- il y a 11 heures
Ce vendredi 3 octobre, Laurent Chaudeurge, membre du comité d'investissement chez BDL Capital Management, et Nour Bendimered, directeur des investissements chez iVESTA, parlent des marchés, qui seraient uniquement tournés vers la Fed, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Et nous finissons cette émission avec le face-à-face.
00:03Le face-à-face, deux experts des marchés financiers nous accompagnent.
00:07Laurent Chauderge tout d'abord. Bonjour Laurent Chauderge.
00:09Bonjour Nicolas.
00:09Merci d'être avec nous. Vous êtes membre du comité d'investissement chez BDL Capital Management.
00:13Nous avons le plaisir d'accueillir également Nour Bendimered.
00:16Bonjour Nour Bendimered.
00:17Bonjour Nicolas.
00:18Vous êtes directeur des investissements chez Ivesta.
00:22Première question rapide peut-être pour vous Nour Bendimered.
00:25Les marchés ne regardent-ils que les espoirs de soutien monétaire de la réserve fédérale américaine ?
00:35Alors même que nous n'allons probablement pas avoir les chiffres de l'emploi aux États-Unis cet après-midi,
00:41je dis probablement, puisqu'il y a des appels côté démocrate pour potentiellement,
00:45pour faire en sorte que Donald Trump publie, enfin, fasse pression pour que ces chiffres soient publiés,
00:50on a l'impression que quoi qu'il se passe sur les marchés à l'heure actuelle,
00:52on regarde ce que va faire la Fed, Nour Bendimered.
00:55Alors effectivement, la Fed, c'est un élément très important, un gros driver des marchés,
00:59en tout cas sa politique monétaire.
01:02Même si la publication de cet après-midi peut être reportée ou complètement annulée,
01:08un point ne fait pas une tendance,
01:09et on a quand même des données cette semaine qui ont été plutôt défavorables.
01:15Sachant que plusieurs analystes se sont amusés à comparer les données ADP et les données du BLS,
01:20et même si les chiffres sont rarement les mêmes, on a quand même une tendance qui est assez similaire.
01:25Exactement. Globalement, à long terme, ça converge assez significativement,
01:29même s'il peut y avoir des décalages ponctuels.
01:32Mais globalement, ce qu'on observe, c'est effectivement une détérioration du marché de l'emploi américain,
01:36ce qui est un élément peut-être favorable pour la politique monétaire,
01:39même si ça reste défavorable sur le plan de la macroéconomie aux États-Unis.
01:43Mais on revient un peu dans un contexte qu'on appelle traditionnellement dans les marchés,
01:47où « bad news is good news »,
01:49et les mauvaises nouvelles économiques sont plutôt des bonnes nouvelles pour les marchés.
01:53Du moment qu'on s'attend à un soutien de la Réserve fédérale américaine.
01:56Et du moment qu'elles ne sont pas si mauvaises que ça et qu'on ne ponche pas en récession.
01:59Donc effectivement, les marchés regardent du côté de la politique monétaire
02:02et des attentes de baisse de taux supplémentaires,
02:06mais on a aussi des bonnes nouvelles macroéconomiques et microéconomiques qui soutiennent les marchés.
02:09Et durant l'été, c'est notamment les bonnes nouvelles microéconomiques qui ont soutenu les marchés.
02:13Bien sûr. Donc ça veut dire qu'on est quand même dans un contexte où l'économie se porte bien.
02:17Et là, on attend des mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine.
02:22Laurent Chauderge, même question, mais avec un angle un petit peu différent.
02:24Avec l'angle du CAC 40, 8 089 points à l'heure où on se parle.
02:28On se demandait même si on allait toucher les 8 100 points dans les premières minutes de cotation,
02:32puisque hier, on avait touché les 8 000, et avant-hier, on avait touché les 7 900 points.
02:35Est-ce que là aussi, il faut simplement regarder du côté des anticipations de soutien monétaire de la Fed aux États-Unis ?
02:41Oui, je pense qu'effectivement, ça joue beaucoup.
02:44Parce qu'une des raisons qu'on n'a pas citées, c'est que la Fed est une des dernières grandes banques centrales
02:48à commencer une politique de baisse des taux.
02:50C'est un peu le cas dans le reste du monde.
02:52Donc vous avez une situation aujourd'hui où la plupart des grandes banques centrales sont en train de baisser les taux.
02:56Donc vous avez un cycle très accommodant.
02:58Vous avez, vous rajoutez à ça le fait qu'on sait bien que cette administration Trump veut baisser beaucoup plus fortement les taux.
03:04On sait bien que tout est fait pour essayer d'orienter la Banque centrale dans ce sens-là.
03:09Trump a commencé à mettre comme gouverneur Stephen Mirand, qui est son chef des conseillers économiques.
03:15Et donc tout est fait pour que, dans les semestres qui viennent, les taux baissent fortement.
03:20On verra si c'est le cas ou pas.
03:21Mais vu l'ampleur potentielle, c'est pour ça que le marché joue beaucoup cette partie-là.
03:25Avec un CAC 40 qui est porté par les valeurs du luxe notamment, mais aussi des valeurs automobiles, des STMicroelectronics dans les semi-conducteurs,
03:34ou encore des valeurs de la construction comme Bouygues.
03:36Est-ce qu'on est sur un CAC 40 essentiellement porté par des cycliques à l'heure actuelle, Laurent Chauderge ?
03:42Alors je pense qu'il faut, en tout cas nous on est partagé, ça dépend du segment.
03:45D'accord.
03:45Je pense que le segment qui devrait repartir en premier, c'est la construction.
03:48C'est le segment qui est le plus sensible à la baisse des taux.
03:51C'est un segment qui est en berne depuis 2-3 ans, quand vous regardez les constructions, les nouveaux logements, les permis de construire,
03:58parce qu'il a beaucoup souffert de la hausse brutale des taux d'intérêt.
04:01La BCE maintenant, ça fait un an qu'elle baisse ses taux.
04:04Donc c'est ce segment-là qui devrait repartir en premier.
04:06Quand vous parlez au management de certains grands groupes de construction, comme par exemple Saint-Gobain,
04:11ils vous disent que dans la plupart des pays européens, ça y est, on a touché le point bas et on va commencer à repartir.
04:17Il y a d'autres secteurs où on est plus prudent, par exemple le luxe, qui rebondit boursièrement.
04:22Mais on est plus prudent parce que vous savez que le moteur principal du luxe, ça a été la Chine.
04:27Nous-mêmes, on a un analyste luxe qu'on a envoyé en Chine pendant deux semaines sur le terrain au mois de juin.
04:34Donc on va au-delà des informations économiques qui nous proviennent de Chine, on va voir sur le terrain comment ça se passe.
04:38Il a vu beaucoup de magasins, il a vu des propriétaires de malls, il a vu des experts, etc.
04:42Et une des conclusions qu'on retire de ce voyage, c'est que oui, le luxe repartira en Chine, mais probablement pas avant 2027, premièrement.
04:49Deuxièmement, le consommateur chinois est devenu plus exigeant vis-à-vis des produits de luxe.
04:53Et donc même quand le luxe repart, il sera probablement moins rentable qu'il ne l'a été historiquement pour ces grands groupes occidentaux.
04:59D'accord, donc plus de prudence chez BDL Capital Management sur la partie luxe que ce qu'on peut voir dans les cours de bourse à l'heure actuelle tous les jours.
05:07Tout à fait, tout à fait.
05:08Nour, Bendy Meret, comment est-ce que vous regardez cette tendance sur le CAC 40 ?
05:16Et puis effectivement, les drivers un peu de cette progression depuis ne serait-ce que cette semaine par exemple,
05:21est-ce qu'effectivement on est plus sur une tendance avec des cycliques qui portent le CAC 40 ?
05:26Je vois que les Smolémides portent aussi, alors le CAC Smolémides pour le coup progresse plutôt bien.
05:32Comment est-ce que vous analysez vous la séquence boursière ?
05:34Ce qu'on observe depuis le début de l'année, plus globalement, c'est une vraie tendance sur les valeurs domestiques.
05:41Donc depuis le début de l'année, quand on analyse et qu'on décompose le CAC par exemple,
05:45on voit une vraie dispersion même au sein des valeurs cycliques.
05:47Donc parmi les valeurs cycliques, vous avez cité les bancaires qui effectivement surperforment et tirent l'indice.
05:52En revanche, les valeurs automobiles...
05:52Encore ce matin, Société Générale, plus 1%, BNP Paribas, plus 1%, oui bien sûr,
05:57et devancé par Stellantis, l'automobile, plus 1,42%.
05:59C'est ça, qui fait un rattrapage mais qui a un parcours boursier depuis le début d'année qui est plutôt très mauvais.
06:03Et la même chose pour Renault, qui sont en fait concurrencés sur leur marché cœur domestique,
06:09mais aussi dans les marchés d'export comme la Chine, par les acteurs chinois, notamment BYD,
06:14qui gagnent des parts de marché phénoménales en Europe et en Chine, sur le segment hybride et électrique.
06:20Donc en fait, parmi les cycliques, toutes les cycliques ne se valent pas.
06:23En revanche, effectivement, on rejoint nos amis de BDL sur la partie construction et plus globalement sur l'industrie.
06:31D'accord.
06:31Pour jouer aussi cet effet rattrapage lié au plan de relance massif de la Commission européenne,
06:37de l'Allemagne, sur l'armement et sur l'industrie plus généralement.
06:41Donc en fait, il y a un vrai...
06:41Ça reste une thématique d'investissement en fin d'année 2025 ?
06:44Complètement. C'est des plans qui sont massifs, qui sont durables, qui vont s'étendre sur plusieurs années.
06:49Sur certains secteurs, c'est peut-être parti un petit peu très vite,
06:52notamment sur les larges capes du secteur de l'armement, comme Rain Metal, etc.
06:56Mais il y a encore un gisement qui reste très riche, avec des belles perspectives de croissance bénéficiaire.
07:02Une question avec laquelle je vous ai même envoyée hier, parce que ça m'interpellait à tous les deux.
07:09Nour Bendy Meret, pardon, excusez-moi, je vais y arriver.
07:11On parle beaucoup d'euphorie, de bulle sur les marchés américains, notamment en matière de valeur tech.
07:21Quand on regarde les valorisations de ces valeurs aux États-Unis,
07:26on voit qu'elles sont entre 20 et 30 fois les bénéfices, et on nous dit que c'est beaucoup trop.
07:31J'ai regardé la valorisation de la STMicroelectronics, on est au-dessus, on est aux alentours de 40.
07:35Est-ce que là aussi, c'est beaucoup trop ou c'est plus normal dans le marché européen, parce qu'on a moins de valeur tech ?
07:41Non, alors si on parle d'abord des États-Unis, on entend parler d'une bulle sur la valeur de la tech.
07:47Effectivement, les marchés sont chers, mais ils ne sont pas trop chers, puisque ça récompense, ça rémunère une croissance bénéficiaire qui a été très forte,
07:54et surtout très nettement au-dessus des compétiteurs.
07:57Donc les marchés sont chers, est-ce qu'ils sont complaisants ? On ne pense pas,
08:00parce qu'on a aussi une vraie dispersion au sein du marché américain globalement, au sein des marchés mondiaux, même au sein des secteurs.
08:07Quand on prend les fameux Magnificent Seven, c'est cette grande valeur de la tech aux États-Unis,
08:12c'est aussi le grand écart en termes de performance.
08:14Si vous prenez Apple, Apple fait quasiment du surplace depuis le début de l'année,
08:17et en face on a Nvidia ou Broadcom qui sont en hausse de plus de 40 à 45% depuis le début de l'année.
08:22Donc les marchés arrivent quand même à être plutôt efficients et à séparer le bon grain de livret,
08:26en récompensant les bons acteurs et en étant plutôt moins complaisants avec les mauvais acteurs.
08:31D'accord, donc euphorie mais pas complaisance.
08:33Exactement.
08:33C'est ce qu'il faut comprendre.
08:34C'est ça, et même plutôt une forme d'exigence, puisque sur des niveaux de valorisation comme celle-ci,
08:38on n'a pas vraiment le droit à l'erreur.
08:40Donc les prochaines publications de résultats seront quand même regardées très attentement.
08:44Et quand on voit qu'il y a des valeurs en Europe, comme STMicroelectronics,
08:47qui sont aux alentours de 40 fois les bénéfices en matière de valorisation,
08:50là aussi, euphorie mais pas complaisance.
08:52Alors c'est 40 fois sur 2025, c'est quasiment deux fois moins sur 2026,
08:56parce qu'on attend un rebond.
08:58STMicro effectivement fait partie des acteurs qui ont été plutôt très challengés ces dernières années
09:02et qui n'ont pas été forcément bien récompensés par les marchés,
09:05malgré le fait que la société soit positionnée sur un secteur très porteur.
09:09Donc ça illustre encore une fois cette dispersion qu'on peut observer sur les marchés finalement.
09:14Laurent Chauder, je rebondis d'ailleurs sur ce que nous dit Nourbendiméred.
09:18Est-ce qu'il y a euphorie mais pas complaisance sur les valeurs tech ?
09:21Oui, alors je pense que déjà sur les marchés au global,
09:24il faut différencier les Etats-Unis du reste du monde.
09:27Bien sûr.
09:28Les Etats-Unis...
09:28Mais ils tirent quand même un petit peu la tendance.
09:31Oui, ce que je veux dire c'est qu'en valorisation, effectivement vous avez raison,
09:34les Etats-Unis, par des standards historiques, sont chers.
09:37Ils sont bien au-dessus de leur moyenne historique, même en dehors du Max 7.
09:40Et le S&P 500 lui-même revient vers les multiples de 2000.
09:44Donc on peut parler de marchés très chers.
09:45Ce n'est pas le cas du Nasdaq, donc on ne pense pas qu'on est encore dans une bulle
09:49ou alors juste peut-être sur l'IA.
09:51Et le reste du monde n'est pas cher en fait.
09:54Si vous regardez l'Europe, elle est sur sa moyenne historique à 14 fois les bénéfices.
09:57Et sur les pays émergents, ils sont autour de 12 à 15 fois les bénéfices.
10:01Donc on a un sujet en fait surtout aux Etats-Unis.
10:04Donc on a un CAC 40 qui est proche de ses niveaux historiques.
10:08On est à 8 084 points à l'heure actuelle.
10:11Mais ce n'est pas cher, c'est ce que vous nous dites.
10:12Enfin, les valorisations sont dans la moyenne.
10:15Exactement.
10:16Vous êtes dans la moyenne des 15 dernières années, autour de 14 fois.
10:19Donc il n'y a pas un problème de valorisation en Europe.
10:21Et il y a même des opportunités intéressantes.
10:24Parce que ce qui se passe, c'est que le marché est très hétérogène.
10:27Et par exemple, paradoxalement, vous avez des entreprises de bonne qualité,
10:33de croissance et visibles qui sont beaucoup moins chères que les 10 dernières années.
10:36Parce qu'en fait, ce qui s'est passé, si vous vous souvenez, c'est que pré-Covid,
10:40on a eu le quantitative easing avec des taux qui ne sont pas assez négatifs.
10:43Ce qui veut dire que le coût du capital a disparu.
10:46Et le coût du capital, c'est à la finance ce que la gravité est à la physique.
10:50Donc vous n'en avez plus, tout part en hausse.
10:52Et c'est ce qui s'est passé.
10:53Ces belles valeurs, en fait, elles avaient une prime de 20% par rapport au marché.
10:57Et cette prime est montée jusqu'à quasiment 100%.
10:59Et depuis la hausse brutale des taux d'intérêt en 2022 de la BCE et de la Fed,
11:04ces valeurs, leurs primes, ne fait que baisser.
11:06Et aujourd'hui, elles reviennent vers ce 20% historique.
11:09Et donc vous pouvez acheter des sociétés, c'est ce qu'on a fait dans le fond BDL Rampart,
11:12qui est le fond principal, à des décotes de 30% par rapport à leur valorisation des dernières années.
11:17Valeurs européennes ou valeurs françaises ?
11:18Valeurs européennes.
11:19D'accord. Et valeurs françaises ?
11:20Et valeurs françaises aussi.
11:22On a quelques valeurs françaises.
11:24En France, on n'est pas très optimiste sur l'économie française pour les raisons qu'on connaît.
11:27Donc ce qu'on privilégie, c'est...
11:29En matière quoi ? D'instabilité politique, par exemple ?
11:32Voilà, c'est ça. Et du coup, la conséquence de ça sur les prises de décisions d'investissement des chefs d'entreprise
11:36et donc sur une économie un peu moribonde.
11:38Donc ce qu'on privilégie en France, c'est des sociétés de grande capitulation boursière
11:42qui ont une activité mondiale avec un chiffre d'affaires purement français
11:45qui est relativement limité dans le groupe au total.
11:47D'accord. Donc une société dépendante du marché domestique français,
11:51c'est une société qu'on arbitre à l'heure actuelle en lien avec l'instabilité politique et budgétaire ?
11:58Si vous regardez ce qu'on a fait, nous, dans ce fonds-là, depuis 12 mois maintenant,
12:01progressivement, on a réduit l'exposition de France.
12:03Et une manière de le faire, ça a été, quand on a réinvesti,
12:07de privilégier quand même des sociétés non européennes, non françaises,
12:12toutes choses égales par ailleurs.
12:12– Nour, Bendy Meret, même question.
12:16C'est vrai que quand on voit les sujets politiques français,
12:19instabilité politique, instabilité financière, ça ne fait pas bouger le CAC 40,
12:23en tout cas pas à la baisse, c'est pas un sujet financier en tant que tel,
12:28mais ça peut amener des décisions d'investissement.
12:31Est-ce que vous aussi, c'est quelque chose que vous regardez un petit peu avec prudence
12:33quand on investit sur des valeurs françaises ?
12:34– Déjà, on comprend pourquoi le CAC n'a pas forcément très significativement réagi.
12:3980% du chiffre d'affaires du CAC 40 est réalisé à l'étranger.
12:42– Bien sûr. – Le CAC n'est en fait pas un indice français,
12:45c'est plus un indice international.
12:46– Et la Bourse de Paris n'est pas que le CAC 40 ?
12:48– Exactement, exactement, très bon point.
12:51Ensuite, au niveau des décisions d'allocation,
12:53nous, on est globalement des allocataires d'actifs plutôt généralisés.
12:56Donc, on va avoir une allocation très globale, très diversifiée,
12:59et sur les actions internationales, on va répliquer ce qu'on appelle
13:01l'indice MSCI ACQUI pour All Country World Index,
13:05qui est vraiment très global en termes de pondération géographique.
13:10– Bien sûr. – Et au niveau des actions mondiales,
13:12la France, c'est quand même tout petit.
13:13C'est 2,5% de l'indice MSCI ACQUI.
13:16Donc, on ne va pas forcément avoir des pondérations très importantes
13:19de façon structurelle sur les actions françaises.
13:22En revanche, ce qui est intéressant aujourd'hui,
13:24vous avez évoqué le sujet de valorisation,
13:25notamment sur des petites et moyennes valeurs,
13:27où on a des vraies convictions,
13:29plutôt ce qu'on va appeler en satellite,
13:32avec des niveaux de valorisation très attractifs.
13:35– D'accord. Donc là, on fait vraiment du stock picking
13:37dans les small emines, si je comprends bien.
13:38– Exactement. Donc, nous, on va sélectionner des acteurs
13:40qui vont nous permettre d'implémenter nos convictions
13:42en termes de stock picking, effectivement,
13:44via de la gestion active,
13:46mais plutôt sur les small emines européennes,
13:49dont les valorisations sont relativement attractives
13:51par rapport au large cap,
13:52et qui jouissent aussi d'un potentiel de croissance
13:55relativement élevé.
13:56– D'accord.
13:56– Dans un contexte de taux bas,
13:58c'est plutôt favorable à ce contexte,
13:59à ce segment des small emines de cap.
14:01– Et la baisse du dollar,
14:03avec un euro-dollar qui, ce matin, est à 1,17,
14:07comment est-ce qu'on intègre ça
14:08dans une stratégie d'investissement ?
14:10– Alors, c'est aussi une des raisons
14:10pour lesquelles on préfère les small emines de cap.
14:12– D'accord.
14:13– Qui sont plutôt domestiques,
14:14qui n'exportent pas à l'étranger,
14:15et qui sont, contrairement à certaines large caps exportatrices,
14:19plutôt immunisés contre le renchérissement de l'euro
14:22face au dollar, lié à la dépréciation du dollar.
14:24Donc, c'est aussi une forme de couverture
14:27contre ce risque de baisse du dollar
14:29et de renforcement de l'euro
14:31pour les valeurs européennes.
14:32– D'accord.
14:32– D'un côté, vous investissez partout dans le monde
14:34en répliquant, effectivement, l'indice que vous mentionniez,
14:36et de l'autre, on se couvre en allant investir
14:38dans des small emines européennes, c'est ça ?
14:40Ou en tout cas, non-américaines ?
14:42– C'est une façon de le faire.
14:43La deuxième façon de le faire,
14:44c'est en gardant des positions qu'on va appeler « edgées »,
14:46donc couvertes contre la devise américaine,
14:49pour justement éviter de subir le risque de change
14:52et le risque de dépréciation du dollar contre l'euro,
14:54et ainsi profiter pleinement du potentiel
14:56de croissance des valeurs américaines
14:57sans subir la dépréciation du dollar.
15:00– Laurent Chauder, je mets une question,
15:01on a parlé beaucoup de la France,
15:02mais effectivement, on ne peut pas parler
15:04des marchés financiers sans mentionner,
15:05effectivement, cette baisse du dollar
15:07depuis, d'ailleurs, depuis avant le début de l'année,
15:10mais qu'on regarde aussi beaucoup
15:11depuis le début de l'année,
15:12un euro dollar à 1,17.
15:13Comment est-ce qu'on intègre ça
15:14dans une stratégie d'investissement ?
15:15– La vraie question, c'est de savoir
15:16si le dollar a arrêté de baisser
15:18ou s'il continue ?
15:19– C'est encore une question,
15:20parce que beaucoup d'experts disent
15:21qu'il va continuer de baisser
15:22quand il dit la fin de l'année.
15:23– Oui, nous, exactement,
15:23on pense que ce n'est pas juste
15:25la fin de l'année,
15:26on pense qu'on est rentré probablement
15:27dans un cycle plutôt baissier
15:28sur les semestres qui viennent.
15:31Ça ne va pas se faire de manière brutale,
15:32il y aura des rebonds,
15:33mais la tendance est claire.
15:34Et pourquoi ?
15:35C'est parce que l'administration Trump
15:37veut faire baisser ce dollar,
15:38et pourquoi ils veulent le faire baisser ?
15:39Parce que pour eux,
15:41c'est la source de tous les problèmes
15:42des États-Unis.
15:43Et notamment, c'est la source
15:45du déficit commercial.
15:47Et pour eux, ce déficit commercial
15:48fait que les États-Unis importent trop,
15:51et en important trop,
15:53en fait, il y a une déperdition
15:54des capacités manufacturières
15:56aux États-Unis.
15:57– Très rapidement, ma question,
15:58c'est comment est-ce qu'on l'intègre
15:58dans une stratégie d'investissement ?
16:00– Donc nous, ce qu'on fait du coup,
16:00c'est qu'on fait très attention
16:02au pourcentage de chiffre d'affaires
16:04aux États-Unis,
16:05des sociétés dans lesquelles
16:06on a en portefeuille.
16:07– D'accord, de la même manière
16:08qu'on parlait de l'instabilité politique
16:09en Europe et notamment en France.
16:11Il y a un instant, merci à tous les deux,
16:13merci Laurent Chauderge,
16:14membre du comité d'investissement
16:15chez BDL Capital Management,
16:16merci Nour Ben-Dimeret,
16:18directeur des investissements
16:19chez Ivesta.
16:20– Sous-titrage Société Radio-Canada
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