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  • il y a 2 semaines
Ce vendredi 19 septembre, Olivier Levy, président de Levy Capital Partners, et Hortense Lacroix, gérant actions chez Montpensier Arbevel, ont échangé leur point de vue sur le rebond des actions des petites et moyennes valeurs dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Deux visions croisées, des marchés qui décidément battent des records notamment du côté des Etats-Unis avec ce matin Olivier Lévy, président de Lévy Capital Partner.
00:09Bonjour Olivier, merci d'être avec nous ce matin en plateau avec Hortense Lacroix, gérant action chez Montpensier Arbevel.
00:15Bonjour Hortense Lacroix, merci également d'être avec nous.
00:18Bon commençons par le vif du sujet, ça y est, les petites et moyennes valeurs que vous aimez tant chez Montpensier Arbevel retrouvent des plus hauts historiques aux Etats-Unis.
00:25En Europe, on l'a vu tout à l'heure, c'est un peu plus compliqué sur certains dossiers.
00:29Wall Street a encore battu des records hier.
00:32Comment vous regardez ce rattrapage des petites et moyennes valeurs, Olivier Lévy ? La Fed baisse ses taux ?
00:38Oui, nous on trouvait qu'il y avait effectivement une vraie dislocation dans le système où effectivement les small et mid-cap étaient jusqu'à il y a encore 6-9 mois survendus.
00:47Les gens s'en désintéressaient injustement alors que souvent elles sont très bien gérées avec des structures bilancielles solides.
00:54Effectivement, une majorité de sociétés là aussi qui sont des champions nationaux ou internationaux avec des actionnaires de référence,
01:03souvent des familles qui ont une vision longue et donc le temps long.
01:06Donc nous, on a fait nos shopping l'année dernière, on est très contents effectivement de la réappréciation.
01:11On continue à jouer bon nombre de small et mid-cap françaises et européennes.
01:15Certaines aux Etats-Unis mais on a pris nos bénéfices sur les Américaines et on se rebascule sur les Européennes avec des situations spéciales.
01:21Là aussi, des sociétés dont on estime que la valorisation n'est pas au rendez-vous, qu'elles continueront à générer des cash flows.
01:28Et évidemment, on espère certaines retraits de cotes parce que là aussi, ce gisement malheureusement se restreint comme peau de chagrin au vu des IPO qui tardent à venir.
01:38Avec notamment aux Etats-Unis, alors certes, on est sur plus de 10%, Hortense Lacroix, en euros, malheureusement, c'est négatif.
01:46C'est-à-dire qu'il faut toujours relativiser ses records sur les indices américains puisqu'une fois qu'on retraite les devises, la performance n'est pas du tout la même.
01:54Est-ce que vous pensez que ça y est, c'est le bon moment là pour les petites et moyennes valeurs ?
01:58Alors, on espère bien. En fait, on a effectivement un marché qui a quand même, depuis plusieurs années, effectivement,
02:03c'était un peu notre refrain chez Montpensier Arbevel, qui s'est cristallisé sur quelques secteurs, quelques ETF, donc quelques indices et qui oubliaient complètement le reste du marché.
02:14Donc, on espère effectivement que cette baisse de taux va permettre aux investisseurs de se redéployer sur l'ensemble du marché et de corriger des aberrations de valorisation
02:23qui ont été créées sur ces 5-6 années où, effectivement, ils ont été complètement oubliés.
02:28Avec notamment des niveaux de valorisation sur le Russell 2000 qui sont bien inférieurs au S&P 500, puisque le S&P 500, et on en a parlé longuement, Olivier Lévy, est tiré par la tech,
02:38avec notamment Nvidia qui a encore pris 3,5% hier, par les GAFAM également, qui affichent des performances plus qu'honorables depuis le mois d'avril.
02:47Comment vous regardez ça ? Aujourd'hui, Hortense Lacroix, sachant que là, on a quand même une annonce majeure, c'est Nvidia qui va investir 5 milliards dans Intel.
02:57Intel a gagné 22% hier soir à la clôture.
02:59Alors, c'est extrêmement intéressant. On a en toile de fond Nvidia qui, effectivement, a perdu quelque part son marché chinois.
03:07Alors, ça a été annoncé parce que depuis quasiment, je crois, le mois de mai ou juin, Nvidia avait déconsolidé, sorti de ses comptes toute la partie Chine,
03:14parce que le marché chinois se ferme, parce qu'on est sur un jeu complètement politique où, en fait, les Chinois essaient de montrer qu'ils n'ont pas besoin des dernières technologies.
03:24des dernières technologies, vous ne voulez pas nous donner la dernière technologie, vous nous donnez l'avant-dernière, elle est taxée, très bien, on s'en passe.
03:30De l'autre côté, le système américain sait très bien qu'il a lui-même une dépendance, avec notamment TSMC et tous les fondeurs chinois.
03:38Et je ne peux pas m'empêcher de lire cette prise de participation, d'abord par le gouvernement, puis par Softbank, maintenant par Nvidia, dans Intel,
03:48comme étant effectivement une sorte de reconstruction d'un écosystème parallèle côté américain aussi.
03:54On a vraiment deux mondes qui étaient complètement intriqués, qui essaient de s'autonomiser de part et d'autre.
04:00Vous étiez avec nous il y a quelques semaines, Olivier Lévy, on commentait notamment l'arrivée du gouvernement américain, enfin l'État américain, pardon, au capital d'Intel.
04:08Bon, là, désormais, ça se renforce.
04:10Est-ce que dans cette opération, il faut voir la mainmise de Donald Trump ou non, ces deux entreprises qui font du business ensemble ?
04:16Je pense que c'est deux choses différentes, mais ça répond au souhait de Donald Trump d'avoir des champions nationaux dans la sécurité, dans la défense,
04:24évidemment dans les champions de technologie de demain, de continuer à avoir cette oligopolistique qui sert les intérêts de l'Amérique.
04:30Nvidia a ses intérêts propres.
04:32La Chine, vous l'avez mentionné, Hortense, continue à devancer parfois technologiquement les États-Unis.
04:40Là, elle prouve, effectivement, encore une fois, qu'elle se désolidarise et qu'elle n'a plus besoin à ce stade-là.
04:46Donc ça, c'est après, effectivement, avoir récupéré des fonds dans beaucoup de fonds de private equity, avoir fait des exploits incroyables dans la santé.
04:56La Chine nous prouve, là aussi, qu'elle se désolidarise du mécano américain pour créer le sien, le propre.
05:05Et donc, on est toujours dans cette guerre de souveraineté, cette guerre commerciale qui affecte le monde entier.
05:12La question, c'est, quid de l'Europe ?
05:15Quid de l'Europe, avec notamment des droits de douane qui, on verra, vont peut-être pénaliser les entreprises européennes.
05:22Et puis, également, des acteurs européens qui comptent maintenant sur le marché extérieur.
05:27Ça se voit aujourd'hui, toutes les entreprises européennes, elles mettent le cap en Asie, aux États-Unis pour essayer de trouver de la croissance.
05:33Alors, pas toutes, mais vous avez raison, elles cherchent à l'extérieur des relais de croissance par rapport à une Europe qui se cherche.
05:40Parce qu'on essaye également de ne pas être un simple satellite des États-Unis ou de la Chine, mais d'avoir nos propres champions internationaux en Europe.
05:48Donc, on a beaucoup, effectivement, fait. Il n'y a pas assez de plans de relance, puisque les Européens ne se mettent pas encore complètement d'accord sur le sujet.
05:56Mais, donc, nous, on vous avait, effectivement, des ACML, des Novo Nordis, qui se doivent d'aller chercher la croissance là où elle est, et évidemment, à l'international, en Asie et aux États-Unis.
06:07Après, ce n'est pas forcément évident. On l'a encore vu avec Novo Nordis, qu'en mettant le cap aux États-Unis, parfois, on peut faire face à des difficultés.
06:13Comment vous regardez ce sujet par rapport au plan Draghi, par rapport à tout ça ? Hortense Lacroix, c'est vrai que ça a du mal à bouger.
06:19Je réagirais bien par rapport à votre propos de l'Europe qui doit aller chercher la croissance.
06:23Alors, certes, on n'a pas de croissance en Europe. Là, je pense qu'on met tout le monde d'accord.
06:26En revanche, je pense que, vraiment, le sujet de l'Europe, actuellement, c'est un changement de logiciel drastique entre une création de toute la structure qui a été faite par le marché commun,
06:37l'ouverture dans un monde complètement mondialisé, sous couvert de l'OMC, etc.
06:43Et on a une inversion complètement de ce modèle qui fait que l'Europe doit apprendre à défendre ses frontières et à créer un écosystème, elle aussi, qui existe.
06:54C'est-à-dire qu'elle ait une existence propre entre, d'un côté, un écosystème américain, de l'autre côté, un écosystème asiatique.
07:00Et il y a une prise de conscience qui a été observée en défense, dans les semi-conducteurs.
07:06On commence à voir un petit peu, après des moments qui étaient plutôt des moments d'humiliation sur des négociations militaires et autres,
07:13on voit qu'en fait, on n'arrive pas encore à se créer cette identité propre de l'Europe, indépendamment des États-Unis.
07:21Néanmoins, je pense que pour avoir une lecture un peu positive, cette prise de conscience qu'on a, notamment de l'Allemagne,
07:26qui arrête d'avoir un modèle complètement exportateur, et c'est là que je rebondis sur votre point,
07:30oui, il faut aller chercher la croissance à l'extérieur, mais il faut quand même essayer de réinventer un petit peu
07:35les expertises de l'Europe, à l'intérieur de l'Europe, en mutualisant les technologies de l'innovation,
07:43en protégeant un petit peu nos marchés innovants, et ça, c'est complètement nouveau dans le logiciel européen.
07:51Et je pense que, de ce point de vue, le match, effectivement, Van der Leyen-Draghi était vraiment extrêmement intéressant cette semaine.
07:58Et maintenant, le match, il se joue dans le secteur bancaire, on voit notamment le secteur bancaire en Europe,
08:03qui essaye, eh bien, de créer des passerelles, des fusions. Bon, le problème, c'est que les acteurs entre eux volent bien,
08:09mais derrière, il y a des tensions politiques, on le voit encore ces derniers jours, Olivier Lévy, avec l'Italie, avec l'Espagne,
08:15chacun veut garder son drapeau.
08:17Oui, effectivement, on n'arrive pas à mettre cette famille européenne d'accord, donc vous aviez raison,
08:21il y a un nouveau logiciel, mais qui nous est imposé de l'extérieur, donc on cherche à courir plusieurs chevaux,
08:28la défense, la souveraineté, l'indépendance énergétique, les semi-conditeurs, etc., etc.
08:35Donc, oui, il y a trop de banques en Europe, il faut que ça consolide, et on continue après l'Allemagne, la France, effectivement.
08:42Mais ça vaut pour les opérateurs télécoms.
08:44Quand vous en avez quatre, quand bien même il y en a un en vente en France,
08:47en France, effectivement, pour être des champions européens, est-ce qu'il n'y en a pas un ou deux de trop ?
08:52Donc, là aussi, il va falloir arrêter de réguler, il va falloir se mettre d'accord,
08:59et comme on a une pépite chaude qui s'appelle la France, avec un budget qui n'est pas encore garanti pour la fin de l'année,
09:07on pourrait avoir, effectivement, une Europe qui se met d'accord entre elles, par défaut.
09:12Je m'explique, là aussi, ils ont un cahier des charges, où il va falloir qu'ils hiérarchisent leurs priorités,
09:17et ils n'ont pas intérêt non plus à ce qu'il y ait trop forte volatilité entre l'euro et l'dollar,
09:23ou que l'écart de spread entre, par exemple, la France et l'Allemagne s'écarte trop.
09:28Avec l'Italie, on est à zéro, là, ça y est.
09:30Oui, effectivement, mais ça c'est pour la photo, c'est symbolique.
09:34Donc, le sujet principal, pour moi, c'est vraiment l'écart avec l'Allemagne,
09:37et c'est ce qu'on regarde chaque heure.
09:39Là aussi, c'est si on va vers des territoires 90 bips, 100 bips, d'écart.
09:45Là, je pense que la Banque Centrale Européenne ne pourrait pas rester insensible à ça,
09:50et indépendant des mécanismes d'antifragmentation,
09:53je crois qu'il y aurait possible intervention si la France n'est pas capable,
09:57et j'espère qu'elle se mettra en ordre de marche avec un budget d'ici la fin de l'année.
10:01En tout cas, ce matin, c'est une nouvelle fois, chose faite,
10:02avec le 10 ans français et italien qui sont au coude à coude.
10:06Ce soir, Fitch va rendre son verdict sur l'Italie, une semaine après le verdict de la France.
10:12Est-ce que ça change la donne pour vous, aujourd'hui, cette situation européenne,
10:16Hortense Lacroix, en termes d'allocations ?
10:18Alors déjà, sur ce plateau, plus personne n'achète de la dette française,
10:21il suffit d'écouter l'émission, enfin les gérants obligataires,
10:25aujourd'hui, ils vous disent qu'on préfère acheter du crédit que de la dette souveraine.
10:28Bien sûr.
10:29Donc ça, c'est une réalité.
10:30Ensuite, vous, en termes d'allocations, sur le marché actions, comment ça se passe ?
10:33Sur le marché actions, on a également limité énormément les positions françaises,
10:38parce qu'on est toujours sur cette incertitude fiscale.
10:41C'est moins, en fait, un problème de taux qu'un problème de manque de lisibilité
10:46de l'impôt sur les sociétés.
10:48Est-ce que ça va être maintenu ? Est-ce que ça ne va pas être maintenu ?
10:51Les sociétés qui sont dépendantes de marchés publics,
10:54les sociétés qui sont dans des systèmes de concessions.
10:56En fait, on a quand même une économie qui est encore assez largement administrée.
11:01On a certaines sociétés, alors pas toutes,
11:03certaines sont extrêmement exportatrices et très peu dépendantes,
11:06mais on a néanmoins toujours un risque, notamment fiscal,
11:09sur un pays qui n'a aucune lisibilité de ses prochaines modes de finances.
11:15Donc, du coup, vous achetez quoi ?
11:17Du Russell 2000, du Nvidia ?
11:20Parce qu'on voit les flux, encore aujourd'hui,
11:22ils continuent d'être portés vers les actions américaines,
11:24malgré les plus hauts historiques.
11:25Et en Europe, ce n'est pas assez mi-figue, mi-raisin.
11:29Alors, par contre, un élément d'optimisme, quand même,
11:31on va essayer d'être un petit peu plus optimiste.
11:33Pour les Américains, si on se place d'un point de vue américain,
11:35c'est quand même eux qui ont les flux d'épargne les plus importants.
11:38Eux ont tout intérêt à venir sur le marché européen,
11:40parce qu'avec un dollar qui est plutôt sur une tendance baissière,
11:43ils ont des gains qui sont complètement amplifiés.
11:46Donc, on a un marché européen qui est beaucoup moins cher
11:48que le marché américain.
11:49Et en plus, ils ont des gains sur la devise depuis le début de l'année,
11:53sur l'euro-stocks.
11:55Vous avez une perfe à peu près de 15%.
11:57Pour un Américain, en dollars, il a une perfe de 30%.
11:59Donc, on voit un petit peu ces flux, notamment sur les banques européennes.
12:03On a le sentiment que certains acteurs européens
12:06commencent à trouver que ça va bien.
12:07Ça fait 3 ans, 4 ans maintenant qu'on corrige.
12:10On commence à avoir atteint des niveaux assez raisonnables.
12:13les Américains les trouvent toujours extrêmement intéressantes,
12:15parce qu'elles ont le côté devise et c'est domestique.
12:18Olivier Lévy, vous, on connaît votre prudence par rapport à NVIDIA,
12:21par rapport au plus haut historique aux États-Unis.
12:23En termes d'allocations, vous faites quoi aujourd'hui ?
12:25Vous parliez tout à l'heure de dossiers spécifiques.
12:27Comment ça se concrétise ?
12:28Oui, alors nous, on ne met pas une croix sur la France.
12:30Loin de là, on reste très investis sur les small et mid-cap
12:34ou certaines sociétés françaises qui sont des grandes exportatrices,
12:36les Schneider, les Saint-Gobain,
12:38ou même des situations spéciales comme Balourec qui restent là aussi alignées
12:44parce qu'il y a effectivement un dividende et une belle écoute-historie à venir.
12:49Les small et mid-cap, on en reste friands,
12:51parce que notre risque, on revient sur la fiscalité,
12:54elle vaut sur l'impôt sur les sociétés, c'est vrai,
12:56mais elle vise aussi, là on parle de taxe Zuckman,
12:59on parle de taxer le patrimoine de ces entrepreneurs
13:02qui ont leur investi leur argent en bourse.
13:04Donc la question c'est, est-ce que ces biens professionnels
13:06seront à nouveau taxés comme ça a eu été le cas
13:09lorsqu'on était en mode ISF,
13:12qui n'existe plus,
13:13puisqu'aujourd'hui l'impôt sur la fortune ne concerne que l'immobilier.
13:16Donc est-ce qu'il va y avoir une assiette plus élargie
13:18qui va pousser certains entrepreneurs qui sont cotés en bourse
13:21à sortir de bourse, voire à s'expatrier ?
13:25On continue à être très investis effectivement sur le credit corporate,
13:28parce que là aussi on continue à avoir des très belles opportunités
13:30pour le moyen long terme.
13:32Mais pas sur le souverain ?
13:34Le souverain, on reste sur le souverain,
13:36mais je dois dire effectivement on a réduit la voilure sur la France,
13:39on continue à être sur l'Allemagne,
13:40c'est-à-dire qu'on ne peut pas ne pas être sur le flight to quality,
13:43c'est-à-dire l'actif qui pourrait être qualifié de sans risque.
13:46On en a peu je dois dire,
13:48mais on a une telle sophistication qu'on arrive à créer de la valeur
13:51sans avoir une exposition souveraine trop importante.
13:55Les actions continuent là aussi à être notre terrain de jeu,
13:58les obligations convertibles, les obligations d'entreprise,
14:01et évidemment cash is king,
14:03parce que là aussi je ne suis pas certain que la volatilité ne va pas revenir
14:06d'ici la fin de l'année.
14:08Et donc dans ce cas-là, on va pouvoir à nouveau repositionner notre cash,
14:14qui est très bien rémunéré,
14:15que ce soit en dollars ou en euros,
14:17il est actuellement très bien rémunéré,
14:19et donc on le réinvestira à un moment plus opportun.
14:22Dernière question quand même Hortense Lacroix sur AXA,
14:25puisque j'ai reçu une question de Michel sur X,
14:28qui me demande quel sera l'impact du plan d'augmentation pour les salariés,
14:33alors très concrètement, comme beaucoup d'entreprises,
14:35il y a des augmentations de capital qui sont dédiées aux salariés,
14:38le groupe qui va émettre 59 millions de titres.
14:41Alors bon, au regard de 86 millions de capitalisation boursière,
14:43il me demande est-ce que l'opération d'AXA risque d'entraîner une dilution,
14:46quelle en sera l'ampleur ?
14:47Alors certes, il y a une dilution, mais elle est très très minime,
14:51et je rappelle que le contexte général d'AXA,
14:53c'est une vente d'AXA IM,
14:55donc la filiale d'investissement d'AXA,
14:58qui va rapporter énormément de cash,
14:59et la société a laissé entendre que ce cash serait redistribué
15:02sous forme de share buyback,
15:04donc ils rachèteraient leurs propres actions,
15:05ce qui serait extrêmement relutif,
15:07puisqu'on diminue le nombre d'actions pour le même bénéfice,
15:10donc le côté dilutif de cet actionnariat salarié,
15:13je pense, est complètement négligeable par rapport à la relution à attendre.
15:16Voilà, entreprise, si vous avez écouté,
15:19n'ayez pas peur de faire des plans d'actionnariat salarié, Olivier Lévy,
15:22il faut continuer à ce que les entreprises donnent des actions,
15:24en tout cas à prix préférentiel.
15:26Ah oui, je pense que c'est un élément intéressant d'enrichissement des salariés,
15:31d'une part, de fidélisation également de ces salariés,
15:34qui sont là aussi un peu plus alignés sur la bonne marge de l'entreprise.
15:37Alors parfois, ça peut leur coûter,
15:39si effectivement, ils ont un pourcentage trop important de leur patrimoine,
15:44investi dans la société.
15:46Donc là aussi, comment se couvrir ?
15:47Ça, c'est très compliqué,
15:48parce qu'on peut avoir des sociétés générales qui ont fait x3 en quelques années,
15:52et donc là, Cocorico, c'est formidable,
15:55mais quand ça perd 50% comme Natixis à l'époque,
15:57là aussi, les salariés font grise mine,
15:59parce qu'ils ont investi aux côtés de l'entreprise,
16:02malheureusement, là aussi, ça n'a pas donné satisfaction.
16:03Alors maintenant, il y a des systèmes qui permettent d'avoir des systèmes de couverture,
16:07notamment sur les plans d'actionnariés salariés,
16:10afin de se protéger d'une baisse de l'action.
16:11Mais en effet, c'est quand même un élément à avoir en tout cas.
16:13Oui, mais je dois dire à nos téléspectateurs,
16:16là aussi, que c'est réservé qu'à une certaine frange de salariés,
16:19là aussi, avec un certain montant.
16:21Et c'est dommage de ne pas démocratiser ça,
16:23ce genre de produits de couverture,
16:25qui pourra aider beaucoup à diversifier leurs risques.
16:27Très clairement.
16:28Merci beaucoup Olivier Lévy, président de Lévy Capital Partenaires,
16:30avec Hortense Lacroix,
16:31gérant action chez Montpensier Arbevel
16:34pour ce face-à-face du vendredi 19 septembre.

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