- il y a 2 mois
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00C'est l'histoire d'un mystère judiciaire, une infirmière de 33 ans qui disparaît en pleine nuit dans une petite ville du Tarn.
00:17Un mari en pleurs qui devient suspect numéro un plus accusé depuis ce matin.
00:21Cédric Jubilard est donc jugé aux assises du Tarn pour le meurtre de son épouse Delphine.
00:25Ce procès très attendu qui s'ouvre à Albi, Cédric Jubilard, comparé à partir d'aujourd'hui devant la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de son ex-épouse Delphine.
00:37Il est arrivé dans une voiture banalisée de l'administration pénitentiaire.
00:4380 personnes ce matin dans la pluie faisaient la queue devant le tribunal pour essayer d'avoir une place.
00:48Pour l'immensité de l'affaire, pour avoir des réponses à nos questions.
00:52Savoir où aller surtout, pour voir s'il va avouer ou pas.
00:56C'est la première fois que l'on voit Cédric Jubilard depuis son incarcération.
00:59Il est apparu en crâne rasé et amaigri.
01:02Le corps de sa femme Delphine Jubilard disparue en décembre 2020 n'a jamais été retrouvé.
01:07Il n'y a pas de scène de crime, pas d'armes non plus.
01:09L'enquête a dessiné les contours d'un meurtre conjugal, un surfond de séparation.
01:1365 témoins seront entendus, 11 experts sont présents.
01:17Ce sont donc 4 hommes et 2 femmes en plus de la cour qui devront trancher cette très lourde question.
01:23Est-il responsable ou non ?
01:25Il a prononcé ses premiers mots puisqu'il a dit très clairement « je conteste toujours les faits ».
01:30Il écoute ce qui se passe et puis il espère qu'à la fin on va enfin comprendre qu'il est innocent.
01:35Ses avocats vont plaider l'acquittement.
01:36Lui, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
01:39Voilà donc pour les premières images de cette journée d'audience.
01:44Aujourd'hui, devant les assises du Tarn avec Raphaël Redon et Sophie Herbé pour évoquer ce procès hors normes
01:49qui va durer un mois.
01:50Dominique Rizet est à mes côtés.
01:52Bonsoir Dominique.
01:53Bonsoir Marc.
01:53Consultant police-justice de BFM TV, co-auteur du livre « L'affaire Jubilard ».
01:57C'est publié chez Fayard.
01:58Jacques Fambonnet est là également général de gendarmerie.
02:02Bonsoir à vous.
02:03Bonsoir.
02:03Ancien commandant de la section de recherche d'Orléans et consultant également de BFM TV.
02:07Nous serons en duplex dans un instant avec Gaëlle Caro-Alfort.
02:11Bonsoir à vous.
02:11Enquêtrice de personnalité, vous avez été entendu aujourd'hui lors de cette première journée d'audience.
02:17Témoignage rare que vous allez nous expliquer dans quelques instants.
02:22On est également avec Pauline Rongier, l'avocate d'Aimé, qui était la meilleure amie de Delphine Jubilard.
02:27Merci à tous et toutes d'être avec nous.
02:29Cédric Jubilard, Dominique Rizet, est jugé pour le meurtre de son épouse.
02:33Il n'aurait pas supporté qu'elle le quitte pour un autre homme.
02:36On va en parler dans un instant.
02:37D'abord un mot de l'image du jour.
02:40La première image de Cédric Jubilard lors de cette audience.
02:43Il a accepté d'être filmé au tout début de l'audience.
02:46Il aurait pu s'y opposer.
02:47Est-ce que ça dit quelque chose de sa personnalité ou de sa stratégie pendant ce procès ?
02:52Sans doute de sa personnalité, oui, parce que c'est quelqu'un qui aime les médias,
02:56qui aime l'éclairage, qui aime la lumière sur lui.
02:59Il a accepté peut-être parce que ses avocats lui ont conseillé de le faire
03:02ou qu'il en a parlé avec eux.
03:04Ils n'ont évidemment pas de consignes d'ordre à lui donner,
03:06mais des conseils d'avocats, de pénalistes, c'est mieux de se montrer.
03:10C'est toujours mieux d'accepter d'être filmé, voilà.
03:12Mais il semblerait quand même que ce matin, il y ait eu une discussion sur le fait qu'il vienne ou non.
03:16Il avait d'abord donné son accord, mais on a attendu quand même pendant une demi-heure.
03:20C'est-à-dire que ça devait démarrer vers 9h, 9h10.
03:22Et il est arrivé à 10h moins le quart, 10h moins 10 dans le box.
03:25Est-ce qu'il y a eu une discussion ?
03:27Il semblerait que ce ne soit pas exclu, qu'il ait pu changer d'avu,
03:30qu'il ait voulu que les choses se passent un peu différemment.
03:32Il est entré, regard noir, les yeux creusés, voûtés.
03:36Il s'est assis et il a collé son front.
03:38C'est cette image qu'on connaît tous, tous ceux d'entre nous qui ont suivi des procès.
03:43Le front collé contre cette vitre avec ses seuls interlocuteurs
03:47et son seul regard pour ses deux avocats, Emmanuel Franck et Alexandre Martin.
03:51Gaëlle Caro-Alfort, je rappelais donc que vous êtes enquêtrice de personnalité.
03:54Vous avez témoigné aujourd'hui.
03:56Vous l'avez rencontré à plusieurs reprises.
03:58Vous avez passé des heures avec lui pour tenter de cerner sa personnalité.
04:01Vous avez rappelé son parcours aujourd'hui.
04:04Sa mère l'a eu à 15 ans.
04:05Il a été élevé dans des familles d'accueil.
04:08Il y a eu des soupçons de maltraitance sur lui.
04:10Quel homme est-il aujourd'hui ?
04:12Quel est le portrait que vous en dessinez ?
04:15Oui, alors d'abord, ce n'est pas des soupçons de maltraitance,
04:17c'est des maltraitances avérées.
04:18Donc moi, j'ai eu accès au dossier institutionnel.
04:22Donc il y a eu des placements et des signalements de faits
04:27concernant des maltraitances sur lui lorsqu'il était enfant
04:31de la part de son beau-père.
04:33Le portrait qu'on peut faire de cet homme aujourd'hui,
04:36il est décrit comme quelqu'un de volubile, d'expansif, de spontané,
04:41d'exubérant, de fanfaron, froid, infidèle, vantard, parfois autoritaire.
04:46On sait qu'il peut avoir des rapports de domination
04:49envers ceux qu'il considère un peu plus faibles.
04:53C'est ça, aujourd'hui, le profil de Cédric Jubielard
04:58et de ce qui ressort un peu de l'enquête de personnalité,
05:02de tous les témoignages auxquels j'ai pu avoir accès.
05:06Ce rapport dominant, est-ce qu'il l'exerçait également avec son épouse ?
05:10Certains disent que oui, qu'il pouvait se montrer dominant,
05:14qu'il se croyait mieux qu'elle.
05:18Il y a des témoignages qui vont en ce sens.
05:21Il ne faut pas oublier que Cédric Jubilard,
05:23c'est quelqu'un qui a été dominé toute son enfance,
05:27toute son adolescence,
05:28qu'il ne connaît pas les rapports justes
05:30et qu'effectivement, il ne sait pas sortir de ses rapports
05:33où il est soit dominant, soit dominé.
05:35Vous l'avez décrit à la barre comme un père autoritaire
05:39et même parfois violent.
05:41Est-ce qu'on sait s'il était violent avec sa femme ?
05:44Personne n'a jamais été, ne serait-ce que témoin de dispute entre eux.
05:50Donc effectivement, c'est un père qui est autoritaire,
05:54parfois violent envers son fils,
05:56plus qu'envers sa fille, envers ses animaux, on le sait aussi,
06:00mais non, pas envers Mme Delphine Jubilard.
06:04Vous avez parlé également de sa consommation de cannabis,
06:07ce qui n'était pas anecdotique, très très loin de là.
06:10C'est une consommation très importante.
06:12Et est-ce que c'était un sujet de tension au sein du couple ?
06:16Oui, tout à fait.
06:16C'était un sujet de tension au sein du couple.
06:18On sait que Delphine Jubilard souhaitait qu'il cesse toute consommation.
06:23Lorsque moi je le rencontre, il me dit qu'il consommait,
06:26que c'était quand même un bon consommateur de cannabis,
06:28et ce, depuis qu'il avait 15 ans,
06:30c'est-à-dire depuis qu'il avait été placé en foyer.
06:32Oui. Vous avez eu une phrase ce matin devant cette cour d'assises.
06:38Vous avez dit « si je ne le questionne pas sur Delphine Jubilard,
06:42elle est absente de son discours ».
06:44Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
06:46Oui, alors effectivement, c'est-à-dire que spontanément,
06:50Cédric Jubilard ne va pas me parler de son épouse.
06:53Mais j'ai envie de vous dire, spontanément,
06:55il ne va me parler de rien en fait.
06:56C'est-à-dire qu'y compris sur ses placements et les maltraitances
07:00dont il a fait l'objet,
07:01si je ne vais pas le chercher, il ne va pas en parler.
07:05Donc je ne sais pas si c'est significatif.
07:08Mais c'est-à-dire que devant vous,
07:10on a noté aujourd'hui qu'il continuait à porter son alliance,
07:13devant vous, il dit qu'il considère qu'elle est toujours en vie ?
07:18Devant moi, il dit…
07:20Alors moi, d'abord, je n'ai pas le droit d'aborder les faits
07:22dans le cadre de l'enquête de personnalité.
07:24Donc devant moi, il ne dit rien en fait.
07:27Bon.
07:27Vous avez pointé également sa fierté d'être en lumière
07:31avec la disparition de sa femme.
07:33Il aime la lumière médiatique.
07:35C'est-à-dire qu'il considère que ce moment,
07:37y compris de ce procès aujourd'hui,
07:39est quelque chose qui lui est favorable.
07:42Il s'était vanté en prison devant l'un de ses co-détenus
07:45d'être l'homme le plus connu du Tarn.
07:47Il a un besoin irrépressible d'être connu et reconnu.
07:50Oui, tout à fait.
07:53En fait, c'est un enfant qui n'a pas reçu de validation parentale.
07:58Lorsqu'on ne reçoit pas de validation parentale,
08:00on cherche des valorisations toute sa vie.
08:02Et effectivement, Cédric Jubilard, il a cherché des valorisations
08:05plus ou moins adaptées, plus ou moins intelligentes
08:08et qui peuvent être discutables.
08:10Mais le fait d'être en lumière, y compris par cette affaire,
08:13pour lui, c'est une valorisation.
08:14Oui, mais ce procès, il l'appréhende ?
08:16Vous avez pu en parler avec lui ?
08:17Ou c'est un sujet que vous ne pouvez pas nous raconter ce soir ?
08:20On n'a pas évoqué le procès lorsque je l'ai rencontré.
08:26Merci beaucoup Gaëlle Caro-Alfort.
08:28Merci d'avoir témoigné ce soir sur BFM TV.
08:30Pauline Rongier, on va vous retrouver dans quelques instants.
08:32Je rappelle que vous êtes l'avocate de la meilleure amie de Delphine Jubilard.
08:36Mais un mot peut-être sur les enjeux, messieurs, de ce procès.
08:40Procès particulier, pas de corps, pas de scène de crime, pas d'ADN, pas de sang.
08:44Ça va compliquer considérablement le travail de l'accusation ?
08:48Oui, ça va compliquer forcément le travail de l'accusation
08:51parce que, comme vous le dites, lorsqu'on a des éléments objectifs,
08:55des aveux circonstanciés étant, dans ce cas, je veux dire, de crime passionnel,
08:59la chose qui peut être la plus précise,
09:01ont, d'une certaine façon, le doute qui doit profiter à l'accusé, évidemment,
09:07ne sera dissipé que par des éléments qui constituent un faisceau d'indices.
09:13Parce que Cédric Jubilard, à l'heure où on se parle, est toujours présumé innocent.
09:16Il est évidemment toujours présumé innocent.
09:19Il clame son innocence et il le sera jusqu'à la décision définitive
09:24qui peut être celle de la Cour d'assises d'appel.
09:26Donc ça laisse une place aux doutes plus importante,
09:29ça rend le travail de l'accusation beaucoup plus complexe.
09:31Oui, oui, tout à fait.
09:32C'est-à-dire qu'on est typiquement dans cette situation de la Cour d'assises
09:37où prime l'oralité des débats.
09:40Celui qui risque d'emporter la victoire, si j'ose dire,
09:44entre le parquet général, entre l'avocat général et la défense,
09:50c'est celui qui va, par l'expression de ses arguments,
09:54trouver ceux qui vont frapper les jurés
09:57et qui vont emporter leur intime conviction.
09:59Oui. Il n'y a pas de corps, Dominique Rizet,
10:03mais il y a des indices tout au long de l'enquête.
10:05J'en résume quelques-uns.
10:07Les cris entendus par une voisine le soir où elle fumait une cigarette.
10:12Une cri de dispute, des cris de femmes, c'est ce qu'elle dit aujourd'hui,
10:15même si la zone...
10:16Des cris terribles, strident.
10:17Voilà.
10:18Cédric Jubilard qui est en train de faire une lessive à 5h du matin,
10:20une heure après avoir composé le 17 pour signaler la disparition de son épouse.
10:25Une paire de lunettes de Delphine Jubilard qui a été retrouvée cassée en plusieurs morceaux
10:29lors d'une perquisition trois semaines après sa disparition.
10:33Et puis, le témoignage du petit garçon du couple, il avait 6 ans à l'époque,
10:38et il a dit lors de l'une de ses auditions qu'il avait entendu ses parents se disputer très fort,
10:42que c'était même physique.
10:44Ça, c'est un élément qui peut faire pencher la balance ?
10:47Bien sûr.
10:47C'est des éléments qui, mis bout à bout, peuvent peser dans le plateau de la balance de la justice.
10:53Cet enfant, il s'appelle Louis, il avait 6 ans à l'époque des faits, il en a 11 aujourd'hui.
10:57Il ne viendra pas témoigner.
10:58Son témoignage a été enregistré.
10:59On enregistre les témoignages des enfants.
11:02On les diffuse à l'audience qui leur évite de revivre la scène,
11:06de revivre la même chose dans leur tête d'enfant,
11:08de les faire venir à la barre pour témoigner.
11:10C'est inconcevable.
11:12Donc oui, son témoignage va peser,
11:14puisqu'il dit qu'il a entendu ses parents se disputer,
11:17qu'il a essayé de faire du bruit pour qu'on remarque qu'il était là,
11:20puis finalement, il est retourné se coucher,
11:22et que ça criait, et qu'il a entendu des gros mots.
11:25Il y a tout ça.
11:25Il y a la voiture qui est tournée dans l'autre sens,
11:27la voiture de Delphine,
11:29qu'elle a l'habitude de garer face à la maison
11:31quand les gendarmes arrivent.
11:33Elle est garée différemment, c'est ce que dit le voisin.
11:35Il y a de la buée dans la voiture.
11:36Il y a le téléphone de Cédric Jubilard
11:38qui n'a fait que 46 pas dans la maison
11:40alors qu'il dit aux gendarmes
11:42« j'ai fait le tour de la maison, j'ai fait le tour du jardin,
11:44je l'ai cherché ».
11:45Il y a tout un tas de choses qui sont dérangeantes.
11:48Maître Rongier, je rappelle que vous êtes
11:49l'avocate de la meilleure amie de Delphine Jubilard.
11:53Peut-être une question toute simple.
11:54Comment vous, avocate,
11:56et comment votre cliente a vécu cette première journée ?
11:58On sait qu'un procès en assise,
12:00c'est toujours très particulier,
12:01très dur, très difficile à vivre.
12:03Comment votre cliente l'a vécu cette journée ?
12:08Finalement,
12:09c'est assez conforme à ce à quoi elle s'attendait,
12:13ce à quoi on s'attendait.
12:15Cédric Jubilard affiche finalement une stratégie
12:18de toute transparence feinte.
12:21Il assume les moindres infractions
12:25qu'il a pu commettre dans sa vie,
12:27les moindres atteintes même
12:29aux règles sociales, aux règles légales.
12:32Il accepte la présence des journalistes
12:37jusqu'à même l'accepter
12:38qu'ils viennent tout près du box,
12:40tout près de la vie,
12:40pour prendre des photos,
12:41pour le filmer lors des suspensions d'audience,
12:44avec un petit peu cette idée
12:46du « je n'ai rien à cacher ».
12:48Et comment se dire que
12:50quelqu'un qui se pose en personnage
12:53qui comme ça n'a rien à cacher
12:54a pu cacher un corps ?
12:56Donc voilà, il est dans cette stratégie
12:57de transparence feinte.
12:59Et c'est un petit peu ce à quoi
13:00on s'attendait.
13:02Vous pensez qu'il va y avoir,
13:03je rappelle qu'il est présumé innocent
13:04jusqu'à preuve du contraire,
13:06vous pensez qu'il y aura
13:06un moment de vérité
13:08dans ce procès
13:09qui va fendre l'armure ?
13:10Qu'est-ce que ça peut être
13:11ce moment pour vous ?
13:15Je ne sais pas
13:16s'il va y avoir un moment de vérité
13:18de son côté.
13:19Je pense en tout cas
13:20que la procédure,
13:21que l'instruction
13:22qui a été absolument colossale
13:24avec des investigations multiples
13:26a permis de faire émerger
13:28énormément de vérités
13:29et puis qu'à un moment donné
13:30la vérité judiciaire s'imposera
13:32au-delà des mensonges
13:33et des dénégations
13:34de Cédric Jubilard.
13:36Je doute que quelque chose
13:37vienne de lui
13:38parce que je crois
13:39que de la même manière
13:40que finalement
13:41il n'a pas pris possession
13:43des violences
13:45qu'ont émaillées sa vie,
13:47son enfance,
13:48son adolescence,
13:49eh bien j'ai l'impression
13:50qu'il est un petit peu extérieur
13:53à lui-même,
13:53extérieur à ce procès,
13:55extérieur à ce qu'il a pu commettre.
13:56En tout cas,
13:57c'est l'impression
13:58qu'il donne
13:59avec une espèce
14:00de nonchalance
14:01et puis de personnalité
14:03finalement assez affirmée.
14:05Est-ce que vous imaginez,
14:07maître,
14:07que faute de preuves,
14:09faute d'aveux,
14:11il soit finalement acquitté ?
14:14Alors,
14:15l'absence de corps
14:17n'est pas une absence
14:17de preuves.
14:19Il y a des affaires
14:19dans lesquelles
14:20il y a un corps
14:22mais dans lesquelles
14:23il y a moins d'éléments
14:24finalement à charge.
14:27Donc,
14:27il ne faut absolument pas
14:28s'engager
14:31dans cette voie.
14:33L'absence de corps
14:34n'est pas un passe-droit
14:35vers l'acquittement.
14:36Il n'y a pas de prime
14:37à la dissimulation du corps.
14:39Bien sûr,
14:39c'est terrible
14:40pour les partis civils
14:41parce qu'il y a
14:42une impossibilité
14:43de faire son deuil.
14:44Il y a aussi
14:45une impossibilité
14:45de savoir
14:46ce qu'a pu vivre
14:48leurs proches
14:49dans ces derniers moments
14:51puisque c'est ça aussi.
14:52Avoir un corps
14:53ça permet une autopsie
14:55ça permet de connaître
14:56la façon dont elle est morte
14:58les gestes meurtriers
14:59qu'il y a pu y avoir sur elle
15:00mais ça n'exclut pas
15:02la convergence
15:04d'énormément
15:05d'éléments matériels
15:06de preuves
15:07vers la culpabilité
15:08de Cédric Jubilard.
15:09On a entendu aujourd'hui
15:11mettre certains
15:11de vos confrères
15:12s'offusquer
15:13du fait
15:14qu'il porte encore
15:15aujourd'hui
15:16l'alliance
15:16de son mariage.
15:19Certains des avocats
15:20ont dit
15:20que c'était absolument
15:21indécent.
15:21Qu'en pensez-vous ?
15:25Ça fait partie
15:26du personnage
15:27ça fait partie
15:28de la stratégie
15:28c'est somme toute
15:29un détail
15:30à côté
15:31des faits
15:31dont il est accusé.
15:33Vous savez
15:34il a finalement
15:35attendu
15:36une première
15:38journée
15:39d'audience
15:40pour finir par dire
15:41qu'il était quand même
15:42triste
15:42de la disparition
15:43de sa femme.
15:44On rappellera
15:44que lors de ses
15:45premières auditions
15:46il ne manifeste
15:48pas du tout
15:49d'émotion
15:50en ce sens
15:50lorsqu'on lui demande
15:51s'il a des questions
15:51à poser
15:52il pose uniquement
15:53des questions
15:53matérielles
15:54financières
15:54et sur sa maison
15:55donc en tout cas
15:57je pense qu'il faut
15:58pas forcément
15:59interpréter
16:00ce signal
16:01de porter une alliance
16:03il joue un rôle
16:03de toute façon
16:04il est préparé
16:06il joue un rôle
16:07il le joue plutôt bien
16:07mais on n'est pas dupe
16:09Merci beaucoup
16:10Merci beaucoup
16:10Maître Rongier
16:11d'avoir accepté
16:12l'invitation
16:12de 60 minutes
16:13ce soir en direct
16:14sur BFM TV
16:15Jacques Fonbaum
16:17avant la mort
16:19de Delphine Jubilard
16:20et après
16:21lors de son séjour
16:21en prison
16:22puisqu'il est en détention
16:23provisoire
16:23à Cédric Jubilard
16:24il a eu
16:25de nombreuses
16:26confidences
16:27à des amis
16:28à des proches
16:29avant la mort
16:29de Cédric Jubilard
16:30il a dit
16:30si elle me quitte
16:31ce qu'elle était
16:31en train de faire
16:32je la tuerai
16:33et ensuite
16:34en prison
16:34il a eu des confidences
16:35à des co-détenus
16:36ou à des femmes
16:37qu'il a fréquenté
16:38et ensuite
16:38en reconnaissant
16:39même parfois
16:40avoir tué
16:41Delphine Jubilard
16:42est-ce que
16:42ça peut avoir
16:43valeur de preuve
16:44tout ça ?
16:45Alors ce qu'il faut
16:46dire c'est qu'on
16:47a la matière pénale
16:48devant la cour d'assises
16:49c'est l'article 353
16:51du code de procédure pénale
16:52on ne demande pas
16:54au juré
16:55de donner les éléments
16:58qui ont emporté
16:59leur décision
17:00la seule question
17:00à laquelle ils doivent répondre
17:01c'est
17:02avez-vous l'intime conviction
17:03que la personne
17:04a commis les faits
17:05qu'elle n'a pas commis les faits
17:06et ça ça peut emporter
17:07la crime conviction
17:08dans le secret
17:09c'est-à-dire qu'on a affaire
17:11à des jurés
17:11qui ont des personnalités
17:13différentes
17:13et je dirais que
17:14la pièce de monnaie
17:15est sur la tronche
17:16et elle peut tomber
17:17du côté de la culpabilité
17:19ou du côté de l'innocence
17:21ce qui est amusant
17:22je dirais intellectuellement
17:23dans cette affaire
17:24c'est que
17:25comme on le disait
17:26au début d'émission
17:26les éléments
17:27même s'ils sont nombreux
17:29même s'ils sont objectifs
17:30sont quand même
17:32des éléments
17:33d'indices
17:33cohérents
17:35mais pas forcément
17:35de preuves irréfragales
17:36c'est pas forcément
17:37de nature à emporter
17:38l'intime conviction
17:38non pas forcément
17:39de nature à emporter
17:40l'intime conviction
17:41mais je dirais pas
17:42qu'il ne flèche pas
17:44une accusation
17:45comme par exemple
17:45le serait des aveux
17:47circonstanciés
17:47ce qui est amusant
17:48c'est que
17:49chaque fois qu'il parle
17:50chaque fois qu'il prend
17:50la parole
17:51il joue en quelque sorte
17:53contre lui-même
17:54on peut exprimer le fait
17:56que le dossier
17:58peut pencher
17:58comme je le disais
17:59d'un côté ou de l'autre
18:00mais chaque fois
18:01qu'il intervient
18:02chaque fois qu'il fait
18:03des confessions
18:03chaque fois qu'il prétend
18:05faire des confessions
18:05il va dans le sens
18:07de sa propre accusation
18:08Dominique Rizet
18:09oui
18:09je parlais de
18:11ces confidences
18:12multiples
18:13faites par
18:13Cédric Jubilard
18:15et du fait que ça peut
18:16ou pas être
18:16considéré comme des aveux
18:18je voudrais un tout petit peu
18:18mettre dans la tête
18:19des jurés
18:20qui vont avoir à trancher
18:21cette affaire
18:21qui depuis 5 ans
18:22sont comme nous
18:22c'est à dire qu'ils lisent
18:23à peu près tout
18:24de A à Z
18:25de cette affaire
18:26les PV ont été
18:27publiés
18:28et aujourd'hui
18:29si on interroge
18:29l'opinion publique
18:30il est probable
18:30qu'elle juge
18:31que Cédric Jubilard
18:32est déjà coupable
18:33comment est-ce qu'on rend
18:34sereinement la justice
18:34dans ces conditions-là
18:36et c'est compliqué
18:37parce que Cédric Jubilard
18:38a dit à sa soeur
18:39tu vois
18:39je suis le mec
18:40le plus célèbre du Tarn
18:41il a dit à sa soeur
18:43j'ai commis
18:44le crime parfait
18:45il a dit à sa mère
18:46ce que vous avez dit
18:47tout à l'heure
18:47je vais la tuer
18:48je vais l'enterrer
18:49on la retrouvera jamais
18:49et là il y a une unité
18:51de temps
18:52parce qu'il dit ça
18:53à sa mère
18:53dans le mois
18:54qui précède
18:54la disparition
18:56de Delphine Jubilard
18:57et au procès
18:58on va débattre
18:59de cette téléphonie
19:01de cette géolocalisation
19:02de son portable
19:03donc les gendarmes
19:04l'ont trouvé à 3h21
19:05la nuit
19:06de la disparition
19:07la géolocalisation
19:09à un lieu précis
19:10une consultation
19:11de boussole
19:11sur une application
19:12de boussole
19:12mais il y a 17 consultations
19:14dans le mois
19:14qui précèdent
19:15du même lieu
19:16donc soit des consultations
19:17soit il est allé sur place
19:18il avait peut-être
19:19un deuxième téléphone
19:20ça va être débattu
19:22et si dans ce moment-là
19:23il a dit à sa mère
19:24parce que c'est à ce moment-là
19:25qu'il l'a dit
19:26je vais me débarrasser d'elle
19:27je l'enterre
19:28on ne la retrouvera jamais
19:28il va falloir
19:30qu'il s'en explique
19:31et que la cour d'assises
19:31aille vérifier son place
19:32à cet endroit précis
19:34merci beaucoup
19:35à tous les deux
19:35le procès doit durer
19:36un mois
19:36verdict attendu
19:37le 17 octobre prochain
19:39merci beaucoup
19:40d'être venu
19:41nous expliquer tout cela
19:43et maintenant
19:43l'invité de 60 minutes
19:45il est coordinateur
19:45de la France Insoumise
19:46que pense-t-il
19:47de la reconnaissance
19:48de la Palestine
19:49des représailles
19:50déjà annoncées par Israël
19:51et des drapeaux
19:52hissés au fronton
19:53des mairies
19:54il y en a plus de 80
19:55de ces mairies
19:56qui ont hissé
19:57le drapeau palestinien
19:58à l'appel
19:59notamment du patron
20:00du parti socialiste
20:01Olivier Faure
20:02merci beaucoup
20:03je vais accueillir
20:03à présent
20:04Manuel Bompard
20:05qui nous rejoint
20:05ce soir
20:06à la table
20:07de 60 minutes
20:08bonsoir monsieur Bompard
20:10bonsoir
20:10dans quelques minutes
20:11vous débattrez
20:12je le précise
20:13avec l'ancien patron
20:15du Medef
20:16Geoffroy Roux de Béziot
20:17au sujet
20:17de la taxation
20:18des plus riches
20:18de la taxe
20:19Zuckman
20:20et des accusations
20:21lancées ce week-end
20:22par Bernard Arnault
20:22contre Gabriel Zuckman
20:24Bernard Arnault
20:24qui est l'homme
20:25le plus riche de France
20:26c'est patron de LVMH
20:27d'abord
20:27si vous voulez bien
20:28la reconnaissance
20:29de l'état palestinien
20:30j'ai dit la France
20:31tout à l'heure
20:31mais en réalité
20:32il y a une dizaine
20:32de pays
20:33qui ont fait de même
20:34ces dernières heures
20:35et qui vont faire de même
20:36dans les heures qui viennent
20:37dont le Royaume-Uni
20:38l'Australie
20:39le Canada
20:40qui ont embrayé
20:41derrière la position française
20:43est-ce que malgré
20:43tous vos désaccords
20:44avec le chef de l'état
20:45et on sait qu'ils sont nombreux
20:46vous saluez
20:47une victoire diplomatique
20:48d'Emmanuel Macron
20:49écoutez je dis
20:50qu'il était temps
20:50vous dites qu'un certain nombre
20:52d'autres états
20:53vont le faire
20:54en même temps
20:55que la France
20:56mais il faut noter
20:57que 75% des états
20:59dans le monde
20:59l'avaient déjà fait avant
21:01et qu'il y a 10 ans
21:02en France
21:03à l'Assemblée nationale
21:04comme au Sénat
21:05des résolutions
21:06avaient été adoptées
21:07pour la reconnaissance
21:08de l'état de Palestine
21:08mais des présidents de gauche
21:10ne l'ont pas fait
21:10vous avez raison
21:11est-ce que vous le saluez
21:12simplement d'un mot
21:13je vais vous répondre
21:14franchement
21:15je pense que c'est
21:16une bonne nouvelle
21:17qu'est la reconnaissance
21:18de l'état de Palestine
21:19mais maintenant
21:20je dis aussi
21:21que la reconnaissance
21:22de l'état de Palestine
21:23ne servira strictement
21:25à rien
21:25si elle ne s'accompagne
21:27pas de mesures
21:28immédiates
21:29et concrètes
21:30pour mettre un terme
21:31au génocide
21:32qui est en cours
21:32aujourd'hui à Gaza
21:33parce que sinon
21:34ça revient à reconnaître
21:36un cimetière
21:36donc moi j'attends
21:38du président de la République
21:39pas seulement
21:40qu'il décide
21:41de reconnaître
21:41l'état de Palestine
21:42qui encore une fois
21:43devrait être fait
21:44depuis des années
21:45et des années
21:45j'attends du président
21:47de la République
21:47qui décide enfin
21:48d'infliger des sanctions
21:50au gouvernement
21:50de monsieur Netanyahou
21:51j'attends du président
21:52de la République
21:53et du gouvernement français
21:54qui décrètent
21:54un embargo total
21:55sur les livraisons d'armes
21:56comment on peut comprendre
21:57qu'on continue
21:58à livrer des armes
21:59à un état
22:00qui commet un génocide
22:01et ce n'est pas juste
22:01mes propos
22:02encore la semaine dernière
22:03une commission de l'ONU
22:04indépendante de l'ONU
22:06ce n'est pas l'ONU
22:07qui a qualifié
22:07une commission partie intégrante
22:09de l'ONU
22:10ce n'est pas l'assemblée générale
22:12de l'ONU
22:12je ne défends personne
22:13dans cette affaire
22:13je ne dis pas
22:14que vous défendez
22:15qui que ce soit
22:15je précise pour les gens
22:17qui nous regardent
22:18une commission
22:18qui a été internationale
22:19d'enquête
22:20mandatée par l'ONU
22:21mais qui ne parle pas
22:22au nom des nations
22:23ce n'est pas une décision
22:24de l'assemblée générale
22:25de l'ONU
22:25mais cette commission
22:26a une légitimité
22:27elle parle de génocide
22:28et il y a deux ans
22:29la cour internationale
22:30de justice
22:31parlait de risque de génocide
22:32alors vous nous dites
22:32Manuel Bompard
22:33ça ne change rien
22:34si on ne va pas plus loin
22:34si on ne sanctionne pas
22:35sévèrement le gouvernement
22:37de Benjamin Netanyahou
22:38à l'opposé
22:39du spectre politique
22:41Marine Le Pen
22:41estime que cette reconnaissance
22:42est un cadeau
22:43fait aux islamistes du Hamas
22:45qui contrôle
22:46on le rappelle
22:46la bande de Gaza
22:47et elle l'a dit ce matin
22:48sur BFM
22:49on considère que
22:51la reconnaissance
22:52de la Palestine
22:54aujourd'hui
22:55est une faute
22:55extrêmement grave
22:56et notamment
22:57à l'égard des nations
22:57qui luttent contre
22:58le terrorisme islamiste
22:59parce que
22:59la réalité
23:00c'est
23:01comme je l'ai écrit
23:03c'est que c'est le Hamas-tan
23:04en fait
23:05qu'Emmanuel Macron
23:06ne reconnaît pas la Palestine
23:08à partir du moment
23:10où il n'y pose
23:11absolument aucune condition
23:12et bien
23:13il donne le sentiment
23:14à tous les terroristes
23:15islamistes du monde
23:16que lorsque l'on commet
23:19un crime aussi ignoble
23:20que la barbarie
23:22qui s'est déroulée
23:23le 7 octobre
23:23on en tire des bénéfices
23:24reconnaître l'état palestinien
23:26moins de deux ans
23:26après les crimes du 7 octobre
23:28et alors qu'une cinquantaine
23:29d'otages sont toujours
23:30détenus sur place
23:31à Gaza
23:31c'est renforcer le Hamas
23:33mais pas du tout
23:33c'est précisément l'inverse
23:35en vérité
23:36ce qui renforce le Hamas
23:37Hamas dont il faut quand même dire
23:38que pendant des années
23:39et des années
23:40c'est le gouvernement
23:41de M. Netanyahou
23:42et tout ça est largement documenté
23:43qui a essayé de faire monter
23:44le Hamas
23:45pour affaiblir l'autorité palestinienne
23:46c'est pas le gouvernement
23:47de Netanyahou
23:48qui allait prendre des otages
23:49évidemment
23:49mais c'est le gouvernement
23:50de Netanyahou
23:51pendant des années
23:52et des années
23:52qui a joué du Hamas
23:55comme concurrence
23:56à l'autorité palestinienne
23:57pour précisément
23:58empêcher le peuple palestinien
24:00de pouvoir disposer
24:01d'un état
24:01et d'ailleurs
24:02ces derniers mois
24:03M. Netanyahou fait pareil
24:04en essayant de faire monter
24:05Daesh
24:06pour maintenant faire concurrence
24:08au Hamas
24:08donc Mme Le Pen
24:09fait partie des derniers soutiens
24:11en France
24:12au gouvernement
24:13d'extrême droite
24:13de M. Netanyahou
24:15quant à la question des otages
24:16parce que c'est une question
24:17très importante
24:18à quel moment
24:19depuis deux ans
24:20des otages ont été libérés
24:22quand il y a eu
24:23un cessez-le-feu
24:24et la conclusion d'accord
24:25de cessez-le-feu
24:26dans lequel il y a eu
24:27des échanges
24:28entre des otages
24:29et des prisonniers
24:30politiques palestiniens
24:31et d'ailleurs
24:31c'est la raison pour laquelle
24:32les familles des otages
24:34aujourd'hui
24:34qui sont détenues
24:35par le Hamas
24:36demandent précisément
24:37un cessez-le-feu
24:38et un accord
24:38parce qu'ils savent
24:39eux
24:39que c'est la manière
24:41avec laquelle
24:41les otages
24:41peuvent être libérés
24:42sans doute lus
24:43Emmanuel Bampard
24:44une tribune
24:44qui a été publiée
24:45par une vingtaine
24:45de personnalités
24:46dont Philippe Toréton
24:48l'animateur Arthur
24:49par exemple
24:49qui disent
24:50nous devons
24:52la France doit
24:52conditionner
24:53cette reconnaissance
24:54de l'état
24:54de Palestine
24:55à la libération
24:56des otages
24:57et au démantèlement
24:58du Hamas
24:59mais moi je vous dis
25:00précisément
25:01d'abord
25:01donner des conditions
25:02à une reconnaissance
25:03revient
25:04c'est ce qu'a fait
25:04le Royaume-Uni
25:05non mais revient
25:06à ne pas reconnaître
25:06c'est ce qu'a fait
25:07le Royaume-Uni
25:07pas de reconnaissance
25:08tant que
25:08le Royaume-Uni
25:09l'a
25:10pas reconnaître
25:10vous êtes d'accord
25:11on ne connaît pas la date
25:11de la reconnaissance
25:12par Londres
25:13un certain nombre
25:14de pays vont le reconnaître
25:15et je vous le redis
25:1675% des états
25:17dans le monde
25:17reconnaissent aujourd'hui
25:18l'état de Palestine
25:19précisément
25:20une fois que cette reconnaissance
25:21a eu lieu
25:22elle doit s'accompagner
25:23d'un processus politique
25:25et dans ce processus politique
25:26évidemment
25:27qu'il doit y avoir
25:27par exemple
25:28la libération des otages
25:29mais il doit y avoir aussi
25:30la fin de la colonisation
25:31en Cisjordanie
25:32parce que Mme Le Pen
25:33peut dire ce qu'elle veut
25:34mais en Cisjordanie
25:35aujourd'hui
25:36ce n'est pas le Hamas
25:37qui est aux commandes
25:37et au pouvoir
25:38or la Cisjordanie
25:39fait partie intégrante
25:40de l'état de Palestiniens
25:41qu'il s'agit de reconnaître
25:42aujourd'hui
25:42donc les gens
25:44qui continuent
25:45à soutenir
25:46et à appuyer
25:46de manière inconditionnelle
25:47comme Mme Le Pen
25:48un état qui commet
25:49un génocide
25:50doivent avoir
25:51beaucoup de mal
25:51à se regarder
25:52dans une glace
25:52le matin
25:53parmi les signataires
25:54de cette tribune
25:54Manuel Bompard
25:55il y a Charlotte Gainsbourg
25:56qui a donc demandé
25:57la reconnaissance
25:58en même temps
26:00que la libération
26:01des otages
26:01et le démantèlement
26:02du Hamas
26:03votre eurodéputé
26:04Rima Hassan
26:05a réagi
26:06sur les réseaux sociaux
26:07en signalant
26:08que Charlotte Gainsbourg
26:09suit sur ces mêmes réseaux sociaux
26:11le compte de l'armée israélienne
26:12et un autre compte
26:13pro-israélien
26:14dans la foulée
26:15de ce message
26:16de Rima Hassan
26:16qui a été vu
26:17800 000 fois
26:19c'était il y a quelques minutes
26:20une campagne de haine
26:22contre Charlotte Gainsbourg
26:23a débuté
26:23sur les réseaux sociaux
26:24il y a des choses
26:26absolument abjectes
26:26qui sont écrites
26:27ça s'appelle quoi ?
26:28c'est du cyberharcèlement
26:29que fait Rima Hassan ?
26:30non mais d'abord là
26:31vous faites une corrélation
26:32entre deux phénomènes
26:33qui n'en ont pas
26:33Rima Hassan
26:34pourquoi donner le nom
26:35de Charlotte Gainsbourg
26:36et signaler qu'elle suit
26:37je ne sais pas si vous
26:38vous suivez le compte
26:39de l'armée israélienne
26:40ça pourrait être considéré
26:41comme une source
26:42non non non
26:43ce n'est pas une source
26:44et d'ailleurs
26:45j'ai déjà eu l'occasion
26:45de dire sur vos plateaux
26:46que c'est un peu
Recommandations
58:29
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À suivre
59:06
58:09
58:12
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1:03:32
59:45
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57:30
1:01:45
59:21
59:26
58:15
43:33
59:30
2:17:40
57:45
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