- il y a 6 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00L'édition spéciale continue bien évidemment consacrée au contexte politique.
00:03On a deux pôles d'attraction aujourd'hui, c'est logique, c'est l'Elysée et Matignon.
00:07Matignon, les consultations continuent, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau y étaient il y a quelques minutes.
00:12Et l'Elysée, pourquoi ? Parce que Marie Chantret, vous nous le réveilliez en exclusivité il y a un instant,
00:17les deux présidents de chambre ont été reçus par le chef de l'État.
00:20Absolument, Yael Brown, qui est présidente de l'Assemblée nationale, Gérard Larcher,
00:24reçue par le président de la République dans la journée, Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:28Ne pas surinterpréter ces consultations, mais deux scénarios ce soir sont sur la table.
00:35Soit le chef de l'État souhaite envoyer une forme de menace de dissolution,
00:40parce qu'il savait pertinemment que ces rendez-vous ne resteraient pas secrets bien longtemps.
00:46Et que faisant les gros titres des journaux et des chaînes d'info en continu,
00:50eh bien il envoie un message à toute la classe politique.
00:53En gros, mettez-vous d'accord, sinon je dissous.
00:57Soit autre scénario pour lequel nous n'avons absolument aucune confirmation,
01:02il les a informés de quelque chose et d'une décision.
01:04Sachant que le président de la République a dit à Sébastien Lecornu,
01:07il faut trouver une plateforme d'action, sinon je prends mes responsabilités.
01:10Absolument. Demain soir.
01:11Demain soir, 48 heures pour trouver un accord d'ultime négociation,
01:16prendre ses responsabilités.
01:18Dans la bouche du chef de l'État, il ne s'agit pas de démissionner,
01:20donc le scénario de la dissolution prend tout son sens.
01:23Donc les a-t-il informés ?
01:24Parce que je parle sous le contrôle d'un éminent constitutionnalisme.
01:27Nous avons un constitutionnalisme.
01:28Dissoudre.
01:29Le chef de l'État doit avant tout consulter les présidents des deux chambres.
01:33Jean-Philippe de Rosier, bonsoir.
01:35Heureusement que vous êtes là, vous allez nous éclairer.
01:37Je vais essayer.
01:37Si Emmanuel Macron veut dissoudre l'Assemblée nationale,
01:40il doit avant cela prévenir les deux présidents de chambres ?
01:44Oui, il doit consulter trois autorités,
01:46les présidents des deux assemblées, Gérard Larcher, Yaël Braun-Pivet
01:49et le Premier ministre, de sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale.
01:53Il y avait eu un petit débat en 2024, on s'en souvient,
01:56puisqu'il avait pris sa décision dans la soirée
02:00et il avait eu un échange téléphonique avec Gérard Larcher.
02:03Il avait mis Yaël Braun-Pivet et Gabriel Attal,
02:05le Premier ministre à l'époque, devant le fait accompli, en quelque sorte.
02:07Mais ce n'est pas le fait complètement accompli,
02:10puisque le décret n'avait pas été pris.
02:12Et le décret ne peut être pris qu'après ces consultations,
02:14qui sont formelles, qui ne lient absolument pas le chef de l'État
02:17et qui peuvent durer 17 secondes.
02:20Le chef de l'État a dit, j'ai l'intention de dissoudre,
02:21l'autre peut répondre, je suis contre, merci et à bientôt.
02:24Oui, c'est simplement consultatif.
02:25Tout à fait.
02:26Geoffroy Didier est avec nous pour Les Républicains.
02:28Bonsoir, Pierre Jouvet pour le Parti Socialiste,
02:30le Parti Socialiste qui sera reçu demain à Matignon par Sébastien Lecornu.
02:34Mais je vous pose la question.
02:35La dissolution, c'est la seule solution, Geoffroy Didier ?
02:37Non, ce n'est pas la seule solution.
02:39C'est une option qui appartient au président de la République et à lui seul.
02:42Et s'il faut retourner aux urnes, nous irons.
02:45Et puis nous verrons bien à quoi ressemble le paysage.
02:46La droite n'a pas peur de ça ?
02:47Non, mais la droite ni la gauche, j'imagine, n'a peur des urnes et des Français.
02:51Sinon, nous ferions un autre métier que celui de s'engager en politique.
02:54En revanche, ce qu'il faut, et l'urgence, c'est un budget au pays.
02:58Et nous, nous avons toujours fait preuve de bonne volonté au sein des Républicains,
03:01en acceptant même de participer à un gouvernement avec des personnes qui n'avaient pas exactement les mêmes convictions que nous,
03:07de faire ce socle commun qui n'était pas facile à décider en interne.
03:12Mais bref, nous avons, par souci de stabilité, par esprit de responsabilité, joué le jeu jusqu'au bout.
03:18Il y a eu, ne revenons pas dessus, ce psychodrame sur la rupture de confiance entre Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau.
03:24Et malgré cela, nous acceptons quand même de participer à ces ultimes négociations,
03:29parce que nous savons à quel point les Français sont désappointés par la situation actuelle.
03:34Je suis avocat, je suis en lien tous les jours avec des chefs d'entreprise qui me disent
03:37« Mais entendez-vous, mettez-vous d'accord, trouvez une solution ».
03:40Nous ne trouverons pas une solution qui renierait nos convictions,
03:43mais nous laissons la chance à ces négociations jusqu'au bout.
03:47Si Emmanuel Macron dissout, ça retarde le calendrier du budget.
03:52Le canard enchaîné révèle que les dates ont déjà été fixées,
03:57premier et deuxième tour des législatives anticipées, les 16 et 23 novembre.
04:02Alors bien sûr, ça demande vérification.
04:04Il faut être extrêmement prudent avec cette information.
04:07Vous faites l'écho du canard enchaîné.
04:09En fait, visiblement, se base sur le discours de politique générale
04:15qui devait être prononcé par Sébastien Lecornu aujourd'hui.
04:17Ils anticipaient qu'une motion de censure allait être déposée par la France Insoumise,
04:23votée par on ne sait combien de députés, puisque ce discours politique général n'a pas élu
04:29et cette motion ne sera pas examinée ni votée.
04:31Mais en cas, effectivement, de chute du gouvernement Lecornu jeudi ou ce vendredi,
04:38et donc, la conséquence à cela, c'était quoi ?
04:41Sans doute, comme on le vit aujourd'hui encore, une dissolution.
04:45Vous savez que la dissolution, on a entre 20 et 40 jours pour l'organiser
04:51et finalement faire voter les Français.
04:54Donc, ces dates de 16 et 23 novembre correspondent à ce calendrier.
04:58À partir d'aujourd'hui.
04:59– Exactement, à partir de vendredi.
05:01– Est-ce que les préfets sont prévenus ?
05:03Pierre Jouvet, je vous pose la question, je ne sais pas si vous avez des informations à ce sujet,
05:06mais est-ce que la dissolution est en train de se mettre en place ?
05:09– Est-ce que vous l'avez sans tête vous-même au PS d'ailleurs ?
05:11– Évidemment, je vais rebondir sur ce que disait Geoffroy Didier.
05:14Pour le coup, nous serons d'accord quand on est un grand parti politique
05:17et on se prépare à toute éventualité.
05:19Mais ce que je veux vous dire clairement, c'est qu'au Parti Socialiste,
05:22nous ne sommes pas des ingénieurs du chaos.
05:25Nous ne sommes pas le Rassemblement National.
05:26Nous ne sommes pas la France Insoumise.
05:29– Donc vous n'appelez pas la dissolution ?
05:30– Nous n'appelons ni à la destitution du Président de la République,
05:33qui de mon point de vue serait une catastrophe pour nos institutions,
05:37et nous n'appelons pas à la dissolution.
05:39Si dissolution, il doit y avoir, nous serons prêts,
05:42nous aurons des candidats dans les circonscriptions,
05:45et nous travaillerons même avec nos partenaires de gauche,
05:47écologistes, communistes, places publiques, sans la France Insoumise,
05:51comme ça j'évacue la question que vous ne me poserez pas,
05:54pour préparer une alliance électorale,
05:56pour préparer ses élections législatives.
05:57Donc nous sommes prêts.
05:58Mais nous, ce que nous demandons ce soir,
06:00et ce que nous dirons demain à M. Lecornu
06:02dans les discussions dans lesquelles nous nous rendrons,
06:04c'est que le Président de la République
06:05prenne enfin ses responsabilités,
06:08et fasse ce qu'il n'a pas fait depuis juillet 2024,
06:10c'est-à-dire qu'il nomme un Premier ministre de gauche ou écologiste,
06:14qui ira chercher des compromis politiques.
06:17– Alors qui est prêt à gauche à aller à Matignon ?
06:19C'est Olivier Faure ?
06:19– Mais vous savez, le non…
06:20– Il y a l'hypothèse de Bernard Cazeneuve aussi.
06:22– Vous avez une préférence ?
06:24– Non, mais je n'ai pas de préférence.
06:25Moi, ce que je veux, c'est qu'on ait une orientation politique qui soit claire.
06:29– Et pourquoi ?
06:29– Geoffroy Didier, on a eu un débat hier soir très intéressant.
06:32On a des différences, et je les respecte.
06:34La politique, c'est noble dans les différences que nous avons.
06:37La gauche réussirait là où Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu ont échoué.
06:42– Bien justement, parce que Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu ont échoué,
06:49en portant en réalité une politique similaire.
06:52Et donc ce que nous disons, nous, c'est à la fois, il faut un changement de politique,
06:55un changement de politique dans ce pays, et aussi et surtout, un changement de méthode.
07:00Ce qu'on a vu en l'espace de 26 ou 27 jours avec M. Lecornu,
07:03c'est que la méthode a été prise de manière à l'envie de se jouer.
07:06Donc aujourd'hui, on doit repartir de manière…
07:07– Deux exemples concrets. Est-ce que par exemple, vous êtes prêt à mettre dans votre poche,
07:11et ensuite à la fermer, la taxe Zucmane et l'abolition de la réforme des retraites,
07:16l'abrogation de la réforme des retraites ?
07:17Vous dites, la taxe Zucmane, on oublie, et la suspension, on est pour. Est-ce que ça…
07:21– Non, ce que nous disons, c'est que nous arrivons…
07:23– Non, mais concrètement, oui ou non ?
07:24– Mais concrètement, je vais vous dire.
07:25Nous, nous disons, nous arrivons avec des propositions précises.
07:28On a fait un contre-budget, qui, nous le savons, n'a pas une majorité…
07:32– Non, mais écoutez-moi, qui n'a pas une majorité à l'Assemblée nationale.
07:34Donc nous disons, voilà les propositions du gouvernement, d'un gouvernement de gauche.
07:39Nous allons les soumettre à l'Assemblée nationale.
07:41L'Assemblée nationale, nous nous retirons le 49-3, l'utilisation du 49-3,
07:46c'est-à-dire le fait de pouvoir imposer par la force par le gouvernement.
07:49– Oui, mais nous donnons la priorité parlementaire dans le débat,
07:54et ensuite, il y a débat.
07:55Et ensuite, la droite votera contre la taxe, Zuckman.
07:58La droite votera contre l'abrogation de la réforme des retraites.
08:01– La rérogation de la réforme des retraites, vous pouvez peut-être obtenir une majorité,
08:04puisque le RN serait aussi favorable à revenir sur cette réforme.
08:07– Moi, je considère, vous savez, quand vous avez une Assemblée nationale,
08:10comme nous l'avons aujourd'hui, qui est issue d'un résultat des urnes
08:13qui est arrivé en juillet 2024, qui est la plus forte participation
08:16depuis les élections législatives de 1981.
08:20Cette Assemblée-là, elle est légitime.
08:23Les Français l'ont choisie.
08:24– Pourquoi Emmanuel Macron changerait d'avis ?
08:25Parce que jusqu'à présent, ça fait 16 mois,
08:28il n'a jamais envisagé nommer une personnalité de gauche à Matignon.
08:31– Parce que force est de constater qu'Emmanuel Macron est en train de s'entêter
08:35dans une situation qui est en train de paralyser notre pays,
08:38et donc nous devons sortir de cette paralysie politique.
08:41– Il voulait simplement rajouter quelque chose.
08:42– Oui, je voulais donner des éléments un petit peu chiffrés,
08:46parce que j'entends les scénarios qui sont exposés,
08:49qui sont mis sur la table.
08:50Les trois groupes de gauche hors France Insoumise, c'est 123 députés.
08:54La coalition macronienne, on va dire, sans les Républicains, c'est 161 députés.
09:01Vous additionnez les deux, on monte à 285.
09:04On n'est pas loin de la majorité absolue.
09:05Mais ça veut dire que…
09:06– Il reste Lyot.
09:07– Ça veut dire qu'il reste Lyot, tout à fait.
09:08Avec eux, la majorité absolue est atteinte.
09:10Mais ça veut dire que les Verts, le PC, le PS, le Modem, Horizon, Renaissance,
09:15Éliot doivent monter ensemble.
09:17Et eu égard à la situation politique actuelle, aux attentes qui sont celles du Parti Socialiste
09:24et qui sont parfaitement entendables, aux crispations qui sont nées après l'absence de confiance
09:30à M. Bayrou aux dernières 24 heures que nous venons de vivre,
09:34moi, je suis un petit peu sceptique sur la capacité de ces sept forces politiques
09:38à se mettre d'accord conjointement.
09:40Donc, effectivement, on peut tester.
09:42Mais je crains que la seule solution, après un retrait de confiance le 8 septembre
09:49à l'égard du gouvernement, c'est une crise politique et parlementaire
09:54qui doit se traduire par une dissolution, comme nous en avons l'habitude,
09:57comme les régimes parlementaires qui nous ont…
09:58– Oui, mais M. Derosier, vous savez très bien qu'aujourd'hui, il y a trois blocs.
10:02La dissolution ne va pas…
10:04– Il y en a même plus.
10:04– Oui, alors il y a trois grands blocs.
10:06La dissolution ne va pas éliminer tous ces blocs.
10:08Donc, on risque de se retrouver avec une assemblée ingouvernable.
10:12– Ou faire grossir un bloc plus.
10:14– Ça, entièrement d'accord avec vous.
10:16Je ne dis pas que…
10:17J'ai dit que la seule solution, c'est la dissolution,
10:19mais la dissolution n'est pas la solution.
10:21C'est la seule solution parce qu'elle s'impose démocratiquement.
10:23– Certains voudraient une présidentielle anticipée.
10:25– Elle n'est pas la solution, on pourra y revenir après,
10:27elle n'est pas la solution parce qu'elle risque effectivement
10:29d'amener la même assemblée nationale ou à peu de choses près.
10:32Ceci dit, il y aura eu une respiration démocratique,
10:35il y aura eu une campagne électorale
10:37au cours de laquelle les partis politiques auront pris des positions
10:40en connaissant le morcellement au moins possible de cette assemblée
10:43puisqu'ils l'auront vécu pendant…
10:44– Donc des alliances seront possibles ensuite, plus facilement ?
10:46– Et donc, après cette respiration démocratique,
10:48effectivement, là peut-être que…
10:49– On va tous devenir allemands en fait, c'est ce que vous dites ?
10:51– Exactement, peut-être que ces sept groupes pourront s'entendre,
10:53mais je crains qu'ils ne puissent s'entendre
10:55qu'après cette respiration démocratique.
10:57– Attendez, avant que vous ne réfléchissiez,
10:59on va parler de votre formation politique justement,
11:01Geoffroy Didier, parce qu'il y avait deux rendez-vous aujourd'hui
11:02à l'hôtel de Matignon, où nous nous allons retrouver
11:04Hugo Capelli en direct pour BFM TV,
11:07Laurent Wauquiez, puis Bruno Retailleau.
11:09Est-ce qu'on a une idée de ce qui est sorti de ces entretiens, Hugo ?
11:11– Oui, alors Bruno Retailleau, il est parti il y a quelques instants,
11:16il aura donc passé une petite heure ici à l'hôtel de Matignon.
11:20C'est la première fois que Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau
11:23se retrouvaient depuis la démission du Premier ministre.
11:27C'était donc lors des explications, après ce revirement de la droite,
11:30tenter de trouver aussi une solution à cette crise.
11:33Voici ce que nous dit l'entourage de Sébastien Lecornu,
11:36échange franc et constructif avec Bruno Retailleau.
11:40Alors qu'est-ce que tout ça va changer à la situation ?
11:44On sait qu'il y a de la colère aujourd'hui à droite,
11:47Laurent Wauquiez qui reproche à Bruno Retailleau d'avoir abîmé l'image des LR,
11:52des Républicains en faisant tomber le premier gouvernement de Sébastien Lecornu.
11:55La droite qui essaye désormais de se projeter sur la suite.
11:58Il y a une certitude, Bruno Retailleau ne veut plus d'un gouvernement
12:02qui soit dirigé par un macroniste.
12:04La petite musique qui monte ces dernières heures,
12:07c'est que certains députés LR ne seraient pas forcément opposés
12:10à un gouvernement de rupture dirigé par un Premier ministre
12:13issu d'une gauche modérée.
12:16La question évidemment, c'est qui peut être ce profil,
12:19qui peut être la personne idéale ?
12:20Sébastien Lecornu fera demain soir un rapport à Emmanuel Macron
12:24de ce qu'il a vu, de ce qu'il a entendu ici à Matignon ce soir,
12:28mais aussi demain.
12:29On rappelle qu'il recevra notamment les socialistes demain à 10h.
12:32– Merci Hugo Capelli en direct de la rue de Varennes.
12:35– Revenons sur quand même l'information principale de cette fin d'après-midi,
12:40début de soirée, c'est donc Marie Chantret, le fait qu'Emmanuel Macron a reçu Yelbron-Pivet,
12:46la présidente de l'Assemblée, Gérard Larcher, le président du Sénat, cet après-midi.
12:50Et on sait que si le président veut dissoudre, il doit informer au préalable les deux présidents,
12:57c'est dans la Constitution.
12:58Geoffroy, Didier, vous dites, vous, vous n'y croyez pas.
13:00Vous dites que c'est du bluff, c'est un coup de bluff pour mettre la pression
13:03sur ceux qui sont consultés pour qu'ils se mettent en fin d'accord ?
13:06– Je ne sonde pas les âmes, mais il y a deux hypothèses.
13:10Soit c'est une arme de dissuasion massive,
13:12qu'est cette consultation de la présidente de l'Assemblée et du président du Sénat,
13:17pour faire peur aux députés sortants qui n'ont pas forcément envie d'aller à la dissolution,
13:22ce que je peux parfaitement comprendre,
13:24parce que c'est une prise de risque pour chacun d'eux.
13:25Soit c'est une volonté d'avancer vers une dissolution.
13:29Là encore, personne ne le sait à part Emmanuel Macron lui-même.
13:32Mais je voudrais quand même répondre sur cette hypothèse de la gauche au pouvoir.
13:36Bien sûr que nous avons des convictions différentes,
13:38mais c'est respectable et c'est le propre de l'engagement politique.
13:41Imaginons que Emmanuel Macron décide de mettre Olivier Faure à Matignon.
13:46Nous, nous ne participerions pas au gouvernement, bien évidemment,
13:49parce que nous avons des différences telles que nous ne pourrions pas soutenir ce gouvernement,
13:52mais nous ne censurerions pas forcément tout,
13:56parce que tout dépend aussi de ce que la gauche, une fois au pouvoir,
13:58ferait et trouverait comme compromis avec le socle commun auquel nous ne participons plus véritablement.
14:03Il n'y aurait pas de censure automatique de la part du groupe LR ?
14:06Mais tout dépend du comportement et ce sera du cas par cas.
14:08Ce que je veux vous dire, encore une fois par esprit de responsabilité,
14:11parce que nous voulons faire avancer le pays jusqu'en 2027,
14:15même si malheureusement nous marchons en crabe jusqu'à la prochaine élection présidentielle.
14:18Vous avez expliqué à vos électeurs.
14:19Ça veut dire, mais nous ne sommes pas socialistes,
14:22et nous n'aspirons pas à l'être, et nous ne l'avons jamais été.
14:25En revanche, si la gauche modérée, républicaine, laïque,
14:29qui se dissocie de la France insoumise,
14:32met un peu d'eau dans son vin dans un esprit de compromis,
14:35encore une fois...
14:35Pardon, je vous interromps, parce que c'est très curieux ce que vous nous racontez.
14:38Non, mais je vous le dis amicalement,
14:40mais Bruno Rotailleu a fait exploser un gouvernement
14:44où il y avait majoritairement des anciens LR et des LR actuels,
14:48parce que ça n'allait pas, parce qu'il était trop macroniste.
14:50Et là, vous nous dites, finalement, si c'est la gauche,
14:52ben là, non, on va laisser faire, etc.
14:54Alors, on n'y prend rien.
14:56Dans ce cas-là, il fallait rester dans ce gouvernement le cornu.
14:59Comprenez bien, j'ai dit clairement, j'ai commencé par dire
15:02que si la gauche était au pouvoir,
15:05nous serions dans l'opposition,
15:06et donc pas du tout dans le gouvernement.
15:08Donc la question de notre participation au gouvernement ne se poserait pas.
15:11En revanche, pour la question de savoir si...
15:13Mais si vous laissez passer le budget...
15:14Je termine.
15:14Pour la question de savoir si nous censurerions ou pas,
15:17tout dépendra de ce que fera la gauche au pouvoir.
15:20Il y a aujourd'hui mille nuances de gauche.
15:22Si c'est la gauche LFI, on censure tout de suite.
15:24Si c'est une gauche républicaine...
15:26Donc vous laissez passer le budget de gauche.
15:27Non, je n'ai pas la réponse à cette question aujourd'hui.
15:30Je vous dis juste que par esprit de responsabilité,
15:31on les regardera à l'œuvre,
15:33on ne participera pas au gouvernement,
15:35on ne les soutiendra pas,
15:36mais avant d'appuyer sur la censure,
15:39on verra comment il se comporte.
15:41Eh bien non, si c'est l'ISF, non.
15:42Je voudrais, moi, permettez-moi quand même,
15:45parce que dans ces moments un peu de folie politique,
15:47de saluer la nuance de Geoffroy Didier ce soir sur ce plateau.
15:49Parce qu'on a...
15:50Non mais on a déjà eu un débat hier soir,
15:51et j'avais déjà remarqué réciproquement le ton que nous avions.
15:55Je pense qu'on est dans le bon ton politique de ce qui se passe.
15:57Parce que dans cette espèce de folie collective,
15:59je pense qu'il faut poser les enjeux.
16:01Moi, je vais vous rappeler une chose.
16:02Geoffroy Didier l'a dit à l'instant.
16:04Nous, nous avons été dans l'opposition depuis le départ.
16:06François Bayrou a été nommé.
16:08Nous n'avons pas censuré le budget.
16:10Il y a eu des discussions.
16:11Nous sommes allés chercher ce que nous avions appelé
16:14les gains pour les Français que nous considérions comme acceptables.
16:17Nous n'avons pas censuré le premier budget de François Bayrou.
16:19Nous sommes le seul groupe d'opposition à ne pas l'avoir fait.
16:21Par cet esprit de responsabilité,
16:23est-ce que le budget qui avait été adopté nous convenait ?
16:25La réponse est non.
16:26Mais nous sommes dans l'opposition, nous le disons.
16:28Mais à un moment, soit on reste dans une situation de blocage,
16:31soit sinon on essaye d'en sortir par ses compromis.
16:34Et nous, le compromis que nous proposons, c'est celui-là.
16:35Et je dis une dernière chose.
16:37Pour les députés dits, entre guillemets, macronistes,
16:40Renaissance, le Modem ou Horizon,
16:42je leur lance un message très clair ce soir.
16:44Si demain, il y a une dissolution,
16:46c'est eux qui perdront tout.
16:48C'est eux qui perdront tout.
16:50Parce que quand vous voyez, par exemple,
16:51dans la circonscription du Tarn-et-Garonne,
16:53que le candidat macroniste
16:55est passé de 15% à 5% dimanche dernier,
16:59vous voyez que le rejet politique sur le terrain,
17:01il est très clair.
17:02Coup de fil entre Gabriel Attal et votre patron Olivier Faure.
17:05Et donc, le sujet, il est aujourd'hui,
17:07est-ce que les macronistes dits de l'ancien bloc central,
17:10je ne sais pas comment l'appeler, 100 LR,
17:12est capables aujourd'hui de dire, oui,
17:14s'il y a un gouvernement de gauche,
17:15nous sommes capables de ne pas censurer
17:16et d'aller dans le compromis de la discussion politique de l'Assemblée ?
17:19C'est en tout cas ce que nous proposons.
17:21Merci à tous de nous avoir donné des précisions ce soir.
17:24Juste précision du côté du Sénat.
17:27On nous explique ce soir que ce rendez-vous avec le chef de l'État,
17:30c'était un petit tour d'horizon politique et rien d'autre.
17:33Fermez le banc.
17:36À côté langue de bois, celle-là, elle est belle, elle est magnifique.
17:39Je vous laisse à vos commentaires, mais voilà ce qu'on nous dit.
17:41Ce soir, la situation politique sera examinée dans un forum.
17:44Les forums, vous en avez l'habitude maintenant sur BFM TV,
17:47ce sont les responsables politiques face aux Français.
17:48C'est Maxime Switek qui le présentera avec des Français.
17:52Et on le voit, on le sent, on le regarde dans les sondages
17:54qui sont à bout, qui sont en colère, Maxime.
17:59Oui, absolument, à bout, navré, agacé.
18:02On va mesurer ça tout à l'heure, 20h45,
18:04le début de l'émission ce soir, le début de ce forum.
18:06Vous l'avez dit, le principe, il est très simple.
18:08Vous avez parlé de cette crise politique que l'on vit,
18:11que l'on traverse ces dernières heures.
18:12Il ne reste que 24 heures avant d'avoir l'issue
18:15et une éventuelle dissolution.
18:17Eh bien, on va confronter, effectivement,
18:19plusieurs dizaines de Français
18:20qui seront tout autour de moi ce soir.
18:22On va les confronter à cette crise politique.
18:24Que pense-t-il de la démission de Sébastien Lecornu,
18:27d'Emmanuel Macron, des choix qu'il reste ce soir à Emmanuel Macron ?
18:31On leur posera tout à l'heure la question.
18:32Je vous le disais, crise politique,
18:33les Français à bout, c'est le titre de l'émission.
18:35Et l'heure, 20h45, sur le plateau 1,
18:37ici, sur BFM TV.
18:39Merci, rendez-vous ce soir avec Maxime Switek
18:44pour ce forum BFM TV.
18:46C'est à partir de 20h45.
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