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  • il y a 1 jour
Ce mardi 18 novembre, Sandra Gandoin a reçu Juliette Mandrin, créatrice de Elleboss, Olivia Baum, cofondatrice de Lison Paris, et Thierry Meillat, avocat chez Hogan Lovells dans l'émission Avec vous, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Vous, les réponses à toutes vos questions dans l'entreprise.
00:03Sandra Gandor.
00:04Bonjour à tous, bienvenue dans l'émission avec vous, l'émission de la vie en entreprise.
00:09Tout ce qui se passe au boulot nous intéresse dans cette émission.
00:11Vous soyez patron, salarié, indépendant.
00:14Vous nous posez vos questions à cette adresse avec vous à bfmbusiness.fr.
00:18Vous voyez sur votre écran ce QR code qui apparaît également.
00:20Vous le scannez, vous tombez sur notre messagerie.
00:23Vous nous posez votre question et on y répond tous les jours à 12h30 sur BFM Business.
00:27Aujourd'hui, comment vont les patrons ?
00:31Ceux qui embauchent, ceux qui produisent, ceux qui commercent, bref, ceux qui bossent dur.
00:36Tout simplement, se sentent-ils seuls ?
00:38Comment gère-t-il la montagne de défis qui se présente chaque jour ?
00:41Comment gère-t-il la pression aussi dans un environnement qui ne les aide pas toujours ?
00:46On peut le dire en ce moment.
00:47On va en parler de cet environnement politique, économique avec nos experts.
00:52Juliette Membrun, créatrice de Elbos, membre du réseau Entreprendre 78.
00:56Bonjour Juliette.
00:57Vous nous rappelez ce que c'est qu'Elbos ?
01:00Alors Elbos, c'est une plateforme de freelance au féminin et un cabinet de recrutement hybride
01:05pour répondre à tous les besoins de ressources des chefs d'entreprise.
01:08À vos côtés, une patronne qui connaît ça sur le bout des doigts depuis 10 ans maintenant,
01:15après avoir été salariée dans des grandes maisons.
01:17Olivia Beaume, cofondatrice de Lison Paris, la marque Lison.
01:20Vous nous rappelez ce que c'est, Olivia ?
01:22Bonjour Sandra.
01:23Lison Paris, c'est une marque de maillots de bain principalement pour enfants, premium et éco-responsable.
01:29On vient de lancer une nouvelle collection femmes d'ailleurs en début de mois.
01:33Voilà, et l'idée c'était de faire des maillots sublimes.
01:36Bien sûr.
01:37Éco-responsables.
01:37Voilà, pour habiller vos enfants et maintenant pour vous habiller vous et bientôt peut-être monsieur.
01:43Voilà, disponible bien sûr en ligne et chez des revendeurs partenaires.
01:47Monsieur, c'est Thierry Meillat, notre avocat associé chez Hogan Lovels.
01:50Vous allez bien Thierry ?
01:51Mais très très bien et vous même Sandra ?
01:53Ça va très bien, je vous remercie.
01:54On va entrer dans le vif du sujet parce qu'il y a plein de choses à dire.
01:57Vous savez que la santé mentale, santé physique aussi, mais la santé mentale, c'est une des grandes causes
02:01de l'année de la rentrée 2025 en entreprise.
02:06Le gouvernement, entre autres questions, a essayé de s'en emparer il y a un mois ou deux.
02:10Ce sont des choses très importantes, des questions très importantes en entreprise en ce moment avec des grandes conséquences.
02:16Marie vous demande, Olivia, comment gérez-vous la pression constante de la performance et de la responsabilité qui pèse sur vos épaules ?
02:25Alors déjà, j'ai arrêté d'essayer de la gérer.
02:28Déjà, j'essaye de la faire baisser et de me dire que de toute façon, elle est là, donc on fait avec.
02:34J'essaie de la faire baisser déjà en me faisant des to-do list et en essayant déjà de déléguer ce que je ne sais pas faire.
02:42Parce qu'en fait, on ne sait pas tout faire et ça, c'est quelque chose qui n'a pas été facile aussi à admettre.
02:46Et voilà, vraiment de se dire qu'en fait, on fait chaque chose dans son temps et voilà.
02:51Donc déjà, je la fais baisser et voilà, elle est là.
02:53On y pense, le jour, la nuit, le chiffre, la nuit, c'est le plus compliqué.
02:58La nuit, c'est le plus compliqué, donc c'est vrai que j'essaye de ne pas lire mes emails le soir.
03:03Il y a vraiment un moment où j'essaye de couper le boulot, le téléphone, les écrans.
03:09D'avoir d'autres centres d'intérêt, bien sûr.
03:11Mais c'est vrai que quand on est patron, on y pense 24 sur 24, Juliette.
03:17Ah oui, oui, c'est évident que c'est une pression constante.
03:22Comme vous le disiez tout à l'heure, l'incertitude face à la conjoncture économique, clairement, ça a tout à fait un impact sur nos business.
03:30Cette pression du chiffre d'affaires, cette pression de la croissance et puis tout simplement payer nos salariés.
03:35Oui.
03:35Ça, c'est quand même un vrai sujet, donc comment le gérer ?
03:41Moi, je pense qu'il y a des solutions aussi très intéressantes de coaching du dirigeant.
03:45Pourquoi ? Parce que je pense qu'on a des temps de pivot à des moments donnés de sa structure.
03:49On en parlait tout à l'heure, toutes les deux, à 5 ans, à 10 ans peut-être.
03:53Et de prendre du recul, ce qui est très difficile quand on est constamment dans l'opérationnel,
03:57peut être un vrai atout parce que parfois, on ne voit plus rien, en fait.
04:03Et de se dire, en fait, comment je gère mon temps aujourd'hui ?
04:06Quelle pression je me mets ?
04:07Mon niveau d'exigence, est-ce qu'il est bon pour moi, pour mon équipe ?
04:12Enfin voilà, il y a des solutions qui peuvent vous accompagner, en tout cas avec du coaching, c'est peut-être pas mal.
04:17Réseauter, parler à ses pères, parler aux gens qui aussi vivent la même chose au quotidien.
04:22Ce qui est intéressant aussi, qu'on dit souvent dans cette émission, Thierry Meia,
04:24c'est de se faire accompagner quand on est jeune patron.
04:26Quand on est patron dans des structures où on est 1, voire 2, 3, peut-être au max,
04:30mais où on porte tout sur ses épaules, c'est important de se faire accompagner sur certains dossiers,
04:35notamment juridiques, notamment comptables.
04:36C'est extrêmement important, et justement, je rebondis sur la question du coaching,
04:41qui peut être vraiment quelque chose de très important,
04:43surtout que les patrons, les dirigeants, ont aussi un peu de mal à admettre
04:49qu'ils ont du mal à faire certaines choses, qu'ils ne peuvent pas tout contrôler, et ça joue.
04:54Et puis un autre point, c'est qu'en fait, il y a une foule de profils de patrons.
04:59Parce que quand on dit patron en France, juridiquement, ça ne veut pas dire grand-chose.
05:04Parce que vous avez l'auto-entrepreneur qui crée sa petite société,
05:08qui on peut espérer deviendra grande, mais bon, ce n'est pas forcément le cas.
05:11Après, vous avez des patrons d'entreprises de taille intermédiaire,
05:15vous avez des patrons de très grandes entreprises,
05:17vous avez des patrons qui en fait sont des salariés promus à ce poste,
05:21et ça aussi, parfois, c'est très compliqué à vivre,
05:24ce passage de statuts qui est assez fréquent dans les groupes de société,
05:27donc avec des statuts qui sont également très très différents,
05:31et on pourrait y revenir.
05:32Il y a des pays comme l'Espagne ou l'Allemagne,
05:33où vous avez un statut du dirigeant.
05:36La France, en France, ce n'est pas le cas.
05:37En France, juridiquement, ça dépendra beaucoup de où vous êtes,
05:41quelle est la taille de l'entreprise,
05:42quelle est la forme de l'entreprise dans laquelle vous êtes,
05:45et donc ce n'est pas satisfaisant du tout, en fait, d'un point de vue français,
05:47et ça peut jouer des tours, notamment en matière de santé.
05:50– Juliette, je vais vous poser la question de Margot,
05:53mais c'est vrai que c'est intéressant ce que dit Thierry sur la taille de l'entreprise.
05:56Comment reconnaître les premiers signaux d'alerte
05:57lorsqu'un dirigeant approche de ses limites mentales et émotionnelles,
06:01et avant toute chose, est-ce que vous êtes d'accord,
06:03est-ce que vous entendez en fait,
06:04un patron n'est pas le même patron sur une petite structure,
06:08une très grosse structure, évidemment ?
06:09– Oui, bien sûr, évidemment.
06:10On peut imaginer déjà qu'un freelance, il est tout seul,
06:14donc il doit être super polyvalent,
06:15il n'a pas forcément les moyens de déléguer,
06:17alors qu'en effet, il n'a pas forcément de valeur ajoutée
06:20sur l'ensemble de ses tâches.
06:22Et là, on sait très bien, j'ai une étude de Willa,
06:26qui est une étude dédiée notamment à l'entrepreneuriat féminin,
06:29mais qui disait que 72% des fondateurs d'entreprises
06:32qualifient leur état mental et ou physique de mauvais,
06:35ce n'est pas très positif,
06:37avec une charge mentale élevée,
06:39des burn-out potentiels ou qui ont déjà eu lieu,
06:42et des fatigues physiques et mentales.
06:44Ça, c'est sûr que ça existe.
06:46Après, en effet, quand on est une structure plus importante,
06:52on peut être un peu plus accompagné, déléguer certaines missions,
06:55mais d'un autre côté, la pression peut être tout aussi forte.
06:58Donc ce qu'il faut, c'est être en capacité de reconnaître ces signaux.
07:02– Quand un dirigeant va mal, ça se voit à quoi ?
07:05Ça se voit au fait qu'on regarde les chiffres,
07:07on ne se paye pas, c'est ce genre de choses ?
07:09Ou c'est qu'on n'arrive plus à réfléchir ?
07:11Ou c'est quoi, en fait, qui fait que là,
07:14il va vraiment falloir se faire accompagner, en fait ?
07:16Aussi bien au niveau business qu'au niveau personnel.
07:19– Ce que je voulais dire, on en parlait l'autre jour
07:21avec Philippe Cormier, qui est le directeur du Raison Entreprendre,
07:23qui nous disait, le dirigeant est un très grand menteur.
07:26Pourquoi ? Parce qu'évidemment, il ne peut pas dire
07:29ni à ses clients, ni à ses employés,
07:31je ne vais pas très bien en ce moment.
07:33Ça serait un petit peu critique pour sa société.
07:37Donc du coup, la vulnérabilité du dirigeant,
07:39elle est cachée, masquée.
07:41Donc c'est quand même très difficile,
07:43même de s'auto-autoriser à se dire à un moment donné,
07:47bon là, je suis quand même un petit peu limite.
07:49Donc ça se reconnaît en effet peut-être par de l'auto-questionnement.
07:52Donc se dire plusieurs fois par jour,
07:53comment je vais ? Comment je me sens ?
07:56Quelle est mon émotion ?
07:57Est-ce que j'ai mal au ventre ?
07:58Est-ce que j'ai une boule là ?
07:59Est-ce que je dors bien ?
08:01Est-ce que je mange bien ?
08:02Est-ce que je fais du sport ?
08:04Voilà, donc il y a tout cet auto-diagnostic
08:05qui est hyper important.
08:06Et parfois, il faut aussi que l'entourage soit vigilant
08:09parce qu'on ne le voit même plus de temps en temps.
08:11Mais on ne le dit pas forcément à l'entourage
08:13parce que l'entourage, il s'inquiète parfois.
08:14Camille vous demande, Olivier,
08:15y a-t-il justement un tabou
08:16autour de la vulnérabilité chez les entrepreneurs ?
08:19Oui, il y en a un.
08:21Et je pense quand même qu'aujourd'hui,
08:22il est moins fort qu'avant.
08:24C'est vrai que je pense qu'avant,
08:24il y avait vraiment quelque chose.
08:26Déjà le mot patron,
08:27comme vous parliez de ce mot-là.
08:28Moi, je ne me sens pas patronne,
08:29je me sens entrepreneur.
08:31Et puis je ne suis pas seule, moi.
08:31Je suis cofondatrice, on est deux.
08:33Mais c'est vrai qu'il y a ce côté.
08:34Avant, on n'avait pas le droit
08:35de dire qu'on était vulnérable.
08:37Notamment quand on est seule,
08:38c'est presque plus facile.
08:39Mais quand on a une équipe,
08:40vous n'allez pas leur dire
08:41« Ah là, je suis hyper stressée ».
08:43Enfin, ça se voit souvent quand même.
08:45On a beau porter un masque,
08:46souvent ça se voit.
08:47Et je revenais sur un peu l'idée
08:48de la solitude.
08:51Est-ce qu'on ose dire qu'on ne va pas bien ?
08:52Moi, l'avantage,
08:53c'est qu'on est plusieurs chez Lise en Paris,
08:54mais on est deux associées,
08:56deux associées fondatrices.
08:57C'est ma sœur.
08:58En fait, on se connaît par cœur.
08:59Elle ne vit pas à Paris,
09:00mais bien sûr,
09:00on est toute la journée connectés.
09:02Elle voit quand ça ne va pas bien.
09:03Je n'ai pas besoin de lui dire.
09:04Et inversement.
09:05Donc, on sait comment quand même se gérer.
09:08Quand je vois que ça va...
09:09Moi, je lâche des trucs
09:10ou des choses que je lui aurais demandées.
09:12Voilà.
09:13Donc, on a quand même un petit peu...
09:14Puis le fait qu'on soit sœur,
09:15on se connaît par cœur.
09:17Et du coup, on arrive à s'en parler.
09:19Et on sait aussi quand ralentir un peu
09:22ou en tout cas,
09:22ne moins solliciter son partenaire de travail,
09:27son collaborateur.
09:27Mais oui, la vulnérabilité,
09:30ça reste un peu tabou quand même.
09:31Il y a peut-être derrière ça un problème.
09:33En France, à parler de l'échec,
09:36l'échec commercial,
09:37l'échec du business,
09:38Thierry Meillard,
09:38on a un problème avec ça.
09:39Aux Etats-Unis, c'est une grande force.
09:41Vous dites à votre banque,
09:42j'ai échoué trois fois,
09:43elle vous file de l'argent
09:44pour la boîte suivante.
09:46En France, vous dites,
09:47j'ai échoué une fois,
09:48c'est terminé,
09:48il n'y a plus d'argent.
09:49Il y a ça.
09:50Et effectivement, ça joue beaucoup
09:51parce que l'échec aussi
09:53conduit le plus souvent
09:55à la fin de l'expérience,
09:58voire au fait de quitter
09:59ce statut d'entrepreneur.
10:02Et c'est très compliqué à vivre.
10:04Parce que là aussi,
10:05comme j'aurais toujours tendance à dire,
10:07peut-être qu'il ne faut pas exagérer,
10:08parce qu'il y a des pays
10:10qui sont quand même plus compliqués,
10:11mais en France,
10:11c'est souvent compliqué.
10:12C'est-à-dire que de changer de statut,
10:14de passer du salariat
10:16à l'entrepreneuriat,
10:17de passer du salariat
10:19au mandat social.
10:20En France,
10:20c'est toute une histoire.
10:21C'est compliqué.
10:23Personne n'y comprend rien.
10:24Les avocats même ont du mal.
10:26Je veux dire,
10:26c'est quand même des choses.
10:27Et encore une fois,
10:28je veux dire,
10:28il y a des pays
10:29où il y a des solutions
10:30qui existent
10:31pour ces profils-là.
10:32La France n'a pas vraiment réfléchi
10:35au statut juridique
10:36effectivement des dirigeants.
10:38Juliette ?
10:39Oui, après,
10:40ce que je voulais dire,
10:41c'est qu'il existe,
10:42malgré tout,
10:42des structures qui aident
10:43justement au rebond,
10:45comme 60 000 rebonds,
10:46même le réseau d'entreprendre
10:47qui aide beaucoup
10:48et que s'entourer,
10:49en effet,
10:50c'est hyper important
10:52et pouvoir échanger
10:52avec ses pairs
10:53et dire à des moments donnés
10:54que ça ne va pas très bien.
10:56Ça permet quand même
10:57de remettre un peu de réalité
10:58par rapport à toutes ces success stories
11:00dont on est abreuvés
11:02sur les réseaux sociaux,
11:04les influenceuses du business
11:06où en fait,
11:07nous,
11:07on se sent parfois ridicule
11:08tout petit
11:09et en même temps,
11:10on s'interroge quand même
11:11la question,
11:11ce que tu disais tout à l'heure,
11:12sur l'authenticité.
11:15En fait,
11:15qu'est-ce que je peux dire
11:16et qu'est-ce que je ne peux pas dire ?
11:18Et comment je peux partager mes doutes
11:20et d'un autre côté,
11:21en faire peut-être une flore ?
11:22Il faut beaucoup y réfléchir en fait.
11:25Une fois,
11:25ce que vous me disiez,
11:26Olivia,
11:27c'est qu'un patron,
11:28même si vous ne vous sentez pas patronne,
11:30vous êtes patronne,
11:30un patron,
11:31ça fait quoi dans une journée ?
11:32Ça pense à sa compta,
11:33ça pense à s'occuper de son personnel,
11:35ça pense à faire des colis
11:36parce que vous,
11:36vous avez vraiment un business physique
11:38et en même temps,
11:39il faut prospecter,
11:40c'est-à-dire trouver
11:40de nouveaux clients en permanence
11:41parce que le business,
11:43il est là,
11:43c'est une folie,
11:45une journée de patron
11:46et notamment,
11:47on se retrouve à faire des colis
11:48comme au premier jour
11:49alors que ça fait 10 ans
11:50qu'on a le business.
11:51C'est ça la vraie vie ?
11:52Oui, c'est ça.
11:53Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
11:54il faut faire des choix.
11:55On a commencé par exemple,
11:56un exemple tout bête,
11:57quand vous me dites,
11:57vous faites des cartons,
11:58on a commencé dès le départ,
11:59au bout d'un an,
11:59on a pris un logisticien
12:00et au bout d'un certain moment,
12:02on a un marché très saisonnier.
12:04Nous, l'hiver,
12:05c'est vrai que tant qu'on était
12:05principalement sur la France,
12:07il ne se passe pas grand-chose.
12:08Vous avez beau être une grosse marque,
12:09qu'il ne se passe pas grand-chose
12:10l'hiver.
12:11On s'est dit,
12:11on prend un logisticien
12:12puis après on s'est dit,
12:13attends, maintenant on grossit,
12:14on a besoin d'un bureau,
12:14on veut une boutique.
12:15En fait, financièrement,
12:16parce qu'on en est quand même
12:17toujours un peu là,
12:18on n'a pas les moyens
12:19de tout faire
12:19parce que je recrute
12:20mais du coup,
12:21je ne peux pas me payer
12:21mon logisticien.
12:22Donc, on s'est séparé
12:24du logisticien,
12:25on refait tout du coup nous-mêmes
12:26et quand enfin,
12:28il y a un truc qui se passe bien,
12:29là, on a développé
12:31notre chiffre d'affaires aux US,
12:32ce qui était vraiment
12:33une vraie stratégie.
12:34Maintenant, 45%
12:35de notre chiffre d'affaires
12:36est fait là-bas
12:36et là, voilà,
12:38les tarifs de Trump,
12:39les droits de donnent.
12:39Et rebelote,
12:40on va chercher un logisticien
12:41mais cette fois-ci,
12:42aux Etats-Unis.
12:42Oui, mais c'est pour ça.
12:43C'est toujours le challenge.
12:45C'est ça,
12:46c'est ça la vie d'entreprise.
12:47Dites-nous ce que vous en pensez
12:48sur notre adresse.
12:50Envoyez-nous vos questions
12:51par mail, SMS ou en vidéo.
12:53Juliette.
12:53Non, je voulais juste
12:54rebondir sur ce que tu disais
12:55à l'instant,
12:56sur les succès aussi.
12:58Nous, on a acheté un gong
12:59un peu comme dans cette émission
13:01à l'agence.
13:02Ah, c'est ça.
13:02Oui, en se disant,
13:03c'est quand même hyper important
13:05de célébrer les succès,
13:06les réussites
13:07et de parfois aussi
13:08prendre le recul,
13:09de regarder en arrière
13:09et de se dire,
13:10mais en fait,
13:11où est-ce que j'en suis aujourd'hui
13:12et qu'est-ce que j'ai fait de bien
13:14quand même
13:15depuis ces dernières années ?
13:16J'ai vécu des expériences
13:17extraordinaires,
13:18j'ai quand même une équipe,
13:19j'ai si, j'ai ça.
13:19Enfin, et qu'on soit
13:20de toute façon seul
13:22ou patron de mille personnes,
13:23peu importe,
13:24revenir en arrière
13:25et se dire,
13:26où j'en suis aujourd'hui
13:27et qu'est-ce que je valorise
13:28dans mon histoire
13:29à titre plus personnel,
13:30ça aussi,
13:31c'est essentiel, je pense, non ?
13:32Oui, il y a ça.
13:33Il y a le business à côté.
13:35Il y a Geoffrey qui vous demande, Thierry.
13:36Je suis directeur général
13:37dans un groupe pharmaceutique
13:38depuis plusieurs mois.
13:40Je suis soumise
13:40à une très forte pression
13:41dans le cadre
13:42d'une restructuration.
13:43Je pense arriver
13:44au bout de mes capacités
13:45de résistance physique
13:46et psychologique,
13:47ce que me confirme
13:48mon médecin.
13:50Cependant, je pense
13:50ne pas pouvoir m'arrêter
13:52sans remettre en cause
13:53ma crédibilité.
13:55On parlait de vulnérabilité
13:56tout à l'heure.
13:57Alors, comment on fait ?
13:58Alors, comment faire ?
13:59Déjà, on peut imaginer,
14:01puisqu'on parle
14:02de groupe pharmaceutique,
14:03directeur général,
14:05qu'on parle d'un dirigeant
14:07de société anonyme
14:09ou de SAS.
14:10Donc, déjà, ça veut dire
14:11qu'il est traité
14:12de ce point de vue-là
14:13en termes de santé
14:14comme un salarié.
14:15Il est protégé,
14:16vous voulez dire ?
14:16Comme un salarié
14:17de son entreprise.
14:19A priori.
14:19En tout cas,
14:20on peut partir de ce présupposé.
14:22Donc, ce qui veut dire
14:22que déjà,
14:23il a, disons,
14:25à sa disposition
14:26des moyens de protection,
14:29notamment contre
14:30s'il doit faire
14:30un arrêt maladie,
14:32qui sont ceux
14:33qui s'appliqueraient
14:34aux salariés
14:34de l'entreprise
14:35dans laquelle il travaille.
14:35Donc, c'est ça, déjà,
14:36il peut se détendre
14:37par rapport à la forme.
14:37Il peut se poser la question.
14:40Après, peut-être que
14:42ce n'est pas ma spécialité
14:43à proprement parler juridique,
14:45mais ma tendance
14:46est que quand on arrive
14:47à ce niveau-là de stress,
14:50c'est qu'effectivement,
14:51les réorganisations
14:51peuvent être un facteur
14:53très important,
14:54notamment dans les grands groupes,
14:55de stress,
14:56et surtout pour des dirigeants
14:59qui sont des dirigeants
15:00qui ont peut-être
15:00été anciens salariés,
15:01qui ont été promus,
15:02qui exercent des fonctions
15:03quand même aussi
15:04pas mal administratives.
15:05Je ne rabaisse pas du tout
15:08le rôle,
15:08parce que c'est des rôles
15:09très importants,
15:10mais c'est des rôles
15:10un peu différents
15:11de ceux d'un autre entrepreneur.
15:13En pratique,
15:15donc, il n'y a pas
15:1636 solutions.
15:17Soit, effectivement,
15:18il dit,
15:19il faut que je prenne
15:20un peu de temps pour moi.
15:23Et donc, il dit
15:24qu'il prend des congés
15:25après tout, pourquoi pas ?
15:26On a le droit de s'arrêter
15:27quelques jours.
15:28Et il fait le point,
15:29notamment avec son médecin.
15:31Peut-être aussi
15:31qu'il peut en profiter
15:33pour réfléchir,
15:34apprendre un coach,
15:35ce qui peut être
15:36effectivement
15:37une bonne décision.
15:39Et puis après,
15:39un problème de communication.
15:40On n'est pas forcément
15:41obligé de dire
15:42qu'on est en arrêt maladie.
15:43C'est-à-dire qu'il y a
15:44toujours aussi
15:44une communication
15:45qui peut être faite.
15:47Ça dépend de la longueur.
15:47Je sais que c'est compliqué.
15:48C'est-à-dire que c'est compliqué
15:49quand on est directeur général
15:50de dire,
15:50je ne veux pas en arrêt maladie
15:51parce que j'ai en train
15:52de faire un burn-out.
15:53En pratique,
15:53ça n'arrive pas
15:54ou en tout cas,
15:54on ne le sait pas.
15:55Mais après,
15:56il y a d'autres moyens
15:56de dire,
15:57qu'on doit s'absenter.
15:58On doit s'absenter
15:58pendant dix jours.
15:59Il y a des raisons impérieuses
16:00qui peuvent être personnelles
16:02sans rentrer dans le détail.
16:03Ma tendance serait de dire
16:04qu'ils n'attendent pas davantage
16:06de toute façon
16:07pour essayer de faire le point.
16:08Oui,
16:08en tout cas,
16:09la question se pose.
16:11Linda vous demande,
16:11Juliette,
16:12quelles sont les meilleures stratégies
16:13pour préserver sa santé mentale ?
16:15Mais j'ai presque envie de dire
16:16sa santé tout court
16:17quand on dirige une entreprise.
16:20Déjà,
16:20on peut parler
16:21de plusieurs fatigues.
16:22On peut avoir
16:22la fatigue émotionnelle,
16:24la fatigue physique,
16:25la fatigue morale,
16:26existentielle,
16:27donc déjà,
16:27c'est important
16:28d'identifier
16:28ce qui nous arrive
16:30et de s'interroger
16:31sur comment trouver
16:34des solutions
16:35et quelles sont
16:35vos propres ressources.
16:36Il peut y avoir aussi
16:37une question
16:38de gestion du temps.
16:40Et ça,
16:40je trouve que c'est important
16:41de le dire
16:41quand on est justement
16:42à son compte
16:43parce qu'on a l'impression
16:44qu'on est obligé
16:45quand on a une entreprise
16:46de bosser 12 à 15 heures par jour.
16:48C'est comme ça,
16:48vite.
16:49Il faut absolument,
16:50sinon on n'est pas
16:50un bon entrepreneur.
16:52Il faut apprendre
16:52à gérer son temps autrement.
16:54Moi,
16:54c'est quelque chose
16:54que j'ai beaucoup de mal
16:55à faire encore aujourd'hui.
16:57Il y a des choses
16:57que j'ai mises en place.
16:58Par exemple,
16:59les notifications,
17:00c'est terminé.
17:00Je n'en ai plus
17:01ni sur mon téléphone
17:01ni sur mon ordinateur.
17:03Quelle bonne idée.
17:04J'essaye aussi
17:04de mettre des plages
17:06dans mon agenda
17:07de concentration,
17:08des temps
17:08où je suis moins sollicitée
17:10parce que sinon,
17:11c'est trop.
17:12Et se dire aussi
17:14que de temps en temps,
17:15c'est aussi pour ça
17:15qu'on a choisi
17:16d'être entrepreneur.
17:17Malgré tout,
17:18la liberté
17:19est quand même
17:19une des valeurs fondamentales
17:21de l'entrepreneuriat
17:22et de se dire
17:23finalement,
17:24là,
17:25je vais peut-être
17:25me prendre une demi-journée
17:26pour aller me promener,
17:28respirer,
17:29réfléchir tranquillement.
17:30Oui ?
17:30Non, non,
17:31c'est juste,
17:31je vous le dis
17:32parce que même
17:33quand on est salarié
17:34mais cadre dirigeant,
17:35et donc sans être
17:36mandataire social,
17:37il y a une exception
17:38qui s'applique
17:39à ces salariés-là,
17:40c'est qu'ils ne sont pas
17:41soumis en fait
17:41aux règles en matière
17:42du temps de travail.
17:43C'est même la définition
17:44du cadre dirigeant.
17:45En fait,
17:45c'est la seule chose
17:46qui les distingue
17:47vraiment des autres.
17:48C'est la seule chose
17:49qui les distingue
17:49des autres.
17:50Et donc,
17:50je retombe toujours
17:51un peu l'argument,
17:52c'est que quand on est
17:52cadre dirigeant,
17:54ça veut dire
17:54que le temps de travail
17:55n'est pas contrôlé,
17:56donc ça veut dire
17:56qu'on peut travailler
17:57autant qu'on veut,
17:58si on a bien compris,
17:59mais ça veut dire aussi
18:00qu'on a le droit
18:01de prendre des moments,
18:03c'est-à-dire qu'on ne doit
18:04pas justifier non plus
18:05aujourd'hui ou demain,
18:08je ne serai pas là,
18:09on l'explique,
18:10il peut y avoir des raisons,
18:11mais c'est possible aussi,
18:13c'est-à-dire que le cadre dirigeant
18:14doit gérer son temps de travail,
18:16il faut qu'il s'approprie
18:18son temps de travail
18:18et ça ne veut pas dire
18:19forcément travailler
18:21toutes les semaines
18:2280 heures par semaine.
18:25Dans la réalité.
18:26C'est plutôt ça,
18:26mais ce que je veux dire,
18:27c'est que ça n'empêche pas
18:28lorsqu'on voit qu'effectivement
18:30il y a un problème à gérer
18:31ou qu'il y a un problème
18:31de charge,
18:32et c'est ce que vous disiez
18:33exactement,
18:34c'est de dire
18:34dans ce cas-là,
18:35on va peut-être prendre
18:37un petit peu de temps
18:38et réfléchir.
18:39Olivia,
18:39vous qui avez la possibilité
18:41de comparer vos vies
18:42entre celles de maintenant
18:43d'entrepreneuse
18:45et celles de salariés
18:46d'il y a 10 ans,
18:47vous travaillez beaucoup plus ?
18:48Je travaille effectivement
18:50beaucoup plus.
18:52Est-ce que cette liberté
18:53compense ?
18:54Oui,
18:54la liberté compense,
18:56en tout cas les 5 premières années
18:57ça a compensé,
18:58mon fils était petit,
18:59c'était génial,
19:00et ça compense toujours aujourd'hui.
19:03Après là,
19:03on parlait un peu de burn-out
19:05et en fait je trouve que
19:06là où on commence à sentir,
19:07quand on parle de la santé
19:09quand même mentale,
19:10c'est quand on commence,
19:11j'ai toujours été contente
19:11d'aller bosser,
19:12mais il y a des moments
19:13où j'étais moins joyeuse
19:14d'y aller,
19:15où c'est même pas de l'anxiété,
19:18c'était juste que
19:19j'avais moins d'entrain,
19:21je faisais tout par automatisme
19:22et c'est là où en fait
19:24il faut arriver à se dire
19:25c'est pas normal,
19:26c'est pas normal,
19:27j'ai plus envie,
19:28j'ai envie de faire en fait
19:30que le quotidien,
19:30de me dire je me débarrasse
19:31de ce que je suis obligée de faire
19:32mais en fait le reste
19:33qui finalement est intéressant
19:35et ce qui fait que j'ai
19:37dans mon cœur
19:38cette âme d'entrepreneur,
19:39c'est en fait
19:39c'est pas de faire le quotidien,
19:40c'est justement
19:41d'aller chercher ailleurs,
19:41d'être curieuse,
19:42d'aller rencontrer
19:43et le jour où on n'a plus
19:44envie de faire ça,
19:45c'est là que c'est un peu dangereux
19:47et c'est vrai que
19:47je me force maintenant,
19:48pourtant je voulais absolument
19:49un bureau pour pouvoir
19:50avoir l'équipe
19:51même si on est petite,
19:53en fait j'arrivais plus
19:53à travailler de chez moi
19:54ou d'ailleurs
19:55et en fait j'essaye
19:55de me forcer maintenant
19:56à me dire une fois par semaine
19:58en fait justement
19:59j'y vais pas,
20:00comme ça je réponds pas
20:01au téléphone,
20:01je fais pas les commandes,
20:03je parle même pas
20:04à mes alternantes
20:05si j'ai pas envie,
20:05ce que je veux dire
20:05c'est que je suis obligée
20:06de leur déléguer un truc
20:11Oui ça c'est une bonne option.
20:13Il y a Amélie qui vous demande
20:14dans cet esprit de déléguer,
20:15est-ce que le fait
20:16de déléguer davantage
20:17par exemple à des freelances
20:18ou à des temps partagés
20:19peut aider à préserver
20:20justement la santé mentale
20:22du dirigeant
20:22ou le rediriger lui-même
20:25vers les tâches
20:26qui lui incombent ?
20:27Oui oui absolument,
20:28d'abord il faut faire
20:29quand même le bon diagnostic,
20:30lister toutes les tâches
20:32où on se dit
20:33ben non ça j'ai pas
20:34de valeur ajoutée,
20:35ça ça ça voilà,
20:35arriver en effet
20:36à se dire
20:37qu'est-ce qui serait idéal
20:38et quels sont les moyens
20:39que vous avez au sein
20:40de votre structure
20:41pour pouvoir
20:41déléguer certaines tâches
20:43donc en effet
20:43le freelancing peut être
20:45un super atout
20:46vous pouvez prendre
20:47quelqu'un quelques heures
20:48par semaine
20:49ou par mois
20:50sur une expertise spécifique
20:52ou vous accompagner
20:53sur des tâches
20:53comme de la comptabilité
20:54de l'admin
20:55de la communication
20:56par exemple
20:57ça peut être aussi
20:57des temps partagés
20:58enfin voilà
20:59aller vers des solutions
21:00super flexibles
21:01on peut travailler aussi
21:02avec des alternants
21:03bien entendu
21:04mais ça demande aussi
21:06souvent
21:06beaucoup d'investissement
21:07de la part du dirigeant
21:08donc faut pas se tromper
21:09on est là aussi
21:10pour accompagner
21:11les alternants
21:12ça c'est hyper important
21:13et enfin je sais que
21:15moi j'utilise
21:15je travaille avec
21:16freelance alternant
21:17bien sûr
21:18aussi je crois
21:18pour terminer
21:21il nous reste
21:214 minutes
21:22Thierry
21:22j'ai envie de dire
21:23contre quoi
21:24on se blinde au départ
21:26quand on se lance
21:27dans l'entrepreneuriat
21:28pour essayer
21:28d'éviter d'avoir
21:29le plus de problèmes
21:30possible
21:30on se fait accompagner
21:31sur la compta
21:32on se fait accompagner
21:32sur le juridique
21:33parce qu'en tant que patron
21:35on n'est pas couvert
21:36de la même façon
21:37qu'est-ce qui fait
21:38qu'on se blinde au départ
21:40juridiquement
21:40pour éviter des situations
21:42difficiles
21:42j'aurais tendance
21:43à dire qu'il faudrait
21:43que ça fasse partie
21:44du business plan
21:45parce qu'en fait
21:45dans le business plan
21:46on imagine effectivement
21:48le marché
21:49les contraintes du marché
21:50comment on va faire
21:51pour vendre
21:52quels sont les concurrents
21:53etc
21:53on n'y pense pas
21:55on pense pas
21:56à la santé
21:57on ne pense pas
21:58au statut
21:59et comme je disais
22:00c'est très complexe
22:01en France
22:02je vous donne un petit exemple
22:03quand on est dans une SARL
22:04une société à responsabilité
22:05est limitée
22:06si on est gérant majoritaire
22:07on est indépendant
22:09du régime des indépendants
22:10si on est gérant minoritaire
22:12rémunéré
22:12on relève du régime
22:14des salariés
22:14c'est pour vous donner
22:15un exemple
22:15on parle de la même
22:16forme juridique
22:17donc de la complexité
22:18et donc ça conduit à dire
22:20un
22:20qu'il faut gérer ce problème
22:22le problème de la santé
22:23est majeur
22:23la santé
22:24la sienne
22:25et celle de sa famille
22:25d'ailleurs
22:26parce que
22:26en fait
22:27comment on fait aussi
22:28pour les enfants
22:29le conjoint
22:31qui peut-être
22:32ne travaille pas
22:33ou n'a pas
22:34une bonne couverture
22:35donc il faut faire ça
22:37donc il faut se faire accompagner
22:38il faut se faire accompagner
22:39alors idéalement
22:40c'est ou un expert comptable
22:42ou un avocat spécialisé
22:43qui effectivement
22:44va aider
22:45déjà à choisir
22:46la bonne forme juridique
22:47première étape
22:48et deuxième étape
22:50la bonne protection sociale
22:51en fonction de la forme juridique
22:53et ça
22:53c'est très difficile
22:54de le faire tout seul
22:55c'est compliqué
22:56et puis j'aurais tendance
22:58à dire qu'un entrepreneur
22:59n'a pas que ça à faire
23:00à s'occuper de juridique
23:01heureusement
23:02il y a des gens spécialisés
23:03pour ça
23:03et que tout le monde
23:04ne fait pas du droit
23:04parce que comme je dis toujours
23:05si tout le monde faisait du droit
23:06rien ne fonctionnerait
23:07donc en fait
23:08effectivement
23:09il s'agit de quelque chose
23:11de très important
23:11et encore une fois
23:12je souligne
23:13une chose à laquelle
23:14on ne pense souvent pas
23:15parce qu'on est dans son projet
23:17et en fait
23:18on réfléchit à son projet
23:19d'un point de vue
23:20purement économique
23:21et financier
23:22et pas en fait
23:22pour ce qui concerne
23:23sa propre personne
23:24on y pense à la fin
23:25en général
23:26exactement
23:26est-ce que ça pèse
23:27sur la vie d'entrepreneur
23:28c'est non garantie là
23:30Juliette Mondrin
23:32oui oui
23:32je pense qu'il faut être
23:33hyper bien entouré
23:34d'avoir en effet
23:35pensé à sa protection
23:36à de la prévoyance
23:37potentiellement
23:38et avoir
23:40une gestion financière
23:41qui permet quand même
23:42de projeter les choses
23:44et de ne pas être comme ça
23:45tout le temps
23:45à se dire
23:46mais si je m'arrête
23:46qu'est-ce qui se passe
23:47parce qu'en fait
23:48c'est quand même ça
23:49même quand on est malade
23:50on travaille
23:50moi je me souviens
23:51d'avoir 39 de fièvre
23:52et de faire une réunion
23:53de mon canapé
23:53c'est comme ça en fait
23:55donc on ne peut pas
23:56s'arrêter
23:57et si on doit le faire
23:58comment on peut l'organiser
24:00et l'anticiper
24:01c'est quand même
24:01être plus serein
24:02dans son esprit
24:04c'est essentiel
24:06oui
24:06dernier conseil
24:07pour les entrepreneurs
24:08Olivia Beaumont
24:09effectivement
24:10moi je dirais
24:11c'est s'écouter
24:11et surtout
24:12se garder vraiment
24:14des plages de temps
24:15pour soi
24:16effectivement
24:16même aller prendre un café
24:18moi j'ai tendance
24:18à rester au bureau
24:19manger au bureau
24:20pas bouger
24:20et en fait
24:20je me force maintenant
24:21même si je mange
24:23au bureau
24:23par exemple je déjeune
24:24je fais un tour du quartier
24:25je me balade
24:25je rentre dans une boutique
24:26je vais prendre un café
24:27toute seule au comptoir
24:28ou toute seule ou accompagnée
24:29mais de quand même
24:30couper un petit peu sa journée
24:32et de continuer à se prendre
24:34des petites pauses
24:34un peu plus longues
24:35de temps en temps
24:36prendre l'air
24:36ça irait la tête
24:37aller en parler aussi
24:38à ceux qui ont
24:40le même poste
24:41la même vie
24:41que nous
24:42c'est très important
24:43les réseaux
24:44le réseau Entreprendre
24:45notamment
24:45merci beaucoup
24:46à tous les trois
24:47d'être venus
24:47dans cette émission
24:48consacrée à la santé mentale
24:51particulièrement
24:52des patrons
24:53avec Juliette Mondrin
24:54créatrice d'Elbos
24:55et membre du réseau
24:55Entreprendre 78
24:56Olivia Baume
24:57cofondatrice de Lison Paris
24:59et Thierry Meillat
25:00avocat associé
25:01chez Hogan Novel
25:01les émissions à retrouver
25:02en podcast et en replay
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