- il y a 10 heures
Regardez L'esprit de l'info avec Anne-Charlène Bezzina avec Thomas Sotto du 28 octobre 2025.
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00:00L'essentiel.
00:01Thomas Soto, RTL Matin.
00:04Il est 9h14, l'esprit de l'info avec donc notre grand témoin Anne-Charlène Bézina.
00:07Bonjour Anne-Charlène.
00:08Bonjour.
00:09Auteur de cette constitution qui nous protège chez Ixo Éditions.
00:13Quelques mots du contexte peut-être.
00:14On va parler évidemment du budget, on va parler du pouvoir d'achat,
00:17on va parler de toutes les questions que nous posent les auditeurs
00:19et que vous posent les auditeurs ce matin en 64 900.
00:22Mais quand vous entendez Boris Vallaud, puis Laurent Wauquiez
00:26qui disent à peu près le contraire, vous dites quoi ?
00:28On est mal barré, on en est où là ?
00:31Les uns qui exigent quelque chose, les autres qui ne veulent absolument pas d'autre chose ?
00:34Moi j'ai l'impression qu'on est vraiment à l'opposé
00:39de ce qu'on peut appeler le fameux système parlementaire
00:42qu'on nous vante depuis le 7 juillet de l'année dernière
00:44en nous disant que cette dissolution va être la focale sur le Parlement,
00:47on va enfin revivre les grandes heures de la 3ème et de la 4ème République.
00:51Sauf qu'en fait on en a gardé tous les défauts sans aucune des qualités,
00:53c'est-à-dire qu'on n'a plus le sens du compromis,
00:55on ne sait pas travailler ensemble.
00:57Et j'avoue qu'à l'heure des charges, ces partis politiques
01:01ont 20 jours pour ficeler un accord,
01:05donc une semaine de lecture à l'Assemblée Nationale
01:07et tout cela précipite finalement une espèce de très grande théâtralisation.
01:11Et je retiens que dans les derniers sondages,
01:12les Français ont souvent filé la métaphore du cirque.
01:16Et je pense que ce qui nous revient à nous,
01:19spectateurs de cette grande discussion budgétaire,
01:23c'est cette idée qu'on est un peu dans du théâtre facile.
01:27Vous avez bien dormi cette nuit ou pas ?
01:28Très bien, je vous remercie.
01:29Non, parce que vous êtes quand même l'enthousiasme sur pattes d'habitude,
01:32et là je vous sens un peu dépité par tout ça, non ?
01:34Oui, il y a une lassitude moi de voir,
01:37en fait j'y ai cru un peu à cette chance parlementaire,
01:39et de voir que là sur le budget,
01:41on est encore en train de s'enliser,
01:42on est encore en train de faire de la posteriori.
01:45Moi j'ai l'impression qu'on avait des très beaux exemples dans l'histoire,
01:48je pense notamment à 88,
01:48la première fois où on a eu la majorité relative,
01:51et on ficelait les accords dans les couloirs des semaines auparavant.
01:56C'est Michel Rocard.
01:56Michel Rocard évidemment, je devrais le rappeler,
01:59mais un budget ça se prépare à partir du mois de janvier de l'année,
02:02donc en réalité il est dans les tuyaux depuis janvier,
02:04c'est par triade, janvier, mars, juin,
02:07donc je ne comprends pas.
02:07On a eu trois premiers ministres depuis janvier.
02:09Oui, enfin bon, précisément, vous voyez le problème,
02:11c'est-à-dire qu'on n'arrive plus à avoir de prospective,
02:13on est là au 20 octobre à se demander encore où on en est,
02:17et je trouve ça dommage pour la France et les Français.
02:19Alors Laurent Wauquiez, donc le patron des députés à l'Assemblée,
02:22député LR,
02:24lui semble vous entendre un peu parce qu'il n'est pas d'accord,
02:26même pas d'accord du tout avec beaucoup de choses sur le budget,
02:29mais de là à faire tomber le gouvernement,
02:30il ne franchit pas le pas, écoutez-le.
02:32Vous avez vu ce qui est nous notre ligne,
02:34on ne fait pas tomber un gouvernement à la légère, voilà.
02:36On ne censure pas n'importe comment,
02:37on ne fait pas du chantage à la censure.
02:39Donc vous avez des souhaits qui sont des souhaits forts,
02:41mais qui ne sont pas des souhaits éliminatoires
02:43pour Sébastien Lecornu et son gouvernement ?
02:44Non, ce qu'on essaie, c'est de se battre
02:46pour défendre nos idées et nos convictions.
02:47Et on y arrive.
02:48Et il y a des choses sur lesquelles on n'y arrive pas.
02:50Et à l'arrivée, on jugera,
02:51et on verra si on considère que dans le budget,
02:53il y a plus d'avantages que d'inconvénients.
02:55Vous êtes plus pessimiste que Laurent Wauquiez, Anne-Charlène, ce matin.
02:57Oui, mais ce que Laurent Wauquiez ne dit pas,
02:59c'est qu'à partir du moment où l'Assemblée nationale
03:01rejette le gouvernement, le...
03:03C'est un lapsus.
03:05Rejette le budget.
03:06Voilà, à partir du moment où l'Assemblée nationale
03:08rejette ne serait-ce que la première partie recette du budget,
03:12elle rejette le budget.
03:13Et de ce fait, on n'aura pas de majorité qui se dégagera.
03:16Donc le gouvernement tombera mécaniquement ?
03:17Mécaniquement, on va en tout cas en arriver à une situation de blocage.
03:20En fait, on a le choix entre les ordonnances
03:21et la loi de finances spéciales,
03:22c'est-à-dire soit la reconduction du budget de l'année dernière,
03:25avec aucune des mesures annoncées par le PS
03:27ni par le LR d'ailleurs,
03:29ou finalement un budget choisi par le gouvernement de A à Z.
03:32Et donc, voilà, j'ai l'impression qu'entre la peste et le choléra,
03:35il serait temps qu'on se réveille.
03:36Écoutez ce que disait à présent la porte-parole du gouvernement,
03:38Maude Bréjon, qui était chez nos confrères de BFM ce matin,
03:40sur, pareil, sur la cuisine, le mode opératoire,
03:43la façon pour les uns et les autres de s'entendre ou pas.
03:47Personne n'est en position de lancer des ultimatums
03:50au regard de ce qu'est l'Assemblée nationale.
03:52Ni les socialistes, ni nous.
03:53J'entends des Français qui nous demandent de nous entendre,
03:56pas de nous envoyer des lignes rouges
03:58et des menaces de censure à la figure.
03:59Et je pense qu'on ne peut pas négocier
04:01en se balançant des lignes rouges et des menaces de censure.
04:04Donc, en fait, on pourrait résumer par
04:05« donc, on ne peut pas négocier ».
04:07Eh bien, au fond, c'est ça.
04:08C'est qu'en fait, on n'a pas les méthodes de la négociation.
04:10Alors, bon, on va voir un petit peu de verre à moitié plein.
04:12Vous êtes d'accord, Thomas ?
04:12On va renouer avec un entusiasme légendaire.
04:17Ce qui est important, c'est qu'au coup par coup,
04:19on arrive à obtenir des choses.
04:20Par exemple, on voit que sur la taxe sur les hauts revenus,
04:22le gouvernement a fait des choses.
04:24Sur la suspension de la réforme des retraites,
04:26le gouvernement a avancé aussi.
04:27Mais, en fait, on est quand même très en retard
04:30sur le calendrier budgétaire.
04:31Ce qu'il faut, c'est arriver à avancer
04:32avec des compromis qui se fassent avant.
04:34Je regrette, par exemple, que le Sénat...
04:36Pardon, je vous interromps parce que
04:37compromis avant, Maude Bréjon qui dit
04:40« bon, on ne peut pas mettre d'ultimatum, etc. »,
04:41elle dit aussi « la taxe Zuckman, pour nous, c'est non ».
04:44Or, ça, c'est un ultimatum de la gauche.
04:45Ça, précisément, en fait, on voit bien que la gauche
04:47ajoute des ultimatums aussi.
04:48Parce qu'en fait, le premier ultimatum,
04:50c'était la suspension de la réforme des retraites.
04:51Maintenant, on se rend compte que c'est la taxe Zuckman.
04:54La politique, c'est un rapport de force permanent.
04:55C'est ça, mais enfin, jusqu'où ?
04:57C'est toujours la question qu'il va falloir se poser.
04:59C'est qui payera la facture de ces ultimatums à la fin ?
05:02Et si c'est le budget, ce sera le Français.
05:04Et ce seront donc sans doute les Français.
05:06On a beaucoup de questions, précisément en 64 900,
05:08en cette journée spéciale sur RTL,
05:10où on essaie de comprendre quelles conséquences
05:12ce budget peut avoir sur votre pouvoir d'achat.
05:14La première, c'est Monique, qui dit
05:15« j'ai l'impression qu'on parle dans le vide.
05:16Quand un amendement est voté,
05:18est-il sûr de finir dans le budget ? »
05:20Non, un amendement, ça porte bien son nom.
05:24« Amender », c'est « modifier pour le meilleur ».
05:26Donc, c'est une modification de la loi,
05:28dans un sens souvent plus avantageux, etc.
05:32Mais une modification de la loi à l'Assemblée,
05:34il faut encore qu'elle soit avalisée par le Sénat.
05:36Et il faut ensuite, lorsque l'Assemblée nationale
05:38et le Sénat ont lu,
05:39que la conciliation entre les deux se fasse.
05:42Et donc, très souvent, c'est un peu comme les mongols.
05:44On perd des choses en route.
05:46On change le texte, mais ce texte changé n'est pas validé.
05:49Ce texte changé n'est pas le dernier,
05:51parce qu'il y a encore une lecture d'une autre Assemblée
05:53et ensuite la lecture de conciliation des deux ensembles.
05:55Du coup, question suivante, c'est Timothée.
05:56Est-ce que ça veut dire que tout ce qui se passe en ce moment
05:58compte pour du beurre ?
05:59Un peu.
06:00On a tendance à beaucoup publiciser ces questions,
06:04notamment parce que, de ce fait,
06:05ça arrange les partis politiques
06:06pour voir qui a perdu, qui a gagné.
06:08Mais c'est vrai qu'en réalité, ici,
06:10on parle d'un brouillon.
06:11On parle d'une première copie.
06:12Donc, ça ne compte pas pour du beurre.
06:15Parce que l'Assemblée nationale, en première lecture,
06:16c'est quand même elle qui a le plus de temps de travail.
06:18Ça pèse quand même.
06:19Donc, ça pèse quand même.
06:20Je dirais que c'est la lecture la plus importante,
06:21mais il ne faut pas oublier qu'il y en a d'autres.
06:22Ça compterait pour du beurre
06:23si le gouvernement passait par le 49-3,
06:25ce qu'il a dit qu'il ne ferait pas,
06:26parce que dans ces cas-là,
06:27c'est le budget de départ, c'est ça ?
06:28Non, non, non.
06:29Ah, et les amendements sont pris en compte ?
06:30Les amendements peuvent tout à fait être pris en compte.
06:32Ce qu'avait fait Michel Barnier, par exemple, l'année dernière.
06:34Autre déclaration, là.
06:35Ce n'est pas un auditeur.
06:36C'est Marc Fénaud,
06:37l'ancien ministre des Relations avec le Parlement,
06:40Modem,
06:41qui dit ce matin,
06:42le Parlement n'est pas mûr, en fait,
06:44pour avancer, pour fonctionner,
06:46149-3.
06:47Vous êtes d'accord avec ça ?
06:47Oui, je le rejoins complètement.
06:49Alors, en même temps,
06:51le Parlement n'est pas aidé par le délai.
06:53C'est-à-dire que faire du compromis en 20 jours,
06:55en 5,
06:56ce n'est pas quelque chose de facile.
06:58Mais c'est vrai que cet abandon de l'article 49 alinéa 3,
07:00moi, j'y étais totalement hostile,
07:02parce que je crois qu'en fin de cursus,
07:04c'est quand même quelque chose,
07:05déjà, qui aurait pu valoriser
07:06certains amendements,
07:07et qui, surtout, aurait pu permettre
07:08de sécuriser un vote
07:09et d'être sûr qu'on évite
07:11d'autres procédures bien pires,
07:13comme la loi de finances spéciales,
07:14le budget de l'année dernière,
07:15et les ordonnances.
07:17Marie-Catherine,
07:17au 64 900,
07:18les députés peuvent-ils vraiment mettre
07:20tout ce qu'ils veulent dans un budget ?
07:21Est-ce qu'il y a des limites ?
07:23Oui, il y a des limites.
07:24Notamment l'article 40 de notre Constitution
07:27qui dit que les députés
07:28ne peuvent pas aggraver le budget,
07:30si je dégrossis un petit peu.
07:32C'est-à-dire qu'en fait,
07:33on ne peut pas enlever de dépenses
07:34ou rajouter trop de charges.
07:36à l'État,
07:37sans compenser un petit peu.
07:39C'est pour ça que, d'ailleurs,
07:40les amendements ne sont pas toujours regardés.
07:42Il y a des suspensions de séances
07:43qui nous font perdre beaucoup de temps,
07:45parce que, très souvent,
07:45quand on rajoute quelque chose,
07:46on essaye d'enlever dans la deuxième partie
07:48qui vient, elle, la semaine prochaine.
07:50Ça veut dire quoi ?
07:50Si le gouvernement propose un projet,
07:52c'est à peu près 30 milliards d'économies,
07:53sur la copie finale,
07:54il devrait y avoir à peu près
07:5530 milliards d'économies ?
07:56C'est ça ce que vous dites ?
07:57C'est à peu près ça.
07:57Alors, ça, c'est au niveau des parlementaires.
07:59Un député, lui, ne peut pas aggraver.
08:01Le gouvernement, lui, le peut.
08:02Mais c'est vrai que,
08:03comme il s'est engagé auprès de la Cour des Comptes,
08:05de plein de nos partenaires,
08:06à essayer de garder cet équilibre,
08:07eh bien, on essaye de regarder point par point
08:09à ne pas trop déséquilibrer l'ensemble, en effet.
08:11Parce que vous avez vu le rapport
08:12du Conseil économique, social et environnemental
08:14qui a été publié ce matin,
08:16qui dit qu'en fait,
08:17l'incertitude politique,
08:19la situation politique du pays
08:20est la troisième préoccupation des Français,
08:23après la santé,
08:24après le pouvoir d'achat,
08:24mais maintenant,
08:25loin devant l'immigration
08:26et les questions de chômage.
08:28Est-ce que vous comprenez
08:29cette inquiétude forte, en fait, des Français ?
08:31On n'a jamais entendu dans les sondages
08:32depuis 20-30 ans
08:33« Je suis inquiet de l'instabilité politique ».
08:35C'est nouveau, ça, pour nous ?
08:36Alors, je la comprends
08:37parce qu'elle est déjà nouvelle
08:38et puis violente.
08:39C'est-à-dire que,
08:40sous la Quatrième République,
08:41on nous disait
08:41qu'il y avait de l'instabilité gouvernementale,
08:43mais la durée de vie,
08:44c'était 4 à 6 mois,
08:45ce qui est quand même relativement long
08:46à l'heure où nous parlons.
08:48Donc, oui, bien sûr,
08:49je le comprends aussi
08:50parce qu'il y a des incertitudes économiques
08:52qui pèsent sur ça.
08:53Il y a beaucoup de secteurs
08:54qui sont en berne, en réalité,
08:56parce qu'on attend
08:57et on ne sait pas ce qu'on attend.
08:58Donc, je pense que ce climat
09:00d'incertitude politique,
09:01il est en train de gangréner
09:02beaucoup de notre caractère progressiste,
09:05de ce qui faisait la fierté
09:05d'être français.
09:06Et là-dessus, j'ai peur
09:07que beaucoup de sirènes, finalement,
09:10puissent être entendues
09:11comme celle de l'autorité plus forte,
09:12celle de l'efficacité
09:13qui nous amène toujours
09:14à abandonner les libertés
09:15et de la démocratie.
09:16Et vous savez combien j'y suis attachée.
09:17Mais je vous sens vraiment plus inquiète
09:19que d'habitude, Anne-Charlene.
09:20Est-ce que tout ce qui se passe
09:22est en train, peut-être,
09:23de déstabiliser notre régime politique ?
09:25Alors, encore une fois,
09:26moi, je n'aime pas
09:26qu'on parle de crise de régime
09:27parce que le régime
09:28n'a rien à se reprocher
09:29dans ce qui nous arrive aujourd'hui.
09:30C'est une crise du politique.
09:31Mais la crise du politique
09:32peut emporter le régime.
09:34Donc, moi, ce que j'attends,
09:35c'est...
09:35Alors, je sais que les politiques
09:37aiment bien parler de choc.
09:38J'aimerais bien un choc
09:38de responsabilité parlementaire
09:40qui nous amène à voir que,
09:42déjà, le Sénat votera forcément
09:44une version très différente du budget
09:45que l'Assemblée nationale,
09:46qu'on arrive à se concilier
09:47et surtout qu'on essaye
09:49d'arrêter, d'agiter les menaces
09:51de motions de censure
09:52du gouvernement
09:52parce que, sans gouvernement,
09:54on aura une dissolution
09:55et sans Assemblée,
09:56on n'aura pas de budget
09:56et sans budget,
09:57on ne fonctionnera pas.
09:58Donc, pensons au résultat.
10:00Je rappelle la phrase
10:01du général de Gaulle
10:01qui disait que la politique,
10:03c'était changer le quotidien
10:05des Français, rien d'autre.
10:06Absolument.
10:07Dernière question, rapidement,
10:08c'est Youssef, au 64 900.
10:09Est-ce qu'on pourrait
10:09ne pas avoir de budget pour Noël ?
10:11La réponse est oui.
10:11Oui, bien sûr,
10:12on pourrait ne pas avoir
10:13de budget pour Noël,
10:13mais dans ce cas-là,
10:14on ne sera pas comme
10:14les Américains au dépourvu,
10:16on aura juste le budget
10:17de l'année dernière.
10:18Merci.
10:18Oui, contrairement au shutdown
10:19des Etats-Unis
10:19où tout s'arrête.
10:20Tout s'arrête.
10:21Et alors ça, vraiment,
10:22là, on en parle assez peu,
10:23mais c'est une situation
10:24qui est en train de s'enliser.
10:25On va peut-être battre
10:25le record historique
10:27des shutdowns américains.
10:29Et là, en l'occurrence,
10:30on a affaire à deux pouvoirs
10:30qui se font face
10:31et c'est du rapport de force.
10:33On sait combien Donald Trump
10:34aime ça.
10:34Ça peut durer longtemps.
10:35Et là, ça veut bien dire
10:36qu'en France,
10:36on a encore une constitution
10:37qui nous protège.
10:38pour reprendre le titre
10:39de votre livre
10:39publié chez XO Éditions.
10:41Merci.
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