00:02Il est 9h19 et on va revenir à l'actualité dans un instant, mais d'abord une alerte enlèvement, Antoine Cavallero.
00:08Ryan, adolescent de 13 ans, de type nord-africain.
00:11Il mesure 1m52, il a les yeux marrons, les cheveux bruns, il porte des lunettes noires.
00:16Il est habillé d'un sweat jaune pâle, d'un pantalon cargo beige, de basket blanche avec le logo Nike rouge.
00:21Il nécessite des soins constants pour un diabète sévère.
00:24Il a été enlevé hier à 18h à Panazol en Haute-Vienne.
00:28Les suspects sont une femme âgée de 25 à 30 ans, forte corpulence, longs cheveux noirs portant un peignoir bleu vif et un bas de pyjama blanc à motif.
00:37Et un homme, corpulence moyenne, vêtu d'un pantalon de jogging noir et d'un sweat noir avec un logo Nike blanc, porteur d'une casquette noire.
00:44Si vous localisez l'enfant, n'intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 197 ou envoyez un courriel à alerte-enlèvement-intérieur.gouv.fr.
00:56Merci beaucoup Antoine. Et on met toutes ces informations évidemment concernant cet alerte-enlèvement sur les réseaux sociaux d'RTL, les comptes Twitter, Instagram et l'ensemble.
01:05On va retourner du côté de la prison de la santé à présent.
01:09L'esprit de l'info avec Anne-Charlène Bézina, notre constitutionnaliste.
01:12Et avec vous Thomas, chef du service police-justice de RTL.
01:15Thomas Proutot, vous êtes devant la prison de la santé où Nicolas Sarkozy va arriver dans quelques minutes à peine puisqu'il est en chemin à présent.
01:22Oui, l'ancien chef de l'État est attendu d'ici très peu de temps ici à la prison de la santé.
01:27La rue qui passe devant cette maison d'arrêt a été fermée à la circulation et au badaud depuis 8h du matin.
01:35Dispositif policier est en place.
01:36Évidemment, il y a de très nombreux journalistes, micros, caméras, objectifs pour filmer, pour immortaliser ce moment.
01:42On va donc voir la voiture de Nicolas Sarkozy qui est escortée par de très nombreux motards de police qui va s'arrêter devant la grande porte.
01:51Et la voiture devrait rentrer dans la cour d'accueil de cette maison d'arrêt de la santé.
01:57Nicolas Sarkozy en descendra alors avec ses avocats.
02:00Et il commencera la procédure d'enregistrement et notamment la prise d'empreinte et la photo qui l'ont fait pour tout détenu qui entre en détention.
02:09Et ce matin, merci beaucoup Thomas Proutot, on entendait sur RTL en direct à 6h4 le directeur de l'administration pénitentiaire
02:15qui racontait toutes les précautions qu'il allait falloir prendre pour éviter évidemment que la venue de ce justiciable comme un autre
02:21mais qui n'est pas un citoyen tout à fait comme les autres, Anne-Chanel Bézina, ne provoque pas de bazar dans l'ensemble de la prison.
02:27Parce qu'une prison, il faut le rappeler, ce n'est pas un lieu de calme et ce n'est pas un havre de paix.
02:31Non, c'est le moins qu'on puisse dire et c'est pour ça qu'il est placé à l'isolement.
02:35Je rappelle que le placement à l'isolement est ici pas conçu comme une mesure disciplinaire.
02:38Ça n'est d'ailleurs pas une mesure disciplinaire dans notre droit.
02:41C'est aussi une mesure de protection pour soi et pour les autres.
02:45Soit parce que vous-même vous constituez un danger parce que vous êtes trop violent pour les autres détenus,
02:49soit parce que les autres détenus pourraient être trop violents par rapport à vous.
02:53Donc l'idée du placement à l'isolement, certes, ça interdit les sorties, ça interdit le collectif au sein de la prison,
03:01mais c'est une mesure de sécurité pour sa santé et pour celle des autres.
03:04Donc évidemment, il va falloir gérer cette incarcération dans l'établissement de la santé
03:11parce que c'est évidemment quelque chose qui ne peut pas passer comme une incarcération, comme une autre,
03:17évidemment eu égard à ça, ne serait-ce que sa notoriété.
03:19Nicolas Sarkozy qui, à l'instant, alors qu'il est dans sa voiture, vient de tweeter, et je vous lis son tweet,
03:23« Au moment où je m'apprête à franchir les murs de la prison de la santé,
03:25mes pensées vont vers les Françaises et les Français de toutes conditions et de toutes opinions.
03:29Je veux leur dire, avec la force inébranlable qui est la mienne,
03:32que ce n'est pas un ancien président de la République que l'on enferme ce matin, c'est un innocent.
03:36Je continuerai à dénoncer ce scandale judiciaire, ce chemin de croix que je subis depuis plus de dix ans.
03:41Voilà donc une affaire de financement illégal sans le moindre financement, etc. »
03:45Il est son meilleur avocat, en tout cas Nicolas Sarkozy.
03:47Depuis le début, il a une communication qui est extrêmement précise.
03:51On peut rappeler qu'il est avocat de profession, déjà, dans un premier temps.
03:54Et puis, ce qui est important de voir là, c'est que je crois qu'il a raison.
03:59Ce que les Français viennent soutenir ce matin, ce n'est pas l'ancien président de la République.
04:04C'est l'innocent qu'il voit, en tout cas, dans cette décision.
04:08Il est présumé innocent au nom de la loi, aujourd'hui.
04:10Alors, il est présumé innocent parce qu'un appel a été fait,
04:12mais pas parce qu'une erreur judiciaire aurait été commise par le tribunal de première instance.
04:16C'est assez important de le rappeler.
04:18Mais c'est vrai qu'on a eu le sentiment, parce que cette décision a été très commentée sur un bord politique,
04:24que Nicolas Sarkozy, de ce fait, était incarcéré à tort.
04:28Or, il me semble que c'est important de replacer tous les débats.
04:32C'est-à-dire qu'il faut avoir confiance dans sa justice quand on est dans un état démocratique.
04:38Parce qu'il y a beaucoup de politiques, notamment dans l'entourage de Nicolas Sarkozy,
04:40qui disent, moi, je n'ai plus confiance dans la justice de mon pays.
04:43Ça, vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
04:44Non, je ne suis pas d'accord avec ça.
04:46Je pense qu'il y a des garanties constitutionnelles, des garanties d'indépendance pour faire que le système existe.
04:51Encore une fois, la confiance est le cœur de la relation à l'autre, de la démocratie.
04:55Quand on se donne à un anesthésiste, on a confiance.
04:58Il peut exister des erreurs, mais on a confiance dans ce moment-là.
05:01Donc, c'est la même chose avec la justice.
05:03Je pense qu'il faut une dose de confiance pour que le système fonctionne.
05:07Mais ce qui est intéressant ici, c'est que c'est cette affaire-là, en réalité, qu'on vit ce matin.
05:13Quand on se dit, ça va faire mal à la France d'avoir un ancien président de la République derrière les barreaux,
05:18c'est une réalité.
05:19Mais ce n'est pas ça qu'on ressent au niveau populaire.
05:23Et je crois qu'en fait, on mélange complètement tout.
05:26Après, s'il faut se poser une question au long cours autour de la question des exécutions provisoires
05:30ou autour de la question de la bonne pénalisation des crimes de col blanc,
05:37c'est autre chose.
05:38Là, je pense qu'on est en train de vivre une gigantesque confusion
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