Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 20 minutes
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:00Générique
00:00:00Je vous le disais, c'est peut-être une nouvelle pièce du puzzle 2 ans et demi après la mort du petit Émile dans le village du Auvernais.
00:00:17Les enquêteurs examinent plusieurs objets retrouvés sur place lors de perquisitions récentes.
00:00:22Pour en parler ce soir, Dominique Rizet, bonsoir.
00:00:24Bonsoir Marc.
00:00:25Consultant police-justice de BFMTV et Jacques Morel, bonsoir.
00:00:28Bienvenue également à vous, ancien général de gendarmerie, ancien patron de la section de recherche de Versailles.
00:00:32Comme BFM, vous le révélez hier, les enquêteurs se sont, Dominique, rendus à deux reprises ces derniers jours dans cette commune,
00:00:39dans ce village du Auvernais où séjournait le petit garçon cet été-là.
00:00:43Et ils sont repartis notamment avec deux vélos trouvés au domicile des grands-parents.
00:00:47Vous savez, dans une enquête judiciaire, il peut y avoir des objets surprenants, inattendus,
00:00:51qui sont saisis par les enquêteurs parce qu'ils ont une histoire à raconter
00:00:54ou parce que les enquêteurs imaginent ou espèrent que ces deux objets ou ces objets auront une histoire à raconter.
00:01:00Cette fois-ci, ce sont deux vélos dont on ne sait pas s'ils sont des vélos d'adultes, d'enfants,
00:01:05qui ont été saisis au domicile des grands-parents d'Émile.
00:01:08Quel est le lien, ou y en a-t-il un, entre ces deux vélos, ces deux objets et la mort du petit Émile,
00:01:16dont on sait aujourd'hui que ce n'est pas une mort naturelle,
00:01:20mais que c'est bien une mort qui a été provoquée par une intervention humaine ?
00:01:25Donc quel rapport entre la mort violente d'Émile ?
00:01:28On sait qu'il a un traumatisme ici sur le côté gauche, pardon, de la tête, du visage.
00:01:35Donc entre ces deux objets, la mort d'Émile, est-ce qu'il y en a un ?
00:01:39En tout cas, les enquêteurs ne lâchent rien.
00:01:41C'est vrai qu'ils sont venus mardi 16 octobre, 16 décembre, saisir ces vélos.
00:01:46C'est l'avocat de la famille, de madame, la grand-mère d'Émile,
00:01:50qui nous l'a appris hier soir, maître Pinelli.
00:01:52Et donc, ils sont revenus encore hier pour faire une visite
00:01:58et emporter des objets toujours au domicile des grands-parents.
00:02:01Et on voit que, décidément, le point d'ancrage de cette enquête,
00:02:06c'est le domicile familial, c'est le Haut-Vernay,
00:02:08c'est le domicile familial et c'est l'entourage d'Émile.
00:02:10Jacques Morel, quelle trace, quelle preuve on peut espérer retrouver
00:02:14deux ans et demi après sur ces vélos ?
00:02:17Écoutez, comme vous l'avez dit, c'est un puzzle.
00:02:19Et les gendarmes, ils cherchent à assembler toutes les pièces de ce puzzle.
00:02:26Ils ont vraisemblablement, si vous voulez, recueilli un témoignage récemment
00:02:31comme quoi ces vélos pouvaient être en rapport avec l'enquête,
00:02:37ce qu'on ne savait pas initialement, puisqu'avec Dominique Rizet,
00:02:41on est venus plusieurs fois chez vous pour parler de ce dossier.
00:02:44Ça n'a jamais été évoqué, un cycliste ou un vélo.
00:02:48Bon, on peut reprendre d'abord une recherche de traces, pourquoi pas ?
00:02:54Ensuite, on peut regarder la concordance, par exemple,
00:02:57entre un vélo et le fait de percuter un piéton.
00:03:01Ce piéton pourrait être Émile.
00:03:03Est-ce que quelque part, un témoin n'a pas signalé qu'au moment des faits,
00:03:08deux gamins ou deux adultes sont passés là rapidement avec un vélo ?
00:03:13Et pourquoi pas l'un d'eux serait rentré en collision ?
00:03:16Vous savez, vous avez des vélos maintenant, il ne faut pas se faire percuter
00:03:19par des vélos qui vont en tout terrain.
00:03:21Ce qu'on va chercher, c'est quoi ? C'est l'ADN ?
00:03:24Peut-être de l'ADN, oui, puisqu'on peut supposer qu'en faisant un relevé,
00:03:29s'il y a eu un contact entre Émile et ce vélo, ça a pu laisser une trace.
00:03:35Et puis, je vous dis, faire regarder si avec la taille d'Émile,
00:03:40une percussion avec un vélo est possible.
00:03:43C'est-à-dire si ça peut correspondre au coût trouvé sur le crâne
00:03:46qui a été retrouvé plusieurs mois après, c'est ça peut-être l'idée ?
00:03:48Par exemple, quoi.
00:03:49Donc, c'est une pièce supplémentaire dans ce puzzle face auquel se trouvent les gendarmes.
00:03:56Évidemment, on va respecter la présomption d'innocence.
00:03:58Personne n'est mis en examen dans cette affaire, Dominique Rizet.
00:04:02Mais est-ce qu'il pourrait, je mets un conditionnel, s'agir peut-être de l'arme du crime ?
00:04:08Vous savez, sur ce vélo, on va chercher, vous l'avez dit, de l'ADN.
00:04:10On va en chercher sur les poignets, on va en chercher sur les freins,
00:04:14on va en chercher sur la selle, toutes les zones de contact d'une personne qui monte sur un vélo.
00:04:18Tout le monde a fait du vélo.
00:04:19Tout le monde, c'est où sont les zones de contact.
00:04:21Il est bien évident que si on trouve en bas du guidon une trace de sang,
00:04:25puisque même si le vélo a été lavé, on retrouvera quand même,
00:04:28si le vélo a été conservé à l'abri, et visiblement c'est le cas,
00:04:31eh bien on retrouvera quand même des traces de sang,
00:04:34s'il y a eu des traces de sang en quantité importante.
00:04:37Je vous rappelle quand même qu'on apprend maintenant, au fur et à mesure du temps,
00:04:41qu'Émile a une blessure aux zygomatiques, je crois que c'est ça, pardon,
00:04:46je regarde dans mes notes puisqu'on en a parlé ici.
00:04:48À côté du zygomatique droit, c'est l'os en haut de la pommette.
00:04:52Absolument, lésion de petite taille à proximité du zygomatique droit.
00:04:54Ça veut dire cet os qui démarre ici et qui fait tout le tour de l'œil.
00:04:59Donc une blessure ici provoque un saignement, logique,
00:05:03et on va rechercher sur ce vélo, six vélos à un rapport avec la mort d'Émile,
00:05:07une zone sur laquelle il a pu y avoir une tâche de sang importante.
00:05:12On a bien compris que là, on n'est plus dans de l'ADN de contact sur les poignets,
00:05:16sur le frein, sur la selle.
00:05:17Et ça, c'est au laboratoire de police scientifique de la gendarmerie
00:05:21de dire aux enquêteurs s'il y a cette trace de sang.
00:05:25Une trace de sang, Jacques Morel, même infime, même deux ans et demi après,
00:05:28on peut la retrouver dans tous les cas.
00:05:31Oui, oui, vous avez maintenant des progrès qui ont été faits.
00:05:35Vous voyez bien sur un simple mégot de cigarette
00:05:37qui se trouve dans un scellé sur une affaire vieille de 25 ans.
00:05:42On a rentré un assassin cette semaine,
00:05:45parce que dans un scellé, on a retrouvé un mégot
00:05:48et que sur l'ADN, ça a matché avec un nouvel individu
00:05:52qui est rentré dans les bases police-gendarmerie.
00:05:55Donc, il ne faut pas désespérer,
00:05:58mais les gendarmes sont obligés d'exploiter
00:06:00compte tenu du fait que jusqu'à présent, il n'y a rien de probant.
00:06:05Comme le disait mon camarade Kezak,
00:06:08on n'a pas de scénario sur cette affaire-là.
00:06:10Donc, pas de scénario, il est difficile d'aller sur un déroulé.
00:06:16Donc, au fur et à mesure, dès qu'il y a un témoignage,
00:06:20il est exploité et ça peut donner lieu à des nouvelles saisies
00:06:23à l'occasion de perquisition pour mettre en concordance
00:06:27les renseignements que les gendarmes ou les magistrats ont recueillis
00:06:31ou pourquoi pas la famille, avec des objets qui sont maintenant saisis
00:06:37et qui vont être en examen.
00:06:38– C'est d'autres objets qui ont été saisis.
00:06:40Il y a ces deux vélos, mais il y a d'autres objets,
00:06:43différents objets qui ont été saisis.
00:06:46On ignore la nature de ces saisies,
00:06:49de ce qui a été recueilli au cours de ces perquisitions,
00:06:51mais il n'y a pas que ces deux vélos.
00:06:53Et c'est vrai que ce vélo, ce n'est pas forcément un vélo
00:06:54qui a percuté ennemis.
00:06:55C'est dans une enquête judiciaire.
00:06:56Le vélo, il peut avoir été entreposé dans un endroit,
00:06:59de la maison où on soupçonne peut-être quelqu'un
00:07:02d'avoir déposé le corps d'Émile,
00:07:03puisqu'on sait que le corps d'Émile n'a pas séjourné
00:07:06là où on a retrouvé une partie de sa boîte crânienne,
00:07:09le haut de son crâne.
00:07:10On sait qu'il a séjourné ailleurs
00:07:11et que le corps s'est décomposé ailleurs
00:07:14qu'à l'endroit où on l'a retrouvé.
00:07:15Supposons que ce soit dans un bâtiment, quelque part,
00:07:18chez les grands-parents ou chez quelqu'un d'autre,
00:07:20que ce corps se soit décomposé sur le sol
00:07:22d'une cave en terre battue,
00:07:26les pneus du vélo peuvent avoir été en contact
00:07:29avec des traces de décomposition.
00:07:32On peut chercher aussi sur les pneus du vélo.
00:07:34Tous les scénarios sont possibles.
00:07:35Arbes du crime, vélo pour déplacer un corps.
00:07:38Cet objet, vélo pour déplacer un corps,
00:07:41cet objet intéresse les enquêteurs.
00:07:42Alors, ces vélos et ces autres objets,
00:07:44ils ont donc été saisis ces derniers jours
00:07:47par les enquêteurs dans cette maison du Auvergne
00:07:51qui était la résidence secondaire des grands-parents d'Émile.
00:07:54Nous avons joint aujourd'hui l'avocat du grand-père d'Émile
00:07:57qui n'a pas souhaité répondre aux questions de BFM TV.
00:07:59En revanche, l'avocat de la grand-mère s'est exprimé tout à l'heure.
00:08:02Il s'appelle maître Julien Pinelli.
00:08:03Voici ce qu'il dit.
00:08:05Il est satisfaisant d'une part de constater
00:08:07que les investigations se poursuivent.
00:08:08Et c'est quelque chose de satisfaisant
00:08:10pour la grand-mère du petit Émile que j'assiste.
00:08:14D'autre part, il sera également observé
00:08:16que ces éléments qui ont été appréhendés par les gendarmes,
00:08:19en réalité, étaient déjà à leur disposition,
00:08:21d'une part depuis le 8 juillet 2023, date de la disparition du petit Émile,
00:08:25mais étaient également déjà à la disposition des enquêteurs
00:08:28lorsque ma cliente avait été placée en garde à vue
00:08:30au mois de mars dernier, soit il y a neuf mois.
00:08:33Et on peut donc considérer que ces éléments saisis aujourd'hui
00:08:36ne présentaient pas manifestement une importance majeure
00:08:40sans quoi ils auraient été appréhendés bien plus tôt par les services d'enquête.
00:08:43Maître Pidéli, Dominique Criset, qui minimise en quelque sorte ses perquisitions
00:08:48et qui rappelle au passage que sa cliente a été effectivement placée en garde à vue
00:08:51pendant deux jours et que la garde à vue a été levée sans poursuite contre elle
00:08:55et pas de poursuite non plus contre le grand-père d'Émile.
00:08:57Absolument, garde à vue qui est arrivée quasiment à son terme
00:08:59puisque une garde à vue classique, c'est deux fois 24 heures, donc 48 heures.
00:09:05Et là, les gardes à vue ont été menées jusqu'à la 47ème heure,
00:09:08donc on est quasiment au bout et on ne les reprendra pas,
00:09:10en tout cas dans le cadre de ces gardes à vue,
00:09:12puisque s'il reste une heure, ce n'est pas suffisant pour placer quelqu'un en garde à vue.
00:09:16L'autant de lui notifier sa garde à vue, ses droits,
00:09:19de faire venir un médecin pour savoir si son état physique et psychologique
00:09:23est compatible avec une garde à vue.
00:09:25La garde à vue ne serait plus possible aujourd'hui.
00:09:26Non, c'est plus possible, c'est fini.
00:09:27Par les gendarmes, non.
00:09:28Alors, ce qui peut se passer maintenant, c'est la suite de l'enquête dans le bureau du juge.
00:09:31C'est-à-dire que les enquêteurs ne peuvent plus poser de questions, c'est fini.
00:09:35Les 48 heures de garde à vue sont épuisées.
00:09:37Allez, c'est 47, mais 47, c'est 48.
00:09:40Donc, on est au terme des gardes à vue.
00:09:42Et maintenant, la seule personne qui puisse entendre les grands-parents,
00:09:46l'oncle, la tante d'Émile, s'il s'agit bien d'eux,
00:09:49et si on est bien toujours sur cette piste-là,
00:09:52qui semble intéresser les enquêteurs,
00:09:54eh bien la seule personne qui peut les entendre,
00:09:56c'est le juge d'instruction ou les juges d'instruction.
00:09:58Jacques Morel, est-ce que vous diriez qu'au vu de ce qu'on sait
00:10:00depuis le début de l'enquête,
00:10:02la piste familiale est aujourd'hui privilégiée sur les autres ?
00:10:08Écoutez, ça tourne beaucoup autour de cette famille
00:10:13qui est quand même un peu compliquée.
00:10:15Déjà, il y a trois avocats, je crois, différents.
00:10:18Dans une famille, quand on défend les intérêts
00:10:21d'un petit garçon qui a disparu,
00:10:25on n'a pas trois avocats,
00:10:26il y a trois avocats différents.
00:10:30Ces gens-là ont été entendus,
00:10:32comme dit Dominique,
00:10:33ils ont tiré les gardes à vue pratiquement jusqu'au bout,
00:10:36donc maintenant il n'y a que les juges qui peuvent les reprendre.
00:10:41Mais par rapport à ce que dit l'avocat,
00:10:42au moment où sa cliente était en garde à vue,
00:10:49les gendarmes n'avaient sûrement pas d'informations
00:10:51mettant en cause quelqu'un
00:10:54qui était susceptible de circuler en vélo
00:10:57ou d'avoir circulé en vélo dans la zone.
00:11:00Il y a une cellule qui continue à faire du travail en permanence,
00:11:03donc qui remonte un certain nombre d'informations.
00:11:06Certaines méritent d'être exploitées.
00:11:08Pour les exploiter, il faut aller retrouver des indices.
00:11:10Les indices, c'est peut-être sur ces vélos,
00:11:14si depuis les gardes à vue,
00:11:15ils ont obtenu, si vous voulez, une information
00:11:17par le témoin qui a vu un petit peu
00:11:21tout ce qui se passait au Auvergne,
00:11:23comme quoi il a vu passer des cyclistes ou des vélos.
00:11:26Des témoignages, il y en a encore aujourd'hui
00:11:28qui arrivent, Dominique Rizet,
00:11:29on continue à interroger,
00:11:30c'est un petit hameau,
00:11:32le Auvergne, quelques centaines d'habitants,
00:11:34on continue aujourd'hui à l'interroger,
00:11:35les habitants, sur le souvenir qu'ils ont
00:11:36d'une après-midi de juillet 2023.
00:11:39Oui, le 8 juillet, samedi 8 juillet 2023.
00:11:43Bien sûr, les enquêteurs,
00:11:44la très grande majorité des témoignages
00:11:47ont déjà été recueillis.
00:11:50On sait maintenant qu'un homme d'une soixantaine d'années,
00:11:52c'est nos confrères du Parisien qui révélaient ça
00:11:54la semaine dernière,
00:11:56on en a parlé, on en a rendu compte,
00:11:58un monsieur qui se trouvait chez lui,
00:12:00dans une maison qui est un peu en recul
00:12:02par rapport à celle des grands-parents
00:12:03du petit Émile,
00:12:05a vu, le samedi 8 juillet,
00:12:07vers 17h30,
00:12:09vers 17h15,
00:12:10vers 17h15 à 3 minutes près,
00:12:13le grand-père d'Émile descend vers le bas du village,
00:12:16donc vers la fontaine,
00:12:18auprès de laquelle Émile s'est évaporé,
00:12:21a disparu,
00:12:22et il a vu ensuite,
00:12:24toujours ce témoin,
00:12:25il a vu descendre l'oncle et la tante d'Émile,
00:12:29Maximin qui a 16 ans,
00:12:30et Marthe qui a 18 ans,
00:12:33et un autre voisin voit le grand-père remonter.
00:12:36Ça, ce sont des témoignages qui sont sortis maintenant,
00:12:38alors il y a des témoignages anciens qui sortent maintenant,
00:12:41les journalistes ont quand même accès au dossier
00:12:44et ont quand même pas mal d'informations,
00:12:46et puis, effectivement,
00:12:47il peut y avoir quelqu'un qui va,
00:12:49comme cette personne,
00:12:51se souvenir de quelque chose,
00:12:52et les témoignages,
00:12:53ce n'est pas forcément tout de suite,
00:12:54ce n'est pas forcément le lendemain ou le surlendemain,
00:12:56ça peut être six mois après,
00:12:57quelqu'un qui ne s'en est pas souvenu sur le moment,
00:13:01et puis qui va se rappeler d'un détail,
00:13:03d'un tout petit truc,
00:13:05que ce jour-là,
00:13:06il se souvient avoir entendu un bruit de voiture
00:13:09qui roulait sur la bouche d'égout qui fait du bruit,
00:13:11c'est l'affaire Jonathan Daval,
00:13:13ou qui se souvient qu'au moment de la publicité,
00:13:16il a entendu un cri bizarre,
00:13:19c'est l'affaire Jubilard,
00:13:20et donc qui va donner...
00:13:22Mais parfois, il n'y a pas ce déclic,
00:13:22et c'est l'affaire Grégory.
00:13:24Absolument.
00:13:24Parfois, il n'y a pas ce petit indice
00:13:26qui permet de la faire basculer.
00:13:27Qu'est-ce qui, aujourd'hui, Jacques Mariel,
00:13:29peut faire basculer cette enquête ?
00:13:30Un témoignage déterminant ?
00:13:32Une trace de sang ?
00:13:33Une trace d'ADN ?
00:13:35Ça serait un indice matériel
00:13:37qui viendrait, si vous voulez, d'une information.
00:13:39Comme le dit Dominique,
00:13:41les gens donnent un témoignage,
00:13:43mais bon, la fragilité du témoignage,
00:13:46remettre ça, replacer ça
00:13:48au point de vue horaire,
00:13:51bon, là, ils ont appris sûrement
00:13:54quelque chose qui met en cause des cyclistes.
00:13:57Ils ont remarqué sûrement,
00:13:58quand ils ont fait les perquisitions
00:14:00dans la villa familiale,
00:14:03qu'il y avait des vélos,
00:14:04que ces vélos pourraient correspondre
00:14:06à un renseignement qui leur a été fourni
00:14:08ou un témoignage qui a été fourni au magistrat.
00:14:11Et donc, ils sont allés chercher ces vélos
00:14:13pour voir s'il y a vraiment un lien
00:14:16de concordance
00:14:17avec la disparition d'Émile.
00:14:20Cette enquête, Dominique Rizet,
00:14:21ce sera le mot de la fin,
00:14:23sur ce petit Émile,
00:14:25ce soir, elle est hors norme
00:14:26par l'effet médiatique
00:14:28de la disparition de ce garçon,
00:14:29par le mystère familial
00:14:30qui l'entoure également.
00:14:33Elle mobilise combien de personnes
00:14:34aujourd'hui ?
00:14:34À plein temps, on le sait.
00:14:36Vous savez, une section de recherche,
00:14:37c'est quoi ?
00:14:37C'est 40 hommes, à peu près.
00:14:39Sur les 40, il doit bien y en avoir
00:14:40une dizaine qui travaillent en permanence
00:14:42sur l'affaire Émile.
00:14:43Elle est récente,
00:14:448 juillet 2023,
00:14:45c'est hier, le 8 juillet 2023.
00:14:48Ce n'est pas l'affaire Grégory,
00:14:4940 ans en arrière.
00:14:50Oui, il doit y avoir
00:14:51une dizaine d'enquêteurs
00:14:52de la section de recherche
00:14:53qui travaillent.
00:14:53Mais autour d'eux,
00:14:54il y a aussi tous les gendarmes du coin,
00:14:56les petites brigades territoriales
00:14:57qui continuent à laisser traîner une oreille
00:14:59parce que quelqu'un va peut-être leur dire
00:15:01« dites-donc, je me souviens que ».
00:15:03Il y a la police technique et scientifique,
00:15:06donc l'Institut de recherche criminel
00:15:08de la Gendarmerie nationale
00:15:09parce qu'ils travaillent.
00:15:11Ce vélo, ces deux vélos
00:15:12et tous ces objets
00:15:13sont bien partis quelque part.
00:15:14pour être analysés,
00:15:15c'est au laboratoire de la police scientifique.
00:15:17Il y a les experts privés qui travaillent,
00:15:20pas seulement les experts de la Gendarmerie,
00:15:21etc.
00:15:22On travaille sans doute encore
00:15:23sur la téléphonie
00:15:25parce que c'est une enquête énorme.
00:15:28Je crois qu'il y a eu
00:15:285 millions de numéros de téléphone
00:15:31qui ont été vérifiés,
00:15:32d'appels qui ont été vérifiés.
00:15:34Donc, vous répondre,
00:15:35c'est une question vicieuse,
00:15:39c'est 200 personnes.
00:15:41Non, non, c'est une bonne question
00:15:42de journaliste.
00:15:43mais c'est au moins 200 personnes.
00:15:46Là, le vélo a été saisi.
00:15:48Demain, il y a 100 personnes
00:15:49qui vont bosser sur cette histoire.
00:15:50Puis ensuite, ça va redescendre un peu.
00:15:52Et s'il y a des gardes à vue
00:15:53au mois de janvier,
00:15:55des grands-parents ou d'autres,
00:15:56d'autres personnes,
00:15:57eh bien, on va repasser
00:15:58à 100, à 200,
00:15:59ou des recherches
00:16:00parce qu'on va chercher un objet
00:16:01dans la vallée.
00:16:03Eh bien, il y aura les hélicoptères.
00:16:04Vous voyez, c'est-à-dire que
00:16:05la capacité de la Gendarmerie,
00:16:07comme la police d'ailleurs,
00:16:08de monter et de descendre
00:16:09ses effectifs,
00:16:10elle est constante.
00:16:11Merci à tous les deux, Dominique Rizet,
00:16:12Jacques Morel.
00:16:13Je vous rappelle donc
00:16:13les deux informations
00:16:14dans l'enquête sur la différation
00:16:15du petit Émile.
00:16:16C'est perquisition à deux reprises
00:16:17des enquêteurs
00:16:18ces derniers jours
00:16:19dans le village du Auvernais.
00:16:20Perquisition qui ont donné lieu
00:16:21à la saisie de plusieurs objets,
00:16:23dont deux vélos au domicile
00:16:25des grands-parents
00:16:26de ce petit garçon.
00:16:28On en vient à présent
00:16:29à 19h07
00:16:30au feuilleton
00:16:30du budget
00:16:31BFM TV
00:16:32en édition spéciale.
00:16:39Avec plusieurs informations
00:16:40à vous donner ce soir.
00:16:42D'abord, la fameuse loi spéciale,
00:16:44celle qui va permettre
00:16:44à l'État de fonctionner
00:16:45sans budget
00:16:46à partir du 31 décembre
00:16:48à minuit,
00:16:49a été adoptée
00:16:49à l'unanimité,
00:16:50oui, oui,
00:16:51à l'unanimité
00:16:51aujourd'hui
00:16:52par les députés.
00:16:53Le Sénat devrait voter
00:16:55dans les minutes qui viennent
00:16:56et on attend un vote
00:16:57très favorable
00:16:58ou à l'unanimité
00:16:58également de la part
00:16:59des sénateurs.
00:17:00L'autre info à vous donner,
00:17:01c'est que Sébastien Lecornu,
00:17:02le Premier ministre,
00:17:03va s'adresser aux Français
00:17:04ce soir au sujet du budget.
00:17:07On va suivre évidemment
00:17:07tout ça en direct
00:17:08ce soir ensemble
00:17:09dans cette édition spéciale
00:17:11avec Marie Chantret,
00:17:11la chef du service politique
00:17:12de BFM TV.
00:17:14Avec Néhla Latrousse,
00:17:15bonsoir également
00:17:16à vous,
00:17:16éditorialiste politique
00:17:17à BFM
00:17:18et avec Pascal Perrineau,
00:17:19politologue et professeur
00:17:20des universités
00:17:21à Sciences Po.
00:17:22Je vous pose la question
00:17:23qu'on pose toujours
00:17:24dans ces cas-là.
00:17:25Pourquoi parler ?
00:17:26Qu'est-ce que le Premier ministre
00:17:27va annoncer aux Français
00:17:27ce soir ?
00:17:28Marie Chantret.
00:17:29Il s'agit de ne pas
00:17:30trop dramatiser
00:17:31du point de vue
00:17:32de Sébastien Lecornu.
00:17:33La haie finalement
00:17:34la plus simple
00:17:34a été franchie
00:17:35par le Premier ministre
00:17:36tout à l'heure.
00:17:37La rustine de la loi spéciale
00:17:39votée à l'unanimité.
00:17:40Maintenant,
00:17:40il s'agit de penser
00:17:41à l'après.
00:17:42Au mois de janvier,
00:17:43on se retrouve
00:17:44une nouvelle fois
00:17:45pour une nouvelle lecture
00:17:46de ce budget.
00:17:47Comment trouver
00:17:48à l'heure
00:17:49un compromis introuvable ?
00:17:52Et on nous explique
00:17:53dans l'entourage
00:17:54du Premier ministre
00:17:54qu'il va continuer
00:17:55à consulter.
00:17:56Il y a la trêve
00:17:56de 48 heures
00:17:57pour le Premier ministre.
00:17:58Elle est courte.
00:17:59Il faut qu'on arrive
00:18:00juste le temps du réveillon.
00:18:01Et il le dit même.
00:18:02Est-ce qu'il aura
00:18:03des interlocuteurs
00:18:03face à lui ?
00:18:04C'est la question
00:18:04que je me pose très clairement.
00:18:05Est-ce qu'il y a des gens
00:18:06qui vont vouloir
00:18:07accepter des partenaires
00:18:08ou des opposants
00:18:10continuer ces entretiens
00:18:13à l'inssable ?
00:18:15Franchement,
00:18:15c'est une vraie question.
00:18:17Et puis,
00:18:17c'est de se projeter
00:18:18dans l'après
00:18:19et de dire
00:18:19que cette loi spéciale
00:18:20ne peut pas être pérenne.
00:18:22Ça ne peut pas durer
00:18:22des mois et des mois.
00:18:23Ce n'est pas possible.
00:18:24Sinon,
00:18:25ça peut s'avérer catastrophique.
00:18:27Ce qu'il va dire,
00:18:28Nelalatrou,
00:18:28c'est qu'il croit encore
00:18:29au compromis sur le budget ?
00:18:31Il est obligé
00:18:31de dire qu'il y croit.
00:18:33Sinon,
00:18:34il acterait ce soir
00:18:35un aveu d'échec
00:18:36sans prendre
00:18:36cette chance,
00:18:39cette opportunité
00:18:40qu'il a
00:18:40de rejouer une carte
00:18:41mais qu'il joue
00:18:42inlassablement
00:18:43depuis qu'il a entamé
00:18:45le marathon budgétaire,
00:18:46à savoir la carte
00:18:46de l'opinion.
00:18:48Je prends les Français
00:18:48à témoin,
00:18:49je leur dis
00:18:50voilà ce qu'on a réussi
00:18:51à faire
00:18:51et voilà pourquoi
00:18:53les députés
00:18:54et les sénateurs
00:18:55bloquent encore,
00:18:56c'est-à-dire
00:18:56se servir au fond
00:18:57de l'opinion
00:18:58pour faire pression
00:18:59sur les parlementaires.
00:19:00On l'a beaucoup entendu
00:19:01parler de responsabilité
00:19:03qui pèse sur les épaules
00:19:04des parlementaires.
00:19:06Je pense que
00:19:06c'est un mot
00:19:07que l'on risque
00:19:08de réentendre ce soir
00:19:10et de fait,
00:19:12de fait,
00:19:13il a encore
00:19:13quelques cartes institutionnelles.
00:19:15Par ailleurs,
00:19:15Sébastien Lecornu
00:19:16qu'il peut utiliser.
00:19:17On a entendu par exemple
00:19:18aujourd'hui à l'Assemblée
00:19:19beaucoup de députés
00:19:21parler du 49-3.
00:19:23Lui s'y refuse
00:19:23jusqu'à présent
00:19:24en disant
00:19:25je n'utiliserai pas
00:19:26cette carte.
00:19:27Beaucoup de députés
00:19:27disent au fond
00:19:28au Premier ministre
00:19:29en réalité
00:19:30c'est moins coûteux
00:19:31pour nous
00:19:31de ne pas voter
00:19:32une censure
00:19:33que de voter
00:19:34des économies
00:19:34surtout avant
00:19:35des municipales
00:19:36surtout l'année
00:19:36avant la présidentielle
00:19:37voter des coupes budgétaires
00:19:39dans tel ou tel poste
00:19:41dans l'assurance maladie
00:19:42ou ailleurs
00:19:43on sait que c'est
00:19:44pas très populaire
00:19:44et donc ils sont
00:19:45un certain nombre
00:19:46à dire
00:19:46bon bah 49-3
00:19:47finissons-en
00:19:48on ne s'en sure pas
00:19:49c'est voter très vite
00:19:50et tout le monde
00:19:51part en campagne
00:19:51pour les municipales.
00:19:52Je rebondis sur ce que vous disiez
00:19:53Pascal Perrineau
00:19:55il va prendre l'opinion
00:19:57à témoin
00:19:58sur le fait
00:19:58qu'il faut un compromis
00:19:59mais est-ce que l'opinion
00:19:59aujourd'hui
00:20:00elle veut encore un compromis
00:20:02ou est-ce qu'elle dit
00:20:02monsieur le bourreau
00:20:03arrêtez
00:20:04et sortez le 49-3
00:20:05qu'on puisse passer
00:20:05enfin à autre chose ?
00:20:07Je crois que de plus en plus
00:20:08l'opinion a envie de passer
00:20:09à autre chose
00:20:10parce que si vous voulez
00:20:11la séquence
00:20:12ouverte par
00:20:14d'abord le débat
00:20:16sur
00:20:17le budget
00:20:19de la sécurité sociale
00:20:20puis maintenant
00:20:20sur le budget
00:20:21général
00:20:22est interminable
00:20:24A qui le dites-vous ?
00:20:26Vraiment
00:20:27ça fait trois mois
00:20:28qu'on y est
00:20:28Les acteurs
00:20:29Avec passion évidemment
00:20:30mais c'est un peu long
00:20:31Tous les acteurs sont épuisés
00:20:32les observateurs
00:20:33les journalistes
00:20:35et les acteurs politiques
00:20:36eux-mêmes
00:20:36viennent lassitude
00:20:37parmi le personnel parlementaire
00:20:39mais en effet
00:20:40le corps nu
00:20:41doit s'adresser
00:20:42aux français
00:20:44il ne faut pas oublier
00:20:44qu'il y a des élections
00:20:45bigrement importantes
00:20:47dans quelques semaines
00:20:48maintenant
00:20:48que sont les élections
00:20:50municipales
00:20:51et il est temps
00:20:52de s'adresser aux français
00:20:53qui vont se déplacer
00:20:54certainement en masse
00:20:55aux élections municipales
00:20:56parce que c'est un scrutin
00:20:58qui mobilise
00:20:59mais il est encore
00:21:01dans la phase
00:21:02où n'ayant pas de majorité
00:21:04il dit aux parlementaires
00:21:05jouer le jeu
00:21:06du parlementarisme
00:21:07et le jeu du parlementarisme
00:21:08il n'y en a pas 36
00:21:09il y en a un
00:21:10c'est le compromis
00:21:12donc il va essayer
00:21:13de développer
00:21:14cette culture du compromis
00:21:15sans véritablement y croire
00:21:17parce que
00:21:18comme vous le disiez
00:21:18tout à l'heure
00:21:19à juste titre
00:21:19ce compromis
00:21:20il est introuvable
00:21:21si on pouvait le trouver
00:21:23on l'aurait déjà trouvé
00:21:25et je ne vois pas
00:21:25pourquoi on va le trouver
00:21:26dans quelques jours
00:21:27même avec des consultations
00:21:28le jour de Noël
00:21:29ou le lendemain de Noël
00:21:31il n'y aura pas de miracle
00:21:32en la matière
00:21:33il n'y aura pas de miracle
00:21:34à Noël cette année
00:21:35je retiens cette phrase
00:21:36de Pascal Guéano
00:21:36il a eu cette expression
00:21:37le décalage horaire
00:21:38entre le Sénat
00:21:40et l'Assemblée nationale
00:21:41parce que c'est ça aussi
00:21:42qui ressort
00:21:42trouver un compromis
00:21:43entre les textes
00:21:44qui sont sortis
00:21:45des deux chambres
00:21:46à quelle heure il va parler
00:21:47simplement on le sait
00:21:4719h30 précise
00:21:49depuis la cour de Matignon
00:21:51c'est ses voeux à lui
00:21:53avant ceux du président
00:21:55de la République
00:21:55et on les suivra
00:21:56en direct avec vous
00:21:57tout à l'heure
00:21:58ses voeux du 23 décembre
00:22:00de Sébastien Lecornu
00:22:02on se retrouve dans quelques minutes
00:22:03pour la suite
00:22:03de cette édition spéciale
00:22:04donc pour cette intervention
00:22:06du Premier ministre
00:22:07le temps d'accueillir
00:22:08notre invité à présent
00:22:09qui va suivre
00:22:10lui aussi
00:22:10cette allocution du Premier ministre
00:22:12il représente
00:22:13300 000 entreprises
00:22:14en France
00:22:15il est à la tête
00:22:15de la CPME
00:22:16la Confédération des Petites
00:22:18et Moyennes Entreprises
00:22:19c'est Amir Reza Tofighi
00:22:21qui va nous rejoindre
00:22:22à présent
00:22:23soyez le bienvenu
00:22:23sur ce plateau
00:22:25je vous laisse vous installer
00:22:26faire le tour
00:22:27et prendre place
00:22:29à cette table
00:22:29bonsoir
00:22:30Monsieur Reza Tofighi
00:22:31bonsoir
00:22:31vous allez
00:22:32je le disais suivre
00:22:33l'intervention du Premier ministre
00:22:34tout à l'heure
00:22:35la France n'a pas de budget
00:22:36la France aura ce soir
00:22:36une loi spéciale
00:22:38vous avez été reçu
00:22:39il y a quelques jours
00:22:40à Bercy
00:22:41par tous les ministres
00:22:42du ministère
00:22:43de l'économie
00:22:44qu'est-ce que vous attendez
00:22:45tout à l'heure
00:22:46des mots du Premier ministre
00:22:47pour les entreprises
00:22:48de la visibilité
00:22:50pour les entreprises
00:22:51pour les entrepreneurs
00:22:52pour savoir
00:22:53qu'est-ce qu'on peut investir
00:22:54l'année prochaine
00:22:54c'est-à-dire un entrepreneur
00:22:55il a besoin de visibilité
00:22:56de stabilité
00:22:57pour pouvoir investir
00:22:58pour pouvoir recruter
00:22:59et donc ce qu'on attend
00:23:00du Premier ministre
00:23:01c'est de redonner un cap
00:23:02et de donner de la visibilité
00:23:04à tous les entrepreneurs
00:23:05quel que soit le budget
00:23:07ah non
00:23:07pas quel que soit le budget
00:23:08de toute façon
00:23:09vous savez
00:23:09un budget
00:23:11c'est un choix politique
00:23:12c'est un choix qui engage
00:23:12le pays
00:23:13mais c'est un choix
00:23:14qui a un impact
00:23:15sur l'économie
00:23:15aujourd'hui
00:23:16si on fait un budget
00:23:17qui est dangereux
00:23:17pour l'économie
00:23:18forcément ça va être
00:23:19dangereux pour les salariés
00:23:20ça va être dangereux
00:23:20pour la France
00:23:21donc nous on défend
00:23:21fermement un budget
00:23:22qui soit pour l'économie française
00:23:24mais par exemple
00:23:25un patron qui en ce moment
00:23:26est en train d'envisager
00:23:27le début de l'année prochaine
00:23:29savoir s'il investit
00:23:31s'il rachète une machine
00:23:32s'il embauche
00:23:33s'il licencie
00:23:34il est dans quel état d'esprit
00:23:36aujourd'hui
00:23:37il dit surtout
00:23:37je ne fais rien
00:23:38ou j'arrête les CDD
00:23:40pour aucun moment
00:23:42mes impôts
00:23:43les 300 000 entreprises
00:23:44que vous représentez
00:23:45comment elles vivent ce moment
00:23:46moi je vais vous donner
00:23:47un exemple très simple
00:23:48imaginons un français normal
00:23:50qui ne sait pas
00:23:52si l'année prochaine
00:23:52ses impôts vont doubler
00:23:53est-ce que vous pensez
00:23:54qu'il va investir
00:23:55sur un nouvel appartement
00:23:56est-ce qu'il va acheter
00:23:56une nouvelle télé
00:23:57est-ce qu'il va
00:23:58non en fait
00:23:58c'est pareil pour les entreprises
00:24:00lorsque
00:24:00on ne sait pas
00:24:01quel va être le niveau
00:24:02de charge patronale
00:24:03l'année prochaine
00:24:03lorsqu'on ne sait pas
00:24:04quel va être le niveau
00:24:04d'imposition
00:24:05lorsqu'on ne sait pas
00:24:06comment on va être
00:24:07accompagné pour recruter
00:24:08pour l'apprentissage
00:24:09on n'a pas le choix
00:24:11que de bloquer
00:24:12que de décaler
00:24:12les recrutements
00:24:13que de décaler les investissements
00:24:14donc ça met une pause
00:24:15dans l'économie
00:24:16et une pause dans l'économie
00:24:17c'est une pause
00:24:17dans les recrutements
00:24:18c'est une pause
00:24:19pour certaines entreprises
00:24:20pour les marchés
00:24:21pour leurs clients
00:24:22et donc forcément
00:24:23c'est un impact négatif
00:24:24donc aujourd'hui
00:24:25on sent qu'il y a une pause
00:24:26on sent que les gens décalent
00:24:27pour savoir
00:24:27quelle va être
00:24:28la situation économique
00:24:29quels seront les nouveaux impôts
00:24:30l'année prochaine
00:24:31De ça
00:24:32les ministres que vous avez vu
00:24:33la semaine dernière
00:24:33Hollande Lescure
00:24:34Amélie de Montchalin
00:24:35Serge Papin
00:24:36je crois que j'en oublie
00:24:37un quatrième
00:24:38est-ce qu'ils vous ont donné
00:24:38des pistes
00:24:39sur ce qu'ils espèrent
00:24:40faire atterrir dans le budget
00:24:41ou pas ?
00:24:43Oui et non
00:24:43Vous avez vu deux heures et demie
00:24:44je crois quand même
00:24:45Oui oui
00:24:45la réalité
00:24:47et déjà on n'a pas parlé
00:24:48que de budget
00:24:48parce qu'on a des sujets européens
00:24:49il y a des sujets majeurs
00:24:50aujourd'hui
00:24:50qu'on doit discuter
00:24:52mais le point c'est
00:24:54est-ce qu'on est capable
00:24:55d'avoir un budget demain
00:24:56qui protège notre économie
00:24:58parce que protéger notre économie
00:24:59c'est aussi protéger les salariés
00:25:00et donc
00:25:01nous je pense que
00:25:03ce qu'on attend nous
00:25:04en tant qu'entrepreneurs
00:25:05c'est d'avoir une classe politique
00:25:06qui arrive à prendre de la hauteur
00:25:08à ne pas être
00:25:08dans une vision court terme
00:25:09qui est une vision
00:25:10parce qu'il y a bientôt
00:25:11des élections municipales
00:25:13des élections présidentielles
00:25:13et que
00:25:14finalement
00:25:15le sujet de l'économie
00:25:16le sujet des entreprises
00:25:17n'est plus le sujet prioritaire
00:25:18et je vais même vous dire quelque chose
00:25:20cette séquence budgétaire
00:25:21elle est éprouvante
00:25:21pour les entrepreneurs
00:25:22parce que
00:25:23on est parti d'un point initial
00:25:25lorsque le premier ministre
00:25:26François Bayrou
00:25:26avait annoncé
00:25:27qu'il y avait
00:25:28une crise financière
00:25:30et qu'en parallèle
00:25:31les entreprises françaises
00:25:32étaient les plus taxées d'Europe
00:25:33et donc on avait un constat
00:25:34un constat de vérité
00:25:36qui était de dire
00:25:36on doit se retrousser les manches
00:25:38on doit trouver des solutions
00:25:39et il y a un sujet d'efficience
00:25:41de la dépense publique
00:25:41dans le pays
00:25:42qui en Europe
00:25:43a le niveau de dépense publique
00:25:44le plus important
00:25:44et de ce point de départ là
00:25:46on a eu trois mois de débat
00:25:48où tous les débats
00:25:49étaient tournés autour
00:25:50du nouvel impôt
00:25:51sur les français
00:25:51sur les entreprises
00:25:52et à chaque fois
00:25:53c'était finalement
00:25:54la palme au nouvel impôt
00:25:56à celui qu'on allait taxer
00:25:57et ça c'est éprouvant
00:25:58pour les entrepreneurs
00:25:59parce que globalement
00:26:00qu'est-ce que fait un chef d'entreprise ?
00:26:01Il investit tous les jours
00:26:02il paye ses salariés
00:26:03il recrute des nouveaux
00:26:04il crée de la valeur
00:26:06pour le pays
00:26:06et on a l'impression
00:26:07qu'à chaque fois
00:26:07il est toujours
00:26:08vu comme
00:26:09un objet à taxer
00:26:12On entend régulièrement
00:26:14l'inquiétude des patrons
00:26:15vous en êtes l'un des représentants
00:26:17on a entendu également
00:26:17Patrick Martin
00:26:18le patron du MEDEF
00:26:19sur l'inquiétude
00:26:21sur ce que vous décrivez là
00:26:21c'est-à-dire
00:26:22on n'arrive pas
00:26:23simplement à envisager
00:26:24ce qui va se passer
00:26:25en janvier ou en février
00:26:26pourtant quand on regarde
00:26:26les chiffres de l'économie française
00:26:28ils ne sont pas si mauvais que ça
00:26:29la croissance au troisième trimestre
00:26:32ça fait plus 0,5
00:26:33il y a des années
00:26:33où on ouvrirait le champagne
00:26:35quasiment pour des chiffres comme ça
00:26:36alors qu'on est en plein
00:26:37dans le brouillard politique
00:26:38est-ce que vous criez au loup
00:26:39pour rien
00:26:40ou est-ce que finalement
00:26:41l'économie française
00:26:41est ultra résiliente aujourd'hui ?
00:26:44Au premier trimestre
00:26:45lorsqu'il y avait
00:26:45justement toute cette
00:26:47premier trimestre 2025
00:26:49lorsqu'on avait le même
00:26:50la même problématique
00:26:51de flou politique
00:26:53et de flou budgétaire
00:26:53on avait justement
00:26:54une économie qui était au ralenti
00:26:55et donc
00:26:56après une fois qu'on a eu le budget
00:26:57ça a de nouveau
00:26:58permis à l'économie
00:26:59de se lancer
00:27:00et donc
00:27:01est-ce qu'on crie au loup ?
00:27:03Non
00:27:03On a rattrapé ce qu'on n'avait pas
00:27:05en début d'année
00:27:05On a rattrapé ce qu'on n'avait pas
00:27:06en début d'année
00:27:06et moi ma conviction
00:27:08c'est que si on a un budget
00:27:09qui est un bon budget
00:27:10pour l'économie
00:27:10qui est un bon budget
00:27:11pour la France
00:27:11on va de nouveau avoir
00:27:13l'année prochaine
00:27:13des entreprises
00:27:13qui vont créer la croissance
00:27:14qui vont créer la valeur
00:27:15et qui vont permettre
00:27:16justement à notre pays
00:27:17d'avancer
00:27:18mais la question
00:27:20va être d'avoir
00:27:21justement ce budget
00:27:22qui est un budget
00:27:23pro-entreprise
00:27:24parce que vous savez
00:27:24si on parle de la dette
00:27:25du déficit
00:27:26le déficit peut être
00:27:28une bonne chose
00:27:29il y a de la dette
00:27:29qui est productive
00:27:30et il y a de la dette
00:27:31qui est improductive
00:27:31la dette productive
00:27:32c'est quoi ?
00:27:33c'est la dette qu'on fait
00:27:34pour investir
00:27:35dans les infrastructures
00:27:36pour investir
00:27:36dans la transition écologique
00:27:37dans la transition numérique
00:27:38parce que ceux
00:27:39qui devront la payer un jour
00:27:40nos enfants
00:27:41nos petits-enfants
00:27:41en bénéficieront
00:27:42mais aujourd'hui
00:27:43la dette qu'on fait
00:27:43la dette qu'on fait
00:27:44c'est une dette improductive
00:27:45c'est une dette
00:27:46qui je dirais même indigne
00:27:47parce qu'on va léguer
00:27:48à nos petits-enfants
00:27:49une dette pour payer
00:27:49nos dépenses courantes
00:27:50d'aujourd'hui
00:27:50pour payer notre incapacité
00:27:52à réformer l'action publique
00:27:53pour payer notre incapacité
00:27:55à financer nos dépenses courantes
00:27:56le patron de la BPI
00:27:58Nicolas Dufour
00:27:58qui était à votre place
00:27:59hier
00:27:59dit que la seule solution
00:28:00aujourd'hui
00:28:01celle qui serait la plus rentable
00:28:02en tout cas pour s'attaquer
00:28:03à la dette
00:28:04ce serait de désindexer
00:28:05les retraites
00:28:06vous êtes d'accord avec lui ?
00:28:09c'est une des solutions
00:28:09oui
00:28:09désindexer toutes les retraites
00:28:11nous on avait proposé
00:28:14pendant le conclave des retraites
00:28:15de désindexer de 0,4%
00:28:17l'ensemble des pensions de retraite
00:28:19ça permettait de
00:28:20sans revenir sur la réforme des retraites
00:28:22qui du coup
00:28:22qui est dans le budget de la sécu
00:28:23qui a été adoptée
00:28:24ça permettait en 2030
00:28:25de retrouver un équilibre
00:28:26pour le régime de retraite
00:28:270,4% d'efforts qu'on demandait
00:28:29pour permettre de retrouver
00:28:30un équilibre sur la réforme des retraites
00:28:31pourquoi ?
00:28:32parce qu'aujourd'hui
00:28:33on voit bien que
00:28:34lors du PLFSS qui a été voté
00:28:36on a indexé l'ensemble
00:28:37des pensions des retraités
00:28:38sur l'inflation
00:28:39ça coûte plusieurs milliards
00:28:40et qui va payer ces milliards à la fin ?
00:28:42et bien c'est les entreprises
00:28:43qui vont les payer
00:28:43et quand les entreprises les payent
00:28:44malheureusement
00:28:45les salariés les payent aussi
00:28:46parce que les entreprises
00:28:47ont moins de moyens
00:28:47pour augmenter les salaires
00:28:48donc oui
00:28:49aujourd'hui
00:28:49désindexer légèrement
00:28:50les pensions des retraités
00:28:51par rapport à l'inflation
00:28:52c'est un des moyens
00:28:53pour permettre de sortir
00:28:54de cette problématique financière
00:28:57j'ai vu que vous aviez dit
00:28:59récemment
00:28:59qu'il fallait réduire
00:29:00le code du travail
00:29:01à une seule page
00:29:01est-ce que c'était une provoque
00:29:03ou est-ce que vous le pensez sincèrement ?
00:29:06vous savez la France
00:29:06étouffe de ses normes
00:29:07mais une seule page
00:29:08c'était de la provoque ou pas ?
00:29:09mais c'était une image
00:29:10que je donnais
00:29:10et moi
00:29:11notre intérêt à nous
00:29:12c'est de simplifier
00:29:12dans l'intérêt de tous
00:29:13c'est de simplifier
00:29:14dans l'intérêt de tous
00:29:15et pas de déréguler
00:29:16pas de moins protégés
00:29:17mais est-ce que vous pensez
00:29:18qu'il y a besoin de 6000 pages
00:29:19pour définir un code du travail
00:29:21pour définir la relation
00:29:22entre un salarié
00:29:23et l'entreprise
00:29:24moi je pense que ça ne protège
00:29:25même plus les salariés
00:29:25parce que les salariés
00:29:26ne connaissent pas finalement
00:29:27ce code du travail là
00:29:28alors qu'on pourrait
00:29:29d'une façon très simple
00:29:30définir quelles sont les règles
00:29:31entre un salarié et l'entreprise
00:29:32et que dans le contrat de travail
00:29:33on puisse ajouter justement
00:29:35les particularités
00:29:36mais aujourd'hui
00:29:36on a voulu tout définir
00:29:37dans un contrat
00:29:38dans un code du travail
00:29:39qui fait 6000 pages
00:29:39et bien ça ne protège pas
00:29:41les salariés
00:29:41ça crée la complexité
00:29:42ça crée la norme
00:29:42ça crée du conflit
00:29:43et ça crée pour les entrepreneurs
00:29:45de la peur de recruter
00:29:46et moi chaque fois
00:29:47que je vois un chef d'entreprise
00:29:48ils me disent toujours
00:29:49on a peur de recruter
00:29:50parce qu'on ne sait pas
00:29:50ce qui peut arriver
00:29:51Il y a une conséquence concrète
00:29:53de la loi spéciale
00:29:54dès le 1er janvier
00:29:55il n'y aura plus de possibilité
00:29:57d'ajouter un dossier
00:29:58à MaPrimeRénov'
00:29:58puisque c'est un dispositif
00:29:59qui n'est pas reconduit
00:30:00tant qu'il n'y a pas de budget
00:30:01est-ce que le secteur du bâtiment
00:30:03aujourd'hui
00:30:05va souffrir de cette mesure ?
00:30:08Le secteur du bâtiment
00:30:09souffre depuis des années
00:30:10de ces stop and go
00:30:11sur MaPrimeRénov'
00:30:13sur la politique
00:30:13de transition
00:30:15de rénovation énergétique
00:30:16On a eu cette année
00:30:17déjà MaPrimeRénov'
00:30:19qui a été bloquée
00:30:19durant l'été
00:30:20Qui a été arrêtée pendant un moment
00:30:21Exactement
00:30:22Là de nouveau
00:30:22on va avoir un blocage
00:30:24potentiellement
00:30:25peut-être janvier
00:30:25peut-être février
00:30:26On a le statut du bailleur privé
00:30:28qui est dans le budget
00:30:29et qui permettrait
00:30:30de relancer l'investissement locatif
00:30:31donc le secteur du logement
00:30:33est aujourd'hui en crise
00:30:34alors qu'on est dans un moment
00:30:35où on a besoin
00:30:35de produire du logement
00:30:36On voit bien que
00:30:37les français ont besoin de logement
00:30:38et à ce moment-là
00:30:40on n'est pas en train
00:30:41de soutenir le secteur
00:30:42principal
00:30:43qui peut permettre
00:30:43de résoudre ce défi
00:30:44Et donc oui
00:30:45Il y a des entreprises
00:30:46qui peuvent être menacées par ça
00:30:47par le fait que MaPrimeRénov'
00:30:48se met en pause
00:30:50ou en stop
00:30:50Il y a des entreprises
00:30:51qui en janvier
00:30:52n'auront peut-être pas de contrat
00:30:52n'auront peut-être pas de chantier
00:30:53parce qu'une grande partie
00:30:54de leur activité
00:30:55était justement liée
00:30:56à MaPrimeRénov'
00:30:57Si je résume ce que vous dites
00:30:58sur le budget
00:30:59Est-ce que vous dites
00:31:00qu'il faut un accord à tout prix ?
00:31:01Est-ce que vous demandez
00:31:02au monde politique
00:31:03de trouver un compromis
00:31:04au mois de janvier
00:31:06pour que ce feuilleton
00:31:07s'arrête enfin ?
00:31:09Je ne pense pas
00:31:09qu'il faut un accord à tout prix
00:31:10Il ne faut pas un accord à tout prix
00:31:12parce qu'un mauvais accord
00:31:14peut être très dangereux
00:31:14Il n'y a pas 50 solutions
00:31:16Soit il y a un accord à tout prix
00:31:17quitte à ce que le budget
00:31:18ne vous plaise pas
00:31:19et d'ailleurs peut-être
00:31:20ne plaise à pas grand monde
00:31:21Soit il y a un 49-3
00:31:22Après c'est le choix du gouvernement
00:31:25Nous ce qu'on dit
00:31:26c'est qu'en effet
00:31:27le gouvernement
00:31:27devra prendre à un moment donné
00:31:28ses responsabilités
00:31:28que ce soit par un vote
00:31:29que ce soit par le 49-3
00:31:31et que ce soit un budget
00:31:32qui protège les entreprises
00:31:32Moi jusqu'au bout
00:31:33je me battrai
00:31:34pour que les entreprises
00:31:35l'année prochaine soient protégées
00:31:36parce que si on augmente
00:31:38les impôts sur les entreprises
00:31:38il faut être conscient que
00:31:40et moi je dis vraiment
00:31:41à tous nos auditeurs
00:31:42c'est que les Français
00:31:43vont avoir des salaires
00:31:44qui vont moins augmenter
00:31:44parce que les entreprises
00:31:45vont devoir payer plus d'impôts
00:31:47et donc moins de salaires
00:31:49et ça c'est vraiment
00:31:50moi j'annonce
00:31:50que les augmentations de salaires
00:31:51risquent d'être moins élevées
00:31:52à cause de ces impôts
00:31:54que les entreprises
00:31:54vont devoir payer en plus
00:31:55Ce que vous nous dites
00:31:56c'est que si on taille
00:31:57par exemple dans les allégements
00:31:58des entreprises
00:31:5980 milliards d'euros
00:32:00on répercute ça
00:32:02sur les salaires de 2026
00:32:03c'est ça ?
00:32:04Mais il n'y a pas de choix en fait
00:32:05si l'entreprise doit verser
00:32:06plus de charges patronales
00:32:07l'année prochaine
00:32:07elle a moins de moyens
00:32:08d'augmenter les salaires
00:32:09il n'y a pas d'argent magique
00:32:10dans une entreprise
00:32:10Globalement
00:32:12à la fin
00:32:13si les allégements de charges
00:32:14baissent
00:32:14ce que l'État va prendre
00:32:16les entreprises
00:32:18ne pourront plus le verser
00:32:19aux salariés
00:32:19et donc au lieu d'augmenter
00:32:20de l'inflation
00:32:21peut-être qu'elles augmenteront
00:32:22de deux fois moins que l'inflation
00:32:23c'est mathématique
00:32:23les entreprises françaises
00:32:24elles n'ont pas le choix
00:32:25parce qu'après sinon
00:32:26c'est le client
00:32:27sinon c'est au client de payer
00:32:28les augmentations
00:32:29du coût du travail
00:32:30et on voit bien qu'aujourd'hui
00:32:31il y a une sensibilité prix
00:32:32qui est particulière
00:32:33donc à la fin
00:32:34c'est encore une fois
00:32:35les salariés
00:32:35et les entreprises
00:32:36qui vont payer
00:32:37les augmentations d'impôts
00:32:38Merci beaucoup Amir Reza
00:32:39Tofiguie
00:32:40patron de la CPME
00:32:41la Confédération des Petites
00:32:42et Moyennes Entreprises
00:32:43qui regroupe 300 000
00:32:44entreprises françaises
00:32:45Merci d'être venu sur ce plateau
00:32:46On va avoir suivi
00:32:47le Premier ministre
00:32:48vous rassure
00:32:48dans quelques minutes
00:32:49puisqu'il va donc
00:32:50s'adresser aux Français
00:32:51BFM TV est en édition spéciale
00:32:53ce soir
00:32:54pour suivre cette allocution
00:32:55avant de vous présenter
00:32:57les personnes
00:32:57qui vont vous accompagner
00:32:58dans les minutes qui viennent
00:32:59un petit détour
00:32:59par l'Assemblée Nationale
00:33:00c'est l'autre information du jour
00:33:01Milan Argelas
00:33:02la loi spéciale
00:33:04la fameuse loi Rustine
00:33:05qui va permettre à l'Etat
00:33:06de fonctionner tant bien que mal
00:33:08à partir du 1er janvier
00:33:09a été adoptée
00:33:11je dis adoptée
00:33:12mais c'est même un plébiscite
00:33:13tous les députés présents
00:33:14ont voté pour aujourd'hui
00:33:15Oui, 496 voix pour
00:33:20aucune voix contre
00:33:21vous l'avez dit
00:33:22sans surprise
00:33:22il faut le dire
00:33:23il n'y avait pas vraiment
00:33:24de suspense autour de ce vote
00:33:26la loi spéciale a été adoptée
00:33:28par l'Assemblée Nationale
00:33:29largement adoptée
00:33:30cette loi spéciale
00:33:31on le sait
00:33:32qui va permettre
00:33:33de reconduire
00:33:34le budget de 2025
00:33:36pour le début de l'année
00:33:37de 2026
00:33:38temporairement
00:33:39un texte qui va permettre
00:33:40de payer par exemple
00:33:42les salaires des fonctionnaires
00:33:43payer les retraites
00:33:44ou encore de prélever
00:33:45les impôts déjà existants
00:33:47Yael Broun-Pivet
00:33:48justement
00:33:48la présidente
00:33:49de l'Assemblée Nationale
00:33:50s'est félicitée
00:33:52de l'adoption de ce texte
00:33:53et vous allez l'entendre
00:33:54elle se projette déjà
00:33:55sur la reprise
00:33:56des débats budgétaires
00:33:57au début de l'année
00:33:582026
00:33:59écoutez-la justement
00:34:00elle était au micro
00:34:01de Chloé Berthoud
00:34:02vous savez que moi
00:34:03je suis très opposée
00:34:04à l'utilisation
00:34:04d'un 49-3
00:34:05en tant que présidente
00:34:06de l'Assemblée Nationale
00:34:07je veux qu'on favorise
00:34:08au maximum
00:34:08le dialogue et le vote
00:34:09et donc il faut
00:34:10que l'on remette
00:34:12l'ouvrage sur le métier
00:34:13en ce début d'année
00:34:142026
00:34:15pour pouvoir doter
00:34:16la France d'un budget
00:34:17je pense que c'est
00:34:18ce qu'attendent de nous
00:34:19nos compatriotes
00:34:20et donc nous allons
00:34:21simplement continuer
00:34:22à nous retrousser les manches
00:34:23nous asseoir autour
00:34:24de la même table
00:34:25discuter et échanger
00:34:26pour réussir à trouver
00:34:27le chemin
00:34:28et je ne doute pas
00:34:29que nous soyons capables
00:34:29de le faire
00:34:30il reste tout de même
00:34:31une dernière haie
00:34:32à franchir pour cette loi spéciale
00:34:34avant son adoption définitive
00:34:36c'est le Sénat
00:34:37et justement
00:34:37en ce moment même
00:34:38la loi spéciale
00:34:39est examinée
00:34:40par les sénateurs
00:34:41avant un vote
00:34:41qui est attendu
00:34:42dans la soirée au Sénat
00:34:43Milano Argelas
00:34:45Arnaud Pétier
00:34:46à l'Assemblée Nationale
00:34:46pour être honnête
00:34:47il n'y a absolument aucun suspense
00:34:48sur ce qui va se passer
00:34:49au Sénat ce soir
00:34:50la loi spéciale
00:34:51j'en mets ma chemise
00:34:51j'espère ne pas me tromper
00:34:52sera adoptée
00:34:53peut-être pas dans les mêmes proportions
00:34:54qu'à l'Assemblée Nationale
00:34:56mais c'est une simple formalité
00:34:58pour aller plus loin ce soir
00:34:59sur cette actualité
00:35:01et avant d'entendre
00:35:02le Premier ministre
00:35:03Sébastien Lecornu
00:35:03qui est toujours attendu
00:35:04à 19h30
00:35:06absolument
00:35:06donc dans
00:35:07ça n'a pas changé
00:35:084 minutes précisément
00:35:09Marie Chantret
00:35:10Neila Latrous
00:35:11Edwige Chevrillon
00:35:12les spécialistes de BFM
00:35:13et de BFM Business
00:35:14soyez les bienvenus
00:35:15face à vous
00:35:16Prisca Thévenot
00:35:17ancienne porte-parole
00:35:18gouvernement
00:35:19et députée
00:35:19ensemble pour la République
00:35:20bonsoir
00:35:20Philippe Brun
00:35:21députée socialiste
00:35:22vice-président
00:35:23de la commission des finances
00:35:24de l'Assemblée Nationale
00:35:25c'est un peu le duo
00:35:26qui a réussi à faire voter
00:35:28le budget de la Sécu
00:35:29qui est là
00:35:29avec nous ce soir
00:35:30vous nous direz
00:35:31si on pourrait faire
00:35:31la même chose
00:35:32si vous pourriez faire
00:35:33la même chose
00:35:33pour le budget
00:35:34tout court
00:35:34dans quelques minutes
00:35:35Pascal Perrineau
00:35:36est toujours avec nous
00:35:38avant de vous entendre
00:35:39je voudrais simplement
00:35:40peut-être vous faire
00:35:40écouter un échange
00:35:42vous étiez à l'Assemblée Nationale
00:35:43tous les deux
00:35:43cet après-midi
00:35:44qui a eu lieu
00:35:44entre le Premier ministre
00:35:46Sébastien Lecornu
00:35:47et Marine Le Pen
00:35:48Marine Le Pen d'abord
00:35:49Sébastien Lecornu
00:35:50ensuite c'était cet après-midi
00:35:51alors en cette quasi-veille de Noël
00:35:54en ces jours
00:35:55qui portent un message
00:35:56de paix et d'amour
00:35:57d'espérance et de vie
00:35:58je propose une pause
00:36:00dans le combat politique
00:36:02et de faire vivre
00:36:03dans cet hémicycle
00:36:04cette belle tradition
00:36:05de la trêve de Noël
00:36:06je me demande
00:36:07où est-ce que vous trouvez
00:36:08toute cette énergie
00:36:09avec malice
00:36:20c'est une manière
00:36:21de vous répondre
00:36:22cette trêve de Noël
00:36:24nous permet peut-être aussi
00:36:24de réfléchir
00:36:25et d'entrer un tout petit peu
00:36:26en nous-mêmes
00:36:26et en se disant au fond
00:36:28que si elle pouvait se poursuivre
00:36:29jusqu'au mois de janvier
00:36:30et permettre d'avoir
00:36:32une ambiance favorable
00:36:34sur les travaux
00:36:35de l'Assemblée Nationale
00:36:36mais où trouvez-vous
00:36:38cette énergie
00:36:38il faut nous expliquer
00:36:39la référence Marie Chantret
00:36:40pourquoi ça provoque
00:36:41ce rire de Marine Le Pen
00:36:43les sourire effectivement
00:36:44parce que cela fait référence
00:36:45à une émission
00:36:45qu'a faite Jordan Bardella
00:36:47il y a une dizaine de jours
00:36:48quelle époque
00:36:49pour ne pas la nommer
00:36:49présentée par Léa Salamé
00:36:51et à l'occasion
00:36:52d'un questionnaire
00:36:52traditionnel dans l'émission
00:36:54on demande à Jordan Bardella
00:36:55à plusieurs reprises
00:36:56la question qu'il poserait
00:36:57notamment à Donald Trump
00:36:59et voilà la question
00:37:01que pose Jordan Bardella
00:37:03à Donald Trump
00:37:03mais où trouve-t-il son énergie
00:37:05où trouve-t-il toute son énergie
00:37:06et évidemment
00:37:07la platitude
00:37:09il a fait la même réponse
00:37:10pour Nicolas Sarkozy
00:37:11exactement
00:37:11la platitude de la question
00:37:13a fait sourire
00:37:14durant l'émission
00:37:15a fait grincer des dents
00:37:17une certaine Roselyne Bachelot
00:37:18qui était à côté de lui
00:37:19et donc c'est devenu
00:37:21un peu viral
00:37:21sur les réseaux sociaux
00:37:22d'où cette référence
00:37:23il y a tout à l'heure
00:37:24dans l'hémicycle
00:37:25de Sébastien Lecornu
00:37:26qui fait sourire
00:37:27visiblement
00:37:28la patronne des députés
00:37:29ça vous a fait sourire
00:37:30vous aussi
00:37:30à l'Assemblée Nationale
00:37:32prise caténofille brun
00:37:33un peu de légèreté
00:37:33ça n'enlève en rien
00:37:34les sujets importants
00:37:35et complexes
00:37:36qu'il faut résoudre
00:37:36mais un peu de légèreté
00:37:37ne fait pas de mal
00:37:38dans cette période de l'année
00:37:39et pour revenir
00:37:40sur ce que disaient
00:37:41Marine Le Pen
00:37:42et le Premier Ministre
00:37:44qu'un esprit de Noël
00:37:45souffle sur l'Assemblée Nationale
00:37:46on n'en est peut-être pas
00:37:47à se faire des cadeaux
00:37:48encore entre les différentes
00:37:49familles politiques
00:37:50mais est-ce que vous y croyez
00:37:51dans l'optique du budget
00:37:52est-ce que
00:37:53l'après-réveillon
00:37:55peut servir de révélateur
00:37:57à des compromis
00:37:58sur le budget
00:37:59ou est-ce que
00:37:59de toute façon
00:38:00on connaît déjà
00:38:01la fin du feuilleton de Noël
00:38:02c'est-à-dire le 49-3
00:38:03Philippe Brun
00:38:03écoutez
00:38:04on avait commencé
00:38:05à travailler
00:38:05une copie
00:38:06assez intéressante
00:38:07sur le budget
00:38:08et tout ça
00:38:09a été arrêté
00:38:11par le Sénat
00:38:11c'est-à-dire qu'on avait
00:38:12discuté à l'Assemblée
00:38:13entre un certain nombre
00:38:13de groupes politiques
00:38:14pour obtenir un compromis
00:38:16dans la commission
00:38:16mixte paritaire
00:38:17vous savez
00:38:17qui a eu lieu
00:38:18vendredi dernier
00:38:18et puis
00:38:19les sénateurs sont arrivés
00:38:20et ont interrompu
00:38:21le travail immédiatement
00:38:23à la demande de Bruno Retailleau
00:38:24donc la raison pour laquelle
00:38:25mais eux disent
00:38:25c'est parce que le texte
00:38:26était invotable
00:38:27en état
00:38:27mais on n'a pas eu
00:38:28de discussion sérieuse
00:38:28avec eux
00:38:28c'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:38:29eu une solution
00:38:30on a eu trois réunions
00:38:31qui étaient prévues
00:38:32avec les sénateurs
00:38:32qu'ils ont toutes annulées
00:38:34à la demande de Bruno Retailleau
00:38:35donc si on doit faire
00:38:36une vraie lecture
00:38:37de ce qui s'est passé
00:38:38c'est Bruno Retailleau
00:38:39qui a décidé de prendre
00:38:40en otage
00:38:40le budget de la France
00:38:41et c'est pour ça
00:38:42qu'on doit faire
00:38:42une loi spéciale
00:38:43et qu'aujourd'hui
00:38:44on en est
00:38:45mais je le dis bien
00:38:46un compromis est possible
00:38:47sur le budget
00:38:48et j'en suis absolument
00:38:48convaincu
00:38:49et on va essayer
00:38:50de le faire
00:38:50dans les semaines qui viennent
00:38:51vous parlez de la trêve de Noël
00:38:52on a prévu
00:38:54de relancer les discussions
00:38:55dès le 29 décembre
00:38:57donc dès la semaine prochaine
00:38:58donc on va pousser
00:38:59quand vous dites
00:38:59relancer les discussions
00:39:00il y aura des discussions
00:39:00PS, gouvernement
00:39:02ou tout le monde ?
00:39:03PS, gouvernement
00:39:03tous les groupes
00:39:04de l'Assemblée nationale
00:39:05pour essayer de trouver
00:39:06un compromis
00:39:07et donc nous
00:39:07on se met au travail
00:39:08donc une trêve
00:39:09et ça repart
00:39:10une trêve jusqu'au 29
00:39:10et ça repart
00:39:1125, 26
00:39:11et on repart au travail
00:39:12Priscate et vous êtes prête
00:39:13à des compromis
00:39:14et si oui avec qui ?
00:39:15Non mais pas à moi
00:39:17on n'est pas prêts
00:39:18à des compromis
00:39:18on n'a fait que des compromis
00:39:20depuis le début
00:39:20de cet examen budgétaire
00:39:22on est la seule
00:39:22et unique famille politique
00:39:23à avoir fait des compromis
00:39:24et des concessions
00:39:25assez dures
00:39:26pour avoir d'ailleurs
00:39:27témoigné sur ce plateau
00:39:28qui n'était pas forcément évidente
00:39:29notamment la suspension
00:39:30de la réforme des retraites
00:39:31de voir d'un seul coup
00:39:32la gauche s'allier avec le RN
00:39:34pour voter des milliards
00:39:35et des milliards d'impôts
00:39:36et au final
00:39:37votre Premier ministre s'exprime
00:39:38au direct
00:39:39Bonsoir à toutes et à tous
00:39:40je voulais prendre
00:39:41quelques instants
00:39:43pour vous rendre compte
00:39:44de l'action du gouvernement
00:39:46de ces dernières semaines
00:39:47depuis le mois de septembre
00:39:49nous avons suivi
00:39:50une ligne simple
00:39:51et constante
00:39:51repousser le désordre
00:39:53car il n'y a pas
00:39:54de progrès social
00:39:55dans le désordre
00:39:56qu'il n'y a pas
00:39:57de croissance économique
00:39:58dans le désordre
00:39:58car il n'y a pas
00:40:00de rayonnement
00:40:00de la France à l'étranger
00:40:01dans le désordre
00:40:02gouverner dans ce contexte
00:40:05politique difficile
00:40:06que nous connaissons
00:40:07impose de tenir
00:40:08cette ligne
00:40:09sans céder
00:40:10ni à la facilité
00:40:11des postures
00:40:12ni à la tentation
00:40:13du commentaire permanent
00:40:15j'ai fait le choix
00:40:16avec les ministres
00:40:17de négocier
00:40:18et de rechercher
00:40:20des compromis
00:40:20utiles au pays
00:40:22le compromis
00:40:23n'est ni un renoncement
00:40:25ni une confusion
00:40:27la cinquième république
00:40:28s'est d'ailleurs construite
00:40:29dans le dialogue
00:40:30entre le gouvernement
00:40:31et le parlement
00:40:32de Michel Debray
00:40:33à Michel Rocard
00:40:34en passant par Jacques Chirac
00:40:36mes prédécesseurs
00:40:37ont montré
00:40:38qu'il était possible
00:40:38de parvenir
00:40:39à des compromis parlementaires
00:40:40sans disposer
00:40:41d'une majorité absolue
00:40:42ils ont tous montré
00:40:43que la clarté
00:40:44n'excluait jamais
00:40:46le compromis
00:40:47dès lors que le cap
00:40:48était tenu
00:40:49ce travail
00:40:50ne peut être crédible
00:40:52qu'à une condition
00:40:52rester à distance
00:40:54des calculs partisans
00:40:56le gouvernement
00:40:57n'est pas là
00:40:57pour préparer une élection
00:40:59mais pour faire avancer
00:41:00le pays
00:41:01dès maintenant
00:41:02c'est un travail exigeant
00:41:03parfois ingrat
00:41:05mais nécessaire
00:41:06c'est ainsi
00:41:07que le budget
00:41:07de la sécurité sociale
00:41:08a été définitivement
00:41:10adopté par le parlement
00:41:11sans recours
00:41:12à l'article 49
00:41:13alinéat 3
00:41:14de notre constitution
00:41:14c'est une première
00:41:16depuis 2022
00:41:17le déficit est réduit
00:41:20grâce à des mesures
00:41:21d'économie
00:41:21encore plus importantes
00:41:22que dans les deux dernières
00:41:24lois de financement
00:41:24de la sécurité sociale
00:41:25l'essentiel
00:41:27a été sauf
00:41:28notre modèle social
00:41:29est protégé
00:41:30l'accès aux soins
00:41:31est garanti
00:41:33pour autant
00:41:34et on le sait
00:41:35ce texte
00:41:36n'épuise pas
00:41:37la question
00:41:37de la réduction
00:41:38des déficits
00:41:38qui sont encore
00:41:39trop élevés
00:41:40d'autres décisions
00:41:41seront nécessaires
00:41:42mais le texte voté
00:41:44constitue une base
00:41:45solide et responsable
00:41:46quoi qu'en disent certains
00:41:47concernant
00:41:49le projet
00:41:50de loi de finances
00:41:50la situation
00:41:52est différente
00:41:52l'Assemblée nationale
00:41:54n'a pas discuté
00:41:55des dépenses
00:41:55de l'État
00:41:56et la commission
00:41:57mixte paritaire
00:41:58a échoué
00:41:58au bout
00:41:59de seulement 30 minutes
00:42:00à rapprocher
00:42:01les positions
00:42:02de l'Assemblée nationale
00:42:03et du Sénat
00:42:03prendre le temps
00:42:05de bâtir
00:42:06un bon budget
00:42:06dans une démocratie
00:42:07comme la France
00:42:08n'est pas une faiblesse
00:42:10en attendant
00:42:11une loi spéciale
00:42:12est en cours
00:42:13des discussions
00:42:13au Parlement
00:42:14elle permettra
00:42:15au 1er janvier
00:42:16de lever l'impôt
00:42:17et de faire fonctionner
00:42:18les services publics
00:42:19ce n'est pas
00:42:20pour autant un budget
00:42:21et beaucoup
00:42:21d'effets négatifs
00:42:22sont à attendre
00:42:23si la situation
00:42:24perdurait
00:42:25il faut donc
00:42:26un budget
00:42:26en janvier
00:42:27et notre déficit
00:42:29doit être réduit
00:42:30à moins de 5%
00:42:31du PIB
00:42:32en 2026
00:42:33je reste persuadé
00:42:35que cela est possible
00:42:36si les calculs politiques
00:42:37sont mis de côté
00:42:38le Parlement
00:42:39prendra ses responsabilités
00:42:40le gouvernement aussi
00:42:42avec les différents ministres
00:42:44nous allons tenter
00:42:44de faire converger
00:42:45y compris pendant les fêtes
00:42:46tous les groupes politiques
00:42:48afin de définir
00:42:49les grandes thématiques
00:42:50qui nous permettront
00:42:51de trouver une solution
00:42:52je vois 5 grandes familles
00:42:54de sujets
00:42:55sur lesquels
00:42:56nous devons parvenir
00:42:57à un accord
00:42:57en premier lieu
00:42:59évidemment l'agriculture
00:43:01car l'ensemble
00:43:02des dispositifs d'aide
00:43:03au secteur agricole
00:43:04et viticole
00:43:04sont dans le budget
00:43:06et nous ne pouvons pas
00:43:07faire défaut
00:43:07à ces hommes
00:43:08et à ces femmes
00:43:08qui travaillent dur
00:43:10et font la fierté
00:43:11de notre pays
00:43:11ensuite
00:43:13alors que les français
00:43:14éliront leur mère
00:43:15en mars prochain
00:43:16il nous faut aboutir
00:43:17sur le financement
00:43:18de nos collectivités locales
00:43:20elles participent
00:43:21à l'activité économique
00:43:21de nos territoires
00:43:22à l'accompagnement
00:43:23de nos concitoyens
00:43:24et sont une force
00:43:25essentielle
00:43:26pour la transition écologique
00:43:27à travers des dispositifs
00:43:29comme le fond vert
00:43:30à l'heure où je vous parle
00:43:31le consensus
00:43:32n'est pas au rendez-vous
00:43:33ce budget
00:43:34doit aussi permettre
00:43:35d'améliorer
00:43:36l'offre de logements
00:43:36dans le pays
00:43:37la situation actuelle
00:43:39n'est pas satisfaisante
00:43:40c'est pourquoi
00:43:41nous devons converger
00:43:42vers des solutions
00:43:42dès 2026
00:43:43avec notamment
00:43:44la mise en place
00:43:45du statut
00:43:45du bailleur privé
00:43:46je pense aussi
00:43:48à l'ensemble
00:43:48des dispositifs
00:43:49pour nos concitoyens
00:43:50d'outre-mer
00:43:51et en particulier
00:43:52au plan de refondation
00:43:53économique
00:43:53pour la Nouvelle-Calédonie
00:43:54enfin
00:43:55ce budget
00:43:56pour 2026
00:43:57doit nous permettre
00:43:58de continuer
00:43:58à préparer
00:43:59l'avenir
00:43:59de notre pays
00:44:00cela passe
00:44:01par les investissements
00:44:02dans la recherche
00:44:02dans les universités
00:44:04et dans la formation
00:44:05pour les jeunes
00:44:05ces cinq grands thèmes
00:44:07doivent nous permettre
00:44:08de nous rassembler
00:44:09et je veux être très clair
00:44:10nous devons y arriver
00:44:12je veux maintenant
00:44:13m'adresser
00:44:14plus particulièrement
00:44:15à ceux
00:44:16parmi les français
00:44:16qui en cette période
00:44:17expriment une grande inquiétude
00:44:19au monde de l'entreprise
00:44:21et aux travailleurs d'abord
00:44:23grâce à vous
00:44:24aujourd'hui
00:44:25notre croissance tient
00:44:26elle est même supérieure
00:44:28à la moyenne européenne
00:44:29le taux d'emploi
00:44:30le plus haut
00:44:31de ces 40 dernières années
00:44:32quant à l'inflation
00:44:34elle a été ramenée
00:44:35à moins de 1%
00:44:35ce qui est bon
00:44:36pour le pouvoir d'achat
00:44:37mais le gouvernement
00:44:38a conscience
00:44:39que l'absence durable
00:44:40de budget
00:44:40et le manque de visibilité
00:44:41sont un danger
00:44:42pour l'investissement
00:44:43pour l'emploi
00:44:43et pour la croissance
00:44:44elle se construit
00:44:45par des décisions
00:44:46cohérentes et durables
00:44:47elle nécessite donc
00:44:49de la stabilité politique
00:44:51et des choix
00:44:52en matière de fiscalité
00:44:53je veux aussi
00:44:54m'adresser
00:44:56aux agriculteurs
00:44:57votre situation
00:44:59exige du respect
00:45:00et de la détermination
00:45:02sur le traité
00:45:03du Mercosur
00:45:04la position
00:45:05de la France
00:45:06est ferme
00:45:07aucun accord
00:45:08ne sera accepté
00:45:09s'il fragilise
00:45:10nos filières
00:45:11ou impose
00:45:12une concurrence
00:45:12déloyale
00:45:13le texte a évolué
00:45:14mais le compte
00:45:15n'y est toujours pas
00:45:16par ailleurs
00:45:17sur la politique
00:45:18agricole commune
00:45:19la France
00:45:19mène une négociation
00:45:20offensive
00:45:21pour garantir
00:45:22le revenu
00:45:22des agriculteurs
00:45:23et notre souveraineté
00:45:24alimentaire
00:45:24les semaines à venir
00:45:26seront absolument décisives
00:45:27enfin
00:45:29face à l'épisodique
00:45:30qui menace
00:45:30le cheptel bovin français
00:45:32l'État
00:45:32avec l'aide
00:45:33des vétérinaires
00:45:34des éleveurs
00:45:34a vacciné
00:45:36plus du tiers
00:45:37des 750 000 bovins
00:45:38des 10 départements
00:45:39du sud-ouest
00:45:40en moins d'une semaine
00:45:41j'ai demandé
00:45:42à la ministre
00:45:43de l'agriculture
00:45:43de travailler
00:45:44avec la communauté
00:45:44scientifique
00:45:45pour mettre au point
00:45:46un test fiable
00:45:48pour détecter
00:45:48la maladie
00:45:49je recevrai de nouveau
00:45:51les organisations
00:45:51professionnelles agricoles
00:45:52dès le 5 janvier
00:45:54budget
00:45:55économie
00:45:56agriculture
00:45:57au-delà
00:45:58de ces trois sujets
00:46:00je veux aussi
00:46:00vous présenter
00:46:01les priorités
00:46:02du gouvernement
00:46:02pour la rentrée
00:46:03plusieurs textes
00:46:05seront présentés
00:46:06au conseil des ministres
00:46:07d'autres seront débattus
00:46:08au parlement
00:46:08nous agirons
00:46:10pour améliorer
00:46:11le fonctionnement
00:46:11de nos services publics
00:46:12par le projet
00:46:13de décentralisation
00:46:14et la réforme de l'État
00:46:15qui seront présentés
00:46:17dans les toutes prochaines semaines
00:46:18nous agirons
00:46:19pour votre sécurité
00:46:20en actualisant
00:46:21la loi de programmation
00:46:21militaire
00:46:22pour accélérer
00:46:23le réarmement
00:46:24de notre pays
00:46:24en renforçant
00:46:25les polices municipales
00:46:27pour mieux lutter
00:46:27contre les incivilités
00:46:28du quotidien
00:46:29et en mobilisant
00:46:30tous les services
00:46:31de l'État
00:46:31contre le narcotrafic
00:46:32nous agirons aussi
00:46:34pour la vie quotidienne
00:46:35des Français
00:46:36en poursuivant
00:46:37le déploiement
00:46:38des maisons France Santé
00:46:39pour lutter
00:46:39contre les déserts médicaux
00:46:40en adoptant
00:46:41une stratégie énergétique
00:46:43claire
00:46:43et souveraine
00:46:44en défendant
00:46:45notre autonomie
00:46:45et nos engagements
00:46:46climatiques
00:46:47en particulier
00:46:48dans nos outre-mer
00:46:49en créant
00:46:50l'allocation sociale unique
00:46:52pour faciliter
00:46:53l'accès aux droits
00:46:54pour lutter
00:46:54contre la fraude
00:46:55et garantir
00:46:56que les revenus
00:46:57du travail
00:46:57soient toujours
00:46:58plus importants
00:46:59que ceux
00:47:00de la solidarité
00:47:01en cette veille de Noël
00:47:04je veux vous dire
00:47:05une chose simple
00:47:06notre pays
00:47:07connaît des difficultés
00:47:08mais il connaît aussi
00:47:09des succès
00:47:10dans les secteurs
00:47:11économiques
00:47:11environnementaux
00:47:12scientifiques
00:47:13industriels
00:47:13et culturels
00:47:14à l'intérieur du pays
00:47:16comme à l'international
00:47:17et nous devons les amplifier
00:47:18tout ne se réduit pas
00:47:20aux discussions budgétaires
00:47:22même si elles sont
00:47:23très importantes
00:47:24le cap est clair
00:47:25nous n'avons pas le droit
00:47:26de nous résigner
00:47:27à l'impuissance
00:47:28nous irons au bout
00:47:30avec sérieux
00:47:31patience
00:47:32et détermination
00:47:33je vous souhaite
00:47:34à toutes et à tous
00:47:35de belles fêtes de Noël
00:47:37avec une pensée particulière
00:47:39pour celles et ceux
00:47:40qui les passeront seuls
00:47:41et aussi
00:47:42pour celles et ceux
00:47:42qui travaillent
00:47:43dont les agents
00:47:44du service public
00:47:45pendant les fêtes
00:47:45joyeux Noël
00:47:46et bonne fin d'année
00:47:48voilà donc pour cette
00:47:50intervention du premier
00:47:51ministre Sébastien Lecornu
00:47:51un peu plus de 6 minutes
00:47:52pour faire le point
00:47:54sur la situation budgétaire
00:47:56Marie Chantrey
00:47:56j'ai une ligne simple
00:47:57il faut repousser le désordre
00:47:59il appelle au compromis
00:48:00qui n'est ni un renoncement
00:48:01ni une confusion
00:48:02il faut un budget en janvier
00:48:04et avec moins de 5%
00:48:05de déficit
00:48:05effectivement
00:48:06ça c'est le cap
00:48:07qu'il considère comme clair
00:48:09après comment y arriver
00:48:10je note quand même
00:48:11même s'il ne cite pas
00:48:13des parties
00:48:13dans sa bouche
00:48:14mais il appelle quand même
00:48:16à mettre les calculs
00:48:17politiques de côté
00:48:19son regard
00:48:21se dresse
00:48:22vraisemblablement
00:48:23vers les oppositions
00:48:24qu'il considère comme
00:48:25il n'a pas utilisé ce mot
00:48:27pardonnez-moi
00:48:28dans le loto bingo
00:48:29du premier ministre
00:48:30les irresponsables
00:48:31ou les responsabilités
00:48:32c'est vrai que
00:48:34désormais
00:48:35il s'agit de se remettre
00:48:36autour de la table
00:48:37vous en parliez
00:48:38monsieur Brun
00:48:39des rencontres
00:48:40vont avoir lieu
00:48:40passé cette courte
00:48:42trêve de Noël
00:48:43il croit encore
00:48:44en effet
00:48:45qu'un accord
00:48:46un compromis
00:48:46soit trouvable
00:48:47dans l'hémicycle
00:48:48pour avoir un budget
00:48:49au mois de janvier
00:48:50je note
00:48:51et je m'arrête là
00:48:51qu'à aucun moment
00:48:53même susurré
00:48:54même supputé
00:48:55l'arme constitutionnelle
00:48:57du 49-3
00:48:58n'est évoqué
00:48:59dans la bouche
00:48:59du premier ministre
00:49:00ça ne fait pas partie
00:49:01des scénarios
00:49:01pour lui
00:49:02pour le moment
00:49:03il y croit encore
00:49:04Edwige Chevrillon
00:49:04ou il fait semblant
00:49:05d'y croire
00:49:06parce qu'après tout
00:49:06c'est le job
00:49:07du premier ministre
00:49:07de tout tenter
00:49:08pour arriver à un compromis
00:49:09j'ai envie de dire
00:49:10qu'il y croit encore
00:49:11bon
00:49:12il a réussi une première fois
00:49:14donc on sent
00:49:15qu'il ne désespère pas
00:49:16ce que je trouve intéressant
00:49:17est qu'il a déjà
00:49:18il a déjà
00:49:19mis un peu
00:49:20les pieds dans le plat
00:49:21délicatement
00:49:23en disant
00:49:23qu'il fallait trouver
00:49:24il fallait faire
00:49:25des choix fiscaux
00:49:26des choix
00:49:27sur la fiscalité
00:49:28il a dit
00:49:29que le monde
00:49:29de l'entreprise
00:49:30n'avait pas besoin
00:49:32d'instabilité
00:49:33au contraire
00:49:34qu'il fallait retrouver
00:49:35cette stabilité politique
00:49:36la croissance était là
00:49:37la croissance la plus haute
00:49:39c'est vrai
00:49:39au niveau européen
00:49:40enfin en tous les cas
00:49:42sauf l'Espagne
00:49:44mais ce qu'il a dit
00:49:45c'est qu'il fallait
00:49:46trouver le choix
00:49:47de la fiscalité
00:49:48parce que je pense
00:49:49qu'effectivement
00:49:50ça va être
00:49:50tout va être misé
00:49:52sur quelle fiscalité
00:49:53dans ce budget
00:49:53ça va faire partie
00:49:54des discussions
00:49:55notamment avec
00:49:56le parti socialiste
00:49:57et du fameux compromis
00:49:58il sera notamment
00:49:59sur les choix fiscaux
00:50:00notamment sur la taxation
00:50:02sur les superdividends
00:50:03sur l'achat d'action
00:50:03sur les plus riches
00:50:05c'est là-dessus
00:50:06que ça va se jouer
00:50:06non ?
00:50:07Friska Thévenot
00:50:08je vous ai coupé la parole
00:50:08tout à l'heure
00:50:09mais c'était pour écouter
00:50:10votre premier ministre
00:50:10donc vous l'avez évidemment
00:50:11laissé avec
00:50:13enfin vous l'avez laissé
00:50:15en tout cas
00:50:16vous êtes prête
00:50:17vous à parier
00:50:18qu'il y aura un budget
00:50:19et un compromis
00:50:20avant la fin du mois de janvier
00:50:21en fait je redis
00:50:22ce que je dis tout à l'heure
00:50:23il faut qu'on ne soit pas
00:50:24aujourd'hui
00:50:25que les seuls
00:50:25et uniquement les seuls
00:50:26à accepter ce chemin de compromis
00:50:28et quand je dis
00:50:28chemin de compromis
00:50:29c'est accepter de faire
00:50:30des concessions
00:50:31parce que je suis désolée
00:50:32au cours des semaines
00:50:33et des mois
00:50:33qui viennent de se passer
00:50:34on a passé beaucoup de temps
00:50:36dans l'hémicycle
00:50:36à débattre
00:50:37avec beaucoup
00:50:38beaucoup de sujets complexes
00:50:40mais sauf erreur de ma part
00:50:42toutes celles et ceux
00:50:43qui ont voulu rentrer
00:50:44dans le chemin du compromis
00:50:45sont arrivés
00:50:45sauf le groupe de Gabriel Attal
00:50:47avec une liste
00:50:48à l'après-verre de demandes
00:50:49ou d'injonctions contradictoires
00:50:50ce que vous dites
00:50:51ça s'adresse
00:50:52pardon
00:50:52au parti socialiste
00:50:53ou au républicain
00:50:53ou deux ?
00:50:54non pas de jaloux
00:50:55je le dis de manière générale
00:50:56je le dis de manière générale
00:50:58et je ne suis pas en train
00:50:59de faire un rapport
00:51:00de moralité
00:51:00ou de distribuer des bons points
00:51:02c'est normal
00:51:03parce qu'on est là aussi
00:51:03pour défendre des ancres idéologiques
00:51:05mais force est de constater
00:51:06c'est que dans ce compromis
00:51:07et le Premier ministre
00:51:08l'avait rappelé
00:51:09au début du débat budgétaire
00:51:11et le rappelle encore aujourd'hui
00:51:12avec plein de bon sens
00:51:13ce ne sera le budget
00:51:14d'aucune famille politique
00:51:16et nous avons réussi
00:51:17cet exercice-là
00:51:18sur le PLFSS
00:51:19le projet de financement
00:51:20de la sécurité sociale
00:51:21je suis sûre
00:51:22qu'on pourra y arriver
00:51:23sur le budget de l'État
00:51:25mais encore faut-il
00:51:26que les vieux travers
00:51:28les vieux démons
00:51:28ne reviennent pas
00:51:30avec cette querelle d'égo
00:51:32qui n'a pas sa place
00:51:32en ce moment
00:51:33il faut qu'on passe
00:51:34à autre chose
00:51:35le budget
00:51:35il faut qu'on le mette
00:51:36derrière nous
00:51:36pour pouvoir adresser
00:51:37un certain nombre de sujets
00:51:38que le Premier ministre
00:51:39a rappelé
00:51:39de façon extrêmement simple
00:51:41et claire
00:51:41et d'ailleurs
00:51:42que les Français
00:51:42nous demandent d'adresser
00:51:43et tant qu'on est enfermé
00:51:44dans le débat budgétaire
00:51:45on n'y arrivera pas
00:51:46vous êtes d'accord
00:51:47avec Prisca Tévenot
00:51:47il faut passer à autre chose
00:51:48tant pis si le budget
00:51:49n'est pas parfait
00:51:50au sens du PS
00:51:51des républicains
00:51:52des attalistes
00:51:53nous on voulait finir
00:51:55avant la fin de l'année
00:51:56on pensait que c'était possible
00:51:57d'ailleurs
00:51:57on a même demandé
00:51:58à reporter
00:51:59la fameuse commission
00:52:00avec le Sénat
00:52:00pour se donner
00:52:014-5 jours de plus
00:52:02pour trouver un accord
00:52:03parce qu'on pense
00:52:03que l'intérêt du pays
00:52:04c'était de passer
00:52:05à autre chose
00:52:06à partir du mois de janvier
00:52:07moi je vois bien
00:52:07les gens sur les marchés
00:52:08chez moi
00:52:09à Louvier dans l'heure
00:52:09ils me prennent le bras
00:52:10et disent
00:52:10est-ce que ça va s'arrêter
00:52:11c'est un moment
00:52:11enfin il y a un moment
00:52:12tous les jours
00:52:13vous réveillez
00:52:14il y a une nouvelle taxe
00:52:14sur les fenêtres
00:52:15qui a été adoptée
00:52:16une taxe sur les lunettes
00:52:17des questionnements
00:52:19bref tout ça
00:52:20ce débat parlementaire
00:52:21c'est bien
00:52:22vous dénoncé des taxes
00:52:23vous avez déjà
00:52:24on arrive au compromis
00:52:25le compromis est à portée de main
00:52:26et on a abandonné
00:52:29c'est pas ça
00:52:31c'était facile
00:52:31il y a un côté amendement
00:52:32qui se succède
00:52:33et il manque une personne
00:52:34dans l'hémicycle
00:52:35et donc il est adopté
00:52:36et donc ça inquiète tout le monde
00:52:37et finalement
00:52:38finalement cette année
00:52:39il y a une deuxième délibération
00:52:40c'est un moment
00:52:40il y a retiré
00:52:41bref tout cela
00:52:41inquiète tout le monde
00:52:42et pas seulement
00:52:43les acteurs économiques
00:52:44bien sûr
00:52:44les salariés
00:52:45moi qui m'en parle
00:52:46les retraités
00:52:47qui se demandent bien
00:52:48ce qui va se passer
00:52:49et donc je pense
00:52:49qu'il y a un moment
00:52:49il faut qu'on arrive
00:52:50à trouver la voie
00:52:51d'un compromis
00:52:52on a essayé de le faire
00:52:53et je crois qu'on n'en était pas
00:52:54extrêmement loin en vérité
00:52:56qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:52:57d'abord il faut qu'on ait
00:52:58suffisamment de recettes
00:52:59pour tenir le fameux objectif
00:53:00des 5%
00:53:01vous savez que le Sénat
00:53:02ils ont rendu une copie
00:53:03où ils aggravent le déficit
00:53:05à 5,4
00:53:05voilà
00:53:06ce qui est quand même
00:53:07quand même assez étrange
00:53:08mais sans hausse d'impôts
00:53:10oui d'accord
00:53:10enfin du coup
00:53:11en fait
00:53:11ils aggravent le déficit
00:53:13donc nous on dit
00:53:14il faut qu'on ait à peu près
00:53:158 milliards
00:53:16de recettes supplémentaires
00:53:18par rapport à la copie du Sénat
00:53:19mais évidemment
00:53:20rien qui ne touche
00:53:21les classes populaires
00:53:21et les classes moyennes
00:53:22rien qui ne touche d'ailleurs
00:53:23les foyers
00:53:24des gens qui travaillent
00:53:26seulement
00:53:26sur les très grandes entreprises
00:53:28sur
00:53:28les holdings
00:53:30sur en gros
00:53:31le monde
00:53:32c'est des gens qui peuvent
00:53:33se le permettre
00:53:34dans les circonstances
00:53:35que nous connaissons aujourd'hui
00:53:36et puis surtout
00:53:37on va avoir un vrai débat
00:53:38sur les dépenses
00:53:39de l'État
00:53:39d'abord
00:53:40on demande
00:53:41à ce que les classes populaires
00:53:42et les classes moyennes
00:53:43soient épargnées des forces
00:53:44c'est-à-dire que la prime d'activité
00:53:45par exemple
00:53:45qui est versée à tous les gens
00:53:46qui travaillent dur
00:53:47qui travaillent à peu près
00:53:48au niveau du SMIC
00:53:49voilà
00:53:49à qui on verse une prime
00:53:50parce que ça vaut plus le coup
00:53:52d'aller travailler
00:53:53que de rester chez soi
00:53:54avec un certain nombre
00:53:55de prestations
00:53:56et bien
00:53:56on souhaite que la prime d'activité
00:53:57elle continue à être indexée
00:53:59sur l'inflation
00:53:59ce qui n'est pas le cas aujourd'hui
00:54:00on souhaite aussi
00:54:01qu'on puisse cumuler
00:54:02la prime d'activité
00:54:03et l'allocation du handicap
00:54:04et on souhaite aussi
00:54:05qu'on préserve
00:54:05le budget de l'éducation nationale
00:54:06parce que dans le budget actuel
00:54:07on pourrait voir
00:54:08de 5 000 postes
00:54:10bref
00:54:10donc voilà tout ce qui se joue là
00:54:11ils veulent
00:54:12ils veulent
00:54:12ils veulent
00:54:13mais ils sont prêts à sceller sur toi
00:54:14à la fois
00:54:14il y a une question sur les recettes
00:54:16mais encore une fois
00:54:17c'est pas un totem pour nous
00:54:18c'est juste pour équilibrer le budget
00:54:19il faut des recettes
00:54:20et puis il y a une question
00:54:21sur les dépenses
00:54:22nous on ne souhaite pas
00:54:23sacrifier l'avenir
00:54:24les enfants
00:54:25l'école
00:54:25l'écologie
00:54:26et puis le pouvoir d'achat
00:54:28des plus modestes de ce pays
00:54:29Pascal Perrineau
00:54:29je vais vous donner la parole
00:54:30dans un instant
00:54:31il a la trousse aussi
00:54:32parce que vous ne l'avez pas vu beaucoup
00:54:33vous nous direz
00:54:33ce que vous avez retenu
00:54:34du premier ministre
00:54:35et du fait qu'il n'a pas prononcé
00:54:36également le chiffre 49
00:54:38alinéa 3 de la constitution
00:54:40d'abord si vous nous rejoignez
00:54:42à l'instant
00:54:43on va réécouter
00:54:43l'un des extraits
00:54:44de cette intervention
00:54:45du premier ministre
00:54:45une loi spéciale
00:54:47est en cours
00:54:48de discussion au parlement
00:54:49elle permettra
00:54:50au 1er janvier
00:54:51de lever l'impôt
00:54:52et de faire fonctionner
00:54:53les services publics
00:54:55ce n'est pas pour autant
00:54:55un budget
00:54:56et beaucoup d'effets négatifs
00:54:58sont à attendre
00:54:58si la situation perdurait
00:55:00il faut donc un budget
00:55:02en janvier
00:55:03et notre déficit
00:55:04doit être réduit
00:55:05à moins de 5%
00:55:06du PIB
00:55:07en 2026
00:55:08je reste persuadé
00:55:10que cela est possible
00:55:11si les calculs politiques
00:55:12sont mis de côté
00:55:13le parlement
00:55:14prendra ses responsabilités
00:55:16le gouvernement aussi
00:55:17il y aura-t-il un budget
00:55:19en janvier
00:55:19Pascal Perrineau
00:55:20et si oui
00:55:21avec ou 149.3
00:55:22alors
00:55:24moi j'aurais une lecture
00:55:25un peu plus prudente
00:55:26que celle que nous avons
00:55:27parce que
00:55:28je ne sais pas
00:55:28si vous avez remarqué
00:55:29à un moment
00:55:30il dit voilà
00:55:30il faut donner
00:55:31du temps au temps
00:55:32on a déjà donné
00:55:33beaucoup
00:55:34de temps au temps
00:55:35et le gouvernement
00:55:36prendra ses responsabilités
00:55:37voilà
00:55:38vous avez noté
00:55:38cette petite phrase
00:55:39vous aussi
00:55:40le gouvernement prendra
00:55:40ses responsabilités
00:55:41j'attendais le moment
00:55:42on allait y arriver
00:55:43voilà
00:55:43ça veut bien dire
00:55:44ce que ça veut dire
00:55:45c'est-à-dire
00:55:46laissons se développer
00:55:47le temps
00:55:47de la concertation
00:55:49encore
00:55:50et si ça ne marche pas
00:55:52le gouvernement
00:55:52prendra ses responsabilités
00:55:53et prendre ses responsabilités
00:55:54sous la 5ème république
00:55:56quand il y a le désordre parlementaire
00:55:58c'est mettre en oeuvre
00:55:59les armes de ce qu'on appelle
00:56:01le parlementarisme nationalisé
00:56:02parmi lesquelles
00:56:04il y a bien sûr
00:56:05l'article 49 alinéa 3
00:56:07donc c'est pas parce qu'il n'a pas
00:56:08prononcé
00:56:09l'article 49 alinéa 3
00:56:11qu'il ne l'a pas en tête
00:56:12ou bien les ordonnances
00:56:14voilà
00:56:15c'est-à-dire
00:56:16tout ce qui a été inventé
00:56:18il l'a cité d'ailleurs
00:56:19par Michel Debré
00:56:20pour sortir
00:56:22de la situation
00:56:23dans laquelle on est
00:56:24dans lequel il y a
00:56:25ce qu'il faut bien appeler
00:56:26le désordre parlementaire
00:56:28ce que vous nous dites
00:56:29Daïla Latrousse
00:56:30c'est que
00:56:31le premier ministre
00:56:32négocie autant un budget
00:56:33qu'un pacte de non-censure
00:56:35s'il doit brandir le 49-3
00:56:37avec motion de censure immédiate
00:56:38les insoumis ont déjà annoncé
00:56:39dès aujourd'hui
00:56:40que s'il y avait 49-3
00:56:41il y aurait motion de censure
00:56:42il va négocier les deux
00:56:43en même temps
00:56:43effectivement ce mot de responsabilité
00:56:45je suis sur la même lecture
00:56:46que Pascal Perrineau
00:56:47sur ce que ça dit
00:56:50c'est-à-dire qu'il ne le prononce pas
00:56:51mais on l'entend
00:56:51et puis il y a
00:56:53moi j'ai vu politiquement
00:56:55il a dessiné un chemin
00:56:56pour les parlementaires
00:56:58lorsqu'il parle des collectivités
00:57:00il dit
00:57:01les collectivités
00:57:02dont les français
00:57:02éliront les maires
00:57:04dans les prochaines semaines
00:57:05les municipales
00:57:06auront un impact direct
00:57:07en réalité
00:57:07sur la composition du Sénat
00:57:08à compter de septembre prochain
00:57:10puisque
00:57:10de la carte
00:57:12qui ressortira
00:57:13le 22 mars
00:57:14il y aura
00:57:15soit renforcement
00:57:17de la droite sénatoriale
00:57:18soit affaiblissement
00:57:19de la droite sénatoriale
00:57:21est-ce qu'un débat budgétaire
00:57:22qui s'enlise
00:57:23cela ne conduit pas
00:57:24des élus locaux
00:57:25à aller voir les sénateurs
00:57:26en leur disant
00:57:26écoutez
00:57:27ça suffit le blocage
00:57:28là nous on a besoin
00:57:29d'un budget
00:57:30on a besoin d'une campagne sereine
00:57:31etc.
00:57:32je l'ai vu dessiner comme ça
00:57:33l'esquisse
00:57:34d'un chemin politique
00:57:35quand il évoque
00:57:35les textes
00:57:36qu'il souhaite
00:57:38amener
00:57:38à l'Assemblée nationale
00:57:39il dit aussi au groupe
00:57:40vous n'aurez peut-être pas
00:57:41toutes les victoires
00:57:42que vous souhaitez
00:57:42sur le budget
00:57:44mais est-ce que
00:57:45sur les outre-mer
00:57:46vous n'avez pas
00:57:46des conquêtes
00:57:47à aller rechercher
00:57:48tiens la droite
00:57:48puisqu'on en parle
00:57:49il y a une niche parlementaire
00:57:50très intéressante
00:57:51au mois de janvier
00:57:51de Laurent Wauquiez
00:57:52qui propose
00:57:52des textes
00:57:54pour le coup
00:57:54des gros marqueurs identitaires
00:57:56pour son parti politique
00:57:58est-ce qu'au final
00:57:59pour la droite
00:57:59c'est pas plus important
00:58:00de remporter
00:58:00de grosses victoires
00:58:01sur ces textes-là
00:58:02qu'au final
00:58:03d'accepter un peu plus
00:58:04de compromis
00:58:05ou d'aller un peu plus loin
00:58:06sur le budget
00:58:07le contexte
00:58:08encore une fois
00:58:09du mois de janvier
00:58:10ne sera pas celui
00:58:10de la fin d'année 2025
00:58:11en fin d'année
00:58:12on sait que ce qui occupe
00:58:14l'espace médiatique
00:58:15et l'espace politique
00:58:16c'est le budget
00:58:17il y a tout un tas
00:58:18d'échéances
00:58:18qui vont arriver en janvier
00:58:19Sébastien Lecornu
00:58:20a parlé du Mercosur
00:58:21on va sans doute
00:58:22parler beaucoup
00:58:23d'agriculture
00:58:23au mois de janvier
00:58:25ça aussi
00:58:25les agriculteurs
00:58:26avec un budget
00:58:26qui traîne
00:58:27ça peut peut-être
00:58:27les chauffer à un moment
00:58:28et ils vont demander
00:58:29des comptes
00:58:30à leurs élus
00:58:31donc il a décidé
00:58:32en même temps
00:58:33encore une fois
00:58:33que le chemin
00:58:34du parlementarisme
00:58:36rationalisé
00:58:37des arguments politiques
00:58:40et je pense
00:58:41que c'est aussi
00:58:42les cartes
00:58:42qu'il va jouer en janvier
00:58:43puisque vous parlez
00:58:44de la droite
00:58:45on est en ligne
00:58:45avec un homme
00:58:46qui a un rôle
00:58:47assez important
00:58:47dans l'examen du budget
00:58:48c'est le rapporteur
00:58:49du budget
00:58:50le député
00:58:51Les Républicains
00:58:51Philippe Juvin
00:58:52bonsoir monsieur Juvin
00:58:53merci d'être avec nous
00:58:54vous n'étiez peut-être
00:58:55pas avec nous
00:58:56il y a quelques minutes
00:58:56on parlait avec Priska Thévenot
00:58:58de la majorité
00:58:59avec monsieur Brun
00:59:00du parti socialiste
00:59:01du compromis
00:59:01possible ou pas
00:59:02je ne vais pas vous demander
00:59:03de faire le débat du budget
00:59:04avant le débat du budget
00:59:05pour ça il y a la commission
00:59:06il y a l'hémicycle
00:59:08mais est-ce que vous êtes persuadé
00:59:09vous tout simplement
00:59:10comme le premier ministre
00:59:10qu'il y aura bien
00:59:11un budget
00:59:12d'ici un mois
00:59:13d'ici la fin du mois de janvier
00:59:14il faudra bien
00:59:18de toute façon
00:59:18la loi spéciale
00:59:20que nous avons votée
00:59:20aujourd'hui
00:59:21qui est votée
00:59:21j'espère ce soir au Sénat
00:59:23n'a qu'un seul but
00:59:24c'est une loi transitoire
00:59:25qui permet de faire
00:59:26la jonction
00:59:26entre le 31 décembre
00:59:28à minuit
00:59:28où la loi de 2025
00:59:30n'agit plus
00:59:30et le futur budget
00:59:31donc oui
00:59:32le plus tôt possible
00:59:33sera le mieux
00:59:33donc ça veut dire
00:59:35que les républicains
00:59:35vont changer de position
00:59:37on a entendu les critiques
00:59:38du gouvernement
00:59:38il y a quelques jours
00:59:39sur les positions
00:59:40trop radicales
00:59:41des républicains
00:59:42qui ont fait que
00:59:43le Sénat
00:59:44n'a pas respecté
00:59:45les 5% de déficit
00:59:46que la commission
00:59:47mixte paritaire
00:59:48a explosé
00:59:49au bout de 30 minutes
00:59:50est-ce que vous allez
00:59:51mettre un peu d'eau
00:59:52dans votre vin
00:59:53et on a posé
00:59:53la même question
00:59:55on socialise sur ce plateau
00:59:56il y a quelques instants
00:59:56non mais c'est quand même
01:00:00assez extraordinaire
01:00:01d'abord la commission
01:00:01mixte paritaire
01:00:02n'a pas explosé
01:00:03je vous rappelle
01:00:04je vous apprends
01:00:05peut-être
01:00:05si vous ne le savez pas
01:00:06que depuis 2012
01:00:08jusqu'à 2026
01:00:09il y a eu
01:00:10simplement deux fois
01:00:11où la commission
01:00:12mixte paritaire
01:00:13a été conclusive
01:00:14donc ce qui est arrivé
01:00:15à la commission
01:00:16mixte paritaire
01:00:16il y a quelques jours
01:00:18est globalement
01:00:19la règle
01:00:20ce qui change
01:00:20par rapport aux années
01:00:21précédentes
01:00:22exception faite
01:00:23l'année dernière
01:00:23c'est que
01:00:24nous n'avons plus
01:00:25le temps de nous retourner
01:00:26avant le 31 décembre
01:00:27mais une commission
01:00:28mixte paritaire
01:00:29non conclusive
01:00:30sur le budget
01:00:30c'est la règle
01:00:31vous avez entendu
01:00:33comme nous
01:00:33Philippe Juvin
01:00:33le premier ministre
01:00:34dire le gouvernement
01:00:35s'il le faut
01:00:35prendra ses responsabilités
01:00:37est-ce que vous faites
01:00:38la même lecture que nous
01:00:39c'est-à-dire est-ce que vous
01:00:39faites partie de ceux
01:00:40qui aujourd'hui
01:00:40appellent très clairement
01:00:41le premier ministre
01:00:42à revenir sur la promesse
01:00:43faite aux socialistes
01:00:44il y a quelques mois
01:00:45et à ressortir de sa manche
01:00:47le 49-3
01:00:47pour faire adopter
01:00:49ce budget
01:00:50quitte derrière
01:00:51à prendre un petit risque
01:00:52sur son maintien
01:00:53à Matignon
01:00:53en cas de motion
01:00:54d'abord ça il regarde
01:00:58il a fait une promesse
01:00:59moi je trouve que sa promesse
01:01:00d'emblée
01:01:03quand il a fait cette promesse
01:01:04au mois d'octobre
01:01:05j'ai considéré
01:01:05qu'il se coupait un bras
01:01:07et quand on va au combat
01:01:08on a besoin de ses deux bras
01:01:09et donc il est libre à lui
01:01:11de reprendre cette promesse
01:01:13d'autant qu'on pourrait considérer
01:01:15tout à fait honnêtement
01:01:15intellectuellement
01:01:16qu'on a tenté
01:01:18une certaine manière
01:01:19de faire la loi
01:01:19qui ne trouve pas
01:01:21son couronnement
01:01:22puisqu'on arrive
01:01:23à la fin de l'année
01:01:24sans budget
01:01:24donc moi je ne trouverais
01:01:26pas du tout illégitime
01:01:26qu'ils disent
01:01:27j'utilise le 49-3
01:01:29enfin il y a d'autres outils
01:01:30il y a l'ordonnance
01:01:31il y a aussi redonner sa chance
01:01:32à une discussion
01:01:33dans l'hémicycle
01:01:34à l'Assemblée
01:01:35avec évidemment le risque
01:01:36d'un débat qui s'enlise
01:01:38si les gens n'ont pas
01:01:39les idées claires
01:01:40les idées claires c'est quoi
01:01:41je le répète
01:01:41parce qu'on parle de politique
01:01:43mais le vrai sujet aujourd'hui
01:01:45c'est que nous devons
01:01:46diminuer l'endettement du pays
01:01:47qui est à 5,3
01:01:48après la copie du Sénat
01:01:505,3 de déficit
01:01:51nous devons absolument
01:01:52arriver à 5
01:01:53ou au-dessous de 5
01:01:54ça si nous ne le faisons pas
01:01:56c'est un vrai sujet
01:01:56pour tous les français
01:01:58deuxièmement
01:01:59je crois que nous devons
01:02:00modérer l'effort fiscal
01:02:01nous sommes déjà champions
01:02:02du monde des impôts
01:02:03et des taxes
01:02:03donc si la solution
01:02:04pour combler le déficit
01:02:06selon certains
01:02:07est d'augmenter les impôts
01:02:08et les taxes
01:02:08moi je leur dis attention les gars
01:02:09on est déjà très dans le peloton de tête
01:02:13donc on n'a pas de marge de manœuvre là-dessus
01:02:15je pense que la vraie marge de manœuvre
01:02:16c'est que la dépense publique
01:02:18doit être modérée
01:02:19et doit être optimisée
01:02:20nous dépensons trop
01:02:22et nous dépensons mal
01:02:23et ça c'est une piste
01:02:24que j'avais évoquée
01:02:26avec une copie sur la table
01:02:27en commission mixte paritaire
01:02:29avant que celle-ci ne trouve
01:02:30malheureusement
01:02:31son issue défavorable
01:02:34compte tenu du temps
01:02:35qui nous était imparti
01:02:35Merci beaucoup
01:02:37Philippe Juvin
01:02:37député Les Républicains
01:02:38et rapporteur général du budget
01:02:39il peut y avoir un esprit de Noël
01:02:41Marie Chantret
01:02:42dans les jours qui viennent
01:02:43sur l'Assemblée Nationale
01:02:44un grand compromis
01:02:45J'y crois peu
01:02:46D'accord
01:02:47je voyais votre tête
01:02:48j'avais une idée de la réponse
01:02:49J'y crois
01:02:50j'y crois assez peu
01:02:51on le soulignait tout à l'heure aussi
01:02:54ce décalage
01:02:55entre aussi députés
01:02:57et sénateurs
01:02:58que le Premier ministre
01:02:58dans l'hémicycle
01:02:59tout à l'heure a souligné
01:03:00le fameux décalage
01:03:00On rappelle que le budget
01:03:01il doit repasser dans les deux chambres
01:03:03techniquement parlant
01:03:04ça se passe comment ?
01:03:04C'est fini, le Sénat est sorti de l'histoire
01:03:06Si la CMP avait été conclusive
01:03:08Ça va faire plaisir à Gérard Larcher
01:03:10L'histoire parlementaire
01:03:11L'histoire avec un petit H
01:03:12Je vous raconte comment ça va se passer
01:03:13Si Gérard Larcher nous écoute
01:03:14ne le fâchez pas
01:03:15Si la commission
01:03:16qui réunissait l'Assemblée du Sénat
01:03:17avait été conclusive
01:03:18alors il fallait qu'on adopte
01:03:19dans les mêmes termes
01:03:20Assemblée et Sénat
01:03:21Maintenant que le Sénat
01:03:22a fait le choix
01:03:23de planter la commission
01:03:24c'est l'Assemblée
01:03:25qui aura le dernier mot
01:03:26Donc tout se joue
01:03:27à l'Assemblée nationale
01:03:28Le Sénat n'est plus qu'un acteur
01:03:29anecdotique maintenant
01:03:30de cette affaire
01:03:32Comme c'est le cas
01:03:32de la sécurité sociale
01:03:33Si je résume
01:03:33Tout se joue aujourd'hui
01:03:35entre le socle commun
01:03:36le parti socialiste
01:03:38les écologistes
01:03:39et les républicains
01:03:40Et les républicains
01:03:41Mais vous êtes prêts
01:03:42vous par exemple
01:03:42à parler aux républicains ?
01:03:44Mais on le fait tout le temps
01:03:45En fait on négocie
01:03:46pied à pied
01:03:47chaque amendement
01:03:48chaque article
01:03:48Le projet de financement
01:03:49de la sécurité sociale
01:03:50le budget de la sécu
01:03:51ça a été des négociations
01:03:53extrêmement longues
01:03:54où on allait voir
01:03:55absolument tout le monde
01:03:56pour obtenir des voix partout
01:03:57et là
01:03:57on va faire la même chose
01:03:58sur le budget
01:03:59Je vois Prisca Thévenot
01:04:00qui fait non
01:04:00sur ma question
01:04:01Est-ce que les républicains
01:04:03sont prêts à parler
01:04:04avec le parti socialiste ?
01:04:05Est-ce que le parti socialiste
01:04:06est prêt à parler
01:04:06avec les républicains ?
01:04:07Oui, c'est le but d'un débat
01:04:08dans l'hémicycle
01:04:09à l'Assemblée nationale
01:04:10et ce débat
01:04:11il a été commenté
01:04:12en long à l'argent travers
01:04:12il a existé pleinement
01:04:14souvent fortement
01:04:15mais pleinement
01:04:16En revanche la question
01:04:17c'est qui est prêt
01:04:18dans ces deux familles politiques
01:04:19à faire des vraies concessions ?
01:04:21Enfin je ne sais pas
01:04:22à un moment
01:04:22on ne peut pas dire
01:04:23qu'on rentre dans le compromis
01:04:24et passer son temps
01:04:25à brandir des totems
01:04:26des tabous
01:04:26des demandes
01:04:27à l'élistra prévers
01:04:28ça ce n'est pas un compromis
01:04:29ça s'appelle un ultimatum
01:04:30sauf erreur de ma part
01:04:31dans cet hémicycle
01:04:32pour l'instant
01:04:33on est deux familles politiques
01:04:34à l'avoir fait
01:04:34le modem
01:04:35et la famille de Gabriel Attal
01:04:36et donc aujourd'hui
01:04:37il va falloir qu'on ouvre
01:04:38un peu tous ces chakras
01:04:39pour reprendre
01:04:40les mots d'une ancienne présidente
01:04:41de la commission des affaires sociales
01:04:42en période de retraite
01:04:44vous vous souvenez
01:04:44pour dire
01:04:45en fait il faut qu'on fasse
01:04:46atterrir ce budget
01:04:47et le pire des budgets
01:04:48qui puisse exister
01:04:49c'est celui qui n'existerait pas
01:04:50parce que ça a été rappelé
01:04:51par le premier ministre
01:04:52tout à l'heure
01:04:52nous avons plein d'autres sujets
01:04:54qui attendent
01:04:55et que les français
01:04:55nous demandent de traiter
01:04:56et tant qu'on est enfermé
01:04:57dans ce débat budgétaire
01:04:58franchement ce n'est plus possible
01:05:00et on était parti
01:05:01sur un truc très simple
01:05:02c'est de dire
01:05:03à la fin de l'année
01:05:04on a le budget
01:05:04on commence 2026
01:05:06sur autre chose
01:05:07rebelote
01:05:08on va recommencer l'année 2026
01:05:09avec encore des débats budgétaires
01:05:11j'espère vraiment
01:05:12que sur ce coup là
01:05:13on va être un peu plus
01:05:14nombreux
01:05:15à être réellement
01:05:16sur le principe
01:05:17de la concession
01:05:17mais vraiment de la concession
01:05:19parce que le mot compromis
01:05:20derrière
01:05:20c'est un peu fourre-tout
01:05:21tout le monde y va
01:05:22mais tout le monde y va
01:05:23avec sa liste de demandes
01:05:24à l'après-verre
01:05:24en se disant
01:05:24si tu ne le fais pas
01:05:25attention je te censure
01:05:26ce n'est pas un compromis ça
01:05:28c'est du chantage
01:05:29Naïla Latrousse
01:05:29vous la sentez bien
01:05:30l'ouverture des chakras ?
01:05:33alors là
01:05:33au 23 ans
01:05:35pas les vôtres
01:05:37en général
01:05:37mais je pense
01:05:40que Sébastien Lecornu
01:05:42a plus de cartes à jouer
01:05:43qu'on ne le prédit
01:05:45c'est à dire que là
01:05:45on dit tout
01:05:46c'est compliqué etc
01:05:46je pense qu'il a encore
01:05:47des promesses
01:05:50ou en tout cas
01:05:51des victoires à offrir
01:05:52aux uns et aux autres
01:05:53qui soient suffisantes
01:05:54encore une fois
01:05:55pour admettre
01:05:56des compromis
01:05:58peut-être
01:05:59parfois un peu douloureux
01:06:01dans le vote
01:06:01d'un budget
01:06:02je m'en veux peut-être
01:06:09d'être allé un peu vite
01:06:10en bosogne
01:06:10là où je rejoins
01:06:11absolument
01:06:11ce que disait Pascal Perrineau
01:06:13tout est dans le gouvernement
01:06:15prendra ses responsabilités
01:06:16je pense que c'est
01:06:17la formule
01:06:18et Prisca Tevno
01:06:19me fait le nom de la tête
01:06:20mais je pense que c'est
01:06:21la formule
01:06:21vous l'avez entendu
01:06:22comme nous
01:06:22cette formule
01:06:23elle existe quand même
01:06:24j'ai entendu cette phrase
01:06:25mais je connais aussi
01:06:27l'homme
01:06:28qui est derrière
01:06:29le premier ministre
01:06:30l'homme politique
01:06:31il a engagé sa promesse
01:06:33il a engagé sa parole
01:06:34il a été nommé
01:06:35sur la base
01:06:35d'une méthode
01:06:36Sébastien Lecornu
01:06:37et cette méthode
01:06:38c'est laisser le travail
01:06:39parlementaire se faire
01:06:40et ne pas utiliser
01:06:41le 49-3
01:06:42et c'est pas moi qui le dit
01:06:42c'est lui qui l'a dit
01:06:43et qui l'a rappelé
01:06:44d'ailleurs il y a même
01:06:45quelques jours
01:06:46mais quand les oppositions
01:06:47et même M. Brun
01:06:48le réclamaient un peu plus tôt
01:06:49dans la journée
01:06:49en disant que c'était pas
01:06:50la méthode qui comptait
01:06:51oui son beau mot
01:06:52vous priez pour le 49-3
01:06:54en vrai
01:06:54déjà il faut arrêter avec ça
01:06:55on n'a jamais dit
01:06:56qu'on demandait le 49-3
01:06:57à aucun moment
01:06:58mais maintenant vous le demandez
01:06:58non
01:06:59écoutez c'est pas
01:07:00à l'Assemblée
01:07:01de demander le 49-3
01:07:02c'est le budget du gouvernement
01:07:03c'est au gouvernement
01:07:05de faire ses choix
01:07:07sur comment ils souhaitent
01:07:08le faire
01:07:08vous avez deux parlementaires
01:07:09de deux félicitations
01:07:10qui le demandent pas
01:07:11je rappelle
01:07:11on a réussi
01:07:12le budget de la civilité sociale
01:07:13sans 49-3
01:07:13il n'y aura pas de censure automatique
01:07:15s'il y a de 49-3
01:07:15de la part du PS par exemple
01:07:16Olivier Faure et Boris Vallaud
01:07:17ont dit qu'il n'y avait pas
01:07:18de censure automatique
01:07:19s'il y avait un texte de compromis
01:07:20donc
01:07:20vous faites tous vos plateaux
01:07:22sur le 49-3
01:07:22moi je serai vous
01:07:23je ferai tout le plateau
01:07:24sur le compromis
01:07:25on vient de faire 20 minutes
01:07:26sur le compromis
01:07:27quels sont les totems
01:07:29que vous êtes prêts
01:07:30à abandonner
01:07:30notamment sur les riches
01:07:33aujourd'hui il y a beaucoup
01:07:34de totems qu'on a abandonné
01:07:35parce que comme
01:07:35le Sénat a rejeté
01:07:37une grande partie
01:07:37de nos propositions
01:07:38on ne peut plus discuter
01:07:39que d'un nombre
01:07:40très limité
01:07:40il n'y a que 4 impôts
01:07:42qui seront en discussion
01:07:42la taxe sur les holdings
01:07:44la taxe sur les grandes entreprises
01:07:45la taxe sur les hauts revenus
01:07:47et le nouvel ISF
01:07:48qui a créé le Sénat
01:07:494 impôts
01:07:49donc ça va aller vite
01:07:50les impôts
01:07:51ensuite on aura un vrai débat
01:07:52sur les dépenses
01:07:53donc ça va être
01:07:54tout ça on le fait là
01:07:55entre Noël et le jour de l'an
01:07:56et j'espère que
01:07:57dès le 8 janvier
01:07:58où on reprend le texte
01:07:59en commission
01:07:59nous trouverons un compromis
01:08:01voilà
01:08:01et des discussions
01:08:02qui vont se poursuivre
01:08:03pendant les vacances de Noël
01:08:04vous nous l'avez dit tout à l'heure
01:08:05merci beaucoup
01:08:05à tous les six
01:08:06l'édition spéciale se poursuit
01:08:08dans un instant
01:08:08avec Jérémy Brossard
01:08:09le temps de réécouter
01:08:10quelques-uns des temps forts
01:08:11de l'intervention du Premier ministre
01:08:12c'était tout à l'heure
01:08:14en direct sur BFM TV
01:08:15une loi spéciale
01:08:17est en cours
01:08:17des discussions au Parlement
01:08:18elle permettra
01:08:20au 1er janvier
01:08:21de lever l'impôt
01:08:22et de faire fonctionner
01:08:23les services publics
01:08:24ce n'est pas pour autant
01:08:25un budget
01:08:26et beaucoup d'effets négatifs
01:08:27sont à attendre
01:08:28si la situation perdurait
01:08:30il faut donc un budget
01:08:31en janvier
01:08:32et notre déficit
01:08:33doit être réduit
01:08:34à moins de 5% du PIB
01:08:36en 2026
01:08:37je reste persuadé
01:08:39que cela est possible
01:08:40si les calculs politiques
01:08:41sont mis de côté
01:08:42le Parlement
01:08:43prendra ses responsabilités
01:08:45le gouvernement aussi
01:08:46sur le traité du Mercosur
01:08:48la position de la France
01:08:49est ferme
01:08:50aucun accord
01:08:51ne sera accepté
01:08:53s'il fragilise
01:08:54nos filières
01:08:54ou impose
01:08:55une concurrence déloyale
01:08:57le texte a évolué
01:08:58mais le compte
01:08:59n'y est toujours pas
01:08:59par ailleurs
01:09:01sur la politique
01:09:01agricole commune
01:09:03la France mène
01:09:03une négociation offensive
01:09:05pour garantir
01:09:05le revenu des agriculteurs
01:09:06et notre souveraineté alimentaire
01:09:08les semaines à venir
01:09:09seront absolument décisives
01:09:11nous irons au bout
01:09:12avec sérieux
01:09:14patience
01:09:14et détermination
01:09:16merci
01:09:17merci
01:09:18merci
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations