- il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Parlons de demain et je voudrais me tourner vers vous, le chef d'entreprise, parce qu'on attend une très forte mobilisation.
00:05Les derniers chiffres font état de 900 000 personnes qui pourraient se retrouver dans la rue, c'est une info au BFM TV.
00:11On attend malheureusement aussi de la casse et moi j'ai noté ce qu'a dit le préfet de police.
00:15Il demande aux commerçants de fermer boutique, de se barricader, de faire attention.
00:19Donc ça veut dire que cette journée mobilisation, c'est une journée sans travail pour beaucoup de chefs d'entreprise ?
00:24Oui, on est inquiet pour nos commerçants, nos restaurateurs, toutes les petites entreprises
00:28qui risquent de subir les affres des gens qui vont se mettre dans ces rassemblements pour uniquement casser.
00:38Nous, à la CPME, on respecte bien entendu le droit de manifester et d'une certaine manière,
00:44on comprend que partie de ce mouvement est due au fait que finalement on est en France aujourd'hui.
00:49Vous avez ces images à Bordeaux des commerçants qui sont en train de...
00:52Enfin c'est quand même dingue qu'en France, quand on manifeste...
00:55Alors on a le droit bien sûr de manifester, c'est un droit constitutionnel,
00:57mais pour certains, c'est le moment de se planquer et surtout de protéger son commerce.
01:02C'est inadmissible et si vous voulez mon avis là-dessus, c'est très bien de manifester, c'est un droit.
01:09Mais nous, ce qui nous intéresse, c'est plutôt de construire.
01:11Donc le 18, tout le monde va manifester, enfin tout le monde, les gens qui vont manifester seront dans la rue.
01:16Et les patrons, c'est bientôt, je crois.
01:17Mais c'est le 19, les problèmes seront pas...
01:18Et les patrons, bientôt dans la rue aussi.
01:19J'ai entendu le patron du MEDEF qui était prêt à se mobiliser également.
01:22C'est plus rare.
01:23Vous savez, à la CPME, on préfère d'abord discuter, négocier.
01:27Si toutefois ce qui sort ne nous convient pas, on verra quels sont nos moyens d'action.
01:32En tous les cas, pour le moment, on est dans la discussion et pas dans imposer...
01:36Ce sont des journées qui font perdre beaucoup d'argent à l'économie française, ça aussi.
01:39Je crois qu'au moment de la réforme des retraites, ça avait été chiffré à un milliard, un milliard et demi, quelque chose comme ça.
01:44Et c'est vrai que comme on est déjà extrêmement riches et qu'on déborde de croissance,
01:47c'est une bonne idée de continuer dans cette voie-là.
01:49Ça va permettre de sauver la France.
01:51Et je voudrais rajouter quand même quelque chose.
01:54Moi, ce que je trouve inadmissible, et je l'entends partout dans les entreprises où je vais et partout en France,
01:59c'est que, bon Dieu, quand on voit ce qui se passe dans nos entreprises, il y a des trucs extraordinaires.
02:03Il y a de l'innovation, il y a de l'envie.
02:05Les gens ont envie de faire des choses intéressantes.
02:08Et quand on regarde ce qui...
02:10C'est la classe politique qui vous...
02:11C'est la classe politique qui aujourd'hui vous désespère ?
02:15Ce qu'on attend des responsables politiques, c'est qu'ils soient responsables.
02:17Et ce qu'on aimerait, c'est qu'ils arrivent à se mettre d'accord pour le bien commun de la France.
02:20Oui, ils veulent se mettre d'accord parce que demain, il y aura des mots d'ordre,
02:23notamment pour réclamer une taxe Zuckman sur les gros patrimônes, les grosses entreprises,
02:28mais aussi la fin des éthiques aux entreprises.
02:31Vous aurez qui siffle demain ?
02:33Je veux bien parler de la taxe Zuckman, si vous voulez, oui.
02:35Posons-nous quand même une question.
02:37Qu'est-ce qui fait que des gens manifestent ?
02:39Qu'est-ce qui fait que des gens se mettent en grève et perdent une journée de salaire ?
02:41Je veux bien qu'on parle du coût que ça représente pour l'ensemble de la société,
02:45ça représente aussi individuellement pour chaque personne qui se met en grève.
02:48Pourquoi est-ce que les gens font ça ?
02:50Parce qu'ils ont voté aux dernières élections législatives, il y a un peu plus d'un an.
02:54Ils ont demandé que ça change et le président de la République a imposé que tout continue comme avant.
02:57Personne n'avait gagné non plus.
02:58Et donc, certes, mais enfin il y en avait qui avaient vraiment perdu, c'était les macronistes.
03:02Et aujourd'hui, on se tape un Premier ministre qui est ministre depuis huit ans.
03:06Huit ans !
03:06Et donc, il est là pour faire en sorte que tout continue.
03:09Évidemment que dans un contexte comme celui-là, alors qu'on bat des records en matière de pauvreté
03:13et en matière d'inégalité sociale, à un moment donné, il faut que ça s'exprime.
03:17Comme vous n'avez pas la possibilité de faire une nouvelle dissolution, ça se traduit par des mobilisations sociales.
03:22D'accord, mais est-ce que demain, ça sera tous contre les entreprises, plus d'impôts pour les entreprises, moins d'aides ?
03:27Parce que c'est ce qu'on entend dans les mots d'ordre ces derniers jours, notamment du côté du Parti socialiste.
03:32Mais ce qu'on entend, c'est qu'en effet, les gens veulent changer de politique.
03:36Et les gens ont compris que la seule fois, la seule fois dans ce pays où Emmanuel Macron a lâché un tout petit bout de politique,
03:43c'était quand il avait des gilets jaunes sous ses fenêtres qui lui disaient « on est là ».
03:46Donc si le pouvoir n'était pas sourd à tout ce qui se passe dans ce pays depuis huit ans…
03:51Juste, pardon, si le sondage montre comme la semaine dernière, en dépit en effet du fait qu'il peut y avoir des débordements,
04:00et vous avez raison, ils ne sont pas acceptables, il faut dire que dans la très grande immensité des cas,
04:04les gens exercent pacifiquement leur pouvoir constitutionnel de manifester,
04:08et ils le font parce que la surdité du pouvoir, ils n'en peuvent plus.
04:11C'est ça le point de départ ?
04:13Non, juste pour rappel, oui, il avait lâché sur les gilets jaunes, il avait lâché sur une taxe sur les carburants,
04:17une augmentation de la taxe qui était voulue et demandée par la gauche, parce que c'était justement…
04:21Taxe carbone !
04:22C'était un mouvement qui était…
04:23C'est la taxe carbone qu'a déclenché aux gilets jaunes !
04:27C'est totalement faux !
04:29Et ensuite, ce mouvement des gilets jaunes, il avait été pourri par la gauche,
04:31justement, il était passé de 75% de popularité à 25%,
04:34parce que comme toutes les manifestations…
04:36Vous dites qu'il n'y a pas un désir de gauche !
04:40À chaque fois que vous reprenez un mouvement, ça se termine comme ça !
04:43On le voit systématiquement dans les manifestations écolo de récemment…
04:47Les Français sont des grandes personnes, ils choisissent ceux qui soutiennent.
04:51Ils vous disent à 57% qu'ils considèrent que ce qu'il se passe…
04:54Ils vous disent à 57%…
04:57Je ne vous ai pas interrompu !
04:58Je n'ai pas menti !
05:01Vous dites qu'il faut un changement !
05:02Quel changement quand vous parlez de hausse de la fiscalité ?
05:05Depuis 1975, on est passé de 34% des prélèvements obligatoires dans le PIB à 46% !
05:09On a fait augmenter les impôts !
05:11Aujourd'hui, la dépense publique, elle est à 57% du PIB !
05:14La justice fiscale, c'est un sacré changement !
05:15C'est plus que 15 points que ce qu'il pouvait y avoir dans le Venezuela de Chavez !
05:18Même vos électeurs sont pour la taxe Zulman !
05:21Ils ont compris qu'il y a même de justice fiscale dans ce pays !
05:24Vous dites que les Français veulent ça !
05:26Ils nous soutiennent !
05:28Regardez le dernier sondage IFOP !
05:31Il dit que la gauche, le PS, le PCF, place publique, ELV, réunis,
05:36Chez les classes modestes, ça fait 15%, on fait 45% !
05:39Les électeurs populaires, ils savent très bien qu'ils les défendent !
05:41Votre vision, c'est systématiquement essayer de taper et de vouloir punir
05:45ceux qui créent de la richesse dans ce pays, de la valeur et de l'emploi !
05:48Et vous ne voulez pas toucher à des choses que vos électeurs aussi veulent qu'on remette en cause !
05:52Par exemple, oui, l'immigration aujourd'hui qui coûte 41 milliards d'euros est un sujet pour vos électeurs !
05:57Vous avez évoqué la taxe Zuckman plusieurs fois, on va se tourner vers une journaliste économique,
06:03Philippine Robert, c'est vrai que la taxe Zuckman est devenue la taxe au centre de tous les débats !
06:08A gauche, elle est portée, d'ailleurs lui-même avait collaboré au programme de la NUPES, l'économiste !
06:14Cette taxe Zuckman, pourquoi elle cristallise tous les débats ?
06:18Elle cristallise tous les débats, en fait pour moi elle est un peu le reflet de ce qu'on vit depuis 50 ans en France,
06:25qui est qu'on a tendance à utiliser systématiquement l'outil fiscal effectivement pour redresser les comptes,
06:31ensuite on redescend une fois que ça va mieux, on remonte, on redescend,
06:35mais par contre on n'est jamais capable de s'intéresser à la dépense publique !
06:40Alors après il y a effectivement une demande, est-ce que c'est une demande de justice fiscale,
06:44ou une demande que le travail paye plus, que l'ascenseur social existe à nouveau ?
06:50Que les salaires soient plus hauts ?
06:51Voilà, ça c'est quand même à clarifier la demande qu'il y a derrière,
06:55et est-ce que la taxe Zuckman répond à la demande de certains ?
07:00Elle ne rapportera pas tant que ça, le Parti Socialiste dit 20 milliards,
07:04mais il y a beaucoup d'économistes qui disent que ça sera plutôt 5 milliards,
07:07et si on veut vraiment utiliser…
07:10Ça ne résoudra pas le problème de la dette ?
07:12Ça ne résoudra pas le problème de la dette, on peut après débattre de différentes solutions qui existent…
07:16Mais cette dette, il faut vraiment la craindre ?
07:18Parce que du coup, est-ce qu'il faut avoir peur de la dette au point d'arriver à faire la taxe Zuckman ?
07:22François Méro en avait peur !
07:23Il parlait de l'Himalaya, des temps chaotiques, du pire qui allait arriver à notre pays,
07:27il faut avoir peur de la dette ?
07:28Alors la dette c'est ni bon ni mauvais dans l'absence.
07:29Aujourd'hui en France, on est arrivé dans une situation, en tout cas c'est de plus en plus préoccupant,
07:33et chaque jour on prend le risque de se retrouver dans une situation de plus en plus difficile,
07:38notamment parce que notre charge de la dette augmente et parce que les investisseurs nous font de moins en moins confiance,
07:43ceux qui nous prêtent.
07:44Donc on se retrouve dans une situation où effectivement il va falloir redresser un petit peu, redonner de la confiance,
07:49ça ne veut pas dire qu'il faut balayer la dette, revenir à zéro, ça c'est un fantasme,
07:53mais il faut montrer en fait quelques signes qu'on est capable de trouver des mesures,
07:58pour essayer de réduire le déficit, de mieux gérer, d'être dans une démarche en tout cas,
08:03parce que là tout ce qu'on a montré c'est qu'on arrivait juste à accumuler des déficits pendant 50 ans,
08:07et ces dernières années on a fait encore pire, on a eu des déficits immenses hors crise,
08:11donc là il faut juste montrer qu'on arrive à se mettre d'accord et avoir une meilleure gestion de nos finances publiques.
08:16– Justement à propos de cette dette et de la manière de récupérer de l'argent, c'est de créer des recettes.
08:22Les recettes c'est cette fameuse snack Zuckman qui ce matin a été battue en brèche
08:26par le patron de la BPI, la banque publique d'investissement,
08:29on l'a commencé à l'écouter tout à l'heure avant que Marine Le Pen intervienne,
08:32voilà ce qu'il disait précisément.
08:35– C'est un truc complètement absurde en réalité,
08:37il faut voir à quel point ça panique les entrepreneurs avec lesquels je vis depuis 12 ans,
08:41c'est le sel de la terre leur entreprise,
08:43ils ont pris leurs risques, ils ont construit leurs boîtes,
08:45et on vient leur expliquer qu'on va leur prendre 2% de leurs boîtes tous les ans.
08:48C'est invraisemblable, ça n'a aucun sens tout ça,
08:51c'est uniquement, d'abord ça n'arrivera jamais,
08:53c'est uniquement fait pour hystériser le débat,
08:55et donc le plus tôt ce débat s'arrête, le mieux ce sera pour les entrepreneurs.
08:58Ils vont tous payer en papier leurs 2%, et donc qui va gérer ce papier ?
09:02Ben c'est moi, c'est la BPI, pas de problème,
09:04donc demain j'aurai 2% du capital de l'LVMH,
09:06après demain 4%, après demain 6%, c'est délirant, c'est communiste en réalité.
09:11D'où ça sort ? Comment est-ce qu'on peut encore sortir des énormités comme ça en France ?
09:16Vous êtes d'accord avec ça ?
09:18Je suis non seulement d'accord.
09:19Pourtant vous représentez les PME, ça ne vous concerne pas,
09:22il faut le rappeler, prélever 2% chaque année
09:26sur les contribuables dont la fortune,
09:29on part une fortune professionnelle, c'est là où il y a…
09:31C'est bien le problème.
09:32Ben oui, ça dépasse 100 millions d'euros.
09:34En fait, on taxe l'outil de travail.
09:36Quand on taxe l'outil de travail, on détruit de la valeur.
09:39Quand on taxe l'outil de travail, en fait c'est les salariés qu'on pénalise.
09:42Parce que si on taxe, ça veut dire que l'outil de travail va s'appauvrir au fur et à mesure.
09:45Et on ne va pas pouvoir continuer à innover, à le renouveler, etc.
09:49Oui mais cet argent placé dans les holdings pour échapper finalement à l'impôt, qu'est-ce qu'on en fait ?
09:54Là ça n'a rien à voir, là on parle de l'outil de travail.
09:56On parle des machines qui sont utilisées tous les jours par les collaborateurs.
10:00Et donc cette taxe d'Utmane, si on va là-dedans, c'est la mort des entreprises familiales.
10:05Donc en fait, quand on dit on va économiser peut-être 5 milliards, on va gagner 5 milliards sur le budget,
10:09ça c'est à court terme.
10:11Mais ça veut dire qu'à moyen terme, on est en train de tuer l'économie française.
10:14C'est aussi clair que ça.
10:15Et si vous voulez le sentiment des chefs d'entreprise et des entrepreneurs que je croise là-dessus,
10:18si je lui résume en un mot, c'est que c'est une grosse connerie.
10:21Non mais moi je veux bien tout…
10:22C'est communiste à dire, pas pour les pays.
10:24Si c'était communiste, ce serait bien plus élevé que ça.
10:30Ah moi j'imagine !
10:31On parle de 2% sur des patrimoines de plus de 100 millions d'euros.
10:37Et quand même, les chiffres sont têtus quand on regarde les 500 plus grosses fortunes françaises.
10:41Leur patrimoine représentait 6% du produit intérieur brut il y a 30 ans.
10:46Aujourd'hui, ça représente 42% du produit intérieur brut.
10:49Donc que voient les Français ?
10:50Ils voient qu'on leur demande en permanence de faire des sacrifices supplémentaires.
10:54De ce point de vue, le budget Bayrou était une caricature absolue.
10:57Et que dans le même temps en haut, vous avez des fortunes gigantesques qui s'accumulent.
11:01Donc oui, vous avez une soif de justice sociale, une soif de justice fiscale dans notre pays.
11:07Et elle s'exprime à travers cette revendication de taxe Zuckmann qui, je le dis quand même, est soutenue par 7 prix Nobel d'économie.
11:13Donc je veux bien que tous les matins, on nous sorte, Jean-Marc Sylvestre ou je ne sais qui, 7 prix Nobel d'économie, 7 prix Nobel d'économie.
11:20Ça c'est des profs.
11:21Mais écoutons, il faut écouter aussi les entreprises.
11:24Et qui n'ont aucune espèce de diplôme d'économie.
11:26Mais en fait, c'est une bataille entre profs d'économie.
11:28Mais si on prend les gens qui sont dans la réalité de l'entreprise, et notamment les patrons de la tech.
11:32Les patrons de la tech sont très très inquiets.
11:34Parce qu'ils se disent, nous cet argent, on ne l'a pas en fait.
11:36C'est ce qu'on vaut, mais c'est quelque chose d'un peu artificiel.
11:40Notamment, je pense à Mistral, Arthur Minch, il dit, moi s'il y a taxe Zuckmann, je suis foutu.
11:44Est-ce que vous l'entendez ça quand même, vous qui êtes sénateur socialiste et les socialistes aspirent quand même à revenir au pouvoir ?
11:51Non mais plusieurs choses.
11:52D'abord, vous avez choisi Nicolas Dufour, qui s'exprimait ce matin.
11:55Je ne sais pas trop à quel titre d'ailleurs, mais il s'exprimait dans la BPI.
11:57Si vous regardez Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI.
12:03C'est pas ma question.
12:04Vous pouvez vous parler encore d'économistes.
12:06Je vais venir à votre question.
12:07On peut trouver 15 économistes pour 15 économistes.
12:09Olivier Blanchard dit qu'il pèse plus que M. Blanchard.
12:13C'est la dernière question.
12:15Donc, juste un mot.
12:17Ensuite, il y a l'extraordinaire majorité des gens qui vont payer ces taxes, les 1800 en question,
12:22qui sont des gens qui, en fait, pour aller au bout de ce que vous disiez,
12:25on n'est pas en train de taxer l'outil de travail.
12:27On parle de gens qui ont des dividendes qui rendent du 8 %, à qui on va prendre 2 %.
12:32Donc, on ne va même pas réussir à freiner l'augmentation des normalités, on va juste la ralentir.
12:39Par exemple concret, le patron de Mistral.
12:41Ensuite, il y a la question concrète limité à une vingtaine de cas de patrons de la tech qui, en effet, ont des valorations élevées et qui ne se payent pas tout de suite.
12:55Ce que nous proposons, c'est que l'État monte au capital lentement, progressivement, à 2 %, pour la valeur.
13:03On parle de valeur à 14 milliards.
13:05Et contrairement à ce que vous dites, Arthur Mench n'a absolument pas dit son opposition farouche.
13:10Il n'a pas dit ça.
13:11Hier soir, il a dit qu'il faut trouver les moyens de faire de la justice fiscale dans le pays.
13:15Donc, si vous voulez, vous êtes, encore une fois, dans la carrière, nous, on propose des solutions.
13:19Cette solution, elle a été approuvée ce matin par Olivier Blanchard de dire qu'on peut monter progressivement.
13:23Et par ailleurs, je vous raconte quand même une anecdote.
13:25J'étais sur un plateau, et vous me disiez ce que me disait un économiste libéral.
13:32Il disait que si l'État monte au capital, imaginez, et qu'on doit délocaliser, on ne pourra pas délocaliser.
13:37Et c'était son argument pour m'expliquer qu'il ne faut pas que l'État monte au capital.
13:39Parce que la compétition est mondiale aujourd'hui.
13:41Donc, si vous voulez, pour un rappel, vous voulez.
13:43Pour un rappel, juste, juste.
13:45Mais d'accord, mais c'est le cas.
13:46On est dans une concurrence.
13:47Les travaux d'innovation toute la journée, on essaie de trouver des innovations parce que la société est en train de se fracturer.
13:52Vous n'avez pas compris ça ? Vous n'avez pas vu que la société est en train d'exploser des inégalités ?
13:56Vous n'excitez pas les gens sur cette taxe du Gman ?
13:58En expliquant qu'il y a 1800 super riches qui, finalement, se gavent sur tous les autres.
14:01Mais on n'excite pas les gens.
14:02C'est la vérité.
14:03En fait, c'est la vérité de l'accumulation patrimoniale dans ce pays.
14:08Mais utilisez vos mots si vous les utilisez.
14:09Moi, je vous dis qu'aujourd'hui, dans ce pays, il y a une inégalité qui devient insupportable.
14:13Si vous ne le sentez pas au quotidien, c'est qu'on n'habite pas le même pays.
14:15Pour rappel, le PS, c'est eux qui avaient fait sous le gouvernement Hollande cette fameuse taxe à 75% sur les hauts revenus.
14:21Et au bout d'un an, ils se sont rendus compte que c'est la catastrophe.
14:23Au final, on perd de l'argent et ils l'ont eux-mêmes annulé.
14:26Et les travaillistes ont mis en place une taxe aussi sur les riches au Royaume-Uni.
14:31Les riches ont un bel avocat sur ce plateau.
14:33Ça a fait perdre 100 milliards d'euros au Royaume-Uni parce qu'ils ont retiré 4000 britanniques.
14:37Le parti du peuple sont partis.
14:40On est dans un monde ouvert, malheureusement.
14:42Oui, il faut limiter la faute fiscale.
14:44Il faut lutter contre ceux qui mettent leur argent ailleurs pour récupérer cet argent-là.
14:49Mais faire peur aux gens qui vont investir dans des entreprises qui créent de la richesse.
14:55Moi, je préfère qu'un Mistral Aïf français, qu'un GVT, qui va créer de la richesse et que ça va s'effrainer des PME à côté.
15:01Et que ça donne, au final, du travail à des gens aujourd'hui qui sont modestes.
15:05Mais vous connaissez le ruissellement.
15:06On connaît la théorie du ruissellement, ça fait 7 ans qu'on essaie d'appliquer avec les macronistes.
15:10Alors, un dernier mot, s'il vous plaît.
15:12C'est ce que vous êtes en train de dire.
15:14Philippine Robert, un dernier mot.
15:16C'est ce que je dis.
15:17Justement, nous avons des solutions concrètes pour recréer la richesse sans que ça pénalise les plus pauvres.
15:22Parce que vous, vous allez freiner l'économie française et vous allez créer plus de chômage et plus de pauvres, comme vous l'avez fait quand vous avez dirigé le pays en 2012.
15:30Philippine Robert.
15:31Je vais juste revenir sur Olivier Blanchard, qui défend effectivement la taxe Zoukmane, mais qui dit aussi que l'essentiel du redressement des finances publiques doit passer par la baisse des dépenses.
15:39Donc, c'est quand même dommage que le débat politique aujourd'hui ne se focalise pas sur comment on fait pour baisser les dépenses, quelles sont les dépenses qui sont les moins productives.
15:48Parce que c'est plus douloureux.
15:49Oui, c'est plus douloureux, mais c'est quand même dommage qu'on perde autant de temps et d'énergie à se focaliser sur ça, alors que l'essentiel est ailleurs.
15:56C'est d'aller chercher de l'argent en dépensant.
15:5857% du PIB.
15:59La dépense publique en France, il faut le rappeler, c'est le plus grand taux dans le CDE, c'est le vrai sujet, et il faut s'attaquer à ça.
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