- il y a 2 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00:00Et les choses commencent sérieusement à l'Assemblée Nationale.
00:00:03C'est là que nous serons en direct toute la soirée.
00:00:06Car ça y est, la bataille du budget est engagée dans l'hémicycle.
00:00:09Sébastien Lecornu appelle ce soir au compromis et à la responsabilité.
00:00:13On prend tout de suite la direction de l'Assemblée Nationale.
00:00:15Nos journalistes sont sur place pour vous faire vivre toute la soirée.
00:00:19C'est tout premier débat sur le budget.
00:00:21Clémence Renard, bonsoir. Merci d'être avec nous.
00:00:24Vous êtes sur place pour BFM TV.
00:00:26Les députés bataillent sur le budget 2026 depuis un peu moins d'une heure.
00:00:31Racontez-nous l'ambiance qui règne sur place.
00:00:33Les débats sont houleux dans l'hémicycle.
00:00:36Pour être très précise, on parle bien de la partie recette du budget.
00:00:39C'est-à-dire tout ce qui concerne les impôts, les taxes ou encore la TVA.
00:00:43Et plusieurs articles seront examinés ce soir.
00:00:46Notamment en ce qui concerne les taxations des plus riches.
00:00:49Pour aller dans le détail, par exemple, un des débats portera ce soir
00:00:53sur le prolongement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus.
00:00:58Un amendement qui a été adopté en commission en début de semaine
00:01:01et qui devrait donc être adopté dans l'hémicycle.
00:01:04Et plus généralement, le Premier ministre et le Bloc central
00:01:07devront faire des compromis s'ils veulent éviter une censure des socialistes.
00:01:12Merci beaucoup Clémence Renard qui est en plateau pour en parler ce soir.
00:01:20Parce qu'évidemment, il y a de l'actualité politique brûlante.
00:01:23Laurent Saillet, bonsoir.
00:01:24Bonsoir.
00:01:25Merci d'être avec nous, ancienne députée européenne,
00:01:28membre des Républicains également.
00:01:31Merci d'être avec nous.
00:01:32Lou Frittel, bonsoir.
00:01:33Bonsoir.
00:01:33Journaliste politique à Paris Match.
00:01:36On est aussi avec Olivier Babot.
00:01:37Bonsoir.
00:01:38Essayiste, président de l'Institut Sapiens, Richard Verly.
00:01:42Bonsoir.
00:01:42Bonsoir.
00:01:43Journaliste, correspondant en France et Europe pour le média suisse, Blic.
00:01:46Et Maurice Safran, bonsoir.
00:01:48Bonsoir.
00:01:49Éditorialiste à Challenge.
00:01:51Alors, s'agit-il d'un moment de vérité ?
00:01:53Laurent Saillet.
00:01:55Un moment de confusion, je dirais plutôt.
00:01:57Parce que je n'ai pas...
00:01:58Ah bah la soirée commence bien.
00:01:59Non mais désolé de vous le dire.
00:02:01Oui, vous dites toujours la vérité.
00:02:02Oui, oui, mais j'ai écouté, monsieur...
00:02:05J'ai écouté le président de la commission des finances tout à l'heure.
00:02:09Et je peux vous dire que d'habitude, je ne suis pas très d'accord avec lui.
00:02:12Mais j'entends qu'il va être très difficile de voter un budget.
00:02:15Ce qui est assez logique au final.
00:02:16Quand vous avez des oppositions qui sont tellement, si vous voulez,
00:02:20avec des avis tellement tranchés et différents,
00:02:23je ne vois pas comment on peut construire quelque chose
00:02:25qui puisse être accepté par les deux bords.
00:02:28Vous parlez d'Éric Coquerel.
00:02:29Voilà, tout à fait.
00:02:30Il reste de l'espoir.
00:02:31Mais je pense que ça va être très, très difficile.
00:02:33C'est bien, ce que vient de dire Laurent, c'est intéressant.
00:02:37C'est aussi la preuve que le mot magique qu'utilise le Premier ministre
00:02:42depuis qu'il est Premier ministre, le corps nu, le mot de compromis,
00:02:46ça reste extrêmement compliqué.
00:02:48Bien entendu que LR et le PS, sur toute une série de sujets importants,
00:02:53n'ont pas la même ligne.
00:02:55Ce n'est pas la découverte du siècle.
00:02:57Mais ce que les Français constatent,
00:02:59et tous les sondages donnent tort au Ressentiel politique de droite comme de gauche,
00:03:02l'ensemble des sondages, c'est qu'ils sont effectivement incapables de compromis.
00:03:06Et effectivement, le système est totalement bloqué
00:03:09parce que c'est un mot qui n'est pas français.
00:03:11C'est un mot qui n'existe pas.
00:03:13D'un côté, les Français disent ça, certains Français.
00:03:16La majorité, dans tous les sondages.
00:03:18Tout à fait.
00:03:18Mais d'un autre côté, ils demandent aux gens qui sont censés les représenter
00:03:22de rester sur leur conviction.
00:03:24Si vous allez voir des gens qui ont voté LR,
00:03:26ils vont dire à LR, on compte sur vous, n'augmentez pas les impôts.
00:03:29Si vous allez voir des gens qui ont voté à LFI,
00:03:32ils vont aller dire, même regarder au PS,
00:03:34la bronca sur le terrain qu'il y a aujourd'hui
00:03:37par les électeurs du PS qui sont fous furiés
00:03:40parce que le PS n'a pas voté la censure.
00:03:43Et d'un autre côté, vous voyez, c'est tout le paradoxe.
00:03:45Ils veulent qu'on reste sur les convictions,
00:03:47mais qu'en même temps, les partis politiques fassent des compromis.
00:03:50Et c'est là où on tombe.
00:03:51On n'est pas dans un système qui permet de faire des compromis
00:03:53aujourd'hui à l'Assemblée nationale
00:03:54quand il n'y a pas de majorité et qu'on a abandonné le 49-3.
00:03:58Olivier Babaud.
00:04:00Une négociation, c'est comme l'amour, il faut être deux.
00:04:02Et là, en réalité, il n'y a pas de négociation.
00:04:04Il y a des gens qui, une fois qu'ils ont...
00:04:07Vous trouvez qu'il y a beaucoup de négociations en amour ?
00:04:09Il y a des concessions.
00:04:11Il y a des concessions. Dans un bon couple, il y a des concessions.
00:04:13Il y a des compromis.
00:04:14Il n'y a pas de compromis, exactement.
00:04:16Sinon, ça ne marche pas.
00:04:17Là, justement, il n'y a pas de concession
00:04:18puisqu'on était certain à l'avoir dit.
00:04:21Finalement, les retraites s'étaient reculées pour mieux sauter
00:04:23puisque ça a été pris par le PS, non pas comme un actif
00:04:27qui, à partir de là, allait pouvoir se payer d'un autre côté,
00:04:31du côté de LR, en disant qu'on va accepter des choses que vous proposez.
00:04:34Ça a été perçu comme étant une preuve de faiblesse
00:04:36et une capacité à essayer de tout proposer.
00:04:39Et effectivement, ils sont peut-être, vis-à-vis de leurs électeurs,
00:04:41un peu gênés aux entournures,
00:04:43se sentant incapables d'aller dire qu'ils ont défendu un projet
00:04:46qui n'est pas exactement le leur,
00:04:48puisque le PS s'est un petit peu radicalisé, quand même,
00:04:50par rapport à ce qu'il avait pu être il y a quelques décennies.
00:04:53Ça a créé cette situation entièrement bloquée.
00:04:56Sans doute, côté LR, ça n'est pas totalement mieux.
00:04:59Mais en tout cas, il n'y a pas de point de jonction.
00:05:02On ne voit pas comment ça pourrait se terminer autrement
00:05:04que par une rupture.
00:05:06Je vous fais réagir dans un instant, Lou Frittel.
00:05:08Je voudrais juste qu'on retourne voir Clémence Renard,
00:05:10qui est notre journaliste sur place à l'Assemblée nationale.
00:05:13Clémence, il y a un thème qui fera forcément débat
00:05:16au milieu de plein d'autres, évidemment,
00:05:17mais c'est la taxe Zuckmann.
00:05:19Alors, en version allégée,
00:05:21qui devrait être mise sur la table ces prochaines heures,
00:05:24voire cette nuit ?
00:05:25Oui, les socialistes maintiennent qu'ils iront jusqu'au bout
00:05:28pour défendre cette taxe Zuckmann.
00:05:30On sait qu'il y a de fortes chances
00:05:32pour que cette taxe Zuckmann soit rejetée.
00:05:34Alors, le PS propose un amendement de compromis,
00:05:37un amendement de repli,
00:05:39qui, effectivement, devrait être examiné demain.
00:05:41Je vous propose, justement, d'écouter à ce sujet
00:05:44Philippe Brun, il est député socialiste de l'heure,
00:05:45mais surtout, M. Budget du PS.
00:05:49Non, on a déposé un amendement sur la taxe Zuckmann.
00:05:53C'est l'amendement qui sera discuté demain.
00:05:55C'est l'amendement que nous souhaitons voir adopté.
00:05:57Maintenant, tous les groupes discutent toujours de repli.
00:06:01Par exemple, on a adopté la taxe GAFAM.
00:06:03Il y avait un taux qui était supérieur à celui qui a été adopté.
00:06:06On a proposé une taxe sur les superdividendes.
00:06:09Vous ne le savez pas, mais il y avait un taux qui était supérieur
00:06:11à celui qui a été adopté.
00:06:12Mais, effectivement, dans une démarche de compromis,
00:06:14c'est normal qu'on propose d'autres formules
00:06:16pour voir ce qui convient.
00:06:17Au moment où je vous parle,
00:06:19d'Ax Zuckmann, Hard ou Light,
00:06:21les macronistes sont contre les deux.
00:06:23Donc, il n'y a pas de...
00:06:25Aujourd'hui, on n'a pas de retour des macronistes
00:06:27sur la taxe Zuckmann.
00:06:29On n'a aucune garantie qu'elle soit votée demain.
00:06:31Merci beaucoup, Clémence Renard,
00:06:34depuis l'Assemblée nationale.
00:06:36Lou Frittel, c'est vrai qu'on va avoir l'occasion
00:06:38d'en parler beaucoup de cette taxe Zuckmann ce soir,
00:06:40mais peut-être juste un mot.
00:06:42Ça risque d'être à un moment houleux à l'Assemblée nationale.
00:06:45Mais ça va être intéressant aussi,
00:06:46parce que, par exemple, pour aller sur le rassemblement national,
00:06:49on sait qu'il s'était abstenu
00:06:51lorsqu'il avait déjà été question de cette taxe à l'Assemblée.
00:06:54Ça sera un moment de vérité, mais ce sera aussi...
00:06:57En fait, le PS n'a pas vraiment le choix
00:06:58que d'aller toujours plus loin
00:07:00dans la demande, non pas de compromis,
00:07:03mais plutôt de mesures en plus.
00:07:04Donc vous comprenez la position du PS ?
00:07:06Je la comprends, parce qu'honnêtement,
00:07:08je pense que la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui,
00:07:10elle aurait été évitée si on avait logiquement 10 sous
00:07:12après que François Bayrou avait perdu le vote de confiance.
00:07:16C'était la logique institutionnelle,
00:07:18et ça aurait permis peut-être pas forcément
00:07:19de dégager une majorité,
00:07:20mais en tout cas, ça aurait un peu apaisé les esprits.
00:07:22On serait revenu avec un hémicycle
00:07:24qui, de toute façon, est bloqué de cette façon-là pendant un an
00:07:27et forcé de devoir travailler sur le budget.
00:07:29Là, on est tellement sur un moment de tension,
00:07:31il faut ménager à chèvres et le chou,
00:07:32c'est-à-dire les électeurs d'un côté,
00:07:34mais aussi essayer d'avoir un budget pour la France,
00:07:36que vous retrouvez dans la situation
00:07:38de devoir être un opposant clair
00:07:40et en même temps constructif.
00:07:42Donc là, vous avez le PS qui a refusé
00:07:44de voter à la censure,
00:07:45mais qui, sur le terrain,
00:07:46comme vous le disiez très justement,
00:07:48se retrouve aux prises avec son électorat,
00:07:51et en même temps, doit montrer
00:07:52qu'il n'a pas fait pour rien.
00:07:53Donc essayer d'avoir toujours plus.
00:07:55Effectivement, il est forcé d'aller dans cette direction,
00:07:57c'est pour ça qu'aujourd'hui, il est à nouveau
00:07:59en train de mettre le couteau sous la gorge du gouvernement
00:08:02en expliquant que, s'ils n'arrivent pas à obtenir
00:08:05justement de fiscalité supplémentaire sur les hauts revenus,
00:08:08ils iront à la censure.
00:08:09Ça va être le moment de la clarification.
00:08:10Je vois sourire, Didier Verlis, depuis tout à l'heure.
00:08:13Vous vous moquez de la France, en fait,
00:08:14parce que vous dites qu'on est dans le baudrat, c'est ça ?
00:08:16Non, pas du tout.
00:08:17Pas du tout.
00:08:17Je pense simplement qu'il y a,
00:08:19si vous regardez comment fonctionne un régime parlementaire,
00:08:21c'est-à-dire ailleurs qu'en France,
00:08:22en général, le compromis,
00:08:24il intervient lorsque des forces politiques différentes,
00:08:27on le voit en Allemagne,
00:08:28conservateurs et sociodémocrates,
00:08:30construisent ensemble quelque chose.
00:08:31C'est-à-dire que ça part du bas,
00:08:33on construit,
00:08:34et ce qu'on construit au final,
00:08:36c'est un budget,
00:08:36parce que le budget est le résultat
00:08:38de la plateforme politique.
00:08:39Là, on espère faire des compromis
00:08:41sur quelque chose de déconstruit,
00:08:43mais on ne peut pas faire des compromis
00:08:44sur de la déconstruction.
00:08:46Sur de la déconstruction,
00:08:48chacun veut déconstruire le maximum à son profit.
00:08:50Et à mon avis,
00:08:51c'est tout le problème de ce budget,
00:08:53c'est qu'en plus,
00:08:53un exécutif faible,
00:08:55donc bien évidemment,
00:08:55ça veut dire que chacun veut déconstruire
00:08:57encore plus vite son pan de mur,
00:08:59en quelque sorte.
00:09:00Donc moi, je ne vois pas,
00:09:01je ne crois pas que le compromis,
00:09:02d'ailleurs, soit le bon mot,
00:09:03parce que la volonté de l'exécutif,
00:09:05c'est d'arriver à tordre le bras
00:09:07à deux forces politiques,
00:09:09puisque c'est vers celle-ci,
00:09:10d'une part, la droite traditionnelle,
00:09:12d'autre part, les socialistes,
00:09:14leur tordre le bras
00:09:15pour qu'ils arrivent à des compromis.
00:09:17Mais ça, ce n'est pas du tout ça,
00:09:18un régime parlementaire.
00:09:19Donc je crois qu'on prend les choses à l'envers
00:09:21et qu'à partir du moment où vous les prenez à l'envers,
00:09:22il est rare qu'on parvienne à les remettre droit.
00:09:24Oui, justement,
00:09:25je voudrais qu'on fasse réagir
00:09:26Daniel Simonnet,
00:09:27qui est avec nous depuis l'Assemblée nationale.
00:09:29Bonsoir,
00:09:30vous êtes députée écologiste de Paris.
00:09:33Racontez-nous l'ambiance sur place,
00:09:35justement,
00:09:35est-ce qu'il faut y croire,
00:09:37un compromis ?
00:09:37Sur le plateau,
00:09:38en tout cas,
00:09:38personne n'y croit.
00:09:39Bonsoir,
00:09:40oui,
00:09:41je suis députée de l'Après.
00:09:43En fait,
00:09:44avant de parler de compromis,
00:09:46il faut comprendre quel est le sujet,
00:09:47en fait.
00:09:48Quand on discute du budget,
00:09:51après huit années de macronistes,
00:09:54on est d'abord en train de discuter
00:09:55est-ce qu'on continue ou pas
00:09:56la politique de l'offre
00:09:57qu'Emmanuel Macron avait mis en place.
00:09:59Et c'était quoi cette politique ?
00:10:00C'est on fait des cadeaux plus riches
00:10:01aux grandes entreprises,
00:10:02sans aucune contrepartie,
00:10:03puis vous allez voir,
00:10:04ça va ruisseler,
00:10:05ça va permettre de développer l'investissement
00:10:07et ça va créer de l'emploi.
00:10:08Puis finalement,
00:10:09huit ans après,
00:10:11qui peut nier
00:10:12que c'est un échec complet ?
00:10:13Donc nous,
00:10:14ce que nous disons,
00:10:15c'est qu'il faut absolument
00:10:16une rupture,
00:10:17et puis ça tombe bien,
00:10:17ce terme-là,
00:10:18le cornu l'a donné,
00:10:19il a dit qu'il s'engageait
00:10:21à une rupture
00:10:22et à des compromis.
00:10:23Eh bien, en fait,
00:10:23on n'a ni rupture
00:10:24ni compromis.
00:10:26Vous savez,
00:10:27dans ce budget,
00:10:28au niveau des recettes,
00:10:29les plus riches,
00:10:30leur contribution,
00:10:31en fait,
00:10:31à l'effort
00:10:32est divisée par deux
00:10:33par rapport au budget
00:10:35de Bayrou
00:10:35de l'an dernier.
00:10:36Et par contre,
00:10:37c'est sur les petits
00:10:38qu'ils tapent,
00:10:39qu'ils développent
00:10:40des nouvelles franchises,
00:10:41enfin,
00:10:42ils doublent les franchises médicales,
00:10:43ils inventent
00:10:44des nouvelles franchises dentaires.
00:10:46Vous allez avoir
00:10:47une taxe aussi
00:10:47sur les mutuelles.
00:10:51Vous avez le gel
00:10:52des pensions,
00:10:52vous avez l'année blanche
00:10:53sur les minima sociaux
00:10:55et vous avez surtout
00:10:56des suppressions de postes
00:10:59extrêmement importantes
00:10:59contre l'éducation nationale,
00:11:01l'hôpital qui va aussi
00:11:01en prendre plein la tête.
00:11:03Et ça,
00:11:04ça va être des coûts
00:11:05très forts portés
00:11:06aux classes populaires
00:11:07et moyennes.
00:11:08Et là,
00:11:08à l'instant,
00:11:09on vient de débattre
00:11:10notamment
00:11:10de l'effort
00:11:13des hauts revenus.
00:11:15Eh bien,
00:11:15cet effort
00:11:15des hauts revenus,
00:11:16eh bien,
00:11:16ils le considèrent
00:11:17toujours comme un effort
00:11:19qui doit être ponctuel.
00:11:21Et il a fallu se battre
00:11:22avec des amendements
00:11:22pour proposer
00:11:23la pérennisation,
00:11:24mais même ça,
00:11:24ils ne voulaient pas.
00:11:26or,
00:11:27les efforts demandés
00:11:29aux petits,
00:11:29aux classes populaires
00:11:30et moyennes,
00:11:31là,
00:11:31c'est pérenne.
00:11:32Vous comprenez ?
00:11:32Donc,
00:11:33ils ne donnent aucun signe.
00:11:35Et quand nous disons
00:11:36qu'il faut absolument
00:11:36une contribution
00:11:37du patrimoine,
00:11:39ce n'est pas possible
00:11:39que les 100 millions,
00:11:41ceux qui possèdent
00:11:42plus de 100 millions
00:11:43d'euros de patrimoine,
00:11:44les 1 800 plus riches,
00:11:46ne participent pas
00:11:47à l'effort.
00:11:47La taxe du Kman,
00:11:48c'est prélever
00:11:49juste un plafond
00:11:50de 2%
00:11:51de ce patrimoine.
00:11:53Et là,
00:11:53c'est un vrai bras de fer
00:11:55que nous menons notamment
00:11:55sur cette question.
00:11:57Ça vous fait réagir,
00:11:58Laurence Saillet.
00:11:58Oui,
00:11:59j'aimerais bien savoir,
00:12:00bonjour Madame Simonnet,
00:12:01est-ce que vous pouvez nous dire,
00:12:02parce que vous dites
00:12:03que la contribution
00:12:04des plus riches
00:12:05dans ce budget
00:12:06est divisée par 2
00:12:07par rapport
00:12:08au budget
00:12:09de François Bayrou ?
00:12:10Est-ce que vous pouvez
00:12:11nous dire exactement ?
00:12:12Parce que la contribution
00:12:13qui devait être exceptionnelle
00:12:14sur les plus riches,
00:12:16elle a bien été maintenue.
00:12:17Alors,
00:12:17pourquoi vous nous dites
00:12:18que,
00:12:19comme par hasard,
00:12:19ce budget-là
00:12:20diviserait par 2
00:12:21la contribution
00:12:22des plus riches ?
00:12:23Alors,
00:12:24en fait,
00:12:24sur l'ensemble des mesures,
00:12:25et c'est même
00:12:26le rapport général
00:12:27du budget
00:12:28qui le disait
00:12:29et qui n'est pas
00:12:30dans les membres
00:12:30des groupes
00:12:31du Nouveau Front Populaire,
00:12:32qu'il y avait
00:12:33moins de participation,
00:12:35l'effort des plus riches
00:12:36dans ce budget
00:12:37est moins important,
00:12:38deux fois moins important
00:12:39que dans le budget Bayrou.
00:12:41Donc,
00:12:41ce n'est pas simplement
00:12:42sur la question
00:12:46des hauts revenus
00:12:48dont on vient de parler,
00:12:49mais c'est sur l'ensemble
00:12:50des mesures,
00:12:51la mise à contribution
00:12:52des plus riches
00:12:53est diminuée
00:12:54dans ce budget-là.
00:12:55Écoutez,
00:12:56je suis désolée,
00:12:57je n'ai pas du tout
00:12:57vu ces chiffres,
00:12:58à moins que vous ayez
00:12:58des chiffres à nous apporter
00:12:59précis,
00:13:00parce que je ne vois pas
00:13:01ce qui a changé
00:13:02entre les deux budgets
00:13:03qui allégerait
00:13:04la charge des plus riches.
00:13:05Écoutez,
00:13:06je vous transmettrai
00:13:07les chiffres,
00:13:08mais je vous assure
00:13:08que c'est les rapports
00:13:10qui établissent
00:13:11sur la comparaison
00:13:12entre le budget Bayrou
00:13:14de l'an dernier
00:13:15et le budget
00:13:16qui est présenté là
00:13:18aujourd'hui
00:13:19et sur lequel
00:13:19nous travaillons,
00:13:20la contribution
00:13:21des plus riches,
00:13:23la contribution
00:13:24des grandes entreprises,
00:13:26eh bien,
00:13:26l'effort
00:13:27demandé
00:13:28aux plus gros revenus
00:13:30est deux fois moins important
00:13:32qu'il ne l'était
00:13:33dans le budget
00:13:33l'an dernier.
00:13:34Merci beaucoup,
00:13:35Daniel Simonnet,
00:13:36d'avoir été avec nous
00:13:37dans BFM Grand Soir
00:13:38et évidemment,
00:13:38on le rappelle,
00:13:39vous êtes député
00:13:39de l'après.
00:13:40Merci.
00:13:41Olivier Babaud,
00:13:41vous vouliez apporter
00:13:43des précisions
00:13:44sur ce qui vient
00:13:44d'être dit justement ?
00:13:45Non, pas des précisions
00:13:45mais plutôt un commentaire.
00:13:47Je crois que c'est intéressant
00:13:48cette intervention
00:13:49parce qu'on est là
00:13:50au point nodal
00:13:50de la contradiction.
00:13:51Vous avez un côté
00:13:52de l'hémicycle
00:13:53pour qui toute baisse
00:13:54de dépenses
00:13:55est forcément prise
00:13:56sur les classes populaires
00:13:57donc illégitime
00:13:58et impossible.
00:13:59Un côté de gauche
00:14:00de l'hémicycle
00:14:01pour qui l'augmentation
00:14:02des impôts
00:14:02est donc du côté
00:14:03des plus riches
00:14:04et à peu près
00:14:05l'alpha et l'oméga
00:14:06de toutes les actions
00:14:06qu'on peut entreprendre.
00:14:07Et puis côté droite,
00:14:09on sera peut-être
00:14:09à l'inverse, mettons.
00:14:11On voit bien
00:14:12qu'il y a une solution
00:14:13absolue de continuité
00:14:15entre les deux.
00:14:15Il n'y a absolument
00:14:16aucune façon
00:14:16de s'entendre.
00:14:18Et bon,
00:14:18à titre personnel,
00:14:19faire reposer
00:14:20l'équilibre du budget
00:14:21sur 1800
00:14:21sachant que la liste
00:14:23elle-même
00:14:23est fortement douteuse
00:14:24comme on l'a dit
00:14:25car elle se repose
00:14:26sur le classement
00:14:26de challenge
00:14:27dans lequel on a constaté
00:14:28que 40% des gens
00:14:29ne sont déjà
00:14:30pas résidents français.
00:14:31En réalité,
00:14:32c'est une poignée
00:14:33de gens
00:14:34sur lesquels
00:14:34on imagine
00:14:35pouvoir collecter
00:14:37plusieurs dizaines
00:14:37de milliards par an.
00:14:38C'est absolument illusoire
00:14:40et c'est quand même
00:14:41un peu dommage
00:14:41que la discussion
00:14:42soit obsédée
00:14:43par cette histoire-là
00:14:44et nous empêche
00:14:45de parler
00:14:45des questions
00:14:46de réforme
00:14:47des dépenses,
00:14:48de baisse de dépenses,
00:14:49de rationalisation.
00:14:51Questions qui n'apparaissent
00:14:52à aucun moment
00:14:52dans le débat.
00:14:53Oui, mais Olivier,
00:14:54on ne peut pas oublier aussi
00:14:56qu'il y a deux ailes
00:14:58extrémistes
00:14:58dans ce Parlement.
00:14:59Les partis responsables
00:15:02entre guillemets
00:15:02sont totalement minoritaires
00:15:04dans ce Parlement.
00:15:05Le programme économique
00:15:07du Rassemblement National
00:15:08et celui
00:15:09de la France Insoumise
00:15:10sur certains points
00:15:11ne sont pas
00:15:11si éloignés
00:15:12de l'inclôme.
00:15:13Donc c'est encore
00:15:14beaucoup plus compliqué
00:15:15que ce que vous dites.
00:15:17Oui, Olivier,
00:15:18est-ce que vous pourriez
00:15:18nous expliquer
00:15:19ce que les députés
00:15:20viennent d'adopter ?
00:15:21Ils viennent d'adopter
00:15:22un amendement
00:15:23qui prolonge
00:15:25la contribution
00:15:25des hauts revenus
00:15:27jusqu'à ce que le déficit
00:15:28repasse sous la barre
00:15:28des 3% du PIB.
00:15:30Ça, ça vient juste
00:15:31d'être adopté.
00:15:31Bien sûr.
00:15:31C'est ce qu'on appelle
00:15:32la contribution différentielle
00:15:33qui est une façon
00:15:34de faire payer plus
00:15:35les très hauts revenus
00:15:36de mémoire
00:15:37au-dessus de 250 000 francs
00:15:39pour une personne seule,
00:15:40500 000 pour un couple.
00:15:41C'est une contribution
00:15:42qui vous permet
00:15:43de payer,
00:15:44qui vous oblige
00:15:44à payer au moins 20%
00:15:46d'impôts sur le revenu
00:15:46sur ce montant-là.
00:15:48Elle avait été proposée
00:15:50évidemment comme étant
00:15:50exceptionnelle.
00:15:51D'ailleurs, c'est drôle
00:15:51ce qu'on appelle
00:15:52la taxe Fillon
00:15:52ou la taxe Sarkozy
00:15:53sur les très hauts revenus.
00:15:54Peu de gens le savent,
00:15:55mais ça rajoute
00:15:56environ jusqu'à 4%
00:15:57d'impôts sur le revenu.
00:15:59Elle était exceptionnelle
00:16:00depuis plus de 10 ans
00:16:00et elle est toujours là.
00:16:02Mais là, le système
00:16:03a été pérennisé
00:16:04puisqu'elle va officiellement
00:16:06être maintenue
00:16:07tous les ans.
00:16:08Je pense qu'on arrive
00:16:09à 3%
00:16:09et ce n'est pas de malade.
00:16:10C'est la règle même
00:16:10de tous les ans.
00:16:11C'est pas de malade.
00:16:12Dès qu'on met un impôt
00:16:13en place,
00:16:14il faut le savoir,
00:16:15on ne l'enlève pas.
00:16:16C'est pour ça
00:16:16que c'est très dangereux.
00:16:17Souvenons-nous
00:16:18que la taxe Sarkozy
00:16:18sur le revenu
00:16:18avait été créée
00:16:19de façon temporaire.
00:16:21C'est ce que je disais
00:16:21tout à l'heure
00:16:22à Mme Simonnet
00:16:22quand elle dit
00:16:23que la contribution
00:16:24des plus riches
00:16:30qui avait été mis en place
00:16:32sous Barnier,
00:16:32si je ne m'abuse,
00:16:33est pérennisée.
00:16:35Mais à chaque fois,
00:16:36on est déjà le pays
00:16:37qui paie le plus d'impôts
00:16:38au monde.
00:16:40Mais est-ce que c'est
00:16:40le pays où les riches
00:16:41payent le plus d'impôts
00:16:42au monde ?
00:16:4375% de l'impôt
00:16:44du revenu
00:16:45est payé par 10%
00:16:47des Français.
00:16:50Donc je veux bien
00:16:51qu'on veuille
00:16:52une égalité fiscale
00:16:53mais si on voulait
00:16:53une égalité fiscale
00:16:54ce serait dans l'autre sens
00:16:55peut-être qu'il faudrait le faire.
00:16:56Mais simplement
00:16:56depuis 2 mois, 3 mois
00:16:58on est dans un mensonge absolu.
00:16:59Notamment les dotations
00:17:01qui ont soi-disant
00:17:01été les 211 milliards
00:17:02aux entreprises.
00:17:03Quand vous regardez
00:17:04dans les 211 milliards
00:17:05c'est un mensonge absolu.
00:17:07Il y a la baisse des charges
00:17:08sur les salaires
00:17:09il y a la SNCF
00:17:11il y a un tas de choses
00:17:12et donc comme un mensonge
00:17:14répété plusieurs fois
00:17:15parfois malheureusement
00:17:16devient une vérité
00:17:17on ment aux Français
00:17:18en leur disant
00:17:19qu'ils peuvent travailler
00:17:20moins longtemps
00:17:20regardez les Français
00:17:21le découvrent.
00:17:22Vous avez vu la suspension
00:17:23de la réforme des retraites ?
00:17:24Qui va payer ?
00:17:25Les retraités.
00:17:26Baisse des cotisations.
00:17:27Comme si l'argent magique existait.
00:17:29Ne vous inquiétez pas
00:17:30vous allez travailler
00:17:30jusqu'à 100 ans
00:17:31mais personne ne va payer.
00:17:32Ben si
00:17:32ce sont les retraités
00:17:33qui vont payer.
00:17:34On l'a toujours dit.
00:17:35Didier Verly.
00:17:36Richard.
00:17:37Pardon.
00:17:38Richard Verly.
00:17:38Mais Didier est un très bon prénom aussi.
00:17:39Je vais me tromper plusieurs fois
00:17:41ce soir
00:17:41vous me reprendrez régulièrement.
00:17:43Je pense que néanmoins
00:17:44il y a
00:17:45mais là ce n'est pas
00:17:45le sujet du moment
00:17:46mais il y a
00:17:47il peut y avoir
00:17:48sur la table
00:17:49un problème
00:17:50autour de la place
00:17:51qu'occupent
00:17:52les ultra-riches
00:17:52dans l'économie française.
00:17:54Récemment
00:17:54ces derniers jours
00:17:55il y avait une colonne
00:17:56dans le Financial Times
00:17:57puisqu'on ne peut pas le taxer
00:17:58d'être un quotidien de gauche
00:17:59qui expliquait
00:18:00qu'effectivement
00:18:01la concentration
00:18:02de la richesse
00:18:03en France
00:18:04est plus importante
00:18:05aujourd'hui
00:18:06qu'elle ne l'est
00:18:06dans d'autres pays européens.
00:18:08Donc
00:18:08la question de surtaxer
00:18:10les plus riches
00:18:10pourrait se poser
00:18:11vous voyez
00:18:11et c'est un Suisse
00:18:12qui vous parle
00:18:13mais à la condition
00:18:14qu'en face
00:18:15il y ait un donnant-donnant
00:18:17crédible
00:18:18en matière de réduction
00:18:19des dépenses de l'État.
00:18:21S'il y avait
00:18:21et c'est là
00:18:22où le compromis
00:18:23c'est ça la différence
00:18:24entre un vrai compromis
00:18:26et ce qui aujourd'hui
00:18:27c'est plutôt
00:18:27des arrangements
00:18:29qu'on essaie d'avoir
00:18:29un vrai compromis
00:18:30aurait consisté
00:18:31à se mettre
00:18:32autour de la table
00:18:33à dire
00:18:33il y a
00:18:34s'il y a
00:18:35je dis que la question
00:18:35peut être posée
00:18:36un problème
00:18:37avec la place
00:18:38des très riches
00:18:39dans l'économie française
00:18:40et il faut
00:18:40s'intéresser
00:18:41à la justice fiscale
00:18:42et parallèlement
00:18:43on fait des efforts
00:18:44sur les dépenses de l'État.
00:18:45La réalité
00:18:46c'est que là
00:18:46je ne vois aucun effort
00:18:48sensible
00:18:48en matière de réduction
00:18:49des dépenses de l'État.
00:18:50Mais il y a un truc
00:18:51que Laurence oublie
00:18:52c'est qu'il y a des élections
00:18:53et que les hommes politiques
00:18:55veulent être élus
00:18:55et que dans l'ensemble
00:18:58des sondages sortis
00:18:59dans les derniers mois
00:19:0180% des Français
00:19:03sont favorables
00:19:04à une surtaxation
00:19:05des riches
00:19:05donc y compris
00:19:06les électeurs de droite
00:19:07y compris les électeurs
00:19:08de l'Assemblée nationale
00:19:09donc ne faisons pas semblant
00:19:10de croire que nos hommes politiques
00:19:13sont hors de cette logique
00:19:14c'est leur logique
00:19:15et ça les empêche
00:19:16d'aller vers
00:19:17les vrais compromis de fond
00:19:18qui aujourd'hui
00:19:19sont nécessaires.
00:19:19Mais quand vous aimez votre pays
00:19:20je suis désolée de vous le dire
00:19:21et que vous savez
00:19:22que quelque chose
00:19:23est négatif pour votre pays
00:19:24moi ça m'est égal
00:19:25qu'on taxe les super riches
00:19:26c'est pas mes amis
00:19:26et j'en ferai pas partie
00:19:28mais simplement
00:19:29je sais que ce n'est
00:19:30enfin je pense
00:19:30que ce n'est pas
00:19:31la bonne méthode
00:19:32donc même si 80%
00:19:33des Français sont pour
00:19:34vous ne me ferez jamais
00:19:35changer d'avis
00:19:36ça ne marche pas
00:19:37je peux préciser pour les spectateurs
00:19:40une réalité économique
00:19:41malheureusement
00:19:41qui maintenant
00:19:42comme on a beaucoup répété
00:19:43de mensonges
00:19:43a disparu
00:19:45notre système
00:19:46est très progressif
00:19:47les riches payent
00:19:48énormément d'impôts
00:19:49vous pouvez être
00:19:50en taux marginal
00:19:50à 70-80%
00:19:52de prélèvements
00:19:53sur vos revenus
00:19:54et on a en plus
00:19:54chez nous
00:19:55des taxes
00:19:55sur les capitaux
00:19:56à travers l'IFI
00:19:57qu'on n'a pas du tout
00:19:58dans d'autres pays
00:19:58et on a des taxes
00:19:59très importantes
00:20:00sur les successions
00:20:00qu'il n'y a pas
00:20:01dans d'autres pays
00:20:02il y a un trou
00:20:04dans la raquette
00:20:05mais en fait
00:20:05c'est les gens
00:20:07tellement riches
00:20:08qui peuvent par exemple
00:20:09emprunter
00:20:09pour financer
00:20:10leur niveau de vie
00:20:11sans avoir de revenus
00:20:12sans verser les dividendes
00:20:14et donc ils empruntent
00:20:15et donc officiellement
00:20:15ça n'est pas un revenu
00:20:16mais c'est un truc
00:20:17c'est tout petit
00:20:17c'est effectivement
00:20:18c'est peut-être 1000 gars
00:20:19peut-être et même pas
00:20:21voilà
00:20:21et ça ne représenterait rien
00:20:231000 gars
00:20:24mais bien sûr
00:20:25et en fait
00:20:25le problème c'est que
00:20:25c'est très compliqué
00:20:26d'ailleurs regardez
00:20:28Amélie de Montchalin
00:20:28ils ont des grands avocats
00:20:30pour réussir à imiter ça
00:20:32voilà
00:20:32c'est pas simple
00:20:33il y a un trou
00:20:34dans la raquette
00:20:35il est micro
00:20:36et à partir de ce trou
00:20:37on en a tiré
00:20:38l'idée totalement dingue
00:20:40que les riches
00:20:40ne paieraient pas leur part
00:20:41et qu'on serait
00:20:41dans un système
00:20:42de quoi ?
00:20:43d'injustice fiscale
00:20:43mais c'est du délire
00:20:45en réalité on est déjà
00:20:46l'endroit où
00:20:47en fait les riches
00:20:47payent le plus
00:20:48mais Olivier
00:20:49les français en sont convaincus
00:20:51non ils ne savent pas
00:20:52les français ne connaissent pas
00:20:52le système fiscal
00:20:53ils n'ont aucune idée
00:20:54de la façon dont ça fonctionne
00:20:55mais ils sont convaincus
00:20:56qu'en France
00:20:56les riches fiscalement
00:20:57sont protégés
00:20:58ils en ont la conviction
00:20:59ils ont tous les sondages
00:21:00parce qu'on a répété ce mensonge
00:21:02sur ce plateau
00:21:03et sur d'autres
00:21:03mille fois
00:21:04mais ça n'est pas vrai
00:21:05voilà c'est pas les chiffres
00:21:06et juste une chose
00:21:08en fait la question
00:21:10elle se pose sur les riches
00:21:11mais comme elle peut aussi
00:21:12se poser sur
00:21:12les dépenses
00:21:14liées à l'immigration
00:21:15à partir du moment
00:21:15il n'y a plus de consentement
00:21:16à l'impôt
00:21:17c'est-à-dire que
00:21:17là-dessus je pense
00:21:18qu'on sera à peu près
00:21:19tous d'accord
00:21:19pour dire que
00:21:20si aujourd'hui
00:21:20on s'intéresse
00:21:21aux revenus des plus riches
00:21:22c'est parce que
00:21:23les français lambda
00:21:25ceux qui payent
00:21:26des impôts
00:21:27qui sont trop riches
00:21:28pour être aidés
00:21:29et trop pauvres
00:21:29pour ne pas avoir
00:21:32un confortable niveau de vie
00:21:34ceux-là
00:21:35ont l'impression
00:21:35de payer pour tout le monde
00:21:37et c'est pour ça
00:21:37qu'ils demandent
00:21:38que les autres
00:21:38soient mis à contribution
00:21:39que ce soit l'État
00:21:40réduisant son train de vie
00:21:41que ce soit les riches
00:21:42en ayant des taxes
00:21:43sur les hauts revenus
00:21:44que ce soit l'immigration
00:21:45en arrêtant
00:21:46avec les aides
00:21:48aux étrangers
00:21:49et notamment
00:21:49nos contributives
00:21:50la vraie question
00:21:52il faut la régler
00:21:52sur les principaux
00:21:54sur les 47%
00:21:55qui payent des impôts
00:21:56et qui financent
00:21:56tout le système social
00:21:57la réalité elle est là
00:21:58c'est qu'aujourd'hui
00:21:59vous gagnez
00:21:59ce que vous payez en impôts
00:22:01c'est le tiers de votre salaire
00:22:03c'est énorme
00:22:04et derrière
00:22:05vous n'avez pas
00:22:05des super services publics
00:22:06avant on avait
00:22:06des services publics
00:22:07formidables
00:22:08ce n'est plus le cas aujourd'hui
00:22:09je voudrais faire entrer
00:22:09dans la conversation
00:22:10Cyrielle Chatelain
00:22:11qui est avec nous
00:22:12depuis l'Assemblée Nationale
00:22:13bonsoir
00:22:13vous êtes députée de l'ISER
00:22:15présidente du groupe
00:22:16écologiste et social
00:22:17à l'Assemblée Nationale
00:22:18merci d'être avec nous
00:22:19vous avez dû entendre
00:22:20vous avez dû entendre
00:22:22nos échanges
00:22:23il y a quelques instants
00:22:24oui c'est vrai
00:22:25les riches payent déjà
00:22:26beaucoup trop
00:22:27à quoi bon ce débat alors ?
00:22:29ils payent beaucoup
00:22:29pas beaucoup trop
00:22:30beaucoup
00:22:31pas forcément trop
00:22:32j'ai entendu votre débat
00:22:34j'ai vu qu'il y a eu
00:22:34tellement de choses
00:22:35que je ne sais pas trop
00:22:36par quoi commencer
00:22:36mais on va le dire
00:22:37très clairement
00:22:38les ultra riches
00:22:39c'est à dire effectivement
00:22:41les 0,01% des plus riches
00:22:44c'est à peu près
00:22:44entre 4000 et 1800 ménages
00:22:46donc on est vraiment
00:22:47sur très peu de personnes
00:22:48mais qui ont énormément d'argent
00:22:50eux payent très peu d'impôts
00:22:52c'est à dire qu'ils sont
00:22:53à peu près moins imposés
00:22:54qu'un avocat
00:22:56qu'un médecin
00:22:56donc ils payent peu d'impôts
00:22:58pourquoi ?
00:22:59parce qu'effectivement
00:23:00leur revenu
00:23:01c'est une toute petite partie
00:23:02de leur richesse
00:23:03c'est à dire qu'ils ont
00:23:04un peu de revenu
00:23:05mais ils ont surtout
00:23:06beaucoup d'action
00:23:07beaucoup de patrimoine boursier
00:23:08et que ce patrimoine boursier
00:23:10si on prend les 5 familles
00:23:11les plus riches de France
00:23:12par exemple Bernard Arnault
00:23:14et bien en 6 ans
00:23:14il a augmenté de 400%
00:23:16et donc on a un problème
00:23:17de concentration des richesses
00:23:19et c'est tout l'objet
00:23:20du débat
00:23:21dans le cadre de ce budget
00:23:23c'est d'aller mettre
00:23:24à contribution
00:23:24ces entre 4000 et 1800
00:23:27ménages d'ultra riches
00:23:28pour justement arrêter
00:23:30cette inégalité
00:23:31qui fait que toute une partie
00:23:32des personnes
00:23:33ont l'impression
00:23:34de beaucoup contribuer
00:23:35pendant que d'autres profitent
00:23:37et alors pensez-vous
00:23:38avoir des marges
00:23:39de manœuvre
00:23:40Cyril Châtelain
00:23:41c'est vrai qu'on parle
00:23:41beaucoup de compromis
00:23:42est-ce que vous y croyez
00:23:43aujourd'hui
00:23:44et vous qui êtes sur place
00:23:45à l'Assemblée Nationale ?
00:23:46Écoutez c'est très dur
00:23:47on a eu déjà
00:23:48on a fait la commission
00:23:50des finances
00:23:50donc pendant trois jours
00:23:51il y a eu des débats
00:23:52en commission
00:23:52et on a eu quand même
00:23:54face à nous
00:23:54des députés
00:23:56du socle gouvernemental
00:23:59finalement
00:24:00qui restaient
00:24:01assez dogmatiques
00:24:02alors même que
00:24:03après quasiment
00:24:05deux quinquennats
00:24:06d'Emmanuel Macron
00:24:07on voit bien
00:24:07que cette politique
00:24:08nous a amené
00:24:09en fait à diminuer
00:24:10les recettes
00:24:11ça s'est démontré
00:24:12par l'Observatoire français
00:24:14de la conjoncture économique
00:24:15les recettes ont diminué
00:24:16on a enlevé l'ISF
00:24:18on a fait
00:24:18la flat tax
00:24:22on a enlevé
00:24:24par exemple
00:24:24ce qui a concerné
00:24:25tout le monde
00:24:25mais notamment bénéficié
00:24:26aux très riches
00:24:27la taxe d'habitation
00:24:28donc on a privé
00:24:29l'état de recettes
00:24:30et de l'autre côté
00:24:31effectivement
00:24:31les dépenses n'ont pas
00:24:32augmenté
00:24:32mais elles sont restées stables
00:24:33mais on n'arrive plus
00:24:34à les financer
00:24:35et donc on a un vrai sujet
00:24:36d'aller retrouver des recettes
00:24:37sur ces 1800-4000 ménages
00:24:39qui sont ultra riches
00:24:40et qui ne contribuent pas assez
00:24:41mais pour le moment
00:24:42on a face à nous
00:24:43effectivement
00:24:43une espèce de dogmatisme
00:24:45un réflexe pavlovien
00:24:46des macronistes
00:24:47Cyril Châtelain
00:24:49on sait aussi
00:24:49qu'une réunion
00:24:50a eu lieu ce matin
00:24:51entre Boris Vallaud
00:24:52des dirigeants macronistes
00:24:53et vous-même
00:24:55que vous êtes-vous dit
00:24:56pendant cette réunion ?
00:24:58Eh bien justement
00:24:59après cette commission
00:25:00qui ne s'est pas bien passée
00:25:01où à la fin
00:25:02on avait un mauvais budget
00:25:03du point de vue
00:25:04de tout le monde
00:25:04puisque seulement
00:25:0511 députés
00:25:06ont voté pour
00:25:07il a été très massivement
00:25:08rejeté
00:25:09on s'est dit
00:25:09est-ce qu'au moins
00:25:10on arrive à trouver
00:25:10une méthode de travail
00:25:13là on n'était même pas
00:25:13à se mettre d'accord
00:25:14mais à se dire
00:25:15est-ce qu'on a une méthode
00:25:16pour au moins
00:25:16déjà objectivement
00:25:17voir les propositions de chacun
00:25:19et voir ce qui nous sépare
00:25:20eh bien ça n'a pas été possible
00:25:22on a été
00:25:23face à nous
00:25:24par exemple
00:25:25je prends le président
00:25:26du groupe EPR
00:25:27du groupe macroniste
00:25:28Gabriel Attal
00:25:28qui se cache derrière
00:25:29le premier ministre
00:25:30et qui dit
00:25:30de toute façon
00:25:31nous tant qu'il n'y a pas
00:25:32de déclaration du premier ministre
00:25:33on ne discute pas
00:25:34donc en fait
00:25:35derrière le discours
00:25:36sur le retour au Parlement
00:25:39en fait on voit bien
00:25:40qu'à ce stade
00:25:41nous n'avons pas
00:25:42non seulement
00:25:42les capacités
00:25:43en termes logistiques
00:25:45de refaire ce budget
00:25:46on peut un peu l'amender
00:25:47mais en plus
00:25:48il n'y a pas de volonté
00:25:49d'avoir un cadre
00:25:50de dialogue parlementaire
00:25:51Merci beaucoup Cyrielle Chatelain
00:25:53d'avoir été avec nous
00:25:54en direct sur BFM TV
00:25:56et j'accueille sur ce plateau
00:25:57Philippe Ballard
00:25:58bonsoir
00:25:59Bonsoir
00:25:59Vous êtes député
00:26:00Rassemblement National de l'Oise
00:26:01porte-parole du Rassemblement National
00:26:03merci de vous être extirpé
00:26:05de l'Assemblée Nationale
00:26:06personne n'en saura rien
00:26:07on ne dira rien à personne
00:26:08on ne le dira pas
00:26:10que vous êtes sur ce plateau
00:26:10C'est visible
00:26:11Vous avez raison
00:26:13Jadza
00:26:15bonsoir
00:26:16Merci d'être avec nous
00:26:17vous êtes secrétaire nationale
00:26:19de Renaissance
00:26:19vous aurez sans doute envie
00:26:20de répondre aussi
00:26:21à ce que vient de dire
00:26:21Cyrielle Chatelain
00:26:23mais d'abord Philippe Ballard
00:26:23on aimerait savoir
00:26:24comment ça se passe
00:26:25à l'Assemblée Nationale
00:26:26C'est du cinéma
00:26:28voilà c'est très clair
00:26:29vous venez d'en parler
00:26:30il y a eu une réunion ce matin
00:26:32entre Madame Chatelain
00:26:33qui représentait les écologistes
00:26:35Gabriel Attal pour Renaissance
00:26:36mais il y avait aussi
00:26:38ce que vous n'avez pas précisé
00:26:39il y avait des représentants
00:26:40du Modem
00:26:40il y avait un représentant
00:26:41du groupe communiste
00:26:42et apparenté
00:26:43donc il y avait
00:26:44toute la clique
00:26:46qui nous gouverne
00:26:47Oui non
00:26:47il y a peu de chance
00:26:48non on n'y était pas
00:26:49on n'avait pas été invité
00:26:50puis on n'y serait
00:26:50sûrement pas allé
00:26:51le but de la manœuvre
00:26:52c'est d'éviter
00:26:54une dissolution
00:26:55donc on trouve
00:26:55toutes les combines
00:26:56pour pouvoir essayer
00:26:57de trouver un petit chemin
00:26:58de crête
00:26:59qui permet de donner
00:27:00raison à chacun
00:27:01sans être censuré
00:27:03à la fin
00:27:03et sans qu'il y ait
00:27:04une dissolution
00:27:05donc il reste
00:27:06quelques semaines
00:27:06à tenir
00:27:07et ils sont sur
00:27:08cette position
00:27:09D'ailleurs Jean-Luc Mélenchon
00:27:10a parlé de tambouille
00:27:12il était très remonté
00:27:13on n'a aucun point commun
00:27:14avec lui
00:27:15mais là pour le coup
00:27:15le mot est plutôt bien
00:27:16choisi
00:27:17Jad Zahab
00:27:18la parole est à la défense
00:27:20ce que monsieur
00:27:21le député
00:27:22c'était vraiment une tambouille
00:27:23ils disent que cette nouvelle
00:27:24coalition secrète
00:27:26est une honte
00:27:27ça c'est la parole
00:27:28de LFI notamment
00:27:28ce que monsieur le député
00:27:29appelle de la tambouille
00:27:30est en réalité
00:27:31le travail parlementaire
00:27:32que les françaises
00:27:32et les français
00:27:33appellent de leur vœu
00:27:33dans une situation
00:27:34où personne n'a de majorité
00:27:35à l'Assemblée nationale
00:27:36celles et ceux
00:27:37qui ont fait le choix
00:27:38la semaine dernière
00:27:38de voter la censure
00:27:39en réalité ne pensent qu'à eux
00:27:40et pas à l'intérêt du pays
00:27:41donc il me semble
00:27:43que ceux qui discutent
00:27:45d'une certaine manière
00:27:45répondent à l'exigence
00:27:46des français
00:27:47qui disent
00:27:47mettez-vous au travail
00:27:48et arrêtez avec
00:27:49la politique politicienne
00:27:50et donc d'une certaine manière
00:27:51les forces politiques
00:27:52que j'appelle
00:27:53dans la situation actuelle
00:27:54responsable
00:27:55essayent de construire
00:27:56un budget qui est
00:27:57le moins pire possible
00:27:58moi je dis de manière
00:27:59très claire
00:27:59il vaut mieux
00:28:00un budget mauvais
00:28:01que pas de budget du tout
00:28:03et donc le budget
00:28:03qui sortira de l'Assemblée nationale
00:28:05ça sera ni rien
00:28:06que le programme du PS
00:28:07ni rien que le programme
00:28:08de Renaissance unique
00:28:09mais en l'état actuel
00:28:10il faut l'améliorer ce budget
00:28:12et Renaissance
00:28:13ou pas Renaissance
00:28:13on est d'accord
00:28:14pour dire que
00:28:15ce budget ne convient pas
00:28:16parce qu'il demande
00:28:17sans doute des efforts
00:28:17trop importants
00:28:18aux plus modestes
00:28:19mais d'une certaine manière
00:28:20grâce à la non-censure
00:28:22qui a été permise
00:28:23par des forces
00:28:24que j'appelle responsables
00:28:25il y a un débat
00:28:26pour cela que vous ne voulez pas
00:28:28parler avec le Rassemblement national
00:28:29mais parce que le Rassemblement national
00:28:30a dit depuis le début
00:28:31qu'il ne souhaitait qu'une chose
00:28:33c'est la dissolution
00:28:33et donc
00:28:34personne n'a peur du peuple
00:28:35c'est lui qui est légitime
00:28:36mais précisément
00:28:37ce peuple c'est celui
00:28:38qui a élu l'Assemblée nationale
00:28:39là
00:28:39donc il me semble
00:28:40que dans un régime parlementaire
00:28:42quand personne n'a de majorité absolue
00:28:43ceux qui respectent le peuple
00:28:45c'est ceux qui disent
00:28:46nous n'avons pas le choix
00:28:47essayons
00:28:47de construire du compromis
00:28:49et donc on verra
00:28:49ce que ça donne
00:28:50mais il me semble
00:28:51dans l'état actuel
00:28:51que les gens
00:28:52qui se sont parlé ce matin
00:28:53alors apparemment
00:28:54c'était infructueux
00:28:55je n'y étais pas
00:28:56mais au moins
00:28:56ils essayent
00:28:57mais vous ne pouvez pas dire
00:28:58il faut faire attention
00:28:59aux mots quand même
00:29:00un budget mauvais
00:29:01vous vous rendez compte
00:29:01de ce que vous dites aux français
00:29:02vous pouvez dire
00:29:03un budget moins bon
00:29:04pas totalement conforme
00:29:06à ce qu'on voudrait
00:29:06un budget important si vous voulez
00:29:07voilà
00:29:07parce qu'un budget mauvais
00:29:09je veux dire
00:29:10et autant
00:29:10comment dire
00:29:12maintenir le budget
00:29:13n'est la dernière
00:29:14ah non ce serait pire ça
00:29:15non pire pourquoi
00:29:16parce que s'il y a une taxe Zuckman
00:29:18la suspension de la réforme des retraites
00:29:20je suis désolée
00:29:20pour moi ce n'est pas pire
00:29:21donc ça dépend
00:29:22d'où on se pose
00:29:23moi je suis une femme
00:29:24de droite
00:29:24donc vous n'allez pas me dire
00:29:25que la taxe Zuckman
00:29:25et la suspension
00:29:26de la réforme des retraites
00:29:27ce dont je parlais
00:29:28oui mais enfin
00:29:28à nos pans on est là
00:29:29vu comment ça a négocié
00:29:30ce que je veux dire par là
00:29:31c'est que vous ne pouvez pas dire
00:29:32aux français
00:29:33que vous allez faire un budget mauvais
00:29:34parce que dans ces cas-là
00:29:35il vaut mieux pas faire ce budget
00:29:36alors j'ai dit
00:29:36il vaut mieux un budget mauvais
00:29:38que pas de budget du tout
00:29:39que pas de budget
00:29:39alors justement
00:29:40je voudrais savoir
00:29:41ce qu'en pense Olivier Babaud
00:29:42il y aura toujours un budget
00:29:43Olivier Babaud
00:29:43qu'en pensez-vous
00:29:44c'est mieux que rien
00:29:45un budget mauvais ?
00:29:47il y a l'idée
00:29:48qui a circulé
00:29:49l'évaluation
00:29:49que ne pas avoir de budget
00:29:50ça nous coûtait 15 milliards
00:29:52d'attendre
00:29:53alors c'est vrai
00:29:54qu'il y a un effet d'attente
00:29:55qui est très mauvais pour l'économie
00:29:55on perd des points de croissance
00:29:56c'est tout à fait vrai
00:29:57mais d'un autre côté
00:29:58en votant
00:30:00un mauvais budget
00:30:01un budget qui continuerait
00:30:02cette espèce de nœud coulant
00:30:03fiscal
00:30:04d'étouffement
00:30:05de l'économie
00:30:06qui fait que notre croissance
00:30:08est de plus en plus faible
00:30:09et donc on a de plus en plus de mal
00:30:10à financer évidemment
00:30:11notre système de redistribution
00:30:13c'est justement ça
00:30:14qui nous tue à la longue
00:30:14et donc en fait
00:30:15c'est reculé
00:30:16pour ces gribouilles
00:30:17qui sautent dans l'eau
00:30:18de peur d'être mouillées
00:30:19donc quelque part
00:30:22moi j'ai tendance à penser
00:30:23qu'il vaudrait mieux
00:30:24pas de budget
00:30:24il n'y a jamais pas de budget
00:30:25ça voudrait dire
00:30:26qu'on le reconduit
00:30:26ça n'existe pas
00:30:27pas de budget
00:30:27la France aura toujours un budget
00:30:29mais disons qu'il vaudrait mieux
00:30:30ce serait une façon d'ailleurs
00:30:31d'imposer l'année blanche
00:30:32puisque si
00:30:33on ne va pas mourir
00:30:34sans être voté
00:30:35c'est celui de l'année d'âme
00:30:35c'est ce qu'on nous a fait croire
00:30:36il y a un an
00:30:37on a l'impression
00:30:37que pas de budget
00:30:38ça veut dire que
00:30:39la France s'arrête
00:30:40on nous disait
00:30:41la carte vitale
00:30:42la France ne va plus fonctionner
00:30:43le 1er janvier
00:30:44parce qu'il y avait eu la censure
00:30:45il n'y avait pas de budget
00:30:45mais non
00:30:46on vote des lois spéciales
00:30:47on l'a fait au mois de décembre
00:30:48l'an passé
00:30:48on prélève l'impôt
00:30:49c'est mois par mois
00:30:50alors je ne vous dis pas
00:30:51que c'est la solution
00:30:51attention
00:30:52on est loin de là
00:30:52mais voilà
00:30:54ce n'est pas le shutdown
00:30:55à l'américaine
00:30:56mais juste pour préciser
00:30:57en une phrase
00:30:59ce que je retiens
00:31:00c'est que depuis
00:31:02en fait
00:31:02que ce budget a été présenté
00:31:04mais c'est d'une paresse
00:31:05intellectuelle
00:31:06mais affligeant
00:31:07on ne parle pas
00:31:08de dépenses
00:31:09là
00:31:09moi je sors
00:31:10on a voté
00:31:11et on l'a voté
00:31:12parce qu'elle sera temporaire
00:31:14c'est la contribution
00:31:15pour les hauts revenus
00:31:16ce qui gagne plus de 250 000 euros
00:31:18quand on est célibataire
00:31:19et 500 000
00:31:20quand on est en couple
00:31:21mais on passe son temps
00:31:23là
00:31:23alors on est sur la partie recettes
00:31:24alors évidemment
00:31:24c'est les recettes
00:31:25qui font rejeter
00:31:25mais on ne parle pas
00:31:27non mais il n'y a jamais
00:31:28est-ce qu'on va taper
00:31:30dans les dépenses
00:31:31mais jamais
00:31:32on ne parle que de recettes
00:31:33il faudrait commencer
00:31:34on va travailler sur les dépenses
00:31:35faut-il qu'on ait fini
00:31:35d'exterminer
00:31:36pardon ça fait 8 ans
00:31:38que vous êtes au pouvoir
00:31:38c'est 1200 milliards
00:31:39de dettes supplément
00:31:40parlementaire
00:31:40ah bah renaissance
00:31:41je ne sais pas
00:31:42a priori c'est quand même
00:31:42le parti d'Emmanuel Macron
00:31:43donc on a 3400 milliards de dettes
00:31:45maintenant il faudrait peut-être
00:31:46s'en préoccuper un petit peu
00:31:47voilà plutôt que de
00:31:48là c'était un fleurilège
00:31:49puisque madame Chatelain
00:31:50avec ses alliés là
00:31:51c'est un feu d'artifice
00:31:52c'est taxe, impôts
00:31:53on se demande
00:31:54en fait ils visent le plus haut possible
00:31:56c'est voilà
00:31:57ils n'ont pas le limite
00:31:57ils veulent taxer la bourse
00:31:58ils veulent taxer des valeurs boursières
00:31:59mais quand le porte-parole de renaissance
00:32:02parle de régime parlementaire
00:32:04c'est pas vrai
00:32:04on n'est pas en régime parlementaire
00:32:06parce qu'il y a quelqu'un
00:32:07il y a quelqu'un qui vous est proche
00:32:08qui n'est pas si loin que ça
00:32:09qui est le président de la République
00:32:11qui cette semaine
00:32:13a taclé le Premier ministre
00:32:14avec une violence inouïe
00:32:16sur les retraites
00:32:17la taxe Zuckman
00:32:19et que lui a répondu
00:32:20le Premier ministre
00:32:21dans la lettre qui a été adressée
00:32:22il a bien dit suspension
00:32:23c'est bien le Premier ministre
00:32:25qui décide
00:32:25qu'est-ce que le Président pense
00:32:27de la taxe Zuckman
00:32:28de la pseudo taxe Zuckman
00:32:29où voilà
00:32:30c'est des questions qui se posent
00:32:32et qui compliquent
00:32:33très sérieusement
00:32:34toute la vie politique française
00:32:35Juste pour rebondir
00:32:37évidemment on ne va pas mourir
00:32:38s'il n'y a pas de budget
00:32:39adopté à la fin de l'année
00:32:40mais si
00:32:41Ce n'est pas si grave que ça
00:32:43Ce serait un problème
00:32:44parce que déjà
00:32:44ça enverrait un signal au marché
00:32:46Deuxièmement
00:32:47vous faites entrer
00:32:47dans l'impôt sur le revenu
00:32:49des centaines de milliers
00:32:50de Françaises
00:32:51et de Français
00:32:51les plus modestes
00:32:52vous gelez
00:32:53les pensions sociales
00:32:55donc d'une certaine manière
00:32:56ce qui est important
00:32:58c'est dans la situation actuelle
00:32:59de se mettre au travail
00:33:00et si dissolution
00:33:01il doit y avoir
00:33:02mais ma foi
00:33:03dissolution il y aura
00:33:04mais faisons au maximum
00:33:05pour qu'il y ait un budget
00:33:06que les entreprises
00:33:07puissent se projeter
00:33:08que le carnet de commande
00:33:09puisse avoir de la visibilité
00:33:10parce que c'est tout ça aussi
00:33:11que signifie l'adoption
00:33:12d'un budget
00:33:13et juste pour préciser
00:33:14je ne défends pas
00:33:15un mauvais budget
00:33:16je dis simplement
00:33:17évidemment chacun va défendre
00:33:18ses propositions
00:33:18mais il vaut mieux
00:33:19à la fin avoir un texte
00:33:21qui est imparfait
00:33:21que pas de texte du tout
00:33:22parce que ça plonge le pays
00:33:24dans une situation
00:33:25dont les Françaises
00:33:26et les Français
00:33:26ont marre en fait
00:33:27Justement une toute petite question
00:33:31est-ce que vous avez
00:33:32un espoir sur le fait
00:33:33qu'on puisse avoir
00:33:34un budget
00:33:35dans les 70 jours ?
00:33:37Alors je vais vous faire
00:33:37une confidence
00:33:38moi ça fait un mois
00:33:39que j'ai accepté
00:33:39ces nouvelles fonctions
00:33:40ces renaissances
00:33:41je viens de la société civile
00:33:42et donc je vous dis
00:33:43que moi je ne suis pas là
00:33:44pour faire de la politique
00:33:45politicienne
00:33:45les gens qui nous regardent
00:33:46en ont marre
00:33:46de voir tous les partis politiques
00:33:48se chamailler depuis des semaines
00:33:50j'ai de l'espoir
00:33:51en tant que citoyen
00:33:53que les partis politiques
00:33:54certains essayent de se parler
00:33:55depuis ce matin
00:33:56réussissent à faire adopter
00:33:57un budget
00:33:58et si on dépasse les 70 jours
00:33:59mais si on dépasse les 70 jours
00:34:01le Premier ministre
00:34:01prendra ses responsabilités
00:34:02moi je ne suis pas Premier ministre
00:34:03ce que je dis
00:34:04c'est que les gens
00:34:05en ont marre
00:34:06de ces chicaillats politiques
00:34:07depuis trois semaines
00:34:08le Parlement
00:34:09juste je termine ma phrase
00:34:10s'il vous plaît
00:34:10le Parlement qui a été élu
00:34:11l'Assemblée nationale
00:34:12qui a été élue
00:34:13n'a jamais été aussi représentative
00:34:15que depuis 1958
00:34:16donc on peut appeler
00:34:18elle a toujours été représentative
00:34:19l'Assemblée nationale
00:34:19elle n'a jamais été aussi représentative
00:34:21elle a toujours été représentative
00:34:22parce qu'une voix
00:34:23c'est un...
00:34:24non mais bien sûr
00:34:24mais entre les uns
00:34:25qui appellent à la dissolution
00:34:27les autres à la démission
00:34:28et les derniers
00:34:29à la destitution
00:34:30il faut que nos forces politiques
00:34:32changent de façon de fonctionner
00:34:33est-ce que l'objectif du gouvernement
00:34:34c'est de prendre le budget
00:34:35par ordonnance ?
00:34:37c'est pas souhaitable
00:34:37encore une fois
00:34:38personne ne souhaite
00:34:39que ça soit le cas
00:34:40parce que le Premier ministre l'a dit
00:34:41et je ne suis pas son porte-parole
00:34:42qu'il allait changer de méthode
00:34:43il a renoncé au 49 à l'inéa 3
00:34:45et bien souhaitons
00:34:46que chacun fasse au maximum
00:34:48pour que ça soit voté
00:34:49et si c'est pas le cas
00:34:50je viendrai sur ce plateau
00:34:51vous me poserez la question
00:34:52je vous dirai
00:34:53que je le déplore
00:34:54et que ma famille politique
00:34:55celle que j'ai rejointie à moi
00:34:56aura sans doute
00:34:57sa part de responsabilité
00:34:58les Françaises et les Français
00:34:59jugent tous les politiques
00:35:00dans le même sac là
00:35:01donc il faut un peu
00:35:02de responsabilité
00:35:03de dignité
00:35:03j'espère
00:35:04j'ai envie d'y croire
00:35:05mais la suite du film
00:35:07on la connaît
00:35:08évidemment qu'au bout de 70 jours
00:35:10on n'aura pas examiné
00:35:11tous les budgets
00:35:11on va expliquer aux Français
00:35:12il y a des parties recettes
00:35:13des parties dépenses
00:35:14pour le budget de l'État
00:35:14et pour la sécurité sociale
00:35:16même chose
00:35:16mais pourquoi à ce moment-là
00:35:17les groupes
00:35:18alors je ne sais même plus
00:35:19ce qu'on doit dire
00:35:20bloc central
00:35:20socle commun
00:35:21enfin qui n'existent plus
00:35:22pourquoi ce sont vous
00:35:24qui avez déposé
00:35:24le plus d'amendements
00:35:25pour ralentir les débats
00:35:27moi je suis sorti de l'hémicycle
00:35:28il restait 3 352 amendements
00:35:31pour un vote solennel
00:35:32le 4 novembre
00:35:33mais c'est juste
00:35:34mission impossible
00:35:34c'est le texte
00:35:36on ne va pas y arriver là
00:35:37et bien qu'ils veulent aller
00:35:38au bout des 70 jours
00:35:40aux ordonnances
00:35:40voilà
00:35:41mais le film
00:35:42il est écrit l'avance
00:35:42ça veut dire qu'en fait
00:35:43c'est hypocrite
00:35:43c'est hyper lisible
00:35:44oui mais c'est du cinéma
00:35:46c'est hypocrite
00:35:47c'est tout ce que vous voulez
00:35:47pourquoi dans ce cas-là
00:35:49les LR d'ailleurs aussi
00:35:51Pierre-Loncle
00:35:52enfin on ne sait plus
00:35:53ce qu'on doit dire
00:35:53le bloc central
00:35:54les macronistes
00:35:54ont déposé le plus d'amendements
00:35:55nous on a été extrêmement raisonnables
00:35:57mais plus on dépose d'amendements
00:35:58et évidemment
00:35:59plus les débats
00:36:00traînent dur
00:36:01en longueur
00:36:02donc vous voulez dire
00:36:02qu'ils cherchent à gagner du temps
00:36:03bah oui
00:36:04ils cherchent à gagner du temps
00:36:05pour passer par ordonnance
00:36:06au bout des 70 jours
00:36:10le cornu
00:36:11attendu un piège en réalité
00:36:12quand il recule
00:36:14sur les retraites
00:36:15vous pensez qu'il a tendu un piège
00:36:16et les socialistes
00:36:17sont tombés à pied de joint dedans
00:36:19les LR
00:36:19je ne sais pas comment
00:36:20ils vont faire
00:36:20pour s'en sortir
00:36:22mais ça va être intéressant
00:36:24à voir
00:36:24alors question dans ce cas-là
00:36:26est-ce que
00:36:26pourquoi le Premier ministre
00:36:27n'aurait pas peur
00:36:27d'être censuré après ça ?
00:36:29bah parce qu'après
00:36:29il renommera un gouvernement
00:36:31le cornu 3
00:36:32et puis après
00:36:32on ne va pas dissoudre
00:36:33au mois de janvier ou février
00:36:34c'est pas
00:36:36voilà
00:36:37même là
00:36:38dissoudre au mois de décembre
00:36:39alors là
00:36:40il n'y avait plus de budget
00:36:41moi j'écoutais
00:36:41Benjamin Morel
00:36:42en venant dans ma voiture
00:36:43qui est constitutionniste
00:36:44que tout le monde connaît
00:36:45et qui disait
00:36:46s'il y avait une dissolution
00:36:47à partir du 15 novembre
00:36:48je ne sais pas
00:36:50comment on pourrait faire
00:36:50le budget
00:36:51on ne pourrait même plus
00:36:52voter de loi spéciale
00:36:54bah non
00:36:54puisqu'il n'y a plus de parlement
00:36:55on ne pourrait même pas
00:36:56voter de loi spéciale
00:36:57pour collecter l'impôt
00:36:58mais ça
00:36:59attendez
00:36:59qu'est-ce qu'on paye
00:37:00en une phrase
00:37:01on paye ce qu'on appelait
00:37:02le front républicain
00:37:03vous savez
00:37:03dans l'entre-deux-tours
00:37:04entre le 30 juin
00:37:05et le 7 juillet
00:37:06il y a les macronistes
00:37:07qui se sont désistés
00:37:08et ont appelé
00:37:08pour les mélenchonistes
00:37:09et les mélenchonistes
00:37:10ils ont fait la même chose
00:37:11dans l'autre chance
00:37:12ils ont retiré leur candidat
00:37:12et ils ont appelé
00:37:13à voter pour les macronistes
00:37:14et ça donne
00:37:15la situation actuelle
00:37:16avec une assemblée
00:37:17complètement bloquée
00:37:18donc une dissolution
00:37:19ça permettrait
00:37:20de remettre
00:37:21les choses à plat
00:37:22donc je n'ai pas
00:37:23de problème là-dessus
00:37:23je trouve ça stupide
00:37:25mais enfin
00:37:25les français ont quand même
00:37:26fait un choix
00:37:27au deuxième tour
00:37:27front républicain ou pas
00:37:28s'ils n'avaient vraiment
00:37:29pas voulu faire le front républicain
00:37:31ils ne l'auraient pas fait
00:37:32mais est-ce que vous ne regrettez pas
00:37:33d'avoir fait tomber Barnier
00:37:34pour le coup
00:37:34parce que c'était quand même
00:37:35moins pire
00:37:35parce que c'est quand même
00:37:36vous avez du coup
00:37:37envoyé tout le monde
00:37:38sur la gauche
00:37:39parce que là
00:37:39on est en train
00:37:40de dériver à gauche
00:37:42de manière mortelle
00:37:43pour notre économie
00:37:44alors que Barnier
00:37:45c'était quand même
00:37:45on rappelle
00:37:46que Bruno Rotaillot
00:37:47il est aussi pour quelque chose
00:37:48ah oui oui oui
00:37:49mais enfin le pauvre
00:37:50on ne va pas tirer sur l'ambulance
00:37:51mais on ne va pas l'accabler
00:37:54mais ce que je veux dire
00:37:55surtout pas vous
00:37:55allez-y
00:37:57surtout n'hésitez pas
00:37:59vous savez moi je pense
00:38:00que le sujet
00:38:00il n'est même pas au sein de LR
00:38:01il est à l'Assemblée Nationale
00:38:02c'est le groupe LR
00:38:03à l'Assemblée Nationale
00:38:04aujourd'hui
00:38:05qui a le pouvoir
00:38:05enfin pour LR
00:38:06ce que je veux dire
00:38:07donc ce qui se passe au parti
00:38:08à la rigueur
00:38:09ça n'a pas énormément d'impact
00:38:10sur si vous voulez
00:38:12les événements actuels
00:38:13qui sont importants
00:38:13pour les français
00:38:14c'est pour ça que je trouve
00:38:15que ce n'est pas le sujet
00:38:16mais reconnaissez quand même
00:38:17que d'avoir fait chuter Barnier
00:38:19ça a poussé le pays
00:38:20sur un chantage
00:38:21avec la gauche
00:38:23qui est absolument
00:38:24immonde ce matin
00:38:25enfin je veux dire
00:38:26on ne peut pas dire
00:38:27Olivier Faure
00:38:28je veux ça
00:38:29puis je veux ça
00:38:30puis si ce n'est pas ça
00:38:31tout mon programme
00:38:32enfin il y a un moment
00:38:32il faut se calmer
00:38:33parce que si on est obligé
00:38:34de se renver devant Olivier Faure
00:38:36non mais en une phrase
00:38:37pour répondre
00:38:37pourquoi on a censuré
00:38:38Michel Barnier
00:38:39c'est parce que c'était quand même
00:38:4120 milliards d'impôts
00:38:41et de taxes supplémentaires
00:38:43la non-indexation
00:38:44des pensions de retraite
00:38:44et des remonts de médicaments
00:38:46et l'explosion
00:38:46de la facture
00:38:47d'électricité
00:38:48pour quelqu'un
00:38:48qui est de droite
00:38:49augmenter les taxes
00:38:50et les impôts
00:38:50on avait du mal
00:38:51à s'y retrouver
00:38:52donc on l'a évité
00:38:53mais d'accord
00:38:54donc on a le choix
00:38:55entre la peste et le choléra
00:38:56donc une dissolution
00:38:57on remet tout d'équerre
00:38:58on a l'impression
00:38:59d'entendre ça déjà
00:39:00depuis des années
00:39:01notamment de la part
00:39:03du Rassemblement National
00:39:04notamment depuis
00:39:05l'entre-deux-tours
00:39:06des dernières législatives
00:39:06dans quelles conditions
00:39:08est-ce que vous pourriez
00:39:09voter le budget ?
00:39:10est-ce qu'il y a un mot magique ?
00:39:11on est dans l'opposition
00:39:12donc par définition
00:39:13les oppositions
00:39:14c'est pas qu'on est bête
00:39:15et borné
00:39:15c'est qu'on vote pas un budget
00:39:17vu ce qu'il nous est présenté
00:39:19il y a quand même
00:39:19très peu de chances
00:39:20il n'y a aucune chance
00:39:21qu'on le vote
00:39:21très peu de chances
00:39:22ou aucune chance ?
00:39:23il n'y a aucune chance
00:39:24on a présenté un contre-budget
00:39:25Jean-Philippe Tanguy
00:39:26l'a fait avec Marine Le Pen
00:39:27où on met l'accent nous
00:39:28sur on taille dans les dépenses
00:39:31voilà moi
00:39:31j'ai été journaliste
00:39:33pendant 40 ans
00:39:34je me rappelle
00:39:34au mois de septembre
00:39:35on faisait des débats
00:39:36et c'était
00:39:36mais droite-gauche-ante
00:39:37les mêmes recettes
00:39:38taxes, impôts
00:39:39de temps en temps
00:39:40il y en a un qui osait dire
00:39:41tiens on va peut-être
00:39:42tailler dans les dépenses
00:39:42mais à chaque fois
00:39:43c'était le même cinéma
00:39:44on augmente les taxes
00:39:45on augmente les impôts
00:39:46des fois on fait les deux
00:39:46en même temps d'ailleurs
00:39:47c'est encore
00:39:47est-ce que ça veut dire
00:39:48que vous éclairez
00:39:50votre ligne économique
00:39:51parce qu'il y a beaucoup
00:39:52d'observateurs
00:39:52de français même
00:39:53qui ne comprennent pas
00:39:54votre ligne économique
00:39:55est-ce que vous êtes libéral ?
00:39:57est-ce que vous êtes plutôt gauche ?
00:39:57c'est des mots ça
00:39:58ah non c'est pas des mots
00:39:59c'est des réalités
00:40:00donc sur la ligne économique
00:40:01du Rassemblement National
00:40:02on a l'impression
00:40:03qu'elle se libéralise un peu
00:40:04depuis quelques semaines
00:40:05mais on est pour l'économie
00:40:06de marché
00:40:06à condition
00:40:08d'avoir une concurrence
00:40:10qui n'est pas faussée
00:40:10nous on nous a vendu
00:40:11la mondialisation heureuse
00:40:13là les néolibéraux
00:40:14ultralibéraux
00:40:15et on nous a mis en concurrence
00:40:16avec des pays
00:40:16qui n'ont pas les mêmes règles
00:40:17fiscales, sociales, environnementales
00:40:19etc.
00:40:20et là Bruxelles continue
00:40:21sur l'annoncée
00:40:21madame von der Leyen
00:40:22est championne
00:40:23on a voté
00:40:24on s'apprête
00:40:25à ratifier l'accord
00:40:26sur le Mercosur
00:40:27c'est toujours dans la même lignée
00:40:29donc oui
00:40:30on est pro-business
00:40:31mais Jordan Bardella
00:40:32a employé cette formule
00:40:33c'est pas choquant
00:40:34mais pas au détriment
00:40:36de l'injustice sociale et fiscale
00:40:38et juste une toute petite question
00:40:39vous votez pas le budget
00:40:40je comprends
00:40:41vous êtes pas les seuls
00:40:42effectivement dans l'opposition
00:40:43on vote pas
00:40:44mais le projet de loi de finances
00:40:45de la sécurité sociale
00:40:46surtout s'il y a la suspension
00:40:47sur les retraites
00:40:47là vous faites quoi ?
00:40:48et bien on n'avale pas de couleuvres
00:40:50et dans l'état actuel
00:40:51du PLFSS
00:40:52comme on dit
00:40:53c'est plus des couleuvres
00:40:54là c'est des BOA
00:40:54donc on va pas faire avaler
00:40:56des BOA aux français
00:40:57si vous voulez
00:40:57parce que qu'est-ce qu'il y a
00:40:58en l'état actuel des choses
00:40:59c'est la non-adexation
00:41:01c'est même pas la non-adexation
00:41:02c'est la première année
00:41:03après on sous-index
00:41:05en fait
00:41:05moins 0,4%
00:41:07les pensions de retraite
00:41:08année blanche
00:41:09pour les prestations sociales
00:41:10etc etc
00:41:11non c'est pas notre projet
00:41:12donc on va pas le voter
00:41:13alors vous aurez d'à côté
00:41:15la suspension
00:41:15de la réforme des retraites
00:41:17et puis à côté
00:41:17ça sera le musée des horreurs
00:41:19donc il faudra faire un choix
00:41:20vous votez pas
00:41:20ou vous votez contre ?
00:41:22la suspension des retraites
00:41:23on la vote
00:41:23non mais
00:41:24le projet de loi de finances
00:41:25de la sécurité sociale
00:41:26vous votez pas
00:41:26ou vous votez contre ?
00:41:27s'il y a toutes ces horreurs
00:41:28qui sont pas expurgées
00:41:29on vote contre
00:41:30Marine Le Pen a répondu
00:41:33à cette question hier
00:41:33de toute façon
00:41:34la suspension de la réforme des retraites
00:41:35au fur et à mesure
00:41:36des jours qui vont arriver
00:41:37tout le monde va se rendre compte
00:41:38que c'est une arnaque
00:41:38cette affaire
00:41:39pardon de le dire
00:41:40mais pour 3 mois
00:41:41de décalage
00:41:42ça coûte tellement cher
00:41:43et ça va tellement avoir
00:41:44d'impact pour le financer
00:41:46parce que ce que je vous disais
00:41:47tout à l'heure
00:41:47maintenant on voit la réalité
00:41:48tous ceux qui manifestaient
00:41:49pour la retraite à 60 ans
00:41:51on leur a jamais mis
00:41:52la facture réelle
00:41:53de ce que ça pouvait représenter
00:41:55en termes de financement
00:41:55rien que ce petit décalage
00:41:57ou suspension
00:41:58quand on voit ce que ça occasionne
00:42:00en contrepartie dans le budget
00:42:02sur les retraités
00:42:03et même sur les mutuelles
00:42:05enfin il y a eu un tas d'idées
00:42:06je pense que tout le monde
00:42:07va se rendre compte
00:42:08que tout compte fait
00:42:08c'est peut-être pas une si bonne idée
00:42:10de devoir ni suspendre
00:42:12ni abroger la réforme des retraites
00:42:13parce que de toute façon
00:42:14à un moment ou à un autre
00:42:15il faut que quelqu'un paye
00:42:16je voudrais vous faire écouter
00:42:20Olivier Faure
00:42:21qui était sur notre antenne
00:42:22ce matin sur BFM TV
00:42:23qui parlait
00:42:24merci
00:42:25vous avez toute la chance
00:42:26premier secrétaire du PS
00:42:28qui lance un ultimatum
00:42:29à Sébastien Lecornu
00:42:30justement
00:42:30Philippe Ballard
00:42:31vous nous direz
00:42:31s'il a raison de dire ça
00:42:33puisque si le PS
00:42:34je peux vous donner la réponse
00:42:35d'abord
00:42:36mais on va l'écouter quand même
00:42:37et bien alors
00:42:37vous avez raison
00:42:38on va d'abord l'écouter
00:42:39Olivier Faure
00:42:39écoutez c'était sur BFM TV
00:42:40il y a aujourd'hui
00:42:42effectivement
00:42:43une réalité
00:42:44c'est que si dans les toutes prochaines heures
00:42:47en gros jusqu'à lundi prochain
00:42:49il n'y avait pas d'évolution
00:42:51sensible sur le texte
00:42:53il n'y aurait aucune marge de manœuvre
00:42:55accordée donc
00:42:56sur le PLF
00:42:57et sur le PLFSS
00:42:58sur le budget de l'État
00:42:59et sur celui de la Sécurité sociale
00:43:00et donc en réalité
00:43:02ce serait terminé
00:43:04Jadzab
00:43:05peut-être d'abord votre réaction à vous
00:43:07est-ce qu'ils en profitent pas
00:43:08un petit peu trop
00:43:09les socialistes
00:43:09à s'ils ont pris la confiance
00:43:11écoutez
00:43:12l'attitude des autres forces politiques
00:43:14à l'Assemblée
00:43:15à donner au parti socialiste
00:43:16le pouvoir de négociation
00:43:17vous l'appelez comme vous voulez
00:43:18qu'ils ont aujourd'hui
00:43:19est-ce que c'est la bonne méthode ?
00:43:22Je ne suis pas certain
00:43:22qu'il y ait des discussions
00:43:23oui
00:43:23qu'il y ait des ultimatums
00:43:25et des chantages
00:43:26entre guillemets
00:43:26à l'arrêt des discussions
00:43:27ça a permis la suspension
00:43:28de la réforme des retraites
00:43:29je ne suis pas certain
00:43:29que encore une fois
00:43:30ce soit ni responsable
00:43:32ni digne
00:43:33après encore une fois
00:43:34il y a des discussions
00:43:34c'est le Parlement
00:43:35que les Françaises
00:43:36et les Français ont souhaité
00:43:37et donc sur le PLF
00:43:38comme sur le PLFSS
00:43:39nous nous l'avons dit
00:43:40depuis le début
00:43:40nous n'avons pas
00:43:41de ligne rouge sur le débat
00:43:42est-ce que pour autant
00:43:42nous sommes d'accord avec tout ?
00:43:44Non
00:43:44je ne vais pas vous dire aujourd'hui
00:43:45qu'on est pour
00:43:46l'abrogation de la réforme des retraites
00:43:48puisque c'est la famille politique
00:43:50à laquelle j'appartiens
00:43:50qui l'a défendue
00:43:51ce serait incohérent
00:43:52de vous dire ça
00:43:53pour autant nous avons compris
00:43:55ce que peut-être d'autres
00:43:56n'ont pas encore appliqué
00:43:58dans le concret
00:43:58que nous n'avons pas
00:43:59de majorité absolue
00:44:00à l'Assemblée nationale
00:44:01et personne d'autre ne l'a
00:44:02donc soit on se barricade
00:44:05derrière notre programme
00:44:06rien que notre programme
00:44:07et donc on est dans une situation
00:44:08de tyrannie des minorités
00:44:09et donc on ne bouge pas
00:44:11soit on accepte
00:44:12de faire des compromis
00:44:13qui ne sont pas des compromissions
00:44:15mais qui permettent d'avancer
00:44:16et donc on permet
00:44:18de faire adopter un texte
00:44:19précisément
00:44:19j'ai vu sortir dans le débat
00:44:21une taxe Zuckman-Light
00:44:22que le parti socialiste
00:44:24aurait annoncé
00:44:25dans laquelle il s'agirait
00:44:26de ne plus taxer
00:44:27le patrimoine professionnel
00:44:28nous nous n'avons pas
00:44:29de ligne rouge
00:44:29pour aller au débat
00:44:30nous défendrons nos convictions
00:44:32nous ne sommes pas
00:44:32pour un impôt confiscatoire
00:44:34mais nous sommes évidemment
00:44:35comme le pays d'ailleurs
00:44:36pour la justice fiscale
00:44:37donc si vous voulez
00:44:37nous il n'y a pas
00:44:38de ligne rouge
00:44:39aucune ligne rouge
00:44:40à aller au débat
00:44:41il n'y a pas de ligne rouge
00:44:42pas de ligne rouge
00:44:43à aller au débat
00:44:44et à défendre nos convictions
00:44:45vous avez des gens
00:44:46aujourd'hui qui disent
00:44:46nous si on parle de ça
00:44:48c'est terminé
00:44:48on n'y va pas
00:44:49je ne suis pas sûr
00:44:50que ça ce soit très constructif
00:44:51il me semble
00:44:52Olivier Faure
00:44:53il monte le ton
00:44:54il n'a pas le choix
00:44:55de toute façon
00:44:55vu la stratégie
00:44:57qu'il a adoptée
00:44:58vis-à-vis de son parti
00:44:59vis-à-vis de ses militants
00:45:01vis-à-vis de ses électeurs
00:45:02il y a des municipales
00:45:03avec des grandes villes
00:45:04qui sont tenues
00:45:04par les socialistes
00:45:05donc il est absolument
00:45:06contraint
00:45:07de monter le curseur
00:45:09ça a marché
00:45:10jusqu'à présent
00:45:11ça a marché
00:45:12sur les retraites
00:45:13c'est une
00:45:13on en pense qu'on veut
00:45:15mais c'est une grande victoire
00:45:16pour Olivier Faure
00:45:17la taxe Zuckman
00:45:18ça va être plus compliqué
00:45:19et effectivement
00:45:20il peut aller
00:45:21jusqu'au bout
00:45:22de son raisonnement
00:45:23et le bout
00:45:24de son raisonnement politique
00:45:25c'est effectivement
00:45:26la censure
00:45:26c'est tout à fait possible
00:45:28et un dernier paramètre
00:45:30il faut aussi
00:45:31il n'a pas peur
00:45:32de la censure
00:45:32et je pense que
00:45:33honnêtement
00:45:34non
00:45:35on se parle entre députés
00:45:38il y a même
00:45:39la plus vêtement
00:45:39je peux vous dire
00:45:40c'est pas la même
00:45:41laissez-moi vous dire
00:45:42pourquoi
00:45:42attendez
00:45:42parce que
00:45:43quoi qu'il en soit
00:45:44quoi qu'on en pense
00:45:45à gauche
00:45:45quand même
00:45:46le ciment réel
00:45:47notamment dans l'Union
00:45:48c'est de se rassembler
00:45:50contre le rassemblement national
00:45:51donc en l'occurrence
00:45:53moi ça ne m'étonnerait pas
00:45:54et d'ailleurs
00:45:55de ce que j'ai pu comprendre
00:45:56qu'il y ait quand même
00:45:57des liens avec LFI
00:45:58même si
00:45:58aujourd'hui
00:45:59on peut avoir l'impression
00:46:01que les ponts
00:46:02sont coupés
00:46:03honnêtement
00:46:04reliser son interview
00:46:05à la tribune dimanche
00:46:06il y a 2-3 semaines
00:46:07c'était juste avant
00:46:08la motion de censure
00:46:09à Sébastien Lecornu
00:46:10quand la question est posée
00:46:12il tourne autour du pot
00:46:14et il dit
00:46:15plus ou moins
00:46:15qu'il prendra
00:46:16ses responsabilités
00:46:17comme il l'a toujours fait
00:46:18et en l'occurrence
00:46:19je pense qu'il n'a absolument
00:46:20pas peur de la censure
00:46:21parce que
00:46:21s'il va à la censure
00:46:23demain
00:46:23il y aura une nouvelle
00:46:24alliance électorale
00:46:25avec LFI
00:46:25et ce d'autant
00:46:27plus facilement
00:46:27que
00:46:28s'il obtient
00:46:28des victoires
00:46:29ce sont des victoires
00:46:30que pourra s'arroger
00:46:31aussi le reste de la gauche
00:46:32et en plus
00:46:33s'il va jusqu'à la censure
00:46:35ça montre aussi
00:46:35qu'il est radical
00:46:36et qu'il ne se laisse pas
00:46:37marcher plus
00:46:38qu'il n'est pas
00:46:38dans le navire gouvernemental
00:46:40donc
00:46:40prudence
00:46:41Philippe Ballard
00:46:42est-ce que ça ne ferait pas
00:46:43vos affaires
00:46:43malgré tout
00:46:44si Olivier Faure
00:46:45lance cet ultimatum
00:46:47à Sébastien Lecornu
00:46:48et dit
00:46:49voilà
00:46:49si jamais il n'y a pas
00:46:49d'amélioration
00:46:50dans notre sens
00:46:51nous on censurera
00:46:53mais il s'est fait
00:46:53corneriser
00:46:54mais tout ça
00:46:55encore une fois
00:46:56c'est du cinéma
00:46:56je vais reprendre le mot
00:46:57de Marine Le Pen
00:46:58pour caractériser ça
00:46:59c'est bidon
00:47:01c'est complètement bidon
00:47:02j'arrête de
00:47:03l'attitude de
00:47:04le jeu entre fort
00:47:05entre le cornu
00:47:06entre
00:47:06des macronistes
00:47:09entre
00:47:09les LR aussi
00:47:11qui essayent de se remettre
00:47:13un peu dans la partie
00:47:13mais qui ont été
00:47:14plus ou moins
00:47:15exclus
00:47:16voilà c'est un cirque
00:47:17c'est pour ça
00:47:17que ce n'est pas une marotte
00:47:18la dissolution
00:47:19mais ça permettrait
00:47:20de remettre tout
00:47:21d'aplomb sur la table
00:47:22enfin vous le voyez
00:47:23c'est ingérable quand même
00:47:24enfin si on trouve
00:47:25que c'est super génial
00:47:26mais justement
00:47:26en censurant ce nouveau gouvernement
00:47:28on se rapprocherait
00:47:30peut-être aussi
00:47:30d'une dissolution
00:47:31donc ça pourrait faire
00:47:32vos affaires
00:47:32oui mais
00:47:33il y a la censure spontanée
00:47:34comme on dit
00:47:35ou la censure après
00:47:36un 49-3
00:47:37on l'a vécu
00:47:38enfin voilà
00:47:38mais s'il a le courage
00:47:40de censurer
00:47:41on l'attend
00:47:41ils ne l'ont pas fait
00:47:43parce qu'ils attendaient
00:47:43des promesses
00:47:44mais qu'ils n'auront pas
00:47:45enfin encore une fois
00:47:46sur le PLFSS
00:47:47la suspension de la réforme
00:47:48des retraites
00:47:49mais on sort
00:47:50comment
00:47:51enfin si on se met
00:47:52à la place des socialistes
00:47:53on se sort comment
00:47:54de ce corner
00:47:55dans lequel on s'est
00:47:56fait enfermer
00:47:57mais c'est le bloc central
00:47:58qui va au suicide
00:47:58Olivier Babaut
00:48:00oui mais j'ai l'impression
00:48:01qu'elle est un peu
00:48:02surprenante
00:48:02cette stratégie
00:48:03du tout programme
00:48:04rien que le programme
00:48:05elle est surprenante
00:48:06si on pensait
00:48:07et c'est ce que je pensais
00:48:09jusqu'à maintenant
00:48:09qu'ils avaient peur
00:48:10quand même
00:48:10d'aller devant les électeurs
00:48:12lors d'une dissolution
00:48:13parce que le PS
00:48:14séparé évidemment
00:48:15des LFI
00:48:16risque pour sa vie
00:48:17cette stratégie
00:48:19n'est en effet
00:48:19cohérente
00:48:20compréhensible
00:48:21que s'ils pensent déjà
00:48:23à une alliance électorale
00:48:24en quête de dissolution
00:48:25auquel cas
00:48:26la dissolution
00:48:27ne devient plus
00:48:28trop gênante
00:48:28sinon on ne voit pas
00:48:29très bien
00:48:30comment ça n'arriverait pas
00:48:30à un moment donné
00:48:31une rupture absurde
00:48:32parce que vous comprenez
00:48:33bien que la droite
00:48:34ne pourra pas
00:48:35accepter le tout-ou-rien
00:48:37et le programme PS
00:48:38ils auront porté
00:48:39des victoires politiques
00:48:40à aucun moment
00:48:40on peut imaginer une victoire
00:48:41ça n'est juste pas crédible
00:48:42voilà
00:48:42Jadda
00:48:43vous vouliez
00:48:44juste réagir
00:48:45oui
00:48:45je voulais dire
00:48:46sur ce que vous disiez
00:48:47sur la potentielle
00:48:49défaite du bloc central
00:48:50le bloc central
00:48:51renaissance
00:48:51n'a pas peur des électeurs
00:48:53personne n'a le monopole
00:48:54du courage
00:48:54dans la situation actuelle
00:48:55je pense que
00:48:56la situation démontre
00:48:57qu'il fallait faire
00:48:58une réforme des retraites
00:48:59il faut aussi être
00:49:00déconnecté du pays
00:49:00pour penser que cette réforme
00:49:01n'a pas laissé des traces
00:49:02une forme de morsure démocratique
00:49:04dans le pays
00:49:04donc d'une certaine manière
00:49:05il faut aussi être capable
00:49:06de reconnaître
00:49:07quand les choses
00:49:08n'ont pas été
00:49:08parfaitement faites
00:49:10que la réforme
00:49:10doit être améliorée
00:49:11sur la pénibilité
00:49:12sur les femmes
00:49:13sur les carrières longues
00:49:14etc
00:49:14pour autant
00:49:15je pense que personne
00:49:15n'a peur des électeurs
00:49:17chez Renaissance
00:49:18s'il y a une dissolution
00:49:19chacun prendra ses responsabilités
00:49:20et si les électeurs
00:49:22choisissent
00:49:22tel ou tel
00:49:23vous savez
00:49:24nous on respecte
00:49:24les résultats des élections
00:49:25on ne les a jamais contestés
00:49:27on ne cherche pas
00:49:28à être en campagne permanente
00:49:29et moi ce que je regrette
00:49:30c'est que d'une certaine manière
00:49:31ça fait depuis
00:49:32la dernière dissolution
00:49:33que les différents partis politiques
00:49:36en tout cas une grande partie
00:49:37à l'extrême gauche
00:49:38et à l'extrême droite
00:49:38sont en campagne permanente
00:49:40il y a le temps de la campagne
00:49:41il viendra
00:49:42et il approche
00:49:43là on est dans le temps
00:49:45d'essayer de donner
00:49:46au pays un budget
00:49:47si on pouvait essayer
00:49:48de sortir des slogans
00:49:48et d'essayer de travailler
00:49:49je pense
00:49:50comme quelqu'un
00:49:51qui vient de la société civile
00:49:52et qui est en politique
00:49:53depuis un mois
00:49:54je pense que c'est ce que
00:49:55les gens attendent
00:49:55je voudrais juste pardon
00:49:56pardon Laurent Saillet
00:49:58je vous donne la parole
00:49:59dans un instant
00:49:59mais je voudrais faire réagir
00:50:01Jean-Didier Berger
00:50:02qui est député LR des Hauts-de-Seine
00:50:03bonsoir
00:50:03est-ce que vous êtes d'accord
00:50:05avec Philippe Ballard
00:50:06quand il dit que c'est un cirque
00:50:07ce qui se passe en ce moment
00:50:08à l'Assemblée Nationale
00:50:09et que vous y contribuez
00:50:11écoutez moi je pense
00:50:13qu'il faut sortir
00:50:14de toutes ces petites polémiques
00:50:15j'entends parler de beaucoup
00:50:16d'histoire d'alliances électorales
00:50:17de négociations etc
00:50:19à nous notre seule boussole
00:50:20avec la droite républicaine
00:50:21c'est de protéger les français
00:50:23contre un budget
00:50:23qui prévoirait trop
00:50:24de hausses d'impôts
00:50:25nous venons à l'instant
00:50:26de parvenir à une voix près
00:50:28à rejeter la création
00:50:30d'un impôt universel
00:50:31sur les expatriés
00:50:32voté main dans la main
00:50:33par le Rassemblement National
00:50:34et la France Insoumise
00:50:35heureusement
00:50:36les députés
00:50:37du groupe auquel j'appartiens
00:50:40étaient présents massivement
00:50:41et à une voix près
00:50:42nous venons de parvenir
00:50:43à rejeter ce nouvel impôt
00:50:44je dois dire que franchement
00:50:46quand on regarde
00:50:46l'inventivité fiscale
00:50:48dont font preuve
00:50:49certains groupes
00:50:50on se dit qu'il y a
00:50:51heureusement
00:50:52des députés
00:50:53un peu plus raisonnables
00:50:54et qui dans le pays
00:50:54le plus taxé du monde
00:50:56voient que
00:50:57on peut peut-être
00:50:57faire autrement
00:50:58baisser la dépense publique
00:51:00et éviter d'alourdir
00:51:01encore la charge
00:51:01pour les français
00:51:02parce qu'à force de vouloir
00:51:03soi-disant
00:51:04rétablir une forme
00:51:05de justice fiscale
00:51:06dans le pays
00:51:07qui le plus juste fiscalement
00:51:08on est le pays
00:51:09qui redistribue
00:51:10le plus
00:51:10et bien on finit
00:51:11par taxer tout
00:51:11tout le monde
00:51:12tout le temps
00:51:12et ça ça devient
00:51:13insupportable
00:51:14Monsieur Berger
00:51:16justement
00:51:16est-ce que ça vous fait peur
00:51:17de voir qu'en ce moment
00:51:18particulièrement
00:51:19le PS tient la corde
00:51:21vous avez entendu
00:51:21les propos d'Olivier Faure
00:51:22qui pose un ultimatum
00:51:24à Sébastien Lecornu
00:51:25et qui menace de censurer
00:51:27si les choses
00:51:27ne vont pas dans son sens
00:51:29Écoutez nous
00:51:30le chantage du parti socialiste
00:51:31ça ne nous intéresse pas
00:51:33le Premier ministre
00:51:34a fait en sorte
00:51:34qu'il n'y ait pas
00:51:35l'utilisation de 49.3
00:51:36donc ce sont les députés
00:51:37qui ont la parole
00:51:38et j'observe
00:51:38que nous parvenons
00:51:39à éviter la surenchère
00:51:41je suis moi-même
00:51:42l'auteur de l'amendement
00:51:43qui a supprimé
00:51:43la taxe Zuckman
00:51:44en commission des finances
00:51:45et j'en suis fier
00:51:47et nous allons continuer
00:51:48à mener ce combat
00:51:50amendement par amendement
00:51:51article par article
00:51:52pour faire en sorte
00:51:53qu'à la fin
00:51:54la facture
00:51:54ça ne soit pas
00:51:55les français
00:51:55qui soient amenés
00:51:56à la payer
00:51:56Mais alors monsieur le député
00:51:58qu'est-ce que font
00:51:59vos camarades républicains
00:52:02si la taxe Zuckman
00:52:03sous une forme
00:52:04ou sous une autre
00:52:05revient à l'Assemblée nationale
00:52:06quelle est votre position
00:52:07comment vous faites
00:52:08et qu'est-ce que vous faites
00:52:09si elle est adoptée surtout
00:52:10écoutez nous verrons
00:52:11sous quelle forme
00:52:13et nous verrons
00:52:13si nous parvenons
00:52:14ou pas
00:52:14comme nous y sommes parvenus
00:52:16en commission des finances
00:52:17à la supprimer purement
00:52:18et simplement
00:52:19et puis à la fin
00:52:20c'est à la fin du marché
00:52:21qu'on compte les bouses
00:52:22nous verrons
00:52:22ce qu'est la facture
00:52:24moi j'observe que
00:52:25des solutions
00:52:26pour baisser
00:52:26les dépenses publiques
00:52:27nous en avons
00:52:28nous avons proposé
00:52:29des baisses de dépenses
00:52:29sur l'immigration
00:52:30nous avons proposé
00:52:31des baisses de dépenses
00:52:32sur les agences de l'Etat
00:52:33et sur l'administration
00:52:34administrante
00:52:35nous proposons également
00:52:36la mise en place
00:52:36de l'allocation sociale unique
00:52:38plafonnée
00:52:38pour faire en sorte
00:52:39de lutter contre l'assistanat
00:52:40et de faire en sorte
00:52:41que le travail paye
00:52:42toujours plus
00:52:43que les revenus
00:52:44de l'assistance
00:52:45et nous proposons
00:52:46en compensation
00:52:46la défiscalisation intégrale
00:52:48des heures supplémentaires
00:52:50pour que
00:52:50la France qui travaille
00:52:51puisse s'y retrouver
00:52:53voilà ce sont des mesures
00:52:54extrêmement concrètes
00:52:55elles sont chiffrées
00:52:56elles sont documentées
00:52:57ça fait des mois
00:52:58que nous les présentons
00:52:58et aujourd'hui je pense
00:52:59que l'heure est venue
00:53:01de les mettre
00:53:02en application
00:53:02l'absence de 49.3
00:53:04nous permet
00:53:04d'aller au bout
00:53:05de cette démarche
00:53:06et ensuite chacun
00:53:07des groupes
00:53:07sera responsable
00:53:08de ses votes
00:53:09et on verra
00:53:09les français verront
00:53:10qui vote les impôts
00:53:12c'est très clair
00:53:13dans notre pays
00:53:14il y a deux gauches
00:53:16dont l'une par convention
00:53:17s'appelle
00:53:17le rassemblement national
00:53:18c'est ça la vérité
00:53:20Jean-Didier Berger
00:53:22est-ce qu'il faut comprendre
00:53:22que vous êtes plutôt optimiste
00:53:24sur la suite des débats
00:53:26est-ce que vous pensez
00:53:27qu'on va réussir
00:53:28à se mettre d'accord
00:53:29sur un budget
00:53:29écoutez il y a encore
00:53:31beaucoup de haies
00:53:32à sauter
00:53:33dans ce marathon
00:53:35à obstacles
00:53:36nous verrons
00:53:38au fur et à mesure
00:53:39comment les choses
00:53:40se déroulent
00:53:41et c'est à la fin
00:53:42que nous pourrons
00:53:42nous prononcer
00:53:43vous savez
00:53:44le budget
00:53:45la partie recette
00:53:46vous faites de la langue
00:53:46de bois
00:53:46monsieur Berger
00:53:47non mais
00:53:48on peut pas
00:53:48au vu de l'ambiance
00:53:50qui règne
00:53:51est-ce que vous avez
00:53:51le sentiment
00:53:52que le compromis
00:53:53c'est l'objectif
00:53:55des députés
00:53:56qui sont peut-être
00:53:56pas tous
00:53:57mais en tout cas
00:53:57est-ce que
00:53:58est-ce que vous avez
00:53:59des espoirs
00:53:59en tout cas
00:54:00sur ces prochaines
00:54:00discussions
00:54:01oui écoutez moi
00:54:02je suis d'un intérêt
00:54:02optimiste
00:54:03je pense que
00:54:04si le parti socialiste
00:54:05n'est pas dans une logique
00:54:06de destruction massive
00:54:07des institutions
00:54:08et de la cinquième république
00:54:10alors ils devront
00:54:10prendre leurs responsabilités
00:54:12vous savez les français
00:54:13ils ont une maturité politique
00:54:14qui est en train
00:54:16de devenir totalement exceptionnelle
00:54:17et ils décryptent
00:54:18parfaitement
00:54:19les jeux de rôle
00:54:20des uns
00:54:20et des autres
00:54:21donc nous verrons
00:54:22ce qui va se passer
00:54:23la bonne volonté
00:54:24je pense que les élus
00:54:25de la droite républicaine
00:54:26en ont fait preuve
00:54:27depuis cette dissolution
00:54:28ratée
00:54:30avec l'envoi
00:54:31de Michel Barnier
00:54:32comme premier ministre
00:54:33le soutien de François Bayrou
00:54:34avec qui franchement
00:54:35on n'avait pas une histoire
00:54:36d'amour très évidente
00:54:37à présent
00:54:38en faisant des propositions
00:54:39constructives
00:54:40pour protéger les français
00:54:41face aux augmentations
00:54:42d'impôts
00:54:43nous prenons nos responsabilités
00:54:45maintenant
00:54:46c'est aux autres
00:54:47formations politiques
00:54:48de montrer
00:54:48s'ils sont prêts
00:54:49eux aussi
00:54:50à faire des pas
00:54:50Merci beaucoup
00:54:52monsieur Berger
00:54:52d'avoir été avec nous
00:54:53sur BFM TV
00:54:54Laurent Saillet
00:54:55il est plus optimiste
00:54:56que vous
00:54:56Ah mais heureusement
00:54:58parce qu'il est dans le combat
00:54:59donc s'il y croyait pas
00:55:00on serait inquiet
00:55:01moi je ne suis qu'observatrice
00:55:03donc je n'ai pas du tout
00:55:04la même position
00:55:05mais je confirme
00:55:06que tous les députés
00:55:07que j'ai eu du groupe
00:55:08sont vraiment tendus
00:55:11sur l'histoire
00:55:11de l'augmentation des impôts
00:55:12ils ne vont pas céder
00:55:13et ils vont se battre
00:55:15pour qu'il n'y ait pas
00:55:15d'augmentation d'impôts
00:55:16pour qu'il y ait
00:55:17justement
00:55:17si vous voulez
00:55:19la défiscalisation
00:55:20des heures supplémentaires
00:55:21met à la mode Sarkozy
00:55:22comme on l'avait mis à l'époque
00:55:23et le plavonnement
00:55:24avec l'allocation sociale unique
00:55:26à 75%
00:55:27donc là on voit que
00:55:28pardon ?
00:55:29Je crois que c'est 70
00:55:29ce qu'il nous disait
00:55:30en conférence de presse
00:55:31Oui peut-être
00:55:32j'espère que ce soit
00:55:3370 c'est mieux que 75
00:55:35On va réfléchir
00:55:36Ce que je veux dire par là
00:55:36c'est qu'ils tiennent
00:55:38leur position
00:55:38ce que je voulais dire
00:55:39tout à l'heure
00:55:39où j'avais seulement
00:55:40commencé ma phrase
00:55:41sur le fait
00:55:42que ce soit
00:55:42le bloc central
00:55:43enfin ce que j'appelais
00:55:44le renaissance
00:55:45qui va au suicide
00:55:45c'est parce qu'en fait
00:55:47les députés renaissance
00:55:48étaient vus comme
00:55:49des libéraux
00:55:50économiques
00:55:51de droite
00:55:52plutôt
00:55:52notamment en gagnant
00:55:54vous avez un électorat
00:55:55et comme ça rétropédale
00:55:57sur tout le bilan
00:55:58du président de la république
00:56:00ça va accepter
00:56:01plus facilement
00:56:02des augmentations d'impôts
00:56:03ça va accepter
00:56:04la suspension
00:56:04de la réforme des retraites
00:56:05je pense que
00:56:06vous dites que
00:56:07évidemment
00:56:08vous n'allez pas dire
00:56:09que les députés
00:56:09ont peur de retourner
00:56:10aux urnes
00:56:11mais je pense que
00:56:12si
00:56:13renaissance accepte
00:56:15comme ils sont
00:56:16en train de le faire
00:56:16tous ces chantages
00:56:18de la gauche
00:56:18ça va être
00:56:19un massacre
00:56:21aux élections
00:56:22législatives
00:56:23parce qu'ils auront perdu
00:56:24tout leur corpus
00:56:25si vous voulez
00:56:26notamment dans les grandes villes
00:56:27et dans ces circonscriptions
00:56:28qui est un électorat
00:56:29de droite
00:56:30centre droit
00:56:31en fait
00:56:32c'est un peu
00:56:32c'est le jeu
00:56:33de la poule mouillée
00:56:33vous connaissez le jeu
00:56:34où vous foncez dessus
00:56:35et c'est le premier capeur
00:56:36vous savez
00:56:36en fait
00:56:37vous avez
00:56:38d'un côté le PS
00:56:39de l'autre côté LR
00:56:40LR ne veut pas
00:56:41de hausses d'impôts
00:56:41le PS dit
00:56:43il faut absolument
00:56:43des hausses d'impôts
00:56:44sinon on perd
00:56:44notre honneur
00:56:46probablement LR
00:56:47a plus peur
00:56:48de retourner
00:56:48devant les électeurs
00:56:49largement
00:56:50comme on l'a dit
00:56:51que le PS
00:56:52ce qui voudrait dire
00:56:53et je ne veux pas
00:56:54je n'ai pas de boule de cristal
00:56:55qu'effectivement
00:56:56à la fin
00:56:57dans la poule mouillée
00:56:57il est possible
00:56:58qu'LR soit celui
00:57:00je dis que c'est une supposition
00:57:01une hypothèse
00:57:02je ne l'accuse pas par avance
00:57:03soit celui
00:57:04qui cède
00:57:05et encore une fois
00:57:06je dis que c'est contradictoire
00:57:06puisque en cédant
00:57:08en fait
00:57:08vous perdez la face
00:57:09face aux électeurs
00:57:10de toute façon
00:57:10donc en évitant
00:57:12pour quelques semaines
00:57:13la dissolution
00:57:13en réalité
00:57:14vous détruisez
00:57:15je fais juste
00:57:17une phrase
00:57:17ceux qui ont été élus
00:57:18à la dernière dissolution
00:57:20ce sont des héros
00:57:22parce que
00:57:23dans les conditions
00:57:24dans lesquelles
00:57:24ils ont été élus
00:57:25je peux vous dire
00:57:25il n'y avait plus de parti
00:57:26vous vous rappelez
00:57:26Eric Sotty était parti
00:57:27donc c'est quand même
00:57:29des députés
00:57:29qui sont très implantés
00:57:31dans leur territoire
00:57:32pardon
00:57:32moi j'ai eu au téléphone
00:57:33ils m'ont tous dit
00:57:34là franchement
00:57:35non non
00:57:35on ne veut pas y retourner
00:57:36même les gens
00:57:37les plus forts
00:57:38les plus solides
00:57:39sur leurs appuis
00:57:40personne ne veut y retourner
00:57:41parce qu'ils ont aussi profité
00:57:42en grande partie
00:57:42du Front Républicain
00:57:43et en l'occurrence
00:57:45pour aller dans votre sens Olivier
00:57:47plusieurs fois
00:57:48ils n'ont pas obtenu
00:57:49ce qu'ils avaient commencé
00:57:50à demander
00:57:50par exemple
00:57:51sous Michel Barnier
00:57:52le pacte législatif
00:57:54de Laurent Wauquiez
00:57:54à l'été 2024
00:57:56juste avant
00:57:57la rentrée parlementaire
00:57:58c'était
00:57:59oui si on va au gouvernement
00:58:00ce ne sera pas
00:58:01d'augmentation d'impôts
00:58:02baisse des dépenses
00:58:03fin de l'assistanat
00:58:04à la fin
00:58:04vous avez eu quand même
00:58:05Michel Barnier
00:58:06qui proposait effectivement
00:58:0720 milliards
00:58:08de taxes supplémentaires
00:58:10et ça a été ça aussi
00:58:11avec François Bayrou
00:58:12et en fait
00:58:13ça n'a été
00:58:13ça n'a été qu'en se détériorant
00:58:15et à la fin
00:58:16c'est pour ça
00:58:16qu'on n'a pas compris
00:58:17pourquoi Bruno Retailleau
00:58:18qui avait peut-être raison
00:58:19d'un point de vue idéologique
00:58:20de ne pas aller
00:58:21avec Sébastien Lecornu
00:58:22surtout avec un gouvernement
00:58:24plus macroniste
00:58:25qu'il n'était avant
00:58:26mais on n'a pas compris
00:58:27parce que ça faisait déjà
00:58:28tellement longtemps
00:58:28que vous avaliez des couleurs
00:58:30moi j'y suis plus
00:58:30depuis longtemps
00:58:31ça faisait tellement longtemps
00:58:32qu'ils avalaient des couleurs
00:58:33je ne vais pas me faire le bilan
00:58:34vous remercie
00:58:35vous allez rendre des comptes
00:58:36non non surtout pas
00:58:37moi ça fait un an et demi
00:58:38pour aller dans le sens
00:58:43d'Olivier
00:58:43il y a en plus une ironie
00:58:44c'est que
00:58:45les français
00:58:47n'ont pas de problème
00:58:49avec les dépenses publiques
00:58:50c'est-à-dire
00:58:50un budget
00:58:51qui augmenterait
00:58:52les dépenses publiques
00:58:53malgré la dette
00:58:54malgré tout ça
00:58:55et bien l'opinion
00:58:56est prête à l'accepter
00:58:57donc finalement
00:58:58c'est la force des socialistes
00:58:59qui
00:59:00à beaucoup d'égards
00:59:02ont des exigences
00:59:03qui seront très problématiques
00:59:04et qui poseront
00:59:05de réels problèmes
00:59:06à l'économie française
00:59:07mais l'opinion
00:59:08s'est faite à l'idée
00:59:10que c'est normal
00:59:11de continuer à signer des chèques
00:59:12donc à partir de ce moment-là
00:59:13la tâche de la droite
00:59:14elle est extrêmement difficile
00:59:15parce que si la droite
00:59:16devait tirer la prise
00:59:18au motif
00:59:19que ce budget
00:59:20est trop dépensier
00:59:21l'opinion lui en voudrait
00:59:22il tirerait la prise aussi
00:59:23oui mais il y a
00:59:24avec ce jeu
00:59:26de la poule mouillée
00:59:26passionnant
00:59:28alors que le PS
00:59:29c'est plus qu'il gagne
00:59:30il n'y a pas qu'il gagne
00:59:30avec ce jeu
00:59:31avec ce jeu
00:59:33de la poule mouillée
00:59:35les deux peuvent aller
00:59:36jusqu'au bout
00:59:37c'est ça le risque
00:59:38c'est une option
00:59:39dans le jeu
00:59:39de la poule mouillée
00:59:39qui est effectivement
00:59:40perdant de perdant
00:59:41il y a malgré tout
00:59:43la force des idées
00:59:45ça existe quand même
00:59:46les idées
00:59:47et ça va être très compliqué
00:59:48pour le PS
00:59:48de faire des concessions
00:59:50sur la taxation
00:59:51des plus riches
00:59:52par exemple
00:59:53ça va être très compliqué
00:59:53et très compliqué
00:59:55pour la droite républicaine
00:59:56de céder
00:59:58sur ces points-là
00:59:59donc le jeu
01:00:00peut aller
01:00:01dans le mur
01:00:02pour l'un
01:00:02comme pour l'autre
01:00:04avec un refus
01:00:05du vote du budget
01:00:05qu'est-ce que ça vous évoque ?
01:00:08je suis assez atterré
01:00:09parce qu'en fait
01:00:09on parle
01:00:10le PS a peur de ci
01:00:11les LR ont peur de ça
01:00:12les LR ont peur de ci
01:00:13les PS ont peur de ça
01:00:14quand est-ce qu'on parle des gens ?
01:00:16il me semble que
01:00:16dans la situation actuelle
01:00:17les partis politiques
01:00:18c'est la constitution
01:00:19qui le dit
01:00:19concourt à l'expression
01:00:20de la vie démocratique
01:00:21faudrait pas que les partis politiques
01:00:22viennent freiner
01:00:23l'exercice démocratique
01:00:25la réalité de la situation
01:00:26encore une fois
01:00:27c'est que
01:00:28ce qui est en jeu
01:00:30c'est la stabilité du pays
01:00:31c'est la capacité à nous projeter
01:00:32on n'a pas 50 ans
01:00:33à tenir dans cette situation
01:00:34on a jusqu'à la prochaine élection
01:00:36présidentielle
01:00:37qui arrive dans un an et demi
01:00:38dont la campagne
01:00:39va probablement commencer
01:00:40dans 9 mois
01:00:40donc la réalité
01:00:41et je comprends
01:00:42que ce soit
01:00:43un sujet intéressant
01:00:44d'essayer de comprendre
01:00:45pourquoi les uns
01:00:45vont faire ci et ça
01:00:46les gens qui nous regardent
01:00:47ils ont besoin de savoir
01:00:48l'année prochaine
01:00:49combien d'impôts
01:00:49ils vont payer
01:00:50est-ce qu'il faut mettre
01:00:50de côté maintenant
01:00:51est-ce que
01:00:51mais ça c'est votre job monsieur
01:00:53non mais bien sûr
01:00:53moi je ne suis pas élu non plus
01:00:55c'est votre travail
01:00:55non mais bien sûr
01:00:56mais moi vous savez
01:00:57encore une fois
01:00:58je le dis de manière
01:00:59très tranquille
01:01:00personne n'a le monopole
01:01:01de la raison
01:01:01si on pose ces questions
01:01:02c'est parce qu'on se demande
01:01:03si on va avoir une dissolution
01:01:04dans un mois ou pas
01:01:05non mais bien sûr
01:01:05c'est une question
01:01:07qu'on peut se poser
01:01:07mais je ne suis pas certain
01:01:09que les gens qui regardent
01:01:10ça les intéresse beaucoup
01:01:11de savoir pourquoi
01:01:12est-ce que LR
01:01:13ils ont peur
01:01:13enfin vous savez
01:01:14alors donnez-nous
01:01:15des éléments du budget
01:01:16qu'on fait là
01:01:16donnez-nous de la matière
01:01:17personne n'a le monopole
01:01:18du peuple
01:01:19s'il doit y avoir une élection
01:01:20il faudra y aller
01:01:20je regrette
01:01:21comme ancien observateur
01:01:23et comme engagé
01:01:24en politique maintenant
01:01:25que les partis politiques
01:01:27se regardent eux-mêmes
01:01:28dans un miroir
01:01:28et ne soient pas capables
01:01:30de mettre le pays
01:01:31avant le parti
01:01:31et donc
01:01:32mettre le pays
01:01:33avant le parti
01:01:33ça veut dire quoi
01:01:34ça veut dire accepter
01:01:35que le budget final
01:01:36ne ressemblera pas
01:01:37à celui que chacun propose
01:01:39est-ce que simplement
01:01:40là-dessus
01:01:40on est capable
01:01:41d'entendre
01:01:42que oui
01:01:43les uns veulent plus d'impôts
01:01:44les uns veulent moins
01:01:44le budget final
01:01:45ça sera entre les deux
01:01:46sinon il n'y aura pas de budget
01:01:47et je termine en disant
01:01:48quelque chose
01:01:49qui est sans doute
01:01:49très naïf
01:01:50mais j'invite l'ensemble
01:01:51de la classe politique
01:01:52et l'ensemble des politiques
01:01:53à ne pas penser
01:01:53qu'à leurs électeurs
01:01:54mais à penser aux électeurs
01:01:55qui ne les ont pas choisis
01:01:56parce que les 577 députés
01:01:58qui sont à l'Assemblée
01:01:59ne sont pas les députés
01:02:00de leurs électeurs
01:02:01ils sont les députés
01:02:01de la nation entière
01:02:02donc oui grosso modo
01:02:03chacun a un tiers
01:02:04mais il faut être aussi
01:02:05en capacité d'entendre
01:02:06que en tant que bloc central
01:02:09et bien oui
01:02:09il y a deux tiers des gens
01:02:10qui ne m'ont pas choisi
01:02:11et donc il faut parler
01:02:12à ces électeurs
01:02:13ne pas les trahir
01:02:14en défendant
01:02:15ses propres convictions
01:02:15c'est ce qu'on fait
01:02:16par exemple
01:02:16sur la réforme des retraites
01:02:17mais il faut aussi
01:02:18être capable d'entendre
01:02:19que le pays est divers
01:02:21et donc soit il y a l'option
01:02:22RN et la fille
01:02:23on jette tout par la table
01:02:24et on va à la dissolution
01:02:25voir le départ du président
01:02:27soit on est responsable
01:02:28et on essaye
01:02:29c'est ça qui est en train
01:02:30de se passer là
01:02:31c'est la rupture
01:02:31à laquelle
01:02:32moi je suis pour qu'on essaye
01:02:33et j'espère que tout le monde
01:02:34si je peux me permettre
01:02:36une taquinerie
01:02:37un peu contre le tempérament
01:02:38vous n'allez quand même
01:02:40pas faire ça
01:02:40un budget
01:02:42il n'est pas fait
01:02:42pour satisfaire des électeurs
01:02:44bien sûr
01:02:44non un budget
01:02:45il est fait pour gérer le pays
01:02:46un budget il est fait
01:02:48pour que l'économie
01:02:48soit productive
01:02:49il est fait pour que
01:02:50le pays surmonte
01:02:51les obstacles
01:02:52donc si ce budget
01:02:54et c'est quand même
01:02:55ce que vous venez de dire
01:02:56si ce budget
01:02:57est exclusivement fait
01:02:58de concessions
01:02:59pour plaire à tel parti
01:03:00de l'électorat
01:03:00ou plaire à tel parti
01:03:01de l'électorat
01:03:02pour moi
01:03:03avec un peu de recul européen
01:03:04c'est une très mauvaise nouvelle
01:03:05pour la France
01:03:06si vous voulez
01:03:06il me semble que le budget
01:03:07de sortie ne plaira à personne
01:03:08mais il déplaira au moins possible
01:03:10c'est juste ça
01:03:11c'est impossible
01:03:12de mettre tout le monde d'accord
01:03:13donc il faut trouver
01:03:14le plus petit dénominable
01:03:15il n'est pas fait pour plaire
01:03:16aux électeurs
01:03:16mais malgré tout
01:03:17ça s'appelle les français
01:03:18je veux dire
01:03:19c'est pas ça l'un électeur
01:03:20non mais
01:03:20une fois que vous avez dit
01:03:24tout ça
01:03:25moi j'entends
01:03:25mais on peut tous dire
01:03:26qu'on aime la France
01:03:27oui moi j'ai été
01:03:28investie en politique
01:03:30j'aime la France
01:03:30je veux que ça marche
01:03:32le budget doit être voté
01:03:33une fois qu'on a dit tout ça
01:03:34on aimerait bien
01:03:35pourquoi on pose des questions
01:03:36et pourquoi on s'interroge
01:03:37ce soir
01:03:37on aimerait bien savoir
01:03:38concrètement
01:03:39si sur le fond
01:03:41pas sur des trucs
01:03:42globaux
01:03:44on aime la France
01:03:45on veut se rassembler
01:03:45concrètement
01:03:46est-ce que vous pensez
01:03:47qu'il y a la possibilité
01:03:49alors que le PS
01:03:50est arc-bouté
01:03:51sur des totems
01:03:53que sont
01:03:53la retraite
01:03:54et la taxe du Kman
01:03:55est-ce que vous pensez
01:03:56que vous allez réussir
01:03:58à trouver
01:03:58justement
01:03:59cet équilibre
01:04:00qui vous permettra
01:04:01à la fois certes
01:04:02de voter un budget
01:04:02mais qui serait à l'antithèse
01:04:04de ce que vous défendez
01:04:05dans la vie politique
01:04:06de manière générale
01:04:07en tant que renaissance
01:04:09nous allons tout faire pour
01:04:10et ici
01:04:10un exemple
01:04:11la suspension
01:04:12de la réforme des retraites
01:04:12il ne vous a pas échappé
01:04:13que le parti auquel j'appartiens
01:04:14l'a défendu
01:04:15on a dit
01:04:16pendant des semaines
01:04:17on a vu la situation
01:04:18dans le pays
01:04:18que c'était nécessaire
01:04:19parce qu'aujourd'hui
01:04:20on n'a plus assez
01:04:21de personnes qui travaillent
01:04:22pour financer les retraites
01:04:23de nos retraités
01:04:23donc on ne va pas se renier
01:04:25oui nous avons défendu
01:04:26cette retraite
01:04:26pour autant dans la situation
01:04:27actuelle
01:04:28nous sommes capables
01:04:28d'entendre
01:04:29un
01:04:29que cette réforme
01:04:30n'a peut-être pas été menée
01:04:31de la meilleure des manières
01:04:32elle était nécessaire
01:04:33mais elle a laissé dans le pays
01:04:34une morsure démocratique
01:04:35qu'il faut être en capacité
01:04:36d'entendre
01:04:36non pas tout jeter
01:04:37mais dire oui
01:04:38il fallait la faire
01:04:39on n'a peut-être pas
01:04:40aussi bien fait
01:04:40qu'on le voulait
01:04:41et deux surtout
01:04:42le résultat des élections
01:04:43de la dernière dissolution
01:04:46suite à la dernière dissolution
01:04:47les françaises
01:04:48et les français
01:04:48ont dit
01:04:49nous ne voulons pas
01:04:49que renaissance gouverne
01:04:51il faudrait être déconnecté
01:04:53des résultats
01:04:53des élections
01:04:54et du pays
01:04:54pour penser que
01:04:55tout le monde adore renaissance
01:04:57mais nous sommes capables
01:04:58de nous remettre en cause
01:04:58vous avez quand même mis
01:04:59un premier ministre
01:04:59qui est issu de vos rangs
01:05:00c'est le président
01:05:01d'artiste
01:05:01vous ne pouvez pas dire
01:05:03que vous avez compris
01:05:03que renaissance
01:05:04ne devait pas être au pouvoir
01:05:05j'ai beaucoup de respect
01:05:08pour le premier ministre
01:05:09j'apprécie énormément
01:05:11Sébastien Lecornu
01:05:12je le trouverais compétent
01:05:13mais vous n'allez pas nous dire
01:05:13que maintenant
01:05:14il n'est pas de renaissance
01:05:14Gabriel Atal
01:05:15on n'a pas tendre
01:05:16avec Jadja
01:05:17il vous a pas échappé
01:05:19que c'est le président
01:05:21de la république
01:05:22qui nomme le premier ministre
01:05:23vous pouvez lui poser la question
01:05:24moi je ne suis pas
01:05:24le porte-parole du premier ministre
01:05:26je ne suis pas contre sa nomination
01:05:26mais ne le dites pas
01:05:27donc ce que je vous dis
01:05:28c'est que nous
01:05:28ne dites pas qu'on n'a pas
01:05:29un premier ministre
01:05:30du bloc central
01:05:30je veux dire
01:05:33c'est un premier ministre de droite
01:05:34qui est un proche
01:05:34du président de la république
01:05:36il a été nommé
01:05:37parce que c'est celui
01:05:38qui est le plus en capacité
01:05:39de faire parler du monde
01:05:40je trouve qu'il est 13 ans
01:05:42mais il est de droite
01:05:43il vient des républicains
01:05:44et ce n'est pas une insulte
01:05:45d'être des républicains
01:05:45mais peu importe les cartes
01:05:47c'est un homme
01:05:48il a rejoint le président
01:05:49de la république en 2018
01:05:50c'est un homme
01:05:51auquel il faut reconnaître
01:05:53et je le dis
01:05:53une forme de dignité
01:05:54parce que je trouve
01:05:55qu'il est assez à la hauteur
01:05:56de la fonction
01:05:56depuis quelques semaines
01:05:59et nous disons
01:06:00nous avons nos convictions
01:06:01mais dans la situation actuelle
01:06:02il faudrait être déconnecté
01:06:04et ne pas avoir vu
01:06:05la profonde crise démocratique
01:06:06et dans mon ancienne vie
01:06:07c'est sur ça que je travaillais
01:06:08sur la crise démocratique
01:06:09pour ne pas accepter
01:06:10des inflexions
01:06:11dans notre façon
01:06:12de faire
01:06:12mais juste la phrase
01:06:13de la comprise
01:06:14que Renaissance
01:06:14ne devait pas être au pouvoir
01:06:15vous méritez la phrase
01:06:16mais nous
01:06:17moi je maintiens
01:06:19nous chez Renaissance
01:06:20nous n'avons demandé
01:06:21aucun poste
01:06:22dans le nouveau gouvernement
01:06:23nous n'avons émis
01:06:24aucune ligne rouge
01:06:24dans la composition
01:06:25du gouvernement
01:06:26quand Sébastien Lecornu
01:06:27a composé
01:06:28nous avons dit
01:06:28nous ferons avec
01:06:29le gouvernement
01:06:30que le Premier ministre compose
01:06:31d'autres chez votre famille politique
01:06:33ont mis des lignes rouges
01:06:34et ils ont d'ailleurs tweeté
01:06:35à 21h
01:06:36et ils nous ont mis
01:06:36dans la situation
01:06:37je ne vais pas assumer
01:06:37le bilan de LR s'il vous plaît
01:06:39non mais bien sûr
01:06:39donc ce que je veux dire
01:06:40c'est que nous
01:06:40nous sommes constructifs
01:06:42nous avons un bilan
01:06:43cette famille politique
01:06:44a un bilan
01:06:44force est de constater
01:06:46que cette réforme des retraites
01:06:47elle a laissé une trace
01:06:48dans le pays
01:06:48et donc
01:06:49la bonne volonté
01:06:50que nous mettons
01:06:51c'est que nous sommes
01:06:52en capacité d'accepter
01:06:53la suspension
01:06:54de la réforme des retraites
01:06:55nous sommes contre
01:06:55mais si le pays le veut
01:06:56on est démocrate
01:06:57je voudrais juste évoquer
01:06:59ce qui se passe en ce moment
01:07:00à l'Assemblée nationale
01:07:01bon
01:07:02ça ne se passe pas très bien
01:07:03enfin pas très bien
01:07:04deux amendements
01:07:05qui viennent juste
01:07:06d'être rejetés
01:07:07je compte sur vous
01:07:07Olivier Babot
01:07:08pour nous éclairer
01:07:10sur la question
01:07:11l'impôt universel ciblé
01:07:12alors ça c'était proposé
01:07:14par la France Insoumise
01:07:15et la proposition
01:07:16d'individualiser
01:07:18le calcul de l'impôt
01:07:18sur le revenu
01:07:19ça c'était proposé
01:07:21par Renaissance
01:07:22donc en gros
01:07:23c'est instauré
01:07:23une option
01:07:24de déconjugalisation
01:07:25pour les couples mariés
01:07:26ou paxés
01:07:27c'est bien ça ?
01:07:28il peut y avoir des cas
01:07:29où quand vous êtes marié
01:07:30ou paxé
01:07:31il peut être plus intéressant
01:07:33de payer individuellement
01:07:34l'impôt sur le revenu
01:07:37plutôt qu'en couple
01:07:38et l'idée
01:07:39c'est de donner
01:07:40cette possibilité là
01:07:41au couple
01:07:42qui le souhaite
01:07:43alors qu'aujourd'hui
01:07:44quand vous êtes marié
01:07:44évidemment
01:07:44vous faites
01:07:45une déclaration commune
01:07:47voilà
01:07:47oui c'est vrai que
01:07:49selon les idées reçues
01:07:50il vaut mieux être
01:07:50paxé
01:07:51dans la plupart des cas
01:07:53de mémoire
01:07:53c'est plus souvent le cas
01:07:54quand il y a des écarts
01:07:56de revenus très importants
01:07:57entre les deux
01:07:58concrètement
01:07:59c'était pour apporter
01:08:00plus de pouvoir d'achat ?
01:08:02oui
01:08:02il ne s'agissait pas
01:08:03d'alourdir
01:08:04effectivement la fiscalité
01:08:05mais ça a pourtant
01:08:06été rejeté
01:08:07et bien écoutez
01:08:07je ne suis pas dans le secret
01:08:08des âmes et des cœurs
01:08:09des députés
01:08:10en tout cas
01:08:12qu'est-ce que ça prouve ?
01:08:12ça prouve quand même
01:08:13que la plupart des amendements
01:08:15sont rejetés
01:08:16depuis le début
01:08:16en tout cas
01:08:17on est en train de surveiller
01:08:18à chaque fois
01:08:19si on arrive à trouver
01:08:21des compromis
01:08:21pour l'instant
01:08:22ce n'est pas le cas
01:08:23justement
01:08:23pour revenir
01:08:25sur ce que vous disiez
01:08:25tout à l'heure
01:08:26j'admire votre naïveté
01:08:29comme vous le disiez
01:08:30mon optimisme
01:08:30et votre optimisme
01:08:31mais c'est vrai
01:08:32que depuis 2017
01:08:33il y a une crise
01:08:35des partis
01:08:35c'est aussi pour ça
01:08:36qu'on parle des partis
01:08:37aujourd'hui
01:08:37il y a une crise profonde
01:08:38des partis
01:08:39structurels
01:08:39idéologiques
01:08:40Emmanuel Macron
01:08:42l'avait vu
01:08:43en a profité aussi
01:08:44pour rassembler
01:08:45les forces vives
01:08:46et modérer
01:08:47à droite comme à gauche
01:08:48créé en renaissance
01:08:51ça a tellement changé
01:08:52de nom
01:08:53en marche
01:08:54merci
01:08:54en marche
01:08:55et aujourd'hui
01:08:56ces partis
01:08:57qui existent toujours
01:08:58ont été vidés
01:08:59de ces forces
01:08:59justement
01:09:00négociatrices
01:09:01qui auraient pu être
01:09:02des alliés de circonstance
01:09:03dans le moment
01:09:04où nous sommes aujourd'hui
01:09:05ce qui fait que
01:09:05objectivement
01:09:06on s'est retrouvé
01:09:07parce qu'Emmanuel Macron
01:09:08aussi parce que
01:09:10ces partis
01:09:10s'étaient vidés eux-mêmes
01:09:11de leur substance
01:09:12mais dans une situation
01:09:13où ces partis
01:09:13se sont radicalisés
01:09:14complètement
01:09:15et ne vous donneront
01:09:16jamais la satisfaction
01:09:17d'obtenir une quelconque
01:09:19victoire politique
01:09:20parce qu'ils vous en veulent
01:09:21ils vous en veulent
01:09:22de les avoir vidés
01:09:23de leur force
01:09:23écoutez
01:09:24ils assumeront
01:09:24devant les françaises
01:09:25et les français
01:09:25c'est pas à nous
01:09:26renaissance
01:09:26ni même pas aux présidents
01:09:28qui doivent donner un budget
01:09:28c'est aux gens qui regardent
01:09:30donc en fait
01:09:30est-ce que dans ce moment-là
01:09:31je ne veux pas utiliser
01:09:32des superlatifs
01:09:33on n'a jamais eu
01:09:34une crise aussi importante
01:09:35j'en sais rien
01:09:35la France est capable
01:09:36de résilience
01:09:38et donc on en a vu d'autres
01:09:39et j'espère qu'on en verra
01:09:41le moins possible
01:09:41mais ce que je veux dire
01:09:42c'est que dans la situation actuelle
01:09:43on ne demande pas aux uns
01:09:44et aux autres
01:09:44de donner au président
01:09:45ou à monsieur Lecornu
01:09:46ou à son successeur
01:09:47ou sa successeuse
01:09:48on demande aux partis
01:09:49d'être capables
01:09:50de comprendre
01:09:50que nous avons vécu
01:09:52une révolution
01:09:52depuis la dernière élection
01:09:55de l'Assemblée nationale
01:09:56il n'y a plus de fait majoritaire
01:09:57la 5ème République
01:09:58qui s'est construite
01:09:59sur le fait majoritaire
01:10:00notamment depuis
01:10:01qu'on a inversé
01:10:01le calendrier législatif
01:10:02et qu'on est passé au quinquennat
01:10:03ça c'est terminé
01:10:04et donc dans l'Assemblée actuelle
01:10:05est-on capable
01:10:06de faire autrement
01:10:07il y a ceux qui essayent
01:10:08vous direz que je suis naïf
01:10:09j'assume volontiers
01:10:10d'être optimiste
01:10:11et d'essayer de faire en sorte
01:10:12que dans la crise actuelle
01:10:13on aille mieux
01:10:14Schumpeter parlait du concept
01:10:15de destruction créatrice
01:10:16c'est quand on est au plus bas
01:10:17qu'on n'a tellement pas
01:10:18d'autre choix de plongée
01:10:19qu'on ne peut que remonter
01:10:20espérons que dans le comportement
01:10:22des dirigeants politiques
01:10:23de ceux qui sont à l'Assemblée
01:10:24ils y arriveront
01:10:26si ça se trouve
01:10:27vous me réinviterez demain
01:10:28et on constatera un échec
01:10:30bon moi j'ai envie d'y croire
01:10:31déjà il faudrait qu'on ait touché
01:10:32le fond
01:10:32c'est pas encore sûr
01:10:33objectivement
01:10:34malheureusement
01:10:35vous trouvez qu'on n'a pas touché
01:10:37le fond
01:10:37ah bah écoutez
01:10:38je pense qu'on peut aller en comptement
01:10:39effectivement
01:10:39si on n'a pas de budget
01:10:41alors c'est peut-être pas
01:10:42la perte
01:10:42vous entendez Olivier Babaud
01:10:43il dit que c'est parce qu'on creuse
01:10:45qu'on n'a pas de choses
01:10:45on a des entreprises formidables
01:10:47on a une industrie formidable
01:10:49on a
01:10:49la France est belle
01:10:51la France est grande
01:10:51on n'est pas complètement
01:10:52perdu heureusement
01:10:53mais nous n'oublions pas aussi une chose
01:10:55c'est que effectivement
01:10:56il y a la responsabilité
01:10:57à laquelle vous appelez
01:10:58mais ces partis
01:10:58qui ont vécu une crise structurelle
01:11:00aujourd'hui pour exister
01:11:01c'est le temps des oppositions
01:11:02il faut qu'ils existent aussi
01:11:03devant leur électorat
01:11:04et donc devant leur électorat
01:11:06c'est avoir des victoires politiques
01:11:07ne pas donner de plaisir
01:11:09à ceux qui gouvernent
01:11:09depuis 8 ans aujourd'hui
01:11:10et exister
01:11:12c'est comme ça qu'ils existent
01:11:13c'est une question de survie aussi
01:11:15non puis vous ne pouvez pas demander
01:11:16par exemple
01:11:17moi je suis très contente
01:11:18que les partis
01:11:19oeuvrent ensemble
01:11:20dans ce bloc
01:11:21qui discute aujourd'hui
01:11:22à l'Assemblée
01:11:23mais vous ne pouvez pas demander
01:11:24à des politiques
01:11:25qui soient du LFI
01:11:26ou du RN
01:11:27ou d'autres
01:11:28d'aller totalement
01:11:29contre leur propre conviction politique
01:11:32c'est peut-être parce que
01:11:33vous arrivez en politique
01:11:35mais vous verrez
01:11:35non mais c'est vrai
01:11:37on se bat pour des choses
01:11:38des convictions
01:11:39moi je suis pétri
01:11:40et quand on gagne
01:11:41on applique son programme
01:11:41quand on ne gagne pas
01:11:42attendez je vais le beau
01:11:43je suis pétri de convictions
01:11:44jamais vous me ferez voter
01:11:46une taxe Zuckman
01:11:46même la tête sur le bio
01:11:48je suis désolé
01:11:48parce que ça voudrait dire
01:11:49que j'ai tout perdu
01:11:50dans mes fondamentaux
01:11:52peut-être que sa conviction
01:11:53en tout cas
01:11:53c'est la stabilité politique aussi
01:11:55et c'est aussi ce qui est demandé
01:11:56par les Français
01:11:57mais si on flingue nos entreprises
01:11:58et on flingue nos riches
01:11:59ça sera moins d'emplois
01:12:01moins de pouvoir d'achat
01:12:02c'est la provisement de la France
01:12:03moi je n'ai pas envie
01:12:03que les salaires baissent
01:12:04j'ai envie que les salaires montent
01:12:06ce que les Français
01:12:07demandaient aussi
01:12:07dans les récents sondages
01:12:08c'était une stabilité politique
01:12:10et que les députés
01:12:11soient capables aussi
01:12:12stabilité politique
01:12:13et radicalité des idées
01:12:14dans les partis
01:12:15ce qui est parfaitement contradictoire
01:12:16ce qui est parfaitement contradictoire
01:12:17on vous répondra
01:12:18dans des pays parlementaires
01:12:20vous pouvez très bien
01:12:21avoir effectivement
01:12:22des idées
01:12:22qui sont les vôtres
01:12:23et au moment
01:12:25de former une coalition
01:12:26avec d'autres partis
01:12:27c'est différent
01:12:27on forme une coalition
01:12:28c'est ce que vous expliquez
01:12:29et c'est tout le problème
01:12:30j'étais au Parlement européen
01:12:31je sais ce que c'est
01:12:33la négociation
01:12:33au Parlement européen
01:12:34mais on va dans l'autre sens
01:12:36ça marche pas
01:12:37Laurence et Richard
01:12:38ça marche pas
01:12:39parce que vous faites comme si
01:12:40il n'y avait pas d'élection présidentielle
01:12:41je suis d'accord
01:12:42or la seule élection
01:12:43la seule élection
01:12:44qui compte dans ce pays
01:12:45c'est la présidentielle
01:12:46et aujourd'hui
01:12:48on voit qu'il y a un nombre
01:12:49de candidats absolument
01:12:49hallucinants
01:12:50à droite
01:12:51au centre
01:12:52à gauche
01:12:52et tout est bloqué
01:12:54en réalité
01:12:54par cette élection présidentielle
01:12:56et on se rend compte
01:12:57que des gens
01:12:57comme Pierre Manès France
01:12:58et Simone Veil
01:12:59qui étaient hostiles
01:13:00et qui sont restés hostiles
01:13:01jusqu'au bout
01:13:02à cette élection
01:13:03du président de la République
01:13:04sur certains points
01:13:06ils n'avaient pas si tort
01:13:06que ça
01:13:07ça bloque
01:13:07totalement le système
01:13:09ça empêche le compromis
01:13:10ça empêche les partis
01:13:11de s'entendre
01:13:12parce que ce qui compte
01:13:13en France
01:13:13c'est la présidentielle
01:13:14le reste n'a aucune importance
01:13:16en réalité
01:13:17y compris dans l'esprit
01:13:18des français
01:13:18complètement
01:13:19je suis complètement d'accord
01:13:20Olivier Babour
01:13:21non je suis
01:13:23moi aussi dans le fou
01:13:24le plus total
01:13:25mais les gens
01:13:26qui nous écoutent
01:13:27doivent se dire
01:13:27bon bah c'est assez clair
01:13:28il y en a qui veulent
01:13:29augmenter les impôts
01:13:31et sinon
01:13:31il ne se passera rien
01:13:32et il y en a qui disent
01:13:33non
01:13:33je ne vois pas
01:13:34comment on peut arriver
01:13:35à quelque chose
01:13:37encore une fois
01:13:37on l'a dit au tout début
01:13:38pour négocier
01:13:39il faut être deux
01:13:40à un moment donné
01:13:41il n'y a pas
01:13:42aujourd'hui
01:13:43de capacité
01:13:43de rentrer
01:13:45dans une forme
01:13:45de coalition
01:13:46de compromis
01:13:48de progrès
01:13:49c'est pas ce que disent
01:13:49les discours
01:13:50peut-être qu'LR
01:13:51un tout petit peu
01:13:51est capable
01:13:52finalement
01:13:52ils étaient capables
01:13:53peut-être de voter un budget
01:13:54avec la retraite
01:13:55avec le retour
01:13:57sur la retraite
01:13:57qui est déjà pour eux
01:13:58quand même une concession
01:13:59bon
01:13:59donc on pourrait dire
01:14:00eux ils avaient fait le boulot
01:14:01mais si on doit se projeter
01:14:02que va-t-il se passer
01:14:04concrètement
01:14:04si on n'arrive pas
01:14:05à voter un budget
01:14:06si le budget n'est pas voté
01:14:08c'est celui de l'année d'avant
01:14:09qui est reconduit
01:14:10par douzième
01:14:10est-ce que c'est si grave
01:14:12que ça ?
01:14:12et bien en réalité
01:14:13alors
01:14:13ça arrivait souvent
01:14:15soit à quatrième
01:14:15c'est ce qui se passe
01:14:16en Espagne
01:14:16en fait pas tant que ça
01:14:17depuis deux ans
01:14:19en fait ça pose un petit problème
01:14:20on entend beaucoup dire
01:14:22il y a urgence
01:14:23il faut absolument voter un budget
01:14:25là vous nous dites
01:14:26finalement bon
01:14:27c'est pas si grave
01:14:27si c'est l'autre budget
01:14:29l'année dernière
01:14:30on avait fait la même chose
01:14:31on a fait la même chose
01:14:32ça je le savais
01:14:34mais alors justement
01:14:34c'est compliqué
01:14:35ça pose des problèmes
01:14:36on avait quand même le sentiment
01:14:36que c'était très grave
01:14:37mais ça n'est pas très grave
01:14:38vous reconnaîtrez
01:14:40les uns et les autres
01:14:41que dans un grand pays démocratique
01:14:42le sixième pays du monde
01:14:43qu'on ne puisse pas faire un budget
01:14:44bien sûr
01:14:45c'est quand même la preuve
01:14:46d'une crise française
01:14:47en termes d'affichage
01:14:48c'est pas terrible
01:14:49c'est plus que pas terrible
01:14:50c'est une preuve de crise française
01:14:51absolument terrifiante
01:14:53mais c'est quelque chose
01:14:53qui arrivait avant
01:14:54effectivement
01:14:55soit quatrième
01:14:55c'était une habitude
01:14:56on a tellement dramatisé
01:14:59en fait
01:14:59le problème aussi
01:15:01fait qu'aujourd'hui
01:15:02vous aurez une perte d'investissement
01:15:04vous allez avoir les marchés
01:15:04qui vont s'affoler etc
01:15:05le problème c'est ce qui se passe
01:15:06à extérieur
01:15:06c'est pas chez nous
01:15:07c'est exactement ce que je veux dire
01:15:08la différence avec la quatrième république
01:15:10c'est qu'aujourd'hui
01:15:10notre dette
01:15:11elle est majoritairement détenue
01:15:12par des capitaux étrangers
01:15:13donc évidemment
01:15:14c'est pas au marché
01:15:15de dicter la politique française
01:15:16le peuple est encore souverain
01:15:18mais dans un monde ouvert
01:15:19la non-adoption d'un budget
01:15:21outre les conséquences
01:15:22sur l'entrée dans l'imposition
01:15:23sur le gel des prestations sociales
01:15:25etc
01:15:25ça envoie aussi un message
01:15:27à nos prêteurs
01:15:27l'écart entre la France
01:15:28et l'Allemagne est très important
01:15:29et donc il y a aussi
01:15:30une stabilité qui est nécessaire
01:15:32donc ce que je veux dire
01:15:32c'est que
01:15:33évidemment c'est pas la catastrophe
01:15:34heureusement
01:15:34un budget très à gauche
01:15:36avec un énorme
01:15:36d'ailleurs
01:15:37si par exemple
01:15:38par malheur
01:15:39mais ça ne va pas arriver
01:15:40il y avait vraiment
01:15:40une abrogation
01:15:41de la réforme des retraites
01:15:42s'il y avait une carte Zuckman
01:15:43enfin bon
01:15:44je vais vous citer
01:15:44toute la liste des horreurs
01:15:45croyez bien que les marchés
01:15:47ils ne vont pas se dire
01:15:47oh bah cool
01:15:48c'est bon
01:15:48il y a un budget
01:15:48non non
01:15:49il n'y a pas seulement
01:15:51l'instabilité qui joue
01:15:52il y a aussi
01:15:53ce qui va se passer
01:15:54parce que si les investisseurs
01:15:56quittent la France
01:15:56grâce à la gauche
01:15:58je peux vous dire
01:15:59que ça ne va pas bien
01:16:00se passer non plus
01:16:01il y a une variable quand même
01:16:02je prenais le cas de l'Espagne
01:16:03l'Espagne a un problème budgétaire
01:16:04c'est-à-dire que le budget
01:16:05est reconduit par douzième
01:16:07depuis deux ans
01:16:08mais l'Espagne
01:16:08a de la croissance économique
01:16:09elle a une croissance économique
01:16:11supérieure à 3%
01:16:12donc bien évidemment
01:16:13la dynamique est différente
01:16:14selon que vous avez
01:16:15une croissance économique
01:16:16ou que vous avez
01:16:17des difficultés
01:16:18je crois qu'en France
01:16:19aujourd'hui
01:16:19on va finir à 0,8
01:16:20cette année à peu près
01:16:21d'ailleurs c'est le cœur
01:16:21du problème français
01:16:22on n'arrive plus à avoir
01:16:22de croissance
01:16:23c'est la croissance
01:16:24effectivement c'est très difficile
01:16:25de rendre la dette soutenable
01:16:27évidemment
01:16:27et de financer
01:16:28les...
01:16:28mais les Espagnols
01:16:29travaillent beaucoup plus
01:16:30beaucoup plus
01:16:32que les Français
01:16:32et l'Etat
01:16:33est moins présent
01:16:35globalement dans l'économie
01:16:36et les dépenses publiques
01:16:37sont moins importantes
01:16:38ou plus exactement
01:16:39le chemin des dépenses publiques
01:16:40n'est pas constamment
01:16:41dans le sens de la descente
01:16:43un petit point d'actualité
01:16:44l'agence Moody's
01:16:45qui a annoncé ce soir
01:16:46sa décision
01:16:46a maintenu la note
01:16:48mais avec une perspective
01:16:49négative
01:16:50et vous rappelez
01:16:51que Standard & Poor's
01:16:52l'autre agence
01:16:52avec Fitch qui est la troisième
01:16:54c'est moins grave
01:16:54c'est moins grave
01:16:55que s'ils avaient dégradé
01:16:56mais c'est toujours
01:16:57une perspective négative
01:16:58donc évidemment
01:16:58ils se réservent le droit
01:16:59de pouvoir changer d'avis
01:17:00Standard & Poor's
01:17:01nous avait dégradé
01:17:02d'office plutôt prévu
01:17:03pourquoi ?
01:17:04à cause du renoncement
01:17:05sur la réforme des retraites
01:17:06mais bien exactement
01:17:07justement qu'est-ce qui a permis
01:17:08de ne pas dégrader
01:17:12la note française ?
01:17:12c'est des choix
01:17:13et peut-être qu'il y a
01:17:14encore un doute
01:17:14peut-être que ça monte
01:17:16chez Moody's
01:17:16le fait qu'il y a
01:17:17un tout petit doute
01:17:17le fameux espoir
01:17:19un espoir peut-être
01:17:20qu'il y a une lumière
01:17:20au bout du tunnel
01:17:21mais c'est une perspective
01:17:23négative
01:17:24ce qui veut dire aussi
01:17:24sans illusion
01:17:26voilà
01:17:26avec cette ironie
01:17:28c'est qu'un budget
01:17:29qui augmenterait les impôts
01:17:31est un budget
01:17:31plutôt bien vu
01:17:32par les prêteurs à la France
01:17:33parce que plus la France
01:17:34récolte l'impôt
01:17:35plus elle peut payer ses dettes
01:17:36c'est l'économie qui en souffre
01:17:37sauf qu'ils tiennent compte
01:17:38quand même du consentement
01:17:39à l'impôt
01:17:40et quand le consentement
01:17:41à l'impôt est fragilisé
01:17:42et puis il y a l'assiette
01:17:44aussi qui diminue
01:17:45parce que vous ne pouvez pas
01:17:46m'enlever de l'idée
01:17:47qu'à partir du moment
01:17:47où on n'est pas compétitif
01:17:48d'un point de vue fiscal
01:17:49et bien évidemment
01:17:50il y a des investisseurs
01:17:51et des gens qui ont de la richesse
01:17:52qui vont partir
01:17:53pourquoi le Portugal s'en sort ?
01:17:54parce qu'ils ont baissé
01:17:55les impôts
01:17:56enfin en France
01:17:57on est dans une situation
01:17:57budgétaire catastrophique
01:17:59parce qu'on a trop d'impôts
01:17:59trop de dépenses publiques
01:18:00et qu'est-ce qu'on fait ?
01:18:02on fait plus d'impôts
01:18:02et plus de dépenses publiques
01:18:03donc je ne sais pas
01:18:04vous savez on va dans le mur
01:18:05et on appuie sur l'accélérateur
01:18:07tous les autres pays
01:18:08font le contraire
01:18:08travaillent plus longtemps
01:18:09diminuent les dépenses
01:18:10et nous on est en train
01:18:12de bercer d'illusions
01:18:13notre population
01:18:13en laissant penser
01:18:14qu'on aurait une recette magique
01:18:15qui leur permettrait
01:18:16de travailler moins
01:18:17et de dépenser plus
01:18:17Richard Verli
01:18:18vous qui êtes un peu extérieur
01:18:20à tout ça
01:18:20comment est-ce qu'on est vu
01:18:21à l'étranger ?
01:18:23En ce moment
01:18:25le terme qui revient
01:18:26le plus souvent
01:18:27quand vous lisez
01:18:27la presse internationale
01:18:28c'est
01:18:29je suis désolé de le dire
01:18:30c'est pas très sérieux
01:18:32c'est ça
01:18:33c'est-à-dire
01:18:34c'est pas du tout
01:18:35une satisfaction
01:18:36devant le déclin de la France
01:18:37pas du tout
01:18:38au contraire
01:18:39il y a besoin de la France
01:18:40tous les interlocuteurs
01:18:41tous les voisins européens
01:18:42de la France
01:18:43ont besoin d'une France
01:18:44mais d'une France
01:18:45qui tienne son rang
01:18:46et d'une France
01:18:47qui puisse assumer
01:18:48ses échéances
01:18:49or aujourd'hui
01:18:50tout ce qu'on vient de dire
01:18:51c'est le sentiment
01:18:52que le pays
01:18:53est complètement empêtré
01:18:54dans ses contradictions
01:18:55et qu'il y a malheureusement
01:18:57peu de chances
01:18:57qu'il en sorte
01:18:58et il y a toujours
01:18:58quand même
01:18:59j'y reviens
01:18:59cette ironie douloureuse
01:19:01c'est que
01:19:02les prêteurs internationaux
01:19:04prêtent à la France
01:19:05parce qu'elle rembourse
01:19:06mais si elle rembourse
01:19:08c'est parce qu'elle récolte
01:19:08beaucoup d'impôts
01:19:09et plus elle récolte d'impôts
01:19:10plus elle tue l'économie
01:19:11ils prêtent aussi
01:19:12parce que l'épargne
01:19:13est très importante
01:19:13on a une épargne
01:19:14pratiquement équivalente
01:19:15à la dette
01:19:16d'où ma théorie
01:19:16depuis le début
01:19:17qu'il y aura un jour
01:19:18un grand emprunt national
01:19:19moi ce que je pense
01:19:20c'est qu'il faut permettre
01:19:20à cette épargne
01:19:21d'être débloquée
01:19:22de faire ruisseler
01:19:23cette fois dans le bon sens
01:19:24et ce n'est sûrement pas
01:19:25en taxant la transmission
01:19:27il faut pouvoir les transmettre
01:19:28de son vivant
01:19:29aux générations à venir
01:19:31fiscalement
01:19:32d'avoir des avantages
01:19:33et même de flécher
01:19:34peut-être encore plus facilement
01:19:36pour qu'il y ait du logement
01:19:37et faisons sortir
01:19:39l'argent de l'épargne
01:19:39mais de manière volontaire
01:19:40en permettant
01:19:41aux générations
01:19:42plutôt que d'essayer
01:19:43de cliver
01:19:43et d'opposer
01:19:44les anciennes
01:19:45et les nouvelles générations
01:19:46comme on est en train de le voir
01:19:47en traitant les gens
01:19:48de boomers etc
01:19:49de permettre justement
01:19:51de débloquer cette épargne
01:19:52pour qu'elle aille
01:19:52vers les jeunes générations
01:19:53et qu'elle bouge
01:19:54et qu'elle soit dans la consommation
01:19:55Là où il y a un autre point
01:19:56sur le plan européen
01:19:57on a tous en tête
01:19:58pour ceux qui l'ont lu
01:19:59le rapport Draghi
01:20:01qui recommandait
01:20:02des investissements
01:20:02à hauteur de 800 milliards d'euros
01:20:04pour que l'Europe
01:20:05rattrape son retard
01:20:06dans l'innovation
01:20:07par rapport aux Etats-Unis
01:20:08et à la Chine
01:20:09cet argent
01:20:10il faudra l'emprunter
01:20:11peut-être mutualiser
01:20:13comme ça a été fait
01:20:14au moment du Covid
01:20:15dans la situation actuelle
01:20:16je peux vous garantir
01:20:17que personne ne veut mutualiser
01:20:18ses dettes avec la France
01:20:19Et puis ajoutons juste là-dessus
01:20:21la question aussi ukrainienne
01:20:23tout le monde sait
01:20:24en Europe
01:20:24que le jour où la guerre s'arrête
01:20:26il faudra investir aussi
01:20:28en Ukraine
01:20:29pour reconstruire
01:20:30En ce moment
01:20:31la France est protégée aussi
01:20:32par le fait
01:20:33qu'elle a une armée nucléaire
01:20:35et donc elle peut donner
01:20:36un peu le là
01:20:36mais le jour où il n'y a plus la guerre
01:20:37on n'a plus cet argument
01:20:38et de deux
01:20:39on aura besoin aussi
01:20:40nous-mêmes
01:20:41de mettre la main à la pâte
01:20:41Je voudrais juste rappeler
01:20:43l'amendement
01:20:44qui a été adopté
01:20:45ce soir
01:20:46peut-être pour ceux
01:20:47qui nous rejoignent
01:20:48oui parce qu'il y a quand même
01:20:49un espoir
01:20:51dans ces discussions
01:20:52les députés
01:20:53malheureusement
01:20:53ça ne va pas vous faire plaisir
01:20:54Laurence Saillet
01:20:55mais les députés
01:20:56qui adoptent cet amendement-là
01:20:57qui prolongent la contribution
01:20:58sur les hauts revenus
01:20:59jusqu'à ce que le déficit
01:21:01repasse sous la barre
01:21:02des 3% du PIB
01:21:04Ah mais moi je ne suis pas surpris
01:21:05je sais qu'un impôt
01:21:06quand il est en place
01:21:06c'est à vie
01:21:07C'est ce que vous disiez
01:21:08On ne revient jamais
01:21:08on n'est rien
01:21:08Quand on dit exceptionnel
01:21:12ça n'a jamais existé ça
01:21:13à partir du moment
01:21:14où on met le doigt
01:21:15dans le pot de confiture
01:21:16c'est foutu
01:21:16c'est à dire qu'à partir
01:21:17du moment où on met
01:21:18un impôt en taxe
01:21:19regardez toutes les taxes
01:21:20qu'on a mises
01:21:20soi-disant que c'était
01:21:21pour favoriser
01:21:22comment ça s'appelait encore
01:21:23la vignette grise
01:21:25sur les pare-brises
01:21:26qui était là pour
01:21:27Critère ?
01:21:28Non non pas critère
01:21:29mais vous êtes trop jeune
01:21:30La vignette tout tôt
01:21:31La vignette en l'occurrence
01:21:32En l'occurrence celle-ci
01:21:33Ah mais on la prélève quand même
01:21:37mais on la prélève pas comme ça
01:21:38c'est à dire qu'on la prélève
01:21:39au moment où vous faites
01:21:40votre carte grise
01:21:40Ce que je veux dire par là
01:21:41c'est qu'à chaque fois
01:21:42qu'on met une taxe ou un impôt
01:21:43on ne revient pas en arrière
01:21:45Donc c'est ça
01:21:46où il faut faire attention
01:21:46en disant
01:21:47même si c'est un mauvais budget
01:21:48c'est pas grave
01:21:49parce que si on dit
01:21:50la flat tax c'est plus 30
01:21:51c'est 40
01:21:53je peux vous dire
01:21:54qu'après on ne va pas
01:21:55revenir à 30
01:21:55et là ça va être
01:21:57un effondrement
01:21:58il faut faire très attention
01:21:59c'est pas
01:21:59oh c'est pas grave
01:22:00cette année le budget est mauvais
01:22:02on augmente les impôts
01:22:02non non
01:22:03c'est un engagement
01:22:04à plus long terme
01:22:05parce qu'on ne revient
01:22:06jamais en arrière
01:22:07Mais malgré tout
01:22:08Maurice Safran
01:22:08c'est une victoire
01:22:10pour la gauche
01:22:11ça en tout cas
01:22:12de savoir que les riches
01:22:13vont contribuer
01:22:14plus longtemps
01:22:16en tout cas
01:22:17de manière exceptionnelle
01:22:18Philippe Ballard
01:22:19a rappelé à la place
01:22:20de Richard tout à l'heure
01:22:21que le RN
01:22:22a voté pour
01:22:22donc c'est plus
01:22:24c'est plus large
01:22:26c'est un point
01:22:27de consensus
01:22:27cette contribution
01:22:29sur le revenu
01:22:29c'est pas une surprise
01:22:30du tout
01:22:30qu'elle ait été
01:22:31adoptée ce soir
01:22:32maintenant effectivement
01:22:34est-ce que les députés
01:22:37peuvent s'entendre
01:22:37sur un budget
01:22:38dans les 70 jours
01:22:39ça semble quasiment
01:22:41injouable
01:22:42et c'est ça
01:22:42qui est quand même
01:22:43très étrange
01:22:44dès le premier jour
01:22:45on croit comprendre
01:22:47on croit savoir
01:22:48que ça va être
01:22:49plus que difficile
01:22:50donc effectivement
01:22:52pour nos téléspectateurs
01:22:53et pour les français
01:22:54ça reste quand même
01:22:54très inquiétant
01:22:55Pour revenir juste
01:22:56sur l'histoire de cette taxe
01:22:57pour finir
01:22:57elle avait prévu
01:22:58je ne sais plus
01:22:59combien de milliards
01:23:00de recettes
01:23:00et en fait
01:23:01comme d'habitude
01:23:02l'assiette fiscale
01:23:03se rétrécit
01:23:04parce qu'on arrive toujours
01:23:05à...
01:23:06Comme la taxe yacht
01:23:06Exactement
01:23:07donc ça ne sert
01:23:08quelque part à rien
01:23:09parce que plus vous imposez
01:23:10plus l'assiette fiscale
01:23:11se rétrécit
01:23:11parce qu'on trouve
01:23:12toujours le moyen
01:23:13de contourner
01:23:14donc ça ne sert à rien
01:23:15Et les discussions
01:23:16vont continuer
01:23:17toutes cette nuit
01:23:18ces prochaines heures
01:23:19et ce week-end
01:23:19je ne vous séquestre pas
01:23:21sur ce plateau
01:23:21pour parler
01:23:22toute la nuit
01:23:23mais on aura l'occasion
01:23:23d'y revenir
01:23:24ces prochains jours
01:23:25évidemment
01:23:26merci beaucoup
01:23:26d'avoir été
01:23:27avec nous
01:23:28sur ce plateau
01:23:28c'est tout
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