- il y a 4 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Générique
00:00Et avant de parler du Louvre et de la sécurité de Nicolas Sarkozy, d'abord ce très gros coup de vent, cette tempête même qui s'apprête à balayer une bonne partie du pays.
00:18Elle s'appelle Benjamin, on attend des vents pouvant aller jusqu'à 130 km heure par endroit.
00:23Bonsoir Eleonore Boccarat.
00:24Bonsoir.
00:24Journaliste météo à BFM, ça va souffler fort, très fort même sur certaines régions.
00:28On peut effectivement s'attendre à un phénomène d'ampleur avec cette tempête Benjamin, d'où cette vigilance à regarder.
00:36Ça ce sont les départements qui sont en vigilance orange pour demain et j'entends par demain à partir de minuit ce soir.
00:43Donc vraiment la grande prudence sera d'abord du côté des bords de manches, la côte atlantique sera touchée aussi, le puits de Dôme, le Roussillon et l'île de beauté.
00:52On peut peut-être regarder l'état des vents, des rafales de vent qui sont attendues.
00:56Ça c'est un instantané pour ce soir minuit.
00:59Et là vous voyez vraiment ces rafales de vent qui vont arriver et qui devraient toucher en premier vraiment ces départements du nord-ouest avec particulièrement la manche qui est sous surveillance.
01:09Et ensuite la progression va se faire en direction de l'est assez logiquement.
01:14On attend des rafales très importantes sur le littoral.
01:18On peut peut-être regarder cette carte qui nous permettra d'avoir un aperçu des rafales qui nous attendent de regarder.
01:25Voilà sur le littoral, 120 km à regarder jusqu'à 130 km même sur le littoral et aussi beaucoup de vent à l'intérieur des terres.
01:34Vous voyez 80 à 100 km heure, ça pourrait être bien davantage, 120 km heure sur le relief.
01:38Et du côté de l'île de beauté, on voit 120, 150, on pourrait atteindre 160 à 170 km heure sur les capes corse notamment.
01:45Vous restez avec nous, on va aller du côté de Biarritz maintenant dans les Pyrénées-Atlantiques.
01:49L'un des 18 départements placés en vigilance donc à cause de cette tempête Benjamin.
01:54Bonsoir Milan Argelas, là-bas chez vous ce sont les vagues qui inquiètent en particulier.
02:00Oui Marc, pour l'instant il n'y a quasiment pas de vent ici à Biarritz.
02:03En revanche il y a déjà des vagues assez importantes.
02:05Vous les voyez ici sur ces images de Lucas David d'ailleurs.
02:08La baignade ici est interdite depuis 17 heures, interdite aux touristes et aux baigneurs plus classiques.
02:15En revanche il y a une exception qui est faite aux surfeurs que la mairie juge peut-être plus rompues à cet exercice des vagues puissantes
02:22et qui pourraient potentiellement se protéger avec leurs planches.
02:25En revanche demain la baignade sera interdite pour tout le monde.
02:28Que ce soit les baigneurs classiques, les touristes, les habitants et même les surfeurs
02:33parce que les vagues seront encore plus importantes.
02:35On se prépare d'ailleurs ici à cette journée de demain avec notamment ces sacs de sable ici.
02:40On a vu tout à l'heure des agents à la demande de la mairie installer ces sacs de sable.
02:44200 sacs de sable ici pour former une vraie muraille pour empêcher demain les vagues d'arriver.
02:49Donc par exemple sur les établissements situés en face de la plage comme ce café que vous allez voir sur ces images de Lucas David.
02:56Nous avons échangé tout à l'heure avec le responsable de ce restaurant qui nous expliquait qu'il resterait fermé sur la journée de demain.
03:04Donc pour faire face à cette tempête Benjamin, on le rappelle les Pyrénées-Atlantiques rentreront en vigéance orange à partir de cette nuit.
03:12Merci à vous Milana Argelas.
03:13Avec Lucas David donc du côté de Biarritz et Léonore.
03:17L'autre risque, on l'a un peu deviné à ces images, ce sont les submersions et les inondations.
03:23Les inondations, regardez, un département en vigilance orange, la Corrèze.
03:27Ça c'est la carte d'aujourd'hui puisque ça commence à partir de 22h.
03:31Là, ce n'est pas forcément l'intensité des précipitations qui nous préoccupe, mais l'accumulation puisqu'il y a déjà eu de forts cumuls de pluie au cours des jours précédents.
03:39Regardez cette carte de vigilance pour demain.
03:42Elle concerne bien donc un risque de vagues, submersions tout au long du littoral, la Manche, la côte atlantique.
03:48Et puis n'oublions surtout pas le sud de la Corrèze, sachant que ça va s'ajouter à des coefficients de marée qui sont particulièrement élevées.
03:56Et nous pouvons regarder les prévisions de vagues.
04:00Donc on est sur de l'ordre de 4 mètres à 4,50 mètres pour ce qui concerne la Manche et le sud de la Corse.
04:06Et on pourra atteindre des vagues de 5 à 6 mètres sur la côte atlantique. Prudence.
04:10Bonsoir Ruben Alali.
04:12Vous êtes météorologue, cofondateur de la start-up HD Rain.
04:15Une tempête en automne, ça ne fera bon dire personne, mais celle-là est coriace.
04:18Oui, elle est particulièrement coriace, effectivement, parce qu'elle touche la quasi-totalité du pays.
04:23On l'a vu sur la carte, il va y avoir des rafales de vent sur les côtes, qui sont finalement assez habituées, mais aussi sur l'intérieur des terres.
04:29Et en fait, on a eu une accumulation de phénomènes météo à surveiller.
04:32On a déjà plus de 100 millimètres de pluie sur le sud-ouest depuis dimanche.
04:37On a des rafales de vent qui vont concerner les départements côtiers, qui vont concerner l'intérieur des terres.
04:43On a des vagues submersions, parce qu'en fait, il y a la combinaison d'un creusement dépressionnaire important,
04:48avec des coefficients de marée qui sont plutôt hauts, et donc une surcote qui est liée aussi à cette pression atmosphérique un peu moins importante,
04:56et le vent qui pousse et qui crée de la houle particulièrement importante.
05:00Et donc, c'est logique qu'on arrive avec ces départements en vigilance orange et puis ces éléments à surveiller.
05:07En revanche, c'est vrai que pour une première tempête automnale, on est sur quelque chose d'assez fort.
05:11Dans le jargon des prévisionnistes, il paraît qu'on appelle ça une bombe météo, ça fait un peu peur, dit comme ça, de quoi s'agit-il ?
05:17Il s'agit en fait d'une dépression qui n'existait quasiment pas ce matin.
05:22On avait un champ de pression, on regarde la pression atmosphérique, donc le poids de la colonne d'air au-dessus de nos têtes,
05:27et à l'endroit où la tempête est en train de se former, on était à 1000 hectopascales,
05:33et d'un coup, en moins de 24 heures, on va perdre 24 hectopascales.
05:36Ce qui est conséquent, puisque suite à ces chutes de pression, on a un resserrement de ce qu'on appelle les isobars,
05:43donc les lignes qui permettent d'être à la même pression vont se resserrer.
05:47On est avec une dépression, du coup, qui s'est creusée très rapidement et qui provoque tous les phénomènes dont on a déjà parlé.
05:54Est-ce qu'il y a un lien entre cette tempête, Benjamin, et les phénomènes météo auxquels on a assis ces derniers jours ?
06:00Je pense notamment à la tornade très impressionnante qui a touché lundi une petite partie du Val-d'Oise.
06:05Oui, alors, dans ce cas, non, mais on est en fait rentré dans une saison où, effectivement, on a une succession de perturbations
06:13qui trouvent une force particulière avec une masse d'air qui est un petit peu plus douce, un petit peu plus chaude que la normale,
06:21de l'air froid en embuscade, c'est la combinaison des deux qui crée ce type de phénomène météo.
06:26Sur la tornade d'il y a deux jours dans le Val-d'Oise, on était vraiment sur une cellule orageuse qui a explosé,
06:31qui avait tout le carburant pour. J'attire l'attention sur ces difficilement prévisibles,
06:36mais demain, on a à nouveau des risques de développement de cellules orageuses
06:40sous lesquels il peut se produire des rafales de vent, de la grêle et potentiellement à nouveau des tornades.
06:45Mais la prévision est très compliquée pour ce type de phénomène.
06:48Pardon, merci beaucoup, Ruben Alali. Donc, prudence, si on habite près des côtes,
06:51et y compris dans les terres, donc avec un vent qui va souffler fort, ça s'arrête quand, la tempête ?
06:56Ça va affaiblir dès la journée de demain, mais sur certaines zones comme la Corse, par exemple,
07:01il faut s'attendre jusqu'à demain soir de rester particulièrement vigilant.
07:05Merci beaucoup. L'événement du jour, tout de suite à 18h57 sur BFM,
07:10l'événement consacré à la sécurité de Nicolas Sarkozy au lendemain de son incarcération.
07:16Deux informations à vous donner.
07:18D'abord, on sait désormais que Nicolas Sarkozy sera, entre guillemets, escorté par deux policiers
07:23qui seront dans cette prison de la santé 24h sur 24.
07:27C'est un sujet qui fait débat, qui fait polémique.
07:29On va en parler dans quelques instants.
07:30L'autre information qui date de cette fin d'après-midi,
07:33c'est que trois détenus de la prison de la santé, celle-là même où Nicolas Sarkozy est depuis hier,
07:37sont en garde à vue après une vidéo de menace à son arrivée hier dans cette prison.
07:43Pour en parler ce soir, Alexandra González, chef adjointe du service police-justice de BFM TV.
07:47Bonsoir.
07:48Bonsoir.
07:48Guillaume Tabard, éditorialiste politique au Figaro.
07:50Bonsoir et bienvenue.
07:51Thomas Jaco, secrétaire national de l'UFAP.
07:53Unsa Justile, c'est le premier syndicat dans l'administration au Pays de l'Ancière.
07:58C'est votre syndicat qui dénonce la présence de ces policiers.
08:01Je dis qui dénonce, mais qui dénonçait, puisque c'était avant qu'on connaisse les menaces de mort.
08:05Vous allez nous dire si pour vous ça change quelque chose.
08:08Et Pascal Bito-Panelli, qui est expert en sécurité, ex-commandant fonctionnel du service de protection
08:13des hautes personnalités.
08:14C'est l'ancien nom du service de protection des personnalités politiques, notamment.
08:19La dernière information tout d'abord, Alexandra, garde à vue donc de détenus de la prison de la santé.
08:24Oui, en fait, dans la nuit qui s'est écoulée, qui était la première nuit de Nicolas Sarkozy en prison,
08:30des détenus ont invectivé depuis la fenêtre de leur cellule Nicolas Sarkozy.
08:36Et au moins une de ces personnes, un détenu, a filmé ce moment-là.
08:42Ça a été diffusé sur les réseaux sociaux avec un téléphone clandestin, puisque les téléphones sont interdits en détention.
08:49Et ça a conduit à ce que ce matin, l'administration pénitentiaire, dès 7h du matin, d'après nos informations,
08:56mène une fouille réglementaire dans un certain nombre de cellules.
08:59Et derrière, il y a eu donc des saisies de téléphone et trois détenus qui étaient dans l'une de ces cellules,
09:05placés en garde à vue. Donc des menaces de mort contre Nicolas Sarkozy ?
09:08Parce qu'on l'entend sur la vidéo, invectivé Nicolas Sarkozy, effectivement, le menacé depuis sa fenêtre.
09:14La position de votre syndicat, c'était donc que les deux policiers, puisqu'on a appris ça ces dernières heures,
09:18qui vont être présents 24h sur 24 dans une cellule à côté ou pas très loin de celle de Nicolas Sarkozy,
09:23n'avaient pas leur place en prison. Est-ce que ces dernières menaces changent quelque chose à votre position ?
09:28Non, ça ne change rien. C'est quelque part, pardonnez-moi du terme, mais la palissade,
09:32que d'expliquer qu'il y a des téléphones en prison et des menaces qui sont proférées en vidéo ou par les fenêtres.
09:38C'est le quotidien des professionnels pénitentiaires.
09:40Je rappellerai juste que dans notre profession, c'est plus de 4 500 agressions physiques,
09:45chaque année à destination des personnels pénitentiaires.
09:48Et que la présence, si vous voulez, de ces deux policiers-là,
09:51alors on n'est pas opposé à la police, évidemment, on travaille régulièrement,
09:56on discute beaucoup avec les forces de l'ordre et on n'a aucune difficulté avec ça.
10:00C'est l'image, si vous voulez, qui est renvoyée sur le terrain.
10:03Vous avez le sentiment qu'on ne vous fait pas confiance, c'est ça ?
10:05Ce n'est pas un sentiment, c'est que c'est un crachat en plein visage, en fait.
10:07Pour nous, on est considérés comme des gens qui ne sont pas en capacité
10:11de pouvoir gérer ce profil de détenu.
10:13Je rappellerai qu'on gère, depuis la nuit des temps, des profils psychotiques,
10:18de l'ultra-violence.
10:19On a dernièrement dû s'expertiser sur la gestion aussi des narcotrafiquants.
10:24Donc, je veux dire, l'expertise pénitentiaire, elle est réelle.
10:27Je vous écoute, pardon, les profils que vous décrivez là,
10:30de narcotrafiquants, c'est-à-dire des personnes dangereuses.
10:33Là, c'est plutôt quelqu'un, me semble-t-il, qu'il faut peut-être protéger des autres détenus.
10:37On n'est pas exactement dans le même profil.
10:38Mais on est habitué aussi à tout ça.
10:39Les quartiers d'isolement, il y en a eu depuis la nuit des temps.
10:42On a toujours eu, on a aussi des quartiers de personnes vulnérables.
10:45On doit éviter de les mélanger aux autres.
10:47Je veux dire, ce n'est pas parce que c'est M. Sarkozy,
10:50mais ces mouvements sont isolés.
10:52À chaque fois qu'il se déplace quelque part, il est seul.
10:54À chaque fois qu'il se rend dans un endroit, l'endroit est vidé.
10:57Enfin, il n'y a aucun risque.
10:59Et je le répète, pour nous, c'est un vrai crachat en plein visage.
11:02Et ce qui est intéressant de noter, pardon,
11:04c'est que cette colère n'est pas que du fait des syndicats pénitentiaires.
11:07Moi, j'ai eu plusieurs sources aujourd'hui au téléphone
11:09qui ne sont pas des syndicalistes, des sources haut placées,
11:11même dans l'administration pénitentiaire.
11:13Et c'est assez mal vécu.
11:16Pascal Bito Panelli, pardon, vous connaissez bien ce service.
11:19Vous l'avez dirigé, même s'il a changé de nom depuis.
11:21Les hommes ou les femmes, je ne sais pas, c'est des femmes également,
11:24qui protègent aujourd'hui même à la prison de la santé Nicolas Sarkozy.
11:29Est-ce que vous pensez qu'ils peuvent apporter quelque chose de plus à sa sécurité ?
11:32Oui, absolument.
11:34Je le pense.
11:35Et le fait de le penser n'est pas du tout mettre,
11:39comment dirais-je, en accusation ou en doute,
11:43la compétence et l'efficacité des gens de l'administration pénitentiaire.
11:46Ça a été rappelé avec lesquels la police nationale ou la gendarmerie travaillent toujours en adéquation.
11:52La première des choses, le premier adage, si vous le permettez,
11:55c'est qu'un ancien président de la République,
11:58il est protégé en tout temps, en tout lieu, en toutes circonstances,
12:02où qu'il soit.
12:03Il est protégé par qui ?
12:05Par son équipe, du SDLP, des policiers d'élite,
12:09qui le suivent et qui, en l'espèce, vous allez le comprendre,
12:12c'est dans l'intitulé « la protection rapprochée ».
12:16Doivent être à côté de lui, à distance permanente d'intervention,
12:21à 360 degrés, contre toute forme de menace ou d'agression.
12:25Sans mettre en doute les compétences.
12:26Vous voulez dire, par exemple, quand Nicolas Sarkozy se rend au parloir,
12:29comme ça a été le cas à deux reprises hier pour voir l'un de ses avocats ou son épouse,
12:32ils sont dans les couloirs, c'est ça le moment qui peut être un moment dangereux dans une prison,
12:35parce qu'il faut traverser tout l'établissement ?
12:38Par exemple, ils ne vont pas le quitter.
12:39À chaque fois qu'il va se déplacer, c'est plutôt une transversalité opérationnelle,
12:45c'est plutôt une synergie opérationnelle qu'une concurrence.
12:49Nos amis de la pénitentiaire vont essayer des professionnels, des locaux,
12:53du compartimentage, du contrôle d'accès, etc.
12:55Mais la protection rapprochée, c'est un métier à part,
12:59qui existe une expertise et une compétence de haut niveau,
13:02et le président Sarkozy, où qu'il soit, y a droit.
13:06Guillaume Tabard.
13:06Oui, d'ailleurs, j'avais une question pour vous, parce que j'entends votre réaction,
13:10et je ne connais pas le fonctionnement de l'administration présidentielle,
13:14donc ce n'est pas du tout un jugement que je porte sur aucun personnel que ce soit,
13:17mais précisément, la présence d'un président de la République en prison,
13:21c'est quelque chose d'assez inhabituel,
13:23avec les questions de spécificité de protection que monsieur vient de nous rappeler.
13:27À la limite, on pourrait dire que s'il n'y avait pas de protection spécifique,
13:32vous pourriez vous plaindre de dire, mais on a un surcroît d'activité inhabituelle,
13:39on va avoir ça en plus, alors que j'ai l'impression quand même que vos personnels,
13:43malheureusement, ne manquent pas d'activité, de contraintes et de charges
13:48dans la situation actuelle des prisons.
13:50Donc, à la limite, le fait que ce détenu-là particulier fasse l'objet également d'une protection particulière,
13:58quelque part, ça évite une surcharge pour vos personnels, non ?
14:03– Pas du tout, pas du tout, parce que ces deux policiers n'ont pas de clé,
14:07se déplacent, en fait, c'est les personnels pénitentiaires qui réalisent les mouvements,
14:11simplement, ils accompagnent, ils sont là, mais je veux dire, il n'y a pas de plus-value par rapport à ça.
14:16Mais je le répète…
14:17– Mais est-ce qu'il ne vaut pas mieux trop de protection pour éviter…
14:20– On vient d'entendre les menaces de mort, un incident qu'on serait les premiers,
14:22tout le monde sans doute, à déplorer, que ce soit sur Nicolas Sarkozy,
14:25enfin, je ferme tout de suite ce débat, ou sur quelqu'un d'autre,
14:27mais si Nicolas Sarkozy était victime d'une agression dans les jours,
14:30ce que personne ne souhaite dans les jours, dans les semaines qui viennent,
14:32on serait les premiers à dire, ce n'est pas normal,
14:33on n'a pas suffisamment assuré sa protection,
14:36sachant que la prison est peut-être peuplée de gens qu'il a lui-même envoyés
14:39quand il était ministre de l'Intérieur.
14:40– Mais une agression par qui ? Il ne croise personne.
14:43Il ne croise personne. Une agression par qui ?
14:45C'est juste, en fait, de l'image qu'on renvoie constamment.
14:48Et nous, si vous voulez, l'image, on en a un peu ras-le-bol,
14:50parce qu'on est des professionnels pénitentiaires,
14:52qu'on est expertisés, qu'on a l'habitude de gérer tout ça.
14:54On a une équipe dédiée, on est sur un secteur isolé,
14:56il n'y a aucun risque.
14:58Donc, c'est comme si, si vous voulez, imaginez un peu demain,
15:00le directeur général de BFM vous explique que…
15:02– Ah non, laissons BFM en dehors de ça, à chaque fois ça retourne sur nous.
15:04– Ce n'est pas grave, je veux quand même le dire.
15:06– Vous n'avez pas m'escorter jusqu'à la sortie ?
15:08– On vous explique quand même que demain, à l'heure de votre antenne,
15:11il y a une personnalité politique qui arrive,
15:12et que c'est quelqu'un d'autre qui fera l'interview à votre place.
15:16Quelle image cela vous renvoie ?
15:18Imaginez, dans la tête des pénitentiaires, c'est la même chose en fait.
15:20– Je serais vexé, mais je lis simplement les mots de votre patron,
15:22le patron de votre syndicat qui dit
15:24« on va les traîner comme des boulets ces policiers ».
15:26– Alors, ce n'est pas le patron de notre syndicat,
15:27par contre c'est l'un des nôtres effectivement.
15:29Le mot « boulets » est, à mon avis, un mot un peu fort,
15:31et d'ailleurs qui n'est pas du tout, je veux dire,
15:34ce n'est pas le mot du tout, c'est complètement vexant,
15:39je l'entends si vous voulez,
15:40mais on n'est pas là pour opposer les uns et les autres,
15:43il y a peut-être de la maladresse là-dessus,
15:44ce n'est pas le cas, les policiers ne sont pas déboulés,
15:46nous ce qu'on dit juste que le fait de les avoir en plus,
15:49ça ne sert à rien dans la sécurisation de ce détenu.
15:52– Pascal Bito-Padeli, on dit deux policiers,
15:55en fait il y en aura beaucoup plus, ils vont se succéder,
15:567 jours sur 7, 24 heures sur 24, c'est ça ?
15:58– Ils vont se relayer, H24, faction de 12 heures en permanence.
16:02– Bon, en même temps, n'oublions pas qu'il y a un aspect aussi psychologique,
16:06je crois que c'est assez dur pour le président Sarkozy,
16:09c'est ses fidèles, c'est une équipe qu'il connaît depuis des années.
16:11– Ah, il garde la même équipe de protection a priori ?
16:13– Oui, voilà, donc les avoir à côté de lui dans ses déplacements,
16:17je pense que c'est quelque chose quand même qui est,
16:20je dirais, assez normal dans cette situation.
16:23Des boulets, je suis évidemment aussi contre cette expression,
16:26parce qu'une des premières qualités des policiers d'élite de service,
16:30c'est de s'adapter à toute situation.
16:32Donc ils ne seront pas comme des boulets dans les couloirs,
16:35tout du moins je l'espère pas.
16:35– Mais transférons pas le débat uniquement sur ces propos,
16:38voilà, moi je vous parle, des professionnels qui sont sur le terrain
16:40qui sont extrêmement touchés de ce qui se passe actuellement.
16:43– Thomas Jaco, Alexandre Gantalès vient de nous dire,
16:45il ne croisera absolument personne, c'est le cas,
16:47la vie de Nicolas Sarkozy pour les semaines qui viennent
16:49jusqu'à sa remise en liberté, s'il est accepté évidemment par la justice,
16:53c'est d'être seul en permanence.
16:54– Absolument seul, il ne croise que les surveillants de l'étage de l'isolement
17:00et les personnes qui viendront le voir au parloir.
17:03Concrètement, pour imaginer un petit peu cet étage du quartier d'isolement,
17:06il y a 14 cellules, actuellement sur nos informations,
17:09il y a 11 détenus, dont Nicolas Sarkozy,
17:12des gros profils, des détenus radicalisés,
17:14mais ils ne se croisent jamais.
17:17Il y a une bibliothèque et une salle de sport
17:19qui est dédiée juste à ce quartier d'isolement.
17:21– Mais une seule personne à la fois à l'intérieur de la bibliothèque ?
17:22– Une seule personne à la fois,
17:23et dès l'instant où il y a un déplacement,
17:25que ce soit de Nicolas Sarkozy ou de l'un des autres détenus de ce quartier,
17:28on m'expliquait qu'en fait c'est tout le système de la prison de la santé
17:32qui est à ce moment-là gelé,
17:33le temps qu'il y ait le mouvement de la personne,
17:35et ensuite à nouveau les portes s'ouvrent
17:37pour les mouvements des surveillants et d'éventuels d'autres détenus.
17:41Concernant les deux policiers, ce qu'on m'expliquait,
17:43c'est que, donc ils sont deux à chaque fois,
17:45comme vous le disiez, faction de 12 heures,
17:47toutes les 12 heures ils se relaient,
17:48c'est une équipe de 4 policiers qui sont dédiés à cela.
17:51Pour l'instant ils sont dans un bureau,
17:53assis dans un bureau, ils attendent,
17:54et à chaque fois que les agents pénitentiaires viennent
17:57pour ouvrir la cellule de Nicolas Sarkozy pour un parloir,
18:00les deux officiers arrivent et accompagnent aussi les agents.
18:04Ce qui fait qu'il y a quand même beaucoup de monde
18:05autour de Nicolas Sarkozy à chaque déplacement.
18:08Il y a le gradé, les deux agents pénitentiaires,
18:10et maintenant les deux policiers de protection rapprochés.
18:12Guillaume Tabard, on a beaucoup dit
18:13que c'était une première l'incarcération d'un ancien chef de l'État.
18:15On le découvre un peu plus chaque jour,
18:18y compris avec ce débat sur cette sécurité,
18:21police ou pas police ?
18:22Oui, mais précisément, Jacques Clary,
18:23le débat aujourd'hui se focalise sur cette protection particulière.
18:27Et l'idée sous-jacente,
18:29certains disent qu'ils bénéficient d'un traitement particulier,
18:33ils bénéficient d'une faveur.
18:34Mais il ne faut pas oublier que précisément,
18:36tous les conditions de détention
18:38montrent qu'il est traité comme les autres.
18:40Vous venez le rappeler,
18:41il a la même cellule que les 11 autres que détenus,
18:44les mêmes autorisations de sortie de sa cellule,
18:48les mêmes contraintes, le fait d'être totalement à l'isolement.
18:50Donc, ça n'est pas un privilège
18:52qui lui est fait à lui en tant que personne,
18:55c'est la prise en compte d'une contrainte de sécurité
18:57particulière.
18:59Je ne connais aucun détenu qui se déplace
19:01avec deux policiers armés au sein d'une prison.
19:04Je rappellerai juste qu'en détention,
19:05les armes sont interdites,
19:07et il y a des raisons à ça.
19:09Et c'est aussi l'expertise pénitentiaire
19:10qui permet de dire aujourd'hui,
19:11d'affirmer que l'arme à l'intérieur des prisons,
19:13c'est dangereux sur les détentions.
19:14En cas de mutinerie ou de choses comme ça.
19:16Exactement.
19:17Les policiers qui accompagnent Nicolas Sarkozy,
19:19si j'ai bien lu,
19:19n'auront pas de téléphone portable.
19:22Vous pouvez m'expliquer pourquoi ?
19:24Je pense que ça, c'est dans l'organisation.
19:26de l'administration pénitentiaire.
19:29Exactement.
19:29En fait, effectivement,
19:30l'administration pénitentiaire a décidé
19:32que ces deux policiers,
19:33mais comme les autres,
19:34pour le coup,
19:35les autres officiers
19:36qui sont les autres agents de la pénitentiaire,
19:38non.
19:38C'est le cas aussi des agents de la...
19:39Il n'y a aucun téléphone qui rentre en prison,
19:41n'a importé que deux détections à l'entrée,
19:43et personne ne rentre avec son téléphone portable.
19:43Je pense aux gens qui nous regardent ce soir
19:44et qui doivent se dire,
19:45on vient de parler des vidéos filmées
19:46par certains détenus de la santé.
19:48C'était pas de clandestin.
19:49Si j'étais de mauvaise foi à ce que je ne suis pas,
19:51je dirais que le seul qui n'a pas de téléphone portable,
19:52en dehors des policiers et de vous,
19:54c'est Nicolas Sarkozy en prison, non ?
19:56Mais oui, nos prisons sont des vraies passoires,
19:59mais ça, c'est pareil,
19:59c'est une notoriété publique.
20:01Les projections, les dénonces,
20:03je veux dire, c'est clair que vous avez raison là-dessus.
20:06Les téléphones portables, ça pull en prison.
20:08Tout le monde a un téléphone en prison ?
20:09Non, je ne dis pas que tout le monde en a un,
20:10mais je dis qu'il y en a beaucoup.
20:10Je dis qu'il y en a beaucoup,
20:12j'en sais rien, mais il y en a beaucoup, en tout cas.
20:13Mais ce qui m'en dit, d'ailleurs,
20:14vous disiez qu'il n'y a aucun risque,
20:15puisque Nicolas Sarkozy ne croise personne,
20:16il n'y a aucun risque, etc.
20:18On vient, les téléphones sont, hélas,
20:21l'exemple qu'il peut se produire
20:23et se passer dans la prison,
20:25quelque chose qui est contraire au règlement.
20:27Donc, que la ministre en pénétrienne décide,
20:31par le biais d'une protection particulière,
20:34de prendre en compte un éventuel risque
20:35qui, théoriquement, n'existe pas,
20:37mais qui, dans les faits, pourrait se produire,
20:38ce n'est pas aberrant.
20:40Sur les armes, des policiers d'élite,
20:42ils sont armés.
20:43Ils sont armés, pourquoi ?
20:45Parce qu'ils ont le niveau technique et professionnel
20:47qui fait qu'ils savent parfaitement utiliser,
20:50contrôler, maîtriser leurs armes
20:51et la protéger dans tous les univers
20:53et dans toutes les configurations,
20:55même dégradées.
20:57Je rappellerai quand même que dans la pénitentiaire,
20:59on a aussi nos équipes d'intervention
21:00qui sont en capacité aujourd'hui
21:02de pouvoir gérer aussi des prises d'otages.
21:03Il y a un niveau d'expertise quand même
21:04qui est assez élevé aussi
21:05dans l'administration pénitentiaire
21:06et que l'armement, on sait l'utiliser aussi.
21:09D'ailleurs, on le réclame à l'extérieur
21:11depuis les événements des DPF.
21:12Voilà, donc là-dessus,
21:14on ne peut pas remettre en cause
21:15le niveau d'expertise non plus
21:16de la pénitentiaire.
21:16Les iris, le groupe d'élite.
21:18Vous nous avez dit tout à l'heure
21:19qu'on n'est pas là pour se tirer
21:21la pénitentiaire.
21:21Non, non, non, moi j'ai un profond respect
21:22au contraire pour les gens de la pénitentiaire.
21:24Avec respect, je vous rappelle l'information.
21:26Merci beaucoup à tous les cadets
21:27d'être venus ce soir sur le plateau
21:28de 60 Minutes.
21:29Je vous rappelle donc cette information
21:30qui nous est arrivée il y a un peu plus d'une heure maintenant.
21:32Trois détenus de la santé en garde à vue
21:33après une vidéo de menace
21:35à l'arrivée de Nicolas Sarkozy
21:36dans cet établissement.
21:38Hier, vidéo qui a été diffusée
21:40sur les réseaux sociaux.
21:41Merci beaucoup d'être venus ce soir
21:43sur ce plateau.
21:44Tout de suite, le grand débat de 60 Minutes.
21:47Ils se connaissent bien.
21:49Ils se sont même affrontés, parfois, souvent,
21:52l'un à la tête de la CGT,
21:53l'autre à la tête du Medef.
21:54Ce soir, ils vont confronter leur point de vue
21:57sur l'actualité, sur le budget,
21:58sur les retraites, sur les impôts.
22:00Bonsoir Philippe Martinez.
22:01Bonsoir.
22:02Ancien leader de la CGT
22:04que vous avez dirigé de 2015 à 2023
22:06pendant 8 ans.
22:08Face à vous, un homme que vous connaissez
22:09sur le bout des doigts.
22:10Un peu seulement.
22:11Un petit peu seulement.
22:12Geoffroy Roux de Bézieux, ancien patron du MLEF,
22:14entre 2018 et 2023.
22:16Si je compte bien, vous avez eu
22:17cinq années face à face,
22:18parfois à la même table,
22:20parfois des désaccords,
22:21mais toujours, je crois,
22:22du respect entre vous deux.
22:24Oui.
22:24On peut le dire.
22:26Sinon, vous ne seriez pas là.
22:27Oui.
22:28Débattre, c'est important.
22:30Oui, et on y tient.
22:30Pas besoin de se mettre sur la figure.
22:31Et on y tient particulièrement,
22:33peut-être, sur ce plateau.
22:34Merci beaucoup d'avoir accepté
22:35le principe de cet échange.
22:37On va parler de tous les sujets d'actualité
22:39du moment qui tourne autour du budget.
22:40D'abord, les retraites, si vous voulez bien.
22:43Emmanuel Macron a semé le doute
22:44hier en disant,
22:46en ne reprenant pas le terme de suspension
22:48de la réforme des retraites.
22:49Il a utilisé le mot décalage
22:51avant de se faire presque recadrer
22:52quelques heures plus tard
22:53par son premier ministre,
22:54Sébastien Lecornu,
22:55qui a tenu à rassurer le Parti Socialiste
22:57en disant,
22:57oui, oui, oui,
22:58c'est bien une suspension
22:59de la réforme des retraites.
23:00Est-ce qu'il y a aujourd'hui
23:01deux lignes pour vous ?
23:03Une ligne Sébastien Lecornu
23:04et une ligne Emmanuel Macron.
23:06Philippe Martinez.
23:07Je ne connais pas Sébastien Lecornu,
23:09donc je connais,
23:10enfin, sa ligne,
23:10c'est quand même M. Macron,
23:11puisqu'il est ministre.
23:14Et même premier.
23:15Oui, mais il a été ministre.
23:18C'est terminé.
23:18Ça commence.
23:19Non, il est ministre
23:22depuis que le président Macron est là.
23:24Et en tout cas,
23:26je sais que pour lui le connaître,
23:28que M. Macron,
23:31sa réforme, il y tient.
23:33J'allais dire,
23:34c'est son trophée,
23:35ça pourrait être son trophée
23:36de ces deux quinquennats.
23:38Donc, je ne sais pas
23:39ce recadrage à quoi il correspond,
23:42mais en tout cas,
23:43on voit que le président de la République
23:45persiste et signe sur sa volonté
23:47de décaler l'âge de la retraite.
23:48Geoffroy Haute-Bézieux.
23:50On joue sur les mots, là ?
23:51Qu'est-ce que vous voulez dire ?
23:52Moi, je ne suis pas,
23:53comme Philippe Martinez,
23:55qualifié pour distinguer
23:57les positions,
23:58les mots, les trucs.
23:59La réalité,
24:00c'est que c'est une victoire syndicale,
24:01on peut le dire.
24:02Elle est arrêtée, suspendue.
24:04Alors, peut-être pas assez
24:05pour Philippe Martinez,
24:06mais enfin,
24:07on a bloqué
24:08l'augmentation de l'âge de retraite.
24:11Moi, je pense qu'on y reviendra
24:12d'une manière ou d'une autre.
24:13Si vous voulez,
24:14il y a un chiffre
24:14qui est assez frappant.
24:16C'est probablement
24:17ce qu'on ne sait pas encore,
24:18mais en 2025,
24:19il y aura plus de décès
24:20que de naissances en France.
24:22C'est un peu symbolique
24:23parce que, bon,
24:24l'effet pour les retraites,
24:25c'est dans 20 ans, évidemment.
24:26Ce n'est pas
24:26les naissances de cette année.
24:28Donc, on a un sujet
24:29de démographie
24:30partout en Europe.
24:31Partout en Europe,
24:32on allonge l'âge de la retraite.
24:33Pas seulement en Europe
24:33parce qu'il n'y a pas que ça
24:34qui doit jouer.
24:35Il y a d'autres systèmes,
24:37d'autres manières de faire.
24:38Et donc, on y reviendra
24:39d'une manière ou d'une autre,
24:40quel que soit le gouvernement, d'ailleurs.
24:41Parce que la réalité économique
24:43est là.
24:44Et d'ailleurs,
24:45au conclave
24:46où moi, je n'étais pas,
24:48ce n'est pas passé très loin
24:49d'un accord CFDT-MEDEF.
24:51Donc, je ne sais pas
24:52ce qui va se passer maintenant.
24:53Mais on ne peut pas...
24:54Je veux dire,
24:54cette suspension, abrogation,
24:56décalage que je vois,
24:57ne règle pas le problème
24:58des retraites, en réalité.
25:00Emmanuel Macron a envisagé,
25:01toujours hier,
25:02l'hypothèse
25:03d'un recours aux Français,
25:05d'un référendum
25:05pour trancher
25:06cette question des retraites.
25:07Il dit,
25:08je ne ferai un référendum
25:09que s'il y a un accord
25:10entre les partenaires sociaux.
25:12On va parler du fond
25:12dans un instant.
25:13Mais l'appel au peuple,
25:15pour régler cette question
25:16des retraites,
25:19Philippe Martinez,
25:19c'est une bonne idée ?
25:20Ou est-ce que vous dites,
25:21comme par exemple
25:21le patron de la Cour des comptes
25:22ce matin, Pierre Moscovici,
25:23c'est une question trop technique
25:25pour être soumise
25:26à une réponse A
25:27ou réponse B ?
25:28Premièrement,
25:29la victoire syndicale,
25:30la première victoire syndicale,
25:32c'est qu'en 2023,
25:33le président de la République
25:34disait, bon,
25:35ça passe au Parlement
25:36et on n'en parle plus.
25:37Trois ans après,
25:37on en parle encore.
25:38Ça, je pense que c'est
25:39une victoire syndicale.
25:40Alors, chaque fois,
25:42chaque fois qu'il y a eu
25:43ce genre de débat
25:44sur les retraites,
25:45quelques grands penseurs
25:46dont fait partie
25:48le président de la Cour des comptes
25:49nous disent
25:50c'est trop technique,
25:51les Français sont trop...
25:53Je vais rester polis,
25:54trop bêtes,
25:55ils ne peuvent pas comprendre.
25:56Je crois qu'on a eu
25:56des vrais débats
25:57sur cette question.
25:58Depuis d'ailleurs,
25:59vous devez vous en rappeler,
26:01depuis 2019,
26:03du temps de...
26:04C'était Jean-Paul Delevoye
26:05qui était chargé
26:07de cette question.
26:08Il y a eu des vrais débats
26:09et les Français
26:10ne sont pas des imbéciles,
26:11ils ont compris les enjeux.
26:12Alors, on est d'accord,
26:13on n'est pas d'accord,
26:14mais ils ont compris
26:16les enjeux.
26:17Déjà, comment ça marche ?
26:19Quel est le problème ?
26:20Et il y a plusieurs solutions
26:21qui sont sur la table.
26:22C'est sûr qu'entre le MEDEF
26:23et les organisations syndicales
26:26en général,
26:26et plutôt la CGT,
26:27on n'est pas d'accord
26:28sur les solutions apportées.
26:30mais tout le monde a compris.
26:31Et sur le référendum,
26:33le premier référendum,
26:34c'est qu'il y a une grande majorité,
26:38très grande majorité
26:39de la population de ce pays,
26:42notamment ceux qui sont en activité,
26:44qui sont contre cette réforme.
26:47On peut faire un référendum.
26:48– Et une grande majorité,
26:49vous voyez,
26:49le sondage est là pour BFM TV aujourd'hui,
26:5174% des Français
26:52favorables à un référendum.
26:54Si on interroge les Français demain,
26:55Geoffroy Haut-de-Bazieu,
26:56il est possible qu'ils ne se prononcent pas
26:58en très grande majorité
26:59pour la retraite à 64-65,
27:01qu'ils soient plutôt à 62-61 ou 60.
27:04Vous n'êtes pas à prendre ce risque ou pas ?
27:06– D'abord, je ne suis pas comme Moscovici,
27:08je ne sais pas ce qu'il a dit exactement.
27:09Il ne faut pas prendre les Français
27:10pour des imbéciles.
27:10Je pense qu'ils ont compris.
27:11– Sujet trop inflammable,
27:13dit-il, pour être soumis à un vote.
27:15– Moi, je raisonne un peu différemment.
27:16Je pense que le référendum,
27:18malheureusement,
27:19dans les circonstances actuelles,
27:20ça sera pour ou contre Macron.
27:21– Quelle que soit la question posée
27:23sur les retraites, sur autre chose.
27:24– C'est possible aussi, oui.
27:25– Et donc, la question sera,
27:28j'allais dire, noyer dans le pour ou contre,
27:30ça sera un plébiscite
27:31et ça sera certainement négatif,
27:33vu les sondages.
27:34Après, est-ce que c'est une question
27:35trop technique que les Français
27:36ne peuvent pas comprendre ?
27:37Non.
27:38Je pense d'ailleurs,
27:39moi, je suis ceux de ceux qui pensent
27:41qu'ils ont bien compris
27:41qu'il y a un problème démographique,
27:43qu'ils ont bien compris,
27:44ils vont avoir travaillé plus longtemps,
27:45qu'ils aimeraient bien
27:45que ce soit les plus jeunes qui continuent.
27:47Il y a un côté égoïste dans l'affaire.
27:48Après, effectivement,
27:51ce qui est compliqué,
27:52c'est qu'il n'y a pas une solution.
27:54On pourrait combiner l'âge,
27:56un peu de capitalisation,
27:58les trimestres
27:59et des dispositifs pour la pénibilité.
28:01Donc là, si vous commencez
28:02à avoir une question,
28:03une solution assez complexe
28:04pour ou contre,
28:06oui, on ne va pas faire un truc
28:06à choix multiples.
28:07Donc, je ne suis pas sûr
28:08que ce soit le meilleur sujet.
28:10Puis le référendum,
28:11si on prend les sondages à chaque fois,
28:13on met la peine de mort,
28:14on met l'aide médicale d'État.
28:15Il y a aussi des sujets
28:16sur lesquels il faut aussi
28:17que la politique puisse
28:18c'est un peu faire de serre de filtre.
28:21Ce que je veux dire,
28:21c'est qu'on ne peut pas
28:22tout mettre dans les référendums.
28:23C'est ça que je veux dire.
28:24Vous voyez bien que,
28:25puisque vous parlez des sondages,
28:26un certain nombre de politiques
28:27évoquent les sondages
28:29quand ça les intéresse.
28:30C'est vrai.
28:30Et quand ça ne les intéresse pas.
28:32La retraite, par exemple,
28:33là, ils disent
28:33non, non, les Français sont trop bêtes,
28:34ils ne peuvent pas comprendre.
28:35Mais je n'ai pas dit ça.
28:36Je ne le pense pas.
28:37Je parle de certains politiques
28:38qui considèrent que ça,
28:40c'est trop technique,
28:41ils ne peuvent pas comprendre.
28:42Donc nous, on va décider à leur place.
28:43C'est un peu trop facile
28:44de raisonner comme ça.
28:45La retraite, par capitalisation,
28:47débat relancé par le nouveau
28:48ministre du Travail,
28:49Jean-Pierre Farandou.
28:51Est-ce que vous tombez de la chaise,
28:53si je prononce ce mot ?
28:54Pas encore.
28:54Ou pas encore ?
28:55Ou est-ce que vous dites
28:55il y a un moment,
28:56beaucoup de pays le font,
28:57il faudra peut-être
28:58qu'une partie de la retraite,
29:01de nos retraites,
29:02les vôtres, les miennes,
29:03soit par capitalisation ?
29:04C'est bien.
29:04Vous êtes toujours aussi provocateur.
29:07Il faut voir que vous n'êtes pas tombé.
29:08Non, non, non.
29:09Parce que je l'ai déjà entendu
29:10et je l'entendrai encore.
29:12La retraite, par capitalisation,
29:14c'est qu'aucune assurance
29:17d'avoir une retraite correcte
29:21puisque c'est une fluctuation
29:23selon les marchés boursiers.
29:25Vous savez bien que ce n'est pas nous
29:27qui décidons de la fluctuation
29:29des marchés boursiers.
29:31On voit bien ce qui se passe
29:32dans les pays anglo-saxons.
29:33À chaque fois qu'il y a eu
29:34une crise importante,
29:35je pense aux Etats-Unis en 2008,
29:36les premiers touchés,
29:38c'était tous les retraités
29:40qui ont perdu leur maison,
29:42qui ont été obligés
29:43d'être à la rue.
29:45Si c'est le projet de société
29:47qu'on veut,
29:48ok,
29:48et ayons un débat là-dessus.
29:50Et par ailleurs,
29:52il y a déjà une part
29:53de capitalisation
29:54dans le privé, par exemple,
29:57en tout cas dans les grandes entreprises.
29:59Vous me l'ôtez de la bouche.
30:01Mais allez-y, finissez, finissez.
30:02Moi, je suis toujours objectif.
30:05Les faits sont les faits.
30:05Mais c'est une toute petite part.
30:10Les percos,
30:11ce qu'on appelle les percos,
30:12par exemple,
30:13ça ne concerne que
30:13les grandes entreprises.
30:15L'ancien président du MEDEF
30:16connaît très bien
30:17les grandes entreprises.
30:18Mais c'est aussi difficile
30:22de récupérer son pognon
30:24dans les percos.
30:25Ça veut dire qu'on joue
30:26la retraite à pile ou face ?
30:27S'il y a un krach,
30:28s'il y a un krach demain...
30:30Première chose,
30:31effectivement,
30:31la retraite par capitalisation,
30:33ça existe dans la fonction publique,
30:34d'abord,
30:35et ça existe en partie dans le privé,
30:37malheureusement,
30:37réservé aux grandes entreprises.
30:38Deuxième chose,
30:39on ne peut pas passer
30:40d'un système 100% répartition
30:42à 100% capitalisation.
30:43Ça n'existe pas.
30:44Ce n'était pas ma question.
30:45J'ai dit une partie.
30:45Oui, mais ce que je veux dire,
30:46c'est que c'est très très lent
30:47qu'on mette 1% des cotisations
30:52en capitalisation
30:53avant que les générations
30:55qui cotisent touchent quelque chose.
30:56On parle d'une génération entière.
30:58Troisièmement,
30:59les marchés financiers,
31:00depuis 30 ans,
31:01il y a des hauts et des bas,
31:02mais ça rapporte plus
31:03que la répartition.
31:04Pas à tout le monde.
31:06Pardon, mais si,
31:07un euro placé...
31:08Non, non,
31:08je ne parle pas de qui.
31:09Attendez,
31:09un euro placé
31:10dans les marchés financiers
31:12il y a 30 ans,
31:13aujourd'hui,
31:14rapporte beaucoup plus
31:15que la répartition.
31:16Et pour une raison simple,
31:17c'est que la répartition,
31:19elle s'ouvre de la démographie.
31:20Il y a tout ce mouvement
31:21Nicolas qui paye.
31:23Comme vous voyez,
31:23les jeunes,
31:24les jeunes,
31:26ils savent très bien
31:27qu'ils n'auront pas de retraite.
31:28Et ça,
31:28c'est les sondages qu'ils disent.
31:29Mais bien sûr que si.
31:30Les moins de 30 ans...
31:31Ils n'en auront pas.
31:32Si on leur explique...
31:33Mais ils n'en auront pas
31:34puisque,
31:34pour une raison très simple,
31:36soit...
31:36C'est une question de démographie,
31:38c'est des maths.
31:39Il y avait 4 cotisants
31:40par retraité en 1945
31:42quand on a créé la répartition
31:43et ça tenait la route.
31:44Aujourd'hui,
31:45il n'y en a plus qu'un 6
31:46et on va tendanciellement
31:47vers un 2, un 3.
31:48Sauf à mettre en place
31:50une immigration économique massive.
31:52Et là,
31:52ça pose d'autres problèmes.
31:54Je ne pense pas
31:54que tous les Français
31:55soient d'accord.
31:56On peut en discuter.
31:56D'ailleurs,
31:57c'est les deux solutions
31:57pour moi un peu liées.
31:59Donc,
31:59la répartition,
32:00elle est condamnée
32:01et il faut mettre
32:02un complément
32:03de capitalisation.
32:05Il faut le faire doucement.
32:06Il faut le faire avec prudence.
32:06Il ne faut pas mettre ça
32:07au casino,
32:08comme vous dites.
32:09Mais il faut le faire.
32:09Oui, il faut le faire.
32:10Et d'ailleurs,
32:10je pense que les Français
32:11sont pour.
32:12Philippe Martinez,
32:13vous a convaincu,
32:13Jean-François Haute-Bézieux,
32:14quasiment.
32:15Comme d'habitude.
32:16Comme d'habitude.
32:18Le problème de la démographie,
32:20évidemment,
32:21c'est des maths,
32:21c'est incontestable.
32:22Mais il y a le problème
32:23des recettes
32:24qui ont baissé
32:24et pas uniquement
32:26liées à la démographie.
32:27Et vous êtes bien placé
32:28pour savoir
32:28parce que vous avez réclamé,
32:29vous,
32:30votre successeur
32:31et vos prédécesseurs,
32:33de moins en moins,
32:34de plus en plus
32:35d'allègements
32:36de cotisations.
32:36C'est-à-dire que
32:37quand le robinet
32:38se ferme petit à petit,
32:39c'est normal
32:39que la baignoire
32:40ne se remplisse pas.
32:42Et donc,
32:42il y a des questions
32:43qui sont posées
32:43sur comment
32:45plus de monde au boulot.
32:46Vous êtes d'accord ?
32:47Juste là,
32:48je pense qu'on est d'accord.
32:49Il y a quand même
32:50le chômage a augmenté.
32:52Non,
32:52il a baissé depuis...
32:53Ça ne va pas vous faire plaisir,
32:54mais il a baissé
32:55objectivement
32:55de 9 à 7 %
32:56depuis Macron.
32:57Il augmente là.
32:58Il réaugmente
32:58depuis trois semaines.
32:59Bon,
32:59trois mois, pardon.
33:00Donc,
33:01c'est des cotisations en moins.
33:03Il y a,
33:04je pense,
33:04notamment aux femmes,
33:05puisqu'on parle beaucoup
33:06de la retraite
33:07des femmes
33:08qui sont les plus pénalisées.
33:10Elles sont pénalisées
33:10toute leur vie active
33:12sur leur salaire
33:12puisqu'elles sont moins payées
33:13que les hommes,
33:14des cotisations en moins.
33:16Et puis,
33:17toutes celles qui sont
33:17à temps partiel imposées
33:19et donc,
33:20des cotisations en moins.
33:21Et puis,
33:22il y a la question,
33:23fameuse question
33:24de l'emploi des seniors.
33:26Voilà.
33:26Comment se fait-il,
33:28notamment dans les grandes entreprises,
33:30qu'on dégage,
33:32poliment,
33:32mais on dégage
33:33les seniors,
33:35c'est à partir de 55 ans ?
33:37Ça ne fait pas plaisir.
33:38Mais vous savez,
33:39je vous laisse finir.
33:40Et donc,
33:41comment ça se fait
33:41qu'une partie
33:42de ces personnes,
33:44ces travailleurs
33:45et ces travailleuses
33:45qui,
33:46après 55 ans,
33:47sont renvoyées à la maison,
33:48donc ils ne cotisent pas
33:49jusqu'à l'âge légal ?
33:52C'est des cotisations en moins.
33:54Et puis,
33:54il y a les allégements,
33:55vous les connaissez.
33:55Il y a d'autres solutions
33:56que brutales,
33:58que trahissent
33:59qu'à 67 ans.
34:00Je crois qu'il y a
34:00un candidat
34:00présidentiel
34:01qui parle de 67 ans.
34:02Les Allemands sont en train
34:03de discuter de 67 ans.
34:04Mais ce n'est pas
34:04les mêmes régimes,
34:05vous le savez.
34:06Ce n'est pas les mêmes régimes.
34:06C'est de la répartition en Allemagne.
34:08C'est de la répartition.
34:09Ce n'est pas les mêmes régimes.
34:11Sinon,
34:11juste,
34:12sinon,
34:13il n'y aurait pas
34:14deux fois plus
34:15de pauvres retraités
34:16en Allemagne
34:16qu'en France.
34:17Ah non,
34:17ce n'est pas les mêmes
34:18retraites,
34:18vous voulez dire.
34:19Oui.
34:19Les mêmes régimes,
34:20si,
34:20c'est de la répartition.
34:21Ce n'est pas les mêmes
34:22systèmes.
34:23Bien sûr.
34:24Et donc,
34:25les retraités en Allemagne
34:32sont les boomers.
34:33Mais pour revenir,
34:34oui,
34:34le taux d'emploi
34:35est un élément.
34:36C'est sûr que
34:36quand on fait baisser le chômage,
34:38quand on augmente
34:39le nombre de gens employés,
34:40évidemment,
34:41il y a plus de cotisations,
34:42il y a plus de retraites.
34:43Mais ça ne suffira pas.
34:44Ce que je veux dire par là,
34:44c'est qu'on ne peut pas juste se dire
34:46qu'il faut plus d'emplois.
34:47Il y a un problème de démographie
34:49et donc,
34:49il ne faut travailler plus longtemps.
34:50D'ailleurs,
34:50au passage,
34:51il y a un mensonge
34:52un peu dans toute cette affaire.
34:53Le départ,
34:54aujourd'hui,
34:55les gens qui prennent
34:55leur retraite,
34:56aujourd'hui,
34:56je parle d'octobre 2025,
34:58c'est 63 ans et 5 mois.
35:01Donc,
35:01l'âge moyen
35:02de départ à la retraite.
35:03Au-delà de l'âge légal.
35:04Il est au-delà de l'âge légal.
35:05Pourquoi ?
35:06Attends,
35:07il ne faut pas dire aux Français,
35:10je pense que les Français
35:11ont l'impression
35:12qu'avant,
35:13c'est de 62,
35:13maintenant,
35:14c'est de 64.
35:14Non,
35:15ce n'est pas ça,
35:15la vérité.
35:16Philippe Martin,
35:16je voudrais vous entendre
35:18non pas sur tous les chiffres
35:19du budget,
35:2017 milliards,
35:2114 milliards,
35:22etc.
35:22Moi,
35:23je ne touche pas une bille.
35:23Voilà.
35:24Je voudrais vous interroger
35:25sur une mesure en particulier
35:26qui est dans le projet
35:27de budget du gouvernement
35:29qui est peut-être
35:30très symbolique
35:31du débat actuel
35:32et c'est une mesure
35:32qui est particulièrement décriée
35:34qui concerne
35:34les malades chroniques,
35:36les personnes qui sont
35:37ce qu'on appelle
35:38en affection de longue durée
35:39qui sont donc aujourd'hui
35:40remboursées au niveau maximum
35:41par la Sécurité sociale
35:42et on comprend évidemment pourquoi
35:43mais leurs indemnités
35:45d'arrêt de travail,
35:46parfois des arrêts de travail
35:47qui durent pendant
35:47très très très longtemps,
35:48ne sont pas aujourd'hui
35:49soumises à l'impôt sur le revenu.
35:51Le gouvernement souhaite
35:52que ces indemnités
35:53soient désormais fiscalisées,
35:55soumises à l'impôt sur le revenu,
35:57ça rapporterait quasiment
35:58un milliard par an,
35:59ce n'est pas une petite somme
35:59aujourd'hui
36:00au vu de ce qu'on cherche.
36:02Geoffroy Roux-Bézieux,
36:04vous êtes pour ou contre ?
36:04Je ne suis pas spécialiste
36:05du sujet du PLFSS
36:06mais je ne vois pas pourquoi
36:08s'ils ont des revenus
36:09qui correspondent
36:09aux tranches d'impôt,
36:10parce que je rappelle
36:10qu'il y a 50% des Français
36:12qui ne payent pas
36:15l'impôt sur les revenus,
36:16s'ils ont des indemnités
36:17qui justifient
36:18d'être dans la première tranche,
36:19il n'y a pas tellement de raisons
36:20qu'ils soient exemptés.
36:22C'est une niche fiscale,
36:23c'est une des 23 niches fiscales.
36:25Juste pour conclure là-dessus,
36:27je n'ai pas un avis spécifique
36:28mais on a trop d'impôts
36:30et trop de niches fiscales
36:31dans ce pays,
36:32y compris pour les entreprises
36:33d'ailleurs,
36:33je l'ai dit à plusieurs reprises,
36:34même quand j'étais en charge,
36:36parce que comme on monte
36:37les impôts,
36:37on se dit
36:37attends,
36:38on les a trop montés,
36:39ça a un effet négatif,
36:40on va être une niche fiscale,
36:41donc on met le crédit d'impôt
36:42machin,
36:42le crédit d'impôt bidule.
36:43Donc si on arrive
36:44à petit à petit baisser
36:45tout ça,
36:46pourquoi pas ?
36:47Votre réponse,
36:48Philippe Martinez,
36:49pourquoi pas ?
36:50C'est quand même
36:52assez grave
36:52et il n'y a pas
36:53que cette mesure,
36:54qu'on pénalise
36:55ceux qui sont dans la souffrance.
36:58C'est ça la réalité.
36:59Alors,
37:00au lieu de taxer
37:02ceux qui sont déjà,
37:03parce qu'on vise des gens
37:06qui sont dans la grande souffrance,
37:08vous le voyez,
37:09et c'est comme
37:10les non-remboursements
37:11des médicaments
37:13pour les malades
37:14atteints de cancer,
37:14etc.
37:15On va leur enfoncer
37:17la tête sous l'eau,
37:17ils sont déjà bien...
37:19Par contre,
37:20oui,
37:21vous avez raison,
37:21il n'y a pas assez de gens
37:22qui payent d'impôts.
37:23Il faut augmenter les salaires.
37:25Hein ?
37:26Eh bien,
37:26parlons-en.
37:27Eh bien,
37:27parlons-en.
37:28Alors,
37:28moi,
37:29je ne voulais pas vous parler de ça,
37:29je voulais vous parler du débat
37:30sur l'héritage.
37:31Il nous reste quelques minutes
37:32pour un débat
37:33qui intéresse les Français
37:34régulièrement,
37:35ça ressurgit
37:36tous les 3,
37:374,
37:375 ans,
37:37généralement pas pendant
37:38les périodes de campagne présidentielle,
37:40j'ai remarqué,
37:40peut-être que je me trompe,
37:41le débat sur l'héritage
37:42relancé par la présidente
37:43de l'Assemblée,
37:43Gaëlle Broun-Pivet,
37:44qui dit
37:44l'argent qui tombe du ciel
37:46à un moment de sa vie,
37:46ça suffit.
37:47Pour être précis,
37:48elle ne dit pas
37:48taxons les héritages,
37:49elle dit taxons les très gros héritages.
37:51Je rappelle qu'aujourd'hui,
37:52pour que tout le monde
37:52ait les chiffres en tête,
37:5385% des héritages en France
37:55ne sont absolument pas taxés.
37:57Est-ce qu'il faut y aller ?
37:58Geoffroy Roux de Bézieux.
37:59D'abord,
38:00il y a quand même
38:00une maladresse de forme
38:01dans cette déclaration.
38:03J'ai même le fils
38:04du plus grand milliardaire
38:06quand il perd ses parents.
38:07Lui dire
38:07c'est un truc
38:09qui tombe du ciel,
38:10c'est quand même
38:10pas très très très habile.
38:12Bon,
38:12je laisse de côté
38:13cette maladresse.
38:14Je crois qu'elle confond
38:15morale et efficacité.
38:18D'un point de vue moral,
38:19on peut dire
38:19est-ce que c'est normal
38:20que quelqu'un naisse
38:20avec une fortune,
38:21machin, etc.
38:22C'est un débat presque
38:23de nature philosophique
38:24en réalité.
38:25Mais d'un point de vue efficacité,
38:27l'essentiel des grands héritages,
38:29c'est des entreprises,
38:30c'est des titres d'entreprises.
38:31Donc,
38:32le patron a monté la boîte,
38:33il a trois enfants,
38:35moi j'en ai quatre.
38:36Pendant quatre enfants,
38:37il va diviser le truc par quatre.
38:38Il va essayer de trouver
38:39quelqu'un pour reprendre,
38:40il n'est pas sûr, etc.
38:41Si vous commencez
38:42à taxer ça
38:43de manière violente,
38:44qu'est-ce qui se passe ?
38:45Eh bien,
38:45la boîte,
38:46elle est vendue
38:47parce que pour payer les droits,
38:48il n'y a pas de liquidité.
38:49Donc,
38:50la seule façon...
38:51Oublions les entreprises.
38:52Mais oui,
38:52mais c'est l'essentiel.
38:53L'argent qui tombe du ciel.
38:54Mais oui,
38:54mais c'est là où elle se trompe.
38:56C'est là où elle se trompe,
38:56c'est que l'essentiel,
38:57je ne dis pas que c'est que ça,
38:58mais l'essentiel,
38:59je finis juste...
39:00Des héritages
39:01très significatifs,
39:03c'est des entreprises.
39:04Et puis,
39:04deuxième argument
39:05d'efficacité
39:06et pas de morale,
39:07on a un dumping fiscal
39:09en Europe
39:09sur les héritages.
39:11Madame Mélanie,
39:12on ne l'aime pas,
39:13mais l'héritage en Italie,
39:15la taxe sur les héritages,
39:15c'est 4%.
39:17Donc,
39:17aujourd'hui,
39:18si vous menacez
39:19de taxer les héritages,
39:21vous allez à Milan,
39:22on peut trouver ça scandaleux,
39:23vous donnez à vos enfants
39:24l'entreprise
39:24et elle est payée à 4%.
39:26En Espagne,
39:26je ne sais plus combien c'est.
39:27Donc,
39:28si vous voulez,
39:29ça ne tient pas la route
39:30et on est le pays,
39:31en Europe,
39:32un des pays qui taxe le plus
39:33déjà les héritages,
39:34je voulais souligner,
39:34c'est très concentré
39:35sur les 15%
39:36de gros héritages.
39:37Votre réponse,
39:38Philippe Martinez ?
39:39Je pense que sur les très grosses,
39:40on parle des très grosses fortunes,
39:41alors c'est...
39:42Eh bien,
39:42il faut taxer,
39:44oui,
39:44il faut taxer les héritages.
39:46Y compris les entreprises.
39:47Il faut taxer les héritages.
39:49Les héritages,
39:50vous savez bien
39:50qu'il n'y a pas
39:51que les entreprises.
39:52Mais c'est l'essentiel
39:53du patrimoine des riches.
39:55Oui,
39:55j'en fréquente plus que vous,
39:56mais l'essentiel du patrimoine...
39:58Non,
39:58non,
39:58et comme il faut aussi
40:01plus de justice fiscale,
40:04parce qu'on sait très bien
40:05qu'on n'est pas égaux
40:06devant l'impôt,
40:08proportionnellement.
40:09Évidemment,
40:10pour les très très riches,
40:11ça fait des grosses sommes,
40:12mais proportionnellement
40:13à ce qu'ils touchent,
40:14à ce qu'ils ont
40:15comme patrimoine,
40:16on paye,
40:18pas vous,
40:18mais tous les deux,
40:19plus d'impôts
40:19que les milliardaires,
40:21par exemple.
40:22Il y a un candidat,
40:22en l'occurrence,
40:23Jean-Luc Mélenchon,
40:23à la dernière élection présidentielle,
40:24qui disait au-dessus
40:25de 12 millions,
40:26je crois que c'était
40:27le chiffre de 12 millions
40:27d'héritage,
40:28je prends tout,
40:29l'État prend tout.
40:31Vous pensez qu'il y a un seuil
40:32au-delà duquel
40:32il faudrait que l'État...
40:33Il faut de la proportionnalité.
40:36Ça, c'est la première chose.
40:38Proportionnalité du paiement
40:39de l'impôt.
40:40Ça, c'est la première chose.
40:41Je parlais de l'héritage,
40:42pardon.
40:42Oui, oui, oui.
40:43Non, mais j'ai bien compris.
40:44Donc, il faut que ça soit
40:45proportionnel,
40:46parce que plus on gagne,
40:48proportionnel,
40:49et y compris sur les héritages,
40:51parce que les citoyens,
40:54les citoyennes de ce pays,
40:55ils n'ont pas de conseillers financiers,
40:56ils vont chez le notaire,
40:59et puis ils écoutent,
41:00et puis ils ne connaissent pas bien.
41:0185% des héritages
41:02ne sont pas taxés,
41:03donc ils n'ont pas besoin
41:04de conseillers financiers,
41:04au passage.
41:05On s'est compris,
41:06on s'est compris.
41:06Non, mais là où je ne suis pas
41:08d'accord avec vous,
41:09c'est que l'essentiel
41:10du patrimoine financier
41:11des gens qui ont
41:13une grande fortune,
41:14c'est l'entreprise.
41:16D'accord ?
41:16Et donc, vous me dites,
41:17que ça soit d'ailleurs
41:18la taxe sur le type du Kuhmann,
41:20c'est la même philosophie,
41:21c'est qu'ils ne payent pas
41:22assez d'impôts,
41:22on a un problème de déficit,
41:23on va les taxer.
41:25Le problème,
41:25c'est que c'est inefficace
41:26dans la durée,
41:27parce que les gens vont partir,
41:28et surtout,
41:29ça oblige les gens
41:30à vendre,
41:32à vendre l'entreprise.
41:33Et, je me permets de vous dire,
41:35vous, vous êtes
41:36pour la réindustrialisation
41:36du pays,
41:37et moi aussi,
41:37c'est au moins un point commun.
41:39Une des raisons
41:40pour lesquelles on a moins
41:40d'industrie qu'en France,
41:42qu'en Italie,
41:42qu'en Allemagne,
41:43c'est qu'on a moins
41:43de boîtes familiales.
41:44Mais si vous voulez,
41:45on pourra débattre de ça
41:46une autre fois.
41:47Oui, mais c'est lié à la fiscalité.
41:48Je sais qu'on est d'accord,
41:50en tout cas à peu près,
41:52sur le fait d'avoir
41:53une certaine forme
41:55de protectionnisme,
41:56parce qu'on est dans
41:57l'Union européenne,
41:58et chacun fait ce qu'il veut
41:59en la matière.
42:00Ce que je vous propose,
42:00Philippe Martizet,
42:01Geoffroy Haut-Bézieux,
42:01si vous en êtes d'accord,
42:02c'est de revenir
42:03dans les jours,
42:04dans les semaines qui viennent,
42:05pour parler d'autres sujets
42:08qui vous concernent,
42:09qui vous concernent tous.
42:10Je ne vais pas trop le fréquenter,
42:11parce qu'il pourrait
42:12me polluer l'esprit.
42:13Merci beaucoup à tous les deux
42:15d'être venus ce soir
42:15sur le plateau de 60 Minutes.
42:18J'ai oublié de signaler
42:18votre livre,
42:19Philippe Martínez,
42:20allez me taper sur les doigts.
42:21Mon Tour de Gaulle,
42:22publié chez Plon.
42:24Exactement.
42:24C'est bien ça.
42:25Merci beaucoup d'être venus ce soir.
42:26Maintenant,
42:27les mystères du Louvre,
42:28trois jours après le vol
42:28qui a stupéfait la planète entière.
42:30La patronne du musée,
42:31Laurence Descartes,
42:32a été auditionnée aujourd'hui
42:32par une commission du Sénat.
42:34On sera dans un instant
42:35avec le président de cette commission,
42:36notamment,
42:37mais d'abord les images du jour,
42:38un musée qui rouvre,
42:39une patronne sur le grill.
42:40Image signée Raphaël Redon
42:41et Sophie Herbé.
42:45Les Louvre a rouvert ses portes
42:47ce matin,
42:47dès 9h,
42:48trois jours après
42:49le cambriolage spectaculaire.
42:51Cette salle à Poulon
42:52est entièrement barricadée,
42:54inaccessible au public.
42:56L'enquête sur le cambriolage
42:57du siècle progresse,
42:58mais les cambrioleurs,
42:59eux, sont toujours en fuite.
43:01Une centaine d'enquêteurs
43:02est toujours mobilisé.
43:04Les joyaux dérobés
43:05de la Couronne de France
43:06ont maintenant un prix.
43:0788 millions d'euros,
43:09c'est l'évaluation
43:10de la conservatrice du musée.
43:12Il reste en tous les cas
43:13énormément de questions
43:14sur d'éventuelles failles
43:16dans la sécurisation
43:17de ses œuvres d'art.
43:17C'est quand même incroyable.
43:18Il y a un tiers des salles
43:19qui n'aient pas de vidéosurveillance
43:20et puis qu'il y ait
43:21une porte qui dysfonctionne
43:22et qui n'est pas réparée.
43:23Le Louvre a eu
43:24une sécurité défaillante.
43:27Emmanuel Macron
43:27a demandé ce matin
43:28au Conseil des ministres
43:29une accélération
43:30des mesures de sécurisation
43:31du musée du Louvre.
43:33La présidente du Louvre
43:34va répondre cet après-midi
43:36aux questions des sénateurs.
43:37Pour dire si des failles
43:39de sécurité
43:40ont été identifiées.
43:42Du côté de la galerie d'Apollon,
43:44la seule caméra qui est posée
43:45ne couvrait pas le balcon
43:47concerné par l'effraction.
43:49Malgré nos efforts,
43:50malgré notre travail acharné
43:51au quotidien,
43:52nous avons été mis en échec.
43:53Laurent Laffont,
43:57vous êtes le président
43:58de cette commission culturelle
43:59du Sénat
43:59qui a donc entendu
44:00aujourd'hui Laurence Descartes.
44:02Vous allez nous dire
44:03si elle vous a convaincu
44:04dans ce qu'elle a dit aujourd'hui.
44:05Bonsoir Élise Muller.
44:06Vous êtes syndicaliste,
44:07secrétaire nationale
44:08Sud Culture,
44:09surveillante de salles
44:10au musée du Louvre.
44:11Et bonsoir Boris Karlamoff,
44:12journaliste police-justice
44:13à BFM.
44:14D'abord,
44:14qu'a dit Laurence Descartes
44:15précisément tout à l'heure ?
44:16Oui, deux heures et demie
44:17de commission au Sénat.
44:19Ça vient de se finir.
44:20Il n'y a pas très longtemps.
44:21Laurence Descartes
44:21qui prend sa part
44:23de responsabilité
44:24dans cet échec terrible.
44:26Ce sont les mots
44:27de la présidente du Louvre.
44:29Aujourd'hui,
44:29nous vivons un échec terrible au Louvre
44:30dont je prends ma part
44:31de responsabilité.
44:33Concernant les verres,
44:35la structure de ces vitrines,
44:36elle indique que les verres
44:37n'ont pas été brisés
44:38mais fendus.
44:39Les voleurs ont passé leurs mains
44:40mais le verre a résisté.
44:42Laurence Descartes explique
44:43que ces vitrines
44:44de très haute qualité
44:45étaient conçues en réalité
44:45pour faire face
44:46à des attaques par arme
44:47et pour faire face
44:48à des matériaux lourds
44:49utilisés lors du drame
44:51de dimanche dernier.
44:53Elle a remis en question
44:53l'efficacité du système
44:55de vidéosurveillance
44:56qui est au cœur aujourd'hui
44:57de cette polémique.
44:59Elle juge le système
44:59de vidéosurveillance
45:01vidéo de l'extérieur
45:02insuffisant,
45:03très insuffisant
45:04et elle indique
45:05qu'il ne couvrait pas
45:07le balcon par lequel
45:08les malfaiteurs
45:10sont entrés
45:11dans cette galerie
45:12à Pologne.
45:14Il y a quelques caméras
45:15périmétriques
45:16mais qui sont
45:16vieillissantes.
45:17Le parc est très insuffisant.
45:18Il ne couvre pas
45:18l'ensemble des façades
45:20du Louvre
45:20et malheureusement
45:20du côté
45:21de la galerie
45:22d'Apollon.
45:23Elle a préconisé
45:23quelques mesures.
45:25Tout d'abord
45:25une mesure
45:26assez inédite
45:27à savoir
45:28l'installation
45:29d'un commissariat
45:30au sein même
45:31de ce musée
45:32du Louvre.
45:33On va rappeler
45:33que c'est quand même
45:34le musée le plus
45:34visité au monde.
45:37Donc il y a
45:37cette demande-là
45:38et puis il y a
45:38d'autres demandes
45:39comme notamment
45:39la mise en place
45:40de dispositifs
45:41de mise à distance
45:41pour empêcher
45:42que des véhicules
45:42ne se garent
45:43à côté du Louvre
45:44puisque ça a été
45:44le cas vendredi
45:45avec ce camion
45:45nacelle
45:46qui a donc passé
45:47plusieurs minutes
45:47sur le trottoir
45:48sans que ça n'alerte
45:49la moindre patrouille
45:50de police.
45:51Et puis là
45:52elle a à nouveau
45:53reparlé de la
45:53vidéosurveillance extérieure.
45:55C'est là
45:55notre faiblesse.
45:56Laurent Laffont,
45:57la procédure a été
45:58respectée à la lettre
45:59a dit Laurence Descartes.
46:00Les alarmes ont bien
46:01fonctionné ?
46:02Vous êtes rassuré ?
46:03Non, pas totalement.
46:04D'abord il était important
46:05que Laurence Descartes
46:06s'exprime.
46:07Elle est venue
46:07avec ses équipes.
46:08Ils ont essayé
46:08de donner
46:09des éléments précis.
46:10On leur a posé
46:11aussi des questions
46:12pour avoir
46:12des choses assez précises.
46:14La procédure a été
46:15respectée
46:16mais on le voit bien
46:16à travers les questions
46:18qui ont été posées
46:19il y a beaucoup
46:20d'impensés
46:20en matière de sécurité
46:21au niveau de Louvre.
46:23L'absence,
46:24quasiment absence
46:25de caméras extérieures.
46:27On voit bien
46:28que l'infraction
46:29est venue
46:29de l'extérieur
46:30par une fenêtre.
46:31Ce n'est pas nouveau
46:31au Louvre.
46:32En 1976
46:33il y a eu
46:33je crois que c'était
46:34aussi dans la galerie
46:35d'Apollon
46:35l'épée de Charles X
46:37qui a été volée
46:38exactement dans
46:39les mêmes conditions.
46:41Pourquoi ces impensés ?
46:42C'est les questions
46:43qui se posent ce soir.
46:44Vous disiez ce matin
46:45avant cette audition
46:46il y a eu des failles.
46:47On a beaucoup
46:47de questions à poser.
46:48Vous reprendriez
46:49ce terme de faille
46:50ce soir lié
46:51à la direction du Louvre ?
46:52Oui, je pense
46:53qu'il y a des failles.
46:54La question
46:55de la vidéo extérieure
46:55c'est une faille
46:56quand on est dans...
46:57Faille partagée
46:58peut-être avec la vérité ?
47:00Nous avons noté
47:01que...
47:01Ce que Rachid Adati
47:02n'a pas manqué
47:03de signaler
47:03ces derniers jours
47:04nous avons noté
47:06alors en l'occurrence
47:06c'est pas la ville de Paris
47:07mais ça semble être
47:08la préfecture de police.
47:10On a noté
47:11qu'il y avait
47:11une partie de ping-pong
47:12c'est pas moi
47:13c'est l'eau.
47:14Ça ne nous a pas échappé.
47:15Ça ne vous a pas échappé
47:16non plus
47:16et quand on a demandé
47:17effectivement c'est une voie
47:18qui appartient
47:19qui relève
47:20de la compétence
47:21de la préfecture de police
47:21mais quand on a demandé
47:22si le Louvre
47:23a fait la demande
47:24de caméras
47:24à la préfecture de police
47:26manifestement non.
47:27Donc on voit bien
47:28que c'est pas si simple.
47:30On a noté aussi
47:31que la présidente
47:32Laurence Descartes
47:32a renvoyé
47:33les causes de l'échec
47:35à ses prédécesseurs.
47:38Donc c'est
47:38un échec
47:40sans que toutes
47:41les responsabilités
47:41n'apparaissent clairement
47:42ce soir.
47:43Élise Muller,
47:44personne n'est responsable
47:45de ce qui s'est passé ?
47:45Responsable mais pas coupable
47:51peut-être.
47:52C'est peut-être
47:52l'expression qui y a reprend.
47:53Je vous pose la question
47:54tout le monde se renvoie
47:55un petit peu la balle
47:55dans ce qui est un dossier
47:56évidemment très complexe.
47:57Alors moi je voudrais
47:58d'abord saluer
47:59celles et ceux
48:00qui ne sont absolument
48:01pas responsables
48:02de ce qui s'est passé.
48:03C'est mes collègues
48:04de la direction
48:05de la surveillance du Louvre
48:06qui ont été admirables
48:07qui ont rempli leur mission
48:10dans des conditions
48:12extrêmement difficiles.
48:13chacun a pu le voir
48:15en termes de vidéos.
48:16Voilà.
48:18La direction de la surveillance
48:19dans son ensemble
48:20a été exemplaire
48:21et elle a fait
48:22ce qu'elle a pu
48:22dans les moyens
48:23qui lui ont été attribués
48:25ces dernières années
48:25et ces moyens
48:26ayant été en baisse
48:29de fait
48:30s'il y a des trous
48:31dans la raquette
48:31en tous les cas
48:32il n'incombe pas
48:33à mes collègues.
48:35Alors à qui incombe-t-il
48:37s'il y a des trous
48:37dans la raquette ?
48:38À qui incombe-t-il ?
48:40Rassemblement
48:41à tout le moins
48:43il y a eu
48:44une
48:45comment le formuler
48:47poliment
48:48un défaut
48:50de priorisation
48:51voilà
48:51De la part de qui ?
48:53De la part
48:53de la direction générale
48:54très nettement
48:55j'ai entendu
48:56on renvoie
48:57vers la direction précédente
48:58moi j'ai pris
48:59un procès verbal
49:01du conseil
49:02d'administration
49:04de 2018
49:04il y est indiqué
49:05le schéma
49:06directeur sûreté
49:07vise à améliorer
49:08les dispositifs
49:08de sûreté
49:09de l'établissement
49:09qui posent également
49:10des problématiques
49:12d'obsolescence
49:13un plan d'action
49:16sera identifié
49:17d'ici fin 2018
49:18il recensera également
49:19les points critiques
49:20qui seront traités
49:20de manière anticipée
49:212018 donc bien avant
49:22l'arrivée de Laurence Descartes
49:23elle est arrivée
49:24il y a 5 ans
49:26voilà
49:26il est indiqué également
49:27le président
49:29de l'époque
49:29signale
49:30ceux qui imagineraient
49:31ne pas devoir
49:32mener ces travaux
49:33font courir
49:34un risque énorme
49:35à cet établissement
49:35en termes de sécurité
49:37et de sûreté
49:37des personnels
49:38et des visiteurs
49:39ces travaux
49:40ont commencé
49:41à être initiés
49:41ils ont été
49:42on a eu un changement
49:43de gouvernance
49:44et vraisemblablement
49:45on n'est pas allé au bout
49:46de ce qui avait été
49:47pourtant prévu
49:47Laurent Laffont
49:49sur la question
49:49des caméras
49:50de vidéosurveillance
49:50ce matin
49:51France Inter
49:51disait
49:52que
49:53le système Ramsès
49:56qui prévient la police
49:57n'avait pas fonctionné
49:59au moment où la fenêtre
50:00a été cassée
50:00mais qu'il n'avait été déclenché
50:01qu'au moment où la vitrine
50:02a été brisée
50:03est-ce que c'est vrai ou pas ?
50:04Je crois que c'est ce qu'elle a
50:05effectivement confirmé
50:06tout à l'heure
50:07mais sans relever une anormalité
50:08de ce point de vue-là
50:10Donc on ne peut pas tout à fait dire
50:11que l'alarme a bien fonctionné
50:12quand même, non ?
50:13On a perdu deux minutes
50:14Il faut réécouter
50:17exactement ce qu'a dit
50:17Laurence Descartes
50:18sur ce plan
50:19ainsi que ses équipes
50:20je ne voudrais pas
50:21dire une imprécision
50:23ce soir
50:23je ne suis pas sûr
50:25que la responsabilité
50:27principale
50:27du dysfonctionnement
50:28soit là
50:29à mon avis
50:29la responsabilité principale
50:30elle est le fait
50:31qu'il n'y a pas de caméras
50:32de vidéosurveillance extérieures
50:34que du coup
50:34on peut arriver
50:35avec une nacelle
50:35en plein cœur de Paris
50:36s'installer
50:37ouvrir une fenêtre
50:38avec une disqueuse
50:39sans que personne
50:40n'intervienne
50:41si on cherche
50:43qu'est-ce qui a permis
50:45qu'elle a laissé suffisamment
50:46de temps
50:46aux voleurs
50:47qui sont quand même intervenus
50:48en moins de 7 minutes
50:49Tout compris
50:50On entend ce soir
50:52que vous ne joindrez pas
50:53votre voix
50:53à ceux
50:54qui demandent
50:55que des têtes tombent
50:57Moi je pense que
50:58Laurence Descartes
50:59a confirmé tout à l'heure
50:59qu'elle avait posé sa démission
51:00refusée par Emmanuel Macron
51:01Absolument
51:02Je pense que ce soir
51:04il y a eu un certain nombre
51:04d'informations
51:05qui ont été données
51:05par la présidente du Louvre
51:06il va falloir
51:07confronter ces informations
51:09avec d'autres auditions
51:11peut-être
51:11Ce qui veut dire
51:12qu'il y aura d'autres auditions
51:13On va réfléchir
51:14pour voir sur des éléments
51:15très précis
51:16Je ne sais pas justement
51:19Je vous pose la question
51:20Est-ce que vous allez demander
51:21à Rachida Dati
51:21de venir elle aussi ?
51:22Non mais Rachida Dati
51:23viendra
51:23elle va venir même
51:24dans quelques jours
51:25dans le cadre
51:25des discussions budgétaires
51:26Evidemment il y aura
51:27des questions sur le Louvre
51:29c'est évident
51:29mais je ne pense pas
51:31que les réponses
51:32soient recherchées
51:33du côté de Rachida Dati
51:34Ce qui est important
51:35de comprendre
51:36dans le cas du Louvre
51:37c'est comment
51:38d'année en année
51:39on a reporté
51:40les décisions
51:40et les investissements
51:41nécessaires
51:42parce que vous le disiez
51:43je suis tout à fait d'accord
51:44ça n'a pas été déclaré
51:46comme une priorité
51:46ça a été déclaré
51:47comme une évidence
51:48il y a un problème de sécurité
51:49mais ça n'a pas été déclaré
51:51comme une priorité
51:51et on a reporté
51:52au fil du temps
51:53les investissements nécessaires
51:55Je voudrais qu'on retrouve
51:56Daniel Cohn-Bendit
51:56qui était avec nous
51:57comme chaque mercredi
51:58dans 60 minutes
51:59Bonsoir Daniel
52:00soyez le bienvenu
52:01on sait que ce vol au Louvre
52:02est devenu un drame national
52:04quasiment ces derniers jours
52:05un sujet de débat
52:06en tout cas
52:07vous voudriez dédramatiser
52:09un petit peu la situation
52:10c'est ça ?
52:11Oui je trouve là
52:12vous avez une discussion technique
52:15sur la sécurité
52:16c'est intéressant
52:17mais j'ai entendu
52:18des choses incroyables
52:20j'ai entendu
52:20que c'était
52:21la France était blessée
52:23c'était
52:24il y a même
52:25quelqu'un
52:26qui a comparé ça
52:27qui a comparé ça
52:29à la blessure
52:30de l'assassinat
52:33de Bernard
52:34et des deux profs
52:36etc
52:36je veux dire
52:37on disait n'importe quoi
52:38la France
52:39c'est quand même
52:40le pays
52:40qui admire
52:41Arsène Lupin
52:42donc
52:43il faut bien comprendre
52:45que
52:45esthétiquement
52:46c'était bien fait
52:49c'était bien fait
52:50et je trouve
52:51qu'aujourd'hui
52:53évidemment
52:54qu'il faut discuter
52:55de la sécurité
52:55mais
52:56voilà
52:57il y a eu
52:58dans l'histoire
52:59pas mal
53:01de hold up
53:02dans des musées
53:03ça arrive
53:05il y a des tas de films
53:07qui ont plu
53:07à des millions de personnes
53:09qui justement
53:09racontent ces histoires
53:12et je trouve
53:13qu'il ne faut pas exagérer
53:14la France
53:15n'est pas blessée
53:16vous savez que vous allez faire fondir
53:16la moitié des gens
53:18qui nous regardent
53:18et
53:19Élise Muller
53:19qui est sur ce plateau
53:20qui dit
53:20quand même
53:21mais non mais
53:23qu'il y ait
53:24qu'il y ait
53:25enfin
53:25j'ai pas dit
53:26que c'est pas grave
53:27je dis
53:28qu'il y ait une effraction
53:30que évidemment
53:31c'est impensable
53:32mais moi
53:32j'étais par hasard
53:34hier à Paris
53:34je me suis baladé
53:35autour du Louvre
53:37les gens riaient plus
53:39c'était un peu
53:40le climat
53:41Arsène Lupin
53:42ah comment ils ont fait
53:43ah c'était malin
53:44tiens
53:44ils ont su que peut-être
53:46il n'y avait pas de caméra
53:47voilà comment
53:48je veux dire donc
53:49qu'il y ait un débat technique
53:51oui
53:51mais n'exagérons pas
53:53Maigret
53:54et Sherlock Holmes
53:55vont retrouver les diamants
53:57ils vont être
53:58sûrement
53:59dans un marché
54:00vraisemblablement
54:01en Inde
54:02ou en Arabie Saoudite
54:03ou au Qatar
54:04etc
54:04et 007
54:07Maigret
54:07et Arsène Lupin
54:09non Arsène Lupin
54:10il est de l'autre côté
54:10vont retrouver les diamants
54:12vont retrouver les diamants
54:13je veux dire
54:14ne faisons pas
54:15il y a des problèmes
54:16énormes
54:17en ce moment
54:18dans le monde
54:18ça c'est
54:20c'est quelque chose
54:22de
54:22je dis pas
54:23de normal
54:24mais qui arrive
54:25quand même souvent
54:26discuter techniquement
54:28mais n'exagérons pas
54:29la portée
54:30de ce casse
54:31merci beaucoup
54:32Daniel Cohn-Bendit
54:33la suite
54:33Laurent Laffont
54:34c'est quoi
54:35un commissariat
54:35dans le Louvre
54:36c'est une proposition
54:37qu'elle a faite
54:38moi je trouve que c'est
54:38une idée intéressante
54:40d'ailleurs on peut se demander
54:40pourquoi la proposition
54:41n'a pas été faite plus tôt
54:42d'un monument
54:44qui est visité
54:44par 9 millions de touristes
54:45enfin de visiteurs
54:46chaque année
54:47ça effectivement
54:48il y a besoin
54:49d'avoir une présence
54:50policière
54:51si ce n'est en continu
54:52de manière régulière
54:53donc pourquoi pas
54:54un commissariat
54:54des caméras
54:55à l'extérieur
54:56et bien orientées
54:57si on peut
54:57oui certainement
54:58je pense que bon
54:59il y a la réalisation
55:00de ce fameux schéma
55:01directeur de sécurité
55:02il faut qu'il y ait
55:03un travail de fond
55:04sur les impensés
55:05en matière de sécurité
55:06manifestement il y en a
55:07est-ce que l'équipe
55:08actuelle de direction
55:09est en mesure
55:10de mener ce travail
55:11si elle ne l'a pas fait
55:12jusqu'à présent
55:12ça sera au ministère
55:13de la culture
55:14de nous dire justement
55:15comment il voit la suite
55:17Elise Muller
55:17mon nom a été jeté
55:19en pâture
55:19dit cet après-midi
55:20Laurence Descartes
55:21on l'a sentie émue
55:22à un moment de cette audition
55:23il y a un petit côté
55:24chasse à la femme
55:24je sais que vous êtes
55:26syndicaliste
55:27je sais que c'est votre patronne
55:28mais je vous pose la question
55:29il y a un vrai émoi
55:33et je comprends
55:35dans ces conditions-là
55:36qu'il y ait une recherche
55:37des éléments de vérité
55:38ça existe aussi
55:40en interne au Louvre
55:41les collègues sont meurtris
55:43ça ne les fait pas du tout rire
55:45et ce n'est pas
55:45super Sherlock Holmes
55:47et voilà
55:48donc voilà
55:50on ne rit pas
55:51on en souffre
55:52et on est très en colère
55:54et j'ai aussi entendu
55:55nombre de mes collègues
55:57indiquer qu'ils estimaient
55:59que la direction générale
56:01s'était discréditée
56:01au regard de sa politique
56:03de ces dernières années
56:04il peut y avoir un effet
56:05Notre-Dame
56:06c'est-à-dire que tout ça
56:06peut servir à accélérer
56:07un peu les procédures
56:08de sécurisation
56:09et de rénovation
56:10du Louvre
56:10si on a réussi
56:11à faire Notre-Dame
56:12en 5 ans
56:12peut-être qu'on peut
56:13faire le Louvre
56:13en moins de temps que ça
56:14nous ce qu'on demande
56:15au niveau de la commission culture
56:16c'est qu'il y ait un vrai plan
56:18de sécurisation
56:19des musées
56:20pas uniquement du Louvre
56:20parce qu'il y a eu
56:21d'autres cambriolages
56:23récemment dans d'autres musées
56:24il faut appréhender
56:25la question dans sa globalité
56:26qu'il y ait un plan d'ensemble
56:28comme il y a eu un plan incendie
56:29après Notre-Dame
56:30sur les cathédrales
56:31qu'il y ait un plan sécurité
56:32dans les musées
56:33et qu'on y mette
56:34quelques moyens
56:34forcément
56:35parce qu'il y aura besoin
56:35de financement public
56:36Boris il y a quand même
56:37une petite bonne nouvelle
56:38aujourd'hui
56:38absolument
56:39vous savez cette couronne
56:40de l'impératrice Eugénie
56:41ornée de 1300 diamants
56:4450 émerauds
56:46qui avaient été retrouvés
56:46en contrebas du musée
56:47puisque les malfaiteurs
56:48l'avaient égaré
56:50pendant leur fuite
56:50et bien la bonne nouvelle
56:51c'est qu'on a appris
56:53lors de cette commission
56:54que la restauration
56:55de cette pièce incroyable
56:56allait être possible
56:58mais qu'elle serait jugée délicate
57:00donc peut-être que ce bijou
57:01assez dingue
57:03assez magnifique
57:04va pouvoir être restauré
57:05dans les moindres détails
57:07ça on l'espère évidemment
57:08c'est une belle nouvelle
57:09effectivement
57:10c'est une très bonne nouvelle
57:11merci beaucoup
57:12à tous les trois
57:13voilà ce qu'on pouvait dire
57:14ce soir sur l'audition
57:15de Laurence Descartes
57:16la patronne du Louvre
57:17aujourd'hui devant
57:18cette commission du Sénat
57:20dans quelques instants
57:21ce sera Paola Purari
57:22pour le 20h BFM
57:24bonne soirée à tous
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