- il y a 12 heures
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00:00Si ce n'est pas une menace, disons que ça lui ressemble un tout petit peu.
00:00:13En tout cas Vladimir Poutine hausse le ton donc face à l'Europe, c'était cet après-midi à Boscou.
00:00:21Nous ne prévoyons pas de combattre l'Europe, je l'ai déjà dit 100 fois.
00:00:24Mais si l'Europe décide soudainement de nous faire la guerre et la commence, nous sommes prêts dès maintenant.
00:00:31Il ne peut y avoir aucun doute là-dessus.
00:00:34Si l'Europe choisit de déclencher une guerre, la situation peut très vite arriver à un point où il ne restera plus personne avec qui négocier.
00:00:46L'Europe veut la guerre, nous sommes prêts, on va essayer de comprendre ce qu'il y a dans la tête du président russe.
00:00:51Avec vous, Ulysse Gosset, bonsoir, éditorialiste politique internationale à BFM.
00:00:55A vos côtés, Paul Gogo, bonsoir également.
00:00:57Correspondant de BFM à Moscou, mais en ce moment en France, Didier François est là lui aussi, spécialiste des questions de défense.
00:01:03Bonsoir, Didier spécialiste des questions de défense à la rédaction de BFM.
00:01:07Et le général Olivier de Bavinkov, bonsoir à vous mon général, ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN.
00:01:13Paul Gogo, vous parlez le Poutine dans le texte.
00:01:16Quand il dit cela, qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:01:18C'est avant tout une réponse, certainement, à tout ce qui a pu se dire.
00:01:23En fait, à l'origine, il y a quand même un message à sa population, pour dire les choses très rapidement, très simplement.
00:01:29Sa population, elle a besoin de savoir qu'il y a un ennemi extérieur.
00:01:32Elle a besoin d'être motivée, en fait, pour soutenir cette guerre.
00:01:35Et donc, on peut, si on analyse vraiment le truc jusqu'au bout, se dire que peut-être qu'au fond, Vladimir Poutine,
00:01:40c'est déjà que la guerre va continuer, que ses négociations vont mener à pas grand-chose,
00:01:43et qu'il a besoin de garder la mobilisation de sa population derrière.
00:01:47Ensuite, forcément, il y a aussi une réaction à tout ce qu'on peut dire côté européen.
00:01:52Il faut qu'on s'arme, il faut qu'on se prépare à une offensive russe.
00:01:54Alors, d'un côté, lui, il répond à ce qu'on peut dire.
00:01:58Il faut savoir qu'en Russie, on explique quotidiennement que c'est l'Europe qui se prépare à attaquer la Russie.
00:02:03Et puis, forcément, il y a quelque chose d'assez symbolique,
00:02:07parce qu'on est quand même dans un jour de négociations.
00:02:09Et donc, il y a beaucoup de pressions qui sont envoyées de tous les côtés.
00:02:12Et ça, ça en fait partie.
00:02:13Et on va en parler dans quelques instants des négociations qui sont, en ce moment même,
00:02:16au Kremlin, entre les émissaires américains et Vladimir Poutine.
00:02:18Mon général, sans trahir un secret, on s'est croisés dans le couloir avant cette émission,
00:02:22mais il dit que quand le président d'un pays qui a l'arme nucléaire dit ce genre de choses,
00:02:28on le prend au sérieux.
00:02:29Oui, on ne peut pas considérer que ce sont des propos anodins.
00:02:32Le président Poutine exerce le pouvoir depuis 25 ans.
00:02:38Il a une maîtrise très complète de ces questions de dissuasion,
00:02:43de ces questions de rapport de force.
00:02:45Il a une connaissance très approfondie de ces équilibres
00:02:48qui ont fondé la paix, au fond, sur notre vieux continent depuis si longtemps.
00:02:53Et je trouve qu'il ne faut pas balayer d'un geste de la main en disant...
00:02:57Une de plus.
00:02:58Une de plus.
00:02:58Lorsque l'ex-président Medvedev s'exprime avec ses outrances habituelles,
00:03:03personne n'y attache d'importance.
00:03:05Lorsque le président Poutine s'exprime ainsi,
00:03:07je pense que...
00:03:08Je suis d'accord avec ce que dit Paul sur le fait qu'il y a un message interne vers sa population,
00:03:13mais je pense également que c'est un message très important dans cette période très compliquée de négociation.
00:03:18On arrive dans cette phase finale où un accord ou non aboutira.
00:03:24Et là, il y a un message de très grande fermeté qui est envoyé par le président Poutine,
00:03:29car ces mots ne sont pas anodins, même si au fond, lorsqu'on écoute attentivement,
00:03:34et nous l'avons tous écouté attentivement aujourd'hui,
00:03:37ce qu'il dit est une évidence.
00:03:40Si je suis attaqué, je réponds.
00:03:41Si je suis attaqué, je réponds.
00:03:42La question est, qu'est-ce qu'il y a dans le si je suis attaqué, dirait François ?
00:03:46Est-ce que ça veut dire, pardon mon général,
00:03:48est-ce que ça veut dire, si vous renforcez votre présence en Ukraine,
00:03:50si vous allez un cran plus loin dans le soutien à Kiev,
00:03:53je considérerais que c'est une agression ?
00:03:55Non, c'est ça qui est embêtant d'ailleurs.
00:03:56Je suis totalement d'accord avec ce que vient de dire le général Lebovinkov.
00:03:59Olivier a raison.
00:04:00Il faut écouter ce que dit Poutine.
00:04:02Poutine, aujourd'hui, dit, moi, mon sujet, c'est pas l'Ukraine seulement, c'est l'Europe.
00:04:07Et c'est dans des négociations où, justement, l'Europe pensant que sa sécurité est en cause,
00:04:13où elle a dit qu'on ne peut pas accepter un certain nombre de concessions
00:04:17qui nous mettraient en danger.
00:04:19C'est-à-dire ?
00:04:20Eh bien, par exemple, typiquement, le fait qu'il n'y ait plus d'armée ukrainienne
00:04:23pour défendre quoi que ce soit, accepter les changements territoriaux,
00:04:27accepter tous les dictates de la Russie depuis le début de ces négociations.
00:04:32Pourquoi ? Parce qu'elle vise à une chose.
00:04:34Elle vise à pouvoir contrôler la souveraineté européenne.
00:04:38Dans le plan en 28 points qui avait été originalement présenté par l'équipe de Trump,
00:04:44rappelez-vous qu'il y avait une discussion directe entre les États-Unis et la Russie
00:04:48sur la question des missiles et de la sécurité européenne, sans en parler aux Européens.
00:04:54Il y avait le fait de leur prendre directement, de leur imposer directement
00:04:58un certain nombre de garanties pour la Russie, sans leur demander leur avis.
00:05:03Donc vous voyez bien que dans les discussions qui avaient été faites en amont
00:05:06entre les États-Unis et la Russie, la question de l'Europe était discutée sans nous consulter.
00:05:12Et on voit bien que là, ce qu'il dit, c'est « Moi, je veux avoir mon mot à dire
00:05:16sur la sécurité non seulement de l'Ukraine, mais de l'Europe. »
00:05:20C'est pour ça que pour nous, c'est important de bien comprendre ça.
00:05:23Donc on le prend au sérieux, Vladimir Poutine, parce qu'il a l'arme nucléaire,
00:05:26parce que c'est le président d'un grand pays.
00:05:29Ulysse Gosser, on s'inquiète un peu ou pas ce soir ?
00:05:32Pourquoi Poutine parle-t-il ce soir comme cela ?
00:05:34Parce qu'il sent que l'on est dans un moment absolument décisif de la négociation.
00:05:39Et son objectif, effectivement, c'est de lancer une manœuvre militaire et diplomatique,
00:05:44un vrai blitzkrieg diplomatique qui vise à toucher à la fois Trump et les Européens.
00:05:49Trump, il a un atout formidable, il est déjà acquis à sa cause, si j'ose dire.
00:05:53Par contre, qui bloque ? Les Européens, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne.
00:05:57Qui ne sont pas ce soir à la table du Canada.
00:05:58Qui ne sont pas à la table, mais qui ont quand même un poids diplomatique.
00:06:01On l'a vu, quand on est passé d'un premier plan russo-américain de 28 points
00:06:05à un plan en 18 points.
00:06:08Donc l'Europe, ça compte quand même, malgré ses faiblesses.
00:06:11Mais est-ce qu'on est sûr, pardon, Ulysse Gosser, que le plan européen,
00:06:14enfin les ajouts du plan européen, sont effectivement sur la table ce soir à Moscou ?
00:06:17En tout cas, le plan européen, c'est ce qui empêche Poutine d'avancer à plein régime.
00:06:20Et donc, il lance cette campagne en direction de Trump en disant,
00:06:23moi je suis prêt, et si les Européens n'y sont pas, ce sont eux les fauteurs de guerre.
00:06:27Et en même temps, vous avez vu cette image extraordinaire,
00:06:29là on voit la négociation dans les heures du Kremlin,
00:06:32mais vous avez vu hier l'image de Poutine dans son bunker,
00:06:35en tenue, en vareuse militaire, c'était quasiment glaçant.
00:06:39Parce que ça veut dire qu'il menace, mais en même temps, il continue la guerre.
00:06:41Donc on a un Poutine offensif qui veut dire à Trump,
00:06:44moi je suis prêt, et s'il n'y a pas d'accord, ça ne sera pas de ma faute.
00:06:47Mon général, est-ce que Vladimir Poutine, d'une façon ou d'une autre,
00:06:49dit la même chose que Donald Trump ?
00:06:51C'est-à-dire, on doit faire la paix sans les Européens ?
00:06:54Il se ressemble un peu de ce point de vue-là.
00:06:56Ce sera difficile. Ce sera très très difficile.
00:06:59Mais finalement, ils peuvent être alliés pour écarter l'Europe.
00:07:02Il en a la tentation,
00:07:03et on voit bien que le président Trump en a également la tentation.
00:07:06Lorsque ce plan en 28 points est sorti,
00:07:10nous l'appelions tous le plan russo-américain.
00:07:14Car il ressemblait tellement au souhait évident qu'avait le président Poutine
00:07:19ou le régime de Poutine vis-à-vis de l'Ukraine,
00:07:23que c'était un plan qui, visiblement, ne pouvait pas évoluer dans le bon sens.
00:07:29Mais oui, bien sûr, il y a une très grande tentation d'évacuer l'Europe.
00:07:33Pourquoi ? Parce que l'Europe est riche, elle est stable, elle est démocratique,
00:07:39elle est d'une grande ambition par certains côtés,
00:07:42mais elle a oublié ce qu'était le rapport de force
00:07:47et ce que signifiait la puissance.
00:07:50Et ça, aujourd'hui, elle souffre énormément.
00:07:54Elle se réveille.
00:07:55Elle se réveille.
00:07:56C'est incontestable dans tous nos pays.
00:07:58mais elle souffre énormément de cette posture.
00:08:00Question aux spécialistes des questions de défense.
00:08:03Didier François, ce matin, l'agence TASS, l'agence officielle du régime russe,
00:08:08affirmait que la France s'apprêtait à envoyer des troupes privées en Ukraine,
00:08:13ce qu'on appelle donc des mercenaires.
00:08:14Que faire de cette information ?
00:08:16Je mets quelques guillemets.
00:08:17Ça n'a aucun sens.
00:08:18Franchement, on a des armées.
00:08:19Ça n'a strictement aucun sens.
00:08:21En revanche...
00:08:22Mais c'est une façon de dire, encore une fois,
00:08:24si on m'agresse, si on me cherche, on va me trouver.
00:08:26Le vrai problème, il est que...
00:08:28Pourquoi il faut écouter Vladimir Poutine ?
00:08:30Vladimir Poutine, il fait la guerre maintenant depuis 2008,
00:08:33depuis l'invasion de la Georgie.
00:08:35À chaque fois, il a trouvé une excuse pour dire
00:08:39que c'était une guerre préventive pour défendre les intérêts de la Russie
00:08:41qui allaient être attaqués.
00:08:44On a déjà...
00:08:44Vous voyez bien, on a déjà du mal, aujourd'hui,
00:08:47à faire un service militaire volontaire de 3 000 jeunes.
00:08:49Vous imaginez qu'on va envoyer des mercenaires
00:08:52par brigade entière en Ukraine.
00:08:55Mais ça n'a strictement aucun sens.
00:08:56En revanche, il y a une réalité.
00:08:58Il y a une réalité aujourd'hui.
00:08:59C'est que depuis le début de la guerre en Ukraine,
00:09:03la Russie, elle a multiplié par 3 son budget de la défense.
00:09:08Aujourd'hui, c'est 50 %.
00:09:09Elle a multiplié, elle a augmenté...
00:09:1250 % de son PIB.
00:09:1350 % aujourd'hui...
00:09:14La moitié de ses dépenses.
00:09:15...de ses dépenses sont affectées à la guerre.
00:09:18Elle avait une armée, grosso modo, à 900 000 hommes.
00:09:20Elle est à 1 300 000 avec un objectif de 2 millions d'hommes d'ici 2030.
00:09:26Et en capacité de production, aujourd'hui d'obus,
00:09:29elle fait 4 fois plus en par an que ce que fait l'OTAN.
00:09:32Donc, d'ici 2030, si nous, on ne se met pas en état de marche.
00:09:36Et donc, tous les ans, ils mobilisent 350 000 hommes.
00:09:39C'est ce qu'ils perdent en Ukraine, en blessés et en tués.
00:09:42Si demain, la guerre s'arrête en Ukraine
00:09:45et qu'ils arrêtent de perdre des hommes,
00:09:47ils vont monter en puissance.
00:09:48C'est ça qu'il nous dit.
00:09:49C'est que moi, je suis déjà prêt.
00:09:50Parce que la trajectoire,
00:09:52et c'est ce que nous disait le chef d'état-major des armées,
00:09:54ce que dit le chef d'état-major des armées polonais,
00:09:56ce que dit le chef d'état-major des armées allemandes,
00:09:58ce que dit les suédois,
00:09:59la trajectoire ne s'arrêtera pas.
00:10:01Et c'est ça qu'il est en train de nous dire.
00:10:02Et il faut arrêter de croire que c'est de la politique intérieure.
00:10:05C'est une logique militaire qui existe.
00:10:07Ulysse Gosset, et on va en Ukraine dans quelques instants aussi.
00:10:10Sur la question des fausses informations,
00:10:13ce sont les services de renseignement militaire russe
00:10:15qui font circuler ces fausses infos.
00:10:17Pour dire aux Russes, vous voyez, ce n'est pas nous,
00:10:19c'est les Européens qui veulent nous attaquer.
00:10:21Mais derrière ça, il y a quand même quelque chose de concret
00:10:23dont Poutine ne veut pas.
00:10:24Ce sont les garanties de sécurité pour l'Ukraine.
00:10:26Et dans ces garanties, il y a notamment la présence
00:10:29de troupes internationales, pas forcément françaises,
00:10:32mais peut-être européennes, peut-être d'ailleurs,
00:10:35pour garantir le cessez-le-feu.
00:10:38Et ça, Poutine ne veut pas de troupes étrangères en Ukraine
00:10:40parce qu'il considère que l'Ukraine, c'est son domaine,
00:10:43c'est l'Empire russe.
00:10:44Donc quand il dit ça, Poutine,
00:10:46quand il fait dire à ses services que la France veut
00:10:48attaquer la Russie ou prépare des mercenaires,
00:10:51évidemment, c'est faux, mais il joue cela.
00:10:53Et quand il dit, si l'Europe nous attaque, nous sommes prêts,
00:10:56la réalité, c'est que la guerre, elle a déjà commencé.
00:10:58C'est une guerre hybride qui ne dit pas son nom,
00:11:00mais qui fait très mal aux opinions publiques,
00:11:02qui déstabilise les opinions et les pays
00:11:04comme la France ou l'autre.
00:11:06Et donc, on voit bien qu'il y a déjà une forme de guerre
00:11:08qui est en cours et qu'il faut arrêter Poutine
00:11:10dans son élan.
00:11:11L'Ukraine, on va retrouver sans plus attendre
00:11:13l'envoyé spécial de BFM TV, Clémence Dibout.
00:11:17Bonsoir, vous êtes du côté de Lviv en Ukraine.
00:11:19Question toute simple, comment les Ukrainiens
00:11:22que vous croisez dans le cadre de vos reportages
00:11:24depuis plusieurs jours suivent, vivent les discussions de paix
00:11:28qui ont eu lieu en ce moment même à Moscou ?
00:11:30Est-ce qu'ils vous en parlent ?
00:11:31Est-ce qu'ils espèrent que c'est la fin de la guerre ?
00:11:33Et à quel prix ?
00:11:34Je vais vous citer le cri du cœur hier soir
00:11:38devant un mémorial de soldats à Kiev
00:11:40d'un jeune homme qui nous a dit
00:11:41« Vous êtes français, est-ce que vous pouvez dire
00:11:43à Emmanuel Macron que c'est très gentil
00:11:44d'écouter Volodymyr Zelensky, de le recevoir à l'Elysée ?
00:11:47Mais nous, on n'a pas le temps d'attendre
00:11:48un plan de paix parce que des soldats meurent au combat. »
00:11:51C'est l'idée qu'on a ici.
00:11:53Il y a Vadim, par exemple, qui était à côté de lui aussi,
00:11:55qui venait se recueillir sur des tombes de soldats
00:11:57qui expliquait qu'en fait, on ne pouvait pas,
00:11:59les Ukrainiens ne pouvaient pas accepter
00:12:00des conditions à minima, ces fameuses lignes rouges,
00:12:02à savoir la conscription de la taille de l'armée ukrainienne
00:12:05ou encore de pouvoir rentrer dans l'OTAN
00:12:07parce que sinon, il n'y aurait pas de garantie
00:12:08que la Russie ne recommencerait pas.
00:12:11En fait, les Ukrainiens, ils ont surtout l'impression
00:12:12que Donald Trump essaye de faire une paix
00:12:14de business, de commerce avec la Russie
00:12:17et que l'Ukraine, c'est un peu les laisser pour compte.
00:12:20Des Ukrainiens fatigués, il faut dire que
00:12:22les nouvelles du front ne sont pas très bonnes
00:12:24et on entend, et ce n'est pas très majoritaire,
00:12:26mais on entend aussi de plus en plus
00:12:28cette idée, cette opinion, par exemple,
00:12:30Alexandra, qui nous disait, maintenant ça suffit,
00:12:32on est fatigué, il y a eu beaucoup de morts,
00:12:34peut-être qu'on pourrait sauver des morts maintenant
00:12:36et faire la paix, avec peut-être baisser nos conditions.
00:12:39Je vous assure que ce n'est pas majoritaire,
00:12:41mais c'est vrai que c'est quelque chose
00:12:41qu'on entend de plus en plus à Kiev
00:12:43parce que les Ukrainiens sont fatigués.
00:12:45Merci beaucoup, Clémence Dibout,
00:12:47en direct d'Ukraine avec Valentin Rivoli.
00:12:49Tiens, côté russe,
00:12:52qu'en pense l'opinion russe des discussions ?
00:12:54Est-ce qu'on le sait tout simplement ?
00:12:55Est-ce qu'il y a des enquêtes d'opinion ?
00:12:57Est-ce qu'on peut les croire, surtout ?
00:12:58C'est surtout qu'il faut bien comprendre
00:13:00que l'événement est moins important
00:13:03pour les médias russes que pour nous.
00:13:05C'est-à-dire que nous, finalement,
00:13:07on espère que la paix interviendra,
00:13:09on espère qu'un cessez-le-feu interviendra
00:13:10à un moment ou à un autre.
00:13:11Les médias russes sont dans un autre travail.
00:13:13Il s'agit de préparer la population
00:13:15à ce que, justement, peut-être,
00:13:16la paix n'intervienne pas,
00:13:17le cessez-le-feu n'intervienne pas
00:13:18et donc continuer, en fait,
00:13:19une préparation sur le long terme
00:13:21et un travail sur la population.
00:13:22Donc, ce qu'on montre plutôt
00:13:23à la télévision aujourd'hui,
00:13:24c'est plutôt Pokrov,
00:13:25dont l'armée russe dit avoir repris le contrôle.
00:13:28C'est Vladimir Poutine
00:13:30qu'on a vu hier dans son bunker.
00:13:32Et c'est vraiment toute cette idée
00:13:33que la guerre, elle est en cours
00:13:35et qu'il y a un ennemi qui est présent,
00:13:37que la menace, elle est existentielle
00:13:38et que c'est pour ça que Vladimir Poutine
00:13:40ne peut rien lâcher.
00:13:41C'est vraiment le monde parallèle russe, finalement.
00:13:43Paul, vous vouliez également nous montrer
00:13:45une image du jour à Moscou.
00:13:47Je vais vous demander de la commenter,
00:13:48si vous voulez bien.
00:13:49Oui, c'est très intéressant
00:13:51parce que vous savez,
00:13:52quand il y a une délégation officielle
00:13:53qui vient à Moscou,
00:13:54le convoi, généralement,
00:13:55il entre directement dans le Kremlin
00:13:57par la même porte que Vladimir Poutine.
00:13:59Sauf que les deux envoyés américains
00:14:01qui sont arrivés à Moscou
00:14:03au début de l'après-midi
00:14:03se sont offerts une petite balade
00:14:06dans le centre-ville.
00:14:07On les a vu marcher,
00:14:08là, ils sont sur la Place Rouge,
00:14:09à côté du mausolée de Lénine.
00:14:11On les a vu marcher devant le Bolshoi aussi,
00:14:13devant les grands magasins de luxe.
00:14:14Il y a toutes les décorations de Noël
00:14:15en ce moment.
00:14:15C'est bientôt Noël, j'allais le dire.
00:14:17Moscou est magnifique,
00:14:18c'est super.
00:14:19Sauf que ce sont des images
00:14:20qu'on voit généralement
00:14:21que chez les touristes
00:14:22qui viennent en Russie.
00:14:24Et en fait,
00:14:25il ne faut pas oublier
00:14:26le rôle qu'ont ces images.
00:14:27C'est-à-dire que...
00:14:28Qui les diffuse ?
00:14:28Ce sont les Russes ?
00:14:29Voilà, là, c'est l'agence de Presta.
00:14:30C'est l'agence de Presta.
00:14:31Ça a été invité
00:14:32à venir filmer ces images-là.
00:14:34Et finalement,
00:14:35on décrédibilise
00:14:35les interlocuteurs
00:14:36de Vladimir Poutine.
00:14:37C'est la même agence
00:14:38dont on parlait tout à l'heure
00:14:39sur les marchionnaires français.
00:14:40C'est vraiment l'agence
00:14:40la plus liée au Kremlin
00:14:41qu'on puisse imaginer en Russie.
00:14:43Et donc,
00:14:43ces deux interlocuteurs
00:14:44sont décrédibilisés
00:14:46avant même
00:14:46d'avoir rencontré Vladimir Poutine
00:14:47parce qu'en fait,
00:14:48on les montre
00:14:48faire du tourisme dans Moscou
00:14:50alors qu'ils n'ont même pas
00:14:51été capables
00:14:51de mettre un pied en Ukraine avant.
00:14:53Donc, ça joue un rôle aussi,
00:14:54ce genre d'images
00:14:55qui sont plus que symboliques
00:14:56dans les discussions en cours.
00:14:57Oui, pendant les négociations,
00:14:58la com continue
00:14:59évidemment au Kremlin.
00:15:01On revoyait
00:15:02il y a quelques instants
00:15:03ces images
00:15:03de cette table au Kremlin.
00:15:05D'ailleurs,
00:15:05ils n'ont pas droit
00:15:05à la grande table
00:15:06de 30 mètres de long
00:15:08pour ces discussions.
00:15:09Est-ce que la question,
00:15:10Elise Gosset,
00:15:10des concessions territoriales
00:15:12est sur la table
00:15:13en ce moment ?
00:15:14Alors, officiellement,
00:15:15elle est réservée pour le sommet
00:15:17Poutine-Zelinsky-Trump.
00:15:20On ne sait pas s'il aura lieu
00:15:21mais en tout cas,
00:15:22les télécoires...
00:15:22On a gardé le plus dur
00:15:23pour la fin.
00:15:24Oui, mais il y a quand même
00:15:25un signal qui est très fort
00:15:26ce soir.
00:15:27On a parlé de Poutine,
00:15:28on a parlé des Ukrainiens.
00:15:30Zelinsky, hier à Paris,
00:15:31que nous a-t-il dit ?
00:15:33Il a dit
00:15:33l'Ukraine veut faire la guerre,
00:15:35elle veut terminer la guerre
00:15:37dans la dignité.
00:15:39Dans la dignité,
00:15:40ça veut dire quoi ?
00:15:40Ça veut dire,
00:15:41d'une certaine manière,
00:15:42il accepte l'idée
00:15:43qu'on va terminer cette guerre
00:15:44mais il demande
00:15:45que ça soit de façon digne.
00:15:47Et on a même entendu
00:15:47un ancien ministre ukrainien,
00:15:49Kuleba,
00:15:50qui a dit ce soir
00:15:51il faut se préparer
00:15:52à une défaite tactique,
00:15:53entre guillemets.
00:15:54C'est-à-dire,
00:15:54on ne renonce à rien
00:15:55sur l'essentiel.
00:15:56C'est-à-dire,
00:15:56l'Ukraine reste un État,
00:15:57garde son indépendance,
00:15:59son pouvoir,
00:16:00mais il faut tactiquement,
00:16:01éventuellement,
00:16:02accepter une perte de territoire,
00:16:04ou en tout cas,
00:16:05une négociation
00:16:05sur l'administration
00:16:06de ces territoires.
00:16:07On voit que même
00:16:08les Ukrainiens
00:16:08ont changé de discours,
00:16:10ce qui, encore une fois,
00:16:11nous dit qu'on approche
00:16:15mais d'une phase critique
00:16:16de la négociation.
00:16:17En général,
00:16:17est-ce qu'ils ont un peu
00:16:18changé de discours,
00:16:19les Ukrainiens,
00:16:19parce qu'ils savent
00:16:20qu'ils sont condamnés
00:16:21sur le terrain ?
00:16:22Non, on ne peut pas dire
00:16:23qu'ils soient condamnés
00:16:24sur le terrain.
00:16:24À terme, évidemment.
00:16:25On ne peut pas dire
00:16:26qu'ils soient condamnés
00:16:27sur le terrain
00:16:27à la résistance de l'Ukraine
00:16:28depuis bientôt 4 ans.
00:16:30C'est la durée
00:16:31de la Première Guerre mondiale
00:16:32dans très peu de temps.
00:16:33C'est héroïque.
00:16:35Elle est remarquable.
00:16:36Elle est d'ailleurs
00:16:36assez incroyable.
00:16:37Elle nous a tous surpris
00:16:38et on ne le dit pas assez.
00:16:40En revanche,
00:16:41c'est vrai que l'Ukraine
00:16:42est aujourd'hui
00:16:42face à un choix
00:16:43qui est un choix
00:16:44très très compliqué.
00:16:45Parce qu'au fond,
00:16:46la ligne qu'on lui demande
00:16:47d'abandonner,
00:16:48c'est une ligne fortifiée
00:16:49extrêmement puissante.
00:16:51Et derrière cette ligne,
00:16:52il n'y a rien.
00:16:53Et au fond,
00:16:54la conséquence
00:16:54de cet abandon
00:16:56qui peut nous paraître
00:16:57anodin
00:16:57d'une petite partie
00:16:59du Donetsk,
00:17:01c'est le membre
00:17:03de confiance absolu
00:17:04qui existe
00:17:05entre les Ukrainiens
00:17:06et les Russes.
00:17:07La question de la confiance,
00:17:08le peuple ukrainien
00:17:09vit la Russie
00:17:11comme un agresseur
00:17:12et le peuple russe
00:17:14a un regard,
00:17:15en tout cas,
00:17:16le régime russe actuel
00:17:17a un regard méprisant
00:17:19vis-à-vis de l'Ukraine.
00:17:21Et donc,
00:17:21cette histoire
00:17:22de la confiance,
00:17:23la vraie question
00:17:24des garanties de sécurité,
00:17:26c'est quelle confiance
00:17:27pourra être instaurée
00:17:28entre ces deux grandes nations
00:17:30de l'Est de l'Europe
00:17:31qui partagent,
00:17:33par ailleurs,
00:17:34une histoire commune
00:17:35qui est inscrite
00:17:35dans les siècles
00:17:36et que nous connaissons
00:17:37assez mal.
00:17:38D'autant,
00:17:39Didier-François,
00:17:39qui a également
00:17:40dans les concessions
00:17:41demandé à l'Ukraine
00:17:42le fait de ne jamais
00:17:43adhérer à l'OTAN,
00:17:44c'est-à-dire je laisse
00:17:45une partie de mon territoire
00:17:46qui pourrait un jour
00:17:47servir de base aux russes
00:17:48pour attaquer le reste
00:17:49de l'Ukraine
00:17:50sans avoir le bouclier
00:17:51de l'OTAN.
00:17:51Oui, alors,
00:17:52dans les garanties de sécurité,
00:17:54il y a une chose essentielle
00:17:55d'abord,
00:17:55c'est de maintenir une armée
00:17:56et de la moderniser.
00:17:58En fait,
00:17:58quand on discute
00:17:59avec les commandants
00:18:00sur le terrain,
00:18:02qui ont quand même...
00:18:02les Ukrainiens ont un problème,
00:18:04un problème énorme,
00:18:05c'est le problème
00:18:05de la mobilisation,
00:18:06ils n'ont pas assez d'hommes.
00:18:07Donc,
00:18:07il faut qu'ils modernirent,
00:18:08c'est leur armée,
00:18:08et ils peuvent accepter une pause
00:18:10si c'est pour moderniser une armée.
00:18:12La deuxième chose,
00:18:13c'est effectivement,
00:18:14à ce stade,
00:18:15les négociations
00:18:16sur les territoires
00:18:17font qu'ils vont
00:18:18accepter
00:18:19que dans cette phase,
00:18:21dans cet accord de paix,
00:18:23ils ne récupèrent pas
00:18:2420% de leur territoire.
00:18:26Mais,
00:18:26pour le coup,
00:18:27ce qu'ils ne veulent pas,
00:18:28c'est lâcher,
00:18:29à ce stade,
00:18:30leur défense,
00:18:31comme l'expliquait
00:18:32le général Bavinkov.
00:18:33Donc,
00:18:33la question qui se pose,
00:18:34est-ce qu'il va être discuté,
00:18:35et je pense là-dessus
00:18:36que Vladimir Poutine
00:18:38ne l'acceptera pas,
00:18:40c'est est-ce que,
00:18:40oui ou non,
00:18:41on fait un arrêt
00:18:42sur la ligne de front ?
00:18:44Et c'est ça,
00:18:44l'enjeu de la discussion
00:18:46aujourd'hui.
00:18:46Donc,
00:18:47c'est ça qui est discuté
00:18:48en ce moment.
00:18:49Et pour l'instant,
00:18:50la Russie dit,
00:18:50non,
00:18:51nous,
00:18:51on veut qu'il recule.
00:18:52Et on y verra peut-être
00:18:53un peu plus clair demain,
00:18:54puisqu'après Moscou,
00:18:55les émissaires américains
00:18:56feront étape à Bruxelles.
00:18:58Peut-être qu'on en saura plus
00:18:59sur les concessions
00:19:00ou pas faites par les Russes
00:19:01aujourd'hui.
00:19:02Merci beaucoup
00:19:02à tous les quatre
00:19:03d'être venus ce soir
00:19:04sur ce plateau.
00:19:05Tout de suite,
00:19:06l'invité de 60 minutes,
00:19:07c'est le coordinateur
00:19:08de la France Insoumise.
00:19:09Il est également député
00:19:10des Bouches-du-Rhône.
00:19:12Manuel Bompard
00:19:12nous rejoint sur ce plateau.
00:19:15On va parler,
00:19:16bonsoir,
00:19:16monsieur Bompard,
00:19:17soyez le bienvenu.
00:19:18On va parler dans quelques instants
00:19:19de la presse en France.
00:19:20Vous nous direz
00:19:20si vous pensez,
00:19:21comme certains,
00:19:22qu'Emmanuel Macron
00:19:22est en train de tenter
00:19:23de la muselée,
00:19:24comme le dit en tout cas
00:19:25une partie des oppositions,
00:19:28si c'est le retour
00:19:29de la Pravda en France
00:19:30en 2025,
00:19:31on a entendu cette expression
00:19:32ces derniers jours.
00:19:33Un mot,
00:19:33si vous permettez,
00:19:34tout d'abord sur le budget.
00:19:35Est-ce que pour vous,
00:19:36c'est plié ?
00:19:37Est-ce que vous dites
00:19:37qu'il n'y aura pas de compromis
00:19:38et donc pas de budget
00:19:39en 2026 pour les Français ?
00:19:41On n'en est pas là encore,
00:19:42je pense.
00:19:43On ouvre aujourd'hui
00:19:45à l'Assemblée nationale
00:19:45ce qu'on appelle
00:19:46la deuxième lecture
00:19:47du budget de la sécurité sociale.
00:19:50J'ai effectivement
00:19:51beaucoup de mal à voir
00:19:51comment le budget
00:19:52de la sécurité sociale
00:19:53comme le budget de l'État
00:19:54peut recevoir aujourd'hui
00:19:56le vote d'une majorité
00:19:57des députés
00:19:58de l'Assemblée nationale.
00:19:59Je vois difficilement
00:20:00comment ça pourrait être le cas
00:20:01et donc,
00:20:04évidemment,
00:20:04la décision va appartenir
00:20:06au gouvernement
00:20:06de savoir si le gouvernement
00:20:08a l'intention
00:20:08de passer son budget
00:20:09de la sécurité sociale
00:20:10ou son budget de l'État
00:20:11en force.
00:20:12C'est-à-dire avec le 49-3 ?
00:20:13J'entends beaucoup
00:20:14ces derniers jours.
00:20:15Vous le souhaitez, vous ?
00:20:16Ah non, je ne le souhaite pas.
00:20:17Non, moi je suis opposé
00:20:18au principe même
00:20:20que l'exécutif puisse
00:20:21imposer sa volonté
00:20:22aux parlementaires.
00:20:24J'ai quand même entendu
00:20:24pendant des semaines
00:20:25et des semaines
00:20:26le fait que c'était
00:20:26une grande nouvelle
00:20:27qu'il n'y aurait plus
00:20:28de 49-3,
00:20:29que les députés
00:20:29pourraient désormais
00:20:31écrire le budget.
00:20:32Voir aujourd'hui
00:20:33des gens qui se revendiquaient
00:20:34de cette victoire,
00:20:34en l'occurrence par exemple
00:20:35des députés socialistes,
00:20:36dire aujourd'hui publiquement
00:20:37qu'ils souhaitent
00:20:38le retour du 49-3,
00:20:39je trouve ça extrêmement choquant.
00:20:40Mais si ce n'est pas 49-3,
00:20:41c'est quoi la solution
00:20:42que vous préconisez aujourd'hui ?
00:20:43Ah mais moi,
00:20:43je suis en désaccord
00:20:44avec ce budget.
00:20:46Donc moi,
00:20:46je souhaite que ce budget
00:20:47soit battu.
00:20:49Et donc la solution,
00:20:50c'est qu'il y ait
00:20:50un autre budget.
00:20:51Et pour qu'il y ait
00:20:51un autre budget,
00:20:52je pense que tout le monde
00:20:53a compris désormais
00:20:53qu'il faut qu'il y ait
00:20:54un autre gouvernement.
00:20:56Donc ?
00:20:56Donc, moi je suis favorable
00:20:58à la censure du gouvernement.
00:20:59Si j'essaie de suivre
00:21:00le raisonnement,
00:21:00si Sébastien Lecornu
00:21:01ressort le 49-3
00:21:02qu'il avait enterré,
00:21:04ce sera une motion de censure.
00:21:05Une motion de censure.
00:21:06Vous renversez peut-être
00:21:07ou pas le gouvernement
00:21:08et on joue encore,
00:21:09on cherche un nouveau gouvernement
00:21:10derrière ?
00:21:11Moi, je ne joue pas,
00:21:12en l'occurrence,
00:21:13parce que quand il faut,
00:21:14pardon,
00:21:14je prends un tout petit peu
00:21:16de hauteur,
00:21:17quand on parle du budget,
00:21:18on parle de conséquences
00:21:19très concrètes
00:21:19sur la vie des gens.
00:21:21Quand on parle du budget
00:21:22de la sécurité sociale,
00:21:23on parle de plusieurs milliards
00:21:24d'euros d'économies
00:21:25sur les dépenses de santé.
00:21:26Vous voyez dans quel état
00:21:27est aujourd'hui
00:21:28notre système de santé.
00:21:29Quand on parle
00:21:30du budget de l'État,
00:21:31on parle par exemple
00:21:32de gel des budgets
00:21:33d'un certain nombre
00:21:34de ministères.
00:21:35Par exemple,
00:21:35le ministère
00:21:36de la transition écologique,
00:21:37le gouvernement a l'intention
00:21:38de diviser par deux
00:21:39la prime de Noël
00:21:40pour les allocataires
00:21:40du RSA.
00:21:41Ah, ça c'est très concret,
00:21:42c'est dans le budget.
00:21:42Donc oui,
00:21:43je considère que ma responsabilité
00:21:44c'est de faire battre
00:21:45ce budget.
00:21:46Ensuite,
00:21:47si le gouvernement
00:21:47est renversé,
00:21:48il y aura,
00:21:49comme il y a eu
00:21:50l'année dernière
00:21:50quand M. Barnier
00:21:51a été renversé,
00:21:52ce qu'on appelle
00:21:52une loi spéciale.
00:21:53Qui coûterait 12 milliards
00:21:55d'euros de déficit
00:21:56en plus.
00:21:57Ah bon ?
00:21:58Oui.
00:21:58Qui dit ça ?
00:21:58Ce sont les estimations
00:22:00faites cette semaine.
00:22:00Vous avez sans doute vu
00:22:01comme moi tout simplement
00:22:03parce qu'on reconduit
00:22:03le budget à l'identique.
00:22:05Oui, mais M. Fauvel,
00:22:07la tendance est la même.
00:22:07Ce ne sont pas vos chiffres.
00:22:09Non, mais ce n'est pas ça.
00:22:10Mais c'est que s'il doit y avoir
00:22:10une loi spéciale,
00:22:12rien ne dit que cette loi spéciale
00:22:13sera définitive.
00:22:1512 milliards
00:22:15si elle reste au moins
00:22:16pendant un mois.
00:22:17Bon.
00:22:17Le coût serait bien plus élevé
00:22:18si il devait durer,
00:22:19ce qui est assez peu probable,
00:22:20toute l'année 2026.
00:22:21Moi, je peux parler,
00:22:22si vous voulez,
00:22:22du coût de ce budget
00:22:23s'il devait passer.
00:22:25Moi, je vous dis
00:22:25que la loi spéciale,
00:22:26elle coûterait y compris
00:22:26moins cher que ce budget
00:22:28s'il devait passer.
00:22:28Par exemple,
00:22:29c'est un budget
00:22:29qui diviserait la croissance
00:22:31du pays par deux.
00:22:33C'est un budget
00:22:37qui se tradurait
00:22:38par le fait
00:22:39que les retraites
00:22:40ne seraient pas réindexées
00:22:41sur la base de l'inflation
00:22:43l'année prochaine.
00:22:43C'est-à-dire que les retraités
00:22:44perdraient du pouvoir d'achat.
00:22:45Il y a un débat là-dessus.
00:22:46Vous savez que la majorité
00:22:47est prête à faire des concessions
00:22:48pour indexer une partie.
00:22:50C'est en tout cas
00:22:51ce qui a été...
00:22:51À l'Assemblée nationale,
00:22:52la mesure a été rejetée.
00:22:53Au Sénat,
00:22:53elle a été réintroduite
00:22:54avec une limite à 1 400 euros.
00:22:56Tout à fait.
00:22:56Si vous considérez
00:22:57que les retraités,
00:22:58à vous,
00:22:59mais à travers vous,
00:22:59les gens qui me font
00:23:00parfois cette objection,
00:23:01si vous considérez
00:23:02que les retraités
00:23:02qui gagnent 1 400 euros
00:23:03ou 1 450 euros
00:23:04vivent très bien aujourd'hui
00:23:06dans notre pays,
00:23:06je pense qu'on ne vit
00:23:07tout simplement pas
00:23:08dans le même pays.
00:23:08Donc, pour répondre
00:23:09à votre question,
00:23:10si le budget doit être rejeté,
00:23:12si le gouvernement
00:23:12doit être censuré,
00:23:13et je le souhaite,
00:23:14il y aura une loi spéciale.
00:23:16Et moi, ce que je souhaite,
00:23:17ce n'est pas nouveau.
00:23:17Vous allez me dire
00:23:18que ça fait longtemps
00:23:19que je dis ça,
00:23:19mais j'ai le mérite
00:23:20de la constance.
00:23:22Dissolution.
00:23:22C'est que je considère...
00:23:23Non, moi, je considère
00:23:24qu'il ne peut pas y avoir
00:23:25de changement de politique
00:23:26dans ce pays
00:23:26sans départ du président
00:23:27de la République.
00:23:28Donc, voilà.
00:23:29Et ce qui est en train
00:23:30de se dérouler là
00:23:31depuis plusieurs semaines,
00:23:32j'ai plutôt l'impression
00:23:33que ça me donne raison.
00:23:34C'est-à-dire qu'en fait,
00:23:35M. Macron a perdu
00:23:36les dernières élections,
00:23:37mais il continue à essayer
00:23:38d'imposer sa politique.
00:23:39Et sa politique,
00:23:40elle est minoritaire aujourd'hui.
00:23:41Donc, vous ne pouvez pas
00:23:41se passer en force
00:23:42contre le pays,
00:23:43en force contre l'Assemblée nationale.
00:23:44Au bout d'un moment,
00:23:45ça ne marche plus.
00:23:45Le débat du moment,
00:23:46Manuel Bompard,
00:23:47je suis curieux de vous entendre
00:23:48sur ce qu'a dit Emmanuel Macron
00:23:50au sujet des médias.
00:23:52Le Rassemblement national
00:23:53et une partie de la droite
00:23:54aujourd'hui l'accusent
00:23:55de vouloir museler la presse.
00:23:56En cause,
00:23:56je vais tenter d'être très précis
00:23:57parce qu'il y a eu un peu
00:23:58de fantasme aussi sans doute
00:24:00autour de cette affaire,
00:24:01les propos du chef de l'État
00:24:02dans lesquels il soutient
00:24:03une démarche qui existe
00:24:04déjà depuis plusieurs années
00:24:06qui consiste à labelliser
00:24:07sur la base du volontariat
00:24:09des médias qui s'engagent
00:24:10à respecter une déontologie.
00:24:12Pour dire les choses
00:24:12de façon un peu simple,
00:24:13aujourd'hui Emmanuel Macron
00:24:14s'est défendu
00:24:15de vouloir créer un label d'État
00:24:16ou même un ministère de la vérité.
00:24:19Est-ce que tout cela
00:24:19vous inquiète ou pas du tout ?
00:24:21La proposition telle qu'elle est formulée
00:24:23par le Président de la République
00:24:24ne me semble pas la bonne manière
00:24:27de répondre contre un problème
00:24:29qui lui est un problème réel.
00:24:31Enfin, tout le monde sait aujourd'hui,
00:24:32y compris on va avoir
00:24:33des élections nationales et municipales
00:24:35qui vont avoir lieu
00:24:35dans quelques semaines,
00:24:36tout le monde voit à quel point
00:24:37il y a aujourd'hui
00:24:38des campagnes de désinformation
00:24:39massive sur les réseaux sociaux
00:24:42en particulier.
00:24:43Il y a des nouvelles pratiques
00:24:44qui n'existaient pas avant,
00:24:45c'est-à-dire ce qu'on appelle
00:24:46les deepfakes,
00:24:47des vidéos mensongères.
00:24:48Moi j'en ai été victime par exemple,
00:24:50où on m'attribue des propos
00:24:51que je n'ai jamais tenus.
00:24:52Donc je suis d'accord pour dire
00:24:53qu'il faut apporter des réponses sur ça.
00:24:54Je pense que vous dites dans l'ordre.
00:24:55Un, pourquoi ce n'est pas la bonne méthode ?
00:24:56C'est le label qui existe
00:24:57donc déjà depuis plusieurs années,
00:24:59certifié par des cabinets...
00:25:01On va essayer de rentrer dans le débat.
00:25:02Mais parce que, moi,
00:25:04qu'on fasse en sorte
00:25:05que les règles de déontologie
00:25:06soient respectées dans les médias,
00:25:08ça me paraît être une chose
00:25:09très importante.
00:25:11Qu'on considère qu'un média
00:25:12auquel on aurait donné un label
00:25:14serait en quelque sorte
00:25:16soustrait désormais
00:25:17à tout problème lié à la déontologie,
00:25:19je ne comprends pas
00:25:20pourquoi on labelliserait un média
00:25:22et ce média, il deviendrait...
00:25:23C'est ce média qui le demande
00:25:24et c'est un cabinet d'expertise
00:25:25en fonction de plusieurs critères
00:25:26qui l'accordent ou pas ?
00:25:27Je préfère une autre mesure.
00:25:29Laquelle ?
00:25:29Qui est de mettre en place
00:25:30ce qu'on appelle
00:25:31un conseil de déontologie
00:25:32dans les médias
00:25:33qui permet à n'importe quel citoyen,
00:25:36quand il est témoin
00:25:38d'une pratique médiatique
00:25:39qui ne correspond pas
00:25:40à la déontologie médiatique,
00:25:41de pouvoir saisir ce conseil.
00:25:43Un conseil...
00:25:43Qui siégerait à l'intérieur
00:25:44de ce conseil ?
00:25:44Un conseil avec des professionnels
00:25:46de l'information,
00:25:47avec des journalistes
00:25:48qui seraient dans ce conseil.
00:25:49Un conseil avec, pourquoi pas,
00:25:51des représentants des syndicats
00:25:53de journalistes et de la profession.
00:25:54On pourrait même considérer
00:25:55que dans ce conseil,
00:25:56il pourrait y avoir
00:25:56des représentants des citoyens,
00:25:58mais qu'on laisse le gouvernement
00:26:00en dehors de ça.
00:26:01Parce que si on ne laisse pas
00:26:02le gouvernement en dehors de ça,
00:26:03pourquoi pas élu ?
00:26:05Élu.
00:26:06Quand on parle de représentants
00:26:07des journalistes,
00:26:09ça serait élu par les journalistes.
00:26:11Si on parle de représentants citoyens,
00:26:13ça pourrait être élu,
00:26:14ça pourrait être tiré au sort,
00:26:15je ne sais pas,
00:26:15on pourrait réfléchir
00:26:16à plusieurs propositions.
00:26:18Et ce conseil,
00:26:19il aurait quel pouvoir ?
00:26:20De faire appliquer
00:26:21les règles de déontologie
00:26:22et donc de pouvoir,
00:26:23y compris imposer parfois
00:26:24des rectificatifs
00:26:25quand il y a des informations
00:26:26qui sont fausses,
00:26:27ou y compris pouvoir prendre
00:26:28des mesures qui sont
00:26:29des mesures de sanctions.
00:26:30Mais ce n'est pas le rôle
00:26:31de l'ARCOM, ça ?
00:26:32L'ARCOM le fait sur le...
00:26:33Enfin, le fait, pardon,
00:26:35on va dire.
00:26:36L'ARCOM est censé le faire...
00:26:37Vous avez failli faire
00:26:38une peau de banane
00:26:38et vous êtes retenu.
00:26:39Ah non, non, je vais faire
00:26:40une peau de banane,
00:26:41j'ai failli ne pas en faire une
00:26:42et je voulais en faire une.
00:26:43L'ARCOM est censé le faire
00:26:45sur les médias audiovisuels,
00:26:46à ma connaissance,
00:26:47pas sur la presse écrite,
00:26:48par exemple,
00:26:49qui n'est pas concernée
00:26:50par l'ARCOM.
00:26:51Et je vous dis,
00:26:51est censé le faire,
00:26:52parce que moi,
00:26:53je le dis sincèrement ici,
00:26:54je suis stupéfait
00:26:55du manque d'action
00:26:56de l'ARCOM
00:26:57face à des multiples
00:26:58désinformations
00:26:59qui existent aujourd'hui
00:27:00dans les médias.
00:27:02J'ai vu il y a quelques jours
00:27:03un reportage
00:27:03qui a été publié
00:27:04sur les pratiques
00:27:05de la chaîne CNews,
00:27:06chaîne concurrente
00:27:07de la vôtre,
00:27:08dans laquelle je suis stupéfait
00:27:09que l'ARCOM
00:27:10ne réagisse pas.
00:27:11J'ai vu une enquête
00:27:13de reporters sans frontières
00:27:14et l'ARCOM
00:27:15a contesté ces éléments.
00:27:17Enquête sur le temps de parole
00:27:18dans la chaîne d'information
00:27:19que vous venez de citer
00:27:19au mois de mars.
00:27:21RSF estimait
00:27:21que l'extrême droite
00:27:22avait été surreprésentée.
00:27:23L'ARCOM a dit non.
00:27:24Ce n'est pas estimé.
00:27:25Moi, que les meetings
00:27:26de la France Insoumise
00:27:27et les interviews
00:27:27de la France Insoumise
00:27:28passent la nuit sur CNews,
00:27:29j'en ai été déjà
00:27:30directement témoin.
00:27:31On doit faire 100%
00:27:33chez les insomniaques.
00:27:33Vous estimez que l'ARCOM
00:27:35n'a pas les moyens
00:27:37de vérifier tout ce qui se passe
00:27:38à la télé et à la radio
00:27:40ou que vous avez
00:27:42un traitement de défaveur ?
00:27:43Non, je ne dis pas
00:27:44qu'on a un traitement de défaveur.
00:27:45Je trouve que l'ARCOM
00:27:46ne remplit pas aujourd'hui
00:27:48de mon point de vue
00:27:48les fonctions qui devraient
00:27:49être les siennes.
00:27:50Pour partie, sans doute,
00:27:51parce qu'elle n'a pas
00:27:52suffisamment de moyens
00:27:52pour le faire.
00:27:53Et deuxièmement,
00:27:54j'assume de le dire
00:27:55et ça ne me vaudra
00:27:55sans doute pas que des compliments
00:27:56parce que je trouve
00:27:58que parfois,
00:27:58elle fait preuve
00:27:59d'un manque de courage
00:28:00pour imposer
00:28:02le respect
00:28:04d'un certain nombre de règles.
00:28:05Je veux quand même préciser...
00:28:05C'est l'ARCOM le dernier
00:28:06qui a fermé une chaîne de télé
00:28:07et tout le monde
00:28:07lui est tombé dessus aussi.
00:28:08C'est la même ARCOM.
00:28:10À cette occasion,
00:28:11M. Fauvel,
00:28:12je ne lui suis pas tombé dessus
00:28:13parce que je considère
00:28:14qu'elle avait raison.
00:28:14Il faut que tout le monde comprenne
00:28:15que les chaînes de télévision
00:28:17bénéficient et signent
00:28:18un agrément avec l'ARCOM.
00:28:20On leur met à disposition
00:28:22un canal pour pouvoir émettre
00:28:23et en échange de ce canal,
00:28:24il y a un cahier des charges
00:28:25qui doit être respecté.
00:28:26Et si ce cahier des charges
00:28:27n'est pas respecté,
00:28:28et en l'occurrence,
00:28:29par exemple,
00:28:29pour CNews,
00:28:29ce cahier des charges
00:28:30n'est pas respecté,
00:28:31je considère qu'il devrait y avoir
00:28:32des sanctions.
00:28:33Et ces sanctions,
00:28:33aujourd'hui,
00:28:34elles ne sont pas à l'ordre du jour.
00:28:35Il y a eu des sanctions ?
00:28:36Oui, mais des sanctions financières
00:28:37qui, manifestement,
00:28:38ne sont pas suffisamment dissuasives
00:28:39puisque ça continue.
00:28:40Vous voulez dire des sanctions
00:28:40qui pourraient aller jusqu'à quoi ?
00:28:41D'abord,
00:28:42on fait des sanctions financières,
00:28:43ensuite on augmente
00:28:44s'il faut le montant
00:28:45de ces sanctions financières
00:28:45et ensuite on va jusqu'à,
00:28:47y compris menacer
00:28:48parfois d'interdiction d'émettre.
00:28:49Enfin, écoutez,
00:28:50ils ne font pas ce qu'ils veulent
00:28:52en dehors de toutes les règles.
00:28:54D'ailleurs,
00:28:54je veux dire
00:28:54que j'ai été très choqué aujourd'hui
00:28:55d'entendre Marine Le Pen
00:28:57et le Rassemblement National
00:28:58considérer que l'ARCOM
00:28:59ne devrait avoir une action
00:29:01que sur le service public
00:29:01de l'information.
00:29:02Marine Le Pen dit
00:29:03que les chaînes privées
00:29:04sont financées par de l'argent privé,
00:29:06donc elles n'ont pas
00:29:07l'obligation de neutraliser.
00:29:08Mais c'est scandaleux
00:29:08de dire ça.
00:29:09Pourquoi ?
00:29:09Mais parce que
00:29:10ces chaînes-là,
00:29:11elles participent
00:29:12d'un rôle qui est un pilier
00:29:15dans la démocratie,
00:29:17l'information.
00:29:17Il y a deux piliers
00:29:18dans une République
00:29:19pour que les gens
00:29:19soient des citoyens
00:29:20et éclairer l'école,
00:29:22pour que tout le monde
00:29:22puisse disposer des moyens
00:29:23de comprendre
00:29:24la complexité du monde
00:29:25et l'information.
00:29:27Et ces chaînes-là,
00:29:28ça voudrait dire quoi ?
00:29:29Qu'elles pourraient se soustraire
00:29:29à toute obligation
00:29:30d'équité,
00:29:31de respect,
00:29:32un petit peu
00:29:33d'équilibre du temps de parole.
00:29:34Enfin,
00:29:34ce serait totalement inacceptable.
00:29:36Ou alors,
00:29:36on n'est plus en démocratie,
00:29:37on est comme aux États-Unis.
00:29:38Et donc,
00:29:38ceux qui ont beaucoup d'argent
00:29:39dans le monde politique,
00:29:40ils peuvent avoir les chaînes
00:29:40qui sont les chaînes
00:29:41qui valorisent leur point de vue
00:29:43et les autres sont condamnés
00:29:46en quelque sorte
00:29:46à être invisibilisés
00:29:47dans l'espace médiatique.
00:29:48C'est incompréhensible.
00:29:49Encore un mot sur ce thème.
00:29:50Est-ce que vous estimez,
00:29:50comme Marine Le Pen,
00:29:51qu'il y a un problème
00:29:51de neutralité du service public ?
00:29:54Moi, j'ai aussi,
00:29:55j'ai dit ce que j'avais à dire
00:29:56sur un certain nombre de chaînes.
00:29:57Pour autant,
00:29:58je considère effectivement
00:29:59qu'il y a aujourd'hui
00:29:59un certain nombre de pratiques
00:30:00par quoi dans le service public
00:30:02qui sont aussi problématiques.
00:30:03Qui sont quoi ?
00:30:03Hostiles aux insoumis ?
00:30:04Moi, je ne vais pas dire
00:30:06hostile aux uns, aux autres.
00:30:08Moi, si vous voulez,
00:30:09je vous donne un exemple
00:30:09très concret.
00:30:10Je pense que tout le monde l'a vu.
00:30:11Mais il y a quelques semaines,
00:30:12quand j'ai été interviewé
00:30:14sur une émission
00:30:14par une journaliste
00:30:15du service public
00:30:17de l'information
00:30:17et qu'il a failli avoir ensuite
00:30:19un correctif des rédactions
00:30:20parce qu'il y avait eu
00:30:21manifestement des fake news,
00:30:23des fausses informations
00:30:23qui avaient été débitées
00:30:24sur le plateau,
00:30:25je considère que c'est une pratique
00:30:27extrêmement problématique.
00:30:28Mais pour vous,
00:30:28c'est un cas isolé
00:30:29ou il y a un mauvais traitement
00:30:30des insoumis ?
00:30:30Non, je pense qu'il y a besoin aussi.
00:30:33Il y a un mauvais traitement
00:30:34des insoumis,
00:30:34mais ça, tout le monde le voit.
00:30:35Et je pense que toutes les personnes
00:30:37qui nous écoutent
00:30:37en sont, je crois, conscientes.
00:30:39Mais il y a aussi une question,
00:30:40c'est comment on renforce
00:30:41l'indépendance du service public
00:30:43de l'information
00:30:43vis-à-vis du pouvoir politique ?
00:30:45Par exemple,
00:30:46moi, je ne suis pas convaincu
00:30:47que le fait que les présidents
00:30:49de Radio France
00:30:50ou de France Télévisions
00:30:51soient nommés
00:30:52par le pouvoir politique
00:30:53soit une bonne chose.
00:30:54Pourquoi ?
00:30:54Ils ne pourraient pas être élus,
00:30:55par exemple,
00:30:56par les citoyens.
00:30:57Ça éviterait que ça soit
00:30:58les pouvoirs politiques.
00:30:59Ça va faire beaucoup d'élections.
00:31:00Oui, mais moi,
00:31:00je pense que ce n'est pas
00:31:01un problème de voter,
00:31:02vous savez, en démocratie.
00:31:03Et je pense que les citoyens,
00:31:05quand on parle de quelque chose
00:31:06d'aussi important
00:31:07que les médias
00:31:08et en particulier
00:31:09du service public d'information,
00:31:10je trouve ça légitime
00:31:11que ce soit les citoyens
00:31:12qui décident.
00:31:12L'avocat Richard Malka,
00:31:14qui défend notamment
00:31:15Charlie Hebdo,
00:31:16dénonce aujourd'hui
00:31:17le cynisme de Jean-Luc Mélenchon.
00:31:18Il affirme que les insoumis
00:31:19ont vendu leur âme au diable
00:31:21pour conquérir le vote des banlieues
00:31:22et qu'aujourd'hui,
00:31:23vous affichez, je cite,
00:31:24une haine des Juifs
00:31:25devenue cool et décomplexée.
00:31:28Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:31:29Rien.
00:31:30Enfin, je veux dire,
00:31:30je pense,
00:31:31vu le niveau d'outrance
00:31:32de ses propos
00:31:33et le fait que ça s'appuie
00:31:34sur aucun fait réel.
00:31:36Qu'est-ce que vous voulez
00:31:36que je réponde ?
00:31:37Si demain,
00:31:38il y a quelqu'un
00:31:38qui dit des horreurs sur vous,
00:31:40qui ne les argumente pas,
00:31:42qui ne s'appuie
00:31:42sur aucun fait réel,
00:31:44je ne vois même pas
00:31:44l'intérêt d'y répondre.
00:31:45Selon lui,
00:31:46sur le procès
00:31:46qu'il a gagné
00:31:47en défendant
00:31:48le philosophe Raphaël Enthoven
00:31:49qui avait écrit
00:31:50il y a quelques mois
00:31:51que la France insoumise
00:31:52était passionnément antisémite,
00:31:54vous l'aviez attaqué
00:31:54en injure
00:31:55et récemment,
00:31:56la justice a dit
00:31:56qu'il peut dire cela,
00:31:58qu'elle est passionnément antisémite.
00:32:00Il faut dire tout.
00:32:01Nous l'avions attaqué
00:32:02en injure,
00:32:02effectivement,
00:32:03parce qu'il n'avait pas
00:32:03seulement dit ça,
00:32:04il avait dit ça,
00:32:04c'est vrai.
00:32:04Il avait aussi dit
00:32:05qu'on était une bande de cons
00:32:06et de déficients.
00:32:09Donc, je ne sais pas
00:32:09si je ne vais pas
00:32:10vous le dire à vous.
00:32:11Et la justice a estimé
00:32:12qu'on était dans le cadre
00:32:13de la liberté d'expression.
00:32:14Non, la justice a précisément
00:32:15expliqué qu'elle reconnaissait
00:32:16que ces termes étaient injurieux.
00:32:18Oui, mais qu'il pouvait être dit.
00:32:19Mais qu'on pouvait,
00:32:19parce qu'il y a quand même
00:32:20un problème,
00:32:20parce que le principe de...
00:32:21Il a été relaxé.
00:32:22Attendez,
00:32:23je ne suis pas d'accord
00:32:24avec cette décision de justice
00:32:24et j'explique pourquoi.
00:32:26Le principe de la liberté
00:32:27d'expression,
00:32:28les frontières de la liberté
00:32:29d'expression,
00:32:30elles s'arrêtent à l'injure.
00:32:31Donc, si vous reconnaissez
00:32:32que des propos sont injurieux,
00:32:33vous ne pouvez pas considérer
00:32:34qu'ils sont acceptables
00:32:35dans le cadre
00:32:35de la liberté d'expression.
00:32:36Pourquoi vous n'avez pas
00:32:37fait appel ?
00:32:37Mais parce que j'ai compris
00:32:39au vu de cette décision
00:32:40telle qu'elle a été prise
00:32:41et qui s'appuie
00:32:41et qui est juste incompréhensible
00:32:43et totalement contradictoire
00:32:45que manifestement,
00:32:46les Insoumis,
00:32:48y compris du point de vue
00:32:49du terrain judiciaire,
00:32:50même quand les faits
00:32:51étaient avec eux,
00:32:52finalement,
00:32:54un autre terrain.
00:32:55Et franchement,
00:32:56je pense que vous pouvez
00:32:56le comprendre,
00:32:57M. Fauvel.
00:32:58On aura parfois
00:32:58des désaccords,
00:33:00mais si je vous dis
00:33:01que vous êtes un con
00:33:01ou un déficient,
00:33:02vous allez accepter l'idée
00:33:03que ça ne participe pas
00:33:04de la liberté d'expression
00:33:04et que je vous injurie.
00:33:05C'est pour ça que je ne vais pas le faire.
00:33:07Je vous remercie.
00:33:07Non, mais voilà.
00:33:08Vous voyez la réaction
00:33:09que vous avez.
00:33:10Donc, comprenez que
00:33:10quand un militant insoumis,
00:33:11on dit de lui que c'est un con
00:33:12ou un déficient,
00:33:13et que M. Malka trouve ça génial
00:33:15et fait un bouquin
00:33:16pour justifier qu'on puisse dire ça
00:33:18sur les Insoumis,
00:33:24du débat républicain
00:33:24et respectueux.
00:33:25Moi, je n'ai pas envie
00:33:26de débattre avec eux.
00:33:26Du débat respectueux, oui,
00:33:28quand on commence
00:33:28à injurier les gens.
00:33:29Moi, je n'ai jamais injurié personne.
00:33:30Quand M. Malka,
00:33:31pour revenir à lui,
00:33:32dit qu'il y a une part
00:33:33de stratégie électorale
00:33:34de la part de la France insoumise
00:33:36et de Jean-Luc Mélenchon
00:33:37qui a compris la dernière fois
00:33:37qu'il lui avait évoqué
00:33:38600 000 voix
00:33:39pour arriver au second tour
00:33:40et qu'il a décidé
00:33:41à ce moment-là,
00:33:42Manuel Bompard,
00:33:43de se tourner
00:33:43vers le vote des banlieues
00:33:45qui est en partie
00:33:46un vote musulman.
00:33:49Je dis bien en partie.
00:33:49Est-ce que c'est une stratégie
00:33:52de votre part ?
00:33:52Non, c'est inacceptable
00:33:53de dire ça.
00:33:53Pourquoi ?
00:33:54Je vais vous dire
00:33:54pourquoi c'est inacceptable
00:33:55de dire ça.
00:33:55Parce que vous n'avez pas donné
00:33:58la suite du raisonnement
00:33:58de quelqu'un comme M. Malka.
00:34:00La suite du raisonnement
00:34:01de quelqu'un comme M. Malka,
00:34:02c'est que ça serait en partie,
00:34:04pour reprendre vos termes,
00:34:05un vote de personnes
00:34:06qui sont de confession musulmane
00:34:08que la France insoumise
00:34:09multiplierait les déclarations
00:34:10à caractère antisémite.
00:34:11Voilà.
00:34:12Donc, ça voudrait dire quoi ?
00:34:13Qu'on considère
00:34:13que les musulmans de ce pays
00:34:14sont antisémites ?
00:34:16Ou alors que vous soufflez
00:34:17sur les braises ?
00:34:17Non, non.
00:34:18Si le raisonnement,
00:34:19c'est que pour vous adresser,
00:34:21je suis leur raisonnement,
00:34:22pas le mien,
00:34:22pour vous adresser
00:34:23à des personnes
00:34:23qui seraient pour partie
00:34:25de confession musulmane,
00:34:26il faudrait avoir
00:34:27des ambiguïtés.
00:34:28Tout ça ne tient pas la route
00:34:29et révèle, pardon,
00:34:30un préjugé
00:34:31qui est un préjugé raciste
00:34:32en l'occurrence.
00:34:33Expliquez-nous
00:34:33l'accumulation
00:34:34des déclarations
00:34:35de la France insoumise.
00:34:36Quand Jean-Luc Mélenchon
00:34:38dit que l'antisémitisme
00:34:39est résiduel,
00:34:40il dit ça en 2024,
00:34:41au moment où il a explosé
00:34:42en France
00:34:42après le 7 octobre
00:34:43quand Rima Hassan
00:34:45s'affiche.
00:34:46Si vous voulez,
00:34:46on va faire la liste.
00:34:47Mais en fait,
00:34:48j'ai déjà répondu
00:34:48à peu près 200 000 fois
00:34:51à ce sujet.
00:34:51Donc moi,
00:34:52je veux bien répondre
00:34:52201e.
00:34:53Quand Jean-Luc Mélenchon
00:34:54récemment apporte
00:34:55un professeur d'université
00:34:56qui dit
00:34:57que ce sont des génocidaires
00:34:59en parlant de Français juifs.
00:35:00Ça n'a rien à voir, ça.
00:35:01Pourquoi ça n'a rien à voir ?
00:35:02Ça n'a rien à voir,
00:35:03puisque là, en l'occurrence,
00:35:04après, si vous voulez,
00:35:04on va prendre les détails.
00:35:05Ce sont des génocidaires
00:35:06à boycotter
00:35:07au sujet de Charlotte Gainsbourg
00:35:09et d'autres,
00:35:10dit ce professeur
00:35:10et Jean-Luc Mélenchon.
00:35:11Pas à propos de Français juifs,
00:35:13contrairement à ce que vous disiez.
00:35:14À propos,
00:35:14moi, je n'ai pas partagé ces propos,
00:35:15j'ai déjà eu l'occasion
00:35:16de le dire sur votre antenne d'ailleurs,
00:35:17à propos de gens
00:35:18qui avaient signé une tribune
00:35:19s'opposant à la reconnaissance
00:35:20de l'État de Paris.
00:35:20Demandant des conditions.
00:35:22Leur origine
00:35:23ou leur confession religieuse
00:35:24n'avait aucun rapport
00:35:25sur ce sujet.
00:35:25Il se trouve que la majorité d'entre eux,
00:35:26la grande majorité,
00:35:27étaient juifs.
00:35:27Enfin, pas tous.
00:35:28J'ai vu dans cette signature
00:35:29qu'il y avait un prêtre,
00:35:31par exemple.
00:35:31Donc, excusez-moi.
00:35:32Une grande majorité,
00:35:33j'ai bien précisé.
00:35:33Non, mais donc,
00:35:34ce n'est pas vrai de dire
00:35:35qu'il a ciblé ces personnes-là.
00:35:36Moi, je ne suis pas encore d'accord
00:35:37avec les termes qu'il emploie,
00:35:38mais ce n'est pas vrai
00:35:38de dire qu'il a ciblé ces personnes-là
00:35:40en raison de leur origine
00:35:41ou de leur confession religieuse.
00:35:42Ce n'est pas vrai.
00:35:43Donc, il ne faut pas raconter
00:35:43des choses fausses.
00:35:45Quant aux termes résiduels,
00:35:46franchement,
00:35:47est-ce que vous savez
00:35:47que M. Darmanin
00:35:48a utilisé cette expression au Sénat,
00:35:50M. Retailleau, pardon,
00:35:51a utilisé cette expression au Sénat
00:35:52à propos de l'antisémitisme
00:35:53d'extrême droite,
00:35:54alors que les rapports,
00:35:55y compris de toutes les instances
00:35:57de la Commission nationale
00:35:58du débat public, etc.,
00:36:00disent qu'aujourd'hui,
00:36:01l'antisémitisme,
00:36:02qui est malheureusement un fléau
00:36:03qu'il faut combattre en France,
00:36:04est essentiellement représenté
00:36:05à droite et à l'extrême droite
00:36:06de l'échiquier politique.
00:36:07À un moment, moi,
00:36:08je m'appuie sur des faits...
00:36:09Vous êtes d'accord pour dire
00:36:09les choses très simplement
00:36:09que l'antisémitisme
00:36:10n'est pas résiduel en France ?
00:36:12Mais évidemment que l'antisémitisme
00:36:13n'est pas résiduel en France.
00:36:14L'antisémitisme est un fléau
00:36:16qu'il faut combattre
00:36:17au même titre
00:36:17que toutes les formes de racisme,
00:36:19au même titre que l'islamophobie
00:36:20qui augmente de manière grandissante
00:36:22aussi ces dernières semaines.
00:36:23Et moi, je les combats toutes.
00:36:24Et essayez de faire croire
00:36:25que des militantes
00:36:27et des militants de la France insoumise
00:36:28qui, depuis leur plus jeune âge,
00:36:29sont engagés dans la société
00:36:31contre toutes les formes de racisme
00:36:32et de discrimination,
00:36:33essayez de faire croire
00:36:33que ces gens-là,
00:36:35parce que moi,
00:36:35c'est aussi leur honneur
00:36:36que je défends
00:36:36en prenant la parole devant vous,
00:36:38sont racistes ou antisémites.
00:36:40Ça ne correspond à rien,
00:36:41ni à leur déclaration,
00:36:43ni à leur engagement.
00:36:43Je fais la différence
00:36:44entre les électeurs
00:36:45et une partie de la direction.
00:36:46Non, mais ni personne,
00:36:48ni nos électeurs,
00:36:49ni nos citoyens
00:36:50et à la France insoumise.
00:36:51Si quelqu'un était antisémite,
00:36:52il ne serait plus membre
00:36:52de la France insoumise.
00:36:53Mais j'aimerais que d'ailleurs,
00:36:54dans toutes les formations politiques,
00:36:56tout le monde s'attaque autant
00:36:57à la question du racisme
00:36:58de manière générale,
00:36:59à toutes les formes de racisme
00:37:00comme nous le faisons nous
00:37:01à la France insoumise.
00:37:02Et je n'accepte pas
00:37:03la manière avec laquelle
00:37:04on essaye de dédiaboliser
00:37:05l'extrême droite
00:37:06qui est issue
00:37:07d'une tradition politique
00:37:10foncièrement antisémite,
00:37:11foncièrement raciste.
00:37:12Aujourd'hui, d'ailleurs,
00:37:13dans ses déclarations
00:37:14foncièrement islamophobes,
00:37:16je n'accepte pas
00:37:17la manière avec laquelle
00:37:18on essaye de diaboliser
00:37:19les insoumis
00:37:20pour dédiaboliser
00:37:21l'extrême droite.
00:37:22Jamais les insoumis
00:37:23n'accepteront d'être
00:37:24diabolisés de la sorte.
00:37:25Les insoumis
00:37:25sont un mouvement antiraciste.
00:37:27Ils se mobilisent
00:37:28et ils luttent
00:37:28contre toutes les formes
00:37:29de racisme.
00:37:30Et j'aimerais une fois,
00:37:31parce que j'ai l'impression
00:37:32de répondre à peu près
00:37:33toutes les semaines,
00:37:34à des procès d'intention
00:37:35qui ne s'appuient
00:37:36sur aucun fait réel.
00:37:37Personne à la France insoumise
00:37:40n'a jamais été condamné
00:37:41sur ce sujet,
00:37:42et heureusement.
00:37:42Aucun candidat
00:37:43de la France insoumise
00:37:44n'a jamais eu
00:37:44de propos antisémite,
00:37:45et heureusement.
00:37:46Et si ça devait être le cas,
00:37:47ils ne seraient plus
00:37:47membres de la France insoumise.
00:37:48Ça me paraît assez clair.
00:37:49Manuel Bonpart,
00:37:51le Rassemblement national
00:37:52a dénoncé le manque
00:37:54de réaction de plusieurs parties,
00:37:55dont le vôtre,
00:37:56après ce qu'a subi
00:37:57Jordan Mardella ce week-end,
00:37:58un homme qui lui a écrasé
00:37:59un oeuf sur le visage
00:38:01pendant une séance
00:38:01de dédicaces.
00:38:02Est-ce que c'est un oubli
00:38:03de votre part ?
00:38:04Ou est-ce que vous considérez
00:38:05comme certains,
00:38:06pas forcément de votre camp ?
00:38:07Je pense notamment
00:38:07à l'eurodéputé Renaissance
00:38:10Bernard Guetta,
00:38:11qui a dit
00:38:11« Oui, bien sûr,
00:38:12il faut condamner,
00:38:13mais on ne peut pas
00:38:13appeler ça de la violence. »
00:38:14D'abord, c'est faux,
00:38:15puisqu'il y a eu
00:38:16un certain nombre
00:38:16d'insoumis.
00:38:17Il y a même sur votre antenne
00:38:18BFM TV Thomas Porte
00:38:20dimanche matin,
00:38:21qui a répondu
00:38:21à un duplex,
00:38:22dans lequel il a dit
00:38:22la même position que la mienne,
00:38:24c'est que moi,
00:38:24je ne suis pas d'accord
00:38:25pour qu'on jette des oeufs
00:38:25sur des gens
00:38:26et que je préfère
00:38:27qu'on combatte l'extrême droite
00:38:28avec des bulletins de vote
00:38:29qu'avec des oeufs.
00:38:31Mais par ailleurs,
00:38:31ce n'est pas bien
00:38:31de gaspiller de la nourriture.
00:38:33Pour le reste,
00:38:33vous le faites un peu
00:38:34sur le mode de l'humour quand même.
00:38:35Ce n'est pas sur le mode de l'humour,
00:38:36je vous ai dit.
00:38:37Ce n'est pas bien
00:38:46d'une violence de la gauche
00:38:48parce qu'il a reçu un nœud.
00:38:49Un climateur qui s'installe.
00:38:50Oui, enfin moi,
00:38:51je veux vous rappeler
00:38:51que dans ce pays,
00:38:53l'extrême droite,
00:38:54elle tue.
00:38:55D'accord ?
00:38:56Cette année,
00:38:58Hichem Miraoui,
00:39:00dans le Var,
00:39:00tué par un militant
00:39:01d'extrême droite
00:39:02et soutien du Front National
00:39:03et du Rassemblement National.
00:39:05Monsieur Benjabala,
00:39:07tué par deux militants
00:39:09d'extrême droite
00:39:09dans le Nord.
00:39:11Le rugbyman argentin,
00:39:13monsieur Arambourou,
00:39:13tué par deux membres
00:39:14d'un groupuscule
00:39:15d'extrême droite
00:39:16à Paris il y a quelques années
00:39:17en France.
00:39:18Ça, c'est la réalité
00:39:19de la violence qui existe.
00:39:21Quant au fait que...
00:39:22Toutes les violences
00:39:22ne se valent pas.
00:39:23Je pense qu'on ne peut pas
00:39:24tout à fait comparer
00:39:25la mort et le fait
00:39:26qu'on est créé en neuf.
00:39:26Et vous trouvez,
00:39:26pour dire les choses
00:39:27très simplement,
00:39:28que Jordan Bardella
00:39:28en a trop fait ?
00:39:29Je trouve qu'il devrait
00:39:30aussi condamner
00:39:31quand l'extrême droite
00:39:32tue, ce serait bien.
00:39:34Quant à la question
00:39:34de la violence
00:39:35vis-à-vis des responsables
00:39:36politiques,
00:39:36je n'ai pas entendu
00:39:37monsieur Bardella réagir.
00:39:38Quand moi, par exemple,
00:39:39j'ai été la cible
00:39:40d'un colis piégé
00:39:41qui devait être livré
00:39:42à mon domicile
00:39:43ou quand Jean-Luc Mélenchon
00:39:44s'est vu son domicile
00:39:46personnel cambriolé.
00:39:48Vous voyez ?
00:39:48Là, c'était quand même
00:39:49quelque chose
00:39:49qui touchait,
00:39:50y compris dans l'intégrité
00:39:52ou qui mettait en danger
00:39:53la vie des personnes,
00:39:55en l'occurrence,
00:39:55en ce qui concerne
00:39:56le fait de recevoir
00:39:56un colis piégé.
00:39:57Donc moi, je le redis,
00:39:58je ne suis pas d'accord
00:39:58avec le fait
00:39:59qu'on jette des œufs.
00:40:00Je pense qu'il faut lutter
00:40:01contre l'extrême droite
00:40:02pied à pied et le mieux,
00:40:03c'est de le faire
00:40:03avec des bulletins de vote,
00:40:05en votant.
00:40:07Mais pardon,
00:40:08ça fait quatre jours
00:40:11désignations
00:40:12quand d'autres responsables
00:40:13politiques subissent
00:40:14des événements
00:40:15de même nature.
00:40:16On est à une centaine
00:40:16de jours du premier tour
00:40:17des élections municipales,
00:40:18ça ne vous aura pas
00:40:19échappé, Manuel Bompard.
00:40:20Est-ce que vous dites
00:40:20comme votre candidate
00:40:21à Paris,
00:40:23Sophia Chikirou,
00:40:24il ne faut pas
00:40:24qu'un socialiste
00:40:25soit élu à la mairie de Paris ?
00:40:27Oui, je pense qu'il faut
00:40:28qu'une insoumise
00:40:28soit élue à la mairie de Paris.
00:40:30Ce n'est pas la même chose.
00:40:31Ah ben si,
00:40:32c'est précisément la même chose.
00:40:32Il ne faut pas
00:40:34qu'un socialiste,
00:40:35vous pourriez dire
00:40:36je ne veux pas
00:40:37de Rachida Dati
00:40:38à la mairie de Paris.
00:40:39J'ai bien compris
00:40:39votre sous-entendu
00:40:40dans votre question,
00:40:41mais en l'occurrence
00:40:41pour qu'une insoumise
00:40:42soit élue à la mairie de Paris,
00:40:43il ne faut pas
00:40:43que ce soit un socialiste.
00:40:45Non, je ne joue pas
00:40:45sur les mots.
00:40:46C'est vous qui essayez,
00:40:47pardon, vous,
00:40:48parce que ça fait
00:40:48depuis plusieurs jours
00:40:49qu'on me pose
00:40:49ce type de questions,
00:40:50qui essayez de faire croire
00:40:51que l'objectif des insoumis
00:40:53dans les élections municipales,
00:40:54ce serait de faire gagner
00:40:55la droite ou l'extrême droite
00:40:56contre les socialistes.
00:40:57C'est pas ça l'objectif ?
00:40:57Maintenant,
00:40:58l'objectif des insoumis
00:40:58aux élections municipales,
00:40:59c'est d'essayer
00:41:00de gagner un maximum
00:41:01de villes
00:41:01pour transformer
00:41:02la vie des gens
00:41:02qui habitent dans ces communes.
00:41:04Et donc,
00:41:06je pense que la France insoumise...
00:41:06Si Sophie Chirou
00:41:07n'arrive pas en tête
00:41:08de la gauche
00:41:08au soir du premier tour
00:41:09et qu'elle est en possibilité
00:41:10de se maintenir,
00:41:12elle se retirera
00:41:13pour faire gagner
00:41:13l'autre candidate gauche.
00:41:14Je vais répondre
00:41:15à votre question,
00:41:15ne vous inquiétez pas,
00:41:16elle m'a déjà été posée
00:41:17à peu près 50 fois,
00:41:18mais peut-être...
00:41:18Je vais tenter.
00:41:19Admettez quand même l'idée...
00:41:20Qu'elle arrive aussi en tête.
00:41:21J'ai mis un si.
00:41:22Bon, mais peut-être...
00:41:23Je vais en mettre deux si vous voulez.
00:41:29C'est notre objectif
00:41:29d'être en tête au premier tour.
00:41:31C'est notre objectif.
00:41:32Et on pense que ce serait bien
00:41:32pour, là, en l'occurrence,
00:41:33les Parisiennes et les Parisiens.
00:41:34Mais les électeurs
00:41:35du premier tour
00:41:36peuvent avoir envie
00:41:36de savoir ce qui va se passer
00:41:37entre les deux tours.
00:41:37Quant à la question du deuxième tour,
00:41:39moi, j'ai déjà répondu très clairement.
00:41:40Donc, je n'ai pas de problème
00:41:41à répondre à votre question.
00:41:43Je vais répondre en deux temps
00:41:43pour ne pas que vous me copiez la parole
00:41:44après la première réponse.
00:41:45Allez-y.
00:41:46Premièrement, partout
00:41:46où la France insoumise
00:41:47sera en tête de la gauche,
00:41:49au soir du premier tour,
00:41:50elle proposera
00:41:51à toutes les autres listes de gauche
00:41:52de se rassembler
00:41:53et de fusionner
00:41:54pour battre la droite
00:41:54et l'extrême droite.
00:41:55Premièrement.
00:41:56Deuxièmement,
00:41:57dans les autres cas,
00:41:58dans les autres configurations,
00:41:59si nous ne sommes pas en tête,
00:42:00alors il appartiendra
00:42:01à la liste en tête,
00:42:03en l'occurrence,
00:42:03la liste socialiste
00:42:04dans le cas de figure
00:42:04que vous présentez,
00:42:06de dire si elle a l'intention
00:42:07de fusionner
00:42:07avec la France insoumise ou pas.
00:42:08Pour l'instant,
00:42:09le Parti socialiste à Paris
00:42:10a dit que ni au premier
00:42:11ni au deuxième tour,
00:42:13elle fera alliance
00:42:14avec la France insoumise.
00:42:15Donc, soit l'autre liste gauche
00:42:17si elle arrive en tête,
00:42:18fusionne,
00:42:19soit vous vous maintenez.
00:42:22Les élections municipales,
00:42:24le principe de base,
00:42:25c'est que la gauche
00:42:26peut être séparée
00:42:26au premier tour
00:42:27et au deuxième tour,
00:42:28elle se rassemble
00:42:28pour battre la droite
00:42:29et l'extrême droite.
00:42:29Il arrive qu'il y ait
00:42:30des retraits sans fusion.
00:42:31Ah non.
00:42:32Généralement,
00:42:33quand vous faites au-delà
00:42:33de 10%,
00:42:34c'est le code électoral,
00:42:35vous avez la possibilité
00:42:35de vous maintenir ?
00:42:36C'est arrivé par exemple
00:42:36là où la gauche
00:42:37ne voulait pas
00:42:37que le RN gagne des villes.
00:42:39Des retraits sans fusion,
00:42:40ça arrive.
00:42:40Oui, mais parce que
00:42:42c'était la droite.
00:42:42Ça n'arrivera pas cette fois-ci.
00:42:43Mais attendez,
00:42:43attendez, monsieur Fauvel.
00:42:45Il est arrivé que la gauche
00:42:45se retire de manière unilatérale
00:42:47parce que c'était la droite,
00:42:48c'était le front républicain
00:42:49pour empêcher l'extrême droite.
00:42:50À gauche,
00:42:51le principe vieux
00:42:52depuis la nuit des temps,
00:42:53c'est qu'au deuxième tour,
00:42:54les listes de gauche,
00:42:54elles se rassemblent.
00:42:55Nous, on est clair sur ce sujet.
00:42:57C'est le Parti Socialiste
00:42:58qui n'est pas clair.
00:42:58Donc, il faut poser la question
00:42:59au Parti Socialiste.
00:43:00Pour l'instant, il dit
00:43:00pas de fuseau au premier,
00:43:02pas de fuseau au deuxième tour.
00:43:03Donc, je dis aux électrices
00:43:04et aux électeurs,
00:43:05votez pas pour les candidats socialistes
00:43:06parce que si vous votez
00:43:07pour les candidats socialistes,
00:43:08vous avez un risque
00:43:09de faire perdre la ville
00:43:10à la gauche
00:43:11et de faire gagner à la droite.
00:43:12Merci beaucoup,
00:43:13Manuel Bancard,
00:43:14d'être venu ce soir sur ce plateau.
00:43:15Quant à une phrase d'Emmanuel Macron,
00:43:16mais elle feu aux poudres,
00:43:17c'est le débat de 60 minutes ce soir.
00:43:19Faut-il labelliser,
00:43:20comme le souhaite le chef de l'État,
00:43:21les différents médias
00:43:22pour permettre de distinguer
00:43:23les sites qui font de l'information
00:43:24de ceux qui n'en font pas ?
00:43:26Idées relancées il y a quelques jours
00:43:28qui lui valent des accusations
00:43:29de la part d'une partie de la droite
00:43:30et du RN
00:43:30qui dénoncent une dérive autoritaire
00:43:32de sa part
00:43:33et une volonté de contrôler les médias.
00:43:35On va essayer d'y voir un peu plus clair
00:43:36sur ce sujet parfois complexe
00:43:38et en débattre également ce soir
00:43:39sur ce plateau
00:43:40avec Raphaël Grabli,
00:43:41journaliste à la rédaction de BFM.
00:43:43Bonsoir Raphaël.
00:43:43Avec Sarah Knaffo,
00:43:45députée européenne reconquête.
00:43:47Merci d'être avec nous ce soir.
00:43:48Vous débattrez tout à l'heure
00:43:49avec Mathieu Gallet,
00:43:50ancien PDG de Radio France,
00:43:52aujourd'hui président du Conseil
00:43:53de surveillance des Echos.
00:43:54Tout cela sous le regard avisé
00:43:55de Guillaume Tabard,
00:43:56éditorialiste politique au Figaro.
00:43:58Avant de vous entendre,
00:43:59je sais que vous avez des choses à dire
00:44:00et je pense que vous n'êtes pas
00:44:01tout à fait d'accord.
00:44:02Vous allez nous expliquer pourquoi.
00:44:03Voyons d'abord avec vous, Raphaël,
00:44:05ce qu'a dit précisément Emmanuel Macron.
00:44:07Quels sont ses mots ?
00:44:08On est le 19 novembre
00:44:10et Emmanuel Macron fait face
00:44:11au lecteur de La Voix du Nord.
00:44:13Il est notamment interrogé
00:44:14sur une question,
00:44:16celle de la désinformation en ligne.
00:44:18Regardez.
00:44:20J'ai un exemple assez drôle.
00:44:22La semaine passée avec Alain,
00:44:23qui est un de mes clients
00:44:24habitués au restaurant
00:44:25et qui vient me dire
00:44:26« Boris, le président Macron,
00:44:28il parle comme ça,
00:44:28le président Macron,
00:44:29il va déclarer la guerre à la Russie. »
00:44:31Et il s'avère qu'en fait,
00:44:31il était effectivement
00:44:32sur un obscur groupe Facebook
00:44:34et il avait effectivement
00:44:36cliqué sur un lien improbable
00:44:38qui disait
00:44:39« Vous allez faire la guerre à la Russie. »
00:44:41Ça rejoint ce qu'on se disait.
00:44:42Il faut que ça rentre dans le débat.
00:44:43C'est qu'on va tout faire
00:44:44pour que soit mis en place
00:44:45un label.
00:44:46Ce n'est pas le gouvernement
00:44:47ou l'État qui peut dire
00:44:48« Ceci est une information,
00:44:49ceci n'en est pas. »
00:44:50Par contre, je pense que c'est important
00:44:52qu'il y ait une labellisation
00:44:54faite par des professionnels
00:44:56qui puissent dire
00:44:57« Ceci correspond à la déontologie
00:44:59de gens qui manipulent
00:45:01de l'information. »
00:45:02Donc si on résume,
00:45:03on parle de faux sites
00:45:04d'information
00:45:05dans le cadre
00:45:06d'ingérences étrangères
00:45:07qui imitent parfois
00:45:08d'ailleurs de vrais sites
00:45:09d'information
00:45:10pour diffuser des fake news.
00:45:12On voit ici d'ailleurs
00:45:13un faux site du monde
00:45:14dans le cadre
00:45:14d'une opération de propagande
00:45:15pro-russe.
00:45:16On voit le titre
00:45:17« Un ministre français »
00:45:17d'ailleurs le français
00:45:18n'est pas tout à fait correct.
00:45:19« Soutien les meurtres
00:45:20de soldats russes en Ukraine. »
00:45:22Voilà, c'est les limites
00:45:23de Google Traduction peut-être.
00:45:25Mais donc évidemment
00:45:26c'est un faux site
00:45:26qui reprend l'image du monde
00:45:29dans le cadre
00:45:29d'une opération
00:45:30d'ingérences étrangères.
00:45:31Alors Emmanuel Macron
00:45:31a prononcé le mot qui fâche
00:45:33« Label ».
00:45:34De quoi il parle ?
00:45:35Alors on appelle ça
00:45:36« Ce label,
00:45:37initiative pour la confiance
00:45:38dans le journalisme. »
00:45:39c'est absolument pas nouveau.
00:45:40Ça date de 2019.
00:45:41Ça a été lancé par RSF
00:45:42Reporters sur frontières
00:45:43avec des médias étrangers.
00:45:45Le concept il est assez simple.
00:45:46Sur la base du volontariat
00:45:47chaque site d'info
00:45:48peut s'inscrire pour dire
00:45:50pour résumer
00:45:50« J'ai une rédaction
00:45:51avec des vrais journalistes. »
00:45:52Un peu apporte
00:45:53sa ligne éditoriale.
00:45:54Il est ensuite audité
00:45:55par un cabinet indépendant
00:45:56donc pas RSF
00:45:57pour obtenir une certification
00:45:59qui est à disposition
00:46:00des réseaux sociaux
00:46:01X, Facebook ou TikTok
00:46:03pour faire le tri
00:46:04entre les vraies sources d'info
00:46:05et les faux sites.
00:46:07En France il y a 43 médias
00:46:08qui sont certifiés.
00:46:09dont les médias du groupe
00:46:10EBRAS
00:46:11notamment dans l'Est de la France.
00:46:12Les dernières nouvelles d'Alsace
00:46:13Le Dauphiné libéré.
00:46:14Exactement.
00:46:15Dont y compris TF1
00:46:17et notamment Radio France.
00:46:18Avec une limite quand même
00:46:19c'est qu'il n'y a aucun réseau social
00:46:21qui pour le moment
00:46:21n'utilise cette base de données
00:46:22de vrais sites d'info
00:46:24entre guillemets
00:46:25notamment pour les mettre en avant.
00:46:26Et pour être complet
00:46:27ce qu'a mis le feu au poudre
00:46:28c'est une vidéo publiée
00:46:29hier par l'Elysée.
00:46:30Oui certains éditorialistes
00:46:31et politiques
00:46:32ont dénoncé
00:46:32une dérive autoritaire
00:46:33d'Emmanuel Macron
00:46:34et sur X
00:46:35l'Elysée
00:46:36a décidé de réagir en vidéo.
00:46:39Emmanuel Macron
00:46:40envisage un label
00:46:42pour les médias.
00:46:43Il y aurait les bons médias
00:46:44et les moins bons.
00:46:46Comment ne pas voir
00:46:46dans cette initiative
00:46:47une tentation autoritaire
00:46:48d'un président mécontent
00:46:50du traitement médiatique
00:46:51et qui souhaite
00:46:52imposer un récit unique.
00:46:54Je propose un nom
00:46:55pour ce nouveau service
00:46:56de communication
00:46:57la Pravda.
00:46:59Jamais la menace totalitaire
00:47:01n'a été aussi présente
00:47:03aussi probable
00:47:04depuis la peste brune
00:47:06et la peste rouge
00:47:07qu'avec la Macronie finissante.
00:47:10En termes d'audience
00:47:10c'est plutôt réussi
00:47:11on a plus de 5 millions
00:47:12de vues ce soir
00:47:13après ce ne sont pas forcément
00:47:14des vues et des relais
00:47:15uniquement pour approuver
00:47:16ce qui est dit
00:47:17par le compte de l'Elysée.
00:47:17Il est dans son rôle
00:47:19Emmanuel Macron
00:47:20dans cette vidéo ?
00:47:21Vous voulez dire
00:47:22dans la vidéo parodique ?
00:47:23De dire
00:47:24j'ai dit quelque chose
00:47:25on manipule mais...
00:47:27Alors malheureusement non
00:47:28et j'ai même
00:47:29une mauvaise nouvelle
00:47:29pour vous
00:47:30je ne sais pas
00:47:31si BFM mériterait le label
00:47:33le label qui doit être
00:47:34décerné aux médias
00:47:35qui disent la vérité
00:47:36parce que quand on entend
00:47:37Raphaël Grabier
00:47:37on a l'impression
00:47:38qu'Emmanuel Macron
00:47:39ne propose rien de neuf
00:47:40qu'il ne veut pas
00:47:41aller plus loin
00:47:41alors que quand on lit le discours
00:47:42et j'invite les gens
00:47:43qui nous écoutent
00:47:44à aller lire le discours
00:47:45sur vite-republique.fr
00:47:46donc un site gouvernemental
00:47:48à aller lire ce discours
00:47:49car Emmanuel Macron dit
00:47:50il faut aller plus loin
00:47:51il parle d'une directive européenne
00:47:53il dit
00:47:53il va falloir changer
00:47:54le droit national
00:47:55et là il a un monsieur
00:47:56qui lui dit
00:47:56mais monsieur Macron
00:47:57il va falloir faire vite
00:47:58vous avez bientôt les élections
00:47:59Emmanuel Macron lui répond
00:48:00mais vous avez raison
00:48:01il faut faire vite
00:48:02mais je dois d'abord
00:48:03alerter l'opinion publique
00:48:04parce que sinon
00:48:05les français ne seront pas d'accord
00:48:06il faut les préparer
00:48:07pour un changement de droit
00:48:08donc pour aller plus loin
00:48:09que ce que vous dites
00:48:09pour que ce label
00:48:11ne devienne non pas
00:48:12facultatif mais obligatoire
00:48:13visant à imposer aux plateformes
00:48:15de mettre davantage en avant
00:48:17les contenus
00:48:18qui seraient labellisés
00:48:19donc l'objectif
00:48:20c'est de dire à des plateformes
00:48:21vous avez tel média
00:48:21qu'on a labellisé
00:48:22une fois qu'il est labellisé
00:48:23l'algorithme doit le pousser
00:48:24donc il faudrait
00:48:26que le gouvernement
00:48:27agrée une autorité
00:48:29qui soit habilité
00:48:30à décerner ces labels
00:48:31peut-être reporter sans frontières
00:48:33là vous avez raison
00:48:33il se reposera
00:48:34sur quelque chose
00:48:34qui existe
00:48:35mais qui de fait
00:48:37deviendrait ensuite
00:48:38obligatoire pour les plateformes
00:48:40d'abord
00:48:40est-ce que ça n'est pas
00:48:41reporter sans frontières
00:48:41comme ça a été dit aujourd'hui
00:48:42qui donne ce label
00:48:44sur les cabinets indépendants
00:48:45j'ai mis un élément
00:48:45en disant peut-être
00:48:46en tout cas il faudra
00:48:47que le gouvernement l'agrée
00:48:48à mon sens
00:48:49c'est totalement scandaleux
00:48:50évidemment que l'Elysée
00:48:51n'est pas dans son rôle
00:48:52avec la parodie d'hier
00:48:52c'est ce qui explique
00:48:53les 5 millions
00:48:54généralement quand vous avez
00:48:55un contenu qui choque
00:48:56sur les réseaux sociaux
00:48:57d'ailleurs Emmanuel Macron
00:48:58nous fait la preuve
00:48:59que l'algorithme
00:49:00peut parfaitement pousser
00:49:01les contenus de l'Elysée
00:49:02et qu'il n'y a pas seulement
00:49:03les trolls russes
00:49:04et les adversaires
00:49:05du pouvoir français
00:49:06qui sont poussés par Elon Musk
00:49:07la preuve il fait 5 millions de vues
00:49:08et quand on regarde
00:49:09les chiffres sur son compte
00:49:10il n'a pas vraiment
00:49:11de quoi se plaindre
00:49:12d'avoir été caché
00:49:13par l'algorithme d'Elon Musk
00:49:14mais malheureusement pour lui
00:49:15il est très regardé
00:49:16et très critiqué
00:49:17parce que les français
00:49:18à mon sens
00:49:19à juste titre
00:49:20s'inquiètent de ses dérives
00:49:22et se disent
00:49:23est-ce qu'Emmanuel Macron
00:49:24est-ce que le gouvernement français
00:49:25est-ce qu'un pouvoir public
00:49:27quel qu'il soit
00:49:27même dirigé par quelqu'un d'autre
00:49:29qu'Emmanuel Macron
00:49:30est légitime
00:49:31à décerner un label
00:49:32à un quelconque média
00:49:33est-ce que
00:49:34quand on regarde
00:49:34je vais finir par là
00:49:35et je donne la parole
00:49:36à Mathieu Gallet
00:49:36si vous pouvez débattre
00:49:38absolument
00:49:38je vais finir sur ça
00:49:39et d'ailleurs je vais
00:49:40que chacun dans son couloir
00:49:41je vais lui faire une passe décisive
00:49:42puisque je vais parler
00:49:43je peux sortir du terrain
00:49:44si vous voulez aussi
00:49:45je vais parler
00:49:46de l'audiovisuel public
00:49:48on le fera après
00:49:49si vous voulez
00:49:49l'audiovisuel public
00:49:50d'abord la réponse
00:49:50sur les labels
00:49:51juste pour dire que
00:49:51l'audiovisuel public
00:49:52sur lequel l'Etat
00:49:53donc a en principe
00:49:55une sorte de pouvoir
00:49:56de contrôle
00:49:56on observe
00:49:57que rien ne dit
00:49:59qu'il mériterait un label
00:50:00que les fake news
00:50:01ils sont légion
00:50:02allez on prend les matchs
00:50:03les uns après les autres
00:50:04d'abord sur l'utilité
00:50:05au nom du label
00:50:06Mathieu Gallet
00:50:06moi je suis un peu
00:50:07pour le coup
00:50:07le débat je pense
00:50:08va vous surprendre
00:50:09parce que je trouve
00:50:09qu'il y a une vraie question
00:50:11qui se pose
00:50:11par rapport à la fiabilité
00:50:13de l'information
00:50:13c'est vrai qu'on voit
00:50:14toutes les fake news
00:50:15qui pullulent
00:50:16sur les réseaux sociaux
00:50:18sur toutes les plateformes
00:50:19et qu'il faut débusquer
00:50:20ces fausses nouvelles
00:50:21je pense que c'est vraiment
00:50:22l'intérêt de toute démocratie
00:50:23de pouvoir se débarrasser
00:50:25de ces fake news
00:50:26par contre
00:50:27l'histoire du label
00:50:28moi je pense que
00:50:30vraiment c'est une mauvaise réponse
00:50:31à une question
00:50:32qui se pose
00:50:33sur la qualité
00:50:34de l'information
00:50:35et j'ai bien compris
00:50:37que le président
00:50:38de la république
00:50:38ne dit pas
00:50:39à aucun moment
00:50:40qu'il veut s'arroger
00:50:41ce droit
00:50:42voilà il dit pas du tout ça
00:50:44en revanche
00:50:45à quoi sert ce label
00:50:46aujourd'hui
00:50:47enfin ce label
00:50:47il existe depuis plusieurs années
00:50:49je pense pas
00:50:50qu'il y ait beaucoup
00:50:50de vos téléspectateurs
00:50:51qui connaissent ce label
00:50:52qu'il y ait beaucoup
00:50:53de lecteurs
00:50:54du Figaro
00:50:55ou des publications
00:50:57du groupe Ebra
00:50:58qui connaissent ce label
00:50:59donc en fait
00:51:00à quoi il sert
00:51:01moi je vois que
00:51:02la profession des journalistes
00:51:04n'est pas du tout
00:51:05consensuelle
00:51:06sur ce label
00:51:06et je pense que
00:51:07c'est quand même
00:51:08un sujet
00:51:09qui doit être
00:51:09pris en main
00:51:10par les journalistes
00:51:11eux-mêmes
00:51:11voilà
00:51:12et donc s'il n'y a pas
00:51:13d'autorégulation
00:51:14qui est souhaitée
00:51:15par la profession
00:51:15c'est surtout pas
00:51:17à une autorité publique
00:51:18de le faire
00:51:19mais c'est pas du tout
00:51:19ce que le président
00:51:20de la république
00:51:20a dit
00:51:20en revanche
00:51:21pas de label d'état
00:51:22aujourd'hui
00:51:23on a besoin
00:51:25effectivement
00:51:25de débusquer
00:51:26ces fake news
00:51:27il y a des technologies
00:51:27qui permettent très vite
00:51:28aujourd'hui
00:51:29de voir tout ce qui a été retouché
00:51:30par l'IA
00:51:31et ce genre de choses
00:51:32ça je pense que c'est un combat
00:51:33où tout le monde peut être d'accord
00:51:34pour se dire que voilà
00:51:35on doit se battre
00:51:37contre ces mauvaises informations
00:51:38vous n'êtes pas labellisé au Figaro
00:51:40Guillaume Tabard
00:51:41le label d'abord
00:51:42ce sont les lecteurs
00:51:42qui le donnent
00:51:44et ensuite
00:51:44ce sont les acteurs
00:51:45de la république
00:51:46qui peuvent se sentir
00:51:47ou reconnus
00:51:48ou pas reconnus
00:51:49dans un article
00:51:49si quelqu'un estime
00:51:50qu'il l'est caricaturé
00:51:51ou que des choses
00:51:52sont fausses
00:51:53dans un article
00:51:54il a la liberté de le dire
00:51:55voire de saisir le tribunal
00:51:56il existe
00:51:57on semble dire
00:51:58qu'il faudrait
00:51:59de la régulation
00:52:00mais pour vous
00:52:00ça suffit
00:52:01la justice aujourd'hui
00:52:02pour lutter
00:52:03c'est pas que ça suffit
00:52:04c'est que je pense
00:52:05qu'il y a un danger
00:52:06un danger démocratique
00:52:07à vouloir aller plus loin
00:52:09et là on vient d'en avoir
00:52:10à l'instant
00:52:10de la démonstration
00:52:11à l'instant
00:52:12ce qu'on vient d'entendre
00:52:13vous avez remis l'extrait
00:52:15Emmanuel Macron qui dit
00:52:16on va tout faire
00:52:18pour qu'il y ait un label
00:52:19pour qu'il y ait un label
00:52:19il ajoute
00:52:20ce label évidemment
00:52:21ça n'est pas l'état
00:52:22qui peut le donner
00:52:23ça n'est pas le bon
00:52:24mais il commence par dire
00:52:25on va tout faire
00:52:26pour qu'il y ait un label
00:52:27ensuite on entend
00:52:28Pascal Praud qui dit
00:52:29Emmanuel Macron
00:52:30veut un label
00:52:31et après il ajoute
00:52:33c'est son commentaire
00:52:34ça s'appelle
00:52:35la Pravda
00:52:35etc.
00:52:36il dit Emmanuel Macron
00:52:37veut un label
00:52:37il redit ce qu'Emmanuel Macron
00:52:40a dit
00:52:40Pascal Praud ne dit jamais
00:52:42Emmanuel Macron
00:52:43veut un label
00:52:44de l'état
00:52:45et là
00:52:46l'Elysée
00:52:47prend la phrase
00:52:48Pascal Praud disant
00:52:49Emmanuel Macron
00:52:49veut un label
00:52:50c'est-à-dire qu'il reprend
00:52:50la phrase Emmanuel Macron
00:52:51et l'Elysée dit
00:52:53fake news
00:52:53et donc là
00:52:54c'est là où on a le droit
00:52:55d'être inquiet
00:52:56c'est que si
00:52:56même lorsqu'on part
00:52:58d'une déclaration
00:53:00on dit
00:53:00ah non non
00:53:00fake news
00:53:01on est effectivement
00:53:02mal parti
00:53:03et moi ce qui m'inquiète
00:53:05dans le mot label
00:53:05c'est qu'on s'en remet
00:53:07à une supposée
00:53:08autorégulation de la profession
00:53:09mais on voit bien
00:53:09dans tous les débats
00:53:10qu'il y a actuellement
00:53:11dans le match de ping-pong
00:53:12entre le service public
00:53:13et CNews
00:53:14d'ailleurs au passage
00:53:15ping-pong ou rugby
00:53:16ça dépend des jours
00:53:17c'est pas les frères Lebrun
00:53:18on aimerait
00:53:19on aimerait
00:53:20que le service public
00:53:22d'une part
00:53:22et peut-être CNews
00:53:23aussi de l'autre
00:53:24passent plus de temps
00:53:25à développer leur vision
00:53:26des choses
00:53:26à parler à leurs auditeurs
00:53:28et à leurs téléspectateurs
00:53:29de sujets qu'ils intéressent
00:53:30plutôt que de régler des comptes
00:53:32mais quand on voit
00:53:32une émission du service public
00:53:33qui vient dire
00:53:34attention par exemple
00:53:35dire qu'il pourrait y avoir
00:53:37un lien
00:53:37entre immigration
00:53:39et insécurité
00:53:40c'est scientifiquement faux
00:53:42là vous parlez
00:53:43de complément d'enquête
00:53:43il y a quelques jours
00:53:44dit c'est scientifiquement faux
00:53:45il sort une étude
00:53:46contestée par bien des gens
00:53:47donc si le label
00:53:49conseille à dire
00:53:49moi je considère
00:53:50que scientifiquement
00:53:51la vérité est de mon côté
00:53:53on voit bien
00:53:53qu'on peut arriver
00:53:54à des interdictions
00:53:55envers des gens
00:53:57qui ne pensent pas
00:53:58comme vous
00:53:58le danger il est là
00:53:59le danger c'est pas
00:54:00qu'Emmanuel Macron
00:54:01veuille ça
00:54:01le danger c'est que
00:54:02certains dans notre profession
00:54:04s'autorisent le droit
00:54:06de dire moi je sais
00:54:07ce qu'est la vérité
00:54:08moi je sais ce qui est
00:54:09scientifique
00:54:09et ce qui n'est pas
00:54:10si je peux me permettre
00:54:11ça dépasse la profession
00:54:11de journaliste
00:54:12parce que ce qui m'a
00:54:13encore plus choqué
00:54:14que cette question du
00:54:15je veux un label
00:54:16on ira plus loin
00:54:17par le droit
00:54:17et ça il faut l'écouter
00:54:18c'est dit clairement
00:54:19ça n'est pas qu'un outil
00:54:20qui existe
00:54:20il veut aller plus loin
00:54:21Emmanuel Macron
00:54:21et ensuite il dit une phrase
00:54:23qui m'a encore plus choqué
00:54:24il dit
00:54:24on sait très bien
00:54:25évaluer la crédulité
00:54:27des gens
00:54:28sur les réseaux sociaux
00:54:29vous avez dû le lire
00:54:30nous savons
00:54:31mesurer
00:54:32la vulnérabilité
00:54:33à la crédulité
00:54:34des gens
00:54:34selon leur comportement
00:54:36sur les réseaux sociaux
00:54:37c'est à dire
00:54:37qu'il est en train
00:54:38de nous dire
00:54:38on sait
00:54:39quand les gens sont
00:54:40assez idiots
00:54:40pour tomber dans
00:54:41les fake news
00:54:42on va réussir
00:54:43à le mesurer
00:54:43et la question qu'on se pose
00:54:44c'est à la fin
00:54:45qu'est-ce qu'on va faire
00:54:46donc les gens
00:54:46qui sont trop bêtes
00:54:47selon Emmanuel Macron
00:54:48ou selon l'agence
00:54:49qui leur a agréé
00:54:50on va leur mettre quoi
00:54:51ils n'auront le droit
00:54:51que de lire France Info
00:54:52ils n'auront pas le droit
00:54:53de lire autre chose
00:54:54ils ne pourront lire
00:54:54que Libération
00:54:55et vous l'avez entendu
00:54:56cette phrase
00:54:56on va mesurer
00:54:57la crédulité des gens
00:54:59alors si on peut faire monter
00:55:00un deuxième sujet
00:55:00ce sera positif
00:55:01pour le débat public
00:55:02il ne demande pas
00:55:03à ce qu'on aille
00:55:04exprimer chacun
00:55:05sur son téléphone
00:55:05il dit on sait le faire
00:55:06et dans sa bouche
00:55:07on entend
00:55:08on saura se servir
00:55:09de cette mesure
00:55:10pour réussir
00:55:11à en faire quelque chose
00:55:12et pour faire avancer
00:55:13le débat
00:55:13et alors là pardon
00:55:14si on peut apporter
00:55:15quand même une solution
00:55:15c'est qu'en effet
00:55:17et alors étonnamment
00:55:18je serai d'accord avec vous
00:55:18c'est une vraie question
00:55:20pourquoi étonnamment ?
00:55:21je ne pensais pas
00:55:22être d'accord avec vous
00:55:23mais c'est une vraie question
00:55:24qu'il y ait des fausses nouvelles
00:55:25partout
00:55:26c'est une vraie question
00:55:27qui pose en réalité
00:55:29celle de l'esprit critique
00:55:31et à mon sens
00:55:31la réponse n'est évidemment
00:55:32ni dans des labels
00:55:33ni dans le fait de dire
00:55:35que les seules personnes crédibles
00:55:36sur terre seraient des médias
00:55:37non il y a des gens
00:55:38qui écrivent sur les réseaux sociaux
00:55:39il y a des blogueurs
00:55:40qui sont crédibles
00:55:40il y a des gens
00:55:41qui créent leur propre chaîne YouTube
00:55:42qui sont crédibles
00:55:43ça n'est pas une question
00:55:44de médias institutionnels
00:55:45mais d'esprit critique
00:55:47et d'éducation
00:55:47et à mon avis
00:55:48la meilleure réponse
00:55:49passe par le pluralisme
00:55:50plus vous aurez de gens
00:55:51en désaccord
00:55:52qui auront le droit
00:55:53d'exprimer leur désaccord
00:55:55et plus les gens
00:55:55exerceront leur esprit critique
00:55:57il faut faire confiance
00:55:58dans le peuple français
00:55:59dans le fait qu'il est un peuple adulte
00:56:00qui trouvera la vérité lui-même
00:56:01c'est là où j'ai une nuance
00:56:02par rapport à vous
00:56:03c'est que je pense
00:56:04qu'il y a quand même
00:56:04une vraie différence
00:56:05entre un journaliste
00:56:06on en a deux sur ce plateau
00:56:08qui a une formation
00:56:10qui a une déontologie
00:56:13et ce qu'on peut voir
00:56:15sur les réseaux sociaux
00:56:16et il y a des Youtubers
00:56:17qui aujourd'hui
00:56:18sont des gens
00:56:18tout à fait remarquables
00:56:20dans leur domaine
00:56:21mais ce n'est pas des journalistes
00:56:22et je pense qu'aujourd'hui
00:56:23on a quand même un vrai sujet
00:56:24c'est l'accès
00:56:25des médias
00:56:26je vais dire traditionnels
00:56:27au public
00:56:30à travers les plateformes
00:56:31les plateformes
00:56:31elles sont toutes américaines
00:56:32soyons clairs
00:56:33et là aussi je pense
00:56:33qu'on devrait être assez d'accord
00:56:35de se dire
00:56:36il y a un sujet de souveraineté
00:56:37c'est qu'aujourd'hui
00:56:38toutes les plateformes
00:56:38qui sont la porte d'accès
00:56:40pour les médias
00:56:41parce que nous
00:56:42on a nos habitudes
00:56:43quand tu lis le Figaro
00:56:44on sait que c'est plutôt de droite
00:56:45tu lis l'Ibé
00:56:45c'est plutôt de gauche
00:56:46pour les jeunes publics
00:56:48notamment qui consomment
00:56:49l'information
00:56:50à travers ces plateformes
00:56:51qui sont toutes américaines
00:56:52on ne sait pas
00:56:53d'où on parle
00:56:53on ne sait pas faire la différence
00:56:55entre un journaliste
00:56:56et un influenceur
00:56:57et aujourd'hui
00:56:58on voit qu'il y a des influenceurs
00:56:59qui ont une énorme communauté
00:57:00qui ont une énorme influence
00:57:02donc je pense que
00:57:02le vrai sujet
00:57:03y compris à Charlie Coeur
00:57:04qu'aux Etats-Unis
00:57:05exactement
00:57:05le vrai sujet
00:57:06c'est comment ces plateformes
00:57:08sont responsabilisées
00:57:09au niveau européen
00:57:10pour que nos médias
00:57:11qui sont
00:57:12et qui ne soient pas
00:57:12de droite
00:57:13de gauche
00:57:14du milieu
00:57:14c'est pas le sujet
00:57:15mais c'est pour les médias
00:57:16qui font sincèrement
00:57:17leur travail
00:57:18qui font bien le travail
00:57:19avec des vrais journalistes
00:57:21on a en effet un vrai désaccord
00:57:25c'est que j'ai beaucoup
00:57:26moins confiance
00:57:26dans la profession
00:57:27de journaliste
00:57:28que vous
00:57:28ils vont apprécier
00:57:30sur le plateau
00:57:30désolé
00:57:31je considère
00:57:32que pour beaucoup
00:57:34la formation
00:57:35qu'ils ont faite
00:57:35les écoles de journalisme
00:57:36sont malheureusement
00:57:37devenues pour beaucoup
00:57:38des écoles d'endoctrinement
00:57:40et beaucoup de journalistes
00:57:41vous le disent
00:57:41beaucoup qui l'ont subie
00:57:42des écoles de propagande
00:57:44absolument
00:57:45des écoles de journalistes
00:57:46qui sont devenues
00:57:46des écoles de propagande
00:57:48axées à gauche
00:57:48j'entends beaucoup
00:57:49qu'on nous dit
00:57:50sur les réseaux sociaux
00:57:51on ne maîtrise pas tout
00:57:52parce qu'il y a des algorithmes
00:57:53qui poussent
00:57:53certains contenus
00:57:55et tout ce qui fait du clash
00:57:56c'est généralement
00:57:56ce qui marche le mieux
00:57:57sur les médias aussi
00:57:59et demander à ceux
00:58:01qui sur le web
00:58:01choisissent les titres
00:58:02des médias
00:58:03parce que ce sont
00:58:03les titres
00:58:04qui feront le plus de clics
00:58:05donc malheureusement
00:58:06ou heureusement
00:58:07les médias ne sont pas du tout
00:58:08exemples de la recherche
00:58:09du buzz et du clic
00:58:09ensuite je vous disais
00:58:11on nous dit
00:58:12qu'on ne maîtrise pas
00:58:12donc les algorithmes
00:58:13sur les réseaux sociaux
00:58:14mais est-ce qu'on maîtrise
00:58:15les salles de rédaction
00:58:17et les opinions
00:58:18qui sont celles
00:58:19de ceux qui font les nouvelles
00:58:21de ceux qui choisissent
00:58:21les sujets
00:58:22on les maîtrise
00:58:23on voit bien
00:58:24qu'il y a quand même
00:58:25une différence
00:58:25depuis qu'Elon Musk
00:58:26a racheté X
00:58:27Emmanuel Macron
00:58:28fait 5 millions de vues
00:58:29on ne maîtrise pas
00:58:30le fait de savoir
00:58:31que lorsqu'on regarde
00:58:32France Inter par exemple
00:58:34on a une rédaction
00:58:34de gens qui sont payés
00:58:35par nos impôts
00:58:36et qui pourtant
00:58:36ont des opinions
00:58:37qui sont très axées à gauche
00:58:38on ne maîtrise pas
00:58:39le fait que sur France Info
00:58:40des gens qu'on paye
00:58:41par nos impôts
00:58:42vont trafiquer
00:58:44des infographies
00:58:45vous l'avez peut-être vu
00:58:46il y a deux semaines
00:58:47là aussi
00:58:47ils ne mériteraient pas le label
00:58:48France Info
00:58:49c'est plutôt France des infos
00:58:50alors eux carrément
00:58:51ils trafiquent des sondages
00:58:52donc ils nous mettent
00:58:53François Hollande
00:58:53qui est à 6%
00:58:54et qui a l'air de faire
00:58:55deux fois plus important
00:58:56que le score des...
00:58:57et dans le graphique corrigé
00:58:59ils ont encore fait une erreur
00:59:00allez regardez
00:59:01donc fabuleux le label
00:59:03alors est-ce que
00:59:03c'est un média de confiance
00:59:05avec tout l'argent
00:59:06qu'il nous coûte
00:59:06on pourrait estimer
00:59:07que le label
00:59:08quand même
00:59:09nous aurait coûté cher
00:59:10et bien manifestement
00:59:11non
00:59:11ça n'est pas un média de confiance
00:59:12pour ma part
00:59:14je crois que les français
00:59:16sont libres
00:59:16d'aller chercher la vérité
00:59:17là où ils le souhaitent
00:59:18s'ils veulent plutôt écouter
00:59:19Charlie Kirk
00:59:20que Marc Fauvel
00:59:21pardonnez-moi
00:59:21ils ont le droit
00:59:22ils cherchent la vérité
00:59:23là où ils veulent aller la chercher
00:59:25et on n'a pas à leur dire
00:59:26ce qui est plus crédible
00:59:26ce qui est important je trouve
00:59:27c'est que les gens
00:59:28sachent où ils foutent les pieds
00:59:29pardon pour l'expression
00:59:30quand on achète un journal
00:59:32on sait où on met les pieds
00:59:34c'est pas vrai
00:59:34et si on parle de CNews
00:59:36je veux dire
00:59:36si CNews effectivement
00:59:37est une chaîne
00:59:38qui a une couleur politique
00:59:39où est le problème
00:59:41l'essentiel
00:59:41c'est qu'on le sache
00:59:42d'où on parle
00:59:42je pense que c'est
00:59:43et ça c'est très nouveau
00:59:44c'est qu'on n'avait pas l'habitude
00:59:46en France
00:59:46d'avoir des médias audiovisuels
00:59:48qui soient des médias d'opinion
00:59:49avec CNews
00:59:50et la preuve
00:59:50c'est qu'il y avait une place
00:59:51à prendre
00:59:51pardon de le dire
00:59:53chez BFM
00:59:54qui est un concurrent
00:59:55non mais la parole est libre
00:59:56mais à partir du moment
00:59:58où on sait
00:59:58où vient l'information
00:59:59CNews se défend
01:00:00d'être une chaîne d'opinion
01:00:01oui mais le sujet
01:00:02il est peut-être là
01:00:03en fait il faut assumer
01:00:04mais ils ne se défendent pas
01:00:05du choix des sujets
01:00:06qu'ils vont montrer à l'antenne
01:00:07alors qu'à l'inverse
01:00:07c'est la liberté
01:00:08du mini éditorial
01:00:09énormément de chaînes
01:00:10qui se prétendent neutres
01:00:11qui attaquent CNews
01:00:12et qui pourtant
01:00:13nous ont caché
01:00:13par le passé
01:00:14leur engagement politique
01:00:15très fort
01:00:15qui après a été chiffré
01:00:17vous avez des enquêtes
01:00:17des études
01:00:18notamment de l'institut Thomas More
01:00:19qui essaye de montrer
01:00:20les biais politiques
01:00:21au sein du service public
01:00:23de l'audiovisuel
01:00:24et là on se dit
01:00:24non seulement
01:00:25voilà des chaînes
01:00:26qui n'assument pas
01:00:27leur orientation politique
01:00:29mais qu'en plus
01:00:29on nous force à payer
01:00:31avec nos impôts
01:00:31l'équivalent d'un abonnement forcé
01:00:33puisque nous sommes tous
01:00:34des abonnés captifs
01:00:35au service public
01:00:36de l'audiovisuel
01:00:37on paye tous 130 euros
01:00:38par an et par foyer
01:00:39c'est plus vrai
01:00:39vous le savez
01:00:40alors malheureusement
01:00:44il ne vous aura pas échappé
01:00:46que l'argent public
01:00:46ne poussait pas sur les arbres
01:00:48et que quand on vient
01:00:48un service public
01:00:49il est financé par notre argent
01:00:50donc si on divise
01:00:514 milliards de budget
01:00:53par an
01:00:53par 30 millions de foyers
01:00:54en France
01:00:55désolé
01:00:55ça fait 120 euros
01:00:56par ménage
01:00:56sur le fait que
01:00:57l'ARCOM ne devrait
01:00:58même plus surveiller
01:01:00s'occuper des télés privées
01:01:02et sont centrés
01:01:02l'ARCOM ne devrait
01:01:03même plus exister
01:01:04donc j'irai plus loin
01:01:06que cette mesure
01:01:07l'ARCOM ne devrait pas exister
01:01:09pour vous il ne faut plus
01:01:09de régulateur
01:01:10le régulateur ça s'appelle
01:01:11la loi en France
01:01:11vous avez des lois
01:01:12l'ARCOM est créé par le Saint-Esprit
01:01:15par François Mitterrand
01:01:15l'ARCOM a été créé par le législateur
01:01:19avant que l'ARCOM n'existe
01:01:20c'était pas le Far West
01:01:21Mitterrand a décidé de le créer
01:01:23le Far West
01:01:23il n'y avait que des médias d'Etat
01:01:24avant c'était l'ORPF
01:01:26vous avez la loi
01:01:27si vous n'aimez pas les médias d'Etat
01:01:30privatisons immédiatement
01:01:31l'audiovisuel public
01:01:32je serai d'accord avec vous
01:01:33une fois de plus
01:01:33non mais on peut avoir des médias publics
01:01:35qui ne sont pas des médias d'Etat
01:01:35si vous n'avez pas l'ARCOM
01:01:36vous avez ce qui s'appelle la loi
01:01:37vous savez dans plein de domaines
01:01:39par exemple pour le code de la route
01:01:40vous avez la loi
01:01:40quand vous violez la loi
01:01:41vous payez une amende
01:01:42ou alors vous passez
01:01:43dans un tribunal
01:01:44oui un tribunal
01:01:45ça s'appelle la justice
01:01:47donc vous n'avez pas besoin
01:01:49de créer des agences
01:01:51qui viennent comme ça
01:01:52faire respecter la loi
01:01:53en étant une étape intermédiaire
01:01:54vous avez des règles claires
01:01:55c'est vrai qu'avant
01:01:55c'est le ministère de l'information
01:01:56donc je pense qu'on a quand même
01:01:57gagné un peu
01:01:58entre le ministère de l'information
01:02:00et une autorité indépendante
01:02:01c'est pas moi qui vous dirais
01:02:02que l'Etat doit contrôler l'information
01:02:03je suis plutôt là
01:02:03pour défendre le point de vue adverse
01:02:05d'ailleurs
01:02:05Guillaume Tabard
01:02:06est-ce qu'on a là
01:02:07l'un des thèmes peut-être
01:02:08sur la liberté d'expression
01:02:09thème important aux Etats-Unis
01:02:11depuis plusieurs années
01:02:11sur lequel a surfé
01:02:12notamment Donald Trump
01:02:13mais peut-être aussi
01:02:14de notre campagne présidentielle
01:02:15à nous en quelques mots
01:02:16ce sera évidemment
01:02:16un thème de débat
01:02:17avec comme souvent
01:02:18le risque de passer
01:02:20à côté du débat de fond
01:02:21parce qu'aujourd'hui
01:02:23il faut le dire
01:02:23la presse est en danger
01:02:25mais elle est en danger
01:02:26par quoi ?
01:02:27pas par le fait
01:02:28qu'il y a une chaîne
01:02:29qui dit des choses
01:02:29qui ne plaît pas à une autre
01:02:30elle est en danger
01:02:31parce qu'il y a des plateformes
01:02:33numériques internationales
01:02:34qui ont des moyens colossaux
01:02:36et qui pompent
01:02:37la production
01:02:38des médias nationaux
01:02:39et ça il faut le réguler
01:02:40elle est en danger
01:02:41parce qu'il y a une question existentielle
01:02:42je voyais une députée macroniste
01:02:43qui dit scandaleux
01:02:44il y a 9 milliardaires
01:02:46qui possèdent 80% des titres
01:02:51mais sans des investisseurs
01:02:53quels qu'ils soient
01:02:53qui mettent de l'argent
01:02:55pour faire vivre
01:02:56des chaînes
01:02:56des journaux
01:02:57des radios
01:02:57ces chaînes
01:02:58ces journaux
01:02:59n'existeraient pas
01:03:00et ce qu'il faut défendre
01:03:01c'est l'existence de la presse
01:03:02et son pluralisme
01:03:03merci à tous les trois
01:03:04d'être venus en parler
01:03:05et on les bat tranquillement
01:03:06sur BFM dans un instant
01:03:07le 20h
01:03:07Maxime Switek
01:03:08ne bougez pas
01:03:08sur BFM dans un instant
01:03:13de Mutant
01:03:13sur BFM
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