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  • il y a 2 jours
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

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00:00On la pensait peut-être un peu derrière nous. La revoilà donc. L'inflation s'invite à nouveau dans l'actualité et dans le chariot des Français.
00:18Avant d'en venir aux solutions dans un instant, le constat et la parole aux consommateurs. C'est l'événement de 60 minutes signé Raphaël Redon et Simon Terassier. A tout de suite.
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01:36Invitez la facture pour vous aider à y voir plus clair et à acheter aussi au meilleur prix ce soir.
01:41Trois invités. Emmanuel Lechypre, bonsoir.
01:43Bonsoir.
01:43Éditorialiste économique à BFM TV, soyez le bienvenu.
01:46Laurent Laudel, bonsoir. Président de Bonial, plateforme qui relaie les offres commerciales des grandes enseignes.
01:51Et Olivier Dauvert, spécialiste de la consommation et de la grande distribution.
01:55Vous avez fait les courses avant de venir.
01:57Vous nous avez apporté les produits dont le prix flambe le plus depuis un an.
02:02Ceux qui piquent le plus, du café, du chocolat, de la viande hachée.
02:06Parce que derrière l'inflation en général, qui n'est pas si élevée que ça.
02:10Parce que quand on regarde le chariot, alors ok, certains mois on est au-dessus de la barre.
02:14C'est-à-dire en positive, quelques mois on est en dessous.
02:17Mais derrière ça, il y a des marchés symboliques.
02:20Rappelez-vous, il y a 2-3 ans, c'était l'huile.
02:22On ne voyait plus que l'huile.
02:23Là maintenant, on ne voit plus que le café, que le chocolat, que la viande.
02:27On est sur des hausses de prix qui sont entre 10 et 25% sur ces catégories-là, suivant les marques évidemment.
02:32Mais dans tous les cas, c'est des produits sur lesquels ça pique, ça tape.
02:35Je prends les exemples que vous avez sous la main.
02:37Pourquoi ça augmente autant ?
02:39Alors, il y a à chaque fois des effets qui sont légitimes sur la direction des prix.
02:44Et ensuite, on peut s'interroger s'il y a de l'abus de la spéculation ou pas.
02:47Si je prends le café et le chocolat, l'explication, c'est la matière première.
02:52Sur les années dernières, on a eu des envolées, parfois des multiplications,
02:56par 4 du cours de la matière première.
02:58Sur le cacao, par exemple, c'était parce que les récoltes étaient menacées,
03:03parce qu'il y avait une forme de spéculation, puisque c'est des produits qui sont cotés.
03:06C'est la bourse pour ces produits-là.
03:07Il faut savoir qu'on peut acheter, on peut spéculer sur une tonne de café, une tonne de cacao,
03:12comme on spéculerait sur une action Renault, sur une action Stellantis.
03:15Et donc, il y en a qui jouent avec ça.
03:16Et donc, quand il y a une menace sur la production, il y a une forme d'abalement des cours.
03:21Et les industriels, après, ils sont obligés d'acheter, si je fais du chocolat,
03:23il faut que j'achète le cacao, au prix mondial du cacao.
03:26Et donc, je finis par le répercuter.
03:27Donc ça, c'est l'explication pour le café et le chocolat.
03:30Pour la viande, l'explication, elle est assez franco-française,
03:34c'est que désormais, on est un pays qui perd des vaches laitières,
03:37qui perd de l'élevage, et la matière première pour faire du steak haché,
03:40c'est de la vache laitière en fin de carrière.
03:42On appelle ça de la vache de réforme.
03:44Mais celle qu'on achète à l'étranger est plus chère ?
03:46C'est-à-dire qu'on n'en achète pas autant qu'il le faudrait de toute façon.
03:50Et puis, c'est surtout que, comme il y a le rapport de l'offre et de la demande,
03:53si les éleveurs, aujourd'hui, envoient moins de vaches à l'abattoir
03:56parce qu'ils ont moins de vaches dans leur étable,
03:59mécaniquement, les abattoirs sont obligés de le payer plus cher.
04:01Et aujourd'hui, on n'entend pas les éleveurs de viande,
04:05tout simplement parce que les cours sont historiquement hauts,
04:08et tant mieux pour eux, d'ailleurs, parce que je ne suis pas en train de dire
04:10qu'ils gagnent trop d'argent.
04:11Mais si le consommateur paye sa viande plus chère,
04:13c'est aussi parce que le producteur, ça c'est une bonne nouvelle,
04:16est mieux rémunéré quand il envoie ses vaches à l'abattoir.
04:18Emmanuel Lechiffre, on a tous en tête la vague de l'inflation,
04:21et notamment sur les produits de tous les jours qu'on a connus 2022-2023
04:25avec des chiffres complètement fous.
04:26Là, on en est où ?
04:27Ça n'a rien à voir.
04:29Si vous prenez 2022-2023 sur l'ensemble des prix,
04:34alors des rayons qu'on trouve dans un hypermarché,
04:36vous étiez par moment jusqu'à 15% en rythme annuel.
04:41Aujourd'hui, si vous prenez les prix des produits frais,
04:43on est en baisse sur un an, on est en baisse de 2% à peu près.
04:47Et si vous prenez tout ce qui est alimentaire, non produits frais,
04:51vous êtes sur un an à moins de 2% sur un an.
04:54Une augmentation de 2%.
04:56Donc l'inflation globale, tout compris, on est à un petit peu moins de 1%.
05:02Donc oui, on peut dire que ça augmente un petit peu plus vite.
05:04Mais grosso modo, on n'est pas du tout dans les mêmes scénarios
05:08que ce qu'on a connu.
05:09parce que ce qu'il faut bien préciser et ce qu'a bien commencé à expliquer Olivier,
05:14c'est qu'en réalité, il n'y a pas vraiment de facteur commun à toutes ces hausses.
05:20En 2022-2023, vous aviez l'envolée des prix de l'énergie,
05:24vous aviez l'envolée des prix des engrais,
05:26vous aviez l'envolée des prix de la logistique, etc.
05:30Là, on est sur quand même des cas particuliers,
05:33des cas de récolte, par exemple, extrêmement compliqués.
05:35Il y a eu la même chose sur le jus d'orange.
05:37Et donc, c'est ça qui est fou, c'est que dans les hypermarchés,
05:40en fait, vous allez toujours avoir des prix qui montent, des prix qui baissent,
05:42et on est toujours plus sensible aux prix qui montent qu'aux prix qui baissent.
05:45Et puis, ce qu'il faut surtout quand même préciser,
05:47c'est que ce qu'on fait là en disant attention, etc.,
05:51en fait, la réalité, c'est que les comportements des gens, ils s'adaptent.
05:53C'est-à-dire que les gens, dans une offre immense,
05:57qui est l'offre de l'hypermarché,
05:58ce qui fait que, en fait, la réalité de la hausse des prix du ticket de caisse,
06:04compte tenu du fait que les gens sont informés
06:05et qu'ils adaptent leur stratégie pour aller vers des produits moins chers, etc.,
06:09peut-être que les gens vont acheter moins de steaks hachés en ce moment
06:11et vont acheter plus de moins.
06:12Et donc, au final, l'inflation vraiment subie,
06:15elle est moins forte que celle qui est affichée.
06:16– Que ne le montre les prix qu'on voit là.
06:18– Les consommateurs s'adaptent, les industriels aussi.
06:20Je vais vous dire comment on fait baisser le prix de la viande hachée,
06:22c'est pas difficile.
06:22Vous mettez plus que 51% de bœuf et vous mettez 49% de soja.
06:28Vous n'avez plus le droit à l'appellation steak haché ou viande hachée.
06:31Ça devient un burger, par exemple.
06:33Quand vous achetez, dans votre supermarché, au rayon surgelé,
06:36un pack de 10 burgers qui ressemblent en apparence à des steaks hachés,
06:39ils ont la même forme, c'est parce qu'à l'intérieur,
06:41il y a de la protéine végétale.
06:42Pourquoi ? Pour faire baisser les prix,
06:44pour qu'il y ait moins de matière noble,
06:45en l'occurrence, la vraie viande de bœuf.
06:47– Laurent Landel, quels conseils on peut donner
06:49à ceux qui veulent essayer de dépenser un peu moins d'argent ?
06:52À part de comparer les prix,
06:53ce que tout le monde se dit,
06:54mais pas grand monde n'a le temps de faire,
06:56qu'est-ce qu'on peut faire pour dépenser moins ?
06:58– On peut faire plein de choses.
07:00Le premier conseil, et ce n'est pas très sympa de le dire,
07:02mais il faut être infidèle.
07:03Il y a une vraie prime à l'infidélité.
07:05À partir du moment où…
07:07– On parle des courses.
07:08– Oui, à tout stade, oui.
07:09À partir du moment où on comprend que les distributeurs
07:12ont eux-mêmes perçu que ce qui allait faire venir
07:14les consommateurs en magasin,
07:15c'est les prix bas et les promotions,
07:17les distributeurs, ce ne sont pas les ennemis
07:18de leurs propres intérêts,
07:19ils jouent ce jeu à fond.
07:21Et donc, en réalité, dans les promotions des distributeurs,
07:24qui sont disponibles en prospectus
07:26sur les applications des distributeurs, etc.,
07:28il y a des affaires de dingue à faire.
07:30Même si la générosité promotionnelle,
07:32elle est encadrée à 34%,
07:33si vous commencez à faire vos courses
07:35en les payant moins 34%,
07:37ça crée un vrai impact.
07:39– N'achetez jamais du café hors promotion.
07:42Si vous avez une…
07:43Il y a une grande marque, tout en noir,
07:44on va parler de celle-là,
07:46elle est toujours en promo.
07:47– Avec le mot carte à l'intérieur.
07:48– Oui, avec le mot carte et le…
07:49Je crois que le mot noir est aussi.
07:51– Et un métal précieux à la fin.
07:51– Voilà.
07:52On l'a, je crois.
07:53– Non, ça, c'est carte d'or, c'est de la glace.
07:55– Ah, pardon ?
07:55– C'est du café, carte noire.
07:57– Carte et une couleur.
07:58– Ne montez pas au filet comme ça, Marc.
07:59– Tout faux.
07:59– Non, tout sérieusement,
08:01n'achetez jamais votre marque de café préférée hors promo,
08:04parce qu'elle sera toujours en promo quelque part.
08:06– Bien sûr.
08:06– Puisque ça tourne,
08:07ça veut dire que pendant 15 jours,
08:08elle est chez l'un,
08:09pendant 15 jours,
08:10elle est chez l'autre,
08:10et puis vous achetez éventuellement
08:12deux paquets pour le prix de trois.
08:13N'achetez jamais ce genre de produits hors promo.
08:16– L'adaptabilité des consommateurs,
08:17elle est incroyable.
08:18C'est-à-dire que quand vous regardez
08:19aujourd'hui les comportements d'achat,
08:21vous voyez quoi ?
08:22Vous voyez que, un,
08:23les gens mettent moins de produits
08:26dans leur caddie.
08:27Ils viennent plus souvent,
08:29donc en fait,
08:29ils font plus souvent leurs cours
08:30pour essayer de profiter des promos,
08:33et ils sont aussi,
08:34ils visitent aussi plus d'enseignes.
08:36Je crois qu'on visite en moyenne
08:37neuf enseignes maintenant.
08:38Il y a dix ans,
08:39on en visitait six.
08:40Et pourquoi ?
08:41Parce qu'il y a quand même un truc
08:42qu'il faut dire qui est délirant.
08:44On nous présente l'univers
08:45de la grande distribution
08:46comme un univers extrêmement concurrentiel.
08:48Mais Pipo,
08:49ce n'est pas vrai,
08:49c'est un univers extrêmement concurrentiel.
08:51Vous avez tout un tas d'enseignes
08:54qui n'ont pas beaucoup de concurrents.
08:56Vous avez tout un tas
08:56de petites villes de province
08:57où il n'y a pas de concurrence.
08:59Et la réalité, c'est quoi ?
09:00C'est que quand vous voyez,
09:01par exemple,
09:02les écarts de prix
09:03que vous avez entre enseignes,
09:05et on l'a vu hier
09:05à l'occasion, par exemple,
09:06de l'opération Auchan-Intermarché,
09:10quand vous voyez
09:10que par rapport à Leclerc,
09:13les supermarchés Auchan
09:14étaient quand même
09:1415 à 17 % plus chers,
09:17vous vous dites que
09:18le fait de faire ces courses
09:19dans telle ou telle enseigne,
09:21ça compte quand même énormément.
09:22On va y revenir
09:23parce qu'effectivement,
09:24il y a eu pas mal
09:24de grandes manoeuvres
09:25dans le secteur
09:25de la grande distribution
09:26ces derniers mois,
09:27notamment des centaines
09:28de supermarchés Auchan
09:29qui sont en train de passer
09:30chez Intermarché.
09:31On nous dirait
09:31si ça va faire ou non
09:32baisser les prix.
09:33Vous nous avez donné
09:33un conseil tout à l'heure,
09:34Laurent,
09:35c'était de picorer
09:35l'infidélité.
09:36Soyons infidèles.
09:38Est-ce que vous avez
09:38d'autres beaux conseils
09:39comme ça ?
09:40J'ai un autre bon conseil,
09:41c'est la spontanéité.
09:43C'est-à-dire que
09:43par moment,
09:44on prévoit,
09:45c'est bien de préparer
09:46ses achats en amont,
09:47c'est bien parce que
09:48ça permet de repérer
09:48les promos,
09:49mais c'est bien aussi
09:50de se laisser porter
09:51par ce qu'on va voir
09:51en magasin.
09:52Vous êtes en train
09:52de me dire
09:52qu'il ne faut pas
09:53faire de liste de course.
09:54Surtout pas.
09:54Ah bon ?
09:55Moi, j'ai un avis différent.
09:56Surtout pas.
09:57Une liste de course,
09:58ça vous enferme.
09:59Je vais vous prendre
09:59un exemple tout bête.
10:00Vous avez noté,
10:01demain,
10:02je fais du collin
10:03à la Bordelaise
10:04à la maison.
10:04Vous arrivez dans le magasin,
10:06quel produit est en promo ?
10:07Le saumon,
10:08le filet de saumon
10:09à 10,99.
10:10Mais n'achetez pas
10:10de collin
10:11ou de lieu,
10:14ce que vous voulez,
10:15à 15 euros le kilo
10:16si le saumon
10:17est à 10,99 le kilo.
10:18Changez,
10:19faites un plat de côté.
10:19Du coup,
10:19c'est le supermarché
10:20qui fait mon menu.
10:21Mais un restaurateur,
10:22il fait la cuisine du marché,
10:23qu'est-ce qu'il fait ?
10:24Il va au marché,
10:24il regarde les bons coups du jour
10:26et il vous en fait
10:26le plat du jour.
10:27C'est le meilleur
10:28rapport qualité-prix.
10:29Alors, il faut une liste
10:30de course sur ce dont
10:31on a besoin.
10:31En gros,
10:32est-ce que j'ai encore
10:32du papier toilette ?
10:33Est-ce qu'il faut
10:34que je fasse 3 ou 4 repas ?
10:36Est-ce que je suis seul
10:36à la maison ?
10:37Est-ce qu'on est 4
10:37avec papa, maman
10:38et 2 enfants ?
10:39Ça, bien sûr qu'il faut le faire.
10:40Mais ensuite,
10:41soyez opportunistes,
10:42soyez aussi infidèles
10:43dans les produits
10:44que vous achetez
10:44dans le magasin.
10:45Olivier,
10:45un, vous me rendrez
10:46la viande à chèvres
10:46avant de partir,
10:47deux, vous me donnerez
10:47la recette du collin
10:48à la Bordelaise,
10:49évidemment.
10:50Fendus la fait très bien
10:51depuis très longtemps,
10:51vous savez,
10:52donc c'est un bon exemple.
10:53On picore en fonction
10:54des prenaux,
10:55on se laisse un peu porter
10:56parce qu'on voit
10:56dans les rayons.
10:57On profite de la concurrence
10:58qui est existante
10:58et qui bénéficie
10:59aux consommateurs.
11:00On prend,
11:01j'allais dire,
11:02on accepte de se laisser
11:03tenter par quelque chose
11:03qu'on n'avait pas prévu
11:04d'acheter parce que
11:04si le saumon est à 15 euros
11:05le kilo,
11:06en vrai,
11:06il faut en prendre
11:07et il faut le congeler
11:08et il faut pouvoir en profiter.
11:09Et puis,
11:10peut-être le dernier conseil,
11:11c'est regarder les prix au kilo,
11:14savoir lire un prix au kilo,
11:15c'est phénoménal.
11:16Vous pouvez voir
11:17une portion de saumon
11:18à 2,90 euros
11:19et vous dire
11:20c'est super,
11:20c'est pas cher,
11:21sauf que si elle fait 100 grammes,
11:22en fait,
11:22vous le payez 30 balles le kilo
11:23et ça,
11:24pour le coup,
11:24c'est très cher.
11:25Et donc,
11:25avoir des produits repères
11:26pour lesquels on est capable
11:27de comprendre
11:33qu'est Courgette
11:34et que c'est le chou-fleur
11:35qui est à 1,09 euros la TES.
11:37Prenez le chou-fleur,
11:38arrêtez avec la Courgette,
11:39surtout fin novembre.
11:40J'ai 3-4 questions bêtes
11:41à vous poser
11:41que se sont posées sans doute
11:42à peu près tous les gens
11:43qui font des courses,
11:44dont nous,
11:44autour de cette table.
11:46Le drive est-il forcément moins cher ?
11:48Non,
11:48mais il est au même prix
11:48qu'en magasin,
11:49le service de la préparation.
11:51Non,
11:51non,
11:51pas du tout.
11:52C'est la politique commerciale,
11:53notamment de Leclerc,
11:54qui représente à lui seul
11:55la moitié du marché du drive
11:56qui a installé ça.
11:57Il y a juste un peu moins de choix.
11:58Voilà,
11:59il y a à peu près
11:59deux fois moins de références,
12:00mais vous avez le service
12:01de la préparation.
12:02Quand on se fait livrer,
12:03les produits sont-ils
12:04plus chers qu'en rayon ?
12:05Alors,
12:06ils peuvent être plus chers
12:08ou au même prix,
12:09mais dans ces cas-là,
12:10on vous dit livraison gratuite,
12:11ce qui n'existe pas.
12:12Je m'explique.
12:13Si la livraison est gratuite,
12:14c'est que les produits
12:14sont plus chers.
12:15Exactement.
12:15Et si on vous fait payer 15 euros
12:17pour la livraison,
12:17c'est que c'est le même prix
12:18qu'un magasin.
12:19Il n'y a pas de mystère.
12:19Celui qui vient avec sa camionnette,
12:21il n'est pas bénévole.
12:21La camionnette,
12:22elle n'a pas été volée.
12:23Les produits de marque distributeurs
12:24sont-ils de moins bonne qualité
12:25que les grandes marques ?
12:26Globalement,
12:27non.
12:27Ce n'est pas possible de le dire.
12:28Les premiers prix,
12:29oui.
12:30Ça veut dire Eco Plus,
12:31top budget,
12:31les produits poussés au champ.
12:33Ça,
12:33c'est des produits
12:33où les cahiers des charges
12:34sont parfois passés
12:35en dessous de l'acceptable,
12:37surtout sur des produits
12:38très composés,
12:38sur des plats cuisinés,
12:39sur les marques de distributeurs,
12:41c'est-à-dire la marque repère
12:42pour Leclerc,
12:42les produits Carrefour,
12:43les produits au champ.
12:44Là, pour le coup,
12:44franchement,
12:45on ne peut pas le généraliser.
12:46Mais c'est des produits
12:47qui sont plus sensibles
12:48aux variations aussi
12:49de cours de matière première,
12:50notamment.
12:51Bien sûr.
12:51En fait,
12:51comme c'est des produits
12:52pour lesquels il y a grosso modo
12:53moins de marketing,
12:54moins de promotion,
12:55moins d'effet marque,
12:56en fait,
12:56la part de la matière brute
12:57est un peu plus importante
12:58dans ces produits-là.
13:00Mais il n'y a pas,
13:00et puis on va rappeler
13:01qu'on peut aller faire
13:01ces courses au marché aussi quand même.
13:02Je vais vous présenter à présent
13:04l'homme qui fait parfaitement
13:05le collin à la Bordelaise,
13:06mais la recette est secrète
13:07pour l'instant.
13:08C'est Raphaël Grabli.
13:09Bonsoir Raphaël.
13:10Ravi de vous retrouver
13:11ce soir encore avec nous.
13:13Des conseils pour acheter moins cher,
13:14on en retrouve aussi
13:14sur les réseaux sociaux.
13:15Il y en a beaucoup.
13:17Et notamment des influenceurs
13:18qui se sont lancés
13:19sur ce créneau.
13:20Oui,
13:20ça fait quelques années maintenant
13:21que sur TikTok, Instagram,
13:23vous avez des influenceurs
13:24qui ont justement une mission,
13:25c'est vous dénicher
13:26les fameux bons plans
13:27dont vous parliez à l'instant.
13:29Bon,
13:30c'est bientôt Noël
13:31et il y a déjà tout ce qu'il faut
13:32chez Action.
13:33Les jouets licences
13:34sont assez arrachés.
13:35Alors,
13:35je te conseille de venir
13:36les chercher assez vite.
13:38Les figurines Marvel,
13:39tu as le set complet par 8
13:41à seulement 20 euros.
13:42Alors,
13:43ça c'est le compte
13:44de Joli Shopping
13:45qui a 200 000 abonnés
13:46sur TikTok.
13:47Il y a aussi d'autres comptes
13:48qui sont très connus.
13:49Là à l'écran,
13:49on voit le compte
13:50de La Rose d'Orient
13:51avec à chaque fois
13:52les meilleurs promos.
13:53Alors,
13:53il y a beaucoup d'alimentaires,
13:54il y a aussi beaucoup
13:55de petites électroménagers
13:57et ce qui fait un carton,
13:57j'ai regardé les chiffres de vidéos,
13:59c'est les produits pour bébés.
14:00On voit notamment la pression
14:01qu'ont les familles
14:02aujourd'hui
14:03lorsqu'elles font leurs courses.
14:04Raphaël,
14:04ils sont payés
14:05par les grandes enseignes
14:07pour faire ces vidéos.
14:07Alors,
14:08ça c'est un peu
14:09la limite,
14:10la difficulté.
14:11C'est qu'il y en a
14:12qui jouent le jeu
14:12chez les influenceurs,
14:14les influenceuses,
14:15d'autres où,
14:17franchement,
14:17c'est difficile de savoir
14:18si c'est rémunéré ou pas.
14:19On rappelle quand même
14:19qu'ils ont l'obligation
14:20de dire
14:21si c'est une coopération commerciale.
14:23Ça doit être indiqué
14:24à un moment de la vidéo.
14:25Dans les faits,
14:25il y en a beaucoup
14:25qui ne le disent pas.
14:28Donc en fait,
14:28vous êtes en train de nous dire
14:29qu'on a remplacé
14:29les prospectus
14:30par des influenceurs.
14:31qui monétisent l'eurodéance.
14:34D'accord.
14:34Et d'ailleurs,
14:35Emmanuel Lechypre
14:36parlait de la concurrence
14:38qui évolue.
14:39Ce qu'on voit d'ailleurs,
14:40les stars en fait,
14:40les enseignes,
14:41les stars de ces comptes
14:42sur les réseaux sociaux,
14:43ce n'est pas tellement
14:44les classiques,
14:45les Auchan,
14:45les Carrefour,
14:46on les voit,
14:47c'est plutôt les actions,
14:48les noces,
14:48l'Idle,
14:48Aldi,
14:49qui habillent BNM notamment.
14:52C'est-à-dire que ce n'est pas
14:53forcément sur de l'alimentaire,
14:54mais on le voyait par exemple
14:56les cadeaux
14:56pour les fêtes de fin d'année.
14:58Les enseignes historiques,
15:01elles investissent les réseaux sociaux
15:03avec plus ou moins de succès.
15:04Alors,
15:05comme elles ont aussi
15:06des budgets parfois
15:06plus importants en marketing,
15:08elles s'offrent des grands noms.
15:10Je suis tombé sur une vidéo
15:11sur le compte Leclerc
15:12de Toto Cuisto.
15:13Je ne sais pas si vous connaissez
15:14Toto Cuisto.
15:15Il connaît peut-être très bien
15:16le Colin à la Bordelaise
15:17parce qu'en fait,
15:17c'est une star.
15:18On va arrêter avec le Colin.
15:19Il y a un moment,
15:20il est tôt.
15:20C'est vraiment un influenceur star.
15:22Il a 1,4 million d'abonnés
15:25sur Instagram.
15:28Regardez.
15:30La pizza crêpe,
15:30c'est vraiment la recette
15:31parfaite quand tu as la flemme
15:32de te faire à manger.
15:33Tu peux y mettre
15:33tout ce que tu veux.
15:34C'est vraiment délicieux.
15:35Et en plus d'être méga pratique,
15:36elle est économique
15:37à moins de 2 euros par personne
15:38grâce au produit
15:39Mac Repair de chez Leclerc.
15:40A priori.
15:41Voilà.
15:42Là, au moins,
15:43c'est écrit très clairement.
15:45Mais ce qui est important,
15:45et que vous en parliez justement
15:46sur les fameuses MDD,
15:48les marques distributeurs.
15:50Là, clairement,
15:51c'est une promotion prix,
15:52j'ai envie de dire,
15:52sur les marques repairs
15:53chez Leclerc.
15:54Après, je ne donnerai pas
15:55mon avis sur le concept
15:55de pizza crêpe.
15:57Mais il faut...
15:58Ou par exemple,
16:01chez Carrefour,
16:01des vidéos qui ont bien marché aussi.
16:03Et là, c'est un appel,
16:04j'ai envie de dire,
16:05aux stars.
16:05On fait du classique,
16:06de l'humour des stars.
16:07Là, les sportifs,
16:08on vous aurait reconnu peut-être
16:09les frères Lebrun.
16:10Les frères Lebrun à la caisse.
16:11Mais en fait,
16:11ce qu'il faut bien noter aussi,
16:12c'est qu'on a vu pas mal
16:13de non-alimentaires là-dedans,
16:15des jouets pour Noël, etc.
16:16La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
16:17dans la distribution classique,
16:19dans les hypermarchés classiques,
16:21les rayons non-alimentaires
16:23sont extrêmement concurrencés.
16:24Et il y a un vrai sujet
16:28pour faire venir des gens
16:28pour tout ce qui est non-alimentaire.
16:29C'est-à-dire que les vêtements,
16:30ça marche plus,
16:31l'électroménager, ça marche plus.
16:33Tout ça, parce qu'il y a effectivement
16:35des magasins encore plus discount
16:36qui, effectivement,
16:39ont pris le marché.
16:40Et si je peux,
16:40si je complète,
16:41sur le non-alimentaire,
16:42il y a surtout en ligne,
16:43on a beaucoup parlé de Chine,
16:45évidemment Amazon.
16:46Il y a quand même peu de Français
16:47qui font leurs courses alimentaires
16:48aujourd'hui sur Amazon.
16:49Oui, je le disais tout à l'heure,
16:50il y a 300 magasins au champ
16:51qui vont changer de pavillon
16:52pour passer chez Intermarché
16:54et chez Neto
16:55dans les jours et les semaines qui viennent.
16:57Ça va faire baisser les prix ?
16:58Oui, en l'occurrence,
17:00là, les magasins au champ
17:01supermarché qui deviendront,
17:04parce que c'est quand même
17:04dans un an,
17:05le moment où on va le voir,
17:06nous consommateurs,
17:07les prix baisseront
17:08d'à peu près 5%
17:09parce que l'écart de prix
17:10entre les deux, c'est ça.
17:11Parce qu'il y a un grand écart aujourd'hui.
17:13Moi, je ne suis pas d'accord
17:14avec Emmanuel pour dire
17:14qu'il n'y a pas de concurrence
17:15parce que quand vous avez
17:16le moins cher du marché
17:18qui est à l'indice
17:18à peu près 92-93
17:19par rapport à une moyenne
17:21qui serait de 100
17:22et que certaines sont
17:23à l'indice 105-107,
17:24ça veut dire que finalement
17:25il y a un qui tire
17:26quand même sacrément vers le bas
17:26la concurrence
17:27et qui empêche
17:28une forme d'entente
17:30sur les prix
17:31parce qu'il n'y a pas
17:31d'entente sur les prix.
17:32Bien sûr qu'il n'y a pas
17:33d'entente sur les prix
17:34mais il n'y a pas de concurrence.
17:35Comment on peut faire croire
17:35aux gens qu'il y a de la concurrence
17:36quand vous avez 400 000 agriculteurs
17:38par exemple,
17:39que vous avez 20 000 entreprises
17:40d'agroalimentaires
17:40et que vous avez
17:41trois grandes centrales d'achat ?
17:42Il n'y a pas de concurrence.
17:43Déjà Emmanuel,
17:44on va arrêter de raconter
17:45qu'il n'y en a que trois
17:45parce que c'est faux.
17:46Bon, il n'y en a que trois.
17:47Mais non, il n'y en a que trois.
17:49Après, tu as toutes les lames
17:51différentes pour acheter
17:52mais grosso modo,
17:53tu as trois grosses centrales d'achat.
17:54Il y a 50 marques
17:55qui sont concernées
17:56par ce qu'on appelle
17:57les super centrales.
17:59Voilà, 50.
18:01Il y en a à peu près
18:0295 autres pourcents
18:03qui passent
18:04chez Leclerc,
18:05chez Auchan,
18:06chez Intermarché,
18:07chez Carrefour,
18:08chez Casino
18:09qui existe encore,
18:10chez Aldi,
18:10chez Lidl.
18:12Je suis déjà à 7.
18:13On n'est pas à 3.
18:13Il faut arrêter
18:14avec cette simplification.
18:16Je ne dis pas
18:16qu'il y en a beaucoup.
18:17Je dis que trois, c'est faux.
18:18Voilà, c'est facturé.
18:19Non, mais alors, Olivier,
18:20on va prendre le problème autrement.
18:21Qui sont les types les plus riches
18:22dans toutes les petites villes
18:23de province ?
18:24C'est souvent...
18:25C'est les patrons
18:25des centres Leclerc,
18:26c'est les patrons
18:27des intermarchés.
18:28Bien sûr.
18:28Non, mais c'est pour ça
18:29que si tu veux,
18:30quand on dit
18:30qu'il y a de la concurrence,
18:31non, parce que la réalité,
18:33c'est que la loi
18:33est faite aujourd'hui.
18:34Si vous vouliez aujourd'hui
18:35qu'il y ait de la vraie concurrence,
18:36vous auriez de la liberté
18:37d'installation.
18:38Et là, il y aurait vraiment
18:38des marques
18:40qui se tirent à la bourre.
18:41Aujourd'hui,
18:41quand vous ne pouvez plus
18:42installer de grandes surfaces,
18:44de supermarchés même,
18:46dans tout un tas de villes
18:47où il y en a...
18:48Action a ouvert
18:491 000 magasins en 10 ans.
18:51Action a ouvert
18:51Laurent le magasin en 10 ans.
18:52Regarde l'effet justement
18:53sur les rayons non alimentaires.
18:55Est-ce qu'il y a effectivement
18:56une concurrence saine
18:56aujourd'hui dans le secteur
18:57et est-ce que ça tire un peu
18:58les prix vers le bas ou pas ?
18:59Je pense qu'il y a
18:59un juge de paix
19:00qu'on peut regarder
19:01qui est disponible,
19:02c'est le bas de page
19:03de la grande distribution.
19:04Regardez la profitabilité,
19:06la marge que fait
19:07un intermarché,
19:09un supérieur ou un leclerc.
19:10C'est combien ?
19:10C'est quelques pourcents,
19:11c'est 2, 3, 4 %
19:12dans le meilleur des cas.
19:13Donc, c'est en fait
19:14des métiers
19:15qui sont des métiers
19:16de centimiers
19:17et pour moi,
19:17ça illustre bien
19:18le fait qu'ils se battent
19:20tous pour essayer
19:21d'exciter,
19:22d'attirer les mêmes clients.
19:23Vous regardez à l'inverse
19:24le bas de page
19:24d'une grande marque
19:25peut-être de celle
19:26qu'on a ici.
19:27Bon, ils sont structurés
19:28un tout petit peu différemment.
19:29Moi, j'ai le sentiment
19:30qu'il y a même
19:31une offre
19:32qui, en ce moment,
19:33est très importante
19:34pour une demande
19:35qui, elle,
19:36ne se porte pas très bien
19:36parce que la démographie
19:37tire franchement la gueule
19:38et puis parce que
19:39le pouvoir d'achat
19:40pèse très fort
19:41sur la capacité
19:42des consommateurs.
19:42Alors, je vous donne
19:43juste un exemple.
19:44Le prix d'Exto 6 Knacky.
19:47Oui, les fameuses.
19:48C'est exactement le même
19:49en euros aujourd'hui
19:50qu'il y a 10 ans.
19:52Donc, si vous me dites après
19:53que la grande distribution
19:55joue vraiment le jeu
19:56de la concurrence
19:57et a une politique d'achat,
19:59qui n'est pas hyper agressive...
20:01Vous voulez dire
20:01que tous les patrons
20:02de supermarchés
20:02se mettent d'accord
20:03sur le prix d'une...
20:04Non, je ne dis pas ça.
20:05Je dis qu'il y a aujourd'hui,
20:07si vous voulez,
20:07quand vous avez
20:08une hyper concurrence
20:09à l'achat
20:10mais qu'à la revente,
20:12vous n'êtes pas aussi
20:13concurrencé
20:14que le disent mes camarades,
20:16c'est normal
20:16que vous gagnez
20:17quand même beaucoup d'argent.
20:18Si la Knacky
20:18est même pris aujourd'hui
20:19qu'il y a 10 ans
20:20alors qu'il y a eu
20:20autant d'inflation,
20:21c'est qu'a priori,
20:22il y a de la concurrence.
20:23Ça, c'est factuel.
20:23On va retrouver
20:24comme chaque mercredi...
20:24À l'achat, oui,
20:25il y a de la concurrence
20:26mais pas à la revente.
20:27On va retrouver
20:27comme chaque mercredi
20:28le regard de Daniel Cohn-Bendit
20:29sur cette actualité.
20:30Daniel, bonsoir.
20:31Vous êtes avec nous
20:33en Allemagne.
20:33Cette question de l'inflation,
20:34elle se pose en France,
20:35elle se pose en Europe,
20:36elle se pose en ce moment
20:37peut-être même
20:38avec encore plus d'acuité
20:39aux États-Unis
20:40où elle était en train
20:41de revenir comme un boomerang
20:43pour Donald Trump.
20:44Enfin, ce qui revient
20:46pour Donald Trump,
20:47c'est que les consommateurs
20:48ne sont pas contents.
20:49Alors, c'est très compliqué
20:50avec l'inflation
20:51parce qu'elle monte, elle baisse.
20:53Ça dépend des taxes
20:54que décide Trump
20:56et le lendemain,
20:56il les enlève
20:57parce qu'il a vu
20:58que ça faisait augmenter
20:59les prix s'ils taxent trop,
21:01les produits brésiliens, etc.
21:03Ce qui est certain,
21:05c'est que l'incertitude
21:07des consommateurs,
21:09eh bien, c'est cela
21:10qui, en fait,
21:12fait faiblir la demande.
21:14Et alors, l'inflation
21:16joue à la marge.
21:18Et là, j'entends bien,
21:19on peut prouver que,
21:20ouais, mais il n'y a peut-être
21:20pas tellement d'inflammation,
21:22d'inflation, etc.
21:25Mais ce qui est intéressant
21:26aux États-Unis,
21:28c'est que Trump
21:29avait fait sa campagne
21:31en disant,
21:31une fois que j'arriverai
21:32au pouvoir,
21:33les prix vont baisser,
21:34vous aurez un pouvoir
21:36d'achat plus fort.
21:37Et ce n'est pas le cas
21:38aux États-Unis.
21:39Pas du tout.
21:40Et je crois que c'est
21:40un problème plus général
21:42parce qu'il y a
21:42les problèmes de l'énergie,
21:44il y a les problèmes
21:44de l'habitat, etc.,
21:46qui rendent la vie quotidienne
21:48plus chère.
21:49Et je crois qu'il n'y a pas
21:50de tour de passe-passe.
21:52Il n'y a pas de tour de passe-passe
21:53parce que les paysans
21:55qui produisent,
21:55ils doivent être payés
21:56et ils ne sont pas assez payés.
21:58Donc, où vous augmentez
21:59les salaires et l'inflation
22:01des produits consommés
22:02vont augmenter.
22:04Si vous n'augmentez pas
22:05les salaires,
22:06le pouvoir d'achat
22:07va baisser, etc.
22:08C'est un cercle vicieux
22:09et on n'en sort pas facilement.
22:11Et on a vu ces derniers jours
22:13que Donald Trump
22:14a dû revenir
22:14sur certains droits de douane
22:15qu'il avait imposés
22:16face à la colère
22:17de certains Américains
22:18qui disaient
22:19que les prix du jus d'orange
22:20ont augmenté
22:21dans des proportions
22:23trop importantes.
22:23Est-ce que nous,
22:24aujourd'hui, en France,
22:25on voit d'une façon
22:27ou d'une autre
22:27les effets de la hausse
22:28des droits de douane américains
22:29imposés par Donald Trump ?
22:30On en profite indirectement
22:32parce que tout ce que
22:32notamment les Chinois
22:33ne peuvent pas expédier
22:34aux États-Unis
22:35où avec un niveau de prix
22:36tellement élevé,
22:37on se le prend,
22:37on a beaucoup parlé
22:38des fameuses plateformes,
22:39toute cette marchandise
22:40qui rentre moins aux États-Unis
22:41parce qu'elle est trop chère,
22:42elle rentre où ?
22:43En Europe.
22:44Donc il y a un effet,
22:45je ne sais pas si c'est un bien
22:46ou un mal,
22:46mais quand même,
22:47il y a un effet de parallélisme
22:48qu'il faut quand même entendre.
22:50Peut-être pour revenir
22:51sur un point
22:51qu'évoquait effectivement
22:53Daniel Kohn-Médic.
22:55Exactement.
22:55Le fait que l'inflation,
22:56aujourd'hui,
22:57on l'a vu,
22:57elle est à un niveau
22:58relativement faible.
22:59Ce qui est intéressant de noter,
22:59c'est quand vous posez
23:00la question aux Français,
23:01ce qu'on a fait
23:01dans une étude récente
23:02sur l'inflation perçue,
23:05quand on leur demande,
23:06selon vous,
23:07l'inflation,
23:08elle est à quel niveau ?
23:09On sait qu'on est à 0,1,
23:10on ne va pas se battre.
23:12Les Français vont vous dire 14%.
23:14Et ça, ça veut dire
23:15que le traumatisme
23:16des années d'inflation
23:18qu'on a vécu...
23:18N'est pas digéré.
23:19Non, c'est un traumatisme,
23:20donc ça reste longtemps.
23:22Et comme effectivement,
23:23les courses alimentaires,
23:24c'est un peu le dernier espace
23:25de liberté de votre pouvoir d'achat
23:26parce que de toute façon,
23:27votre loyer,
23:28votre facture de gaz...
23:28C'est un moment où on la mesure.
23:29Il y a la pompe
23:30quand on fait le plein
23:30et il y a les courses.
23:31Le reste, j'allais dire,
23:32c'est la même chose
23:33tous les mois qui...
23:33C'est la même chose
23:34et c'est surtout
23:34que vous ne le voyez pas passer.
23:36On vous le prélève.
23:37Là, on est en train
23:37de parler du reste à vivre.
23:39Qu'est-ce qu'il me reste à vivre
23:40une fois que j'ai payé
23:41mon loyer, ma mutuelle,
23:42mon transport ?
23:43Et donc, c'est ce reste à vivre
23:44qui baisse
23:45et qui donne le sentiment
23:46de l'appauvrissement général
23:47mais aussi parce que
23:48ce qu'on a mis
23:49sous forme de prélèvement,
23:50l'abonnement à la salle de sport
23:51rentre aussi dedans.
23:52C'est un concurrent.
23:53Merci beaucoup
23:54à tous les trois
23:55d'être venus ce soir
23:55sur le plateau de 60 Minutes.
23:57Tout de suite,
23:57notre invité,
23:58il a été Premier ministre.
24:00C'est celui qui,
24:01à l'époque,
24:01défendait la France d'en bas.
24:03Il est aujourd'hui
24:03un observateur attentif
24:05de la vie publique française.
24:07C'est Jean-Pierre Raffarin
24:08qui nous rejoint
24:09dans un instant.
24:11Bonsoir à vous.
24:12Je vous laisse vous installer,
24:13Jean-Pierre Raffarin,
24:14sur ce plateau
24:14et nous rejoindre.
24:15Bonsoir à vous.
24:16Bonsoir.
24:17On va parler de la crise
24:18que traverse aujourd'hui la France.
24:20Vous nous direz
24:20si vous voyez un peu de lumière
24:22au bout du tunnel.
24:23Restez quand même...
24:23J'étais venu chercher la lumière ici.
24:25Il y en a beaucoup,
24:26vous allez voir.
24:26Un mot peut-être,
24:27si vous le permettez,
24:28d'abord sur Nicolas Sarkozy.
24:29La Cour de cassation
24:30l'a condamné définitivement
24:31aujourd'hui dans l'affaire Big Malion.
24:33Il a déjà été condamné
24:34définitivement dans l'affaire Bismuth
24:36en attendant le procès
24:37en appel dans une troisième affaire
24:39dans quelques mois.
24:41Est-ce que vous dites
24:41que ça fait beaucoup
24:42pour un seul homme
24:42ou est-ce que vous dites
24:44que c'est le cours normal
24:45de la justice,
24:46qu'il soit un ancien président ou pas ?
24:49Je ne suis pas un juge,
24:50je respecte les juges,
24:51mais là je suis un ami
24:52et je pense que
24:54la façon dont il a été traité
24:57dans son dernier procès
24:58sur cette exécution provisoire
25:02est un problème.
25:03Non pas un problème de magistrat,
25:04mais un problème de droit.
25:06On n'a pas besoin
25:06de mettre en prison
25:08quelqu'un qui n'est pas menaçant
25:09quand il est encore innocent.
25:11Donc je pense qu'il a
25:12beaucoup souffert
25:12et qu'il doit continuer à souffrir
25:13et donc je préfère
25:15exprimer mon amitié
25:17que toute autre chose.
25:18Mais il n'y a pas
25:18dans votre bouche
25:19le mot complot
25:20ou acharnement ?
25:23Je trouve que ça fait beaucoup
25:24quand même.
25:24Ça fait beaucoup.
25:25Mais je ne veux pas...
25:27Je suis un républicain,
25:29je crois au droit
25:30et sur l'exécution provisoire,
25:33je propose qu'il faut
25:33qu'on change le texte,
25:35qu'on mette vraiment
25:37que cette décision
25:38s'applique aux gens
25:39qui sont directement menaçants.
25:42Mais obliger le maire
25:43de Toulon,
25:44Hubert Falco,
25:44d'émissionner le soir
25:45de la première instance
25:46et je crois que
25:48tout le pédéan public
25:49considère qu'il est sanctionné
25:50alors qu'il est prisonné
25:51innocent.
25:52Il est sanctionné
25:52ou il est prisonné
25:53innocent ?
25:53Il faut choisir.
25:54Donc là,
25:55il y a une clarification
25:56à apporter.
25:57Et cette clarification,
25:57je comprends qu'on mette en prison
25:59les gens qui sont menaçants,
26:00ceux qui ne le sont pas.
26:01Donc,
26:02ceux qui ne sont pas d'accord
26:03avec cette décision,
26:04je leur demande
26:04de changer le droit.
26:06C'est le droit
26:06qu'il faut modifier.
26:07Ce n'est pas le magistrat
26:08qu'il faut attaquer.
26:09Vous avez été Premier ministre
26:10Jean-Pierre Raffin
26:11de Jacques Chirac
26:12pendant un peu plus de trois ans.
26:14Quand on regarde aujourd'hui...
26:15Une éternité.
26:16Une éternité,
26:16c'est ce que j'ai de dire.
26:17Aujourd'hui,
26:17depuis trois ans,
26:18cinq premiers ministres
26:19se sont succédés à Matignon.
26:21Question toute simple,
26:22est-ce que Sébastien Lecornu
26:23peut s'en sortir ?
26:24Et si oui, comment ?
26:25C'est très difficile.
26:26Je trouve qu'il a le ton,
26:29il a cette forme
26:30de simplicité provinciale
26:33qui est de bon ton.
26:34Il a cette sincérité
26:36qui est aussi un atout considérable
26:38et au total,
26:38donc, une forme d'humilité.
26:40Ce qui est le ton
26:41qu'attendent les Français
26:42aujourd'hui des gouvernants.
26:44Ils en ont marre
26:45de tout ce qui est arrogant,
26:46de tout ce qui est
26:47je sais tout
26:48et je décide de tout.
26:50Et donc,
26:51il peut réussir.
26:53Je crois que c'est très difficile.
26:54Nous sommes un peu
26:55dans une impasse.
26:56Nous sommes dans une
26:57cinquième république
26:58qui est fondée sur un principe
26:59qui est le principe
27:00de la majorité.
27:01Or, il n'y a pas de majorité
27:03ni à l'Élysée,
27:04ni à Matignon,
27:04ni à l'Assemblée.
27:05Et donc,
27:06nous sommes dans une situation
27:07qui ressemble un peu
27:08à une impasse.
27:09Il aurait dû garder
27:10la carte du 49-3
27:12qu'il a renoncé
27:13à utiliser
27:14lors d'une promesse
27:15faite aux socialistes.
27:16Il a eu tort
27:17de se priver
27:19de cette arme-là.
27:20Je pense qu'il est difficile
27:22de porter des jugements
27:23parce qu'il avait
27:24toute une série
27:25d'informations,
27:26il avait des négociations,
27:27donc il a conclu
27:28cette position.
27:29Donc,
27:29je respecte cette position.
27:31Mais moi,
27:31j'ai toujours été
27:31un défenseur du 49-3.
27:33Je défends les outils
27:34de la Constitution.
27:35Je suis attaché au droit.
27:36Je vous le disais tout à l'heure
27:37que le droit,
27:38c'est quelque chose
27:38d'essentiel.
27:39C'est l'État de droit
27:40qui fait la démocratie.
27:41C'est le droit
27:41qu'il faut respecter.
27:42Mais c'est le droit
27:42qui, aujourd'hui,
27:44donne la possibilité
27:45à un Premier ministre
27:46de maîtriser sa majorité
27:47à un moment ou à un autre
27:48avec le 49-3.
27:50Donc, je crois
27:51que c'est tout à fait possible.
27:52Et c'est d'ailleurs très juste.
27:53Si vous n'êtes pas content
27:54du 49-3,
27:54vous renvoyez le Premier ministre
27:56à ses chères études
27:58puisque vous avez
27:58la possibilité
27:59de défaire le gouvernement.
28:01Ça veut dire
28:01que vous estimez
28:02qu'il devrait aujourd'hui
28:03pour sortir de cette situation
28:05renoncer à cette promesse ?
28:07Non,
28:07enfin,
28:08tout dépend.
28:08Si ça lui permet
28:09d'en sortir,
28:10peut-être qu'il devrait
28:10pouvoir l'utiliser.
28:11Mais peut-être
28:11qu'il devra l'utiliser d'ailleurs
28:13parce que les situations changent.
28:14Mais ce que je crois,
28:16c'est qu'il faut essayer
28:16d'avoir un vote.
28:18Moi, je pense que la dissolution
28:19n'arrangera rien
28:19parce qu'à un an
28:21et quelques de la présidentielle,
28:22ça va être plutôt
28:23un champ de compétition
28:25et de division
28:26plutôt qu'un rassemblement.
28:28Ce qu'il nous faut,
28:28c'est un rassemblement.
28:29C'est une majorité.
28:30C'est une capacité
28:31de voter un budget.
28:32Et donc,
28:32si chacun veut constituer
28:33un groupe politique
28:34pour avoir les financements
28:35pour l'élection présidentielle,
28:37eh bien,
28:37nous aurons à nouveau
28:38des divisions,
28:39des séparations
28:39et une forme d'impuissance.
28:41Donc,
28:41pas de dissolution,
28:42vous dites que ce serait
28:42du mal à la France.
28:43Ça ne serait pas à bon moment.
28:44Est-ce que vous partagez
28:44l'avis de certains,
28:45y compris d'ailleurs
28:46ex-premier ministre
28:48d'Emmanuel Macron,
28:49Édouard Philippe,
28:49pour ne pas le citer,
28:51qui disent
28:51la seule solution aujourd'hui
28:52aurait été
28:54ou serait
28:54qu'Emmanuel Macron
28:55pose sa démission
28:57aujourd'hui
28:57ou dans quelques mois
28:58l'entend organiser un scrutin
28:59pour qu'on remette
29:00finalement le...
29:02repartir à zéro.
29:03Est-ce que ça reste
29:03pour vous une solution ou pas ?
29:05Si vous voulez,
29:06le raisonnement n'est pas faux
29:07puisque
29:08où naît la majorité,
29:10le fait majoritaire
29:11dans la Ve République ?
29:12Il naît au deuxième tour
29:13de l'élection présidentielle.
29:15C'est là qu'un candidat,
29:16il ne sont que deux,
29:17celui qui a gagné,
29:18il a 50%.
29:18Donc après une élection présidentielle,
29:20il y a une majorité présidentielle.
29:23Et on a donné
29:23au président de la République
29:25un outil
29:26qui est la dissolution
29:27pour s'il n'a pas
29:28de majorité,
29:30tout de suite,
29:30dans la foulée,
29:31ils demandent aux Français
29:31de confirmer leur vote présidentiel
29:33par un vote législatif.
29:34Jusqu'à maintenant,
29:34c'est ce qu'ils ont fait.
29:36Là, nous avons eu un problème
29:37la dernière fois,
29:38c'est-à-dire qu'au lieu de faire ça
29:39un jour de victoire,
29:40on a fait ça un jour de défaite.
29:41Et donc, naturellement,
29:42les Français ont confirmé la défaite.
29:43Il n'y a pas eu tout à fait
29:43l'élan attendu derrière.
29:45Mais parce que c'était
29:46un jour de défaite.
29:47C'est fait pour les jours de victoire.
29:48Donc Emmanuel Macron
29:50a la clé
29:50s'il démissionne
29:51pour redonner
29:52un président et une majorité.
29:54Je pense que dans un système républicain,
29:56on ne doit pas demander
29:57la démission
29:59d'un président.
30:01Seul le président
30:02peut décider,
30:02comme l'a fait le général de Gaulle,
30:04s'il démissionne ou pas.
30:05C'est clair,
30:06c'est pour ça qu'il faut
30:07bien interpréter les choses.
30:08Je pense que
30:09le propos d'Edouard Philippe
30:11n'est pas anti-républicain,
30:13bien évidemment.
30:14Mais naturellement,
30:15il faut bien mesurer les choses.
30:17Et aujourd'hui,
30:18moi, je ne demande pas
30:19la démission du président,
30:21mais je reconnais
30:21que le fait majoritaire
30:23n'est de l'élection présidentielle.
30:25Mais cette démission
30:25serait souhaitable.
30:26Vous ne réclamez pas,
30:27on l'a entendu.
30:28Non, mais ça,
30:29je ne pense pas
30:30c'est au président de la République
30:31de s'exprimer.
30:32Moi, je ne suis pas
30:33pour rendre de l'instabilité
30:34permanente
30:35et pour ajouter
30:36de l'instabilité
30:36à l'instabilité.
30:37Nous sommes aujourd'hui
30:38dans une impasse.
30:39Il faut que nous gérions
30:40le mieux possible,
30:41si possible par des coalitions,
30:42le temps que nous avons
30:43qui nous sépare
30:44de l'élection présidentielle,
30:45c'est-à-dire
30:45un peu plus de 15 mois.
30:47Vous regardez les sondages
30:48pour l'élection présidentielle ?
30:49Rarement,
30:50mais ça m'arrive.
30:51On ne peut pas y échapper.
30:52En tout cas,
30:52les derniers,
30:53je les ai vus forcément.
30:54Les derniers,
30:54ou le dernier en l'occurrence,
30:56on en a parlé hier ici même,
30:57Odoxa,
30:57qui donne Jordan Bartela
30:59en tête au premier tour,
31:00gagnant au second tour,
31:01quel que soit le cas de figure.
31:03Est-ce que c'est devenu
31:04inéluctable une victoire du RN ?
31:06Je ne le crois pas.
31:07D'abord,
31:07je ne crois pas
31:08qu'être favori un an à l'avance,
31:09ça soit un gros avantage.
31:11Parce que naturellement,
31:12il va concentrer
31:12beaucoup d'attaques.
31:13Et je ne suis pas sûr
31:14qu'il ait l'épaisseur
31:16pour résister
31:16à un an d'exposition politique,
31:19à un an plus que ça,
31:20même d'ailleurs,
31:2118 mois d'exposition politique,
31:23de difficulté
31:24de la première ligne,
31:26c'est très difficile.
31:27Et nous avons plus...
31:28C'est quoi l'épaisseur ?
31:28C'est l'âge ?
31:29C'est le manque d'expérience ?
31:30C'est l'expérience,
31:31c'est la capacité
31:32d'avoir été maire,
31:33c'est la capacité
31:34de connaître
31:34les souffrances des gens,
31:36de connaître
31:36les joies des gens,
31:37c'est cette proximité,
31:39c'est ce que la vie
31:40vous apprend.
31:41Et donc,
31:41je pense qu'il ne l'a pas encore,
31:43je pense qu'il n'est pas prêt
31:44sur le plan économique,
31:45je pense aussi
31:46que sur un certain nombre
31:47de sujets,
31:48il y aura des divisions
31:49au Front National,
31:50au Rassemblement National.
31:51Maintenant,
31:52regardez l'histoire
31:53du Rassemblement National.
31:54Quand il s'est rapproché
31:55du pouvoir,
31:56il s'est en général divisé.
31:58Et donc,
31:58c'est assez facile
31:59de rassembler
31:59dans la protestation.
32:00quand il faut aller au pouvoir,
32:02qu'il faut la compétition
32:03des responsabilités,
32:04des postes et des fonctions,
32:06là,
32:06on se divise davantage.
32:07Et on est d'une famille politique
32:08qui s'est souvent déchirée
32:09à l'approche du pouvoir.
32:12Mais ça veut dire quoi ?
32:14Ça veut dire
32:15que la situation
32:15est très fragile
32:16quand on est exposé
32:16comme M. Bardella.
32:17Et donc,
32:18je ne suis pas sûr
32:18que tous ces sondages
32:19soient quelque chose
32:20qui le favorise vraiment.
32:22Hier,
32:22Jordan Bardella
32:23a été enfariné
32:24par un jeune homme
32:25de 17 ans
32:26lors d'un déplacement
32:27à Vesoul.
32:28Vous,
32:28il vous est arrivé
32:28dans le passé
32:29d'être entarté,
32:30c'était en 2012,
32:32au-delà de la condamnation
32:33évidente de la violence
32:33en politique,
32:34est-ce que vous considérez
32:35que c'est anecdotique
32:36ou que c'est inquiétant
32:37pour la campagne présidentielle
32:39qui va débuter ?
32:40Bon,
32:40tous les actes de violence
32:42sont inquiétants
32:43et je crois
32:43qu'il est très dangereux
32:44de voir dans nos sociétés
32:46la violence devenir
32:47de plus en plus banale.
32:48D'ailleurs,
32:49je vois bien
32:50que la violence devient banale
32:52et elle entraîne
32:52la guerre
32:53dans cette banalisation
32:54car la guerre
32:54devient aussi banale.
32:55On ne parle pas
32:56de la guerre
32:57comme quelque chose
32:57d'inéluctable.
32:58Et donc,
32:58je crois que c'est
32:59assez dangereux.
33:00J'ai toujours pensé
33:00que la violence
33:01et la guerre
33:01étaient des sœurs jumelles.
33:03Et donc,
33:03il faut faire très attention
33:04à jamais adhérer
33:05à des propos de violence
33:06et des attitudes de violence.
33:08Pourquoi vous dites ça
33:08sur la guerre ?
33:09C'est une allusion
33:09aux propos du général Mandon ?
33:11La France doit être prête
33:12à accepter par ses enfants ?
33:13C'est une des manifestations
33:15mais je trouve
33:15que dans notre société,
33:16on parle de la guerre inéluctable
33:18comme on parle
33:18de la violence inéluctable.
33:20Je pense qu'il y a
33:21d'autres formes
33:22de vie ensemble
33:24et donc,
33:25il y a naturellement
33:26le dialogue dans la société.
33:28Il y a évidemment
33:28la diplomatie
33:29dans les relations internationales.
33:31Je ne crois pas
33:31que la guerre
33:32soit en toutes circonstances
33:33inéluctable.
33:34Mais vous pensez
33:34que la scène politique française
33:36dans les 16 mois
33:37qui nous séparent
33:38l'élection présidentielle
33:39pourrait s'américaniser ?
33:40C'est-à-dire
33:40une forme de radicalisme
33:42et même de violence
33:43comme on l'a vu
33:44avec les tentatives
33:44d'assassinat de Donald Trump.
33:46On en est là aujourd'hui ?
33:47On en est à ce point de bascule ?
33:48Je pense que notre pays
33:49souffre d'un manque
33:50d'autorité
33:51parce qu'il n'y a pas
33:52de majorité.
33:53Le président a de l'autorité,
33:55le président a des qualités,
33:56je n'attaque pas
33:58des systèmes majoritaires
33:59qui donnent de la stabilité,
34:02de la force
34:02et de l'autorité
34:04non seulement à l'Assemblée
34:06et au Sénat
34:06mais aussi dans le pays,
34:07dans les communes, etc.
34:09Nous avions des systèmes majoritaires
34:10qui tiennent
34:11la colonne vertébrale du pays.
34:13Aujourd'hui,
34:14tout le monde
34:14est maîtres et compagnons.
34:15Tout le monde annonce sa vie,
34:17tout le monde envoie
34:17ses opinions
34:18sur les réseaux sociaux.
34:19Donc on est dans
34:20une sorte de désordre national
34:21et nous sommes dans une sorte
34:22de toboggan de désordre national
34:24où le désordre
34:25s'ajoute au désordre.
34:26Et naturellement,
34:26le désordre appelle
34:27la violence, l'intolérance,
34:28la radicalisation.
34:30Donc tout ceci est très dangereux.
34:32Je crois qu'il va falloir
34:32à un moment ou à un autre
34:33revenir à la raison,
34:35revenir à la sagesse.
34:36Tout ça nous conduit au pire.
34:37Je le dis vraiment
34:38aux Français qui nous écoutent.
34:39Ne soyons pas complices
34:41des injures,
34:41ne soyons pas complices
34:42de toute forme de violents.
34:44Tout ceci conduit à des tensions,
34:45tout ceci conduit au malheur.
34:47Seule la raison,
34:48seul le dialogue,
34:49seul la sagesse,
34:50seule la responsabilité
34:51sont des voies d'avenir.
34:52Et la radicalisation
34:53qu'on nous propose
34:54ici ou là
34:55sont des erreurs.
34:56On ne construit pas
34:57un pays en paix
34:58avec la colère au pouvoir.
35:01C'est lorsque vous étiez
35:02à Matignon,
35:02Jean-Pierre Raffarin,
35:03qu'a été adopté
35:04la loi interdisant
35:05le voile à l'école.
35:06Absolument.
35:072004, si je ne m'abuse.
35:09Est-ce qu'il faut
35:10y toucher aujourd'hui
35:11comme le souhaite
35:12un Laurent Wauquiez
35:14chez les Républicains,
35:15un Gabriel Attal
35:16au sein du bloc central
35:17qui veulent par exemple
35:18interdire le voile
35:19partout aux adolescentes,
35:21notamment au moins
35:21de 16 ans
35:22ou au moins de 15 ans ?
35:23Je ne pense pas
35:25qu'il faille faire
35:26systématiquement
35:27de la question
35:28du voile
35:29un étendard
35:31dont se servent
35:32les ultra-radicalisés.
35:36C'est extrêmement dangereux
35:38parce que beaucoup
35:38de gens considéraient
35:40auparavant
35:41le voile
35:41comme quelque chose
35:42de banal
35:43et maintenant
35:43c'est devenu
35:44un étendard.
35:45C'est devenu
35:45je suis musulman
35:46donc je porte le voile
35:47et je défends le voile.
35:49Donc je crois
35:49qu'il faut faire attention
35:50à ne pas assimiler
35:51l'islam,
35:53les musulmans
35:54raisonnables
35:55et responsables
35:55avec les radicalisés
35:56et donc faisons très attention
35:58aux amalgames,
35:59aux logiques d'amalgames.
36:00La violence commence
36:01par l'amalgame.
36:02Donc la loi de 2004
36:03se suffit
36:03et on n'y touche pas.
36:04C'est mon avis
36:05mais je pense qu'il faut
36:06être très prudent
36:06sur ces sujets.
36:08Nous avons des sujets
36:08contre les radicalisés,
36:10nous avons des sujets
36:11très préoccupants
36:12aujourd'hui
36:12sur l'islamisme radical
36:15et sa manière
36:16de s'installer
36:17dans la société.
36:18C'est contre cela
36:18qu'il faut lutter
36:19et pas forcément
36:21systématiquement
36:22lui donner l'occasion
36:23de pouvoir se rassembler
36:24et de rassembler
36:24tout le monde
36:25derrière des étendards
36:26qui sont quelquefois
36:27des actes
36:28quand même secondaires.
36:29Tout autre chose
36:30Jean-Pierre Raphaël,
36:31je voudrais vous montrer
36:32une image à vous
36:33l'amoureux de la Chine
36:34qui a longtemps été
36:34représentant spécial
36:35du gouvernement français
36:36en Chine.
36:37Vous allez la voir
36:37devant vous.
36:39Cette image,
36:40vous la reconnaissez sans doute,
36:41vous le reconnaissez sans doute.
36:43Connaissez son nom ?
36:44Non, je ne connais pas son nom,
36:45je l'ai oublié
36:45mais j'étais à son arrivée
36:47avec Mme Macron
36:48au zoo de Beauval
36:49qui est un zoo magnifique
36:51qui a fait un accueil
36:54formidable des pandas.
36:55Alors là,
36:55ils sont repartis,
36:56ce fameux couple de pandas
36:57prêtés par la Chine
36:58est reparti sur sa terre natale
37:00en Chine.
37:01On parle souvent
37:02de la diplomatie du panda
37:03pour dire que quand tout va bien
37:04entre Paris et Pékin,
37:06il y a des pandas en France.
37:07Là, ça veut dire
37:08que ça va mal avec la Chine
37:08s'ils sont rentrés au pays
37:09ou pas ?
37:10Non, je pense que ça a toujours
37:11été l'addition.
37:12J'étais avec Nicolas Sarkozy
37:14quand Nicolas Sarkozy
37:14a négocié avec le président
37:15Roger Gindao
37:16les pandas à Beauval.
37:17C'était une vraie négociation ?
37:18C'était une vraie négociation
37:19mais de toute façon,
37:20il n'a jamais été question
37:21que ces pandas soient donnés
37:22à la France.
37:23Ils étaient prêtés
37:24et il est clair
37:25parce qu'en plus,
37:25quand ils vieillissent,
37:26ils deviennent méchants.
37:27Ah bon ?
37:27Et donc, autant,
37:28ce sont des nours
37:29très sympathiques
37:30quand ils sont jeunes
37:30et donc, il y a un moment
37:31où il vaut mieux
37:32les faire attention.
37:32On a bien fait
37:33de les rendre à la Chine.
37:34Je pense qu'il faut
37:34les renouveler
37:35et je pense qu'il faut
37:36une rotation
37:36mais c'est quelque chose
37:38de fort bien.
37:38Je félicite quand même Beauval
37:40parce qu'ils ont fait
37:41plus d'un million de visiteurs
37:42de plus grâce à ça.
37:43Vous avez dit
37:44que j'étais amoureux
37:45de la Chine.
37:45Disons que j'ai beaucoup
37:46de considérations
37:47pour le peuple chinois
37:48car, je vous le confirme,
37:49je ne suis pas communiste
37:50et je ne serai jamais communiste.
37:51On avait assez peu
37:52de doute là-dessus.
37:52Donc, ce que je respecte,
37:56c'est cette vieille civilisation
37:58multimillénaire
37:59qui est très profondément
38:00différente que la nôtre
38:01mais qui,
38:01comme toutes les grandes civilisations,
38:03doit être respectée.
38:03Vous savez qu'il y a
38:04une entreprise chinoise
38:06depuis deux semaines maintenant.
38:08C'est Chine,
38:08la célèbre plateforme.
38:11Le gouvernement français
38:12demande sa suspension
38:13pour plusieurs mois
38:14après la découverte
38:15de poupées pédéopornographiques.
38:17L'Europe s'inquiète aussi.
38:19Les fédérations de commerce
38:20dénoncent des pratiques
38:21anti-concurrentielles.
38:23Et on a entendu cette semaine
38:24un homme un peu
38:25contre le vent actuel
38:27qui s'appelle
38:27Michel-Édouard Leclerc
38:28qui a dit
38:28c'est ridicule
38:29de demander aux entreprises françaises
38:31d'aller chercher
38:32des parts de marché en Chine
38:33tout en essayant
38:34de fermer notre marché
38:35à Chine.
38:36Il a même dit
38:37que ce débat
38:37avait quelque chose
38:38de raciste
38:39anti-chinois.
38:40Vous diriez la même chose
38:41que lui ?
38:42Bon,
38:43d'abord,
38:43il faut bien séparer
38:44dans ce que vous venez de dire
38:45la pédocriminalité
38:47et de l'économie.
38:49Parce qu'on n'est pas
38:49sur le même sujet.
38:50D'un côté,
38:50c'est du pénal.
38:51C'est un chapitre économique
38:52si vous voulez bien.
38:52Le reste,
38:53il n'y a pas de débat là-dessus.
38:54Les pénals sont dans le pénal.
38:55Vendre moins cher,
38:56ce n'est pas du pénal.
38:57Donc,
38:57il faut faire très attention
38:59à ce qu'on dit.
38:59Je ne suis pas surpris
39:00que Michel-Édouard Leclerc,
39:01ça fait 50 ans
39:02qu'il défend l'esprit libéral.
39:03Et c'est vrai
39:04que nous avons
39:05par ce type de produit
39:06l'accès à des consommations
39:08peu chères
39:09qui sont tout à fait
39:10intéressantes
39:11mais très peu chères
39:12qu'on peut tolérer
39:13un affaissement,
39:14enfin que les consommateurs
39:14tolèrent un affaissement
39:16de la qualité.
39:17Mais je pense que
39:18nous ne devons pas
39:19accepter cette forme
39:20de dumping
39:21parce que c'est aujourd'hui
39:22un dumping
39:23et que nous devons exiger
39:25un certain niveau de qualité.
39:26Donc,
39:26je comprends que
39:27notre filière textile
39:29ne doit pas être menacée
39:30mais très franchement,
39:31faisons très attention.
39:33La Chine est en train
39:34de produire
39:34un certain nombre
39:35de technologies nouvelles
39:36aujourd'hui
39:36qui font que nous sommes menacés
39:38dans beaucoup de domaines.
39:40Et je pense qu'il n'y a
39:40qu'une seule position
39:42possible pour ça,
39:43c'est d'exiger
39:44pour un produit
39:45entre en France
39:46qu'il est
39:46un composant
39:47de produits français.
39:49Ce qui n'est pas le cas
39:49de ce que Chine envoie en France.
39:51Ça s'appelle
39:51le contenu local
39:52et donc un produit
39:53qui rentre en France,
39:54il doit avoir
39:55une part de production.
39:56Il faut négocier.
39:57Est-ce que c'est plus de 50% ?
39:58Est-ce que c'est moins de 50% ?
39:59Il faut souvent
39:59les effets de l'ordre.
40:00La voiture électrique,
40:01on va monter
40:02des tarifs douaniers
40:03mais ils vont faire
40:04des usines en Hongrie,
40:06ils vont faire des usines au Maroc,
40:07ils vont faire des usines ailleurs.
40:08Ils rentreront
40:09dans la communauté européenne.
40:10C'est ce que vous voulez dire,
40:10c'est que ça ne sert à rien
40:11de vouloir suspendre ou interdire.
40:12Le protectionnisme
40:13n'est jamais une chose.
40:15Donc de ce point de vue-là,
40:16Michel-Édouard Leclerc
40:16n'est pas à condamner
40:17systématiquement
40:18parce qu'il a des idées libérales.
40:20Il veut des produits
40:20de moins en moins cher,
40:21il veut des frontières
40:21les plus ouvertes possibles.
40:23Donc moi, ce que je dis,
40:24c'est que ce n'est pas
40:24en fermant les frontières
40:26qu'on fait de la richesse.
40:27On fait de la richesse
40:27par l'ouverture.
40:28Et donc, comment faire en sorte ?
40:30C'est que nous ayons
40:31les produits sur lesquels
40:31nous nous battons
40:32et que nous voulons vendre en Chine
40:33quitte à prendre
40:34une part de production chinoise.
40:36Mais les produits chinois
40:36qui viennent chez nous,
40:37il faut qu'ils aient
40:38une part de production européenne.
40:40Il faut produire en Europe
40:41pour avoir les portes
40:42de l'Europe ouvertes.
40:43Un dernier mot, Jean-Pierre Raffin.
40:44Demain, Emmanuel Macron
40:45va annoncer le retour
40:46du service militaire
40:47mais en version facultative.
40:4910 000 personnes en 2026,
40:51peut-être jusqu'à 50 000 ensuite.
40:5310 mois de service
40:54avec maniement des armes,
40:56payés un peu moins
40:57de 1 000 euros par mois.
40:59Est-ce que vous pensez
41:00que dans quelques années,
41:00ce service militaire
41:01deviendra obligatoire ?
41:04Je ne le crois pas
41:04parce que je pense
41:05que maintenant...
41:06Vous ne le croyez pas
41:07ou vous ne l'espérez pas ?
41:08Je ne le crois pas.
41:09Je ne le crois pas
41:09parce que ce qu'a voulu faire
41:11Jacques Chirac,
41:12il a eu raison,
41:13c'est de faire une armée professionnelle.
41:14Vous voyez avec les technologies maintenant,
41:16quand vous parlez avec les gens,
41:18nos aviateurs,
41:18toute l'armée de l'air,
41:19ce sont tous des ingénieurs,
41:20ce sont tous des gens
41:21qui, ça ne peut plus être
41:22la représentation
41:23de toute la jeunesse française
41:24comme auparavant,
41:25ce sont des gens qualifiés,
41:26formés pour ce métier-là.
41:27Donc qu'on ait besoin
41:28d'un retour un peu
41:29à la guerre conventionnelle
41:34donc on a besoin aussi
41:35en effet
41:36d'une certaine dimension
41:38mais notre armée
41:39sera avant tout
41:40une armée de professionnels.
41:41Donc je crois que c'est bien
41:43d'avoir cette logique volontaire
41:45de construire des troupes
41:47formées aussi au minimum
41:49pour pouvoir agir
41:50et être dans notre rapport de force
41:52un atout
41:52mais je pense qu'on ne fera pas
41:54le retour au service militaire
41:56tel qu'il était fait auparavant
41:57parce qu'il faut vraiment
41:59former des gens
42:00à très haut niveau
42:01et ça coûterait vraiment
42:02des fortunes
42:02que de former
42:03toute une génération
42:04au niveau aujourd'hui
42:05qui est exigé
42:05pour notre défense.
42:07Merci beaucoup
42:08Jean-Pierre Raffin
42:08à être venu ce soir.
42:09Merci à vous.
42:09Bonne soirée.
42:10Sur le plateau de 60 minutes
42:11merci de nous avoir dit
42:12quelques mots sympas
42:12pour les deux pandas
42:13qui sont donc retournés
42:15chez eux.
42:15Merci et à bientôt.
42:17Tout de suite
42:17le grand débat de 60 minutes
42:19débat écho
42:20comme chaque mercredi
42:21pour tenter de se faire
42:22un avis sur les dossiers chauds
42:25les dossiers d'actualité
42:26du moment.
42:26J'ai le plaisir d'accueillir
42:27mes deux économistes préférés.
42:29Thomas Porcher
42:30bonsoir.
42:30Bonsoir.
42:31Soyez le bienvenu économiste
42:32auteur du livre
42:32L'économie pour les 99%
42:34publié chez Stock
42:35pendant que Nicolas Bouzou
42:36salue Jean-Pierre Raffin
42:37bonsoir Nicolas Bouzou
42:38fondateur du cabinet
42:40Asteres
42:41on va parler dans un instant
42:42d'une proposition
42:43qui fait beaucoup de bruit
42:44quelque sorte
42:45le match retour
42:46de la taxe Zuckman
42:47on voit déjà
42:48lever les sourcils
42:49et puis de la promesse
42:50du gouvernement
42:50de baisser les tarifs
42:52de l'électricité
42:53vous allez nous expliquer
42:53si pour vous
42:54c'est possible
42:55et de combien ça pourrait baisser
42:56pour chacun des Français.
42:57D'abord la taxe foncière
42:58on en parlait
42:59ici même
43:00la semaine dernière
43:01l'annonce du Premier ministre
43:03aujourd'hui au sujet
43:04de cette taxe
43:05c'est que la hausse
43:05prévue l'an prochain
43:06pour 7 millions de logements
43:07est finalement suspendue
43:09au moins jusqu'en printemps prochain
43:11le temps de réexaminer
43:12le mode de calcul
43:13qui visait normalement
43:15à réactualiser
43:17les fichiers de Bercy
43:17pour qu'une maison
43:18qui a aujourd'hui un chauffage
43:19paye un peu plus
43:20de taxes foncières
43:21je rappelle donc
43:22que ça devait être
43:22une hausse moyenne
43:23de 60 euros environ
43:24pour 7 millions de logements
43:26mais qui se serait ajoutée
43:27à toutes les autres taxes
43:28qui auraient été votées
43:30d'ici là
43:31est-ce qu'elle est enterrée
43:32pour vous définitivement
43:33ou est-ce que c'est juste
43:34comme le dit le gouvernement
43:35pour l'instant
43:35une suspension
43:36Nicolas Bouzou ?
43:37Non elle est enterrée
43:38pour cette année en tout cas
43:39et je pense que le Premier ministre
43:40a eu parfaitement raison
43:41de l'enterrer
43:42parce qu'en fait
43:42il ne s'agissait pas
43:44d'une hausse de taxes
43:44votée par le Parlement
43:45mais il s'agissait
43:46d'une manipulation technique
43:48faite par Bercy
43:49alors tout à fait légale
43:50mais qui donnait le sentiment
43:51au fond
43:51à nos concitoyens
43:53qu'on augmente
43:53à juste titre d'ailleurs
43:54qu'on augmentait un impôt
43:55sans dire qu'on augmentait un impôt
43:57donc je pense que
43:58on est dans un moment
43:59où quand même
44:00on a besoin de clarté
44:02où la politique publique
44:03a besoin de crédibilité
44:04c'est le moins qu'on puisse dire
44:05et ça si vous voulez
44:06ça rendait le débat
44:07tout à fait confus
44:08donc je pense que le Premier ministre
44:09a parfaitement raison
44:10Oui tout à fait
44:11mais ça va être reporté
44:11c'est-à-dire qu'à un moment
44:12il faudra quand même la voter
44:14parce qu'il y a eu
44:14un ajustement en fait
44:15de la valeur
44:15des appartements
44:18et donc des maisons
44:19et donc de cette taxe
44:21donc c'est juste un report
44:22ça va revenir obligatoirement
44:24mais ce que ça montre
44:25c'est que le gouvernement
44:25a très peur
44:26des réactions
44:28finalement de la population
44:29je crois qu'il ne s'en est
44:31toujours pas remis
44:31du mouvement des Gilets jaunes
44:32et il sait qu'en rajoutant
44:33une petite taxe
44:33qui touchait quand même
44:34assez peu de personnes
44:35et qui était assez faible
44:36il avait peur
44:37que ça crée une grogne
44:38Je voudrais quand même
44:38vous lire les propos
44:39du Premier ministre
44:40aujourd'hui
44:40qui justifie cette suspension
44:41j'ai demandé au ministre
44:42concerné
44:43de dilater le calendrier
44:45pour nous emmener
44:46jusqu'au mois de mai
44:47ou juin
44:47pour permettre
44:48cette approche départementale
44:50du nouveau calcul
44:51voire commune par commune
44:52pour dire les choses
44:53autrement
44:54élire entre les lignes
44:54le gouvernement refile
44:55la patate chaude
44:56du coup
44:56aux départements
44:58et aux communes
44:58en leur disant
44:59c'est à vous
45:00de revoir la grille
45:01désormais
45:01on fera plus ça
45:02depuis Paris
45:02c'est ça qu'il faut comprendre
45:03c'est pas idiot
45:04parce qu'en fait
45:05cette taxe foncière
45:06elle bénéficie
45:07d'abord aux communes
45:08et ensuite aux départements
45:10donc si vous voulez
45:10gagner plus d'argent
45:11allez-y
45:11voilà
45:12c'est pas idiot
45:13de leur donner un peu
45:13cette responsabilité
45:15sachant pour le coup
45:16comme je l'ai déjà dit
45:17qu'il y a un vrai sujet
45:19quand même
45:19de financement
45:20pour les départements
45:20et pour les villes
45:21donc le sujet
45:23en soi
45:23n'est pas du tout
45:24illégitime
45:25ce qui me semblait
45:26illégitime
45:26c'est le fait
45:27de faire passer ça
45:28pendant le budget
45:29etc
45:29on mélange tout
45:30mais on a un vrai sujet
45:32aujourd'hui
45:32de tensions financières
45:33des villes et des départements
45:34tout à fait
45:34c'est le moment
45:35qui était mal choisi
45:36mais cette taxe
45:38va revenir
45:38pour les raisons
45:39évoquées par Nicolas
45:40sur les problèmes
45:41de financement
45:41des collectivités locales
45:43mais aussi parce que
45:44cette augmentation
45:44était quelque part
45:45finalement justifiée
45:46oui
45:46ce que vous nous dites
45:47c'est que finalement
45:48la taxe foncière
45:49dans sa version actuelle
45:50non revue et corrigée
45:51elle est injuste
45:52elle colle pas
45:53à la réalité
45:53entre ceux qui ont par exemple
45:54déclaré des travaux
45:55et qui payent plus
45:56de taxes foncières
45:57et ceux qui ont oublié
45:59de le faire
45:59ou qui ne l'ont pas fait
46:00et qui ont une taxe
46:01sous-évaluée
46:01c'est ça
46:02c'est ça
46:02mais vous savez
46:03on a une fiscalité locale
46:05qui est archaïque
46:06qui n'a aucun sens
46:08en réalité
46:08on ne comprend rien
46:09aux impôts
46:10on ne sait pas
46:10à qui y vont
46:11en effet on a des bases
46:12des bases fiscales
46:14qui n'ont jamais été réévaluées
46:15parfois depuis plusieurs décennies
46:16et donc un jour ou l'autre
46:18il faudra quand même
46:19qu'on remette tout à plat
46:20toute cette histoire
46:21de fiscalité locale
46:22qui est incompréhensible
46:23à fort juste titre
46:24pour nos concitoyens
46:26et je le dis
46:27qui date vraiment
46:28du XXe siècle
46:29voire du milieu
46:30du XXe siècle
46:30mais ce n'est pas un sujet
46:31pour maintenant
46:32ce n'est pas quelque chose
46:33qu'on va bricoler
46:33alors qu'il n'y a pas
46:34de majorité à l'Assemblée
46:35c'est un vrai sujet
46:36exactement
46:37ce n'est pas un sujet
46:37qu'on peut faire maintenant
46:38compte tenu de l'instabilité politique
46:39qu'il y a
46:40parce que ça rajoute
46:40encore de l'eau au moulin
46:41mais après
46:42oui il y a une part
46:44de fiscalité
46:45qui revient aux collectivités locales
46:47et elle joue avec
46:48parfois pour avoir
46:48plus de rentrées
46:49et c'est vrai que c'est important
46:50que ce soit transparent
46:51parce qu'il peut y avoir
46:51des différences parfois
46:52entre collectivités locales
46:54dans la série
46:54les déminages du jour
46:56Sébastien Lecornu
46:57encore lui
46:58demande à son gouvernement
46:59de plancher sur une baisse
47:01des tarifs de l'électricité
47:02pour les entreprises
47:03et pour les français
47:05expliquez-nous d'abord
47:07comment on fait baisser
47:08les prix comme ça
47:08en décidant
47:09en annonçant
47:10que Bercy planche pour tout ça
47:11il y a des leviers
47:12pour demain matin
47:13baisser la facture
47:14Thomas ?
47:14sur tous les prix d'énergie
47:15vous avez une forte fiscalité
47:16alors la plus forte
47:17elle reste sur les carburants
47:19qui sont une grosse partie
47:21quand même des rentrées fiscales
47:22dues à l'énergie
47:22et vous en avez une partie
47:24sur l'électricité
47:25à peu près un tiers
47:25grosso modo
47:26du prix de l'électricité
47:27ce sont des taxes
47:28après
47:29le but de Bercy
47:31c'est de baisser
47:32pour que ce soit
47:33pour les industriels
47:34via le signal prix
47:35un indicateur
47:36pour qu'ils aillent
47:37plutôt sur les voitures électriques
47:39enfin l'électrification
47:39et également
47:40sur le consommateur
47:41mais
47:42il faut faire quand même attention
47:44déjà
47:44c'est des rentrées fiscales
47:46est-ce qu'on peut se passer
47:47de ces rentrées fiscales
47:47alors que là
47:48on est sur un prix de l'électricité
47:49quand même
47:49qui diminue
47:51et puis après
47:52ils veulent compenser ça
47:53en partie
47:53par une augmentation
47:54peut-être
47:54de la taxation
47:55notamment sur l'électricité
47:57qui viendrait du gaz
47:58et là pareil
47:59ça risque d'être
48:00à mon avis
48:01ils risquent de reculer
48:02taxer moins l'électricité
48:03oui
48:03l'électricité nucléaire
48:05elle est plus taxée
48:06l'électricité
48:06qui proviendrait du gaz
48:07mais quand vous prenez
48:08un appartement
48:08vous n'avez pas le choix
48:09de changer
48:10de passer d'électrique au gaz
48:11quand vous louez un appartement
48:12par exemple
48:13donc si on augmente
48:14la fiscalité par exemple
48:16sur l'électricité
48:17venant du gaz
48:18ça risque d'entraîner
48:20de la grogne
48:20de la part des consommateurs
48:21et je pense que le gouvernement
48:22in fine reculera
48:23comme sur la taxe foncière
48:24Derrière ça
48:25il y a un sujet
48:26absolument majeur
48:27le sujet du prix de l'électricité
48:28il est majeur
48:29pour les gens
48:30et pour les entreprises
48:31parce qu'aujourd'hui
48:32c'est un sujet
48:32de compétitivité
48:34mais extraordinaire
48:34et vous voyez
48:35il y a quelques jours
48:36on faisait
48:37c'est-à-dire
48:38on essaie de dire
48:39aux grandes entreprises
48:40de la tech
48:41dans le monde
48:42venez en France
48:43et aujourd'hui
48:44les entreprises
48:44la première chose
48:46qu'elles regardent
48:47quand elles regardent
48:47un pays
48:48c'est
48:48est-ce que j'aurai
48:49de l'électricité
48:50et quel est le prix
48:51de cette électricité
48:52donc c'est un sujet
48:53qui est absolument majeur
48:54donc le Premier ministre
48:55a raison de s'y intéresser
48:56sauf que
48:57Thomas a tout à fait raison
48:58de dire que
48:59globalement là
49:00on habille Pierre
49:01en déshabillant Paul
49:01donc c'est pas quelque chose
49:03qui est étonnable
49:04à long terme
49:04le seul vrai facteur
49:07qui permettra
49:07de diminuer durablement
49:09et fortement
49:10le prix de l'électricité
49:11c'est qu'en France
49:12on est beaucoup plus
49:14de production d'électricité
49:15c'est-à-dire
49:16qu'on est des nouvelles
49:17centrales nucléaires
49:18qui ouvrent
49:19relativement rapidement
49:21c'est-à-dire dans quelques années
49:22on va pas faire ça
49:22en trois jours
49:23mais qu'on continue aussi
49:25beaucoup d'investir
49:26dans l'énergie renouvelable
49:27et en particulier
49:28dans le photovoltaïque
49:30là j'ai Thomas Porchet
49:30qui fait nom de la tête
49:31et donc j'arrive
49:32non non mais donc
49:33il faut vraiment
49:34qu'on investisse massivement
49:36qu'on ait des capacités
49:37de production très importantes
49:39et c'est ça
49:39ce qui permettra
49:40de faire vraiment
49:40diminuer le prix de l'électricité
49:41alors là où j'ai un désaccord
49:43c'est qu'en fait
49:43le prix de l'électricité
49:45ne baissera pas
49:45il faut dire la vérité aux gens
49:46même des études
49:47qui avaient été faites
49:48en 2010
49:50sur 20-30 ans
49:51nous disaient
49:51il faut se préparer
49:52à ce que l'ensemble
49:53des prix de l'énergie
49:54augmente
49:54pourquoi le prix de l'électricité
49:56même s'il est d'origine nucléaire
49:58ne baissera pas
49:59parce qu'il y a cette idée
50:00aujourd'hui
50:00on dit
50:00si on fait de la production nucléaire
50:03c'est faux
50:04déjà parce que les normes de sécurité
50:05ont augmenté
50:06très fortement depuis Fukushima
50:07ça il faut le dire
50:08donc le coût
50:09le coût vraiment
50:09ça ne fera jamais baisser la facture
50:11ça et puis après
50:12je veux dire
50:13le grand carénage
50:14c'est-à-dire le fait que EDF
50:16allonge la durée de vie
50:17de 10 ans
50:17des centrales nucléaires
50:18qui existent déjà
50:19des réacteurs nucléaires
50:20le grand carénage
50:20c'est 50 milliards
50:21qu'est-ce qu'il va le payer ?
50:22ça doit être dans le prix de l'électricité
50:24le surcoût de l'EPR
50:26c'est 20 milliards
50:27qu'est-ce qu'il va le payer ?
50:28ça va être dans le prix de l'électricité
50:29donc le prix de l'électricité
50:30alors certes
50:31il sera peut-être moins cher
50:32que nos voisins
50:33mais il ne va pas baisser
50:34il va continuer à augmenter
50:35le coût de production
50:37de l'électricité nucléaire
50:37va continuer à augmenter
50:38sur les prochaines années
50:39allez on en vient donc
50:40à cette proposition
50:40des sénateurs socialistes
50:41je rappelle que le Sénat
50:43examine en ce moment même
50:44qu'est-ce qu'ils examinent le Sénat ?
50:46en ce moment ?
50:46oui
50:46le budget
50:47le budget
50:48il y en a deux qui suivent
50:49le budget
50:49et oui il est au Sénat
50:50le budget en ce moment
50:51la proposition des sénateurs socialistes
50:53obliger les ménages
50:54les plus riches
50:55à prêter de l'argent à l'État
50:56emprunt obligatoire
50:58qui ne leur apporterait rien
50:59à taux zéro
51:00mais qui éviterait à l'État
51:01d'aller emprunter sur les marchés
51:02un peu plus cher
51:03à des taux un peu plus élevés
51:05bonne idée ou pas ?
51:07l'emprunt obligatoire
51:08pour les plus riches
51:09Nicolas Bouzou
51:09très mauvaise idée
51:11de mon point de vue
51:12et je suis gentil
51:13en fait
51:14non non mais
51:15ne soyez pas gentil
51:16alors déjà attendez
51:16juste quand même
51:17petite référence historique
51:18dernier emprunt forcé
51:20c'était 1983
51:21c'était Pierre Moroy
51:22et il y avait un taux d'intérêt
51:24pour le coup
51:24donc on ne fait pas ça
51:25tous les quatre matins
51:26quand même
51:26donc si c'était l'idée du siècle
51:28ou peut-être qu'on le ferait
51:29un peu plus souvent
51:30non et pourquoi je vous dis ça
51:31parce qu'aujourd'hui
51:32l'État se finance
51:33sur les marchés
51:34mais ce qu'on doit faire
51:36aujourd'hui
51:36c'est réduire
51:37le déficit de l'État
51:38c'est pas chercher
51:39de nouvelles sources d'emprunt
51:41c'est pas dire
51:42à Thomas ou à Marc
51:43ah ben j'ai eu
51:44une idée géniale
51:45on va vous obliger
51:46à prêter de l'argent
51:47d'autant plus
51:47que vous le faites déjà
51:48parce que les Français
51:49vous
51:50nos compatriotes
51:52investissent dans l'assurance vie
51:53et de mémoire
51:54un tiers de l'assurance vie
51:55ça doit être investi
51:56dans l'État
51:57donc en fait
51:57ça existe déjà
51:59donc je trouve que
52:00c'est malhonnête
52:01parce qu'en fait
52:01c'est un impôt forcé
52:02parce que quand vous dites
52:03on fait un emprunt à zéro
52:04comme il y a un peu d'inflation
52:06ça veut dire qu'en réalité
52:07c'est un impôt forcé
52:08qu'on vous rend à la fin
52:09quand même
52:09c'est un impôt forcé
52:11qu'on vous rend à la fin
52:12mais en plus surtout
52:12ça ne règle absolument rien
52:14puisque ça ne réduit pas
52:15le déficit
52:15moi je trouve que cette idée
52:16elle arrive comme ça
52:17sur le tapis
52:18on peut en débattre en 2027
52:19mais là
52:20Roland Lescure a très bien répondu là-dessus
52:21ministre de l'économie
52:22il a dit
52:23sur une radio ce matin
52:24il a dit
52:25oui
52:25un ministre des finances
52:27a énormément de problèmes
52:28et s'il y a un problème
52:29qu'il n'a pas en France
52:30c'est le refinancement de sa dette
52:31il a raison
52:32on n'a pas de problème
52:33pour refinancer notre dette
52:34et d'ailleurs
52:35il pourrait aller plus loin
52:36et se demander si la dette est un problème
52:37si on n'a pas de problème
52:38refinancement
52:38là c'est plus le ministre de l'économie
52:40qui parle
52:40c'est vous
52:41oui c'est moi
52:41il pourrait aller plus loin de sa logique
52:42mais il a raison
52:43et j'ai souvent dit
52:44un des indicateurs
52:45pour savoir si la dette est un problème
52:46c'est le refinancement
52:47et là
52:48en fait
52:49on a plus de gens
52:50qui veulent acheter notre dette
52:51que l'on a de titre de dette
52:52ça veut dire que notre dette
52:53reste encore aujourd'hui
52:54attractive
52:55donc pourquoi
52:56partant de ce constat
52:57on va créer quelque chose
52:58qui va perturber
52:59cet état de fait
53:00qui est plutôt positif
53:01donc voilà pourquoi je suis contre
53:03mais la deuxième chose
53:04qu'il faut quand même dire
53:05pour rendre une partie
53:07rendre à César
53:08quand même ce qui appartient à César
53:09c'est à dire aux socialistes
53:10le fait qu'ils peuvent avoir
53:11parfois de bonnes idées
53:12c'est qu'il va falloir
53:13repenser les refinancements
53:14de notre dette
53:15c'est à dire qu'on ne peut pas
53:16aller que chercher
53:16du financement de la dette
53:18sur les marchés financiers
53:19à long terme
53:19parce qu'on est tenu
53:20par les marchés financiers
53:21il y a ce jeu de chantage
53:22qui dit
53:22attention les taux d'intérêt
53:23vont augmenter
53:24le Japon
53:24vous dites quoi
53:25il va falloir aller
53:25le Japon
53:26pas les plus riches
53:28mais trouver
53:29d'autres circuits
53:31de financement
53:32mais pas que les plus riches
53:33peut-être les plus riches aussi
53:33avec un taux d'intérêt
53:34mais pas que les plus riches
53:35regardez au Japon
53:36vous avez une dette
53:37à 250% du PIB
53:38et ce n'est absolument
53:39pas du tout un problème
53:41ce n'est pas un problème
53:42pourquoi ?
53:43parce que leur dette
53:43leur appartient
53:44elle n'appartient pas
53:44en partie à des marchés financiers
53:46donc vous voyez
53:46eux ils n'ont pas de problème
53:47nous avec deux fois moins de dette
53:49on a peur des marchés financiers
53:50donc les circuits de financement
53:52de la dette
53:52autres que les marchés financiers
53:54sont quelque chose
53:54que l'on doit penser
53:55sur le long terme
53:55mais aujourd'hui
53:56ce n'est pas efficace
53:57mais nos amis sénateurs
53:59socialistes
54:00le Sénat en plus
54:01c'est des gens
54:01qui sont plutôt sages
54:02qui sont très compétents
54:03Patrick Caner
54:04le président du groupe socialiste
54:06quand on commence une phrase
54:06comme ça généralement
54:07ils n'ont pas des idées
54:09enfin je ne sais pas
54:09ça fait longtemps
54:10qu'ils sont dans la vie politique
54:11les sénateurs
54:12beaucoup d'entre eux
54:13ça fait longtemps
54:13qu'ils sont sénateurs
54:14ils n'ont pas des idées
54:15pour réduire le déficit public
54:16de la France
54:17ils n'ont pas des idées
54:18éventuellement
54:18soyons fous
54:19pour maîtriser
54:21les dépenses sociales
54:22ils n'ont pas des idées
54:23pour réorganiser
54:25un peu mieux l'État
54:26enfin je veux dire
54:26la seule idée qu'ils ont eue
54:27c'est faire un emprunt forcé
54:29qui ne va absolument
54:30rien changer au déficit
54:32c'est du patriotisme économique
54:33mais c'est pas la question
54:34non mais c'est du patriotisme économique
54:35moi je peux vous l'aider
54:36c'est du patriotisme économique aussi
54:38quand on est un sénateur
54:39de faire des propositions intelligentes
54:40moi aussi
54:40je peux mettre ça
54:42cette morale
54:43moi je peux la mettre
54:43à toutes les sauces
54:44c'est pas le problème
54:46bon
54:46et puis je vais vous dire
54:47quelque chose qui est
54:48tout à fait pénible
54:49c'est que ce sont
54:50des justiculations
54:50pour se faire remarquer
54:51parce que de toute façon
54:52le Sénat ne votera jamais ça
54:54de toute façon
54:54donc le grand problème
54:57que l'on a depuis maintenant
54:58plusieurs semaines
54:59et plusieurs mois
54:59et là ça n'est pas du tout
55:00que le groupe socialiste
55:01c'est tous les groupes
55:02c'est qu'en fait
55:03on est dans un théâtre
55:04on est dans un jeu de dupe
55:05où on propose n'importe quoi
55:06pour se faire remarquer
55:07tout en sachant que tout ça
55:09de toute façon
55:09sera effacé par l'autre assemblée
55:12terminera avec une négociation
55:14entre adultes
55:14par ce qu'on appelle
55:15des commissions mixtes paritaires
55:16ça Nicolas a raison
55:17il y a la posture politique
55:18mais après quand même
55:19on a mis
55:20d'ailleurs ça a été décidé
55:22même au niveau de l'Europe
55:23de mettre notre financement
55:25dans les mains
55:26des marchés financiers
55:27ce qui n'était pas le cas avant
55:28et ce qui est en partie
55:29un problème
55:30et il faut retrouver
55:30ces circuits un peu
55:32en utilisant l'épargne interne
55:34plutôt pour notre dette
55:35que d'aller que sur les marchés financiers
55:37mais aujourd'hui
55:37les marchés financiers
55:38nous font encore confiance
55:39il faut le dire
55:40ils nous font encore confiance
55:41donc ils estiment eux
55:42que la dette
55:43notre dette
55:44n'est pas un problème
55:44pour le moment
55:45ça c'est clair
55:46les mêmes socialistes au passage
55:47enfin un groupe socialiste
55:48à l'Assemblée Nationale
55:49qui je ne crois pas me tromper
55:50en me disant
55:50qu'il a voté l'impôt
55:52sur ce qu'ils appellent
55:52la fortune improductive
55:53qui taxe l'assurance vie
55:55c'est-à-dire
55:56qui taxe les Français
55:57qui financent l'État
55:58donc en réalité
55:59les socialistes
56:02à l'Assemblée Nationale
56:03taxent les Français
56:04qui financent l'État
56:05et les sénateurs socialistes
56:06disent
56:06il faut forcer les Français
56:07à financer l'État
56:08il faut qu'ils se parlent
56:09je vous écoute
56:10je me dis
56:10les temps que la fin
56:12de l'examen du budget
56:13arrive non ?
56:14ça je ne vous le fais pas dire
56:14oui
56:15je suis un peu pessimiste
56:17par l'inventivité
56:17dans tous les camps
56:19chacun a joué sa pièce de théâtre
56:20et chacun a parlé
56:21à ses militants
56:22c'est ça qui s'est passé
56:23en réalité
56:23merci beaucoup Thomas Porcher
56:24merci beaucoup Nicolas Bouzou
56:26deux rendez-vous
56:27à vous donner
56:28sur l'antenne de BFM
56:29dans quelques instants
56:30le 20h avec Julien Mett
56:31et puis à 21h
56:32vous avez la parole
56:33une nouvelle fois ce soir
56:34avec un nouveau forum
56:35BFM TV
56:37avec Maxime Switek
56:39sur l'utilisation
56:40de l'argent public
56:41Maxime
56:42vous pouvez nous en dire
56:43un petit peu plus ?
56:44bonsoir
56:45oui bonsoir Marc
56:47bonsoir à toutes et à tous
56:48c'est très simple
56:48pour l'instant c'est calme
56:49c'est très calme
56:50le calme avant la tempête
56:51mais c'est très simple en fait
56:52les débats que vous venez d'avoir
56:53à deux ou trois
56:53sur votre plateau Marc
56:54on va les avoir
56:55nous tout à l'heure
56:56à 20 ou 30
56:57est-ce qu'il faut forcer
56:59les plus riches
56:59à prêter de l'argent à l'Etat
57:01est-ce que les français
57:02qui seront avec moi tout à l'heure
57:03seraient d'accord
57:03pour travailler 12 heures de plus
57:05idée des sénateurs
57:06et idée votée
57:08par les sénateurs
57:08ces derniers jours
57:10est-ce qu'ils seraient d'accord
57:11aussi pour geler
57:12les retraites
57:13au-dessus de 1400 euros
57:15là aussi ça fait partie
57:16des propositions
57:17qui sont sur le débat
57:18tous ces sujets
57:19tous ces débats
57:19qui électrisent le Sénat
57:20et l'Assemblée
57:21on va les avoir ce soir
57:22dans le forum
57:23autour de cette question
57:25à quoi jouent nos élus
57:26quand on parle d'impôts
57:27quand on parle de dépenses
57:28c'est le thème du forum
57:29c'est à 21h
57:30et on vous attend
57:30toutes et tous
57:31est-ce que je vous envoie
57:33Thomas Porcher
57:33Nicolas Bouzou
57:34ah oui
57:35ah oui
57:37ah oui oui oui
57:38avec grand plaisir
57:39bonne soirée
57:40à tout de suite
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