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Combien gagnent les Français les plus riches ? - 18/11
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il y a 7 heures
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00
Pierre Arditi qui se dit aussi d'ailleurs pour la taxation des riches, mais qui sont-ils les riches Samy Sfaxi ?
00:07
Il y a eu des heures de débat qui ont été consacrées à la taxation des riches dans le projet de loi de finances 2026.
00:13
L'INSEE a voulu mieux cerner ces très riches. Qui sont-ils ? Vous faites le portrait robot ce soir.
00:20
On va mettre une petite pièce dans la machine du débat enflammé de l'Assemblée nationale ici sur ce plateau.
00:25
Je vous le propose en tout cas. L'INSEE a publié un rapport qui montre à quel point les revenus des ultra-riches se sont envolés depuis 20 ans.
00:34
C'est eux qui le disent. C'est un rapport très sérieux qui a été publié aujourd'hui.
00:37
Ils se sont focalisés sur les 0,1% des Français les plus riches.
00:41
Regardez ce chiffre. 0,1% des Français perçoivent plus de 27 000 euros net par mois.
00:47
Sur les 100 postes les mieux rémunérés sur ces 0,1%, figurez-vous que l'on retrouve quand même
00:54
des postes assez étonnants. Par exemple, 36% des 100 plus hauts salaires sont des footballeurs.
01:03
Footballeurs de Ligue 1.
01:04
Ce n'est pas si étonnant.
01:06
Non, ce n'est pas si étonnant, mais ce n'est pas forcément le métier, en tout cas l'activité à laquelle on va se poser.
01:13
Mais 36, c'est beaucoup, c'est le volume qui est important.
01:18
On retrouve aussi des cadres de banques, des cadres de marchés financiers.
01:21
Ce qui est impressionnant, regardez, c'est ce chiffre.
01:22
C'est la concentration géographique. 70% d'entre eux vivent en Ile-de-France et en particulier à Paris et dans les Hauts-de-Seine.
01:30
C'est vrai que les Hauts-de-Seine, c'est le département le plus riche de France.
01:33
On le sait avec les quartiers de la France.
01:34
Oui, surtout.
01:35
Marc qui me regarde et qui sourit.
01:38
Mais voilà, en tout cas, ça c'est impressionnant.
01:40
Et alors, ce chiffre également qui est désolant, la parité qui est inexistante.
01:46
10 femmes seulement figurent parmi le top 100 des salaires en France.
01:51
C'est ridiculement bas.
01:53
Ce qui frappe également, c'est l'envolée des revenus de ces ultra-riches au cours de ces dernières décennies.
01:59
Entre 2003 et 2022, leur revenu moyen a plus que doublé.
02:03
Plus 119%.
02:04
Voilà, c'est une réalité.
02:07
Plus 119% entre 2003 et 2022.
02:08
Plus 119% entre 2003 et 2022.
02:10
Donc, c'est en tout cas une envolée spectaculaire.
02:13
En 2003, les foyers à très haut revenu gagnaient en moyenne 95 fois plus que les ménages plus modestes.
02:20
En 2022, c'est 167 fois plus.
02:23
Et idem pour la fiscalité, le taux moyen d'imposition, regardez, des contribuables était autour de 30% en 2003.
02:31
Aujourd'hui, c'est autour des 26%.
02:33
C'est pas non plus énorme, bien sûr.
02:35
Mais il y a quand même une envolée spectaculaire de ces hauts revenus.
02:39
C'est assez intéressant dans les débats qu'on a aujourd'hui, Marc Toiti.
02:42
C'est-à-dire que les riches sont toujours plus riches.
02:44
Plus 119%, vous disiez, entre 2003 et 2022 pour ces ultra-riches.
02:48
Et ils sont de moins en moins imposés.
02:50
Surtout, il y a un gros problème, c'est qu'en fait, et ça on ne le perçoit pas assez,
02:53
c'est que pourquoi il y a autant de riches, finalement, qui sont de moins en moins nombreux, mais de plus en plus riches ?
02:59
C'est parce que depuis une quinzaine d'années, on a, notamment sur les marchés boursiers,
03:03
qui sont complètement envolés.
03:04
C'est-à-dire que ces personnes-là, qui, justement, avaient un petit peu d'épargne,
03:08
ce qui n'est pas forcément le cas des personnes modestes,
03:10
qui n'ont pas les moyens de mettre de l'épargne,
03:12
ont mis cette épargne en bourse, ou sur les crypto-monnaies, ou ailleurs, etc.
03:16
Et ça a complètement flambé.
03:18
Donc ça a augmenté leur richesse.
03:19
Notamment après le Covid, il y a eu une flambée.
03:21
Voilà, exactement.
03:22
Et c'est là où je vais peut-être être presque provocateur.
03:24
C'est-à-dire que toute cette augmentation de la dette publique,
03:27
qui a été financée par la planche à billets,
03:29
Donc, en fait, ça a servi à qui ?
03:31
Justement, ça a alimenté cette richesse que ça a fait flamber les marchés boursiers.
03:35
Et donc, ceux qui avaient des actions, ou de l'or, par exemple,
03:38
ont vu leur richesse complètement s'envoler.
03:40
Donc c'est là où, finalement, c'est pas lié, je dirais, à un sur-profit.
03:45
Voilà, c'est peut-être à une mauvaise gestion, encore une fois.
03:47
Mais ça ne part pas dans l'économie réelle.
03:49
Et voilà, c'est ça qui est dramatique.
03:50
Alors, une partie, il revient, bien entendu, il se revient dans l'économie réelle,
03:54
puisqu'il consomme quand même toute cette personne.
03:56
Il pèle des impôts également, ne l'oublions pas.
03:57
Par contre, là où c'est très dangereux, c'est qu'une partie de ces ultra-riches,
04:04
ou moins riches, ont accès à des fiscalistes.
04:07
Ils n'en font pas de la fraude fiscale, ils font de l'optimisation fiscale.
04:10
On a tellement d'impôts en France que, finalement, vous avez un bon fiscaliste
04:14
et va vous faire payer moins d'impôts en besoin d'investissements à travers le monde.
04:17
Et c'est ça qui est très dangereux.
04:18
Alors que si on baissait la pression fiscale pour tout le monde,
04:21
on n'aurait pas, justement, besoin de toutes ces niches fiscales.
04:24
Et donc, à ce moment-là, on aurait un impôt qui serait plus juste.
04:28
Donc, il faut penser plus global.
04:30
Moi, ce qui me gêne plus, c'est que, voilà, effectivement, c'est 1% de très riches.
04:33
Tant mieux pour eux, j'ai envie de dire.
04:34
Il y a beaucoup de footballeurs qui ne restent pas riches très longtemps,
04:36
parce qu'après, certains réussissent, mais certains dilapident leur argent.
04:40
Par contre, ce qui est dangereux, c'est la classe moyenne.
04:42
Ce qui m'inquiète, c'est que, justement, la classe de pauvres est en train d'augmenter.
04:46
C'est ça qui est dangereux pour la stabilité d'un pays et d'une économie.
04:50
Yves ?
04:51
Moi, je dirais que plus il y a de riches, mieux c'est.
04:54
Donc, moi, ce n'est pas tellement le fait qu'il y ait beaucoup de riches
04:56
et que les riches gagnent de plus en plus d'argent.
04:58
Au contraire, je trouve que c'est très, très bien.
05:00
En revanche, il faudrait qu'il y ait moins de pauvres, d'une part,
05:03
et travailler à cela, parce que, malheureusement,
05:05
les pauvres en nombre augmentent.
05:09
Et ils augmentent.
05:10
Pourquoi ? Parce que la classe moyenne est de plus en plus pressurisée.
05:12
Et donc, la classe moyenne, aussi, elle diminue en rythme et en niveau de vie.
05:20
C'est contre ça qu'il faut lutter.
05:22
On disait à une époque...
05:23
Plutôt que d'être tout le temps à la chasse aux riches,
05:26
qui est vraiment extrêmement...
05:27
Contre-productive, selon vous.
05:28
On disait à une époque, je ne sais pas si c'est toujours le cas,
05:31
que la France était le pays d'Europe
05:32
où l'écart entre les plus riches et les plus pauvres
05:35
était le plus important en Europe.
05:37
Je ne sais pas si c'est encore le cas.
05:40
Par contre, ce qui est clair, c'est que le nombre de personnes
05:43
qui vivent sous le seuil de pauvreté,
05:44
évidemment, celui de pauvreté en France,
05:46
ce n'est pas celui qu'on a, je dirais, dans un pays en développement,
05:49
mais tout de même, augmente.
05:50
On a 10 millions, selon l'INSEE, en 2023,
05:52
c'est-à-dire qu'on n'a pas le chiffre de 2025,
05:54
10 millions de personnes en France
05:56
qui vivent sous le seuil de pauvreté.
05:58
Et ce taux est en train, évidemment, d'augmenter,
06:00
donc de résidents français, encore une fois.
06:03
Donc, c'est ça qui est inquiétant.
06:04
C'est que d'un point de vue social, sociétal,
06:05
on a un grand risque d'instabilité.
06:07
Et donc, évidemment, ces très riches, comme disait Alain Souchon,
06:10
ils iront en Suisse, certainement, ou ailleurs.
06:12
Vous savez qu'aujourd'hui, les Suisses sont tellement débordés,
06:14
j'ai appris ça dernièrement,
06:15
que les banques refusent que des Français
06:17
aillent mettre leur argent en Suisse,
06:19
sauf s'ils ont au moins un million d'euros.
06:21
C'est-à-dire, c'est pas rien.
06:22
C'est Milan, la destination à la mode, actuellement.
06:25
Pour les ultra-riches.
06:26
Et comment, alors, question, comment on fixe ce seuil ?
06:29
Alors là, en l'occurrence, les ultra-riches
06:31
sont considérés comme ultra-riches,
06:33
ceux qui gagnent 27 000 euros net par mois.
06:36
Ça vous semble...
06:37
Oui, c'est le dernier décile, en fait.
06:38
C'est les 0,1%.
06:39
Voilà, c'est par rapport à la moyenne du revenu,
06:41
si vous voulez, le revenu médian en France,
06:43
autour des 1 700 euros à peu près.
06:46
Le seuil de pauvreté, même, c'est plutôt 2 000 euros,
06:48
le revenu médian.
06:49
Mais le seuil de pauvreté, c'est 50% de ça.
06:53
Et pareil, sur le dernier décile,
06:54
on est sûr, justement, que c'est riche.
06:56
Mais, d'un autre côté, il y a deux choses.
06:58
Il ne faut pas oublier, c'est que vous avez le revenu,
07:00
effectivement.
07:01
C'est là, c'est la définition que vous avez prise.
07:02
Et le patrimoine.
07:03
Après, il y a le patrimoine.
07:04
Là, c'est complètement différent.
07:05
Il peut y avoir des gens, aujourd'hui,
07:06
qui ont un patrimoine énorme,
07:08
mais qui n'ont pas énormément de revenus.
07:10
J'ai un peu perdu, parce qu'à une époque,
07:11
on disait qu'ultra-riches,
07:13
donc ultra-riches, ce soir, c'est 27 000.
07:15
Les riches, à une époque, on disait,
07:17
c'était François Hollande.
07:18
4 000 !
07:18
Les riches, ultra-riches ?
07:21
Il y a un gap !
07:23
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