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  • il y a 2 jours
Ce mercredi 15 octobre, Sandra Gandoin a reçu Charly Gaillard, fondateur de Beager, Audrey Sanchez, avocate associée en droit du travail chez Agil'IT, et Catherine Barba, directrice générale et cofondatrice d'Envi, dans l'émission Avec vous, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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00:00BFN Business, avec vous, les réponses à toutes vos questions dans l'entreprise. Sandra Gandouin.
00:12Bonjour à tous, bienvenue dans Avec Vous, l'émission de la vie en entreprise, que vous soyez patron, salarié, indépendant, freelance, on va en parler aujourd'hui.
00:21Vous êtes les bienvenus dans cette émission, toutes les questions concernant la vie en entreprise, vous nous les posez à cette adresse.
00:25Avec Vous, at BFN Business.fr, vous scannez ce QR code qui apparaît sur votre écran également si vous nous regardez sur votre tablette et vous tombez directement sur notre messagerie.
00:35On vous répond tous les jours à 12h30 sur BFN Business avec les experts.
00:39Aujourd'hui, comment collaborer au mieux avec les freelancers ? Est-ce qu'en ces périodes troublées, le freelancing est la solution, la méthode la plus flexible pour les entreprises ?
00:49Quels en sont les avantages ? On va répondre à ces questions avec Charlie Gaillard, fondateur de Bigger.
00:53Bonjour Charlie, ravi de vous retrouver. Bigger, c'est quoi ?
00:56Alors, c'est un service de mise en relation entre des talents indépendants et des grandes entreprises.
01:00Catherine Barba est à vos côtés, directrice générale et cofondatrice d'Envie. Bonjour Catherine.
01:04Rappelez-vous ce que c'est Envie, c'est l'école de vente pour les indépendants, pour les entreprises.
01:09Nous, on injecte l'esprit de conquête partout où il faut.
01:13Et on verra aussi les questions juridiques avec notre avocate associée en droit du travail chez Agilité, Audrey Sanchez.
01:19Bonjour Audrey, ravi de vous avoir dans l'émission.
01:22On commence tout de suite, sans plus attendre par la première question.
01:26Michel vous demande, Catherine, le freelancing, c'est plus d'un actif sur 10 aujourd'hui.
01:30Est-ce que c'est un phénomène durable ou une bulle post-Covid ?
01:34Je pense que c'est là pour durer.
01:36Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ça a été effectivement accéléré au moment du Covid.
01:40Et puis, cette aspiration à plus d'autonomie, d'équilibre, de sens, donc à créer son entreprise.
01:46Même si on trouve du sens quand on est salarié, bien sûr.
01:49Moi, je pense que le travail profondément se transforme.
01:52Et comme ça, vers l'indépendance, il y a aussi la possibilité en France de faire les deux.
01:57Ce qui est quand même extraordinaire quand on le pense.
01:59Il faut avoir la santé quand même.
02:00Il faut avoir la santé, il faut beaucoup d'énergie, ça demande beaucoup de travail.
02:03Mais c'est vrai que beaucoup se sont mis depuis cette période-là à être un peu salarié, un peu indépendant.
02:09Oui, parce qu'en fait, on aspire à la fois à de la stabilité et à de la sécurité.
02:13Et donc là, le statut de salarié est idéal.
02:15Et puis, parfois, on se dit, c'est le moment ou jamais, la vie est courte.
02:19Je vais créer mon entreprise, quelque chose que j'aime, qui fait du sens.
02:23Et donc, on se lance dans le grand bain de l'entrepreneuriat.
02:26On veut tout tout de suite et en même temps.
02:28On a ce luxe ici, il faut quand même le dire.
02:30Charlie, Paul vous dit, quel est l'impact de l'instabilité politique et géopolitique actuelle sur le marché du freelancing ?
02:38C'est vrai qu'on peut se poser cette question aujourd'hui ?
02:40Oui, effectivement.
02:40Donc, déjà, pour rebondir sur ce qui a été dit, c'est vrai que le freelancing, c'est la première catégorie d'emploi en France,
02:45celle qui progresse le plus vite en France et en Europe.
02:48Donc, ce n'est pas un phénomène qui est vraiment uniquement dans l'hexagone.
02:51On voit que c'est vraiment une tendance de fond et qu'il y a une recherche, effectivement, d'équilibre,
02:56de pouvoir choisir ses clients, choisir ses projets de plus en plus fortes.
03:00Ça, c'est le premier élément.
03:01Donc, on va dire que structurellement, il y a de toute façon ce besoin-là qui reste présent.
03:05Maintenant, effectivement, il y a une instabilité politique qu'on connaît, dont on entend beaucoup parler,
03:10qui a plusieurs impacts.
03:12Le premier impact, c'est plutôt sur les grands groupes.
03:13Donc, pour les freelancers qui travaillent avec des grands groupes,
03:15effectivement, il y a un certain nombre de projets qui peuvent être mis en pause, décalés, voire annulés.
03:20Malheureusement, on est dans cette phase un petit peu où chacun, il y a une phase d'attentisme,
03:24cherche à se repositionner en attendant qu'on y voit un petit peu plus clair sur ce qui va se passer,
03:27sachant que, de toute façon, déjà en période préélectorale, on a généralement ce genre de configuration.
03:32Pour les plus petites entreprises, c'est assez différent puisqu'elles restent assez dynamiques,
03:35en tout cas pour celles qui sont notamment, justement, plutôt du B2C.
03:39Et là, il y a toujours une demande très, très forte de compétences, d'accès aux talents.
03:43Ce qui est intéressant pour suiter sur cette question, c'est vrai que ce que vous dites,
03:47c'est qu'on décale les projets, mais ce sont les projets long terme,
03:51les embauches long terme qu'on décale, justement.
03:53Le freelancing, le côté, l'émission, tout ça.
03:57Est-ce que ce n'est pas plus intéressant, même pour les grands groupes ?
04:00Alors, si, tout à fait. Simplement, ils ne l'ont pas toujours en tête.
04:02Donc là, on est dans la phase où, justement, avant que ce que vous décrivez va arriver,
04:07c'est-à-dire que, généralement, il y a toujours les consultants qui partent en premier
04:10puisque ce sont des coûts variables.
04:11Et donc, on commence par faire partir des consultants quand on doit faire un peu attention aux coûts.
04:15Et généralement, ils sont les premiers à revenir puisqu'on n'a pas le droit d'embaucher
04:17dans les phases de reprise.
04:18Et par contre, on a quand même besoin de mener des projets.
04:20Donc là, on est dans l'étape juste avant où, effectivement, on réduit un peu les coûts,
04:24on fait attention aux investissements, mais on sent quand même que ça frémit.
04:27Et d'ailleurs, la reprise en septembre était très forte.
04:30Donc voilà, elle a été un petit peu ralentie par les derniers événements politiques
04:32qu'on a eus dans notre pays.
04:34Mais effectivement, on sentait que la reprise était là.
04:37Catherine, vous étiez d'accord avec ce que je disais ou pas vraiment je voyais réagir ?
04:40Non, non, c'est vrai. C'est vraiment, je suis totalement d'accord.
04:43Et je trouve que c'est aussi un phénomène que de plus en plus d'entreprises
04:48sont en train de considérer, de comprendre et d'expérimenter.
04:51Et on va se mettre à leur place. Parce que juridiquement, il y a pas mal de choses à savoir.
04:55Audrey, Johan vous demande quels éléments, par exemple, doivent figurer dans un contrat de freelance
04:59pour sécuriser la relation avec l'entreprise ?
05:03Il y a un certain nombre d'éléments.
05:04Déjà, le premier, c'est la mission à effectuer.
05:07Donc elle doit être détaillée assez précisément dans le contrat.
05:12Sa durée, en principe, c'est une durée déterminée.
05:14On va prévoir éventuellement son renouvellement.
05:16La rémunération du freelance, c'est-à-dire que cette rémunération,
05:21elle doit être forfaitaire selon le résultat attendu
05:24et pas par rapport au temps que le freelance va passer pour faire sa mission.
05:29Et puis, on a ce qu'on appelle les fameuses clauses contraignantes
05:31dans lesquelles le freelance va bien attester
05:36qu'il a pris une assurance responsabilité civile professionnelle.
05:40Et puis, ce que je pense être l'essence même du contrat de freelance, c'est l'autonomie.
05:46Tout contrat de freelance va rappeler cette autonomie qui ne doit pas être factice,
05:51c'est-à-dire notamment que le freelance va rester libre de son emploi du temps
05:55et qu'il va utiliser ses propres outils, que ce soit son véhicule,
05:59son téléphone portable, son ordinateur portable.
06:03C'est intéressant, ça, Catherine.
06:06Et est-ce que c'est respecté en permanence ?
06:08Parce que c'est vrai que partir du moment où on intègre quelqu'un,
06:11même s'il est indépendant, même s'il est en freelance,
06:13l'entreprise a quand même tendance à vouloir surveiller son activité, sa productivité.
06:18Est-ce que la zone, elle est un petit peu difficile à définir ?
06:22C'est drôle parce que moi, je dirais plutôt qu'elle a tendance aussi
06:25à traiter de plus en plus ses salariés comme des freelance.
06:29C'est-à-dire que quand on est salarié et qu'on est en télétravail,
06:33on est aussi libre de son temps qu'un freelance.
06:35On est de plus en plus amené à avoir une obligation de résultats, mais moins de moyens.
06:39J'ai l'impression que dans la culture managériale,
06:41cette idée de contrôle est moins importante, moins forte,
06:43parce que c'est aussi ce à quoi aspirent les équipes.
06:45Donc, il y a quelque chose qui est en train de se jouer, en fait,
06:48comme si, au fond, une entreprise, ça devenait un hub de compétences
06:54et qu'il y avait les talents du dedans, les talents du dehors,
06:57qu'on on-boarde tout autant l'un l'autre.
06:59Mais je trouve que cette dichotomie-là, c'est plus temps.
07:03Enfin, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il n'y a plus temps.
07:05Les prestataires d'un côté et les salariés de l'autre,
07:07c'est plutôt des gens qui créent de la valeur autrement ensemble.
07:10Il y a une évolution.
07:12Charlie ?
07:12Moi, je suis totalement d'accord.
07:13Il y a un mouvement, en fait, des deux côtés.
07:15C'est-à-dire qu'effectivement, les salariés, ce freelancers,
07:17en tout cas, on les incite à avoir plus d'autonomie.
07:20Ils se freelancers ?
07:21Oui !
07:23Non, non, mais sérieusement, c'est vrai qu'en tout cas,
07:25les entreprises considèrent leurs salariés d'une autre façon,
07:28qu'elles ont pu les considérer jusque-là.
07:29On sait qu'on a eu les Trente Glorieuses,
07:32on offrait les congés payés, la Mutuelle,
07:34en échange d'un lien de subordination.
07:37Ce lien de subordination, juridiquement, il est très important.
07:40C'est là où la contrainte existe toujours,
07:42parce qu'effectivement, les contraintes ne sont pas les mêmes.
07:44Mais le contrat devient une modalité de discussion,
07:46d'ailleurs, dans les embauches.
07:48On voit que les entreprises et les talents, quels qu'ils soient,
07:50commencent à discuter de ce type de modalité contractuelle,
07:55parce que les parcours ne sont plus linéaires, tout simplement.
07:57Donc, on a des talents qui sont en CDI, à un moment donné,
08:00parce que ça convient bien à leur époque de vie
08:03et à l'impact qu'ils veulent avoir.
08:06À d'autres moments, ils vont être freelance
08:07et vraiment travailler sur un projet.
08:09Donc, là où il faut qu'on soit vigilant,
08:10c'est effectivement sur la partie juridique
08:12et où les entreprises doivent être très vigilantes là-dessus.
08:14Mais moi, je pense qu'il y a vraiment ce mouvement.
08:15Et donc, au final, le statut de salarié,
08:17le statut de freelance aujourd'hui,
08:18je trouve qu'ils se sont énormément rapprochés.
08:20Oui, c'est très intéressant de dire ça,
08:22et notamment, c'est grâce au télétravail.
08:23Vous avez dit, effectivement, que les modes de travail évoluent,
08:27vont les uns vers les autres.
08:28Comment on combine les deux au mieux,
08:30sachant que ce lien de subordination, effectivement,
08:32par exemple, est au cœur du contrat de travail du salarié ?
08:35Comment on gère ?
08:37Comment on définit les lignes ?
08:39C'est vrai qu'en pratique, les lignes ne sont pas aussi noir et blanc
08:45qu'on aimerait l'être d'un point de vue strictement juridique.
08:49Après, il y a quand même le volet risque.
08:52C'est-à-dire que, oui, un freelance n'est pas dans un lien de subordination.
08:57Il a des attendus.
08:58Et oui, un salarié en télétravail,
09:00on va lui, notamment au forfait jour,
09:02parce que souvent, on parle de ça.
09:03C'est-à-dire que l'autonomie, c'est lié au salarié au forfait jour.
09:07Globalement, en droit du travail, c'est ça.
09:09Mais ça va au-delà de ça.
09:11C'est-à-dire qu'on ne peut pas non plus dire
09:14« Mon salarié est autonome et il se connecte à 22h,
09:17et puis demain, il est au travail à 7h. »
09:19Ce n'est pas grave, il vit sa vie.
09:21Il y a quand même des obligations.
09:22Il y a l'inspection du travail qui peut vérifier
09:24qu'on est bien dans les clous.
09:27Et on a une obligation de faire bénéficier son salarié
09:29à la fois des congés payés,
09:31mais aussi de son droit au repos lorsqu'il est au forfait jour.
09:34Et ça, ce sont des vrais sujets.
09:36Le télétravail, c'est une organisation du travail.
09:38Mais à côté de ça, quand on est au forfait jour
09:40ou quand on est sous un forfait hebdomadaire
09:42à 35h, 39h,
09:43il y a quand même ce sujet des congés
09:45et du droit au repos qui doit être respecté.
09:48Catherine ?
09:48Moi, ce qu'on est en train de se dire, ça m'évoque deux choses.
09:52La première, c'est qu'au fond, ce n'est pas tellement le statut qui compte,
09:55c'est la compétence.
09:56Et que demain, on pourra peut-être attacher le contrat de travail
09:59non pas au statut salarié, mais à la personne.
10:02Ça, c'est peut-être une évolution qui va venir.
10:04Et puis après, on parlait du forfait jour.
10:08Moi, je ne suis pas...
10:08Enfin, le TGM, qui est la façon, le taux journalier moyen,
10:11qui est la façon qu'on a de comparer les freelances.
10:15Moi, j'encourage beaucoup, en tout cas,
10:17les indépendants qui viennent se former chez Envie
10:19à vendre leur talent et non pas leur temps.
10:22En fait, c'est un vrai sujet, ça aussi.
10:24Je n'ai pas de doute sur la volonté des indépendants.
10:26J'ai plus de doutes par rapport à ce que je disais tout à l'heure
10:29sur la volonté de l'entreprise.
10:31J'imagine que toutes les organisations ne se ressemblent pas.
10:33Je ne sais pas vous.
10:34Moi, chez Envie, on est à peu près une vingtaine de personnes.
10:37On est seulement trois salariés.
10:38Le reste, ce sont des indépendants, d'accord ?
10:40Qui ont chacun une expertise très, très forte.
10:44Et que moi, en tant que chef d'entreprise, je gère...
10:47Enfin, je ne fais pas de différence entre les uns et les autres.
10:50Je sais simplement que j'en ai certains qui ont d'autres clients,
10:54d'autres boulots qui viennent m'apporter une autre culture,
10:56du souffle, une énergie.
10:57C'est important, je trouve, pour moi.
10:59En revanche, dans la façon de les on-border,
11:01de les traiter en réunion,
11:03de les faire participer à la vie de l'entreprise,
11:05je ne fais pas de différence.
11:07Mais peut-être parce qu'on est encore une petite boîte,
11:09oui, et que vous êtes particulièrement dans ce business-là.
11:12Vous avez l'esprit ouvert par rapport à ça,
11:14par rapport aux grosses structures qui bossent sur d'autres secteurs.
11:17Charlie ?
11:17Sur les grands groupes, il y a un sujet.
11:19Il y a un sujet, effectivement, on va dire, de sensibilisation,
11:23et notamment des managers.
11:24Puisqu'en fait, qui est au front, ce sont les managers.
11:27Qui surveillent les managers.
11:28Qui surveillent, qui contrôlent,
11:29mais qui aussi peut insuffler une dynamique dans une équipe.
11:32Donc, ce n'est pas que négatif, ce n'est pas que du contrôle.
11:35Le management, c'est aussi fédérer, donner envie,
11:38poursuivre un but commun, etc.
11:39Et donc, c'est assez compliqué pour eux
11:41de savoir justement comment se positionner.
11:43Sachant qu'on a pour beaucoup maintenant en tête le droit,
11:46qui, effectivement, n'est pas exactement aligné aux usages.
11:49On dit souvent que les usages précèdent le droit.
11:51Bon, là, on est un peu dans cette situation
11:52où, finalement, oui, en fait, quand on travaille,
11:55on a un collectif de travailleurs.
11:57Et on ne va pas pointer le contrat de l'un ou de l'autre.
12:00Ce n'est pas ça le sujet.
12:01C'est de travailler ensemble,
12:02de créer les règles et le cadre d'un collectif qui fonctionne.
12:05Donc, effectivement, je ne peux pas me connecter à 22h
12:06si mon collègue, lui, il finit à 18h.
12:09Donc, en fait, c'est comment on organise le collectif.
12:11Et je rejoins ce que tu disais, Catherine.
12:13C'est-à-dire qu'effectivement,
12:14on est vraiment sur un hub de compétences,
12:16de talents, d'entreprises.
12:17C'est ça.
12:18Donc, maintenant, comment on réorganise les choses
12:20d'un point de vue opérationnel,
12:21l'organisation du travail et potentiellement juridique ?
12:23Moi, j'appelle à ce que, d'un point de vue juridique,
12:26on ajuste les règles à un moment donné
12:27parce qu'elles sont effectivement peu claires,
12:29en tout cas, peu en adéquation
12:30avec ce qui se passe en entreprise.
12:32Ça, il y a encore beaucoup de boulot.
12:33Dites-nous ce que vous en pensez sur notre adresse.
12:35Posez vos questions à nos experts.
12:37À l'adresse, avec vous,
12:38à bfmbusiness.fr.
12:40Joachim, d'ailleurs, expérimente.
12:41En tant que dirigeant d'une société spécialisée dans le digital,
12:44je recours très régulièrement aux freelances.
12:46Je leur demande une attestation
12:47qui mentionne que leur intervention est ponctuelle.
12:50Est-ce que c'est une bonne pratique ?
12:51On voit que ça tâtonne, d'un certain côté.
12:54Oui et non.
12:55En tout cas, l'avantage, ça a le mérite,
12:57cette attestation,
12:58de montrer que l'entreprise,
12:59elle est vigilante
13:00sur la façon dont elle a recours au freelance.
13:03Et alors, cette attestation,
13:04elle sera d'autant plus utile
13:05si elle est renouvelée tous les ans
13:07et puis si elle est cohérente
13:09par rapport au chiffre d'affaires
13:10que l'entreprise génère
13:11avec ce freelance.
13:15Après, ça n'ira...
13:16Enfin, voilà, c'est un indice parmi tant d'autres,
13:18mais dans les faits,
13:20c'est toujours le sujet
13:21dont on a parlé tout à l'heure.
13:23C'est ce risque éventuel
13:24de requalification en salariat
13:26et ce n'est pas l'attestation
13:27qui permettra de faire foi
13:29quand on a des cas de contestation,
13:32des cas de contention.
13:33Oui, parce qu'il ne faut pas faire signer ça
13:34et faire faire des horaires impossibles
13:36sous prétexte que ça va être ponctuel.
13:38Donc, ça le mérite,
13:39mais effectivement,
13:40mais ça ne suffira pas.
13:41Pourquoi ?
13:42Parce qu'aujourd'hui, le juge,
13:43lorsqu'il a apprécié
13:45une éventuelle situation
13:46de salariés à déguisé,
13:48il va faire appel
13:48à un faisceau d'indices.
13:51Donc, le faisceau d'indices,
13:52c'est concrètement,
13:52on va regarder la rémunération,
13:54il va regarder
13:55cette fameuse intégration.
13:57Je comprends que
13:58d'un point de vue opérationnel,
14:00ce soit important,
14:01ce soit même naturel
14:02d'intégrer les freelances
14:03à une équipe,
14:05mais dans les faits,
14:05ça va brouiller les pistes.
14:07Et finalement,
14:07si dans le collectif de travail,
14:09il n'y a que des salariés
14:09et un freelance
14:10qui est intégré
14:11avec les outils de l'entreprise
14:13qui travaille comme les autres,
14:14il y a quand même
14:16un risque fort
14:17de requalification
14:17en contrat de travail.
14:19Charlie ?
14:19Oui, nous,
14:20on conseille beaucoup
14:20les grands groupes
14:21sur ce sujet-là
14:21puisqu'effectivement,
14:22c'est le donneur d'ordre ultime,
14:23donc souvent le client final
14:25qui porte ce risque-là.
14:27Et donc,
14:27quand on voit
14:27que certains donnent
14:28des adresses mail
14:29sans un petit suffixe,
14:31voilà,
14:32ex pour externe,
14:33fournissent du matériel,
14:35parfois vont jusqu'à fournir
14:36des cartes de visite,
14:37là, ce n'est pas possible
14:37parce qu'effectivement,
14:38là, on est dans
14:38une confusion totale
14:39et en cas de contrôle d'Ursaf,
14:40le faisceau d'indices,
14:41il est clairement
14:42contre l'entreprise.
14:43Donc, effectivement,
14:44il y a quand même
14:44un certain nombre
14:44de règles à respecter.
14:46Je pense aussi
14:47à la validation des congés,
14:48valider le temps,
14:49valider les congés,
14:50ça, c'est quelque chose...
14:51Évidemment, opérationnellement,
14:52il faut le faire,
14:53mais si on le fait
14:53dans les outils de l'entreprise
14:54avec une validation formelle,
14:56une signature du manager,
14:57on se rapproche quand même
14:58très fort
14:59d'un modèle salarié.
15:00On va avancer
15:00un petit peu dans le débat.
15:02François Nambarceau
15:03vous demande, Catherine,
15:05qu'en vie,
15:06travailler avec des grandes entreprises,
15:08il aimerait savoir
15:08ce que le freelancing
15:09leur apporte,
15:10leur apprend à elles.
15:12C'est quoi leur avantage
15:13pour elles ?
15:14Alors, ce n'est pas simplement
15:14une question
15:15de variabiliser les coûts.
15:17Ce n'est pas...
15:18Je pense qu'il y a une idée
15:19de flexibilité quand même.
15:21Il y a, je pense,
15:22beaucoup de gens
15:23qui ont des compétences rares
15:24et très fortes
15:25et qui ne veulent plus
15:26être salariés.
15:27Donc, c'est quand même
15:27une façon d'aller chercher
15:28les compétences
15:29dont on a besoin
15:30ponctuellement
15:31ou durablement
15:32pour accomplir un projet.
15:34Et moi, ce que je vois,
15:35nous, on a formé
15:361000 personnes déjà
15:37chez Envie.
15:38On va bientôt fêter
15:39nos trois ans.
15:40On les forme à la vente.
15:41Et en fait,
15:43on se rend compte
15:43que ce qu'ils viennent apporter
15:44dans l'entreprise
15:45au sein d'une petite équipe,
15:46de l'équipe dans laquelle
15:47ils sont intégrés,
15:48c'est leur état d'esprit
15:49de doueur, de bougeur.
15:51C'est quand même important.
15:52Aujourd'hui,
15:52toutes les entreprises,
15:53je crois,
15:54ont besoin de se réinventer.
15:55Ça dynamise.
15:56Et oui, quand on se réinvente,
15:58on a besoin de faire
15:58un pas de côté,
15:59d'avoir de l'agilité,
16:00d'avoir un peu d'audace,
16:01de prendre des risques.
16:02Et c'est ça,
16:02l'esprit entreprenant.
16:04Et je crois que dans une équipe,
16:10évidemment,
16:11s'ajuster à la culture
16:11qu'on rejoint,
16:12mais apporter la sienne.
16:14Donc, ça leur apporte aussi,
16:15je pense,
16:16cet état d'esprit
16:17qui fait du bien.
16:17On va se placer
16:18de l'autre côté
16:19de cette ligne.
16:22Est-ce qu'il existe,
16:24demande Sébastien,
16:25des aides
16:25qui permettent
16:26de sécuriser
16:26son lancement
16:27en tant que freelance,
16:28Charlie,
16:29des statuts
16:29plus sécurisés
16:31que d'autres ?
16:31C'est vrai qu'il faut se lancer,
16:32mais on aime bien
16:33avoir un petit coussin
16:34de sécurité quand même.
16:35C'est ça.
16:36Donc, soit effectivement,
16:37on se lance
16:37sur un modèle de slasher,
16:39ce qu'on évoquait tout à l'heure.
16:40Donc, on conserve
16:40un contrat salarié en CDI
16:42et puis,
16:43on démarre une activité
16:44à côté.
16:45Mais il ne faut pas dormir.
16:46Mais voilà,
16:47c'est compliqué à concilier.
16:49Donc,
16:50ça reste marginal
16:51même si ça progresse.
16:53L'autre solution,
16:54c'est effectivement,
16:55lorsque notamment
16:56on est en situation
16:56de recherche d'emploi,
16:57donc il faut être
16:58en situation de recherche d'emploi,
16:59donc avoir eu
16:59une rupture conventionnelle
17:00ou en tout cas
17:02être inscrit au chômage,
17:04on a le droit
17:05à deux aides
17:05qui sont cumulables.
17:07La première,
17:07c'est l'ACRE.
17:08Donc, ça s'écrit
17:08A-C-C-R-E,
17:09je le dis parce que
17:10c'est pour qu'il y a cherché.
17:11Il y a un C en plus.
17:12Il y a un C en plus,
17:12exactement.
17:13Et cette aide,
17:14elle aide à la fois
17:14à des baisses de charges
17:16la première année
17:17et au cumul du chômage
17:19avec la possibilité
17:20de créer son entreprise.
17:21Donc,
17:22on ne se rémunère pas
17:22mais on peut quand même
17:23facturer des clients.
17:25Et puis,
17:25il y a une autre aide
17:26qui est en fait
17:26un étage supplémentaire
17:27à l'ACRE
17:28qui s'appelle LARS.
17:29En plus,
17:30ce n'est pas simple
17:30parce que c'est les mêmes lettres.
17:31Donc,
17:31cette fois,
17:31c'est A-R-C-E
17:33et qui permet en fait
17:34de toucher 50%
17:36de ses droits au chômage
17:37en deux fois
17:38au moment de la création
17:38de sa structure
17:39et six mois plus tard.
17:41Donc,
17:41il y a un choix à faire
17:41entre continuer
17:42à toucher le chômage
17:43ou avoir un capital
17:44de départ au final.
17:45Mais ça,
17:46effectivement,
17:46ça permet quand même
17:47de démarrer
17:47en étant un peu plus confort
17:48en sachant qu'on a
17:49un peu de temps devant soi.
17:50Sur les statuts,
17:51on en a beaucoup parlé
17:51dans cette émission,
17:52il y a beaucoup de statuts
17:53en France.
17:53C'est une chance
17:53parce que du coup,
17:54en fonction de son projet
17:56professionnel,
17:56de sa situation personnelle,
17:57on est en capacité
17:58de choisir son statut
18:00et le statut
18:01le plus protecteur
18:02aujourd'hui
18:03mais le plus chargé
18:03en termes de cotisation,
18:05c'est toujours la même chose
18:06évidemment.
18:07On a les bénéfices
18:07qu'on paye,
18:09on a le portage salarial
18:10en France
18:11qui est un peu
18:11une spécificité
18:12qui permet de rester
18:12dans un format salarié
18:13et de bénéficier du chômage.
18:16Donc,
18:16si on est un peu
18:17au départ hésitant,
18:18on peut travailler
18:19quelques mois
18:20en portage salarial
18:21et si malheureusement
18:22on se retrouve sans mission,
18:23ça permet de faire
18:24la jonction,
18:25le temps de se construire
18:26une clientèle
18:26un petit peu stable
18:27et puis de créer
18:27ensuite sa micro-entreprise
18:30ou sa société.
18:31On va voir
18:31que les différents statuts
18:33posent quelques problèmes
18:34parce qu'on revient
18:35quand même toujours
18:35sur les mêmes questions
18:36pour vous Audrey.
18:38Il y a Esteban
18:38qui dit
18:38mon entreprise
18:39est en relation de travail
18:40avec un consultant
18:41depuis plus d'un an.
18:42Il est question aujourd'hui
18:43de le basculer en salarié.
18:45Quelles seraient
18:46les conséquences
18:46et les risques ?
18:48Les conséquences,
18:49c'est quand même
18:49malgré tout
18:50un bouleversement
18:51dans la relation de travail
18:52puisqu'on va passer
18:53d'une totale autonomie
18:54à quelque chose
18:54de beaucoup plus restreint.
18:56Alors tout à l'heure,
18:56on parlait
18:57de cette autonomie
18:58qui existe déjà
18:58chez beaucoup
18:59de collaborateurs
19:00mais ça reste,
19:01ça sera quand même
19:01assez différent.
19:03Même au forfait jour,
19:04l'employeur doit s'assurer
19:06des fameuses
19:0611 heures de repos quotidien,
19:08des 35 heures
19:09de repos hebdomadaire.
19:10Ça, c'est un vrai changement.
19:12C'est effectivement
19:13tout l'enregistrement
19:14des congés,
19:15c'est un vrai suivi
19:16au quotidien
19:16et puis c'est l'obligation
19:18de fournir un travail
19:19parce que souvent,
19:20on oublie ça
19:20mais c'est quand même
19:21une obligation
19:21qui pèse sur l'employeur.
19:22Donc on doit fournir
19:24un travail,
19:25ce travail doit correspondre
19:27à la qualification,
19:29l'évolution est quand même
19:29très restreint,
19:31on ne peut pas comme ça
19:32changer du jour au lendemain
19:33les fonctions
19:33d'un collaborateur
19:34sans son accord.
19:36C'est quand même
19:37une façon différente
19:37d'envisager la relation.
19:39Et puis d'un point de vue...
19:40C'est plus rigide,
19:40peut-être plus codifié ?
19:41Alors oui,
19:42c'est plus codifié.
19:44On parle quand même
19:44de cette autonomie
19:46mais ça reste très différent
19:47d'un freelance.
19:49Et puis d'un point de vue financier,
19:50c'est ce qu'on se disait aussi,
19:51il y a les charges sociales,
19:53il y a la couverture santé
19:54et puis même d'un point de vue
19:56plus général,
19:57lorsque je fais basculer
19:59un consultant,
20:00un freelance
20:00et que je commence comme ça
20:02à augmenter ma masse salariale,
20:03si je vais passer au-dessus
20:05des fameuses 11 salariés,
20:07je vais avoir l'obligation
20:08de mettre en place un CSE.
20:09Tout ça, c'est quand même un briquet.
20:10On a toujours le volet individuel
20:12et puis en fait,
20:12on voit qu'au final,
20:14on a un sujet collectif
20:15qui se pose.
20:17Donc c'est plein de questions
20:18et c'est aussi un bouleversement
20:19de la relation au quotidien
20:20malgré tout.
20:21J'aimerais savoir très concrètement,
20:23Charlie,
20:23comment on choisit la plateforme
20:24avec laquelle on collabore
20:25en freelance ?
20:26On n'en prend qu'une ?
20:27On n'en prend plusieurs ?
20:28Comment Charlie ?
20:29Ah bah exactement.
20:30Évidemment.
20:32Plus sérieusement,
20:33il y a effectivement
20:34une condition de coût
20:36mais il ne faut pas s'arrêter à ça.
20:37Moi, je pense que
20:37ce qui est vraiment important,
20:39c'est de regarder
20:39la qualité de l'accompagnement.
20:41Typiquement,
20:41nous, on a par exemple
20:42fait le choix
20:42de pré-payer les freelance,
20:44alors de les payer
20:45non pas avant la prestation
20:46mais comptant.
20:47Donc dès qu'ils nous envoient
20:48leur facture,
20:48on les règle tout de suite
20:49alors que les grands groupes,
20:50évidemment,
20:50nous règlent à 30 voire 60 jours.
20:52En totalité ?
20:53En totalité.
20:53Donc en fait,
20:53vous prenez le délai de paiement
20:54à votre compte ?
20:54Exactement.
20:55Donc c'est un vrai effort.
20:56Alors surtout en ce moment
20:56où les taux sont quand même
20:57un peu remontés
20:58depuis quelques années.
20:59C'est courageux.
21:00Mais voilà,
21:01ça c'est notre façon
21:01pour nous de nous engager
21:02auprès des freelance.
21:03Donc je pense qu'il faut
21:04vraiment garder justement
21:05la qualité de l'accompagnement,
21:06est-ce qu'il y a un suivi,
21:06quelle est la relation
21:07avec les personnes
21:08avec lesquelles on travaille
21:09puisque même s'il y a une entité,
21:10ce qui est important,
21:11c'est quand même,
21:11c'est comme dans une banque.
21:12Il faut avoir un bon conseiller,
21:13une bonne banque bien sûr
21:14mais aussi un bon conseiller
21:15et puis quelqu'un
21:16qui comprend ce qu'on a fait,
21:17qui comprend notre parcours,
21:18qui s'y intéresse réellement
21:20et qui va être capable
21:21de nous proposer du coup
21:21des missions qui correspondent
21:22réellement à nos aspirations
21:23et à notre projet professionnel.
21:25C'est-à-dire que c'est pas seulement
21:26ce qu'on a fait dans le passé
21:27mais c'est ce à quoi
21:28on aspire aussi dans le futur.
21:30Et ça c'est important
21:30que nous,
21:31en tant que tiers de confiance,
21:33on puisse dire
21:33on a vu telle personne
21:34sur le terrain,
21:35elle n'a peut-être pas
21:36coché exactement cette case
21:37mais c'est ce qu'elle vient chercher
21:38aussi dans cette mission
21:39et ça c'est très important.
21:40Pascal vous demande Catherine,
21:42vous dites souvent
21:42qu'il faut apprendre à vendre
21:44pour réussir
21:45quand on est indépendant,
21:46on le dit souvent
21:46sur ce plateau aussi
21:47et c'est pas ce que les gens
21:48préfèrent d'ailleurs.
21:49Pourquoi cette compétence
21:50est si déterminante ?
21:51Rappelons-le.
21:52Mais ça reboucle un peu
21:52avec la question précédente
21:54qui avait été posée à Charlie
21:55sur la sécurité
21:56au moment du lancement.
21:57Moi je l'entends avec
21:59évidemment avec 25 ans
22:00d'entrepreneuriat,
22:01je me dis si quand on commence
22:02à se mettre à son compte,
22:03la première question
22:04qu'on se pose c'est
22:04sur la sécurité,
22:06on est mal parti quoi
22:06parce que c'est quand même
22:07tout sauf sécure.
22:08On peut comprendre
22:09quand c'est un basculement
22:11effectivement.
22:12Moi je pense que
22:12la plus grande sécurité
22:14effectivement c'est de s'assurer
22:15qu'on va avoir des clients
22:16et j'aime bien dire
22:17qu'on a deux métiers
22:19quand on est indépendant,
22:20quand on est à son compte,
22:21on a son expertise
22:22qu'il faut nourrir
22:23parce qu'elle est très vite
22:24obsolète l'expertise,
22:25c'est vrai pour chacun de nous,
22:27mais il faut hisser
22:27au même niveau
22:28que son expertise
22:29sa capacité de vendeur,
22:30de vendeuse
22:31pour arriver à anticiper.
22:33Moi chez Envie,
22:33je vois beaucoup de gens
22:34qui disent
22:34là j'ai déjà
22:35j'ai deux trois clients
22:36en ce moment,
22:36c'est florissant,
22:37ça se passe bien
22:38mais qui ne travaillent pas
22:40à qu'est-ce qui va se passer
22:41dans six mois
22:42quand les missions sont terminées.
22:43Et en fait c'est ça
22:44qu'il faut arriver à faire
22:45et on joue un peu au Tetris,
22:47c'est comment je fais
22:48pour servir le client
22:49auprès duquel j'ai une mission
22:51que j'ai gagnée
22:52grâce à Bigger
22:53et puis comment je fais
22:56pour néanmoins garder du temps
22:58pour continuer à prospecter
23:00et préparer demain.
23:01Et donc c'est ce qu'on apprend
23:02chez Envie en fait,
23:03c'est aussi beaucoup
23:04une question d'organisation.
23:05On n'est jamais dans le confort,
23:06c'est ce que vous nous dites
23:07en fait Catherine
23:08quand on est à son compte.
23:09Bien sûr,
23:10on n'est pas dans le confort
23:11mais c'est tellement beau
23:13de piloter sa vie
23:15et après c'est un choix
23:16et ça correspond
23:16à des moments de vie.
23:18C'est ce que disait
23:18tout à l'heure Charlie,
23:19on n'est pas fait
23:20ou pas fait pour entreprendre,
23:21c'est juste que
23:22est-ce que c'est le moment
23:23pour moi aujourd'hui
23:23ou ce n'est pas le moment ?
23:25Il y a des moments plus favorables
23:26mais il y en a qui sont
23:26très très concernés
23:27quand même par la sécurité
23:28et vous avez raison de dire
23:29que c'est peut-être
23:30une question à se poser
23:30dès le départ.
23:32Il faut.
23:32Voilà, exactement.
23:34Une dernière question,
23:35Zoé vous demande
23:36tiens les sanctions
23:37en cas de requalification
23:38du contrat de freelance
23:40en contrat de travail.
23:42Audrey ?
23:43Oui, parce qu'on a vu
23:43quand tout se passe bien
23:45finalement,
23:46on a envie d'intégrer
23:46tout le monde, etc.
23:48Puis le jour où
23:49la mission se termine
23:50à le freelance,
23:51il peut se dire
23:51finalement dans les faits
23:53j'étais intégrée,
23:54j'étais peut-être
23:55en relation de travail déguisée.
23:56Ça arrive souvent ?
23:57Oui, oui.
23:58Oui, ça arrive assez souvent.
24:01Et puis qu'ils se disent
24:03finalement je pourrais faire
24:04un contentieux
24:05pour obtenir cette requalification
24:06en salariat
24:08et obtenir une indemnité
24:09de licence.
24:10C'est sympa la relation.
24:11Mais ça peut arriver
24:12et c'est pour ça que voilà,
24:16c'est vrai que quand tout va bien
24:17on ne se pose pas la question.
24:19Et puis le jour où la mission
24:20s'arrête et où le freelance,
24:21effectivement s'il est dans une situation
24:22de dépendance économique.
24:24Donc il a un seul client
24:25et cette relation se termine
24:27et il se retrouve
24:27entre guillemets sans rien.
24:29Il peut se poser la question
24:30de se dire concrètement
24:32si je fais un contentieux
24:35et aller sur ce fameux
24:37faisceau d'indices.
24:38Enfin derrière la relation
24:39avec l'entreprise ?
24:40Oui, bien sûr.
24:41Mais c'est ce que je disais,
24:41c'est qu'à partir du moment
24:42où cette relation est rompue,
24:44il peut se poser la question
24:45d'obtenir cette requalification.
24:48Il faut peut-être valider avant
24:49qu'au-delà de la bonne compétence
24:51qu'il a, il a aussi
24:51le bon état d'esprit,
24:53d'intégrité, d'honnêteté.
24:55Comment dire ?
24:57On se dit toujours
24:58quand tout va bien,
24:59cette personne est fiable, etc.
25:01Et en réalité,
25:02on ne pense jamais
25:02à une future dégradation.
25:04En même temps,
25:05la relation s'arrête
25:05à un moment donné
25:06quand on est freelance.
25:08Moi, je nuancerai un petit peu
25:09parce que ça dépend
25:10des types de freelance.
25:11Effectivement, il y a des métiers
25:12où les freelance
25:13qui gagnent bien leur vie,
25:14je vous assure qu'ils n'ont pas envie
25:14de devenir salariés.
25:16Donc les requalifications
25:17viennent plutôt de l'URSSAF
25:18que des freelance.
25:19Après, effectivement,
25:20il doit y avoir des cas,
25:21bien sûr, sur le terrain.
25:22Mais c'est quand même
25:23en tout cas assez rare
25:23et on voit que les freelance
25:24sont très attachés à leur statut.
25:26La dernière étude montre
25:27qu'entre 7 et 8 sur 10
25:28souhaitent rester freelance.
25:30Mais pour ça,
25:30il faut prospecter,
25:31il faut savoir avant.
25:31Oui, il faut se travailler.
25:33Voilà, exactement.
25:34La boucle est bouclée.
25:35Merci à tous les trois.
25:35Charlie Gaillard,
25:36fondateur de Bigger,
25:37Catherine Barba,
25:38directrice générale
25:39et cofondatrice d'Envie,
25:40Audrey Sanchez,
25:41avocate associée
25:42en droit du travail
25:43chez Agilité.
25:44Et merci à tous les trois
25:45pour vos précieux conseils
25:47dans cette émission
25:47consacrée aux freelance.
25:48On se retrouve très vite
25:49sur BFM Business.
25:53Avec vous sur BFM Business.

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