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  • il y a 2 jours
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

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00:00:00C'est demain que Sébastien Lecornu fêtera ses trois mois à Matignon pour l'occasion.
00:00:15Les oppositions et sa propre majorité lui ont donc offert un casse-tête géant.
00:00:18Le Parti Socialiste va-t-il voter le budget de la Sécu ou Sébastien Lecornu sera-t-il lâché par son propre camp ?
00:00:25Que se passera-t-il également en cas d'échec du vote demain à l'Assemblée nationale ?
00:00:29Bonsoir Stéphanie Riste, ministre de la Santé, un tout petit peu inquiète ce soir ou pas ?
00:00:35Vous en avez vu d'autres, c'est ça ? On n'est plus à une crise près ?
00:00:38Non mais le sujet il est très important, donc ce n'est pas mon inquiétude qui est importante,
00:00:43c'est de savoir demain comment les députés en conscience vont voter face à une responsabilité qui est vraiment majeure, mais on va voir.
00:00:50On va en parler avec vous ce soir, avec Marie Chantret également.
00:00:53Bonsoir, chef du service politique de BFM TV et Mathieu Plannes, bonsoir économiste à l'OFCE.
00:00:58Deux veillées d'armes à l'Assemblée nationale, chacun fait ses comptes, chacun tente de négocier jusqu'au bout.
00:01:04Poker menteur sur la Sécu, c'est l'événement de 60 minutes, il est signé Stéphanie Zenati et Simon Terracier.
00:01:08Tic-tac, tic-tac, le décompte est donc lancé.
00:01:13Sébastien Lecornu qui tente jusqu'au bout d'obtenir, d'arracher ce compromis sur ce budget de la Sécu, ça va être très serré.
00:01:20Chaque formation politique est convoquée à l'heure des responsabilités aujourd'hui.
00:01:24Est-ce que finalement désormais le budget n'est pas socialiste ?
00:01:26Forcément, quand on a réussi une négociation, il faut en assumer aussi le prix.
00:01:31Devant mon groupe, je plaiderais le fait que nous votions pour.
00:01:34J'aimerais qu'ils reviennent dans l'opposition, plutôt que de voir ce qui s'est passé depuis quelques jours,
00:01:38où à certains moments ils s'applaudissent entre macronistes et socialistes.
00:01:42On voit que dans tous les camps, il y a des divisions.
00:01:44Le Rassemblement national, LR et Horizon ne voteront pas le texte.
00:01:47Les souhaits qu'on ne souhaite qu'on finisse l'année sans ces budgets. Ces budgets sont toxiques pour la France.
00:01:51Edouard Philippe a dit la semaine dernière tout le mal qu'il pensait de ce texte.
00:01:55Je ne partage pas la position consistant à dire qu'il faut que ce budget ne soit pas adopté.
00:02:00Donc tout ça en réalité, c'est de la tambouille politique.
00:02:03Je pense, moi, qu'ils ne voteront pas à l'unisson, groupe par groupe.
00:02:08La droite au sens large, c'est-à-dire les LR et Horizon,
00:02:10prennent les risques de devenir ensemble le nouveau front impopulaire.
00:02:17Stéphanie Risse, c'est de la tambouille politique, comme on vient de l'entendre dans la voix de Laurent Neumann, si on l'a bien reconnu.
00:02:22Moi, ce que j'ai vu ces dernières semaines, c'est des parlementaires qui ont travaillé, qui ont travaillé dur,
00:02:26qu'on a accompagné, comme le gouvernement s'y était engagé, avec des débats de fonds intéressants,
00:02:33qui ont duré longtemps et qui permettent d'arriver à une copie de budget qui n'est pas du tout celle du démarrage
00:02:40et qui est une copie probablement pas parfaite.
00:02:43Je crois que tout le monde s'accorde à le dire.
00:02:44On va parler du fond de ce qu'il y a dans le budget de la sécu dans un instant.
00:02:47Mais à combien vous estimez les chances de succès demain ?
00:02:49Honnêtement, c'est très difficile de dire.
00:02:51Vous ne le savez pas encore ce soir ?
00:02:52Non, moi, je ne le sais pas.
00:02:54Je crois que chaque groupe aussi se regarde, les uns et les autres, de savoir ce qu'ils vont voter.
00:03:00Il y a encore des discussions techniques.
00:03:02Moi, j'ai fait des réunions avec beaucoup de groupes aujourd'hui sur le côté technique de ce qu'il y avait dans ce budget de la sécurité sociale
00:03:09pour essayer que chacun puisse voter en conscience demain.
00:03:13Je vous propose qu'on rentre dans le dur.
00:03:14Ce que contient vraiment ce texte, ce budget de la sécurité sociale qui a été amendé, bouleversé, réécrit.
00:03:21La version finale, Marie-Charles ?
00:03:22Tricoté, détricoté aussi.
00:03:24Tricoté, détricoté.
00:03:24Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
00:03:25Oui, avec plusieurs mesures.
00:03:26Certains qualifient ce texte de, finalement, bébré Frankenstein.
00:03:30Tout le monde y a mis, finalement, un peu sa patte au point de faire dire, finalement, au Premier ministre
00:03:34que ce n'est pas le budget du gouvernement, mais finalement celui qui a co-construit et qu'ont co-construit les oppositions.
00:03:42Vous le voyez ici, il y a évidemment cette mesure phare extrêmement symbolique qui est la suspension de la réforme des retraites.
00:03:48Tricoté, détricoté au Sénat, puis revoté en fin de semaine dernière à l'Assemblée nationale.
00:03:53Vous le voyez aussi, le dégel des prestations sociales sur les pensions de retraite, mais également sur les minima sociaux.
00:03:59Il y a aussi cette taxe de 1 milliard d'euros sur les mutuelles.
00:04:03Et puis, cette hausse sur la CHD des revenus du capital, qui est le fruit d'un compromis à la dernière minute.
00:04:10C'était vendredi.
00:04:11Elle devait toucher, vous le savez, cette hausse de la CHD.
00:04:13Tous les petits épargnants, finalement, près de 10 millions de Français, qui ont une Assemblée, qui ont un PEL.
00:04:18Finalement, ces produits d'épargne ont été exclus de cette hausse de la CSG.
00:04:23Mais ça fait partie, au final, de la copie qui sera votée, en tout cas le gouvernement l'espère, demain.
00:04:28Il y a une mesure qui n'est pas, dans ce qu'on vient de voir, sur le doublement des franchises médicales.
00:04:33Ça y est toujours ou c'est abandonné ?
00:04:35Non, alors, les franchises médicales, suite au débat parlementaire, il n'y avait pas de majorité pour accepter ces franchises médicales,
00:04:41même si elles se passent par décret.
00:04:43En tout cas, il n'y avait pas de majorité.
00:04:44Il n'y aura pas de doublement des franchises médicales ?
00:04:46Il n'y aura pas de doublement des franchises médicales, raison pour laquelle, demain, j'ai déposé un amendement qui augmente l'ONDAM,
00:04:54c'est-à-dire les dépenses d'assurance maladie pour l'année 2026, pour rendre compte du fait qu'il n'y aura pas les franchises.
00:05:01Donc, pas de hausse même des franchises médicales dans le budget de la sécu, l'an prochain, que ce soit par décret, par loi ou par autre chose ?
00:05:08En 2026, pas de hausse des franchises, il n'y a pas de majorité parlementaire pour cela.
00:05:11Et ce que vous venez de nous dire, me semble-t-il, assez important, c'est l'ONDAM, c'est un peu technique,
00:05:15mais c'est notamment ce que réclamaient les écologistes, dont on recevra tout à l'heure la patronne Marine Tondelier.
00:05:19L'ONDAM, c'est le budget des hôpitaux, si on se dit les choses, pas que, mais c'est notamment le budget des hôpitaux,
00:05:24qui sera donc augmenté à 3%, c'est ce que réclamaient notamment les écologistes.
00:05:28L'ONDAM à 3%, ça veut dire qu'on va augmenter de 3% les dépenses de l'assurance maladie.
00:05:34Et dedans, il y a pour les hôpitaux, avec une augmentation de 750 millions d'euros pour nos hôpitaux,
00:05:40et il y a l'augmentation aussi pour les soins de ville.
00:05:44C'est la globalité qu'on appelle l'ONDAM, objectif.
00:05:47Ça, on est d'accord, c'est la dernière cartouche du gouvernement, après il n'y a plus rien ?
00:05:51Alors, cette augmentation, elle est aussi le fruit du résultat des votes,
00:05:56et du fait qu'on dise qu'on ne fait pas les franchises.
00:05:59Donc, c'est une sorte d'équilibrage, c'est comme on considère qu'il n'y a pas de majorité pour les franchises,
00:06:04et qu'il y a eu des mesures qui n'ont pas été adoptées, votées,
00:06:07et bien on doit équilibrer, et donc ça monte l'ONDAM.
00:06:10Ce qu'on dit aussi, c'est que cet effort de dépense de 3%,
00:06:14on va essayer de le faire au minimum, parce que ça fait du déficit global.
00:06:20Donc, l'idée, elle est aussi d'engager des mesures structurelles
00:06:23que nous allons travailler, avec les parlementaires d'ailleurs,
00:06:28qui ont des idées pour avancer, pour faire des économies,
00:06:31pour éviter d'aller à ce plafond des 3%.
00:06:34On va faire d'autres calculs dans un instant,
00:06:36tenter de voir ce qui va se passer demain à l'Assemblée nationale,
00:06:38mais d'abord, Mathieu Plannes, c'est un budget de droite ou de gauche ?
00:06:41Je sais que vous l'avez détesté, celle-là, c'est pour ça que je vous l'avez fait tout de suite.
00:06:44Il faut que je réponde du coup.
00:06:46Clairement, ça a plus basculé, si on doit faire droite-gauche,
00:06:50plutôt vers la gauche, c'est-à-dire qu'il y a moins de mesures,
00:06:54on va dire, de réduction de dépenses sociales,
00:06:57en tout cas les économies qui étaient attendues,
00:06:59sur le gel de certaines prestations, retraites,
00:07:02sur les déremboursements de santé,
00:07:05il n'y avait pas de hausse de mesures fiscales comme celle de la CSG
00:07:07sur les revenus capitales.
00:07:09Clairement, on sent bien que c'est plutôt des concessions
00:07:13sur le secteur social, avec ce qui a été dit,
00:07:16c'est-à-dire qu'au fond, c'est un budget de compromis,
00:07:19c'est-à-dire que la copie initiale,
00:07:21on savait qu'elle n'allait pas être celle qui serait à la fin.
00:07:24Avec beaucoup de hausse d'impôts quand même,
00:07:26quand Bruno Retailleau dit hier sur cette antenne
00:07:29« hold-up fiscal », il y a eu trop de mesures pénalisantes.
00:07:31Il faut peut-être pas envoyer des mots comme ça « hold-up »,
00:07:34on n'est quand même pas non plus dans des mesures de radicalité extrême,
00:07:38c'est-à-dire qu'il y a des mesures d'ajustement,
00:07:40peut-être que toute cette combinaison de mesures n'a pas un sens incroyable,
00:07:44mais on est sur un budget, on voit bien,
00:07:46qui est quand même compliqué à faire voter pour 2026.
00:07:49Alors c'est clair, il y aura un peu plus de dépenses
00:07:51et un peu plus de hausse de fiscalité,
00:07:53ce qui n'était pas la copie initiale.
00:07:54Le déficit, le trou de la Sécu, il est comblé avec ça ou absolument pas ?
00:07:59Le trou de la Sécu, il n'est pas comblé.
00:08:01La question, c'est qu'il faudrait déjà le réduire.
00:08:04Madame la ministre le dira mieux, mais...
00:08:06Vous avez fait les derniers comptes, vous savez où on en est là ?
00:08:07On a 23 milliards, et après il faut faire les comptes,
00:08:09mais l'objectif je pense c'est de le ramener autour de 20 milliards désormais.
00:08:12Le compte avec cette ondame à 3%,
00:08:14on est un tout petit peu en dessous des 20 milliards
00:08:18si on prend en compte les transferts.
00:08:20Donc on partait de 23 milliards, on atterrira à 20 milliards de déficit
00:08:24avec ce budget s'il est voté ?
00:08:26Exactement, si on compte qu'il soit voté
00:08:29et que l'amendement sur le nom d'âme aussi soit voté.
00:08:31Marie Chantret, qui va le voter ce texte ?
00:08:33Ah vous adorez que je sors les calculettes.
00:08:35Je vous ai vu bosser toute la journée là-dessus.
00:08:37Oui absolument, et vous posez la question à la ministre de la Santé.
00:08:41En l'état, c'est vrai qu'il est très compliqué de savoir ce soir
00:08:44si ce budget de la sécurité passe ce soir,
00:08:47et même dans l'entourage du Premier ministre,
00:08:48on est extrêmement prudent.
00:08:51Qui va voter ce texte ?
00:08:53Qui va voter ?
00:08:54Renaissance, évidemment, le parti de Gabriel Attal,
00:08:57le parti de François Bayrou, le Modem également,
00:08:59et, il l'a dit ce matin sur notre antenne,
00:09:02le parti socialiste et ses 69 députés.
00:09:05Ça, ça apparaît certain, même si vous le savez aussi,
00:09:08il y a des comportements individuels dans chaque parti,
00:09:10et rien ne dit que tout le parti socialiste d'un bloc
00:09:13votera pour ce budget de la sécurité.
00:09:14Si on additionne tout ça, ça fait combien de voix ?
00:09:16On atteint 196 députés, voilà, qui voteraient pour.
00:09:21Ceux qui votent en contre, ils sont aussi certains, on le sait,
00:09:23c'est la France insoumise, ils sont 71,
00:09:26il y a le parti communiste, ils sont 17,
00:09:29et évidemment, le Rassemblement national et les ciotistes,
00:09:32ils sont 123 et 16 respectivement,
00:09:34on arrive à 227 contre.
00:09:37Il y a donc quelques, pardonnez-moi, je voyais des chiffres...
00:09:41210 contre sur le graphique, alors pardonnez-moi.
00:09:44Et on attend de savoir désormais que vont faire les Républicains,
00:09:49là aussi 50 nuances de droite républicaine,
00:09:52que vont faire aussi Horizon, le parti d'Edouard Philippe.
00:09:56Tout va se jouer aussi chez les petits partis,
00:09:59l'IOT, mais également les non-inscrits,
00:10:02qui, à juste titre, ne sont pas un parti,
00:10:04et puis il va falloir regarder de près ce que vont faire les écologistes.
00:10:07Est-ce qu'ils vont répondre à cette main tendue de la ministre de la Santé ?
00:10:10Peut-être, dans quelques minutes, avec Marine Tondelier,
00:10:12qui sera notre invité.
00:10:13Pour les Républicains, je vous propose de retrouver Philippe Juvin,
00:10:15quel rapporteur, les Républicains du budget,
00:10:18mais qui est également, c'est là où c'est peut-être intéressant,
00:10:20chef du service des urgences de l'hôpital Pompidou à Paris.
00:10:24Bonsoir, monsieur Juvin.
00:10:25Je ne vais pas vous demander d'abord si vous le votez, ce budget,
00:10:27mais je vais vous demander si, pour la santé des Français,
00:10:29parce qu'on parle quand même de ça, pour vous, c'est un bon budget ou pas ?
00:10:32En aucune manière, c'est un budget satisfaisant.
00:10:35Personne ne considérera, peut-être les socialistes,
00:10:38mis à part que c'est un budget satisfaisant,
00:10:40parce que c'est un budget qui fait fi du déficit.
00:10:44Donc, notre inquiétude, elle est là.
00:10:47La France doit se désendetter,
00:10:49et ce budget a plutôt tendance à augmenter le déficit.
00:10:52Donc, il y a deux questions qui se posent.
00:10:54La première, c'est,
00:10:56est-ce que le gouvernement peut nous donner des assurances
00:10:58que ce déficit sera comblé en partie au moins par le budget de l'État ?
00:11:04Est-ce qu'on va faire des diminutions de dépenses sur le budget de l'État ?
00:11:07Et deuxième question, c'est,
00:11:10est-ce que le gouvernement peut prendre, par exemple, par décret,
00:11:12des mesures de diminution des dépenses
00:11:14qu'il n'aurait pas prises dans le budget de la Sécurité sociale ?
00:11:16Vous voulez que la ministre de la Santé vous réponde, peut-être ?
00:11:18Y aura-t-il d'autres mesures après pour rétablir les comptes, Mme Briste ?
00:11:22Ce que je voudrais dire, là, pour répondre,
00:11:24j'entends la question.
00:11:25La question, il s'agit des transferts.
00:11:27Est-ce que les transferts se font parce qu'on creuse le déficit global
00:11:30ou parce qu'on diminue,
00:11:34on fait plus d'économies sur l'État pour faire ces transferts ?
00:11:37J'ai deux choses à dire.
00:11:38Déjà, même sans les transferts,
00:11:40on reste à une trajectoire et à un déficit de la Sécu
00:11:43qui serait de toute façon moindre,
00:11:45puisqu'il serait aux alentours de 24 milliards,
00:11:47que si on ne vote pas ce budget,
00:11:48puisque la trajectoire de la Sécurité sociale
00:11:50serait au minimum de 29 milliards de déficit l'année prochaine.
00:11:54S'il n'y a pas de budget.
00:11:55Donc, même sans parler des transferts,
00:11:57qui est la question de M. Juvin,
00:11:59on serait mieux avec ce budget que sans ce budget.
00:12:02Donc, c'est un argument, je le crois,
00:12:04pour les gens qui sont respectueux
00:12:06et qui prennent en considération
00:12:08le déficit de notre Sécurité sociale
00:12:11pour pouvoir voter ce budget.
00:12:14Faut-il conclure de ce que vous venez de nous dire,
00:12:17Philippe Juvin,
00:12:17que tous les Républicains voteront contre ?
00:12:21Non, les Républicains, aujourd'hui,
00:12:22sont une interrogation qui est la suivante.
00:12:25Et la ministre Rist vient, d'une certaine manière,
00:12:28de la résumer.
00:12:29C'est que...
00:12:30De la résumer, oui, c'est une interrogation.
00:12:32C'est est-ce qu'il vaut mieux voter un budget
00:12:35qui n'est pas du tout satisfaisant,
00:12:36celui qu'on nous propose,
00:12:37ou est-ce que l'absence de budget est pire ?
00:12:41Et donc, c'est aussi à ça que nous devons
00:12:44nous atteler comme question.
00:12:47Et quelle est votre réponse ce soir ?
00:12:48Je ne sais pas répondre.
00:12:50Je ne sais pas répondre parce que j'attends
00:12:52que le gouvernement me dise que,
00:12:53oui, sur le budget de l'État,
00:12:54on va enfin faire les économies
00:12:55qui vont nous permettre de compenser
00:12:57le déficit.
00:12:59Parce qu'il faut bien comprendre
00:13:00que ce qu'on appelle le déficit
00:13:01des comptes publics,
00:13:03c'est un déficit qui est calculé globalement
00:13:05sur le budget de l'État
00:13:06et sur le budget de la Sécurité sociale.
00:13:08Alors, si on creuse le déficit,
00:13:10ou plus exactement,
00:13:11si on ne réduit pas le déficit
00:13:12dans la Sécurité sociale,
00:13:14qu'est-ce qu'on est après à faire
00:13:15sur le budget de l'État ?
00:13:16C'est une question très importante
00:13:18que je pose et qui, probablement,
00:13:20sera un des éléments de réponse
00:13:21de beaucoup de députés des Républicains,
00:13:24d'Horizon, et probablement,
00:13:25je le dis aussi,
00:13:26du parti de Gabriel Attal, de EPR.
00:13:30Il y a aussi des députés
00:13:31de la tendance du Président de la République
00:13:33qui se posent cette question aujourd'hui.
00:13:35– Oui, ça veut dire que le suspense
00:13:36va durer jusqu'à quand ?
00:13:37La décision, elle sera prise quand ?
00:13:38Demain ? Demain matin ?
00:13:39Demain après-midi ?
00:13:40Juste avant le vote ?
00:13:41– Ça dépend des réponses
00:13:42que nous allons obtenir.
00:13:43Nous avons 24 heures,
00:13:44nous avons posé des questions au gouvernement.
00:13:47Comment comptez-vous,
00:13:48comment comptons-nous
00:13:49diminuer ce déficit
00:13:51qui reste très important
00:13:53et qui est un sujet majeur ?
00:13:54Parce que si on ne diminue pas le déficit,
00:13:57tous ceux qui nous regardent dans le monde
00:13:58ne vont pas comprendre ce qui se passe.
00:14:01La France est submergée de déficits.
00:14:04Nous avons des engagements internationaux
00:14:06qui est de baisser la dépense publique,
00:14:09qui est de baisser le déficit
00:14:11et il faut qu'on s'y attelle.
00:14:13Alors maintenant, la deuxième question,
00:14:15c'est toute la problématique
00:14:16qui fait que je suis incapable
00:14:17de répondre ce soir à la question.
00:14:18Est-ce que je préfère un budget
00:14:20qui n'est pas bon
00:14:21ou est-ce que je ne préfère pas de budget ?
00:14:23Ça, je ne sais pas aujourd'hui
00:14:24répondre à cette question.
00:14:25– Bonne nuit de réflexion sur tout ça.
00:14:28Merci beaucoup Philippe Jubin
00:14:29d'avoir été en direct avec nous.
00:14:31Quand on entend Philippe Jubin,
00:14:32on se dit que finalement vous avez oublié
00:14:33de parler à ce qui était votre socle commun.
00:14:36– Enfin, pas de budget de la Sécurité sociale,
00:14:38encore une fois,
00:14:39c'est plus de 29 milliards de déficit.
00:14:40C'est un déficit qu'on ne sait plus maîtriser.
00:14:43Donc 29 milliards, c'est le minimum.
00:14:45Et d'autre part, le budget de l'État,
00:14:47il est en cours de débat.
00:14:49Il est en cours de débat au Sénat,
00:14:50donc il est difficile au gouvernement de dire
00:14:52c'est là-dessus qu'on va faire des compromis,
00:14:54puisqu'on a dit,
00:14:55c'est l'engagement depuis le début,
00:14:56que les parlementaires doivent aussi écrire cette copie
00:15:01en étant accompagnés avec le gouvernement.
00:15:03– Mathieu Plannes, pas de budget de la Sécu,
00:15:06compte de la Sécu incontrôlable,
00:15:09disait en fin de semaine dernière
00:15:10un document de l'administration
00:15:12brandi par Sébastien Lecornu à l'Assemblée.
00:15:14Est-ce que c'est vrai ou pas ?
00:15:15– Oui, c'est-à-dire qu'on voit bien
00:15:17avec les phénomènes de vieillissement,
00:15:18il y a un certain nombre de besoins qui sont importants,
00:15:21donc on a une dépense spontanée qui est forte.
00:15:23Moi je suis d'accord,
00:15:24c'est pour ça que c'est important de voter un budget,
00:15:26même s'il n'est pas parfait,
00:15:28qu'il a inscrit quand même
00:15:29une petite réduction du déficit.
00:15:30Ce qui est clair, c'est qu'aujourd'hui
00:15:31les objectifs de déficit vont être difficiles à atteindre,
00:15:33global, les 4,6 ou les 4,16,
00:15:35ce qui serait bien c'est d'être en dessous des 5,
00:15:37et de montrer que malgré tout
00:15:39on arrive quand même à réduire ce déficit public,
00:15:41c'est quand même beaucoup mieux
00:15:42que de ne pas avoir de budget.
00:15:43Le pas avoir de budget, c'est quoi la suite en fait ?
00:15:45C'est quoi la suite des événements
00:15:46et quel message vous envoyez justement au reste du monde ?
00:15:49Les marchés sont plus inquiets à mon avis qu'il n'y ait pas de budget
00:15:51que dire on réduit le déficit peut-être un peu moins vite que prévu,
00:15:55on n'est pas dans une situation de défaut de paiement.
00:15:57Attention, c'est-à-dire qu'on renvoie,
00:15:59on gagne peut-être un peu de temps
00:16:00et on renvoie le débat à 2027
00:16:02et par contre c'est important quand même
00:16:03d'avoir une petite réduction du déficit,
00:16:06c'est-à-dire qu'il faut montrer qu'il y a un pas,
00:16:07qu'on soit au moins peut-être dans les règles budgétaires européennes,
00:16:10il y a quelque chose comme ça.
00:16:11Ce que je veux dire,
00:16:12c'est que c'est ça le compromis
00:16:14qu'il fallait trouver sur 2026
00:16:16pour ce budget à venir
00:16:18et une fois de plus,
00:16:19moi je crois que pas avoir de budget,
00:16:20c'est un signal qui est quand même très mauvais
00:16:22qui est envoyé aux investisseurs,
00:16:24qui est envoyé aux partenaires européens
00:16:26et moi je dis,
00:16:27c'est quoi la suite des événements ?
00:16:28Trois questions d'actualité si vous voulez bien
00:16:30et on va revenir dans quelques minutes
00:16:31sur la question du budget
00:16:32avec Marine Tondelier
00:16:33qui patiente en coulisses de cette émission,
00:16:35elle nous dira peut-être
00:16:36si les quarantaines,
00:16:39vous avez le chiffre ?
00:16:3938 !
00:16:4038 députés écologistes voteront
00:16:41ou pas le budget de la Sécu demain
00:16:43mais trois questions d'actualité
00:16:44qui n'ont aucun rapport avec la Sécu.
00:16:47D'abord cette mère de famille
00:16:48qui a été arrêtée dans un TGV ce week-end
00:16:49après avoir violenté son enfant de 6 ans,
00:16:52des passagers ont alerté la police,
00:16:54elle a été arrêtée à l'arrivée du train,
00:16:56on apprend ce soir que l'affaire est classée,
00:16:58sous réserve que cette femme
00:16:59suive un stage de responsabilité parentale,
00:17:01est-ce que vous savez précisément
00:17:02ce qui s'est passé dans ce train ?
00:17:04Non, alors je n'ai pas d'élément de l'enquête,
00:17:07je trouve ça évidemment très triste,
00:17:09je trouve ça aussi assez bien
00:17:10que des gens se sont émus du sujet
00:17:13et qu'ils ont pu alerter
00:17:15quels que soient les résultats de l'enquête.
00:17:18Des témoins disent qu'elle aurait claqué
00:17:20la tête de l'enfant contre une tablette,
00:17:21ce qui ne semble pas être la version
00:17:22qui a été retenue finalement,
00:17:23là-dessus vous n'avez pas de précision supplémentaire.
00:17:25Je n'ai pas de précision supplémentaire,
00:17:27je regrette si c'est vrai,
00:17:29je trouve ça très malheureux
00:17:30et encore une fois,
00:17:31je trouve ça bien qu'on n'ignore pas
00:17:33et que des adultes autour
00:17:35aient pu alerter.
00:17:37Il faut mieux alerter
00:17:38et puis que tout se passe bien derrière.
00:17:39Pour rien que de ne pas réagir.
00:17:41Exactement.
00:17:42Je voudrais tenter de comprendre
00:17:43ce qui se passe aussi dans ce collège
00:17:44des Pyrénées-Orientales,
00:17:46400 enfants malades depuis vendredi,
00:17:48personne n'arrive à comprendre
00:17:49ce qui se passe là-bas.
00:17:50C'est quoi ?
00:17:50C'est une intoxication ?
00:17:51C'est un virus ?
00:17:52Alors, les recherches,
00:17:53pour le coup, il y a une enquête
00:17:54et pour le coup,
00:17:55le ministère suit de très très près
00:17:57cette intoxication probable.
00:18:01Intoxication probable ?
00:18:02Mais on ne sait pas
00:18:02la cause de l'intoxication.
00:18:04Je dis ça parce qu'il y a des parents
00:18:05maintenant qui sont malades aussi.
00:18:06Oui, alors il y a beaucoup d'ailleurs,
00:18:07merci de me poser la question,
00:18:08parce qu'il y a beaucoup
00:18:09de fausses informations qui circulent.
00:18:11Ah, c'en est une ?
00:18:12Non, non.
00:18:12Les parents ?
00:18:13Non, ce que je dis,
00:18:14c'est que ça m'a fait penser
00:18:15qu'il y avait beaucoup
00:18:16de fausses informations qui circulent.
00:18:18Les enfants vont bien.
00:18:20Certains sont passés à l'hôpital
00:18:22mais sont ressortis.
00:18:24Il s'agit de signes
00:18:25comme une gastro-entérite.
00:18:28Nous sommes en train de faire
00:18:29l'enquête pour savoir
00:18:31d'où ça vient,
00:18:32quel microbe il s'agit.
00:18:34L'eau n'est pas contaminée.
00:18:36On a demandé aux enfants
00:18:37de pouvoir rester chez eux
00:18:39pour ceux qui le pouvaient.
00:18:40Donc, il n'y a que 60 collégiens
00:18:42qui sont venus avec des protections.
00:18:44Tout a été nettoyé dans le collège
00:18:46et la situation est suivie.
00:18:48mais je n'ai pas les résultats
00:18:49des examens qui sont en cours
00:18:51pour essayer de trouver
00:18:52un éventuel microbe.
00:18:54Mais je voudrais plutôt rassurer
00:18:55puisque les enfants vont bien.
00:18:57Puisque vous parlez des enfants,
00:18:59un mot également pour les parents
00:19:00qui s'inquiètent en ce moment
00:19:01de l'épidémie de bronchiolite
00:19:02qui touche absolument toute la France.
00:19:04Est-ce qu'il y aura assez de lits
00:19:05pour soigner tout le monde,
00:19:06notamment les plus petits ?
00:19:06Alors, rappelez déjà
00:19:08que la vaccination est encore possible.
00:19:11Là, pour ceux qui sont malades,
00:19:12c'est trop tard.
00:19:13Tout à fait.
00:19:13Mais c'est important de le rappeler
00:19:15qu'on peut encore le faire,
00:19:16qu'on est encore dans la période
00:19:17où on peut, si on est enceinte,
00:19:19se faire vacciner
00:19:20pour que le bébé soit protégé
00:19:22à la naissance.
00:19:23C'est important de le dire.
00:19:24Il y a des transferts d'enfants
00:19:26entre services,
00:19:27mais souvent qui sont dus
00:19:28à des rapprochements familiaux
00:19:30pour que l'enfant soit pris en charge
00:19:33au plus près d'où il habite.
00:19:34On surveille évidemment
00:19:35de très près l'état des services.
00:19:39Vous savez, c'est toujours tendu.
00:19:41Écoutez, nous le surveillons
00:19:44pour éviter au maximum
00:19:45de mettre très loin de chez eux
00:19:47les enfants à hospitaliser.
00:19:49Merci beaucoup à tous les trois.
00:19:51Marine Tondelier est là,
00:19:52juste derrière la caméra.
00:19:54Stéphanie Risse,
00:19:55celle dont les députés
00:19:56ont peut-être le sort
00:19:57du budget de la Sécu
00:19:58et du gouvernement
00:19:59entre les mains demain.
00:20:00Est-ce que vous voulez lui dire un mot ?
00:20:02Écoutez, déjà bonjour, merci.
00:20:04Merci de voir dans ce budget
00:20:06parce que je le crois,
00:20:08dans ce budget,
00:20:08il y a des éléments
00:20:09que chacun des groupes
00:20:10peut prendre à sa charge
00:20:13puisque c'est un budget de compromis
00:20:15et que chacun a apporté
00:20:16des amendements
00:20:17qui ont été retenus
00:20:18dans ce texte.
00:20:20Donc j'espère qu'il sera voté
00:20:21par une majorité demain,
00:20:23évidemment.
00:20:23Vous restez avec nous en coulisses,
00:20:24vous allez entendre
00:20:25la réponse des écologistes.
00:20:26Merci beaucoup à tous les trois.
00:20:28Marine Tondelier,
00:20:28patronne des Verts,
00:20:30est investie aujourd'hui
00:20:31pour être la candidate
00:20:32de son parti
00:20:33à la primaire des gauches,
00:20:34si primaire des gauches il y a,
00:20:36mais de tout ça,
00:20:37on va parler dans quelques instants.
00:20:38On parlera également
00:20:39des municipales.
00:20:40Bonsoir.
00:20:41Comment allez-vous ?
00:20:42Eh bien, très bien.
00:20:43Et vous ?
00:20:43Très bien.
00:20:45Marine Tondelier,
00:20:45vous venez d'entendre
00:20:46la ministre de la Santé dire
00:20:47on a fait des compromis,
00:20:49on a bougé y compris
00:20:50sur ce fameux Zondam
00:20:51qui fixe le budget
00:20:53des hôpitaux,
00:20:54des cliniques.
00:20:55Ce sera 3% de hausse finalement
00:20:56là où le gouvernement
00:20:57à la base disait 2%.
00:20:58C'était une revendication
00:21:00notamment que vous portiez
00:21:01chez les écologistes.
00:21:03Qu'allez-vous faire demain ?
00:21:04Alors, déjà moi,
00:21:05je ne suis pas parlementaire
00:21:06donc j'ai entièrement confiance
00:21:07dans mon groupe.
00:21:07C'était un vous général.
00:21:08Évidemment qu'il se réunira
00:21:09demain matin pour prendre,
00:21:11j'imagine,
00:21:11la bonne décision.
00:21:13Il faut quand même dire
00:21:13que là,
00:21:13on parle de Zondam
00:21:14mais il y a eu d'autres victoires
00:21:16que les écologistes
00:21:17peuvent revendiquer.
00:21:18Le dégel des retraites,
00:21:20le dégel de l'allocation
00:21:22adulte handicapé,
00:21:23le dégel d'un certain nombre
00:21:24de minima sociaux
00:21:25arrachés par la gauche
00:21:26et les écologistes
00:21:27à l'Assemblée nationale.
00:21:28Il y a eu aussi
00:21:29le fait de gagner
00:21:303 mois de retraite
00:21:32pour les personnes
00:21:33de la génération 1964
00:21:35et suivante.
00:21:36Il y a eu également,
00:21:38elle en a parlé tout à l'heure
00:21:39madame la ministre,
00:21:40le fait qu'on allait doubler
00:21:41vos franchises médicales
00:21:42et que ça,
00:21:42le gouvernement a dû y renoncer.
00:21:44Alors attention,
00:21:44ce n'est pas une avancée sociale.
00:21:47C'est un non-recul.
00:21:48C'est un recul
00:21:48qu'on a empêché.
00:21:48On entend à vos propos
00:21:49que vous ne voterez pas contre.
00:21:50Je rappelle quand même
00:21:50que les écologistes
00:21:51ont engrangé
00:21:53un certain nombre de choses
00:21:53à l'Assemblée nationale
00:21:54plus l'augmentation
00:21:55de la CSG
00:21:56qui ne se fera pas
00:21:57sur votre petite assurance-vie
00:21:58du petit épargnant
00:21:59mais sur le capital.
00:22:00Et donc, demain ?
00:22:02Moi, ce que je dis,
00:22:03c'est que j'ai l'impression
00:22:04que les écologistes comptent
00:22:05pour les gouvernements
00:22:06depuis à peu près 3 jours.
00:22:09C'est-à-dire à partir du moment
00:22:09où ils se sont rendus compte
00:22:10que leur propre majorité
00:22:11étant très très friable
00:22:13sur le texte,
00:22:13ils allaient avoir besoin
00:22:14de nos voix.
00:22:15Ça a été beaucoup dit.
00:22:17On n'avait pas l'impression
00:22:18que les écologistes
00:22:18étaient considérés
00:22:19dans l'équation.
00:22:19Vous êtes moins fort
00:22:20en négociation qu'Olivier Fort ?
00:22:21Ah non, ce n'est pas
00:22:22qu'on est moins fort.
00:22:23C'est que je pense
00:22:23qu'on est peut-être
00:22:24plus déterminés.
00:22:25Donc, il commence par le plus facile,
00:22:27on va dire.
00:22:28Et surtout qu'il n'avait rien
00:22:29à nous répondre.
00:22:29Moi, j'ai fait plusieurs rendez-vous
00:22:30avec M. Lecornu
00:22:31sur le projet de loi de finances
00:22:33à l'époque
00:22:33où on faisait des propositions
00:22:34claires sur l'écologie
00:22:35mais même pas tellement spécifiques
00:22:36qu'on disait
00:22:37« Alors, sur l'écologie,
00:22:38vous avez quoi à nous proposer ? »
00:22:40Ils répondaient
00:22:40« Je n'ai pas eu le temps
00:22:41de regarder. »
00:22:42Convoquer les écologistes
00:22:43à Matignon pour leur dire
00:22:44« Je n'ai pas eu le temps
00:22:44de regarder l'écologie »,
00:22:45c'est soit de l'amateurie,
00:22:46soit du manque de respect
00:22:47et en tout cas,
00:22:48à ce niveau de responsabilité,
00:22:49les deux sont un problème.
00:22:50Donc, on a effectivement
00:22:51un sentiment depuis trois jours
00:22:52que nous sommes devenus
00:22:53très importants
00:22:54aux yeux de M. Lecornu.
00:22:56Ça nous a permis
00:22:56d'arracher un certain nombre
00:22:58d'avancées.
00:22:58C'est des milliards d'euros
00:22:59que les Français
00:23:00n'auront pas payé
00:23:01dans des franchises médicales
00:23:02ou qui seront mis
00:23:03dans l'hôpital public.
00:23:04Et donc, qu'est-ce qui se passe demain ?
00:23:04Mais moi, je ne vois toujours
00:23:05pas très clair
00:23:06sur ce qui va se passer demain
00:23:07parce que je n'ai pas non plus
00:23:08les votes des autres groupes.
00:23:10Et donc, imaginez bien…
00:23:11Tout le monde nous dit ça
00:23:12depuis ce matin.
00:23:12Imaginez bien, M. Fauvel…
00:23:13Vous n'attendez pas le vote
00:23:14des Renaissance ou des LR
00:23:16pour savoir ce que vous,
00:23:17vous allez faire ?
00:23:17Mais imaginez bien, M. Fauvel,
00:23:19que si les propres troupes
00:23:20du gouvernement
00:23:20votaient contre ce PLFSS,
00:23:23ce serait quand même
00:23:23un peu cocasse
00:23:24de demander aux écologistes
00:23:26de venir à la rescousse
00:23:27du budget du gouvernement.
00:23:28Vous allez attendre
00:23:28de savoir ce que fait
00:23:28Gabriel Attal
00:23:29pour dire ce que font
00:23:29les écologistes ?
00:23:30Non, notre réunion de groupe
00:23:30est prévue demain
00:23:31parce que c'est demain
00:23:32qu'on aura le vrai…
00:23:32Elle est prévue juste après
00:23:35celle de Gabriel Attal.
00:23:35Traditionnellement,
00:23:36l'Assemblée nationale,
00:23:36vous le savez,
00:23:37toutes les réunions de groupe
00:23:37sont en même temps.
00:23:38Bon, donc vous aurez
00:23:39des expiens dans la salle.
00:23:39Le problème, c'est que
00:23:40ces textes budgétaires,
00:23:41ça me fait penser
00:23:41à une fameuse recette
00:23:42du Nord-Pas-de-Calais,
00:23:43le pot de chleveche.
00:23:43Vous savez ce que c'est ?
00:23:44C'est de la viande en gelée,
00:23:46on découpe tout,
00:23:46on mélange et ça fait
00:23:47une terrine.
00:23:48C'est qu'en fait,
00:23:48à force de faire
00:23:49un clin d'œil à la droite,
00:23:50un clin d'œil à la gauche,
00:23:52on a des textes
00:23:52qui à la fin,
00:23:54parfois,
00:23:54énervent tout le monde.
00:23:55Là en l'occurrence,
00:23:56on voit que la majorité
00:23:57est en colère
00:23:57sur un certain nombre d'avancées.
00:23:59Ce qui devrait en fait
00:24:00nous réjouir,
00:24:01c'est que nous avons
00:24:01obtenu des choses,
00:24:02mais on a du mal
00:24:03à voir très concrètement.
00:24:04La ministre d'ailleurs
00:24:05a eu du mal
00:24:05à répondre à cette question.
00:24:06Elle a dit
00:24:06Londam passe à 3%,
00:24:08mais c'est aussi
00:24:09un peu pour compenser
00:24:10le fait qu'on ne va pas
00:24:11augmenter les franchises médicales.
00:24:12De quoi on nous présente
00:24:13deux avancées
00:24:14qui peut-être en fait
00:24:15sont une avancée
00:24:16et la deuxième
00:24:17est en fait la conséquence
00:24:18de la première
00:24:18dans les chiffres
00:24:19qui sont donnés.
00:24:20Est-ce que l'augmentation
00:24:21à 3% de Londam,
00:24:22c'est juste,
00:24:23moi ce que j'ai compris,
00:24:24c'est que c'était à peine
00:24:24l'inflation naturelle
00:24:26des dépenses de santé.
00:24:28Donc est-ce que c'est ça ?
00:24:29Est-ce que c'est vraiment
00:24:30de l'argent en plus
00:24:30pour les hôpitaux ?
00:24:31Est-ce que c'est vraiment
00:24:31de l'argent en plus
00:24:32pour les soins de ville ?
00:24:33Nous, nous voulons faire progresser
00:24:34le service public.
00:24:35On ne veut pas juste
00:24:35qu'on nous présente
00:24:36d'une autre manière
00:24:37une avancée qu'on a déjà obtenue.
00:24:38Si je comprends bien
00:24:39ce que vous nous dites,
00:24:39vous nous dites,
00:24:40on attend de savoir
00:24:40ce que font les députés
00:24:41de la majorité.
00:24:42Non, je vous dis que notre réunion...
00:24:43Attends, je ne vais pas poser ma question.
00:24:44On attend de savoir
00:24:44ce que font les députés
00:24:45de la majorité.
00:24:46Si jamais ils votent contre,
00:24:48on votera contre nous aussi
00:24:48parce qu'on ne veut pas passer
00:24:49pour les sauveurs
00:24:50de Sébastien Lecornu.
00:24:51Non, ce n'est pas ça.
00:24:52C'est que s'il n'arrive pas
00:24:53à convaincre sa propre majorité.
00:24:55Dans ces cas-là,
00:24:55vous voterez contre vous aussi.
00:24:56Il n'a rien à faire là.
00:24:57Dans ces cas-là,
00:24:57vous voterez contre vous aussi.
00:24:58Moi, je ne vote pas.
00:25:00Je vous ai dit très clairement
00:25:01que c'était les écologistes
00:25:02et qu'ils se réunissaient
00:25:03demain matin.
00:25:04Je vous dis juste
00:25:04qu'on a plusieurs réponses
00:25:07à avoir pour décider.
00:25:09Premièrement,
00:25:09qu'est-ce que c'est concrètement
00:25:10que ces propositions
00:25:11qui sont faites
00:25:12avec les chiffres concrets
00:25:13parce qu'hier,
00:25:14on nous a parlé d'un amendement
00:25:15qui a été déposé
00:25:16puis re-retiré
00:25:16parce que la majorité
00:25:17n'était pas contente,
00:25:17qui a été remis.
00:25:18On nous parle de 3%,
00:25:19ce n'est pas vraiment
00:25:20ce qu'il y a dedans.
00:25:20Donc, on veut des détails.
00:25:21Quand c'est flou,
00:25:22c'est qu'il y a un loup.
00:25:23Deuxièmement,
00:25:23on veut savoir
00:25:24si le Premier ministre
00:25:25sera souci par sa majorité.
00:25:26Est-ce que les trois options
00:25:27sont sur la table ?
00:25:27Est-ce que ça peut être
00:25:28pour, abstention et contre ?
00:25:29Je ne pense pas
00:25:30que si l'intégralité
00:25:32du groupe écologiste
00:25:32votait pour ce budget,
00:25:33je vous paye un paquet de cerises
00:25:34mais vous ne le mangerez pas
00:25:35en hiver.
00:25:36Ce n'est pas la saison.
00:25:36Vous attendrez la saison.
00:25:37Bon réflexe,
00:25:38M. Foumette,
00:25:38après,
00:25:40les discussions auront lieu
00:25:41j'imagine majoritairement
00:25:43entre le contre et l'abstention
00:25:44et donc les écologistes
00:25:46sont à convaincre.
00:25:47Ils ne sont pas à vendre
00:25:48et oui,
00:25:48vous avez raison de dire
00:25:48que les écologistes
00:25:49sont des partenaires exigeants
00:25:51et en plus,
00:25:52je vous rappelle
00:25:52qu'on n'est pas vraiment
00:25:53des partenaires de M. Lecornu.
00:25:54Nous sommes dans son opposition,
00:25:55clairement.
00:25:56Donc la réponse demain
00:25:56et ça se jouera
00:25:57entre l'abstention
00:25:58et le vote contre
00:25:59en fonction de ce que vous pensez
00:26:00du budget de la Sécu
00:26:01et aussi de ce que voteront
00:26:02les groupes de la majorité
00:26:03si je résume vos propos.
00:26:04Évidemment,
00:26:04mais il n'y aura aussi...
00:26:05On ne va pas se décider
00:26:07selon ce que les groupes votent.
00:26:08Je vous dis juste,
00:26:09je trouve ça cocasse
00:26:09que quelque part,
00:26:11on parle plus de notre vote à nous
00:26:12alors qu'on n'a même pas compris
00:26:13si la majorité,
00:26:15qui n'est même pas majoritaire
00:26:16de M. Lecornu,
00:26:17allait le soutenir ou pas.
00:26:18Mais je vous dis aussi
00:26:19qu'il n'y a pas
00:26:19que les dépenses de sécurité sociale
00:26:21dont nous voulons discuter avec lui.
00:26:23Pour l'instant,
00:26:23sur l'écologie,
00:26:24on a quand même eu
00:26:25très très peu de réponses.
00:26:26Et moi, je vois tous les jours
00:26:28des personnes dans ce pays.
00:26:29Je serai demain
00:26:29dans un parc national,
00:26:31dans la Haute-Marne,
00:26:32le parc national de forêt
00:26:33parce que les parcs nationaux
00:26:35vont voir leur budget baisser.
00:26:36J'étais tout à l'heure
00:26:37sur un chantier d'insertion
00:26:38dans l'Essonne.
00:26:39Je fais le tour de France
00:26:40des victimes du projet
00:26:42de loi de finances
00:26:43pour leur dire
00:26:43« Tenez bon, nous arrivons ! »
00:26:45Et je ne vois que des personnes
00:26:46à longueur de semaine
00:26:47qui sont exténuées.
00:26:48J'ai l'impression
00:26:48que ce gouvernement,
00:26:50en fait,
00:26:50s'il voulait donner ce pays
00:26:51au Rassemblement national,
00:26:52il ne ferait pas autrement.
00:26:53« Tenez bon, nous arrivons ! »
00:26:54Marine Tondonet,
00:26:55c'est le slogan
00:26:55que vous allez utiliser,
00:26:57je crois,
00:26:57pour la primaire des gauches.
00:26:58Vous avez été officiellement investi
00:27:00aujourd'hui par un vote
00:27:01des militants
00:27:02qui a eu lieu il y a quelques jours.
00:27:0386% des militants écologistes
00:27:06ont décidé que ce serait vous,
00:27:07la candidate à cette primaire
00:27:09des gauches,
00:27:09si elle a lieu,
00:27:10parce qu'on va en parler
00:27:11dans quelques instants.
00:27:12Mais si on fait le calcul rapidement,
00:27:14il y a 13 000 militants écologistes
00:27:16qui ont voté.
00:27:17Vous avez obtenu 54% de participation.
00:27:19Vous avez fait 86% des voix.
00:27:21Ça veut dire que
00:27:21vous êtes élue par 5 000 personnes.
00:27:23Vous êtes choisi par 5 000 personnes ?
00:27:25Non, mais en fait,
00:27:26chez les écologistes,
00:27:26on a 250 000 sympathisants.
00:27:28Et parmi ces sympathisants,
00:27:30celles et ceux qui veulent
00:27:31avoir le droit de vote
00:27:32adhèrent.
00:27:33C'est-à-dire que la différence
00:27:34entre un sympathisant
00:27:35et un adhérent,
00:27:36c'est que les sympathisants disent
00:27:36non, mais nous,
00:27:37on ne se mêle pas
00:27:37de vos décisions internes,
00:27:38on vous fait confiance.
00:27:39Les adhérents disent
00:27:39nous, on veut participer au vote.
00:27:41Donc le nombre de votants
00:27:42n'est pas représentatif
00:27:43du nombre de personnes
00:27:44qui contribuent à notre mouvement
00:27:45au quotidien.
00:27:46Mais si vous voulez parler
00:27:47de la participation,
00:27:48je peux vous dire
00:27:48que c'est une participation
00:27:49plus élevée
00:27:49qu'au moment du Congrès
00:27:50au mois d'avril.
00:27:51Il y a deux candidats déclarés
00:27:52aujourd'hui,
00:27:53à part vous,
00:27:53à cette primaire des gauches,
00:27:54Clémentine Autain.
00:27:55Des gauches et des écologistes.
00:27:56Des gauches et des écologistes.
00:27:57Elles sont d'ailleurs
00:27:57toutes les trois de notre groupe.
00:27:58Clémentine Autain,
00:27:59François Ruffin,
00:28:00et vous,
00:28:01franchement,
00:28:01vous allez faire une primaire à trois.
00:28:03Ben non,
00:28:03M. Fauvel,
00:28:04vous me posez la question
00:28:05d'un air désespéré.
00:28:05Personne d'autre n'en veut.
00:28:06Alors que vous savez bien
00:28:07que nous travaillons au quotidien
00:28:09avec le Parti Socialiste.
00:28:09Raphaël Glucksmann
00:28:10et Jean-Luc Mélenchon
00:28:10qui sont les deux favoris
00:28:11de la gauche aujourd'hui
00:28:13et des écologistes
00:28:14pour l'élection présidentielle
00:28:15disent tous les deux.
00:28:16Je crois que le Parti Socialiste
00:28:16sera ravi d'entendre
00:28:17qu'il n'y a personne
00:28:18à part Raphaël Glucksmann
00:28:19et M. Mélenchon.
00:28:19Les deux favoris en tout cas,
00:28:20Glucksmann et Mélenchon,
00:28:21disent tous les deux,
00:28:22hors de question qu'on y aille,
00:28:23pour une raison toute simple,
00:28:24c'est que Raphaël Glucksmann dit
00:28:25si c'est Jean-Luc Mélenchon
00:28:26qui gagne,
00:28:27je ne le soutiendrai pas
00:28:28et Jean-Luc Mélenchon
00:28:29dit la même chose.
00:28:30C'est pour ça que ce sera
00:28:31ni l'un ni l'autre à la fin.
00:28:31Donc ça y est,
00:28:32vous en avez fait votre deuil.
00:28:33Mais écoutez,
00:28:33l'un est le parfait
00:28:35repoussoir de l'autre
00:28:36et vice-versa.
00:28:37Il nous explique
00:28:38à longueur de semaine
00:28:38à quel point
00:28:39ça ne peut pas être l'autre
00:28:40parce que l'un
00:28:41et vice-versa.
00:28:42À un moment,
00:28:43il nous répète
00:28:43que c'est soit l'un soit l'autre
00:28:44mais ça ne va être
00:28:45ni l'un ni l'autre.
00:28:45Mais du coup,
00:28:46vous allez faire une primaire
00:28:46d'un petit bout de la gauche.
00:28:4872% des électeurs
00:28:50du nouveau Front populaire
00:28:50qui était quand même
00:28:51un certain nombre
00:28:52disent nous voulons
00:28:52une candidature,
00:28:53même pas commune,
00:28:54nous voulons une candidature
00:28:55unique à la présidentielle.
00:28:56Eh bien nous,
00:28:57les écologistes,
00:28:58nous sommes les 72%,
00:29:00nous sommes avec eux
00:29:01et nous tenons
00:29:02cette ligne de l'unité.
00:29:03Moi, je le dis,
00:29:04j'ai été désignée
00:29:04par mon parti,
00:29:06non pas à la primaire,
00:29:06j'ai été désignée
00:29:07à la présidentielle.
00:29:08Mais nous revendiquons
00:29:09de passer par cette primaire
00:29:10qui aura lieu
00:29:11au mois d'octobre 2026
00:29:12et les écologistes
00:29:13y seront pour beaucoup.
00:29:14Elle aura lieu
00:29:15quoi qu'il arrive.
00:29:15Lâchez l'affaire.
00:29:16Oui, elle aura lieu
00:29:16quoi qu'il arrive
00:29:17et je vous fais le pari
00:29:19que les socialistes
00:29:19y participeront
00:29:20et qu'ils ne le seront
00:29:21pas les seuls
00:29:22parce qu'il y aura
00:29:23une pression unitaire
00:29:24de l'électorat
00:29:25de gauche et d'écologistes.
00:29:26Et surtout,
00:29:26c'est quand même
00:29:26très compliqué d'expliquer
00:29:27que vous voulez atteindre
00:29:29les plus hauts sommets
00:29:31de responsabilité politique
00:29:32de ce pays
00:29:33en ayant peur
00:29:34des électeurs
00:29:34de votre camp.
00:29:35Moi, je le dis,
00:29:36je me présenterai
00:29:36à leur suffrage,
00:29:37je leur fais confiance.
00:29:38S'ils décident
00:29:38que je suis la mieux placée
00:29:39pour les représenter,
00:29:40ça sera un honneur
00:29:41et je mettrai
00:29:41toutes mes tripes
00:29:42dans cette campagne.
00:29:43S'ils décident
00:29:43que c'est quelqu'un d'autre,
00:29:45je me mettrai au service
00:29:45de cette autre personne
00:29:46parce que c'est que
00:29:47les électeurs
00:29:48l'auront décidé
00:29:48et qu'ils ont raison.
00:29:50Et donc,
00:29:50si tout le monde disait
00:29:51et faisait la même chose
00:29:53que je viens de dire
00:29:54et que je ferais,
00:29:55alors la gauche
00:29:56aurait la certitude
00:29:57d'être au deuxième tour
00:29:58de la présidentielle
00:29:58et aurait une chance
00:29:59de l'emporter.
00:30:00Ce que certains
00:30:01de nos spectateurs
00:30:01sont trop jeunes
00:30:02pour se rappeler
00:30:03de la dernière fois
00:30:03que c'est arrivé
00:30:04que la gauche
00:30:05soit au deuxième tour
00:30:05de la présidentielle.
00:30:06Et donc,
00:30:07celles et ceux
00:30:07qui continuent
00:30:08de s'invectiver
00:30:08exonèrent cette seule possibilité
00:30:11et je pense qu'ils font
00:30:12une erreur historique.
00:30:13Et vous verrez
00:30:13que si un jour
00:30:13l'extrême droite
00:30:14est à l'Elysée,
00:30:16ce serait quand même
00:30:16la première fois
00:30:17depuis 1940
00:30:18que l'extrême droite
00:30:18dirige ce pays,
00:30:19ils continuent
00:30:20de s'invectiser
00:30:20en disant
00:30:21c'est à cause de lui,
00:30:21c'est à cause de lui.
00:30:22Bon, ça suffit.
00:30:22Marine Tondeau,
00:30:23vous avez évoqué rapidement
00:30:24tout à l'heure
00:30:24le slogan de votre compagne
00:30:25« Tenez bon, on arrive ».
00:30:27Non, « Tenez bon, nous arrivons ».
00:30:28« Tenez bon, nous arrivons ». »
00:30:29C'est très différent.
00:30:29« Nous arrivons »
00:30:30qui en rappelle un autre.
00:30:31Je ne sais pas
00:30:31si c'est volontaire ou pas.
00:30:32Vous allez nous expliquer.
00:30:33C'était un slogan
00:30:33de Jean-Marie Le Pen.
00:30:36Alors, « Tenez bon ».
00:30:36En 1997, c'était
00:30:37« Tenez bon, on arrive ».
00:30:39C'est volontaire ?
00:30:40Il est possible
00:30:41que j'ai grandi
00:30:41au milieu de ces affiches, oui.
00:30:43Mais vous savez, moi…
00:30:44Vous n'étiez pas au courant ?
00:30:44Non, non, bien sûr
00:30:45que je suis au courant.
00:30:46J'habite à Élin-Beaumont,
00:30:47je vous rappelle,
00:30:48je grandis au milieu
00:30:48de ces affiches.
00:30:49Mais de fait,
00:30:50quand je fais des rendez-vous…
00:30:52Je savais lire en 1997, rassurément.
00:30:54C'est volontaire ?
00:30:55Donc, ce que je vous explique,
00:30:56c'est que moi,
00:30:57je fais des déplacements
00:30:58tous les jours
00:30:58auprès de victimes
00:30:59du projet de loi de finances.
00:31:00Des gens au RSA
00:31:01qui vont perdre
00:31:02leurs primes de Noël,
00:31:07associatifs
00:31:07dont la moitié de ce pays
00:31:08vont fermer.
00:31:09Et spontanément,
00:31:11je l'ai quitté
00:31:11en disant « Tenez bon,
00:31:12tenez bon, nous arrivons ».
00:31:14Mais « Tenez bon, nous arrivons ».
00:31:16Vous, vous n'arrêtez pas
00:31:17de répéter le slogan
00:31:17de Jean-Marie Le Pen.
00:31:18Moi, je vous dis
00:31:18« Tenez bon, nous arrivons ».
00:31:19Avouez que ça se ressemble
00:31:21un petit peu quand même.
00:31:21En l'occurrence,
00:31:22oui, mais pourquoi
00:31:22ils ont pris
00:31:23« Tenez bon, on arrive »,
00:31:23c'est qu'ils ont repris
00:31:24ce qu'avait dit
00:31:25le général Leclerc
00:31:27au moment
00:31:27de la libération de Paris.
00:31:28Il avait envoyé
00:31:29un télégramme
00:31:30à la préfecture de police
00:31:37que le Front National
00:31:38prend les slogans
00:31:39de la résistance
00:31:39qu'on doit les leur laisser,
00:31:40voyez-vous.
00:31:41Et donc, tenez bon,
00:31:42nous arrivons,
00:31:42il y a deux choses.
00:31:43Il y a le fait
00:31:43que les macronistes,
00:31:44nous faussons frire
00:31:45et je leur en veux beaucoup
00:31:46parce que vraiment,
00:31:46ils sont en train
00:31:47de livrer ce pays
00:31:47à l'extrême droite.
00:31:48Et deuxièmement,
00:31:49le fait qu'une alternative
00:31:50joyeuse, enthousiaste,
00:31:52positive est possible
00:31:53et j'espère bien
00:31:53pouvoir l'incarner.
00:31:54Et on va voir
00:31:55si c'est possible aussi
00:31:55au municipal
00:31:56avec Raphaël Grabli
00:31:57qui nous rejoint tout de suite
00:31:58pour le radar BFM.
00:31:59Bonsoir Raphaël,
00:32:00on est à 100 jours,
00:32:01un petit peu moins maintenant,
00:32:02du premier tour
00:32:03de ces élections.
00:32:04On se souvient qu'en 2020,
00:32:05les écologistes
00:32:06avaient connu
00:32:07ce qu'on avait appelé
00:32:07une vague verte.
00:32:08Oui, bonsoir Marine Tondelier.
00:32:10Effectivement,
00:32:10une vague verte,
00:32:11notamment dans les grandes villes.
00:32:13Il y avait eu sept villes
00:32:14de plus de 100 000 habitants
00:32:15qui avaient été remportées,
00:32:16ce qui était totalement inédit.
00:32:17Lyon, Bordeaux, Strasbourg,
00:32:19Tours, Besançon et Annecy,
00:32:21on les voit s'afficher
00:32:22sur la carte.
00:32:23Et Grenoble
00:32:24qui avait été conservée
00:32:25par Éric Piolle.
00:32:26Et cette fois,
00:32:26ça pourrait être plus compliqué ?
00:32:28Disons que les conditions
00:32:29sont pour le moins
00:32:30plus compliquées,
00:32:31effectivement plus difficiles.
00:32:32À Lyon,
00:32:33Grégory Doucet
00:32:33fait face à Jean-Michel Hollas,
00:32:35l'ex-président
00:32:36de l'Olympique lyonnais
00:32:37qui survole littéralement
00:32:38les sondages.
00:32:39À Strasbourg,
00:32:40l'ex-maire PS
00:32:41Catherine Trottmann
00:32:42est très bien placée.
00:32:43À Besançon,
00:32:44il n'y a plus d'alliance
00:32:45avec le PS,
00:32:46contrairement à 2020.
00:32:48C'est une question de temps.
00:32:49Ah, c'est une question de temps.
00:32:50À Tours,
00:32:51toute la gauche
00:32:51était derrière vous en 2020.
00:32:54Cette fois,
00:32:54il y aura une liste LFI
00:32:55en 2026.
00:32:57À Grenoble,
00:32:57là aussi,
00:32:58il y a une scission avec LFI
00:32:59qui avait soutenu
00:33:00Éric Piolle en 2020,
00:33:02mais aussi en 2014.
00:33:04Et à Annecy,
00:33:05le maire écologiste
00:33:06ne se représente pas.
00:33:07Derrière tout ça,
00:33:08il y a aussi la question
00:33:08des alliances.
00:33:09Le maire d'Annecy
00:33:09n'est pas adhérent
00:33:10de notre mouvement,
00:33:11mais vous avez raison,
00:33:11il ne se représente pas.
00:33:12Exactement.
00:33:12Et d'ailleurs,
00:33:12celui qui le remplace
00:33:13n'est pas adhérent non plus.
00:33:14Non plus.
00:33:14Je vous laisse faire
00:33:15la carte électorale.
00:33:16Derrière tout ça,
00:33:16il y a aussi la question
00:33:17non pas de la carte électorale,
00:33:18mais des alliances à gauche.
00:33:19Oui, alors chez vous,
00:33:20ça a été revendiqué,
00:33:21c'est les militants
00:33:22qui décident localement,
00:33:24et on va avoir
00:33:24des configurations
00:33:25assez diverses,
00:33:26avec le PS
00:33:28et contre LFI
00:33:29à Marseille et à Rennes,
00:33:30avec LFI,
00:33:31contre le PS
00:33:32à la Courneuve,
00:33:33et contre le PS
00:33:34et contre LFI
00:33:35à Paris ou à Lille.
00:33:36Oui, alors vous avez,
00:33:39il y a des discussions
00:33:39en cours dans plusieurs villes
00:33:41que vous avez mentionnées.
00:33:42Je m'imagine que vous n'êtes pas figé,
00:33:42évidemment.
00:33:42Le spectre n'est pas figé.
00:33:45Tout ce que je peux vous dire,
00:33:46c'est que nous allons faire en sorte
00:33:48qu'un maximum de villes écologistes
00:33:49restent écologistes
00:33:50et vous avez raison de souligner
00:33:51que quand on en a gagné beaucoup,
00:33:53je pense qu'on était
00:33:53la force politique
00:33:54qui avait le plus de grandes villes
00:33:56à la sortie des municipales de 2020,
00:33:57c'est sûr qu'on risque plus
00:33:58que quand on n'avait
00:33:59aucune grande ville.
00:34:00Ça, c'est la rançon de la gloire
00:34:01et j'ai envie de vous dire,
00:34:02on est tout à fait prêts
00:34:03à l'affronter.
00:34:03Moi, j'ai les maires écologistes
00:34:05très régulièrement en téléphone
00:34:06et je peux vous dire
00:34:06qu'ils font preuve
00:34:07d'une détermination,
00:34:08même d'une combativité
00:34:09qui me rend extrêmement fière.
00:34:11Ils auront tout mon soutien.
00:34:12Ensuite, les villes de gauche
00:34:12doivent rester à gauche
00:34:13et nous faisons tout ce que nous sommes
00:34:15en mesure de faire.
00:34:16Quelle coût soit la gauche
00:34:16qui prend la ville ?
00:34:17Les villes de gauche
00:34:18doivent rester à gauche.
00:34:20En réalité,
00:34:20la candidate des insoumis
00:34:21qui dit qu'il ne faut pas
00:34:22qu'un socialiste gagne Paris,
00:34:23il ne faut pas que le maire de Paris
00:34:25soit socialiste.
00:34:25Je ne suis pas insoumis,
00:34:26je ne suis ni leur avocate
00:34:26ni leur porte-parole.
00:34:27Je suis écologiste
00:34:28et vous savez que les écologistes
00:34:29discutent en ce moment même
00:34:30avec les socialistes.
00:34:33Par contre,
00:34:34j'alerte sur une situation.
00:34:34Vous avez parlé de Strasbourg.
00:34:36Oui, à Strasbourg,
00:34:37je regrette que les socialistes
00:34:39maintiennent une liste
00:34:41contre Mme Barseillant
00:34:41parce que si c'était
00:34:42la seule grande ville
00:34:43qui basculait à droite
00:34:44et que c'était à cause
00:34:45d'une liste socialiste,
00:34:46je pense que ça ferait désordre
00:34:48et que nous leur voudrions beaucoup.
00:34:49Je pense que cette histoire
00:34:50n'est pas finie
00:34:51et qu'il faut continuer de l'écrire.
00:34:52Ce que je précise quand même aussi,
00:34:53c'est que la plupart
00:34:54des villes écolos,
00:34:55nous avons gagné sur la droite.
00:34:56Donc, ce n'est pas pareil
00:34:57de vous représenter dans une ville
00:34:58que vous avez arraché à droite
00:35:00alors qu'il y a des villes
00:35:01comme Rennes ou Nantes
00:35:01qui sont des villes socialistes,
00:35:02on repart d'ailleurs
00:35:03avec les maires en soutien,
00:35:04qui ont toujours été à gauche quasiment.
00:35:05Ce n'est pas la même chose.
00:35:06Deux cas précis.
00:35:07Mais une fois qu'on a dit ça quand même,
00:35:09vous dire que nous,
00:35:09on ne joue pas qu'en défense.
00:35:10Moi, je veux qu'un maximum de villes
00:35:12de droite et macroniste
00:35:13et centriste de ce pays
00:35:14basculent à gauche
00:35:15et nous préparons ces bascules
00:35:17dans un certain nombre de villes
00:35:18derrière des écolos
00:35:19soit à Lorient ou à Metz
00:35:20ou à Mulhouse,
00:35:21derrière un socialiste à Amiens,
00:35:22derrière un communiste à Nîmes.
00:35:24Il y a plein de situations différentes
00:35:25mais vous verrez
00:35:25que dans toutes les villes de droite
00:35:28qui basculeront à gauche,
00:35:29les écologistes auront joué
00:35:30un rôle déterminant
00:35:32et ça me rend extrêmement fière également
00:35:34parce que c'est comme ça
00:35:34qu'on prépare 2027 aussi.
00:35:36Question très simple,
00:35:36très concrète.
00:35:37Dans une ville que vous gagneriez
00:35:39avec les insoumis,
00:35:40est-ce que vous désarmerez
00:35:41les policiers municipaux ?
00:35:43Ce n'est pas moi qui décide
00:35:44sur les plateaux BFM.
00:35:45Voyez-vous, nos équipes
00:35:46travaillent à des programmes.
00:35:47Ce que je peux vous dire
00:35:48c'est que dans les villes écologistes
00:35:50il n'y avait pas de doctrine
00:35:51d'armement absolument
00:35:52de la police municipale
00:35:53mais dans les villes...
00:35:53À Bordeaux, la police municipale est...
00:35:55Vous ne laissez pas terminer la phrase
00:35:56M. Faubus.
00:35:56C'est-à-dire que
00:35:57comme vous faites des réponses très longues
00:35:58j'essaye de faire plusieurs questions
00:35:59à la suite de temps en temps.
00:35:59Vous avez des questions compliquées.
00:36:00Je vous dis juste,
00:36:01dans les villes
00:36:02qui sont devenues écologistes,
00:36:03les villes où la police municipale
00:36:04était armée
00:36:05quand nous sommes arrivés aux manettes
00:36:06n'ont pas désarmé
00:36:08la police municipale.
00:36:09Voilà.
00:36:10C'était très simple,
00:36:10vous voyez,
00:36:11j'en ai deux autres courtes
00:36:14si vous voulez bien.
00:36:15À Paris,
00:36:16votre candidat David Béliard,
00:36:17est-ce qu'il va rejoindre
00:36:18le socialiste ?
00:36:20Les discussions sont en cours
00:36:21et donc j'ai envie de vous dire
00:36:22que c'est comme avec M. Lecornu,
00:36:23c'est plutôt au socialiste
00:36:24de nous convaincre
00:36:25de les rejoindre
00:36:26par la proposition qu'ils font
00:36:27programmatique,
00:36:29de gouvernance,
00:36:30c'est-à-dire
00:36:30il faut aussi avoir les moyens
00:36:31de mettre...
00:36:31Votre objectif
00:36:32c'est de rapprocher les deux listes
00:36:33avant le premier tour ?
00:36:34C'est une discussion
00:36:35qui est en cours
00:36:36mais encore une fois
00:36:37les militants écologistes
00:36:38sont durs en affaires
00:36:39et ils ont raison,
00:36:40ils veulent des garanties
00:36:41et la discussion se passe
00:36:42en ce moment même.
00:36:43Saint-Ouen,
00:36:44Marine Tondelier,
00:36:44votre candidate s'est retirée
00:36:46le mois dernier
00:36:46après avoir été victime
00:36:47de propos et de comportements
00:36:48homophobes
00:36:49au sein du groupe
00:36:50des écologistes locaux.
00:36:52Elle explique que certains
00:36:52lui ont expliqué
00:36:53que son homosexualité
00:36:54serait incompatible
00:36:55avec le soutien
00:36:56des quartiers populaires.
00:36:57Vous avez lancé une enquête.
00:36:58Est-ce qu'il y a eu des sanctions ?
00:36:59Alors premièrement,
00:37:00j'ai apporté immédiatement
00:37:01mon soutien à Sabrina de Canton
00:37:03puisque c'est d'elle
00:37:04dont il s'agit.
00:37:05Il faut savoir qu'au moment
00:37:06où l'affaire a été médiatisée,
00:37:07elle avait déjà été en contact
00:37:09avec nous
00:37:09et que la procédure interne
00:37:10était déjà lancée.
00:37:12Ensuite, chez nous,
00:37:12nous procédons
00:37:13à des procédures contradictoires,
00:37:15ça paraît logique.
00:37:16Donc elle est en cours
00:37:17et on a demandé
00:37:18de traiter ce dossier
00:37:19en urgence
00:37:19parce qu'en période de municipal,
00:37:21c'est quand même mieux
00:37:21de pouvoir décider vite.
00:37:22Ses propos,
00:37:22ils ont bien été tenus ?
00:37:23Comment ?
00:37:24Les propos,
00:37:25ils ont bien été tenus ?
00:37:25C'est ce qu'elle dit
00:37:26et je n'ai pas de raison
00:37:27de ne pas la croire.
00:37:28De la part de militants écologistes.
00:37:30C'est logique
00:37:30d'auditionner les personnes
00:37:31pour qu'ils donnent
00:37:32leur point de vue
00:37:32et la décision sera donnée
00:37:33très rapidement.
00:37:34Un mot sur les soulèvements
00:37:35de la terre
00:37:35parce que c'est ce mouvement
00:37:37qui a revendiqué
00:37:39la diffusion samedi soir
00:37:40à Lyon
00:37:41pendant la fête des Lumières
00:37:41de messages hostiles
00:37:43à la police.
00:37:43La police tue
00:37:44et blesse.
00:37:46C'est ce qu'on a pu lire
00:37:47notamment dans ces projections
00:37:48pirates.
00:37:49Ce n'était pas prévu
00:37:49évidemment dans la fête
00:37:51des Lumières.
00:37:51Merci de le préciser.
00:37:52Oui, je précise
00:37:53pour ceux qui n'étaient pas au courant.
00:37:54Est-ce que vous les condamnez
00:37:54ou est-ce que vous les comprenez ?
00:37:56Beaucoup de personnes
00:37:57disent que ce n'était pas forcément
00:37:58le lieu et le moment.
00:37:59J'entends qu'on puisse penser ça
00:38:01quand on vient en famille
00:38:01à une fête.
00:38:02Après, vous savez que
00:38:02quand vous avez envie
00:38:03de porter un message
00:38:04un peu choc,
00:38:04vous choisissez plutôt
00:38:05les endroits
00:38:06où il y a du monde.
00:38:07Ça veut dire quoi ?
00:38:08C'était pas le lieu
00:38:09ni le moment.
00:38:10Vous relancez au milieu
00:38:11des réponses ?
00:38:12Vous dites que c'était pas
00:38:14le lieu ni le moment.
00:38:15Ça veut dire que la police tue ?
00:38:17Attendez.
00:38:17Ce n'est pas ça que je vous ai dit.
00:38:18Vous traduisez complètement
00:38:19mes propos.
00:38:19Non, on a dit
00:38:20que ce n'est pas le lieu
00:38:20ni le moment de dire
00:38:21la police tue.
00:38:23Il y a eu la semaine dernière
00:38:24à Strasbourg
00:38:24une banderole raciste
00:38:26déploieillée sur le marché
00:38:27de Noël
00:38:27par le collectif Némésis.
00:38:29Je n'ai pas entendu BFM
00:38:30en parler très très longuement.
00:38:32Donc je dis quand même
00:38:33que je vois parfois
00:38:34un deux poids deux mesures
00:38:35dans la manière
00:38:35dont les informations
00:38:36sont traitées.
00:38:36Ce que je dis ensuite
00:38:38c'est que le maire de Lyon
00:38:39et le président
00:38:40de la métropole
00:38:41et le président
00:38:42de la métropole de Lyon
00:38:43ont immédiatement réagi
00:38:45en condamnant ça
00:38:46et c'est logique
00:38:47que la municipalité
00:38:48ou la collectivité
00:38:49qui organise l'événement
00:38:50dise
00:38:50que ce n'était pas le lieu
00:38:52où on condamne.
00:38:52M. Bruno Bernard
00:38:53a même retweeté
00:38:54la préfecture.
00:38:55Ce que je vous dis aussi
00:38:56c'est que pour avoir été présente
00:38:58à la manifestation
00:38:59de Sainte-Sauline
00:39:00et vous avez vu
00:39:02que sont sorties
00:39:02il n'y a pas longtemps
00:39:03des images
00:39:04extrêmement choquantes
00:39:05qui montent
00:39:06des comportements
00:39:06totalement inappropriés
00:39:07je vous dis
00:39:08que ça reste quand même
00:39:09un sujet dans ce pays
00:39:10ça ne concerne pas
00:39:11toute la police
00:39:12et tous les policiers
00:39:12mais on a un problème
00:39:13quand même de gestion
00:39:14de doctrine
00:39:15du maintien de l'ordre
00:39:15en France.
00:39:16Ce que dit la CEDH
00:39:18le Conseil de l'Europe
00:39:19l'administration internationale
00:39:20et l'ONU
00:39:20et que si on veut
00:39:22un moment
00:39:22qu'il y ait une confiance
00:39:23de la population
00:39:23dans un police
00:39:24on doit être exigeant
00:39:26envers la police
00:39:27non pas parce qu'on veut
00:39:27la détruire et la scellir
00:39:28mais parce que
00:39:29si on aime la police
00:39:30on doit avoir envie
00:39:31qu'elle fonctionne mieux.
00:39:31Est-ce que le meilleur
00:39:32moyen de réconcilier
00:39:33la population et la police
00:39:34dans ce que vous décrivez
00:39:35c'est de dire la police tue ?
00:39:37Ce n'est pas ce que je dis
00:39:38ce n'est pas mes mots
00:39:39et ce n'est pas ce que j'emploierais
00:39:40évidemment
00:39:40mais vous voyez bien
00:39:41qu'on a un message
00:39:42qui a été diffusé
00:39:44quelques secondes
00:39:44dans la fête des Lumières
00:39:45et que si on en entend parler
00:39:47c'est pas parce que
00:39:48les soulèvements de la Terre
00:39:49l'ont diffusé
00:39:49quelques secondes
00:39:50c'est parce que vous en parlez
00:39:51aujourd'hui sur l'antenne
00:39:52et que vous leur donnez
00:39:53l'audience.
00:39:53C'est aussi parce qu'il y a une plainte
00:39:53qui a été déposée
00:39:54Oui mais d'accord
00:39:55je dis juste que pour quelques secondes
00:39:57d'incident
00:39:57Tous les invités
00:39:58qui viennent sur ce plateau
00:39:58nous reprochent de parler
00:39:59de certaines choses
00:40:00et pas d'autres
00:40:00Peut-être que c'est vous le problème
00:40:01mais peut-être que c'est mon problème
00:40:02vous avez bien raison
00:40:03Alexis Culvillier va nous rejoindre
00:40:04tout de suite
00:40:04Marine Tondelier
00:40:05chef adjoint du service politique
00:40:07de BFM TV
00:40:08Bonsoir Alexis
00:40:10soyez le bienvenu sur ce plateau
00:40:11pour parler d'une vidéo
00:40:12qui concerne Brigitte Macron
00:40:14Oui c'est une vidéo
00:40:15qui est très commentée
00:40:16sur les réseaux sociaux
00:40:18ce soir
00:40:18une vidéo qui a été publiée
00:40:19par le site
00:40:21de l'hebdomadaire
00:40:22People Public
00:40:23dans ce qui semble être
00:40:26les coulisses
00:40:26du spectacle
00:40:27de l'humoriste
00:40:28Harry Habitant
00:40:29cet humoriste
00:40:30controversé
00:40:32vous vous en souvenez Marc
00:40:33il a été accusé de viol
00:40:34par une jeune femme
00:40:35qu'il fréquentait
00:40:36c'était en 2021
00:40:37l'instruction a duré
00:40:39plusieurs années
00:40:40elle a abouti
00:40:41à un non-lieu
00:40:41qui a été confirmé
00:40:42en appel
00:40:43en janvier
00:40:44mais des collectifs féministes
00:40:45protestent
00:40:46sur le retour
00:40:47sur scène
00:40:48de cette humoriste
00:40:50l'humoriste
00:40:51est interrogé
00:40:52sur ce contexte particulier
00:40:53son spectacle
00:40:54a été interrompu samedi
00:40:55la première dame
00:40:56l'interroge
00:40:57sur ce contexte particulier
00:40:58il lui répond
00:40:59je cite
00:41:00qu'il a peur
00:41:01et la première dame
00:41:03lui répond alors
00:41:04s'il y a des salles connes
00:41:05on va les foutre dehors
00:41:07surtout
00:41:08des bandits masqués
00:41:09référence
00:41:10à l'utilisation
00:41:11par des manifestantes
00:41:13dans le spectacle
00:41:14de la veille
00:41:15de masques
00:41:15de l'humoriste
00:41:16pour perturber
00:41:18la représentation
00:41:19masques avec écrit
00:41:20violeur sur les masques
00:41:21exactement
00:41:22l'entourage
00:41:23de l'épouse
00:41:23d'Emmanuel Macron
00:41:24a commenté
00:41:26confirmé
00:41:27d'une certaine façon
00:41:27qu'il s'agissait
00:41:28d'une vidéo réelle
00:41:30puisqu'évidemment
00:41:31aujourd'hui
00:41:31la question peut se poser
00:41:32nous avons pris
00:41:33des précautions
00:41:34avant d'évoquer
00:41:34cette vidéo
00:41:35sur ce plateau
00:41:36auprès de l'agence
00:41:37France Presse
00:41:38une confirmation
00:41:39donc
00:41:40il faut voir
00:41:41dans cet échange
00:41:41une critique
00:41:42de la méthode
00:41:43radicale
00:41:44dit l'entourage
00:41:45de l'épouse
00:41:45d'Emmanuel Macron
00:41:46employée par ceux
00:41:47qui ont perturbé
00:41:48masqué
00:41:49nous le disions
00:41:49le spectacle
00:41:50d'Harry Habitant
00:41:51samedi soir
00:41:52pour empêcher
00:41:53que l'artiste
00:41:54se produise sur scène
00:41:55Brigitte Macron
00:41:56n'approuve pas
00:41:57cette méthode radicale
00:41:59a-t-on ajouté
00:42:00de même source
00:42:01votre réaction
00:42:01Marine Tondelier
00:42:02aucune excuse
00:42:03de la part
00:42:03de la première dame
00:42:04alors que ses propos
00:42:05sont graves ici
00:42:06mais moi je le dis
00:42:07on ne peut pas dire
00:42:08des choses comme ça
00:42:08d'autant plus
00:42:09quand on a une première dame
00:42:10on ne peut pas expliquer
00:42:11que le problème
00:42:12ce sont les femmes
00:42:13qui dénoncent
00:42:14ce qu'on subit
00:42:15ou ce que disent
00:42:16avoir subi d'autres femmes
00:42:17ça n'est pas possible
00:42:18et voilà
00:42:19une première dame
00:42:19ne devrait pas dire ça
00:42:20je rappelle que
00:42:21monsieur Macron
00:42:22en 2017
00:42:22avait en devenant
00:42:24président de la république
00:42:25dit que les violences
00:42:26faites aux femmes
00:42:27seraient la grande cause
00:42:27du quinquennat
00:42:28et bien j'ai envie de vous dire
00:42:29grande cause toujours
00:42:30parce qu'on est
00:42:31bientôt
00:42:32deux mandats plus tard
00:42:33et que
00:42:34en réalité
00:42:35toutes les deux minutes
00:42:37trente dans ce pays
00:42:37une femme subit
00:42:38un viol
00:42:39ou une tentative de viol
00:42:40parce que 96%
00:42:42des plaintes
00:42:43pour viol
00:42:43donnent lieu
00:42:44en fait
00:42:45à un classement
00:42:46sans suite
00:42:47parfois même
00:42:48sans aucune enquête
00:42:49là c'est un non-lieu
00:42:50attendez
00:42:50mais sans même
00:42:51que la personne
00:42:52accusée
00:42:53soit entendue
00:42:54soit convoquée
00:42:55par la police
00:42:5596%
00:42:56et donc ne demandez pas
00:42:58aux femmes
00:42:58d'avoir confiance
00:42:59dans la justice
00:43:00quand on a des chiffres
00:43:01de cette ampleur-là
00:43:02dans ce pays
00:43:03donc voilà je suis extrêmement choquée
00:43:05et je dois dire
00:43:05que c'est les féministes
00:43:06qui se sentent prises
00:43:06pour des connes
00:43:07là quand même
00:43:07ce soir
00:43:08je précise
00:43:09que dans le cas
00:43:09d'Arihabitant
00:43:10ce n'est pas un classement
00:43:11sans suite
00:43:11c'est un non-lieu
00:43:12après trois ans d'enquête
00:43:13confirmé en appel
00:43:14faute d'indice concordant
00:43:17il me semble
00:43:17faute d'indice grave
00:43:18ou concordant
00:43:19ce qui est très difficile
00:43:20à établir en cas de viol
00:43:21enfin vous le savez bien
00:43:23on entend ce que vous dites
00:43:24et votre condamnation
00:43:25des propos de Brigitte Macron
00:43:26est-ce que
00:43:27Arihabitant peut remonter
00:43:28sur scène
00:43:28je considère
00:43:30qu'il peut remonter
00:43:30sur scène
00:43:31et que les féministes
00:43:31ont le droit
00:43:32de donner leur avis
00:43:32là-dessus aussi
00:43:33et de le qualifier
00:43:36de violeur
00:43:37mais c'est leur mot
00:43:38qu'est-ce que je voulais
00:43:39que je vous dise
00:43:39il y a 96% des femmes
00:43:41et dans les militantes
00:43:42de nous toutes
00:43:42dont on parle
00:43:43vous pourriez me dire
00:43:43la justice est imparfaite
00:43:45mais dans ce cas précis
00:43:46il a été innocenté
00:43:48première instance
00:43:49appel
00:43:50et donc je le considère
00:43:52comme 96%
00:43:5396% des femmes
00:43:55qui portent plainte
00:43:56pour viol aujourd'hui
00:43:56il n'y aura pas de suite
00:43:58ou un classement sur suite
00:43:59et pour vous
00:44:00il est innocent ou pas ?
00:44:01mais moi je n'en sais rien
00:44:02je ne suis pas enquêteur
00:44:03il y a une décision
00:44:04de justice
00:44:05dont je prends acte
00:44:06je n'ai pas plus d'éléments
00:44:07que la justice
00:44:07mais je vous dis
00:44:09que le problème
00:44:11dans ce cas-là
00:44:11à la fin
00:44:11ça ne peut pas être
00:44:12les femmes
00:44:12qui protègent d'autres femmes
00:44:13ça ça suffit maintenant
00:44:14merci beaucoup
00:44:15Marine Tondelier
00:44:16d'être venue ce soir
00:44:17sur ce plateau
00:44:18merci Alexis Cuvillet
00:44:19pour ces précisions
00:44:20j'accueille maintenant
00:44:20l'homme qui fait trembler
00:44:22les politiques
00:44:22vous je ne sais pas
00:44:23Marine Tondelier
00:44:24mais vous allez le croiser
00:44:24faites attention
00:44:26celui qui traque
00:44:26la corruption
00:44:27depuis 6 ans
00:44:28à la tête du très puissant
00:44:29parquet national financier
00:44:30c'est Jean-François Bonnart
00:44:32qui nous rejoint
00:44:32à présent
00:44:33avec Pauline
00:44:35revena
00:44:35la chef du service
00:44:36police-justice
00:44:37qui va mener cette interview
00:44:38à mes côtés
00:44:39bonsoir monsieur le procureur
00:44:40soyez le bienvenu
00:44:41sur ce plateau
00:44:42voyons parler de justice
00:44:43avant de vous accueillir
00:44:44d'une autre justice
00:44:46vous allez céder
00:44:47dans quelques jours
00:44:48quelques semaines
00:44:49les rênes
00:44:50de ce parquet national financier
00:44:52d'abord
00:44:53est-ce que vous diriez
00:44:54qu'en 6 ans
00:44:55les 6 ans
00:44:55que vous avez passé
00:44:55à la tête du PNF
00:44:56la corruption
00:44:57a reculé en France
00:44:58la perception
00:45:00qu'on a aujourd'hui
00:45:01c'est une
00:45:02c'est effectivement
00:45:03une nouveauté
00:45:05à la fois
00:45:07dans la démarche politique
00:45:08mais aussi
00:45:08chez les décideurs
00:45:09privés
00:45:10dans les grandes entreprises
00:45:11on sent qu'à l'évidence
00:45:13le travail qui est fait
00:45:14pas seulement
00:45:14par le parquet national financier
00:45:16mais aussi
00:45:16par d'autres acteurs
00:45:17comme l'agence française
00:45:19anticorruption
00:45:19finit par produire
00:45:21des effets
00:45:22c'est-à-dire que
00:45:23des questions se posent
00:45:24chez les décideurs publics
00:45:26chez les décideurs privés
00:45:27et on voit
00:45:28une mise en ordre
00:45:29notamment à travers
00:45:30des programmes de conformité
00:45:31dans les grandes entreprises
00:45:32qui montrent
00:45:33que quelque part
00:45:34les messages passent
00:45:35parce que vous gérez
00:45:36les grandes entreprises
00:45:36évidemment nous
00:45:38quand on parle du PNF
00:45:39y compris sur ce plateau
00:45:40c'est davantage
00:45:41dans le cas
00:45:41des personnalités politiques
00:45:43le PNF
00:45:43il a été créé
00:45:44dans la foulée
00:45:44de l'affaire Cahuzac
00:45:46est-ce que
00:45:46ce serait possible
00:45:47encore aujourd'hui
00:45:48quelqu'un qui
00:45:48je rappelle
00:45:49des comptes cachés
00:45:50à l'étranger
00:45:51est-ce que
00:45:51ce serait aussi facile
00:45:52à faire aujourd'hui
00:45:53ou est-ce qu'avec le PNF
00:45:54aujourd'hui
00:45:55ce serait impossible
00:45:56c'est moins facile
00:45:57dans la mesure
00:45:58où il y a une conjugaison
00:45:59des acteurs
00:46:00le PNF
00:46:01oui bien sûr
00:46:01nous faisons notre travail
00:46:02mais nous ne sommes pas seuls
00:46:03il y a également
00:46:04Tracfin par exemple
00:46:06qui surveille
00:46:07avec le concours des banques
00:46:08les flux financiers
00:46:10et donc
00:46:10les choses atypiques
00:46:11qui peuvent apparaître
00:46:12sur l'écran radar
00:46:13remontent
00:46:14remontent chez nous
00:46:15remontent également
00:46:16chez d'autres
00:46:17vers d'autres parquets
00:46:18et à partir de ce moment-là
00:46:20dès lors que les alertes
00:46:21sont présentes
00:46:22c'est vrai que tout de suite
00:46:23nous nous mettons au travail
00:46:24il y a plus de remontées
00:46:25il y a plus de contrôles
00:46:26et il y a plus de judiciarisation
00:46:28de judiciarisation aussi
00:46:30dans la mesure
00:46:31où on n'exclut pas non plus
00:46:33et ça c'est notre lecture
00:46:34parfois
00:46:35une forme d'instrumentalisation
00:46:38bien sûr
00:46:39du PNF
00:46:39quand on peut dire
00:46:40sur votre plateau
00:46:42ou dans les colonnes
00:46:43des médias
00:46:44le PNF est saisi
00:46:45tout de suite
00:46:45il y a une espèce
00:46:46d'effet d'électrisation
00:46:47ça peut faire peur
00:46:49peut-être
00:46:49c'est à d'autres de le dire
00:46:51en tout cas
00:46:52ce que j'observe
00:46:52c'est qu'effectivement
00:46:53des questions en ce moment-là
00:46:54se posent
00:46:55et nous nous mettons au travail
00:46:56et nous le faisons
00:46:57en objectivité
00:46:59en conscience
00:47:00en sérénité
00:47:02et en collégialité
00:47:03absolument
00:47:03alors vous sortez
00:47:04d'une séquence
00:47:04qu'on va qualifier
00:47:05de mouvementée
00:47:06après la condamnation
00:47:07il y a quelques semaines
00:47:08à 5 ans
00:47:09de prison
00:47:10pour Nicolas Sarkozy
00:47:11dans l'affaire libyenne
00:47:12on va en parler
00:47:12dans un instant
00:47:13voilà d'abord
00:47:13ce que disait
00:47:14le jour de cette condamnation
00:47:15l'ancien chef de l'État
00:47:16la haine
00:47:18n'a donc décidément
00:47:21aucune limite
00:47:23je suis innocent
00:47:25cette injustice
00:47:28est un scandale
00:47:31je ne m'écuserai pas
00:47:34de quelque chose
00:47:36que je n'ai pas fait
00:47:37Jean-François Bonnard
00:47:38vous avez la haine
00:47:39contre Nicolas Sarkozy
00:47:40quand vous avez entendu
00:47:42ces propos-là
00:47:42tout sauf de la haine
00:47:44nous travaillons
00:47:46dans le respect
00:47:47de la loi
00:47:47dans le respect
00:47:48des personnes
00:47:49qui sont présentes
00:47:50dans les dossiers
00:47:51pour moi
00:47:52une affaire
00:47:53c'est d'abord
00:47:53une affaire
00:47:54d'hommes
00:47:55et de femmes
00:47:55je ne prends pas
00:47:57en considération
00:47:58des aspects politiques
00:48:01des aspects
00:48:02je dirais
00:48:03partisans
00:48:05dans mes affaires
00:48:06et la haine
00:48:07par définition
00:48:08doit être absente
00:48:10et de nos dossiers
00:48:11et de nos esprits
00:48:12et ça je le dis
00:48:13haut et fort
00:48:14alors il faut revenir
00:48:15sur le jugement
00:48:15qui a été difficilement
00:48:16compris par les téléspectateurs
00:48:18et par l'ensemble des français
00:48:19il faut rappeler
00:48:19qu'il y a 3 des 4 charges
00:48:21que vous aviez retenues
00:48:21contre Nicolas Sarkozy
00:48:22qui ont été écartées
00:48:24du procès
00:48:24pas de financement illégal
00:48:25de campagne
00:48:26pas de corruption passive
00:48:27pas de recel de détournement
00:48:29de fonds publics libyens
00:48:30ça c'est posé
00:48:30mais il y a
00:48:32à la fin
00:48:33il reste l'association
00:48:34de malfaiteurs
00:48:34est-ce que ce jugement
00:48:36en sorte
00:48:37c'est un désaveu
00:48:38de votre institution
00:48:39du parquet national financier ?
00:48:40certainement pas
00:48:41ce sont 380 pages
00:48:43de jugement
00:48:44qui contiennent
00:48:45tous les éléments
00:48:46de preuves
00:48:47dont on nous a dit
00:48:49que ces preuves
00:48:50n'existaient pas
00:48:51que le dossier
00:48:51était vide
00:48:52en 380 pages
00:48:53de vide
00:48:54franchement
00:48:54ça se saurait
00:48:55ça se verrait
00:48:56ce jugement
00:48:58vient poser
00:48:59très clairement
00:49:00un autre raisonnement
00:49:02que celui
00:49:02que nous avons suivi
00:49:03mais qui
00:49:04en aboutissement
00:49:05arrive au même résultat
00:49:07qui est de dire
00:49:08il y a eu
00:49:09un pacte
00:49:09de corruption
00:49:10à preuve
00:49:11certains acteurs
00:49:12comme Claude Guéant
00:49:14comme Rissortefeu
00:49:15ont été condamnés
00:49:16pour corruption
00:49:17il y a eu
00:49:18un pacte
00:49:18de corruption
00:49:19et dans cette chaîne
00:49:20de responsabilité
00:49:21monsieur Sarkozy
00:49:23a sa part
00:49:23mais un pacte
00:49:24de corruption
00:49:24sans qu'on ait
00:49:26la preuve
00:49:27que l'argent
00:49:27soit arrivé
00:49:28sur les comptes
00:49:28de campagne
00:49:29de Nicolas Sarkozy
00:49:29c'est ce que
00:49:30beaucoup de gens
00:49:30n'ont pas compris aussi
00:49:31mais c'est ce qui se produit
00:49:32dans peut-être
00:49:3390% des dossiers
00:49:34de corruption
00:49:35c'est-à-dire qu'il y a
00:49:36un départ de flux
00:49:37mais on n'a pas l'arrivée
00:49:38on a des flux
00:49:40qu'on voit partir
00:49:41de Libye
00:49:42qui arrivent en France
00:49:43et puis ensuite
00:49:44qui partent
00:49:44dans des directions
00:49:45très différentes
00:49:46je rappellerai
00:49:47quand même
00:49:48que monsieur Sarkozy
00:49:49a également été condamné
00:49:51pour des faits de corruption
00:49:52dans le dossier Bismuth
00:49:53où personne
00:49:55n'a touché
00:49:55le moindre centime
00:49:56il l'a d'ailleurs
00:49:57lourdement rappelé
00:49:58à chaque occasion
00:50:00à l'audience
00:50:00l'argent
00:50:01en soi
00:50:02n'est pas un élément
00:50:04de preuve
00:50:04définitif
00:50:05et les flux financiers
00:50:07pour autant
00:50:07ont été retracés
00:50:08de façon très précise
00:50:10dans ce dossier
00:50:10il y a également
00:50:11l'affaire dans l'affaire
00:50:12la fameuse note
00:50:13de Mediapart
00:50:14où le chef
00:50:16des services secrets
00:50:17libyens
00:50:17évoque un pacte
00:50:18de corruption
00:50:19pour verser
00:50:1950 millions d'euros
00:50:20à la campagne
00:50:20de Nicolas Sarkozy
00:50:21que vous aviez retenu
00:50:23lors de la procédure
00:50:24et dont la justice
00:50:25y compris par la voix
00:50:26de la présidente
00:50:26le jour du jugement
00:50:28dans l'affaire Sarkozy
00:50:29dit
00:50:29il apparaît probablement
00:50:30que cette note
00:50:31est un faux
00:50:31est-ce que vous êtes planté ?
00:50:33tout est dans le probablement
00:50:35comment on analyse ce probablement ?
00:50:37écoutez
00:50:38moi ce que je retiens
00:50:39dans le dossier
00:50:40c'est qu'il y a cet élément
00:50:41effectivement
00:50:42sur lequel
00:50:42le tribunal a porté
00:50:44une appréciation
00:50:44que je respecte
00:50:46en revanche
00:50:46la masse
00:50:47des autres éléments
00:50:48qui sont des éléments
00:50:50de faisceaux
00:50:50qui viennent converger
00:50:52mais de façon massive
00:50:53sur la responsabilité
00:50:54ont quand même
00:50:55convaincu
00:50:56ces éléments
00:50:57trois magistrats
00:50:58du siège
00:50:59le tribunal correctionnel
00:51:00et auparavant
00:51:01les juges d'instruction
00:51:03mais également
00:51:03les magistrats
00:51:04de la chambre
00:51:05de l'instruction
00:51:05qui se sont penchés
00:51:07sur le dossier
00:51:07en exécution
00:51:09des recours
00:51:10que Nicolas Sarkozy
00:51:11et les autres personnes
00:51:12avaient formés
00:51:14la chambre criminelle
00:51:15de la cour de cassation
00:51:16également a porté
00:51:17son regard
00:51:17à plusieurs reprises
00:51:18et in fine
00:51:19le tribunal dit
00:51:20il y a des faits
00:51:22de corruption
00:51:22et nous entrons
00:51:23en voie de condamnation
00:51:24mais vous avez dit
00:51:24il y a quelques-cinq ans
00:51:25tout est dans le probablement
00:51:26c'est-à-dire que vous
00:51:27en votre intime conviction
00:51:29c'est que cette note
00:51:29est probablement
00:51:30une vraie
00:51:31écoutez
00:51:32de toute façon
00:51:33le dossier est soumis
00:51:34à un deuxième regard
00:51:35du magistrat du siège
00:51:36de la cour d'appel
00:51:37elle revient en deuxième semaine
00:51:39la question
00:51:40va être réexaminée
00:51:41ça après
00:51:41bien sûr
00:51:42alors l'exécution provisoire
00:51:44on le rappelle
00:51:44vous ne l'aviez pas demandé
00:51:45dans vos réquisitions
00:51:46est-ce que vous trouviez
00:51:47que ce n'était pas nécessaire
00:51:48quel était l'esprit
00:51:49du réquisitoire
00:51:51est-ce que dans ces cas-là
00:51:52il faut revoir les règles
00:51:52de l'exécution provisoire
00:51:53je rappellerai que
00:51:55l'exécution provisoire
00:51:57est prévue par la loi
00:51:58oui
00:51:58et donc
00:51:59des parlementaires
00:52:00ont voté ce dispositif
00:52:02qui a été utilisé
00:52:03par le tribunal
00:52:04il l'a fait
00:52:04en toute légalité
00:52:05mais vous pourquoi
00:52:06vous ne l'aviez pas demandé ?
00:52:07nous ne l'avons pas requis
00:52:09pour la simple et bonne raison
00:52:10que nous avons estimé
00:52:12j'ai estimé
00:52:13que dans ce dossier
00:52:14il y avait des charges
00:52:15importantes
00:52:16des charges graves
00:52:18s'agissant d'une personne
00:52:20qui a été
00:52:20qui a exercé
00:52:21la plus haute charge
00:52:22à la tête de l'état français
00:52:25de ce fait-là
00:52:26lorsque le tribunal
00:52:28entre en voie de condamnation
00:52:29ce qu'il a fait
00:52:30en première instance
00:52:31il me paraît important
00:52:33qu'il y ait ensuite
00:52:34un second regard
00:52:35celui de la cour d'appel
00:52:36puisqu'il était acquis
00:52:38que
00:52:38où les prévenus
00:52:40où le parquet
00:52:41feraient appel
00:52:41ça n'a évidemment pas manqué
00:52:43et que donc
00:52:44dans l'attente
00:52:45de ce deuxième regard
00:52:46de la cour d'appel
00:52:48il ne me paraissait pas
00:52:49nécessaire
00:52:50il ne me paraissait pas
00:52:52évident
00:52:52d'entrer en voie
00:52:54d'incarcération
00:52:55de monsieur Sarkozy
00:52:57et c'est la raison
00:52:57pour laquelle
00:52:58nous ne l'avons pas requis
00:52:59après le tribunal
00:53:01était totalement souverain
00:53:02ne nous a pas suivi
00:53:04c'était parfaitement
00:53:05son droit
00:53:06il a appliqué
00:53:07de façon pure et simple
00:53:09la légalité criminelle
00:53:10et il m'appartenait
00:53:12il m'appartenait
00:53:13de notifier
00:53:14à monsieur Sarkozy
00:53:15son incarcération
00:53:16en exécution de la décision
00:53:17la notification de son incarcération
00:53:19d'un tête-à-tête
00:53:21il le raconte d'ailleurs
00:53:22dans son livre
00:53:22je ne sais pas si vous allez le lire
00:53:23ni même s'il va vous l'envoyer
00:53:25il le raconte dans son livre
00:53:26ce rendez-vous
00:53:27vous lui notifiez
00:53:28donc les conditions
00:53:29de son incarcération
00:53:29à la prison de la santé
00:53:31il dit que l'entretien
00:53:32était glacial
00:53:32que vous étiez mal à l'aise
00:53:33que vous avez simplement
00:53:35lu le procès verbat
00:53:36sans le regarder
00:53:37dans les yeux
00:53:38je vois que tout ça
00:53:38vous fait sourire
00:53:39maintenant que je suis devant vous
00:53:41vous aurez-t-il dit
00:53:42c'est ce qu'il écrit
00:53:42page 103 de son livre
00:53:43qui sort après-demain
00:53:44je veux que vous sachiez
00:53:45que vous m'avez blessé un jour
00:53:47la vérité finira par triompher
00:53:50l'histoire retiendra nos noms
00:53:52à vous comme à moi
00:53:53vous serez le premier responsable
00:53:54d'un scandale judiciaire
00:53:55sans précédent
00:53:56moi j'en serai la victime
00:53:57à tout prendre
00:53:58je préfère être de mon côté
00:53:59que du vôtre
00:54:00ça s'est vraiment passé comme ça
00:54:02là il y a évidemment
00:54:04un passage littéraire
00:54:06que je laisserai à son auteur
00:54:07non mais dites nous
00:54:08on a envie d'être dans le bureau
00:54:10avec vous et avec Nicolas Sarkozy
00:54:11il y a des témoins
00:54:14à cet entretien
00:54:15moi je n'étais absolument
00:54:16pas mal à l'aise
00:54:16dans la mesure où j'étais
00:54:18dans mon rôle
00:54:18d'exécution
00:54:20de la décision
00:54:21du tribunal correctionnel
00:54:22il y a pour un procureur
00:54:24aucun autre
00:54:25je veux dire
00:54:26aucun sommet
00:54:26de travail
00:54:29et de fonction
00:54:31que d'être dans la situation
00:54:33où il exécute
00:54:34la décision
00:54:34d'un tribunal
00:54:35et là je l'ai fait
00:54:36je dirais
00:54:37la tête haute
00:54:38et les yeux dans les yeux
00:54:39et c'était glacial ?
00:54:41c'était un entretien
00:54:42qui forcément
00:54:42était tendu
00:54:43puisque c'est une
00:54:44venir notifier
00:54:46un moment
00:54:47aussi grave
00:54:48dans la vie
00:54:48d'une personne
00:54:49que ce soit
00:54:50monsieur Sarkozy
00:54:51ou que ce soit
00:54:51une autre personne
00:54:52c'est une situation
00:54:54qui effectivement
00:54:55peut générer une tension
00:54:56ça c'est certain
00:54:57mais elle n'était
00:54:58de mon point de vue
00:54:59présente
00:54:59ni d'un côté
00:55:00ni de l'autre
00:55:00puisqu'on est dans
00:55:01le registre des apartés
00:55:02vous êtes aussi en charge
00:55:03de l'affaire
00:55:04Dati-Gaune
00:55:05Rachida Dati
00:55:05renvoyée en correctionnel
00:55:06en septembre prochain
00:55:08pour corruption
00:55:08et trafic d'influence
00:55:10elle est soupçonnée
00:55:11d'avoir fait illégalement
00:55:12du lobbying
00:55:12quand elle était
00:55:13eurodéputée
00:55:14ce qu'elle dément
00:55:15Rachida Dati
00:55:15dit que vous lui auriez
00:55:16en privé
00:55:17dans votre bureau
00:55:18dit que les accusations
00:55:19contre elle
00:55:20ne tenaient pas
00:55:21et que votre parquet
00:55:22dysfonctionnait
00:55:24qu'est-ce que vous lui répondez
00:55:25est-ce que cette scène
00:55:25a eu lieu
00:55:26est-ce qu'il y a des témoins
00:55:27là encore ?
00:55:28ce que je note
00:55:28si on fait le rapprochement
00:55:29des deux situations
00:55:30c'est qu'on recherche
00:55:31beaucoup le regard
00:55:32du procureur de la République
00:55:33j'avais marqué une césure
00:55:34entre les deux affaires
00:55:35elle ne s'est peut-être pas entendue
00:55:36écoutez
00:55:37cette observation
00:55:38d'abord
00:55:39non
00:55:39je n'ai pas tenu
00:55:40ces propos-là
00:55:41et vous l'avez bien rencontré
00:55:42dans votre bureau ?
00:55:43tout simplement
00:55:44parce que le parquet
00:55:45national financier
00:55:46est une institution
00:55:46qui fonctionne
00:55:47normalement
00:55:49il n'y a pas de dysfonctionnement
00:55:50les choses qui sont prêtées
00:55:52n'ont pas de réalité
00:55:54mais simplement
00:55:55cette rencontre
00:55:55elle a eu lieu
00:55:56rencontre de deux heures et demie
00:55:57dit Rachida Dati
00:55:57dans votre bureau
00:55:58pas dans ce format-là
00:55:59un échange effectivement
00:56:00a eu lieu
00:56:01mais pas dans l'ampleur
00:56:02ni de la manière
00:56:04dont ça a été présent
00:56:05mais si on essaye
00:56:06de le décrypter
00:56:06est-ce que ça ne ressemble pas
00:56:07à un moyen de pression
00:56:08comment est-ce que vous qualifiez
00:56:09alors si vous dites
00:56:10qu'il y aurait écrit Turilia
00:56:11parce que je vous écoute
00:56:12dans ces cas-là
00:56:13à quoi ça sert ?
00:56:14ah bah écoutez
00:56:15c'est la présentation
00:56:16qui est faite
00:56:17vous le voyez bien
00:56:17dans un cas
00:56:18dans une situation
00:56:20plus récente
00:56:20dans l'autre
00:56:21d'un entretien
00:56:22qui a pu avoir lieu
00:56:23moi ce que je note
00:56:24ce qui est quand même
00:56:26assez symptomatique
00:56:27c'est que
00:56:28on recherche
00:56:29à la fois le regard
00:56:30du procureur de la République
00:56:31mais également
00:56:32le positionnement
00:56:35de l'institution
00:56:36du parquet national financier
00:56:37je dirais que
00:56:38par-delà
00:56:38ces anecdotes
00:56:40ce qui est important
00:56:41c'est que
00:56:41le parquet national financier
00:56:44encore une fois
00:56:44joue pleinement son rôle
00:56:45qu'il le fasse
00:56:47de façon
00:56:47évidemment légitime
00:56:49c'est notre mission
00:56:50mais également
00:56:51en toute indépendance
00:56:52et à l'abri
00:56:54des pressions
00:56:54si des pressions
00:56:55interviennent
00:56:56c'est à moi
00:56:57effectivement
00:56:57de les endosser
00:56:59de les prendre
00:57:00et surtout pas
00:57:01à mes collègues
00:57:01qui font un travail
00:57:02absolument essentiel
00:57:03pour démêler
00:57:05le vrai du fond
00:57:05mais c'est vrai
00:57:06que quand on regarde
00:57:07Rachida Dati
00:57:07procès à venir
00:57:08Nicolas Sarkozy
00:57:09c'est fait
00:57:10François Fillon
00:57:11tombé avec
00:57:13notamment
00:57:15en raison de l'enquête
00:57:15ouverte très rapidement
00:57:1624 heures
00:57:17par le PNF
00:57:18on pourrait avoir
00:57:19le sentiment
00:57:19que vous avez là-dedans
00:57:20un peu plus dur
00:57:20d'un côté de l'échiquier
00:57:21et pas de l'autre
00:57:22Non
00:57:22tout simplement
00:57:23parce qu'il y a
00:57:24des séquences
00:57:24qui interviennent
00:57:25selon des affaires
00:57:27qui ont des phases
00:57:28de maturité
00:57:29très différentes
00:57:30ce que j'observe
00:57:31par exemple
00:57:31c'est que là
00:57:32nous sortons
00:57:33d'un procès
00:57:34où était poursuivie
00:57:35une personnalité
00:57:36alors peut-être
00:57:37un peu moins médiatique
00:57:38de gauche
00:57:39je vois que
00:57:40prochainement
00:57:42sur l'entrée
00:57:43de l'année 2026
00:57:45on va également
00:57:46être sur plusieurs
00:57:47des maires
00:57:49sud de la France
00:57:51un président
00:57:52en l'espèce
00:57:53c'était un président
00:57:54de conseil
00:57:56régional
00:57:57d'Antilles
00:57:59donc des Outre-mer
00:58:02ce que j'observe
00:58:03c'est qu'en réalité
00:58:04ces affaires
00:58:04arrivent
00:58:05à des termes
00:58:07judiciaires
00:58:08qui sont très différents
00:58:09et qui peuvent donner
00:58:10de temps à autre
00:58:11le sentiment
00:58:11qu'il y a tel bloc
00:58:13qui passe d'abord
00:58:14ou en priorité
00:58:15au parquet national financier
00:58:16au détriment
00:58:17de tel autre
00:58:17ce que vous nous dites
00:58:18c'est qu'il va y avoir
00:58:19des noms de gauche
00:58:19qui vont sortir
00:58:20donc c'est un balancier
00:58:22politique en fonction
00:58:23de la maturation
00:58:23de la temporalité
00:58:25c'est quoi ?
00:58:25la temporalité
00:58:27du parquet national financier
00:58:28c'est la temporalité
00:58:29de la justice
00:58:30ce n'est évidemment
00:58:30pas celle des médias
00:58:31ça vous le savez bien
00:58:32et là-dessus
00:58:33il est parfois difficile
00:58:34de se faire entendre
00:58:35vous avez été saisie
00:58:36notamment sur les notes
00:58:37de Fred Anne Hidalgo
00:58:38maire sortante de Paris
00:58:40où est-ce que vous en êtes ?
00:58:41et bien écoutez
00:58:42là aussi
00:58:42le parquet national financier
00:58:44fait son travail
00:58:45en objectivité
00:58:46on regarde
00:58:47on analyse
00:58:48et ensuite
00:58:49on en tire
00:58:50les conséquences
00:58:51l'enquête est en cours
00:58:52les vérifications
00:58:53sont en cours
00:58:53on ne peut pas en dire plus
00:58:54est-ce que vous êtes
00:58:55suffisamment armé ?
00:58:55il faut rappeler
00:58:56à nos téléspectateurs
00:58:56que le parquet national financier
00:58:58c'est 18 magistrats
00:58:59est-ce que vous avez
00:59:00opérationnel
00:59:0120 au total
00:59:02ok
00:59:02est-ce que c'est suffisant
00:59:04pour la charge de travail ?
00:59:06combien de dossiers
00:59:07par magistrat par exemple ?
00:59:08actuellement une cinquantaine
00:59:09par magistrat
00:59:10étant précisé
00:59:12qu'il fonctionne en binôme
00:59:13une affaire est suivie
00:59:15par deux magistrats
00:59:15un binôme aujourd'hui
00:59:17c'est une centaine de dossiers
00:59:18c'est très lourd
00:59:19l'affaire libyenne
00:59:20c'est un dossier
00:59:21donc vous imaginez
00:59:22la charge de travail
00:59:23et aussi la charge émotionnelle
00:59:25que ça peut représenter
00:59:26pour les uns et les autres
00:59:27il y a un parti
00:59:27dont on n'a pas parlé
00:59:28ce soir avec vous
00:59:29c'est le Rassemblement National
00:59:30la semaine dernière
00:59:31l'association AC
00:59:31anticorruption
00:59:32affirme avoir déposé plainte
00:59:34contre Jordan Bardella
00:59:36pour détournement
00:59:37de fonds publics
00:59:38il se serait fait payer
00:59:39je mets inconditionnel
00:59:40évidemment
00:59:41des médias training
00:59:42sur des fonds européens
00:59:43pour s'entraîner
00:59:44en réalité
00:59:45à l'élection présidentielle
00:59:46avant-hier
00:59:46Jordan Bardella
00:59:47disait que cette plainte
00:59:48n'était pas déposée
00:59:50est-ce que vous l'avez reçue ?
00:59:52on l'a reçue
00:59:52pas plus tard que ce soir
00:59:54à quelques instants
00:59:55avant mon départ
00:59:57elle est arrivée
00:59:58au parquet national financier
00:59:59donc évidemment
01:00:00on va examiner ça
01:00:01avec la plus grande attention
01:00:03mais là pour l'heure
01:00:03je ne peux évidemment
01:00:04pas vous dire
01:00:05les détails
01:00:06qu'elle comporte
01:00:07quand vous dites examiner
01:00:08il se passe quoi ?
01:00:09et bien c'est tout simplement
01:00:10d'abord la lecture
01:00:11du chef du parquet
01:00:12et ensuite un binôme
01:00:14que je désigne
01:00:15et qui va faire une analyse
01:00:16supervisée par des procureurs adjoints
01:00:18c'est un vrai travail
01:00:19de collégialité
01:00:20moi j'ai une dernière question
01:00:21sur les menaces
01:00:21des magistrats
01:00:22je sais que vous êtes monté
01:00:24au créneau
01:00:25et que ça vous avait
01:00:25beaucoup frappé
01:00:26notamment dans le sillage
01:00:28des décisions
01:00:28qui avaient été rendues
01:00:29concernant Marine Le Pen
01:00:30concernant Nicolas Sarkozy
01:00:31est-ce que vous-même
01:00:32vous vous sentez menacé
01:00:33est-ce que vous êtes protégé ?
01:00:34je ne fais l'objet
01:00:35d'aucune protection
01:00:36je ne me sens pas
01:00:38particulièrement menacé
01:00:39dans la mesure
01:00:40où la loi me protège
01:00:41en revanche
01:00:43j'ai souci
01:00:44pour mes propres collègues
01:00:46du parquet national financier
01:00:47que eux
01:00:48n'aient pas l'impression
01:00:49d'être sous une forme
01:00:51de pression
01:00:51d'être menacé
01:00:52il nous appartient
01:00:54d'être très vigilants
01:00:55à ce sujet
01:00:56lorsque l'on attaque
01:00:57la justice
01:00:57c'est la démocratie
01:00:58qu'on vient attaquer
01:00:59merci beaucoup
01:01:00Jean-François Beaumner
01:01:01votre pot de départ
01:01:01c'est dans quelques jours
01:01:02en un mot
01:01:02il y aura des personnalités
01:01:03politiques ou pas ?
01:01:04écoutez on verra
01:01:05vous en invitez ?
01:01:07il m'appartient
01:01:07de choisir ce moment
01:01:08évidemment
01:01:09en liaison
01:01:10avec les autres chefs
01:01:11de juridiction
01:01:11merci beaucoup
01:01:12d'être venu ce soir
01:01:13sur le plateau
01:01:13de 60 minutes
01:01:14à suivre
01:01:14une soirée spéciale
01:01:15animée par
01:01:15Maxime Switek
01:01:16et Julie Hamet
01:01:17avant le vote
01:01:19du budget de la sécu
01:01:20demain
01:01:21le corps nu
01:01:21à qui tout double
01:01:22Maxime, Julie
01:01:23bonsoir
01:01:23bonsoir Marc
01:01:25bonsoir à tous
01:01:26émission spéciale
01:01:27consacrée au vote
01:01:28crucial de demain
01:01:29est-ce que le budget
01:01:30de la sécu
01:01:31passe ou pas ?
01:01:32c'est crucial
01:01:33parce que l'avenir
01:01:34du gouvernement
01:01:34et du Premier Ministre
01:01:35est en jeu
01:01:36oui ça va se jouer
01:01:37à quelques voix
01:01:37quelques voix près
01:01:39demain
01:01:39et la dernière grande
01:01:40explication avant le vote
01:01:41ça va se passer ici
01:01:42sur le plateau de BFM TV
01:01:44avec nous notamment
01:01:44Piscatevno, Manuel Bonpar,
01:01:46Jean-Philippe Tanguy
01:01:46tous ceux qui comptent
01:01:47à l'Assemblée
01:01:48sont là ce soir
01:01:49on se retrouve dans un instant
01:01:50le corps nu
01:01:51à qui tout double
01:01:51c'est sur BFM TV
01:01:52c'est en direct
01:01:53à tout de suite
01:01:53à tout de suite
01:01:54émission spéciale
01:01:55ce soir à 20h
01:01:56édition spéciale demain
01:01:57pour le vote
01:01:58du budget de la sécu
01:01:59bonne soirée à tous
01:02:00Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:02Sous-titrage Société Radio-Canada
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