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  • il y a 7 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On accueille sur le plateau Alexandre Sobo.
00:02Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:04Président de France Industrie, directeur général de Holotte.
00:08Bienvenue à vous.
00:09Sébastien Lecornu doit rendre sa copie budgétaire cette semaine.
00:12Que sait-on des premières orientations du Premier ministre ?
00:15Les choses se précisent un petit peu.
00:17Alors on a déjà des premières puces sur ce qu'il ne veut pas.
00:19Il ne veut pas de retour de l'ISF, pas de taxe Zuckman,
00:22pas de suspension de la réforme des retraites.
00:24Mais il y a une nouvelle piste qui est visiblement sur la table.
00:28C'est l'opinion qu'il révèle, le journal L'Opinion.
00:31Le barème de l'impôt sur le revenu devrait bien être gelé.
00:35Mais ce ne sera pas le cas pour la première tranche,
00:37pour éviter que certains Français rentrent dans l'impôt,
00:40alors que leur revenu n'augmente pas.
00:42D'abord une précision avec vous Jean-Marc Sylvestre.
00:44Ça veut dire qu'on fait en sorte...
00:46De protéger les gens qui gagnent moins de 11 000...
00:49497 euros.
00:50Oh là là, vous connaissez les chiffres.
00:51J'ai travaillé mon dossier Jean-Marc.
00:54Non mais 11 000...
00:55Oui, 11 000 par an.
00:57Par an.
00:58On est d'accord.
00:58Donc eux on les protège.
00:59Mais pardon, derrière ça veut dire quoi ?
01:01Que les impôts de la classe moyenne, on les augmente ?
01:02Exactement.
01:03Ils vont augmenter un petit peu en fonction du renouvellement du barème
01:08qui ne devrait pas être énorme parce que comme l'inflation n'a pas été importante,
01:14ça ne va pas...
01:14Mais ça va marcher quand même.
01:16Mais de toute façon, à chaque année, c'est la même chose.
01:20C'est la classe moyenne et notamment la partie haute de la classe moyenne
01:24qui paye l'essentiel de l'impôt sur le revenu.
01:27Alexandre Sobo, une réaction peut-être à cette piste
01:29qui est visiblement l'une des pistes sérieuses de l'opinion.
01:33Les impôts...
01:34Ah, vous n'y croyez pas, vous ?
01:35Je ne crois pas que ce soit la piste la plus sérieuse de...
01:38Mais on sait, c'est une monnaie d'échange
01:40qu'il est en train de proposer à des courants politiques
01:43dont il voudrait s'assurer le soutien.
01:46Ce qui me frappe dans toutes les fuites qu'il peut y avoir autour de la loi de finances,
01:50c'est qu'il n'avance pas aussi vite qu'on ne le pense, qu'on ne le croit.
01:54Il est encore très très en retard.
01:56Et il concentre complètement son attention et son travail sur la partie fiscale.
02:02Et il a concentré le débat sur la partie fiscale.
02:04Il a répondu au débat...
02:05Oui, parce qu'il sait qu'il n'a pas beaucoup de prises sur la réforme des retraites.
02:10Sur les formes de retraites, il ne peut pas bouger.
02:11Il abandonne cette piste-là, à part peut-être la pénibilité, mais...
02:15Il est sans doute en train de travailler maintenant sur la partie dépenses.
02:19C'est-à-dire les couides des dépenses.
02:21Il a commencé d'ailleurs à faire de la pédagogie sur le prix des services publics.
02:26Alors ça, on va en parler, Jean-Marc, on va en parler.
02:28Mais d'abord, Alexandre Sobo, quand même, là-dessus.
02:31Le barème de l'impôt sur le revenu qui devrait bien être gelé,
02:33sauf donc pour la première tranche, on va donc augmenter les impôts.
02:37Qu'est-ce que ça vous inspire à vous ?
02:39Dans un pays comme la France, qui est le plus fiscalisé du monde,
02:43avec le niveau de dépenses publiques le plus élevé du monde,
02:46si les impôts étaient la solution au problème du pays,
02:48on serait tous bienheureux, bien portants et riches.
02:52Donc je pense que quand on traite aujourd'hui les sujets de notre pays,
02:56il faut se donner une règle simple.
02:57On augmente les impôts de personnes à aucun prix.
03:00Et ensuite, on commence à réfléchir.
03:02On réfléchit aux difficultés du pays.
03:04On essaye un peu comme en santé.
03:07Il faut faire un bon diagnostic pour avoir une chance de trouver le bon remède.
03:10Et le problème de la France aujourd'hui...
03:12Le levier fiscal ne doit en aucun cas être activé ?
03:14Pour nous, en aucun cas et pour personne.
03:17Parce que le sujet de la France, il est simple,
03:20c'est notre décrochage depuis 20 ans en termes de création de richesse.
03:24On avait le PIB par habitant équivalent, un peu en dessous des Etats-Unis,
03:28mais tout proche, le même que l'Allemagne ou les Pays-Bas.
03:31Aujourd'hui, on est, je crois, 22% en dessous de l'Allemagne,
03:33presque 30% en dessous des Pays-Bas et pas loin de 50% en dessous des Etats-Unis.
03:37Alors, je me méfie des comparaisons avec les Etats-Unis parce qu'il y a des sujets de change.
03:40– Non, ce n'est pas un problème de change, c'est un problème de démographie.
03:44Parce que quand vous regardez le PIB par tête,
03:47vous avez un dénominateur qui change.
03:49En Italie, par exemple, les PIB...
03:51– Mais je parle du PIB par tête.
03:52– Le PIB par tête s'est rapproché.
03:53– Je parle du PIB par tête qui a baissé.
03:55Et donc, le sujet de la France, c'est de recréer.
03:57C'est le PIB par tête qui a baissé.
03:58– Oui, mais le problème, quand vous regardez pourquoi il a baissé,
04:01il a baissé parce que le dénominateur...
04:03– C'est la démographie.
04:03– Voilà, c'est la démographie, ça se joue beaucoup sur le dénominateur.
04:07En Italie, sur 10 ans, il y a 2 millions de personnes en moins,
04:11mais qui ne touchent pas le marché du travail.
04:13Ce sont les enfants qui sont nés en moins,
04:15mais ils sont toujours dans la quantité,
04:18dans le nombre des personnes au dénominateur.
04:21En France, il a dû augmenter, il a dû augmenter de 2 millions.
04:23Ça fait 4 millions de différences dans le dénominateur.
04:26Évidemment, le dénominateur augmente.
04:28– Alors, c'est-à-dire, c'est-à-dire, c'est-à-dire qu'il veut penser
04:31que l'Italie ne se porte pas aussi bien qu'on le croit.
04:33– Non, ce n'est pas moi, c'est un article qui a été...
04:35– Je sais, c'est un article des échos.
04:37– C'est un article des échos qui a repris une des études de l'OCDE.
04:41Et voilà, dans les échos, pas dans Libération.
04:44– Alexandre Sauveau.
04:45– Non, mais encore une fois, on a une responsabilité,
04:47et c'est l'attente de nos concitoyens,
04:51qu'on crée les conditions pour développer la création de richesse,
04:53ou que soient les gens dans l'arbre de la production,
04:57qu'ils soient très jeunes, qu'on ait besoin de les former,
04:59qu'ils soient proches de la retraite, ou même qu'ils soient retraités,
05:02ils participent du sentiment du niveau de vie et de ce qui se passe dans notre pays.
05:06– Ça, M. Sauveau, ok, j'allais dire, dans l'absolu,
05:10dans un univers politique non fragmenté comme on est actuellement,
05:13votre solution est sans doute la meilleure,
05:15ne pas toucher au levier fiscal.
05:17Mais dans un monde politique fragmenté,
05:19où il faut trouver un compromis,
05:21parce que c'est quand même la difficulté de Sébastien Lecornu,
05:24il cherche à trouver un compromis avec des formations politiques
05:29qui ne pensent pas pareil.
05:30D'un côté, il y a la question de l'impôt qui est bannie à droite,
05:35et de l'autre côté à gauche, on veut tout chose d'impôt.
05:37– On a quand même le sentiment qu'il a réussi, là, en quelques jours,
05:42à mettre le couvercle sur le débat fiscal,
05:46notamment pour les entreprises.
05:48Et il a sifflé la fin de la chasse aux riches, par exemple.
05:52– On est sortis de cette période,
05:54c'était une période de la folie Zoukman, des Dames, des Zoukmaniens.
05:58– Excusez-moi, mais prenons quelques chiffres tout simples.
06:01– Non, mais il ne touche plus aux impôts d'entreprise.
06:02– Prenons quelques chiffres tout simples.
06:05Quand, sous François Hollande,
06:06on taxait les revenus du capital autour de 70%,
06:09ça rapportait beaucoup moins que quand on les taxait à 30%.
06:14Et donc, le sujet, quand aujourd'hui,
06:16on regarde ce que rapporte l'IS à 25%,
06:18ça rapporte beaucoup plus que l'IS à 35%.
06:21Donc, si on dit que le sujet,
06:23c'est de garantir les ressources de l'État,
06:25de régler nos problèmes de déficit budgétaire,
06:28on voit bien que les sujets d'assiette
06:30sont les sujets qu'il faut travailler.
06:32Et les sujets d'assiette, c'est notre enjeu.
06:35Et je vais prendre un dernier exemple.
06:36Il y a une étude qui a été refaite récemment.
06:38Alors, elle est sujette à caution
06:40parce qu'on parle de l'activité qui n'a pas été créée.
06:43Mais quand on essaye d'évaluer
06:45ce que les départs de France depuis l'IGF de 82 a coûté,
06:49il y a des gens raisonnables qui disent
06:51qu'en recette fiscale aujourd'hui,
06:53ça nous coûte entre 20 et 30 milliards d'euros.
06:56Pour rapporter quoi ?
06:58Avant que ce soit réformé,
06:59ça rapportait 3, 4, 5 milliards.
07:01Donc, pour toucher 5,
07:03on se prive de 20.
07:05Je dis juste qu'à un moment donné,
07:06si on veut régler le problème du pays,
07:07il faut regarder le sujet tel qu'il est.
07:10Et le sujet, c'est qu'avec le niveau de fiscalité,
07:12le manque de compétitivité,
07:14la surréglementation dans tous les sens,
07:16on a ralenti notre capacité à créer de la richesse.
07:19Et dans un moment où on n'a pas de sous,
07:21si vous déréglementez,
07:22si vous arrêtez de surtransposer les normes européennes,
07:25si vous redonnez de l'air à notre tissu économique,
07:27on va reprendre une démarche
07:29qui va augmenter la taille du gâteau.
07:31Et comme l'État en prend la moitié,
07:32quand la part du gâteau augmente,
07:34l'État va trouver des solutions
07:35à ses problèmes budgétaires.
07:36Alors, peut-être pas instantanément,
07:39mais en investissement,
07:40si on se projette à 3 ans, 5 ans ou 10 ans,
07:43c'est la seule solution
07:44pour répondre aux problèmes du pays.
07:45Regardez ce que nous dit Camille,
07:46qui nous écoute.
07:47Le gel du barème signifie
07:48plus d'impôts pour ceux qui travaillent.
07:50Est-ce que le gouvernement a calculé
07:52combien ça fait perdre à une famille ?
07:54On sent bien que derrière,
07:55il y a le sentiment
07:55que c'est toujours les mêmes petits paix.
07:56Mais non, c'est ça le problème.
07:58C'est tout le problème.
07:59Je partage tout à fait votre analyse,
08:01mais c'est tout le problème.
08:02Le problème, c'est que
08:03quand vous adoptez une approche
08:05purement comptable et arithmétique,
08:07vous faites tout sauf de l'économie.
08:09C'est-à-dire que
08:09vous additionnez,
08:11vous faites des subtractions.
08:12Alors là, j'ai moins d'impôts.
08:14Et on ne tient pas compte
08:15des conséquences économiques
08:16des décisions qu'on prend.
08:19Et il est clair que
08:20si on continue de prendre le problème
08:22par le biais de la remise en ordre
08:25du budget,
08:26sans tenir compte du fait
08:27que le budget ne fait que refléter
08:29pour l'essentiel
08:29les désordres de l'économie
08:31et de la société,
08:32alors on va arriver
08:34dans un mur.
08:35Pourquoi ?
08:35Parce que chaque fois qu'on fait ça,
08:37on remet du désordre
08:38dans l'économie et dans la société.
08:39Et on finit par...
08:40D'abord, on dresse les gens
08:41les uns contre les autres
08:42parce que vous dites aux gens
08:43en 1976,
08:44vous pouviez faire le plan bar
08:45parce que ça faisait...
08:46Vous sortiez des 30 glorieuses
08:48et les salaires
08:49avaient tellement explosé
08:50qu'ils avaient dévoré
08:51une bonne partie
08:51de la valeur...
08:52Une trop grande partie
08:53de la valeur ajoutée.
08:53Attends, je voudrais finir.
08:56Une grande partie
08:57de la valeur ajoutée.
08:57Vous avez la parole derrière, Jean-Marc.
08:58Donc, vous pouvez leur demander
08:59des sacrifices à des gens
09:00qui ont énormément profité
09:02pendant des décennies.
09:04Là, vous sortez de 40 décennies,
09:06de 4 décennies, pardon,
09:08de sacrifices
09:08ou en tout cas vécu comme tel
09:10par à peu près tout le monde.
09:11Bon, donc, vous ne pouvez pas
09:12leur demander.
09:13En plus, se serrer la ceinture.
09:14Si vous leur demandez,
09:15si vous leur demandez,
09:16vous les dressez
09:16les uns contre les autres
09:17parce que...
09:17Vous n'êtes pas d'accord,
09:18Jean-Marc.
09:18Mais ça ne fait rien.
09:19Je peux finir
09:20parce que si on ne peut pas
09:21finir en raisonnement,
09:22ce n'est pas la peine.
09:22Oui, mais il faut aussi faire tourner la parole.
09:23Mais allez-y, allez-y.
09:24Sinon, on ne peut pas aller
09:24au bout d'un raisonnement.
09:26Donc, si...
09:27Alors, si les gens ne veulent pas payer
09:30et que vous voulez les faire payer
09:31ou qu'ils ne peuvent pas payer,
09:33ils demandent que ce soit le voisin
09:34qui paye,
09:35que ce soit l'autre.
09:35Alors, ce n'est pas le particulier,
09:37c'est l'entreprise.
09:37Ce n'est pas le privé,
09:38c'est le fonctionnaire.
09:40Ce n'est pas le français,
09:41c'est l'étranger.
09:42Tout le monde.
09:42On dresse tout le monde
09:43les uns contre les autres.
09:44Et effectivement,
09:44le débat fiscal,
09:45il ressurgit au milieu de tout ça
09:46parce qu'il faut faire payer les riches.
09:49Alors, les uns,
09:50se faire payer les pauvres.
09:52Et puis les autres,
09:53il faut faire payer les salauds de pauvres
09:54et salauds de riches.
09:54On ne peut pas s'en sortir.
09:56La question, elle est économique.
09:57Ça fait écho, pardonnez-moi.
09:59La question, elle est économique.
10:01Ça fait écho à ce que dit Rachid
10:03qui nous écoute là encore.
10:04Pourquoi toujours aller chercher l'argent
10:06chez ceux qui ont un salaire
10:07et pas chez ceux
10:08qui ont des énormes patrimoines ?
10:11Il faut créer l'argent.
10:12Il faut la créer, la richesse.
10:14On a un retard d'investissement
10:15qui est colossal,
10:16colossal dans ce pays,
10:17dans tous les pays occidentaux d'ailleurs.
10:19C'est un retard.
10:20L'OCDE a calculé
10:21que par rapport à la tendance
10:22de l'investissement
10:23avant la crise de 2008
10:25jusqu'à aujourd'hui,
10:26aujourd'hui,
10:27on a toujours pas rattrapé,
10:28on a rattrapé à peine
10:29la moitié de l'écart.
10:30Donc, tout ça,
10:31c'est accumulé.
10:32Et je parle de l'investissement,
10:33là, on ne parle que
10:34de l'investissement physique.
10:35Il y a aussi
10:35l'investissement immatériel,
10:37le privé et le public.
10:38L'investissement immatériel,
10:40c'est le capital humain.
10:41Henri, en cristallisant le débat,
10:43comme vous le faites,
10:44c'est évidemment intéressant,
10:46mais vous le cristallisez
10:47sur la fiscalité
10:48et vous apportez
10:49aussi sur la fiscalité
10:51qui est en fait
10:52le seul outil
10:53que le gouvernement
10:54peut utiliser
10:55pour rééquilibrer...
10:56Mais on va rééquilibrer
10:59aujourd'hui
11:00pour déséquilibrer demain.
11:01Je crois que l'erreur
11:03qu'avait fait
11:04le gouvernement précédent
11:05et que peut-être
11:06ne va pas faire
11:07Sébastien Lecornu,
11:09c'est de considérer
11:10que la dépense publique
11:12et la dépense sociale
11:14en fait justifient
11:15la lourdeur des impôts.
11:16C'est parce qu'il y a
11:17beaucoup de dépenses
11:18et il y a beaucoup
11:18de dépenses publiques
11:20et de dépenses sociales
11:20que les gens ignorent d'ailleurs.
11:22Donc ils ignorent le prix.
11:23Qui connaît le prix
11:24d'une opération chirurgicale
11:26à l'hôpital ?
11:27Qui connaît le prix
11:28de l'éducation
11:29de quelqu'un à l'école ?
11:29Une fois qu'on le connaîtra,
11:30on n'ira plus se faire opérer.
11:31Mais si,
11:32on ira se faire opérer.
11:33Mais on réfléchira peut-être
11:34à deux fois
11:35sur la façon dont c'est financé.
11:36C'est financé.
11:38Le prix d'une scolarité
11:40à l'école,
11:41c'est quand même très important.
11:41Donc un temps de voir
11:42que c'est trop cher,
11:43on n'ira pas d'école.
11:43Nous sommes un des pays
11:44où effectivement,
11:45vous avez raison,
11:46qui est le plus fiscalisé
11:48des pays de l'OCDE,
11:49mais nous sommes aussi
11:50un des pays
11:51où le niveau
11:52des dépenses publiques
11:53et sociales
11:54est le plus élevé
11:55par personne.
11:56Tout le monde a le sentiment
11:57que tout est gratuit
11:58chez nous.
11:59En France,
11:59en ce pays,
12:00l'école est gratuite,
12:01l'hôpital est gratuit,
12:02les transports sont subventionnés.
12:05On va faire payer
12:06l'hôpital et l'école.
12:07Parfait.
12:07Il y a quand même
12:08d'autres solutions.
12:09Il faut même relier la quête.
12:09Il y a d'autres solutions,
12:10mais pardon,
12:11juste parce que ça intéresse
12:12aussi les téléspectateurs.
12:13On a beaucoup parlé
12:13d'attaque Zuckmann.
12:14Donc ça,
12:15c'est terminé.
12:16Il a mis une croix dessus.
12:17Il a mis une croix sur l'ISF.
12:18Il y a encore deux pistes
12:19possibles
12:20pour faire contribuer
12:21les plus hauts revenus.
12:23Il y a maintenir
12:24la contribution différentielle
12:25sur les hauts revenus
12:26qui avaient été mises en place
12:27en 2025
12:27qui ne devaient être
12:28que pour 2025
12:29et qui peut-être
12:30sera pérennisées.
12:31Il y a le relèvement
12:37du prélèvement forfaitaire unique,
12:39ce qu'on appelle
12:39la flat tax
12:40sur les revenus du capital
12:41actuellement de 30%.
12:42Est-ce que c'est
12:44la moins pire
12:44des options pour vous ?
12:46Encore une fois,
12:47la question,
12:47c'est quel est
12:48le projet de société ?
12:49Le projet de société
12:50que, en tout cas,
12:51à France Industrie
12:52et dans le monde patronal
12:52on porte,
12:53c'est de redévelopper
12:54l'économie française,
12:55augmenter la taille du gâteau.
12:57Le capital,
12:58notamment dans l'industrie,
12:59c'est un élément
12:59clé de succès.
13:00Henri Guénaud l'a très bien dit,
13:02on souffre
13:02d'un sous-investissement chronique
13:04qui est le reflet
13:05d'une surtaxation
13:06et d'un manque
13:06de compétitivité
13:07pendant 30 ans
13:08qu'on a commencé
13:09à corriger.
13:10Pas seulement,
13:10c'est le reflet
13:11de beaucoup de...
13:11C'est un élément,
13:12quand vous regardez
13:13les grands chiffres,
13:14si vous regardez
13:15le partage
13:15de la valeur ajoutée
13:16sur 30 ou 40 ans
13:18avec les données
13:18de la Banque de France
13:19ou de l'INSEE,
13:20le plus gros changement
13:21qu'on voit,
13:22c'est qu'on a remplacé
13:23des investissements
13:23par des impôts.
13:25Je ne vois pas
13:25où est le bénéfice collectif
13:30qu'on a fait ce diagnostic.
13:31On se dit,
13:32il faut juste
13:33qu'on fasse
13:34comme nos grands voisins.
13:36Si on veut
13:36que le capital
13:37s'investisse chez nous,
13:38on ne demande pas
13:38des cadeaux.
13:40On dit,
13:41à combien est-il taxé
13:42chez les Allemands,
13:43chez les Italiens,
13:44chez les Autrichiens,
13:45chez les Espagnols ?
13:46Regardez les chiffres.
13:47En moyenne,
13:48en Europe,
13:48on taxe le capital
13:49à 25%.
13:50En France,
13:51on est déjà à 30
13:52plus 4%
13:53pour ceux qui ont beaucoup de...
13:54C'est 30
13:55plus les 4
13:56surtaxes Fillon.
13:58Vous êtes déjà à 34.
13:59On est déjà 10 points
14:00plus hauts que les autres.
14:01Je ne sais pas
14:02s'il y a un point de plus
14:02qui changera la face du monde,
14:04mais on est déjà fragiles.
14:05L'industrie française,
14:07en particulier soumise
14:07à la concurrence nationale,
14:09demande une chose toute simple.
14:11Mettez-nous
14:11dans les mêmes conditions
14:12que les autres
14:13et le génie français
14:14fera ses preuves.
14:16Faisons-le sur les impôts,
14:17sur la réglementation,
14:19sur le droit social.
14:20Sauf que vous avez compris
14:21qu'il y a une instabilité politique
14:23et qu'il va falloir faire
14:24des compromis.
14:25L'instabilité politique,
14:27elle n'empêche pas
14:28que d'un bout à l'autre
14:29de l'arc politique,
14:30tout le monde dit
14:30l'industrie c'est majeur,
14:32c'est un instrument de souveraineté,
14:33il faut réindustrialiser le pays.
14:34Sauf que ça c'est tutopiste,
14:35vous avez entendu
14:35une partie socialiste
14:36qui jure que voir la taxe Zuckmann.
14:38Quand le président,
14:38le porte-parole
14:39de l'industrie française
14:40que j'ai la chance d'être
14:41depuis quelques années,
14:42vous dit
14:42vous voulez réindustrialiser,
14:44j'en ai parlé
14:45à tous nos adhérents,
14:46voilà ce qu'il faut faire
14:47pour que ça marche,
14:47qu'en plus ça va augmenter
14:48la taille du gâteau
14:49et qu'à un horizon 5 ans,
14:51ça va aider à régler
14:52nos problèmes budgétaires,
14:53celui qui décide
14:54de faire autre chose
14:55à ce moment-là,
14:56il n'assume pas
14:57ses responsabilités
14:57d'hommes politiques
14:58et ça ne devrait pas
14:59être un sujet
15:00dans le débat qui agite.
15:01Ils sont tous d'accord.
15:02Mais vous savez bien
15:03que vous écoutez
15:03l'ERN,
15:04l'ELR,
15:06tout le Bloc Central,
15:07les socialistes
15:08et même une partie
15:09des communistes,
15:10ils sont tous d'accord
15:10pour dire qu'il faut plus
15:11d'industrie dans ce pays.
15:13Vous savez bien
15:13qu'on fait un peu plus
15:14qu'il faut que les riches
15:15contribuent.
15:15On va y arriver,
15:16on peut les écouter quand même.
15:17Ils disent aussi
15:18qu'il faut que les riches
15:18contribuent à gauche
15:19en tout cas du spectre politique.
15:20Non, on a essayé
15:21de faire croire aux Français
15:22qu'il y avait des gens
15:23qui payaient moins d'impôts,
15:24ce qui est un mensonge
15:25absolu.
15:26Les règles de fiscalité
15:28sont bien connues
15:29et aujourd'hui,
15:30ce n'est pas vrai
15:30que quand vous gagnez
15:31beaucoup d'argent,
15:32vous payez moins d'impôts
15:33que vous en payez
15:34quand vous en gagnez peu.
15:35Pardon, arrêtons-nous là-dessus.
15:36Là-dessus,
15:37les plus riches,
15:37justement,
15:38peuvent activer
15:39le levier de l'optimisation fiscale
15:40et donc payer proportionnellement
15:41moins d'impôts
15:42que les moins aisés.
15:43Et ça, c'est perçu
15:44pour beaucoup de Français
15:45comme une injustice.
15:46Mais moins d'impôts que quoi ?
15:47On a deux règles en France.
15:48Pour ce qui est des revenus,
15:50on paye l'impôt sur le revenu.
15:51Pour ce qui est du capital,
15:52on paye une flat tax.
15:53On paye une flat tax
15:54quand on est privilégié
15:55qui est 10 points de plus
15:56que la moyenne européenne.
15:58Et en plus,
15:59quand on paye 30 ou 34,
16:01c'est sur de l'argent
16:01qui a déjà payé 25 dièses
16:03dans la société.
16:04Donc, on est déjà
16:05à des niveaux élevés.
16:07Ça n'évacue pas le débat sur la...
16:10Il ne faut pas comparer
16:11des choux et des carottes.
16:11Ça n'évacue pas le débat
16:12sur la justice fiscale
16:13qui est un autre débat
16:14mais qui ne doit pas être lié
16:15au déficit budgétaire.
16:17Mais on peut en parler.
16:18La dernière étude de l'INSEE
16:19montre que le ratio
16:20entre les 10% les plus riches
16:22et les 10% les moins riches,
16:23avant toute fiscalité
16:25et redistribution,
16:26l'écart, il est de 18 à 19.
16:28Quand on applique juste les impôts,
16:30on le divise par deux.
16:31Et quand on met
16:32toute la redistribution financière
16:34et non financière,
16:35on le divise par six.
16:36Alors, il y a quelqu'un
16:37qui peut me dire
16:38que ce n'est pas assez.
16:39Mais on ne peut pas dire
16:40qu'on ne fait rien
16:40en matière de justice.
16:42On divise par six
16:43l'écart de revenus.
16:44entre les 10% les plus modestes
16:46et les 10% les plus favorisés.
16:48Et on est,
16:49dans les grands pays industriels,
16:50celui qui fait
16:51la plus grande réduction
16:52d'écart.
16:53La redistribution.
16:54L'ensemble.
16:55Donc, on peut avoir un débat,
16:56et je suis prêt à l'avoir
16:57avec qui vous voulez,
16:58sur est-ce qu'on veut faire plus.
17:00Mais les gens qui disent
17:01qu'il n'y a pas de justice
17:02et qu'il n'y a pas de redistribution
17:03n'ont pas regardé les chiffres.
17:05Totalement d'accord.
17:05Encore.
17:06Et vous ne comptez pas
17:07le prix des services publics
17:08qui sont gratuits.
17:08Ici, pour arriver à trois,
17:10pour le réduire à trois,
17:11vous prenez toute la redistribution
17:12financière et non financière.
17:13Les services publics gratuits,
17:15ça profite à tout le monde,
17:16y compris...
17:17Mais relativement,
17:19ça profite beaucoup
17:19du sauport.
17:20L'effet sur le revenu net.
17:22Pour arriver à ce que vous dites,
17:23et vous avez mille fois raison,
17:25augmenter la compétitivité
17:27de l'entreprise,
17:28il faut réussir à baisser
17:29les dépenses publiques
17:30et sociales.
17:31Ça, c'est la deuxième partie
17:33du raisonnement.
17:34On augmente la création de richesses,
17:35on ne touche pas aux impôts,
17:36et on s'attaque aux dépenses.
17:38Et là, il y a énormément
17:39de choses à faire.
17:40Il faut le prendre par le bon bout
17:42sur l'organisation de l'État,
17:43sur les doublons.
17:45Le grand gain sur les dépenses,
17:47comme sur les recettes,
17:48c'est la création de richesses.
17:49Parce que plus vous créez
17:50de richesses et d'emplois,
17:51moins vous aurez de victimes
17:52à secourir,
17:53moins vous aurez de gens à aider.
17:56Il y a des dépenses
17:57qu'on peut gommer.
17:58Oui, mais ça,
17:58c'est toujours ce qu'on dit.
18:00Je suis tout à fait d'accord
18:01pour regarder ça.
18:02Simplement, il faut arrêter
18:03de dire ça en général.
18:05C'est quoi la dépense ?
18:06On fait comme M. Bérou.
18:07On dit, alors voilà,
18:09les jours de carence,
18:10ça touche le travail
18:11qu'on veut soi-disant revaloriser.
18:13On escroque les retraités ?
18:14Il y a des mécanismes
18:17de fonctionnement
18:18de l'appareil d'État
18:19qui pourraient être inspirés
18:20de ce qui est fait.
18:21Non, mais il y a toujours,
18:22pour pouvoir...
18:23Je vais rebondir.
18:24Il y a toujours des choses
18:27qu'on peut améliorer
18:28dans toute organisation.
18:29Et ça, qu'on soit en déficit
18:30ou pas,
18:30de toute façon,
18:31il faut le faire.
18:32Mais il faut bien comprendre
18:33que si vous faites
18:34des économies quelque part
18:35aujourd'hui,
18:35compte tenu de ce qu'est
18:36la situation de l'État
18:38et du secteur public,
18:39vous serez obligés
18:39de les réinvestir ailleurs.
18:41Mais toujours pareil.
18:42Vous allez faire quoi ?
18:43Vous allez laisser l'hôpital
18:44dans cet État ?
18:45L'école dans cet État ?
18:46La sécurité dans cet État ?
18:48La recherche dans cet État ?
18:49Non. Donc, vous faites des économies
18:50dans certains secteurs,
18:52vous allez devoir les réinvestir.
18:53Vous n'allez pas vraiment
18:54baisser les dépenses
18:54et en tout cas pas
18:55les dépenses en montant.
18:56Vous allez baisser les dépenses
18:57par du PIB
18:58parce que le PIB va augmenter,
19:00ce qui va diminuer
19:00le nombre de chômeurs,
19:01parce qu'il va faire rentrer
19:02de l'argent dans les caisses
19:03et parce qu'il va permettre
19:04de moins de dépenses sociales.
19:06Et il n'y a pas d'autre solution.
19:08Après, on peut discuter
19:08sur la meilleure façon
19:09d'arriver à ce qu'il faut.
19:10Je pense, M. Guénaud,
19:11que sur la partie sociale,
19:13en s'inspirant de ce qui se passe
19:14dans l'assurantiel,
19:16dans l'assurance,
19:17on pourrait faire...
19:17Mais bien sûr que si.
19:18On ne peut jamais...
19:19Mais je sais très bien
19:20ce que vous avez dit
19:20à la tête.
19:20Jamais de l'avis
19:21pour ce qui me concerne.
19:22J'aimerais profiter quand même
19:23de la présence de deux patrons.
19:25Je disais, il y a Alexandre Sobo,
19:26il y a Stéphane Manigold
19:27qui vient de nous rejoindre,
19:28restaurateur, président de l'UMI.
19:30Bienvenue à vous.
19:31Je parle en tant que patron,
19:33pas en tant que syndicaliste.
19:34Patron de PME, ça me va bien.
19:36Les syndicats,
19:37j'y laisse là où ils sont.
19:38Alors, justement,
19:39voulez-vous faire réagir
19:40à la déclaration
19:42d'un autre patron,
19:43Éric Larchevêque ?
19:44Lui, il est le cofondateur
19:46de Ledger.
19:47Voilà ce qu'il dit
19:47dans un entretien au point.
19:49Beaucoup de jeunes entrepreneurs
19:50me demandent
19:51s'il vaut mieux rester ou partir.
19:53Il y a quelques années,
19:53je leur disais,
19:54restez, entreprenez ici.
19:56Aujourd'hui, je leur réponds
19:57que s'ils en ont la possibilité,
19:58il vaut mieux partir
19:59car malheureusement,
20:01non seulement la situation
20:02en France est déplorable,
20:03mais elle ne va pas s'améliorer.
20:04Qu'est-ce que vous répondez
20:07à ça, Stéphane Manigold ?
20:09Est-ce que vous,
20:10vous partagez ce sentiment ?
20:12Le climat n'est pas bon
20:13en France pour entreprendre ?
20:16Je peux comprendre,
20:17mais je ne le partage pas.
20:18Je peux comprendre
20:18que quand un patron
20:19est un peu excédé
20:21par le poids des charges,
20:22le poids des normes,
20:23le poids des contraintes,
20:24la chasse au fond aux riches,
20:27ceux qui réussissent,
20:28ceux qui entreprendent
20:28dans ce pays,
20:29on peut comprendre
20:29que c'est un vaccin
20:30contre l'optimisme.
20:30Par contre, moi,
20:31j'ai envie de considérer
20:31que la France,
20:32c'est un pays extraordinaire
20:33et que je n'ai pas envie
20:35d'abdiquer face
20:36à ce qui me paraît simple.
20:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
20:39vous avez la dépense publique
20:42qui collecte globalement
20:44et qui capte
20:441 700 milliards
20:45de richesses nationales.
20:47Vous parliez de Bayrou
20:48tout à l'heure.
20:49Lorsqu'il dit
20:49qu'il fallait économiser
20:5045 milliards,
20:51lorsqu'il disait
20:52qu'il fallait économiser
20:5245 milliards,
20:53on parle de 2,6%
20:56du budget total.
20:58si un chef d'entreprise
21:00ne s'est pas économisé
21:012,6% dans son budget,
21:03il faut qu'il arrête,
21:03il faut qu'il fasse autre chose.
21:04Ça s'appelle
21:04le tribunal de commerce.
21:05Et les Français
21:06qui nous écoutent,
21:07ils ont fait des arbitrages
21:08lorsqu'il y a eu
21:09des dépenses
21:11qui ont augmenté.
21:12Ils ont baissé
21:13d'autres dépenses.
21:132,6%,
21:14ce n'est pas une montagne
21:15et ce n'est pas insurmontable.
21:16Ensuite,
21:17moi, je considère
21:17qu'en France,
21:18on a quand même
21:19cette capacité à réussir.
21:20Et je ne suis pas forcément,
21:21je trouve un peu ingrat
21:23la part de celles et ceux
21:24qui ont réussi
21:24grâce aux moyens
21:26que la France a mis en place
21:27et qui disent
21:28aujourd'hui, demain,
21:29à notre jeunesse,
21:30barrez-vous
21:31parce qu'au fond,
21:32il n'y a plus rien
21:32à faire ici.
21:33Moi, je n'aime pas ça.
21:34Je préfère aller convaincre
21:35les politiques,
21:36les parlementaires.
21:37C'est ce que j'essaie de faire
21:38et merci de me donner la parole.
21:40Je passe mon temps
21:41à les rencontrer.
21:41J'étais cet après-midi
21:42encore à l'Élysée.
21:44Vous étiez à l'Élysée
21:44avec Emmanuel Macron.
21:46Oui.
21:47Il a été question
21:48du budget
21:50dans vos discussions ?
21:51Oui, il a été question
21:52du budget
21:52mais ça, c'est plus
21:53les parlementaires
21:53parce que le président
21:54de la République,
21:54aujourd'hui,
21:54ce n'est pas lui
21:55qui vote les budgets,
21:55c'est le Parlement.
21:56Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
21:57Il a confirmé que,
21:58notamment dans mon secteur,
22:00par exemple,
22:00la restauration,
22:01je crois qu'il faut
22:01à un moment revoir la TVA.
22:03On ne peut pas avoir une TVA,
22:04on oublie ce que ça veut dire TVA,
22:05c'est-à-dire taxe sur la valeur ajoutée.
22:06On ne peut pas avoir
22:07des gens qui réchauffent des plats,
22:08qui les mettent dans un micro-ondes
22:09et qui vous les délivrent
22:10avec une TVA à 10%.
22:12Il faut que cette TVA l'augmente,
22:13il faut qu'elle passe à 20%.
22:14D'ailleurs,
22:14l'ensemble des Français
22:15nous en veulent dans la restauration.
22:17Ils considèrent que c'est
22:18une niche fiscale,
22:19qu'il n'y a plus lieu d'être,
22:20il faut la rehausser.
22:21Moi, je suis favorable.
22:23Le président de la République
22:23l'a dit,
22:24on ne peut pas avoir,
22:24il faut une fiscalité différenciée
22:26entre celui qui travaille,
22:29celui qui épluche,
22:30celui qui cuisine,
22:30celui qui crée de la valeur
22:31et celui qui simplement
22:33est un vendeur de plats.
22:35Donc, ça s'appelle
22:36la prestation de services.
22:37Donc, vous voyez,
22:37j'étais tout à l'heure
22:38avec Philippe Brun,
22:39député socialiste,
22:40avec qui j'ai changé
22:41cette mesure.
22:42Il va déposer une proposition de loi
22:43qui va viser à augmenter
22:45la TVA dans notre secteur,
22:49là où il n'y a pas
22:49de valeur ajoutée.
22:50Celui qui prend une barquette
22:52de micro-ondes,
22:52il n'emploie personne.
22:53Il ne cotise pas
22:54notre modèle social.
22:55Une borne,
22:55quand vous allez dans un fast-food
22:57et que vous passez votre commande
22:58auprès d'une borne,
22:59vous ne cotisez pas
23:00au modèle social.
23:00Donc, vous voyez,
23:00je préfère m'attacher
23:01sur des solutions.
23:03Ça va rapporter 5 milliards d'euros
23:04à l'État.
23:04Ce n'est pas rien
23:05dans les comptes publics.
23:06C'est peut-être plus intelligent
23:07que de faire travailler
23:08les Français qui portent déjà
23:09ce pays toujours de plus.
23:09Donc, il vaut mieux
23:10trouver des solutions
23:10plutôt que de dire
23:11quitter la France.
23:13Est-ce que vous,
23:14Alexandre Sobo,
23:15honnêtement,
23:15sincèrement,
23:16est-ce que vous avez déjà
23:16envisagé de quitter la France ?
23:19Jamais.
23:20Moi, je considère
23:21que ce pays m'a donné beaucoup.
23:22Et mon engagement
23:23dans le monde patronal,
23:25dans la défense des entreprises
23:26et pour l'industrie,
23:27c'est pour essayer modestement
23:28de lui rendre
23:29avec l'expérience,
23:30les idées,
23:31les propositions.
23:32Moi, j'adore ce pays.
23:33Je veux qu'il réussisse.
23:34Parfois, je me désespère un peu
23:36quand je vois la nature
23:37des débats
23:38et la façon dont on est capable
23:39de se perdre sur des sujets
23:40qui ne sont pas fondamentaux.
23:42Mais en tout cas,
23:42tant que mes mandants
23:43me feront confiance,
23:45je porterai cette parole
23:46qu'on peut réussir en France
23:47et j'essaierai d'expliquer
23:48à tous ceux qui ont
23:49à un moment donné un pouvoir
23:50ce qu'il faut faire
23:51pour que ça arrive.
23:52Est-ce que ça doit passer
23:53par une manifestation
23:54comme le MEDEF
23:55a décidé de l'organiser ?
23:57Ça passe par tout
23:58ce qui permet
23:59de faire avancer la cause.
24:00Y compris une manifestation,
24:01un rassemblement,
24:02un rassemblement,
24:02un rassemblement.
24:02Ah, vous lisserez le 13 octobre.
24:03Bien sûr, je serai avec,
24:05je pense,
24:05tous les patrons responsables
24:06qui veulent que notre pays
24:07réussisse
24:08pour passer un message
24:09sur notre engagement,
24:10notre volonté de réussir,
24:12notre capacité à faire plus
24:14pour ce pays
24:14si on est capable
24:15de nous détacher
24:17quelques boulets.
24:18Je vous dis,
24:18juste mettez-nous
24:19dans les mêmes conditions
24:20que nos grands...
24:21Donc, ce sera une sorte
24:22de votre mobilisation à vous
24:24pour faire pression
24:26sur le gouvernement ?
24:27Non, pas pour faire pression
24:27pour dire qu'on peut réussir,
24:29pour dire qu'il y a un chemin.
24:30Quel élément de compromis ?
24:32Parce qu'on voit bien
24:33que de toute façon,
24:34dans la situation politique
24:36compliquée du pays,
24:37parce que Sébastien Lecornu,
24:38lui, il ne raisonne pas
24:39avec une majorité tranquille
24:40pour faire avancer son projet.
24:42Quelle partie de compromis
24:44vous pouvez apporter ?
24:45Je ne peux pas apporter
24:46de compromis
24:47à des mesures
24:48qui vont coûter plus cher
24:49qu'elles ne rapportent
24:49à un horizon
24:50de moins de 5 ans.
24:51Parce qu'on va se donner
24:53l'impression
24:53qu'on a réglé le problème
24:54et en fait,
24:55l'argent va disparaître.
24:56Je l'ai donné l'exemple
24:57la dernière fois.
24:58Quand on fait partir,
24:59même très modestement,
25:00nos plus beaux entrepreneurs,
25:01des gens qui réussissent
25:02et qui créent de la richesse
25:03ailleurs,
25:04ça nous coûte plus
25:05que ça nous rapporte.
25:06Je voudrais que nos concitoyens
25:07comprennent qu'à un moment donné,
25:08le sujet,
25:09ce n'est pas de faire payer
25:10telle ou telle catégorie,
25:12c'est un moment
25:12d'assurer le développement
25:13économique du pays
25:14pour qu'on puisse,
25:15par la création de richesses,
25:17en étant compétitif,
25:18financer notre modèle social.
25:19Et ensuite,
25:20il appartient à l'ensemble
25:22de nos concitoyens
25:22de choisir les équilibres
25:24du modèle social.
25:25Ma responsabilité
25:26en tant que chef d'entreprise,
25:27ce n'est pas
25:27de faire ses choix.
25:28Le citoyen
25:29peut avoir un avis,
25:30et à un moment,
25:30il va voter
25:30et il a son avis.
25:32Mais le chef d'entreprise,
25:33il est là pour alerter
25:34sur le fait que c'est
25:35par la création de richesses
25:36qu'on se donnera une chance
25:37de rendre,
25:38quels que soient les choix
25:39et les nuances
25:40qu'il peut y avoir
25:40entre les uns et les autres,
25:41qu'on se donnera une chance
25:42de financer le modèle
25:44qu'on veut collectivement.
25:45Vous y serez, vous,
25:46le 13 octobre,
25:47Stéphane Manigold ?
25:47Oui, j'y serai,
25:48avec plaisir.
25:49Ah, vous aussi.
25:49Mais je vais aussi
25:50continuer à considérer
25:52qu'il faut arrêter
25:54d'opposer d'un côté
25:55les patrons et les salariés.
25:56Parce que dans les deux cas,
25:57on participe à l'effort national
25:58et dans les deux cas,
25:59c'est nous qui faisons
26:00qu'aujourd'hui,
26:01on arrive à collecter
26:011700 milliards.
26:03Et moi, j'aimerais juste
26:03un moment que...
26:05Et d'ailleurs,
26:05les salariés le disent
26:06très bien aujourd'hui.
26:07En fait, ils n'ont pas envie
26:08qu'on aille faire la peau
26:091800 riches de ce pays
26:10parce qu'on va considérer
26:11qu'avec 1800 riches,
26:13on va régler le problème
26:13de la France.
26:14Ce n'est pas ça, la vérité.
26:15La vérité, c'est que
26:16le pouvoir d'achat
26:16doit augmenter,
26:17qu'on doit mieux payer
26:18nos salariés,
26:20qui doivent mieux gagner
26:20leur vie.
26:21Mais pour ça,
26:21il faut fracasser.
26:23Je dis bien fracasser
26:23la différence qu'il y a
26:24entre le brut et le net.
26:26Ce n'est pas normal
26:26que quelqu'un qui gagne
26:272000 euros par mois,
26:28ça nous coûte presque 4000.
26:29Alors ça, c'est un vrai sujet.
26:30Est-ce qu'on peut s'arrêter là-dessus ?
26:31Réduire l'écart
26:32entre le brut et le net
26:33et donc réduire
26:34certaines cotisations ?
26:36Est-ce que ça, c'est possible ?
26:38Emmanuel Macron
26:38a commencé à le faire.
26:40Mais il faut rendre
26:40tout simplement
26:41le pognon français.
26:42Il faut laisser
26:43la liberté de choisir
26:44pour sortir de...
26:44Mais ça finance
26:45le modèle social.
26:47Mais la Suisse,
26:48ce n'est pas
26:48le pays du tiers-monde.
26:49Et pourtant,
26:50quant à l'entreprise,
26:51ça coûte 5000 francs-suisses,
26:52le salarié prend 4000.
26:53Et dans ces 4000...
26:54La sécurité sociale
26:55en Suisse coûte
26:56extrêmement cher.
26:56Oui, mais nous sommes
26:57dans un état nounou.
26:59L'état nounou
27:00qui vous explique
27:00quel est votre bonheur.
27:01Moi, j'ai par exemple
27:02dans mon groupe,
27:03j'ai 180 salariés.
27:04Lorsque nous avons revu
27:04la mutuelle,
27:05qui est obligatoire
27:06dans ce pays
27:06pour tous les salariés,
27:07j'avais de bonne foi
27:09et envie de mettre
27:10une mutuelle
27:11pour les cadres
27:12à 120 euros.
27:13Le jour où on a fait
27:14un appel d'offres
27:15et qu'on a revu,
27:16j'avais mis
27:17les différentes mutuelles
27:18pour tout le monde,
27:18de 36 euros à 120 euros.
27:20Ils m'ont tous appelé
27:21et m'ont dit
27:21mais je peux prendre
27:21celle à la 36 ?
27:22Oui, mais c'est quand même
27:23mieux celle à la 120.
27:24Tout le monde a choisi
27:25celle à la 36
27:25et même s'ils pouvaient
27:26ne plus l'avoir,
27:27ils auraient renoncé.
27:28180 salariés,
27:29je n'ai pas un
27:29qui a maintenu
27:30la mutuelle à 120 euros.
27:32Le compte emploi formation,
27:33le DIF,
27:34regardez,
27:34je vous invite à regarder
27:35vous qui êtes salariés,
27:36allez regarder
27:37votre compte formation.
27:38Combien de fois
27:38vous l'utilisez ?
27:39On a des opcos,
27:40c'est une usine à gaz,
27:41on a 11 opcos,
27:42cet argent,
27:42ce pognon,
27:42rendons-le aux Français
27:43et chacun choisit.
27:44T'as envie de te former ?
27:45Paye ta formation.
27:47T'as envie d'avoir
27:47une bonne mutuelle ?
27:48Paye ta mutuelle.
27:49Mais on donne cet argent
27:50et chacun décide
27:51et on sort de ses têtes
27:52à nounou,
27:53on sort de l'État
27:53qui vous explique
27:54que parce que vous êtes
27:55bénéficiaire de la CAF,
27:56on va vous financer
27:56votre lave-vaisselle.
27:57Parce que vous êtes bénéficiaire
27:58de la CAF,
27:58on va vous acheter un canapé.
27:59Moi, je n'ai pas envie,
28:00j'ai envie que les salariés
28:01s'achètent eux-mêmes
28:01leur canapé.
28:01Sur ces cotisations,
28:03elles pèsent de plus en plus lourd.
28:04Je veux que le salarié
28:05soit fier
28:06et qu'il paie lui-même
28:07son loyer.
28:08Les cotisations,
28:09elles pèsent de plus en plus lourd
28:10au fur et à mesure
28:11du temps qui passe
28:12sur les fiches de paie.
28:13Quelques chiffres.
28:14Aujourd'hui,
28:14en moyenne,
28:15sur 100 euros versés
28:15par l'employeur,
28:1654 euros terminent
28:17à la fin du mois
28:18sur le compte bancaire
28:18du salarié.
28:19En 90,
28:20il récupérait 60 euros.
28:22En 70,
28:2369 euros.
28:25Sauf que peu à peu,
28:26la liste des cotisations
28:27s'est allongée.
28:29Et donc,
28:30ce qui nous reste
28:30sur la fiche de paie
28:31est de plus en plus faible.
28:33C'est une vraie piste,
28:35ça,
28:35Jean-Marc Sylvestre.
28:37De laisser la liberté aux gens
28:38de choisir le service
28:40qu'ils veulent.
28:41Oui, bien sûr.
28:42Mais je ne suis pas sûr
28:43que la culture française
28:45soit préparée
28:46pour assumer
28:47et de sortir
28:49de l'état de nous.
28:50Parce que
28:51quand l'État
28:52s'est retrouvé obligé
28:54parce qu'il y avait
28:54un Covid
28:55ou parce qu'il y avait
28:56une crise inflationniste
28:57de donner des débats,
28:58je ne connais pas beaucoup
28:59de chefs d'entreprise
28:59et de particuliers
29:00qui ont refusé
29:01d'avoir les aides.
29:02Alors moi,
29:03j'ai affronté mon assureur
29:04et je suis allé
29:04faire casquer mon assureur.
29:05Je n'ai pas attendu
29:06que l'État me donne de l'argent.
29:07Je suis d'accord
29:07avec tout ce que vous avez dit
29:09tout à l'heure.
29:10C'est qu'effectivement,
29:11il faut en venir
29:11à une situation
29:12où on devrait pouvoir
29:14faire son marché.
29:15Ça s'appelle la dignité,
29:16tout simplement.
29:16Mais on pourrait faire
29:17son marché
29:18de services sociaux
29:19et publics
29:20comme on l'entend
29:21selon ses moyens
29:22et selon ses désirs.
29:23Mais la question
29:24que je voulais vous poser
29:24en vous entendant
29:25tout à l'heure,
29:26est-ce que vous êtes prêts
29:27à aller revendiquer
29:30une harmonisation
29:31des conditions européennes ?
29:33Parce que c'est bien joli,
29:34mais lui,
29:35avec ses restaurants,
29:36il ne peut pas déménager
29:37en France.
29:38Ses clients ne viendront
29:39pas forcément chez lui,
29:40mais dans l'industrie,
29:42on peut déménager
29:43à Milan.
29:44En ce moment,
29:44vous avez une quinzaine,
29:451 500 ou 2 000 Français
29:47qui viennent de partir
29:48à Milan ou à Bruxelles.
29:50Même à Rome,
29:51visiblement.
29:51Même à Rome.
29:52Ou dans un autre pays.
29:53Dieu sait si on a reçu
29:54du courrier
29:54à la suite de cette émission
29:56que nous avons faite sur Milan.
29:58Mais qu'est-ce que vous demandez ?
29:59Vous demandez
29:59une harmonisation européenne ?
30:01Parce que la concurrence,
30:02elle est européenne aujourd'hui,
30:03notamment au niveau
30:04de la fiscalité.
30:05Quand on prend
30:06les grands secteurs
30:07de l'économie,
30:08vous avez ceux
30:09qui sont en concurrence
30:10avec le monde
30:11et ceux qui sont en concurrence
30:12avec le pouvoir d'achat
30:13de nos concitoyens.
30:15Et à la fois,
30:17les deux sont très importants,
30:18mais ce n'est pas
30:18la même problématique.
30:19quand dans des secteurs
30:21qui ne sont pas délocalisables,
30:22il y a trop d'impôts
30:23et de charges,
30:23ça se retrouve dans le prix
30:24du service rendu.
30:25Et c'est nos salariés
30:26et nos concitoyens
30:27qui trouvent que c'est trop cher
30:28et qui le vivent
30:29avec les problématiques
30:30de pouvoir d'achat,
30:31de difficulté à joindre
30:33les deux bouts
30:33et tous ces éléments.
30:35Quand on est dans des métiers
30:36en partie industrielle,
30:37on est en concurrence,
30:37quand on n'est pas compétitif,
30:39à un moment donné,
30:40l'activité en France s'arrête
30:41et le service,
30:42il continue d'être rendu
30:43par une usine
30:44qui n'est plus chez nous.
30:45Et là,
30:45on a tout perdu.
30:47Et donc,
30:47on dit juste
30:48pour préserver ça,
30:49il faut du génie,
30:51de l'imagination,
30:52de l'innovation.
30:53C'est évidemment
30:53préserver le crédit
30:54impôt recherche.
30:55C'est aider
30:55toutes nos entreprises
30:56à être meilleures.
30:58Mais comme je le disais
30:58tout à l'heure,
30:59le génie français,
31:00ça peut beaucoup.
31:00Il ne faut pas sortir tout ça.
31:01Mais ça ne peut pas tout.
31:02Il faut sortir des aides.
31:03Il faut sortir,
31:04y compris des aides
31:04des entreprises.
31:05Il faut sortir de tout ça.
31:06Quand je dis aider,
31:06c'est nous placer
31:07dans les mêmes conditions
31:08que les autres.
31:09Il ne faut plus
31:09d'aides pour les entreprises.
31:10C'est ce que vous dites.
31:11Elle joue l'ordre
31:11de 200 milliards d'euros.
31:12Juste un exemple.
31:13Non, non.
31:14Je veux donner un exemple.
31:15C'est ce qu'a affirmé
31:16le génie français.
31:16J'ai fait ressortir le chiffre
31:16d'une vraie fiscalité.
31:17Aujourd'hui,
31:18vous prenez l'ensemble
31:19des entreprises françaises.
31:21Elles payent un peu moins
31:22de 400 milliards
31:23d'impôts et de charges.
31:24Si on mettait
31:25ces mêmes entreprises
31:26et qu'on leur appliquait
31:27les règles allemandes,
31:28elles payeraient
31:29120 milliards d'euros de moins.
31:31120 milliards de moins.
31:33Qu'est-ce que vous imaginez
31:34qu'on ferait de cet argent ?
31:35On pourrait investir,
31:36on pourrait augmenter
31:40relève de l'esprit
31:41et de l'espace de liberté
31:42que Stéphane revendique
31:44et que je partage pleinement.
31:46Il faut être conscient
31:46de ces écarts.
31:47Il y a des endroits
31:48où ces écarts se retrouvent
31:49dans le prix du service
31:50et les sujets de pouvoir d'achat.
31:51Dans l'industrie,
31:52ces écarts se retrouvent
31:53à 100 ans de désindustrialisation
31:55qu'on a péniblement rayé
31:57en 2017
31:57avec une très légère croissance.
32:00Toutes les incertitudes
32:01et toutes les questions
32:02qui se posent
32:02font revenir le risque
32:04que la courbe de descente
32:05recommence.
32:06Ma responsabilité,
32:07c'est d'alerter
32:07tous ceux qui nous gouvernent
32:09sur le fait
32:09que notre souveraineté
32:10notre création de richesses,
32:12la façon de répondre
32:13à tous les défis de demain.
32:14On y arrivera
32:14qu'avec une seule chose,
32:15c'est plus d'industrie,
32:17pas moins.
32:17Pour votre présence
32:18le 13 octobre.
32:19Juste, j'aimerais vous faire écouter,
32:20vous avez un soutien
32:21de tous les deux,
32:22de Louis Sarkozy,
32:23vous l'avez entendu
32:23sur RMC-BFM TV ce matin.
32:26On écoute
32:27le fils de Nicolas Sarkozy.
32:29La démocratie n'appartient
32:30pas qu'au syndicat.
32:31Les entrepreneurs
32:32ont eux aussi le droit
32:33de dire stop
32:33à la stigmatisation
32:34et à l'impôt
32:35qui s'empile sans fin.
32:36La France,
32:37c'est aussi eux,
32:37ceux qui embauchent,
32:38qui innovent,
32:39qui exportent.
32:40Quand ils se taisent,
32:40on les traite de privilégiés.
32:42Quand ils parlent,
32:42on les accuse d'arrogance.
32:44Eh bien, le 13 octobre,
32:45ils parleront.
32:45C'est assez rare.
32:46La mobilisation patronale
32:47la plus mémorable
32:48remonte à 1982,
32:50cette fois contre
32:50François Mitterrand.
32:51S'ils ressortent aujourd'hui,
32:52c'est parce que la coupe
32:53est pleine,
32:53alors que nous sommes déjà
32:54les champions du monde
32:55de l'impôt,
32:56la gauche agite encore
32:57le spectre
32:58d'une taxe Zuckman.
32:59C'est toujours
33:00la même réponse
33:00au moindre problème.
33:02On invente
33:02un nouvel impôt.
33:04Content que Louis Sarkozy
33:05vous soutienne,
33:05Stéphane Manigold ?
33:07Ça fait rire,
33:09ça fait rire,
33:09pour moi qui le met.
33:10Ça fait des années
33:11que j'imagine comme vous,
33:13on essaie de réconcilier
33:15les salariés
33:15et les patrons.
33:16Je crois qu'il faut
33:17arrêter d'opposer
33:18cette France.
33:19Il faut que chacun
33:19se retrouve sur les manches.
33:21Travail,
33:21effort,
33:21persévérance,
33:22il n'y a que ça de vrai.
33:23Et à un moment,
33:24la France, pardon,
33:24c'est un beau pays
33:25et je sais d'où je parle,
33:26je sais d'où je viens.
33:27Moi, je viens de banlieue,
33:28d'une famille pauvre
33:32parce que je suis né en France,
33:34que je peux être là,
33:35que j'ai embauché,
33:36que j'ai créé de la valeur,
33:37que j'ai créé de l'emploi,
33:38que j'ai créé 180 salariés.
33:39Je n'ai pas envie
33:40de me résigner
33:40à dire
33:42il faut partir
33:43ou attendre
33:44que Nicolas Sarkozy
33:46distribue les bons points.
33:48Aujourd'hui,
33:49nous avons
33:501700 milliards.
33:51Vous avez
33:52des attentes
33:52des Français.
33:53Les attentes
33:54des Français,
33:55si je prends,
33:55c'est éducation,
33:56sécurité.
33:57Quand je regarde
33:57dans le poids
33:58des dépenses,
33:59la sécurité,
34:00c'est 3% du budget
34:00et l'éducation
34:01de nos gamins,
34:02c'est 9%.
34:02Vous croyez
34:03que les parents,
34:03ils ne sont pas fous
34:04quand dans des banlieues,
34:06il y a des profs
34:07qui ne sont pas là,
34:08il n'y a pas de prof
34:09en face des gamins
34:09et pendant 6 mois,
34:10il n'y a pas un prof.
34:11Il est là le problème,
34:12il est là le fait
34:13qu'y compris
34:13les Français
34:15les plus démunis
34:15disent
34:15on n'a pas envie
34:16de payer plus d'impôts
34:17parce qu'on ne sait pas
34:18comment vous utilisez
34:18votre argent.
34:19Et en fait,
34:20on a un vrai problème
34:21de compétence
34:22de l'utilisation
34:23de la richesse nationale,
34:25il est là le sujet.
34:26C'est qu'en fait,
34:26il y a une vraie décorrélation
34:27entre ce que les Français souhaitent
34:29et la façon
34:30dont il s'est utilisé.
34:31Et vraiment,
34:32vous regardez
34:32ce camembert de dépense,
34:34il y a une décorrélation
34:35totale.
34:37C'est comme si nous,
34:38on faisait une offre
34:39qui ne correspond pas
34:39à la clientèle,
34:40on va en ferme.
34:41On verra ce qu'il met
34:41sur sa copie
34:42qu'il rend cette semaine
34:43Sébastien Lecornu.
34:43On a un petit peu du mal
34:44Henri Guénaud
34:45à voir comment
34:45il va pouvoir échapper
34:46à la censure.
34:48Sébastien Lecornu
34:49en l'état,
34:51on va tout droit
34:52vers une dissolution
34:52selon vous ?
34:53Comment vous ?
34:54C'est un mot,
34:54ce n'est pas parce que
34:55je ne vais pas continuer
34:55la conversation,
34:56je suis d'accord
34:57avec tout ce qui vient
34:57d'être dit.
34:59Le problème en France,
35:01c'est qu'il nous manque
35:01une politique économique
35:02et que très bien,
35:03il faut baisser les charges.
35:04Vous ne voulez pas
35:04me répondre, Henri Guénaud ?
35:05La baisse des charges
35:07ne sera que la conséquence
35:09de la réussite
35:09de cette politique économique
35:10et pas l'inverse.
35:11Et augmentation des salaires.
35:13Attention, je précise,
35:14nous les patrons
35:14ne demandent pas
35:15une baisse de charges
35:15sans augmentation de salaire.
35:16Non, mais la baisse
35:17devient gentille,
35:18on va baisser les charges
35:18sauf que les victimes
35:19elles sont là pour l'instant
35:20et qu'il faut bien arriver
35:22à les aider
35:24et à les supporter.
35:25Donc, la question
35:27du déroulement
35:29de la séquence
35:30de politique économique
35:32qui nous conduit
35:33de la politique actuelle
35:35qui est...
35:36En fait, il n'y a pas
35:36de politique économique
35:37depuis 40 ans
35:38parce que le discours
35:38il faut baisser les charges
35:39pour augmenter les salaires,
35:40ça fait 40 ans
35:41que je l'entends
35:41et on a toujours
35:43plus de charges
35:43et toujours moins
35:44de salaires nets.
35:45Donc, si vous voulez
35:46que le pouvoir d'achat
35:46augmente,
35:47effectivement,
35:47il faut augmenter la richesse
35:48et il faut d'abord
35:49une politique de création
35:50de richesses
35:50et non pas d'abord
35:51une politique
35:52de baisse des charges.
35:53Voilà, c'est...
35:54Mais bon,
35:56ça prendait beaucoup
35:56trop de temps
35:57pour parler de...
35:58pour discuter de ça.
35:59Et sur la suite alors,
36:00est-ce que vous pensez
36:00comment vous ressentez
36:01les choses,
36:02vous qui connaissez bien
36:03la politique ?
36:03Je ne les ressens pas bien
36:04comme tout le monde,
36:05c'est-à-dire que
36:06c'est une situation
36:07extraordinairement compliquée.
36:08Effectivement,
36:09il va falloir négocier
36:10un budget
36:10qui ne sera pas
36:11un bon budget
36:12et qui ne se satisfera
36:14personne.
36:15Mais surtout,
36:16il faut que le gouvernement
36:16soit modeste.
36:17Il n'a pas de mandat
36:18pour réformer le pays.
36:19Il n'a pas de mandat
36:20pour faire une grande
36:21réforme fiscale.
36:22C'est modeste.
36:22Oui, mais on verra.
36:24On va le voir.
36:24Ça va fort très profondément.
36:25On va le voir
36:26dans le résultat.
36:27Soit il est modeste
36:28et il dit
36:28« Moi, mon devoir,
36:31c'est d'assurer
36:31la continuité de l'État,
36:33de faire face
36:33aux événements
36:35et pas d'engager
36:38une politique
36:39qui va satisfaire
36:40le programme
36:41de telle ou telle partie.
36:42Ça n'est pas possible.
36:43Et je suis frappé
36:44d'une chose.
36:45On parle de tout.
36:46Il y a des choses
36:48qui sont sur la table.
36:49Par exemple,
36:50le traité sur le Mercosur.
36:51Mais personne n'en parle.
36:53Mais ça,
36:53c'est le rôle du gouvernement
36:54aujourd'hui.
36:55C'est-à-dire,
36:55il ne peut pas éluder
36:56cette question.
36:58Après,
36:58vous vous étonnerez
36:58si les agriculteurs
37:00mettent le feu partout.
37:01Ça fait tellement de temps
37:02qu'on se moque d'eux.
37:03Et là,
37:03on ne dit rien là-dessus.
37:04Et ça,
37:05c'est un vrai sujet.
37:05On en a parlé
37:05du Mercosur.
37:06Non,
37:07mais est-ce qu'on peut
37:07mettre d'accord
37:08les principaux partis ?
37:10On votait une résolution
37:12au Parlement.
37:13Mais Bruno Jeudy,
37:13comment vous voyez les choses ?
37:14Est-ce qu'il y aura
37:15une nouvelle dissolution
37:16ou est-ce qu'Emmanuel Macron
37:17qui veut tout faire
37:19pour éviter
37:19une nouvelle dissolution
37:20est capable
37:22de nommer à nouveau
37:23un nouveau Premier ministre
37:24si jamais là
37:25ça ne marche pas
37:25et que le gouvernement
37:26avant d'en arriver là,
37:27Sébastien Lecornou
37:28est en train de se débattre
37:29pour éviter
37:31une dissolution.
37:33Il n'est pas encore mort,
37:33vous dites ça.
37:34Écoutez,
37:35il y a deux solutions.
37:37Il tente
37:38la voie du compromis,
37:39on voit bien.
37:40Sur la table,
37:41il essaie de trouver
37:42une solution
37:42avec les socialistes.
37:43Ça semble compliqué
37:44mais les socialistes
37:45eux-mêmes ne veulent pas
37:46de dissolution.
37:46Il faut quand même
37:47bien être conscient de ça
37:48comme les républicains.
37:49C'est quand même
37:49très clair.
37:50Donc du coup,
37:51ils essaient de travailler
37:52pas à pas,
37:54c'est en coulisses.
37:55C'est plutôt bien.
37:56Oui,
37:56ça discute quand même
37:59beaucoup.
38:00Le RN ne veut pas
38:00de dissolution.
38:01Le RN veut une dissolution.
38:02Le RN facialement
38:06veut une dissolution.
38:07En coulisses,
38:08c'est peut-être
38:09un peu plus compliqué.
38:09Cela étant,
38:10c'est très compliqué
38:11pour Sébastien Lecornu
38:12de faire confiance au RN.
38:14Il y a le précédent
38:15de Michel Barnier
38:16qui leur a fait confiance
38:17avant de se faire couper
38:18la tête au dernier moment.
38:20C'est compliqué, oui.
38:20Donc, il va reprendre le risque
38:22pour l'instant
38:22d'aller vers le RN.
38:23Mais enfin,
38:23on ne sait jamais.
38:24Il peut aussi si ça...
38:25On voit bien
38:26qu'il essaie d'avoir un peu...
38:27Je pense que la différence
38:29entre Michel Barnier
38:30et François Bayrou,
38:30c'est que Sébastien Lecornu
38:32essaie réellement
38:33de discuter en coulisses
38:34avant d'avancer
38:36publiquement.
38:37Et je pense que même,
38:38il va sans doute
38:39repousser sa déclaration
38:40de politique générale
38:42pour se donner
38:43le plus de chances possible
38:44d'échapper à une censure.
38:46Parce qu'il peut très bien
38:47tomber sur une censure immédiate.
38:49Et là, pour Emmanuel Macron,
38:50ça sera très compliqué.
38:53Bon, les jeux ne sont pas faits
38:57pour Sébastien Lecornu.
38:58Le problème qu'il a,
38:58c'est que,
38:59quels que soient les calculs
39:01des différents partis,
39:02ils sont prisonniers aujourd'hui
39:04de leur base électorale.
39:06Aujourd'hui,
39:07c'est la fracturation de la société,
39:08sa radicalisation
39:09qui mène le jeu.
39:10C'est-à-dire que,
39:11effectivement,
39:11je pense que le RN
39:12n'avait pas l'intention
39:14de renverser,
39:15de voter la censure
39:16contre Michel Barnier.
39:17Mais quand les députés RN
39:18rentraient dans leur circonscription,
39:20ils se faisaient agonir d'injures.
39:22Eh bien,
39:22à ce moment-là,
39:23le RN,
39:24ne voulant pas perdre
39:24sa base électorale,
39:26vote ce que sa base électorale lui dit.
39:28Et c'est vrai pour tous les partis.
39:30Donc,
39:30c'est bien de négocier avec les partis,
39:32d'avoir un accord,
39:32mais il ne faut pas s'étonner
39:33si cet accord est fragile.
39:35Il est fragile
39:35parce qu'ils sont tous
39:37sous la domination
39:37de leur électorat,
39:39de leur socle électoral.
39:40Je pense qu'ils ne sont pas
39:41sur cette base électorale.
39:43Ils sont dans leur gestion
39:45de carrière personnelle
39:46et leurs ambitions personnelles.
39:48Non,
39:48mais ils n'ont pas le choix,
39:49c'est tout.
39:49Ils n'ont pas le choix,
39:50c'est leur cas base électorale.
39:52Pardon,
39:52mais pendant des mois,
39:54on a sorti la fanfare
39:55en expliquant que le 10 septembre,
39:57le pays allait être bloqué.
39:58Les manifestations,
39:59ça a été un bide total.
40:01Total.
40:02200 000 personnes dans le pays.
40:04Enfin,
40:04c'est ça un bide,
40:05pardon.
40:05C'est 30 millions d'actifs.
40:06Après,
40:06il y a eu 500 000
40:07selon la police.
40:08Deux mois de bataille médiatique
40:10puissant
40:10pour se retrouver à 200 000.
40:12Et huit jours après,
40:13la même chose,
40:14tout le monde disait
40:14qu'il y avait un million.
40:16Et au final,
40:17ils se retrouvent à 400 000.
40:18Bon,
40:18on ne peut pas dire
40:19que c'est un franc succès.
40:19Il y a 30 millions d'actifs
40:20dans ce pays.
40:21Nous,
40:21ce qu'on veut,
40:22c'est qu'ils se mettent d'accord,
40:23qu'ils arrêtent de jouer,
40:24qu'ils sortent de la colonie.
40:25Il reste 560 dodos
40:27avant le tour du premier tour
40:29de la présidentielle
40:30qui nous laisse un peu respirer.
40:31Parce que d'un mot très court,
40:32c'est un impact très concret
40:34sur votre entreprise,
40:35cette instabilité politique.
40:37Aujourd'hui,
40:37entre ce qui se passe en Europe
40:39et ce qui se passe en France,
40:40on voit revenir
40:41un attentisme à tous les étages.
40:43Alors,
40:43comme toujours dans l'industrie,
40:44on a une forme d'inertie.
40:45C'est-à-dire que ce qu'on fait aujourd'hui,
40:47qui se voit dans les chiffres,
40:48c'est des décisions
40:48qu'on a prises il y a un ou deux ans.
40:50Quand on a commencé
40:51à faire une usine,
40:52qu'on a dépensé
40:53les trois quarts de la somme,
40:54même si la situation est compliquée,
40:56on l'a fini.
40:57Donc,
40:57ce qui est en train aujourd'hui
40:58d'être affecté,
40:59c'est les décisions
41:00pour 2026
41:01et surtout de 2027.
41:03Et moi,
41:03tous les jours,
41:04quand j'en parle avec mes banquiers,
41:05quand j'en parle avec mes adhérents,
41:07avec tout l'écosystème,
41:08on voit que
41:09l'attentisme
41:10est en train de gagner
41:11tous les morceaux
41:12de l'économie française
41:13à quelques exceptions
41:15de secteur,
41:16je pense à l'aéronautique
41:16qui est tiré par l'export
41:18et un dynamisme
41:19qui dépasse largement
41:19nos frontières.
41:20Mais globalement,
41:21on voit une économie
41:23qui donne tous les signes
41:24d'un ralentissement à venir.
41:26il n'y a pas.
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