- il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On va passer au signé consigné, débat autour de qui sont les verts véritablement aujourd'hui,
00:04qui sont les écologistes, est-ce qu'ils sont plus rouges que verts ?
00:08Nous ne souhaitons pas, nous, écologistes, que Sébastien Lecornu reste Premier ministre.
00:12Nous trouvons qu'il n'a rien à faire là, rien de neuf.
00:15Les verts ont toujours dit qu'ils censureraient et qu'ils seraient dans les manifestations.
00:20Ils ont soutenu le 10 septembre, ils seront le 18 septembre aussi dans la rue.
00:24On voit les verts s'impliquer aussi en ce qui concerne Gaza.
00:28On va en discuter avec Caïmé Etienne, militante écologiste.
00:32Bonsoir.
00:32Bonsoir.
00:33Nous sommes aussi avec le signé consigné, c'est Charles Consigné, l'avocat SCI.
00:36Bonsoir.
00:37Bonsoir Charles Consigné.
00:38Ils sont donc plus rouges que verts, en fait ?
00:41Alors, je ne vais pas vous faire le coup du droitard de service qui attaque les verts pastèques,
00:48verts à l'extérieur et rouges à l'intérieur.
00:50Néanmoins, cher Caïmé Etienne, je suis content de vous avoir ce soir dans cette émission
00:56parce que ça fait du bien aussi d'entendre la nouvelle génération et les nouveaux modes
00:59d'action politique que vous incarnez de manière assez significative.
01:04C'est-à-dire que vous n'êtes pas élu, pas député et néanmoins, vous avez une vraie
01:08force d'action politique.
01:10Et ce que je constate, c'est que, comme par hasard, vous défendez effectivement un modèle
01:14de société très écologique qui, si j'ai bien compris, mais vous allez me démentir
01:19dans un instant, consiste simplement à prendre moins l'avion, prendre moins sa douche, voyager
01:25moins, etc.
01:26Tout en moins, bon.
01:28Et ce qui, à mon sens, est un peu court.
01:31Mais, en fait, on vous retrouve aussi dans le mouvement Bloquons Tout.
01:36On vous retrouve aussi dans toutes les mobilisations de la gauche.
01:39Et donc, moi, je suis très frappé, quand je vous entends, vous, quand j'entends Marine
01:43Tondelier aussi, qui me paraît, elle aussi, très politisée de ce point de vue-là, de
01:49voir qu'il y a vraiment une espèce de corrélation directe, aujourd'hui en France, entre le fait
01:54de militer pour l'écologie, qui est une cause, à mon avis, universelle, et militer
01:59pour, en gros, un modèle de société plus ou moins collectiviste.
02:04Et je pense que c'est la limite de votre démarche.
02:06Alors, je vous rassure, je me suis lavée avant de venir, mais je voudrais peut-être
02:11rappeler une chose, c'est que d'où est le point de départ de mon engagement pour
02:14l'écologie ? Je pense de celui de millions de personnes à travers le monde, c'est
02:18l'empathie.
02:20C'est parce qu'on parle d'une trajectoire qu'on est en train de prendre, qui nous
02:24fait sortir d'une zone de sûreté pour l'humanité.
02:26C'est le Stockholm Resilience Center, vraiment un institut de recherche extrêmement
02:29respectable, qui a sorti ses limites planétaires.
02:32Et il est en train de nous dire, très simplement, « On a dépassé aujourd'hui
02:35six des neuf limites planétaires.
02:37Quand on dépasse une, on est en train de sortir d'une zone de sûreté pour l'humanité.
02:41Cette seule phrase, seulement elle, devrait suffire à ce qu'on se soulève. »
02:45Maintenant, la question de l'empathie, elle ne se retrouve pas uniquement dans la question
02:48climatique.
02:48L'idée, c'est de se dire qui, aujourd'hui, est responsable du fait qu'on soit d'emprunter
02:53cette trajectoire.
02:54Encore une fois, les chiffres, la rationalité, la science.
02:5810% des personnes les plus riches de ce pays, en France, sont responsables de la moitié
03:01des émissions de gaz à effet de serre.
03:03Pourtant, ce n'est pas eux qui sont en première ligne des conséquences du dérèglement
03:06climatique.
03:07C'est les agriculteurs qui, pour un un sur deux, se suicident tous les deux jours parce
03:11que les conditions de travail sont impossibles, parce qu'avec les sécheresses, avec le manque
03:14d'eau, on ne peut plus tenir.
03:16C'est les personnes qui vont vivre, par exemple, près des usines qui vont être les
03:20plus polluées par la pollution chimique, notamment en polluant éternel.
03:23Donc, c'est une question éminemment sociale.
03:26Et on ne peut pas prendre au sérieux la question climatique si on prend uniquement la surface.
03:30Si ce n'est pas une question sociale, ça va se résumer uniquement à mettre un pansement
03:33sur une hémorragie interne.
03:34Et ça me semble finalement assez peu sérieux.
03:36Alors, les agriculteurs, ils ne soutiennent pas beaucoup les écologistes français.
03:40Le moins qu'on puisse dire, c'est que quand ils réclament des méga-bassines,
03:44quand ils votent, ils ne sont pas tout à fait alignés sur les écologistes.
03:49La bonne nouvelle, c'est qu'il y a beaucoup d'agriculteurs différents.
03:51Il y a des voix qu'on entend moins sur les plateaux, mais qu'on entend beaucoup sur
03:54le terrain et qui sont là dans nos manifestations, qui sont là pour bloquer tout, qui sont là
03:58dans les manifestations écologiques que nous, on soutient.
04:01Quand on regarde les sondages, les agriculteurs, ils ne votent pas spécialement écolo quand
04:06même.
04:06Donc, c'est qu'ils ne s'estiment pas particulièrement représentés.
04:10Peut-être qu'il faut qu'on passe mieux alors.
04:11Moi, il y a quelque chose qui m'a intéressé.
04:14J'ai regardé votre compte Instagram et quelque chose qui m'a intéressé, c'est très significatif
04:19parce que ça m'a rappelé la période du Covid.
04:22Pendant la période du Covid, la gauche s'est mise à dire que le monde d'après ne pouvait
04:27pas être comme le monde d'avant.
04:29Et tout à coup, on avait l'impression que ce qu'on avait vécu, c'était par exemple
04:33un tsunami qui serait intervenu pour une raison écologique ou alors un gigantesque feu de forêt.
04:39Or, ce qui s'est passé, c'est un virus respiratoire qui est sorti d'un laboratoire chinois.
04:44Et j'ai noté une phrase que vous avez dit.
04:45Vous avez dit, le monde d'après ne doit pas être un retour au monde d'avant, à la
04:49normale parce que le normal ne marchait pas.
04:51Ça, c'est votre verbatim.
04:53Or, qu'est-ce qui nous a sorti du Covid ?
04:55Qu'est-ce qui a nourri les gens ?
04:57La grande distribution.
04:58Qu'est-ce qui les a approvisionnés en tout ce dont ils avaient besoin ?
05:03Amazon.
05:03Qu'est-ce qui les a soignés ?
05:05Qu'est-ce qui nous a sorti du Covid ?
05:06L'industrie pharmaceutique.
05:08La FIRE.
05:09L'industrie américaine.
05:10Pfizer, etc.
05:11Mais écoutez, je ne suis absolument pas anti-science.
05:13Bien au contraire, c'est précisément parce qu'on la défend qu'on prend au sérieux
05:17les questions climatiques.
05:18C'est encore une fois parce que là, rien qu'en venant, je travaille avec un institut
05:21qui est basé au Danemark, à Copenhague.
05:24Rien qu'en venant, ils viennent de m'envoyer une étude en disant, là, il y a quelques
05:27semaines, on vient d'officiellement enterrer les 1,5 degrés.
05:30C'est-à-dire que ce n'est plus possible, ce n'est plus possible de tenir les accords
05:33de Paris.
05:34Moi, j'ai grandi avec les larmes de Laurent Fabius à la COP qui pleurait en me disant
05:37ça y est, enfin, les adultes prennent la question au sérieux.
05:40Tout ça, c'est vraiment ouvertement un cirque et c'est écrit noir sur blanc dans
05:43des études scientifiques.
05:45Il m'a envoyé cette étude en me disant, tu sais ce qui se passe quand on arrive au
05:482 degrés ? C'est littéralement la route qu'on est en train d'emprunter.
05:50Mais là, dans les années à venir, 2 degrés, c'est un milliard de morts supplémentaires.
05:54À chaque fois qu'on brûle 1000 tonnes de carbone, on a une mort prématurée
05:59supplémentaire.
06:00On parle de vie de personne, finalement.
06:02C'est ça qui est en jeu.
06:03Ce n'est pas qu'un romantisme.
06:06Vous voyez la question écologique ?
06:07C'est sérieux pour les gens.
06:09Peut-être pas vous et moi.
06:09Il faut faire une révolution aujourd'hui si on veut aboutir à un résultat concret ?
06:15Peut-être.
06:16En tout cas, je pense qu'on a assez demandé gentiment.
06:18On a assez essayé de convaincre.
06:21Et croyez-moi que je l'ai fait.
06:22La révolution, je l'ai fait finir.
06:23Mais il faut connaître l'intégralité des moyens d'action qui sont possibles
06:26parce que là, on n'entend plus le désespoir de l'obtention.
06:30Oui, mais vous voyez, vous mettez beaucoup en balance les générations.
06:35Vous avez stigmatisé aussi les quelques boomers qui feraient je ne sais quoi.
06:39Très faux.
06:40J'ai un livre entier qui dit que ce n'est pas un combat de génération.
06:43Non, non, non.
06:43Vous avez mal fait votre parole de journaliste.
06:45Non, non, non.
06:45Je m'excuse, mais j'ai un livre en entier qui s'appelle
06:48« Le plus, il ne s'agit pas d'un combat de génération ».
06:51Ah, ben, écoutez, j'écris aussi des livres.
06:53Je ne fais pas que publier des stories.
06:53Dans votre vidéo, vous évoquez certains boomers.
06:56Vous savez, les jeunes aussi travaillent.
06:57Et dedans, vous mettez Trump, le patron d'Apple et quelques-uns comme ça.
07:00Ah oui, par contre, oui, ils sont responsables.
07:02Alors eux, très bien.
07:03Oui, mais moi, il y a quelque chose.
07:04Non, non, non, non.
07:05On n'est pas en comité centrale.
07:06On n'est pas en comité centrale.
07:07Désolé, je sais que vous êtes au fond de vous.
07:10Vous m'attaquez, je réponds.
07:11Je sais qu'au fond de vous, chère Camille Etienne,
07:13et c'est ça qui m'intéresse, c'est qu'au fond de vous,
07:15peut-être même sans vous en rendre compte, vous êtes communiste.
07:18Mais voilà, ça sort, si vous voulez, ça craque de partout.
07:21Le vernis vert craque de partout.
07:23Et donc, je vais juste vous faire une interpellation et vous pourrez répondre.
07:26Vous dites, vous stigmatisez des boomers.
07:29Dedans, vous mettez le patron d'Apple.
07:30Pardon, mais moi, des boomers comme le patron d'Apple,
07:33je préférais qu'on en ait plus que moins, si vous voulez.
07:35Oui.
07:36Et en même temps, vous dites, on est la première génération.
07:41On est la première génération à vivre les conséquences du dérèglement climatique,
07:44mais en même temps, on est la première génération qui va en sortir, etc.
07:47Moi, ce que je pense, c'est que vous êtes une génération.
07:48Nous sommes une génération, puisque j'ose espérer que j'appartiens plus ou moins à la même génération,
07:53même si je suis un peu plus vieux,
07:54qui est en réalité une génération d'enfants gâtés.
07:57Si vous pouvez, depuis Sciences Po Paris,
07:59faire et depuis le Festival de Cannes,
08:02et depuis ce genre de trucs,
08:03donner des leçons d'écologie à tout le monde.
08:05Pardon, mais c'est parce que, heureusement,
08:07il y a eu quelques méchants boomers avant,
08:08qui ont fait que la France est un pays aujourd'hui puissant,
08:12prospère,
08:13parce qu'il y a eu de l'industrie,
08:15parce qu'il y a eu ce genre de choses.
08:16Donc, là où on se rejoint,
08:17c'est que, moi aussi,
08:18quand je vois des images de déforestation,
08:21quand je vois les sociétés minières à l'œuvre
08:23qui détruisent des hectares et des hectares en Afrique, etc.
08:27Je termine par là.
08:30Je suis comme vous,
08:31je suis très choqué par ça.
08:32Mais en même temps,
08:33je ne vois pas pourquoi c'est en imposant
08:34la taxe Zuckman en France
08:36qui obsède toute la gauche aujourd'hui,
08:37vous compris,
08:39et en réduisant,
08:42en s'attaquant aux Français,
08:43je ne vois pas en quoi c'est ça
08:45qui va nous permettre de sortir de l'ordinaire.
08:47Et je me dis que la France pourrait être,
08:48par exemple,
08:49un grand pays technologique
08:50qui innoverait en matière d'écologie.
08:52Ça, ça m'intéresserait.
08:53Et ce serait dans la continuité...
08:54Il faut de l'argent pour ça.
08:55M. Consigny,
08:57ce n'est en effet peut-être pas vous ni moi
08:59et vous et moi
09:00qui allons en premier
09:01être en conséquence
09:02des dérèglements climatiques.
09:03En revanche,
09:04il y a des personnes...
09:05Ce n'est pas qu'une question
09:06de génération future.
09:07Ce n'est pas qu'une question
09:07de ce qui se passe
09:08dans d'autres pays loin de nous.
09:09C'est littéralement,
09:10aujourd'hui, en France,
09:12des vies qui sont menacées.
09:13Je vous prends un seul exemple concret
09:14sur lequel je connais très bien
09:16parce que j'ai travaillé.
09:17C'est l'exemple des polluants éternels.
09:19Les cancers pédiatriques
09:20explosent en France.
09:22Les cancers de la prostate
09:24arrivent de plus en plus tôt.
09:25Les cancers du sein,
09:26les questions d'infertilité,
09:28tout ça ont été prouvés
09:29pour être liés aux pesticides
09:30mais aussi aux polluants éternels.
09:33Qu'est-ce qu'on fait
09:33une fois qu'on a ça ?
09:34On dit aux Français et aux Françaises
09:35« Désolée,
09:36on préfère pouvoir continuer
09:37comme ça le progrès pour le progrès
09:39et utiliser... »
09:40Vous savez dans quoi c'est utilisé
09:41par exemple les pifaces ?
09:43Pourquoi on ne peut pas en sortir ?
09:44C'est utilisé pour mettre
09:44sur la vitre de nos téléphones
09:46pour éviter qu'il n'y ait pas
09:47de traces de doigts.
09:48Ça, c'est au nom du progrès.
09:50On ne veut pas les réglementer.
09:51Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire
09:52en tant que société ?
09:53Attention qui va vous faire
09:54sauter de votre chaise.
09:55On pourrait décroître
09:56sur certains sujets
09:56dont on décide
09:58que peut-être c'est plus rationnel
09:59de le faire.
09:59La décroissance, c'est ça.
10:00Par exemple, moi je serais prête
10:01à dire « Écoutez,
10:02peut-être que ça ne me dérange pas
10:03si sur mon téléphone
10:04il y a un petit peu
10:04de traces de doigts
10:05mais qu'en revanche,
10:06la personne qui habite
10:07à côté de l'usine
10:08ou qui produit elle-même
10:09les poils téfales
10:11ne risque pas de mourir. »
10:13Vous voyez, c'est une question
10:14encore une fois de rationalité.
10:16Oui, mais là où on s'oppose
10:17c'est que c'est une question
10:18de curseur.
10:19C'est-à-dire que personne
10:20n'est pour les pesticides
10:21cancérigènes, si vous voulez.
10:23Moi-même, quand il s'est agi
10:25de parler de la loi Duplomb,
10:27évidemment que j'étais
10:27plutôt instinctivement
10:29contre cette loi Duplomb
10:30en me disant
10:30« Mais qu'est-ce que c'est
10:31que ce truc
10:31où on nous remet
10:32un pesticide
10:34dont on sait quand même
10:34confusément
10:35qu'en gros,
10:36il est cancérigène ? »
10:36Bon, même si ça restait
10:38en l'occurrence à démontrer.
10:40Mais en tant que juriste,
10:42moi je sais que les trucs
10:43qui restent à démontrer
10:44sur lesquels il y a
10:44beaucoup de soupçons,
10:45en général,
10:46c'est juste que les personnes
10:48ou les produits soupçonnés
10:49ont réussi à faire en sorte
10:50que ça reste au stade
10:51du soupçon.
10:53Néanmoins,
10:55il est question là
10:56de régulation,
10:57c'est-à-dire
10:57le libéralisme,
11:00le capitalisme
11:01et non pas la décroissance,
11:03c'est le seul système
11:04qui marche.
11:05On a tout essayé.
11:06Vous trouvez que ça marche là ?
11:09Oui, ça marche.
11:09Là, vous trouvez que ça va ?
11:11Vous parlez d'ici,
11:12vous parlez de votre chère,
11:12on est tous deux sur un plateau,
11:13en effet, ça va pour nous,
11:14mais je ne pense pas
11:15que c'est le cas.
11:15Je peux vous dire
11:18qu'on ne peut pas dire
11:19que ça va.
11:19Non, ce n'est pas vrai,
11:20ça ne va pas.
11:21Mais allez demander.
11:21On a une génération
11:22qui est en train de se dire
11:23qu'on ne peut même pas
11:24se projeter dans un avenir
11:25parce qu'on ne sait pas
11:25si elle va exister.
11:26Mais parce que ça,
11:27c'est votre névrose obsessionnelle,
11:28pardon de vous dire.
11:28On a un agriculteur,
11:28mais ce n'est pas ma névrose,
11:30on a un agriculteur
11:30qui se fait bouger deux jours
11:31en France.
11:32Oui, mais les agriculteurs,
11:33ils ne se suscitent pas
11:34à cause d'un manque écologique.
11:36Est-ce que vous vous rendez compte
11:36l'un des sens que c'est
11:38que de dire ça va ?
11:38On est en train de regarder
11:39en direct sur nos écrans
11:41et à la télévision
11:42un génocide en cours.
11:43On est en train de regarder
11:44un effondrement de la biodiversité.
11:46Quel est le rapport ?
11:47Parce qu'on est traversé
11:48par le monde,
11:48on ne peut pas dire ça va
11:49sans avoir le moindre don
11:50de l'empathie.
11:51Ceux qui me font penser,
11:52vous faites penser à la personne
11:53que vous citiez à Elon Musk.
11:54C'est lui qui avait dit,
11:55il avait tweeté sur son réseau,
11:57vous savez ce qu'il avait dit ?
11:58Il avait dit que la tare
12:00de la civilisation occidentale,
12:01c'est l'empathie.
12:02Mais non, mais c'est trop facile.
12:03Le chantage à l'empathie.
12:05Il a dit la tare de la civilisation
12:06occidentale, c'est l'empathie.
12:07Moi, je crois que précisément,
12:09c'est quand on la quitte d'empathie,
12:11c'est qu'on les résigne à la laisser
12:12que leur barbarie arrive.
12:14Vous savez,
12:16tous les régimes totalitaires de gauche
12:18se sont faits au nom de l'empathie.
12:20C'est toujours au nom des bons sentiments.
12:22C'est Philippe Muret qui disait
12:23nous sommes désarmés contre le bien.
12:26On ne nous a appris à lutter
12:27que contre le mal.
12:28Pardon de vous dire,
12:29c'est une question de curseur.
12:30Et vous, je constate
12:31que vous mettez le curseur
12:33extrêmement loin
12:34et qu'en réalité,
12:35vous mélangez tout.
12:36J'ai regardé,
12:37vous soutenez par exemple
12:38les cheminots en grève.
12:39dans votre vie.
12:41Ben non, pardon.
12:42Excusez-moi, non.
12:43Des gens qui ont l'emploi à vie,
12:45six semaines de vacances par an
12:46et qui partent à la retraite
12:48à 59 ans.
12:49Non, excusez-moi,
12:50je ne les soutiens pas.
12:51Effectivement.
12:51Et je pense que si on les soutient
12:52un peu moins
12:53et qu'on leur demandait un peu
12:55de se mettre au même niveau
12:57que tout le monde
12:57en termes de charges de boulot,
12:59oui, excusez-moi,
13:00on serait un pays
13:02un tout petit peu plus
13:06dynamique
13:06et on pourrait notamment
13:08sur l'écologie faire mieux.
13:09Mais vous savez,
13:10la personne avec qui j'étais,
13:11Marcel,
13:11qui était justement cheminot,
13:12il m'expliquait que lui,
13:13il se levait tous les jours
13:14à 4 heures du matin
13:14pour pouvoir aller
13:15parce qu'il ne travaille pas
13:16précisément là où il...
13:18Il n'habite pas,
13:19là où il travaille.
13:20Il doit ensuite
13:21amener ses enfants
13:22à l'école après
13:22et ensuite il va se lever,
13:23il va travailler,
13:24il va travailler pendant
13:25mais parfois 12 heures par jour.
13:27Je ne pense pas
13:27que c'est votre charge de travail.
13:28En tout cas,
13:29je ne veux pas parler
13:29à votre place.
13:30Je ne suis pas sûr
13:30qu'à la SNCF,
13:32tout le monde soit
13:32à 12 heures par jour
13:33à raison de journées
13:35qui commencent
13:36à 4 heures du matin.
13:37Excusez-moi,
13:38je pense que c'est en cas...
13:38Je vous parle d'une personne
13:39que je connais
13:39avec qui on était
13:40sur ce pic de grève.
13:41Mais le boulanger
13:41se lève à 3 heures du matin aussi.
13:43Mais précisément,
13:43je serai là pour les soutenir aussi.
13:45Oui, mais il faut des gens
13:46qui se lèvent tôt,
13:47il faut des gens...
13:47Il faut des gens
13:48qui se lèvent
13:49pour pouvoir mettre en route
13:50des boulangeries,
13:52des trains...
13:52Mais je suis la première d'accord.
13:54Mais dans ce cas,
13:54il faut que cette France
13:54qui se lève tôt,
13:55elle soit payée
13:55à sa juste valeur.
13:56Ils ne sont pas payés
13:57à la SNCF.
13:58Alors, écoutez,
13:59juste la taxe Zuckman,
14:00vous en parliez.
14:01On travaille gratuitement
14:01à la SNCF.
14:02Waouh !
14:03Un exemple extrêmement concret,
14:04un exemple extrêmement concret,
14:05vous parliez de la taxe Zuckman.
14:07Aujourd'hui,
14:07les milliardaires...
14:08C'est que même Hollande
14:10est contre la taxe...
14:10C'est pas mon cas.
14:11Zuckman.
14:11Je confonds
14:12Aujourd'hui,
14:14j'aimerais bien finir cette phrase
14:15parce qu'il s'agit
14:16de chiffres
14:16et de chercheurs
14:16extrêmement sérieux
14:17de l'ENS et de Berkeley.
14:19Si vous ne voulez pas
14:20croire ma parole,
14:21on peut écouter
14:21celle de vos confrères masculins
14:23qui ont une étoffe académique.
14:25Il a dit cette chose
14:26extrêmement claire.
14:26Les 1 800 personnes
14:29qui seraient concernées
14:30par cette taxe
14:31payent en moyenne
14:32moitié moins d'impôts
14:34que leur secrétaire
14:35ou que leur chauffeur.
14:37Il s'agit d'un principe
14:37d'égalité devant l'impôt.
14:39C'est un prix
14:40dans notre constitution
14:41de la loi française.
14:42Pourquoi Hollande est contre
14:42cette taxe ?
14:43On ne va pas faire
14:44un débat sur Hollande.
14:45C'est terminé.
14:45C'est terminé.
14:46C'est un président socialiste.
14:48Merci Camille Etienne.
14:49J'espère qu'on aura
14:50l'occasion de vous revoir
14:51face à Maître Consigny,
14:53face à Charles Consigny.
14:54Merci à tous les deux
14:55pour ce quart d'heure
14:56de débat et de discussion.
14:58On se retrouve demain
14:5918h30.
15:00Charles Consigny, merci.
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