- il y a 4 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans 60 Minutes. Elle a ébouriffé la France ces dernières heures.
00:04La tempête Benjamin finit sa course en ce moment même. Ce soir, c'est la Corse, attention, qui est la plus menacée par les vents et la pluie.
00:11La Corse, un touriste allemand, a été emportée par une brusque montée des eaux. On sera avec le préfet dans quelques instants.
00:17Les toutes dernières prévisions météo, bien sûr. On verra où le vent a soufflé le plus fort également.
00:2260 000 foyers restent privés de courant ce soir. C'est bien sûr l'événement de 60 Minutes.
00:27Qui va payer pour la suspension de la réforme des retraites ?
00:30Pour le gouvernement, c'est aux retraités eux-mêmes de payer la facture.
00:33Leur pension devrait être quasiment gelée pendant plusieurs années.
00:37On demandera au président de la Cour des comptes tout à l'heure, Pierre Moscovici, ce qu'il en pense. Il est l'invité de 60 Minutes.
00:42Et puis le débat du jour. La France est-elle prête à un conflit armé avec la Russie ?
00:46C'est le chef d'état-major de l'armée française qui émet cette hypothèse.
00:50Il dit qu'il faut se tenir prêt à cette éventualité dans les 3 ou 4 années qui viennent.
00:54Budget, moyens humains, armement. On en parlera avec nos spécialistes et avec nos invités tout à l'heure.
01:0060 Minutes, vous avez le programme. C'est parti.
01:02Des pointes à 160 km heure. Des dizaines de milliers de Français toujours privés de courant à l'heure où on se parle.
01:19Et un touriste allemand emporté par les eaux en Corse.
01:22La tempête, Benjamin, a balayé comme prévu une bonne partie du pays depuis la nuit dernière.
01:26Ce soir, encore plusieurs départements restent en alerte.
01:28On va faire le point dans quelques instants. On sera notamment avec le préfet de Hauts-de-Corse.
01:33On ira aussi sur le terrain, évidemment, à vos côtés.
01:35Mais d'abord, les images du jour signées Stéphanie Zenati et Sophie Herbé.
01:38Cette tempête, Benjamin, qui balaye la France du Finistère jusqu'au sud du pays.
01:45C'est ici, au sémaphore, qu'on a enregistré les plus fortes rafales de vent du département jusqu'à 135 km heure.
01:53119 km heure mesurés ce matin à la Rochette.
01:55Bélis, où ça a soufflé jusqu'à 138 km heure.
01:58On est venu voir les grosses vagues et puis s'amuser un petit peu avec le vent pour les enfants.
02:04Il est bien enmitouflé. Il a ses cinq couches. Je pense qu'il est en sécurité.
02:07La mer est très agitée. La baignade est interdite ici aujourd'hui à Biarritz.
02:12On a installé ici depuis hier soir ces sacs de sable qui forment une véritable muraille.
02:17On aurait aimé voir la mer plus près pour avoir les vagues qui tapent contre le mur.
02:20Le spectacle est joli, quand même.
02:22On rapporte des vagues de plus de 10 mètres.
02:24Ce navire de pêche au large de Ouistreham qui a dû être secouru.
02:29Ce sont des vents qui suffisent, bien sûr, à bien faire des dégâts matériels assez importants.
02:34Ça s'est complètement écroulé. Et puis tous les papiers avaient volé. Il y en avait partout, par terre.
02:39On va regarder si la lumière est convenue.
02:41Eh non, toujours pas.
02:43On a eu de gros dégâts sur nos réseaux.
02:45En milieu de nuit prochaine, le temps redeviendra un petit peu plus calme.
02:49Pour les images du jour, je vous le disais, en Corse, un vacancier allemand est mort aujourd'hui,
02:53emporté par un cours d'eau en cru.
02:55Bonsoir Michel Prozik, vous êtes le préfet de Haute-Corse.
02:58Pouvez-vous nous dire dans quelles circonstances s'est passé ce drame ?
03:02Bonsoir.
03:03Le département de la Haute-Corse s'est placé en vigilance orange depuis midi et jusqu'à demain matin à 6 heures.
03:12Ensuite, le département passera en vigilance jaune jusqu'à 20 heures le soir.
03:18Et nous connaissons une tempête comme l'île la connaît très régulièrement,
03:23avec des vents importants qui peuvent atteindre dans le Cap-Corse jusqu'à 170 km heure.
03:28En Balagne, du côté de Calvi, jusqu'à 150 km heure.
03:30Et la région Bastiaise est actuellement touchée par des vents jusqu'à 120 km.
03:34Nous déplorons, hélas, et j'ai une pensée pour sa famille,
03:37le décès d'un touriste allemand, un homme de 45 ans,
03:41qui a été emporté par une montée de la rivière Lefang,
03:46du côté de la commune de Galère, il y a en Balagne.
03:50– Il était en train de se baigner avec sa famille, c'est ça ?
03:53– Exactement, il était avec son épouse et ses deux petites filles,
03:56et j'ai évidemment une pensée pour sa famille.
04:00– L'eau est montée particulièrement rapidement,
04:04il n'y avait pas eu d'alerte, il n'y avait pas d'alerte en tout cas à la pluie sur la Corse,
04:08mais il n'y avait pas non plus eu de messages à la population ou aux touristes ?
04:11– En fait, on a déclenché les messages de télé-alerte depuis hier,
04:16avec l'annonce par Météo France de la vigilance orange,
04:21donc l'ensemble des services, l'ensemble des communes étaient avertis,
04:26comme on le fait très traditionnellement.
04:29L'île connaît des événements réguliers en matière d'intempéries,
04:35et là, hélas, nous avons cette personne qui s'est baignée à un endroit,
04:41et la montée des eaux, il en a été vraisemblablement sur tout.
04:47– Un dernier mot, on attend, et on va en parler dans un instant avec Eleonore Bocara,
04:51des vents encore très très forts ce soir et une partie de la nuit sur la Corse.
04:54– On attend des vents dans les mêmes proportions,
04:58entre 120 et 170 km heure en fonction des zones,
05:03c'est la raison pour laquelle aucun bateau ne circule depuis midi,
05:0790% des vols ont été annulés, on a actuellement deux routes qui sont coupées
05:12dans le secteur de Linguisette, et on a également un feu qui est en cours,
05:16moi j'appelle vraiment l'ensemble de nos concitoyens dans l'île,
05:21à veiller à ne pas bouger, éviter les déplacements,
05:25éviter évidemment toutes les activités en plein air, promenades, baignades,
05:28faire attention aux chutes d'objets,
05:31et surtout, éviter d'utiliser le feu en toutes circonstances,
05:35parce qu'avec ce vent, on pourrait avoir d'autres drames bien évidemment.
05:40Tout le monde est sur le pont, les équipes des pompiers,
05:44les équipes des gendarmes, des policiers,
05:46de toutes les administrations sont mobilisées pour faire face,
05:49comme toujours, à l'événement.
05:51– Voilà, donc pour ces consignes de prudence, merci beaucoup M. le Préfet,
05:53je rappelle le bilan au niveau national, un mort,
05:56sept blessés dont un blessé grave, il s'agit d'un pompier en Gironde
05:59qui a fait une chute il y a une heure, 60 000 foyers étaient toujours privés d'électricité.
06:04Bonsoir Eleonore Boccarat, journaliste météo à BFM,
06:07on va essayer de voir où en est précisément cette tempête à l'heure où on se parle.
06:11– Alors, pour voir ça avec peut-être quelques images,
06:14regardons, vous voyez sans doute ces rafales de vent,
06:18donc cette tempête qui était arrivée par la Manche,
06:21qui a touché la façade atlantique il y a encore très peu de temps,
06:24jusqu'à 18h, on avait encore en vigilance des départements au nord du territoire,
06:28les Alpes-Maritimes, la Corse également,
06:30la Corse qui reste donc toujours en vigilance.
06:33Regardons cette carte de vigilance, donc vigilance orange pour deux départements,
06:36les deux départements corses, avec donc cette petite différence
06:40qui fait que pour la Corse du Sud, fin de vigilance en milieu de nuit,
06:44en revanche, vraiment vigilance maintenue sur la Haute-Corse jusqu'à demain matin.
06:49– Je parlais tout à l'heure de rafales ayant dépassé les 160 km heure,
06:53où le vent a-t-il soufflé le plus fort depuis la nuit dernière ?
06:57– Eh bien, incontestablement, en Corse, justement, à Cagnano,
07:01on a relevé 168 km heure, on peut peut-être voir les relevés
07:06qui ont été faits par Météo France, ne vont peut-être pas apparaître,
07:12en tout cas, 168 km heure atteints en Corse,
07:14on a dépassé les 140 km heure aussi également,
07:18ça a soufflé très fort du côté de la Seine-Maritime,
07:21envoyé dans les Landes, du côté de Messange, 152 km heure, 148,
07:27dans le Cantal, 146 km heure à Saint-Césaire, dans les Alpes-Maritimes.
07:31– Et Léonore, vous restez avec nous, on va aller du côté des Alpes-Maritimes,
07:33justement, vous en parliez à l'instant,
07:35retrouver l'un des envoyés spéciaux de BFM TV à Châteauneuf-Ville-Vieille.
07:39Bonsoir Benoît Ruiz, le vent souffle toujours,
07:42vous êtes à une vingtaine de kilomètres dans les terres,
07:46dans l'arrière-arrière-pays-niçois.
07:47– Exactement, car c'est ici qu'il y a eu les plus grosses rafales,
07:53145 km heure dans l'arrière-pays-grassois,
07:56précisément à Saint-Césaire, mais aussi à l'est,
07:59pas loin d'ici, sur la commune de Paye, 141 km heure,
08:03et même en plaine, dans le Var, on a enregistré 140 km heure
08:06à Vidoban, dans la plaine des Morts.
08:09Alors, les pompiers des Alpes-Maritimes ont reçu plus de 600 appels,
08:13150 interventions, majoritairement pour des arbres qui sont tombés.
08:17Une famille a dû être relogée sur la commune de Roquefort-les-Pins,
08:21parce que la tempête a dégradé leur habitation.
08:25Il y a également eu des perturbations sur le trafic ferroviaire,
08:28mais aussi à l'aéroport de Nice, avec des retards de plus d'une heure.
08:32Mais heureusement, pas de victimes, pas de blessés ici.
08:36Le vent, vous le voyez, souffle encore fort,
08:39même si on est enfin, on n'est plus en vigilance orange depuis 18 heures,
08:43mais ça continue à souffler.
08:46Et donc, voilà, le bilan des pompiers, pas de blessés,
08:48mais beaucoup de perturbations partout dans les Alpes-Maritimes,
08:52tout au long de cette journée où ça a bien décoiffé.
08:56Merci, et ça se voit à l'image.
08:58Profitez tout de même un peu du coucher de soleil, si vous le pouvez.
09:00Merci, Benoît.
09:00Bonsoir, avec Christopher Lhomme, du côté des Alpes-Maritimes.
09:03Bonsoir, François Gemmène.
09:05Bonsoir.
09:06Chercheur à l'Université de Liège, professeur à HEC,
09:09membre du GIEC également.
09:10Bonsoir, Emma Aziza.
09:11Bonsoir.
09:12Hydrologue, présidente de Mayan Resilience Center.
09:14Emma Aziza, peut-être un mot d'abord sur ce qui s'est passé en Corse,
09:17très brusque montée des eaux dans une rivière qui a piégé une famille entière.
09:21Un homme est mort, sa famille, les deux enfants et son épouse ont pu être segourus.
09:25C'est un phénomène connu ?
09:26C'est un phénomène extrêmement connu de cru et clair.
09:28D'ailleurs, quand on regarde, parce qu'on a une station qui a enregistré exactement
09:34le débit de cette rivière dans laquelle cet homme a été emporté,
09:38on voit très bien qu'à 14 heures, on a encore un cours d'eau qui est à peu près à 60 cm de hauteur
09:42et 20 minutes après, on est à plus de 3,10 m.
09:46Donc, en fait, c'est une véritable vague qui a traversé l'intégralité du sous-bassin.
09:51On est sur des petites rivières en pente avec des temps de réaction extrêmement rapides.
09:55C'est ça, c'est le relief qui accélère le débit et l'arrivée.
09:58Oui, et donc, en fait, on va avoir l'ensemble de ces précipitations qui tombent sur un tout petit bassin,
10:03qui se concentrent dans une rivière.
10:05Et donc, on a ce qu'on appelle une crue et clair.
10:06Ça se voit, c'est vraiment un pic qui monte en hauteur et qui va redescendre d'ailleurs aussi rapidement,
10:12mais qui est extrêmement meurtrier et que connaît bien la France,
10:15que ce soit le pourtour méditerranéen et notamment la Corse.
10:19Et surtout, un élément important, quand on voit une tempête arriver en Bretagne,
10:23on voit très bien que cet enroulement de cette dépression concerne toujours généralement aussi la Méditerranée.
10:29Rappelez-vous les Alpes-Maritimes, la Tine et la Vésubie, la Roya.
10:32On avait eu un événement particulièrement meurtrier.
10:34À la base, c'était une tempête qui venait de la Bretagne.
10:39Et donc, il y a une corrélation entre les deux directement.
10:41Et tout de suite, on pouvait comprendre qu'on aurait ces territoires qui seraient touchés.
10:45Et surtout, on est resté, et on l'est encore actuellement, avec des niveaux de vigie crue,
10:50donc les niveaux qui permettent d'évaluer la hauteur du risque sur les cours d'eau, en vert.
10:55Et seule cette station, lorsque l'on clique sur le site, nous permet de voir effectivement ce pic de hauteur.
11:02Donc en fait, on n'a pas aujourd'hui d'indicateur pour la population pour comprendre.
11:06C'est ce que j'allais vous demander.
11:07Ce sont des phénomènes qui sont très difficiles à prévoir.
11:09Et dans ces cas-là, on est dans les minutes juste avant.
11:13C'est encore plus difficile de prévenir la population.
11:14C'est un phénomène typique comme Vaison-la-Romaine.
11:16Rappelez-vous, en 1992, 40 cm de hauteur, on est monté à 10 m de hauteur en 4 heures.
11:21Là, ça va encore plus rapidement.
11:22C'est très violent.
11:23Mais par contre, on peut prévoir parce qu'on a la pluie.
11:25Aujourd'hui, on a les imageries radar.
11:27On peut les suivre en temps réel.
11:29Et surtout, on a des moyens pour prévenir la population par SMS.
11:31À partir du moment où la personne est étrangère, était allemande,
11:35eh bien, il faut absolument traduire tous ces éléments
11:38et pouvoir repérer ces ports de GSM, ces téléphones portables,
11:43avec d'autres moyens et leur donner l'information
11:45pour qu'ils puissent la comprendre et se mettre en sécurité.
11:47François Gemmène, on vient de connaître la toute première tempête de l'automne.
11:51Est-ce qu'il faut s'habituer à ce qu'elles soient,
11:52ces tempêtes de plus en plus nombreuses et de plus en plus intenses ?
11:56Oui, et en réalité, c'est toute la dissonance cognitive
11:59auxquelles on fait face en ce moment.
12:01C'est-à-dire que nous allons devoir gérer le changement climatique
12:03sur la durée du siècle.
12:05C'est un phénomène au long cours,
12:07mais on va en parler à l'occasion de manifestations,
12:10d'événements extrêmes, de tempêtes et d'inondations en automne et au printemps,
12:14de sécheresse et de vagues de chaleur en été.
12:16Et donc, le problème, c'est qu'on a toujours l'impression
12:19d'un événement exceptionnel auquel il faudrait se préparer dans l'urgence.
12:24Ça crée une information qui est très plombante pour les gens,
12:26qui se lassent parce qu'évidemment, il y en a de plus en plus
12:29qui sont de plus en plus violentes.
12:31On a l'impression que dès qu'on parle du climat,
12:33c'est toujours pour apporter de mauvaises nouvelles.
12:34Et je viens toujours volontiers sur votre plateau,
12:36mais c'est vrai qu'on est toujours invités,
12:38comme Emma et d'autres collègues,
12:40pour parler de mauvaises nouvelles, pour commenter des catastrophes.
12:43L'enjeu, je crois, c'est de faire de la transition un véritable projet.
12:46De voir quels sont les enjeux pour l'économie,
12:48les enjeux pour l'industrie.
12:50Parce que si on en parle uniquement à l'occasion des catastrophes,
12:53c'est extraordinairement plombant pour les gens
12:54et ça crée un phénomène, je pense, de rejet
12:57et de lassitude très profond chez les gens.
12:58Alors, on va essayer de ne pas provoquer ni rejet ni lassitude.
13:01C'est tout l'enjeu dans la manière dont on en parle.
13:02C'est notre spectateur, mais expliquez-nous peut-être comment
13:04le changement climatique modifie des phénomènes
13:08qui existent déjà depuis des années et des décennies.
13:10Des tempêtes, on en a tous connus.
13:11Vous, encore plus que nous, Eleanor, ça n'a rien de nouveau.
13:14Je pense qu'il y a certaines personnes qui disent
13:15que des tempêtes en automne, il n'y a rien de plus normal.
13:17Mais sur une année, il y a quelques mois encore,
13:20on en était à mesurer chaque centinette des nappes phréatiques
13:23en disant qu'on est au plus bas depuis X années.
13:26Finalement, plutôt que de réchauffement,
13:28il ne faudrait pas parler d'un climat qui se détraque,
13:31c'est-à-dire que tous les phénomènes connus, reconnus,
13:34sont modifiés plus fort, plus tard, plus tôt dans l'année.
13:36Ce qui se réchauffe, c'est la température moyenne.
13:39Ça, évidemment, c'est documenté par des relevés.
13:42Et on voit bien, effectivement, que la température se réchauffe
13:44à près de 2 degrés pour le moment en France
13:46par rapport à la moyenne des températures
13:48avant la révolution industrielle.
13:50C'est cette donnée-là qui bouleverse tout le reste.
13:52C'est cette donnée-là qui va bouleverser tout le reste
13:54et qui va, évidemment, créer des phénomènes plus intenses,
13:57plus violents et aussi plus fréquents,
13:58que ce soit des tempêtes, des inondations ou des sécheresses.
14:01Oui, parce que quand on explique ce genre de phénomène,
14:03quand ils se produisent, je peux donner deux exemples.
14:05Mais, par exemple, quand on parle des supercellules orageuses
14:09et de leur formation, de ces fameux cumulonimbus,
14:12on explique que c'est lié à un contraste entre la masse d'air
14:15dans les basses couches, donc au niveau où on se trouve,
14:17et au niveau en altitude, la masse d'air en altitude.
14:21Forcément, ce contraste est forcément plus important
14:23si la masse d'air est plus douce en dessous.
14:25Donc, on risque d'avoir davantage de supercellules
14:27et beaucoup plus intenses.
14:29Autre exemple, on parlait cet été de la température
14:32de la mer Méditerranée.
14:33Et on s'est dit, voilà, on risque d'avoir des épisodes
14:37de sévénoles assez forts, tout simplement,
14:38parce que c'est cette humidité-là qui s'évapore
14:40qui va servir de réservoir pour les futurs épisodes.
14:43Donc, finalement, on est vraiment dans le cadre
14:44d'une intensification de ces phénomènes
14:47qui se produisaient déjà avant.
14:48Et le problème, c'est que si on les voit isolément
14:50chaque fois, on a tendance à se dire,
14:51bon, c'est encore une tempête, on a déjà connu ça.
14:54Bon, finalement, il fait un peu plus chaud que d'habitude.
14:55Une même, pardon, mais Emma Aziza s'inquiétait,
14:58je me mets dans la tête de ceux qui peuvent en douter,
15:00on s'inquiétait il y a un an encore de l'état
15:01des nappes phréatiques, tout va bien,
15:03elles sont en train de se remplir ce soir.
15:04Alors, plus ou moins, ça dépend où on se situe.
15:06Et puis d'ailleurs, quand on a des phénomènes
15:08de cru et clair, on a une eau qui va principalement ruisseler.
15:11Et donc, ce n'est pas une eau qui va venir apporter
15:13au territoire et qui va permettre, justement,
15:15cette verticalité dont on a besoin.
15:17Actuellement, à partir du moment où vous augmentez
15:19la température de l'atmosphère,
15:20vous allez accélérer le cycle de l'eau.
15:22Donc, ça signifie que vous allez accélérer
15:23l'évaporation, l'évapotranspiration.
15:25Donc, oui, on va basculer plus rapidement
15:28dans ce qu'on appelle les sécheresses éclairs,
15:30au même titre qu'on a des crues éclairs
15:31que nous, nous connaissons depuis 20 ans.
15:34C'est une sécheresse qui va se mettre en place
15:35en l'espace de trois semaines,
15:36parce qu'on va avoir des séries de canicules successives
15:39qui vont faire basculer la situation
15:41d'un état qui était satisfaisant
15:43à un état historiquement sec.
15:45Donc, ça, c'est ce qu'on peut avoir
15:47d'un extrême et puis de l'autre extrême.
15:49On a toujours connu des crues éclairs,
15:51c'est documenté depuis toujours.
15:53Mais par contre, ce que l'on voit aujourd'hui,
15:55c'est qu'effectivement,
15:56l'élément qui est le déclencheur
15:59de cet épisode méditerranéen,
16:01c'est toujours la confrontation
16:02entre cette masse d'air froid
16:03qui arrive en latitude
16:05et cette vapeur qui est, en fin de compte,
16:08une réserve absolument quasiment inépuisable
16:12qu'est la mer méditerranée.
16:13Et donc, plus vous augmentez la température,
16:16plus vous allez aggraver la quantité de pluie.
16:18Je vous donne un exemple très clair.
16:20Rappelez-vous cet événement
16:21qui nous a quand même beaucoup marqué,
16:23qui était sur les Alpes-Maritimes
16:24avec la Roya
16:26et donc qui a été complètement dévastée.
16:28On attendait 250 millimètres de pluie,
16:30c'est-à-dire 250 litres d'eau par mètre carré.
16:32On a eu 500 parce que l'atmosphère
16:34était plus chaude localement.
16:36Donc, oui, ça joue,
16:37mais par contre, ça joue sur 10, 15%
16:40des pluies sur des phénomènes connus
16:42et qui font partie de la gestion des risques.
16:44Et oui, il faut en parler
16:45parce que ça s'appelle de la prévention,
16:47de l'information préventive
16:48et les gens doivent savoir exactement
16:50s'ils sont dans une zone de danger ou pas.
16:52Et ça, changement climatique ou pas,
16:54ça existe depuis la nuit des temps.
16:55Et pour illustrer ce dont vous venez de parler
16:57par rapport au phénomène de sécheresse
16:59et dans des régions
17:00qui n'étaient pas touchées
17:01par la sécheresse précédemment,
17:02on peut l'illustrer
17:03avec ce qui s'est passé cet été.
17:04On s'est retrouvés avec des incendies
17:06qui n'étaient plus seulement
17:06cantonnés au sud de la France
17:08mais qui remontaient vers le centre-ouest
17:09et même le nord-ouest du pays.
17:11Tout ça veut dire, François Gemmène,
17:13qu'on ne peut pas savoir
17:15à quoi ressemblera une saison complète
17:16ou quatre saisons plutôt
17:17à l'horizon 2035 ou 2045 aujourd'hui ?
17:20On peut simplement savoir
17:21que ça sera un climat
17:22qui sera plus instable
17:23avec davantage d'extrêmes
17:24dans un sens comme dans l'autre.
17:27Et je crois que la vraie question
17:28c'est de savoir à la fois
17:28comment est-ce qu'on va se préparer
17:30à ces événements.
17:31C'est tout l'enjeu de l'adaptation
17:32et c'est un sujet qui monte
17:33dans le débat public
17:34et c'est tant mieux.
17:35Et je précise qu'on peut être
17:36pour l'adaptation climatique
17:37sans être un climato-sceptique.
17:39S'adapter, ça ne veut pas dire
17:40qu'on ne...
17:41Je sais qu'il y a un petit débat.
17:42S'adapter, ça voudrait dire
17:43renoncer à lutter contre le réchauffement.
17:45Absolument pas renoncer
17:46à lutter contre le réchauffement.
17:48C'est un état de fait.
17:48Et évidemment, simplement,
17:50c'est reconnaître qu'une partie
17:51des impacts du changement climatique
17:52ne dépendent pas uniquement
17:53de nos émissions ici et maintenant,
17:56dépendent des émissions passées,
17:57dépendent des émissions des autres
17:58et que bien entendu,
17:59la priorité, ça reste de limiter
18:01nos émissions de gaz à effet de serre
18:02pour limiter la hausse de température.
18:04Sinon, on va très vite toucher
18:05aux limites de l'adaptation.
18:07C'est vraiment deux voies d'action
18:08complémentaires l'une de l'autre
18:09et pas opposées l'une à l'autre.
18:10Éléonore, tout ça va rendre
18:11votre job un peu plus compliqué encore.
18:14Pour les prévisions.
18:14Non pas que vous travaillez en plus,
18:15mais que dans les prévisions météo,
18:17ça va compliquer un peu le jeu, non ?
18:19Je ne sais pas si ça va vraiment
18:21le compliquer.
18:21En tout cas, on est toujours
18:23en train de surveiller au plus près
18:25pour chaque événement
18:26qui va se produire
18:27et d'essayer d'anticiper ça.
18:29Après, c'est le travail aussi
18:31des ingénieurs de Météo France
18:32s'adapter finalement à tout ça
18:34et prendre en compte
18:35tous ces critères-là,
18:36notamment pour les vigilances.
18:37On examine aussi progressivement
18:39le fait peut-être
18:40de réévaluer ces seuils de vigilance
18:42pour les adapter en fonction
18:44de l'équipement aussi.
18:44Avec une question un peu complexe
18:45qui est que si on a tous les trois jours,
18:46plus personne ne les regarde.
18:47C'est ça, c'est ça.
18:48Il y a le risque de banalisation.
18:49Multiplication des vigilances.
18:51Emma Aziza, vous,
18:52vous travaillez aux côtés de communes,
18:53notamment des dizaines,
18:54pour les adapter à ça.
18:56Comment est-ce qu'on s'adapte ?
18:57D'abord, on les adapte
18:57aux risques d'inondation
18:58qui existent depuis toujours
18:59mais qu'on a oublié
19:00pendant plusieurs décennies.
19:02Et puis surtout,
19:02on a aménagé,
19:03anthropisé nos territoires.
19:04Donc, il faut déjà
19:05s'adapter à un risque présent.
19:07Effectivement,
19:07ce risque se transforme.
19:08Donc, on est capable aujourd'hui
19:09d'adapter une maison,
19:11un territoire,
19:12en comprenant exactement
19:13la hauteur d'eau
19:14dans chaque bâtiment.
19:15Et donc, aujourd'hui,
19:16on a notamment des financements
19:18qui nous aident
19:18à cette transformation.
19:20Ça rentre dans ce que l'on appelle
19:21l'adaptation,
19:22mais en réalité,
19:23c'est juste derrière
19:23une prise en compte du risque.
19:25Et surtout là,
19:26ce qu'il faut savoir,
19:27c'est est-ce qu'on doit se confiner
19:29? On a démarré
19:31ces niveaux de vigilance
19:32qui aujourd'hui sont connus
19:33par tous,
19:34Météo France
19:35ou Vigicru pour les cours d'eau,
19:37depuis le début des années 2000,
19:38en 2001.
19:3925 ans après,
19:40on a quasiment les mêmes cartes.
19:42On est à l'heure
19:42du big data,
19:44de l'intelligence artificielle,
19:46à l'heure où on est capable
19:46de fournir des informations
19:48extraordinaires
19:49avec juste son téléphone portable.
19:50Je suis capable
19:51de suivre le cours d'eau
19:52en direct.
19:53Pourquoi est-ce que ces personnes
19:54ne sont pas prévenues ?
19:56On a simplement,
19:57il y a quelques mois,
19:58réussi à mettre en place
19:59ces SMS derrière
20:01qui permettent de zoner
20:02ce que l'on appelle
20:03le self-broadcast
20:04qui est une méthode
20:05qui permet d'informer les gens.
20:07Je crois qu'on a encore
20:08un gap énorme
20:08et il va falloir comprendre
20:09que dans une condition
20:11où le climat
20:13a cette tendance
20:14à se dérégler,
20:15il va falloir aller vraiment
20:16vers une optimisation
20:17de nos outils
20:18et de nos moyens,
20:18c'est nécessaire,
20:19pour notre avenir.
20:19Merci beaucoup à tous les trois.
20:21Moi, je retiens,
20:22François Gemmène,
20:22qu'il ne faut pas vous inviter
20:23que quand il y a
20:24un phénomène météo extrême.
20:25Vous avez bien raison
20:26de nous le signaler.
20:27L'usine de batterie
20:28Vercors va bientôt ouvrir,
20:29c'est un plus grand
20:30bâtiment de France.
20:31J'espère qu'il y aura
20:31des éditions spéciales
20:32pour être sur BFM
20:33pour célébrer ça.
20:33Voilà pour la mise au point
20:34utile de François Gemmène.
20:35Merci beaucoup à tous les trois
20:36d'être venus ce soir
20:37sur ce plateau.
20:38Je rappelle donc
20:38le tout dernier bilan
20:39de cette tempête.
20:41Benjamin,
20:41un mort emporté,
20:42on en parlait hier l'instant,
20:43par une rivière encrue
20:44en Corse
20:45et sept blessés.
20:46Merci beaucoup
20:47à tous les trois
20:47d'être venus ce soir.
20:49Tout de suite,
20:49l'invité de 60 minutes,
20:50il est celui qui traque
20:51les abus
20:52dans l'utilisation
20:53de l'argent public
20:54à la tête de la Cour des comptes
20:55depuis cinq ans
20:56après avoir été
20:57ministre de l'économie
20:58sous François Hollande.
20:59C'est lui qui avait dénoncé
21:00à l'époque
21:01le ras-le-bol fiscal
21:02des Français.
21:04Bonsoir,
21:04Pierre Moscovici.
21:05Bonsoir.
21:06Bienvenue dans 60 minutes.
21:07On va parler des impôts
21:08justement dans quelques instants
21:09de la suspension
21:09des réformes des retraites,
21:11de tout ce qui attend
21:12les Français
21:12dans le prochain budget.
21:14D'abord,
21:14un mot si vous permettez
21:15sur le Louvre.
21:16Je ne vais pas vous demander
21:16combien le cambriolage
21:18va coûter aux Français.
21:19On le sait à peu près
21:20aujourd'hui,
21:2188 millions.
21:21Mais hier,
21:22la patronne du Louvre,
21:23Laurence Descartes,
21:24qui était interrogée au Sénat,
21:25a dénoncé la fuite
21:26dans la presse
21:27d'un pré-rapport
21:28de votre Cour des comptes,
21:30de la Cour des comptes
21:30que vous présidez,
21:31pré-rapport sur la sécurisation
21:33du musée
21:34qui serait en retard.
21:35Elle dit que cette fuite
21:36met en danger
21:37aujourd'hui
21:38la sécurité
21:38du musée du Louvre.
21:40Qui a fait fuiter ce rapport ?
21:42Je n'en sais rien.
21:43Mais j'avoue
21:43que j'ai assez peu
21:44goûté
21:45les critiques
21:46de Mme Descartes hier.
21:47Parce que ce n'était pas
21:48seulement sur la fuite,
21:49c'était aussi
21:49sur la substance du rapport.
21:51Sur le contenu, oui.
21:52Mais d'abord sur la fuite.
21:53Attendez, attendez.
21:54J'ai précisé une chose.
21:55Les magistrats
21:56de la Cour des comptes
21:56sont indépendants.
21:58Ils travaillent
21:59de manière
21:59totalement libre.
22:01Par exemple,
22:01moi qui vous parle,
22:02je n'ai pas lu
22:03le rapport sur le Louvre.
22:04Ah bon ?
22:05Mais non,
22:05parce que c'est un rapport
22:06qui me viendra
22:06à mon niveau
22:08la semaine prochaine
22:09parce que nous allons
22:10accélérer sa publication.
22:12Ce sera fait début novembre.
22:13Et je trouve
22:14de très mauvais goût
22:15de commenter
22:16un rapport
22:17qui aurait fuité
22:19sans que, justement,
22:20il soit à un stade procédural
22:21qui justifie
22:22de considérer
22:23qu'il soit définitif.
22:25Et je trouve
22:25également de très mauvais goût
22:26de critiquer
22:27le contenu
22:28du dit rapport.
22:29La Cour des comptes,
22:30dans son rapport,
22:31va établir
22:32de manière assez précise
22:33ce qui s'est passé.
22:35Quelle a été l'action
22:35des uns et des autres ?
22:36Quelle a été l'inaction ?
22:38Quelles sont les responsabilités ?
22:39Rachida Dati,
22:40la ministre de la Culture,
22:41dit que la fuite
22:42est intentionnelle.
22:43Écoutez...
22:44Intentionnelle,
22:45sous-entendu,
22:46pour plomber Mme Descartes
22:47ou pour plomber Mme Dati ?
22:48Je ne vais pas m'énerver.
22:49Mais néanmoins...
22:50On vient de commencer
22:51cette...
22:51Je dis que je déteste
22:54ces commentaires
22:55d'où qu'ils viennent
22:56parce qu'en général,
22:57les fuites ne viennent pas
22:57de la Cour des comptes.
22:58Nous adressons nos rapports
22:59à un certain nombre de personnes.
23:01C'est ce qu'on appelle
23:01la contradiction.
23:03J'ai toute raison de penser
23:03que la fuite ne vient pas
23:04de la Cour des comptes.
23:05Et si elle est...
23:06Ça vient d'où ?
23:06Écoutez, j'en sais rien.
23:07Le contradictoire,
23:09c'est le musée de l'eau.
23:09Ça vient d'une personne
23:10qui a eu ce rapport.
23:11Mais en tout cas,
23:12ce n'est pas une fuite
23:13qui vient de la Cour
23:14et elle n'est a fortiori
23:16pas intentionnelle.
23:17Et pour quoi faire, d'ailleurs ?
23:18Donc, moi, je pense
23:19qu'il faudrait
23:19que les magistrats de la Cour
23:21gardent leur sang-froid,
23:22gardent leur réserve,
23:23travaillent de manière indépendante.
23:25Moi aussi,
23:25puisque, encore une fois,
23:27ce rapport ne m'est pas parvenu
23:28officiellement.
23:29Et je demande à chacun
23:30de garder son sang-froid.
23:31La Cour publiera son rapport
23:33d'ici une quinzaine de jours.
23:34Je le rendrai public
23:35dans sa zone.
23:35Mais vous allez chercher
23:36à savoir d'où vient la fuite ?
23:37Vous allez lancer une enquête,
23:38par exemple,
23:38ou vous dites
23:39que l'incident est clos ?
23:40Pardon, ça, ça me regarde.
23:41Mais je fais mon travail.
23:42Ça veut dire oui ?
23:43Je fais mon travail.
23:44Bon, et sur le fond
23:45de ce rapport,
23:46un tiers seulement
23:47des salles du Louvre
23:47équipées d'une caméra
23:48de vue de l'Orient ?
23:49J'en parlerai dans 15 jours.
23:50Dans 15 jours ?
23:51Il y aura d'autres surprises
23:52dans le rapport
23:52de la Cour des comptes ?
23:53C'est un rapport très global
23:53sur le Louvre.
23:54Ce n'est pas un rapport
23:55sur la sécurité au Louvre.
23:56C'est un rapport
23:56sur l'art du teasing
23:57de Pierre-Couci.
23:57Non, ce n'est pas le teasing,
23:59c'est le respect
23:59que j'aimerais voir
24:01plus généralisé
24:02de la part, y compris
24:03de responsables publics,
24:04qu'ils soient ministres
24:04ou présidents d'établissements,
24:06des institutions de la République.
24:08Les magistrats font leur travail.
24:10Il faut le respecter.
24:11Pas le commenter avant
24:12et surtout pas le critiquer.
24:13La réforme des retraites,
24:14Pierre Moscovici,
24:15pour financer le coût
24:16de la suspension
24:17de cette réforme des retraites,
24:18le gouvernement veut taxer
24:19d'une part les mutuelles
24:20et d'autre part les retraités
24:22sous forme d'une sous-indexation
24:24de leurs pensions
24:25pendant plusieurs années.
24:26On sait déjà
24:26qu'il y avait un gel prévu
24:27pour 2026,
24:28mais là,
24:29ils perdraient du pouvoir d'achat
24:30pendant des années,
24:313, 4 ou 5 ans.
24:32On a désormais le texte
24:33du gouvernement.
24:34Ce sont les retraités
24:35qui doivent payer
24:35pour la suspension ?
24:36Écoutez,
24:37je n'ai aucun commentaire
24:37à faire là-dessus.
24:38Vraiment aucun.
24:39Pardonnez-moi.
24:40Parce qu'au fond,
24:40on est dans un débat
24:41qui est extrêmement mouvant.
24:43Nous n'avons pas de 49-3.
24:44J'entendais tout à l'heure
24:45le Premier ministre expliquer
24:46que c'est un point
24:46d'entrer dans le débat,
24:47qu'on verra ensuite
24:48quel est le consensus
24:48des partenaires sociaux,
24:49etc.
24:50Et si on passe son temps
24:51à commenter
24:52ce qui se passe tous les jours,
24:54ce n'est pas le travail
24:55de la Cour des comptes non plus.
24:56Moi, j'ai simplement
24:57un souci.
24:59Mon souci,
25:00c'est que la situation
25:01de nos finances publiques
25:02n'est pas mauvaise.
25:03Elle est très mauvaise.
25:05Et je souhaite vraiment
25:06qu'au terme
25:07du débat parlementaire,
25:08que je respecte totalement,
25:09j'étais moi-même parlementaire,
25:11on puisse réduire
25:12significativement
25:14et même très significativement
25:16le déficit de la France.
25:17Nous avons les finances publiques
25:18les plus dégradées d'Europe.
25:19C'est ça,
25:20mon souci à moi.
25:21Ça, c'est votre mantra.
25:21Le reste, les détails,
25:22savoir où on trouve
25:23le milliard et demi
25:24qu'il faut l'an prochain ?
25:25Pas du tout.
25:25Ce n'est pas les détails.
25:26C'est juste que c'est très mobile.
25:28Vous savez,
25:28j'ai un peu l'impression
25:28d'assister à une partie
25:29de balle-trappe.
25:30C'est en poule
25:30et puis on tire.
25:32C'est assez logique, au fond.
25:33Vous avez un parlement
25:34sans majorité
25:34et vous n'avez pas de régulation
25:36par le 42.3.
25:37Donc, je pense vraiment
25:38qu'il faut laisser
25:39les parlementaires
25:39faire leur travail
25:40et qu'il faudra voir,
25:42à la fin,
25:43ce qui s'est passé,
25:43quel est l'équilibre.
25:45Et c'est ça qui me soucie.
25:46Il ne me soucie pas
25:47comme président
25:47de la Cour des comptes.
25:48Il me soucie
25:48comme responsable public
25:49dans un pays
25:50qui a besoin vraiment
25:51de maîtriser sa dette
25:53parce que cette dette
25:54l'étrangle,
25:54parce que cette dette
25:55l'affaiblit,
25:56parce que cette dette
25:56l'impuissante
25:57et parce que c'est un problème
25:58de crédibilité,
25:59de souveraineté pour nous.
25:59La situation,
26:00si j'ai bien entendu
26:01vos propos de la France,
26:01est très mauvaise.
26:03C'est ce que vous nous dites.
26:03En termes de finances publiques, oui.
26:04Des finances publiques.
26:05Est-ce qu'un parti
26:06qui demain promettrait
26:07de revenir à la retraite
26:09à 60 ans,
26:10ça vous semblerait réaliste ?
26:12Franchement, je ne suis pas là
26:13pour être l'arbitre
26:13des égances politiques.
26:14J'en fais beaucoup de politique.
26:15Je n'en fais plus.
26:16Est-ce que tout est possible
26:17en jouant sur d'autres critères
26:18pour revenir à 62 ans ?
26:19Vous avez deviné
26:20ce qu'il y a derrière ma question.
26:21Je vais quand même vous répondre.
26:23Ce serait extraordinairement coûteux.
26:26Pas un peu coûteux.
26:27Extraordinairement coûteux.
26:28Et par ailleurs,
26:29observez qu'aujourd'hui,
26:30l'âge effectif
26:31de départ à la retraite
26:32est déjà à près de 63 ans.
26:35S'imaginer qu'on va revenir
26:36à 60 ans, d'ailleurs.
26:37Vous savez,
26:37la retraite à 60 ans,
26:38moi je ne l'ai pas critiqué.
26:40J'avais, je pense, 23 ans.
26:42Je suis de 23 ans.
26:43En 81,
26:44il y a l'époque,
26:44quand François Mitterrand
26:45a fait la retraite à 60 ans,
26:46l'espérance de vie
26:47était de 10 ans inférieure
26:48à ce qu'elle est aujourd'hui.
26:49Pour un ouvrier,
26:50quand il partait à la retraite à 60,
26:52il avait 5 ans d'espérance de vie.
26:53Heureusement,
26:54aujourd'hui,
26:54ce n'est pas du tout la même chose.
26:56L'espérance de vie
26:56est de près de 80 ans,
26:58plus pour les femmes,
26:59un tout petit peu moins
26:59pour les hommes.
27:00Elle est encore un peu plus faible
27:02pour les ouvriers,
27:02ce qui est d'ailleurs un problème.
27:03C'est la question de la pénibilité,
27:04puisqu'on a 3 ans
27:05d'espérance de vie
27:06post-retraite après.
27:07Et donc,
27:07non,
27:08franchement,
27:08la retraite à 60 ans,
27:10je pense que ce n'est pas d'actualité,
27:11d'autant plus
27:12que nous avons ce problème
27:13terrible
27:14de dégradation
27:15du ratio
27:15entre les inactifs
27:16et les actifs
27:17qui fait que notre système
27:19n'est pas soutenable.
27:19Nous avons déjà
27:20un déficit de 6,6 milliards d'euros
27:22du régime de retraite.
27:24Il va monter
27:24à 15 milliards
27:25en 2035,
27:27à condition
27:27que la réforme
27:28monte en vigueur.
27:29Si un entrepôt en vigueur,
27:30c'est 10 milliards d'euros de moins,
27:31ça veut dire que c'est encore plus.
27:32Pour régler cette question,
27:33Pierre Moscovici et Emmanuel Macron
27:34ont ouvert la voie
27:35ces derniers jours
27:35à un référendum
27:36à condition que les syndicats
27:37et les patronats
27:38tombent d'accord d'abord,
27:39une condition pas simple,
27:41sur cette réforme des retraites.
27:43Vous n'y êtes pas favorable
27:44à ce référendum.
27:45Vous avez dit
27:45que le sujet est trop inflammable
27:47pour qu'il y ait...
27:48Ah, je vous cite.
27:49Le sujet est trop inflammable...
27:50Non, je n'ai pas dit trop,
27:51j'ai dit inflammable.
27:51Attendez, je termine.
27:52Après, vous me direz
27:52si j'ai mal compris vos propos,
27:53mais le sujet est trop inflammable
27:55pour qu'il y ait un débat serein.
27:58C'est-à-dire quoi ?
27:58Que les Français
27:58ne sont pas assez intelligents
27:59pour franchir ça ?
28:00Non, je n'ai absolument pas dit ça.
28:01C'est ce que tout le monde
28:02a lu de vos propos,
28:03mais peut-être que vous êtes tous trompés.
28:04On ne peut pas avoir lu ça
28:05parce que ce n'est pas ça qu'il y a dit.
28:06J'ai dit qu'ils étaient inflammables
28:08et qu'il fallait un débat serein.
28:10Et un référendum ?
28:11Alors, attendez.
28:13Prenons le président de la République,
28:14c'est sa prérogative,
28:15peut convoquer un référendum.
28:17Référendum sur les retraites,
28:18je me permets de souligner quand même
28:19que la question est extrêmement difficile.
28:22On a voté sur une constitution européenne
28:23qui faisait je ne sais plus
28:24combien de centaines de pages.
28:25Mais ce n'est pas de ça dont il s'agit.
28:27Pourquoi c'est difficile ?
28:28Et je le sais quelque chose
28:29puisque j'étais un des auteurs
28:29de la dite constitution européenne à l'ÉG.
28:31À l'époque, militaient pour le oui-référendum,
28:33malheureusement,
28:34puisque nous avons perdu.
28:35Nous le payons encore à certains.
28:36Mais ce n'est pas le sujet.
28:38Le sujet, c'est le suivant sur les retraites.
28:40Tout de même, il y a eu
28:41un très grand mouvement social dans ce pays
28:43contre une réforme des retraites
28:44qui, aujourd'hui, est suspendue.
28:47Premier point.
28:48Deuxième point,
28:49qu'il y a eu il y a quelques mois
28:50un conclave sur les retraites
28:52qui, malheureusement, n'a pas abouti.
28:54Je veux bien qu'on puisse espérer
28:56qu'en quelques semaines,
28:57quelques mois,
28:58tout ça serait surpassé
28:59à quelques semaines ou mois.
29:00Ça ne sert à rien de parler de référendum
29:01puisqu'il n'y aura pas d'accord
29:02des partenaires sociaux.
29:03Je pense que c'est extrêmement compliqué
29:04comme sujet.
29:05C'est pour ça que j'ai dit
29:05que c'était inflammable.
29:06Ce n'est pas celui sur lequel...
29:08Mais imaginons même
29:09qu'ensuite, il y ait un débat serein
29:10et qu'on ait un consensus.
29:11À ce moment-là,
29:12on pourrait envisager un référendum.
29:13Mais ce que j'observe,
29:14et je m'en souviens très bien,
29:16s'agissant du référendum de 2005
29:17que vous mentionniez,
29:18il y a le texte et le contexte.
29:20C'est-à-dire, souvent,
29:20les Français sur un référendum
29:21ont tendance à répondre
29:23à une autre question.
29:23Ça pourrait être un référendum
29:24pour ou contre Emmanuel Macron
29:26plutôt que pour ou contre
29:27la retraite à X années.
29:28C'est quelque chose qui peut arriver.
29:29C'est pour ça que le président de la République,
29:31qui est un homme sage,
29:32qui connaît très bien
29:33tous ses paramètres,
29:34évaluera tout ça.
29:35Il verra où en est le débat.
29:37Il évaluera aussi
29:37la situation politique du pays.
29:39À ce moment-là,
29:39il convoquera ou pas un référendum.
29:41Ça ne me paraît pas forcément
29:42être la plus grande probabilité.
29:43On va parler du budget,
29:44Pierre Moscovici.
29:45Pendant le passage en commission,
29:47les députés ont raboté
29:49la moitié des nouvelles recettes
29:50qui étaient prévues
29:51par le gouvernement.
29:52Il y en avait pour 14 milliards
29:53de nouvelles recettes à l'origine.
29:54Il en reste 7
29:55après le passage en commission.
29:57On ne sait pas exactement
29:58ce qui va se passer
29:58à partir de demain
30:00dans l'hémicycle,
30:00mais ça donne un peu,
30:01disons, la température du moment.
30:03Qu'est-ce que vous dites ?
30:04Vous dites bravo.
30:05Il n'y a pas de matraquage fiscal.
30:07Merci les parlementaires en commission.
30:08Vous dites on n'échappera pas
30:10d'une façon ou d'une autre
30:11à des hausses d'impôts.
30:11Alors, je vais vous faire
30:13la même réponse que je fais
30:13tout à l'heure.
30:14C'est pour moi,
30:15commenter le débat en live
30:17jour après jour,
30:18ça n'a aucun sens
30:19parce qu'on sait
30:20que tout ça va bouger beaucoup.
30:22Oui.
30:22C'est effectivement
30:22une première mise en bouche.
30:24C'est le débat en commission.
30:25Mais les hausses d'impôts,
30:26les 14 milliards,
30:27c'était un tiers
30:28de tout ce qui était prévu
30:29pour dégonfler un peu le déficit.
30:31Je ne vais pas prendre
30:32pour argent comptant
30:33ce qui est aujourd'hui
30:34quelque chose
30:34qui reste extrêmement hypothétique.
30:36Mais je vais quand même
30:37raisonner de la façon suivante.
30:38Je reviens à ma situation
30:41que nous aurons besoin
30:41de réduire nos déficits.
30:43Pour ça, on peut faire
30:43de la croissance,
30:44mais on sait qu'elle est
30:44relativement limitée.
30:45Ça, c'est la première source.
30:47Ensuite, on peut soit
30:48faire des économies en dépense,
30:50soit faire des recettes.
30:51Oui.
30:51Et là, c'était les recettes.
30:52C'était les recettes.
30:53Vous me demandez
30:54si on évitera
30:55des gestes fiscaux.
30:56La réponse est non.
30:57La fiscalité n'est pas un tabou.
30:59Mais, l'essentiel
31:01doit venir
31:02d'économies en dépense.
31:04C'est de ce côté-là
31:05qu'on doit chercher les choses.
31:06Si on réduit
31:06les impôts et les prévues...
31:07Monsieur Fopel,
31:08c'est là où se trouvent
31:10tout de même
31:10les exigences européennes.
31:12C'est là aussi
31:13où se trouve quand même
31:13une des sources
31:14de nos problèmes.
31:15On a 57% de dépenses publiques
31:16dans le PIB.
31:17Il y a moyen de faire des économies
31:18et nous devons le faire.
31:19Et donc, je pense
31:20que le débat fiscal
31:21n'est pas tabou.
31:22Je pense qu'il ne faut pas
31:23aller trop loin
31:24en matière de fiscalité.
31:25J'avais prononcé en mon temps
31:26la phrase du ras-le-bol fiscal
31:28quand j'étais mis en finance.
31:29Bon, OK.
31:30On en est toujours là.
31:32Il y a toujours un ras-le-bol fiscal
31:33en France.
31:33Non, on n'a pas un ras-le-bol fiscal
31:34en France, mais on sait
31:35que nous avons aussi
31:36le taux de prélèvement
31:37obligatoire le plus élevé
31:37d'Europe à quelque 43%.
31:39La moyenne est à 39%.
31:41J'affine ma question.
31:42Attendez, je vais jusqu'au bout
31:43de ma démonstration
31:44si vous permettez.
31:45Et donc, notre marge
31:47de manœuvre en termes
31:47d'augmentation des impôts
31:48n'est pas énorme
31:49parce que nous devons tout de même
31:50préserver dans un univers
31:52mondialisé notre compétitivité.
31:54Donc, faire contribuer
31:56les plus riches,
31:57faire contribuer
31:58les hauts patrimoines
31:59et la Cour des comptes
31:59et le Conseil des prélèvements
32:00obligatoires,
32:01ils travaillent.
32:02Oui, sans doute.
32:03Oui, sans doute.
32:04Mais aussi, ça va raison garder
32:06dans la proportion
32:07entre les impôts,
32:08les dépenses.
32:09Si on faisait du tout fiscal...
32:10Oui, sans doute,
32:10y compris avec la taxe Zuckman
32:11ou oui, sans doute
32:12avec autre chose.
32:13C'est pareil,
32:14je n'ai pas commenté
32:14au jour le jour
32:15telle ou telle proposition.
32:16Non, mais la taxe Zuckman,
32:18pour le coup,
32:18la Cour des comptes
32:18ne l'a jamais expertisé
32:19pour une raison simple,
32:19c'est qu'elle n'existe pas.
32:21Mais vous auriez pu faire
32:22un rapport ?
32:23Non, non.
32:23Tout le monde se renvoie
32:24à la tueur des rapports
32:25en disant
32:26elle va rapporter 20 milliards.
32:27Non, pas du tout,
32:275 milliards.
32:28Nous ne sommes pas
32:29un think tank économique.
32:31J'ai beaucoup de respect
32:31pour eux.
32:32Nous sommes une institution
32:33qui travaille
32:34sur ce qui existe déjà.
32:35Alors, autre chose.
32:36On entend tous les jours
32:36que la France va mal.
32:38Les indicateurs ne sont pas excellents.
32:39Le chômage est reparti
32:40un peu à la hausse.
32:40Il y a un indicateur
32:41aujourd'hui qui va
32:42très, très, très, très bien.
32:43En France,
32:43il s'appelle le CAC 40
32:44qui a battu ces derniers jours
32:46son plus haut niveau,
32:47plus 10%
32:48depuis le début de l'année.
32:50C'est une bulle
32:51où les grandes entreprises
32:53et les actionnaires
32:54vont et vivent très bien.
32:56Moi, je ne suis pas
32:57pour le coup
32:57un spécialiste
32:57des marchés.
32:59Disons simplement
33:00qu'il y a sans doute
33:01une partie de déconnexion
33:02dans cette affaire-là,
33:04mais aussi
33:05que l'économie française,
33:06l'économie,
33:06elle, continue
33:07d'aller correctement.
33:08Je ne dis pas extrêmement bien,
33:10mais correctement.
33:11Et c'est d'ailleurs
33:11un des paradoxes
33:12de la situation.
33:13Je pense qu'au fond,
33:14l'économie,
33:15ce dont elle souffre le plus,
33:16c'est de l'instabilité,
33:17mais qu'elle s'accoutume
33:18d'un certain nombre
33:19d'élévénements
33:20qui existent aujourd'hui.
33:21Mais si le CAC augmente,
33:22arrêtez-moi si je me trompe,
33:24la valeur détenue
33:24par les actionnaires
33:25augmente aussi.
33:26Est-ce qu'il y a
33:27de la marge, là ?
33:28Je pense par exemple
33:30à la flat tax
33:30qui a été créée
33:32par Emmanuel Macron.
33:32J'entends bien,
33:33mais encore une fois,
33:33je ne suis pas dans la politique
33:34et à chacun de faire son concours
33:36l'épine de la fiscalité.
33:37Je vous dis
33:38qu'il y a sans doute place
33:39pour une mesure fiscale
33:41ou des mesures fiscales.
33:43Qui taxera davantage le capital.
33:44La Cour des comptes
33:45se prononcera.
33:46Je vais vous prendre un exemple.
33:47Nous allons rendre également
33:48dans quelques semaines
33:49un rapport
33:50sur ce qu'on appelle
33:50le pacte du treil
33:51sur les transmissions.
33:53Il permet de transmettre
33:54les entreprises.
33:54Familières.
33:55Très critiquées
33:56parce qu'on a découvert
33:57il y a quelques jours
33:57que son coût
33:58était sans doute
33:59beaucoup plus important
34:00pour les finances publiques
34:00qu'on le pensait.
34:01Il est de quelques 4 à 5 milliards
34:02en ce moment.
34:03Il était de 1 milliard
34:04il y a quelques années.
34:05Donc il y a partie, là,
34:07de débats qui peuvent exister.
34:09C'est une source parmi d'autres.
34:10Donc tout ce qui concerne
34:12la fiscalité du patrimoine
34:13est loin d'être un tabou.
34:15Loin d'être un tabou.
34:16En même temps,
34:16s'imaginer de manière
34:17un peu naïve
34:17qu'il n'y a qu'à aller prendre
34:18l'argent dans la poche des riches,
34:21c'est aussi effectivement
34:22ignorer le fait
34:24que les phénomènes boursiers
34:25sont des phénomènes
34:25qui sont parfois
34:26des économies réelles.
34:28Je ne dis pas jusqu'à quel point.
34:29Et puis deuxièmement
34:30qu'on a aussi besoin
34:31de financer nos start-up,
34:33qu'on a besoin
34:34de rester compétitif
34:35dans ces économies mondiales.
34:35Donc oui à la fiscalité,
34:37oui sans doute à la fiscalité
34:39sur les plus hauts patrimoines,
34:41sur les grandes fortunes,
34:42en partie.
34:43Mais attention,
34:43pas de tout fiscal.
34:45Et l'essentiel
34:46doit être fait
34:46par des économies en dépense.
34:48Je le regis.
34:48Je ne sais pas
34:49si vous allez brandir
34:50votre devoir de réserve,
34:51mais je voudrais vous interroger
34:52sur le Rassemblement national
34:53qui a présenté aujourd'hui
34:56son contre-budget
34:57pour 2026.
34:59J'en résume les grandes lignes.
35:00Il propose de baisser
35:01drastiquement
35:02la dépense publique,
35:0350 milliards de moins
35:04l'an prochain.
35:06C'est un effort
35:07trois fois plus important
35:09que ce que propose
35:09Sébastien Lecornu,
35:11en arrêtant notamment
35:11les dépenses qu'il juge
35:12inutiles,
35:13inefficaces et toxiques.
35:15Est-ce que sur le principe,
35:16Marine Le Pen a raison
35:17de vouloir couper
35:18drastiquement dans les dépenses ?
35:20Le drastiquement,
35:21le quantum,
35:22ce n'est pas à moi
35:22de le définir encore une fois.
35:24Mais je redis,
35:25et ce n'est pas une approbation
35:25en quoi que ce soit
35:26du programme du RN,
35:27qu'en effet,
35:28je crois que c'est du côté
35:29des économies en dépense
35:30qu'il faut aller chercher
35:31l'essentiel.
35:32La question est de savoir
35:32où on prend les économies.
35:33Après, par exemple,
35:35je vois la diminution
35:36du prélèvement sur recettes
35:38pour l'Union européenne
35:39qui doit représenter
35:40plus d'une quinzaine
35:41de milliards d'euros.
35:42Je vous donne les chiffres.
35:43Là où Marine Le Pen taillerait
35:44si elle était à Matignon,
35:4612 milliards en moins
35:46sur l'immigration,
35:489 milliards en moins
35:49sur la contribution française
35:50à l'Europe,
35:517 milliards en moins
35:51sur les agences de l'État,
35:537 milliards en moins
35:53sur l'aide au développement.
35:54Est-ce que c'est crédible
35:55ou est-ce que ce sont
35:56juste des chiffres ?
35:56Ce n'est pas seulement
35:57une question de crédibilité,
35:58c'est aussi une question
35:58de politique publique
35:59qui sont derrière.
36:00Il faut ça qu'il faut examiner.
36:01Est-ce que nous pouvons
36:02diminuer tout seul
36:03de 9 milliards d'euros
36:04notre contribution
36:05au budget de l'Union européenne
36:06sans qu'il y ait
36:08des conséquences
36:08de ce côté-là ?
36:09Parce que ce n'est pas
36:10quelque chose qui est
36:11un impôt
36:12auquel nous consentons
36:13par nous-mêmes,
36:13c'est aussi ce que nous devons
36:14tout simplement
36:15en fonction de notre richesse nationale.
36:17Autre exemple
36:17sur l'aide au développement,
36:19ça c'est un vaste débat
36:20public et politique.
36:21Quel est notre rapport au monde ?
36:23Est-ce que aider
36:24au développement des autres
36:25ce n'est pas aussi aider
36:26aux nôtres ?
36:27Et puis troisièmement
36:27sur l'immigration,
36:28j'observe que des pays
36:30qui n'ont pas
36:31des gouvernements
36:31d'extrême-gauche
36:32comme l'Italie
36:33ne font pas
36:33des politiques comparables
36:35et que ça peut aussi
36:36avoir des effets parrainables.
36:37Donc encore une fois,
36:38discutons du fond.
36:39Ce n'est pas à moi de le faire.
36:40Mais l'économie
36:40ne serait pas à l'arrêt,
36:42ne tomberait pas à terre
36:43si Marine Le Pen...
36:44Vous voyez le débat
36:44qu'il y a aujourd'hui.
36:45Certains patrons disent même
36:47qu'on préfère encore
36:48le RN à l'Élysée
36:49que la France insoumise.
36:51Le problème n'est pas là,
36:52ce n'est pas sur...
36:53Le problème, oui.
36:54Non, non.
36:54Le problème, en tout cas,
36:58je ne serai plus
36:59le premier président
37:00de la Cour des comptes.
37:00Vous mettez les deux
37:01sur le même plan ou pas ?
37:02C'est-à-dire ?
37:03LFI et le RN
37:04en termes de programme économique.
37:05Je ne joue pas du tout à ça.
37:06Je ne suis pas
37:07l'arbitre des élégances politiques.
37:09Mais parlons du RN
37:09parce que c'est le RN
37:10qui est candidat
37:11à l'élection présidentielle.
37:12Jean-Luc Mélenchon aussi.
37:13Oui, mais...
37:14Pardon.
37:16Aujourd'hui,
37:17un candidat à l'ARN
37:17a beaucoup plus de chances
37:18de présider de la République
37:19que l'EFI.
37:19J'entends bien
37:20qu'on fasse ce parallèle
37:21mais tout de même,
37:22l'EFI est un parti
37:22qui fait 10 à 12%.
37:23Le RN fait 35%.
37:25C'est donc,
37:26j'allais dire,
37:26plus sérieux
37:27comme question.
37:29Mais il y aura
37:31toute une série
37:32d'autres questions
37:32qui se poseront.
37:33Par exemple,
37:33la crédibilité européenne,
37:35l'attitude à l'égard
37:35de l'Union européenne,
37:37le respect
37:37de nos engagements européens.
37:38Ça, c'est tout à fait fondamental.
37:40Et donc,
37:40il faudra reprendre ça
37:41dans un ensemble plus vaste.
37:43Le moment viendra
37:43où les Français
37:44seront confrontés
37:45à des programmes réels
37:46pour l'élection de 2027.
37:49Et c'est à ce moment-là
37:49qu'ils jugeront globalement
37:51et ce sera au parti
37:52de montrer justement
37:54où ils se situent.
37:55Et ce n'est pas
37:55sur quelques chiffres
37:56donnés sur un projet de budget
37:58dont on ne sait pas
37:59complètement
38:00quel est le statut
38:01qu'on peut juger aujourd'hui.
38:03Je voudrais vous entendre
38:03sur un tout autre sujet
38:05qui n'a absolument rien à voir
38:06même si par ailleurs
38:06Marine Le Pen aime beaucoup
38:07les chats.
38:08Mais vous avez rendu
38:09un rapport sur l'association
38:10La Fondation 30 millions d'amis
38:12qui est l'une des associations
38:13préférées des Français.
38:15Un rapport qui étrie
38:16la gestion de cette association.
38:17Vous dites qu'elle a mis
38:18de côté des sommes considérables.
38:20Plus de 80 millions
38:21d'euros.
38:21En quoi c'est un problème
38:22qu'une association
38:22mette de l'argent à la banque ?
38:24Écoutez, je veux dire
38:24là, le bien...
38:27D'abord, pourquoi est-ce
38:27que nous le faisons ?
38:28Parce que toutes les associations
38:29et fonditions
38:30qui font appel
38:31à la générosité publique
38:33sont sous notre contrôle.
38:35Nous devons,
38:35d'une certaine façon,
38:36estampiller cette qualité
38:38pour qu'elle puisse avoir
38:39accès à la générosité publique.
38:40Et là-dessus,
38:41il y avait eu des interrogations
38:42sur la gestion
38:43de 30 millions d'amis.
38:44On n'a rien contre
38:45les 30 millions d'amis.
38:45C'est formidable.
38:46On a encore moins
38:47contre les 30 millions d'amis.
38:48Moi qui vous parle,
38:49j'ai eu un chien et un chat.
38:52J'adore les amis.
38:52Cette précision est en faite.
38:54Oui, mais après,
38:55si vous voulez,
38:55je sais que le bien-être animal
38:56est aussi une préoccupation
38:58fondamentale
38:58pour les Français.
38:59Il ne s'agit pas...
39:00Mais la question,
39:01c'est justement
39:02à quoi ça sert.
39:03On préférerait
39:03que plutôt que de
39:05augmenter ses fonds propres
39:06à 92 millions d'euros
39:08ou de dépenser seulement
39:0940% de l'argent
39:11qu'elle reçoit,
39:12la fondation en question
39:13les consacre
39:13à son objet social.
39:15C'est-à-dire
39:15quand on donne de l'argent
39:16aujourd'hui à cette fondation,
39:17la plus grande partie
39:18part sur un compte en banque
39:19et absolument pas
39:19pour aider...
39:20Disons qu'il y en a trop
39:21qui effectivement
39:23augmentent les résultats
39:24de l'association
39:25et ses fonds propres
39:26et pas assez
39:27qui va vers l'action.
39:28Et par ailleurs,
39:29il y a des problèmes
39:29de gouvernance et de gestion.
39:30Donc, il ne faut pas faire dire
39:31à la Cour des comptes
39:31ce qu'elle ne dit pas.
39:32Ce qu'elle dit...
39:33C'était illégal, par exemple.
39:34Non, ni que c'est illégal,
39:35ni que c'est mal,
39:36ni surtout qu'il faut couper là-dessus,
39:38mais au contraire,
39:39qu'il faut améliorer
39:39la gouvernance et la gestion
39:40de cette association,
39:41de cette fondation
39:41pour qu'elle puisse
39:42remplir son objet
39:43qui est de faire plaisir
39:45et d'aider
39:46nos 30 millions d'amis.
39:47Mais vous dites quand même
39:48si la situation
39:49n'est pas réglée,
39:50il va falloir réfléchir
39:50plus sérieusement
39:53au statut de cette association
39:54et aux avantages
39:55dont elle dispose ?
39:56Non,
39:57c'est pas ce que dit le rapport.
39:58C'est un rapport
39:58qui doit certifier
39:59en quelque sorte
40:00la qualité
40:00de cette association
40:02pour la générosité publique.
40:03Nous faisons des remarques
40:03en la manière
40:04sans pour autant
40:05remettre en cause
40:06son statut.
40:08Merci beaucoup, Pierre.
40:09Merci à vous.
40:09Je ne pensais pas un jour
40:10parler de la fondation
40:11de 30 millions d'avis.
40:12C'est fait.
40:13Ni de ma petite chatte
40:14et de mon chien.
40:16Ma chienne.
40:16Merci beaucoup,
40:17Pierre Moscovici,
40:18d'être venu ce soir
40:19sur le plateau de 60 minutes
40:20sur BFM.
40:20Bonne soirée à vous.
40:22Tout de suite,
40:22le débat du jour,
40:23débat lancé
40:24par un avertissement
40:25qui a été lancé hier
40:28par le chef de l'état-major
40:29de l'armée française,
40:30le général Fabien Mandon
40:31qui a été interrogé
40:32par une commission
40:32de l'Assemblée nationale
40:33sur la menace russe.
40:35Voici ce qu'a dit
40:36le plus haut gradé
40:37de l'Hexagone.
40:38Le premier objectif
40:41que j'ai donné
40:42aux armées,
40:43c'est de se tenir prête
40:44à un choc
40:45dans 3-4 ans
40:49qui serait une forme
40:50de test.
40:51Peut-être que le test
40:52existe déjà
40:53sous des formes hybrides,
40:55mais peut-être
40:55plus violent.
40:56Alors,
40:57quelle est la menace russe
40:58et la France ?
40:59Serait-elle prête
41:00le cas échéant
41:01à y répondre ?
41:01Pour en parler ce soir,
41:02Didier François,
41:03journaliste défense à BFM.
41:04Bonsoir.
41:04Bonsoir à vos côtés,
41:05Elsa Vidal,
41:06éditorialiste en politique
41:07internationale à rédaction de BFM.
41:08Bonsoir Elsa.
41:09Je salue également
41:10le général Grégoire de Saint-Quentin.
41:12Bonsoir.
41:13Ancien commandant
41:13des opérations spéciales
41:14et sous-chef
41:15de l'état-major des armées.
41:16Et bonsoir Bernard Quetta.
41:18Bonsoir à vous.
41:18Député européen,
41:19Renew, spécialiste de géopolitique.
41:21L'armée française doit être prête
41:23à un choc dans 3 ou 4 ans
41:25face à la Russie.
41:27Ça veut dire quoi,
41:27Didier François ?
41:29C'est le scénario
41:30d'engagement majeur
41:31qui a été décidé
41:32lors de la revue stratégique
41:34qui a été faite cet été.
41:35Vous savez qu'on avait
41:36tous les ans,
41:37enfin tous les X années,
41:39on fait une revue stratégique
41:40pour voir
41:40quels sont les besoins
41:42de défense
41:43et de sécurité de la France.
41:44Et là,
41:44on s'est fixé ça
41:45comme objectif.
41:45En 3-4 ans...
41:47En fait,
41:47la dernière,
41:47elle avait été faite en 2022,
41:48donc avant l'invasion
41:49de l'Ukraine par la Russie.
41:50Pas de bol.
41:51Et avant l'élection
41:53de Donald Trump,
41:53ce qui est aussi
41:54un petit élément perturbateur
41:56dans nos affaires de sécurité.
41:58Donc cet été
42:00a été faite
42:00une nouvelle revue stratégique
42:02à la demande
42:02du président de la République
42:03qui a été donnée
42:03le 13 juillet
42:06et qui dit
42:06que le scénario
42:07principal
42:08serait
42:09et à laquelle
42:10les armées français
42:11doivent être capables
42:12de répondre,
42:13c'est le déclenchement
42:15d'une opération
42:16conventionnelle
42:17majeure
42:17en Europe
42:18et où la France
42:19prendrait sa part
42:20aux côtés
42:21de ses alliés
42:22hors du territoire national
42:23puisque le territoire national
42:24il est protégé
42:25par la dissuasion
42:26et il est sanctuarisé
42:27par le nucléaire
42:28mais en solidarité européenne
42:30si les Russes
42:31venaient à vouloir
42:32tester
42:32la détermination
42:34européenne
42:35à se défendre
42:36il faudrait
42:36que nous soyons capables
42:37de répondre
42:38ça ne veut pas dire
42:39que ce qui va se passer
42:39ça ne veut pas dire
42:40que c'est du prédictif
42:40c'est-à-dire que l'objectif
42:42qu'on se donne
42:42c'est de préparer
42:43les armées
42:44et la nation
42:45et la nation
42:46parce que les armées
42:47ça gagne les batailles
42:48mais les guerres
42:48c'est la nation
42:49qui la gagne
42:49à pouvoir
42:50répondre à ce type
42:52de problème
42:53si on est capable
42:55de répondre
42:55à ce défi
42:56alors on pense
42:57être capable
42:57de répondre
42:58à toutes les surprises
42:59stratégiques
42:59qui pourraient arriver
43:00la semaine dernière
43:01les services secrets allemands
43:02ont mis en garde
43:02contre un possible
43:03conflit militaire direct
43:04avec la Russie
43:05avant 2029
43:06c'est-à-dire quasiment
43:07mot pour mot
43:07ce que dit aujourd'hui
43:08le chef d'état-major
43:08des armées
43:09est-ce qu'on a
43:10des informations là-dessus
43:11ou est-ce qu'on prépare
43:12un scénario
43:13au cas où ?
43:15Ah non je pense
43:16que ce n'est pas
43:17au cas où
43:17le chef d'état-major
43:18il a forcément
43:19des informations
43:20qu'il ne peut pas donner
43:21je pense que
43:23s'il fait une déclaration
43:24comme ça
43:24devant la commission
43:25de la défense nationale
43:27pour deux raisons
43:28c'est pour informer
43:29le Parlement
43:30de ses préoccupations
43:31Je suis même étonné
43:32pardon
43:32mais là c'est moi
43:33qui donne mon avis
43:33que ces déclarations
43:34soient publiques
43:36ou alors
43:37Je pense que
43:38en fait
43:39comme très justement
43:41ça vient d'être dit
43:41les armées gagnent
43:42les batailles
43:43mais les guerres
43:43sont gagnées
43:44par les nations
43:44c'est aussi bien
43:45que je pense
43:47la représentation nationale
43:48et à travers eux
43:49les français
43:50soient quand même
43:51informés des menaces
43:52auxquelles on se prépare
43:53Vous voulez nous dire
43:54qu'il a aussi fait ça
43:55pour qu'on en parle
43:56bien sûr
43:56pour commencer
43:58à préparer les esprits
43:59et qu'on n'oublie pas
44:00que le budget de l'armée
44:01va avoir besoin
44:01de quelques milliards
44:02En le faisant
44:03il savait pertinemment
44:04qu'il était filmé
44:06enregistré
44:06et qu'on pourrait
44:07en parler ici
44:08mais je ne crois pas
44:09que ça soit le but
44:10le but encore
44:10il est dans le cadre
44:11d'une commission de défense
44:12et d'une audition
44:13sur le budget
44:14il ne faut pas l'oublier
44:15c'est aussi pour ça
44:17qu'il est là
44:17On va en parler
44:18dans un instant
44:18on va essayer de comparer
44:19un peu les budgets
44:20des uns et des autres
44:20Voilà
44:20il a besoin de mobiliser
44:22certainement autour de ça
44:23Très rapidement
44:24pour revenir sur la question
44:25de Marc
44:26effectivement en Allemagne
44:27aussi
44:27on est bien obligé
44:28de tenir compte
44:29de l'évolution
44:30du contexte stratégique
44:32et des livres
44:33par des chercheurs
44:33sont publiés
44:34qui font de la prospective
44:35qui font jouer
44:36plusieurs scénarios
44:37et l'un de ceux-ci
44:39vient d'être traduit
44:40en français
44:41qui s'appelle
44:41La guerre d'après
44:42de Carlo Massala
44:43et qui envisage
44:45justement
44:46ce que pourrait être
44:47un conflit
44:47lancé par la Russie
44:49en direction
44:50d'un pays européen
44:51et tout ce qui découle
44:52et qui n'est pas intuitif
44:53Bernard Guetta
44:54un conflit avec la Russie
44:55d'ici 3 ou 4 ans
44:57c'est plausible
44:57ou on joue à se faire peur ?
44:59Non il y a une certitude
45:00absolue
45:00si nous n'étions pas prêts
45:03non seulement nous
45:04les français
45:05mais nous
45:06les européens
45:07de l'Union
45:08en PM
45:08à faire face
45:10à une extension
45:11de l'agression russe
45:13contre l'Ukraine
45:14alors à ce moment là
45:16oui
45:16non seulement
45:17nous nous
45:18retrouverions
45:20dans une situation
45:21de guerre
45:22mais en plus
45:23nous nous retrouverions
45:25dans une mauvaise
45:27posture
45:27ce que
45:29le message
45:30qui a été lancé
45:31est parfaitement clair
45:32si nous ne sommes
45:34pas prêts
45:35dans 5 ans
45:35ça peut arriver
45:37donc il faut
45:38être prêt
45:39pour que ça n'arrive pas
45:40il faut être prêt
45:41pour que ça n'arrive pas
45:42c'est comme la dissuasion
45:43d'éclair
45:43plus on sera armé
45:45dit nous
45:46français et autant
45:47moins il y a de chance
45:48qu'on soit s'attaqué
45:49c'est quand même une évidence
45:50parce que mettons-nous
45:53une seconde
45:54à la place
45:54de Vladimir Poutine
45:55il regarde
45:56les pays européens
45:57il regarde les pays européens
45:59largement lâchés
46:00par les Etats-Unis
46:01bon ça change
46:02mais enfin
46:03profondément oui
46:04lâchés par les Etats-Unis
46:06et s'il constate
46:08que nous ne sommes pas prêts
46:10à résister
46:11à une offensive
46:12pourquoi
46:13se priverait-il
46:14de au moins
46:15tester
46:16la possibilité
46:17de cette offensive
46:18si nous ne voulons pas
46:20si nous ne voulons pas
46:21que Vladimir Poutine
46:23soit tenté
46:24de nous tester
46:26envoyons-lui
46:27un message
46:27très clair
46:28ne t'y amuse pas
46:30ne t'y amuse pas
46:31Général
46:31je vais vous donner la parole
46:32dans un instant
46:33je voudrais simplement
46:33avec vous Didier François
46:34rappeler quelques chiffres
46:36sur l'ordre de grandeur
46:38de ce qu'on dépense nous
46:38pour notre armée
46:39et ce que dépens
46:39les Américains
46:40et les Russes
46:41on a préparé simplement
46:42deux chiffres assez simples
46:44la réalité est sans doute
46:45plus complexe
46:46mais vous allez nous lire
46:46d'abord
46:47sur le budget
46:49consacré aux armées
46:50en France
46:50aux Etats-Unis
46:51en Russie
46:51si on peut voir les chiffres
46:52parce qu'évidemment
46:53j'ai oublié de les noter
46:54sur ma feuille
46:54ils vont apparaître
46:55j'en suis sûr
46:56ils sont derrière moi
46:57me dit-on
46:57je vais me retourner
46:58un petit peu
46:5950 milliards
47:002% du PIB
47:01pour la France
47:02pour les armées
47:03les Etats-Unis
47:04c'est 3,4% du PIB
47:06et la Russie
47:0732% du PIB
47:09Général
47:10quand on voit ça
47:10on se dit
47:11qu'il vaut mieux
47:11attendre effectivement
47:123 ou 4 ans
47:13plutôt que demain
47:13oui d'une part
47:15la Russie
47:16en fait
47:16a militarisé
47:17sa société
47:18c'est pas uniquement
47:1932% du PIB
47:21c'est énorme
47:22ça veut dire
47:23qu'ils font
47:23faire le sacrifice
47:24à leur population
47:25de beaucoup d'autres choses
47:27donc ils sont lancés
47:28dans une dynamique
47:29de militarisation
47:29qui est en fait
47:30la réelle inquiétude
47:32des Européens
47:32c'est de se dire
47:33cette machine
47:34maintenant qu'elle est lancée
47:35la tentation
47:37ça va être
47:38de s'en servir
47:38donc ça c'est le premier point
47:40il y a un autre point
47:40qui est important
47:41qui vous voyez aujourd'hui
47:43à travers deux chiffres
47:44c'est à dire
47:45le fait que nous sommes
47:45à 2% du PIB
47:46là où les Etats-Unis
47:48sont à 3,4
47:49et là où Donald Trump
47:50voudrait que tous les pays
47:51de l'OTAN soient à 3,5
47:52c'est le thème récurrent
47:53de Donald Trump
47:54en disant
47:54moi j'ai fait l'effort
47:55vous devez le faire aussi
47:56et donc il faut que vous
47:57augmentiez vos budgets
47:58mais attention
47:59pardon mais il y a
48:00quelque chose
48:01qui est très très faux
48:03dans ce tableau
48:04c'est qu'on ne peut pas
48:05comparer le budget militaire
48:06français
48:07à celui des Etats-Unis
48:09ou la Russie
48:09il faut comparer
48:10l'OTAN
48:10non
48:11de l'Union Européenne
48:13de l'Union Européenne
48:15écoutez nous dépensons
48:17nous français
48:18à nous seuls
48:1950 milliards
48:20les russes dépensent
48:22126
48:24je ne dirais pas
48:25multiplier 50
48:27par 27
48:27parce que ça serait faux
48:29ça serait faux
48:29mais écoutez
48:31multiplier quand même
48:33par 27 pays européens
48:35c'est pas la même chose
48:36je vais me refaire taper
48:37sur les doigts
48:38par Bernard Guetta
48:38mais je me lance quand même
48:39deuxième comparatif
48:40c'est soit sur le nombre
48:41de soldats
48:42et de réservistes
48:44là on a mis que deux pays
48:45je sais que vous allez me dire
48:46qu'il manque l'Europe
48:47Bernard Guetta
48:47200 000 soldats actifs
48:49et 84 000 réservistes
48:50en France
48:501 300 000 soldats actifs
48:52et 2 millions de réservistes
48:54en Russie
48:55là aussi il faudrait comparer
48:56pourquoi vous dites
48:57qu'il faut comparer
48:57avec l'Europe
48:58mais pas avec l'OTAN
48:59mais il faut comparer
49:00pour une raison très très simple
49:01c'est que si la Russie
49:03étendait son agression militaire
49:07contre l'Ukraine
49:07à d'autres pays
49:08et bien c'est évidemment
49:10l'ensemble des pays européens
49:12qui riposterait
49:14ou en tout cas
49:14qui ferait front
49:15pas seulement
49:16la France
49:17et donc on ne peut pas
49:19comment dire
49:19nous affoler tous
49:21les uns et les autres
49:22en comparant ces chiffres
49:24ça ne se pose pas comme ça
49:25il ne s'agit en aucun cas
49:26de voir la France
49:27entrer dans un conflit
49:28bilatéral avec la Russie
49:30bien sûr
49:30il n'est pas question
49:32d'un conflit bilatéral
49:34et d'ailleurs l'objectif
49:35de la Russie
49:36n'est pas forcément
49:37d'attaquer la France
49:38en tant que telle
49:38d'autant qu'il y a quelques pays
49:40à traverser avant
49:40c'est même pas ça
49:44si vous voulez
49:44dans un premier temps
49:45c'est pas le mano a mano
49:47qui est intéressant
49:47ce qui est intéressant
49:48c'est que pour lui
49:49c'est de disloquer
49:51la solidarité européenne
49:52et la solidarité transatlantique
49:54ou au sein de l'OTAN
49:55c'est à dire de savoir
49:56si un pays membre de l'OTAN
49:58est attaqué
49:58si les autres pays
49:59a joué la fameuse clause
50:00qui dit
50:01on doit défendre un pays allié
50:02de réussir à jouer
50:04sur cette solidarité
50:06ou cette potentielle
50:07absence de solidarité
50:08pour dire finalement
50:09ça ne fonctionne pas
50:10et d'avoir un chaos
50:12devant lui
50:12qui lui permettra
50:13après d'engager
50:14d'autres actions
50:14est-ce qu'on peut dire
50:15à coup sûr
50:16pour la simplicité
50:17peut-être la bêtise
50:18de cette question
50:18qu'on est sûr
50:19que si un jour
50:21la Russie attaquait
50:21un pays de l'OTAN
50:22en Europe
50:23on gagnerait la guerre
50:24alors d'abord
50:25on ne sait jamais
50:26si on va gagner une guerre
50:26le but du jeu
50:27si je peux me permettre
50:29on est parfois parti
50:30la fleur au fusil
50:31et ça c'est mal fini
50:32parce qu'il n'y a pas
50:33d'idéductable en l'histoire
50:34on n'est pas des piti
50:36c'est une question
50:37de volonté
50:38et de mobilisation
50:39à la guerre
50:39et c'est bien ça
50:41qu'on est en train de dire
50:42on ne dit pas
50:42attention
50:43on va faire la guerre
50:44ils sont plus
50:44ils sont moins
50:45c'est comment éviter la guerre
50:46et le seul moyen
50:47d'éviter la guerre
50:47aujourd'hui
50:48c'est l'être fort
50:48c'est l'être fort
50:49réuni
50:49pourquoi ?
50:50parce qu'on a d'un côté
50:50une Russie agressive
50:51on le voit maintenant
50:52quand même depuis 2022
50:53qui on le voit
50:54essaye d'étendre le conflit
50:56pour l'instant
50:57de manière indirecte
50:57les drones
50:58les attaques cyber etc
50:59on ne voudrait pas
51:00qu'ils aillent plus loin
51:01et pour qu'ils n'aillent pas
51:02plus loin
51:02il faut qu'on soit fort
51:03d'autant qu'on a quand même
51:04une faiblesse côté américain
51:05on ne sait pas comment
51:06ils répondraient
51:06donc on a intérêt
51:07à compter que sur nous-mêmes
51:08et pour compter sur nous-mêmes
51:09il faut monter en puissance
51:10c'est la réunion aujourd'hui
51:12donc c'est ce qu'a dit hier
51:13le chef d'état-major des armées
51:14devant l'Assemblée nationale
51:16c'est la réunion aujourd'hui
51:17à 27
51:17qui est en train de se tenir
51:19pour décider
51:20le doublement
51:21des budgets
51:22de la défense européenne
51:23et le fait d'investir
51:24de manière commune
51:25sur le matériel
51:26en fait
51:26on se donne 5 ans
51:27pour être à niveau
51:28de se dire
51:29que Poutine se dise
51:31non non
51:32finalement
51:32ils ont l'air d'être
51:33suffisamment liés
51:34je vais hésiter un peu
51:34avant d'appuyer sur un bouton
51:35appuyer sur un bouton
51:36on est capable de le faire
51:37je ne parle pas du bouton nucléaire
51:38évidemment
51:38pour que les choses soient claires aussi
51:40on ne se laisse pas non plus
51:41marcher dessus
51:42mais l'idée
51:43et d'ailleurs
51:43la France
51:44effectivement
51:44comme vous l'avez remarqué
51:45n'a pas de frontières avec la hausse
51:46donc on revient à la position
51:48oui j'ai pas mal étudié
51:48l'autographie
51:49merci de souligner
51:50merci l'idée d'insister
51:52j'ai pas mal bossé
51:53mais c'est vrai que c'est important
51:55parce qu'en fait
51:56on revient à la position
51:57dans laquelle on était
51:58au moment de la guerre froide
51:59on n'était déjà pas
52:00en première ligne
52:00on était déjà en train
52:02de préparer une armée
52:02qui pourrait se porter
52:03au secours
52:04de nos alliés
52:05en Allemagne
52:06ou en Pologne
52:07et bien c'est exactement
52:08ce qu'on est en train de préparer
52:09c'est qu'on est en train de dire
52:10à nos camarades européens
52:11nous de toute façon
52:12on ne peut pas vivre
52:13sur une Europe
52:14qui serait à moitié
52:15envahie par la Russie
52:16ça n'a pas de sens
52:17on a une monnaie commune
52:18une économie commune
52:19de l'énergie commune
52:21donc nous ce qu'on vous dit
52:22c'est que nous
52:22en tant qu'Européens
52:23on sera solidaires
52:24hors de notre territoire national
52:26et on s'engagera à vos côtés
52:27c'est ça qu'on dit
52:27Elsa Vidal
52:28et il y a quelque chose
52:29qui doit compléter
52:29ce volet international
52:32c'est le volet de politique intérieure
52:34en Europe
52:34dans chacun des pays européens
52:36qui va être confronté prochainement
52:37à une échéance électorale
52:39parce qu'une autre manière
52:40de nous diviser
52:41et en cela d'ailleurs
52:42les Etats-Unis et la Russie
52:44sont assez semblables
52:44à l'heure actuelle
52:45c'est de fragiliser les démocraties
52:48laisser entendre
52:49qu'elles sont moins efficaces
52:50que le système
52:50ça c'est peut-être une guerre
52:51de l'information
52:51des fake news
52:52qui a déjà débuté
52:53elle a largement déjà débuté
52:55nous l'avons tous vécu
52:56elle va s'accélérer
52:57et il y a un risque
53:00de convergence
53:01entre le groupe
53:03qui se trouve
53:03du côté de la Russie
53:05et les intentions américaines
53:07on ne peut pas l'exclure
53:08ce qui veut dire aussi
53:09qu'il faut avoir à l'esprit
53:11quand on votera
53:11pour de futures formations politiques
53:13en France
53:14quelle position
53:15elle serait susceptible d'avoir
53:17dans la perspective
53:18d'un conflit
53:18parce qu'évidemment
53:19il y a des formations
53:20on en parlait encore hier
53:21sur ce plateau
53:22en Allemagne
53:23l'AFD
53:23mais il fut un temps
53:25où le Rassemblement National
53:26avait des proximités
53:28avec la Russie
53:28notamment financière
53:30et relayé aussi
53:30des points de vue
53:31c'est le fameux pré-russe
53:31de Marine Le Pen
53:32les proximités idéologiques
53:34sont toujours là
53:34mais LFI
53:35est aussi souvent
53:36dans une position
53:37sur les dossiers internationaux
53:38en grande affinité
53:39avec la Russie
53:40il faut avoir ça à l'esprit
53:41en une phrase
53:42notre plus grande faiblesse
53:44aujourd'hui
53:45à nous Européens
53:46c'est que les Etats-Unis
53:48de Donald Trump
53:48et la Russie
53:49de Vladimir Poutine
53:51ces deux puissances
53:52jouent toutes les deux
53:54la victoire politique
53:56des extrêmes droites
53:57dans nos pays
53:58ça
53:59ça laisse rêveur
54:00parce que ça
54:02c'est véritablement
54:03une menace immédiate
54:05très très immédiate
54:08très claire
54:09et très dangereuse
54:10pour notre stabilité
54:12très dangereuse
54:13pour notre stabilité
54:14Je reviens à l'armée française
54:15c'était le point de départ
54:16de notre discussion tout à l'heure
54:17la défense
54:18c'est l'un des rares budgets
54:19qui augmente
54:20assez massivement
54:22d'ailleurs
54:22ces dernières années
54:23ce sera le cas encore
54:24l'an prochain
54:2413% de hausse
54:26pour le budget de la défense
54:2757 milliards d'euros
54:29avec tout ça
54:30général
54:30quel est l'état
54:31de notre armée aujourd'hui ?
54:32Notre armée
54:33elle est au meilleur niveau
54:34opérationnel en Europe
54:35ça c'est clair
54:36parce qu'elle a
54:37une expérience opérationnelle
54:38elle a quand même
54:39depuis 2017
54:402015
54:41très exactement
54:42puis après ça a été augmenté
54:44déjà
54:44une espèce
54:45de remontée en puissance
54:46ce qui fait qu'il y a
54:47un certain nombre
54:47d'équipements neufs
54:48qui sont arrivés
54:49et qu'on est
54:50presque sur le contrat opérationnel
54:53voilà
54:53presque ?
54:54Oui oui
54:55parce que le contrat opérationnel
54:57on parlait d'idée tout à l'heure
54:58c'est-à-dire d'être capable
54:59pour l'armée de terre
54:59par exemple
55:00d'engager une division
55:00c'est-à-dire 20 à 30 000 hommes
55:01avec tous les moyens
55:03qui sont autour
55:03Et le presse
55:04quand est-ce qu'on peut enlever le presse
55:05dans combien de temps ?
55:06Bah oui
55:074-5 ans
55:08Il faut prier pour qu'il ne se passe rien
55:09pendant 4-5 ans
55:09Au plus court dans 2 ans
55:11On fera quand même
55:11Ce qui est assez
55:12frappant
55:14vous dites oui
55:14ça augmente massivement
55:15parce que justement
55:16les délais sont assez courts
55:183-4 ans
55:19ça peut paraître
55:20assez loin finalement
55:21il peut se passer
55:21beaucoup de choses
55:22d'ailleurs sur le plan politique
55:23mais c'est aussi très court
55:25pour des programmes d'armement
55:26le temps de lancer
55:28les industries
55:29de la commande publique
55:31enfin tout ça
55:32prend du temps quand même
55:33un temps incompressible
55:34même si on veut accélérer
55:35Mais par exemple
55:35sur les drones
55:36dont on a vu
55:37l'efficacité en Ukraine
55:39et au-dessus du ciel européen
55:40ces dernières semaines
55:41on est bon
55:42on n'est pas bon ?
55:43Oui les drones
55:43on est de mieux en mieux
55:44et puis les drones
55:46c'est pas forcément
55:47la chose la plus difficile
55:49à industrialiser
55:49on a aussi besoin
55:50de moyens
55:51de haute technologie
55:51on fera malheureusement
55:52pas tout avec des drones
55:53à bas coût
55:54il en faut
55:55mais il ne faut pas que ça
55:56et puis il faut des drones
55:57peut-être très sophistiqués
55:59donc tout ça
56:00Et les drones
56:01on commence à les produire
56:02avec les Ukrainiens
56:03Oui oui
56:03et on en produit
56:05je pense que là
56:06le retard est en train
56:07d'être attrapé
56:08de façon massive
56:08Non je pense que
56:10le vrai sujet
56:11c'est de se dire
56:124 ans c'est long
56:12mais en fait
56:13d'un point de vue industriel
56:14c'est pas long
56:15Didier-François
56:16Vous avez encore
56:17moqué gentiment de moi
56:18mais vous avez raison
56:18C'est vous ce soir
56:19Je prends
56:20C'est toutes les balles perdues
56:21parce qu'en fait
56:22c'est vrai
56:22à la fois
56:23on a cette chance
56:24de ne pas être sur la frontière
56:25et on a décidé
56:25d'accélérer quand même
56:26puisque au mois de juillet
56:27par exemple
56:28le président
56:29quand il a annoncé
56:29justement ce fameux scénario
56:31a demandé
56:32à ce qu'on passe
56:33dans la loi
56:34de programmation militaire
56:35on devait passer
56:36une marche supplémentaire
56:37de 3 milliards 2
56:38il a demandé
56:39en plus des 3 milliards 2
56:40on met 3 milliards 5
56:41donc on voit bien
56:42que c'est pas qu'on augmente
56:43le budget de la défense
56:43c'est qu'on accélère
56:44les rythmes
56:45ce qui était prévu pour 2030
56:46on veut avoir fini en 2027
56:48et les allemands pareil
56:49en fait on est en train
56:50d'accélérer le tempo
56:51d'ailleurs le SEMA le dit
56:52il a dit
56:53le chef d'état-major des armées
56:54le chef d'état-major des armées
56:55le dit très clairement
56:56dans son audition
56:56il dit
56:57je partage notamment
56:58avec les britanniques
56:59un sentiment d'urgence
57:01voilà
57:02je pense qu'au-delà même
57:03du plafond des 3-4 ans
57:04ou l'horizon des 3-4 ans
57:06il faut retenir
57:07c'est le sentiment d'urgence
57:09c'est ça
57:09Emmanuel Macron doit s'exprimer
57:11dans quelques jours
57:12sur le service militaire
57:13est-il possible
57:14envisageable
57:15souhaitable
57:16vous voyez venir ma question
57:17d'annoncer le retour
57:18du service militaire obligatoire
57:19qu'on a connu
57:20je regarde
57:20non
57:21et en revanche
57:23amplifier sérieusement
57:25le nombre de réservistes
57:26oui
57:27on y pense
57:28partout
57:28la question des réserves
57:30effectivement
57:30l'Allemagne
57:31l'envisage
57:32et deuxièmement
57:33je vous remarque
57:33que le chef d'état-major
57:34de l'armée de terre
57:35aujourd'hui envisage aussi
57:37une forme volontaire
57:38pour massifier
57:40le service national
57:41ce qui est nouveau
57:41et la deuxième attente
57:43on sait qu'il va y avoir
57:44cette décision à prendre
57:45sur le service national
57:46on va voir ce que va prendre
57:47le président
57:47il y a une deuxième attente
57:48qui est très forte
57:49surtout de la part
57:49de nos alliés européens
57:51il va y avoir un discours
57:52en janvier
57:53sur la dissuasion nucléaire
57:54qui va être fondamentale
57:55alors moi je ne parle pas
57:56de la dissuasion
57:57sur la question
57:57du service militaire
57:59en fait la question
58:01ne se pose pas comme ça
58:02la question se pose
58:03de savoir
58:03est-ce qu'on a
58:04suffisamment d'équipement
58:05pour équiper
58:06une force cohérente
58:07remplir notre contrat opérationnel
58:08voilà
58:09et donc là
58:10cette réflexion
58:10elle a eu lieu
58:11elle ne consiste pas
58:12à augmenter massivement
58:13les ressources humaines
58:16en dehors
58:17enfin au-delà
58:18de ce qui a été prévu
58:19dans la loi de programmation militaire
58:20consiste juste à dire
58:21qu'on peut aller chercher
58:22des spécialistes
58:23et un certain nombre de gens
58:24à travers
58:25la mobilisation des réserves
58:26par exemple
58:27vous parliez des drones
58:28demain en cas de guerre
58:30on peut avoir besoin
58:31de pilotes de drones supplémentaires
58:33on n'a pas forcément besoin
58:34qu'ils aient fait
58:35un service national
58:36pour les engager
58:37on peut leur faire
58:38une formation
58:38un peu plus courte
58:39comme on fait
58:40avec les réservistes
58:40et ils peuvent être
58:41très utiles à la nation
58:42c'est un peu ça
58:43les médecins c'est pareil
58:44dans 4 pertes massives
58:46il nous faudra plus de médecins
58:47ou des médecins jeunes
58:48qui partiront des hôpitaux militaires
58:49et bien on aura
58:50des médecins réservistes
58:51qui resteront ici
58:52pour continuer à faire le courant
58:53et c'est un peu comme ça
58:54qu'il faut le voir
58:54c'est ça
58:55pardon et pendant
58:55qu'on était en train
58:56de parler de cette menace russe
58:57de l'OTAN etc
58:58l'information qui est tombée
59:00il y a quelques instants
59:01deux avions russes
59:02deux avions militaires russes
59:03sont brièvement entrés
59:04aujourd'hui dans l'espace aérien
59:06de la Lituanie
59:07ils ont passé 18 secondes
59:08précisément
59:09des avions qui ont franchi
59:12la frontière
59:12entre l'entrave russe
59:13de Kaliningrad
59:14et la Lituanie
59:15oui parfois
59:16en géographie c'est meilleur
59:17des avions espagnols
59:19ont été déployés
59:20et patrouillent dans la zone
59:21on va en reparler
59:22évidemment
59:22vous savez ça
59:23ça se multiplie
59:24mais ça dure depuis
59:255-6 ans
59:27ça dure depuis 5-6 ans
59:28on va 18 secondes
59:2918 secondes dans l'espace aérien
59:3017 secondes
59:31c'est le temps
59:32que les avions russes
59:33ont passé dans l'espace aérien
59:34que contrôlait la Turquie
59:35avant d'être abattu
59:36merci à tous les quatre
59:38dans un instant
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59:40restez avec nous
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