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Regardez L'esprit de l'info avec Thomas Sotto du 31 octobre 2025.
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00:00Il est 9h15, nous sommes ensemble jusqu'à 9h30, c'est l'esprit de l'info sur RTL avec notre grand témoin du jour, Mathilde Ciro, rédactrice en chef du service politique du Point. Bonjour et bienvenue Mathilde.
00:12Bonjour Thomas.
00:13Bon alors vous, vous êtes biberonnée à la politique. Si vous deviez faire un bilan de cette semaine, Mathilde, qui vient de s'écouler pour quelqu'un qui suivrait ça de loin, parce qu'on est un peu perdu entre les vents et les courants contradictoires, on en est où ?
00:25Alors ce à quoi on a assisté cette semaine, je dirais que c'est encore une fois la valse des milliards et on s'est enfoncé un petit peu plus encore dans la confusion parlementaire.
00:34C'est vrai qu'il y a eu des dizaines de milliards d'euros qui ont été votés d'impôts, de taxes supplémentaires, notamment pour les grandes entreprises, pour les GAFAM, pour les multinationales.
00:43Enfin ça a été voté mais c'est pas encore définitif. On corrige la copie qui n'est pas encore votée elle-même, la copie globale, c'est ça ?
00:49La copie globale, donc ce n'est pas du tout encore enterriné parce que le processus est encore très long. On sait que le Sénat va vouloir reprendre aussi à sa main cette copie budgétaire.
00:58Et donc je trouve que là dans cette première lecture et dans ce début de session budgétaire, les positions restent encore très rigides de part et d'autre.
01:06Bon donc il y a encore beaucoup de rigueur. Vous savez moi j'aime bien dans le point les bonnes semaines en hausse en baisse. Pour qui c'est une bonne semaine ?
01:13Alors ça va peut-être vous étonner parce que c'est peut-être pas proprement parlé à un personnage politique en tant que tel encore, mais Jean-Michel Aulas, c'est assez impressionnant.
01:21L'ancien patron de l'OL qui est candidat au municipal à Lyon.
01:23Je ne sais pas si vous avez vu Thomas, un sondage qui le place à 47% d'intention de vote pour le premier tour. C'est énorme et je trouve que ça dit beaucoup de l'ambiance dans laquelle...
01:32Il passerait quasiment au premier tour à Lyon ?
01:33Il passerait quasiment au premier tour. C'est quelqu'un qui ne vient pas du Serail et je pense qu'aujourd'hui, dans la période dans laquelle on est politiquement,
01:39ça veut dire finalement que ces personnalités d'outsiders qui ne viennent pas du Serail et des partis politiques, ça plaît.
01:46C'est Macron le retour, non ? Sur le parcours, parce que c'est ce qu'on disait il y a presque dix ans d'Emmanuel Macron.
01:51Il est différent, après on s'est rendu compte qu'il n'était pas si différent des autres. Mais là c'est un peu ça, non ? C'est l'invité inattendu.
01:57C'est l'invité inattendu et on voit que ça correspond aussi...
02:00Ça dit beaucoup d'une défiance qui s'accentue et qui s'accentue envers les professionnels de la politique et les partis politiques.
02:08Alors lui, tous les partis se sont jetés sur lui pour lui apporter son soutien.
02:11Est-ce qu'il est soutenu par qui ? Il est soutenu par les macronistes ?
02:13Il est soutenu par les macronistes, il est soutenu par Édouard Philippe et son parti Horizon.
02:17Et il est soutenu par les Républicains, avec Laurent Wauquiez qui a fait la photo avec lui pour montrer qu'il le parrainait.
02:23Bon, donc Jean-Michel Hollasse pour la bonne semaine. Et la mauvaise semaine, alors c'est qui ?
02:26La mauvaise semaine, hélas, je pense que c'est pour la première dame.
02:30avec Brigitte Macron, vous savez, ses procès, ses procédures judiciaires par rapport au cyberharcèlement,
02:38par rapport aux rumeurs qui la touchent. Je trouve que c'est extrêmement humiliant.
02:43Et ce grand déballage est quand même très gênant.
02:45Et on a l'impression qu'au sommet de l'État, c'est une affaire qui empoisonne énormément le quotidien du couple présidentiel.
02:52C'est épouvantable, c'est détestable dans tout ce qu'il y a de pire et ce que peuvent générer les réseaux sociaux aujourd'hui.
02:58Son mari, Brigitte Macron, il n'est pas tellement mu. J'ai regardé le dernier sondage.
03:0111% ! Sondage bimestriel, veriant pour le Figaro Magazine.
03:0511% de popularité.
03:07Ce n'est plus une baisse de popularité, c'est un effondrement, 11%.
03:10C'est extrêmement bas.
03:13C'est encore plus bas, si vous voulez, que François Hollande quand il était au plus bas de l'impopularité.
03:17Quand Hollande dit je ne suis pas en situation de me représenter, donc en décembre 2016, c'est ça ?
03:21Il est plus haut que ce qu'est Macron aujourd'hui ?
03:25Absolument. Et jusqu'à maintenant, vous aviez l'Elysée et l'entourage du président qui disaient
03:29oui, certes, il y a l'impopularité.
03:31Et c'est vrai, l'impopularité, elle touche énormément de dirigeants politiques, pas qu'en France.
03:35Mais vous avez vu, on n'est pas au niveau de François Hollande.
03:38Et là, maintenant, ça y est. C'est un effondrement pour le président.
03:41Il y a encore 18 mois en principe.
03:42Il reste 18 mois et c'est d'autant plus frappant qu'on est dans un moment où finalement le président de la République,
03:47il intervient assez peu sur le plan intérieur, national.
03:50Donc ça veut dire que même s'il est assez en retrait, il continue de dégringoler.
03:55Et je trouve que ça accentue cette impression d'une très longue et très difficile fin de règne.
04:00Vous pensez, vous, qu'il va pouvoir tenir ?
04:03Les institutions sont très bien faites. La Constitution le protège énormément, lui.
04:07Donc vous voyez bien que malgré cette impopularité, il n'y a pas de raison qu'il y ait un départ qui soit précipité.
04:16Donc pour le moment, bien sûr, il peut rester...
04:19Institutionnellement, il peut tenir.
04:21Il est protégé par la Constitution. Politiquement, c'est très difficile.
04:24Et on le voit, il va se retrancher sur les dossiers géopolitiques et les grandes affaires du monde.
04:29Mais sur le plan français, national, c'est compliqué.
04:31Il se replie sur les affaires du monde, mais il est quand même capable, quand il est en voyage en Slovénie, de dire, sur la réforme de retraite,
04:36attention, ce n'est pas une suspension, c'est un décalage.
04:39Donc il met aussi un petit peu d'huile sur le feu. Il reste joueur, si on peut dire.
04:42Oui, c'est cette fameuse petite phrase. Mais ça, c'est pareil.
04:45Je pense que les Français se rendent bien compte que, si ce n'est ajouter un peu de confusion et de bordel, pardon,
04:52ça ne sert pas à grand-chose, ce n'est pas très constructif.
04:54Et donc, au bout d'un moment, ils lui en veulent aussi parce qu'ils savent que cette situation-là, c'est de sa faute.
04:59Il lui reste peut-être un bouclier, c'est le Premier ministre, Sébastien Lecornu.
05:03Il y croit, il n'y croit pas, Sébastien Lecornu.
05:05Est-ce qu'il a déballé ces cartons-là à Matignon ?
05:08Ou est-ce qu'il dit, oh, c'est précaire, je ne vais pas mettre de photos ni rien ?
05:11Il est dans quel état d'esprit, le Premier ministre ?
05:13Étrangement, il paraît assez serein, Sébastien Lecornu, parce qu'il revient de loin.
05:18C'est-à-dire qu'il ne pensait même pas pouvoir ouvrir ces débats budgétaires.
05:22Vous savez, il y a eu cette tension énorme sur une censure, a priori, au moment de sa déclaration de politique générale.
05:28Donc là, ça y est, le processus est enclenché.
05:31Et en fait, ils savent très bien, alors même s'ils ne diront pas comme ça à Matignon et au gouvernement,
05:36que chaque jour qui passe rend la dissolution et la motion de censure plus improbable et plus impossible que la veille, en fait.
05:45Pour des tas de raisons.
05:46C'est quoi les deux, trois raisons qui font que plus on avance, même si on n'est pas du tout d'accord sur la copie,
05:51moins il y a de chances qu'il y ait une dissolution de risque.
05:54Du fait du calendrier budgétaire et parlementaire, et qu'on avance de plus en plus vers la fin de l'année,
06:00où on va devoir quand même pouvoir lever l'impôt à minima et donc avoir un cadre pour pouvoir le faire.
06:07Et parce qu'aussi, il y a des tas de raisons politiques.
06:09Les élections municipales approchent.
06:11Est-ce que forcément, quand vous avez des élus sortants, des tas de maires,
06:14est-ce qu'ils ont envie que tout soit déstabilisé juste avant ?
06:17Pas forcément. Et puis, de manière progressivement, on va aussi arriver dans un calendrier présidentiel.
06:23Donc chacun va se concentrer aussi sur l'enseignité de tuerie.
06:26En gros, il y a les étapes, il y a le budget, les présidentielles en mars, et après on va basculer...
06:30Municipales et présidentielles.
06:31Pardon, les municipales.
06:32Non, mais attention, je n'ai pas...
06:33Il faut s'info, c'est un lapsus, les municipales en mars.
06:36Et après, on va basculer dans la campagne présidentielle.
06:37Ça y est, on y sera ?
06:38Après, ce sera la fin avant l'été, tout ça ?
06:40Le top départ, je dirais, pour la pré-campagne, ce sera certainement au sortir de l'été.
06:45Là, on sera clairement dans une phase de compétition où chacun commencera à se mettre en ordre de marche.
06:52Mais donc, tout ça, tout ce à quoi on assis sur la taxe Zuckman ?
06:55Tiens, on va écouter ce que disait Olivier Faure, si vous voulez bien.
06:57C'était il y a quelques minutes chez nos confrères de BFM,
06:58à propos de cette taxe Zuckman ou Zuckman-Light ou Zuckman-2 ou Zuckbis,
07:03ce que vous voulez, qui sera discutée aujourd'hui à l'Assemblée.
07:05Écoutez ce qu'il disait le Premier secrétaire du Parti Socialiste.
07:07Il nous faut de l'argent pour corriger la copie.
07:11On ne peut pas demander aux classes populaires de payer l'impôt que les milliardaires ne veulent pas payer.
07:14Et donc, ce que je dis, c'est que je ne sais pas si le véhicule, ce sera la taxe Zuckman.
07:19Ce que je sais, c'est que nous ne pouvons pas accepter le fait qu'il y ait aujourd'hui
07:23des gens qui continuent à payer moins d'impôts que tous les Français
07:27et qui continuent à se plaindre.
07:29On ne peut pas accepter, on n'acceptera pas, on censurera.
07:33C'est de la flûte, tout ça, aujourd'hui, Mathilde Sirot ?
07:35C'est beaucoup de chantage, beaucoup de posture.
07:37Et en fait, si vous voulez, il y a toujours un double discours.
07:39Là, Olivier Faure, il parle aussi à ses électeurs, ses électeurs de gauche
07:42qui, eux, attendent des victoires politiques.
07:45Le débat sur la justice fiscale, sur imposer les riches, a beaucoup infusé.
07:50Et donc, lui, il est dans ce moment-là.
07:53Après, on sait qu'il y a d'autres choses qui se passent en coulisses,
07:57des discussions informelles, très, très séries avec le gouvernement,
08:00comme jamais il n'y a eu.
08:01Il y a vraiment une vie parallèle, ils se parlent, ils ont des petits rendez-vous,
08:04ils prennent des cafés et tout ça.
08:05Oui, en permanence, des messages, des appels, ça discute vraiment de manière très, très, très serrée.
08:10Et donc, possiblement qu'à la fin, ils vont réussir à se mettre d'accord.
08:14C'est une question de milliards.
08:15Alors, ce n'est pas rien, mais on sent bien dans ce que vous venez d'écouter,
08:20de faire écouter d'Olivier Faure.
08:22Tag Zuckman a déjà abandonné l'idée, en fait.
08:24Mais qu'est-ce qui serait pire pour Olivier Faure ?
08:25Que la taxe Zuckman ne passe pas, ou qu'il y ait une dissolution,
08:28et que les députés socialistes, comme les LR d'ailleurs, se retrouvent à être devant leurs électeurs,
08:32avec peut-être des perspectives qui ne seraient pas forcément joyeuses pour eux ?
08:35Là, il est un petit peu dans son propre piège, Olivier Faure, dans la mesure où on n'en a pas parlé,
08:39mais il y a quand même la suspension de la réforme des retraites aussi,
08:40qui va être votée certainement en commission.
08:42Ça, c'est une victoire.
08:43Aujourd'hui, c'est une victoire pour lui.
08:45Donc, si vous voulez revenir en arrière et accélérer le processus de censure, voire de dissolution,
08:50ça voudrait dire qu'on remet tout ça par terre,
08:53et donc c'est difficile pour lui de faire un machine arrière.
08:55Donc, il est quelque part pieds et poings liés,
08:58et partie prenante avec le gouvernement dans la poursuite de cette discussion parlementaire.
09:03Juste en quelques secondes, Jordan Bardella, le RN qui répète en boucle
09:06« censure, censure, censure, dissolution, dissolution »,
09:08ils la veulent vraiment, ou ils préféraient gagner un peu de temps aussi ?
09:11Ils la veulent vraiment, parce qu'ils se rendent bien compte
09:16qu'aujourd'hui, ils sont ultra favoris dans les enquêtes d'opinion.
09:21Ensuite, ça fait partie d'une rhétorique, comme celle de la France insoumise,
09:25de vouloir accélérer le calendrier, déstabiliser un peu le moment.
09:30Ensuite, de là à avoir une majorité absolue, c'est pas sûr.
09:33Merci beaucoup à vous, Mathilde Sirot. Vous restez avec nous.
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