- il y a 4 semaines
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00:00On le rappelle, ça fait plus de 24 heures que les débats ont démarré à l'Assemblée Nationale.
00:00:04Objectif, adopter un budget pour 2026.
00:00:07Et l'image politique, la voici.
00:00:09Les députés LFI ont voté comme les Républicains
00:00:13pour rejeter le gel du barème de l'impôt sur le revenu.
00:00:15Regardez.
00:00:17Sur l'amendement 269, avec un avis défavorable de la Commission et du gouvernement.
00:00:25Le scrutin est ouvert.
00:00:30Le scrutin est clos.
00:00:31Nombre de votants, 343.
00:00:33Nombre d'exprimés, 330.
00:00:35Majorité à 166 pour, 226 contre 104.
00:00:40L'Assemblée Nationale a adopté.
00:00:43Et pour en parler, on est avec Rocaille Adialo.
00:00:45Bonsoir.
00:00:46Merci d'être avec nous, auteur et éditorialiste au Washington Post et aux Guardian.
00:00:50Bruno Jeudy.
00:00:51Bonsoir.
00:00:52Éditorialiste politique BFM TV, directeur de la Tribune dimanche, Christian de Boissieu.
00:00:57Bonsoir.
00:00:58Bonsoir.
00:00:58Professeur émérite d'économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
00:01:02et vice-président du Cercle des économistes.
00:01:04Et on est aussi avec Laurent Baumel.
00:01:06Bonsoir.
00:01:07Député socialiste et apparenté de l'Indre-et-Loire.
00:01:10Comment ça se passe à l'Assemblée Nationale ?
00:01:11C'est lent.
00:01:14Merci de faire une petite escapade pour venir sur notre plateau d'ailleurs.
00:01:18Tout à fait.
00:01:19C'est lent parce qu'on avait espéré, on souhaitait que cette première journée, enfin deuxième journée de débat,
00:01:26puisse nous permettre d'aborder la fameuse taxe Zuckman et tous les débats sur l'imposition du patrimoine.
00:01:31Mais en fait, on a beaucoup de sujets qui viennent avant, qui sont des sujets importants.
00:01:36Par exemple, la défiscalisation des pensions alimentaires, les crédits d'impôt pour les services à la personne.
00:01:44Et en fait, sur chaque sujet, comme beaucoup de députés sont là, évidemment, il y a beaucoup d'interventions.
00:01:49C'est une bonne chose.
00:01:50C'est une bonne chose.
00:01:51Que les députés soient là, que le débat...
00:01:52Du coup, ça n'avance pas aussi vite que ce qu'on avait imaginé.
00:01:55Vous trouvez que vous perdez du temps sur des sujets qui n'en valent pas la peine ?
00:01:59Ah non, ils sont tous pris individuellement, ils sont importants.
00:02:01Mais ce qui est vrai, c'est que comme on sait que les conditions de vote final de ce budget vont beaucoup dépendre du débat qu'on va avoir sur la mise à contribution des plus hauts patrimoines et des plus riches dans la réduction des déficits,
00:02:15c'est vrai qu'on est un peu pressé d'arriver à ce moment parce qu'en fait, de ce moment, on dépendra la suite du budget.
00:02:21C'est très différent cette année quand même.
00:02:24Pourquoi Bruno ?
00:02:24Parce que l'année dernière, avec le 49-3, les députés finalement des oppositions, et notamment à gauche, débattaient un peu seuls.
00:02:32Le socle commun ne participait pas trop au débat, sachant qu'à la fin, il y aurait un 49-3.
00:02:37Et du coup, c'était un peu un débat pour rien, j'allais dire, même pour du beurre.
00:02:41Vous voulez dire que ça désintéressait la plupart des députés ?
00:02:43Il y avait une espèce de déresponsabilisation dans le débat.
00:02:45Cette fois-ci, il n'y a a priori pas de 49-3 à la fin de ce débat budgétaire.
00:02:50Du coup, le texte est vraiment travaillé, débattu à l'Assemblée, parce que supposément, ce texte peut être le texte final.
00:02:58Alors il va être détecté par le Sénat, il va revenir.
00:03:02Mais vous, vous trouvez que les députés prennent leurs responsabilités et jouent le jeu finalement ?
00:03:06Je trouve qu'en tous les cas, c'est une vraie discussion parlementaire, ce qui n'était vraiment pas le cas au moins l'année précédente.
00:03:11Oui, si vous voulez, aujourd'hui, quand on vote quelque chose, ça compte.
00:03:15Normalement, c'est dans la loi finale.
00:03:16Et ça, c'est quand même quelque chose de nouveau, et ça rend ce débat beaucoup plus important, beaucoup plus sérieux.
00:03:22Et d'ailleurs, il faut reconnaître que le début du débat se passe dans une atmosphère beaucoup plus digne que l'année dernière.
00:03:29Rocaille Adialo, vous aussi, vous êtes plutôt optimiste.
00:03:31Il y a du débat, les députés sont là, il va peut-être en ressortir quelque chose.
00:03:37Ce qui est une bonne chose, c'est effectivement à la fois leur forte présence et le fait que, comme vous l'avez dit à l'instant,
00:03:42la menace du 49-3 ne pèse pas conduit finalement les députés à adopter le comportement qu'ils sont censés avoir en tant que législateurs et législatrices.
00:03:52Et ce qu'on voit aussi, c'est que ce sont des discussions.
00:03:55C'est vrai que les discussions sur la taxation des hauts patrimoines sont très très attendues.
00:03:58Mais en réalité, les discussions et les décisions qui sont prises aujourd'hui ont des effets sur des centaines de milliers de Français.
00:04:03Et ça, je trouve que c'est aussi quelque chose qui peut être de nature à redonner peut-être un petit peu, à défaut de confiance,
00:04:11en tout cas peut-être un peu dignité au débat politique.
00:04:15Parce que c'est vrai que ces derniers temps, il s'était égaré dans des endroits où effectivement,
00:04:18on avait l'impression qu'il était de plus en plus éloigné des intérêts quotidiens des Français.
00:04:21Donc je trouve que ça, c'est plutôt une manière saine de faire de la politique et de finalement voir que chacun, chacune est à sa place.
00:04:27J'en profite pour saluer Julien Jacob qui était en retard. Bonsoir.
00:04:32Mais en même temps, on vous pardonne, vous êtes entrepreneur, vous êtes celui qui travaille le plus autour de ce plateau.
00:04:36Je plaisante évidemment, ne le prenez pas mal Laurent Bommel.
00:04:39Je vous fais écouter Laurent Wauquiez cet après-midi, ça va sans doute vous intéresser.
00:04:42On en parlait il y a un instant, les députés ont donc largement rejeté aujourd'hui le gel du barème de l'impôt sur le revenu.
00:04:48Cela aurait conduit 200 000 foyers supplémentaires à payer cet impôt et permis de dégager 2 milliards d'euros.
00:04:53Vous nous direz s'ils ont raison de dire ça, Christian de Boissieu.
00:04:56Il s'agissait d'un amendement donc de Laurent Wauquiez, on l'écoute, c'était à la sortie du vote aujourd'hui.
00:05:03On a d'abord obtenu, et c'était très important pour nous, d'écarter toute augmentation d'impôt sur le revenu.
00:05:08C'est un budget où il y a beaucoup trop d'augmentation d'impôt.
00:05:11Et donc notre travail, méthodiquement, on le fait amendement après amendement, c'est de faire sauter toutes les taxes et toutes les augmentations d'impôt.
00:05:16Et puis notre deuxième enjeu, c'est tout simplement de rééquilibrer dans le système social entre d'une part l'assistanat et le travail.
00:05:25Et donc on va porter une allocation sociale unique, plafonnée à 70% du SMIC.
00:05:29Ça, ça va venir, ce n'était pas aujourd'hui.
00:05:31Mais ce qu'on voulait aujourd'hui, c'était enclencher le travail sur la défiscalisation intégrale des heures supplémentaires.
00:05:37Alors on va entendre dans un instant la colère du Parti socialiste.
00:05:40Mais d'abord, Christian de Boissieu, est-ce que vous pourriez nous expliquer exactement ce qui s'est joué cet après-midi ?
00:05:45Ce qui s'est joué, c'est-à-dire que dans le projet Bayrou, qui a été le point de départ de l'actuel débat, il faut quand même le dire,
00:05:54il y avait ce gel, en quelque sorte, qui fait qu'en quelque sorte, on faisait rentrer dans l'impôt les 150 000 à 200 000 foyers qui sont évoqués là.
00:06:07Bon, parce qu'en principe, le barème est indexé sur l'inflation.
00:06:11Alors même si l'inflation est basse, l'année prochaine, cette année, on est à peu près à 1% d'inflation, l'année prochaine, ça sera la même chose.
00:06:19Ça fait quand même la différence en termes de pouvoir d'achat, 1% d'inflation.
00:06:23Et donc là, le fait de revoir le barème fait qu'il n'y a pas d'alourdissement automatique, en quelque sorte, de l'impôt,
00:06:32ce qui aurait été le cas s'il n'y avait pas eu, s'il y avait eu ce gel.
00:06:38Et s'il y avait eu ce gel, on remettait en quelque sorte dans l'impôt sur le revenu des gens qui, aujourd'hui, n'y sont pas...
00:06:45Je rappelle qu'il y a un Français sur deux qui paye, un foyer sur deux, pardon, qui paye l'impôt sur le revenu.
00:06:51Bon, voilà.
00:06:52Je voudrais profiter de la présence de Laurent Baumel pour dire quelque chose.
00:06:56Moi, je suis économiste, je ne suis pas homme politique, nul n'est parfait.
00:07:00Je pense que le débat sur la taxe Zuckman ou quelque chose qui ressemblerait est un débat important.
00:07:05Mais je trouve que ça a fini par manger tout le reste du débat aujourd'hui.
00:07:12Et que par rapport à ce débat qu'on évoque là, où finalement, vous l'avez dit vous-même,
00:07:18l'État se prive de 2 milliards d'euros de recettes, il va falloir compenser ailleurs.
00:07:23Sauf à remettre en cause des équilibres globaux.
00:07:28Je veux dire, l'objectif, d'après ce que j'ai compris, c'est d'avoir un déficit public pour l'année prochaine,
00:07:33si possible à 4,7% du PIB.
00:07:36M. Lecornu a dit qu'on pourrait aller jusqu'à 5%.
00:07:38Bon, ça reste une marge.
00:07:40Mais moi, je pense que par rapport à tout ça, c'est bien...
00:07:44Je salue le côté démocratique du travail.
00:07:47Moi, je respecte complètement le débat qui a lieu.
00:07:50Et je pense que M. Lecornu ait raison de ne pas passer par la 49-3.
00:07:56Je dis simplement qu'en votant les mesures les unes après les autres, ce qui est inévitable,
00:08:02est-ce qu'on retrouve le débat sur l'équilibre général ?
00:08:06C'est ça la question que je me pose.
00:08:08Non, mais vous avez raison.
00:08:09C'est quelque chose qu'il ne faut pas perdre de vue.
00:08:11Alors, pourquoi le débat sur la taxation du patrimoine, la taxe Zuckman,
00:08:16et puis d'autres mesures qui pourraient être mises en débat, est important ?
00:08:20C'est précisément parce que c'est autour de ce débat qu'on peut générer le plus de recettes fiscales.
00:08:25Et donc, si vous voulez, qu'on peut illustrer la possibilité d'une approche de la réduction des déficits,
00:08:33qui ne soit pas simplement centrée sur les économies, mais aussi sur le fait de faire monter le niveau des recettes.
00:08:41C'est un débat entre la droite et la gauche, on n'est pas d'accord.
00:08:43Est-ce qu'on est d'accord ? Excusez-moi, ce n'est pas pour le plaisir de vous couper,
00:08:46mais au départ, Zuckman, Gabriel Zuckman avait dit que ça peut rapporter 20 milliards d'euros.
00:08:51Je pense qu'on n'en est plus là aujourd'hui.
00:08:52Mais nous, on rentrera un peu dans ce débat si vous le souhaitez,
00:08:56mais nous, on considère que ce qui est important aujourd'hui dans le débat qui souffre,
00:09:00c'est le rendement fiscal.
00:09:01Ce qui nous intéresse, c'est de pouvoir dégager effectivement 10-15 milliards d'euros
00:09:06qui pourront permettre de réduire les déficits en épargnant la mise à contribution
00:09:12des couches les plus populaires et moyennes.
00:09:15Le débat qui a eu lieu sur le dégel de l'impôt sur le revenu, c'est exactement celui-là.
00:09:18C'est comment éviter de faire rentrer 200 000 personnes dans l'impôt sur le revenu.
00:09:22Alors, ça coûte un peu cher, effectivement, de dégeler le barème,
00:09:26mais du coup, il faut le compenser ailleurs.
00:09:28Et nous, notre proposition, c'est de le compenser par la taxation du plus haut patrimoine.
00:09:32Pour avoir 15 à 20 milliards de recettes par quelque chose qui serait la taxe Zuckman
00:09:38ou quelque chose qui ressemble, il faut taxer l'outil de travail, l'outil professionnel.
00:09:42Sans ça, vous n'arrivez pas à 15 ou 20 milliards d'euros.
00:09:45Si vous éliminez de l'assiette, parce qu'il est là le débat en fait,
00:09:48il est là le débat, quelle est l'assiette de cette taxe sur les super-patrimoines ?
00:09:55Bon, si on enlève les biens professionnels, là, le rendement dont vous parlez,
00:10:04il ne sera pas de 15 milliards.
00:10:05– Mais il n'y a pas que la taxe Zuckman, enfin, je ne veux pas monopoliser.
00:10:06– Non, mais c'est intéressant, ça se change, mais en plus, la taxe Zuckman, il en sera question.
00:10:12– La taxe Zuckman, elle ne rapportera pas le rendement de 15 à 20 milliards.
00:10:15– Non, mais il peut y avoir, si effectivement, à la fin, les biens professionnels devaient être sortis,
00:10:21enfin, ou certains d'entre eux, il peut y avoir des débats là-dessus,
00:10:24évidemment qu'il y aura des débats sur ces sujets,
00:10:26mais il y a aussi la surtaxe d'impôts sur les sociétés,
00:10:29il y a la CSG sur les revenus du patrimoine, il y a d'autres outils,
00:10:31et quand nous, on réfléchit aujourd'hui en termes de rendement,
00:10:34on n'est pas focalisé exclusivement sur la taxe Zuckman,
00:10:37même si ça reste l'outil principal, l'idée, c'est d'avoir une série d'outils
00:10:40qui permettent d'épargner les couches populaires et moyennes dans ce budget,
00:10:44en tout cas, d'essayer de les épargner davantage que dans la copie initiale.
00:10:47– Oui, je voudrais revenir justement sur cette information
00:10:49sur laquelle les députés ont largement rejeté aujourd'hui le gel du barème de l'impôt sur le revenu.
00:10:55Est-ce que ça vous a étonné, Bruno Jeudy,
00:10:57quand on sait que LFI a voté avec les Républicains, notamment ?
00:11:03– Oui, alors après, dans le jeu des alliances contre nature,
00:11:08dans les votes comme ça sur certains articles…
00:11:10– C'est ce qu'Olivier Porte a fictigé, notamment.
00:11:12– Oui, bien sûr, sur certains articles,
00:11:15effectivement, il y a des choses à géométrie variable,
00:11:17et puis parfois, c'est aussi des jeux en interne dans chaque camp,
00:11:21à l'intérieur de la gauche, il va y avoir comme ça souvent des alliances contre nature,
00:11:25et de la même manière, il y aura des alliances comme ça aussi,
00:11:27contre nature, à l'intérieur de ce qu'on appelait le socle commun,
00:11:31enfin, ce qu'on appelle le socle commun, mais qui est de moins en moins commun.
00:11:34Donc on va souvent avoir ce jeu au-delà…
00:11:38– Alors, vous, ça ne vous étonne pas que les députés LFI aient voté un abonnement
00:11:41qui a été proposé par LR ?
00:11:43– Non, mais on peut juste préciser de quoi il s'agit, parce que c'est un peu confus.
00:11:47Tout le monde était d'accord pour dégeler le barème de l'impôt sur le revenu.
00:11:50Le débat, il a porté uniquement sur la dernière tranche.
00:11:52Les socialistes et une partie des gens présents dans la salle
00:11:55pensaient qu'on pouvait dégeler les premières tranches
00:11:58et puis laisser peut-être plus d'impôts, effectivement, sur la dernière tranche.
00:12:02Les 13, 10, 12% les plus riches.
00:12:05Et LFI a voté l'amendement de LR qui dégèle tout le monde,
00:12:08y compris la dernière tranche.
00:12:10– C'est pour ça qu'Olivier Ford dénonce une sorte de vote pro-riches.
00:12:14– Un peu, oui, un peu à contre-emploi par rapport à ce qu'on attend
00:12:17de la France insoumise normalement, qui a passé beaucoup de temps dans l'hémicycle
00:12:21à porter le combat contre le fait qu'on protège les plus riches
00:12:25et qui, sur cet amendement-là, sur ce vote-là, a étendu le bénéfice du dégel
00:12:31à toutes les catégories de Français, y compris les plus riches.
00:12:33– Mais alors, à quoi joue LFI, voilà, exactement ?
00:12:37– Il faut leur demander, moi, je n'ai pas tellement compris non plus,
00:12:39mais voilà, c'est un choix qui a été fait dans l'hémicycle à ce moment-là
00:12:42et qui n'a pas été finalement expliqué par eux à ma connaissance.
00:12:46– Oui, enfin, sauf, je n'ai pas vu toute…
00:12:48mais je n'ai pas eu l'impression qu'il y a une explication de vote précise à ce moment-là.
00:12:52– Je vous montre juste la réaction d'Olivier Ford.
00:12:56Tout de même, l'amendement de Laurent Wauquiez s'opposant à la hausse de l'impôt
00:12:59des plus hauts revenus a été adoptée par la France insoumise unanime.
00:13:03Les socialistes, eux, avaient proposé de s'opposer à cette hausse
00:13:06pour les seules classes populaires et moyennes.
00:13:09C'est donc ce que vous disiez.
00:13:10Mais est-ce qu'on peut imaginer un jeu de LFI, justement, contre l'EPS ?
00:13:16– Je suis économiste, je suis pas spécialiste de sciences politiques
00:13:19et de sciences parlementaires.
00:13:21Alors, je ne sais pas, est-ce que c'est une inattention ?
00:13:24Donc, j'imagine que ce n'est pas de l'inégalité.
00:13:26– Non, je pense que c'est un message envoyé à qui, je ne sais pas.
00:13:29– Bruno Jeudy, vous n'avez pas une idée ?
00:13:31– C'est difficile parce que, a priori, ce n'est pas du tout logique
00:13:35qu'ils aient voté cet amendement sur cet article.
00:13:40Ce n'est pas du tout logique.
00:13:41Donc, parfois, il y a de l'irrationalité dans certains votes.
00:13:46Bon, il y a évidemment la concurrence ou les insoumis
00:13:51qui cherchent à positionner, à mettre en difficulté,
00:13:54à stigmatiser, à montrer que les socialistes ont tort
00:13:59d'aller avec les macronistes.
00:14:01Mais là, honnêtement, c'est assez rationnel.
00:14:04– Alors, je voudrais qu'on évoque un autre sujet.
00:14:08Les Français vont pouvoir, peut-être, vraiment travailler plus
00:14:12pour gagner plus.
00:14:13En tout cas, on s'en rapproche, car aujourd'hui,
00:14:15les députés ont adopté un amendement des Républicains
00:14:18visant à défiscaliser totalement les heures supplémentaires.
00:14:21Actuellement, on le rappelle, Christian de Boissu,
00:14:23elles ne sont pas soumises à l'impôt,
00:14:25sauf si elles dépassent 7500 euros de revenus par an.
00:14:30Donc, c'est le groupe droite républicaine
00:14:31qui a proposé de supprimer ce plafond.
00:14:36Quelle était la position du Parti socialiste ?
00:14:38– Ah ben non, on était opposé.
00:14:40On a toute la gauche à voter contre cet amendement.
00:14:42Bon, vous savez que cette histoire de la défiscalisation
00:14:45des heures subs, ça revient.
00:14:47Depuis qu'on a fait les 35 heures, ça revient.
00:14:50C'était revenu sous Sarkozy, puis après, ça avait été annulé,
00:14:52puis ça revient.
00:14:53Bon, donc là, c'est une victoire, on va dire,
00:14:56dans l'hémicycle de l'alliance entre la droite
00:14:58et le Rassemblement national.
00:15:01Il y en aura peut-être d'autres, des victoires de ce type,
00:15:03mais comme il y aura aussi des victoires de la gauche.
00:15:07Voilà, c'est précisément la conséquence
00:15:09de la suppression du 49-3,
00:15:11c'est qu'on peut avoir des majorités
00:15:13sur des sujets différents,
00:15:15et donc des victoires des uns, des victoires des autres.
00:15:17Ça, c'est tout à fait possible.
00:15:18– Julien Jacob, qu'est-ce que ça vous évoque, vous ?
00:15:20Bonne ou mauvaise idée ?
00:15:21– Moi, je pense que c'est une très bonne idée.
00:15:23Vous savez, en tant qu'entrepreneur,
00:15:25je ne suis pas du tout politicien,
00:15:26mais en tant qu'entrepreneur,
00:15:27il y a quelque chose qui est aussi très important à évoquer,
00:15:30c'est le climat de confiance.
00:15:33On le voit à l'international,
00:15:37c'est important de faire rentrer les devises.
00:15:40Et aujourd'hui, d'arriver dans une approche financière
00:15:43et économique, et de dire,
00:15:46bon, on va commencer à taxer les plus riches,
00:15:48on va commencer à faire ci, à faire ça,
00:15:50je pense que c'est une grosse erreur
00:15:52en tant qu'entrepreneur, en tout cas.
00:15:54– Bon, oui, allez-y, Christian Boissieu.
00:15:57– Moi, je n'étais pas contre le système actuel
00:16:00avant cet amendement.
00:16:02C'est-à-dire, bon,
00:16:03quand on favorise les erreurs supplémentaires,
00:16:04parce que le débat, c'est quand même la production,
00:16:07c'est le travail, etc.
00:16:09Le fait qu'on ne fixe pas de limites,
00:16:11si ça arrive au bout, cette affaire-là,
00:16:12parce qu'on discute de choses comme si
00:16:14c'était fixé dans le marbre,
00:16:18il y aura le Sénat derrière,
00:16:20il va y avoir une navette,
00:16:21il va y avoir des tas de choses.
00:16:22– Mais malgré tout, c'est une première étape.
00:16:24– Non, mais je ne dis pas que ça ne soit pas important,
00:16:26je dis, supposons que ça aille au bout,
00:16:28cette affaire-là.
00:16:30Bon, je trouve que le système antérieur
00:16:36avec un plafond était pas mal,
00:16:37parce qu'au fond, ça revient quand même,
00:16:39c'est une niche fiscale, ça,
00:16:40c'est une niche fiscale.
00:16:42Et ce qui m'intéresse aussi,
00:16:43c'est de savoir, il y a un coût,
00:16:45il y a un coût pour l'État.
00:16:47Est-ce que c'est chiffré du côté de l'Assemblée ?
00:16:49Aujourd'hui, vous avez des chiffres,
00:16:51combien ça va coûter de...
00:16:54– Je ne sais plus.
00:16:55– Non, non, mais je ne connais pas tout, moi.
00:16:58Heureusement pour moi.
00:16:58– Un milliard, je pense.
00:16:59– Bonsoir, Estelle Youssoufard,
00:17:01merci de nous avoir rejoints.
00:17:03Vous êtes député Liot de Mayotte.
00:17:04Justement, vous avez les chiffres exacts ?
00:17:08– Oui, effectivement, on a calculé
00:17:09avec Charles de Courson,
00:17:11qui est notre lead dans le groupe Liot,
00:17:14ça va coûter un milliard aux caisses de l'État.
00:17:18C'est... Enfin, de manque à gagner, en fait.
00:17:20Pour être précis, en fait, il faut comprendre,
00:17:23là, on est en train de parler des impôts.
00:17:24– Une niche fiscale, c'est un manque à gagner.
00:17:25– Voilà, on parle des impôts des Français,
00:17:28donc des recettes de l'État.
00:17:30Et donc là, chaque fois qu'on rabote
00:17:32ou qu'on évite,
00:17:34en fait, c'est ça en moins dans les caisses de l'État,
00:17:39c'est ça en plus dans les poches des Français.
00:17:41Et c'est ça le jeu politique qui est en train de se jouer.
00:17:43C'est-à-dire que quand LR dit
00:17:44« Nous, on a réussi à éviter que 200 000 Français
00:17:48ne deviennent contribuables directement »,
00:17:51c'est électoralement,
00:17:53alors qu'on a une dissolution qui nous pend au nez,
00:17:55quand même un peu plus simple à expliquer,
00:17:57parce que je vous écoutais sur le débat
00:17:58de comprendre pourquoi LFI,
00:18:01comment est-ce qu'on pouvait avoir
00:18:02des mariages de la carte du lapin
00:18:04avec des votes bizarres dans l'hémicycle.
00:18:06Enfin, c'est illisible,
00:18:08mais ça l'est depuis la semaine dernière en commission.
00:18:10Il y a quand même des positions qui ont été votées.
00:18:14C'est illisible, mais c'est nécessaire pour avancer, malgré tout.
00:18:16Non, non, non, je vais terminer.
00:18:18C'est d'autant moins lisible
00:18:19qu'il y a quand même eu des votes de renaissance
00:18:22ou d'horizon contre le gouvernement.
00:18:24Ce n'est vraiment pas du tout un vote isolé.
00:18:28C'est-à-dire que quand LFI va avec le RN ou avec LR,
00:18:32ça s'est vu à plusieurs reprises,
00:18:33ça fait plusieurs années que ça dure.
00:18:35C'est sûr que là, sur le budget,
00:18:38c'est d'autant plus frappant
00:18:40que ce sont des questions qui sont directement impactantes
00:18:45pour les Françaises et les Français.
00:18:46C'est votre feuille d'impôt à la fin de l'année.
00:18:49Mais là où nous, on va devoir retrouver nos petits,
00:18:51c'est quand il va falloir gérer les dépenses.
00:18:54Parce que là, on est en train de parler des impôts
00:18:55et puis dans deux semaines, on va parler
00:18:57de qu'est-ce qu'on va pouvoir dépenser,
00:19:00qu'est-ce qu'on va offrir aux Français
00:19:01comme service public financé par leurs impôts.
00:19:04Et je pense que par rapport à ce qui a été évoqué
00:19:06sur la taxe de Zuckman,
00:19:08au-delà de toute la technique financière, fiscale,
00:19:11de quel sera le mécanisme pour faire payer les plus riches,
00:19:15c'est en fait la justice sociale,
00:19:17mais au sens propre, de l'acceptabilité de l'impôt.
00:19:20Si les Françaises et les Français acceptent
00:19:22d'augmenter leurs impôts,
00:19:23c'est que tout le monde le fait.
00:19:25Et ça, ce que soulève le débat de Zuckman,
00:19:28c'est de comprendre qu'on a une frange de la population,
00:19:31quelques centaines de personnes,
00:19:33qui y échappent quasiment totalement de manière inexpliquée.
00:19:37C'est un angle mort de notre fiscalité.
00:19:40Ce n'est pas tant sur les biens professionnels,
00:19:41c'est que dans une économie qui se financiarise,
00:19:45en fait, comment est-ce que nous,
00:19:47on réinvente l'impôt pour fiscaliser des fortunes
00:19:50qui, en fait, investissent tout en bourse ?
00:19:53Alors, techniquement, c'est leur outil de travail,
00:19:56mais c'est aussi de la financiarisation,
00:19:58et c'est du cash, et du cash qui échappe à l'impôt.
00:20:01Et donc, c'est ça que pose au fond la taxe Zuckman,
00:20:05c'est de dire, comment est-ce que nous,
00:20:07dans un moment d'effort national que l'on doit consentir,
00:20:11comment est-ce qu'au Parlement,
00:20:13on réinvente la fiscalité ?
00:20:15Comment est-ce que, alors que notre économie se transforme,
00:20:19qu'on voit des énormes fortunes apparaître,
00:20:22comment est-ce qu'on a réussi, nous, le Parlement,
00:20:25à être complètement silencieux pour certains foyers
00:20:29qui, mécaniquement, techniquement,
00:20:31sans même faire de l'optimisation ou de l'évasion,
00:20:35c'est qu'on a des angles morts fiscaux.
00:20:37Et c'est ça qui est très, je pense, important
00:20:40dans la question que pose l'économiste Zuckman.
00:20:44Je ne suis pas sûre qu'on y réponde dans ce débat-là.
00:20:46Vous avez ouvert le débat sur les niches fiscales
00:20:51à travers, justement, la défiscalisation sans limite
00:20:55des heures supplémentaires.
00:20:57Bon, c'est inévitable de commencer par les recettes
00:21:03et de parler des dépenses.
00:21:05En fait, il y a une connexion entre les deux
00:21:07à travers les niches fiscales, d'une certaine façon.
00:21:10Les niches fiscales, c'est 85 milliards d'euros par an au total
00:21:13pour un peu plus de 480 niches fiscales.
00:21:16Donc, moi, je veux bien qu'on défiscalise
00:21:18sans limite les heures supplémentaires
00:21:20si on travaille plus en France, si on produit plus,
00:21:22et si le gâteau à se partager est augmenté.
00:21:25Mais il va y avoir quand même un moment,
00:21:27il faudra quand même raboter un certain nombre de niches fiscales.
00:21:30C'est certain, mais c'est certain.
00:21:32Je pense qu'on est tous conscients
00:21:33qu'on va vers un budget Frankenstein.
00:21:35Personne ne voudra en reconnaître la paternité
00:21:37parce que là, ce que vous voyez,
00:21:38c'est le festival des amendements,
00:21:40la lisibilité quand on prend du recul,
00:21:42et vous l'avez soulevé tout à l'heure,
00:21:43du budget tel qu'il va sortir.
00:21:45Personne n'est capable de dire ce vers quoi on va aboutir.
00:21:50Et on ira...
00:21:51Mais c'est positif ou c'est négatif ?
00:21:54Si vous considérez, vous,
00:21:56quand vous faites vos comptes avec votre banquier
00:21:58que vous ne savez pas où sont vos défenses
00:22:00ni vos rentrées,
00:22:00je n'ai jamais vu un banquier qui vous dit que c'est positif.
00:22:03Si vous allez à l'aveuglette avec votre carte bancaire
00:22:05et la gestion de vos comptes,
00:22:07si vous ne savez pas où vous allez,
00:22:09moi, je ne connais pas un ménage qui pense que c'est sain,
00:22:11ce n'est pas une gestion,
00:22:13on est au doigt mouillé,
00:22:15c'est là où c'est très inquiétant.
00:22:16Il y a deux choses.
00:22:17La suppression du 49-3 va effectivement produire
00:22:21des successions de décisions
00:22:23avec des majorités différentes en fonction des sujets
00:22:27qui fait que l'équilibre global
00:22:29n'est pas contrôlé a priori.
00:22:32Après, il y a quand même un exécutif au milieu de la pièce,
00:22:35il y a un gouvernement
00:22:36et qui lui devra à un moment ou à un autre
00:22:38passer des compromis
00:22:40avec ses oppositions,
00:22:42c'est notamment tout le débat autour de la fiscalité du patrimoine
00:22:45et c'est à ce moment-là,
00:22:46c'est autour de ces compromis
00:22:47que des équilibres
00:22:50peuvent être réaffirmés ou trouvés.
00:22:53Donc il y a à la fois le côté,
00:22:55si vous voulez, spontané de l'Assemblée
00:22:56qui va modifier la copie au gré des votes
00:22:59et à un moment donné,
00:23:00il y aura quand même la nécessité d'une discussion
00:23:02entre le gouvernement
00:23:04et ses opposants
00:23:05pour trouver des formes d'équilibre,
00:23:08par exemple,
00:23:09pour garantir effectivement
00:23:10une trajectoire de réduction des déficits.
00:23:13On ne peut pas avoir un déficit
00:23:15qui dépasse effectivement les 5%.
00:23:17Ceux qui amèneront des recettes nouvelles
00:23:20contribuent à réduire les déficits.
00:23:22Ceux qui amèneront des dépenses nouvelles
00:23:23ou des baisses d'impôts
00:23:27contribuent à augmenter le déficit.
00:23:29Donc il y aura à un moment donné
00:23:30à avoir une discussion
00:23:32au-delà des votes successifs
00:23:34pour que des équilibres soient garantis.
00:23:36Je suis complètement d'accord avec vous.
00:23:40Il faudra faire les comptes
00:23:41à un moment donné.
00:23:43Je veux dire agréger
00:23:44toutes ces informations ponctuelles au départ.
00:23:46Ponctuelle, ça ne veut pas dire négligeable.
00:23:48Chaque moment est important.
00:23:50Au bout du compte,
00:23:51on tirera à la ligne
00:23:53et on verra à quel déficit public ça arrive.
00:23:56S'il apparaît que, par exemple,
00:23:58on est au-dessus de 5%,
00:23:59à mon avis,
00:24:00ce n'est pas tolérable.
00:24:02Le déficit public français de 2025,
00:24:05il va être à 5,4%.
00:24:07Il faut donner un signal,
00:24:08et pas uniquement aux agences de notation,
00:24:10il faut donner un signal
00:24:11comme quoi il y a quand même
00:24:12une certaine baisse.
00:24:14Je ne dirais pas une baisse certaine,
00:24:15mais en tout cas,
00:24:16un peu de baisse.
00:24:17Et donc, par rapport à ce que vous dites,
00:24:19moi je pense qu'une fois
00:24:20que vous ferez l'addition,
00:24:23si je puis dire, de tout ça,
00:24:24il y aura forcément un effet
00:24:25de rétroaction sur les mesures ponctuelles.
00:24:27C'est à ce moment-là
00:24:28que les deux ne sont pas complètement...
00:24:30Les deux étapes de la démarche
00:24:31ne peuvent pas être complètement séparées.
00:24:33C'est pour ça qu'il serait souhaitable
00:24:34que le débat sur la taxe Zuckman
00:24:35arrive quand même assez vite.
00:24:36Oui, et on l'imagine
00:24:39que ce sera pour ces prochaines heures.
00:24:41Non, non, peut-être mardi.
00:24:43Plutôt en début de semaine.
00:24:45Au rythme où vont les débats,
00:24:48ça ne peut pas avoir lieu cette nuit.
00:24:49Merci beaucoup Laurent Baumel
00:24:51d'avoir été avec nous sur ce plateau.
00:24:53Je vais faire rentrer sur ce plateau maintenant
00:24:55Jean-Didier Berger.
00:24:56Bonsoir, vous êtes député droite républicaine
00:24:59des Hauts-de-Seine.
00:25:01Bonsoir à tous.
00:25:01Merci d'être avec nous.
00:25:03Comment ça se passe en ce moment
00:25:04à l'Assemblée nationale ?
00:25:05Écoutez, ça se passe bien.
00:25:06On aborde les amendements les uns
00:25:08après les autres.
00:25:09Vous avez l'air content ?
00:25:09Par article.
00:25:11Écoutez, oui, je pense que...
00:25:13Voilà, on voit d'abord
00:25:14que les députés sont très mobilisés
00:25:15sur la plupart des bancs.
00:25:18Et puis, le fait qu'il n'y ait pas
00:25:19de 49-3, ça permet à chacun
00:25:20de défendre ses idées.
00:25:22C'est vrai que l'année dernière,
00:25:23quand on savait à l'avance
00:25:24qu'il allait y avoir un 49-3,
00:25:27chacun avait l'impression
00:25:28de participer à une forme
00:25:29de pièce de théâtre
00:25:32dont tout le monde connaissait déjà la fin.
00:25:34Ce n'est pas très motivant.
00:25:35Là, on voit que certains votes
00:25:37se jouent à une voix près,
00:25:38ce qui confirme à nos compatriotes
00:25:40que les élections législatives
00:25:42dans chacune des circonscriptions
00:25:43sont importantes
00:25:44et que ce n'est pas neutre
00:25:45de choisir un député
00:25:46d'un parti ou d'un autre.
00:25:48Madame Youssef, vous voyez
00:25:50vous aussi cette différence ?
00:25:51Vous trouvez que ça change tout,
00:25:52qu'il n'y ait pas de 49-3 ?
00:25:53Vous trouvez que chacun
00:25:55a un peu modifié sa position
00:25:57et se dit prêt ?
00:25:59Alors évidemment,
00:25:59c'est un mot un peu galolé.
00:26:00Je ne sais pas si la France
00:26:01de 49-3 change beaucoup de compromis.
00:26:03Je m'explique.
00:26:04On est tous contents
00:26:05qu'on est dans un jeu de dupes
00:26:07parce qu'au final,
00:26:08ce sera la CMP
00:26:09et probablement un budget
00:26:11qui va être passé par ordonnance.
00:26:12Donc, c'est le projet
00:26:14de loi de finances initial
00:26:17dans lequel les socialistes
00:26:18ont insisté
00:26:19pour inscrire
00:26:20la réforme des retraites
00:26:22qui sera ce qui sera
00:26:23passé aux Français.
00:26:25Sinon, ce sera la loi spéciale.
00:26:27Donc, le jeu
00:26:28et le collègue le dit
00:26:30à juste titre,
00:26:32la perspective d'élection
00:26:33motive les uns et les autres
00:26:35à aller sur le banc.
00:26:36Le sujet, c'est que
00:26:37même si on défend
00:26:39des prises d'opposition,
00:26:40des prises idéologiques
00:26:42qui sont importantes.
00:26:43Ce n'est pas du tout
00:26:43de la posture non plus.
00:26:45Quand, à droite,
00:26:46on dit qu'il faut moins d'impôts
00:26:47mais c'est parce que ça veut dire
00:26:48qu'il y aura aussi
00:26:49moins de services publics,
00:26:50la gauche va aussi marquer
00:26:51ses positions en disant
00:26:53plus d'impôts
00:26:53parce qu'il n'y aura plus
00:26:54de services publics.
00:26:55C'est là où on va se retrouver
00:26:57dans des affrontements
00:26:58très forts
00:26:59et où je pense que
00:26:59en même temps,
00:27:00Macronien va commencer
00:27:02à vraiment montrer ses limites
00:27:03où, eux,
00:27:05leur seule règle,
00:27:06c'est qu'il faut limiter
00:27:07le budget,
00:27:08il faut limiter le déficit
00:27:09qui part complètement
00:27:10dans le décor.
00:27:11Moi, ce qui me choque
00:27:12dans cette discussion budgétaire,
00:27:15c'est effectivement
00:27:15qu'on est dans une course
00:27:16contre la montre.
00:27:18En fait,
00:27:18on a une énorme pression
00:27:19du Sénat
00:27:20qui, avec M. Larcher,
00:27:23nous fait savoir
00:27:24qu'eux,
00:27:24ils veulent remettre
00:27:25la réforme des retraites
00:27:27sachant que,
00:27:29évidemment,
00:27:29nos amis sénateurs
00:27:30ne sont pas menacés
00:27:31d'issolution.
00:27:32Donc, la discussion
00:27:32n'est pas la même
00:27:33pour eux.
00:27:34la deuxième chose
00:27:36qui est quand même
00:27:36très préoccupante,
00:27:37c'est que l'impératif
00:27:39d'avoir un budget
00:27:39pour un territoire
00:27:41que je représente
00:27:42qui est Mayotte,
00:27:43c'est vital.
00:27:44Nous, on a eu
00:27:44le cyclone
00:27:45en décembre
00:27:47de l'année dernière,
00:27:48il n'y avait pas
00:27:48de gouvernement.
00:27:50On a eu,
00:27:51dans le budget
00:27:51qui est actuellement
00:27:52en cours,
00:27:5325 millions
00:27:55de crédits de paiement
00:27:56pour Mayotte
00:27:57qui a été détruit
00:27:57à 90 %.
00:27:59Rien.
00:28:01S'il n'y a pas
00:28:02de budget,
00:28:03il n'y a rien
00:28:04pour Mayotte
00:28:05l'année prochaine.
00:28:06C'est ça.
00:28:07C'est-à-dire que
00:28:08la discussion,
00:28:09les postures
00:28:10des uns et des autres
00:28:10sur la dissolution,
00:28:12sur est-ce qu'on va
00:28:14aux élections ou pas,
00:28:15il y a quand même
00:28:15notre mandat premier
00:28:17qui est de faire
00:28:18fonctionner l'État,
00:28:19de contrôler
00:28:20l'action du gouvernement.
00:28:21Mais vous imaginez
00:28:21qu'il n'y ait pas
00:28:21de budget ?
00:28:22Évidemment.
00:28:24Vous pensez bien
00:28:25que les positions
00:28:26que vous entendez
00:28:26des uns et des autres
00:28:27avec une surenchère
00:28:28permanente,
00:28:29une hystérie collective,
00:28:30on a l'impression
00:28:30d'être dans un vortex
00:28:31à Paris
00:28:32où tout le monde
00:28:33perd l'esprit
00:28:34à se dire
00:28:34quand sont les élections,
00:28:36quand est-ce qu'elles
00:28:36ne sont pas,
00:28:37le Sénat qui est poussé
00:28:39par les maires
00:28:39pour que ce ne soit pas
00:28:40en même temps
00:28:40que les municipales,
00:28:42tel parti qui se rattrape
00:28:43avec les courses internes
00:28:44qui n'ont pas abouti.
00:28:46Si vous voulez,
00:28:46on perd complètement
00:28:47le nord de la réalité
00:28:48d'un budget,
00:28:50c'est les impôts
00:28:51des Français
00:28:51et c'est les services
00:28:53publics des Français.
00:28:54Quand on n'a pas
00:28:55d'impôts,
00:28:56on ne peut pas avoir
00:28:57le maintien
00:28:58des services publics,
00:28:59on n'est pas dans le
00:28:59shutdown à l'américaine
00:29:01mais on est quand même
00:29:01dans une situation
00:29:02qui est très compliquée
00:29:03et je parle d'expérience.
00:29:05C'est-à-dire que moi,
00:29:06depuis un an,
00:29:07à Mayotte,
00:29:07il n'y a pas de reconstruction
00:29:08parce qu'il n'y a pas eu
00:29:10de budget voté
00:29:11pour la reconstruction
00:29:12de Mayotte.
00:29:13Il y a eu une loi
00:29:13de programmation
00:29:14qui annonce
00:29:154 milliards
00:29:16et il n'y a que
00:29:17300 millions
00:29:18qui sont peut-être
00:29:18budgétés l'année prochaine
00:29:20si on vote le budget.
00:29:21Vous aussi,
00:29:21Juliane,
00:29:22ça vous inquiète
00:29:23s'il n'y a pas
00:29:24de budget 2016 ?
00:29:27Absolument,
00:29:27je vous rejoins totalement.
00:29:27Il y a aussi
00:29:28beaucoup d'investisseurs étrangers
00:29:30qui attendent de voir
00:29:31ce qui va se passer.
00:29:33Moi, je le vois.
00:29:34Aujourd'hui,
00:29:35le monde entier
00:29:36nous regarde.
00:29:37On est quand même
00:29:37un des pays dans le monde
00:29:39où on a tous les jours
00:29:40des changements
00:29:41et en fait,
00:29:43ce qui nous manque,
00:29:44je pense cruellement,
00:29:44c'est une vision long terme.
00:29:47J'ai toujours défendu
00:29:49le système social français,
00:29:50on est un magnifique pays
00:29:52pour entreprendre,
00:29:53mais ce qui manque aussi,
00:29:54c'est cette stabilité financière
00:29:55pour les devises étrangères.
00:29:57Moi, je parle avec
00:29:58des financiers du monde entier,
00:30:00des investisseurs,
00:30:01etc.
00:30:01Et ils nous disent
00:30:02non, non, non,
00:30:02on attend pour l'instant,
00:30:04on va voir ce qui va se passer.
00:30:04Oui, mais nous,
00:30:05on a des entreprises
00:30:06à faire tourner.
00:30:07Il y a quand même
00:30:08une machine à faire tourner
00:30:09et ils nous disent
00:30:10non, non,
00:30:10on attend de voir
00:30:11ce qui va se passer
00:30:11dans le futur.
00:30:12Et ça,
00:30:13c'est problématique
00:30:14convoyeux, non.
00:30:15C'est le quotidien des Français,
00:30:17c'est le quotidien
00:30:17des entrepreneurs
00:30:18et à un moment donné,
00:30:20je pense qu'il faut
00:30:20mettre ça en place
00:30:21très rapidement.
00:30:22Est-ce que vous avez
00:30:23des lignes rouges ?
00:30:25Écoutez, nous,
00:30:26on a une seule boussole,
00:30:27c'est protéger les Français
00:30:28contre les augmentations
00:30:29d'impôts
00:30:29qui pourraient être contenues
00:30:31dans ce budget
00:30:32ou dans les amendements
00:30:33des autres formations politiques.
00:30:35On est dans le pays
00:30:36le plus...
00:30:37quelles sont les impôts ?
00:30:37Non, mais moi,
00:30:38je ne parle pas
00:30:39de ligne rouge.
00:30:40Je pense que, voilà,
00:30:41nous, on est là
00:30:42pour défendre
00:30:43les Françaises
00:30:43et les Français
00:30:44contre ces augmentations
00:30:45d'impôts proposées
00:30:47ou suggérées
00:30:47à travers les amendements.
00:30:49Il y en a de toutes sortes.
00:30:51Parce que je voyais
00:30:51tout à l'heure
00:30:51sur votre bandeau
00:30:52LR et LFI
00:30:54dans la main
00:30:54contre Bercy,
00:30:55mais vous ne vous rendez pas compte.
00:30:56Ça ne vous a pas plu ?
00:30:57Non, mais je trouve ça
00:30:58assez loufoque.
00:30:59On est dans des politiques
00:31:01totalement opposées.
00:31:03Et l'année dernière,
00:31:04la France Insoumise
00:31:05et le Rassemblement National
00:31:06ont voté 60 milliards
00:31:07d'impôts supplémentaires.
00:31:08Nous, on est là
00:31:08pour faire baisser
00:31:10les impôts
00:31:11dans tout ce qui est suggéré
00:31:12par le gouvernement
00:31:12et par les autres
00:31:13formations politiques.
00:31:14On l'a fait aujourd'hui.
00:31:15On a eu deux très jolies victoires
00:31:16avec la réindexation
00:31:18du barème de l'impôt
00:31:19sur le revenu.
00:31:20Sinon, c'était
00:31:21200 à 300 000 familles
00:31:22qui rentraient.
00:31:22LFI vous a rejoint,
00:31:24justement.
00:31:25Ce n'est pas parce qu'ils votent
00:31:27comme nous
00:31:27pour différentes raisons
00:31:29et souvent pas les mêmes
00:31:31raisons que nous.
00:31:31Pour quelles raisons
00:31:32d'après vous ?
00:31:33Écoutez,
00:31:33ils ont des explications
00:31:34qui sont à géométrie variable
00:31:36donc je les laisse
00:31:38vous expliquer
00:31:38pourquoi ils changent d'avis
00:31:40d'un vote à l'autre.
00:31:42Nous, nous n'avons pas
00:31:42changé de position
00:31:43et la deuxième très jolie victoire
00:31:45c'est ce dont vous parliez
00:31:46à l'instant,
00:31:47la défiscalisation
00:31:48des heures supplémentaires
00:31:48pas les petites restournes
00:31:51qui étaient faites
00:31:51jusqu'à présent
00:31:52mais la défiscalisation
00:31:53et la décharge intégrale
00:31:55des heures supplémentaires
00:31:56simplement pour envoyer
00:31:57un signal très clair
00:31:57aux Françaises et aux Français
00:31:58c'est que ceux qui vont travailler
00:32:00doivent être davantage
00:32:02récompensés, rémunérés
00:32:03que ceux qui bénéficient
00:32:04des revenus de l'assistance
00:32:05y compris quand c'est
00:32:06pour de bonnes raisons.
00:32:07Alors on est d'accord
00:32:08que c'est surtout ceux
00:32:08qui gagnent déjà bien leur vie ?
00:32:11En tout cas c'est des gens
00:32:11qui sont...
00:32:12Toutes les Françaises
00:32:13et les Français
00:32:13vous savez,
00:32:14très rapidement
00:32:1545% des familles
00:32:17qui sont assujetties
00:32:19à un impôt sur leurs revenus
00:32:19dans notre pays
00:32:20mais ça démarre
00:32:21assez vite
00:32:22dès que vous avez franchi
00:32:23des revenus
00:32:25pas des très gros revenus
00:32:26ça va relativement...
00:32:28C'est pour ceux qui sont
00:32:28la question des plus de
00:32:297500 euros par mois
00:32:32en tout cas ça représente
00:32:33uniquement les heures supplémentaires.
00:32:36Non, là les heures supplémentaires
00:32:37c'est plus de 7500 euros par an
00:32:40jusqu'à présent
00:32:41c'était limité à 7500 euros par an.
00:32:42Oui mais ça veut dire
00:32:43qu'il faudrait que ça demanderait
00:32:45de gagner déjà 625 euros par mois
00:32:47rien que pour les heures supplémentaires.
00:32:49Mais oui mais ça peut aller assez vite
00:32:50vous voyez par exemple
00:32:50je ne sais pas moi
00:32:51dans ma collectivité
00:32:52il y a des policiers municipaux.
00:32:53Donc c'est quelqu'un
00:32:54qui gagne déjà bien sa vie
00:32:55si c'est uniquement
00:32:56les heures supplémentaires.
00:32:57Ça va très vite enfin
00:32:58vous pouvez être saisonnier
00:33:00vous avez des périodes
00:33:01de forte influence.
00:33:03Ça fait 150 euros
00:33:04d'heures supplémentaires par semaine
00:33:05vous voyez 150 euros
00:33:06d'heures supplémentaires par semaine
00:33:07ça peut aller assez vite.
00:33:08Moi j'ai des policiers municipaux
00:33:10dans ma commune
00:33:11qui font beaucoup d'heures supplémentaires
00:33:12parce que leur fonction
00:33:13le demande
00:33:14parce que l'intérêt général
00:33:15le demande
00:33:16je pense que c'est tout à fait logique
00:33:17que ce type de personnes
00:33:18par exemple
00:33:19ne soit pas surfiscalisé
00:33:21sur les heures supplémentaires
00:33:22qu'elles a créent.
00:33:22Donc ça touche toutes les catégories sociales.
00:33:24Je pense que ça va très très vite
00:33:25oui bien sûr
00:33:25il y a beaucoup de personnes
00:33:27qui sont concernées
00:33:27en tout cas ça envoie
00:33:29un signal de méritocratie
00:33:31très fort dans notre pays.
00:33:32Nous ce qu'on propose par ailleurs
00:33:33c'est de limiter à 70% du SMIC
00:33:36le cumul de toutes les aides sociales
00:33:37l'allocation sociale unique
00:33:39plafonnée à 70% du SMIC
00:33:40pour qu'il y ait toujours
00:33:41un écart suffisamment large
00:33:43entre ceux qui bénéficient
00:33:44des revenus d'assistance
00:33:45et ceux qui font l'effort
00:33:46d'aller travailler.
00:33:47C'est quand même une grande partie
00:33:48des personnes qui sont censées
00:33:49être bénéficiaires
00:33:49de minima sociaux etc.
00:33:53qui n'en font pas la demande.
00:33:55Vous présentez une image
00:33:56de personnes qui seraient assistées
00:33:58qui seraient dans l'excès
00:33:59par rapport à ce qu'elles perçoivent
00:34:00de l'Etat
00:34:00mais en réalité
00:34:01un très très grand nombre
00:34:02de nos concitoyens et concitoyennes
00:34:03qui sont censées recevoir
00:34:04ces compensations
00:34:05parce qu'elles ont des faibles revenus
00:34:06n'en font pas la demande
00:34:07parce qu'elles ne sont même pas informées.
00:34:09Ça c'est encore un autre sujet.
00:34:12Par contre quand vous voyez
00:34:13qu'en cumulant toutes les aides sociales
00:34:15on peut parfois arriver
00:34:16à des salaires supérieurs au SMIC
00:34:18ça interpelle.
00:34:19Et après il y a des personnes
00:34:20qui sont aussi
00:34:20qui ne travaillent pas
00:34:21donc peut-être que recourir
00:34:22à des heures supplémentaires
00:34:23au lieu de recruter
00:34:24c'est peut-être pas forcément
00:34:25quelque chose qui...
00:34:26Mais vous savez les deux choses
00:34:27on a toujours considéré
00:34:29dans notre pays
00:34:29que finalement
00:34:31c'était en partageant
00:34:32le temps de travail
00:34:32c'est la grande théorie de la gauche
00:34:33avec les 35 heures
00:34:35qu'en partageant le travail
00:34:37en travaillant moins
00:34:38qu'on allait avoir
00:34:39davantage d'emplois.
00:34:40On a vu ce que ça a donné
00:34:41ça ne fonctionne pas.
00:34:42Il ne s'agit pas de travailler
00:34:43mais il s'agit de travailler
00:34:44selon ce qui est déterminé
00:34:46de manière contractuelle
00:34:46C'est la théorie de la gauche
00:34:47plutôt que de faire.
00:34:49La gauche considérait que
00:34:50quand on faisait 40 heures
00:34:51si on passait à 35 heures
00:34:52que les 5 heures supplémentaires
00:34:54allaient permettre
00:34:54de créer davantage d'emplois.
00:34:56On a vu que ça ne fonctionnait pas
00:34:57que ça avait généré
00:34:58beaucoup de chômage
00:34:59beaucoup de misère à l'hôpital
00:35:00beaucoup de misère
00:35:01dans les collectivités
00:35:02beaucoup de misère
00:35:03pour tous les Français
00:35:03ce qu'on...
00:35:04c'était un piège les 35 heures
00:35:05On a dit aux Français
00:35:06On est bien d'accord ?
00:35:07On va passer moins de temps de travail
00:35:10vous n'allez pas être payé moins
00:35:11en fait on a enfermé tout le monde
00:35:13dans une productivité moins
00:35:14on a baissé la compétitivité
00:35:16des entreprises françaises
00:35:17et finalement
00:35:18ça s'est traduit par un déport
00:35:20de l'activité
00:35:21et de la richesse
00:35:23dans les autres pays.
00:35:24On est les seuls à l'avoir fait
00:35:25et personne ne nous a imités
00:35:26ça devrait quand même nous interpeller.
00:35:28On est bien convaincus
00:35:30sur le fait que
00:35:31la taille du gâteau à se partager
00:35:33elle n'est pas fixe.
00:35:34Et donc
00:35:35les mesures qui vont dans le sens
00:35:36de l'augmentation
00:35:37du gâteau à se partager
00:35:40vont dans la bonne direction
00:35:41la défiscalisation
00:35:42des heures supplémentaires
00:35:43va dans la bonne direction
00:35:45Je disais simplement
00:35:46qu'il faut combiner ça
00:35:48avec le coût pour l'État
00:35:49du point de vue
00:35:50de la niche fiscale
00:35:51C'est un problème
00:35:52d'analyse coût-avantage
00:35:53Je suis d'accord
00:35:54mais ça veut dire qu'en face
00:35:55il faut mettre des baisses
00:35:56de dépenses publiques
00:35:57Non mais attendez
00:35:57moi je suis...
00:35:59C'est pour ça que je dis
00:36:00cette approche qui consiste
00:36:03à parler des recettes
00:36:04puis ensuite des dépenses
00:36:06en supposant que tout ça
00:36:07est indépendant
00:36:08et en évoquant
00:36:09uniquement in fine
00:36:11l'équilibre global
00:36:11ça pose problème
00:36:13par rapport à des objectifs
00:36:14des déficits publics
00:36:15De toute façon
00:36:15il faut bien commencer
00:36:16par quelque chose
00:36:17Si on commençait
00:36:17par parler des dépenses
00:36:18Non mais attendez
00:36:19On nous dirait
00:36:20vous dépensez
00:36:21avant de savoir
00:36:22combien vous allez recevoir
00:36:23comme recettes
00:36:23Ils ne vous attaquent pas
00:36:24personnellement
00:36:24Non non je sais bien
00:36:25Je n'attaque pas
00:36:26je dis simplement
00:36:27On a parlé
00:36:28des niches fiscales
00:36:29et les niches fiscales
00:36:30c'était l'articulation
00:36:31des recettes et des dépenses
00:36:32et là c'est une niche fiscale
00:36:34C'est vrai mais vous voyez
00:36:35on a eu ce débat
00:36:36aujourd'hui dans l'hémicycle
00:36:38quand une niche fiscale
00:36:41ne fonctionne pas
00:36:42on nous dit
00:36:43à la patrouille
00:36:43de son public il faut la supprimer
00:36:45Et quand elle fonctionne
00:36:46comme le crédit d'impôt
00:36:47sur les aides à la personne
00:36:48on nous dit
00:36:49maintenant ça coûte trop cher
00:36:51et donc il faut aussi
00:36:52la raboter ou la supprimer
00:36:53Bon il faut bien comprendre
00:36:55de quoi on parle
00:36:56On est dans un pays
00:36:57tellement taxé
00:36:58qu'il y a un économiste
00:37:00qui disait
00:37:01M. Babo
00:37:02qui disait
00:37:03c'est comme l'économie
00:37:04comme si elle avait
00:37:05un sac en plastique sur la tête
00:37:06et de temps en temps
00:37:07on fait quelques trous
00:37:08pour permettre quand même
00:37:09aux gens de finir
00:37:10par respirer un peu
00:37:11parce que sinon
00:37:11ils s'étoufferaient
00:37:12Les niches fiscales
00:37:12c'est ça
00:37:13Et après on se dit
00:37:14Ah mais ça coûte de l'argent
00:37:15Non !
00:37:16Quand on fait
00:37:17la réindexation
00:37:19du barème
00:37:21de l'impôt sur le revenu
00:37:22on n'est pas en train
00:37:23de baisser les impôts
00:37:24on est simplement en train
00:37:25de ne pas les augmenter
00:37:27Et donc
00:37:28l'année dernière
00:37:28vous savez
00:37:29le Haut Conseil des Finances Publiques
00:37:30a dit
00:37:302025 c'est le début
00:37:31du redressement
00:37:33et de la baisse du déficit
00:37:34mais ce redressement
00:37:35se fait à 100%
00:37:37par des augmentations d'impôts
00:37:38et 0%
00:37:39par la baisse
00:37:40de la dépense publique
00:37:41et bien nous
00:37:41on suggère cette année
00:37:42faire plutôt l'inverse
00:37:43Mon propos n'était pas
00:37:44anti-niche fiscale
00:37:45je suis pour le crédit
00:37:46impôt recherche
00:37:47qui représente
00:37:48la première niche fiscale
00:37:498 milliards d'euros par an
00:37:51le débat sur le crédit
00:37:52impôt recherche
00:37:53c'est pas de le supprimer
00:37:54c'est de voir
00:37:55les cas dans lesquels
00:37:57éventuellement
00:37:57on peut réduire
00:37:58un peu la facture
00:37:59mais il faut
00:38:01il faut le laisser
00:38:01je m'oppose complètement
00:38:03à ceux qui disent
00:38:04supprimons
00:38:04ça fera 8 milliards
00:38:06en quelque sorte
00:38:07de plus pour l'Etat
00:38:08etc
00:38:09donc on est d'accord
00:38:10là-dessus
00:38:10Vous savez
00:38:11fondamentalement
00:38:12éviter à 200 000 Français
00:38:15de devoir payer
00:38:16des impôts
00:38:16c'est politiquement
00:38:17évidemment vendeur
00:38:19le sujet
00:38:20c'est
00:38:20qu'est-ce
00:38:22qu'est-ce qu'on ne finance pas
00:38:23quand on ne taxe pas
00:38:24ces gens-là
00:38:24c'est ça le sujet
00:38:26moi je suis impatiente
00:38:29d'entendre les collègues
00:38:30LR justifier publiquement
00:38:32qu'il n'y aura pas
00:38:33tel et tel service public
00:38:34c'est aussi simple
00:38:35mais non mais
00:38:36moi je ne sais pas
00:38:37je n'ai pas l'argent magique
00:38:38LR
00:38:39mais en fait
00:38:39si vous ne levez pas
00:38:40l'impôt
00:38:40je vais terminer mon propos
00:38:43si vous ne levez pas
00:38:44l'impôt
00:38:45vous ne pouvez pas
00:38:45le dépenser en service public
00:38:47c'est très simple
00:38:48alors après
00:38:49il n'y a pas d'argent magique
00:38:50dans le budget
00:38:51les uns et les autres
00:38:52vont ou pas
00:38:54y retrouver leurs petits
00:38:55le système parlementaire
00:38:57fait qu'on va d'abord
00:38:58discuter des recettes
00:38:59ensuite
00:39:00on parlera des crédits
00:39:01mais effectivement
00:39:02qu'on se retrouve totalement
00:39:03sur nos lignes politiques
00:39:05où là
00:39:06il y a beaucoup de postures
00:39:08moi je le répète
00:39:09pour nous
00:39:10ce qui est important
00:39:11au groupe Lyot
00:39:11c'est de dire
00:39:12il faut quand même
00:39:13avoir en tête
00:39:14les questions
00:39:14de l'équilibre du budget
00:39:16la posture
00:39:18du Premier ministre
00:39:19qui est de dire
00:39:20je vous laisse faire
00:39:22au Parlement
00:39:22elle est quand même
00:39:24très dangereuse
00:39:25parce qu'effectivement
00:39:26on peut se retrouver
00:39:26avec un budget
00:39:28Frankenstein
00:39:28que personne ne va reconnaître
00:39:30pas même lui
00:39:31parce que quand il dit
00:39:32je ne prends pas le 49-3
00:39:33mais quand il dit
00:39:34je ne prends pas le 49-3
00:39:35et que tout à l'heure
00:39:37il y avait le collègue socialiste
00:39:38qui disait
00:39:38il faudra peut-être
00:39:39que le Premier ministre
00:39:40siffle la fin de la partie
00:39:42vous vous dites
00:39:43oui
00:39:43et donc à quel moment
00:39:44puisque vous venez
00:39:45de vous féliciter
00:39:46qu'il n'avait plus le 49-3
00:39:47si vous voulez
00:39:48il y a quelque chose
00:39:49qui est quand même
00:39:50assez frappant
00:39:51dans le débat
00:39:51tel qu'il se tient
00:39:52sur le budget
00:39:53c'est qu'on admet tous
00:39:55que le déficit
00:39:57est parti
00:39:58dans des dimensions
00:39:59complètement incontrôlables
00:40:00que les agences
00:40:01nous rappellent
00:40:02continuellement
00:40:03que ce n'est plus gérable
00:40:04sur les économies
00:40:06personne n'est d'accord
00:40:07sur lesquelles
00:40:08sur les coupes
00:40:09personne n'est d'accord
00:40:10pour lesquelles
00:40:11c'est-à-dire que
00:40:11en fait
00:40:12ce déficit
00:40:13est orphelin
00:40:15ce déficit
00:40:16est orphelin
00:40:17politiquement
00:40:17personne ne veut
00:40:18assumer ce déficit
00:40:20et personne ne veut
00:40:21assumer
00:40:21de le régler
00:40:22donc en fait
00:40:23moi ce que je rappelle
00:40:24simplement
00:40:25c'est qu'on paye
00:40:26tous nos impôts
00:40:27à des degrés
00:40:28très divers
00:40:28et que la question
00:40:29de régler ce déficit
00:40:31c'est ce qui est
00:40:31au fond
00:40:32la question qui est posée
00:40:34avec la taxe Zupan
00:40:35et bientôt
00:40:36pour les dépenses
00:40:37moi ce qui me paraît
00:40:38capital
00:40:39c'est de garder
00:40:39à l'esprit
00:40:40que ce budget
00:40:42ce n'est pas une abstraction
00:40:43simplement
00:40:44avec les 577 personnes
00:40:45que nous sommes députées
00:40:46dans l'hémicycle
00:40:47au Palais Bourbon
00:40:48c'est qu'au final
00:40:49il faut qu'il y ait
00:40:50des infirmières
00:40:51devant les patients
00:40:52il faut qu'il y ait
00:40:53des services publics
00:40:55il faut qu'il y ait
00:40:55des enseignants
00:40:56dans nos écoles
00:40:57mais qu'il y ait aussi
00:40:58des moyens
00:40:59pour nos chercheurs
00:40:59ou par exemple
00:41:00de l'eau dans le robinet
00:41:01à maille
00:41:02il faut qu'il y ait
00:41:03de l'eau
00:41:03il faut qu'il y ait
00:41:04un budget
00:41:05et quand on entend
00:41:06les positions
00:41:07des uns et des autres
00:41:07qui font une semaine
00:41:09une déclaration
00:41:09la semaine suivante
00:41:10une autre
00:41:11un tweet pour menacer
00:41:12d'une censure
00:41:13et on continue
00:41:14à augmenter la facture
00:41:15si vous voulez
00:41:16c'est extrêmement anxiogène
00:41:17pas seulement pour les patrons
00:41:18mais c'est que
00:41:19effectivement
00:41:20nos électeurs aussi
00:41:21nous disent
00:41:21mais au final
00:41:22on va arriver
00:41:23on ne va pas arriver
00:41:24ce que vous dites
00:41:25sur le plateau
00:41:25c'est de nous dire
00:41:27qui pilote le bousin
00:41:29excusez-moi l'expression
00:41:30mais qui pilote
00:41:31et là je suis incapable
00:41:32de vous dire
00:41:33moi députée
00:41:34mais même au sein
00:41:35du gouvernement
00:41:35quand le Premier ministre
00:41:37dit il n'y aura pas
00:41:38de 49-3
00:41:38vous Parlement
00:41:40vous prenez
00:41:40vos responsabilités
00:41:41que le Premier ministre
00:41:43est contredit
00:41:44de piège en quelque sorte
00:41:45évidemment
00:41:46parce qu'il va jouer
00:41:47l'opinion
00:41:48il va jouer le Parlement
00:41:49et nos idées farfelues
00:41:50c'est de leur faute
00:41:51finalement si rien n'est adopté
00:41:53et au final
00:41:54ça va être assez simple
00:41:55de dire
00:41:55bon moi je reprends la main
00:41:57avec un budget
00:41:59qui va être passé
00:41:59par ordonnance
00:42:00et qui sera
00:42:01la copie initiale
00:42:02qui a été uniquement commise
00:42:04par Bercy
00:42:05et Matignon
00:42:06point
00:42:07où il n'y aura eu
00:42:08aucun impact parlementaire
00:42:10et là je pense
00:42:11que démocratiquement
00:42:11ça va poser
00:42:12un problème beaucoup plus important
00:42:14parce que si la France
00:42:15s'indigne du 49-3
00:42:16attendait le budget
00:42:18par ordonnance
00:42:18le budget par ordonnance
00:42:21c'est une autre
00:42:22une autre chose
00:42:23que le 49-3
00:42:25parce que le 49-3
00:42:26le gouvernement
00:42:27avait l'opportunité
00:42:28de choisir
00:42:29parmi les amendements
00:42:30qui avaient été votés
00:42:31et de reprendre
00:42:32une partie
00:42:32du travail parlementaire
00:42:34le budget
00:42:35quand il va être passé
00:42:36par ordonnance
00:42:36ça va être purement
00:42:38la version
00:42:39qui a été écrite
00:42:40dans le secret
00:42:40du bureau de Matignon
00:42:41et de Bercy
00:42:42et là
00:42:43pour le reste du pays
00:42:44ça va être un choc
00:42:45parce que
00:42:45ce que la gauche
00:42:47décrit comme
00:42:47le musée des horreurs
00:42:48ou ce que les LR
00:42:50ont combattu
00:42:50avec des amendements
00:42:51tout va se retrouver
00:42:52intact
00:42:53alors peut-être
00:42:54il va falloir faire des efforts
00:42:55alors
00:42:55d'accord
00:42:56écoutez moi je pense
00:42:57que les élus
00:42:58de la droite républicaine
00:42:59depuis le 7 juillet 2024
00:43:01cette dissolution
00:43:01un peu ratée
00:43:03franchement ratée
00:43:03ont montré
00:43:05toute leur bonne volonté
00:43:06on a d'abord envoyé
00:43:07Michel Barnier
00:43:07comme Premier ministre
00:43:08ensuite on a soutenu
00:43:09François Bayrou
00:43:10avec lequel on n'avait
00:43:11quand même pas un passif
00:43:12très facile à régler
00:43:14et puis là maintenant
00:43:16vous avez envoyé
00:43:17valsez le cornu
00:43:17un mois
00:43:18non mais d'abord
00:43:19on a déjà dit
00:43:20depuis le départ
00:43:21que nous
00:43:22on n'agiterait pas
00:43:22l'arme de la censure
00:43:23donc on fait de chantage
00:43:25à personne
00:43:25contrairement au parti socialiste
00:43:27on dit simplement
00:43:28que nous on est là
00:43:29pour défendre
00:43:30nos convictions
00:43:30et on voit
00:43:31ce qui est pris
00:43:32ce qui n'est pas pris
00:43:33c'est aussi simple que ça
00:43:35et quand on ne fait pas
00:43:36de censure
00:43:36on ne fait pas de chantage
00:43:38par contre
00:43:39voilà moi j'ai
00:43:40peut-être un point d'accord
00:43:41et un point de désaccord
00:43:42avec ma collègue
00:43:42le point d'accord
00:43:43c'est que le 49-3
00:43:44tout le monde en a dit
00:43:45beaucoup de mal
00:43:45tout le monde a dit
00:43:46c'est très antidémocratique
00:43:47mais si on voit
00:43:48des amendements
00:43:49farvelus
00:43:50arriver
00:43:51avec je ne sais pas
00:43:53par exemple
00:43:53la France Insoumise
00:43:55et le Rassemblement National
00:43:55avaient voté
00:43:56en commission
00:43:57un impôt universel
00:43:59on a réussi
00:43:59à le faire rejeter
00:44:00à une voix
00:44:01il y a d'autres taxes
00:44:03plus folles
00:44:05les unes que les autres
00:44:05on parle de Zuckman
00:44:07mais Zuckman
00:44:08on se rend compte
00:44:09quand même
00:44:09de la folie que c'est
00:44:10c'est-à-dire
00:44:11on confond
00:44:11les personnes morales
00:44:12et les personnes physiques
00:44:13on confond
00:44:14le stock
00:44:15et les flux
00:44:16on confond
00:44:16la valorisation
00:44:17d'une entreprise
00:44:19et ce qu'elle distribue
00:44:20comme dividende
00:44:21c'est vraiment
00:44:21économiquement
00:44:22n'importe quoi
00:44:24et très dangereux
00:44:25mais le point
00:44:26de désaccord
00:44:27c'est que
00:44:27c'est à nous
00:44:29de montrer
00:44:30le chemin
00:44:32et moi je pense
00:44:33que dans un pays
00:44:35comme la France
00:44:35qui est le plus taxé
00:44:36du monde
00:44:37est-ce que les services
00:44:38publics fonctionnent
00:44:39vraiment comme
00:44:40les français le voudraient
00:44:41est-ce qu'il n'y a pas
00:44:42moyen de faire
00:44:42plus efficace
00:44:43nous on a
00:44:44chiffré
00:44:45documenté
00:44:46annoncé
00:44:47depuis des mois
00:44:48des baisses de dépenses
00:44:49publiques
00:44:49très précises
00:44:50sur l'immigration
00:44:51avec l'AME
00:44:52le titre de séjour
00:44:53pour soins
00:44:54avec l'allocation
00:44:55sociale unique
00:44:56ça dégagerait
00:44:57assez d'argent ça
00:44:58c'est des milliards
00:44:59et des milliards
00:44:59oui bien sûr
00:45:00et puis les économies
00:45:01sur l'administration
00:45:02administrance
00:45:03oui bien sûr
00:45:04mais vous savez
00:45:05il suffit de 40 mesures
00:45:07comme la suppression
00:45:08de l'AME
00:45:09et en plus
00:45:09c'est pas totalement
00:45:10donc vous gardez
00:45:11quand même une partie
00:45:12je pense très sincèrement
00:45:14je pense qu'il y a
00:45:15quand même dans
00:45:16l'importance aussi
00:45:18c'est quand même aussi
00:45:18d'envoyer
00:45:19les bons signaux
00:45:20aux français
00:45:20et qu'ils puissent se dire
00:45:21à un moment donné
00:45:22ça y est
00:45:22ils ont compris
00:45:23ils sont sur nos préoccupations
00:45:25et on va avoir
00:45:26la possibilité
00:45:27de faire les vraies économies
00:45:28les agences aussi
00:45:29le budget des agences
00:45:31il a augmenté
00:45:31ces 10 dernières années
00:45:32de quasiment 50%
00:45:34c'est très simple
00:45:35depuis 2019
00:45:36on dépense
00:45:37350 milliards
00:45:38d'euros de plus
00:45:39pas plus de justice fiscale
00:45:41ils demandent
00:45:41moins de dépenses
00:45:42et on a dépensé
00:45:44dans les 6 dernières années
00:45:45350 milliards de plus
00:45:46on voit que
00:45:47il y a de la marge
00:45:49on est capable
00:45:49d'aller les chercher
00:45:50excusez-moi
00:45:51mais pour moi
00:45:51je pense qu'on ne mène
00:45:52pas les bonnes batailles
00:45:53plutôt que d'aller chercher
00:45:54moi j'irais chercher
00:45:56de l'attractivité
00:45:58pour faire rentrer
00:45:59des capitaux
00:46:00plutôt que d'essayer
00:46:00de taxer
00:46:01des valorisations virtuelles
00:46:04puisque c'est ce que
00:46:04la taxe Zuckman signifie
00:46:06c'est-à-dire qu'en fait
00:46:07on veut taxer
00:46:08un patrimoine
00:46:09qui est virtuel
00:46:09en tant qu'entrepreneur
00:46:10vous pouvez être actionnaire
00:46:11ou propriétaire
00:46:12d'une société
00:46:13qui est valorisée
00:46:15plusieurs centaines de millions
00:46:16mais qui
00:46:16sur le papier
00:46:17mais qui en réel
00:46:18n'a pas véritablement
00:46:20de devise
00:46:21moi j'ai déjà été
00:46:23j'ai déjà été
00:46:23j'ai déjà été investisseur
00:46:25dans des entreprises
00:46:25qui ont été valorisées
00:46:26plusieurs millions
00:46:27et qui ont été au tapis
00:46:28alors qu'est-ce que ça voudrait dire
00:46:29ça voudrait dire
00:46:29qu'il aurait fallu
00:46:30que je paye une taxe
00:46:31sur quelque chose
00:46:32que je n'ai pas perçu
00:46:32et qui au final
00:46:33a fini au tapis
00:46:34parce que les choses évoluent
00:46:36enfin il y a beaucoup de choses
00:46:37qui se passent au quotidien
00:46:38on parle pas de vous
00:46:38on parle des gens
00:46:39qui ont quand même un patrimoine
00:46:40de plus de 100 millions d'euros
00:46:40moi je suis un entrepreneur
00:46:41oui je comprends
00:46:42c'est pas un patrimoine
00:46:43pardon mais c'est pas un patrimoine
00:46:45qui est une fortune
00:46:46qui est évaluée à 100 millions
00:46:47non
00:46:48dont l'entreprise
00:46:49dont l'entreprise
00:46:50est censée
00:46:51est censée valoir
00:46:52à un instant T
00:46:53une certaine somme
00:46:55sauf que cette somme là
00:46:56elle leur procure quand même
00:46:56du pouvoir
00:46:57qui a des implications concrètes
00:46:58mais non pas forcément
00:46:59bien sûr que si
00:46:59vous pouvez avoir une entreprise
00:47:01qui a une valorisation
00:47:02de plus de 100 millions d'euros
00:47:03mais vous distribuez
00:47:04zéro de salaire
00:47:05et qui n'est pas rentable
00:47:06dans ce cas là
00:47:07et qui n'est pas rentable
00:47:07parce qu'elle n'est pas encore rentable
00:47:08et donc dans ce cas là
00:47:09on vous dit
00:47:09mais c'est pas grave
00:47:10vous allez nous donner
00:47:112% des actions
00:47:12de votre entreprise
00:47:13ce qui veut dire que l'Etat
00:47:14au bout de 10 ans
00:47:15va être propriétaire
00:47:16d'une part très importante
00:47:19de votre entreprise
00:47:19vous avez quand même conscience
00:47:20que dans la population française
00:47:21ça veut dire qu'on va nationaliser
00:47:22on va nationaliser
00:47:23quoi que vous disiez
00:47:24de cette mesure
00:47:24elle est extrêmement populaire
00:47:25dans l'opinion française
00:47:27ça signifie
00:47:27est-ce que je peux finir une phrase
00:47:28j'ai pas fait une phrase
00:47:30en vous parlant depuis le début
00:47:31sans pouvoir aller
00:47:31je vous en prie
00:47:32est-ce que vous avez conscience
00:47:33du fait que parmi les français
00:47:35cette proposition
00:47:36est extrêmement populaire
00:47:37donc ça signifie quand même
00:47:38qu'il y a dans la population
00:47:39la volonté d'une justice fiscale
00:47:41et la volonté
00:47:42d'aller chercher l'argent
00:47:43chez les plus riches
00:47:44parce qu'il y a une forme
00:47:45de solidarité
00:47:45qui est attendue
00:47:46des personnes qui sont
00:47:46les plus à l'aise
00:47:47donc comment vous répondez à ça ?
00:47:49Attends je vais vous répondre
00:47:49par deux choses très simples
00:47:51d'abord on est dans le pays
00:47:52qui fiscalise le plus
00:47:54mais aussi qui redistribue le plus
00:47:55les écarts de richesse
00:47:56avant redistribution
00:47:57c'est de 1 à 18
00:47:59après redistribution
00:48:00c'est de 1 à 3
00:48:01donc si nous on est injuste
00:48:03mais comment sont
00:48:03les autres pays du monde ?
00:48:05il faudrait quand même
00:48:05qu'on s'en...
00:48:06donc les autres sont pires
00:48:07ça devrait quand même
00:48:09interpeller tout le monde
00:48:10il n'y a pas de pays plus juste
00:48:12que la France
00:48:13vous m'avez dit
00:48:14de vous laisser finir
00:48:14je termine simplement
00:48:17et deux
00:48:18si on n'est pas...
00:48:21la France n'est pas une île
00:48:22si demain
00:48:23on fait une taxation
00:48:24de la sorte
00:48:26qu'est-ce que vont faire
00:48:27tous ceux qui peuvent
00:48:28investir dans notre pays ?
00:48:30ils iront ailleurs
00:48:31c'est aussi simple que ça
00:48:33il ne faut pas se tromper
00:48:34et quand on a une holding
00:48:36c'est aussi parce qu'il y a
00:48:38dans le groupe
00:48:38plusieurs sociétés
00:48:39c'est quand même frappant
00:48:41dans le débat
00:48:42sur la taxe Zuckman
00:48:43la question de
00:48:44si on les taxe
00:48:45ils vont partir ailleurs
00:48:46la terre est ronde
00:48:46au final on revient
00:48:47au moins de points
00:48:48c'est-à-dire
00:48:49ils peuvent fuir
00:48:49ils peuvent fuir
00:48:50au final ils reviennent
00:48:51chez eux
00:48:51le sujet
00:48:52parce que le groupe Lyot
00:48:53a auditionné
00:48:54l'économiste Zuckman
00:48:55il y a un sujet
00:48:56qui l'a soulevé
00:48:58qui était très intéressant
00:48:59qui dit
00:48:59il y a plusieurs pays
00:49:00qui disent
00:49:01même si vous avez quitté
00:49:02votre pays
00:49:03vous continuez
00:49:04à être fiscalisé
00:49:05pendant les 10 années
00:49:06qui suivent
00:49:07ou les 20 années
00:49:07qui suivent
00:49:08donc en fait
00:49:09c'est les impensés
00:49:11et les tabous
00:49:12que l'on se pose
00:49:13les limites
00:49:14que nous nous imposons
00:49:15en tant que parlementaires
00:49:16de dire
00:49:17comment est-ce qu'on
00:49:18réinvente notre fiscalité
00:49:19je n'ai pas
00:49:20de religion définie
00:49:22parce que je pense
00:49:23que la taxe Zuckman
00:49:24est une abstraction
00:49:25elle n'est pas du tout
00:49:26un outil fiscal
00:49:27en tant que tel
00:49:28qui est très complexe
00:49:29qui est vraiment technique
00:49:31mais il pose
00:49:32un sujet
00:49:32qui est très important
00:49:33c'est la question
00:49:34du consentement de l'impôt
00:49:35et est-ce que tout le monde
00:49:36paie l'impôt
00:49:36la réalité c'est que
00:49:38quand on parle
00:49:38en pourcentage
00:49:39sur les quelques milliers
00:49:41de familles
00:49:41qui seraient concernées
00:49:42les quelques
00:49:43immenses fortunes
00:49:44les quelques fortunes
00:49:46qui seraient concernées
00:49:47mécaniquement
00:49:50on parlerait
00:49:51de lever
00:49:51des milliards d'impôts
00:49:53sur ces quelques centaines
00:49:54de personnes
00:49:55et ça
00:49:56c'est une énormité
00:49:57qui nous sidère
00:49:59et qui visiblement
00:50:00laisse
00:50:01le monde politique
00:50:02complètement
00:50:03comme un lapin
00:50:05dans les fins
00:50:05d'une voiture
00:50:05c'est-à-dire
00:50:06qu'on se dit
00:50:07comment est-ce que
00:50:08c'est cognitivement
00:50:09possible de se dire
00:50:10que quelques centaines
00:50:11de personnes
00:50:12vont payer
00:50:12des milliards d'impôts
00:50:14et là-dessus
00:50:16en fait
00:50:17on est figé
00:50:19on s'arrête
00:50:20et on se retrouve
00:50:21dans une situation
00:50:22lunaire
00:50:22dans une situation
00:50:23lunaire
00:50:24on a toute une classe
00:50:25politique
00:50:25qui débat du sort
00:50:26de quelques centaines
00:50:28de personnes
00:50:28en disant
00:50:29c'est un non
00:50:31total
00:50:31avec un phénomène
00:50:33d'identification
00:50:34excusez-moi
00:50:35vous êtes en train
00:50:36de vous dire
00:50:36vous n'êtes pas concerné
00:50:38vous n'êtes pas concerné
00:50:39personne autour
00:50:39de cette âme
00:50:40n'est concerné
00:50:41et ça
00:50:41semble nous toucher
00:50:43comme si c'était
00:50:44intimement
00:50:44possiblement
00:50:45nous-mêmes
00:50:46qui allions payer
00:50:46des milliards d'impôts
00:50:47il y a quelque chose
00:50:49de symbolique
00:50:49qui dit beaucoup
00:50:50de notre pays
00:50:51c'est-à-dire que
00:50:51vous êtes en train
00:50:52de nous dire
00:50:53on est avec un trou
00:50:54abyssal au niveau
00:50:55de la dépense publique
00:50:56on est dans une économie
00:50:58qui a complètement changé
00:50:59avec des fortunes
00:51:00qui ont pris
00:51:02des proportions
00:51:03colossales
00:51:04en très peu de temps
00:51:05et par rapport
00:51:06auquel
00:51:07l'outil de l'impôt
00:51:08qui est quand même
00:51:09la base de l'État
00:51:10la base de l'État
00:51:12c'est lever l'impôt
00:51:13c'est la monnaie
00:51:14et c'est l'armée
00:51:15mais c'est l'impôt
00:51:16et là-dessus
00:51:17on est muet
00:51:18donc la nécessité fondamentale
00:51:21alors qu'on demande
00:51:22à tous les Français
00:51:22un effort
00:51:23c'est qu'on s'autorise
00:51:24cette réflexion
00:51:25c'est qu'on puisse
00:51:26quand même poser le débat
00:51:27sans se dire
00:51:28c'est de toute façon
00:51:30impensable
00:51:30mais c'est un leurre
00:51:31de penser
00:51:32qu'on va pouvoir
00:51:33régler le problème
00:51:34déficit de la France
00:51:35je voudrais juste
00:51:37remercier Estelle
00:51:37du Chauppard
00:51:38d'avoir été avec nous
00:51:40merci beaucoup
00:51:40d'avoir accepté
00:51:41notre invitation
00:51:41la taxe
00:51:43ça viserait
00:51:441800 foyers
00:51:45fiscaux en France
00:51:46moi je suis contre
00:51:47la taxe
00:51:48je pense qu'il y a besoin
00:51:49de mesures de justice fiscale
00:51:51mais que la taxe
00:51:52Guzman
00:51:53n'est pas la bonne approche
00:51:54parce qu'elle
00:51:55elle taxe
00:51:56l'outil de travail
00:51:57est bien professionnel
00:51:58donc il faut faire quelque chose
00:51:59et quand
00:52:01sur le chiffrage
00:52:03c'est pas ça
00:52:04qui va sauver
00:52:04le déficit public
00:52:05Zuckman dit
00:52:0720 milliards
00:52:08d'euros
00:52:09parce qu'il taxe
00:52:12les liens professionnels
00:52:13parce qu'il fait
00:52:14l'hypothèse
00:52:15qu'il n'y aura
00:52:15aucune sortie
00:52:16et même
00:52:17poursuivre
00:52:19pendant 5 ou 10 ans
00:52:19après
00:52:20c'est pas ça
00:52:20qui va sauver
00:52:22les revenus
00:52:23donc au maximum
00:52:24ça rapporterait quoi ?
00:52:26Sauf professeur
00:52:27en fait
00:52:27ce que je veux vous dire
00:52:28c'est que
00:52:29ce débat
00:52:30qui ne concerne
00:52:31que quelques centaines
00:52:31de personnes
00:52:32paraît complètement
00:52:33éloigné
00:52:34de la réalité
00:52:35pas seulement
00:52:36du territoire
00:52:36que je représente
00:52:37détruit à 90
00:52:38pour cent
00:52:38Mayotte
00:52:39par le cyclone
00:52:40qui n'a pas d'eau
00:52:41on est dans une situation
00:52:42complètement désespérée
00:52:43on n'a pas de budget
00:52:44et les français
00:52:45sont en train
00:52:46de vraiment lutter
00:52:47pour boucler les fins de mois
00:52:48sont en train
00:52:49de se dire
00:52:50comme les chefs d'entreprise
00:52:51où est-ce qu'on va
00:52:52ils sont dans l'inconnu
00:52:53la plus totale
00:52:53et ce qui nous mobilise
00:52:55et ce qui nous fait
00:52:56travailler intellectuellement
00:52:58c'est le sort
00:52:58de ces quelques milliers
00:52:59de personnes
00:53:00qui n'ont aucun sujet
00:53:01pour boucler
00:53:01leur fin de mois
00:53:02mais qui fiscalement
00:53:04ont une armée
00:53:05de personnes
00:53:05pour s'occuper
00:53:06de leur destin fiscal
00:53:07mais c'est l'arbre
00:53:09qui cache la forêt
00:53:09ce que je veux dire par là
00:53:11c'est que vous avez raison
00:53:11cette axe Zuckman
00:53:13qu'elle existe ou pas
00:53:14quel que soit son nom
00:53:14ce qu'elle pose
00:53:16pour nous
00:53:17c'est le consentement
00:53:17à l'impôt
00:53:18et où vont nos impôts
00:53:19et les françaises
00:53:20et les français
00:53:21vous ne leur ferez pas
00:53:22admettre
00:53:22qu'ils augmentent
00:53:23qu'ils consentent
00:53:24à davantage
00:53:25si les services publics
00:53:26continuent de se dégrader
00:53:28s'ils ne voient pas
00:53:29où vont leurs impôts
00:53:30si leurs fonctionnaires
00:53:31sont toujours dans une situation
00:53:32qui se dégrade
00:53:33et moi pour moi
00:53:34pour mon territoire
00:53:35pour Mayotte
00:53:36qui est dans une situation
00:53:37désespérée
00:53:38quand on voit
00:53:38la pauvreté du débat
00:53:40au niveau national
00:53:41c'est concernant
00:53:42mais ça a des conséquences
00:53:43directes
00:53:44sur les françaises
00:53:46et les français
00:53:46que je représente
00:53:47avec mon collègue ici
00:53:48Merci Estadine Mersofa
00:53:50d'avoir été avec nous
00:53:51je voudrais faire
00:53:51entrer David Guiraud
00:53:53bonsoir monsieur le député
00:53:55merci d'être avec nous
00:53:56député
00:53:57la France insoumise
00:53:58du Nord
00:53:59je vais vous faire entrer
00:54:00dans cette discussion
00:54:01peut-être d'abord
00:54:02une première réaction
00:54:03vous venez
00:54:04de l'Assemblée nationale
00:54:05est-ce que vous êtes
00:54:06aussi optimiste
00:54:07que Jean-Didier Berger
00:54:09il est arrivé tout sourire
00:54:10sur ce plateau tout à l'heure
00:54:11mais en disant quoi
00:54:11parce que Jean-Didier Berger
00:54:12je l'écoute à l'Assemblée
00:54:13c'est pas le plus intéressant
00:54:14du groupe
00:54:15mais si c'est pour le fait
00:54:16d'avoir un budget
00:54:17c'est agréable
00:54:18non non
00:54:19on se dirige pas
00:54:19vers un budget conclusif
00:54:21moi je suis membre
00:54:22de la commission des finances
00:54:23en commission des finances
00:54:25le budget a été mis
00:54:26en très grande minorité
00:54:28très très forte minorité
00:54:29d'ailleurs c'est
00:54:30du rarement vu
00:54:31donc je vois pas
00:54:32pourquoi
00:54:32en hémicycle
00:54:34on aboutirait
00:54:35à un résultat
00:54:35qui serait meilleur
00:54:36voilà
00:54:37nous nous l'avons dit
00:54:38qu'est-ce qui bloque
00:54:38pour vous ?
00:54:39ce qui bloque
00:54:40c'est qu'on est sur un budget
00:54:42si vous voulez
00:54:42qui est un peu
00:54:43Frankenstein
00:54:44un peu avec des pièces
00:54:46rapportées selon des éléments
00:54:47de rapports de force
00:54:48qui font que le budget
00:54:50va probablement manquer
00:54:51de cohérence
00:54:51mais pour une raison simple
00:54:52c'est que l'Assemblée nationale
00:54:54est divisée en trois blocs
00:54:56dont un
00:54:57le bloc central
00:54:57d'ailleurs
00:54:58qui est en pleine déliquescence
00:55:00je pense que monsieur Berger
00:55:02ne me contredira pas
00:55:04en tout cas
00:55:04ça s'est vu aux commissions
00:55:05et donc
00:55:06le rapport de force
00:55:07est très compliqué
00:55:07et moi je crois
00:55:09que le problème principal
00:55:10qu'on avait soulevé
00:55:11avant d'aborder le budget
00:55:13c'était qu'on était face
00:55:13à un gouvernement
00:55:14qui ne respectait pas
00:55:15le résultat des urnes
00:55:16et un président de la République
00:55:17qui ne respectait pas
00:55:18le résultat des urnes
00:55:19donc en fait
00:55:19la copie de base
00:55:20le budget qu'on nous a sorti
00:55:21ne correspond à aucune
00:55:22aspiration démocratique
00:55:23majoritaire dans le pays
00:55:24et ça se retrouve forcément
00:55:26sur les élus
00:55:26qui sont sur ces bancs-là
00:55:28voilà
00:55:28donc on est face
00:55:29à un budget
00:55:30qui est inégalitaire
00:55:31austéritaire
00:55:32avec quelques victoires
00:55:34qu'on a obtenues récemment
00:55:36je pense d'ailleurs
00:55:37mais d'ailleurs
00:55:37des fois ça dépasse
00:55:38les camps politiques
00:55:39au fait que le gouvernement
00:55:41voulait nous imposer
00:55:42une année blanche
00:55:42vous savez
00:55:43fiscale pour les français
00:55:44ce qu'aurait fait rentrer
00:55:46plus de 100 000
00:55:47nous français
00:55:48dans l'imposition
00:55:50sur l'impôt sur le revenu
00:55:51et la facture moyenne
00:55:53pour les ménages français
00:55:53ça aurait été 100 euros de plus
00:55:54bon bah là
00:55:55l'Assemblée a dit non
00:55:56mais du coup
00:55:57vous voyez
00:55:57le budget
00:55:58n'a pas cette cohérence
00:55:59c'est pas 100 000
00:56:00c'est entre 200 et 300 000
00:56:02parce que
00:56:02plusieurs centaines de mille
00:56:03il faut être
00:56:03peut-être suffisamment intéressant
00:56:05pour le savoir
00:56:06mais c'est bien
00:56:07de le rappeler
00:56:08plusieurs centaines de mille
00:56:08vous parliez d'incohérence
00:56:10vous parliez d'incohérence
00:56:11justement
00:56:12certains ne comprennent pas
00:56:13pourquoi vous avez voté
00:56:13comme les républicains
00:56:14pour rejeter le gel
00:56:15du barème de l'impôt
00:56:16sur le revenu
00:56:17et je viens de vous
00:56:17de l'expliquer
00:56:17et Jean-Didier Berger
00:56:18justement
00:56:19s'en réjouissait
00:56:20mais n'arrivait pas
00:56:21non plus à l'expliquer
00:56:21ah bah si si
00:56:22je vais vous l'expliquer
00:56:23c'est que
00:56:23moi je ne suis pas d'accord
00:56:25notamment quand on est face
00:56:27à un gouvernement
00:56:27qui nous a expliqué
00:56:28pendant des années
00:56:29parce que c'est la marque
00:56:29du macronisme
00:56:30de nous dire
00:56:30on ne va pas augmenter
00:56:31les impôts
00:56:32moi je ne suis pas d'accord
00:56:33pour faire rentrer
00:56:34200 000
00:56:35300 000
00:56:36quelques centaines de milliers
00:56:37quoi
00:56:37de français
00:56:39dans l'impôt sur le revenu
00:56:40parce qu'en fait
00:56:41si vous gelez
00:56:42l'indexation
00:56:42de l'impôt sur le revenu
00:56:45par rapport à l'inflation
00:56:46bah en fait
00:56:46vous avez mécaniquement
00:56:47des foyers
00:56:47qui deviennent imposables
00:56:48donc les foyers
00:56:49en plus
00:56:49qui sont les plus précaires
00:56:51c'est-à-dire
00:56:51les plus précaires
00:56:52ou vraiment
00:56:53à la toute petite entrée
00:56:55des classes moyennes
00:56:55qui deviennent imposables
00:56:56et puis tous les autres
00:56:57deviennent aussi
00:56:58imposables plus
00:56:59parce qu'ils peuvent sauter
00:57:00des tranches
00:57:00et le saut de tranches
00:57:01quand vous êtes imposable
00:57:03à l'impôt sur le revenu
00:57:04bah ça fait mal
00:57:04donc l'OFCE
00:57:05a calculé en gros
00:57:06la perte
00:57:07pour les ménages français
00:57:08à environ 100 euros
00:57:10pour chaque ménage français
00:57:11moi je ne suis pas
00:57:11d'accord avec ça
00:57:12voilà
00:57:12pourtant moi je porte
00:57:14des amendements
00:57:14de justice fiscale
00:57:15je suis pour contacts
00:57:16le plus
00:57:17les ménages
00:57:18qui ont le plus
00:57:18les moyens
00:57:19de contribuer
00:57:20je ne suis pas
00:57:20justement Olivier Faure
00:57:21vous accuse
00:57:23d'avoir fait
00:57:24un vote anti-rich
00:57:25non non mais
00:57:26pro-riches pardon
00:57:27justement
00:57:27alors là
00:57:28je crois que malheureusement
00:57:29le PS ne sait plus
00:57:30où il habite
00:57:31parce que
00:57:31c'est moi qui me suis trompé
00:57:35c'était plutôt un vote pro-riches
00:57:36pour reprocher la France insoumise
00:57:37d'être pro-riches
00:57:37le problème si vous voulez
00:57:38du parti socialiste
00:57:40c'est que
00:57:41ça se voit d'ailleurs
00:57:43ils sont dans des arrangements
00:57:44avec le bloc majoritaire
00:57:46et ils loupent des choses
00:57:47qui sont évidentes
00:57:47par exemple
00:57:48l'indexation de l'impôt
00:57:50sur le revenu
00:57:50sur l'inflation
00:57:51c'était quelque chose
00:57:52qu'on demande depuis des années
00:57:53il était évident
00:57:54qu'on allait s'y opposer
00:57:55on a voté
00:57:56le premier amendement
00:57:57qui votait sur la liste
00:57:58qui était celui de monsieur Wauquiez
00:57:59mais qui était quasiment identique
00:58:01à celui de monsieur Lecoq
00:58:02France insoumise
00:58:03c'est juste que dans la liste
00:58:04des amendements
00:58:04il venait plus tard
00:58:05voilà on a voté celui de Wauquiez
00:58:06parce qu'on veut se débarrasser
00:58:07de cette mesure là
00:58:08mais ça aurait pu être
00:58:09celui de monsieur Lecoq
00:58:10ça aurait pu être celui
00:58:11de monsieur Berger
00:58:12ça n'aurait pas changé
00:58:13grand chose la discussion
00:58:14nous on agit
00:58:14pour les français
00:58:16voilà
00:58:16et donc on n'est pas d'accord
00:58:18avec ça
00:58:18Jean-Didier Berger
00:58:20quand on entend ça
00:58:21finalement
00:58:21on a le sentiment
00:58:24que justement
00:58:25on va se retrouver
00:58:25confronté à un mur
00:58:26notamment quand
00:58:27monsieur Guéraud nous dit
00:58:29de toute façon
00:58:29ce budget il ne passera pas
00:58:30écoutez nous verrons
00:58:32moi je pense que
00:58:33vous semblez plus optimiste
00:58:34quand même malgré tout
00:58:35écoutez moi je suis d'un naturel optimiste
00:58:37et je pense que chacun
00:58:38va être en face
00:58:39de ses responsabilités
00:58:40le parti socialiste
00:58:41a obtenu
00:58:43dans la version
00:58:45finalement
00:58:46qui devient la version
00:58:46initiale du budget
00:58:49le décalage
00:58:50de la réforme
00:58:51des retraites
00:58:52il a obtenu
00:58:53le fait qu'il n'y ait pas
00:58:54de 49-3
00:58:55donc si maintenant
00:58:56il rajoute
00:58:57des demandes
00:58:58et bien les français
00:58:59seront juges
00:59:00de la bonne foi
00:59:01des uns et des autres
00:59:02moi je sais
00:59:04je suis très
00:59:05je suis très serein
00:59:06j'ai jamais eu peur
00:59:07d'aller à une élection
00:59:08si demain il y avait
00:59:09une nouvelle censure
00:59:10une nouvelle dissolution
00:59:11que sais-je
00:59:12écoutez
00:59:13on ira voir
00:59:15nos compatriotes
00:59:16et je pense que
00:59:17ils ont une maturité politique
00:59:19qui est telle aujourd'hui
00:59:20qu'ils voient bien
00:59:21les jeux de rôle
00:59:22les postures
00:59:23des uns
00:59:24et des autres
00:59:25moi ce qui m'intéresse
00:59:26c'est de donner un budget
00:59:27à la France
00:59:28pour éviter l'instabilité politique
00:59:29quand je vois
00:59:30la notation de la France
00:59:31qui se dégrade
00:59:32quand je vois celle
00:59:33de l'Italie
00:59:34qui au contraire
00:59:35s'améliore
00:59:36je me dis qu'il est en train
00:59:37de se passer quelque chose
00:59:38en Europe
00:59:39quand je vois
00:59:40les menaces fondamentales
00:59:41qui pèsent
00:59:42sur notre nation
00:59:43et sur notre continent
00:59:44avec la guerre
00:59:45avec une forme
00:59:46d'instabilité économique
00:59:48et sociale
00:59:49qui est très forte
00:59:50je me dis que nous avons
00:59:51toutes et tous
00:59:52une immense responsabilité
00:59:53donc
00:59:54quand on fait
00:59:55la démarche
00:59:56de tendre la main
00:59:56et que derrière
00:59:57on voit qu'il y a
00:59:58une surenchère
00:59:59une forme de chantage
01:00:00et bien on ne peut
01:00:01que comprendre acte
01:00:03et c'est à chacun
01:00:04de prendre ses responsabilités
01:00:06quand la CMP
01:00:06se sera réunie
01:00:07une fois que le Sénat
01:00:08aura rendu
01:00:10une copie
01:00:10forcément différente
01:00:12de celle de l'Assemblée
01:00:12et bien nous verrons
01:00:14est-ce que cette CMP
01:00:15sera conclusive ou non
01:00:16est-ce que les travaux
01:00:17de cette CMP
01:00:18éventuellement conclusives
01:00:19sont adoptés
01:00:21c'est-à-dire
01:00:22quelques sénateurs
01:00:23quelques députés
01:00:24qui arrivent à faire
01:00:26le départage
01:00:27entre les différentes versions
01:00:28qui ont été adoptées
01:00:29par l'Assemblée
01:00:30et par le Sénat
01:00:31et bien après
01:00:32on votera
01:00:33et on verra
01:00:34ce qui va sortir
01:00:34du chapeau
01:00:36mais moi je reste confiant
01:00:37je pense que
01:00:38dans le pays
01:00:39le plus taxé du monde
01:00:40dans le pays
01:00:40qui dépense le plus
01:00:41on a les solutions
01:00:42pour faire différemment
01:00:44de ce qui s'est fait
01:00:44jusqu'à présent
01:00:45on a les solutions
01:00:46pour avoir
01:00:47un budget
01:00:48qui soit plus favorable
01:00:49aux Français
01:00:50et notre intérêt
01:00:52à tous
01:00:53c'est que la trajectoire
01:00:54de déficit public
01:00:55sur laquelle la France
01:00:56s'est engagée
01:00:57auprès
01:00:57on parlait tout à l'heure
01:00:585,4%
01:01:00pour cette année
01:01:01l'atterrissage
01:01:02et moins de 5%
01:01:05l'année prochaine
01:01:05on l'espère tous
01:01:06à chacun de prendre
01:01:08ses responsabilités
01:01:09moi l'histoire
01:01:10de pays le plus taxé
01:01:11au monde
01:01:11il faut arrêter
01:01:12avec ça
01:01:13pourtant c'est ce qui se répète
01:01:14beaucoup
01:01:14il faut arrêter
01:01:16parce que
01:01:16en fait
01:01:17ça confond deux choses
01:01:18ça confond l'impôt
01:01:19et les cotisations sociales
01:01:21on met dans le même sac
01:01:22ça
01:01:23on appelle ça
01:01:23prélèvement obligatoire
01:01:25pour dire
01:01:25vous voyez
01:01:26les Français
01:01:26ils ont l'impôt
01:01:27et la cotisation sociale
01:01:28mais ça
01:01:28il faut arrêter
01:01:29avec cet argument
01:01:30parce qu'il est faux
01:01:31parce que la réalité
01:01:32c'est quoi
01:01:32c'est que vous allez
01:01:33dans des pays
01:01:33où il n'y a pas
01:01:34de cotisation sociale
01:01:34où il n'y a pas
01:01:35de sécurité sociale
01:01:36vous avez beaucoup
01:01:37moins de cotisations
01:01:38certes
01:01:39mais quand vous devez
01:01:40faire une dépense de santé
01:01:41vous ne vous laissez pas mourir
01:01:42donc quand vous allez
01:01:43aux Etats-Unis
01:01:44alors oui c'est vrai
01:01:45aux Etats-Unis
01:01:46il y a moins de sécu sociale
01:01:47il y a moins de cotisation
01:01:48sauf que quand votre gamin
01:01:49il a l'appendicite
01:01:50vous payez combien
01:01:51quand vous êtes à l'hôpital
01:01:52et bien vous payez
01:01:53plusieurs milliers d'euros
01:01:54quand votre ancien
01:01:55il a le cancer
01:01:56vous payez combien
01:01:57plusieurs milliers de dollars
01:01:59plusieurs dizaines
01:02:00de milliers de dollars
01:02:00et si vous voulez
01:02:02éviter de casquer
01:02:03argent comptant
01:02:04vous faites quoi
01:02:05vous prenez une mutuelle privée
01:02:06la mutuelle privée
01:02:07vous savez nous en France
01:02:08on a les cotisations sociales
01:02:10moi j'aimerais bien
01:02:10que dans le calcul
01:02:11des prélèvements obligatoires
01:02:12on mette par exemple
01:02:13des mutuelles aux Etats-Unis
01:02:14parce que c'est 500 dollars
01:02:16en moyenne
01:02:16donc en fait ça ne change pas
01:02:18c'est pas du tout le même prix
01:02:19et c'est des mutuelles
01:02:21c'est un système
01:02:22je me permets
01:02:23j'ai une entreprise
01:02:25aux Etats-Unis
01:02:25donc je pense que
01:02:27déjà en France
01:02:28on a aussi une mutuelle
01:02:29aux Etats-Unis
01:02:30c'est pas le même prix
01:02:31j'habite aux Etats-Unis
01:02:33pendant 8 ans
01:02:33j'enseigne aux Etats-Unis
01:02:34actuellement
01:02:35elle s'habite au rélèvement
01:02:37qu'on a aux cotisations
01:02:38on est beaucoup taxés aussi
01:02:39aux Etats-Unis
01:02:40ça dépend des Etats
01:02:41certains Etats
01:02:41c'est 30%
01:02:42dans l'Etat où je travaille
01:02:42c'est 30%
01:02:43vous allez en Floride
01:02:44vous n'avez pas d'impôt
01:02:45sur le revenu
01:02:45vous avez qu'un rapport fédéral
01:02:46je suis à Washington
01:02:47je pense qu'on est bien taxés
01:02:48oui d'accord
01:02:49sauf que quand vous avez
01:02:50un problème de santé
01:02:51si par exemple
01:02:51vous n'avez pas d'hôpital
01:02:52conventionnel avec votre mutuelle
01:02:54à plus de 100 km
01:02:56en fait vous mourrez en France
01:02:57c'est super
01:02:57excusez-moi monsieur
01:02:58c'est pas vrai
01:02:58non mais pourquoi je dis ça
01:02:59parce qu'en fait
01:03:00on nous fait croire
01:03:01qu'on est le pays le plus taxé
01:03:02la vérité c'est que
01:03:03le système de taxation français
01:03:05c'est un système de matraquage
01:03:06des classes populaires et moyennes
01:03:07qui se fonde essentiellement
01:03:09aujourd'hui sur l'impôt
01:03:10qui est le plus injuste du pays
01:03:11et qui rentre le plus d'argent
01:03:13dans les caisses de l'État
01:03:14mais qui maintenant
01:03:15part à moitié de l'argent de l'État
01:03:17pour aller financer
01:03:18des exonérations
01:03:18de cotisations sociales
01:03:19des cadeaux aux entreprises
01:03:20des cadeaux aux plus grandes fortunes
01:03:21qui s'appelle la TVA
01:03:22la TVA c'est plus de 200 milliards d'euros
01:03:24de rentrée fiscale
01:03:25d'accord
01:03:26cette année
01:03:27le problème c'est qu'on ne retrouve
01:03:28que 100 milliards d'euros
01:03:29dans les caisses de l'État
01:03:30parce qu'il y a la moitié
01:03:31de l'argent de la TVA
01:03:32qui sert à financer les exonérations
01:03:33ça veut dire quoi
01:03:34par exemple dans le budget
01:03:34on a la suppression de la CVE
01:03:36vous savez
01:03:37impôts de production
01:03:38sur les entreprises
01:03:39ce qui profite
01:03:40aux collectivités locales
01:03:41cet impôt
01:03:41on nous dit
01:03:42oui il baisse d'impôts
01:03:43la vérité du Macronisme
01:03:44c'est que depuis 2017
01:03:46il n'y a quasiment eu
01:03:47aucune baisse d'impôts
01:03:48simplement des transferts
01:03:49c'est à dire que
01:03:49la taxe d'habitation
01:03:50la CVE etc
01:03:51ça a été compensé
01:03:52à chaque fois
01:03:53à chaque fois
01:03:54par l'argent
01:03:55de la TVA
01:03:56c'est à dire qu'en fait
01:03:56ce que les gens payaient
01:03:57par exemple
01:03:58en impôts de production
01:03:59je finis juste
01:04:00j'ai fini dans 10 secondes
01:04:02ce que les boîtes
01:04:03payaient en impôts de production
01:04:03elles ne le payent plus
01:04:04mais vu que l'argent
01:04:05a été compensé
01:04:06maintenant c'est les français
01:04:06qui achètent leur pack de lait
01:04:08ou leur paire de basket
01:04:09qui compensent
01:04:10la suppression de cet impôt
01:04:11vous voyez à quel point
01:04:12en fait notre système fiscal
01:04:13il devient de plus en plus injuste
01:04:15vis-à-vis des classes populaires
01:04:16qui payent peut-être pas
01:04:17l'impôt sur le revenu
01:04:17mais qui payent la TVA
01:04:18et des classes moyennes
01:04:19qui elles payent effectivement
01:04:20l'impôt sur le revenu
01:04:21pour certaines
01:04:21la TVA
01:04:22et d'autres impôts complémentaires
01:04:24et c'est ça l'injustice fondamentale
01:04:25pendant qu'il y a
01:04:26une poignée de milliardaires
01:04:27qui n'est pas imposée
01:04:27je voudrais qu'on parle
01:04:28d'une autre injustice
01:04:29qui est vécue par certains français
01:04:31c'est la suspension
01:04:32de la réforme des retraites
01:04:33c'est Sébastien Lecornu
01:04:35qui est mis sous pression
01:04:36décidément
01:04:36on avait déjà entendu
01:04:37Olivier Faure
01:04:38lui poser un ultimatum
01:04:40en début de semaine
01:04:42maintenant voici
01:04:42le coup de pression
01:04:43de Gérard Larcher
01:04:44c'était aujourd'hui
01:04:46il a expliqué
01:04:46que le Sénat
01:04:47rétablirait
01:04:48la réforme des retraites
01:04:50s'il a semblé
01:04:50la suspend
01:04:51Bruno Jeudy
01:04:53est-ce que le Sénat
01:04:54peut réellement bloquer
01:04:55la suspension
01:04:55de la réforme des retraites ?
01:04:56Alors le Sénat
01:04:57d'abord le Sénat
01:04:58majorité LR
01:05:00plus groupe union centriste
01:05:02et a les moyens
01:05:03de totalement refaire
01:05:04le budget
01:05:05qui sortira
01:05:07de l'Assemblée nationale
01:05:09ça avait déjà été le cas
01:05:10l'année dernière
01:05:10donc ils ont tout à fait
01:05:12les moyens
01:05:12de voter
01:05:14des amendements
01:05:15de mettre
01:05:16le gouvernement
01:05:17en minorité
01:05:18et surtout au Sénat
01:05:19la gauche
01:05:20est beaucoup moins forte
01:05:21et donc elle n'a pas
01:05:22les mêmes possibilités
01:05:24de peser
01:05:25sur le résultat
01:05:26final du budget
01:05:27qui sera voté
01:05:28au Sénat
01:05:28donc il sera
01:05:29probablement
01:05:30refait
01:05:30et Jean-Didier Berger
01:05:31tout à l'heure
01:05:31l'a rappelé
01:05:32ensuite
01:05:33il y aura finalement
01:05:34le budget
01:05:35voté à l'Assemblée
01:05:35le budget voté au Sénat
01:05:36il y a une commission
01:05:37des députés
01:05:38des sénateurs
01:05:38qui se réunit
01:05:39pour essayer
01:05:39de trouver un accord
01:05:40bon
01:05:41si vraiment
01:05:43le Sénat
01:05:43modifie beaucoup
01:05:45la copie
01:05:47de l'Assemblée
01:05:47ça sera difficile
01:05:48de trouver
01:05:48un accord
01:05:50mais c'est clair
01:05:50que les républicains
01:05:51au Sénat
01:05:52vont vouloir
01:05:53imposer
01:05:53leur vue
01:05:54et notamment
01:05:55sur cette affaire
01:05:56des retraites
01:05:57puisqu'il s'y oppose
01:05:59à l'Assemblée
01:06:00donc il n'y a pas toujours
01:06:02le cas
01:06:02entre les sénateurs
01:06:03LR et les députés LR
01:06:04il y a quand même
01:06:05parfois des différences
01:06:07mais sur cette question-là
01:06:08il devrait
01:06:09les sénateurs LR
01:06:10vont être très attachés
01:06:11à cette question
01:06:12et c'est pour ça
01:06:13que Gérard Larcher
01:06:13sort avant
01:06:15que la copie
01:06:16arrive
01:06:17à la Haute Assemblée
01:06:19pour fixer
01:06:20un peu
01:06:20le cadre
01:06:21de la discussion
01:06:22et de toute façon
01:06:23Sébastien Lecornuve
01:06:24on l'a déjà vu
01:06:25au discours
01:06:26de politique générale
01:06:27devant les sénateurs
01:06:28a été beaucoup plus
01:06:29chahuté
01:06:29par les républicains
01:06:31que par la gauche
01:06:32c'était un peu
01:06:33l'inverse
01:06:34de ce qui s'est passé
01:06:34à l'Assemblée
01:06:35Peut-être juste un mot
01:06:36sur les dernières déclarations
01:06:38d'Amélie de Montchalin
01:06:39la ministre
01:06:39de l'action
01:06:40des comptes publics
01:06:41elle a répondu
01:06:42aux questions
01:06:43de la tribune
01:06:44dimanche justement
01:06:45où elle parle de compromis
01:06:46à trouver absolument
01:06:47d'ici 2027
01:06:48Oui alors elle s'inscrit
01:06:49totalement
01:06:50évidemment dans la ligne
01:06:51du Premier ministre
01:06:52les compromis d'action
01:06:53pour 2027
01:06:55c'est-à-dire qu'elle essaie
01:06:55d'inscrire ce budget
01:06:57sur les deux années
01:06:58qui viennent
01:07:00elle ferme la porte
01:07:02à une taxe Zuckman
01:07:03y compris une taxe Zuckman
01:07:04allégée
01:07:05au nom de son opposition
01:07:07à la taxation
01:07:08des biens professionnels
01:07:10et sur ce point-là
01:07:11on sent qu'il n'y a pas
01:07:12beaucoup d'ouverture
01:07:13du côté de Matignon
01:07:14même si Matignon
01:07:16travaille sur une autre forme
01:07:19de taxation
01:07:20elle met plutôt en avant
01:07:22l'idée d'une taxation
01:07:23sur les sociétés
01:07:25d'e-holding
01:07:26qui là pour le coup
01:07:28fait plutôt consensus
01:07:29au sein du socle commun
01:07:31dernier point
01:07:32et il n'est pas neutre
01:07:32dans cette interview
01:07:33elle se montre
01:07:34assez ouverte
01:07:35à une baisse
01:07:36de la CSG
01:07:37et je trouve
01:07:38que ça c'est un élément
01:07:39qui est un peu nouveau
01:07:40dans la bouche
01:07:41de l'exécutif
01:07:42c'était repris
01:07:44et lancé
01:07:44par le rapporteur
01:07:46général du budget
01:07:47de l'Assemblée nationale
01:07:48Philippe Juvin
01:07:48un nouveau rapporteur
01:07:50député LR
01:07:51et là il y a peut-être
01:07:52quelque chose
01:07:53qui se dessine
01:07:54très rapidement
01:07:56c'est que je crois
01:07:59que beaucoup de députés
01:08:00en tout cas
01:08:00les députés
01:08:01notamment du parti socialiste
01:08:02qui ont refusé de censurer
01:08:03sous prétexte
01:08:03qu'il y a eu une suspension
01:08:04de la réforme des retraites
01:08:05n'ont pas compris
01:08:06ou alors ne veulent pas comprendre
01:08:07que le macronisme
01:08:08n'est pas une formation politique
01:08:10n'est pas un état d'esprit
01:08:11qui tolère la notion de compromis
01:08:12c'est-à-dire que là par exemple
01:08:13vous avez listé le scénario
01:08:15selon lequel ça allait être
01:08:16super dur
01:08:17pour la suspension
01:08:18de la réforme des retraites
01:08:18de passé
01:08:19mais quand vous lisez
01:08:20de toute façon
01:08:20la lettre de cadrage
01:08:22du Premier ministre
01:08:23s'agissant de la suspension
01:08:24de la réforme des retraites
01:08:25on s'aperçoit de quoi ?
01:08:27on s'aperçoit d'une
01:08:27que le coût de la suspension
01:08:29va être compensé
01:08:30et il va être compensé par qui ?
01:08:32par les assureurs
01:08:33qui vont faire quoi ?
01:08:35qui vont répercuter
01:08:35leur prix
01:08:36sur les assurés
01:08:37et par
01:08:38l'ensemble des retraités
01:08:40c'est-à-dire
01:08:41pour une poignée
01:08:41de personnes nées en 64
01:08:43l'ensemble des retraités
01:08:44va voir ses pensions
01:08:45de retraite diminuer
01:08:46donc moi je crois
01:08:48que le parti socialiste
01:08:49malheureusement
01:08:49n'a pas compris
01:08:50que
01:08:50ah c'est
01:08:51il vous appelle peut-être
01:08:53je sais pas
01:08:53mais je crois
01:08:54que le parti socialiste
01:08:55c'est aussi la fin de la partie
01:08:56vous êtes un peu mauvais joueur
01:08:57dans cette affaire
01:08:58parce que quand même
01:08:58le parti socialiste
01:08:59obtient quand même
01:09:00quelque chose
01:09:01pour lequel vous devriez
01:09:02voilà ce qu'il obtient
01:09:03alors attendez
01:09:04enfin la suspension
01:09:05je me fais l'avocat
01:09:07du diable
01:09:07parce que moi
01:09:08je suis plutôt contre
01:09:08cette affaire-là
01:09:09mais la suspension
01:09:11de la réforme des retraites
01:09:13c'est quand même
01:09:14un joli gain
01:09:16pour le parti socialiste
01:09:17si ça arrive au bout
01:09:17voilà
01:09:18et vous devriez
01:09:19et vous devriez
01:09:19plutôt être d'accord
01:09:20avec eux
01:09:21alors après
01:09:21que vous soyez contre
01:09:22je suis désolée
01:09:23il faudra continuer
01:09:24ce débat
01:09:24un peu plus tard
01:09:25monsieur Jody
01:09:25vous l'avez dit vous-même
01:09:26elle n'est pas suspendue
01:09:27aujourd'hui
01:09:28la réforme des retraites
01:09:29et c'est pas sûr
01:09:29qu'elle le soit
01:09:30et si elle l'est
01:09:30c'est l'ensemble
01:09:31des retraités français
01:09:33qui vont devoir
01:09:34assumer la facture
01:09:35pour moi
01:09:36c'est pas un gain
01:09:36merci beaucoup
01:09:40d'avoir été avec nous
01:09:41évidemment
01:09:42on aura l'occasion
01:09:42d'en reparler
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