Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition de 60 minutes.
00:06Un coup de pouce au bas salaire, un autre pour les heures sup et le grand retour de la prime Macron au soir d'une nouvelle journée de mobilisation qui n'a pas fait le plein.
00:14On va y revenir dans quelques instants.
00:16Le Premier ministre Sébastien Lecornu dévoile une partie de son jeu et de son budget.
00:20On va tout expliquer ce soir dans 60 minutes sur le détail de ces mesures.
00:24Seriez-vous concerné ou non ? On verra aussi si cela pourrait convaincre une partie des oppositions d'accorder un sursis au Premier ministre.
00:32Sébastien Lecornu qui met l'accent sur le travail.
00:34Est-ce le retour de la France qui se lève tôt du travailler plus pour gagner plus ?
00:38Ce sera notre débat du jour.
00:40Pourquoi la France a-t-elle intercepté un navire transportant du pétrole russe au large de ses côtes ?
00:46Vous avez très probablement vu les images impressionnantes depuis hier.
00:49Avons-nous la preuve qu'il fait partie de la flotte fantôme qui contourne l'embargo sur le pétrole russe ?
00:54Que va-t-il devenir ? A-t-il participé également à l'envoi de drones au-dessus de l'Europe ces derniers jours ?
00:59On posera toutes ces questions à l'invité de 60 minutes tout à l'heure.
01:02Le porte-parole du Quai d'Orsay qui sera avec nous.
01:05Vous avez le programme. Restez bien installés. C'est parti.
01:08Votre rendez-vous avec la rencontre des métiers du commerce.
01:11Renseignez-vous sur www.lecommercesatebouche.fr
01:14C'était la troisième du genre en un mois et visiblement elle n'a pas fait le plein.
01:30Moins en tout cas que les journées précédentes.
01:32200 000 manifestants aujourd'hui dans toutes les rues de France.
01:36La CGT en a compté trois fois plus.
01:38Dans tous les cas c'est beaucoup moins que le 18 septembre dernier.
01:41Et avant d'accueillir dans un instant la porte-parole de la police nationale qui sera sur ce plateau.
01:46Bonsoir. Bienvenue à vous.
01:48Priorité au terrain dans 60 minutes.
01:50Antoine Forestier, vous êtes l'un des reporters BFM TV dans la manifestation parisienne.
01:56Manifestation qui s'achève dans le septième arrondissement.
01:59Combien de manifestants ? Quel slogan ? Et quel climat dans ce cortège et autour ?
02:03La préfecture de police de Paris a compté 24 000 manifestants cet après-midi.
02:10A l'arrivée ici place Vauban.
02:12Il y en avait 55 000 il y a 15 jours.
02:15Donc c'est quasiment moitié moins.
02:17Un cortège qui était très syndiqué.
02:18On a pu entendre des slogans hostiles à la politique d'Emmanuel Macron.
02:22Hostiles également à Sébastien Lecornu.
02:24Juste avant le départ de cette manifestation place d'Italie.
02:27Matinio avait fait fuiter des pistes pour un nouveau budget.
02:30Il y avait notamment cette baisse d'impôts pour les couples qui sont légèrement au-dessus du SMIC.
02:35Également la défiscalisation des heures supplémentaires.
02:37Tout cela lorsqu'on a soumis ces propositions aux manifestants.
02:40Et bien pour eux c'est largement insuffisant.
02:41Cet après-midi dans les cortèges on entendait encore des manifestants qui demandaient le retrait de la réforme des retraites.
02:46C'est vous dire s'il y a un décalage entre ce que propose le Premier ministre et ce que nous disent les manifestants ici dans la rue.
02:51En ce qui concerne l'ambiance de cette manifestation, les 5000 policiers et gendarmes qui étaient présents dans les rues de Paris cet après-midi se sont contentés d'encadrer le cortège.
03:00Tout s'est bien déroulé dans le calme, même festif au cours de cet après-midi.
03:05Si on se fie d'ailleurs aux chiffres de la préfecture de police, il n'y a eu que 4 interpellations cet après-midi alors que c'était plus de 180 il y a 15 jours.
03:134 interpellations donc en marge du cortège parisien.
03:15Merci beaucoup Antoine Foresti, merci également à Caroline Bertolino à vos côtés dans ce cortège de la capitale.
03:21Agathe Foucault, journée calme du côté des forces de l'ordre, 4 interpellations à Paris.
03:27Je redonne juste les chiffres de la semaine dernière si je les retrouve.
03:31300 interpellations la semaine dernière, là ça va se chiffrer en quelques dizaines ?
03:35Alors 300 interpellations sur l'ensemble du territoire national.
03:38Oui, zone gendarmerie et zone police.
03:39Exactement, pour la zone police en dehors de la préfecture de police de Paris, nous comptabilisions à 14 heures 14 interpellations.
03:48Le chiffre sera un peu plus élevé au moment du bilan final, mais effectivement il est nettement moindre que le 18 septembre.
03:54Comment vous l'expliquez ?
03:56Le dispositif qui a été mis en place a permis de garantir la liberté de manifester, a permis aux personnes qu'ils souhaitaient de défiler, de revendiquer leurs idées,
04:06sans que leur message ne soit confondu par d'autres actions, d'individus qui viendraient non pas pour manifester, mais pour dégrader ou pour s'en prendre aux forces de l'ordre.
04:14Sur le chiffre de la mobilisation, chiffre qui a été donné il y a quelques minutes par les autorités, donc quelque part par vous, un peu moins de 200 000 manifestants en France,
04:22là où les autorités en avaient compté 600 000 lors de la dernière journée, il est définitif, il ne bougera plus ce 200 000 ?
04:28La comptabilisation de 195 000 manifestants sur l'ensemble du territoire, effectivement, est un chiffre qui ne devrait plus évoluer.
04:35L'ensemble des manifestations sont soit dispersées, soit en cours de dispersion.
04:39Ce qui est intéressant, c'est que la semaine dernière, les précédentes mobilisations, il y avait eu des craintes de sabotage, des craintes de blocage,
04:46là il y en a peu, et puis il y avait aussi une crainte d'éléments radicaux dans les cortèges, les fameux black blocs.
04:51Où est-ce qu'ils sont aujourd'hui ? Ils n'étaient pas là ? Il n'y avait pas de mot d'ordre de rassemblement ?
04:56Est-ce que ça veut dire que le danger s'est éloigné ou ça veut dire que ce sera rendez-vous la prochaine fois ?
05:01Alors, deux choses. La première sur les blocages, les sabotages sur les actions.
05:05On a eu des actions ce matin sur le territoire national, en particulier en province.
05:11C'est ce qui a justifié des actions de blocage dans la circulation, de blocage d'établissements scolaires.
05:15Blocage, mais pas de sabotage ?
05:17Pas d'action de sabotage identifiée, mais des établissements scolaires, des établissements de l'enseignement supérieur,
05:23qui ont été bloqués ou certaines personnes ont tenté de bloquer,
05:26et l'intervention immédiate des policiers et gendarmes a permis de lever ces blocages.
05:30Et puis cet après-midi, effectivement, des manifestations plus traditionnelles,
05:34avec une mobilisation qui était moindre que le 18 septembre.
05:39Et les black blocs, les personnes qui veulent commettre des infractions,
05:43qui veulent s'en prendre aux forces de l'ordre, profitent généralement du nombre important de manifestants
05:47pour commettre leurs actions.
05:49Et quand il y a moins de manifestants, l'action pour eux est plus difficile.
05:54La CGT et la France insoumise appellent à se rassembler.
05:56Ce soir, en ce moment même, il y a un rassemblement dans plusieurs villes françaises, dont Paris,
06:02en soutien à la flottille dont une partie a été arrêtée, la flottille qui se dirigeait vers Gaza.
06:08Manifestation ce soir, manifestation samedi également, ça va vous obliger à revoir un peu le dispositif.
06:13Vous pouvez gérer à la fois des manifestations syndicales et d'autres manifestations le soir même et le week-end ?
06:18Tous les jours, les policiers encadrent et accompagnent des manifestations.
06:22Là, on a l'œil naturellement sur les manifestations d'ordre social,
06:24mais en réalité, tous les jours, ce sont des centaines de manifestations sur la voie publique
06:28qui se déroulent sans incident parce qu'il y a un échange entre la police et l'organisateur.
06:32Un dernier mot, il y a eu en Angleterre aujourd'hui une attaque au couteau dans une synagogue qui a fait deux morts,
06:38attaque au couteau et à la voiture bélier à l'occasion du Homme-Kippour au Royaume-Uni
06:42et bien sûr en France pour la communauté juive française.
06:44Est-ce que vous avez reçu des consignes particulières liées à cet attentat
06:48ou tout simplement à cette fête pour protéger certains bâtiments par exemple ?
06:52Oui, les instructions ont été repassées et les consignes renforcées,
06:56mais en tout cas, l'attention est toujours portée avec un soin particulier sur les lieux de culte
07:01et en particulier les lieux de culte juifs.
07:03Les lieux de culte, les écoles, avec une présence visible, notamment des sentinelles,
07:08pendant ce calendrier de festivités pour la communauté juive de France ?
07:13Particulièrement en ce moment effectivement pour les fêtes juives et lorsque ce sont d'autres fêtes,
07:18la période de Noël par exemple, l'attention est plus particulièrement portée sur les lieux de culte chrétien.
07:23Merci à vous Agathe Foucault, porte-parole de la police nationale,
07:25Paul Yves Drevena, chef du service police-justice de BFM TV.
07:29Quelle leçon tirer de cette nouvelle journée de manifestation ?
07:32Alors que le Premier ministre, je vous le disais, Sébastien Lecornu, a dévoilé aujourd'hui une partie de son jeu,
07:37on va tout vous expliquer dans un instant avec nos spécialistes, nos invités,
07:41il y a notamment plusieurs mesures sur les heures subtes, sur l'impôt, sur le revenu
07:43ou encore sur le retour de ce qu'on appelle la prime Macron.
07:47D'abord, les images du jour, Julien Migaud-Muller, Simon Terassier.
07:53Nouvelle mobilisation contre les orientations du budget.
07:56Moins de monde dans les rues, moins d'actions, coup de poindre.
07:59Pas de soucis, le train est à l'heure, ça se passe bien.
08:02Les trains, il n'y a aucun souci, aucun retard.
08:04Mobilisation à Paris, manifestation également du côté de Rennes, du côté de Lyon.
08:08Le coût de la vie augmente.
08:09Je suis là parce qu'on n'arrive plus à vivre avec un salaire.
08:11Il y a un ras-le-bol général.
08:12C'est la première fois dans l'histoire sociale qu'un Premier ministre nommé depuis moins d'un mois
08:18a trois journées de grève et de manifestation, chapeau l'artiste.
08:22L'important, c'est que rapidement, on ait des réponses très claires.
08:25Ces orientations, les services du Premier ministre les ont fait opportunément fuiter.
08:28La première, ce sont des impôts, une baisse pour les salariés les plus modestes.
08:33Les couples qui sont actuellement au SMIC.
08:35Nous ensemble en grève !
08:37C'est quand même un pas, on ne va pas se cacher en avant.
08:39On peut quand même espérer un peu plus.
08:40Les mesures qui sont suggérées sont quand même très datées.
08:43C'est un peu la stratégie des petits cailloux de Sébastien Lecorn.
08:46On parle de quelques miettes qui vont être données aux Français.
08:49On annonce forcément des mesures qui vont augmenter les impôts.
08:52Au plus tôt, ça sera le discours de politique général.
08:54Et puis on verra ensuite, le parcours de ce Premier ministre se poursuit ou pas.
08:57Voilà pour la prise de température dans les cortèges.
09:01Et à côté, aujourd'hui, on va en parler avec Edwige Chevrillon, éditorialiste à BFM Business.
09:06Bonsoir et bienvenue avec Étienne Gernell, le directeur de la publication du Prond.
09:09Bonsoir également avec Bertrand Martineau.
09:11Bonsoir économiste à l'Institut Montaigne, ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy,
09:15auteur du livre « Le travail et la solution ».
09:18Nicolas Sarkozy dont on a beaucoup prononcé le nom aujourd'hui.
09:20Pas simplement parce qu'il y a une vidéo de lui qui est sortie il y a quelques minutes,
09:25mais aussi parce que certains à gauche estiment que les mesures du jour
09:28ressemblent beaucoup au fameux « Travailler plus pour gagner plus »,
09:31vous nous direz dans quelques minutes.
09:32Si c'est le cas, Aurore Laluc est là, elle aussi.
09:35Bonsoir à vous, eurodéputée Place Publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann.
09:39C'était la manif de trop aujourd'hui ?
09:42Vous voyez trois fois moins de monde que le 18 septembre dans la rue.
09:45C'est un échec ?
09:46Non, il n'y a jamais une manif de trop.
09:47Dans un moment où les corps intermédiaires sont fragilisés,
09:51voire de la mobilisation, c'est toujours une bonne nouvelle,
09:55vu l'état de notre démocratie aujourd'hui.
09:57Mais il y a quoi, une forme de lassitude ?
09:58Quand vous voyez les taux de grévistes, y compris dans l'éducation nationale,
10:01on est à 7% de grévistes ?
10:02Peut-être, probablement.
10:03Et on ne peut pas dire que le gouvernement soit totalement à l'écoute non plus.
10:09Les gens peut-être se disent que se mobiliser ne sert finalement
10:12peut-être pas à grand-chose, malheureusement.
10:14Ça veut dire que la prochaine étape se joue désormais dans le bureau du Premier ministre ?
10:17Notamment demain, puisqu'il va recevoir Marine Le Pen et Olivier Faure,
10:21parmi d'autres, les écologistes.
10:22Ou à l'Élysée.
10:23Ou à l'Élysée, c'est-à-dire ?
10:24Ou à l'Élysée.
10:25Parce qu'en fait, on sait très bien qu'il y a une attente qui est très simple,
10:29qui s'appelle de la justice fiscale.
10:31Et puis, il y a une politique, on l'a dit au niveau européen,
10:33qui ne fonctionne plus, qui a été un pari.
10:36Ça ne fonctionne plus, ce n'est pas grave, ça arrive en fait de se tromper.
10:38C'est Emmanuel Macron maintenant qui est la politique de l'offre.
10:40Mais on le sait tous en fait que c'est Emmanuel Macron
10:42qui n'arrive pas à revenir sur sa politique de l'offre,
10:45qui n'arrive pas non plus à faire un geste,
10:46ne serait-ce que l'ISF qui a même été demandé au sein de son camp.
10:50Il n'arrive pas à le faire.
10:51Et l'élément bloquant, sincèrement, c'est lui.
10:53Nous, on est des partenaires responsables,
10:54on n'attend qu'une chose, c'est de pouvoir négocier correctement.
10:56Juste une précision, il y aura une inter-syndicale
10:59le soir du discours de la politique générale.
11:01Exactement, pour décider d'une éventuelle nouvelle date de mobilisation.
11:05Juste sur cette manifestation d'aujourd'hui,
11:06ce qu'on peut dire, c'est qu'il y avait quand même du monde dans la rue,
11:08mais effectivement, c'est vraiment en demi-teinte
11:09par rapport à la précédente fois.
11:13Mais que là, en fait, ils ont quand même réussi à mobiliser
11:16alors qu'il n'y a pas de gouvernement.
11:19Il y a un Premier ministre qu'on n'a pas entendu jusqu'à présent.
11:22Donc, ça veut dire quand même qu'il y a un sentiment des Français
11:25qu'ils ont envie... Il y a quand même un malaise.
11:28C'est quand même très symptomatique d'un malaise qui existe.
11:31Je vous propose à tous qu'on rentre maintenant dans le détail
11:33des mesures, des pistes annoncées aujourd'hui
11:35par le nouveau Premier ministre.
11:37Raphaël Grabli nous rejoint pour le radar BFM TV.
11:41Bonsoir, Raphaël.
11:42Trois grandes annonces à retenir.
11:44L'entourage du Premier ministre a laissé fuiter aujourd'hui aux médias
11:48pendant cette journée de manifestation
11:50et avant de recevoir l'EPS et l'ERN.
11:53Demain, quelles sont-elles ?
11:54Si je résume très simplement, il y a trois grandes idées.
11:57D'abord, baisser les impôts sur les bas salaires,
12:00remuscler la fameuse prime Macron
12:03et puis mieux rémunérer les heures supplémentaires,
12:06le fameux anciennement « travailler plus pour gagner plus »
12:08de Nicolas Sarkozy.
12:09Alors, comment on paye plus les heures sup ?
12:11On va les prendre dans le détail maintenant, ces mesures.
12:12Alors, il n'y a pas 50 solutions.
12:14Soit on baisse les cotisations, soit on les rend non imposables.
12:18Simplement, il faut rappeler que ces heures supplémentaires,
12:20elles sont déjà non imposables, jusqu'à 7 500 euros.
12:23Donc, il faudrait relever le plafond.
12:25Et elles sont déjà exonérées d'une bonne partie des cotisations.
12:28Donc, il faudrait les exonérer encore plus des cotisations.
12:31Le retour de la prime Macron maintenant ?
12:33Oui, alors cette prime Macron, c'était la prime exceptionnelle
12:35lancée après les gilets jaunes.
12:37Le concept était simple, c'était laisser les entreprises
12:40verser une prime à leurs salariés,
12:42zéro cotisation, zéro impôt.
12:45Alors, depuis, le gouvernement a un petit peu resserré la vis,
12:48notamment dans les entreprises de plus de 50 salariés
12:50ou pour les salaires qui dépassent trois fois le SMIC,
12:54qui, eux, doivent payer la CSG et l'impôt sur le revenu.
12:58Donc, l'idée, ce serait sûrement, on peut imaginer,
13:00de revenir vers cette version originale, totalement défiscalisée.
13:04Et puis, faire baisser les impôts pour les couples
13:07qui sont un peu au-dessus du SMIC.
13:09Là, c'est dans le détail.
13:11Oui, c'était l'annonce peut-être la plus étonnante de la journée
13:14parce que quand on a vu ça, qu'est-ce qu'on a fait ?
13:15On a été sur le simulateur d'impôt de Bercy.
13:17Vous, vous l'avez fait.
13:18Je l'ai fait, oui, effectivement.
13:20Je me suis rendu sur le simulateur de Bercy.
13:22Puis, j'ai rentré le SMIC net imposable,
13:2517 716 euros par an, ou quoi deux,
13:29puisque c'est pour un couple.
13:31Résultat, le taux d'impôt,
13:33même les impôts que vous devez payer à la fin de l'année,
13:35ça s'affiche à l'écran en vert.
13:37Donc, Matignon a un peu précisé
13:38parce qu'effectivement, il y a une mesure de baisse d'impôt.
13:40Donc, disons que la mesure avait un effet pour le moins limité,
13:43c'est-à-dire de changer de zéro impôt pour zéro impôt.
13:46Donc, Matignon a effectivement légèrement changé de version
13:48pour évoquer cette fois des couples légèrement au-dessus du SMIC.
13:51Donc, en fait, c'est rehaussé très légèrement
13:53l'entrée dans l'impôt sur le revenu.
13:55Etienne Jarnel, qu'est-ce que vous retenez de tout ça ?
13:57– Pas grand-chose.
13:58– Bah oui.
13:58– En fait, on s'en fiche complètement.
14:01Le revenu, le pouvoir d'achat, c'est vraiment un très, très faux sujet.
14:05– Pourquoi vous dites ça ?
14:06– Mais parce que le seul moyen d'avoir du pouvoir d'achat réel,
14:09c'est très simple, il faut du revenu national.
14:11Pour avoir de la richesse nationale, il y a deux ingrédients,
14:14c'est la productivité et la quantité de travail fournie.
14:16C'est très simple.
14:17– Allez dire ça à ceux qui ne peuvent pas boucler leur fin de mois.
14:19– Mais sinon, ça n'est que de la dette.
14:22Sinon, tout pouvoir d'achat accordé par l'État n'est que de la dette.
14:26C'est ce qu'on fait depuis 20 ans.
14:27C'est que le pouvoir d'achat est artificiellement entretenu par de la dette.
14:32À un moment, il faut dire la vérité aux gens.
14:34On ne laissait pas des enfants, il faut les traiter avec respect,
14:36il faut leur dire la vérité.
14:37Donner du pouvoir d'achat sans qu'il y ait une augmentation
14:40de la quantité de travail fournie et de la productivité,
14:43ça s'appelle un mensonge, ça s'appelle prendre les gens pour des imbéciles.
14:46Et là, on fait des petites mesurettes qu'on est obligé de calculer
14:48avec des simulateurs, etc.
14:51Ça ne veut rien dire.
14:52Et de toute façon, des baisses d'impôts,
14:54moi je suis plutôt pour, je suis plutôt libéral,
14:56je trouve ça très bien, mais ça doit quand même
14:58se compenser par des baisses de dépenses.
15:00Sinon, ça n'est que de la dette.
15:02Voilà, donc tout ça ne veut strictement rien dire.
15:04C'est déshabiller Paul pour habiller Pierre,
15:06ou inversement, ou à moitié, et puis on n'y comprend rien.
15:09Et c'est une perte de temps.
15:10Bertrand Martineau.
15:11C'est différent sur le fond et sur la forme d'être plus éloquent qu'Étienne Gernel.
15:15Voilà, tout est dit, je crois.
15:17J'ajouterais juste qu'en plus de ce problème...
15:19Tout est dit, c'est-à-dire que même vous, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy,
15:23je rappelle le titre de votre livre,
15:24« Le travail est la solution ».
15:26Là, on a juste des mesures,
15:27enfin juste, des mesures qui ciblent uniquement les travailleurs.
15:30Oui, mais, enfin,
15:32qui faillent travailler plus, oui,
15:34maintenant c'est la question comment on y arrive.
15:36Les heures-supes sont déjà totalement défiscalisées quasiment,
15:39il n'y a plus de cotisation sociale,
15:40donc là, on va être sur des tout petits sujets.
15:43La vérité, si on veut rentrer un tout petit peu en détail des heures-supes,
15:45le problème, c'est le coût du travail de l'heure-supes,
15:47puisque une heure-supes, en moyenne, coûte 40% plus cher qu'une heure normale.
15:51Bon, et donc, il ne faut pas s'étonner si effectivement,
15:53les entreprises, sauf celles qui ont des carnets de commandes qui débordent,
15:55rechignent à faire des heures-supes.
15:57Bon, et donc, c'est sur ce côté-là qu'il faudrait agir.
15:59La seule chose que j'ajouterais par rapport à Étienne Gernel,
16:01c'est qu'on a besoin de plus de travail, de travail plus productif aussi,
16:06plus de capital et d'investissement dans les nouvelles technologies,
16:12donc il faut faire attention aussi à la taxation du capital,
16:14il faut faire très attention.
16:15Et puis aussi, on a un deuxième problème en France,
16:18c'est les dépenses publiques.
16:19Et c'est ça qui pèse comme un boulet sur l'économie française en général
16:23et sur le pouvoir d'achat en particulier.
16:25Donc effectivement, il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles,
16:28il faut estimer qu'on est un peuple mature
16:30et que dans notre pays, ça fait trop longtemps
16:32que c'est l'État qui fait les fins de mois, en fait, des salariés
16:34et c'est une situation totalement pathologique.
16:37Et on est au bout de ce système, on est au bout du bout.
16:39On aura vu que vous ne gardez rien de ces mesures-là ?
16:42Mais en fait, de quoi parle-t-on ?
16:43Ça a été parfaitement dit.
16:45C'est des espèces de fausses mesures,
16:47que ce soit sur la question du SMIC et de l'impôt sur le revenu,
16:50que ce soit sur les heures subs défiscalisées.
16:52Enfin, ce sont des mesurettes par ailleurs.
16:54Il y a un moment où, moi, je...
16:56Vous savez, il y a des gens qui veulent négocier
16:57et qui veulent la stabilité pour ce pays.
17:00J'en fais partie.
17:01Et Raphaël Glucksmann en fait partie aussi.
17:03Il a même dit, c'est pas tout ou rien.
17:05On peut discuter, on n'arrive pas avec Patel Glucksmann.
17:06Mais qu'on nous mette quelque chose de sérieux sur la table.
17:08Quand on négocie au Parlement européen, on a un texte.
17:10Là, on nous a jeté comme ça des...
17:12Alors, l'indice, c'était quoi ?
17:13C'était sur les holdings ?
17:15Sur les holdings, je ne sais pas quel est le seuil.
17:16Je ne sais pas où est la définition du bien professionnel à l'intérieur.
17:19Est-ce qu'on peut avoir le bien tangible, intangible ?
17:20J'en sais rien.
17:21Comment on négocie sur la fiscalité ?
17:23C'est hyper aride, c'est hyper technique dans ces conditions-là.
17:26Donc ça, c'est déjà un premier problème.
17:28Le deuxième problème que je vois,
17:30c'est que cette copie ne répond pas à ce que l'Union européenne,
17:34et je le redis à chaque fois en tant que présidente de commission
17:36des affaires économiques et monétaires,
17:38demande à la France,
17:39qui ait une trajectoire crédible de réduction de 120 milliards sur 5 ans,
17:45et qui dit à la France, vous avez deux problèmes,
17:47la croissance et une politique fiscale qui n'a pas été financée.
17:51C'est-à-dire que le pari de la politique de l'offre,
17:54ça n'a pas fonctionné.
17:55Ça n'est pas grave, il faut revenir dessus,
17:58et ça a créé de l'endettement.
17:59Et ensuite, c'est là où j'ai un désaccord.
18:01C'est que, qu'est-ce qui crée du pouvoir d'achat ?
18:03Qu'est-ce qui crée de la productivité ?
18:04Qu'est-ce qui crée de l'activité économique ?
18:06Mais c'est l'industrie.
18:08Mais c'est l'industrie.
18:08Et en fait, on a un boulevard aujourd'hui,
18:11parce qu'on voit très bien que la Chine est en train de prendre
18:14tout ce qui est green tech,
18:15les Américains sont en train de prendre,
18:17ce qui pose d'ailleurs un problème démocratique,
18:19tout ce qui est numérique.
18:20On a un boulevard pour faire deux politiques industrielles massives,
18:24on ne le fait pas.
18:24Et c'est là où, en fait,
18:25on a besoin de stratégie et d'État, je trouve.
18:27Edwige Chauvin, je voudrais vous en dire...
18:28C'est pas ce qu'on fait.
18:30C'est pas ce qu'on fait l'Europe.
18:32Non, juste, moi, je ne suis pas complètement d'accord
18:34avec Étienne Gernal.
18:35C'est-à-dire que je pense que ça répond.
18:37Il y a quand même...
18:38Le pouvoir d'achat, c'est quand même la priorité des Français.
18:41Donc, il y a un besoin.
18:42Il faut répondre, quand on est Premier ministre,
18:43il faut répondre à cette attente sur le pouvoir d'achat.
18:47Le deuxième point, c'est une question de fiscalité.
18:49Donc, on a envie que sa fiche de paye, le brut,
18:52rejoigne le net.
18:54Ça, c'est clair.
18:55Ça veut dire quoi, derrière ?
18:55Ça veut dire qu'on a besoin de baisser les impôts.
18:58Donc, il faut qu'il y ait des mesures.
19:00C'est les impôts.
19:00Ça veut dire qu'il faut quand même qu'il y ait des mesures d'économie.
19:03Donc, on peut espérer quand même que le Premier ministre...
19:06Parce qu'il y en a qui sont faciles à faire,
19:08des mesures d'économie,
19:09sans mettre tout le monde de nouveau dans la rue.
19:10C'est ça qu'on attend.
19:12Il y a eu, vous avez tout le débat sur la taxe du CMAN.
19:14OK.
19:14Maintenant, on est sur le travail, la faille de paye, le pouvoir d'achat.
19:18Mais derrière, en fait, on oublie l'essentiel, c'est de faire des économies.
19:21Dans les échos hier,
19:23plusieurs pistes étaient envisagées pour taxer les entreprises et les plus riches.
19:27Il y en avait pour 10 milliards à peu près.
19:29On ne sait pas encore une fois ce qui va être retenu.
19:31Mais si ces 10 milliards sont là, au final,
19:33ça fait une demi-taxe du CMAN version haute.
19:35Là, l'EPS, dans ce cas-là, doit signer ?
19:38Encore une fois, ces mesures sur les ultra-riches et certaines entreprises,
19:42on en entend parler depuis des mois.
19:44On en entendait même parler quand Bérou était Premier ministre.
19:48Je n'ai toujours pas de feuilles.
19:49Je ne sais toujours pas de quoi il s'agit.
19:51Et je le redis, quand on parle de fiscalité,
19:54les définitions sont essentielles.
19:55L'assiette, c'est essentiel.
19:57Donc, je ne sais pas de quoi on parle.
19:58Nous, on a toujours dit qu'il allait falloir trouver des mesures
20:02qui ramènent beaucoup d'argent.
20:03et dans ce cadre-là, la CSG fait partie des mesures à discuter
20:08dans une voie de compromis,
20:10si on protège, encore une fois, les plus faibles et les moins aisés d'entre nous,
20:14mais qu'il fallait aussi des mesures de justice fiscale.
20:16Maintenant, on est à temps d'avoir quelque chose de concret sur la table.
20:20On sait qu'on va devoir tous faire des efforts,
20:23mais il ne faut pas que ça impacte les plus fragiles
20:25et il ne faut surtout pas que ça impacte la croissance.
20:27Bertrand Martino, pardon, d'un mot.
20:28Et ensuite, je vous donne la parole, premier, Etienne Jarnel.
20:30D'autant qu'Aurore Laluc va nous quitter dans quelques instants,
20:33peut-être maintenant, je sais que vous avez d'autres obligations.
20:36Non, vous voulez lui répondre ?
20:37Non, non, non, c'est super comme débat.
20:39Ah bah oui, pardon, mais...
20:41Si pour aller voir Raphaël Gloussmall, franchement,
20:43c'est bon, vous le connaissez déjà, on le connaît aussi.
20:45J'ai même dit du bien de lui l'autre jour,
20:47mais il commence à devenir un peu décevant avec tous ces trucs de taxes, là.
20:50Merci, Aurore Laluc.
20:51Laurent Jacobelli, le porte-parole du Rassemblement national,
20:54va prendre votre place dans quelques instants.
20:57J'ai fait un déçu.
20:58Je suis désolé, Etienne Jarnel, vous vouliez continuer cette discussion,
21:00mais je voudrais donner la parole à Bertrand Martino.
21:02Pour répondre sur un sujet sur lequel, en théorie,
21:0699% des gens sont d'accord, ça a été rappelé par Aurore Laluc,
21:09c'est la question de la productivité,
21:11le fait qu'on est désindustrialisé,
21:12le fait qu'on n'investit pas assez dans les nouvelles technologies,
21:15le fait qu'on est en train de décrocher sur la productivité, etc.
21:16Mais une fois qu'on a dit ça,
21:18ce n'est pas la peine de sauter sur une chaise comme un cabri
21:20pour dire politique industrielle, politique industrielle.
21:22Je rappelle qu'il y a des choses quand même assez évidentes,
21:24c'est que par exemple, en Allemagne,
21:26les cotisations sociales patronales sont de 45%,
21:2919,6 exactement, en France elles sont de 43-44%.
21:33Voilà le sujet.
21:35Et donc, on investit plutôt en Allemagne,
21:37on produit plutôt en Allemagne,
21:38les personnes à plus haute valeur ajoutée
21:40sont plutôt employées en Allemagne,
21:42une partie de la masse salariale est de plus en plus mobile,
21:45les salariés sont mobiles,
21:46les talents sont mobiles,
21:47on a des jeunes maintenant qui vont émigrer dans les grandes écoles,
21:51qui vont émigrer aux Etats-Unis.
21:52Pour M. Jacobelli, aujourd'hui, on a un gros problème d'immigration,
21:55demain, on risque d'avoir un problème d'immigration
21:56et un problème d'émigration.
21:58Je le confirme.
21:58C'est-à-dire qu'on va avoir des immigrés peu qualifiés
22:01et on va avoir des émigrés très qualifiés.
22:03Et ce jour-là, effectivement, on est très très mal
22:05parce que ce sera irréversible.
22:06Alors, ce n'est pas encore irréversible,
22:07mais on arrive sur quelque chose qui sera peut-être inévitable.
22:10Donc, ce n'est pas la peine de s'énerver en disant
22:11politique industrielle, politique industrielle,
22:13il faut juste que le site France redevienne attractif.
22:15Donc, il ne faut pas faire n'importe quoi sur les entreprises,
22:17il faut arrêter de taxer les entreprises.
22:19Et il faut que les gens qui investissent dans ce pays
22:21se sentent plutôt portés,
22:22plutôt que considérés comme quasiment des délinquants.
22:26Laurent Jacobelli, puisque vous venez de nous rejoindre.
22:28Bonsoir.
22:29Un geste à déterminer, puisqu'on n'a pas le montant,
22:32je rappelle, de ces enveloppes, sur les Orsup,
22:34un autre sur les gens qui gagnent juste un peu plus que le SMIC.
22:38Est-ce que ça, ce sont des mesures qui auraient pu être
22:40dans un projet du RN ?
22:41L'enveloppe, je vais vous la donner, c'est à peu près zéro.
22:44Parce qu'aujourd'hui, quand deux personnes qui gagnent le SMIC
22:46font leur fait d'impôts...
22:47On l'a vu sur ce plateau tout à l'heure,
22:48et on a précisé que Mathieu Nyon...
22:50Les Orsup sont déjà quasiment tous.
22:51On ne paye pas d'impôts, au moins, ça ne va pas dégrader le déficit.
22:53Donc, si c'est pour faire ce type d'annonce,
22:56on n'a pas attendu M. Lecornu
22:57pour voir des programmes de divertissement à la télévision.
23:00Donc, je pense qu'il faut maintenant qu'il réunisse ses conseillers,
23:02qu'il se mette à travailler.
23:03Parce que, honnêtement, si c'est ça, ses mesures,
23:05pour sauver la France du déficit,
23:06pour sauver la France de la désindustrialisation
23:08et augmenter le pouvoir d'achat des Français,
23:10je pense qu'il peut directement retourner
23:13au ministère de la Défense.
23:14Je pense que c'est sérieux comme sujet aujourd'hui.
23:17On est face à une dette abyssale.
23:19On est face à des Français qui travaillent,
23:20mais qui, malheureusement, à partir du 10 du mois,
23:22ne peuvent plus se nourrir
23:24ou emmener leurs enfants faire des loisirs.
23:27Donc, il y a un moment, il faut prendre des solutions.
23:29Les solutions, c'est quoi ?
23:30C'est créer de l'emploi dans notre pays.
23:32Pour créer de l'emploi, il y a deux choses.
23:34Libérer les entreprises.
23:35Voilà.
23:36Trop de normes, trop de taxes,
23:37les impôts de production,
23:38on trouve une baisse massive des impôts des entreprises
23:41et vous recreusez un peu plus de dettes ?
23:42Mais bien sûr que non.
23:43Parce que ça veut dire qu'on va embaucher des gens.
23:45Ces gens vont avoir des salaires.
23:47Ils ne seront donc pas au RSA ou au chômage.
23:49Ils cotiseront et donc abonderont les caisses sociales.
23:53C'est une spirale vertueuse qu'il faut retrouver.
23:57Aujourd'hui, c'est une mauvaise spirale.
23:59On met les gens au chômage,
24:01ils ont besoin de l'aide sociale,
24:02il y a toujours moins de gens qui travaillent
24:03et qui payent pour plus de monde.
24:04Et donc, on va dans le mur.
24:05Il faut changer et inverser la logique.
24:07Non mais pourquoi est-ce que vous êtes pour la dépense
24:09alors de ce côté-là ?
24:10Parce que si on baisse les impôts,
24:11très bien, tout le monde est pour baisser les impôts.
24:12Mais il faut baisser la dépense.
24:13Or, vous, vous êtes pour la dépense
24:15puisque sur la retraite,
24:16vous êtes sur une position
24:17qui n'est pas très différente
24:19de celle de la France insoumise.
24:20Vous êtes pour revenir sur la réforme des retraites,
24:24ce qui est quand même l'armageddon
24:25pour les finances publiques.
24:27C'est incroyable.
24:28Parce que vous, vous dites
24:29non mais c'est super de baisser les impôts.
24:31Il faut baisser la dépense.
24:32Or, la première dépense en France,
24:34c'est les retraites.
24:36Comment est-ce que vous pouvez dire
24:37que vous voulez revenir sur cette réforme ?
24:38Dans quel monde c'est raisonnable ?
24:40Mais dans le monde réel.
24:41Il y a Mélenchon et vous, en fait.
24:43Dans le monde réel,
24:44pas dans celui dans lequel vous vivez
24:45depuis des années
24:46avec le système qui nous amène dans le mur.
24:48Le monde réel, c'est quoi ?
24:49Supprimer la mauvaise dépense,
24:51garder la bonne dépense.
24:52Moi, je fais partie de ceux...
24:54Attendez, je vais terminer, s'il vous plaît.
24:55Parce que vous avez été très virulent.
24:56Je vais vous répondre.
24:58Il y a des bonnes dépenses.
24:59Je crois franchement
25:00que l'aide sociale
25:01peut être une bonne dépense.
25:02Par contre, il faut chasser les abus.
25:04En revanche, il y a des mauvaises dépenses.
25:05On parlait tout à l'heure de l'immigration.
25:07Oui, c'est vrai,
25:08on importe des BAC moins 5.
25:09Vous n'avez pas tout à fait répondu
25:10sur les retraites.
25:10Je vais le faire.
25:11On importe...
25:12On est les seuls en Europe.
25:13On importe des BAC moins 5
25:15et on exporte des ingénieurs.
25:16Ça ne peut pas durer.
25:17Le coût de l'immigration,
25:18il faut faire une économie.
25:1918 milliards d'économies,
25:20c'est ce que nous proposons par an
25:21en réservant les allocations
25:22non-contributives aux Français.
25:24Premièrement.
25:24Deuxièmement,
25:25supprimer les agences inutiles.
25:26Le millefeuille territorial.
25:28Il y a des dizaines de milliards
25:29à aller chercher.
25:30La fraude sociale et fiscale.
25:31Honnêtement, on a chiffré
25:32progressivement jusqu'à 100 milliards
25:35à aller chercher.
25:36Si on fait ça,
25:37si on fait ce travail
25:37de bon gestionnaire
25:38et de bon sens,
25:39on n'a pas à toucher
25:40à notre système social.
25:42Sur les retraites,
25:42vous n'avez probablement pas
25:43écouté ma démonstration.
25:44C'est dommage.
25:45Parce que si on crée de l'emploi,
25:47on crée des gens qui cotisent
25:48et plus il y a de gens qui cotisent,
25:49plus on pourra sauver
25:50notre système de retraite.
25:51Mais pour ça,
25:52il faut recréer des chaînes.
25:55Aujourd'hui,
25:56on a 5 millions de chômeurs.
25:58Juste un point.
25:59Si vous baissez,
26:00par exemple,
26:00on a baissé l'impôt sur les sociétés,
26:02mais en fait,
26:02ça a rapporté plus.
26:04Donc, on voit bien
26:04que quand vous baissez parfois
26:06les impôts qui sont trop lourds,
26:08ça peut ensuite générer
26:09plus d'activités.
26:10Trop d'impôts tue l'impôt.
26:12Ça, c'est un point qui est réel.
26:14En revanche,
26:15il faut travailler plus.
26:17Il faut qu'il y ait plus
26:17de personnes qui travaillent.
26:18C'est pas la même chose.
26:19Il faut que plus de gens
26:20est axés au travail.
26:21Les plus jeunes,
26:21ils commencent à travailler plus tôt.
26:22C'est la question des seniors.
26:24Il y a les deux.
26:24Madame, messieurs,
26:25je voudrais simplement
26:25vous faire réagir également
26:26à deux informations
26:27de cette fin d'après-midi.
26:29D'abord, l'interview
26:29de Bruno Rotaillot
26:30qu'il donne au Figaro
26:31dans l'édition de demain.
26:32Ça, c'est peut-être
26:33une mauvaise nouvelle
26:34pour Sébastien Lecornu.
26:35À ce stade,
26:36la participation de la droite
26:37au gouvernement,
26:38et donc actuellement la sienne,
26:39n'est pas acquise du tout.
26:40C'est-ce une surprise
26:41ou il fait pression
26:44comme tout ministre
26:45qui a envie d'obtenir
26:46un peu plus ?
26:47Écoutez,
26:47il fait partie d'une majorité.
26:49C'est un peu normal
26:49qu'il fasse pression
26:50puisque le PS fait monter
26:51les enchères d'un côté.
26:53Le RN,
26:53c'est pas très clair,
26:54mais c'est assez clair
26:56pour la censure.
26:57Nous ne participerons pas
26:58à ce gouvernement.
26:59Oui, mais pour la censure,
27:00il fait monter les enchères.
27:01C'est juste ça.
27:03Il dit,
27:03moi, je ne veux pas
27:03de super taxes.
27:05Il veut ce qu'il veut.
27:06Il défend son truc.
27:07Ce qui fait que
27:08c'est quand même assez compliqué
27:09d'arriver à un accord.
27:11Moi, je suis plutôt pessimiste.
27:12Je pense qu'on va avoir
27:13beaucoup de mal à avoir un budget
27:14et je pense qu'on va s'enfoncer
27:15dans une crise
27:16de plus en plus.
27:17Bertrand Marcello,
27:17vous êtes optimiste
27:19ou pessimiste
27:19sur l'issue des discussions
27:21avec Sébastien Lecornu ?
27:22Et je vous donnerai
27:23la deuxième information
27:23dans un instant.
27:24Je n'ai pas la moindre idée.
27:25C'est juste qu'on est revenu
27:26dans un système de parti.
27:28C'est la partitocratie
27:29qu'on a connue en Italie
27:31pendant longtemps
27:32et qu'on a connue en France
27:33pendant de nombreuses années aussi.
27:34Et on est en train
27:35d'être sur quelque chose
27:36qui ressemble un peu
27:36à la 4ème République,
27:37plutôt la fin de la 4ème République.
27:39Sachant qu'à l'époque
27:40de la 4ème République,
27:41on était en période
27:42de rattrapage économique,
27:43on avait 4% de croissance,
27:44le pouvoir d'achat
27:44croissait tout seul
27:45et qu'on n'avait pas
27:46de gouvernement,
27:46qu'on n'avait pas
27:47de gouvernance
27:48et que tout partait
27:49un peu dans le décor,
27:50ce n'était pas très grave
27:51parce que globalement
27:52la France était très dynamique,
27:53elle croissait très fortement.
27:55Là, on est dans une crise
27:56multiple parce qu'elle est politique,
27:58elle est économique,
27:58elle est financière
27:59et donc effectivement...
28:02Et géopolitique en plus.
28:03Voilà.
28:04Maintenant, le peuple finira
28:05un jour sans doute
28:06par trancher
28:07et donner des orientations précises
28:08ce qu'il n'a pas fait.
28:09ce qu'il n'a pas fait
28:11jusqu'à présent
28:11dans les dernières élections.
28:13C'est moi qu'on puisse dire.
28:14La deuxième information
28:15de cette fin d'après-midi,
28:15c'est le retour médiatique
28:16de Nicolas Sarkozy
28:17qui s'exprime
28:18dans une vidéo postée
28:19sur ses réseaux sociaux
28:21une semaine exactement,
28:22enfin 6 jours précis,
28:23une semaine exactement
28:23après sa condamnation
28:25à 5 ans de prison.
28:26Je vous propose
28:27d'en écouter un extrait.
28:29Bien sûr,
28:30c'est une épreuve
28:30et je ne vous cacherai pas
28:33la difficulté
28:35de cette épreuve
28:36pour ma famille
28:37comme pour moi-même.
28:39Mais en même temps
28:40que je vous remercie,
28:42je voulais que chacun
28:43d'entre vous comprenne
28:45que je ne me laisserai pas faire,
28:49que nous allons vaincre
28:51parce que la vérité
28:53et l'innocence
28:55doivent triompher.
28:57Nous allons vaincre,
28:58je ne me laisserai pas faire.
29:00Bertrand Martineau,
29:01vous le connaissez bien,
29:02Nicolas Sarkozy,
29:02vous avez travaillé à ses côtés.
29:04On ne le connaît pas bien.
29:06Vous avez travaillé avec lui ?
29:06Pour savoir qu'il est indestructible,
29:09il a un mental absolument invraisemblable.
29:11Donc, il ne sera jamais mort.
29:13Les mots ne sont pas les mêmes
29:14que ceux prononcés
29:15à la sortie du tribunal
29:16et dans les colonnes du JDD.
29:17Il n'y a plus la question
29:18de la haine contre lui
29:19ou de la violation
29:20de l'État de droit.
29:22Non, mais il est
29:23d'une résistance extraordinaire.
29:25Laurent Jacobelli ?
29:27Le président Sarkozy
29:29vit quelque chose d'étrange.
29:30Il est présumé innocent
29:31puisqu'il l'appelle
29:32et pourtant,
29:34il est à peu près sûr
29:35d'aller en plus.
29:35Oh, je sens qu'on va arriver
29:36à Marine Le Pen
29:36dans pas longtemps.
29:37Non, non, mais...
29:38Laissez-moi terminer.
29:39Si je peux terminer
29:40un raisonnement
29:40avant qu'on parle à ma place,
29:42ce sera génial.
29:42Allez-y, je vous en prie.
29:43Je pense que ça pose une question.
29:45L'exécution provisoire,
29:46effectivement, vous avez...
29:47On arrive à Marine Le Pen.
29:47Je n'avais pas si tort que ça.
29:49Et surtout,
29:50le rôle politique des juges.
29:51Parce qu'on ne peut pas
29:52s'empêcher de penser
29:53et qu'aujourd'hui,
29:54ne pas être de gauche
29:55pour certains juges
29:56est une situation aggravante.
29:58Mais qu'est-ce qui,
29:59dans le jugement rendu
30:00factuellement parlant,
30:01peut vous laisser penser
30:02qu'une décision a été prise ?
30:0430 magistrats ont épluché
30:05le dossier de Nicolas Sarkozy.
30:06Probablement,
30:07dont une juge
30:08qui a manifesté
30:09contre Nicolas Sarkozy,
30:10qui était une des figures
30:12du mur des cons.
30:13Vous vous souvenez
30:13de cette affiche,
30:14enfin, de ce panneau
30:15du syndicat de la magistrature.
30:17C'est un tiers des juges.
30:18Et comme vous connaissez parfaitement
30:18le fonctionnement de la justice,
30:19vous savez que l'équipe
30:20de Nicolas Sarkozy
30:21aurait pu demander
30:21qu'elle ne juge pas
30:23et que l'équipe ne la pas fait.
30:24Je ne sais pas
30:25si Nicolas Sarkozy
30:26est coupable ou non.
30:27S'il est coupable,
30:285 ans de prison ferme
30:29ne paraît pas fou comme peine.
30:31En revanche,
30:31aujourd'hui,
30:32il est présumé innocent.
30:34Et je vois bien
30:35qu'il y a une forme d'attaque
30:36de certains leaders politiques.
30:37Vous avez raison,
30:38contre Marine Le Pen aussi.
30:39On parlait tout à l'heure
30:40du fait qu'il faille maintenant
30:41une majorité
30:42à l'Assemblée nationale
30:43pour prendre des décisions.
30:45Eh bien,
30:45ce n'est pas au juge
30:45de décider
30:46qui pourra être candidat
30:47à l'élection présidentielle
30:48ou pas.
30:49En tout cas,
30:51décision n'a pas été prononcée.
30:53C'est un droit fondamental,
30:55constitutionnel
30:55et notamment un droit de l'homme
30:56Nicolas Sarkozy
30:57est présumé innocent
30:58comme Marine Le Pen
30:59est présumé innocent
31:00même s'il y a
31:01exécution provisoire.
31:02Absolument.
31:03Et donc,
31:03il ne faut pas que les juges
31:04jouent au démurge
31:06dans la démocratie.
31:07Non,
31:07l'exécution provisoire,
31:08c'est un débat
31:09mais qui dépasse largement
31:10Nicolas Sarkozy
31:10ou Marine Le Pen.
31:11C'est un vrai sujet de fond
31:13de l'état de droit,
31:15des droits de la défense.
31:17Et on a vu dans cette affaire
31:18beaucoup de gens de gauche,
31:19d'ailleurs,
31:19d'avocat de gauche
31:21être très, très énervé
31:22et passer par cette affaire.
31:24D'une certaine manière,
31:25l'acteur principal,
31:26ce n'est pas Nicolas Sarkozy.
31:27Il y a ça, sa vie,
31:27il y a les supporters,
31:28les gens qui l'aiment,
31:29les gens qui ne l'aiment pas.
31:30Le sujet,
31:30je pense qu'il est pour nous tous
31:31et d'essayer de comprendre
31:32comment marche cette justice
31:33et est-ce qu'elle marche suffisamment bien.
31:35Après,
31:35il y a un deuxième sujet
31:36qui est un sujet médiatique
31:37mais moi que je trouve
31:38absolument fascinant,
31:39c'est la manière
31:40dont la note de Mediapart
31:42a prospéré pendant des années.
31:43Je trouve ça hurlé de rire.
31:45Et donc,
31:46ça mérite quand même
31:47un tout petit peu
31:47d'examen de conscience collective
31:48de la part des médias
31:49parce que tout le monde
31:51a gobé ce truc
31:53qui est manifestement,
31:54en tout cas probablement faux,
31:55c'est ce que dit le tribunal.
31:56Pour moi,
31:56c'est les deux sujets
31:57qui sont à traiter.
31:57Nicolas Sarkozy,
31:58il n'est plus vraiment
31:59dans la vie politique aujourd'hui.
32:00Ce n'est plus vraiment
32:01un acteur politique.
32:02Merci à tous les quatre
32:03d'être venus ce soir
32:04sur le plateau de 60 Minutes.
32:05Tout de suite,
32:06notre débat du jour.
32:07Qui peut sauver le Premier ministre ?
32:08Qui veut sauver le Premier ministre ?
32:10Sébastien Lecornu joue donc son va tout demain
32:12en recevant
32:13Touratoura Matignon,
32:13Marine Le Pen pour l'ERN
32:15et Olivier Faure pour le Parti Socialiste.
32:17Il a donc dévoilé aujourd'hui
32:18une petite partie de son jeu.
32:20On va en parler ce soir
32:21avec Agnès Verdier-Molinier,
32:23le temps qu'elle s'installe,
32:24directrice de la Fondation IFRAP,
32:26auteure du livre
32:27Face aux Murs
32:28aux éditions de l'Observatoire.
32:29Bonsoir.
32:29Bonsoir.
32:30Et bienvenue face à vous,
32:31Chloé Rydel,
32:32eurodéputée,
32:32porte-parole du Parti Socialiste.
32:34Bienvenue également.
32:34Bonsoir, monsieur.
32:35Chloé Rydel,
32:35je voudrais d'abord commencer
32:36par vous montrer une image du jour.
32:37Je ne sais pas si vous étiez
32:38dans les cortèges aujourd'hui.
32:40Oui, oui, oui, j'y étais.
32:40Peut-être à Paris,
32:41peut-être aux côtés d'Olivier Faure
32:43qui a été pris à partie
32:45à un moment de cette manifestation.
32:47On va découvrir les images ensemble
32:48si vous ne les connaissez pas.
32:49Olivier Faure,
32:50le premier secrétaire du PS,
32:51chahuté même
32:52pendant quelques instants.
32:53Regardez, écoutez.
33:04Elle vous fait mal cette image ?
33:06Mais c'est profondément anecdotique,
33:09pardon,
33:10mais ce n'est pas ce que je retiens
33:11de la journée de mobilisation aujourd'hui.
33:12Un premier secrétaire du PS
33:13dans une manifestation
33:14lancée par une intersyndicale.
33:15Mais c'est le fait
33:15d'une dizaine de militants ultra
33:19qui ne représentent qu'eux-mêmes.
33:22Vous voyez,
33:22ça n'est pas du tout représentatif.
33:24Alors vous mettez le...
33:25Non, non, non.
33:26J'essaye peut-être à tort
33:27d'en tirer une analyse politique.
33:30Est-ce que ça veut dire aussi
33:31qu'aujourd'hui,
33:31le Parti Socialiste...
33:31Non, il n'y a rien à en tirer.
33:32Attendez, je n'ai pas fini ma question.
33:33C'est une infinie...
33:34Est-ce que ça veut dire
33:35qu'aujourd'hui,
33:35le Parti Socialiste
33:36est peut-être plus encore
33:37que d'habitude
33:37sous le regard
33:38de ses partenaires de gauche,
33:40sous le regard de la gauche,
33:41au vu de la position
33:42qu'il a avec Sébastien Lecornu ?
33:45Alors, sans doute
33:46que nous sommes sous le regard
33:47puisque nous faisons
33:48depuis un mois
33:50maintenant des contre-propositions
33:52budgétaires
33:52et que nous menons
33:53la négociation
33:54pour le reste de la gauche
33:55avec M. Lecornu.
33:56Donc oui,
33:57nous sommes sous le regard, oui.
33:58Bon, on va aller regarder
33:59les propositions du jour
34:00de Sébastien Lecornu,
34:01si vous le voulez bien.
34:01Mesdames, ce sont donc
34:03des pistes données aujourd'hui
34:04par l'entourage du Premier ministre
34:05aux médias.
34:07Défiscalisation
34:08et baisse des cotisations
34:09sur les heures supplémentaires,
34:11rétablissement de la prime Macron
34:13de partage de la valeur,
34:14baisse de l'impôt sur le revenu
34:15pour les couples payés
34:16au-dessus du SMIC
34:17et encourager
34:18les transmissions intergénérationnelles
34:21ciblées sur les petits-enfants
34:22et les jeunes.
34:23Agnès Verdier-Molligny,
34:24est-ce qu'il y a une mesure
34:25pour vous
34:26ou plusieurs là-dedans
34:27qui sont bonnes ?
34:28Non, mais il y a plusieurs mesures
34:29qui vont dans le bon sens.
34:30Après, le problème de base,
34:32c'est que c'est vrai
34:33que les Français trouvent
34:34qu'à la fin du mois,
34:35il ne leur reste pas grand-chose
34:36par rapport à ce qui coûte
34:37en fait à l'entreprise
34:38qui les emploie.
34:39C'est un problème très français
34:40qui est lié aussi
34:41au coût de l'État,
34:43mais pas que de l'État,
34:44de la sécurité sociale.
34:45Et finalement,
34:45qui est-ce qui prend le plus
34:46le pouvoir d'achat des Français
34:47quand ils travaillent ?
34:49Eh bien, c'est l'État
34:50et la Sécu.
34:51Donc ça, à un moment,
34:52il faut qu'on se pose la question,
34:53si on veut faire
34:54des vraies augmentations
34:55de pouvoir d'achat
34:56de nos concitoyens,
34:57à un moment,
34:58il faut faire en face
34:58des baisses de la dépense
35:00et notamment de la dépense sociale.
35:01Sinon, en fait...
35:02Peut-être un mot d'abord
35:02sur ces mesures,
35:03après on reviendra
35:03sur les dépenses.
35:04Ces mesures,
35:05c'est les heures supplémentaires,
35:06par exemple.
35:07Oui, ça va dans le bon sens.
35:09Tout ce qui va dans le sens
35:09de travailler plus,
35:12ça, c'est bien.
35:13Après, la question,
35:13c'est le coût aussi
35:14pour les finances publiques.
35:16Et évidemment,
35:17si on défiscalise plus,
35:19alors c'est déjà défiscalisé
35:20jusqu'à 7500 euros,
35:21donc ça veut dire
35:21qu'on pourrait faire sauter
35:23ce plafond de 7500 euros.
35:24Ça, nous,
35:25à la Fondation IFRAP,
35:26on est pour.
35:26On pourrait aussi
35:27faire sauter la CSG
35:28sur ces heures supplémentaires.
35:30Ça aussi,
35:30c'est tout à fait possible.
35:31Ça permettrait aussi
35:32d'avoir plus de pouvoir d'achat
35:33pour nos concitoyens.
35:34Ensuite,
35:35sur les autres mesures,
35:36la prime Macron,
35:37alors là,
35:37c'est un peu l'arlésienne
35:38parce qu'elle est supprimée,
35:40elle devient obligatoire
35:41et puis ensuite,
35:41on veut la remettre,
35:42etc.
35:42Bon,
35:43à voir
35:44sur ce dispositif.
35:46Moi,
35:46je crois beaucoup
35:47à la transmission
35:48aux donations.
35:50On aura peut-être
35:50l'occasion d'en parler
35:51parce que c'est un point
35:51qui a été un peu éclipsé
35:52aujourd'hui par les autres.
35:54Transmissions
35:54aux petits-enfants
35:55et aux jeunes
35:56pendant la vie
35:57ou au moment
35:58de la suite.
35:58Oui,
35:58parce qu'aujourd'hui,
35:59c'est autour de 31 000 euros
36:00pour un grand-parent
36:02pour donner
36:02à son petit-enfant
36:03et en fait,
36:04on s'est aperçu de quoi
36:05depuis le Covid ?
36:06C'est qu'il y a beaucoup
36:06de thésaurisation
36:07par des personnes
36:08qui sont plutôt plus âgées
36:09et que finalement,
36:10ça serait très bien
36:11que l'épargne,
36:12elle passe des plus âgées
36:13vers les plus jeunes
36:14et moi,
36:15je serais même,
36:15j'irais même plus loin,
36:17je serais même dans l'idée
36:17de dire pas de plafond
36:19pendant 2-3 ans
36:20sur toutes les donations
36:21dans les familles,
36:22on peut donner
36:23sans fiscalité.
36:25Chloé Rydel
36:25fait le nom de la tête.
36:26Je tente de résumer
36:28ce que vous venez de dire,
36:28ça va plutôt dans le bon sens
36:29même si la vraie priorité
36:30c'est de s'attaquer
36:31à la dépense
36:32et que sur les donations
36:33du vivant,
36:333 fois oui,
36:34Chloé Rydel,
36:353 fois oui ou pas ?
36:36Alors,
36:38abordons d'abord
36:39les non-mesures
36:39de M. Lecornu
36:40que vous avez montré
36:43à l'écran.
36:44Il y a la baisse
36:45de l'impôt sur le revenu
36:46des personnes payées au SMIC
36:47qui n'en payent pas.
36:48On l'a dit sur ce plateau
36:49tout à l'heure.
36:50Le rétablissement...
36:51Je suis désolé,
36:51je pense aux gens
36:52qui nous rejoignent
36:52en cours de route.
36:54On a effectivement
36:55fait le test tout à l'heure
36:56dès ce matin
36:56pour constater
36:57qu'on ne paye pas d'impôt
36:57quand on est au SMIC
36:59même quand on est dans un couple
37:00et que Matignon a précisé
37:01dans la journée
37:02que c'était pour les gens
37:04qui étaient juste
37:04au-dessus du SMIC.
37:05Voilà.
37:06Donc je poursuis mon raisonnement.
37:07La baisse de l'impôt sur le revenu,
37:08une non-mesure
37:09pour les personnes payées au SMIC
37:10puisqu'elle n'en paye déjà pas.
37:11Le rétablissement
37:12de la prime Macron
37:13qui n'a jamais été supprimée,
37:15qui est toujours en vigueur,
37:15non-mesure là aussi.
37:17La défiscalisation
37:18des heures supplémentaires.
37:19Vous avez rappelé
37:20à juste titre
37:20que les heures supplémentaires
37:21sont déjà défiscalisées
37:23jusqu'à 7500 euros par an.
37:25Cela veut dire concrètement
37:26que quand vous êtes au SMIC,
37:27vous pouvez travailler
37:28avec la défiscalisation
37:30des heures supplémentaires
37:31jusqu'à 48 heures
37:32par semaine défiscalisées.
37:34Donc qu'est-ce qu'on cherche
37:35à faire ?
37:36Est-ce que les gens
37:36travaillent 60 heures par semaine
37:37comme au temps de la mine ?
37:39C'est complètement invraisemblable
37:40et ce n'est pas une mesure
37:41de pouvoir d'achat,
37:42c'est une mesure
37:43qui vise à faire travailler
37:44toujours plus les Français
37:45alors qu'ils travaillent déjà
37:46beaucoup.
37:48Et je termine
37:48sur la quatrième mesure
37:49sur la défiscalisation
37:50des dons aux petits-enfants.
37:51Vous l'avez dit là aussi.
37:53Ils sont déjà défiscalisés
37:54ces dons jusqu'à 31 000 euros
37:56par petits-enfants
37:57et je crois que là,
37:59pour autant,
38:00le Premier ministre
38:00met le doigt
38:01sur quelque chose d'important.
38:0231 000 euros
38:02tous les 15 ans.
38:03Le Premier ministre
38:04met le doigt
38:04sur quelque chose d'important
38:05sur la transmission
38:06parce qu'on parle beaucoup
38:07de la grande transmission
38:09qu'il va avoir lieu
38:10dans notre pays
38:10avec entre 5000
38:12et 9 000 milliards d'euros
38:14qui vont être transmis
38:15de patrimoine
38:15d'ici à 2040.
38:17Donc ce n'est absolument
38:18pas le moment
38:19comme vous le suggérez,
38:20madame,
38:20d'exonérer,
38:21de déplafonner
38:22l'impôt sur les grandes
38:24transmissions.
38:24Au contraire,
38:25on pourrait,
38:26avec une taxe
38:27sur les 1%
38:28des transmissions
38:29les plus élevées,
38:30je rappelle qu'en France,
38:32quand vous transmettez
38:32en dessous de 100 000 euros
38:33de patrimoine,
38:34vous n'avez pas du tout taxé,
38:35ça pourrait rapporter
38:37400 milliards d'euros.
38:38Donc là,
38:38il y a un enjeu
38:39de justice fiscale
38:40autour de cette grande
38:41transmission.
38:41Si je vous souviens,
38:42une Zuckman bis version...
38:44Alors c'est encore
38:44quelque chose de très différent,
38:46mais vous me permettez
38:47de dire que dans toutes
38:48les non-annonces
38:49de Sébastien Lescornus,
38:50il n'y a toujours pas
38:51d'annonce de justice fiscale,
38:53de mesure de justice fiscale
38:55et toujours pas de taxe Zuckman.
38:56Non, mais sur la transmission,
38:57je pense que vraiment
38:58nos concitoyens
38:58sont 80% contre
39:00l'impôt sur les successions.
39:02Et pourquoi ?
39:03Parce qu'en fait,
39:03quand vous transmettez
39:04un bien,
39:05et notamment une entreprise,
39:06encore plus,
39:07c'est le travail
39:07de toute une vie,
39:08vous le transmettez
39:09à vos enfants.
39:10Et d'ailleurs,
39:10beaucoup de pays d'Europe,
39:12et notamment la Suède,
39:13un pays social-démocrate
39:14par excellence,
39:15depuis 2004,
39:16qu'est-ce qu'il fait ce pays ?
39:18La Suède.
39:19Eh bien,
39:19il exonère toutes les successions
39:20et toutes les donations.
39:22Et ça, c'est formidable.
39:23Pourquoi ils le font ?
39:24C'est une absurdité,
39:25Madame.
39:25Pourquoi c'est formidable pour vous ?
39:26Nous sommes dans un pays
39:27où on s'enrichit plus
39:28en méritant qu'en travaillant.
39:28En fait,
39:28ils sont partis du problème
39:30que beaucoup
39:31de leurs grands entrepreneurs,
39:32notamment le fondateur d'IKEA,
39:33avaient quitté la Suède.
39:34Quitté la Suède
39:35pour des raisons fiscales.
39:36Ils les taxaient trop,
39:37en fait.
39:38Ils taxaient trop
39:38leurs créateurs de richesses.
39:40Résultat,
39:40ils se sont dit
39:41on va exonérer
39:42les transmissions d'entreprises.
39:44Et alors,
39:44comme ils se sont dit
39:45c'est pas juste
39:45pour ceux qui n'ont pas d'entreprise,
39:47ils ont dit
39:47on va exonérer tout le monde.
39:49Et ça fonctionne très bien.
39:50Et c'est positif.
39:52Pourquoi c'est positif ?
39:53Parce que grâce à ça,
39:53ils gardent des entreprises,
39:55ils gardent des emplois marchands
39:56dans leur pays
39:56et ils créent de la valeur ajoutée,
39:58ils créent de la richesse
39:59et ils créent de la recette fiscale ensuite.
40:01Donc,
40:01se dire
40:02qu'on va flinguer
40:03le plus possible
40:04toutes les transmissions
40:05de patrimoine
40:07des baby-boomers
40:08vers les jeunes générations,
40:09mais c'est pas du tout ça
40:09qu'il faut faire.
40:10Les jeunes générations,
40:11justement,
40:11elles attendent le patrimoine
40:12des baby-boomers
40:13en étant le moins taxées possible
40:15pour pouvoir s'en servir,
40:16pour investir,
40:17pour avoir des projets
40:18dans leur vie,
40:18pour créer leurs entreprises,
40:20pour embaucher,
40:20pour produire en France.
40:20La réponse de Chloé Rydel.
40:22Alors,
40:22les jeunes générations,
40:23elles attendent
40:24de pouvoir avoir accès
40:25à la propriété,
40:25un logement à un prix décent,
40:27d'avoir des bons salaires,
40:28elles attendent ça.
40:30Elles attendent aussi
40:30de la justice.
40:31Quand j'entends
40:32qu'on ne pourrait pas
40:33taxer les hauts patrimoines
40:34comme on ne pourrait pas
40:35taxer les grandes fortunes
40:36parce que ça briderait
40:38l'investissement en France
40:39ou ça déclencherait
40:40le départ
40:40de ces gens très riches.
40:42Toutes les politiques
40:43qui ont été,
40:44qui ont consisté
40:44à baisser
40:45les impôts
40:46sur les ultra-riches
40:47ces dernières années
40:47ont montré
40:48que ça n'avait aucun impact
40:50sur l'investissement
40:51et sur l'activité économique.
40:52Ça a commenté
40:52avec le bouclier fiscal
40:54dès le mandat
40:55de M. Sarkozy
40:56qui n'a eu aucun impact
40:57sur l'activité économique
40:59et qui a juste
41:00rendu de l'argent
41:01aux plus riches
41:03en grévant
41:03le budget de l'État.
41:04On peut aussi parler
41:05de la suppression
41:05de l'ISF
41:06ou de la flat tax
41:07sous Emmanuel Macron
41:09qui a donc réduit
41:10les impôts
41:11sur le capital.
41:12J'ai consulté
41:12des rapports
41:13qui à répétition
41:14de France Stratégie,
41:15donc l'organe
41:16de réflexion
41:16du gouvernement
41:17en 2021,
41:19en 2023,
41:19des rapports
41:20qui montrent
41:20que la suppression
41:21de l'ISF
41:22ou la flat tax
41:23n'ont eu aucun impact
41:24sur l'investissement
41:26et sur la création
41:27d'emplois.
41:27Donc le ruissellement,
41:28ça ne fonctionne pas,
41:29Madame.
41:30Par contre,
41:30ce qui devrait vous indigner,
41:31c'est que nous vivons
41:32dans un pays
41:32où aujourd'hui,
41:33on s'enrichit davantage
41:34en héritant
41:35qu'en travaillant.
41:36Ça n'est pas la conception
41:37que je me fais
41:38de la méritocratie républicaine.
41:40On s'enrichit davantage
41:42en héritant
41:42qu'en travaillant
41:43aujourd'hui là-dessus.
41:45C'est là que je pense
41:46que vous avez
41:47un problème d'interprétation
41:48sur ce qu'il faut
41:48pour la France.
41:50Parce qu'on a un pays
41:52qui est en Europe,
41:54un pays qui est ancien
41:55et dans tous les pays
41:56d'Europe,
41:56il y a des entreprises
41:57qui sont des entreprises
41:58familiales
41:59qui se transmettent
42:00et c'est comme ça
42:01qu'on a de l'emploi
42:02dans ces pays-là.
42:03Si vous êtes contre
42:04les entreprises familiales
42:05et la transmission
42:06de ces entreprises,
42:07en fait,
42:07vous êtes contre l'emploi.
42:08Je n'ai jamais dit
42:10que j'étais contre
42:10la transmission
42:11des entreprises familiales.
42:12Je ne vois pas le rapport
42:13avec ce que je viens
42:14de vous dire.
42:14C'est plus facile
42:15de s'enrichir
42:16en héritant
42:17qu'en travaillant.
42:18Et moi,
42:18je trouve ça très grave
42:20en fait,
42:20ce que vous dites.
42:21Parce qu'au final,
42:22vous êtes en train
42:23de nous dire
42:24qu'il faudrait taxer
42:24encore plus les revenus
42:25du capital
42:26et encore plus le capital.
42:27C'est ça que vous avez
42:28dit tout à l'heure.
42:29Alors que quand on regarde
42:29la zone euro
42:30par rapport à la France...
42:31J'observe que toutes
42:31les politiques qui ont conduit
42:32à alléger la fiscalité
42:33sur le capital
42:34n'ont eu aucun impact
42:35sur la création d'emploi
42:36et l'activité économique
42:37dans notre pays.
42:37Vous savez pourquoi
42:37il n'y a pas eu
42:37assez d'impact ?
42:39Parce qu'on a encore
42:4067 milliards de plus
42:41de fiscalité du capital
42:43et des revenus du capital
42:44par rapport à la moyenne
42:45de la zone euro.
42:46Madame,
42:46la politique que vous préconisez
42:48est celle qui est appliquée
42:49dans notre pays
42:49depuis des décennies
42:50et ça ne fonctionne pas.
42:51Je crois qu'il faut
42:52un minimum
42:53se remettre en position.
42:53On est déjà surtaxés.
42:54Et vous savez
42:54ce qui s'est passé
42:55ces dernières années ?
42:56On a augmenté encore
42:57la dépense publique
42:58et le niveau
42:59de prélèvement obligatoire
42:59entre 2017 et 2022
43:01il n'a pas baissé.
43:02Non, ce n'est pas vrai.
43:03On n'a pas augmenté
43:03la dépense publique.
43:04On a par contre baissé
43:05les recettes.
43:06Quand on est à 57%
43:06de dépense publique
43:07avec 250 milliards de plus
43:10que la moyenne des pays
43:11qui nous entourent,
43:12250 milliards de plus
43:13de dépenses par an.
43:14Mais ça se met en face
43:15de services publics,
43:16Madame,
43:17ça ne veut rien dire.
43:17On voit où est le problème.
43:19Si on veut créer des emplois,
43:21il y a plusieurs choses à faire.
43:24Travailler plus,
43:25travailler plus longtemps,
43:26commencer à travailler plus tôt,
43:28partir à la retraite plus tard.
43:28Madame,
43:28vous voulez faire travailler
43:29les gens qu'on est.
43:30La réponse de Chloé Rydel,
43:31parce que je veux encore
43:32vous montrer quelque chose.
43:33Et aussi avoir réinventé
43:34une fiscalité
43:35qui ne soit pas au service
43:37de finalement
43:38de financer
43:39juste des services publics,
43:40mais au service
43:41de créer des emplois.
43:42Chloé Rydel,
43:42pour la réponse.
43:42La fiscalité,
43:43elle doit être au service
43:44de la création d'emplois marchands.
43:46Mais écoutez,
43:47je suis complètement d'accord
43:48avec ça.
43:49Mais justement,
43:49la politique fiscale
43:50que vous préconisez
43:51de baisse d'impôts
43:52sur le capital
43:53et les plus riches
43:54n'a jamais permis
43:55de création d'emplois
43:57et de simulation
43:57de l'activité économique.
43:58C'est prouvé, madame.
44:00Ce sont des évaluations
44:01de politique publique.
44:02Donc peut-être
44:02qu'il faudrait changer
44:03d'orientation de politique
44:03parce que la politique
44:04que vous préconisez
44:05ne fonctionne même.
44:06Il nous reste peu de temps,
44:07je voudrais s'il vous plaît,
44:08mesdames.
44:08Même le Conseil d'analyse économique
44:09reconnaît qu'augmenter
44:10la pression sur la fiscalité
44:12du capital,
44:13ça fait partir des gens de France.
44:14Je vous renvoie.
44:15Ils reconnaissent
44:15que ça détruit
44:18de la richesse nationale.
44:18Agnès Verdes-Moliné,
44:19puisqu'on parle d'imposition
44:20du capital,
44:20des entreprises
44:21et des grandes fortunes,
44:22je voudrais vous montrer
44:22les pistes évoquées
44:24par le journal Les Echos,
44:25qui est généralement
44:26un journal bien informé,
44:27bien renseigné
44:28sur ce qui pourrait être
44:29demain annoncé
44:31au Parti Socialiste.
44:32Chloé Rydel,
44:33donc à Olivier Faure
44:34quand il entrera
44:34dans le bureau
44:35de Sébastien Lecornu.
44:37Hausse de la CSG
44:38sur les revenus
44:38du patrimoine
44:39des déplacements.
44:39en reconduction
44:40de la contribution
44:40différentielle
44:41sur les hauts revenus,
44:42limitation de l'optimisation
44:43fiscale des holdings,
44:44ça c'est un mot
44:45que vous prononcez
44:45beaucoup au Parti Socialiste
44:46ces derniers temps,
44:47surtaxe Sarkozy,
44:49ça c'est l'impôt
44:49sur le revenu
44:49des plus riches,
44:51reconduction de la surtaxe
44:52sur les bénéfices
44:53des entreprises.
44:54Les Echos disaient hier
44:55qu'on pourrait arriver
44:56à quelque chose
44:56autour de 10 milliards d'euros.
44:59Je rappelle que le montant
45:00de la taxe Zuckman
45:01estimée par l'EPS
45:02c'est 20 milliards d'euros,
45:03d'autres économistes disent
45:04non c'est plutôt 5 ou 10.
45:06Si au final
45:06le Premier ministre sort
45:083, dit Nesverdé Molinier,
45:10on ne refait pas le débat
45:10s'il vous plaît
45:11sur la taxe Zuckman.
45:12Si au final
45:12c'est 10 milliards
45:13pour taxer le capital,
45:14vous dites banco,
45:16vous dites on ne censure pas.
45:17Non je ne dis rien du tout,
45:18il faut qu'on regarde
45:19ces mesures dans le détail.
45:21Mais à ce moment-là
45:23il faudra que le Premier ministre
45:24nous explique pourquoi
45:25il ne retient pas
45:26la taxe Zuckman
45:26parce que je ne le comprends
45:27toujours pas
45:28et j'observe
45:29qu'il est plus facile
45:30de demander à 30 millions
45:32de Français qui travaillent
45:33de payer toujours plus
45:34ou de travailler toujours plus
45:35plutôt que de taxer
45:361800 ultra-riches
45:39dont le patrimoine
45:40est supérieur
45:40à 100 millions d'euros.
45:40On revient quand même
45:41à la taxe Zuckman.
45:42Mais oui parce que
45:44c'est un sujet important.
45:45Mais il y a d'autres sujets.
45:45C'est cette technique
45:46qu'on vient de voir.
45:47C'est soutenu
45:47par une majorité de Français
45:48de façon très large
45:50dans l'électorat
45:51et donc il faut parler
45:52de cette taxe Zuckman
45:53et c'est de ça
45:53dont je veux parler
45:54parce que je trouve
45:55que c'est un problème démocratique
45:56qu'on ait moins de mal
45:58à faire payer
45:5830 millions de Français
45:59plutôt que 1800 ultra-riches
46:02dont le revenu
46:03a doublé
46:04depuis 2017
46:05et qui s'enrichisse
46:06à hauteur de 6% par an.
46:09Donc je suis désolée
46:09mais il faut que le Premier ministre
46:11moi j'attends
46:11que le Premier ministre
46:12me réponde sur les raisons
46:13pour lesquelles...
46:13Non, non, non,
46:14on va vraiment s'arrêter là.
46:15Je n'ai pas pu répondre
46:16aux mesures en question.
46:17Vous savez quoi ?
46:18Il y en a encore pour des jours
46:19et des jours à parler du budget.
46:20On vous réinvitera.
46:21C'est promis.
46:22Ils ont été annoncés
46:23d'augmentation de la fiscalité
46:24sur justement
46:25les entrepreneurs
46:26et les entreprises de France.
46:27C'est exactement l'inverse
46:28qu'il faut faire.
46:29Il faut alléger la fiscalité
46:30sur les entrepreneurs
46:31et les entreprises de France.
46:32Merci beaucoup Agnès Ferdier-Molinier,
46:34directrice de la Fondation IFRAP,
46:35auteure de Face au mur
46:36aux éditions de l'Observatoire.
46:38Chloé Rydel,
46:38eurodéputée,
46:39porte-parole du Parti Socialiste
46:40qui sera reçue demain à Matignon.
46:42Merci beaucoup à toutes les deux.
46:44Une question à présent,
46:44question qu'on va poser
46:45dans un instant
46:45aux porte-parole du Quai d'Orsay.
46:47Pourquoi la France
46:48a-t-elle pris la décision
46:49d'intercepter un pétrolier
46:51qui fait partie
46:51de la flotte fantôme russe ?
46:53Que savons-nous précisément
46:55de ce bateau
46:56et de son équipage ?
46:57Cette question,
46:58on va donc vous la poser
46:58Pascal Confavreux.
47:00Bonsoir.
47:00Vous êtes porte-parole
47:02du ministère des Affaires étrangères.
47:04Didier-François Ulysse-Gosset
47:04sont à mes côtés,
47:06respectivement spécialiste défense
47:07et spécialiste politique internationale
47:09à BFM TV.
47:10Je voudrais d'abord
47:10vous faire réagir
47:11à la toute dernière déclaration
47:12de Vladimir Poutine,
47:13le président russe
47:14il y a quelques instants,
47:15qui dit, je cite,
47:15observer la militarisation
47:17de l'Europe
47:18et qui promet une réponse
47:20aux menaces.
47:22Je crois que là-dessus,
47:23on voit depuis février 2022
47:26qu'il y a un État agresseur,
47:28un État agressé,
47:29l'Ukraine.
47:30Nous nous tenons
47:30du côté de l'Ukraine
47:32et puis nous voyons
47:33depuis quelques semaines
47:34aussi des provocations,
47:36des provocations
47:37qui sont complètement inacceptables
47:38en Roumanie,
47:39en Estonie,
47:41en Pologne,
47:41qui ont d'ailleurs
47:42déclenché l'article 4
47:43de l'OTAN.
47:44Soit des avions russes
47:45qui survolent,
47:45soit des drones
47:46qui survolent.
47:47Exactement,
47:47et ça,
47:48c'est absolument inacceptable
47:49et notre réponse
47:51est d'être extrêmement
47:52ferme là-dessus
47:54et de montrer
47:55notre unité
47:56et notre détermination
47:57surtout vis-à-vis
47:58de la Russie.
48:00Et quand il dit
48:02des réponses aux menaces,
48:04on fait quoi ?
48:04On reste calme
48:05ou on se prépare
48:07nous aussi à quelque chose ?
48:08Je crois qu'il ne faut pas
48:08inverser le raisonnement.
48:10On voit que sur le terrain,
48:12le président Poutine,
48:14les troupes russes,
48:15elles marquent un peu le pas,
48:15elles marquent clairement le pas
48:16depuis novembre 22 en Ukraine,
48:18depuis novembre 22
48:19et la stabilisation du front,
48:20mille jours,
48:21ils ont au fond
48:22gagné 1%,
48:23moins de 1%
48:24du territoire ukrainien.
48:25Et donc en fait,
48:26c'est un peu pour masquer
48:27cet échec sur le terrain
48:28qu'il y a ces provocations
48:29par ailleurs.
48:30Et il ne faut pas être dupes,
48:31non seulement un,
48:32pour voir du côté
48:33de qui la provocation se passe,
48:35et de l'autre côté,
48:36pour ne pas affaiblir
48:37notre soutien vis-à-vis de l'Ukraine.
48:38Et c'était tout le message
48:39du président de la République,
48:39du ministre de l'Europe
48:40des Affaires étrangères,
48:41hier à Copenhague,
48:43en européen.
48:44On a tous découvert hier,
48:45ici même,
48:46les images de ce pétrolier,
48:48pas tout à fait russe,
48:49mais un peu russe quand même,
48:50parce qu'il transporte sans doute
48:50du pétrole russe
48:51dans cette flotte fantôme.
48:53À quel moment a-t-il été décidé,
48:55et sur la base de quelles informations,
48:57de l'intercepter ce bateau ?
48:59Alors il a été intercepté
49:00le 27 septembre,
49:01le samedi 27 septembre.
49:02Samedi dernier.
49:03Samedi dernier,
49:04par les commandos marines.
49:07Le Premier ministre a félicité
49:08les opérations.
49:10Et à partir du 28,
49:11il est en fait au large
49:12maintenant de Saint-Nazaire.
49:14Les deux,
49:15le commandant et son second,
49:16ont été placés en garde à vue.
49:18Le second est sorti de garde à vue.
49:20Le commandant est convoqué
49:21dans les jours qui viennent
49:22par un tribunal français
49:23du côté de Brest
49:24pour refus d'obtempérer.
49:26Ce qui semble tout de même
49:28assez faible
49:28vu les enjeux de ce moment.
49:31C'est-à-dire,
49:31il a juste refusé
49:32de présenter les papiers du bateau.
49:33C'est ça le fond du dossier
49:34ou ça va un peu plus loin ?
49:35Et aussi défauts sur le pavillon.
49:39C'est très important
49:39parce que cette flotte fantôme,
49:42c'est quand même plusieurs éléments.
49:45On est sûr
49:46que c'est partie de la flotte fantôme russe,
49:48les 800 bateaux
49:49qui contournent l'embargo.
49:50C'est 30 à 40 %.
49:51Oui, oui.
49:52C'est 30 à 40 %.
49:52Là-dessus, il n'y a pas de doute.
49:53C'est 30 à 40 %
49:54de l'effort de guerre russe.
49:57Ce sont les contournements
49:58des sanctions,
49:58donc les sanctions
49:59qui ont été adoptées démocratiquement
50:00par l'Union européenne.
50:01Il y en a 18.
50:02Il y en a un 19e train
50:04qui est en train d'être négocié.
50:06À ce stade,
50:06on a 400 bateaux à peu près
50:08qui sont sous sanction
50:09de l'Union européenne.
50:11Il en fait partie.
50:13Ça, je ne peux pas vous dire.
50:14On espère qu'on passera
50:15à 550 très vite
50:16au niveau du 19e paquet.
50:18Didier François.
50:18Oui, alors, en fait,
50:21c'est normal.
50:22Le Quai d'Orsay,
50:23ça engage le gabarit.
50:24C'est la France qui parle.
50:25Ils doivent être plus prudents
50:28que nous pouvons l'être,
50:29nous, en tant que journalistes.
50:29Il est plus prudent
50:30dans ses réponses
50:30que moi dans mes questions.
50:31C'est ce que vous essayez de me dire.
50:32Non, mais il a raison.
50:33Je le prends bien.
50:33Non, mais bien sûr,
50:36il y a sous un autre nom.
50:38C'est ça pour ça
50:39que c'est compliqué.
50:40Sous un autre nom,
50:41il est déjà sur la liste
50:42des bateaux
50:44de la flotte Fantôme
50:46qui contournent l'embargo
50:47en 2024 et en 2025.
50:49Sauf que ce qui fait dire
50:50que c'est le même,
50:51et nous, on peut aller
50:52un peu plus vite,
50:52effectivement,
50:53qui ira la justice,
50:54c'est le fameux numéro IMO,
50:56qui est le numéro de sa coque.
50:58Parce qu'il a changé
50:5911 fois de pavillon
51:01pour 7 pavillons différents.
51:03Il a eu 5 noms différents.
51:05C'est ce qu'il essaie,
51:06évidemment,
51:06ils nous font,
51:07vous savez,
51:08c'est le tric-trac,
51:09elle est où la boule ?
51:09Elle est où la boule
51:10pour essayer de faire
51:11qu'on ne comprenne pas l'affaire ?
51:12C'est pour ça
51:12qu'on l'a attrapé
51:13sur deux choses.
51:15Les manœuvres
51:16qui n'étaient pas très correctes
51:17et qui ont donc
51:18le refus d'obtempérer,
51:20et le défaut de pavillon.
51:21Parce que ça,
51:22c'est le début,
51:23ça permet justement
51:24d'intervenir
51:24de manière totalement légale
51:25en haute mer.
51:26Mais le fond de ma question,
51:27le fond de ma question,
51:29c'est,
51:30on a vu les images...
51:30C'est une convention
51:31qui s'appelle
51:31Montego Bay de 1982.
51:34Le fond de ma question,
51:35c'était,
51:37quand on voit
51:38des commandos de marine
51:38sur le pont d'un bateau,
51:39c'est une image assez rare,
51:40des commandos de marine français,
51:41c'était,
51:42tout ça pour ça.
51:44Est-ce que ça méritait
51:45une telle opération ?
51:46Est-ce que vous assumez
51:47le côté coup de pression
51:48spectaculaire
51:49et des images
51:49qui font le tour du monde
51:50de Saint-Nazaire
51:51jusqu'à Moscou ?
51:52Je crois que le président
51:52de la République
51:53a été très clair,
51:53hier et aujourd'hui encore.
51:55c'est quelque chose
51:56qui vient entraver
51:56finalement ce business model
51:58de la flotte fantôme
52:00parce que ça leur fait
52:01perdre du temps,
52:02parce que du coup
52:02ils peuvent faire moins
52:03rapidement.
52:03Mais vous avez un bateau
52:05sur 400 ou 800
52:06qui a perdu 5 joueurs.
52:08Le président aussi
52:09était très clair,
52:09il a annoncé ce matin
52:10qu'il voulait que les travaux
52:12se poursuivent
52:14au niveau de la coalition
52:14des volontaires.
52:15Vous savez,
52:15c'est ce groupe
52:16de plus de 30 pays
52:17qui sont très engagés
52:17dans le soutien de l'Ukraine
52:18et avec aussi une réunion
52:20des chefs d'état-major,
52:21des armées sur ces sujets
52:22pour effectivement mettre
52:23la pression
52:23sur cette flotte fantôme.
52:24Le but,
52:25c'est de calmer
52:27cette économie de guerre
52:28pour ensuite amener
52:29les Russes à négocier.
52:30Pardon, excusez-moi.
52:31Des bateaux fantômes
52:31ou présumés fantômes
52:32de la flotte russe
52:33qui passent chaque jour
52:34devant le port de Brest,
52:35il y en a entre 10 et 15.
52:36Il va falloir en arrêter
52:37des pétroliers
52:38pour vraiment couper
52:39les vannes du pétrole russe.
52:42Est-ce qu'on est prêts ?
52:43Est-ce que vous nous dites
52:44par exemple
52:44on va augmenter les contrôles,
52:46on va être encore plus
52:47vigilants sur ça ?
52:48Ce n'est que le début.
52:50Je crois que je peux vous assurer
52:51qu'on est extrêmement déterminés
52:52dans notre soutien
52:53à l'Ukraine
52:53et un placard
52:54dans notre réponse
52:55à toutes les provocations russes
52:56du moment.
52:57Oui, ça tout à fait.
52:57Ulysse Gosset.
52:58Ce qui est important aujourd'hui
52:59c'est qu'on a voulu joindre
53:01le geste à la parole.
53:02On ne se contente plus
53:03de dénoncer
53:04les provocations russes
53:05sur les drones
53:05ou sur les bateaux fantômes.
53:07On agit.
53:08Et quand le président
53:09de la République dit
53:09nous nous autorisons
53:10d'entraver ces bateaux suspects,
53:13c'est le cas d'école.
53:14Alors évidemment,
53:15ça tombe bien
53:15et on voit bien
53:16l'intérêt politique
53:18qu'il a à raisonner
53:19ce bateau
53:20en plein sommet
53:21de Copenhague,
53:22sommet européen
53:22qui est consacré
53:24à la défense
53:24et à la sécurité de l'Europe.
53:26Mais le geste,
53:27il est fort
53:27parce que ce n'est pas
53:28simplement la France.
53:29C'est l'ensemble
53:29des pays européens
53:30qui adoptent
53:30la même politique.
53:32La Pologne veut le faire
53:33pour les avions
53:33qui arrivent au-dessus
53:35de son territoire
53:36ou les drones.
53:37Le Danemark
53:37pour les bateaux.
53:39La France aussi.
53:40Donc il y a,
53:40je dirais,
53:41un sursaut européen
53:42sur ces provocations permanentes.
53:44Ça, c'est la première chose.
53:45La deuxième chose,
53:45c'est que le président
53:46de la République
53:46a dit clairement
53:47si des drones
53:48traversent l'espace aérien
53:49de pays européens,
53:50on peut les abattre.
53:52Et ça,
53:53on n'avait jamais entendu.
53:53On peut,
53:53mais est-ce qu'on doit
53:54et est-ce qu'on le fera ?
53:55Il a dit on peut le faire.
53:56Ça veut dire
53:56rien n'est exclu.
53:57C'est l'autre formule.
53:58Ça veut dire concrètement
53:59que les Européens
54:00sont prêts maintenant
54:01à abattre des appareils
54:02ou des drones russes
54:04qui entreraient
54:05dans l'espace aérien européen.
54:06Pascal Confavreux,
54:07vous confirmez ?
54:08Tout à fait.
54:09Il veut créer
54:10et on veut créer
54:10collectivement
54:11de la dissuasion
54:12face à cela.
54:14Mais dans la dissuasion,
54:15il y a souvent
54:15une petite part d'ambiguïté.
54:16On ne dit pas forcément
54:18que dès qu'il se passera
54:19quelque chose,
54:20on réagira.
54:21Là,
54:21la France dit clairement
54:22ou moins clairement que ça
54:23si un drone survole
54:24l'espace aérien français,
54:26il sera...
54:26Je crois que le président
54:26a été très clair là-dessus
54:27et il y a tout ensuite
54:29une nature de la réponse
54:31au niveau de l'OTAN,
54:32au niveau de l'Union européenne
54:33qui est en train
54:34d'être en ce moment décidée.
54:35Oui,
54:35c'est l'un des enjeux.
54:36Par exemple,
54:36il y a des gestes
54:37très concrets
54:37qui ont été faits.
54:39Le Conseil européen
54:40qui se tenait hier
54:42à Bruxelles,
54:43à Copenhague,
54:44nous avons contribué
54:45par l'envoi d'un hélicoptère
54:47par de cinq équipes légères
54:49pour la protection anti-drone.
54:51D'autres pays l'ont fait.
54:52Donc,
54:53il y a des choses
54:53très concrètes
54:54qui sont faites
54:54au moment où la Pologne
54:56a été aussi survolée
54:59par des drones russes.
55:01Il y a eu,
55:02après concertation,
55:05il y a eu l'envoi
55:05d'un plot de trois rafales
55:07sur le flanc est français.
55:09Voilà,
55:09donc c'est des choses
55:09qui sont très concrètes
55:10dans cette volonté
55:11de montrer notre soutien
55:13à l'Ukraine
55:13et notre dissuasion
55:14vis-à-vis de la Russie.
55:15Est-ce qu'on a la preuve
55:16absolue
55:17que le bateau
55:18qui a été arrêté
55:19par la France
55:19avait participé
55:21à l'envoi de drones
55:23sur le Danemark
55:23la semaine dernière ?
55:24Alors ça,
55:24je crois qu'il faut être
55:25très prudent là-dessus.
55:26Il y a,
55:27d'une part,
55:28la justice est saisie
55:29côté français
55:30et il y a des procédures
55:30dans les danois.
55:30Il n'est pas poursuivie
55:31pour ça en tout cas.
55:32Il y a des procédures
55:32côté danois
55:33pour voir exactement
55:34et je crois que là-dessus
55:35on n'y est pas encore
55:36sur l'identification
55:38de l'origine des drones
55:39vous parliez
55:41il y a quelques instants
55:41des mesures anti-drone
55:42ce qu'on appelle
55:43le mur anti-drone
55:44dans les médias
55:45qui est l'un des sujets
55:45de discussion en ce moment
55:46entre les Européens
55:47même s'il y a des petites frictions
55:48les Allemands par exemple
55:49disent
55:49on est pour bien sûr
55:51d'en vouloir
55:51ça va coûter trop cher
55:52et puis est-ce que
55:53ce n'est pas un peu
55:53le job de l'OTAN
55:54de faire ça
55:54plutôt que de l'Europe ?
55:56En quelques mots
55:56Didier François
55:57un mur anti-drone
55:58c'est quoi ?
55:59Ce n'est pas une ligne Maginot ?
56:00La ligne Maginot
56:04c'est très parlant
56:05c'est visible
56:06et ça ne marche pas
56:07une fois qu'on a les Panzers
56:08dans le dos
56:09donc ce n'est pas du tout l'idée
56:11l'idée c'est justement
56:12ce qu'on a fait
56:13c'est de montrer
56:13une solidarité
56:13et une capacité
56:14à agir en fonction
56:15des moyens
56:16et des besoins
56:17c'est-à-dire là
56:17on a déployé
56:18très rapidement
56:19trois rafales
56:20les premiers
56:21on a déployé
56:22un hélicoptère
56:23au Danemark
56:24avec 35 hommes sur place
56:27qui est le fameux hélicoptère
56:27qui pour la première fois
56:28rappelez-vous
56:29avait abattu
56:30un drone outil
56:30Mais ce n'est pas ça
56:31le mur anti-drone
56:32ce n'est pas des hélicoptères
56:33il ne faut pas faire
56:34de mur anti-drone
56:35non ça ne sert à rien
56:38c'est l'idée d'installer
56:39une série de capteurs
56:40aux frontières de l'Europe
56:41non mais c'est important
56:42parce que c'est des capteurs
56:43des détecteurs de drones
56:44pour aller
56:44et ensuite réagir
56:47justement ce qu'on veut faire
56:48on ne veut pas faire ça
56:49on ne veut pas faire
56:50ça c'est ce que propose
56:50la commission européenne
56:51et on pense que
56:52ce n'est pas une bonne idée
56:53pourquoi ?
56:54parce que c'est statique
56:55ça va demander
56:56beaucoup de moyens
56:56ça va demander de l'argent
56:58et ce n'est pas une vision
56:59militaire de l'affaire
57:00ce que veulent les militaires
57:01c'est d'avoir
57:02une souplesse
57:03qui ne nous oblige pas
57:04à dépenser de l'argent
57:05pour mettre du fixe
57:06et faire une espèce
57:06de ligne maginaux
57:07qui ne fonctionnerait pas
57:08c'est d'avoir la capacité
57:09d'avoir des choses réversibles
57:10quand on a besoin
57:11de protéger certains endroits
57:13ou de faire de la police de l'air
57:14ce qu'on fait par exemple
57:15en Estonie
57:16on envoie à tour de rôle
57:18les moyens nécessaires
57:20les britanniques
57:20nous les allemands etc
57:21et c'est réversible
57:23sinon les russes
57:24nous en reposeraient
57:25de mettre à cet endroit là
57:26par exemple
57:27des défenses anti-aériennes
57:28alors que le reste du temps
57:30ça ne fonctionne pas
57:30qu'on ne pourrait pas mettre ailleurs
57:31donc nous on veut garder
57:32une flexibilité
57:33et une réponse opérationnelle
57:35efficace
57:36c'est pour ça que
57:36d'un point de vue
57:38évidemment c'est une belle image
57:40la ligne de drone
57:41mais en fait d'un point de vue militaire
57:42ça n'a pas de sens
57:42ce ne sera pas ça
57:43on se fait des films
57:44quand on pense
57:45bouclier anti-drone
57:46au-dessus de toute l'Europe
57:47ça ne finira pas comme ça
57:48c'est pour mes collègues
57:49du ministère des armées
57:50mais je crois qu'il faut être
57:52il y a à la fois ici
57:53une question d'innovation
57:54une question de production
57:56et une question de budget
57:58et c'est tout ça
57:58qui est en train d'être discuté
57:59notamment des modalités
58:00donc là le Conseil européen
58:01a placé un peu
58:02les pièces du puzzle
58:03il y aura ensuite
58:04d'autres étapes
58:05de discussions
58:05notamment très précises
58:07à venir
58:07et on les suivra évidemment
58:08sur cette antenne
58:09merci beaucoup
58:09à tous les trois
58:10d'être venus ce soir
58:11sur le plateau de 60 minutes
58:12qui est en train d'être
58:13d'être venus ce soir
58:14d'être venus ce soir
58:15d'être venus ce soir
58:16d'être venus ce soir
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire