez seulement un quart
15:25entre 2015 et 2022
15:27vous n'aviez qu'un quart
15:28de l'univers
15:28qui étaient des sociétés
15:30à la fois
15:30valorisation raisonnable
15:32et à la fois de bonne qualité
15:33depuis 2022
15:34ce pourcentage augmente
15:35et aujourd'hui
15:36vous êtes à quasiment
15:3635% du marché
15:38qui correspond à ça
15:39donc le lac
15:39on va dire
15:40dans lequel on pêche
15:41chez BD Capital Management
15:42augmente
15:43en termes de poissons
15:44et d'opportunités
15:44ça ce sont les secteurs
15:45sur lesquels vous êtes
15:46à surpondérer
15:47à l'inverse
15:48quels sont les secteurs
15:48que vous sous-pondérez
15:49alors ce qu'on peut
15:51sous-pondérer notamment
15:51alors vous avez mentionné
15:52la pharma
15:53parce que c'est un secteur
15:54qu'on ne fait pas trop
15:55parce qu'on n'aime pas
15:56le manque de visibilité
15:57lié au générique etc
15:58mais au-delà de ça
16:00on est sous-pondéré
16:01sur la technologie
16:01par exemple
16:02on est sous-pondéré
16:03aussi sur les automobiles
16:04qui est un secteur
16:05que vous avez mentionné
16:05et sur les banques
16:07on était surpondéré
16:08en début d'année
16:08et on a réduit
16:09un peu cette exposition
16:10même si on est toujours
16:11actionnaire
16:11et notamment suite
16:13à la fois à la forte hausse
16:14du secteur
16:15du coup il n'y a plus
16:16de décode de valorisation
16:17aujourd'hui
16:17vous étiez à 6 fois et demi
16:18les bénéfices
16:19maintenant vous êtes à 9 fois
16:209 fois et demi
16:20qui est la moyenne historique
16:21depuis 10 ans
16:22et en plus
16:23le taux de surprise
16:24positive des banques
16:26par rapport aux estimations
16:27des indices se réduit
16:28Du côté de Natix 6e
16:30Romain Aumont
16:30quels sont les nouvelles
16:32les secteurs
16:33que vous allez suivre
16:34d'ici à la fin de l'année
16:35un peu les game changers
16:37qui pourraient
16:37un petit peu
16:38nous arriver
16:39dans les prochaines semaines
16:40Alors game changers
16:42on n'en voit pas trop
16:42mais par contre
16:43ce qui va nous intéresser
16:44tout particulièrement
16:44c'est la manière
16:45dont finalement
16:46le marché lui
16:46est en train d'anticiper
16:48la croissance des bénéfices
16:49notamment sur le secteur
16:50de la tech
16:51on sait qu'en 2026
16:52maintenant les earnings
16:53ou du moins les bénéfices
16:54sont revus à la baisse
16:55aux alentours de 20%
16:57tandis qu'ils étaient
16:57aux alentours de 29%
16:59en 2025
17:00donc c'est à dire
17:01qu'on a quand même
17:01déjà une revalorisation
17:02dans la façon
17:04dont les earnings
17:05vont se comporter
17:06sur le secteur de la tech
17:07on a une petite consolidation
17:09du point de vue
17:09de ces anticipations
17:10qui est tout à fait saine
17:11et donc pour nous
17:12ça peut constituer
17:13encore une fois
17:13un point d'entrée
17:14dans la mesure
17:14où on est convaincu
17:15qu'on est face
17:16à un choc de productivité
17:17positif majeur
17:18et que derrière
17:19ça va signifier
17:20beaucoup plus de croissance
17:21à moyen terme
17:22à horizon 5-10 ans
17:23et donc ça
17:23c'est quelque chose
17:24que l'on scrute
17:25de façon très attentive
17:27Avec l'intelligence artificielle
17:28qui va révolutionner
17:29tout un tas de secteurs
17:30alors aujourd'hui
17:31c'est compliqué
17:32de voir les retours
17:32sur investissement
17:33mais aujourd'hui
17:34vous pouvez commencer
17:35à anticiper
17:36en tout cas
17:37à modéliser
17:38les valeurs
17:38les secteurs
17:39qui pourraient bénéficier
17:40de cette IA
17:40C'est quelque chose
17:42que l'on commence
17:43à chercher
17:43à modéliser
17:44dans la mesure
17:45où finalement
17:45ce qui manque
17:46dans toute cette équation
17:48c'est la vitesse
17:49d'adoption
17:49de cette technologie
17:50à travers les secteurs
17:51mais on commence
17:52à se rendre compte
17:53que du point de vue
17:53des industriels
17:54que du point de vue
17:55des entreprises énergétiques
17:56que du point de vue
17:57de l'infrastructure
17:58même du hardware
17:59du software
17:59ou des applicatifs
18:00on a encore
18:01des opportunités
18:04et globalement
18:05le champ
18:06d'investissement
18:07possible
18:08autour de cette thématique
18:09est en train
18:09de s'élargir
18:10dans la mesure
18:10où il y a de plus en plus
18:11d'acteurs
18:11qui commencent à rentrer
18:12sur cette thématique
18:14Merci beaucoup Romain
18:15pour nous avoir accompagné
18:16ce matin
18:17macro économiste
18:18et stratégiste
18:19chez Natixis
18:20Investment Manager
18:21et Laurent Chauder
18:22qui était également
18:23avec nous
18:23membre du comité
18:24d'investissement
18:25de BDL Capital Management
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