- il y a 7 semaines
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Bonsoir, bienvenue à vous si vous nous rejoignez dans BFM Grand Soir.
00:04On va parler politique. On a changé de plateau pour l'occasion.
00:07Bonsoir à tous, merci d'être avec nous.
00:09Vous n'allez pas le croire, mais on va enfin avoir un nouveau gouvernement.
00:13Oui, ce n'est plus qu'une question d'heure. On avance.
00:16Pour en parler, on est avec Laurence Saillet. Bonsoir.
00:18Vous êtes ancienne députée européenne LR.
00:21Maurice Safran, bonsoir. Vous êtes là.
00:24Éditorialiste à Challenge.
00:25Olga Giverney, bonsoir.
00:26Bonsoir.
00:27Députée ensemble pour la République de l'Ain, ancienne ministre Aurélien Taché, bonsoir.
00:32Vous êtes députée LFI de Sergi Pontoise et Hélène Rouet, bonsoir.
00:37Bonsoir, ministre.
00:37Journaliste politique au JDD.
00:40On va donc parler de Sébastien Lecornu.
00:42Car oui, selon nos informations, le discours de politique générale devrait être prononcé mardi prochain.
00:49En toute logique, la composition du nouveau gouvernement devrait être annoncée ce week-end.
00:54Je vous fais d'abord écouter Sébastien Lecornu qui a un peu pris tout le monde de cours.
00:57Je ne sais pas si vous étiez réveillé ce matin, mais il a pris la parole sur le perron de Matignon.
01:04Voici ce qu'il a dit.
01:05Il ne passera pas en force à l'Assemblée nationale.
01:07Il faut que chaque député puisse avoir du pouvoir, puisse avoir de la responsabilité, puisse prendre ses responsabilités.
01:16Et au fond, c'est ça qui nous empêche d'avancer, c'est la capacité à ce que le débat démarre.
01:22Et donc, j'ai décidé de renoncer à l'article 49 à l'ENA 3 de la Constitution,
01:26puisque cet article, au fond, permet au gouvernement d'interrompre les débats,
01:31d'engager la responsabilité du gouvernement et au gouvernement d'écrire la copie.
01:36Alors, on va pouvoir en parler avec nos invités sur ce plateau.
01:40Bernard Cohen Haddad, vous nous avez aussi rejoint.
01:42Bonsoir.
01:43Président de la CPME Paris, président du SIGSANG, Étienne Marcel.
01:46Merci d'être avec nous.
01:49Laurence Saillet, qu'est-ce que vous dites ?
01:50Enfin, évidemment, on va parler de ce 49-3 auquel renonce Sébastien Lecornu,
01:55mais ça y est, on pourrait enfin avoir un nouveau gouvernement ces prochaines heures.
01:59Ah mais je ne sais pas du tout.
02:00Vous n'avez pas l'air d'être réjouie.
02:02Disons que j'ai été assez surprise de cette annonce ce matin du 49-3,
02:06mais en ce qui concerne le gouvernement, je ne sais pas comment sera constitué ce gouvernement,
02:09parce que vous savez, le budget, c'est un élément politique fondateur.
02:13C'est-à-dire qu'en général, les gens vont dans un gouvernement
02:16parce qu'ils sont plutôt OK avec le budget.
02:19À partir du moment où on dit que quelque part, on n'a plus aucun cap politique
02:23et qu'on laisse totalement l'Assemblée nationale voter le budget,
02:28parce que ça veut dire ça quelque part,
02:30ça veut dire que la question est sur quoi s'engager,
02:33puisqu'on ne sait plus du tout vers où on va aujourd'hui
02:36en termes d'économie, de dépenses et d'impôts.
02:38Comment vous l'avez trouvé, le Premier ministre, Maurice Safran ?
02:42Flou ?
02:43Beaucoup de gens disent qu'il a été flou.
02:45C'est aussi votre...
02:46Non, pour compléter ce que dit Laurence Saillet,
02:51il faut prendre un peu de recul quand même sur la situation.
02:55Les principes même de la Ve République
02:57viennent d'être totalement balayés.
03:00Il y a un président qui est absent de la scène politique
03:02et un Premier ministre qui nous explique
03:05que c'est aux parlementaires de faire la politique maintenant.
03:08On est dans une situation quand même extrême.
03:11Je crois qu'on ne se rend pas compte à quel point...
03:13Est-ce que ce n'est pas justement raisonnable ?
03:15C'est soit raisonnable, soit grave.
03:17C'est raisonnable et grave.
03:18Mais c'est grave en tout cas.
03:20Tous les principes de la Seine République qu'on nous a appris
03:22quand on était gamins à la fac et à Sciences Po,
03:25tout est balayé ce soir.
03:26Il y a un président, je le répète,
03:29qui est absent de la scène politique,
03:31numéro 1,
03:31et numéro 2, le Premier ministre,
03:33renonce au 49-3
03:34et explique aux Français
03:35que c'est aux députés maintenant de faire le budget.
03:38Ce n'est plus la Ve République.
03:40Olga Givernet.
03:41C'est grave ou c'est raisonnable ?
03:43À vous entendre,
03:44on est peut-être dans la rupture
03:45qu'appelait Sébastien Lecornu de ses voeux
03:48quand il a pris la parole ce matin
03:50et il nous a annoncé qu'il renonçait à ce 49-3.
03:54C'est une demande des partis de gauche
03:56de pouvoir aller au bout des débats.
03:59Donc il a dit, chiche, finalement, allons-y,
04:02allons discuter.
04:02Donc c'est quoi, c'est un poker ?
04:04Je pense que c'est une nouvelle forme.
04:06On a vu déjà deux gouvernements qui sont tombés
04:08et on revient sur un exercice budgétaire,
04:11il ne va pas être simple.
04:13Et là, on se dit, il y a une copie,
04:15elle est imparfaite,
04:15elle est trop à droite pour certains,
04:17elle est trop à gauche pour d'autres.
04:19Eh bien, saisissez-vous-en,
04:20vous pouvez la modifier.
04:22Alors nous, on a déjà fait l'exercice
04:24quand même plus d'une fois,
04:26et donc la question, c'est de savoir
04:28est-ce qu'il va y avoir des milliers d'amendements
04:29qui vont être déposés
04:30et donc vu le temps contraint jusqu'au 31 décembre,
04:34on n'arrivera jamais à tout examiner
04:35et donc il va encore falloir sortir un autre article
04:38pour pouvoir passer.
04:40Mais je ne crois pas que ce soit son intention.
04:41Vous n'avez pas l'air très confiante déjà.
04:44En tout cas, vous le vendez mal.
04:46C'est la confiance dans le Parlement
04:48et dans l'Assemblée nationale surtout.
04:49Alors moi, je me dis que cette semaine,
04:51on a quand même réussi à installer nos instances au bureau
04:54et finalement, de manière plutôt calme
04:59par rapport à d'autres fois.
05:01Est-ce qu'on va réussir collectivement
05:02à faire cet exercice de débat,
05:04voire même de préparation d'amendements collectifs
05:07pour pouvoir être sûr que quels sont les domiciles ?
05:10Aurélien Taché, la responsabilité est sur vos épaules.
05:14C'est de votre faute, c'est ça ?
05:16On s'en doutait.
05:17Je ne l'ai pas dit comme ça.
05:18Non, non, non.
05:19Je ne l'ai pas dit comme ça.
05:19Mais je traduis avec mes mots.
05:21Non, mais il faut se rappeler que l'année dernière,
05:23le Parlement a fait un budget.
05:24L'année dernière, il y avait d'ailleurs
05:27plutôt des gens sur les rangs à gauche
05:28et plutôt dans mon groupe parlementaire
05:30pour proposer des choses,
05:31pour faire voter un budget à l'Assemblée nationale.
05:33Il avait été voté.
05:34D'ailleurs, on n'aurait pas de problème d'économie
05:35si on avait laissé ce budget vivre.
05:38Et puis finalement, il a été retoqué ensuite.
05:41Donc moi, je ne crois pas vraiment
05:42que M. Lecornu soit sincère
05:43quand ils disent que le Parlement va avoir la main.
05:46Moi, je crois qu'il est tacticien, habile.
05:49Il donne ce sentiment-là.
05:51Il renonce au 49.3,
05:52mais il y a au moins 3 ou 4 autres articles
05:54dans la Constitution pour passer en force.
05:56Les ordonnances, les décrets, tout ce que vous voulez.
05:59Et on a assisté hier, effectivement,
06:00au moment où on a renouvé nos instances,
06:02à des combines politiciennes
06:03dont j'attends de voir ce qu'elles vont donner.
06:05Le Rassemblement national
06:06et les candidats de LR, Modem, EPR
06:10ont tous voté pour les mêmes candidats.
06:12C'est la première fois que ça arrive.
06:13D'habitude, chacun propose un bulletin,
06:14un candidat pour les commissions,
06:16pour les vice-présidences.
06:17Là, il y a une espèce d'accord qui a été trouvé.
06:18On va voir jusqu'où c'est d'accord men.
06:21Donc, moi, je crois que M. Lecornu fait semblant
06:22de parler à la gauche,
06:23fait semblant de parler aux parlementaires.
06:25En fait, essaye surtout de parler à Mme Le Pen.
06:26On verra si elle lui rend ou pas.
06:28Donc, pour l'instant, c'est ça, le sujet.
06:30Donc, c'est semblant.
06:30Moi, je ne suis pas un fan de la Ve République.
06:33Donc, si le Parlement pouvait avoir la main
06:34pour faire un budget, j'en serais heureux.
06:36On l'a fait l'année dernière.
06:37Ça n'a pas fonctionné.
06:38Je ne crois pas vraiment qu'Emmanuel Macron
06:39et Sébastien Lecornu
06:40aient changé de doctrine parlementaire.
06:42Hélène Roux, ils jouent les faux-culs, Sébastien Lecornu ?
06:45En gros, c'est ça.
06:46Moi, je ne trouve pas.
06:47Au contraire, justement,
06:48ils tentent quelque chose
06:49que Michel Barnier n'a pas tenté,
06:50que François Bayrou n'a pas tenté.
06:52Il se trouve que ni pour Michel Barnier
06:53ni pour François Bayrou, ça a marché.
06:55Sébastien Lecornu est en train
06:56de redonner le pouvoir au Parlement.
06:57Je pense que c'est effectivement
06:58une des solutions qu'il avait à son arc.
07:01Et d'ailleurs, il a accédé quand même
07:02à une demande majeure du Parti Socialiste.
07:03Ça fait des semaines qu'il le demande.
07:05Maintenant, le Parti Socialiste
07:07n'a pas l'air très très heureux
07:08de cette décision.
07:09Je trouve que c'est plutôt habile.
07:11Pour qu'un budget passe,
07:12il faut une majorité.
07:14Je veux dire, je ne comprends pas
07:15à quoi on joue là.
07:17C'est-à-dire que comment voulez-vous
07:19faire passer un budget
07:20par le Parlement 149.3
07:22quand il n'y a pas de majorité ?
07:23C'est strictement impossible.
07:25Parce qu'un budget,
07:26c'est des entrées, des sorties.
07:28Monsieur qui nous expliquera parfaitement bien.
07:30Mais alors justement,
07:31pardon, mais je regardais son visage,
07:32vous avez l'air dépité.
07:34Non, je ne suis pas dépité.
07:36Ou inquiet.
07:36Je suis inquiet
07:37parce que ce dont on a besoin,
07:39ce n'est pas de cours
07:40de droit constitutionnel.
07:42On l'a fait assez à la fac, ça.
07:43Alors, ce n'est pas un sous-amendement
07:4549.1.
07:47Nous, ce qu'on veut,
07:47c'est quelle politique est ovnique,
07:48avec quelle majorité,
07:49dans quelle durée ?
07:51Or, je suis désolé,
07:52monsieur Safran,
07:53vous avez raison,
07:54mais la Ve République,
07:56on l'a perdue,
07:57pas il y a une semaine,
07:58ni aujourd'hui.
07:59On l'a perdue
08:00au mois de juillet 2024
08:02avec la tripolarisation
08:03de la vie politique.
08:04Ce n'était jamais arrivé
08:06avant.
08:07Je suis élève de René Raymond,
08:08j'ai fait un tout petit peu
08:09de sciences politiques,
08:09pas beaucoup,
08:10j'en ai fait peut-être
08:11pendant 15 ans.
08:12Mais dans l'entreprise,
08:13aujourd'hui,
08:14qu'est-ce qu'on attend ?
08:15C'est quelle politique ?
08:16De droite, de gauche, du centre ?
08:17Est-ce qu'on reste
08:18sur la politique de l'offre
08:19de 2017 ?
08:20Est-ce qu'on reste
08:21sur une politique
08:21beaucoup plus sociale ?
08:23Est-ce qu'on reste sur,
08:24comment dirais-je,
08:25une des smilkatisations
08:26dans nos entreprises ?
08:28Est-ce qu'on va libérer
08:29un certain nombre de charges ?
08:30C'est ça qu'on attend ou pas ?
08:32Est-ce qu'on va pénaliser
08:33les dividendes ?
08:34Ça dépend d'une problématique
08:37de la gauche.
08:38Est-ce qu'on va taxer
08:39l'outil de travail ou pas ?
08:41C'est ça qu'on attend.
08:42Après,
08:43cette cuisine médiatique,
08:45politicienne,
08:46auquel on assiste aujourd'hui,
08:47je ne vous cache pas
08:48que vous l'avez raison.
08:49On est un peu dépités.
08:50Parce que ce n'est pas
08:51ce qui fait inventer
08:52l'économie,
08:53ce n'est pas ce qui réduit
08:54la dette et ce qui ne nous permet
08:55pas d'avancer à long terme
08:57pour investir.
08:58Et ça,
08:58par rapport à l'économie européenne
09:00et l'économie mondiale,
09:01on est vraiment déri.
09:03Justement,
09:04je voudrais qu'on avance
09:04dans le débat
09:05en vous faisant écouter
09:06une autre déclaration
09:07de Sébastien Lecornu
09:09puisqu'on l'a entendu,
09:10il dit non au 49.3.
09:12Il dit toujours non
09:13à la taxe Zuckmann.
09:15Mais attention,
09:15si vous avez beaucoup d'argent,
09:16ne croyez pas
09:17que vous allez passer
09:18entre les mailles du filet.
09:21Ce n'est pas uniquement
09:22la taxe Zuckmann
09:23ou rien.
09:25C'est évidemment
09:25la capacité à se dire
09:26pourquoi,
09:27comment fonctionne
09:28la fiscalité
09:28pour les 0,1%
09:30de nos compatriotes
09:31les plus riches ?
09:32Et donc,
09:33ça pose la question
09:33au fond
09:34de ce qu'on dit
09:35la justice fiscale,
09:36c'est-à-dire comment
09:36l'effort, évidemment,
09:38est réparti.
09:39Vous dites peut-être
09:40que le Premier ministre
09:41est clou.
09:41On va apporter
09:42quelques détails
09:43à ce qu'il a dit.
09:44Taxer les plus riches,
09:45oui,
09:45mais alors comment ?
09:46Pour répartir l'effort,
09:48le gouvernement propose
09:49la création
09:50d'une taxe
09:51sur le patrimoine financier
09:53qui ne touche pas
09:54le patrimoine
09:55professionnel.
09:56On est passé
09:58d'un débat
09:59où on a dit
10:01qu'on était
10:02ultra-endettés,
10:03qu'il fallait baisser
10:03la dépense
10:04et on est maintenant
10:05à la chasse aux riches.
10:06Je ne sais pas
10:07si on voit
10:07un petit peu
10:08l'évolution du débat.
10:09Il y a quelques jours.
10:11D'accord,
10:12mais on est passé
10:13de ça
10:13et ça,
10:14on a remarqué.
10:15Enfin,
10:15pas vraiment encore.
10:17On est passé de ça,
10:18maintenant,
10:18c'est la chasse aux riches.
10:19On ne parle plus
10:20de diminution des dépenses,
10:21c'est la chasse aux riches.
10:22Alors,
10:22imaginez ce qui va se passer
10:23à l'Assemblée
10:23dans les débats
10:24parce que comme chacun
10:25va vouloir
10:26et notamment le PS
10:27qui a besoin
10:27de donner des gages
10:28à son électorat
10:28pour les municipales,
10:29ça va être la course
10:30aux taxes,
10:31aux charges
10:32et notamment
10:33sur les entreprises.
10:34Ça va être un fiasco
10:35pour les entreprises
10:36cette affaire
10:36parce que chacun
10:37va vouloir taper
10:38sur taxes
10:40sur les entreprises
10:40qui ont déjà augmenté
10:42au dernier budget.
10:43Mais de manière ponctuelle
10:44et d'abord...
10:45Peut-être pour donner...
10:46Non,
10:46ça va déjà être reconduit
10:47donc c'est ponctuel
10:47au moins pour plus d'un an.
10:48Non,
10:48on n'a pas encore voté le budget
10:50donc on ne sait pas.
10:50Ça m'étonnerait
10:51qu'on vienne en derrière
10:51sur les taxes ponctuelles.
10:52Pour expliquer la question
10:53en fait de la taxe
10:54sur la finance
10:55plutôt que sur
10:56l'aspect professionnel
10:59et...
11:00Oui, c'est ça.
11:00Un peu de pédagogie.
11:01Un peu de pédagogie
11:02c'est de se dire
11:03en fait
11:03à les taxer
11:04ces dividendes
11:05qui viennent
11:06se sécuriser
11:07dans les holdings.
11:07Donc on parle
11:08des fameuses holdings
11:09qui échappent
11:10beaucoup plus à l'impôt.
11:11On peut mettre
11:11un petit peu de tout
11:11du professionnel
11:11et du personnel.
11:13Exactement.
11:13Donc on épargne
11:16tout ce qui est revenu,
11:17on épargne aussi
11:18les impôts
11:20sur les entreprises
11:21et on va aller chercher
11:23ce qu'est une rente
11:25et on a un dispositif
11:26aujourd'hui
11:27qui permet
11:27de remonter
11:28dans les holdings
11:29qui ont en charge
11:30plusieurs entreprises
11:31des dividendes
11:32qui ne sont pas taxés.
11:33Mais tout ça c'est légal.
11:34On rappelle que tout ça
11:35c'est légal.
11:36Non mais évidemment.
11:37Évidemment.
11:38Mais on peut changer
11:39le système
11:39pour aller voir.
11:41Vous savez ça.
11:42On a l'impression
11:43que c'est de l'argent
11:44au noir.
11:45Vous savez
11:45qui est caché
11:46dans les holdings.
11:46En même temps
11:50on parle
11:51d'optimisation fiscale
11:56en fait.
11:56On se demande
11:56à mon avis
11:59ce qui est attendu
12:00par Sébastien Lecornu
12:01sur cet impôt
12:02est absolument dérisoire.
12:03La taxe Zuckman
12:05qu'on proposait nous
12:05sur 2% du patrimoine
12:06on l'assume effectivement
12:07monsieur disait
12:07au moins
12:08il faut proposer des choses
12:10on est d'accord
12:11on n'est pas d'accord
12:11c'est la démocratie
12:12tout ça est parfait.
12:13C'était 20 milliards d'euros.
12:14Là ça va être
12:141 ou 2 milliards d'euros
12:15maximum
12:16grand maximum
12:172 milliards d'euros
12:18c'est le maximum
12:19qui est indiqué.
12:20Ce qu'on voit arriver
12:20dans la copie
12:21c'est pas ça
12:21ce qu'on voit arriver
12:22dans la copie
12:22c'est des économies
12:23sur les franchises médicales
12:25qui vont augmenter
12:25sur les prestations sociales
12:27qui vont être gelées
12:27sur en fait
12:28comme d'habitude
12:29faire les poches
12:30aux français
12:31donc les entreprises
12:32moi je ne veux pas
12:33spécialement taxer
12:34les entreprises
12:34par contre sur les gros patrimoines
12:36les grosses entreprises
12:37là on peut se dire
12:38qu'effectivement
12:38pour baisser la dette
12:39pour trouver des moyens
12:40il pourrait y avoir des solutions
12:41rassurez-vous
12:42monsieur Lecornu
12:43n'a absolument aucune intention
12:44de faire ça
12:45donc les économies
12:46seront faites ailleurs
12:47sont faites comme d'habitude
12:48sur les consommateurs
12:49sur les citoyens
12:50sur ceux qui n'ont pas
12:51grand chose pour vivre
12:51et on le verra
12:52dans le débat
12:53et c'est pour ça
12:53que moi j'appelle
12:54mes collègues socialistes
12:55ce soir à être raisonnable
12:56une motion de censure
12:57sera déposée la semaine prochaine
12:58censurons
12:59passons à autre chose
13:00ça ne sert à rien
13:01de perdre un ou deux mois
13:02de débat parlementaire
13:03pour ça
13:03et puis on verra bien
13:05comment la vie politique avance
13:06mais on ne peut pas rester
13:07avec ce genre de fable
13:09il y a un problème
13:11qui se pose
13:12pour la droite
13:12quand même
13:13c'est que
13:14l'ensemble des sondages
13:15publiés depuis trois semaines
13:16montrent que
13:17les électeurs de droite
13:18sont favorables
13:19à la taxe Zuckman
13:19les électeurs de droite
13:21sont favorables
13:22à la taxe Zuckman
13:22une majorité de français
13:23d'ailleurs
13:24une grande
13:24plus de 70
13:25moi personnellement
13:26je suis contre la taxe Zuckman
13:28donc c'est pas
13:29un problème personnel
13:30l'immense majorité
13:31et ça bloque la droite
13:33effectivement
13:34parce qu'on a fait un bourrage
13:35géocrate médiatique
13:36en tout cas
13:38selon les derniers sondages
13:39c'est 86% des français
13:41qui seraient favorables
13:41l'autre point
13:42c'est que le parti socialiste
13:43ne peut pas se contenter
13:44de la suppression
13:45du 49-3
13:46pendant quelques semaines
13:47le parti socialiste
13:48a absolument besoin
13:49vis-à-vis
13:50de ses compagnons
13:51des Léfi
13:52ou de ses ex-compagnons
13:53des Léfi
13:53avec des élections municipales
13:54très difficiles
13:55et très importantes
13:56qui approchent
13:57le parti socialiste
13:58a besoin d'un vrai marqueur
13:59à gauche
13:59et pour le moment
14:00le premier ministre
14:01ne l'a pas donné
14:01donc ce n'est pas
14:03ça c'est ce que je fais
14:04pour la droite
14:04c'est pas assez suffisant
14:05pour la gauche
14:06ça ne contente personne
14:06Hélène Rouet
14:07Oui je voulais juste
14:08rebondir sur quelque chose
14:09que vous avez dit
14:09M. Taché
14:10vous dites que la taxe
14:11Zuckman peut rapporter
14:1220 milliards
14:14pardon excusez-moi
14:15il y a aussi
14:16certains économistes
14:16comme Philippe Aguillon
14:17comme Xavier Jaravel
14:18qui n'ont absolument pas
14:19ces chiffres là
14:19qui parlent de 5 milliards
14:20et là on se rapproche
14:21beaucoup plus dangereusement
14:22de ce que Sébastien Lecornu
14:23est en train de faire
14:24Sébastien Lecornu
14:25c'est plutôt 2 milliards d'euros
14:26mais en effet
14:27quand on regarde
14:27sur l'échelle basse
14:28c'est plutôt 5 milliards
14:29pour la taxe Zuckman
14:31Bernard Cohen Haddad
14:34débat d'économiste
14:35pour nous
14:35les entrepreneurs
14:36les investisseurs
14:37c'est pas de savoir
14:38si c'est la taxe ceci
14:39ou la taxe cela
14:40c'est quelle stabilité
14:42fiscale
14:42et donc
14:44liée aussi
14:45à l'IR
14:46c'est-à-dire à l'impôt
14:47sur le revenu
14:47mais aussi à l'IS
14:49l'impôt sur les sociétés
14:50on va voir
14:50donc on a bien compris
14:52qu'il fallait trouver
14:52une majorité
14:52parce que c'est ça
14:53la réalité
14:53donc Florent
14:54il a dit très clairement
14:56un budget
14:57c'est des recettes
14:57et des dépenses
14:58donc si on augmente
15:00les dépenses
15:01sans augmenter
15:01les recettes
15:02c'est ce qu'on vit
15:02depuis 20 ans
15:0425 ans
15:04on a forcément
15:06un déficit
15:06aujourd'hui
15:07c'est comment
15:07on récupère
15:08durablement
15:09une capacité
15:11de l'investissement
15:11pour créer de la richesse
15:12qui est la richesse
15:13à travers
15:14une dynamique économique
15:15et comment elle est
15:16cette dynamique économique
15:18mettre le paquet
15:20non pas
15:20sur les dépenses
15:21en subventionnant
15:22les ménages
15:23mais en subventionnant
15:24la création
15:25de l'outil de production
15:26ça j'espère que même
15:27avec monsieur Taché
15:28on sera d'accord
15:28c'est comment
15:28on crée
15:29des entreprises
15:30et de l'industrie
15:31made in France
15:32dans les territoires
15:32c'est le premier point
15:33deuxième point
15:34c'est comment
15:34on crée également
15:35de l'investissement
15:37via une mise en place
15:39du soutien
15:40à la recherche
15:40et développement
15:41pendant des années
15:42on l'a fait
15:43de manière
15:43meso voce
15:44parce qu'il y a eu
15:45un certain nombre
15:45de crises
15:45à répétition
15:46troisième point
15:47et ça c'est
15:48extrêmement important
15:48comment
15:49et je le dis
15:50et c'est un petit patron
15:51qui vous le dit
15:51comment on desmicardise
15:53nos emplois
15:54dans nos entreprises
15:55pour permettre effectivement
15:57que cet argent
15:58qui est gagné
15:59n'aille plus
15:59sur le livret A
16:00on est les champions
16:01du livret A
16:0319%
16:04d'épargne
16:05aujourd'hui
16:07dans
16:08comment dirais-je
16:09dans un ménage
16:10c'est-à-dire que
16:11sur 100 euros
16:11vous épargnez
16:1219%
16:13qui ne va pas
16:14dans le circuit
16:14de l'économie
16:15c'est-à-dire
16:15qui reste dans le bas de l'aine
16:16comment on fait
16:17pour réorienter
16:18ces 19%
16:19de l'épargne
16:20dont 9%
16:21d'épargne financière
16:22c'est pour ça
16:23que M. Loucarnu
16:24parle d'investissement
16:26financier
16:27c'est-à-dire
16:27sur des valeurs mobilières
16:28ou autre
16:28est-ce qu'on ne peut pas dire
16:29que ce n'est pas un peu plus risqué
16:31disons que
16:31ce n'est pas certain
16:32c'est comment on réinjecte
16:34de l'argent
16:35qui est gardé
16:36dans le bas de l'aine
16:38c'est-à-dire
16:38qui n'est pas productif
16:40de manière directe
16:41sur notre économie
16:42mais qui travaille
16:42à travers les banques
16:43et les assurances
16:44sur l'économie
16:45et sur l'économie réelle
16:46et que non pas
16:47c'est 19 ou 20 euros
16:48du mois
16:49ou 190 euros
16:51vous multipliez
16:52on le garde pour soi
16:53au lieu de le réinjecter
16:54dans l'économie
16:54c'est ça aujourd'hui
16:55qui est important
16:55si on le rejette
16:57dans l'économie
16:57dans des produits
16:58qui sont créés en France
17:00ou des entreprises
17:01ou des services
17:01qui sont faits en France
17:02au lieu d'acheter
17:03des trucs qui viennent
17:04de Chine
17:04du Brésil
17:05ou d'Inde
17:06ça va créer
17:08une dynamique économique
17:09et donc on va créer
17:10de la richesse
17:10et c'est comme ça
17:11qu'on va reprendre
17:12la goutte de l'aise
17:12mais est-ce que ça
17:12c'est facile
17:13à mettre en place
17:14sur le court terme
17:15c'est facile
17:15non
17:16justement non
17:17puisque la crise
17:18de la Covid
17:20plus après
17:22la crise ukrainienne
17:23donc la crise
17:24des matières premières
17:25etc
17:25a fait qu'on a eu
17:26un enchaînement
17:27plus après
17:28les trames tarifs
17:29etc
17:29a fait qu'on a
17:30un enchaînement
17:31de catastrophes économiques
17:33qui n'étaient pas liées
17:34à l'économie elle-même
17:35mais qui allait
17:35à un certain nombre
17:37de décisions politiques
17:38et ça aujourd'hui
17:39c'est extrêmement difficile
17:40bien sûr mais comment on fait
17:41quand on a besoin d'argent
17:42maintenant
17:42vous savez comment on fait
17:43on réduit la dette
17:43et ça c'est ce qu'il y a de mieux
17:44et on libère l'économie
17:45parce que quand vous taxez
17:47les entrepreneurs
17:47quels qu'ils soient
17:48ils n'investissent plus
17:49alors on avait l'impression
17:50que l'économie était plutôt
17:51libérée ces dernières années
17:53il y a plusieurs mesures
17:54qui ont permis
17:55qui vont permettre
17:56de libérer
17:57de l'argent
17:58et Sébastien Lecornu
17:59l'a dit
18:00d'abord en s'attaquant
18:00à l'État
18:01c'est le plus gros
18:01il faut qu'il puisse
18:02réduire son train de vie
18:04il l'a dit
18:05réduction
18:05des budgets
18:07de communication
18:08le train de vie également
18:09des anciens premiers ministres
18:10voilà ça peut paraître
18:11un peu symbolique
18:12parce que c'est pas
18:12une autre ficelle
18:13ça peut paraître
18:13un peu symbolique
18:14mais je pense que
18:15vis-à-vis du message
18:16que l'on envoie
18:16quand on veut
18:17les agences de notation
18:18vous savez
18:18les symboles
18:19ça ne suffira pas
18:20mais les français
18:21si on leur dit
18:22on va faire des efforts
18:22ça pose problème
18:23donc Sébastien Lecornu
18:24a dit d'accord
18:25on peut envisager
18:26une hausse de fiscalité
18:27notamment sur les plus hauts revenus
18:28mais il faut aussi
18:29avoir des compensations
18:30sur les plus bas revenus
18:31et le fait
18:32si on veut des smicardiser
18:33c'est de rapprocher
18:35le salaire net
18:36du salaire brut
18:37il a fait des propositions
18:38notamment la baisse
18:39de la CSG
18:40la CSG
18:41sur les smic
18:43jusqu'à 1,4 smic
18:45et puis il y a également
18:47la défiscalisation
18:49des heures supplémentaires
18:50qu'il a proposées aussi
18:51le retour de la prime
18:53du partage de la valeur
18:54c'est des choses
18:55qui sont sur la table
18:55et ça ce sera à nous
18:56dans le budget
18:57de les acter
18:58c'est des propositions
19:00qu'il avance
19:00évidemment
19:01il faut pouvoir
19:02les voter
19:03on a l'impression
19:05que personne
19:06finalement n'est content
19:07ça ne contente personne
19:08est-ce que ça veut pas
19:09justement dire
19:09qu'il a bien fait son job
19:10Sébastien Lecornu
19:11il fait des cadeaux
19:12à tout le monde
19:12et il mécontente tout le monde
19:14mais non mais le problème
19:15c'est qu'il faut voter le budget
19:16et aujourd'hui
19:19on peut mettre
19:19en doute très fortement
19:21le fait que
19:22qui que ce soit
19:24à Matignon
19:25peut faire voter le budget
19:27dans le contexte actuel
19:27les français
19:29ils n'en sont pas
19:30à écouter
19:31notre conversation ce soir
19:32les français
19:33ils constatent
19:34qu'il n'y a pas de gouvernement
19:35qu'il n'y a pas de majorité
19:37que le parlement
19:38ne fonctionne pas
19:38c'est la première fois
19:40depuis 1958
19:42pour toutes les générations
19:43de français
19:44c'est un vrai choc
19:45le système ne fonctionne plus
19:46c'est la première fois
19:48c'est très inquiétant
19:49et maintenant
19:49qu'est-ce qu'on fait ?
19:51ah bah maintenant
19:51il y a des gens
19:52qui sont en train
19:53à partir du moment
19:53où on n'a plus
19:54de projet politique
19:55ce qui est le cas
19:56le budget
19:57c'est un projet politique
19:58qu'on soit d'accord ou pas
19:59vous voyez
20:00monsieur Taché
20:00et moi par exemple
20:01on est totalement opposés
20:03mais au moins
20:03on a des propositions
20:05et une vision
20:05si vous arrivez
20:07en disant
20:07qu'il n'y a plus
20:08de projet politique
20:09parce qu'il n'y a plus
20:10de budget
20:10le vote du budget
20:11c'est un symbole politique
20:12on parlait de symbole
20:13mais celui-là
20:13il est fort
20:14parce que vous vous positionnez
20:15dans l'opposition
20:16ou dans la majorité
20:16selon que vous votiez
20:17ou pas le budget
20:18sur les règles
20:19de l'ancienne
20:19de l'ancien
20:20oui mais arrêtez
20:21de faire toujours
20:21nouveau monde
20:22parce que voyons
20:22ça vous amenez là
20:23chaque six mois
20:24vous me dites
20:24que c'est un nouveau monde
20:25et une nouvelle
20:26moi aussi j'ai cru
20:27à vos méthodes
20:28mais là je vous avoue
20:28que d'autres pays
20:31ont réussi
20:32à faire fonctionner
20:33un parlement
20:34vous ne pouvez pas
20:35comparer
20:35parce que c'est
20:36déjà
20:37ce n'est pas du tout
20:37le même type d'élection
20:39ce sont des pays
20:40que vous comparez
20:41qui sont à la proportionnelle
20:42donc déjà
20:43il n'y a aucun
20:44aucun
20:44aucun
20:45ce que je veux dire
20:46par là
20:47c'est qu'à partir du moment
20:48où on lâche l'affaire
20:48sur le budget
20:49ce qui est le cas
20:50c'est très inquiétant
20:52et là je me mets
20:53du côté de monsieur
20:54depuis le mois d'août
20:55les chefs d'entreprise
20:56ne savent pas du tout
20:57ce qui va leur arriver
20:58en plus des ménages
20:59donc vous imaginez
21:00aller faire tourner
21:01votre boîte
21:02sans savoir
21:02si vous pouvez investir
21:03en marché
21:03parce qu'on entend
21:04tout et son contraire
21:05et ce qui va se passer
21:06à l'Assemblée Nationale
21:07tout est possible
21:08le RN peut s'allier
21:10avec la gauche
21:11pour réussir
21:12à faire tomber
21:13la réforme des retraites
21:13voilà
21:15donc est-ce que vous pensez
21:16que c'est une bonne nouvelle
21:17pour l'économie
21:18de mon point de vue
21:19je ne le crois pas
21:20donc tout est possible
21:21dans tous les sens
21:22et d'un autre côté
21:23comment vous allez faire
21:23voter un budget
21:24si à partir du moment
21:25où vous allez faire
21:25des concessions à la droite
21:26imaginons
21:27en disant
21:27effectivement
21:28on revoit la ME
21:29on revoit l'immigration
21:30et en même temps
21:32vous allez faire
21:32une concession à la gauche
21:33en disant
21:34on augmente les impôts
21:35parce que l'histoire
21:35des plus riches
21:36en fait ça
21:37ça ruisselle bien
21:37par contre
21:38ça redescend toujours
21:39sur les classes moyennes
21:39comment vous voulez
21:40qu'à la fin
21:41on arrive à une copie
21:42qui puisse être votée
21:43d'où l'intérêt du 49-3
21:44Bernard Cohen Haddad
21:46comment est-ce que ça résonne
21:47ça chez les sociétés
21:48cette proposition
21:49d'une taxe
21:50sur le patrimoine financier ?
21:52On est un certain nombre
21:54à penser
21:55qu'il faut
21:55une plus grande équité fiscale
21:56et c'est une attente
21:57des français
21:58c'est une attente
21:58aussi de nos entrepreneurs
21:59parce que nos petits entrepreneurs
22:00commerçants artisans
22:01indépendants
22:02vous pouvez être indépendants
22:03travailleurs non salariés
22:04vous n'avez pas d'airbag
22:05je veux dire
22:06vous n'avez pas de retraite chapeau
22:07de parachute doré
22:09donc ça on l'entend nous
22:10et d'un autre côté
22:12on est aujourd'hui
22:13dans une telle concurrence
22:14internationale
22:15où on ne veut pas
22:16que les décisions
22:17qu'ils ont prises
22:17affaiblissent
22:19la politique économique
22:20de la France
22:20comme on l'a pu le voir
22:21cet été
22:22avec cette crispation
22:23sur les 44 milliards
22:27qui n'étaient pas nécessaires
22:28forcément
22:29et qui plombaient
22:30l'activité économique
22:31alors qu'on avait
22:31un véritable besoin
22:34de stabilité
22:34donc nous ce qu'on attend
22:35c'est bien entendu
22:37que certains effets d'aubaine
22:38en matière de politique fiscale
22:40qui ne touchent pas
22:41l'ensemble de nos entreprises
22:42soient effacés
22:44par exemple
22:44dans le pacte du Trey
22:45qui est l'outil professionnel
22:48de transmission
22:48par excellence
22:49qui est un super truc
22:50dont on nous a parlé
22:51à un moment
22:51du risque
22:53de le voir effacer
22:54bien entendu
22:55quand vous avez
22:55par exemple
22:56un bateau
22:56qui est lié
22:57à l'outil professionnel
22:58qui n'est pas
22:59à l'entreprise
23:00ou quand vous avez
23:01des appartements
23:02qui sont sur le pacte du Trey
23:03en transmission
23:03il faut peut-être se dire
23:04à un moment
23:05que ce n'est pas comme ça
23:06qu'avait été pensée
23:06la loi à l'origine
23:07donc ça
23:08il faut le revoir
23:09en revanche
23:10essayer aussi
23:11de rapatrier chez nous
23:12un certain nombre
23:13d'investissements
23:14à l'étranger
23:14des grands groupes
23:15qui sont à 85%
23:17délocalisés
23:18en matière de production
23:19je l'évoquais tout à l'heure
23:20et puis aussi
23:21faire en sorte
23:22je le redis
23:23ça a été dit
23:23par madame la députée
23:24d'alléger les charges
23:26qui sont sur le travail
23:28en matière
23:29d'heures supplémentaires
23:30de primes de partage
23:31de la valeur
23:32de la déplafonner
23:33et aussi de la libérer
23:35plus on libérera
23:36l'entreprise
23:37ça ne peut pas dire
23:37qu'on fait n'importe quoi
23:38ce n'est pas le Far West
23:39plus on permettra
23:40de créer de la richesse
23:41de proximité
23:42aujourd'hui
23:42et j'en terminerai là
23:43pour ne pas être trop long
23:43parce que je sais
23:44que le temps est contraint
23:45oui j'ai failli vous couper
23:46mais vous voyez
23:47je l'ai vu dans vos yeux
23:48mais voilà
23:50parce que ça montre
23:51que les milieux patronaux
23:52peuvent accepter
23:52de l'équité fiscale
23:53ce que vous dites
23:53c'est important monsieur
23:54parce qu'on voit bien
23:55que le MEDEF a voulu
23:55aller un peu trop loin
23:56la CPME
23:57les entrepreneurs raisonnables
23:58merci
23:59voilà
24:01et c'est vraiment
24:02un compliment dans ma bouche
24:03demande de l'équité fiscale
24:04et est-ce que vraiment
24:05ce gouvernement
24:06va être capable de faire ça
24:07moi je suis très heureux
24:08d'entendre ça
24:08parce que voilà
24:08on entend un petit peu
24:09un discours qui change
24:10un peu de ce qu'on a entendu
24:11c'est d'artement à l'heure
24:11on rappelle que le MEDEF
24:1386% des Français
24:14pour la taxe Zutman
24:15il faut peut-être
24:15aller dans ce sens
24:16on rappelle que le MEDEF
24:17a tapé du poing sur la table
24:18en disant qu'ils allaient
24:19se mobiliser
24:19si jamais
24:20oui oui oui
24:20juste pour terminer
24:21c'est intéressant
24:22d'entendre autre chose
24:23juste pour terminer
24:2467 000 défaillances entreprises
24:26sur les 12 derniers mois
24:28c'est pas rien du tout
24:29sur les entreprises
24:30de la catégorie
24:31des plus de 50 salariés
24:32avant c'était les moins de 10
24:34donc vous voyez
24:34qu'on est dans une situation
24:35y compris sur les PME
24:37de catastrophes économiques
24:40et sociales
24:41sur les entreprises
24:42de proximité
24:42et bien entendu
24:43on a intérêt nous
24:44à avoir une politique
24:46d'apaisement
24:46et non pas de surcharge
24:48de l'activité économique
24:50parce que si on taxe
24:52immédiatement
24:52et ça sera un certain nombre
24:55d'avantages
24:55qui sont liés
24:56à l'outil de travail
24:57on ne pourra pas y arriver
24:58Merci beaucoup
24:59Bernard Cohen Haddad
25:00d'avoir été avec nous
25:01j'invite maintenant
25:02Flore de Saint-Maurice
25:03à nous rejoindre
25:04sur ce plateau
25:05vous êtes notaire
25:06et porte-parole
25:07de la chambre des notaires
25:09à Paris
25:09merci beaucoup
25:10d'être avec nous
25:11il va être question
25:13d'héritage
25:14parce que c'est une autre piste
25:15évoquée
25:16qui concerne donc
25:17la fiscalité successorale
25:18Sébastien Lecornu
25:20regardez réfléchirait
25:21à une mesure
25:22encourageant
25:23les transmissions
25:24de patrimoine
25:25aux petits-enfants
25:25et aux jeunes
25:27l'objectif
25:27ce serait donc
25:28de favoriser
25:29le financement
25:29des projets de vie
25:30des nouvelles générations
25:31c'est bien ça ?
25:32Pourquoi ?
25:32Parce que c'est compliqué
25:33aujourd'hui
25:34d'obtenir son héritage
25:36ça coûte cher aux français ?
25:38Alors
25:38sur le prix
25:40non
25:41la plupart des héritages
25:42en France
25:43ne sont pas taxés
25:44en ligne directe
25:45entre parents et enfants
25:46et pour les successions
25:48qui pourraient être taxées
25:49il y a des possibilités
25:51d'aménagement
25:52d'anticipation
25:53et déjà
25:54des outils
25:54de transmission
25:55intergénérationnelle
25:56pour faire des sauts
25:58de génération
25:58et permettre aux plus jeunes
25:59d'acquérir
26:01mais il y a sans doute
26:01mieux à faire
26:02Alors pourquoi
26:03Sébastien Lecornu
26:04et ses proches
26:04mettent ça sur la table ?
26:06C'est une incitation
26:07moi j'ai fait un rapport
26:08sur la grand parentalité
26:09et en fait
26:10on se rend compte
26:10effectivement
26:11on l'a vu
26:12c'est ce qu'appelait
26:13François Bayrou
26:15les boomers
26:15qui avait un pouvoir d'achat
26:17qui était bien supérieur
26:18et qui
26:18avec la durée de vie
26:20et bien
26:21transmettait que
26:21très tardivement
26:22à leurs enfants
26:23qu'ils n'en avaient plus
26:24forcément besoin
26:25alors que
26:25leurs petits-enfants
26:26eux-mêmes
26:27se lancent dans la vie
26:28donc l'objectif
26:29c'est d'être un peu plus
26:29incitatif
26:30pour sauter une génération
26:32et subvenir
26:33justement aux besoins
26:34même de son vivant
26:36parce qu'il y a
26:36des donations
26:38partage
26:38je crois que ça s'appelle
26:39j'y connais pas grand chose
26:40mais
26:40qui permettent
26:42de donner directement
26:43à ses héritiers
26:46et même
26:46à ses petits-enfants
26:47donc l'objectif
26:48c'est d'être incitatif
26:49parce qu'on voit
26:50beaucoup de jeunes
26:50on le dit
26:51quand ils sont étudiants
26:52qui galèrent
26:53c'est compliqué pour eux
26:55après pour rentrer dans la vie
26:56on doit s'installer
26:57la maison
26:58les enfants arrivent
26:59et c'est vraiment des charges
27:00aujourd'hui
27:00lorsqu'on est en début de carrière
27:02et qu'on a un salaire
27:03trop petit
27:04on peut même plus
27:05acquérir son logement
27:06on n'arrive même plus
27:07à trouver des cautions
27:08pour pouvoir
27:09de garantie
27:10pour pouvoir louer un logement
27:11à qui précisément
27:12aux classes moyennes
27:14ou aux familles
27:15qui ont déjà beaucoup d'argent
27:16et qui vont hériter
27:16de beaucoup d'argent
27:17et bien toute cette classe
27:18qui a travaillé longuement
27:20qui a aujourd'hui
27:20une retraite
27:21qui leur permet de vivre
27:22de manière suffisante
27:24qui ont souvent déjà
27:26payé leur logement
27:27mais qui
27:28on le voit bien
27:29sur les générations suivantes
27:31n'arrivent pas forcément
27:32à mieux gagner sa vie
27:34c'est la crainte
27:35de l'avenir
27:36aujourd'hui
27:36quand on est parent
27:37de savoir si son enfant
27:38va mieux réussir
27:39va mieux gagner sa vie
27:41et ce n'est pas le cas
27:41on le voit
27:42on régresse
27:43donc c'est de pouvoir
27:44transmettre un peu mieux
27:45et d'assurer ce niveau de vie
27:46plutôt dans la vie
27:47C'est une révolution
27:48pour vous Laurence Saillot ?
27:49Déjà il faut faire la différence
27:50entre l'héritage
27:51et la donation de son vivant
27:52pour la donation de son vivant
27:54moi je suis tout à fait
27:55pour faciliter les choses
27:56on a des milliards en épargne
27:58qui sont difficiles à transmettre
28:00et on peut même imaginer
28:01des fléchages intéressants
28:02des donations facilitées
28:04par exemple
28:04pour l'achat
28:04d'un bien immobilier
28:07donc moi je pense
28:08que si on veut faire ruisseler
28:09puisque c'est un mot
28:10qu'on aime bien
28:11et qu'on aimerait bien
28:12qui fonctionne un jour
28:12c'est de permettre justement
28:14aux parents de donner
28:16aux grands-parents
28:17de donner
28:17de leur vivant
28:18et de partager
28:19si vous voulez
28:20cette économie
28:21mais pour autant
28:21il faut un petit peu
28:22de certitude
28:22donc toute cette incertitude
28:23fiscale aussi
28:24elle n'engage pas
28:25à dégorger
28:26les livrets
28:27et ensuite
28:28sur l'héritage
28:29alors j'ai entendu
28:30Rémi Goubert
28:31du parti socialiste
28:32qui était sur votre plateau
28:33enfin pas le vôtre
28:34mais sur BFM tout à l'heure
28:35qui carrément
28:36donc c'est pour ça
28:37que je suis un peu tendu
28:38ce soir
28:38parce qu'on entend
28:39des choses incroyables
28:39qui disaient qu'il faut
28:40carrément abolir l'héritage
28:42d'accord
28:43ça a déjà été tenté
28:44pour permettre
28:45justement
28:46l'ascenseur social
28:48deux sujets
28:48qui sont complètement différents
28:49l'ascenseur social
28:50c'est donner de l'argent
28:51pour l'école
28:52enfin aider les jeunes
28:54à se propulser
28:55c'est pas en abolissant
28:56l'héritage
28:56donc vous voyez
28:57où on en est quand même
28:58on en est entre Zuckman
29:00l'abolition de l'héritage
29:01on est dans un délire
29:03sémantique
29:04de gauche
29:05qui quand même
29:06commence à être
29:07assez anxiogène
29:08donc ouvrir les portes
29:09je le redis
29:10avec un 49-3
29:11à l'Assemblée
29:11enfin en renonçant
29:13en 49-3
29:13à l'Assemblée Nationale
29:14à des propositions
29:15qui vont partir
29:16dans tous les sens
29:17je peux vous dire
29:18que ça va pas donner
29:18de la sérénité
29:19aujourd'hui
29:20oui pour
29:21on peut donner
29:22à ses enfants
29:23100 000 euros
29:24par parent
29:24et par enfant
29:25en pleine propriété
29:27et donc si les parents
29:28ont ce souhait
29:29de transmettre
29:30immédiatement
29:30à leurs enfants
29:31de leurs vivants
29:32pour les aider
29:32à s'installer
29:33c'est déjà possible
29:34c'est déjà possible
29:36encore faut-il le pouvoir
29:37et pour ceux
29:39qui le peuvent
29:39les systèmes
29:40les plus incitatifs
29:41sont ceux
29:42qui consistent
29:43à transmettre
29:43de la nue propriété
29:45et donc finalement
29:46de rester en possession
29:47de son patrimoine
29:48en optimisant
29:50une fiscalité
29:51pour dans 30 ans
29:52au moment de son décès
29:53quand on aura 95 ans
29:54et que les enfants
29:55auront 65 ans
29:56donc il y a effectivement
29:57peut-être quelque chose
29:58à dynamiser
29:58pour que la transmission
30:00puisse se faire
30:01plus rapidement
30:02et il faut aussi
30:02s'intéresser
30:03aux nouvelles formes
30:04de famille
30:04Maurice Safran
30:06vous vouliez réagir
30:06notamment sur
30:07la proposition
30:08qui a rendu
30:10folle Laurence Saillet
30:11du PS
30:12notamment
30:12supprimer l'héritage
30:14est-ce que c'est pas
30:14une bonne idée
30:15ça a énervé
30:16beaucoup Laurence Saillet
30:16mais c'est un débat
30:19qui existe en France
30:20depuis très longtemps
30:20le débat sur l'héritage
30:23et sur les héritiers
30:24notamment
30:24ce qui n'est pas
30:25tout à fait la même chose
30:25le débat sur l'héritage
30:26c'est un débat
30:28qui anime la société française
30:29depuis très longtemps
30:30la société française
30:31est une société d'héritiers
30:33est-ce que ça fonctionne
30:34si bien que ça
30:35ça mérite qu'on s'interroge
30:36donc le passage
30:38de la taxe Zuckman
30:39voyez-vous
30:40est-ce que vous
30:40vous trouvez que c'est
30:41une bonne idée
30:41de mettre le sujet
30:42sur la table
30:42oui c'est une très bonne idée
30:43mais c'est un sujet
30:44qui est sur la table
30:44depuis fort longtemps
30:45d'ailleurs
30:45c'est très bien comme ça
30:46on n'a plus besoin
30:47de travailler
30:48en se disant
30:48qu'on va mettre
30:48quelque chose de côté
30:49pour nos enfants
30:50pour leur transmettre
30:51puisque de toute façon
30:52on va abolir l'héritage
30:53et vous voyez un petit peu
30:54comment on déconstruit tout
30:55qui ne travaille pas
30:56en se disant
30:57tiens je vais mettre
30:58un peu d'argent de côté
30:58pour mes enfants
30:59mais vous voyez
31:00et ça n'aidera pas du tout
31:01il faut aider les jeunes
31:03à s'élever
31:04l'égalité des chances
31:05c'est à l'école
31:06Sarkozy parlait
31:08des orphelins de 17h
31:09c'est-à-dire
31:10que l'égalité des chances
31:11elle est là
31:11entre les gamins
31:12qui ont des parents
31:13pour les aider
31:13ou des profs
31:15pour les aider
31:15et des gamins
31:16qui rentrent tout seuls
31:17chez eux
31:17c'est ça l'ascenseur social
31:18c'est pas en brimant les gens
31:20et en leur enlevant
31:20leur héritage
31:21c'est un monde à l'envers
31:22pour le financer
31:23ce que vous dites
31:24est juste sur l'école
31:25et effectivement
31:25la société des rétiers
31:26à mon avis
31:27ça ne se gomme pas
31:28comme ça
31:29avec simplement
31:29tout d'un coup
31:30une abolition de l'héritage
31:31ou je ne sais quoi
31:32j'ai pas entendu le collègue
31:33je ne sais pas ce qu'il a dit
31:34exactement
31:34mais en tout cas
31:35il faut bien financer
31:36le service public
31:37de l'éducation
31:38et tout le reste
31:39après 17h
31:40effectivement
31:40tout le monde n'a pas la chance
31:41d'avoir des parents
31:41qui sont là
31:42comment on aide là-dessus
31:43sur le périod scolaire
31:44et autres
31:44tout ça c'est des moyens
31:45alors moi je veux bien entendre
31:46qu'il faut tout diminuer
31:47tout économiser
31:48sur la dépense publique
31:49mais vous êtes en train
31:49de me dire vous-même
31:50Charles-Laurent Saillet
31:51que l'école par exemple
31:52il faudrait peut-être mettre
31:52le paquet
31:53il faudrait peut-être mettre
31:54le paquet
31:54donc je pense que
31:56certaines successions
31:57certaines successions
31:58c'est madame qui serait mieux que nous
32:00mais peut-être
32:01pourraient être
32:01un tout petit peu plus prélevées
32:03quand elles sont
32:04à un très haut niveau
32:04peut-être
32:05des grosses entreprises aussi
32:07qui sont souvent
32:07comme ça
32:08d'ailleurs cédées
32:09à des héritiers
32:10qui en font souvent
32:11quelque chose de moins bien
32:12que ceux qui les ont construites
32:13donnez des exemples
32:14donnez un exemple
32:15peut-être qu'on pourrait avoir un débat
32:16je pense vraiment
32:23que c'est un débat légitime
32:24après de là
32:24à supprimer le héritage
32:25non je pense qu'effectivement
32:26quand on travaille
32:26on veut laisser quelque chose
32:27à ses enfants
32:27moi ce que je veux simplement
32:28ajouter
32:29c'est que si on détaxe
32:31ou on enlève des taxes
32:33c'est des recettes en moins
32:34pour l'état
32:34donc ça veut dire
32:35que l'état se prive
32:36de recettes
32:38je comprends bien
32:39mais on a aussi
32:40quand même un déficit
32:41à combler
32:43donc si on se prive
32:44de ces taxes
32:45c'est évidemment
32:46pour qu'elles puissent
32:46venir en soutien
32:48d'une politique incitative
32:50donc là en l'occurrence
32:51c'est pour rediriger
32:52une incitation
32:53à pouvoir transmettre
32:54et à donner
32:55à ces jeunes
32:56la possibilité
32:57d'avoir un petit patrimoine
32:59dès le début
33:00de leur carrière
33:01plutôt que d'attendre
33:02l'on ne parle plus
33:03du tout d'économie
33:03dans ce débat
33:04on ne parle plus du tout
33:06d'économie
33:07mais on est en train
33:08de parler de budget
33:08de toute manière
33:09donc la question
33:10de l'équilibre
33:11de ce budget
33:11ça va être comme économie
33:13non mais le
33:14Sébastien Lecornu
33:16a annoncé
33:16a regardé aussi
33:17au niveau de l'état
33:18il a lancé une mission
33:20il y aura la déclaration
33:21de politique générale
33:22de Sébastien Lecornu
33:24ce mardi
33:26merci beaucoup
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