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  • il y a 2 mois
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

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00:00Le prochain budget va-t-il se jouer ? En partie dans la rue pour la première fois en tout cas depuis deux ans.
00:16Tous les syndicats appellent à manifester et à faire grève après-demain.
00:19Coup de pression évidemment sur Matignon et sur son nouveau locataire Sébastien Lecornu
00:23qui tente toujours de trouver une majorité et accessoirement un budget pour la France.
00:28Alors combien seront-ils après-demain et sur quoi le Premier ministre pourrait-il lâcher ?
00:33Pour en parler ce soir, Nicolas Bouzou, économiste fondateur du cabinet Asterès est avec nous.
00:37Bonsoir et bienvenue Pauline Drevena, la chef du service police-justice de BFMTV.
00:41On va voir avec vous si ces cortèges vont être fournis et puis également dispositif policier qui fera face à ces cortèges.
00:49Cyril Chabagné, le président de la CFTC est avec nous.
00:52Bonsoir, vous avez été reçu hier par les nouveaux premiers ministres.
00:55Vous allez peut-être nous dire si vous avez entendu tout à l'heure.
00:57Et puis Antoine Armand est à vos côtés, ancien ministre de l'économie, député ensemble pour la République de Haute-Savoie.
01:03Bonsoir également.
01:06Cyril Chabagné, est-ce que déjà vous affichez la couleur ce soir pour cette journée d'après-demain ?
01:09Est-ce que ce sera du noir ?
01:11A priori, ça devrait être du noir parce que les premiers retours qu'on a, ça devrait être une journée assez bien suivie
01:18au niveau des grèves dans les transports, au niveau du nombre de manifestants.
01:22J'entendais tout à l'heure 800 000 qui sont annoncés.
01:26On espère franchir le million.
01:30Il y a toujours des chiffres qui sont symboliques.
01:32En tout cas, on fait tout pour que ce soit une forte mobilisation.
01:34Et malgré le fait qu'il y ait eu un changement de Premier ministre,
01:37malgré le fait que le budget soit en revue et en discussion,
01:40je crois que c'est important de faire toujours cette pression
01:43pour qu'il y ait une évolution du budget
01:45et qu'on trouve un budget qui soit plus juste, plus équilibré.
01:48On sait qu'il y a quelques efforts à faire.
01:50La dette est un véritable sujet.
01:52Mais le dernier budget n'était pas du tout juste, pas du tout équilibré.
01:55Il reposait uniquement sur les salariés et les retraités.
01:58La majorité qui est présentée à côté de vous nous dira s'il faut lâcher effectivement sur certains sujets.
02:03Antoine Armand, vous nous le direz.
02:04On va d'abord aller du côté de la gare Montparnasse à Paris
02:07puisqu'on connaît désormais les prévisions de trafic à la RATP
02:10et à la SNCF.
02:11Théo Bacillana, vous nous confirmez que ça va être a priori assez compliqué
02:15de se déplacer après-demain.
02:19Une journée difficile, ce sont les mots du ministre des Transports cet après-midi.
02:23Il semble approprié concernant la RATP.
02:26Le trafic sera normal sur les lignes automatisées
02:28car sans conducteur, en revanche, ce n'est pas du tout la même histoire
02:31concernant le reste de ces lignes
02:33puisque le service ne sera assuré qu'aux heures de pointe
02:36et même à ces heures-là, le trafic sera très perturbé.
02:39Concernant la SNCF, un intercité sur deux circulera,
02:44trois TER sur cinq en moyenne.
02:45Et du côté des TGV, c'est moins fort que prévu
02:48puisque 90% de ces TGV circuleront ce jeudi.
02:53Ici, vous l'imaginez, on a rencontré des Français embêtés par cette grève
02:56mais ils nous le disent.
02:57Cette fois-ci, ils ont l'habitude, ils savent s'adapter.
03:00Je propose de les écouter.
03:01C'était au micro de Valentin Rivolière.
03:03Ça devient un peu comme un jeu presque.
03:08On commence à jouer au Monopoly mais c'est avec les grèves.
03:11Non, mais c'est vrai qu'il faut s'adapter.
03:12Après, c'est une question de se battre pour les droits des gens.
03:15Ça favorise toujours des gens et ça va défavoriser certains.
03:17On va en plus faire un exercice oral qu'on ne pourra pas faire.
03:20Donc tous les cours ont été basculés à distance.
03:23Ce qui va être difficile parce que comme c'est un exercice oral,
03:26ça va être un peu compliqué.
03:27Il y a tout de même une bonne nouvelle ce jeudi.
03:31Elle concerne les vols aériens.
03:32Le principal syndicat des contrôleurs a annoncé le report de son préavis de grève.
03:38Le trafic sera donc quasi normal ce jeudi
03:40avec seulement quelques petits retards dans le sud de la France.
03:45Merci à vous Théo Bassilina en direct de la gare Montparnasse.
03:48À Paris, vous manifestez contre qui ou contre quoi ?
03:52On manifeste premièrement contre le budget.
03:55C'est-à-dire qu'on veut vraiment faire une pression pour que le budget
03:58qui a été présenté par François Bayrou
03:59et qui pourrait être repris par M. Lecornu
04:03soit profondément modifié.
04:06Donc c'est ça qui est important, c'est de faire pression
04:07pour qu'on soit entendu, pour que ce soit non plus les salariés,
04:11les retraités, les chômeurs qui portent uniquement
04:13la responsabilité du remboursement de la dette,
04:17en tout cas des intérêts de la dette,
04:18mais qu'on ait un budget dont les efforts sont équilibrés,
04:21que l'État montre l'exemple,
04:22que les entreprises soient forcées aussi de participer.
04:25On parle de la taxe Zuckman,
04:27on parle de la taxe sur, évidemment, les patrimoines,
04:29sur les dividendes.
04:30Donc il faut qu'il y ait plus de justice, plus d'équilibre.
04:34Et je crois qu'une pression populaire et une pression des salariés
04:36fera qu'on aura un budget mieux équilibré
04:38et pas aussi dur sur le monde du travail.
04:41Antoine Armand, Sophie Binet, à la CGT,
04:44vous demande de renoncer à ce qu'elle appelle
04:45le musée des horreurs de François Bayrou.
04:48C'est-à-dire toutes les mesures qui étaient dans le budget
04:50avant qu'il tombe,
04:51le doublement des franchises, la désindexation des retraites,
04:54la réforme de l'assurance chômage
04:55et pas uniquement les deux jours fériés
04:57qui ont été abandonnés par Sébastien Lecornu.
04:59Qu'est-ce que vous lui répondez ?
05:01Je lui réponds que je préfère écouter la CFTC
05:03que la CGT quand il s'agit de l'économie française.
05:06Parce que je ne suis pas d'accord
05:07avec tout ce que vient de dire le représentant de la CFTC.
05:11Mais je constate qu'on a au moins
05:13deux points d'accord fondamentaux.
05:14Le premier est que la dette
05:16est un problème vertigineux pour le pays.
05:18Et le deuxième, qu'il y a une demande sociale
05:20et donc politique
05:21d'une plus grande justice.
05:23Ça fait quand même deux points intéressants d'accord.
05:26Ce que je constate de la part
05:27d'un certain nombre d'organisations syndicales
05:29qui ne savent pas forcément d'ailleurs
05:31pourquoi ou contre quoi elles manifestent,
05:33c'est qu'il y a une demande radicale
05:35de tout arrêter,
05:36de vivre dans le déni économique,
05:37international et...
05:38Et que ça, ce n'est pas ce dont on a besoin aujourd'hui.
05:41C'est-à-dire qu'on a besoin aujourd'hui
05:43de pragmatisme.
05:44Quand la semaine dernière,
05:45l'agence de notation Fitch
05:46n'ont pas analyse,
05:48mais enterrine
05:49le fait que la France
05:50a changé de catégorie.
05:51On ne peut pas, le lendemain,
05:53faire comme si rien ne s'était passé
05:54et faire comme si on n'avait pas
05:55d'économie à faire.
05:57Et est-ce qu'il faut revoir le budget
05:58qui a été présenté par M. Bayrou ?
06:00Évidemment.
06:01Visiblement, puisqu'il a conduit
06:02à un vote de défiance
06:04à l'Assemblée nationale.
06:05Dans tout ce que je viens de citer,
06:06Antoine Armand, par exemple,
06:07dans les points les plus irritants,
06:09un point au hasard,
06:10la réforme des retraites,
06:11le passage aux 64 ans,
06:13est-ce que c'est dans la discussion aujourd'hui ?
06:16Allemagne.
06:18Passage de l'âge de retraite
06:19à 67 ans.
06:22Espagne, dirigée par des sociodémocrates
06:24qui, je ne crois pas, soient socialistes,
06:26qui ne sont pas des dangereux
06:27personnages d'extrême droite.
06:28Réflexion pour aller au-delà de 67 ans.
06:30Italie, jusqu'à 68 ans.
06:33Et nous serions le seul pays en Europe
06:34à ne pas avoir la lucidité
06:36de voir que nous devons faire
06:37une réforme des retraites.
06:39Donc, on ne peut pas, à chaque fois
06:40qu'il y a un changement de gouvernement,
06:42à chaque fois qu'il y a une difficulté
06:43dans le pays,
06:44s'attaquer aux réformes
06:46qui ont été menées,
06:46qui doivent être corrigées
06:47et sur l'égalité hommes-femmes
06:49et sur les carrières pénibles,
06:51mais qui sont nécessaires.
06:52Mentir en disant
06:53que ce n'est pas nécessaire,
06:55mentir en disant
06:56qu'on peut revenir
06:56à la retraite à 60 ans,
06:57c'est faire mal aux Français
06:58et c'est faire mal au pays.
06:59Nicolas Bouzou,
07:00comment on fait un budget
07:01avec d'un côté l'agence Fitch,
07:02je ne sais pas de quel côté
07:03la mettre,
07:04qui nous surveille,
07:04les marchés qui nous surveillent,
07:05et de l'autre,
07:06les revendications sociales,
07:08la journée bloquant tout
07:09et la journée de jeudi
07:10qui va être sans doute
07:10une journée de forte mobilisation.
07:12Oui, mais c'est normal.
07:14Réduire les déficits budgétaires,
07:15c'est difficile
07:16et ça a un coût politique.
07:17C'est d'ailleurs la raison
07:18pour laquelle en France,
07:18on ne l'a jamais fait.
07:19On a toujours fait l'inverse
07:20parce que c'est plus facile
07:21d'augmenter les dépenses publiques
07:22et de baisser les impôts.
07:24Là, on arrive à un niveau
07:25de dette
07:26où il faut faire l'inverse.
07:27Alors forcément,
07:28ça fait râler
07:28parce que c'est douloureux
07:29pour tout le monde.
07:30Vous savez,
07:31l'État,
07:31ce n'est pas quelque chose d'abstrait.
07:33L'État, c'est nous tous.
07:34Donc en France,
07:35tout le monde est concerné
07:36par la réduction
07:37des déficits publics.
07:38Tout le monde doit faire
07:39des efforts.
07:40Donc forcément,
07:41c'est difficile.
07:42Il y a des manifestations.
07:44Dois-je vous dire
07:44que ça m'impressionne
07:46assez peu ?
07:46Vous êtes à deux doigts
07:47de nous dire
07:47que ce n'est pas la rue
07:48qui gouverne.
07:49J'espère bien
07:49que ce n'est pas la rue
07:50qui gouverne.
07:50Sinon, c'est la fin
07:51de la démocratie représentative.
07:52La démocratie représentative,
07:53ce n'est pas la rue
07:53qui gouverne.
07:54Ce sont les électeurs
07:55qui choisissent des gens
07:56qui gouvernent.
07:56Donc c'est complètement différent.
07:58Donc la rue s'exprime.
07:59C'est parfaitement légitime.
08:00La France est un pays
08:06Je veux peut-être
08:08pousser la provocation
08:09jusqu'à dire
08:09que ça fait partie
08:10des charmes de notre pays.
08:11Nous, on a un débat public
08:12qui est extériorisé.
08:13Quand vous faites
08:14la réforme des retraites
08:16au Japon,
08:16c'est un décret,
08:17personne ne se rend compte.
08:18Vous faites la réforme
08:19des retraites en France
08:19ou vous évoquez
08:20une réforme des retraites,
08:21vous avez un million
08:21de personnes dans la rue.
08:22Bon, écoutez,
08:23qu'est-ce que je veux
08:23que je vous dise ?
08:24C'est comme ça.
08:24Ce qui est sûr,
08:25c'est que notre dette,
08:26elle est trop élevée,
08:27qu'il faut la réduire,
08:29que tout le monde
08:29doit s'y mettre.
08:30Sinon, le prix à payer
08:31demain sera très élevé.
08:32Et ce n'est pas pour nos enfants.
08:34Quand je dis demain,
08:34ce n'est pas demain
08:35au sens propre,
08:36mais c'est dans deux ou trois ans.
08:37Donc, c'est pour nous, en fait.
08:38Donc, il faut qu'on soit
08:39tous responsables
08:40et pour l'heure,
08:41pas grand monde est responsable.
08:42Cyril Chabagné,
08:43vous n'entendez
08:43d'entendre Nicolas Bouzou,
08:44ça y est, la CFTC
08:44n'appelle plus à manifester
08:46après-demain.
08:46Vous demandez à vos militants
08:47de rentrer à la maison,
08:48ça ne sert à rien.
08:49Non, ça ne sert pas à rien
08:50et on appelle toujours
08:51à manifester.
08:52Mais je peux être d'accord
08:53sur un point et sur un mot.
08:55Tout le monde doit participer.
08:58Et c'était bien ça
08:59qui nous fait, nous, la CFTC,
09:00être dans la rue le 18.
09:01C'est que dans le budget
09:02de François Bayrou,
09:03ce n'était pas tout le monde.
09:04Ce n'est pas vrai.
09:0595% des économies
09:06tapaient sur salariés,
09:09fonctionnaires,
09:10retraités, chômeurs.
09:11C'était là où était fait
09:13le gros des économies.
09:15Les entreprises, rien du tout.
09:17Or, je suis désolé quand même
09:19sur les 211 milliards
09:20d'aides publiques aux entreprises,
09:21on mélange du fiscal
09:23du social, des exonérations,
09:24on mélange beaucoup de choses.
09:25On peut aller sur ce terrain.
09:26Non, pas ce soir
09:27parce qu'on l'a déjà fait
09:28avec vous, Nicolas Bouvet,
09:29il y a quelques jours.
09:30La TVA a taux réduit
09:31dans les aides aux entreprises.
09:32Mais tout à fait,
09:33on mélange...
09:33Heureusement que j'ai dit non.
09:35J'étais en train de vous dire
09:37qu'on mélange beaucoup de choses.
09:38Ceci dit,
09:39qu'on demande quand même
09:40une évaluation,
09:41à minima une évaluation
09:42de l'efficience
09:43de la dépense publique
09:44donnée aux entreprises,
09:45ça me paraît être minimum
09:46et je pense qu'on pourrait trouver
09:48quelques milliards d'économies.
09:50On a énervé tout le monde
09:51pour aller trouver 3 milliards
09:52sur les jours fériés.
09:53Sur les 211,
09:54il y a peut-être
09:54quelques milliards économisés.
09:55Voilà.
09:55Donc, il y a de l'exemplarité.
09:58Tout à l'heure,
09:59vous parliez de M. Lecornu
10:00qui dit je vais revoir
10:02les privilèges à vie, etc.
10:04Je crois que quand on demande
10:05des efforts à tout le monde,
10:06il faut que ce soit compris.
10:07Il faut que les efforts
10:08soient fléchés,
10:09qu'on comprenne à quoi
10:10ça va servir
10:10et puis surtout
10:11que tout le monde participe
10:13et qu'on protège
10:14les plus fragiles.
10:15C'est ça la base
10:16d'un budget
10:16qui pourrait être acceptable.
10:18Antoine Armon,
10:19est-ce qu'il y a un accord
10:19là-dessus avec la CFTC ?
10:21Vous disiez tout le bien
10:21que vous pensez de ce syndicat
10:22il y a quelques minutes
10:23sur la nécessité
10:24de faire un geste
10:25sur le pouvoir d'achat.
10:26Je ne parle pas
10:26de la taxation des plus riches
10:27mais sur le pouvoir d'achat
10:28des Français
10:29qui ont du mal
10:29à finir les mois.
10:32Évidemment.
10:33Mais il faut dire
10:33de quoi on parle.
10:34Parce que quand on parle
10:35de pouvoir d'achat,
10:36c'est un mot un peu magique,
10:38général,
10:39ça veut dire une chose derrière.
10:40Ça veut dire que le travail
10:41doit payer davantage.
10:43Aujourd'hui,
10:44quand vous êtes un employeur,
10:45quelle que soit votre taille,
10:46vous payez 4 000 euros
10:48et votre salarié
10:49a sur sa fiche de paye
10:51après impôt
10:51entre 1 800 et 2 000 euros.
10:53Donc augmenter
10:54le pouvoir d'achat,
10:55c'est soit demander
10:56à toutes les entreprises
10:57de France
10:57qui traversent aujourd'hui
10:58une période extraordinairement
10:59difficile
11:00de prendre elles-mêmes
11:01sur leurs investissements
11:02et je crois qu'on est à bout
11:03et que ce n'est pas possible
11:04ou alors c'est réduire
11:05ce fameux écart
11:06entre le brut et le net.
11:08Et là,
11:08je pose une question très simple
11:09et je la pose à la cantonade.
11:11Qu'est-ce qu'il y a
11:11entre cette fameuse différence
11:13entre le brut et le net ?
11:14Il y a nos consultations
11:15remboursées chez le médecin,
11:17il y a nos dépenses publiques,
11:18il y a nos dépenses sociales
11:19et de santé.
11:20Et comme le disait Nicolas Abouzou,
11:21c'est extraordinairement difficile
11:22de renier là-dessus.
11:24On n'a pas envie.
11:25Mais dire qu'on pourrait
11:26augmenter le pouvoir d'achat
11:27sans faire des réformes,
11:28sans réduire un certain
11:29nombre de dépenses,
11:30c'est faire comme si
11:31on pouvait continuer
11:32à augmenter la dépense
11:33indéfiniment.
11:33Donc,
11:34augmenter le pouvoir d'achat
11:35de ceux qui travaillent,
11:36oui, bien volontiers,
11:37mais ça veut dire accepter
11:38sur le transport sanitaire,
11:40sur un certain nombre
11:40de franchises,
11:41sur des dépenses sociales,
11:42de faire des économies.
11:45Il y aura forcément des économies
11:46et des travailleurs français.
11:47Je voudrais qu'on écoute
11:48Pauline Revenin,
11:49la présidente qui est avec nous.
11:50On a parlé de l'ampleur
11:51de la mobilisation,
11:52800 000 personnes attendues.
11:55Ça, ce sont vos informations,
11:56les informations de BFM TV.
11:57Monsieur Chabagné nous dit
11:58qu'on espère aller jusqu'à 1 million,
12:00pourquoi pas,
12:00côté force de l'ordre.
12:02Pauline,
12:02le dispositif,
12:03il va ressembler à quoi ?
12:04Il sera similaire
12:05à celui de Bloquons-Tout ?
12:06Il sera plutôt similaire
12:07à celui de la semaine dernière,
12:08mais Bruno Retailleux
12:09est l'invité d'Apolline demain,
12:10donc je pense qu'il va nous le détailler.
12:11Apolline de Malherbe.
12:12Apolline de Malherbe.
12:13Le rapport de force,
12:14il est sensiblement plus élevé,
12:15mais il est plus organisé,
12:16je dirais.
12:17Comme il y a une inter-syndicale,
12:18c'est mieux organisé,
12:19c'est moins sporadique,
12:20c'est plus encadré.
12:21En revanche,
12:21on va garder visiblement
12:22à peu près le même dispositif,
12:2480 000 forces de l'ordre
12:25déployées sur l'ensemble du territoire,
12:26avec ce risque de menace
12:28d'éléments radicaux,
12:28ce qu'on appelle les black blocs,
12:29qui se situent en général
12:31en tête de cortège,
12:32mais pour qu'ils puissent agir,
12:34si je puis dire,
12:34il faut qu'il y ait de la masse,
12:36du nombre.
12:36Donc en fait,
12:37plus les cortèges sont gros,
12:38plus le risque de black bloc est élevé.
12:40On attend quelques centaines
12:41dans les gros cortèges
12:42des grosses villes.
12:43Donc on n'a pas de chiffrage
12:44encore précis,
12:45mais le dispositif policier,
12:46force de l'ordre,
12:47est semblable à celui
12:47de la semaine dernière.
12:48Vous avez pris vos précautions
12:49dans les rangs syndicaux
12:52pour assurer la sécurité des cortèges ?
12:53Oui, ça a été l'une
12:54de nos premières préoccupations.
12:55On a pu le démontrer d'ailleurs
12:56durant les 14 manifestations
12:58sur les retraites
12:58qu'on maîtrisait plutôt bien
13:00la sécurité.
13:01Je crois que les familles
13:02ont pu venir manifester
13:03en toute quiétude.
13:05Vous disiez,
13:06les black blocs,
13:06c'est une crainte évidemment pour nous.
13:08Alors ils ne sont pas forcément
13:09en tête de cortège
13:10parce qu'on arrive assez bien
13:11à limiter,
13:12à les empêcher de rentrer.
13:12On essaye de les isoler.
13:14Mais par contre,
13:14ils sont souvent à une centaine
13:16ou deux cents mètres devant nous
13:17et là forcément,
13:18quand c'est 100 mètres devant nous,
13:19on ne peut pas maîtriser.
13:20Mais on arrive à les empêcher
13:22de rentrer dans nos cortèges,
13:24ce qui est déjà bien.
13:25Et on avait pu voir
13:26lors des 14 manifestations
13:27sur les retraites
13:27que la sécurité était quand même
13:29plutôt bien assurée
13:29et ça sera le cas.
13:31Ce qui permet d'ailleurs
13:32que beaucoup de personnes
13:33qui ont eu peur
13:34d'aller manifester le 10
13:36par crainte justement
13:37de violence, etc.
13:38Je comptais aller le 10,
13:40j'y suis pas allé,
13:41mais je viendrai le 18
13:42parce qu'en termes,
13:43je dis rejoignez-nous évidemment,
13:45mais en termes de sécurité,
13:46ils se sentent plus en sécurité
13:48dans une manifestation organisée
13:50dont on s'occupe également
13:52de sécuriser les personnes
13:54qui manifestent avec nous.
13:55La colère française,
13:57ce sera le thème du forum
13:58BFM TV tout à l'heure
13:59animé par Maxime Suitec
14:00à partir de 21h.
14:01On va revenir
14:02sur toutes ces thématiques
14:03bien évidemment.
14:04Je voudrais qu'on évoque
14:05à présent,
14:06vous l'avez dit rapidement
14:07il y a quelques minutes,
14:08l'une des premières annonces
14:09de Sébastien Lecornu.
14:11Mesure très commentée
14:11car elle touche
14:12à ceux qui nous gouvernent
14:13ou à ceux qui nous ont gouvernés
14:15depuis des années
14:15et des décennies.
14:16La fin de certains avantages
14:18des ex-premiers ministres,
14:20les voitures,
14:20les chauffeurs
14:20ou les mesures de protection.
14:22On va accueillir immédiatement
14:24Raphaël Grabli
14:25qui nous rejoint
14:26pour le radar BFM TV
14:27pour savoir précisément
14:28Bonsoir Raphaël,
14:29de quoi on parle.
14:30La situation actuelle aujourd'hui,
14:32c'est-à-dire avant cette réforme,
14:33à quoi ont le droit
14:35les anciens présidents,
14:37les anciens premiers ministres
14:38et les anciens ministres ?
14:39On va commencer
14:39en haut de l'échelle
14:41par les anciens présidents.
14:42Oui, Nicolas Sarkozy,
14:43François Hollande
14:43qui ont droit
14:44à des bureaux meublés
14:46avec un loyer
14:47qui est payé.
14:48Alors il y a les frais généraux
14:49aussi un qui sont inclus,
14:50donc la box internet
14:51et les petites ramettes de papier.
14:53Ils ont le droit
14:53à sept collaborateurs
14:54pendant cinq ans
14:55et puis ensuite...
14:56Il y a deux présidents,
14:56deux ex-présidents.
14:57On a oublié de le dire,
14:58François Hollande
14:58et Nicolas Sarkozy,
14:59soyons précis.
15:00Sept collaborateurs
15:01donc pendant cinq ans
15:02puis trois collaborateurs à vie.
15:05Ils ont le droit aussi
15:05à un dispositif de sécurité
15:07qui inclut notamment
15:08les chauffeurs.
15:09En gros, ça coûte
15:11trois millions d'euros par an
15:12dont deux millions
15:13pour la sécurité
15:14qui constitue l'essentiel.
15:15Trois millions par ex-président
15:17ou trois millions
15:17qu'on divise en deux ?
15:18Trois millions au global
15:19pour les deux présidents
15:20dont deux millions de sécurité.
15:22On passe à l'échelon en dessous.
15:23Les anciens premiers ministres,
15:24il y en a 17 aujourd'hui.
15:26À quoi ont-ils le droit aujourd'hui ?
15:27Ça va de plus en plus vite.
15:29Ils ont le droit...
15:30Il y en a 17
15:30dont beaucoup ces derniers mois.
15:32Exactement.
15:32Ils ont le droit...
15:33Enfin, on remonte
15:33à Laurent Fabius,
15:3486,
15:35même s'il n'utilise pas
15:37forcément ses crédits.
15:38Ils ont le droit
15:38à un ou une secrétaire
15:40pendant dix ans
15:41jusqu'à 67 ans.
15:43S'ils ont moins de 67 ans,
15:44donc François Béroux,
15:45par exemple,
15:45n'est pas concerné.
15:47En revanche,
15:47ils ont le droit
15:47à une voiture
15:48avec chauffeur à vie,
15:49sauf s'ils en ont un
15:50ou une déjà
15:51pour un autre mandat.
15:53Une protection policière,
15:55globalement,
15:55le coût pour ces 17
15:56premiers ministres,
15:57c'est 4,5 millions d'euros
15:59par an,
16:00dont là encore
16:013 millions,
16:02exactement.
16:02Au total pour les 17,
16:03dont 3 millions d'euros
16:04en frais de sécurité.
16:05Et les anciens ministres,
16:07maintenant,
16:07dont on ne serait pas
16:08exactement donné le nombre,
16:09à part qu'il y en a un
16:09sur ce plateau,
16:11moi non plus,
16:12à quoi ont-ils le droit
16:12aujourd'hui ?
16:13Alors,
16:13ils ont le droit,
16:14honnêtement,
16:14à pas grand-chose.
16:15Il n'y a pas de retraite
16:16à vie,
16:17comme parfois,
16:17on peut l'entendre,
16:18ils ont le droit
16:18à 3 mois d'indemnité,
16:21sauf s'ils retrouvent
16:21un boulot avant.
16:24Et c'est vrai
16:24que parfois,
16:25ils ont le droit
16:25aussi à une protection
16:26policière,
16:27notamment,
16:28évidemment,
16:28pour les anciens
16:29premiers ministres,
16:30mais c'est aussi
16:31une coutume,
16:32les anciens ministres
16:33de l'intérieur.
16:34Et certains ministres
16:36ont pu être exposés
16:37pendant leur mission,
16:40notamment Olivier Dussop,
16:41par exemple,
16:41qui avait été très attaqué
16:42lors des dernières réformes.
16:43Antoine Armand,
16:44vous êtes resté
16:44trois mois et deux jours,
16:45je crois précisément,
16:46à Bercy,
16:46c'est ça ?
16:47Absolument.
16:47Il y a beaucoup de fantasmes
16:49sur ces postes-là,
16:50vous n'avez pas d'avantages
16:51en particulier
16:52dus à ce passage à Bercy ?
16:55Aucun.
16:55Quand j'ai cessé d'être ministre,
16:56je suis redevenu un mois
16:57après député,
16:58j'ai repris mes fonctions
16:59de député,
17:00et sans autre avantage.
17:01Mais je trouve que la présentation
17:02que vous avez faite
17:03est extrêmement instructive,
17:04pour deux raisons.
17:05La première,
17:06c'est que vous l'avez
17:06très bien expliqué,
17:07la majeure partie
17:08de ces dépenses,
17:09c'est de la sécurité.
17:10Alors on peut sans doute
17:11la réévaluer,
17:12mais je pense qu'en démocratie,
17:13on a envie que les gens
17:13qui prennent des décisions
17:14ne soient pas menacés
17:15après leur exercice pour ça.
17:18Et puis la deuxième chose,
17:19c'est l'ordre de grandeur.
17:21Je raccourcis,
17:22mais mettons,
17:22toute consommée,
17:23que ce soit 10 millions
17:24d'euros par an.
17:25C'est sans doute beaucoup,
17:26on peut sans doute faire mieux,
17:27c'est ce qu'a proposé
17:28le Premier ministre,
17:28a décidé le Premier ministre,
17:29et c'est une très bonne idée.
17:30Je rappelle simplement
17:31qu'aujourd'hui en France,
17:32le déficit,
17:33c'est à peu près
17:33100 milliards d'euros par an,
17:34c'est-à-dire 100 000 millions d'euros.
17:37Donc, faire des économies
17:38sur 10 millions d'euros,
17:40c'est utile,
17:40c'est symbolique,
17:41c'est intéressant.
17:42Le déficit,
17:43c'est 100 000 millions d'euros par an.
17:45Raphaël Grabli,
17:46ce qui change
17:47à partir du 1er janvier prochain,
17:48c'est quoi ?
17:48Alors déjà,
17:49pour Nicolas Sarkozy
17:50et François Hollande,
17:50absolument rien,
17:51puisqu'ils ne sont pas concernés
17:52par cette réforme.
17:53Ça ne concerne que les ex-ministres
17:55ou Premier ministre.
17:56En fait,
17:57ce qu'a voulu le nouveau Premier ministre,
17:58c'est la fin des avantages à vie.
17:59Mais les avantages à vie,
18:00il n'y en a qu'un seul en fait.
18:02C'est les chauffeurs
18:03qui seraient limités à 10 ans.
18:06Et puis sur la sécurité,
18:07justement,
18:07l'idée,
18:07c'est de serrer la vise,
18:08entre guillemets,
18:09pour les anciens premiers ministres
18:10ou pour les anciens ministres
18:11de l'Intérieur.
18:12L'idée,
18:12elle est assez simple,
18:13c'est de faire au cas par cas.
18:14Mais c'est vrai que les économies,
18:16on ne va pas économiser
18:17l'ensemble du budget
18:17qui est actuellement alloué.
18:19Pauline de Saint-Rémy nous a rejoint,
18:21directrice adjointe
18:21de la rédaction de Politico,
18:22directrice de l'ouvrage
18:23La surprise du chef
18:24aux éditions de Noël.
18:26On a tous compris
18:26que c'était symbolique,
18:27qu'on n'allait pas rembourser la dette
18:28avec les avantages
18:30des ex-premiers ministres.
18:32Il fallait le faire quand même.
18:34Oui,
18:34parce que ça compte,
18:34les symboles.
18:35Mais c'est vrai
18:35qu'au regard des économies
18:37que Sébastien Lecornu
18:38va avoir besoin de faire
18:39dans le prochain budget,
18:42ça ne va pas revenir
18:43sur sa décision après ça.
18:44Ça ne change pas exactement rien.
18:44Et en même temps,
18:46en politique,
18:46ça compte les symboles,
18:47il fallait le faire.
18:48Il y aura une chose
18:48qui va être intéressante.
18:49Je pense qu'Antoine Armand
18:50doit se souvenir que l'an dernier,
18:51pendant les discussions budgétaires,
18:52je pense que c'était
18:53sous Michel Barnier,
18:56il y avait eu un amendement
18:58au projet de loi de finances
18:58qui proposait de supprimer,
19:00pas simplement de supprimer
19:02le caractère à vie
19:03de ses avantages,
19:04mais de supprimer
19:04tous ses avantages
19:05pour les premiers ministres
19:07et pour les anciens premiers ministres
19:08et pour les anciens présidents.
19:10Et c'était un amendement
19:11déposé par une sénatrice centriste,
19:13si je me souviens bien.
19:15Donc ça ne venait pas
19:15de l'extrême gauche.
19:17Voilà,
19:17ça venait du centre.
19:18On va voir,
19:19ça reviendra certainement
19:20dans les débats budgétaires.
19:21Et c'est là où on verra
19:22si Sébastien Lecornu
19:23est prêt à aller au bout,
19:25notamment vis-à-vis
19:26d'un certain Nicolas Sarkozy
19:27qu'il a rencontré
19:28il y a peu de temps.
19:29Il est malin,
19:30Sébastien Lecornu,
19:31Nicolas Bouzou,
19:31de commencer,
19:32c'est sa deuxième annonce,
19:33il y a eu les jours fériés,
19:34la deuxième c'est ça,
19:35mesure à peu de frais,
19:37les enjeux ne sont pas les mêmes,
19:39est-ce que c'est malin ?
19:41Comptez pas trop sur moi
19:42pour aller dans le sens
19:43d'une démagogie
19:44anti-classe politique
19:46dont je ne fais pas partie,
19:47par ailleurs,
19:48je pense qu'il y a
19:49une crise d'évocation politique,
19:50je pense qu'on n'a pas suffisamment
19:51de gens dans notre pays
19:52qui ont envie
19:53de faire de la politique,
19:54je pense qu'il n'y a
19:55très honnêtement
19:55rien de scandaleux
19:56dans le traitement
19:57ni des ministres
19:58et encore moins des élus,
19:59je vais même vous dire
20:00quelque chose
20:01qui va faire absolument scandale,
20:03je trouve que les élus
20:04dans notre pays
20:04ne sont pas suffisamment rémunérés,
20:06je trouve qu'ils ne sont pas
20:07suffisamment protégés,
20:09ils ont des difficultés extrêmes.
20:09Est-ce que les anciens premiers ministres
20:11ont besoin d'une secrétaire ?
20:11Alors je suis d'accord,
20:12sur les anciens premiers ministres,
20:14j'achète,
20:15je vous donne le point.
20:15Ils gagnent tous très bien leur vie
20:16après leur passage à la matinée.
20:17Je vous donne le point
20:19sur les anciens premiers ministres,
20:21mais globalement,
20:22si vous voulez,
20:22ça s'inscrit,
20:23je vois bien
20:23dans quel sillon narratif
20:24ça s'inscrit quand même,
20:26c'est un peu l'idée
20:26de élus politiques,
20:29ils abusent tous,
20:30vous voyez,
20:30je n'ai pas envie
20:31de participer à ça
20:31parce que,
20:32en fait,
20:33je pense même
20:33que c'est l'inverse.
20:34C'est-à-dire qu'il faudrait
20:35bien payer les politiques
20:37pour qu'ils aillent faire
20:38de la politique
20:38plutôt que de devenir...
20:39On va le faire tout de suite
20:40vu les contraintes vulgétaires,
20:41je ne vais pas vous dire
20:41on va réduire la dépense publique,
20:42je suis cohérent,
20:44mais je pense quand même
20:45que ça doit faire partie
20:45des sujets de réflexion
20:47dans notre pays.
20:48Moi, j'ai beaucoup de respect
20:50pour ceux qui s'occupent
20:50des choses publiques,
20:51je n'ai jamais accepté
20:52d'en faire partie,
20:52donc je ne vais pas les critiquer
20:53et dire, si vous voulez,
20:55qu'ils ont trop d'avantages.
20:57Attendez,
20:57moi, je veux bien
20:58qu'on ouvre la question
20:59des avantages en France,
21:00au passage,
21:01d'accord ?
21:02Donc, on va parler
21:03des salariés des entreprises publiques,
21:04on va parler des fonctionnaires,
21:05on va parler,
21:05allez, j'ose,
21:07quitte à ne plus jamais
21:07être invité à la télévision,
21:09des avantages des journalistes,
21:10par exemple,
21:10dont je ne fais pas non plus partie,
21:11donc si vous voulez...
21:12Vous allez, je prends un engagement,
21:13vous serez encore invité,
21:14vous pouvez même en parler.
21:15Merci.
21:16Oui, on peut tout mettre
21:17sur la table.
21:18Pour aller dans votre sens,
21:18il faut aussi préciser
21:19que Sébastien Lecornu
21:20a voulu aller très vite
21:21et prendre une mesure symbolique
21:22à l'heure où, pour l'instant,
21:23il ne peut pas faire grand-chose,
21:25mais François Bayrou,
21:25cet été,
21:26avait pris la décision
21:27de confier une mission
21:29de réflexion sur, je crois,
21:30les avantages de l'ensemble
21:31des élus
21:32à René Dozière,
21:33l'ancien député socialiste,
21:34qui est toujours en train
21:35d'y réfléchir,
21:35qui, à mon avis,
21:36n'a pas dû goûter tellement
21:37l'annonce de Sébastien Lecornu
21:38et qui était, pour le coup,
21:39une mission de réflexion
21:40beaucoup plus large
21:41sur l'ensemble
21:42des avantages des élus.
21:43Un peu facile,
21:44un peu démago,
21:44si je résume les propos
21:45de Nicolas Bouzou.
21:46Cyril Chabagné,
21:47vous êtes d'accord avec ça ?
21:48Le sujet,
21:50ce n'est pas combien
21:50sont payés nos politiques.
21:52Je pense qu'ils sont payés
21:52ceux qui doivent être payés.
21:53C'est plutôt leur efficacité
21:55et ce qu'ils font
21:55quand ils sont au pouvoir.
21:56C'est ça, le vrai sujet.
21:57Je crois que personne
21:58ne reprocherait le montant du salaire
22:00s'il y avait
22:01et une véritable efficacité.
22:03Après, sur les avantages,
22:04évidemment que c'est symbolique,
22:05mais quand on demande
22:06aux Français
22:07de faire des efforts
22:08et parfois des efforts importants,
22:10le symbole est important.
22:11Voilà, donc ce n'est pas ça
22:12qui va régler la dette,
22:13mais le symbole est important.
22:15Et puis, sur les avantages,
22:16il y en a quelques-uns
22:17qu'il faut revoir.
22:18Vous les avez très bien cités,
22:20une secrétaire à vie
22:21quand on a été Premier ministre.
22:22Souvent, d'ailleurs,
22:23ils ont d'autres fonctions,
22:24donc il n'y a pas forcément besoin.
22:25Et sur la sécurité,
22:27je crois qu'il y a une proposition,
22:28une réflexion
22:28de Sébastien Lecornu
22:29pour le revoir
22:30au bout de quelques années.
22:32Je pense que c'est tout à fait normal
22:33qu'un ancien ministre de l'Intérieur,
22:35quand il quitte ses fonctions,
22:37soit protégé un certain temps,
22:38sûrement peut-être
22:39deux, trois, quatre ans.
22:41Est-ce qu'il doit être
22:41encore protégé
22:43au bout de 15,
22:44enfin au bout de 10 ans,
22:45au bout de 15 ans ?
22:46La question se pose.
22:46Donc, il faut faire
22:47du cas par cas.
22:49On prend des responsabilités,
22:50vous l'avez dit,
22:50on prend des risques.
22:51On ne peut pas être pénalisé
22:53par rapport à ça.
22:54On se souvient
22:54de toutes les menaces
22:55qu'avait eues Olivier Dussopt.
22:57Donc, il y a eu une protection
22:58en partant,
22:58ça me paraît normal.
23:0015 ans,
23:01on va encore menacer
23:02Olivier Dussopt
23:02pour ce qu'il a fait.
23:03Donc, il faut le revoir
23:05périodiquement.
23:06C'est ça.
23:06Donc, c'est le avis
23:07qui est choquant
23:08et qu'il faut arrêter le avis.
23:10Antoine Armand.
23:11Oui, je suis totalement d'accord
23:13et c'est le sens
23:13de la décision du Premier ministre
23:15sur les avantages.
23:16Avis, la sécurité,
23:17c'est en fonction de la menace.
23:18Si un élu ou un ancien élu
23:20est menacé,
23:20il doit être protégé.
23:21Est-ce que les anciens
23:22Premiers ministres
23:23ont besoin d'une cohorte
23:24de chauffeurs,
23:25officiers de sécurité,
23:26secrétaires,
23:26collaborateurs ?
23:27Avis, évidemment, non.
23:29En particulier quand certains
23:30ont quitté leur responsabilité
23:31depuis 10, 15, 20 ou 30 ans.
23:35D'ailleurs, il faut signaler
23:36que les anciens Premiers ministres
23:37n'utilisent pas du tout
23:38de la même façon
23:38ces avantages
23:39et qu'il y en a qui dépensent...
23:40Dominique de Villepin,
23:41par exemple, en 2023,
23:43a coûté autour de 200 000 euros,
23:44si je ne dis pas de bêtises,
23:45à l'État.
23:46Pourtant, il a été le premier
23:46à dire cette semaine.
23:47Le même Dominique de Villepin
23:48qui disait il y a quelques jours
23:49il faut s'attaquer aux privilèges.
23:51Jean Castex,
23:51autour de 3 000 euros.
23:53Donc, ils n'ont pas
23:53le même usage.
23:54Jean Castex, il est patron de la RATP.
23:55Il prend le métro gratuitement, je suppose.
23:57Il faut aussi préciser
23:58que ceux qui exercent
23:59des fonctions électives
24:00ne profitent pas tout de suite
24:01de ces avantages.
24:02C'est aussi pour ça
24:03qu'un Gabriel Attal, par exemple,
24:04ne rentre pas dans ce décompte.
24:05Mais il y en a qui sont quand même
24:06beaucoup plus gourmands que d'autres.
24:07Je voudrais vous entendre
24:08tous les quatre sur un sondage
24:10après un sondage
24:11qu'a réalisé l'Institut IFOP
24:12ces derniers jours
24:14quand on interroge les Français
24:15sur les raisons
24:17de leur colère du moment.
24:19Les Français citent en premier lieu
24:21la situation à l'école
24:23ou à l'hôpital,
24:23la crise des hôpitaux
24:25et des écoles.
24:25En deuxième,
24:26les difficultés financières
24:27des salariés.
24:28Et en troisième,
24:29la fraude fiscale.
24:30Antoine Armand,
24:31est-ce que vous avez là,
24:32sous les yeux,
24:33la feuille de route
24:34du gouvernement ?
24:35D'abord, ce sont trois colères
24:38qu'on retrouve sur le terrain.
24:39Moi, je suis député d'N6
24:40et effectivement,
24:41ce que vous disent les concitoyens
24:42quand ils passent la porte
24:43d'une école qui n'est pas rénovée
24:45avec des professeurs
24:45qui n'ont pas toujours
24:46les moyens d'enseigner correctement.
24:48Idem, évidemment,
24:49pour le pouvoir d'achat
24:50et la rémunération du travail
24:51dont on parlait.
24:52La fraude fiscale,
24:5387%.
24:54La fraude fiscale
24:55dont on parlait aussi.
24:58Maintenant,
24:58je peux vous poser
24:58la question à l'inverse.
24:59Si le sondage avait dit
25:00« Êtes-vous prêt
25:01pour augmenter
25:02les salaires nets
25:02à ce qu'on revienne
25:04sur le transport sanitaire,
25:06sur le nombre
25:06de fonctionnaires ?
25:07Faut-il réduire
25:08les nombres de fonctionnaires
25:09dans l'armée
25:10pour augmenter
25:10les fonctionnaires
25:11dans les hôpitaux ? »
25:12La réponse n'aurait pas
25:12été évidente.
25:13Donc, la responsabilité
25:14des élus,
25:15c'est de transformer
25:15les demandes des citoyens
25:17en quelque chose
25:17de cohérent
25:18et dans un cadre,
25:19en tout cas,
25:19je le crois,
25:22on a aujourd'hui
25:23une difficulté
25:24qui est extrêmement difficile
25:25à faire sentir
25:26mais qui est réelle.
25:28Je vous donne un seul exemple,
25:29celui de l'hôpital
25:29et de la santé.
25:30Nous avons des dépenses
25:31de gestion,
25:32des dépenses d'administration
25:33qui sont très supérieures
25:35à celles de nos voisins.
25:37Et donc,
25:37on est face
25:38à une sorte de mammouth
25:39administratif
25:39qui a colonisé
25:40la pratique médicale,
25:42la pratique du soin
25:43dont se plaignent
25:44les soignants au quotidien
25:45qui coûte de l'argent
25:47par des procédures,
25:48par des normes,
25:49par de l'administration
25:50et qui empêche
25:51de mettre cet argent
25:51dans l'hôpital.
25:52Mais cette mesure-là,
25:53simplifier,
25:54remettre le médecin
25:55au cœur du parcours,
25:56ça prend du temps,
25:57ça nécessite aussi
25:58des réformes,
25:59ça nécessite du courage
26:00et donc évidemment,
26:01ça ne répond pas immédiatement
26:02à la question
26:03de nos concitoyens.
26:04Moi,
26:05je trouve ça très intéressant
26:05ce sondage.
26:06Vous avez une très grande partie
26:07de nos concitoyens
26:08qui souffrent
26:10de la faiblesse
26:11des salaires dans ce pays
26:12mais ils ont parfaitement raison.
26:13En fait,
26:14le vrai problème
26:15aujourd'hui,
26:16il est là.
26:17On essaie de faire diversion
26:18en disant
26:18les milliardaires,
26:19les seniors,
26:20les machins,
26:21les trucs,
26:21les immigrés,
26:22chacun y va
26:23en fonction
26:23de sa petite obsession
26:25idéologique.
26:26Mais le vrai sujet
26:27de nos concitoyens,
26:28c'est qu'en réalité,
26:30maintenant,
26:30depuis une vingtaine d'années,
26:31on a une dégradation
26:32relative des salaires
26:33dans notre pays
26:34qui est liée
26:34en effet à cette question
26:36de l'écart
26:36entre le salaire net
26:37et le salaire brut
26:37mais aussi à des choses
26:39extrêmement profondes,
26:40à des problèmes
26:40de formation,
26:41à des problèmes
26:42de sous-investissement
26:43aussi au fait,
26:45et c'est moi
26:45qui vous le dis,
26:46c'est moi qui vous le dis,
26:47que je trouve
26:47que certaines entreprises
26:49pourraient faire
26:49davantage d'efforts
26:50en matière de salaire.
26:51Je suis contre le fait
26:52qu'on taxe plus
26:53les entreprises,
26:53je trouve même
26:54qu'on les taxe trop
26:54dans notre pays.
26:55Mais en revanche,
26:56je trouve que certaines
26:57grandes entreprises
26:57pourraient aller plus loin
26:58en matière de salaire.
27:00Et ça,
27:00ça serait comment ?
27:01Par la loi ?
27:01Non, ce ne serait pas par la loi.
27:02Vous êtes à deux doigts
27:05de descendre dans la rue
27:05vous aussi Nicolas Bouzou.
27:07Écoutez,
27:07non mais attendez,
27:08vous voyez des gens
27:11qui travaillent
27:1240 heures par semaine
27:12et à la fin du mois,
27:14il ne leur reste plus assez
27:15pour aller se payer
27:16une pizza en famille.
27:17Pour un libéral comme moi,
27:19c'est insupportable.
27:20C'est insupportable.
27:22Alors autant,
27:23je suis le premier
27:24à combattre
27:24autant que je peux
27:25les trucs
27:26genre TAC, Zuckman,
27:27etc.,
27:28tous ces dispositifs
27:28à ruiner notre économie,
27:30autant je dis,
27:31oui, sur les personnes
27:32les plus fragiles
27:33et surtout celles
27:34qui travaillent
27:34dans notre pays,
27:35leur situation,
27:36elle est à bien des aspects
27:37absolument scandaleuses.
27:38La réponse de Zuckmanier.
27:39Mais on est à 17%
27:41de nos salariés
27:42qui sont au SMIC aujourd'hui.
27:43Et dans la société actuelle,
27:44c'est juste impossible
27:46de boucler les fins du mois
27:47avec le SMIC
27:48au niveau du SMIC.
27:49C'est juste impossible.
27:50Donc c'est normal
27:51que ce soit une priorité,
27:52une priorité absolue.
27:53Tout a été fait
27:54dans ce pays
27:54depuis 20-30 ans
27:55pour créer
27:56des trappes à bas salaire.
27:57On a mis des seuils
27:58sur les exonérations
27:59qui empêchent
28:00les augmentations de salaire
28:01quand vous avez parfois
28:02le fait de sortir
28:03quelqu'un du SMIC
28:04où l'entreprise perd
28:05la moitié
28:06de ses exonérations
28:07de cotisation.
28:08Surtout pas envie
28:09de le faire.
28:10Donc tout a été fait
28:11pour embaucher
28:12des personnes au SMIC
28:13quand on avait
28:13un chômage très important.
28:16Donc il y avait
28:16beaucoup d'exonérations
28:17qui étaient faites
28:17à ce niveau-là
28:18mais jamais au-dessus.
28:19Et d'ailleurs,
28:20nous on défend
28:20plutôt le rapport
28:21Bozio-Vesmer
28:22avec l'inversion
28:23sur le truc central.
28:25Enfin,
28:26sur le scénario central.
28:27Juste un mot
28:27sur les services publics.
28:29C'est normal qu'on retrouve
28:29santé par exemple
28:31hôpitaux et écoles
28:33dans les préoccupations.
28:34Les Français ont l'impression
28:35et c'est pas qu'une impression
28:36de payer
28:37de plus en plus
28:38pour un service
28:39qui est de moins en moins
28:41de bonne qualité.
28:42Il n'y a rien
28:42de plus énervant que ça
28:43parce qu'il y a quand même
28:45une acceptation
28:46assez forte
28:47dans notre pays
28:47à l'impôt.
28:48Mais ils sont prêts
28:48à payer
28:49si c'est efficace.
28:50Et on trouverait
28:51tout de suite après
28:51mais il faudrait retirer
28:53les propriétaires
28:53qui ne diraient pas ça
28:54mais la question du logement
28:55qui est devenue catastrophique.
28:57Aujourd'hui,
28:57c'est impossible
28:58de se loger
28:59si on n'est pas en couple.
29:00Des gens célibataires
29:01par exemple,
29:02c'est impossible
29:02de se loger aujourd'hui
29:03quand on demande
29:04minimum trois fois
29:05le revenu
29:06pour avoir une chance
29:07de faire un dossier
29:08de candidature
29:09pour un logement.
29:09Merci beaucoup à tous les quatre.
29:10On a peut-être
29:10dans tout ce qu'on s'est dit là
29:11quelques-unes des revendications
29:13qu'on va entendre
29:13dans les cortèges
29:14après-demain
29:15notamment sur le
29:16ouvoir d'achat.
29:17Vous y serez bien
29:17et Nicolas Bouzou
29:18n'y sera pas.
29:19Ou alors ça c'est un autre scoop.
29:22Non, je n'y serai pas.
29:22J'essaie de le convaincre
29:23juste après.
29:24A tous les quatre.
29:24Je vous laisse poursuivre
29:25la discussion en dehors
29:26de ce plateau.
29:26Merci beaucoup d'être venu
29:27ce soir dans 60 minutes.
29:29Tout de suite,
29:29notre invité,
29:30les présidents de l'association
29:31des maires de France.
29:32Les maires dont on dit régulièrement
29:39est aussi maire de Cannes
29:40et vice-président des Républicains.
29:42Bonsoir David Lysnard.
29:43Bonsoir.
29:44Je vous laisse vous installer
29:44sur ce plateau.
29:45Un petit mot peut-être
29:46que vous nous écoutiez
29:47en coulisses
29:48sur la fin des avantages à vie
29:50des anciens premiers ministres
29:51décidés par Sébastien Lecornu.
29:53Est-ce qu'il fallait le faire
29:53même si c'est une toute petite goutte d'eau
29:56dans l'océan de la dette aujourd'hui ?
29:58C'est-à-dire que si c'est
29:59une goutte d'eau
30:00qui s'inscrit
30:01dans un véritable océan
30:02de reflux de la dépense
30:03ce serait positif.
30:05Mais si c'est un paravent
30:06pour masquer l'inertie
30:09sur la réforme nécessaire
30:10qu'il faut
30:11et la baisse de la dépense structurelle
30:12c'est effectivement
30:14un effet démagogique.
30:15Vous craignez que Sébastien Lecornu
30:16s'achète quelques points
30:17de popularité pour pas cher ?
30:18Non, je ne veux pas lui faire
30:19de procès d'intention
30:20à ce stade-là
30:21on sera vite fixé.
30:23Mais aujourd'hui
30:24la nécessité
30:25elle est véritablement
30:27de baisser la fiscalité
30:28de baisser encore plus fortement
30:30la dépense
30:31et de recréer un cycle positif
30:32de création de richesses en France
30:33de création de valeur
30:34pour arriver à retrouver
30:35du pouvoir d'achat
30:36à retrouver
30:37et ce qui passe
30:38par la compositivité.
30:39Donc si c'est
30:39quelques hochets
30:41qu'on nous sort avant
30:42pour flatter l'opinion
30:43pour ensuite
30:44augmenter la fiscalité
30:46et pour dire
30:47on a partagé l'effort
30:48regarder tel ancien
30:49Premier ministre
30:49coûtera moins cher
30:50et bien je crains
30:51qu'on soit une fois de plus
30:52dans le spectacle stérile
30:54dans lequel la politique
30:55s'enfonce depuis
30:56plusieurs années.
30:57David Lissner
30:577 policiers ont été
30:58agressés le week-end dernier
30:59à Reims
31:00par un groupe
31:00d'une dizaine de personnes
31:01le procureur parle
31:02d'un lynchage
31:03un lynchage
31:04d'une violence extrême
31:05est parfaitement gratuite
31:06ce sont ses mots
31:07deux suspects
31:08deux frères de 26 et 27 ans
31:09ont été arrêtés
31:10ils avaient déjà été condamnés
31:11pour violence
31:12notamment l'un d'entre eux
31:13venait de sortir de prison
31:14il y a quelques jours
31:15est-ce qu'on protège
31:17suffisamment
31:17les forces de l'ordre
31:18aujourd'hui ?
31:19Est-ce que vous pensez
31:19que la question doit se poser
31:20à nouveau
31:20au vu de cette affaire
31:21et celle qui s'est déroulée
31:22il y a quelques jours
31:24à Tourcoing
31:24également avec d'autres
31:25policiers agressés ?
31:26Ce qui est sûr
31:27c'est que les forces
31:27de l'ordre
31:28doivent pouvoir nous protéger
31:28pour cela
31:29elles doivent pouvoir
31:30travailler en sécurité
31:31et être soutenues
31:31par la population
31:32ce qui est insupportable
31:34dans tout cela
31:34au-delà de la violence
31:35et du fait qu'il y a
31:35des victimes
31:36et c'est une espèce
31:38de transition absolue
31:39que de violenter
31:41un dépositaire
31:42l'autorité républicaine
31:43au-delà de tout ça
31:44c'est le fait
31:47que tous les jours
31:47on constate
31:48qu'il y a des
31:48multirécidivistes
31:49moi je le vois
31:50tous les jours
31:51dans ma commune
31:52Une fois qu'on a dit ça
31:53on fait quoi ?
31:53On fait qu'il faut
31:55changer complètement le système
31:56Là ils avaient été
31:57condamnés
31:58et ils avaient purgé
31:58leur peine
31:59Écoutez
31:59ils n'ont pas été
32:00assez condamnés
32:01manifestement
32:02ils ne sont pas
32:02assez suivis
32:03il faut évidemment
32:05on a un sous-équipement
32:07carcéral
32:08qui pose
32:08dans le pays
32:09qui dépense le plus
32:10au monde
32:10on dépense de plus en plus
32:11on a des services
32:13publics qui se dégradent
32:15On devrait se poser
32:15cette question fondamentale
32:17où va notre argent ?
32:19Où va notre argent ?
32:20Et il va dans un système
32:21d'État-providence
32:22qui pour moi est mort
32:22L'État-providence
32:23c'est mort parce qu'il
32:24correspondait à un modèle
32:25de développement
32:25d'après-guerre
32:26avec une croissance
32:27démographique
32:27et c'est fini
32:28Donc on alimente
32:30un État-providence
32:31on attire
32:33de la difficulté
32:34et on ne soutient pas assez
32:36ce qui est
32:37la mission même
32:38de l'État
32:39C'est-à-dire
32:40pourquoi je parlais
32:40des places de prison ?
32:41Parce qu'on a ce double scandale
32:42qui consiste à...
32:43Il y a une surpopulation carcérale
32:44ce qui est indigne
32:45d'une grande démocratie
32:46puisqu'il manque au moins
32:4720 places de prison
32:48mais parallèlement
32:49il y a une sous-incarcération
32:51C'est-à-dire qu'on n'applique pas
32:52les condamnations
32:53telles qu'il le faut
32:54Donc c'est tout un processus
32:56à reprendre
32:57bien sûr
32:58de répression
32:59mais aussi
33:00dès le plus jeune âge
33:01de respect de l'autorité
33:02Le premier ouvrage
33:04que j'avais...
33:05Qui doit l'apprendre
33:05le respect de l'autorité ?
33:06D'abord c'est les familles
33:07C'est-à-dire que moi je suis
33:09pour qu'on ait un état
33:10recentré sur ses missions
33:11et qu'on ait une société
33:13augmentée
33:13Le projet que je développe
33:15avec Nouvelle Énergie
33:15et que mon parti politique
33:16c'est celui d'une société
33:17augmentée
33:17Ça veut dire quoi ?
33:18C'est pas abstrait
33:19C'est-à-dire qu'on doit rappeler
33:21la responsabilité individuelle
33:23et dans la sphère privée
33:24Il y en a assez
33:25de cette culture de l'excuse
33:26qui consiste à dire
33:27qu'il y a toujours
33:29des circonstances
33:30qui justifieraient
33:31des actes de violence
33:32Donc chaque transgression
33:34doit avoir une répression
33:36graduelle
33:37Il s'agit de respecter
33:39les principes d'une démocratie
33:40les principes d'un état de droit
33:42proportionné
33:43Mais aujourd'hui
33:44dans la réalité
33:44dans ce qu'on vit
33:46J'étais encore avec
33:47des maires tout à l'heure
33:48puisque je sors de réunion
33:49avec des maires de France
33:50On se raconte
33:52ce que l'on vit tous les jours
33:53On le voit
33:54On voit bien
33:55que les policiers bossent
33:56On a un ministre de l'intérieur
33:57qui fait le boulot
33:57Mais que le cadre aujourd'hui
33:59il ne convient plus
33:59On doit retrouver
34:01des principes
34:02d'efficacité
34:03de l'action publique
34:03Et cela ne passera pas
34:05par l'éternel débat
34:06dans lequel nous nous enfermés
34:07entre ceux qui voudraient
34:10nous dépenser toujours plus
34:11et les autres
34:12qui nous parlent
34:12de temps en temps
34:13du rabot et de l'impôt
34:14Ça ne marche plus tout ça
34:15Alors justement
34:15le Premier ministre
34:16Sébastien Lecornu
34:17consulte beaucoup
34:18Demain il va voir
34:19l'ERN et le Parti Socialiste
34:21mais on a le sentiment
34:21mais on a le sentiment
34:21ces derniers jours
34:22que le débat tourne uniquement
34:25autour des propositions
34:26de la gauche
34:26et notamment
34:27de la taxe Zuckman
34:28que vous évoquiez
34:29il y a quelques instants
34:30Est-ce que
34:30vous êtes sur la touche
34:32en ce moment ?
34:32Est-ce que la droite
34:33est sur la touche ?
34:34Elle est moins importante
34:35que les 70 députés socialistes
34:37qui peuvent assurer
34:38l'avenir du gouvernement ?
34:39Alors écoutez
34:39il faudrait
34:40en toute sincérité
34:41poser la question
34:42à ceux qui sont
34:43les interlocuteurs
34:44de Sébastien Lecornu
34:44Est-ce que vous
34:45vous avez ce sentiment
34:46là qu'aujourd'hui
34:46on vous écoute moins
34:47alors qu'il est
34:48de votre famille politique
34:49à l'origine ?
34:49Ce que je ne voudrais pas
34:50c'est que la droite
34:52pour reprendre notre expression
34:52se mette elle-même
34:53sur la touche
34:54en cherchant simplement
34:56à atténuer
34:57les propositions socialistes
35:00qui irriguent
35:01tout l'espace politique
35:02évidemment à l'extrême gauche
35:03évidemment à gauche
35:04mais aussi à droite
35:05et encore plus à l'extrême droite
35:06de taxer les riches
35:07ce serait ?
35:08De surtaxer les riches
35:08je rappelle aujourd'hui
35:09que sur l'impôt sur le revenu
35:11c'est marrant
35:11parce qu'on est pétri
35:12d'égalitarisme
35:13mais juste parce que
35:14on entend tellement
35:15de délires
35:16on va rester sur les principes
35:1755% des ménages
35:19ne paient pas
35:20l'impôt sur le revenu
35:2045% de paie
35:23les 0,1%
35:24dit de plus riches
35:25payent 13%
35:26de l'impôt sur le revenu
35:27les 10%
35:28de ménages
35:29qui contribuent plus
35:30paient 70%
35:31de l'impôt sur le revenu
35:32donc il est normal
35:34que plus on gagne
35:35plus on contribue
35:37au financement
35:39des services publics
35:40qui sont nécessaires
35:41mais aujourd'hui
35:42le problème de la France
35:43c'est pas d'augmenter
35:44les impôts
35:44nous sommes le pays
35:45qui a le record du monde
35:47des impôts et des charges
35:48et qui a le record du monde
35:49de la défense
35:50donc si la solution
35:51un euro d'impôt en plus
35:52pour personne dans ce pays
35:53mais c'est pas la question
35:55c'est la mienne
35:55alors la réponse
35:57c'est que
35:58ce qui apportera
35:59de la richesse
36:00aux individus
36:00du pouvoir d'achat
36:01c'est du revenu
36:03et ce qui apportera
36:04l'assainissement
36:04des comptes publics
36:05c'est aussi du revenu
36:06et que pour qu'il y ait du revenu
36:08il faut qu'il y ait du travail
36:09et de l'investissement
36:10et que plus on taxera
36:11ce qu'on appelle
36:12le capital
36:13pour plaire à l'opinion
36:14qui est l'investissement
36:15qui est le risque
36:16qui est l'innovation
36:18et plus on prélèvera
36:19sur le travail
36:20plus on deviendra pauvre
36:22si on avait suivi
36:23la même croissance
36:24que les Etats-Unis
36:25je rappelle que
36:26sous Pompidou
36:27sous De Gaulle
36:28j'avais écrit un bouquin
36:29sur Pompidou
36:29il n'y a pas longtemps
36:30on faisait mieux
36:31que les Etats-Unis
36:31c'est pas de la fiction
36:33tout ça
36:33on aurait 30%
36:35de revenus en plus
36:36et effectivement
36:37moi je vois
36:38des travailleurs pauvres
36:39j'entendais
36:39quand j'arrivais
36:40en parler
36:42je vois des personnes
36:43qui bossent
36:44et qui dorment
36:44dans leur bagnole
36:45c'est inadmissible
36:45et des gens qui bossent
36:47mais c'est pas
36:47en entretenant
36:50une illusion fiscale
36:51ça c'est la ligne rouge
36:52que vous posez
36:53la taxe Zuckman
36:53c'est la ligne rouge
36:54mais il y a plein
36:55de lignes rouges
36:56c'est quoi les autres lignes rouges
36:57c'est tout ce qui entretient
36:58un système
36:59qui est mort
37:01bien sûr que c'est une ligne rouge
37:02bien sûr
37:03et moi je vais bien plus loin
37:04je pense qu'il faut
37:05le Premier ministre
37:06parler de rupture
37:07il faudra qu'il nous dise
37:07précisément
37:08d'ailleurs
37:08avec quoi il veut rompre
37:10puisqu'il était
37:11partie prenante
37:12de tous les gouvernements
37:13depuis maintenant 8 ans
37:15vous parlez presque
37:16comme quelqu'un
37:16qui ne serait pas
37:17dans la majorité
37:18ah mais moi je ne me sens pas
37:18du tout dans la majorité
37:19pourquoi ?
37:20parce qu'il n'y a pas de majorité
37:21LR soutient
37:22vous venez de dire
37:24tout le bien
37:24que vous pensiez
37:24d'un ministre
37:25qui fait partie
37:26de votre famille politique
37:26vous êtes dans le gouvernement
37:27et des ministres
37:29avant la dissolution
37:31j'avais toujours dit
37:31que je refusais
37:32de participer
37:33à des gouvernements
37:33vous ne soutenez pas
37:34Sébastien Le Corneur
37:34je ne croyais pas
37:35au macronisme
37:36après la dissolution
37:37j'ai fait un constat
37:38il n'y a plus de majorité
37:39donc il n'y a plus
37:41d'opposition
37:41et il faut bien
37:42puisque le pays
37:43était bloqué
37:43il faut bien arriver
37:45à diriger le pays
37:47et éviter
37:48vous n'êtes ni dans la majorité
37:50ni dans l'opposition
37:50vous êtes ailleurs
37:52je pense que l'enjeu
37:53aujourd'hui
37:53c'est de ne pas laisser
37:55le monopole
37:55de l'alternative
37:56au RN
37:58et à la gauche
37:59il faut quitter le navire
38:00maintenant
38:00pour pouvoir dire
38:01on n'y était pas
38:02je pense que la droite
38:04mérite mieux
38:04que d'être la rustine
38:05du Titanic
38:06et qu'aujourd'hui
38:07parce que vous me parlez
38:08de quitter le navire
38:08et qu'on doit proposer
38:10une alternative
38:10très puissante
38:11très très puissante
38:12ne pas nous inscrire
38:14dans ce que nous avons
38:15condamné
38:16mais si je vous écoute
38:17les ministres LR
38:18ils ne devraient pas demander
38:19à empiler
38:19Bruno Retailleau
38:20il ne s'agit pas
38:21de demander à empiler
38:22il s'agit de dire
38:23aujourd'hui
38:24si on arrive à faire
38:25un budget
38:25qui véritablement
38:26s'attaque à la matrice
38:27de la folie dépensière
38:29de la folie dépensière
38:31qui commence
38:32à pouvoir amorcer
38:33une relance de l'activité
38:35qui permettra
38:36d'avoir des rentrées fiscales
38:37qui permettront
38:38elles-mêmes
38:38de diminuer
38:39les taux de fiscalité
38:40de retrouver
38:40de la compétitité
38:41il faut y aller
38:41mais moi
38:42mon parti pris
38:43depuis un an
38:43je l'ai dit
38:44je pense que
38:45pendant un an
38:46il ne pouvait pas
38:46y avoir de dissolution
38:47donc de toute façon
38:48c'était bloqué
38:49aujourd'hui
38:49il peut à nouveau
38:50y avoir une dissolution
38:51s'il y avait dissolution
38:52aujourd'hui
38:53on retrouverait
38:54à mon avis
38:54la même situation
38:54bloquée
38:55et on bloquerait
38:56pour un an
38:56ça fait un an
38:57que je dis
38:58qu'une des solutions
38:59pourrait être
39:01que le président
39:01de la république
39:02dise de lui-même
39:03parce que
39:03je n'appelle pas
39:04à la démission
39:04on n'est pas
39:06pour
39:07moi je suis
39:07pour respecter
39:08les institutions
39:08mais ils disent
39:09je constate
39:10dans une approche
39:10très gaullienne
39:11que par mes décisions
39:13j'ai contribué
39:13au blocage du pays
39:14j'annonce
39:15que je démissionnerai
39:17il faut qu'il y ait
39:17un temps suffisant
39:18de campagne
39:19parce que
39:19s'il démissionne
39:20tout de suite
39:20il n'y a qu'un mois
39:21de campagne
39:21je l'avais dit
39:22il y a un an
39:22ça a été rendu
39:22aujourd'hui
39:23par le sujet
39:24c'est une solution
39:25comme les générales
39:26de Gaulle
39:26l'avaient fait
39:27en 69
39:28et on ne peut pas
39:29reprocher
39:30ou soupçonner
39:30le général de Gaulle
39:31d'avoir voulu
39:31affaiblir les institutions
39:32et dans ce cas-là
39:33on régénérerait
39:34un cycle démocratique
39:35on pourrait comparer
39:36en disant
39:37je démissionnerai
39:37au printemps
39:38il y aura des élections
39:38je ne sais pas en juin
39:39vous parlez quasiment
39:40comme un insoumis
39:40
39:40non c'est tout le contraire
39:41Emmanuel Macron
39:43devrait de lui-même
39:44à part que vous dites
39:45qu'il nous annonce
39:46plusieurs mois à l'avance
39:47les insoumis
39:47ne veulent que le chaos
39:48d'abord
39:49propose sur le fond
39:50une politique collectiviste
39:51communiste
39:52qui mène dans le mur
39:53un
39:53je parlais d'Emmanuel Macron
39:54uniquement
39:54deux appels à la rue
39:56au désordre dans la rue
39:57je suis radicalement contre
39:58et trois appels à la destitution
40:00ce qui est une aberration
40:01je dis simplement
40:02qu'une des solutions
40:03à moins que Sébastien Lecornu
40:05arrive à trouver
40:06la martingale
40:07une des solutions
40:07c'est qu'Emmanuel Macron
40:08prenne les devants
40:09je prends acte
40:10du blocage du pays
40:11j'en assume une part
40:12de responsabilité importante
40:13et afin de permettre
40:16à des projets d'émerger
40:17de se confronter
40:18que l'on retrouve
40:19une vraie démocratie
40:21une vraie confrontation
40:22de projets
40:23je vous annonce
40:24que dans six mois
40:24par exemple
40:24je démissionnerai
40:25ce qui permettrait
40:26pendant six mois
40:27de faire un budget
40:28très provisoire
40:29et pourquoi pas
40:30d'entente nationale
40:31et au moins
40:32au moins
40:33de régénérer la démocratie
40:34je vous assure
40:35que autrement
40:37qu'est-ce que l'on va avoir
40:38on va avoir
40:38un compromis
40:39porté avec des socialistes
40:41qui vont ne faire
40:41qu'amplifier les problèmes
40:43augmenter la dépense
40:44jouer sur la démagogie
40:45flatter la difficulté
40:47des gens qui galèrent
40:48et qui rament
40:48en leur disant
40:48il suffit de prendre
40:49aux riches
40:50et vous verrez
40:50vous serez
40:51mais si ça
40:52ça a fonctionné
40:52l'union soviétique
40:54existerait encore
40:55c'est pas le cas
40:56ce matin
40:56la porte-parole
40:57des républicains
40:58Agnès Sévren
40:58a dit que les 44 milliards
40:59d'euros d'économie
41:00que réclamait François Bayrou
41:01c'était beaucoup trop
41:02et que finalement
41:03on pourrait plutôt
41:04réduire l'effort
41:05à 35 ou 36 milliards
41:07c'est ce qu'elle a dit
41:08finalement la dette
41:09c'est plus important du tout
41:10mais moi je ne partage pas
41:12cette approche
41:12d'abord François Bayrou
41:13ne proposait pas
41:1544 milliards d'économie
41:16vous avez raison
41:17il y avait une part
41:17c'était le chiffre
41:18qu'on a retenu
41:19il y avait 30 milliards
41:20c'est le chiffre
41:22qu'on a retenu en comptant
41:22les hausses d'impôts
41:23et les économies
41:24vous avez raison
41:24l'enveloppe globale
41:25votre métier d'ailleurs
41:26c'est justement
41:27de ne pas vous laisser abuser
41:28par les récits
41:30qu'on vous donne
41:30il y avait 30 milliards
41:34de moindre hausse
41:35de la dépense
41:36et il y avait 15 milliards
41:37d'impôts en plus
41:37donc c'était évidemment
41:39un budget qui aurait
41:39accentué les problèmes
41:41mais ça veut dire
41:41que même les républicains
41:43sont en train de lâcher là-dessus
41:43on propose
41:44je l'ai documenté
41:45je l'ai sourcé
41:46un plan d'économie
41:47qui à terme
41:47nous ramènerait
41:48au pays
41:49qui dépenserait le plus
41:50mais avec 8 points
41:52au moins
41:52moi je vise 10 points
41:54de PIB
41:54de dépense en moins
41:55ce qui permettrait de rendre
41:57si on fait 200 milliards
41:58d'économies
41:58sur 4 ans
41:59ou 5 ans
41:5980 milliards la même année
42:01ce que d'autres pays
42:02ont réussi à faire
42:03en France
42:03c'est impossible
42:04etc
42:04vous affectez
42:0520% de cette économie
42:08à réduire
42:09les surcharges
42:10qui pèsent sur les entreprises
42:11et à terme
42:12il faut baisser la fiscalité
42:13des entreprises
42:13et baisser les aides
42:14aux entreprises
42:15pour en finir
42:15avec le capitalisme
42:16de connivence
42:1720% à la baisse
42:18de la dette
42:18et à la modération
42:19de l'état
42:1960% vous les rendez
42:21en salaire net
42:22c'est-à-dire que les économies
42:23doivent être rendues
42:24en salaire
42:25ce qui relance la machine
42:26et donc pour gagner plus
42:28en France
42:28il faut cotiser moins
42:29et pour cotiser moins
42:30il faut dépenser moins
42:31est-ce que vous avez signé
42:32comme Laurent Wauquiez
42:33comme le chef de file
42:34des députés
42:34les républicains
42:35la pétition lancée
42:36par Philippe de Villiers
42:37pour demander un référendum
42:38non pas fini ma question
42:39un référendum sur l'immigration
42:40j'ai anticipé
42:41pourquoi ?
42:42je suis pour le référendum
42:44pour l'immigration
42:44il y a longtemps qu'on le demande
42:45j'avais travaillé
42:46sur la campagne de France
42:47mais vous ne signez pas un texte
42:47qui vient de Philippe de Villiers ?
42:48non c'est pas ça
42:48je crois que je n'ai jamais
42:50signé une pétition de ma vie
42:51c'est mon côté
42:52un art de droite
42:53si vous voulez
42:53qui doit s'exprimer
42:54est-ce que vous mettrez
42:55un drapeau palestinien
42:56lundi prochain
42:56au fronton de la mairie de Cannes
42:59et est-ce que vous demandez
42:59à tous les maires de France
43:00de faire la même chose
43:00quand Emmanuel Macron
43:01va reconnaître officiellement
43:03lundi prochain
43:03l'état palestinien ?
43:04je mettrai le drapeau français
43:06comme tous les jours
43:07sur le fronton de la mairie de Cannes
43:09et je n'ai rien à demander
43:11aux maires
43:11je pense que
43:12quelques maires politisés à gauche
43:14le feront
43:14c'est leur droit
43:15ça ne vous scandale
43:16pas plus que ça
43:17c'est leur droit vous dites
43:18moi je suis contre
43:19enfin je sors droit d'ailleurs
43:20je ne sais pas si c'est leur droit
43:23c'est pour ça que vous vous posez la question
43:24mais en tout cas c'est leur responsabilité
43:26moi je n'ai pas à dire aux maires
43:27ce qu'ils doivent faire ou pas
43:27je suis pour la liberté des autres
43:29parce que je suis pour ma liberté
43:30je trouve que
43:31mettre un drapeau palestinien
43:33au fronton de la mairie
43:33c'est refaire des juifs
43:35des parias
43:35oui mais c'est au-delà de ça
43:37on ne peut pas être nuancé
43:38sur ce
43:39on ne peut pas dire
43:39saluer la reconnaissance de la Palestine
43:42avec un drapeau ou autre chose
43:43et dans le même temps
43:45condamner avec la plus immense
43:46des fermetés
43:47ce qui s'est passé le 7 octobre
43:48la nuance est interdite
43:49sur ce dossier là
43:50vous demandez à ceux
43:53qui ont dit cela
43:53ce n'est pas moi qui l'ai dit en l'occurrence
43:55mais ce que je puis vous dire
43:56c'est que la reconnaissance
43:57de l'état de Palestine aujourd'hui
43:58pour moi constitue une erreur
43:59et même une faute
44:00c'est-à-dire que la doctrine française
44:01a toujours été
44:02deux états
44:03il faudra arriver à deux états
44:05il faudra arriver à deux états
44:07et je pense qu'il est nécessaire
44:09de mettre Israël
44:10face à certaines
44:11d'impasses stratégiques
44:13dans lesquelles elle se met
44:13c'est quoi les buts de guerre
44:15poursuivis par Israël aujourd'hui
44:16je l'ai toujours dit
44:17donc j'espère avoir une approche
44:19équilibrée là-dessus
44:20mais reconnaître aujourd'hui
44:21un état de Palestine
44:22c'est une erreur
44:23et une faute pourquoi
44:24c'est une erreur
44:25parce qu'on reconnaît quoi
44:26quel territoire
44:27quel dirigeant
44:27quels sont les dirigeants
44:29aujourd'hui
44:29qui peuvent incarner
44:30l'état palestinien
44:31qui ne soit pas corrompu
44:32ou qui ne soit pas
44:33des terroristes
44:35premièrement
44:35deuxième élément
44:36le faire alors qu'on est encore
44:38dans la poursuite
44:40du 7 octobre
44:40c'est une énorme victoire
44:43pour les néo-nazis
44:44du Hamas
44:45donc c'est scandaleux
44:46je pense que c'est une grave erreur
44:47et que le processus de paix
44:49et le processus de reconnaissance
44:51de deux états
44:51doit se faire
44:52évidemment
44:53avec des représentants palestiniens
44:55avec les états de la région
44:56et avec Israël
44:57et c'est à cela
44:58qu'on devrait travailler
44:59plutôt que de faire
44:59de la démagogie
45:00et je ne comprends
45:01d'autant moins
45:01la position du président
45:02de la république
45:03qu'il avait dit
45:04que la reconnaissance
45:05de l'état d'Israël
45:05au printemps de l'année
45:06nécessitait
45:08effectivement
45:08la libération
45:09des otages
45:09et la libération
45:11des otages
45:12vivants et morts
45:13est un préalable
45:14atout
45:14merci à vous
45:16David Lissner
45:16moi je retiens sur la situation
45:17politique française
45:18que vous appelez donc
45:19à la démission d'Emmanuel Macron
45:20mais je n'ai pas dit que j'appelais
45:21je lui ai dit que c'était une solution
45:22tout à fait plausible
45:23dans six mois
45:23en prévenant dès aujourd'hui
45:24merci beaucoup d'être venu ce soir
45:25sur le plateau de BFM TV
45:26on va justement évoquer à présent
45:28la situation à Gaza
45:29avec cette question
45:30jusqu'où ira Israël ?
45:31et puis ce matin
45:32l'armée israélienne
45:33a lancé une opération terrestre
45:34sur Gaza ville
45:35la principale ville
45:36de la bande de Gaza
45:37où vivent encore
45:38des centaines de personnes
45:39Israël veut en prendre
45:40le contrôle
45:41pour éradiquer
45:42les combattants du Hamas
45:43qui s'y trouveraient encore
45:44avant d'en parler
45:45avec nos invités
45:45on sera notamment
45:46dans quelques instants
45:47avec Adèle Haenel
45:48qui vient d'embarquer
45:50qu'on voit ici à l'image
45:50bonsoir Madame Haenel
45:51qui vient d'embarquer
45:52sur une flottille
45:53à destination de Gaza
45:55les images du jour
45:56tout d'abord
45:56Raphaël Redon
45:57et Simon Terassier
45:58Bombardement intense
46:02sur la ville de Gaza
46:03la ville brûle
46:04dit le ministre
46:05de la défense israélienne
46:06et ce pourraient être
46:06les prémices
46:07d'une offensive terrestre
46:08ce sont maintenant
46:09les troupes
46:09qui progressent dans la ville
46:10le premier ministre
46:12Netanyahou salue
46:12une opération puissante
46:13massacre majeur
46:15répond la défense
46:16civile palestinienne
46:17l'opération devrait
46:23engager à peu près
46:23130 000 hommes
46:24nous sommes là
46:25pour détruire le Hamas
46:26l'armée israélienne
46:27entend aller traquer
46:28les combattants du Hamas
46:30avec un objectif
46:31bien sûr en ligne de mire
46:32c'est d'obtenir
46:32la libération des autres
46:33on se dirige sans doute
46:35vers des mois de combat
46:36quasiment 700 000 Gazaouis
46:38qui vont devoir partir
46:40une commission
46:47mandatée par l'ONU
46:48accuse l'état hébreu
46:49de commettre un génocide
46:50voilà donc pour ce nouveau cran
47:00franchi dans la guerre à Gaza
47:02pour en parler ce soir
47:02Didier François
47:03journaliste des F France
47:04BFM TV
47:05vous êtes allé sur place
47:06à plusieurs reprises
47:07à l'intérieur
47:07j'ai vécu deux ans
47:08de la bande de Gaza
47:09je rappelle qu'il n'y a pas
47:10de journalistes occidentaux
47:11sur place
47:11le général Olivier de Bavincov
47:13est avec nous
47:14bonsoir également
47:15ancien chef d'état-major
47:16de la force internationale
47:17de l'OTAN
47:18Didier François
47:19on va voir la carte
47:19apparaître avant de retrouver
47:21Adèle Haenel
47:21dans un instant
47:22en quoi consiste l'opération
47:24qui a été lancée ce matin
47:25alors en fait
47:25l'opération qui a été lancée
47:27ce matin
47:27vous voyez
47:27elle est sur le nord
47:28dans la ville de Gaza
47:30Gaza ville
47:31en fait c'est la deuxième fois
47:32parce qu'il y avait
47:33une première opération
47:33qui avait été lancée
47:34sur la ville de Gaza
47:35après l'attaque du Hamas
47:38du 7 octobre 2023
47:41et qui s'était terminée
47:42en janvier 2024
47:44par la prise
47:45de la ville de Gaza
47:46par les unités israéliennes
47:48et surtout par ensuite
47:49un accord de cessez-le-feu
47:50et donc depuis
47:52il y a des gens
47:53qui sont revenus
47:53des combattants aussi
47:55du Hamas sont revenus
47:55dans la ville de Gaza
47:56et la décision
47:57qui a été prise
47:58par Benjamin Thériaou
48:00y compris un peu
48:01contre l'avis d'ailleurs
48:02de son état-major
48:03mais qui a été déclenché
48:04cette nuit
48:04c'est là
48:05une reconquête
48:06une seconde fois
48:07en fait une offensive
48:08sur la ville de Gaza
48:09qui est la plus grosse ville
48:11de cette bande de Gaza
48:12où il y avait
48:13près de la moitié
48:14de la population
48:14qui était restée
48:15ou revenue
48:16et qui donc
48:17depuis ce matin
48:17il y a deux divisions
48:18qui sont en train
48:19de reprendre la ville
48:20et appuyées
48:21par une troisième division
48:22en pion de manœuvre
48:22et encerclées
48:23donc il y a beaucoup
48:24beaucoup
48:24ils ont engagé
48:25un fort contingent
48:27Général
48:27vous allez nous dire
48:28dans un instant
48:28quels sont les objectifs
48:29de guerre d'Israël
48:30je voudrais d'abord
48:31qu'on retrouve
48:31comme premier
48:32Adèle Haenel
48:32qui est donc
48:33à bord d'une flottie
48:34d'une vingtaine de bateaux
48:35qui est partie
48:35ces dernières heures
48:36de Tunisie
48:37en direction de Gaza
48:39bonsoir Adèle Haenel
48:40vous êtes en compagnie
48:41notamment de la militante
48:42écologiste
48:43Greta Thunberg
48:43de la députée européenne
48:44insoumise
48:45Rima Hassan
48:46vous apportez
48:47de l'aide humanitaire
48:48aux palestiniens
48:50on sait que vous êtes
48:51extrêmement discrète
48:52depuis votre décision
48:53d'arrêter votre carrière
48:55au cinéma
48:56pourquoi avoir accepté
48:57de rejoindre
48:58aujourd'hui
48:58cette flottille
48:59vous l'avez dit vous-même
49:03une question de l'ONU
49:04a déclaré
49:05qu'il s'agissait
49:05d'un génocide
49:06en même temps
49:08qu'on dit ça
49:09il y a une pacifité totale
49:09des états
49:10à prendre leurs responsabilités
49:11et du coup
49:12c'est aux citoyens
49:13ça reprit
49:13sur les épaules
49:15des citoyens
49:16que de tenter
49:17d'ouvrir un corridor
49:17humanitaire
49:18d'essayer de le faire
49:19avec des moyens
49:20absolument pacifiques
49:21tout en agissant
49:21dans le cadre légal
49:22voilà
49:23les deux précédentes flottilles
49:26ont été interceptées
49:27par les autorités israéliennes
49:28oui c'est un acte
49:30de piraterie
49:30si je peux me permettre
49:31de le dire
49:31en fait effectivement
49:32l'état d'Israël
49:33ne s'embrasse pas trop
49:35du respect du droit international
49:36et donc effectivement
49:37tu as les personnes
49:39qui étaient sur cette flottille
49:40par un acte totalement illégal
49:42kidnappés
49:45ce sont vos mots
49:45ils ont été renvoyés
49:47en France
49:47pour ceux qui étaient français
49:48et ils ont été arrêtés
49:49notamment donc arrêtés
49:50dans les zones internationales
49:51ce qui est illégal
49:52et ensuite
49:52pour certains
49:53effectivement
49:53ont fait un séjour
49:55dans les prisons israéliennes
49:57oui
49:57on le disait
49:58Adel Edel
49:59il y a quelques instants
49:59cette opération militaire israélienne
50:01lancée dans Gaza City
50:03dans cette grande ville
50:04du nord
50:04de la bande de Gaza
50:05officiellement
50:06pour en chasser
50:08les derniers terroristes
50:10du Hamas
50:10qui seraient au nombre
50:11de 2 à 3 000
50:11d'après Israël
50:12ce que vous comprenez
50:15ce que ce qu'on assiste
50:16c'est la phase finale
50:17d'un génocide
50:18c'est une accélération
50:19du processus de génocide
50:20l'armée israélienne
50:22l'État israélien
50:23identifie tous les palestiniens
50:24tous ces individus
50:25au Hamas
50:25et peu importe
50:26en fait
50:26massacre les enfants
50:27peu importe
50:28affamme toute la population
50:29peu importe
50:30derrière chaque palestinien
50:31d'après
50:32le fait d'Israël
50:33se cache un militant du Hamas
50:34en fait c'est ça
50:34c'est un projet génocidaire
50:35c'est bien ce que je dis
50:36Vous utilisez ce terme
50:38de génocide
50:39Adèle Haenel
50:39qui est utilisé aussi
50:41Je termine juste
50:42ma question
50:42si vous me permettez
50:43C'est ce que j'allais dire
50:45pour la première fois
50:45une commission d'enquête
50:46internationale
50:48mandatée par l'ONU
50:49mais qui ne parle pas
50:50au nom de l'ONU
50:50je sais c'est un peu complexe
50:51utilise effectivement
50:52comme vous aujourd'hui
50:53ce terme de génocide
50:54vous considérez
50:55que c'est une victoire
50:56et une pression supplémentaire
50:58sur Benyamin Netanyahou
50:59mais j'apporte quand même
50:59cette nuance
51:00ce n'est pas l'ONU
51:01qui utilise ce terme aujourd'hui
51:04Non en fait
51:05en revanche
51:06ce qu'il faut
51:06maintenant tout de suite
51:08c'est que les états
51:08prennent leur responsabilité
51:09parce qu'en fait
51:10les états
51:11comme par exemple
51:11la France
51:11auraient été tenus
51:12d'intervenir
51:13il y a bien longtemps
51:14à partir du moment
51:15où les intentions génocidaires
51:16de l'état d'Israël
51:18étaient connues
51:19de par la déclaration
51:21de leur propre ministre
51:23Donc aujourd'hui
51:24si on peut
51:25effectivement
51:27reconnaître
51:30que cette avancée
51:31diplomatique
51:31ce n'est pas suffisant
51:32il faut prendre des mesures
51:33il faut prendre des actions
51:34il faut que la France
51:35prenne des mesures
51:37de sanctions
51:37économiques
51:38politiques
51:39envers Israël
51:40et en premier lieu
51:41cesse
51:42l'exportation d'armes
51:43vers Israël
51:44parce qu'en même temps
51:45que l'état d'Israël
51:46commet ce génocide
51:47il n'y a jamais eu autant
51:48de ventes d'armes
51:49françaises vers Israël
51:50en fait
51:50il y a un boom
51:51de l'exportation
51:52des armes françaises
51:52vers Israël
51:53ce qui fait que nous sommes
51:54absolument complices
51:55de la situation actuelle
51:56terrible
51:57que vivent les palestiniens
51:58de Gaza
51:58et c'est ce qui fait
52:00que les personnes
52:01en France
52:02nous ici
52:02sur la mer
52:03avec toutes nos intentions
52:04absolument humanitaires
52:05pacifistes
52:06légales
52:07nous agissons
52:08pour briser ce focus
52:08et également
52:10j'invite toutes les personnes
52:11en France
52:11à participer
52:12de la question
52:13et à demander
52:14des comptes
52:14au gouvernement
52:15Merci beaucoup
52:17Adèle Haenel
52:17j'apporte deux précisions
52:18la France va reconnaître
52:20l'existence d'un état palestinien
52:21ce sera lundi prochain
52:22à l'ONU
52:23par la voix
52:23d'Emmanuel Macron
52:24et on entendra
52:25la première réaction
52:26de l'Europe
52:26également dans quelques minutes
52:27sur BFM TV
52:28puisqu'Antonio Costa
52:29le président du conseil européen
52:30l'homme qui parle
52:31au nom de l'Europe
52:32au nom des 27 chefs d'état
52:33et de gouvernement
52:34sera notre invité
52:35exceptionnel
52:36Messieurs
52:36je reviens
52:37simplement à l'opération
52:38militaire du jour
52:39quel est l'objectif
52:40militaire de Benyamin Netanyahou
52:42général
52:43à travers cette opération
52:44c'est de prendre le contrôle
52:45de toute la bande de Gaza
52:46non
52:48ça a été expliqué
52:50tout à l'heure
52:51par Didier
52:51en rappelant au fond
52:52ce qui s'est passé
52:54depuis deux ans
52:55en fait
52:56nous approchons
52:57du 7 octobre
52:59le 7 octobre
53:00c'est dans quelques jours
53:01c'est une date
53:02la date anniversaire
53:02des massacres
53:03la date anniversaire
53:04des massacres
53:05qui est absolument
53:05décisive
53:07on a changé
53:08des périodes
53:08on a changé
53:10d'époque
53:10on a changé
53:11de méthode
53:12et Israël
53:14elle a pris conscience
53:15de l'immense menace
53:16qui pesait sur elle
53:17alors que
53:18jusqu'au 7 octobre
53:19elle pouvait imaginer
53:21par le biais
53:21des accords d'Abraham
53:22que progressivement
53:25les choses se normaliseraient
53:26avec l'ensemble
53:27des pays de la région
53:28et que peut-être
53:29une solution pacifique
53:31avec le peuple palestinien
53:32se dégagerait
53:33ce n'est pas le cas
53:34et donc
53:36avant le 7 octobre
53:37il me semble
53:39que
53:39le cabinet
53:40israélien
53:41le premier ministre
53:42souhaite
53:44une victoire décisive
53:45est-ce qu'on peut
53:47est-ce qu'il peut avoir
53:48une victoire décisive
53:49face au Hamas
53:50aujourd'hui
53:51je disais
53:51Israël
53:52il reste 2 à 3 000 combattants
53:53uniquement dans cette
53:54dans cette ville
53:55de Gaza
53:57est-ce qu'il peut
53:57espérer
53:58éradiquer définitivement
53:59le Hamas
53:59il faut juste expliquer
54:01ce qu'a très bien
54:01dit tout à l'heure
54:02Didier
54:02c'est qu'au fond
54:04lors de la première offensive
54:06celle qui a suivi
54:07le 7 octobre
54:07déjà Gaza
54:09avait été vidé
54:10de sa population
54:10et l'ensemble
54:12des habitants
54:12était parti
54:13vers le sud
54:14et il y a eu
54:15une opération
54:16qui avait permis
54:17aux troupes israéliennes
54:18de prendre la possession
54:19de Gaza
54:19et puis ensuite
54:20on a eu une série
54:21d'opérations
54:22en tiroir
54:22où la population
54:24malheureusement
54:24terriblement meurtrie
54:26évidemment
54:27a été bougée
54:29de zone en zone
54:30permettant aux forces
54:32israéliennes
54:32d'occuper
54:33ces tiroirs vides
54:34et de vérifier
54:35qu'il n'y avait
54:36plus de combattants
54:37et puis
54:38à la faveur
54:39des opérations
54:40qui se sont déroulées
54:40dans le sud
54:41à Ramallah
54:42la population israélienne
54:44qui était partie
54:45de Gaza
54:45a été renvoyée
54:47c'est terrible
54:48de parler comme ça
54:49de population
54:49je suis bien conscient
54:51on parle de dizaines
54:51et de centaines
54:52de milliers de personnes
54:52qui sont ballotées
54:53on parle de centaines
54:54de milliers de personnes
54:55dans cette espèce
54:57de transhumance humaine
54:58qui sont ballotées
54:59d'un bout à l'autre
55:00du territoire
55:00et là
55:01beaucoup sont remontés
55:02vers Gaza
55:03et parmi ceux
55:04qui sont remontés
55:05vers Gaza
55:06pensant probablement
55:07que plus aucune opération
55:09militaire décisive
55:10ne s'y produirait
55:10il y avait
55:11de nombreux combattants
55:12du Hamas
55:13qui ont été
55:14décelés
55:14d'être identifiés
55:16très probablement
55:17par Tsaal
55:18et aujourd'hui
55:18la volonté
55:20du cabinet israélien
55:21c'est
55:22de neutraliser
55:24l'ensemble
55:25de ces combattants
55:26dans Gaza
55:26donc de permettre
55:28à la population
55:28une nouvelle fois
55:29si l'on peut dire
55:30de partir de Gaza
55:31pour éviter
55:32d'être prise
55:33dans les combats
55:34meurtriers
55:34qui vont s'y dérouler
55:35et de neutraliser
55:37les
55:37je ne sais pas
55:39personne ne sait le dire
55:40les quelques centaines
55:41ou deux ou trois mille
55:42combattants
55:42qui s'y trouvent
55:43quel peut être désormais
55:44Didier François
55:45le sort des derniers otages
55:46alors ça c'est un énorme problème
55:48parce qu'évidemment
55:49plus il y a de combats
55:50dans la ville
55:50où on peut penser
55:52qu'une partie d'entre eux
55:53est détenue
55:53sachant qu'au départ
55:54il y avait 200
55:55à peu près 250 otages
55:57qui on estime
55:58qu'il en reste peut-être
55:59qu'une quarantaine
56:00dont 20 à 22
56:03qui seraient encore vivants
56:04donc honnêtement
56:07c'est une des raisons
56:08pour lesquelles
56:08par exemple
56:09l'état-major
56:09était assez dubitatif
56:12sur la nécessité
56:13de relancer
56:13une offensive
56:14sur la ville de Gaza
56:15On sait que depuis des semaines
56:17il y a eu des tensions
56:18entre l'état-major
56:19et Benjamin Netanyahou
56:19même des résistances
56:20très fortes
56:21à lancer cette opération
56:22Il y a eu une réunion
56:22très importante
56:23le 6 août dernier
56:24où finalement
56:25et l'armée
56:25et les services
56:26de renseignement
56:27étaient finalement
56:28en désaccord
56:29avec le Premier ministre
56:30sur le déclenchement
56:33de cette opération
56:33parce qu'ils estiment
56:34que ça fait poser
56:35un risque sur les otages
56:36internationalement
56:37ça leur fait perdre
56:38une légitimité
56:38on le voit bien
56:39un peu partout
56:39avec une radicalisation
56:42y compris des positions
56:43et puis surtout
56:44l'occupation totale
56:45de Gaza
56:46serait un problème
56:46parce que ça permettrait
56:48au Hamas
56:48de remobiliser
56:50et donc eux
56:51plaident
56:52plutôt justement
56:53pour une solution politique
56:54reconnaissance
56:55d'une autorité
56:57palestinienne
56:57locale
56:58pour gérer l'affaire
56:59quitte à ce qu'eux
57:00gardent des capacités
57:01d'intervention
57:02coup par coup
57:02en ciblée
57:04mais pas une occupation
57:05Merci beaucoup
57:06à tous les deux
57:06la première réaction
57:07de l'Europe
57:09dans quelques minutes
57:09le président du Conseil européen
57:10invité de BFM TV
57:11et un autre rendez-vous
57:12sur l'antenne
57:13à 21h
57:14ce sera avec vous
57:15Maxime Switek
57:16vous donner à nouveau
57:17la parole aux Français
57:18bonsoir Maxime
57:19Bonsoir Marc
57:22bonsoir à toutes et à tous
57:23effectivement c'est le principe
57:24du forum
57:24ce sera tout à l'heure
57:25à 21h
57:26autour de ces colères français
57:28c'est comme ça
57:28qu'on a intitulé cette émission
57:29on est à deux jours
57:30d'une grande journée
57:31de mobilisation
57:31mobilisation et de colère sociale
57:34qu'on va vivre jeudi
57:35évidemment
57:35plus de 800 000 personnes
57:36attendues
57:37vous en avez parlé
57:37on aura quelques-uns
57:39de ces participants
57:40à cette grande manifestation
57:41de jeudi
57:42qui seront en plateau
57:43avec nous
57:43ils vont nous expliquer
57:44pourquoi justement
57:45ils se mobilisent
57:46il y en a d'autres
57:47qui seront en plateau
57:48et qui ne comprennent pas
57:49comment on peut vouloir faire grève
57:50comment on peut vouloir bloquer
57:51on va en parler
57:52parler de ça
57:53parler aussi d'autres colères
57:54d'autres fractures françaises
57:55autour de l'immigration
57:56et de l'insécurité
57:57c'est à 21h
57:58c'est le forum
57:58on est prêt
57:59on n'attend plus que les participants
58:00merci effectivement
58:01c'est un peu vite
58:02pour l'instant derrière vous
58:02on se retrouve dans un instant
58:03avec le président du conseil européen
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