- il y a 3 mois
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Mais d'abord ces images de Marseille, Marseille où une attaque au couteau a eu lieu cet après-midi en plein centre-ville, pas très loin du Vieux-Port.
00:17Un homme a blessé plusieurs personnes avant d'être abattu par la police, il venait d'être expulsé de son hôtel.
00:24Bonsoir Cindy Chauveau, correspondante des FM Marseille, vous êtes sur les lieux du drame.
00:28D'abord quel est le dernier bilan et comment s'est déroulée cette attaque ?
00:34Eh bien vous le voyez derrière moi, le secteur est encore bouclé, bouclé d'abord par des rues balises et puis aussi par encore pas mal de policiers sur place.
00:43La police scientifique continue ses investigations mais quelques voitures d'agents commencent doucement à quitter les lieux.
00:51Beaucoup de personnes, beaucoup de badauds encore sur place, téléphone à la main, essayent de capturer ce qu'il se passe derrière moi justement.
00:59Car c'est un peu plus loin derrière dans un hôtel qu'un individu a blessé d'abord son colocataire de chambre,
01:06puis est redescendu au rez-de-chaussée pour blesser le gérant de l'établissement au couteau.
01:12Parmi les victimes, il y a aussi le fils de ce gérant d'hôtel et puis d'autres personnes dans la rue blessées à l'aveugle gratuitement
01:20selon les mots du procureur de la République de Marseille, Nicolas Besson, au couteau et puis aussi avec une matraque.
01:28L'homme a été neutralisé, un équipage de la PAF, la police aux frontières rapidement sur place, a stoppé l'agresseur en lui tirant dessus à au moins deux reprises.
01:39L'assayant, lui, est décédé sur place et au total, ce sont cinq victimes, dont une dans un état critique.
01:47La police judiciaire, bien évidemment, saisie des investigations. Voici ce que l'on peut vous dire pour l'heure.
01:54Merci beaucoup Cindy Chauveau avec Marie Terran pour ces précisions en direct de Marseille.
01:58Bonsoir Boris Carlamoff.
01:59Bonsoir Marc.
01:59Service police, justice de BFM TV, motif terroriste exclu à l'heure où on se parle, que sait-on du profil de cet homme ?
02:06Alors, c'est un individu de nationalité tunisienne qui était en situation régulière sur notre territoire, ce qui veut dire qu'il faisait l'objet d'un titre de séjour dont on ignore à ce stade la durée.
02:20Il est connu des services de police et des services de justice.
02:23On ignore à ce stade pour quel type de condamnation, pour quel type de fait cet homme a été condamné.
02:27Et avec une incognie aujourd'hui qui est son mobile.
02:30Alors, le parquet national antiterroriste, le PNAT, est à ce stade en observation.
02:35Ce qui veut dire, eh bien, qu'il va étudier tous les éléments que le parquet de Marseille lui remonte.
02:40Et il va devoir prendre une décision, à savoir s'il se saisit ou non des faits qui se sont donc déroulés à Marseille, s'il y a une éventuelle nature terroriste.
02:47Il n'y a pas forcément de délai à respecter.
02:49Il peut se saisir dans dix minutes comme il peut se saisir dans trois jours.
02:52A ce stade, il y a plusieurs enquêtes ouvertes, notamment une enquête menée par la police judiciaire.
02:57Enquête pour tentative d'homicide volontaire, ça, ça concerne les cinq blessés.
03:02Et puis tentative d'homicide volontaire sur PDAP, personnel, personne dépositaire de l'autorité publique.
03:06Ça, ça, ce qui concerne les policiers.
03:08Puis une enquête de l'IGPN, l'Inspection Générale de la Police Nationale.
03:11Puisque ces policiers, ils ont fait usage de leur arme sur l'assaillant pour neutraliser cet individu.
03:18C'est une procédure classique, donc saisie suite à l'usage des armes.
03:21Je précise que le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, est attendu sur place dans une heure, une heure et demie.
03:25À 20h30 à l'Évêché, le plus gros commissariat de Marseille.
03:27Peut-être qu'on en saura davantage sur le profil de l'assaillant et sur le déroulé précis des faits.
03:31Merci Boris. Je rappelle le bilan de cette attaque au couteau en plein centre-ville de Marseille.
03:36En début d'après-midi, cinq blessés, dont l'un dans un état grave.
03:39L'assaillant, lui, a été tué par la police.
03:4318h54, vous regardez, 60 minutes.
03:45Bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant.
03:46Il était resté, disons, en retrait ces derniers jours, mais cette fois Emmanuel Macron met donc les mains dans le cambouis.
03:52Réunion de crise aujourd'hui à l'Élysée.
03:54Le chef de l'État a invité les ténors de la majorité, sans doute pour préparer l'après-Bayrou.
03:59On vous racontera les coulisses de cette réunion dans quelques instants.
04:03L'autre événement politique du jour, c'est la prise de position de Nicolas Sarkozy, l'ancien président,
04:08qui réclame à son tour une dissolution de l'Assemblée nationale.
04:11Avant d'en parler avec tous nos invités, les images du jour, Stéphanie Zenati et Simon Terassier.
04:18François Bayrou, le toujours chef du gouvernement, toujours Premier ministre,
04:22en attendant lundi prochain à commencer les consultations à l'hôtel de Matignon.
04:25Il reçoit quasiment tous les partis, en tout cas ceux qui ont accepté l'invitation,
04:28visite de courtoisie républicaine pour le RN.
04:31Je n'ai pas eu le sentiment que François Bayrou entrait dans une phase de négociation.
04:35Je pense qu'il a pris sa décision.
04:37Je pense qu'il n'a pas changé d'avis et nous non plus.
04:39C'est presque un rendez-vous pour rien.
04:41Marine Le Pen qui a résumé les prestations de François Bayrou ces derniers jours en trois mots,
04:44trois D, une déconnexion des responsabilités.
04:47C'est manifestement le dialogue de sourds qui se poursuit.
04:49C'est surtout l'incompréhension en fait.
04:50Nous voterons pas la confiance, nous voterons contre ce budget.
04:53Nous ne signons aucun chèque en blanc.
04:56Emmanuel Macron a réuni les chefs du socle commun à l'Elysée pour discuter évidemment de la situation politique.
05:01C'est-à-dire le Premier ministre, les anciens premiers ministres,
05:04Édouard Philippe, Gabriel Atta, Bruno Retailleau.
05:06J'ai indiqué le choix que j'avais fait pour éviter le chaos
05:08et pour ne pas rejoindre celles et ceux qui veulent se comporter comme des incendiaires.
05:12La droite est un groupe aujourd'hui extrêmement divisé.
05:15Nicolas Sarkozy déclare dans une interview au Figaro qu'il n'y a qu'une seule solution.
05:19C'est la dissolution.
05:23La solution, la dissolution, dit donc Nicolas Sarkozy dans une interview au Figaro.
05:28Alors que le défilé des politiques continue à maintenir, on me signale que c'est Édouard Philippe, l'ancien Premier ministre,
05:34qui est reçu en ce moment même par François Bayrou.
05:36Pour en parler ce soir sur ce plateau, Marie Chantret, la chef du service politique de BFM TV.
05:41Bonsoir, bienvenue.
05:41Bruno Jeudy, le directeur délégué de la Tribune dimanche, éditorialiste à BFM.
05:45Bonsoir, bonsoir également.
05:46Face à vous, Arthur Delaporte, porte-parole du Parti Socialiste et député du Calvados.
05:51Bonsoir.
05:52Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement national, député de l'Oise.
05:55Bonsoir et bienvenue à vous.
05:56Et Mathieu D'Arnaud, le président du groupe Les Républicains au Sénat, sénateur Les Républicains de l'Ardèche.
06:01Bonsoir.
06:02Bonsoir, bienvenue également à vous.
06:04Marie Chantret, que dit précisément Nicolas Sarkozy dans cette très longue interview au Figaro ?
06:09Oui, ces sorties sont rares, mais l'animal politique sait que ces sorties sont très commentées et observées.
06:16Un commentaire d'abord sur la décision de ce vote de confiance décidée par le Premier ministre.
06:21Il parle d'un suicide politique.
06:23Les mots sont forts.
06:24C'est à peu près le contraire de ce qu'il fallait faire.
06:27On connaît les minimitiés entre les deux hommes.
06:30Nicolas Sarkozy n'a jamais finalement digéré la décision de François Bayrou en 2012 de voter pour Ségolène Royal.
06:38Donc il y a une inimitié entre les deux hommes.
06:39Mais franchement, les griffes, les coups de griffes sont nombreux dans cette interview.
06:43Sur la position de sa famille politique, les Républicains, comment finalement Bruno Retailleau pourrait-il faire autrement ?
06:52Mais néanmoins, il aurait préféré que son groupe s'abstienne.
06:55Ça aurait pu être une solution.
06:57Voilà ce que dit l'ancien président de la République.
06:59Certains sont tentés de le faire d'ailleurs dans quelques jours, voire de voter contre la confiance.
07:02On en parlera sans doute avec M. Darnot, mais ils sont environ 30% du groupe.
07:07C'est les chiffres qui nous reviennent.
07:0815 députés qui pourraient s'abstenir ou peut-être voter contre.
07:12C'est vrai que c'est une discussion en interne.
07:14Et d'ailleurs, il y a un bureau politique en visioconférence ce soir où peut-être que des positions seront affinées.
07:19Même si on attend aussi la prise de parole de François Bayrou demain matin à 8h20 face à Pauline de Malherbe.
07:25Et puis sur la dissolution, le sujet est dans toutes les têtes.
07:29Il le dit en fait en écho aussi à d'autres responsables politiques.
07:31Je pense notamment au premier d'entre eux, Édouard Philippe.
07:34Elle est pour lui inéluctable.
07:37C'est pour lui la suite de l'histoire au vu de ce qu'est aujourd'hui la situation politique et de ses blocs éclatés.
07:46Aujourd'hui, pour lui, on ne peut pas faire autrement.
07:48Un point important, Nicolas Sarkozy a vu Emmanuel Macron cet été.
07:53Cet été, il le dit dans l'interview.
07:54Absolument. Ils se sont parlé.
07:56Il n'a pas caché ses critiques.
07:58Il lui a dit en face, avec une stratégie pour l'ancien président de la République, on y reviendra,
08:04mais de considérer que le RN, à la différence du président de la République et dans l'arc républicain,
08:08que certes, oui, il y a possiblement une hypothèse que le RN arrive largement en tête.
08:13Les sondages sont là.
08:15Mais que peut-être, eh bien, voilà, c'est notre République.
08:17Et qu'un Premier ministre au RN à Matignon, après une dissolution et des législatives anticipées, ça s'étudie.
08:24Philippe Ballard, qu'est-ce que vous dites à Nicolas Sarkozy ce soir ?
08:26Merci de nous rejoindre, nous qui réclamions cette dissolution ce matin encore dans la bouche de Marine Le Pen.
08:32Je pense que Nicolas Sarkozy a le recul de l'expérience de sa fonction.
08:37Donc, effectivement, il voit ce que quasiment tout le monde voit, qu'il y a une situation complètement bloquée à l'Assemblée nationale.
08:43Et la seule façon de sortir de cette situation, comme Marine Le Pen et Jordan Bardella l'ont réclamée ce matin,
08:48c'est une dissolution extrêmement rapide.
08:50Et puis, oui, sur l'arc républicain, je pense que Nicolas Sarkozy est un peu plus, pardon, mais évolué qu'Emmanuel Macron,
08:59qui nous rejette de cet arc républicain.
09:02Mais au nom de quoi on rejette 12 millions de Français, 12 millions d'électeurs du Rassemblement national ?
09:09Mathieu Darnot, c'est la position officielle des Républicains, désormais, celle qu'exprime Nicolas Sarkozy,
09:15l'appel aux urnes, l'appel à la dissolution ?
09:18Je crois qu'il ne vous aura pas échappé que depuis la fin du mois de mai, les Républicains ont un président de parti.
09:24Il s'appelle Bruno Retailleau, il y a un bureau politique.
09:26Mais pas tant que ça d'ancien président non plus.
09:27Ce que j'observe, et le questionnement qui doit dominer aujourd'hui,
09:33est-ce que nous avons la certitude qu'une dissolution apportera plus de stabilité ?
09:38Et votre réponse, c'est plutôt oui ou c'est plutôt non vrai ?
09:40Aujourd'hui, nous n'en avons aucune certitude.
09:42Les sondages qui sortent les uns après les autres démontrent absolument pas une évidence, au contraire.
09:48Et donc, ce que je dis à tout le moins, puisque je rappelle quand même que c'est une décision
09:52qui revient au chef de l'État, au président de la République, que les parlementaires et que les Républicains que nous sommes,
09:58nous avons à cœur que chaque minute soit un temps utile.
10:01C'est pour ça que nous avons été voir le Premier ministre tout à l'heure,
10:05en lui demandant d'infléchir certaines de ses positions,
10:07parce que ce budget qu'il a présenté le 15 juillet n'était pas notre budget,
10:12que nous sommes émus de certaines mesures, de certaines dispositions,
10:15comme la suppression de deux jours fériés, je crois qu'aujourd'hui...
10:18Vous avez été entendu là-dessus ?
10:20Il semblerait que nous ayons été entendus, je pense que nous avons été entendus.
10:25Maintenant, il faut aller plus loin.
10:30Je pense que demain, il sera sur vos antennes et il le dira.
10:34Mais encore une fois, moi, je n'ai pas la conviction, je n'ai pas la certitude
10:37qu'une dissolution apporte plus de clarté.
10:39Or, aujourd'hui, j'observe quand même que chacun, dans toutes les familles politiques,
10:44que ce soit les présidents, que ce soit les groupes parlementaires,
10:47demandent plus de stabilité et je ne suis pas convaincu, encore une fois,
10:52qu'une dissolution apporte cette stabilité.
10:54Arthur Delaporte, la dissolution, c'est la clarification ou c'est la chienlit ?
10:58Vous voyez bien que ça ne changera pas grand-chose, à mon sens.
11:00Il y aura toujours une tripolarisation de la vie politique
11:03et probablement pas de majorité absolue dans la future chambre.
11:07Donc ce qu'il faut, c'est qu'on arrive à faire, avec l'instabilité que nous avons aujourd'hui,
11:11à trouver la stabilité.
11:12C'est le chemin que les socialistes cherchent à proposer.
11:15Quand on sort, nous, un contre-budget, une trajectoire financière alternative
11:18à celle que propose le Premier ministre,
11:20c'est parce qu'on recherche à la fois la stabilité, mais dans la justice.
11:23Et je crois que c'est ce chemin-là qui peut trouver un consensus au Parlement.
11:27Non, mais parce que vous oubliez quand même un paramètre.
11:30Il y a un an, il y a eu ce qu'on appelait le Fonds républicain.
11:35Vous avez sorti un sondage, Elab, ce week-end, où le Rassemblement national est à 31,5
11:40et un sondage IFOP à 33, 34.
11:43Si les élections avaient lieu dimanche.
11:44Si les élections avaient lieu dimanche.
11:46Mais surtout, une majorité de Français rejettent le Fonds républicain.
11:52Les Français ont fait ce choix, mais ils se sont fait rouler dans la farine
11:54quand on voit le résultat.
11:55Alliance contre nature, des mélenchonistes votaient pour des macronistes
11:59et des macronistes votaient pour des mélenchonistes.
12:00On se rappelle de Gabriel Attal avec son « Je préfère un bulletin à LFI » au Rassemblement national.
12:06C'est tout à fait un sujet aujourd'hui.
12:07Si on en est là, c'est parce qu'il y a eu ce Fonds républicain.
12:10Vous savez, en 2017, avec 32% des voix, ce qui s'appelait La République en marche à l'époque,
12:16les macronistes passent de zéro à 350 sièges, avec 32%.
12:20C'est ce qui nous est donné dans les intentions de vote.
12:22Est-ce que ce n'est pas le plafond de verre de votre parti aujourd'hui ?
12:24C'est-à-dire qu'au-delà du score, qui est souvent très bon au premier tour,
12:28vous n'arrivez pas à faire d'alliance avec les autres ?
12:30Quand on ne fausse pas le jeu dans l'entre-deux-tours avec ces alliances,
12:34mais complètement contre nature,
12:35et moi je vais vous dire, j'étais en sélection ce week-end,
12:37il y a des maires d'hiver-droite, LR ou anciennement LR,
12:41qui m'ont dit « plus jamais, ça c'est fini, fini, fini, fini ».
12:44Donc je pense qu'on aurait pu avoir la majorité absolue.
12:47Vous savez, il y a des projections il y a un an qui nous donnaient,
12:48après le premier tour, avec une majorité absolue.
12:51Bon, il y a eu ce Fonds républicain qui a faussé la donne,
12:53qui a faussé quelque part un peu la démocratie.
12:55Les gens votaient en leur âme et conscience,
12:58mais on ne va pas les reprendre deux fois au même jeu.
12:59– Arthur Delaporte, le Rassemblement national fait partie de l'arc républicain,
13:03comme le dit Nicolas Sarkozy.
13:05– Non, non, non, mais moi je ne pactiserai jamais avec le Rassemblement national.
13:07– Vous siégez à côté des députés de l'Assemblée.
13:09– Oui, mais je veux dire, ils sont élus dans leur circonscription,
13:12et ils peuvent porter une voix,
13:13mais moi je considère que le Rassemblement national
13:15défend des principes qui sont contraires aux valeurs que nous portons,
13:18c'est-à-dire des valeurs de solidarité, d'humanisme, d'égalité.
13:21Ils ne promeuvent que l'inverse.
13:22Donc moi je crois, aujourd'hui, qu'on peut trouver dans ceux
13:24qui sont dans le camp humaniste, des accords, des compromis,
13:28mais avec un axe politique.
13:30Et aujourd'hui, ce qui a manqué finalement
13:32à ce qu'Emmanuel Macron a provoqué
13:34en nommant Michel Barnier puis François Bayrou,
13:36c'est à la fois un principe d'alternance et un principe de compromis.
13:39Aujourd'hui, François Bayrou va être renversé
13:41parce qu'il a refusé tout compromis.
13:44Il s'est arquebouté sur ces relations
13:46en oubliant qu'il n'avait qu'une minorité
13:48de l'Assemblée nationale qui le soutenait.
13:49– Mathieu Dardot, sur cette question de l'arc républicain.
13:51– Encore une fois, je veux juste répondre à ce qui a été dit.
13:54Ce qui a manqué, c'est un peu de pourrage collectif,
13:56un peu de courage politique, collectif.
14:00À un moment donné, quand notre famille politique
14:02a décidé de monter dans le navire,
14:05dans les difficultés budgétaires que l'on connaît,
14:07dans le contexte budgétaire que l'on connaît,
14:09c'est ce courage-là.
14:10Et à un moment donné, il est nécessaire
14:12que nous puissions faire des propositions très claires.
14:14Nous en avons fait.
14:15Je viens d'évoquer la question de la suppression
14:18des deux jours fériés.
14:20Nous en avons fait.
14:21Nous allons déposer dans les prochaines semaines
14:23clairement un texte sur les opérateurs
14:25et les agences de l'État.
14:27Notre ardente volonté, c'est de conjuquer,
14:29le dire et le faire.
14:30C'est la volonté de Laurent Wauquiez
14:33à l'Assemblée nationale.
14:34C'est la volonté exprimée par Bruno Retailleau
14:36et que nous avons rappelée au Premier ministre
14:39il y a quelques heures à Matignon.
14:42– Oui, vous avez donc rencontré le Premier ministre
14:43tout à l'heure.
14:44Est-ce que ça a réglé la question du vote
14:47des députés LR lundi prochain ?
14:49Est-ce qu'il y aura une unanimité des 49,
14:50finalement, pour voter la conscience ou pas ?
14:52Et je puis vous dire que je comprends
14:54le questionnement de certains députés.
14:57Je pense qu'on peut d'ailleurs interroger
14:58la méthode qui a été celle du Premier ministre
15:00d'avoir le 15 juillet une présentation de ce budget,
15:03n'avoir aucun temps pour le contradictoire,
15:06pour que les uns et les autres puissent avancer
15:08leurs propositions.
15:10Nous aurions à cette occasion pu dire
15:13notre opposition, comme nous l'avons dit
15:14d'ailleurs publiquement à ces deux jours fériés,
15:17et à toute une série d'augmentations d'impôts
15:20et de taxes supplémentaires.
15:22Notre ligne, elle est claire.
15:23Nous avons une constance budgétaire depuis le début,
15:26baisse de la dépense publique, baisse de la dette
15:28et surtout la capacité aujourd'hui
15:31à ne pas entraver le pouvoir d'achat de nos concitoyens.
15:34C'est notre volonté, c'est notre ligne.
15:35– Et donc, il va se passer quoi lundi prochain ?
15:36Les députés LR, ils d'autres quoi ?
15:37La confiance, pas la confiance ?
15:38– Nous attendons encore d'autres échanges.
15:39Nous avons fait des propositions très claires au Premier ministre.
15:41Nous attendons qu'il apporte d'autres réponses.
15:44– Vous êtes les seuls à négocier vraiment avec François Bayrou.
15:46– Nous vivons une période, 3 350 milliards de dettes.
15:50Je crois que chaque minute, chaque minute,
15:52quand on a une conscience républicaine,
15:53quand on est attaché à ce pays, doit être une minute utile.
15:56On doit débattre, on doit surtout faire en sorte
15:59que le gouvernement et singulièrement le Premier ministre
16:02puissent admettre que nos propositions sont en phase
16:06avec les attentes des Françaises et des Français.
16:08J'observe d'ailleurs, comme ceux qui se sont exprimés avant moi,
16:12que pour avoir été tous ces jours derniers sur le terrain,
16:16j'ai pu échanger avec nos concitoyens.
16:18Je crois qu'ils veulent, eux, de la stabilité
16:19et ils veulent de l'action.
16:21C'est ce que nous proposons.
16:22– Je voudrais qu'on parle de l'autre actualité politique du jour.
16:24Ça s'est passé du côté de l'Élysée, cette fois-ci, Bruno Jeudy,
16:26où Emmanuel Macron a réuni les chefs de sa majorité
16:31avec quelques guillemets,
16:33puisqu'on voit que ça tangue un peu
16:34de tous les côtés depuis plusieurs semaines.
16:38Étaient donc présents Édouard Philippe,
16:39Gabriel Attal, François Bayrou, chef du gouvernement,
16:41et Bruno Retailleau.
16:43Quel était le but de cette réunion ?
16:44Et qu'est-ce qui s'est dit ?
16:45Je crois qu'est-ce que les participants ont entendu.
16:48Je crois que vous avez quelques indiscrétions là-dessus.
16:50– Alors d'abord, ce qu'il faut dire, Marc,
16:51c'est que c'était une première.
16:52Ce format-là, c'est la première fois
16:54que ça se produit à l'Élysée.
16:55– Ça paraît un peu fou quand même.
16:57– Avec ce que Michel Barnier avait baptisé
16:58le socle commun
16:59et qu'il avait ensuite appelé
17:00la plus grande des minorités.
17:02Emmanuel Macron reprenant un peu, finalement,
17:04ce périmètre à son compte,
17:05réuni pour la première fois
17:06les trois chefs des partis macronistes
17:10plus M. Retailleau.
17:12Et pour leur dire quoi ?
17:13Grosso modo, ce qui s'est dit
17:15autour de cette réunion,
17:16assez étonnante quand même,
17:17puisque c'est vrai que les deux anciens premiers ministres,
17:20oui, les deux anciens premiers ministres,
17:22l'actuel premier ministre,
17:23peut-être pour quelques jours,
17:24et le ministre de l'Intérieur
17:25et président des Républicains.
17:27Emmanuel Macron, en gros,
17:28d'abord, c'est simplement leur dire
17:30que ce qui se passe pour François Bayrou,
17:32ce n'est pas seulement l'avers de François Bayrou,
17:34c'est l'affaire de…
17:35ça peut tous les concerner.
17:36Parce qu'au fond,
17:37c'est le socle commun
17:39qui se retrouve en quelque sorte défié
17:43si jamais la confiance ne passe pas.
17:45Il leur a demandé solennellement
17:46d'aller à la chasse aux abstentions,
17:47c'est-à-dire, en gros,
17:49que LR soit aussi au rendez-vous,
17:51parce que ce qui serait sans doute,
17:53en plus d'une défaite lundi,
17:55le camouflet,
17:56ce serait qu'il fasse moins de voix
17:57que ce qu'il peut avoir sur le papier.
17:59Et là, ça peut être 210,
18:01ça peut descendre à 190, 180,
18:04peut-être moins.
18:04On verra si les LR peuvent faire le plein des voix.
18:07Ensuite, c'est aussi peut-être dans ce périmètre de travail,
18:11puisque pour l'instant, c'est l'option qui gouverne,
18:14c'est qu'on mette un peu…
18:15le président a demandé ce qu'il a entendu
18:17des sujets hurcans, les CDT,
18:19la GPA dans la bouche de Gabriel Attal,
18:23la Rortet à 67 ans dans celle d'Edouard Philippe,
18:28l'immigration matin, midi et soir
18:30dans celle de Bruno Rotaillot.
18:33En gros, ils essaient un peu d'afficher un front commun
18:38pour pouvoir ensuite peut-être préparer l'après Bayrou
18:41et que ce soit dans ce sens…
18:43– On prépare l'après Bayrou en présence de l'intéressé.
18:44– Enfin, il était dit comme ça,
18:46mais qu'en gros, ils puissent travailler ensemble
18:48et montrer qu'ils travaillent ensemble.
18:51– Et l'intéressé l'a déjà intégré, Marc, quand même.
18:53– Oui. – Pardonnez-moi,
18:54c'est quand même, même s'il y a ces sorties,
18:57et on va le voir encore beaucoup cette semaine,
18:59le Premier ministre, demain matin, sur notre antenne,
19:02quand même intégré dans son entourage aussi,
19:05que le 8…
19:06– Absolument, en gros, c'était aussi un peu
19:09un appel à la responsabilité des chefs de parti,
19:13de ce socle commun qui, effectivement,
19:17ne dit pas aujourd'hui qu'ils sont ensemble,
19:20mais comme le dit un des proches du président,
19:22on couche ensemble mais on ne le dit pas,
19:24mais tout le monde le voit.
19:25– Bon, Emmanuel Macron demande au ténor de la majorité
19:30de travailler, je le cite, avec le Parti socialiste,
19:33mais pas avec LFI ni avec le RN.
19:37Travailler avec le Parti socialiste,
19:39est-ce que c'est possible aujourd'hui
19:40ou est-ce que ça n'arrivera pas ?
19:43– Écoutez, tant que le Parti socialiste
19:44nous propose des augmentations d'impôts, de taxes,
19:48ça va être pour nous très compliqué,
19:50on l'a dit, on ne pourra jamais, jamais…
19:52– Vous croyez que François Airo ne propose pas
19:54des augmentations d'impôts sur les Français modestes ?
19:57– Quand on gêne le barème de l'impôt,
19:58c'est 400 000 nouveaux ménages qui payent de l'impôt sur le revenu.
20:00– C'est pas ce que nous avons proposé au Premier ministre.
20:01– Mais du coup, franchement, il faut être un peu cohérent avec…
20:03– Alors, je veux dire, on a été cohérent…
20:04– Vous avez voté des augmentations d'impôts,
20:07donc il faut arrêter.
20:07– Si vous voulez bien me laisser parler,
20:09je crois que nous, nous n'avons cessé d'être cohérents
20:12et d'afficher très clairement ce que nous souhaitions.
20:14La preuve en a, c'est que nous étions encore,
20:16cet après-midi, avec le Premier ministre,
20:19pour essayer d'avancer.
20:21– Si on vous enfermait, très gentiment évidemment,
20:23et au nom de la République, dans la même pièce,
20:25les Républicains épaissent pendant un nombre de jours assez longs,
20:29comme le suggère la Présidente de l'Assemblée…
20:29– Mais on serait très heureux de pouvoir parler…
20:32– Non, attendez, je ne sais pas, je ne sais pas,
20:32c'est une question programmatique.
20:33– Comme le propose la Présidente de l'Assemblée Gaëlle Brouillet.
20:36Il n'y a rien qui peut en ressortir,
20:37il n'y a pas un programme commun qui peut ressortir en disant…
20:40On explique à nos…
20:41Attendez, je termine juste.
20:42On explique à nos électeurs que ce qu'on va faire là,
20:44ce n'est pas notre programme,
20:45que le match se jouera à la présidentielle,
20:47mais en attendant, pendant un an, un an et demi,
20:50on met…
20:51j'allais dire, nos désaccords de côté,
20:55juste le temps de gérer les affaires courantes.
20:57Ça, c'est impossible.
20:58Encore une fois, nous, nous avons clairement dit
21:01ce que nous souhaitions,
21:02ce qui est là encore le reflet de ce que l'on entend
21:04sur les territoires, dans la bouche des Françaises et des Français.
21:08Nous, nous voulons rester cohérents.
21:10Après, bien sûr, je ne peux pas vous dire que
21:12je suis sceptique quant à l'impact
21:15et aux effets d'une dissolution
21:17et vous dire à l'inverse que nous ne sommes pas prêts à discuter.
21:21Mais discuter, ça n'amène pas des accords programmatiques.
21:24À un moment donné, nous ne voulons pas de l'hors d'impôt,
21:27nous ne voulons pas qu'à chaque fois, on s'en prenne à la France qui travaille.
21:29Ça peut, Mathieu Darnot, amener des accords de non-censure.
21:32C'est ce qu'a fait le Parti Socialiste pendant des mois,
21:35en ne censurant pas un gouvernement qui n'était pas de sa couleur.
21:37Très bien, mais les accords de non-censure,
21:38c'est quelque chose de passager.
21:41À un moment donné, il faut fixer un cap.
21:43Et ce que l'on attend aujourd'hui,
21:44c'est un accord qui soit un accord programmatique
21:46sur des choses qui soient claires.
21:47Les Français ne veulent plus de la petite politique,
21:50de la tambouille.
21:51Ils veulent un cap clair.
21:53Ils veulent aussi de la stabilité.
21:54Parce que ce que l'on n'a pas dit sur ce plateau ce soir,
21:57c'est quand même une évidence,
21:57c'est que s'il n'y a pas le vote de confiance,
22:00si le gouvernement venait à tomber,
22:02quelles qu'en soient les raisons,
22:03ça va encore coûter très cher au pays,
22:05comme la censure a coûté très cher.
22:06Je vous arrête parce qu'on va en parler dans quelques minutes
22:08avec Pierre Moscovici.
22:09Ce qui veut dire que le budget sera encore plus difficile à monter.
22:11Et juste un dernier mot, mais c'est très important.
22:13À la fin des fins, pourquoi on continue à travailler ?
22:15Pourquoi on continue à discuter ?
22:17C'est que si on a le même scénario,
22:18y compris s'il doit y avoir une dissolution
22:20et qu'on n'a pas de majorité,
22:21comme l'année dernière, ce sera au Sénat
22:23qu'il faudra faire le budget
22:24parce que les Français auront besoin d'un budget.
22:27Moi, je considère qu'à un moment donné,
22:29la politique, c'est affaire de sérieux,
22:30c'est affaire de constance et de cohérence.
22:32On peut raconter aux Français
22:33qu'on va tout balayer d'un revers de manche,
22:35que parce qu'on va changer de majorité,
22:37les 3 350 milliards de dettes
22:39vont fondre comme neige au soleil.
22:41Mais ça, pardon, c'est du mensonge.
22:42La réponse d'Arthur Delaporte,
22:43c'est non très clairement du côté des Républicains,
22:46de discuter ensemble, même provisoirement.
22:48C'est non aussi du côté du PS.
22:50On propose tout simplement de changer de méthode.
22:51Vous voyez bien, on a un socle commun
22:52qui est totalement fragmenté.
22:53Ils ne savent même pas si,
22:54alors qu'ils sont au gouvernement,
22:55ils voteront la confiance
22:56et ils sont en train d'essayer de négocier
22:57avec leur propre ministre.
22:59Donc, c'est quelque chose de totalement absurde.
23:00On propose un changement de méthode
23:01en disant une chose simple.
23:02En renonçant au 49-3,
23:03on redonnera le pouvoir à l'Assemblée nationale.
23:06Aujourd'hui, le budget se fait aussi.
23:07Mais pourquoi ?
23:08Parce qu'il y a eu des 49-3
23:09de la part des majorités, entre guillemets, macronistes.
23:12Et donc, du coup, aujourd'hui,
23:14si on change cela,
23:15eh bien, on sera obligé de discuter.
23:16On va se contraindre à discuter.
23:18Et nous, ce que nous posons sur la table,
23:19c'est une base.
23:20Et si vous n'êtes pas d'accord
23:21pour les hausses d'impôts,
23:22nous le voterons.
23:23Et nous verrons quelles seront les majorités
23:24qui sortiront de l'Assemblée nationale.
23:26Mais moi, je crois qu'aujourd'hui,
23:28les Français ont bien compris
23:28qu'il y avait eu des hausses d'impôts
23:30pour les catégories populaires
23:31et des baisses d'impôts
23:32pour les ultra-riches.
23:33Ça n'est plus acceptable.
23:34C'est ça qui a augmenté, aujourd'hui,
23:36de 60 milliards d'euros chaque année,
23:38le déficit public.
23:39Et donc, c'est cela
23:40qui doit être demain corrigé.
23:41En tout cas, c'est ce que nous proposerons.
23:42Et nous en discuterons à l'Assemblée nationale.
23:44Et nous sommes prêts, demain,
23:46à l'exercer en responsabilité.
23:47Philippe Ballard, dernier mot,
23:49si vous voulez bien.
23:50Et on va accueillir dans deux minutes, maintenant,
23:52le patron de la Cour des comptes.
23:54On a beaucoup de questions à lui poser.
23:55Les Français se posent sans doute
23:56des questions aussi
23:56sur ce qui va se passer
23:57s'il n'y a pas de budget
23:58dans les jours, les semaines
23:59ou les mois qui viennent.
24:00Mais hier soir, sur ce plateau,
24:02c'est la présidente Les Républicains
24:03de la région Île-de-France,
24:04Valérie Pécresse,
24:05qui était à votre place
24:06et qui a dit
24:07si on n'en sort pas,
24:08si on n'y arrive pas
24:08dans les jours qui viennent,
24:10il faudra une élection présidentielle anticipée.
24:13Là encore, quelle est votre réaction ?
24:14C'est ce que Jordan Bardella,
24:16Marine Le Pen ont réclamé.
24:18Mais enfin,
24:19le président de la République
24:20a répondu assez clairement.
24:22D'ailleurs, malheureusement,
24:23sur cette hypothèse, c'est non.
24:25Donc, oui, ça serait la meilleure façon de...
24:28Voilà, on met les compteurs à zéro.
24:30Parce que là,
24:31je suis très bien à ma place
24:32quand j'écoute le débat
24:33entre les collègues LR et socialistes.
24:36Mais ça clarifie les choses.
24:37C'est très bien.
24:38Alors, on se rend compte
24:38qu'on a besoin quand même
24:39d'une dissolution.
24:40Parce que quand on l'entend parler,
24:41là, on n'a rien compris.
24:42Je ne sais pas jusqu'où irait
24:43la clarification pour le reste.
24:44Parce que si la présidentielle
24:45a été demain matin,
24:46votre candidat est empêché.
24:47On en a parlé tout à l'heure.
24:48Oui, mais votre candidat
24:48ne serait pas candidat.
24:50Mais d'un côté,
24:50vous avez des gens
24:51qui critiquent un gouvernement
24:52dans lequel ils siègent.
24:53Voilà.
24:54Et de l'autre côté,
24:55on a les sociotraites
24:57qui, quand ils sont au pouvoir,
24:58taille des coupiers aux travailleurs.
25:00Sur ce point,
25:01Nicolas Sarkozy est très clair.
25:02C'est pas de quoi il parle,
25:03mon travailleur.
25:03C'est un vrai proposant de travail.
25:04Non, juste sur ce point,
25:05Nicolas Sarkozy est très clair.
25:06Ancien président, il le dit,
25:07il doit pouvoir aller
25:08au bout de son mandat.
25:09C'est la République.
25:10Elle a des règles.
25:11Il convient de les respecter.
25:12Sur votre plateau hier soir,
25:13Valérie Pétecresse,
25:14lâche quand même une petite bombe.
25:15Une ancienne candidate
25:16à la présidentielle
25:17du parti de la droite
25:19qui dit qu'aujourd'hui,
25:21la solution pourrait être
25:22la démission
25:23du président de la République.
25:24Je ne sais pas
25:24si on a conscience
25:25de ce que cela pourrait entraîner
25:28la jurisprudence
25:28pour d'autres mandats futurs
25:30de présidents de la République.
25:31C'est grave.
25:32Valérie Pétecresse,
25:33après Jean-François Copé,
25:35ancien président des Républicains.
25:36Tu le dis depuis très longtemps.
25:37Tu le dis depuis très longtemps.
25:38Et donc, on voit quand même
25:39qu'y compris
25:40dans le socle commun,
25:43celui que Emmanuel Macron
25:44a rencontré ce midi,
25:45en tous les cas ses représentants,
25:46eh bien, on entend aussi
25:47cette petite musique
25:49et ça, c'est quand même
25:50plutôt étonnant
25:51dans ce camp-là.
25:53Qui fragiliserait
25:54nos institutions à jamais.
25:55Merci à tous les cinq.
25:56Demain matin, 8h20,
25:57François Bayrou,
25:58le Premier ministre
25:58sur le plateau de BFM TV
26:00et d'RMC
26:00pour annoncer peut-être,
26:01puisque Mathieu D'Arnaud
26:03nous l'a un peu sous-entendu
26:04tout à l'heure,
26:05qu'il retire définitivement
26:06les deux jours fériés.
26:07Il n'est pas sûr
26:08que cela suffit.
26:08C'est un retrait fictif
26:09puisque de toute façon...
26:10A obtenir son maintien
26:11à Matignon,
26:12mais ça, on ne va pas
26:13le trancher ce soir.
26:14Il annonce le résultat
26:15de l'Asie.
26:15Merci,
26:16on va essayer de ne pas prendre
26:17cinq jours d'avance
26:17sur l'actualité.
26:19Madame, Messieurs,
26:22merci beaucoup
26:23d'être venu ce soir
26:24sur le plateau
26:24de 60 minutes.
26:26Tout de suite,
26:27notre invité,
26:27il a été commissaire européen,
26:29ministre de l'économie
26:30sous François Hollande.
26:31Il est aujourd'hui
26:31à la tête de la Cour des comptes.
26:33Comment juge-t-il
26:34cette question de la dette ?
26:35Faut-il taxer les riches ?
26:36Faut-il taxer les retraités ?
26:37Faut-il taxer tous les Français
26:38ou presque ?
26:39Ou au contraire,
26:40personne n'ait trouvé
26:40d'autre solution
26:41pour éponger
26:42ces 3 300 milliards d'euros
26:43de dettes
26:44et que risque la France
26:45si elle n'a plus de gouvernement
26:46ou plus de budget ?
26:47Bonsoir, Pierre Moscovici.
26:48Bonsoir.
26:48On va parler de tous ces sujets.
26:49D'abord, cette prise de position
26:50de Nicolas Sarkozy
26:51ce soir de Figaro
26:52qui dit
26:53qu'il n'y a pas d'autre solution
26:54que la dissolution
26:55pour sortir de cette crise.
26:57Elle vous surprend,
26:57cette position ?
26:58Je n'ai pas à la commenter.
26:59Vous savez,
27:00moi, je ne suis pas
27:01dans la vie politique,
27:02même si je suis dans le débat public.
27:04Seulement,
27:04je vais faire une observation
27:05du point de vue
27:05de la Cour des comptes.
27:07C'est qu'on sait
27:07que la dissolution précédente,
27:09je ne parle pas
27:10sur le plan politique,
27:11elle a coûté.
27:12C'est-à-dire que le temps
27:13qu'on passe
27:14à une campagne électorale
27:14alors qu'on est en instabilité,
27:16forcément,
27:16ça crée
27:16de l'insécurité,
27:18des turbulences,
27:20des curiosités.
27:20On se demande aussi
27:21quels sont les résultats.
27:22Après,
27:23en dehors de ça,
27:25il ne me paraît pas
27:25au vu des enquêtes
27:26d'opinion que je vois
27:27que la nouvelle dissolution
27:29donnerait une clarification
27:30avec une assemblée
27:31qui serait soit forcément
27:33plus claire,
27:36soit forcément
27:37plus aisée
27:38à manier
27:39dans le sens
27:39de la réduction des déficits
27:40que l'actuel.
27:41Nicolas Sarkozy
27:43qui dit aussi
27:43que le RN,
27:45pour lui,
27:46fait bien partie
27:47de l'arc républicain.
27:49Pas de commentaire non plus.
27:50Le parti du RN
27:52est un grand parti politique,
27:53il représente
27:53des millions d'électeurs.
27:55Simplement,
27:56jusqu'à présent,
27:56ce n'a pas été
27:57un parti de gouvernement
27:58et puis la question
27:58des valeurs
27:59qu'il défend
27:59est une question posée.
28:00Mais je respecte ce parti.
28:02Moi, je reçois régulièrement
28:03les chefs
28:04des groupes parlementaires
28:06et à ce titre,
28:07par exemple,
28:07j'invite toujours
28:07Marine Le Pen
28:08que je vois
28:08avec laquelle j'ai
28:09une relation courtoise.
28:10La question de savoir
28:11ce qu'est ce parti,
28:12c'est un grand parti français.
28:14Un grand parti français ?
28:15C'est le plus grand parti français.
28:17Qui n'est plus celui
28:18de Jean-Marie Le Pen ?
28:19Qui est différent
28:20de celui de Jean-Marie Le Pen.
28:21Mais qui en garde
28:22certaines traces
28:23ou pas pour vous ?
28:23Franchement,
28:24là vous m'entraînez
28:25sur des sujets
28:26qui ne sont pas les miens.
28:26Est-ce que c'est ou pas
28:27un parti d'extrême droite ?
28:28C'est une vraie question.
28:28Est-ce que c'est ou pas
28:29un parti qui peut
28:30être gouverné ?
28:31Est-ce que c'est ou pas
28:32un parti qui appartient
28:33à la République ?
28:34Ce que je constate,
28:35c'est qu'en 2024,
28:36il y a eu à l'époque
28:36un front républicain.
28:37Est-ce que ça existe encore ?
28:38Ça, c'est aux forces politiques
28:39de le dire.
28:41Pierre Moscovici,
28:42on ne sait pas,
28:42personne ne sait
28:43à quoi va ressembler
28:43le budget 2026,
28:45ni même s'il y en aura un,
28:46parce que ça pourrait durer
28:47pendant des mois.
28:47Vous me permettez une remarque,
28:48si je peux vous couper.
28:49On ne sait pas s'il y en aura un.
28:50Il en faut un.
28:52Un pays ne peut pas fonctionner
28:54sans budget.
28:55Le projet de loi de finances,
28:57l'adoption d'un budget,
28:57c'est le grand acte démocratique
28:59qui permet aux politiques publiques
29:00d'avoir un soutien.
29:01Et je vais même ajouter
29:02une chose un peu précise,
29:04c'est qu'il en faut un à temps.
29:05À temps,
29:06la Constitution et la loi organique
29:07disent qu'il faut 70 jours
29:09au Parlement pour en débattre.
29:10Ce qui veut dire
29:10qu'il faut un budget
29:12à la France
29:12avant le 15 octobre.
29:14Mais sinon,
29:15il se passe quoi ?
29:15Parce que l'an dernier,
29:16il n'y a pas eu de budget,
29:17on était à peu près
29:18dans les mêmes débats.
29:19Vous ne pouvez pas dire ça.
29:19Il y a eu un projet de loi de finances.
29:20Il y a eu simplement,
29:20il y a eu une loi spéciale
29:22qui a permis de rattraper le budget
29:23avec quelques semaines de retard.
29:24On est toujours en vie.
29:26On n'est pas du tout
29:26dans la même configuration
29:27parce qu'il y a eu
29:28un projet de loi de finances
29:29qui a été déposé
29:29dans l'Assemblée nationale
29:30par le Premier ministre de l'époque
29:32qui était Michel Barnier.
29:33C'était autour du 15 octobre justement.
29:34Il y a eu du temps pour débattre
29:35et à la fin,
29:36il y a eu une censure.
29:37À l'issue de la censure,
29:38il y a eu une loi spéciale
29:38et puis il y a eu le vote
29:39d'un budget un peu plus tard.
29:41Si on reste dans une sorte
29:42de no man's land
29:42sans budget le 15 octobre,
29:45si le Parlement
29:45n'a rien à se mettre sous la dent
29:47et ne peut pas en débattre,
29:48alors à ce moment-là,
29:48ce n'est pas la loi spéciale,
29:50c'est des ordonnances.
29:51Et il se passe quoi ?
29:52Ça change quoi au quotidien
29:53des Français par exemple ?
29:54Il y a des administrations
29:56qui ne fonctionnent plus ?
29:57Il y a des entreprises
29:58qui mettent la clé sous la porte ?
29:59Je vais vous prendre un exemple.
30:00Si on était sur
30:01ce qu'on appelle
30:02les services votés,
30:02c'est-à-dire les crédits maintenus.
30:04On reprend le budget
30:05de l'année d'avant
30:05et au passage,
30:07on ne fait pas d'économie.
30:08On ne règle pas
30:09la question de la dette.
30:09Oui, mais en même temps,
30:10on ne dépense pas
30:11mais l'inflation est faible.
30:12Mais prenez le cadre
30:13de la défense.
30:15Il a été décidé
30:15qu'il y aura un effort important
30:17pour notre défense nationale
30:18qui est indispensable
30:19dans une période
30:19de menaces géopolitiques majeures
30:21avec la guerre en Ukraine.
30:22Si vous n'avez pas
30:23de projet de loi de finances
30:24qui prévoit
30:25l'augmentation des crédits
30:27de la défense,
30:28et je rappelle
30:28que dans les épures
30:29aujourd'hui,
30:30c'est comme 6 à 7 milliards d'euros,
30:31alors à ce moment-là,
30:31vous ne les avez pas.
30:32Ce qui veut dire
30:33que vous n'êtes pas capable
30:33d'augmenter votre effort de défense.
30:35Et ça pose des problèmes
30:36de crédibilité,
30:37pas seulement financière,
30:38mais aussi politique et géopolitique.
30:39Quant à la crédibilité financière,
30:41vous savez,
30:41s'il n'y a pas de texte financier,
30:43si le pays
30:44n'apparaît pas gouverné,
30:45s'il n'y a pas
30:46une forme de stabilité,
30:48s'il n'y a pas
30:48une forme de crédibilité,
30:49alors à ce moment-là,
30:50qui s'interroge ?
30:51Les marchés.
30:52Pardon de prononcer ce gros mot.
30:53Je n'ai rien pour,
30:54rien contre les marchés.
30:55Ce ne sont pas non plus
30:56des personnes anonymes.
30:57Qu'est-ce que c'est ?
30:57C'est tout simplement le fait
30:58que quand nous avons,
30:59comme maintenant...
30:59C'est ceux qui achètent
31:00notre dette,
31:00nous avons près de 3 500 milliards
31:02d'euros de dette.
31:03Cette dette,
31:04elle est contractée
31:05à plus de 50%,
31:0653 à 55%
31:08auprès de l'émetteur étranger.
31:10Mais ils peuvent vraiment
31:10nous lâcher ?
31:11Ils peuvent dire
31:12la dette française
31:13ne m'intéresse plus ?
31:14Certains...
31:15Et dans ce cas-là,
31:15il se passe quoi ?
31:16Écoutez,
31:16nous n'allons pas avoir
31:17le FMI à Paris.
31:18Ça, je ne veux pas du tout
31:19jouer ce cataphore.
31:19Ça, on referme entièrement
31:20cette porte-là
31:21qui avait été un peu ouverte
31:22par le gouvernement
31:22il y a quelques mois.
31:23Il se trouve,
31:24vous l'avez dit que j'étais...
31:24Nous ne serons jamais
31:25sous tutelle...
31:26Ou jamais, jamais, jamais, jamais.
31:27Non.
31:28Maintenant,
31:28dans la situation actuelle
31:29et pour un bon moment,
31:30mais vous savez,
31:31j'ai été ministre des Finances,
31:32vous l'avez dit,
31:32de 2012 à 2014.
31:34C'était pendant
31:34une crise financière.
31:35J'ai ensuite été
31:36commissaire européen
31:36de 2014-2019.
31:38C'était pendant
31:38une crise grecque.
31:39Je peux comparer
31:40la situation de la France
31:41aujourd'hui et de la Grèce
31:42à rien avoir.
31:44Nous avons un État.
31:45Nous avons un marché
31:46de la dette
31:47qui est important.
31:47Nous avons une très bonne
31:48gestion de la dette
31:49par l'agence France Trésor.
31:50Nous appartenons
31:51dans la zone euro.
31:52Nous avons une bonne signature
31:53encore.
31:53Donc vous dites
31:54on se calme un petit peu ?
31:55On se calme,
31:56mais on regarde de près
31:57parce que le vrai problème,
31:59on se fait peur
31:59avec le FMI.
32:00Mais il y a des sujets
32:01qui sont très concrets.
32:02Vous nous voyez
32:03ce que font les marchés,
32:05ce que font
32:06ceux qui achètent notre dette.
32:07À un moment donné,
32:08ils peuvent dire
32:08le pays n'est pas sérieux.
32:09Certains peuvent se retirer.
32:11Certains peuvent dire
32:11non, nous les achetons pas
32:12parce que c'est pas bon.
32:13Et dans ce cas,
32:14il se passe quoi ?
32:14D'autres prennent la place,
32:16mais c'est plus cher.
32:17Vous savez,
32:17prenez des données concrètes.
32:19Aujourd'hui,
32:20pour la première fois
32:21depuis 2011,
32:22les taux d'intérêt
32:23à 30 ans
32:23ont été à 4,5%.
32:25Aujourd'hui,
32:26notre spread,
32:27c'est-à-dire
32:27notre écart de taux d'intérêt
32:28avec l'Italie
32:28est extrêmement réduit.
32:29Et ça,
32:30c'est clairement
32:31une conséquence
32:31de la situation politique
32:32ou ça peut être
32:33une coïncidence ?
32:34C'est d'une part
32:36le fait que nous n'avons pas
32:37des fondamentaux budgétaires
32:38qui sont assez bons.
32:39C'est la raison pour laquelle
32:39il faut faire,
32:40en effet,
32:41un effort de maîtrise budgétaire
32:42et c'est aussi
32:43le poids
32:44de l'instabilité politique.
32:45Les deux jouent.
32:46C'est pour ça que la crise actuelle
32:47est à la fois financière
32:48et politique.
32:50Et donc,
32:51il faut résoudre
32:52les deux problèmes
32:53et résoudre les deux problèmes ensemble.
32:54Par rapport à la question
32:57« Attends, oui.
32:58Quand est le temps ? »
32:59Le 15 octobre.
32:59Est-ce qu'il faut un budget crédible ?
33:00Oui.
33:01Est-ce qu'il faut arriver
33:02à respecter une trajectoire
33:03de maîtrise de notre dette ?
33:04Oui.
33:05Est-ce qu'il faut réduire
33:05nos déficits ?
33:06Oui.
33:06Voilà ma réponse.
33:07Ça veut dire que si vous étiez député
33:08ce que vous n'êtes plus
33:08depuis très longtemps,
33:09vous voteriez la confiance
33:10à François Brion en disant
33:11« Tout n'est pas parfait,
33:13mais il faut y aller. »
33:13Non, je n'ai pas à me poser
33:14cette question.
33:15Et puis vous savez,
33:15la confiance c'est autre chose.
33:17C'est quelque chose
33:17de plus global.
33:18Et ce n'est pas seulement
33:18d'ailleurs sur des enveloppes,
33:19mais aussi sur des mesures.
33:21Et là, il y aura un débat politique.
33:23Vous venez de recevoir
33:23des forces politiques ici.
33:25C'est légitime de se poser
33:26la question de savoir
33:27si l'effort doit être fait
33:28par les collectivités locales,
33:29par l'État,
33:30par la sécurité sociale.
33:30C'est légitime de se demander
33:32si c'est plus d'économies
33:32en dépenses,
33:33plus d'impôts.
33:34C'est légitime de se demander
33:36au fond,
33:37qui fait l'effort ?
33:38Est-ce que ce sont
33:38les revenus les plus bas ?
33:39Et ça, c'est la politique.
33:40Est-ce qu'il y a eu raison
33:41de mettre la barre aussi haut,
33:42François Bayrou,
33:42de dire que c'est 44 milliards
33:43et retour au 3% en 2029 ?
33:46C'est-à-dire dans 5 ans.
33:47On aurait pu dire
33:48qu'on va étaler.
33:49C'est très dur
33:49pour que ça passe dans l'opinion
33:51et à l'Assemblée nationale.
33:52On va plutôt faire ça
33:53sur 7, 8, 9 ans.
33:54Je ne veux pas être technique
33:54parce que ça noirait
33:55un peu tout le monde.
33:56Mais 44 milliards ?
33:57Je n'ai jamais aimé
33:57le chiffre de 44 milliards.
33:58Ah bon ?
33:59Oui, parce qu'en réalité,
34:00on calcule ça
34:01par rapport à une tendance.
34:02On calcule ce qui se passe
34:03quand on tire le trait.
34:04Si on ne faisait rien,
34:05on dit qu'il y a 44 milliards.
34:1244 milliards d'économies
34:13en tendanciel,
34:14comme on dit.
34:14Il reste quand même
34:1530 milliards d'euros
34:15de plus de dépenses publiques.
34:17Donc, on n'y comprend rien,
34:18en fait.
34:18Mais admettons les 44 milliards.
34:21Ce que je dis, moi,
34:22c'est que nous sommes engagés
34:23dans l'Union européenne
34:25à réduire le déficit
34:26en 2029,
34:27en dessous de 3%.
34:28Et je le dis
34:28de manière très solennelle
34:30et précise,
34:31il faut tenir 2029.
34:32Parce que sinon,
34:33il se passe quoi ?
34:34Monsieur Fauvel.
34:35Nos amis allemands,
34:36italiens, espagnols
34:38nous voient depuis 20 ans
34:39de toute façon
34:39de ne pas respecter
34:40des chiffres
34:41qu'on se fixe nous-mêmes.
34:43Est-ce qu'ils ne préfèrent pas
34:44un peu plus de stabilité
34:45en France,
34:45quitte à ce qu'on rembourse
34:46dans le pays ?
34:46Non.
34:47Tout n'est pas politique.
34:48C'est une manie française.
34:50C'est politique
34:50et c'est financier ensemble.
34:52Nous sommes le seul pays,
34:54la zone euro aujourd'hui,
34:55le seul,
34:56qui a des déficits
34:56supérieurs à 3%.
34:57Ça devait être fait
34:58en 2024,
34:59puis en 2025,
35:00puis en 2027,
35:00maintenant en 2029.
35:01Pourquoi 2030,
35:022032,
35:02pourquoi pas 2035,
35:03pourquoi pas jamais ?
35:04Et donc,
35:04il est important
35:05de marquer notre volonté
35:06de le faire.
35:07Pourquoi ?
35:08Parce que c'est ainsi
35:09que nous allons inverser
35:09la courbe de la dette.
35:10Et puis,
35:10il y a une autre raison
35:11qui n'est pas européenne,
35:13qui est nationale.
35:14Vous savez,
35:15en 2021,
35:16nous remboursions
35:1725 milliards d'euros par an
35:18pour ce qu'on appelle
35:19le service de la dette.
35:20Aujourd'hui,
35:21c'est 63.
35:22C'est-à-dire que c'était
35:22le budget du logement,
35:23c'est plus que le budget de la défense.
35:24L'année prochaine,
35:24ce sera peut-être plus
35:25que le budget de l'éducation nationale.
35:26Dans les chiffres que nous avons,
35:28on serait à plus de 100 milliards
35:29en 2029.
35:31Le jour où vous remboursez
35:32100 milliards par an,
35:33et plus votre intérêt augmente,
35:35plus cette somme augmente,
35:36comment voulez-vous investir
35:38pour la défense,
35:39pour l'écologie,
35:40pour l'éducation,
35:41pour l'innovation,
35:41pour la recherche ?
35:42Un pays qui ne passe...
35:43Vous parlez comme François Bayrou
35:44sur le constat.
35:44Vous dites la même chose.
35:45Chaque année,
35:45on perd un petit peu de souveraineté.
35:47Et ça,
35:47c'est un constat.
35:50François Bayrou n'est pas le seul
35:51à avoir dit ça.
35:51Jean-Luc Mélenchon, par exemple,
35:52dit que la dette,
35:53elle est détenue par des étrangers.
35:54Ils s'en remettront
35:54si on la rembourse pas.
35:55Je suis président
35:56de la Cour des comptes.
35:57Je l'ai dit
35:57avant que François Bayrou
35:58soit Premier ministre,
35:59avant que Michel Barnier
35:59soit Premier ministre,
36:00avant que d'autres
36:01soient Premier ministre.
36:01Je le dis depuis 2020.
36:03Je voudrais vous entendre...
36:04Je le disais il y a déjà 30 ans.
36:05C'est un autre sujet.
36:06Je voudrais vous entendre
36:07sur la polémique
36:08liée au terme « boomer »
36:10utilisé par François Bayrou.
36:11Mais oublions la polémique
36:12et le côté vexant
36:14que ça a pu avoir pour certains.
36:15Est-ce qu'il a eu raison
36:16sur le fond
36:16d'ouvrir le débat
36:18sur la responsabilité
36:20des plus âgés
36:21dans l'accroissement de la dette
36:22et sur le fait
36:23qu'aujourd'hui,
36:24il faut peut-être
36:26un petit peu plus
36:27pour assurer l'avenir ?
36:28Ou est-ce qu'il se plante
36:29dans les grandes largeurs ?
36:29Je souris parce qu'il me semble
36:31que François Bayrou est un boomer.
36:32Moi-même, je suis un boomer.
36:34C'est pour ça que j'ai mis de côté
36:35la polémique.
36:35Un boomer,
36:36ce n'est pas un ultra-primilégié.
36:37Ce n'est pas quelqu'un
36:38qui a vécu toute sa vie
36:38dans l'opulence
36:39ou qui hérite
36:40de générations faciles.
36:41Mais en fait,
36:43il y a un problème
36:43de retraite dans notre pays.
36:45Le Premier ministre François Bayrou
36:46avait demandé à la Cour des comptes
36:48de produire deux rapports
36:50sur la retraite.
36:50J'ai moi-même veillé personnellement
36:52à ce qu'il soit produit.
36:53Que disions-nous ?
36:54Un, il y a un déficit
36:55des retraites en France.
36:566 milliards aujourd'hui.
36:5715 milliards en 2035.
36:5930 milliards en 2045.
37:00On ne peut pas continuer comme ça.
37:01Ça, c'est le premier point.
37:02Deux, il y a des problèmes.
37:04Ce n'est pas tous les retraités
37:05qui doivent être mis en contribution.
37:06Le niveau moyen de retraite,
37:07c'est 1700 euros.
37:08On n'est pas riches
37:09avec 1700 euros.
37:10Il y a des gens
37:10qui ont des retraites
37:11beaucoup plus élevées.
37:12Et puis, il y a des problèmes,
37:13comme on dit,
37:14d'équité intragénérationnelle.
37:15Si vous êtes un ouvrier,
37:17vous avez deux ans
37:18d'espérance de vie pour une femme,
37:19trois ans d'espérance de vie
37:20moins à 35 ans qu'un cadre.
37:23Si vous êtes vulnérable,
37:24c'est-à-dire une personne malade,
37:25si vous avez un travail pénible,
37:27si vous êtes au chômage subi,
37:30tout ça, ça fait qu'en réalité,
37:32certains retraités
37:33doivent contribuer davantage.
37:34C'est naturel.
37:34Donc, en fait,
37:35il ne faut pas prendre le débat
37:36en fonction de l'âge.
37:37Moi, je prendrais plus le débat
37:38de façon horizontale.
37:38Mais en fonction des revenus
37:39ou du patrimoine.
37:40En fonction des revenus du patrimoine,
37:41de l'espérance de vie.
37:42Et ça, c'est un grand débat
37:43que nous avons devant nous.
37:45Je pense qu'il ne sera pas tranché,
37:46honnêtement, au budget 26,
37:48mais peut-être au moment
37:48de l'élection présidentielle.
37:49Et puisque je parle
37:50de l'élection présidentielle...
37:51Mais vous savez aussi
37:52que les retraités sont ceux
37:53qui votent le plus.
37:54Ils ont bien raison de le faire.
37:56Et c'est aussi ceux
37:57auxquels on a le plus de difficultés,
37:59parfois, à demander des efforts.
38:00Justement parce qu'ils peuvent
38:02être tentés de le faire payer
38:02dans les urnes.
38:03Je viens de dire qu'en fonction
38:04de la situation dans laquelle on est,
38:07on peut être amené
38:08à faire des efforts.
38:08De toute façon,
38:09il faut continuer à travailler.
38:11Ça, c'est essentiel.
38:12Qu'on a besoin de plus de travail
38:13dans ce pays,
38:14qu'on a besoin de plus d'emplois,
38:15qu'on a besoin de plus de croissance,
38:16ça, c'est évident.
38:17Mais vous savez,
38:17je parlais de 27.
38:19Au fond, l'enjeu
38:20de ce dont nous parlons maintenant,
38:21c'est de faire en sorte
38:22que la France, en 27,
38:23au moins elle choisira
38:24son nouveau président de la République,
38:25puisse le faire
38:26sur une base assainie.
38:27Si nous continuons
38:28comme ça à pousser la poussière
38:30sous le tapis,
38:32à avoir petit à petit
38:33une dégradation,
38:34ou pas petit à petit,
38:34parce qu'à un moment donné,
38:35vous savez,
38:36on a une boule de neige à la dette.
38:37Le jour où c'est une avalanche,
38:38c'est un problème.
38:39Si on continue
38:39à pousser les problèmes
38:40devant nous sans les traiter,
38:42à ce moment-là,
38:42la France sera en grande difficulté.
38:45Pierre Moscovici,
38:46il y a beaucoup de Français
38:47qui s'inquiètent aujourd'hui
38:48et qui se disent,
38:48au final,
38:49cette dette
38:50dont on nous parle
38:51à longueur de journée,
38:52à la télé,
38:53à la radio,
38:54c'est nous qui allons la payer
38:55de toute façon à la fin
38:55et ça se retrouvera
38:57d'une façon ou d'une autre
38:58dans nos impôts.
38:59Il y a un moment
39:00où tout le monde devra payer,
39:02y compris sans doute
39:02les revenus les plus faibles.
39:04Ils ont raison de se dire ça ?
39:06C'est-à-dire un budget,
39:08c'est très simple
39:09les finances publiques.
39:10Il faut de la croissance
39:10parce que la croissance,
39:11ça crée des recettes.
39:12Il faut des impôts,
39:13c'est aussi des recettes.
39:14Et il faut des économies
39:16en dépenses.
39:17Vous pouvez soit
39:17faire plus d'impôts,
39:19soit faire plus d'économies.
39:20Je pense qu'il est sage
39:21quand on a 57%
39:22de dépenses publiques
39:23dans le PIB,
39:23c'est-à-dire 8 points de plus
39:24que la moyenne de la zone euro
39:26de faire tout de même.
39:26Je rappelle que,
39:27ministre de l'économie,
39:28vous aviez dit,
39:28attention,
39:29il y a un risque
39:29de ras-le-bol fiscal en France.
39:31Vous vous êtes fait
39:32beaucoup taper sur les doigts
39:33pour ça,
39:33mais vous faites
39:34le même constat aujourd'hui.
39:35Je l'avais fait
39:35tout à fait exprès
39:36parce que nous avons aussi
39:38le plus haut taux
39:38de prélèvement alligatoire
39:39et que quand on a
39:39trop d'impôts,
39:40on sait que l'économie
39:41perd en compétitivité.
39:42En revanche,
39:43ça ne signifie pas
39:43qu'il ne faut pas faire
39:44certains impôts.
39:46Je pense qu'on...
39:47Ce n'est pas à moi
39:47de le dire.
39:48Vous savez que les acteurs politiques...
39:49Vous, c'est juste le constat.
39:50Et après...
39:51Non, mais je peux avoir des idées.
39:52Bonne chance.
39:52Non, nous sommes là
39:54pour fournir des informations,
39:55pour fournir des analyses,
39:56pour donner les chiffres.
39:58Ce n'est pas à nous
39:59d'être à question de la championne.
40:00Je ne suis pas le gouvernement.
40:02Je ne suis pas le Parlement.
40:02Je vais vous répondre
40:05quand même de manière assez claire.
40:07Il y a en France
40:08une question
40:09à laquelle
40:10nos concitoyens
40:11sont très sensibles,
40:11c'est la justice fiscale.
40:13Les Français ne comprennent pas
40:15que les plus aisés,
40:17les plus riches,
40:18ne contribuent pas
40:19à l'effort
40:19à hauteur
40:20de leur prospérité.
40:23Ça veut dire
40:23que l'impôt sur le revenu,
40:24l'IFI,
40:25ça ne suffit pas ?
40:26Écoutez,
40:26il y a eu
40:27dans le précédent budget
40:28des efforts
40:28qui ont été demandés
40:29aux plus riches.
40:31Il y en aura forcément
40:32dans le prochain.
40:32Je ne sais pas
40:33qui le poussera.
40:34Et ça ne veut pas dire
40:35pour autant
40:35qu'il faut faire
40:35la taxe d'Huckman.
40:37On peut avoir
40:37un débat fiscal.
40:38Moi, je ne suis pas
40:39pour une augmentation
40:40massive des impôts.
40:42Je suis pour une maîtrise
40:43de la dépense publique
40:44parce que nous avons
40:45des marges considérables
40:46d'économie
40:46sur la dépense publique.
40:47mais je sais aussi
40:48qu'il faut savoir faire
40:49des hausses d'impôts
40:51ou demander des contributions
40:51à ceux qui peuvent le faire.
40:52Donc, si par exemple,
40:53je tente ma chance,
40:54je vous dis
40:55taxe Zuckman,
40:56vous tombez de votre chaise.
40:57Non, je suis toujours assis là.
40:58Oui, a priori.
40:59Vous dites pourquoi pas ?
41:01Il faut regarder.
41:03Inconstitutionnel,
41:04dit François Bayrou.
41:04Je rappelle un 2%,
41:05taxé à 2% chaque année.
41:07Ceux qui ont plus de 100 millions.
41:09Inconstitutionnel,
41:09fuite des capitaux,
41:10fuite des personnes
41:12les plus riches
41:12à l'étranger.
41:13Réponse François Bayrou à ça ?
41:13Monsieur Fouvel,
41:14je comprends tout à fait
41:14les conceptions du Premier ministre.
41:16Je dis qu'il y aura
41:17un débat démocratique.
41:18La première étape du débat démocratique,
41:20c'est le vote de confiance.
41:22C'est oui ou c'est non.
41:23Si c'est oui, on continue.
41:25Si c'est non,
41:25on passe à autre chose.
41:26De toute façon,
41:27ce sont les forces politiques
41:28représentées à l'Assemblée nationale,
41:30alors qu'il n'y a pas de majorité,
41:31qui devront, entre elles,
41:33bâtir un compromis.
41:34Ça peut paraître un compromis.
41:34Et vous voyez,
41:35ça ne marche pas aujourd'hui.
41:36Ça ne marche plus,
41:37plus précisément.
41:37Je vais être...
41:38Vous savez,
41:39moi, je suis...
41:40J'ai la vue basse.
41:41Comme ça,
41:42je ne réfléchis pas beaucoup.
41:44Je vais juste dire
41:44quelque chose
41:45qui me paraît.
41:46Vous avez une Assemblée nationale.
41:48Vous avez trois blocs.
41:49Un bloc d'extrême droite,
41:50disons,
41:50on l'appelle comme ça.
41:51Vous avez un bloc de droite
41:52et du centre.
41:53Vous avez un bloc de gauche.
41:54Ce ne sont pas des vrais blocs.
41:55La droite chez le centre,
41:56ce ne sont pas des vrais blocs.
41:57Il y a des fissures
41:57au milieu de chaque bloc.
41:58Sans doute.
41:59Mais au final,
42:00soit vous avez un accord
42:01avec les uns,
42:02c'est-à-dire avec la Rassemble nationale,
42:03soit un accord avec les autres.
42:05Pour l'instant,
42:05et c'est ce que le président
42:06dans la République a demandé,
42:07semble-t-il,
42:08au camp gouvernemental,
42:09il suggère que le bloc central,
42:11comme il dit,
42:12travaille avec les socialistes.
42:13Ça, ça fait une majorité
42:14de non-censure.
42:16Ça s'appelle un compromis.
42:17Et vous savez,
42:17pour faire un compromis,
42:18j'ai été commissaire européen,
42:20parlementaire européen,
42:21je sais ce que c'est le compromis.
42:22Ça suppose
42:23de faire un accord
42:24avec des gens
42:24avec qui on n'est pas d'accord.
42:25De prendre une partie de mesure
42:26avec lesquelles on n'est pas d'accord.
42:27Donc il faudra bien,
42:29si on veut avoir un budget,
42:30qu'il y ait un accord
42:31entre ces forces politiques
42:31qui aujourd'hui
42:32n'ont manifestement pas envie
42:33de travailler ensemble
42:34et pas forcément les mêmes idées,
42:35mais elles doivent y arriver.
42:37Sinon, à ce moment-là,
42:38on revient sur Sarkozy,
42:39la dissolution devient
42:40probable ou nécessaire.
42:42S'il n'y a pas d'accord,
42:43du tout,
42:44s'il n'y a pas de gouvernement,
42:45à ce moment-là,
42:46on va retourner aux urnes.
42:47Mais ça ne donnera pas grand-chose,
42:48probablement.
42:49Justement,
42:49on parle beaucoup
42:50de l'hypothèse
42:51d'un futur Premier ministre,
42:54finalement,
42:54issu de la société civile
42:56ou techno,
42:57sans que ce soit péjoratif,
42:58c'est-à-dire
42:58qu'il pourrait parler
42:59à tout le monde
42:59et trouver le minimum commun
43:01entre tout le monde.
43:02Est-ce que pour vous,
43:03c'est la bonne piste
43:03pour l'après-Bayrou,
43:05puisque son sort
43:06semble scellé
43:07à un Premier ministre
43:07techno à la Mario Draghi,
43:10celui qui a redressé
43:10l'Italie il y a quelques années ?
43:11Vous savez,
43:12je connais bien François Bayrou,
43:14j'ai pour lui
43:14beaucoup d'estime,
43:15j'ai bien travaillé
43:15avec lui comme Premier ministre,
43:17il m'a confié
43:17plusieurs rapports,
43:19il va défendre sa cause
43:20et je trouve indécent
43:21de commencer à spéculer
43:22sur l'après-midi.
43:22Indécent ?
43:23Oui,
43:24on va faire des scénarios,
43:26ça peut être le rôle
43:27des forces politiques,
43:27ce n'est pas le mien
43:28dans la situation
43:29qui est la mienne.
43:29Est-ce qu'il est indécent
43:30de vous demander
43:31si vous pourriez être
43:32ce Mario Draghi
43:33à la française ?
43:34Je vais vous répondre
43:34de manière assez claire,
43:35non pas à cette question-là,
43:36mais à la question précédente.
43:38J'ai été,
43:39il se trouve,
43:39un homme politique
43:40pendant 20 ans,
43:41de 1997
43:42à 2017,
43:45à peu près.
43:46En carte de crise,
43:47ce que vous n'êtes plus aujourd'hui ?
43:48Non,
43:48ce que je ne suis plus.
43:49Mais j'ai été élu
43:49pendant 20 ans
43:50de 1994 à 2014.
43:52Depuis 10 ans,
43:52j'ai quitté
43:53la vie politique active,
43:54j'ai été commissaire européen,
43:55je suis maintenant
43:56président de la Cour des comptes.
43:57Mais il y a une chose
43:58que je sais,
43:59j'étais 7 ans ministre,
44:00c'est qu'un gouvernement
44:01ce n'est jamais technique,
44:03c'est toujours politique.
44:03On peut avoir à sa tête
44:04quelqu'un qui est capable
44:05de rassembler,
44:07peu importe son profil,
44:07il peut être technique,
44:08il peut être de la société civile,
44:09il peut être politique.
44:10Il faut de toute façon
44:11être capable de rassembler.
44:12Le prochain Premier ministre
44:12devra avoir une capacité
44:14à parler avec tous
44:15et à trouver un accord avec tous.
44:17Mais un gouvernement technique,
44:18Mario Draghi,
44:19je le connais très bien,
44:20j'étais commissaire européen
44:21en charge des commissions
44:22et des finances,
44:22il était président
44:24de la Banque Centrale Européenne.
44:24C'est un ami,
44:25c'est quelqu'un
44:26qui a une tête politique.
44:27Donc, il faut toujours
44:28faire de la politique.
44:29Vous aussi,
44:30vous l'avez rappelé,
44:30vous avez eu un parcours politique
44:31et un parcours du techno aujourd'hui.
44:33Mais la question,
44:34c'est d'avoir d'abord
44:35des compétences
44:35et de rassembler.
44:37Est-ce que c'est votre cas ?
44:38Écoutez, franchement,
44:39il y a une personne
44:40qui s'appelle...
44:40D'un mot,
44:40vous pouvez lever...
44:41Non, non,
44:42il y a une personne
44:43qui s'appelle
44:43le président de la République.
44:44Le président de la République,
44:45d'abord, lui,
44:46nommé le Premier ministre,
44:47le cas échéant.
44:48Deuxièmement,
44:48c'est quand même
44:55Vous dites pas oui,
44:57mais vous dites pas non non plus.
44:58Je dis surtout
44:59que c'est pas moi
45:00qui vais spéculer
45:01sur mon propre nom
45:03et qu'il me paraît
45:05en effet tout à fait indécent
45:06de commenter
45:07mon propre avenir
45:08dans cette situation.
45:09Je suis président
45:10de la Cour des Comptes
45:10et en toute hypothèse,
45:11je jouerai un rôle
45:12parce que la Cour des Comptes,
45:13elle a justement
45:13ce rôle fondamental
45:15d'information du citoyen
45:17que je jouerai en son nom
45:19tant que je serai à sa tête.
45:20Merci,
45:20tant que je serai à sa tête.
45:21De toute façon,
45:22ça va s'arrêter
45:24un an plus tard.
45:25C'est un moment qu'il arrive.
45:26Merci beaucoup.
45:27Pierre Moscovici,
45:28patron de la Cour des Comptes,
45:28invité ce soir
45:29de 60 minutes
45:30sur BFM.
45:31Il est 19h36.
45:32On ouvre à présent
45:33le débat du jour
45:35comment s'attaquer
45:36aux arrêts maladie bidon.
45:37Combien coûte-t-il
45:38à la sécu chaque année ?
45:39Je laisse Thomas Fatome
45:40nous rejoindre
45:41et je vous remercie
45:42Pierre Moscovici
45:42d'avoir été avec nous.
45:44Thomas Fatome,
45:44le directeur général
45:45de l'assurance maladie.
45:46Bonsoir,
45:47bienvenue à vous.
45:48Bonsoir.
45:49Vous venez de rappeler
45:50à l'ordre 500 médecins,
45:51ceux qui prescrivent
45:52le plus d'arrêts maladie.
45:54On va en parler
45:55dans quelques minutes
45:55avec vous,
45:56Raphaël Graby
45:57pour le radar BFM TV.
45:59Avec vous, Raphaël,
45:59on parlera de la question
46:00des arrêts maladie
46:01en téléconsultation
46:03avec des choses
46:04parfois un peu étranges
46:05sur Internet.
46:06On verra comment
46:07on peut lutter
46:07contre ça.
46:08D'abord,
46:09un petit mot
46:09sur le contexte politique actuel.
46:11Thomas Fatome,
46:12vous n'y échapperez pas,
46:13je suis désolé,
46:14mais l'an dernier,
46:14on se souvient
46:14que c'est sur le budget
46:15de la Sécu
46:16que Michel Barnier est tombé,
46:17Premier ministre à l'époque.
46:18Cette année,
46:19on ne sait toujours pas
46:20à quoi va ressembler
46:21ni le budget
46:22ni le budget de la Sécu.
46:23On est donc
46:24en plein brouillard.
46:26Même question tout à l'heure
46:26qu'à Pierre Moscovici.
46:27Est-ce que ça peut avoir
46:28des conséquences,
46:29l'absence de budget de la Sécu,
46:30sur le quotidien des Français ?
46:33Est-ce que, par exemple,
46:33ça peut bloquer
46:34les remboursements
46:35ou est-ce que vous dites
46:35ne vous inquiétez pas ce soir ?
46:37En tout cas,
46:37on a vu l'année dernière
46:38que même quand il n'y avait
46:39pas de loi de financement,
46:40les procédures existaient
46:41pour maintenir
46:42les remboursements des soins,
46:44pour maintenir,
46:44bien sûr,
46:45le versement.
46:45Après,
46:46un projet de loi de financement
46:47de la Sécurité sociale,
46:48c'est aussi des mesures,
46:50on y reviendra sûrement,
46:51de transformation
46:51du système de santé.
46:52L'assurance maladie,
46:53cet été,
46:53elle a fait 60 propositions
46:54au gouvernement.
46:55On y a travaillé cet été
46:56avec les ministres
46:57et leurs équipes.
46:57Donc, on espère,
46:58quelque part,
46:58qu'on aura à un moment
46:59ou à un autre
47:00un projet de loi
47:00de financement
47:01de la Sécurité sociale.
47:02C'est important.
47:02Donc, tout est à l'arrêt
47:03côté réforme,
47:06mais aucune inquiétude
47:07sur le versement des prestations.
47:08Aucune inquiétude
47:08pour les patients,
47:09pour rien,
47:09pour les médecins,
47:10ça ne change rien.
47:11Oui,
47:11le système fait
47:12qu'on continue
47:13à pouvoir rembourser
47:14des soins dans notre pays,
47:15même s'il n'y a pas
47:16de loi de financement
47:16de la Sécurité sociale.
47:17Bon, alors,
47:18les arrêts maladie,
47:19si vous voulez bien,
47:20leur nombre,
47:21leur coût a explosé
47:22ces dernières années
47:23en France,
47:24plus 28%
47:25entre 2019
47:26et 2023.
47:28Ça représente,
47:29pour donner un ordre
47:30de grandeur,
47:31quasiment 10 milliards
47:32d'euros par an.
47:34Ce n'est pas rien,
47:34ça fait un quart
47:35du plan Bayrou.
47:36Vous pouvez aller
47:36même au-delà
47:36de 10 milliards.
47:37Un peu plus,
47:38même.
47:38Plus de 10 milliards par an.
47:41D'abord,
47:41tout simplement,
47:42comment vous l'expliquez,
47:43cette hausse continue
47:44qui est bien au-delà
47:45de l'inflation ?
47:47Alors,
47:47il y a d'abord,
47:48il faut se le dire,
47:49des phénomènes,
47:50des mécanismes démographiques
47:51et économiques
47:51qui expliquent cette hausse.
47:53Vous avez la population
47:53active qui augmente,
47:55vous avez la population
47:55active qui vieillit
47:56et donc,
47:57vous avez des facteurs
47:57qui mécaniquement
47:58font qu'il y a plus
47:59d'arrêt de travail.
48:00C'est aussi une dépense
48:01qui est,
48:02pardon de rentrer
48:02dans les détails,
48:02mais indexée sur le SMIC,
48:03donc quand les salaires
48:04augmentent,
48:04quand le SMIC augmente,
48:06il y a des phénomènes mécaniques
48:07qui font que ça contribue
48:08à l'augmentation
48:09de la dépense
48:09des arrêts de travail.
48:1028% en 4 ans.
48:11Oui,
48:11on a regardé,
48:12mais même,
48:12on a regardé de façon approfondie
48:132010-2023
48:15pour essayer de comprendre
48:15ce qui se passe.
48:16On a montré que 60%
48:17de l'augmentation
48:18d'arrêt de travail
48:18était liée à ces facteurs
48:19démographiques et économiques.
48:21Et le reste,
48:21les 40% qui restent.
48:22Là, pour le coup,
48:23c'est plus diffus,
48:24c'est plus compliqué.
48:25Est-ce que c'est le rapport
48:26au travail ?
48:26Est-ce que c'est des vrais enjeux
48:28de santé au travail ?
48:29Est-ce que c'est des enjeux
48:29de souffrance au travail ?
48:30Est-ce que c'est aussi,
48:31malheureusement,
48:31des sujets d'abus et de fraude ?
48:33C'est la raison pour laquelle
48:34l'assurance maladie
48:35a renforcé ces dernières années
48:36sa mobilisation
48:37pour lutter contre les abus
48:38en matière d'arrêt de travail.
48:39Vous m'avez repris tout à l'heure
48:40quand j'ai dit 10 milliards d'euros.
48:41Ça, effectivement,
48:42c'était le chiffre 2023.
48:43C'était 9,8 milliards.
48:44Ce sera combien en 2025
48:45les arrêts maladie ?
48:47En tous les cas,
48:47c'est une dépense qui progresse
48:49en moyenne
48:51de 6% par an.
48:54Donc, on sera peut-être
48:54à 11 milliards cette année.
48:55Oui, exactement.
48:56Par ailleurs,
48:57ça, c'est vraiment
48:57les arrêts maladie strictes sensus.
48:58Vous avez aussi les arrêts
48:59qui sont en lien
49:00avec les accidents du travail
49:01et les maladies professionnelles.
49:02Il y a aussi les arrêts
49:03qui sont liés
49:03aux congés maternité, paternité.
49:06Donc, si on regarde
49:06la dépense globale,
49:07tous ces arrêts-là,
49:08c'est 16 milliards d'euros.
49:09Et c'est 1 milliard d'euros
49:10de dépense de plus par an.
49:11Donc, c'est un enjeu important,
49:13évidemment,
49:14pour la soutenabilité
49:15de l'assurance maladie.
49:15La question qu'on a envie
49:17de vous poser
49:17et que je vais vous poser immédiatement,
49:24de complaisance ou bidon ?
49:26Alors, pardon,
49:27c'est pour ça qu'il faut
49:27qu'on s'entende sur les termes.
49:30La fraude stricto sensu,
49:31la fraude aux arrêts de travail,
49:33on a détecté 40 millions d'euros
49:34de fraude l'année dernière.
49:36Ça, c'est vraiment le faux,
49:37pur et dur.
49:38C'est combien ?
49:3840 millions d'euros.
49:40Par contre,
49:40mais là où je vous rejoins,
49:42il y a évidemment,
49:42au-delà,
49:43toutes les situations
49:44dans lesquelles l'arrêt de travail
49:45n'est pas justifié
49:46parce que la personne
49:47n'est pas malade.
49:48Chaque année,
49:49on convoque plus de 300 000 patients
49:52et dans 20 à 25 % des cas,
49:54l'arrêt de travail
49:55n'est plus justifié.
49:56Alors, il se trouve que...
49:57Petite précision,
49:57quand vous les convoquez,
49:58les 200 000,
49:58c'est au hasard ?
49:59Non, non, non.
49:59On peut en conclure
50:00qu'il y en a un sur quatre
50:01qui est faux ou c'est ciblé ?
50:03C'est ciblé.
50:03C'est très clairement ciblé.
50:04On va regarder
50:05si il y a de la consommation de soins,
50:06si il y a une pathologie chronique,
50:07etc.
50:07Ça veut dire qu'on arrive à combien,
50:08sur les contrôles que vous faites,
50:09ça fait combien
50:10de faux arrêts maladie par an en France ?
50:12Sur ces contrôles ciblés,
50:14300 000 convocations,
50:16à peu près un quart,
50:1720 à 25 %,
50:18ça veut dire que là,
50:19en l'espèce,
50:20on a 60 à 70 000
50:21arrêts de travail
50:21qui ne sont pas justifiés.
50:22Il faut aussi être prudent.
50:23Il se trouve que,
50:24quand on convoque,
50:24la personne a pu éventuellement
50:25être malade
50:26et elle ne l'est plus auparavant.
50:27Mais on sait,
50:28c'est une réalité,
50:29ça existe les arrêts de travail
50:30de complaisance.
50:31C'est une minorité de médecins
50:32qui malheureusement prescrivent
50:34des arrêts de travail
50:34lorsque la situation médicale
50:36n'est pas justifiée.
50:37C'est la raison pour laquelle
50:38on fait ces contrôles
50:38qui sont très ciblés.
50:39C'est 1 à 2 % des médecins généralistes.
50:41Depuis hier,
50:43500 médecins généralistes
50:44à travers la France,
50:45qui représentent 1 %
50:46des médecins généralistes
50:47en France,
50:48sont mis sous objectif.
50:50Ça veut dire quoi ?
50:50Ils sont fliqués
50:51à partir d'aujourd'hui ?
50:52Non,
50:52je parle de ce terme-là,
50:54mais ils sont sous surveillance.
50:56On identifie que ces médecins-là,
50:57ils prescrivent 2, 3,
50:584 fois plus d'arrêt de travail
51:00que leurs confrères
51:00sur une patientèle comparable.
51:01Et je ne dis pas 10 %
51:02à 20 % de plus.
51:032, 3 fois plus que les autres.
51:05Ce qui est considérable.
51:06Ce qui est considérable.
51:07Ça veut dire qu'ils ont une pratique
51:08qui est extrêmement différente.
51:09Et donc,
51:09on leur demande
51:10sur 6 mois
51:11ces fameux objectifs.
51:13On leur demande de baisser
51:14d'à peu près 20 %
51:15leur prescription d'arrêt de travail.
51:17Ils restent totalement libres
51:18de leur prescription.
51:19Mais on leur dit
51:19on va suivre ça
51:21mois par mois
51:21et au bout de 6 mois,
51:22il faut que vous ayez baissé
51:23de 20 %.
51:24Et ça fonctionne.
51:24Attendez,
51:25je me mets juste à leur place.
51:25On a entendu pas mal de médecins
51:27en colère face à ces mesures
51:28ces derniers jours
51:28qui disent
51:29moi j'habite par exemple
51:30dans un quartier à côté
51:31d'une usine
51:32où peut-être que les corps
51:33s'abîment plus vite.
51:34On a besoin plus souvent,
51:35enfin on tombe malade plus souvent.
51:37Et là,
51:37on me demande de faire du chiffre
51:39à l'envers.
51:40On tient compte
51:41de ces disparités.
51:41On tient compte
51:42de ces disparités territoriales,
51:43de la patientèle,
51:45des différences d'âge,
51:46d'ALD.
51:46On a aussi un dialogue individuel
51:47avec chacun des médecins.
51:49S'il y a des circonstances
51:49très particulières
51:50qui peuvent expliquer
51:51une augmentation de la prescription,
51:52on va en tenir compte
51:53et qu'on ne va pas mettre
51:54ces médecins sous objectif.
51:55Permettez-moi de préciser une chose,
51:56c'est moins de 1 %
51:57des médecins qui sont concernés.
51:58Donc c'est vraiment très spécifique.
52:00C'est des abus
52:01qui sont très spécifiques.
52:01On va aussi accompagner
52:02des milliers de médecins.
52:04Nos médecins-conseils,
52:05les médecins de l'assurance maladie,
52:06ils vont voir en 2025
52:08des médecins
52:09pour discuter sur leurs pratiques,
52:10pour discuter sur des cas individuels,
52:12pour faire bouger les comportements.
52:13Et vous l'avez peut-être vu aussi,
52:14on a lancé la semaine dernière
52:15une grande campagne
52:16de communication
52:17aussi vis-à-vis des assurés
52:18pour casser ce réflexe.
52:20Et on a utilisé volontairement
52:21ce terme,
52:21on ne se met pas
52:22en arrêt de travail.
52:23Vous entendez parfois
52:23dans votre entourage
52:24les gens de dire
52:24je vais mettre en arrêt de travail.
52:25Mais ça, honnêtement,
52:26ça ne devrait pas exister.
52:27C'est un médecin,
52:28c'est sa responsabilité
52:29de considérer que vous êtes malade,
52:31c'est à lui
52:31de prescrire un arrêt de travail.
52:33Raphaël Grabli,
52:34le Radar BFM,
52:34on a des questions à vous poser
52:35sur les arrêts maladie,
52:38les arrêts de travail
52:38délivrés à distance,
52:40c'est-à-dire en téléconsultation.
52:42On va voir ça avec vous.
52:43D'abord, ça représente quoi
52:44sur l'ensemble
52:44des arrêts de travail ou pas ?
52:46Alors oui,
52:47c'est vrai qu'ils ont été
52:48d'ailleurs dans le viseur
52:48du gouvernement avant l'été
52:50qui est un gouvernement
52:50qui songeait même
52:51à les supprimer.
52:52D'ailleurs,
52:52c'est devenu une habitude
52:53pour certains
52:53depuis le Covid notamment.
52:55Effectivement,
52:56c'est intéressant
52:56de revenir sur les chiffres
52:57et j'ai pu échanger d'ailleurs
52:58avec les équipes
52:59de l'assurance maladie
53:00qui a partagé les chiffres
53:02pour 2023
53:03parce que c'est des chiffres
53:04qui sont assez longs
53:05à consolider.
53:05En 2023,
53:07il y a eu 460 000
53:08arrêts maladie
53:09suite à une consultation
53:10que ce soit des médecins libéraux
53:12via par exemple Doctolib
53:13ou sur des plateformes
53:15qui ont des salariés
53:15pour avoir le pourcentage,
53:17pour avoir une idée
53:17de ce que ça représente.
53:18Justement,
53:19460 000,
53:19on est à peu près
53:20moins de 3 %
53:22des arrêts maladie
53:23prescrits.
53:233 % en visio,
53:2497 dans le cabinet du médecin.
53:26Et en présentiel,
53:27comme on dit,
53:272,9 % des arrêts prescrits.
53:32Donc,
53:33ce n'est pas négligeable,
53:34c'est assez limité.
53:36Se faire arrêter
53:36en visio-consultation,
53:37est-ce que c'est compliqué
53:38à faire ?
53:39Non,
53:39techniquement.
53:39Se faire arrêter,
53:40vous devriez le prendre,
53:41c'est le médecin qui décide.
53:42On va demander une prescription
53:43d'arrêt de travail.
53:44Non,
53:44ce n'est pas compliqué
53:45et d'ailleurs,
53:46c'est aussi fait pour ça.
53:47En quelques clics,
53:48notamment sur Doctolib,
53:49vous pouvez vous faire arrêter
53:50ou être arrêté
53:51par votre médecin traitant.
53:53Il y a aussi
53:53des plateformes
53:54de téléconsultation
53:55avec des médecins
53:56qui sont salariés.
53:58En revanche,
53:58effectivement,
53:59les plateformes
54:00qui sont uniquement dédiées
54:02aux arrêts maladie,
54:03ces plateformes-là,
54:03c'est clairement interdit.
54:05Excusez-moi,
54:05vous liérez.
54:05Non,
54:06je vais juste dire
54:06sur un point.
54:07L'assurance maladie
54:07a proposé en 2023
54:09au gouvernement
54:09qu'il a fait voter
54:10au PLFSS
54:12de restreindre
54:13cette prescription
54:14d'arrêt de travail
54:15en téléconsultation
54:17à 3 jours.
54:183 jours maximum ?
54:19Oui,
54:193 jours maximum.
54:19Si ce n'est pas
54:20avec son médecin traitant.
54:21Il y a des exceptions.
54:23Exactement.
54:23Ça,
54:23c'est depuis le 1er octobre 2023,
54:25effectivement,
54:263 jours au maximum
54:26sauf avec son médecin traitant.
54:28Et d'ailleurs,
54:29il y a des chiffres
54:29de décembre 2024
54:30que nous ont donnés
54:31vos équipes
54:32de l'assurance maladie.
54:3370% de ces arrêts
54:34sont inférieurs à 3 jours.
54:35Donc,
54:35avec les 3 jours de carence,
54:36c'est vrai que ça coûte rien.
54:37Il y a pris des mesures efficaces
54:38pour réguler ce problème.
54:39Après,
54:39c'est vrai qu'on a pu constater,
54:41j'ai fait le test
54:41ne serait-ce que cet après-midi,
54:43quand on cherche sur Google,
54:44j'ai tapé
54:45les mots-clés classiques
54:46arrêt maladie en ligne.
54:48Alors,
54:48à ce moment-là,
54:48c'est vrai qu'on a nué
54:49de publicités.
54:50Ce ne sont pas des sites
54:51simplement qui s'affichent
54:51sur Google.
54:52Ce sont des publicités
54:53sur Google
54:54qui arrivent.
54:55Ça,
54:55c'est les tout premiers résultats
54:56que j'ai trouvés.
54:57Alors,
54:57je cite votre arrêt
54:58en 4 minutes.
54:59Il y a même un site
55:00qui s'appelle
55:00Halte Travail.
55:01Donc,
55:01le titre est quand même
55:02pour le moins explicible.
55:04Alors,
55:04ça,
55:04ce sont des plateformes
55:05totalement illégales
55:06qui délivrent,
55:06il faut le dire,
55:07des faux documents.
55:09Et par exemple,
55:10un faux arrêt de travail
55:11de 3 jours.
55:12Alors,
55:12là encore,
55:12il y a les 3 jours de carence.
55:14Donc,
55:14l'assurance maladie
55:14n'est pas forcément lésée.
55:16En revanche,
55:17il peut y avoir
55:17des victimes collatérales.
55:18C'est notamment
55:18votre employeur.
55:19Si vous transmettez ce faux,
55:20évidemment,
55:20c'est pénalement répréhensible.
55:22Mais évidemment,
55:23lui,
55:23il pourra payer
55:23pour ceux qui compensent
55:25les cas.
55:25D'un mot,
55:25c'est complètement fou.
55:26Et qu'est-ce que vous faites ?
55:27On fait la chasse
55:27à ces faux arrêts.
55:28On les fait fermer.
55:29On mène des procédures judiciaires.
55:31Malheureusement,
55:32vous connaissez Internet.
55:33On les ferme,
55:34ils se rouvrent.
55:35Donc,
55:35on est extrêmement obligé
55:36sur ces sujets.
55:37Et le surface sécurisé papier
55:38qui fait un peu l'actualité
55:39ces derniers jours
55:40qui maintenant est obligatoire
55:41depuis le 1er septembre,
55:42c'est aussi une réponse
55:43à ces faux arrêts de travail.
55:44On voyait des photocopies
55:44d'arrêts circulant.
55:46Il faut un formulaire
55:47papier sécurisé.
55:48Thomas Fatome,
55:49je voudrais vous faire réagir
55:49à cette information
55:50de nos confrères
55:50de BFM Business
55:51qui concerne non pas
55:53les arrêts maladie
55:54mais l'aide médicale d'État
55:56qui permet aux étrangers
55:57en situation irrégulière
55:58d'être soignés
55:58sur notre sol.
56:00D'après les infos
56:00de BFM Business,
56:01le gouvernement vous a adressé
56:02aujourd'hui même
56:03des projets de décret
56:05qui durcissent
56:05les conditions d'accès
56:06à l'aide médicale d'État
56:08en réduisant notamment
56:09la liste des soins remboursables
56:10pour les bénéficiaires.
56:12J'en cite un
56:12qui ne serait plus remboursé
56:13sont les actes de rééducation
56:14réalisés en balnéothérapie.
56:17Est-ce que c'est exact ?
56:18Et si oui,
56:19on sait que c'était
56:20une revendication ancienne
56:21de la droite
56:23et du Rassemblement national,
56:25c'est exact ?
56:26L'AME,
56:26on va couper
56:28les budgets ?
56:28C'est ça l'idée ?
56:29Réduire les budgets ?
56:30Ce que je peux simplement
56:31confirmer factuellement
56:32c'est que le gouvernement
56:33nous a saisi
56:34comme il doit le faire
56:35de tout texte
56:35qui concerne l'assurance maladie
56:37de ces projets de décret
56:39qui sont des mesures techniques
56:40d'application
56:41d'un rapport
56:41qui a été rendu
56:42ce n'est par Claude Évin
56:44et M. Stéphanini,
56:46ancien préfet
56:46sur ce sujet
56:47qui avait d'ailleurs dit
56:48que cette médicalité-là
56:49était utile
56:50et était rigoureusement
56:51gérée par l'assurance maladie.
56:53Nous venons à être saisis hier.
56:55Je pense que le gouvernement
56:56dans les prochaines heures
56:56aura l'occasion
56:57de préciser le contenu
56:58de ces textes.
56:59C'est une économie
57:00de combien de millions d'euros
57:01sur l'AME ?
57:01Honnêtement, je n'ai pas...
57:02Qui représente
57:02un très gros milliard d'euros
57:03chaque année.
57:04Un milliard,
57:04je n'ai pas de chiffre
57:06d'économie à vous adresser.
57:07C'est des mesures
57:07honnêtement plutôt très techniques
57:09de gestion,
57:10de sécurisation
57:11des conditions
57:11dans lesquelles nous
57:12versons cette prestation
57:13mais je pense que le gouvernement
57:14a l'occasion de communiquer
57:15dans les prochaines heures
57:15sur ce sujet.
57:16D'accord, votre avis est consultatif
57:17ou vous pouvez dire non ?
57:18Consultatif.
57:19C'est le conseil de l'ACNAM
57:20qui rend un avis
57:27sur ce plateau ce soir.
57:28Vous serez bien là demain.
57:29Pas d'arrêt maladie, Raphaël,
57:30évidemment.
57:31Ce n'est pas prévu.
57:31Maintenant, après ce que vous
57:32nous avez raconté,
57:33ce sera difficile.
57:34Maxime Switek vient de nous rejoindre.
57:36Je dois d'abord aussi
57:36avec François Bayrou.
57:37Il sera l'invité exceptionnel
57:38de BFM TV et d'RMC
57:40demain à 8h20
57:41avec Apolline de Malherbe.
57:44Maxime Switek, c'est donc à vous
57:45le programme du 20h BFM
57:46dans un instant.
57:47On sera à Marseille
57:48dans un instant, évidemment.
57:49Après cette attaque au couteau,
57:50un homme a blessé 5 personnes.
57:52Il a été abattu par la police.
57:53On va essayer de comprendre
57:53qui il était,
57:54quelles étaient ses motivations
57:55ce soir.
57:56On va vivre plusieurs choses
57:57en direct.
57:57On attend, dans les minutes
57:58qui viennent,
57:59les déclarations d'Edouard Philippe
58:01qui sort,
58:02qui doit sortir
58:02d'un instant à l'autre
58:03du bureau de François Bayrou.
58:05Évidemment, voilà l'image.
58:07La porte est toujours fermée.
58:08La porte est toujours fermée.
58:09Ce n'est pas une métaphore politique.
58:10Ce sont les consultations
58:11avant le vote de lundi prochain,
58:13évidemment.
58:13Edouard Philippe en direct.
58:14Bien sûr, on va vivre aussi
58:16la réapparition de Donald Trump.
58:17Six jours qu'on ne l'a pas vu,
58:19il doit prendre la parole.
58:20Ce soir, ce sera en direct
58:20dans le 20h BFM.
58:22Restez avec nous.
58:22Belle soirée.
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