- il y a 2 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00On voulait parler politique évidemment aussi ce soir puisque le Premier ministre envisage bien l'idée d'une contribution des plus riches à l'effort budgétaire.
00:10Il serait prêt à sauter le pas pour s'éviter une censure de la part du Parti Socialiste. Il doit prendre la parole d'ici la fin de la semaine.
00:16On accueille notre invité Patrick Stéphanini. Bonsoir Patrick Stéphanini, représentant spécial du ministre de l'Intérieur.
00:23Est-ce qu'il a raison de le faire, Sébastien Lecornu, pour obtenir cette stabilité tant recherchée ?
00:33Écoutez, moi j'étais venu sur votre plateau quelques jours avant le vote de confiance provoqué par François Bayrou.
00:42Et j'avais dit que si ce vote se terminait mal pour François Bayrou, il ne resterait plus qu'une seule carte au président de la République.
00:49Et c'est celle qu'il a jouée, c'est-à-dire désigner un responsable politique du socle commun pour essayer de trouver un accord avec le Parti Socialiste.
00:58Donc nous y sommes.
00:59Est-ce que vous vous attendiez à ce que cet accord passe par une taxation des plus riches ?
01:03Ce sujet s'est imposé complètement dans le débat depuis dix jours, au point d'avoir éclipsé tous les autres sujets.
01:12Moi je le regrette beaucoup, on ne parle quasiment plus des sujets d'immigration.
01:15Lui-même n'en a pas parlé dans sa première interview.
01:20Oui, c'est possible, mais en tout cas ils sont présents dans l'esprit des Français.
01:24On ne parle des sujets de sécurité malheureusement qu'à l'occasion d'un certain nombre de drames qui émaillent la vie de notre communauté nationale.
01:32Parce que ce qui cristallise la colère des Français qui se mobilisent quand même, qui se sont mobilisés le 10, le 18, nouvelle mobilisation annoncée par les syndicalistes le 2 octobre,
01:41ce qui cristallise dans leur colère c'est ce sentiment d'injustice, injustice fiscale, injustice sociale.
01:47Je vous lis quand même ce qu'a dit un proche de Sébastien Lecornu à BFMTV.
01:50La question n'est pas de savoir si Bernard Arnault va payer, la question c'est de savoir comment.
01:56Donc c'est sur la table, et je vous repose la question, est-ce que c'est la bonne méthode pour trouver une stabilité ?
02:01Je me réjouis que le Premier ministre soit plus prudent que ses conseillers et qu'il ne fasse pas le type de déclaration que vous venez de rapporter.
02:08Moi ce qui me frappe dans la méthode de Sébastien Lecornu c'est qu'il écoute beaucoup.
02:13Comme vous le savez, j'ai été reçu hier après-midi avec l'Od20 par le Premier ministre pour parler du rapport que nous avions remis il y a maintenant plus de 21 mois.
02:23Sur l'aide médicale d'État.
02:24Sur l'aide médicale d'État. Je me réjouis que ce rendez-vous ait eu lieu, d'abord parce que Sébastien Lecornu est le premier des premiers ministres qui se sont succédés depuis deux ans à nous recevoir.
02:38Jusqu'alors nous n'avions été reçus que par des ministres de la Santé, ce qui était déjà intéressant.
02:43Mais là, Sébastien Lecornu a l'air de s'intéresser à notre sujet. Il ne nous a pas du tout indiqué dans quel sens il irait.
02:51Donc de ce point de vue-là, il reste apparemment fidèle à une méthode qui consiste à écouter.
02:58Vous le connaissez bien, Sébastien Lecornu. Vous en avez fait votre adjoint dans une autre vie lorsque vous étiez directeur de campagne de François Fillon.
03:05Est-ce qu'il y a une botte secrète ? Est-ce qu'il y a une recette qui peut permettre à Sébastien Lecornu de réussir là où ses deux prédécesseurs et Michel Barnier, puis François Bayrou, ont échoué ?
03:16D'abord, je crois que Sébastien Lecornu a la politique chevillée au corps, que c'est un homme de terrain, c'est un homme de sa génération.
03:32Et en tout cas, il initie une méthode qui me paraît assez forte, qui est la méthode qui consiste justement à beaucoup consulter.
03:42Et à faire des cadeaux à la gauche.
03:43À ne rien dévoiler de ses intentions. On verra. Faire des cadeaux à la gauche. On verra. Le débat sur la taxation se polarise sur la question de savoir si une imposition supplémentaire visant les personnes les plus aisées portera sur le patrimoine professionnel ou pas.
04:01C'est ça la question centrale. Sébastien Lecornu n'a pas dit qu'il avait l'intention de taxer le patrimoine professionnel.
04:08Donc pour l'instant, les chefs d'entreprise protestent, si j'ose dire, par avance. Mais enfin, ils crient avant d'avoir mal.
04:15Mais là-dessus, la gauche...
04:16Ils crient avant d'avoir mal. Et moi, je termine sur la méthode de Sébastien Lecornu.
04:20Personnellement, je la trouve excellente. Parce que le moment venu, il pourra provoquer un effet de surprise, une sorte d'effet de sidération.
04:30Quand on réfléchit à ce qui est arrivé à François Bayrou, il a mis toutes ses cartes sur la table le 15 juillet en présentant ce qui était plus que l'esquisse d'un projet de budget.
04:39Et finalement, il a constitué contre lui une coalition de tous les mécontents sans pouvoir bénéficier de l'effet de surprise.
04:48Donc vaut mieux conserver l'effet de surprise. Il s'exprimera d'ici la fin de la semaine.
04:51J'espère qu'il en dira le moins possible.
04:55Ce qui compte, c'est la déclaration de politique générale qu'il fera probablement après avoir constitué son gouvernement.
05:03On va reparler évidemment de ce qui est sur la table d'un point de vue fiscal. Mais juste avant, d'un point de vue politique, que vont faire les Républicains s'ils penchent trop sur sa gauche ?
05:16Quelle est la limite ?
05:18Quelle est la limite pour vous, pour vous, chez les Républicains ?
05:20Bruno Rotaillot a dit il y a quelques jours que son maintien au gouvernement n'avait rien d'automatique.
05:27Bruno Rotaillot a eu l'occasion de rencontrer à plusieurs reprises Sébastien Lecornu.
05:31Il a, je crois, exprimé un certain nombre, je n'aime pas beaucoup l'expression, de lignes rouges.
05:37Mais il a rappelé quelles étaient les préoccupations des Républicains,
05:42notamment sur les sujets qui intéressent le portefeuille ministériel de Bruno Rotaillot,
05:48c'est-à-dire sur les sujets d'immigration, sur les sujets de sécurité.
05:51Donc Sébastien Lecornu sait ce qui tient à cœur aux Républicains.
05:57Laurent Wauquiez a rappelé les lignes rouges.
05:59Oui, mais Laurent Wauquiez, ce n'est pas le président des Républicains.
06:02Ce n'est pas le président, mais j'imagine qu'il y a quand même des points communs avec Bruno Rotaillot.
06:08Pas de proportionnel, une allocation sociale unique plafonnée à 70% du SMIC,
06:12un geste concret sur les dépenses liées à l'immigration,
06:15et une opposition résolue à toute hausse d'impôts, même déguisée.
06:18Je voulais qu'on écoute David Listard, maire Les Républicains de Cannes, ce matin,
06:23qui lui dit qu'on ne participera pas à un gouvernement si on décide de taxer les riches.
06:28On écoute David Listard.
06:30Ce sera sans vous ?
06:31S'il y a encore une fois une couche de fiscalité,
06:33c'est-à-dire que si on ajoute des causes à nos problèmes,
06:36pour ma part, c'est impensable.
06:38Impensable de participer au gouvernement ?
06:40Impensable d'être les co-responsables d'une politique
06:43qui va enfoncer le pays dans l'échec social et économique.
06:46Pour ma part, je ne suis pas ministre, je ne l'ai pas souhaité.
06:49Vous avez refusé de l'aide, je crois.
06:50Le problème, c'est qu'aujourd'hui, si on laisse le monopole de l'alternative aux extrêmes,
06:57ça va être un carnage.
06:59C'est-à-dire qu'on va amplifier les problèmes.
07:01Et je pense aujourd'hui que ce qu'on appelle la droite classique,
07:03la droite républicaine, mettez le terme que vous voulez,
07:05représente une alternative puissante.
07:08Donc si, effectivement, dans quelques jours,
07:12puisque c'est avant la fin de la semaine selon les infos de BFM TV,
07:15si Sébastien Lecornu annonce une plus grande contribution des riches,
07:18il est possible que Bruno Retailleau ne fasse pas partie du prochain gouvernement ?
07:21Écoutez, ça, vous le lui demanderez.
07:23Mais il ne veut pas venir sur le plateau, figurez-vous.
07:26Lancez-lui dans l'invitation de ma part.
07:27Il a raison également.
07:30Le festival des lignes rouges, je pense que ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
07:34Ça permet de gagner du temps, ça permet de meubler la période
07:38qui nous sépare de la déclaration de politique générale du Premier ministre,
07:41mais ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
07:43Il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
07:46Donc, soit on est capable de construire des compromis,
07:50et c'est ce qui fait cruellement défaut à notre pays depuis 18 mois.
07:53Soit on est capable de construire des compromis,
07:56et dans ce cas-là, on ira de l'avant,
07:58et on pourra avoir un gouvernement qui tienne jusqu'à l'élection présidentielle,
08:03et ça sera un élément de stabilité, notamment pour les chefs d'entreprise,
08:07et je crois que les chefs d'entreprise, ils aspirent à la stabilité.
08:10Parce qu'aujourd'hui, la période d'incertitude dans laquelle on se trouve,
08:14le sentiment qu'on a que si on ne réussit pas à se mettre d'accord sur des compromis,
08:19on va faire un grand saut dans l'inconnu.
08:21Ça, c'est terrible pour les chefs d'entreprise.
08:24On a une économie française qui est déjà très largement à l'arrêt.
08:27Si on fait le saut dans l'inconnu, le résultat risqué.
08:29Et on sera avec Louis Gallois, ancien PDG d'Arabus dans un instant.
08:32Je voudrais terminer sur David Lissnard.
08:34Le Premier ministre a annoncé un acte de décentralisation puissant.
08:40Je crois savoir que M. Lissnard est président de l'Association des maires de France.
08:44Moi, je m'attendais, quand vous avez dit que vous alliez lui donner la parole,
08:47je m'attendais à ce qu'il s'exprime sur ces sujets.
08:50Bon, il ne s'exprime pas sur ces sujets, il s'exprime sur des sujets de politique générale.
08:53Il a le droit de le faire, évidemment.
08:55Il est maire de Cannes, c'est un responsable politique.
08:57Je pense justement qu'il a raison de le faire.
08:59Vous le disiez, effectivement, je suis d'accord avec votre constat sur la discussion et sur les compromis.
09:03Il y a celui qui mène la discussion et puis il y a celui qui s'y plie.
09:06En l'occurrence, et vous l'avez dit, le cœur des discussions aujourd'hui, c'est quelle sera la taxe ?
09:10Comment est-ce qu'on va taxer ?
09:10Bref, c'est la taxe, c'est les recettes.
09:13Mais la droite a complètement abandonné le côté dépense de l'État,
09:16qui était pourtant le cœur du programme de la Noire.
09:19Et David Lissnard est l'un des seuls aujourd'hui chez Les Républicains
09:21à pilonner sur cette question-là en disant, arrêtons de parler de recettes, parlons de dépenses un petit peu.
09:25Il est vrai que la droite a laissé tout le discours à la gauche.
09:27C'est pour ça qu'on parle de taxe Zuckman depuis deux semaines.
09:29La droite a abandonné ce sujet-là, en réalité.
09:31Non, non, la droite s'est fait entendre sur ces sujets-là,
09:34simplement pour des raisons diverses.
09:36Et je vous en redresse une petite pique pour des raisons en partie médiatiques.
09:40C'est vrai que depuis dix jours, le débat sur la taxation des plus riches ou sur la taxe Zuckman occupe tout l'espace.
09:46On peut le regretter, mais je suis convaincu que dans la tête du Premier ministre,
09:50il sait que ce n'est pas le seul sujet sur lequel il doit construire des compromis.
09:54On a quand même le sentiment que dans le patronat,
09:57on n'est pas totalement opposé aujourd'hui à l'idée d'un effort spécifique des plus riches.
10:03À deux conditions, si j'ai bien compris.
10:05La première, c'est que ça ne touche pas à l'outil de production.
10:08Je l'ai dit.
10:09C'est ce que vous avez dit.
10:10Et la seconde, c'est que ça soit compensé par des dépenses diminuées par ailleurs.
10:17Est-ce que, par exemple, le projet dont on parle sur l'aide médicale, l'AME,
10:24permettait de compenser ?
10:27Non, les choses ne sont pas à la mesure.
10:30L'aide médicale d'État a été budgétée pour 2025 à hauteur d'un milliard d'eux.
10:35Ce n'est pas assez.
10:35Un milliard d'eux.
10:36Qui permet, je le rappelle, aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier de soins.
10:39Ils sont un élément d'échange dans le compromis.
10:44Malheureusement, il semble que le pronostic sur la dépense réelle cette année soit d'un milliard quatre.
10:49Donc déjà, on a un problème budgétaire.
10:51Ce n'est pas rien.
10:52200 millions par rapport à un milliard d'eux.
10:54Enfin, ce n'est évidemment pas à la mesure des problèmes de déficit et d'endettement du pays.
10:59Non, l'aide médicale d'État, c'est devenu un enjeu très symbolique en termes de politique.
11:03Et la question qui se pose, et ça nous ramène à la méthode du compromis, est-ce qu'on est capable de réformer l'aide médicale d'État ?
11:11De la réformer, de la réformer de manière puissante ou pas ?
11:16Eh bien, Sébastien Lecornu, il est confronté à ce problème du compromis sur l'aide médicale d'État.
11:22Et il retrouve cette question du compromis, à mon avis, sur tous les autres sujets qui sont sur la table.
11:27Mais permettez-moi d'insister un tout petit peu sur la question de mon confrère Victor.
11:32D'abord, on a quand même l'impression, mais peut-être que je me trompe, qu'en un sens, la droite s'est laissée piéger par la gauche,
11:39depuis quelques semaines au moins, si ce n'est quelques années, sur le discours.
11:43Elle s'est laissée enfermée avec l'idée finalement qu'elle ne voulait pas que les plus riches paient davantage.
11:49Et on le voit, le discours aujourd'hui, le narratif qui marche bien, le slogan, les 1800 ultra-riches.
11:56À l'époque, souvenez-vous, le Parti communiste parlait des 500, les 500 familles, les 500 grandes familles.
12:02On sent qu'il y a ce narratif-là qui est extrêmement fort, qui marche.
12:05On avait parlé de cette étude, alors on peut juger que les Français n'étaient peut-être pas assez informés,
12:09mais qui était largement en faveur, toutes tendances confondues, en faveur de cette taxe.
12:1486% en faveur de la taxe juilletienne.
12:16Y compris chez les Républicains.
12:17Au sein de Renaissance et de LR, on est entre 79% et 85%.
12:21Les LR, c'est 89% des sympathisants, les Républicains.
12:25Et 72% ou 75% pour Renaissance.
12:28Est-ce qu'il n'y a pas là un combat, quelque part, qui a été perdu ?
12:31Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être gagné.
12:32C'est-à-dire qu'on a du mal à voir aujourd'hui quelle est la ligne de la droite, des LR,
12:37quel programme, justement, quelle place elle a pour la rendition ?
12:40Écoutez, moi, je vais vous répondre très simplement.
12:42Ce qui compte, à mes yeux, ce sont les actes, ce sont les décisions.
12:46Pour l'instant, le Premier ministre, il a arrêté un certain nombre de décisions.
12:50Par exemple, il a décidé de mettre de l'ordre dans la jungle des opérateurs de l'État
12:54qui ont proliféré depuis une quinzaine ou une vingtaine d'années.
12:58Et le Premier ministre a pris une décision très concrète.
13:00Il a désigné deux responsables, Pierre-Mathieu Duhamel et M. Denis Morin,
13:05ancien président de Chambre à la Cour des comptes, pour ne pas les nommer,
13:07auquel il a confié le soin de tailler dans la jungle des opérateurs de l'État.
13:13Ça, c'est une décision concrète et c'est une décision qui va déboucher
13:16sur ce à quoi aspire la droite, c'est-à-dire moins de dépenses publiques.
13:21Donc, vous m'avez posé la question sur la réduction de la dépense
13:24et je vous réponds, des décisions ont été prises
13:27et vous allez voir se développer et porter leur effet dans les semaines qui viennent.
13:32Juste, Bruno Jeudy, on voit bien que Sébastien Lecornu soigne
13:36les 66 députés socialistes qui détiennent un petit peu les clés.
13:40Mais est-ce qu'il peut se mettre à dos les 49 députés les Républicains
13:43et quelles conséquences ça peut avoir ?
13:46C'est toute la finesse que Sébastien Lecornu va devoir trouver
13:51pour garder les LR et essayer de neutraliser les 66 députés socialistes,
13:58les amener à ne pas voter la censure lorsqu'elle arrivera
14:02et sans doute très vite.
14:03Alors, peut-être qu'ils ne voteront pas la première
14:04qui sera déposée dès lors que le Premier ministre mettra les pieds au Parlement.
14:11Mais une deuxième viendra manquablement sur le budget.
14:14Donc, c'est ça l'enjeu.
14:16C'est très compliqué parce que Sébastien Lecornu arrive
14:21et après Michel Barnier et après François Bayrou.
14:24J'ai une image, vous savez, c'est comme la piste de ski.
14:26Quand plein de gens sont passés devant, elle est totalement défoncée.
14:29C'est exactement ce qui se passe avec Sébastien Lecornu.
14:32Peut-être qu'il y a un an, la méthode de Sébastien Lecornu
14:34décrite par Patrick Stéphanie, qui le connaît très bien,
14:37aurait peut-être fonctionné.
14:38Parce que tout ce qui a été tenté par ses prédécesseurs est plutôt raté.
14:44Peut-être que lui, il aurait réussi.
14:45Mais là, il arrive dans une situation où il n'a pratiquement aucune marge de manœuvre.
14:48Et il le dit d'ailleurs lui-même devant les syndicalistes ce matin.
14:50Il est le plus affaibli.
14:51Jamais dans la Ve République, un Premier ministre n'avait été aussi fragile.
14:55Ce qui est un avis incroyable, mais c'est aussi une grande part de lucidité de Sébastien Lecornu
15:00qui essaie, avec cette phrase, de leur dire, écoutez, c'est simple.
15:05De toute façon, c'est sûr qu'il y a très peu de chances que ça marche.
15:08Mais par contre, si ça ne marche pas, vous irez tous au tapis avec des législatives anticipées.
15:11Il y a une autre difficulté pour Sébastien Lecornu, me semble-t-il.
15:14Ça va être sa capacité à se démarquer du président de la République.
15:20Parce qu'il y a une attente très forte dans toutes les oppositions sur ce point.
15:25Sébastien Lecornu, c'est un homme politique de grand talent.
15:30C'est un homme politique de grand talent.
15:31Dans votre entretien, dites-nous.
15:32Mais il doit toute sa carrière...
15:38Carrière ministérielle.
15:40Sa carrière ministérielle.
15:40Avant, il a fait une carrière grâce à d'autres cantons.
15:43Il doit toute sa carrière ministérielle au président de la République.
15:46Est-ce qu'il va être capable, sur un certain nombre de sujets, de faire la rupture qu'il avait annoncée au moment de la cérémonie de cassation ?
15:55C'est peut-être le moment où il n'a pas été très habile.
15:56Je n'en sais rien.
15:57Mais en tout cas, il est aussi attendu là-dessus par toutes les oppositions.
16:01Et en ce qui concerne la droite, il y a en effet un message clair.
16:06C'est que nous ne pensons pas qu'on peut résoudre tous les problèmes de l'économie française uniquement par le recours à l'impôt.
16:12Et que la voie de la réduction de la dépense publique, elle est indispensable.
16:16Mais la contribution que Michel Barnier avait inscrite dans le budget l'année dernière,
16:20parce qu'au même moment, qui a finalement été tolérée par l'envoi qui est les députés,
16:26il n'y a aucune raison que cette fois-ci elle ne soit pas acceptée.
16:30Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:30C'est le problème des compromis.
16:33Chacun doit faire un petit pas en direction de l'autre.
16:35C'est une forme de cohabitation, ce que vous pouvez décrire.
16:37Ce qui va arriver.
16:40Un début.
16:40On ne saura pas ce qu'il vous a dit, mais on commence quand même à y voir un petit peu plus clair.
16:48On a quelqu'un qui connaît très bien cette personne qui a conduit.
16:50D'abord parce que je considère que ma déontologie, c'est de ne pas vous raconter le contenu de nos échanges avec le Premier ministre.
16:56En revanche, ce qui m'a frappé, c'est l'attitude du Premier ministre et l'interprétation que je pouvais en faire.
17:02Cet homme, il est décidé, si Dieu lui prête vie politiquement, c'est-à-dire s'il survit dans les semaines qui viennent,
17:10il est décidé à bouger les choses.
17:12Alors vous n'allez pas nous dire que c'est ça ?
17:13Il est décidé à bouger les choses sur le sujet qui m'intéressait, qui est la réforme de l'AME,
17:18et je suis convaincu qu'il va le faire sur tous les autres sujets.
17:21Est-ce que vous êtes ressorti de son bureau optimiste, moyennement optimiste, pessimiste, très pessimiste ?
17:30Je suis ressorti en pensant qu'il fallait lui laisser sa chance.
17:36Vous n'y arriverait pas Bruno, vous n'y arriverait pas, mais on salue votre persévérance.
17:41Merci beaucoup.
Recommandations
42:19
|
À suivre
41:27
17:55
29:50
35:23
22:30
13:48
21:02
12:03
9:17
10:09
11:43
1:48:54
37:59
17:53
28:23
18:07
18:14
1:09:44
17:44
4:43
20:34
41:39
12:20
42:43
Écris le tout premier commentaire