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  • il y a 5 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

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00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans 60 minutes, c'est l'image du jour des députés socialistes qui applaudissent Sébastien Lecornu sur les bancs de l'Assemblée Nationale.
00:08Est-ce un tournant ? Une accalmie dans la tempête politique, le Premier ministre annonce une suspension de la réforme des retraites jusqu'en 2027, jusqu'à la présidentielle.
00:16Et le Parti Socialiste renonce donc finalement à le censurer, on verra ce qui peut se passer maintenant avec nos spécialistes, nos éditorialistes et tous mes invités dans un instant
00:25pour comprendre les enjeux de cette journée et surtout de celles qui vont suivre. Les Insoumis et le Rassemblement National maintiennent leur motion de censure.
00:33Elles sont examinées après-demain jeudi. Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, sera l'invité de 60 minutes.
00:39Alors qu'Emmanuel Macron lui met la pression sur les oppositions, il prévient qu'il dissoudra l'Assemblée en cas de censure.
00:45Le gouvernement qui dévoile aussi son jeu sur le budget, gèle des pensions de retraite, gèle des prestations sociales et contributions sur les plus riches.
00:52On verra ce que contient cette première mouture du budget et on en débattra tout à l'heure avec les économistes Nicolas Bouzou et Thomas Porcher.
01:0060 minutes, vous avez le programme, soyez les bienvenus, c'est parti.
01:08Votre rendez-vous avec Révolut Business. La banque pro pour accélérer votre business.
01:15Partez à l'aventure en regardant votre programme avec le nouveau Mitsubishi Outlander hybride rechargeable.
01:20Bastien Lecornu qui est sur le point de donner le discours de sa vie dans ce chaudron qu'est l'hémicycle.
01:29Survolté, surchauffé, moment décisif, c'est l'heure de vérité.
01:34Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle.
01:41La suspension de la réforme des retraites, la voici enfin.
01:45Alors le groupe PS ne votera pas la motion de censure, ne déposera pas une motion de censure.
01:49Il demandait la suspension de la réforme des retraites, donc c'est assez logique qu'il renonce à la censure.
01:56Il ne peut y avoir de stabilité sans retourner devant les Français.
02:00Les deux motions de censure qui ont été déposées hier seront examinées par l'Assemblée nationale ce jeudi à 9h.
02:08Nous censurerons maintenant l'intégralité des gouvernements qui seraient présentés par Emmanuel Macron.
02:13Censure ou pas censure, ça se jouera à une vingtaine de voix.
02:17La marge de manœuvre, elle est infime pour le gouvernement de Sébastien Lecornu.
02:28Une demi-heure pour déminer et peut-être assurer sa survie à Matignon.
02:32Sébastien Lecornu a donc profité de sa déclaration de politique générale pour envoyer plusieurs signaux au Parti Socialiste
02:38qui a, on le sait, son sort entre les mains.
02:40Il s'engage à ne pas utiliser l'article 49.3, celui qui permet au gouvernement de passer en force.
02:44Il promet une contribution sur les plus hauts revenus, mais surtout, il a donc annoncé tout à l'heure une suspension de la réforme des retraites
02:51jusqu'à l'élection présidentielle de 2027.
02:54Et ce soir, nouveau coup de tonnerre, nouveau coup de théâtre.
02:56Le Parti Socialiste annonce donc finalement qu'il ne votera pas la censure du gouvernement.
03:01Bonsoir Alain Douamel.
03:02Bonsoir.
03:02Éditeurialiste politique à BFM TV.
03:04Bonsoir Bruno Jeudy.
03:05Bonsoir.
03:05Directeur délégué de la Tribune dimanche.
03:08Bonsoir Prisca Thévenot.
03:09Bonsoir.
03:09Député Ensemble pour la République, le parti macroniste des Hauts-de-Seine, ancienne porte-parole du gouvernement.
03:14Face à vous, Pierre Jouvet.
03:15Bonsoir secrétaire général du Parti Socialiste et député européen.
03:20Alain Douamel, je rappelais il y a quelques instants l'image qu'on a vue cet après-midi à l'Assemblée nationale.
03:25Ces députés socialistes applaudissant le Premier ministre Olivier Faure,
03:29souriant, ayant du mal à cacher son sourire au moment de l'annonce de la suspension.
03:34Vous vous attendiez à ça ?
03:35Oui.
03:36Ah bon ?
03:37Oui, oui.
03:38Au début de la semaine, lundi matin, pour être précis, j'ai pensé que c'était jouable
03:43parce que j'ai cru, dès ce moment-là, que le gouvernement allait suspendre intégralement.
03:51Je ne faisais pas des calculs d'arithmétique parlementaire parce que ça, ça aurait été au-dessus de mes moyens.
03:57Mais je pensais bien que oui, il y aurait une vraie suspension, dont je pense d'ailleurs à titre personnel
04:04qu'elle est économiquement regrettable mais politiquement nécessaire.
04:08Pour sortir de la crise actuelle.
04:10Bien entendu.
04:11Et bon, chacun a joué le jeu.
04:14Sébastien Lecornu suspend et les socialistes ne votent pas ce qui est la censure, ce qui est cohérent.
04:21Et d'autant plus qu'ils n'ont pas obtenu seulement ce qui concerne la suspension sur la retraite.
04:29Ils ont également la confirmation du 49-3.
04:31Oui, mais le 49-3, quand on dit ça comme ça, ça a l'air de quelque chose de très technique.
04:36C'est la nature du régime qui est en train d'évoluer.
04:40C'est la reparlementarisation de la Ve République.
04:43C'est le contraire de tout ce qu'on a connu, en tout cas tout ce que moi j'ai connu, depuis 1958.
04:50C'est l'inverse.
04:51Et c'est un pouvoir considérable nouveau qui est donné au Parlement.
04:55Avec, c'est pour ça que je me suis avancé lundi, pour cette semaine,
05:00mais avec évidemment le risque à chaque article du projet de budget,
05:04il y en a beaucoup dans un projet de budget, qui sera discuté, le risque de la censure.
05:09Autrement dit, il y a une censure d'éviter là,
05:13et je vous prends le pari qu'avant la fin de l'année,
05:17il y aura un risque de censure minimum dix fois.
05:22Pierre Jouvet, d'abord vous confirmez, le Parti Socialiste,
05:25cet irrévocable ne censurera pas le gouvernement ?
05:27Oui, je vous confirme Marc Rouvelle, nous ne censurons pas le gouvernement
05:29parce que depuis maintenant plusieurs jours, nous avions mis des conditions.
05:33Et cette condition, elle est remplie aujourd'hui.
05:36La suspension complète de la réforme des retraites.
05:39Il n'y a pas de loup dans l'annonce de Sébastien Lecornu ?
05:41C'est-à-dire la borne d'âge et aussi la borne des trimestres, ce qui a été annoncé.
05:45J'essaie de décrypter pour le grand public, la borne d'âge, c'est 62 ans et 9 mois,
05:50et les trimestres...
05:52170 trimestres.
05:53170 trimestres, donc on bloque la situation à la date d'aujourd'hui.
05:56On bloque la situation aujourd'hui.
05:57Ça veut dire que 3,5 millions de Français vont pouvoir partir à la retraite plus tôt
06:03que ce qui était prévu avec la réforme borne.
06:05Ce soir, c'est une immense victoire pour les Françaises et les Français,
06:09qui se sont mobilisés de manière remarquable pendant les réformes qui ont été proposées
06:15par Mme Borne.
06:16C'est une victoire aussi sur le 49-3 qui avait été imposé pour faire passer cette réforme
06:21borne sur les retraites.
06:22C'est une victoire aussi sur la niche parlementaire qui avait bloqué l'abrogation de la réforme
06:27des retraites.
06:27Nous, nous sommes là, dans une situation de grave crise politique, en responsabilité
06:32pour permettre aux Français d'aller chercher toutes les victoires possibles.
06:35C'est notre rôle aujourd'hui.
06:36Et moi, je suis satisfaisant.
06:37Tout est pardonné.
06:38Ce soir, vous êtes désormais les premiers alliés d'Emmanuel Macron.
06:41Non, parce que je crois que justement, dans ce moment de grande crise politique, Alain
06:45Duhamel l'a dit à l'instant, c'est inédit ce que nous vivons.
06:49Mais dans le moment dans lequel nous sommes, est-ce que le rôle d'une opposition est de manière
06:53systématique de se dire qu'on pourrait certes faire mieux ?
06:57Moi, je suis pour l'abrogation de cette réforme de manière nette.
07:00Mais dans le moment politique dans lequel on est, on va faire tomber des gouvernements
07:04par succession et ne pas essayer d'aller chercher toutes les victoires possibles.
07:08Il y a ce que nous disons, nous, aujourd'hui, au Parti Socialiste, c'est que chaque jour,
07:12désormais, nous irons chercher les victoires dans une manière très claire de dire les choses.
07:17Nous sommes dans l'opposition à M.
07:19Lecornu.
07:19Il n'y a pas de confusion.
07:21Nous ne participons pas au gouvernement.
07:22Nous ne sommes pas des alliés du gouvernement.
07:24Nous avons une reparlementarisation de la Vème République telle qu'elle n'est jamais
07:28arrivée.
07:29Et nos députés se battront pied à pied dans l'hémicycle pour aller chercher toutes
07:34ces victoires.
07:35Chris Catevenot, vous l'avez défendu, cette réforme des retraites.
07:38C'est quoi ? C'est une couleuvre ce soir ?
07:40Un boa qu'il faut avaler pour sauver Sébastien Lecornu ?
07:44Non, je le dis assez simplement.
07:45Il ne s'agit déjà pas simplement de Sébastien Lecornu.
07:47Il s'agit de sortir de la crise politique.
07:49Et en ça, je vous rejoins effectivement.
07:51Nous avons une crise politique dans laquelle nous sommes enfermés depuis maintenant un
07:54an et sur laquelle il faut quand même qu'on commence à sortir.
07:57Et donc, moi, je vais le dire assez simplement.
07:58Il ne s'agit pas pour moi de venir me renier.
08:00D'ailleurs, je l'ai dit, j'ai été invitée sur votre plateau hier soir, sur votre plateau
08:03aussi.
08:03J'ai défendu, j'ai porté cette réforme de la retraite, pas seulement dans l'hémicycle,
08:06mais aussi lors de la présidentielle 2022, puisque ça faisait partie du programme
08:10d'Emmanuel Macron, pour un constat très simple.
08:13Ce n'était pas exactement cette réforme-là.
08:14Oui, d'ailleurs, vous avez raison, c'était 65.
08:16Non, mais non, c'est Alain Dommel qui aurait dû le rappeler.
08:18C'était votre job, alors.
08:19Vous avez tout à fait raison.
08:20C'était la réforme à la carte, ce n'était pas celle-là.
08:22Et puis, il y avait une bandage qui était différente.
08:24Bon, bref, on ne va pas y revenir, puisqu'on a quand même entendu ce qui s'est passé
08:26aujourd'hui.
08:27Donc, moi, je le dis assez simplement, c'est qu'aujourd'hui, ce que M.
08:30Lecornu, le Premier ministre de la France, permet, c'est de sortir de cette crise politique.
08:34Il appelle de ses voeux, il l'a d'ailleurs formulé ainsi, à un partage du pouvoir,
08:38en disant, le gouvernement propose, le Parlement débat et les parlementaires votent.
08:44Mais vous pensez sur les marchés, pardon, j'ai oublié les Hauts-de-Seine, sur les marchés
08:47des Hauts-de-Seine où vous serez sans doute le week-end prochain, on va vous dire bravo,
08:51on va vous dire décidément, il n'y a pas de colonne vertébrale au macronisme, enfin,
08:54vous changez en fonction des majorités.
08:57Je pense que, alors, je n'ai pas été assez claire, mais je vais du coup repréciser,
09:00je ne vais pas revenir demain, la suspension de la réforme des retraites arrive dans
09:03l'hémicycle, je ne vais pas voter pour.
09:05Mais pardon, ça ne va pas jouer sur mon vote, je sais, on sait encore un peu faire
09:09des mathématiques, vous voyez l'hémicycle derrière vous.
09:11Une fois que la gauche et le Rassemblement national vont voter...
09:14Ah, vous laisserez les autres partis voter la suspension ?
09:16Mais je ne vais pas, attendez, on va juste se dire quelque chose, il n'est pas question
09:19de revenir sur mes convictions et de commencer à me renier.
09:22Mais il y a quelque chose qui est assez simple et implacable, c'est que si vous mettez
09:25la suspension de la réforme des retraites en débat et en vote à l'Assemblée nationale,
09:29vous comptez, ça passe.
09:31Maintenant, est-ce que mon rôle, c'est de m'énerver et de m'exciter pour dire
09:35c'est pas normal, c'est pas normal ? Je vais devoir respecter ce vote.
09:38Le sujet qui viendra après, c'est qu'est-ce qu'on dit maintenant pour le financement ?
09:42Qu'est-ce qu'on propose maintenant pour le système des retraites ?
09:45Parce que le problème restera toujours le même.
09:47Il y a quand même un problème de financement.
09:49Et ça, on l'a vu l'année dernière, en long, en large, en travers, à l'Assemblée nationale.
09:52L'ensemble des familles politiques le disent.
09:55Il y a un problème de financement tel que le modèle existe aujourd'hui.
09:59Donc soit on revoit le modèle de financement, soit on revoit le modèle dans sa globalité.
10:03Et ce sera réglé à l'occasion de l'élection présidentielle.
10:06C'est l'évidence.
10:08Chaque candidat ou candidate devra dire quelle est exactement sa position.
10:14Et c'est à ce moment-là que ça se décidera.
10:16Bruno Jeudy, je vais vous donner la parole dans un instant.
10:19Je vous le promets, je voudrais d'abord qu'on accueille Raphaël Grabli pour le Radar BFMTV.
10:23Le Parti Socialiste ne déposera pas sa propre motion de censure,
10:26ne votera pas les motions de censure, mais qui restent à l'heure où on se parle déposées.
10:31Bonsoir Raphaël, il y en a deux à la motion de censure qui se sont déposées aujourd'hui,
10:34qui doivent être examinées jeudi matin.
10:36La première par le Rassemblement national.
10:38Qui va la voter aujourd'hui ?
10:39Je voudrais qu'on voit un peu où en est la jauge maintenant que le PS a décliné la motion de censure.
10:43Si on voit la jauge, effectivement, il y a toujours la motion de censure
10:46déposée par le Rassemblement national et son allié, l'UDR,
10:50qui est soutenue à l'heure actuelle par le Rassemblement national et par son allié, l'UDR.
10:55Ce qui fait un total de 139 voix, on le voit, ça s'affiche à l'écran,
10:59sur, on le rappelle, 289 voix nécessaires.
11:03Donc on est quand même très loin du compte.
11:05La deuxième, celle des insoumis, ça donne quoi ?
11:07Alors la deuxième, celle des insoumis, il y a des soutiens en plus,
11:10évidemment, des 71 députés LFI, il y a les écologistes, 38 députés,
11:16les communistes, qui officialisaient aussi clairement leur position ce matin.
11:19Peut-être pas tous.
11:20Oui, peut-être pas tous, mais la position officielle, on va dire.
11:23Il y a surtout, très important, le RN, UDR, qui vont soutenir cette motion LFI,
11:28puisqu'ils ont déjà annoncé qu'ils souteniraient toutes les motions de censure.
11:31139 députés, résultat, la jauge, elle monte bien plus haut, 265 voix.
11:37Il manque donc, en théorie, 24 voix, ce qui est très peu pour faire passer cette motion de censure.
11:45Et je constate qu'il n'y a pas les Républicains dans ceux qui vont voter la motion de censure.
11:48Laurent Wauquiez, tout à l'heure, le chef de file des députés LR a dit,
11:51nous ne voterons pas la motion de censure, mais François-Xavier Bellamy dit ce soir,
11:55qui est vice-président du parti, si j'étais député, je la voterais,
12:00on posera la question à notre invité, membre des Républicains, dans quelques minutes.
12:04Il a sauvé sa tête, Sébastien Lecornu, ou ça peut encore se jouer à quelques voix après, Bruno Jeudy ?
12:10Pardon pour cette expression, il a sauvé sa tête, il a sauvé son poste.
12:13Mathématiquement, ce soir, ça doit passer pour lui.
12:15Alors après, il faut toujours se méfier.
12:17Chez LR, il peut quand même y avoir quelques députés qui votent cette censure.
12:21Et il y en aura. Combien ? C'est difficile à dire.
12:24Mais je ne crois pas qu'il y en aura 24, ça c'est certain.
12:27Il faut aussi parler des députés non inscrits.
12:30Là aussi, il y en a certains qui voteront la censure.
12:34Il y a trois députés socialistes, je crois, qui ont annoncé qu'ils voteraient la censure.
12:39Il y a un ou deux horizons qui hésitent.
12:42Ce qui est compliqué pour les députés qui étaient associés précédemment,
12:45qui ne votaient pas les motions de censure, notamment dans le fameux socle commun,
12:48c'est que ça veut dire qu'il faut voter une motion de censure.
12:50Soit celle du RN, on voit bien qu'elle n'a aucune chance.
12:52Soit celle déposée par LFI.
12:54Et là, c'est vrai que pour un député LR,
12:56voter pour une motion de censure déposée par LFI,
12:59ça devient franchement compliqué, ne parlons pas des horizons.
13:02Même si la question des retraites est quand même une question assez fondamentale à droite.
13:07Et c'est vrai que lâcher là-dessus, c'est compliqué.
13:10Surtout lorsque...
13:11Non mais, pour eux, c'est quand même quelque chose de compliqué.
13:14Surtout parce qu'ils ont une direction de parti qui en a fait quand même un élément important.
13:20Mais ce soir, oui, objectivement, Sébastien Lecornu a probablement plus de chances de rester à Matignon
13:27que d'en partir dans les prochaines heures.
13:31Merci beaucoup, Pierre Jouvet, d'avoir été avec nous ce soir sur ce plateau.
13:33Merci à vous, Marco.
13:34Je salue Laurence Garnier, vice-présidente du parti Les Républicains,
13:37qui va nous rejoindre dans quelques instants.
13:39Alain Demel, vous êtes d'accord sur le constat de Bruno Jeudy ?
13:41A priori, pas de motion de censure à l'horizon pour le Premier ministre ?
13:45A priori, la motion de censure, à propos de la suspension de l'âge de la retraite,
13:52a priori, elle ne passera pas.
13:54Mais j'insiste sur le fait, on entre dans une période politique durable,
13:59complètement nouvelle, dans laquelle les pouvoirs du Parlement,
14:04et à commencer par l'Assemblée nationale, évidemment, sont considérablement accrus.
14:08Et la question de savoir s'il y aura une motion de censure ou pas
14:12susceptible de se passer, va être...
14:15Là, je m'avance, mais je crois que je ne me trompe pas.
14:19Chaque article du projet de loi de finances
14:23ou du projet de loi de finances de la sécurité sociale
14:25pourra faire l'objet d'une motion de censure.
14:29Et il y a certains articles sur lesquels ça se produira forcément.
14:33C'est-à-dire que la question de savoir s'il y a une motion de censure ou pas,
14:36on va se la poser une fois par semaine jusqu'à la fin de l'année,
14:41puisque le budget sera adopté à la fin de l'année.
14:43Et Laurence Garnier, vice-présidente des Républicains,
14:45qui est à vos côtés, que je salue.
14:46Bonsoir, madame.
14:46Bonsoir.
14:47À qui est-ce, à chacun de vos propos, d'un mot, simplement,
14:50la position des Républicains ce soir sur les motions de censure
14:53qui arrivent après-demain ?
14:54Parce qu'entre celle de Laurent Wauquiez, qui ne dit pas de censure,
14:57et celle de François-Xavier Bellamy, qui est plutôt dans l'autre équipe,
14:59l'équipe de Bruno Retailleau, qui dit
15:02« Moi, si j'étais député, je la voterais »,
15:04quelle est la ligne du parti ?
15:06Alors, moi, je dois quand même rappeler que je suis sénatrice
15:09de la Loire-Atlantique, donc je ne serais pas amenée à voter.
15:13Je ne vous ai pas demandé ce que vous alliez voter.
15:16Non, mais c'est important de le préciser,
15:17parce que les mots ont un sens,
15:19et moi, je ne suis pas députée.
15:21Je n'ai pas l'intention, je vais vous le dire vraiment honnêtement ce soir,
15:24de dire aux députés de ma famille politique
15:26ce qu'ils ont à faire.
15:28En tout état de cause, si j'étais députée,
15:32parce que je vais quand même vous dire,
15:34parce qu'on n'est pas là pour se raconter d'histoire,
15:36je serais tentée, à l'évidence, de voter cette motion de censure.
15:39Je serais tentée parce que je trouve qu'aujourd'hui,
15:42le discours de Sébastien Lecornu
15:44fait quand même payer très cher aux Français
15:46cette situation politique complexe.
15:52La question de la réforme des retraites
15:55est évidemment quelque chose que je porte,
15:58que j'ai porté.
15:59J'entendais Prisca Thévenot tout à l'heure dire la même chose.
16:01Je n'ai pas l'intention de me renier.
16:03Avec mes collègues sénateurs,
16:04nous la portons depuis longtemps,
16:05cette réforme des retraites,
16:06depuis même avant que la majorité présidentielle la reprenne.
16:11Je suis incapable de vous dire ça aujourd'hui,
16:16et je n'ai pas l'intention de rajouter
16:18de la confusion à la confusion.
16:20Ce que je veux dire, c'est qu'on a une ligne politique
16:23et que cette ligne politique que nous portons
16:25avec Bruno Retailleau
16:26et avec l'ensemble de notre famille politique,
16:30elle me paraît aujourd'hui difficilement compatible
16:33avec un certain nombre d'annonces de Sébastien Lecornu.
16:36Et encore, on ne se parle pas aujourd'hui.
16:38On voit que le gouvernement est finalement
16:41dans la main des socialistes
16:43parce qu'on peut faire autant de politiques qu'on veut.
16:45La politique, c'est d'abord des mathématiques.
16:47Il fallait que Bruno Retailleau reste au gouvernement.
16:48Ce sont d'abord des mathématiques.
16:49Et donc, si vous voulez, on a cette difficulté-là
16:53qui est réelle aujourd'hui.
16:55Ça, c'est incontestable.
16:56Prise Caténault, vous êtes en train de perdre,
16:58ce soir sur ce plateau et peut-être dans les mois qui viennent,
17:00je dis vous, le parti macroniste,
17:03le soutien des Républicains très clairement.
17:05Voter la censure, ce n'est pas quitter le gouvernement,
17:07c'est le cran d'après.
17:08Attendez, je vous dis assez simplement.
17:09Moi, il ne s'agit pas d'avoir le soutien d'un tel ou d'un tel.
17:12Moi, je pense qu'aujourd'hui,
17:13pour avoir de la clarté aussi dans le débat politique
17:15et refaire confiance aussi dans la parole publique des politiques,
17:18il faut que les uns et les autres soient aussi confortables
17:21pour défendre leurs convictions.
17:23Et je le dis assez simplement,
17:24et vraiment avec le plus grand respect possible.
17:28Ça fait deux ans que je ne comprends pas
17:29quelle est la ligne des Républicains.
17:31Quand Gabriel Attal était Premier ministre,
17:34alors, il a annoncé la baisse des dépenses publiques
17:38avec des annulations de crédit de 10 milliards d'euros.
17:41Quelle est la première famille politique
17:42à avoir directement, instantanément,
17:45menacé de censure le gouvernement ?
17:47Les Républicains.
17:48Quand on a mis en place le débat
17:50sur la réforme des retraites en 2023,
17:52quelle est la famille politique sur laquelle
17:54on n'a pas pu compter alors que vous avez raison,
17:56Madame Garnier, vous l'avez soutenue
17:57avec Madame Pécresse en 2022.
17:59C'est vous. Pire, vous avez menacé
18:01de censurer le gouvernement d'Elisabeth Borne.
18:03Et ensuite, quand Michel Barnier est arrivé,
18:06très bien, et nous avons soutenu,
18:07alors qu'il ne fait pas partie de nos rangs,
18:09quelle est la première mesure que vous avez fait
18:10en tant que Républicain ?
18:11C'est d'augmenter les impôts.
18:13Donc maintenant, moi, ce que je dis,
18:14c'est plutôt que d'expliquer que machin
18:16est dans la main de Truc-Muchoumi.
18:18Moi, je salue le courage du Premier ministre
18:20d'avoir mis un chemin de stabilité
18:22parce que c'est de ça dont ont besoin aujourd'hui
18:24les Françaises et les Français qui nous regardent
18:26et que chacun aussi se rappelle un peu
18:28de ce qui a été dit il n'y a pas si longtemps que ça
18:30et qu'on puisse aujourd'hui rentrer sur un débat
18:32assez sain dans l'hémicycle.
18:34Parce que je suis désolée,
18:36menacer en permanence de censure,
18:38ce n'est pas, pour moi, l'objet des Républicains.
18:41C'est plutôt le Rassemblement national
18:42ou la France insoumise,
18:44mais pour moi, pas les Républicains.
18:45Bon, j'entends Prisca Thévenot.
18:47Je voudrais quand même rappeler
18:48que la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui,
18:50elle n'est pas due à l'attitude des Républicains.
18:52Elle est due à une dissolution
18:53qui date d'il y a un petit peu plus d'un an
18:55et qui, croyez bien que je le regrette,
18:57et je crois que personne ne s'en réjouit,
18:59a mis le pays dans l'impasse
19:01dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
19:02Je voudrais aussi rappeler,
19:03parce que je veux bien qu'on ait des torts,
19:05je pense que vous en avez,
19:07mais que finalement,
19:08l'ensemble de la classe politique,
19:09aujourd'hui, a ses torts
19:10et qu'elle doit aussi en prendre conscience.
19:13Mais nous sommes quand même
19:14le seul mouvement politique
19:15qui a accepté de bouger sa ligne
19:17l'année dernière,
19:19en septembre 2024,
19:20avec l'arrivée au gouvernement
19:22comme Premier ministre de Michel Barnier
19:24et pourquoi nous l'avons fait précisément
19:26pour sortir le pays de l'impasse
19:28dans laquelle l'avait mise
19:30le Président de la République.
19:31Donc je crois que c'est important
19:32de rappeler ça.
19:33Je voudrais aussi vous répondre
19:34sur la question de la fiscalité,
19:35parce que nous portons cette ligne
19:37avec Bruno Retailleau,
19:38avec Laurent Wauquiez,
19:39avec l'ensemble des Républicains,
19:42d'une stabilité
19:43et idéalement même d'une baisse
19:45de la fiscalité.
19:46Qu'est-ce que vous avez fait ?
19:47Je réponds simplement
19:48parce que lorsque Michel Barnier,
19:51et ça aussi,
19:51il faut le rappeler
19:52pour que nos téléspectateurs
19:53comprennent de quoi on parle.
19:54On ne fait pas de bon quinquennat,
19:54s'il vous plaît.
19:55Non, rassurez-vous,
19:57ce n'est pas mon intention.
19:57Merci.
19:58Michel Barnier arrive
19:59en septembre 2024,
20:01déjà très en retard
20:01pour élaborer un budget,
20:03avec un déficit annoncé à 4%
20:05qu'on retrouve,
20:06qu'on découvre plus exactement
20:08à 6%.
20:09Quand il y a 15 jours
20:10pour élaborer un budget,
20:12parfois, effectivement,
20:13on n'a pas d'autre choix.
20:15Mais voilà,
20:15n'inversez pas les rôles
20:17et, encore une fois,
20:18personne ne se réjouit
20:19de la difficulté
20:22dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
20:24Je suis contente de voir
20:24que vous porterez aussi
20:26cette réforme des retraites
20:27et que vous vous opposerez
20:28à sa suspension
20:29parce que je crois vraiment
20:30que c'est la pire des choses
20:31qui puisse arriver
20:33à notre pays.
20:33Est-ce qu'on peut dire ce soir
20:34que le macronisme
20:35va pencher à gauche désormais ?
20:39Je pense que ça va
20:40la situation
20:41de la reparlementarisation.
20:44Des pouvoirs élargis
20:45qu'auront désormais
20:46les parlementaires
20:47feront que
20:48à chacun des articles
20:50importants
20:52du budget
20:53qui sera discuté,
20:55il y aura un risque
20:56qui viendra
20:56tantôt de la gauche
20:58et tantôt des républicains,
21:00voire
21:00des amis
21:02d'Edouard Philippe.
21:04Autrement dit,
21:05le gouvernement
21:05va avancer
21:06article par article
21:08et sur chaque article
21:10vraiment significatif,
21:11il y aura
21:11un risque de censure.
21:12Et quant aux républicains,
21:16pour dire les choses
21:18comme elles sont,
21:20depuis la dissolution,
21:21alors la dissolution,
21:23ils n'y sont pour rien.
21:24Bon,
21:25mais ils sont comme nous tous,
21:26ils en subissent
21:27les conséquences.
21:28Mais depuis la dissolution,
21:29quand je regarde
21:30le parti républicain,
21:32en permanence,
21:33je vois double.
21:34Je vois deux partis républicains.
21:36Il y a toujours
21:37deux partis républicains.
21:38Une partie dedans,
21:40une partie dehors,
21:41une partie pour le gouvernement,
21:42une partie contre le gouvernement.
21:44Et c'est tellement vrai
21:46que parmi les chefs de file
21:48des républicains,
21:50c'est-à-dire,
21:51pour dire les choses
21:51comme elles sont,
21:52Bruno Retailleau
21:53et Laurent Wauquiez,
21:54quand l'un dit quelque chose,
21:56on peut être sûr
21:56que l'autre dira le contraire.
21:58Alors moi,
21:59je regarde
21:59les républicains
22:01et je vois double
22:02et je ne porte pas lunettes.
22:04Vous voulez réagir d'un mot
22:05à ce que dit Alain Demel ?
22:06Oui,
22:07quelques éléments
22:07parce qu'évidemment,
22:08j'entends parfaitement...
22:09Mais on ne fait pas
22:09tout le cas de là.
22:10S'il vous plaît,
22:11vraiment,
22:11j'entends parfaitement
22:13ce que vous dites,
22:14M. Duhamel.
22:16Simplement,
22:16je disais tout à l'heure,
22:17nous sommes le seul parti
22:18à avoir bougé notre ligne
22:19pour permettre au pays
22:21de sortir de l'impasse
22:22l'année dernière
22:22avec Michel Barnier.
22:24À partir du moment
22:24où vous bougez une ligne
22:25à l'intérieur d'un parti,
22:27évidemment,
22:27ça peut susciter
22:28des interrogations.
22:29Bruno Retailleau
22:30vient de manière très claire,
22:31il y a une dizaine de jours,
22:32de bouger à nouveau la ligne
22:33en estimant
22:34que le temps était venu
22:36de ne plus participer
22:38au gouvernement.
22:39De fait,
22:39on a bougé la ligne
22:40et de fait,
22:41ça peut susciter des réactions.
22:43Reconnaissez que
22:43pendant toute l'année
22:44qui s'est découlée,
22:45les Républicains
22:46ont acquis une lisibilité,
22:48ont œuvré au bien-être
22:50et à l'intérêt général
22:51sans qu'il n'y ait
22:52de friture sur la ligne.
22:54Mais c'est vrai,
22:54je vous l'accorde,
22:55quand on bouge une ligne,
22:56il peut y avoir
22:57quelques crispations
22:58et quelques tensions.
22:58Merci beaucoup Laurence Garnier,
23:00sénatrice et vice-présidente
23:01du parti Les Républicains
23:02d'avoir été avec nous
23:03ce soir dans 60 minutes.
23:04C'est Laurent Jacobelli,
23:05le porte-parole
23:06du Rassemblement national
23:07qui va vous succéder
23:08sur ce plateau
23:09dans un instant.
23:10Merci d'avoir été avec nous.
23:12Bonsoir M. Jacobelli.
23:13Bonsoir.
23:14Est-ce que tout d'abord
23:14vous félicitez
23:15le Parti socialiste
23:16pour avoir obtenu
23:17la suspension
23:18de la réforme des retraites,
23:20le blocage
23:20de l'âge légal
23:21à 62 ans et 9 mois ?
23:23Est-ce qu'il peut y avoir
23:24un instant d'unanimité politique
23:26pour dire bravo,
23:27vous avez fait le boulot
23:27à notre place ?
23:28Le Parti socialiste
23:29a fait ce qu'il savait
23:30faire le mieux,
23:31il s'est vendu.
23:31Voilà, il s'est vendu
23:32lors des élections législatives
23:34à la France insoumise,
23:35à tous ces excès,
23:36à toutes ces violences.
23:37Mais ils ont obtenu des choses
23:37que vous demandez vous aussi.
23:38Ils ont obtenu des choses
23:39que vous récalinez.
23:40Ou croyez-vous ?
23:42Ils ont obtenu le gel,
23:43on l'appelle comme ça,
23:44de la réforme des retraites.
23:46Mais ce gel de la réforme
23:48des retraites,
23:48c'est pour l'instant
23:49une promesse.
23:49Est-ce qu'il aura lieu ?
23:51Est-ce que dans les 70 jours
23:52de l'étude du budget,
23:53on arrivera à se mettre
23:53d'accord sur un budget ?
23:54C'est à vous de le voter maintenant ?
23:55Probablement pas.
23:56Oui, mais c'est l'ensemble du budget.
23:57N'allez pas vous auto-piéger
23:58en votant contre.
23:59C'est l'ensemble du budget,
24:00M. Fouvel,
24:00et vous le savez qu'il faut voter
24:01en 70 jours.
24:02Et donc il ne sera probablement
24:03pas voté,
24:04parce qu'il y a des points
24:04de désaccord.
24:05Et donc qu'est-ce qui se passera ?
24:06C'est le budget initial
24:08qui sera voté,
24:08dans lequel il n'y a pas
24:09le gel de la réforme
24:10des retraites.
24:11Pour vous, c'est les socialistes.
24:12Mais ils se sont fait
24:13arnaquer volontairement,
24:14c'est-à-dire qu'ils savent
24:15très bien que tout cela
24:16n'est pas possible,
24:17mais ça leur donne un alibi
24:18pour ne pas retourner
24:19aux élections.
24:19Parce qu'il y a un point commun
24:20aujourd'hui entre le PS,
24:22le Bloc central et les RR.
24:24Ils ont peur d'aller aux élections.
24:25Si aujourd'hui,
24:26le Rassemblement national
24:28et la gauche votent
24:29la suspension de la réforme
24:30des retraites,
24:30ça passe.
24:31Vous nous dites quoi ?
24:32Vous n'êtes pas sûrs,
24:33vous, de le voter ?
24:34Il faut l'intégrer.
24:34Je ne vous dis pas ça.
24:35Je vous dis que c'est
24:36dans le cadre de l'étude budgétaire
24:37et que le budget,
24:38au final,
24:39nous avons 70 jours
24:40pour le voter,
24:41il est très probable
24:41qu'il y a des points de désaccord
24:43qui feront que ce budget
24:43ne sera pas voté.
24:44Sur ce point-là,
24:45vous pouvez le voter.
24:45Mais c'est en bloc
24:46qu'on vote un budget.
24:47Ce n'est pas sur un point.
24:48Et donc, ce point-là
24:49ne sera pas...
24:50Vous imaginez un marché de dupe, quoi.
24:52Mais c'est un marché de dupe.
24:53Et d'ailleurs, je disais...
24:54J'essaie de déclencher
24:55ce que vous dites.
24:55C'est-à-dire que vous pensez
24:56qu'à la fin des 60...
24:57que les échéances
24:59des 70 jours
24:59fera que ce budget
25:01ne sera pas...
25:01Tout cela, c'est une arnaque,
25:02M. Fauvel.
25:03Vous pouvez rassurer...
25:05Elle est au courant comme moi.
25:07Elle ne le dira pas publiquement.
25:08M. Jotobéli
25:09n'a pas d'arnaque.
25:10Ce sera bien voté.
25:10Je suis assez étonnée.
25:11Allez-y,
25:12parce qu'il est en train
25:12de nous dire
25:12que ça ne se fera pas.
25:13Je pense simplement
25:14aux 3,5 millions de personnes
25:16qui ont appris aujourd'hui
25:17que la réforme était suspendue
25:18et qu'ils vont être impactés.
25:19Vous avez le vice-président du RN
25:20qui vous dit
25:21que ça ne se fera pas,
25:21c'est une arnaque.
25:22Est-ce que vous pouvez
25:23prendre l'engagement
25:23que ça se fera ?
25:24Je comprends que ce soit
25:24une position délicate
25:25pour le Rassemblement national
25:26aujourd'hui.
25:28Parce qu'effectivement,
25:29vous avez réclamé
25:31à Père Dacri
25:32qu'il fallait suspendre,
25:33abroger la réforme des retraites.
25:34Abroger, pas suspendre,
25:35Mme Thévenu.
25:36Oui.
25:36Là, il y a quand même
25:37un pas qui est ouvert,
25:38c'est-à-dire qu'on va pouvoir
25:38à nouveau débattre sur le sujet.
25:40Je vous le dis franchement,
25:41moi, ça ne me fait pas
25:41super plaisir.
25:42Mais pour autant,
25:43je reconnais le chemin
25:44mis en place
25:45de dialogue parlementaire
25:47du Premier ministre.
25:48Et là, qu'est-ce que vous dites ?
25:48Vous êtes un peu perdu
25:49dans vos fiches.
25:50Tout va très bien.
25:50Vous ne savez plus ?
25:51Oui, mais je n'arrive pas
25:52à comprendre.
25:53On vous laisse l'opportunité
25:54d'allier...
25:55Attendez, M. Jacobili,
25:56je vais juste finir.
25:56On vous laisse l'opportunité
25:58d'allier,
25:58ce que vous savez mieux faire d'ailleurs,
26:00d'allier vos voix
26:00à celle de la LFI.
26:02D'ailleurs, je vous confonds
26:02de la LFI
26:03pour faire tomber cette réforme.
26:05Et là, vous nous dites
26:06non, en fait,
26:07on n'y croit pas.
26:08Enfin, à un moment,
26:08ce n'est pas sérieux.
26:09C'est très sérieux
26:10et je décrypte simplement
26:11l'entourloupe.
26:12J'avais dit sur ce même plateau
26:13il y a deux jours,
26:13Marine Le Pen l'a dit aussi
26:14qu'il y avait un accord
26:16entre l'EPS
26:17et le Bloc central,
26:18que tout cela était prévu.
26:20Ça se passe exactement
26:21comme nous l'avions dit.
26:22Aujourd'hui,
26:22c'est le Parti socialiste
26:24qui a tenu la main
26:25du Premier ministre
26:26pour écrire le discours.
26:27Le Parti socialiste
26:28a un revolver sur la tempe
26:29du Bloc central.
26:30Nous sommes aujourd'hui
26:31dirigés par les socialistes
26:32qui représentent
26:331,75% des électeurs
26:35à l'élection présidentielle
26:36qui dit socialisme,
26:38dit impôts
26:38et dit immigration.
26:39Et donc, évidemment,
26:40nous ne pouvons pas
26:41nous réjouir de la situation.
26:42Oui, mais Alain Dommel,
26:43pardon, Alain Dommel,
26:44sur ce qui vient d'être dit ici,
26:46l'hypothèse d'un gros loup.
26:48Alors, deux choses.
26:49La première, d'abord,
26:51le fait que le Rassemblement national
26:53ne soit pas content
26:54de voir suspendu quelque chose
26:56à quoi il est hostile.
26:58Donc, ça devrait plutôt,
27:00sinon, le sécuriser,
27:02du moins dire
27:03« Ah ben oui,
27:03ça va dans notre sens ».
27:04Et la deuxième chose,
27:06c'est que l'idée
27:07de négociation secrète
27:11aboutissant
27:12à un accord,
27:14etc.,
27:15je vous fiche mon billet
27:16et on aura l'occasion
27:18de vérifier
27:19si je me trompe ou pas,
27:20je vous fiche mon billet
27:21que sur un grand nombre
27:23des articles du budget
27:25qui vont être discutés,
27:26en fait,
27:27d'accords
27:28entre les socialistes
27:29et la majorité,
27:31enfin,
27:31ce qui reste de la majorité,
27:33aujourd'hui,
27:34on verra au contraire
27:36des conflits
27:36et des menaces
27:37d'autres motions
27:38de censure.
27:39Ah, mais vous avez raison.
27:40Ben oui, j'espère bien.
27:40Et je prends le pari comme vous.
27:42Alors, on ne peut pas parier
27:42l'un contre l'autre,
27:43mais ensemble.
27:44N'ayez pas peur,
27:45ça ne nous arrive pas si souvent.
27:46Non, mais de toute façon,
27:46j'ai un certain sang-froid
27:48avec mon expérience.
27:51Que je reconnais, d'ailleurs.
27:52Et donc,
27:53qu'est-ce qui va se passer ?
27:54C'est que le PS
27:54va sortir la machine à chantage
27:56autant de fois
27:57qu'ils le peuvent
27:58parce qu'ils tiennent
27:59le gouvernement
28:00pieds et mains liés.
28:01Donc, aujourd'hui,
28:02c'est la réforme des retraites,
28:04demain,
28:04ce sera autre chose,
28:07non, mais c'est ce que vous avez fait
28:09pendant des mois
28:09avec François Bayrou.
28:11Vous aviez,
28:12on s'en souvient,
28:12une liste de revendications
28:13qui parfois changeaient
28:15de semaine en semaine.
28:16Non, ça, c'est faux.
28:17La différence,
28:17c'est qu'il n'y avait pas d'accord avant
28:22et qu'à chaque fois
28:23qu'il n'y avait pas d'accord,
28:24nous avons censuré
28:24parce que nous,
28:25nous n'avons pas peur
28:26de retourner aux urnes.
28:27Nous n'avons pas peur
28:28de la dissolution.
28:29Ce qui unit l'EPS,
28:30le Bloc central
28:30et les LR aujourd'hui,
28:32c'est qu'ils ont peur
28:33de retourner aux urnes
28:34car ils savent très bien
28:34qu'ils seront les grands perdants
28:36d'une élection législative
28:37et donc ils sont prêts
28:38à tous les compromis
28:39pour rester en place.
28:42Leur seul objectif,
28:42c'est de rester en place.
28:44Vous êtes et vous étiez
28:47et vous êtes toujours
28:48pour le retour aux 62 ans.
28:50C'est ça le paradoxe quand même.
28:51Alors, je vais vous dire,
28:52il n'y a pas de paradoxe.
28:53Là, le paradoxe,
28:54c'est que vous,
28:54vous êtes pour le retour aux 62 ans.
28:55Madame Théveau,
28:56elle n'était pas pour le retour
28:58à 62 ans.
28:58J'ai compris que les situations
28:59se sont inversées aujourd'hui.
29:00J'ai compris votre question
29:02de deux choses l'une.
29:03Soit la dissolution
29:04que nous demandons arrive,
29:06auquel cas nous espérons
29:07et nous pensons avoir la majorité
29:08et donc nous nous occuperons,
29:10nous,
29:10de cette réforme des retraites
29:12et du fait
29:12qu'elle ne soit pas appliquée.
29:14Soit il n'y a pas
29:15de nouvelles élections
29:15et je vous le dis,
29:17ce gel de la réforme des retraites
29:19n'aura pas lieu.
29:20En revanche,
29:21il faut dire ce qu'il y a
29:21dans ce budget
29:22et qui nous pend au nez.
29:2419 milliards d'impôts supplémentaires.
29:26Le débat n'a pas commencé.
29:26Le débat n'a pas commencé.
29:27Le débat n'a pas commencé.
29:27Le débat n'a pas commencé.
29:27Le débat n'a pas commencé.
29:28Ça, on verra.
29:28Mais ça, c'est...
29:29Mais non, mais...
29:30Attendez, mais c'est la vérité.
29:32Gèle des retraites.
29:33C'est donc baisse du pouvoir d'achat
29:35et augmentation des impôts.
29:36Alain Dommel,
29:36baisse de la dépense publique.
29:37Alain Dommel,
29:38on va en parler dans une minute
29:39dans le débat des économistes
29:40du budget.
29:40Vous savez qu'il va être remodelé
29:42s'il n'y a pas de censure
29:43par tous les députés.
29:44Je vous le répète.
29:45Il ne sera pas voté à la fin.
29:46En ce qui concerne le budget,
29:49il ne faut pas regarder.
29:51Il fallait constitutionnellement
29:52qu'il y ait un budget
29:53qui soit déposé aujourd'hui.
29:55Il a été déposé.
29:56Ce n'est absolument pas
29:57le budget de ce gouvernement.
29:58C'est le budget des gouvernements
29:59antérieurs.
30:00Il n'a pas le droit de le budget.
30:02Et à partir de là,
30:04maintenant,
30:04sur chaque article,
30:06il y aura des discussions,
30:07des motions de censure
30:08qui seront proposées
30:09et peut-être d'ailleurs,
30:12dès l'article numéro 7,
30:14par exemple,
30:14une motion de censure
30:16qui sera...
30:17Et à ce moment-là,
30:18il y aura la dissolution.
30:19Autrement dit,
30:20bon...
30:21Donc on aura encore perdu
30:23deux, trois semaines.
30:24On va avoir...
30:25Non, il y a deux hypothèses.
30:27Ou bien, effectivement,
30:29de difficulté en difficulté,
30:31on finit par ne pas pouvoir
30:33voter le budget
30:34dans les délais constitutionnels.
30:36Et à ce moment-là,
30:36c'est le budget de sept années
30:38qui s'appliquera de nouveau
30:40l'année prochaine.
30:42Ou bien,
30:43il y aura un accord
30:44à un budget,
30:45mais qui ne ressemblera pas
30:46au budget
30:47qui a été présenté ce matin.
30:49Le budget qui a été présenté ce matin,
30:51c'est, si j'ose dire,
30:52un souvenir politique.
30:53Est-ce que je peux...
30:53Mais ça ne correspond pas du tout
30:55à ce que sera le budget.
30:58Est-ce que je peux...
30:58Si c'est une seconde
30:59et si ce n'est pas trop technique.
31:00Non, ça va être très compréhensible.
31:01Mais allez-y.
31:02Aujourd'hui,
31:02le budget ne prévoit pas
31:03le gel de la réforme des retraites.
31:05Si jamais il y a,
31:06par un moyen ou un autre,
31:07un gel de la réforme des retraites
31:08qui est proposé,
31:09hors budget.
31:10C'est une dépense supplémentaire,
31:11en tout cas des recettes.
31:12Donc ça doit venir du gouvernement
31:13et pas des oppositions.
31:14Donc il peut y avoir
31:15un article 40
31:16qui est déclenché
31:16pour trop de dépenses
31:18et donc ça ne passera pas.
31:19Donc je tiens à dire
31:20que c'est en fumage
31:21de A à Z.
31:23Vous pouvez rassurer définitivement.
31:24Mais non, en fait là,
31:25c'est...
31:25Non, je pense que là,
31:25il y a un problème de connaissance.
31:26Rassurer ou pas d'ailleurs, mais...
31:27Il y a un problème de connaissance...
31:29Pas mépris, madame.
31:30Non, ce n'est pas du mépris.
31:31Je n'ai pas encore fini de parler.
31:34Il y a un problème
31:34de connaissance du travail parlementaire.
31:36Oui, donc c'est du mépris.
31:37Mais je ne parle pas de vous.
31:38Ne le prenez pas personnellement
31:39ou alors prenez-le personnellement
31:40et posez-vous des questions.
31:41Le vrai sujet,
31:42c'est que si le Premier ministre
31:43l'annonce,
31:44c'est qu'à mon avis,
31:45ça va être, à mon avis,
31:46par amendement gouvernemental.
31:48Et à ce moment-là,
31:49ce que vous dites saute complètement.
31:50Mais nous verrons bien.
31:50Donc, bah oui,
31:51mais justement,
31:52on aimerait bien voir en fait
31:53et avoir un débat parlementaire.
31:54C'est un engagement du Premier ministre.
31:55Mais on a déjà eu un débat.
31:57Le mot de la fin.
31:58Il y a déjà eu un conclave.
31:59Alain Dehamel.
32:00C'est incroyable.
32:01Vous avez peur du débat parlementaire quand même.
32:02Moi, je veux des élections.
32:03Non, non, mais pardon,
32:03on vous laissera débattre
32:04autant que vous voulez
32:04à l'Assemblée nationale.
32:05Ailleurs où on le reçoit.
32:07Je voudrais entendre Alain et Bruno.
32:09Simplement,
32:09on a assez peu parlé
32:10depuis tout à l'heure
32:10d'Emmanuel Macron.
32:11Je l'imagine,
32:12ayant relu probablement
32:13le discours de son Premier ministre
32:15avant qu'il ne parte
32:16à l'Assemblée nationale.
32:17Je l'imagine,
32:18devant sa télévision
32:19cet après-midi,
32:25c'est un moment,
32:27comment dire,
32:28délicat
32:28pour le chef de l'État.
32:29Moi, j'ai une conception
32:31extrêmement simple
32:32en ce qui le concerne.
32:35En décidant de dissoudre
32:37l'Assemblée nationale,
32:39il s'est autodissou.
32:41Et depuis,
32:42il est autodissou
32:43sur le plan de la politique intérieure.
32:46Et l'idée selon laquelle
32:47Sébastien Lecornu
32:50serait simplement son porte-parole,
32:51non.
32:52Sébastien Lecornu
32:53a commencé aujourd'hui
32:54et sera obligé
32:54de continuer
32:55à se différencier
32:57de ce qu'était
32:59le macronisme.
33:00Bruno Jeudy.
33:01Il essaie d'échapper
33:02à la dissolution,
33:04sinon à la démission
33:06que certains lui promettent.
33:07Et pour ça,
33:08il est obligé
33:08de lâcher comme aux échecs
33:09des pièces importantes.
33:11Et aujourd'hui,
33:11il lâche une très grosse pièce.
33:13Une dame, là.
33:13Et peut-être même
33:14ce qui constitue
33:15la pièce majeure
33:17de son bilan.
33:18Et évidemment,
33:19il voit un peu
33:20le macronisme
33:22se réduire aux acquets.
33:24Merci beaucoup
33:24à tous les quatre
33:25de venir ce soir
33:26sur ce plateau.
33:2719h24,
33:28vous regardez 60 minutes,
33:29vous êtes les bienvenus
33:30si vous nous rejoignez
33:30à l'instant.
33:31Tout de suite,
33:32le débat du jour,
33:33débat évidemment
33:33autour de la suspension
33:34de la réforme des retraites
33:36promise aujourd'hui
33:37par le Premier ministre.
33:38fallait-il le faire ?
33:39Quel serait son coût ?
33:40Et à qui profiterait
33:42cette suspension ?
33:43J'ai le plaisir d'accueillir
33:43mes deux économistes préférés.
33:45Thomas Porcher,
33:46sur ma gauche.
33:47Bonsoir,
33:48auteur du livre
33:48L'économie pour les 99%
33:50chez Stock.
33:51Nicolas Bouzou,
33:52sur ma droite.
33:52Bonsoir,
33:53économiste fondateur
33:54du cabinet Asteres.
33:56Bon,
33:56est-ce qu'il fallait
33:56l'annoncer ou pas,
33:57cette suspension,
33:59aujourd'hui,
34:00Nicolas Bouzou ?
34:01Ah non,
34:01mais pitié,
34:01les retraites,
34:02écoutez,
34:02ça fait 20...
34:03Ça parle bien
34:03comme...
34:04On passe à autre chose.
34:05Non,
34:05je suis ravi.
34:06C'est un immense plaisir,
34:07un immense honneur
34:08d'être avec vous.
34:08Ça fait 20 ans
34:09que je suis dans le débat public,
34:09ça doit faire le 500ème débat
34:11que je fais sur les retraites.
34:12Mais une suspension,
34:13c'est assez inédit.
34:13On en sert.
34:14Oui,
34:14oui,
34:14alors ça,
34:15franchement,
34:15vous avez raison de le signaler
34:16parce qu'en général,
34:17les réformes des retraites,
34:18les débats étaient très pénibles
34:20pendant la réforme,
34:21mais une fois que c'était passé,
34:22on n'y revenait pas.
34:23Là,
34:24on a une pathologie
34:25qui est une espèce de majocisme
34:26qui consiste à y revenir,
34:28mais quand même,
34:29un instant,
34:30parce que je dis les choses
34:30un peu sur le ton de la plaisanterie,
34:32mais ça ne m'amuse pas
34:33autant que ça.
34:34On est quand même
34:34à un moment
34:35où la Chine
34:37est en train de bloquer
34:38les exportations
34:38de terres rares,
34:40où les États-Unis
34:40mènent une politique
34:41hostile à l'égard
34:42de l'Union européenne,
34:43où on a des défis majeurs
34:45avec l'intelligence artificielle
34:46et on va reparler
34:48des retraites.
34:49Non,
34:50mais pitié.
34:51Retraite,
34:51d'ailleurs,
34:51la terminologie est intéressante.
34:54Les autres parlent
34:55d'intelligence artificielle,
34:56nous,
34:56on parle de retraite,
34:58terme militaire
34:58qui préfigure la défaite.
35:00Le débat sur les retraites,
35:01c'est un peu
35:02la retraite de la France.
35:03Thomas Porcher.
35:03Écoutez,
35:04nous sommes un pays
35:05qui vieillit,
35:06nous sommes un pays
35:06qui vieillit,
35:07effectivement,
35:07et la question
35:08de savoir
35:08ce que l'on va mettre,
35:10ce que l'on va mettre
35:10comme partie de la richesse
35:12aux retraités
35:13est une vraie question.
35:14Voilà,
35:14c'est une vraie question
35:15qui se pose
35:15et force est de constater
35:17que la majorité des Français
35:18sont attachés
35:18au système par répartition
35:20et ne voulaient pas
35:21ce recul
35:21d'âge de départ à la retraite.
35:23Donc moi,
35:23je suis assez surpris
35:24que le gouvernement
35:25ait cédé sur tout.
35:26Surpris,
35:27mais plutôt d'accord
35:27avec ce qu'annonce
35:28Céline.
35:28Plutôt d'accord,
35:29mais très surpris
35:30parce que moi,
35:30je pensais qu'ils allaient
35:31cédé juste sur l'âge
35:33de 62 ans et 9 mois.
35:35Mais là,
35:35il a cédé sur les deux critères,
35:36l'âge et le nombre
35:37de trimestres nécessaires.
35:38Et le nombre de trimestres,
35:39c'est-à-dire qu'il n'y aura
35:39pas de décote
35:40comme je pensais
35:42qu'ils allaient faire
35:42pour céder sur l'âge
35:43et pas sur la durée
35:45de cotisation,
35:46ce que la CFDT
35:48aurait pu accepter
35:48parce qu'elle demandait
35:49que là,
35:49je n'ai pas la durée
35:49de cotisation.
35:50Là,
35:50ils ont cédé sur tout.
35:52Donc ça veut dire
35:52que ça va être gravé
35:55dans le marbre.
35:55Normalement,
35:55ça va être inscrit
35:56dans la loi
35:56et que les gens vont partir
35:57à la retraite
35:58à 62 ans.
35:58Donc vous applaudissez
35:59plutôt à cette suspension ?
36:00Oui,
36:00je trouve que d'un point
36:02de vue démocratique,
36:03ça répond à ce que veulent
36:04la majorité des Français
36:05et là,
36:05c'est une bonne chose.
36:06Pour moi,
36:07l'économie doit s'adapter
36:08aux décisions
36:09et aux choix démocratiques
36:10des Français
36:11et pas l'inverse.
36:12Vous nous avez dit
36:13il y a quelques instants,
36:13Nicolas Bouzou,
36:14les autres pays
36:14parlent d'intelligence artificielle.
36:16Nous,
36:16on est en train toujours
36:17de voir si c'est 62 ans
36:18et 9 mois
36:19ou 63 ans.
36:20Est-ce que c'est justement
36:21si grave que ça ?
36:22On parle de 3 ou 6 mois
36:24de décalage,
36:25sachant qu'il y a
36:25une élection présidentielle
36:26qui,
36:26de toute façon,
36:27devra à nouveau trancher
36:28ce débat
36:28dans un an et demi ?
36:29Mais,
36:30encore des menaces ?
36:31Je vais vous agacer.
36:32Je sens.
36:33Oui,
36:34c'est si grave.
36:34Oui,
36:34c'est si grave.
36:36Quelle est la problématique
36:37de ce budget ?
36:38C'est réduire
36:39le déficit public.
36:40Il y a un relatif
36:41consensus là-dessus.
36:43Et la première chose
36:44qu'on fait,
36:45c'est qu'on va débattre
36:47d'une réforme
36:48qui a eu lieu
36:49il y a 18 mois
36:50qui n'a qu'un seul défaut.
36:51C'est qu'elle n'a pas
36:52été suffisante
36:53pour permettre,
36:54justement,
36:55de rétablir l'équilibre.
36:56Et on va revenir dessus.
36:58Mais,
36:59plus illogique,
37:00tu meurs.
37:01C'est pas possible.
37:03Alors,
37:03le Premier ministre
37:04nous dit,
37:05bon courage à lui,
37:06il nous dit
37:06que ça devrait être compensé
37:07à l'euro près.
37:08C'est-à-dire que,
37:09grosso modo,
37:09je sais ce qui va se passer.
37:10D'ailleurs,
37:10c'était en filigrane
37:11dans la déclaration
37:12de politique générale
37:13du Premier ministre.
37:14On va,
37:15en effet,
37:15Thomas a tout à fait raison.
37:17Et puis,
37:18bravo d'ailleurs,
37:18bravo à tous ceux
37:19qui étaient contre cette réforme
37:20parce qu'ils ont gagné.
37:21Et donc,
37:22nous allons avoir
37:23une suspension.
37:25Moi,
37:26je ne connais pas
37:26ces suppressions.
37:27Suspension,
37:28ça n'existe pas.
37:28Donc,
37:29il va falloir trouver
37:3010,
37:3115 milliards d'euros
37:31à terme,
37:33à court terme.
37:33C'est intéressant ce que vous dites
37:34parce que sur le coup...
37:37À court terme,
37:37à demi-milliard,
37:38après 3 milliards...
37:38On va voir à l'écran
37:39aujourd'hui
37:40les estimations
37:41qui ont été données
37:41par Sébastien Lecornu
37:42sur le coût
37:43de la suspension.
37:44Donc,
37:44à la fois,
37:45on arrête l'âge légal
37:46à 62 ans et 9 mois
37:47et on arrête
37:47le nombre de trimestres
37:49nécessaires.
37:49À la date d'aujourd'hui,
37:50on ne va pas
37:52vers les 43 ans.
37:53On s'arrête,
37:54je ne sais plus
37:54où on en est,
37:5442 ans et...
37:56Oui, c'est ça.
37:56Pardon pour cette imprécision.
37:58400 millions d'euros
37:59l'an prochain,
38:00ça c'est le coût
38:01de cette suspension.
38:021,8 milliard en 2027
38:03mais on entend aussi
38:04ce que dit par exemple
38:05la Cour des comptes
38:06qui nous dit
38:06c'est 15 milliards
38:08en 2035
38:09qui s'ajoutent
38:10au déficit déjà prévu.
38:12C'est vrai,
38:12c'est pas vrai ?
38:13Quel est le vrai chiffre ?
38:14Thomas Porcher.
38:15Alors, moi,
38:15je me méfie toujours
38:15des prévisions de long terme
38:16parce qu'y compris le COR,
38:17le Conseil d'orientation
38:18des retraites
38:18avait prévu parfois
38:19des déficits
38:20qui ont finalement
38:20été des excédents.
38:21Le moment où on a voté
38:22cette réforme des retraites,
38:24il devait y avoir
38:24un déficit selon
38:25les prévisions du COR
38:26et il y a eu un excédent
38:27donc faisons attention
38:28aux prévisions de long terme.
38:29Et de toute façon...
38:29Et par exemple,
38:30quand on dit ces 600 millions
38:30de cou l'an prochain,
38:31ça s'ajoute à une situation
38:32qui est déjà en déficit ?
38:33Attendez, attendez,
38:34ça dépend.
38:35Parce que si nous allons
38:36à une dissolution,
38:38c'est probablement 15 milliards
38:38qui seraient rattrapés
38:39à d'autres semaines
38:40mais c'est 15 milliards
38:40de pertes,
38:41une dissolution,
38:41organisation d'élections,
38:43etc.
38:44S'il y avait la taxe Zuckman
38:45dont on a oublié,
38:45c'était 20 milliards.
38:47Donc, vous voyez,
38:47à un moment,
38:47il faut faire un arbitrage.
38:48Il y a une équation,
38:56je suis persuadé que c'est ça.
38:57C'est moins cher.
38:58Non mais d'ailleurs,
38:58je me souviens qu'avant
38:59de démissionner,
39:00en Lecornu 1,
39:01il avait proposé
39:02une taxation
39:02sur les revenus financiers
39:04au-delà de 2 millions
39:05à 0,5%.
39:06Est-ce qu'il va la remettre ?
39:07Je ne crois pas.
39:08Donc,
39:09on revient sur la réforme
39:11des retraites.
39:11Tout ça va être financé
39:12par des augmentations d'impôts.
39:14Grosso modo.
39:15D'ailleurs,
39:15le pré-budget
39:16qui est présenté
39:17par le Premier ministre,
39:18c'est essentiellement
39:19un budget d'augmentation
39:20d'impôts.
39:21On va le regarder.
39:21Permettez quand même
39:22de faire juste une remarque
39:23politique.
39:24Tous les sondeurs
39:25m'expliquent que la France
39:26est plutôt à droite.
39:27Je pense que les Français
39:28peuvent trouver baroque
39:29alors que le pays
39:30est à droite
39:30d'avoir un budget
39:32qui revient sur une réforme
39:33des retraites
39:33et qui va augmenter
39:33les impôts.
39:34On va regarder quelques chiffres
39:35justement sur le projet
39:36de budget qui a été présenté
39:37ce matin en Conseil des ministres.
39:39C'est difficile de retenir
39:40toutes les mesures.
39:40On en a sélectionné
39:41quelques-unes simplement.
39:43Les grandes lignes
39:44du budget 2026.
39:4531 milliards d'efforts globales.
39:47Je rappelle que François Bayrou
39:48disait 44
39:48et que le PS disait 20.
39:50On est à peu près au milieu.
39:52Comment ça se présente ?
39:5317 milliards de baisse
39:54de dépense d'un côté
39:55et 14 milliards de recettes
39:56supplémentaires d'impôts
39:57en plus de l'autre.
40:00Le gouvernement nous dit
40:00l'objectif maintenant
40:01pour le déficit
40:02c'est 5% environ.
40:03Je rappelle qu'on est
40:04à 5,4% cette année
40:06et que François Bayrou
40:08disait 4,6%.
40:09Là aussi on coupe
40:09la poire en deux.
40:11Gel des pensions de retraite,
40:12gel du barème de l'impôt
40:13sur le revenu.
40:15Qu'est-ce que j'oublie ?
40:17C'est des augmentations d'impôts.
40:18Voilà.
40:19Est-ce que sur ces éléments-là,
40:22qui sont un peu macroéconomiques
40:23pour le gros mot,
40:24vous dites que c'est un budget
40:25qui a une couleur politique
40:26ou qui est un budget
40:28centriste ?
40:30Oui, je pense que c'est un budget
40:31d'économie quand même
40:33donc ce n'est pas un budget
40:34de relance
40:34comme le voudrait une partie
40:36de la gauche
40:37mais c'est un budget centriste.
40:38ni austéritaire
40:40ni de relance.
40:41Après ce qui est assez étonnant
40:42c'est que M. Bayrou
40:42nous a joué quand même
40:43un scénario extrêmement dramatique
40:45la France est en danger de mort
40:46c'est très grave
40:47il a voulu créer
40:48un effet de sidération
40:48et vous voyez
40:49les Français qui regardent ça
40:50ils se sont dit
40:51oula si c'est très grave
40:52aujourd'hui on se rend compte
40:53que ce n'est pas si grave que ça
40:54on peut réduire deux fois
40:55on peut faire des économies
40:56on peut faire
40:56plus de 10 milliards d'économies
40:58en moins
40:58il n'y a pas de soucis.
41:00Donc je veux dire
41:01ça c'est aussi important
41:02c'est-à-dire
41:02à un moment il faut aussi
41:03faire de la pédagogie.
41:04Est-ce que la finalité
41:05d'une politique économique
41:06c'est de réduire les déficits ?
41:07Je ne suis pas sûr
41:08la finalité effectivement
41:08c'est d'investir dans des secteurs
41:09dont on a besoin
41:10mais dont
41:12les dépenses sociales
41:13les retraites
41:14le financement
41:15de la sécurité sociale
41:15la santé etc.
41:17font aussi partie quelque part
41:18donc c'est ça
41:19c'est que veulent les Français
41:20à long terme
41:21et quels choix
41:22nous voulons faire.
41:22Nicolas Bouzou
41:23est-ce que vous diriez
41:23que c'est un budget
41:24s'il est suivi
41:25dans les semaines qui viennent
41:26et pas modifié entièrement
41:28à l'Assemblée
41:28qui va taxer les riches
41:29ou finalement
41:30ils sont épargnés ?
41:31Ah ben non
41:31alors ça va être précisé
41:33mais non non
41:33il y a des mesures de taxation
41:34sur les riches
41:34qui ont été annoncées
41:35par le Premier ministre lui-même
41:37J'ai regardé simplement ce matin
41:39la principale mesure aujourd'hui
41:41c'est la reconduction partielle
41:43de la surtaxe
41:43sur le bénéfice
41:44des grandes entreprises
41:458 milliards cette année
41:474 milliards l'an prochain
41:48Non non
41:49alors reconduction
41:50d'un impôt exceptionnel
41:51passage comme d'habitude
41:52C'est pas si exceptionnel que ça
41:53parce qu'on passe là-dessus
41:54etc.
41:55Mais non non
41:55je crois que vous avez aussi
41:56la surtaxe
41:57sur les très hauts revenus
41:58à partir de 250 000 euros
41:59pour une personne seule
42:00et 500 000 euros
42:01pour un couple
42:03c'est un budget Thomas Porcher
42:05c'est-à-dire un budget avec
42:07un budget centriste
42:08Le mien aurait été un peu plus
42:12un peu plus à gauche
42:13un budget avec très peu
42:13de hausse de dépense
42:15parce que le tableau
42:17que vous avez montré
42:18c'est un tableau
42:19qui est juste
42:20avant la déclaration
42:21de politique générale
42:22du Premier ministre
42:22mais dans cette déclaration
42:24il y avait une tonalité
42:25et c'est normal
42:26puisqu'on a bien compris
42:27de toute façon
42:27que politiquement
42:28les LR de toute façon
42:29ils voteront pas la censure
42:30donc il s'agit de récupérer
42:31le parti socialiste
42:32Il y a un doute encore là-dessus
42:33oui
42:33sur les LR
42:34Bien sûr
42:34mais c'est ce que j'ai cru
42:35Voilà c'est un budget politique
42:36le but c'était vraiment
42:37de récupérer les 25
42:38au parti socialiste
42:39majoritairement
42:40et donc il fallait leur donner
42:41des dégages
42:43Je prends un autre exemple
42:443100 postes de fonctionnaires
42:46en moins
42:47l'an prochain
42:48c'est pas le grand soir
42:49Nicolas Bouzou
42:50Mais c'est plutôt dans la direction
42:52de Nicolas Bouzou ça
42:53que de la mienne
42:53Non j'aurais fait beaucoup plus
42:54pour le coup
42:55j'aurais pas fait 3000 postes
42:56j'aurais pas fait 3000 postes en moins
42:57Non mais là on est dans l'épaisseur du trait
42:59J'aurais fait beaucoup plus
43:00mais là de toute façon
43:01on est complètement
43:02dans l'épaisseur du trait
43:03mais de toute façon
43:04je veux dire
43:04je pense en plus
43:05revoyons-nous
43:06si vous nous faites l'honneur
43:07toujours de nous inviter
43:08avec plaisir
43:08dans quelques mois
43:09voire dans un an
43:10je pense que ça marchera pas en fait
43:11je pense que c'est des budgets
43:13de bricolage de finances publiques
43:15au bout du compte en fait
43:16on réduira à la marge
43:17les déficits
43:19on a beaucoup parlé du Portugal
43:20ces derniers jours
43:21en deux mots
43:21Portugal qui a des excellents budgétaires
43:23depuis deux ans
43:24Portugal ils ont d'abord mené
43:25et là je serais d'accord avec Thomas
43:26une politique de croissance
43:27pour que les entreprises
43:28investissent, recrutent
43:29ils ont maîtrisé les dépenses
43:31mais ils n'ont pas touché aux impôts
43:32Oui mais
43:33juste une chose
43:34moi je pense que le budget
43:35avec des économies plus faibles
43:37que le budget
43:37qui était prévu avant
43:38va avoir un impact
43:39moins négatif
43:40sur la croissance économique
43:42ça c'est une chose qui est réelle
43:43mais il n'aura pas
43:44un impact positif
43:45nous allons rester
43:46sur une croissance molle
43:47et moi je ne crois pas
43:48à l'austérité expansive
43:50c'est-à-dire
43:50le fait de faire des économies
43:52c'est un terme
43:53le fait de faire des économies
43:54et que ça va relancer la croissance
43:55dans un premier temps
43:56la croissance est très faible
43:57vous voyez
43:58et sur le long terme
43:59je ne suis pas sûr
43:59qu'elle soit suppositive
44:01si ce n'est dans des effets
44:02de rattrapage
44:03donc moi je pense
44:04que là il y aura
44:05un impact moins fort
44:05sur la croissance
44:06effectivement que l'ancien budget
44:07mais il y aura quand même
44:08un impact
44:08on va perdre quelques
44:10demi-points de croissance
44:12ça n'a pas été hyper positif
44:13mais c'est un budget
44:15c'est un budget mou
44:16c'est un budget de consensus politique
44:18ni de relance
44:18ni de grosse austérité
44:19un budget mou centriste
44:20dit Thomas Porcher
44:21un budget de Thomas Porcher
44:23dit Nicolas Bouzou
44:24non quand même là
44:25c'est pas moi
44:27je suis pas complètement
44:28moi j'aurais fait quand même
44:29plus d'investissement
44:30et de relance
44:31merci beaucoup
44:32à tous les autres
44:33d'être venus ce soir
44:33sur le plateau de 60 minutes
44:34c'est toujours un plaisir
44:35de vous retrouver
44:36et de vous écouter
44:36débattre
44:38et de vous écouter aussi
44:38vous écouter tous les deux
44:39c'est assez rare
44:40pour être signalé
44:41merci infiniment
44:42tout de suite l'invité de 60 minutes
44:43il était à l'Assemblée Nationale
44:44cet après-midi
44:45pour écouter la déclaration
44:46de politique générale
44:47de Sébastien Lecornu
44:48il est coordinateur
44:49de la France Insoumise
44:51bonsoir Manuel Pompard
44:52bienvenue à vous
44:53Sébastien Lecornu
44:54a donc accepté de suspendre
44:56je vous vois sourire
44:57la réforme des retraites
44:58que vous avez combattu
44:59pendant des mois
44:59l'âge légal de départ
45:00resterait bloqué
45:01à 62 ans et 9 mois
45:02on bloquerait également
45:04la durée de cotisation
45:06est-ce que vous félicitez
45:07tous ceux qui
45:08à commencer par les socialistes
45:10ont bataillé
45:11pour obtenir ça
45:12alors d'abord
45:13pardon de vous le dire
45:14ou de vous corriger
45:15mais ce que vous venez de dire
45:16n'est pas tout à fait exact
45:17pourquoi ?
45:18M. Lecornu
45:19vient d'annoncer
45:20à la tribune
45:20de l'Assemblée Nationale
45:21qu'il était prêt
45:23dans la discussion
45:24sur le budget
45:24de la sécurité sociale
45:25qui va avoir lieu
45:26à déposer un amendement
45:28qui ne suspend pas
45:30la réforme des retraites
45:31qu'il la décale
45:32dans le temps
45:33puisque l'augmentation
45:34on bloque tout
45:34jusqu'en 2027
45:35à partir de 2028
45:36l'âge de départ
45:37à la retraite
45:38repartirait jusqu'à 64 ans
45:39et la durée de cotisation
45:40entre temps
45:42mais ce n'est pas vrai
45:43de dire que l'âge est bloqué
45:44ni que la réforme
45:45est suspendue
45:45ça c'est la première chose
45:46que je veux dire
45:47La question est importante
45:48parce qu'on a eu tout à l'heure
45:48un représentant du Rassemblement National
45:50M. Jacobelli
45:51qui nous disait
45:51tout ça va être mis
45:53entre les mains
45:53du Parlement
45:54des députés
45:56il n'est pas dit
45:56qu'il y aura une majorité
45:57pour suspendre la réforme
45:59si ce texte arrive
46:00à l'Assemblée
46:01est-ce que vous voterez
46:03effectivement la suspension ?
46:05Vous voyez bien
46:05le problème
46:06de cet entourloup ?
46:07Je ne vous demande pas
46:07avec qui
46:08mais est-ce que le principe ?
46:09Vous allez comprendre
46:10pourquoi le Parti Socialiste
46:11dans cette histoire
46:12s'est fait rouler dans la farine
46:13c'est qu'à la fin
46:14si cet amendement
46:15est adopté
46:16par l'Assemblée Nationale
46:17il est inclus
46:17dans le budget
46:18de la Sécurité Sociale
46:19donc à la fin
46:20pour que cet amendement
46:21voit le jour
46:21il faut voter le budget
46:22de la Sécurité Sociale
46:23alors le budget
46:24de la Sécurité Sociale
46:25prévoit
46:25la sous-indexation
46:27des pensions de retraite
46:28avec 18 millions
46:29de retraités
46:30qui verront
46:30leur pouvoir d'achat
46:31baisser
46:32le budget
46:33de la Sécurité Sociale
46:34prévoit
46:35le doublement
46:35des franchises médicales
46:37c'est-à-dire que
46:37quand vous allez aux médicaments
46:38Vous dites comme le RN
46:40il y a un piège
46:41en fait
46:41dans la proposition
46:42Je ne dis pas comme
46:43le RN
46:43je vous donne moi
46:44mon analyse
46:46et à la fin
46:47la question que moi
46:48j'ai envie de poser
46:49au Parti Socialiste
46:50c'est est-ce que oui ou non
46:51à la fin
46:51au nom d'une pseudo-suspension
46:54qui ne concerne
46:55à peu près personne
46:56ils sont prêts à accepter
46:57des baisses
46:58de pouvoir d'achat
46:58oui mais par exemple
46:59la sous-indexation
47:00des pensions de retraite
47:01ça concerne 18 millions
47:02de personnes
47:03et contrairement à ce que
47:04vous venez de dire
47:04cette mesure de suspension
47:06ne concerne pas
47:063,5 millions de personnes
47:08j'ai vu que le Parti Socialiste
47:09donnait ce chiffre
47:10seule une génération
47:11est concernée
47:12avant l'élection présidentielle
47:13c'est la génération
47:13née en 1964
47:14ça concerne précisément
47:16autour de 700 à 800 000 personnes
47:18qui pourraient en bénéficier
47:21quand Marie-Lise Léon
47:21de la CFDT
47:22parle ce soir
47:22d'une grande victoire
47:23elle se trompe aussi
47:24de mon point de vue
47:25je crois qu'elle n'a peut-être
47:26pas suffisamment
47:27analysé
47:29le contenu
47:29de ce que
47:30M. Lecornu
47:31a mis aujourd'hui
47:32sur la table
47:32et de manière générale
47:33je voudrais que tout le monde
47:34comprenne
47:34c'est de la technique parlementaire
47:36elle est un petit peu compliquée
47:37mais que
47:37ce que vient d'annoncer
47:38M. Lecornu
47:39aujourd'hui
47:40c'est des budgets
47:40qui sont les budgets
47:41les plus cruels
47:42de ces 30 ou 40 dernières années
47:43je vous ai parlé
47:44de la moindre indexation
47:46des pensions de retraite
47:47encore une fois
47:47c'est 18 millions de retraités
47:48qui vont perdre du pouvoir d'achat
47:49il y a le gel du barème
47:51de l'impôt sur le revenu
47:52c'est 17 millions de personnes
47:53qui vont voir leur impôt
47:54sur le revenu
47:55augmenter l'année prochaine
47:56je vous ai parlé
47:56du doublement
47:57des franchises médicales
47:58si on rentre dans le détail
47:59c'est intéressant
47:59il y a aussi
48:00une autre mesure
48:02qui va toucher les retraités
48:03ils vont perdre
48:04l'abattement de 10%
48:05qui sera remplacé
48:05par un abattement
48:06de 2000 euros
48:07ce qui veut dire
48:08que les gens
48:08qui touchent moins
48:09de 20 000 euros
48:09de retraite par an
48:10verront leur retraite
48:12augmenter
48:13grâce à cet abattement
48:14ah si
48:14on remplace un pourcentage
48:17par un chiffre fixe
48:18très bien
48:19mais il y a quelque chose
48:20qui va toucher tout le monde
48:21et que vous devez ajouter
48:22vous avez raison
48:22l'indexation c'est ça
48:23c'est la sous-indexation
48:24et pas seulement
48:25dans le budget
48:25de monsieur Lecornu
48:26sur une année
48:26mais sur 4 ans
48:28c'est à dire que
48:29sur 4 ans
48:29les retraites
48:30ne seraient pas revalorisées
48:31au niveau de l'inflation
48:32personne ne sait
48:33qu'il sera à Matignon
48:33dans 4 ans
48:34et entre temps
48:37il y aura d'autres votes
48:38dans le budget
48:39attendez
48:39doublement des franchises médicales
48:41est-ce que vous savez
48:41que dans le budget
48:42de monsieur Lecornu
48:43il est prévu
48:44que les personnes
48:45qui souffrent
48:45de maladies chroniques
48:46de maladies de longue durée
48:47vont voir
48:48leur indemnisation baisser
48:50leur pouvoir d'achat baisser
48:51oui mais enfin
48:52vous voyez
48:53donc très concrètement
48:54à la fin
48:55comment vous pouvez
48:56considérer
48:57qu'un député
48:58comme moi
48:59qui défend
49:00au contraire
49:01le pouvoir d'achat
49:02des françaises
49:02et des français
49:03la justice fiscale
49:03la justice sociale
49:04pourrait accepter
49:05un budget
49:05le parti socialiste
49:06Manuel Mampard
49:06a fait savoir
49:07qu'après
49:07ces annonces
49:08de Sébastien Lecornu
49:09ne font pas la même
49:10lecture que vous
49:11visiblement
49:12le PS dit
49:13qu'il ne censurera pas
49:14le gouvernement
49:14vous considérez
49:15qu'il vous lâche ?
49:16d'abord je ne sais pas
49:17si le parti socialiste
49:18le parti socialiste
49:19en tant que tel
49:19manifestement
49:20ne fait pas cette lecture
49:21mais je lis
49:22depuis l'annonce
49:23du parti socialiste
49:23un certain nombre
49:24de réactions
49:25de militants socialistes
49:26sur les réseaux sociaux
49:27qui je crois partagent
49:28assez mon analyse
49:30mais ce sont les députés
49:31qui ne votent pas
49:31alors précisément
49:32moi j'invite
49:33les députés
49:33du parti socialiste
49:34à désobéir
49:35à cette consigne
49:36et à voter la censure
49:37parce que je pense
49:38que quand on a été élu
49:39sur la base du programme
49:40du nouveau Front Populaire
49:41on ne peut pas accepter
49:43de laisser un gouvernement
49:44qui a l'intention
49:45de mettre en place
49:46ce budget
49:46ce budget
49:47il contient en son sein
49:48l'exact inverse
49:50de ce que nous avons présenté
49:51devant les électrices
49:52et les électeurs
49:53l'année dernière
49:53donc à un moment
49:54il faut faire preuve
49:54de cohérence
49:55il faut
49:56quand on a défendu
49:57des engagements
49:57devant les électrices
49:58et les électeurs
49:58il faut rester fidèle
49:59au programme
50:00vous appelez les députés
50:01socialistes
50:01à désobéir
50:02aux consignes
50:02du parti
50:03qui est de ne pas
50:04voter la censure
50:04est-ce que c'est valable
50:05aussi pour les députés
50:06d'autres familles politiques
50:08François-Xavier Bellamy
50:09qui est vice-président
50:10des Républicains
50:10lui aussi désobéirait bien
50:13la ligne de son parti
50:14fixée par Laurent Wauquiez
50:16en l'occurrence
50:16le patron des députés
50:17il dit
50:18si j'étais député
50:19je voterais la censure
50:20est-ce que toutes les voix
50:21sont les bienvenues
50:22jeudi pour voter
50:23la motion de censure
50:26évidemment que l'objectif
50:28c'est qu'elle soit adoptée
50:29par une majorité de députés
50:30donc les LR sont les bienvenus
50:31il faut que tous ceux
50:32qui veulent censurer
50:33ce gouvernement
50:34et ce budget
50:35votent
50:35après je pense
50:36que je ne partage pas
50:37les motivations
50:38de monsieur Bellamy
50:39dans sa sortie
50:40mais moi je souhaite
50:42censurer le gouvernement
50:42je ne fais pas ça
50:43pour faire semblant
50:44et si je souhaite
50:45censurer le gouvernement
50:45ce n'est pas pour m'amuser
50:46mais c'est parce que
50:47ce gouvernement
50:48il propose un programme
50:49qui va faire beaucoup souffrir
50:50les gens
50:51et que moi mon rôle
50:51c'est de défendre les gens
50:53contre la volonté du gouvernement
50:55de les mettre
50:55à contribution
50:56tout en refusant
50:57de mettre à contribution
50:57ceux qui pourraient
50:58être mis à contribution
50:59vous m'avez interrogé
51:00sur le parti socialiste
51:01il y a quelques semaines
51:02sur vos plateaux de télévision
51:03le parti socialiste
51:03disait
51:04il faut la suspension
51:05même parfois
51:06il disait
51:06l'abrogation
51:06de la réforme des retraites
51:07mais on veut aussi
51:08la taxe Zuckman
51:09elle n'est pas
51:09dans les annonces
51:10on veut la baisse
51:11de la CSG
51:12pour que les personnes
51:13qui n'ont pas beaucoup de moyens
51:14touchent à pouvoir d'achat
51:16pardon
51:17elle pourrait y être
51:17elle n'a pas été annoncée
51:18par monsieur Lecornu
51:19vous en êtes d'accord
51:19elle n'a pas été annoncée
51:19aujourd'hui
51:20mais il a annoncé
51:20très peu de mesures concrètes
51:21dont vous étiez
51:22tout à l'heure
51:23il n'est pas rentré
51:23dans le détail
51:24je voudrais vous alerter
51:25sur un piège
51:25que tout le monde
51:26devrait comprendre
51:27il se trouve
51:28pardon c'est un peu compliqué
51:29mais qu'une fois
51:30que l'Assemblée nationale
51:30a discuté un budget
51:31ou un budget de la sécurité sociale
51:32le Sénat en fait de même
51:33c'est comme ça
51:34que nos institutions fonctionnent
51:35le Sénat qui est à droite
51:35et à la fin
51:36il y a une instance
51:37qui s'appelle
51:38la commission mixte paritaire
51:39qui essaye de mettre d'accord
51:40les deux versions
51:40dans cette instance
51:41de la CMP
51:42il y a 14 personnes
51:437 députés
51:437 sénateurs
51:44dans cette instance
51:45les macronistes
51:46et LR
51:47disposent de 8 sièges
51:48ça veut dire
51:49qu'ils ont la majorité absolue
51:50en commission mixte paritaire
51:51donc l'Assemblée nationale
51:52pourra bien
51:53c'est pour ça
51:53que le renoncement
51:54au 49-3
51:54qu'a annoncé M. Lecornu
51:55est un enfumage
51:56l'Assemblée nationale
51:57pourra bien voter
51:58tous les amendements
51:58qu'elle veut
51:59même si nous arrivions
52:00à remporter
52:00nos grandes victoires
52:01à l'Assemblée nationale
52:02à la fin
52:02la commission mixte paritaire
52:03pour rétablir le budget
52:04exactement dans la version
52:05proposée par M. Lecornu
52:06et les députés
52:07n'auront aucun mot
52:08à dire sur ce sujet
52:09ils pourront juste
52:09voter pour
52:10ou voter contre ce texte
52:11donc vous voyez
52:12c'est pas parce que
52:13M. Lecornu
52:13nous a fait des grands couplets
52:14aujourd'hui
52:15sur le fait que
52:16l'Assemblée nationale
52:16allait avoir
52:17davantage de pouvoir
52:18d'ailleurs si l'Assemblée nationale
52:19avait davantage de pouvoir
52:20il y a une majorité
52:21des députés
52:21qui sont favorables
52:22non pas à la suspension
52:23mais à l'abrogation
52:24de la réforme des retraites
52:25peut-être qu'il aurait pu
52:26nous demander de voter
52:26sur ce sujet
52:27Emmanuel Macron
52:27a mis en garde
52:28ce matin
52:29pendant le conseil des ministres
52:30contre des motions de censure
52:31qui sont aussi
52:32je le cite
52:32des motions de dissolution
52:33est-ce que vous êtes prêt
52:35à prendre ce risque ?
52:36mais ça pourrait être aussi
52:37des motions de destitution
52:38du président de la république
52:39il ne va pas s'auto-destituer
52:40et la motion que vous aviez déposée
52:41a été rejetée
52:42ou de démission
52:42du président de la république
52:43elle sera redéposée
52:44est-ce que vous êtes prêt
52:44à prendre le risque
52:45en cas d'échec
52:47de Sébastien Lecornu
52:47ce qui ne semble pas
52:48être le scénario
52:49qui se dessine ce soir
52:50on verra bien
52:51dans deux jours
52:51vous avez raison
52:52mais a priori
52:52il manque une vingtaine
52:53une grosse vingtaine de voix
52:54pour le
52:55je pense que les lignes
52:56peuvent bouger encore
52:57j'allais dire le destituer
52:58pardon mais
52:58est-ce que vous êtes prêt
52:59à prendre le risque
53:00de renverser Sébastien Lecornu
53:01de retourner aux urnes
53:02et d'avoir peut-être
53:03de lancer une pièce
53:04et d'avoir une chance sur deux
53:05qu'elle tombe
53:05sur le visage de Jordan Bardella
53:07à Matignon
53:07alors d'abord je veux vous dire
53:08que vous ne pouvez pas considérer
53:11qu'il faut des élections
53:12que quand vous êtes sûr
53:13de les gagner
53:14c'est pas ce que j'ai dit
53:15non mais vous voyez
53:15ce que je veux dire
53:16donc évidemment
53:17que dans une élection
53:18il y a un risque
53:18et moi s'il y a une élection
53:19je mènerai la bataille
53:20évidemment contre le Rassemblement National
53:22et je me démontrerai
53:24à quel point le programme
53:25du Rassemblement National
53:26serait une catastrophe
53:27pour les Françaises
53:27et les Français
53:28et à quel point
53:28c'est toujours le même programme
53:30contrairement aux tentatives
53:31de dédiabolisation
53:32qu'ils ont fait
53:33depuis des mois et des mois
53:34Et si le RN gagne
53:35vous diriez
53:35il est normal qu'il dirige ?
53:36Attendez
53:36je vais juste terminer
53:38si vous voulez bien
53:38moi je pense
53:39qu'il n'est pas possible
53:40de régler la situation
53:41de blocage
53:42que connaît le pays aujourd'hui
53:43sans un retour devant le peuple
53:45sans un retour aux urnes
53:46je considère
53:47que la solution
53:48la plus efficace
53:49de ce retour au peuple
53:50et de ce retour aux urnes
53:51c'est l'élection présidentielle
53:52anticipée
53:53pas la dissolution
53:54de l'Assemblée Nationale
53:55parce que rien ne nous dit
53:56en cas de dissolution
53:57de l'Assemblée Nationale
53:57qu'on ne se retrouve pas
53:58exactement au même point
53:59auquel on est aujourd'hui
54:00dans deux mois
54:01c'est pourquoi
54:01dans la 5ème République
54:03c'est l'élection présidentielle
54:04qui joue
54:05moi je la combats
54:06à la 5ème République
54:06mais c'est elle
54:07qui est l'élection centrale
54:08c'est elle qui doit avoir lieu
54:09aujourd'hui pour dénouer
54:10le blocage
54:10et comme je sais
54:11que nous avons besoin
54:12d'un budget
54:12nous notre proposition
54:13elle est très simple
54:14on fait voter une loi spéciale
54:16par les députés
54:16pour dire
54:17il y aura un renouvellement
54:18du budget de l'année précédente
54:19pour l'instant
54:20on organise une élection
54:21présidentielle anticipée
54:22on organise des élections
54:24législatives
54:24il y a une nouvelle majorité
54:25et alors
54:26elle permet à la France
54:27d'avoir un budget
54:27à la hauteur des urgences
54:29sociales et écologiques
54:29mais ça c'est à la main
54:29du président
54:30et il a déjà dit non
54:30oui mais c'est à la main
54:31du président
54:32il a déjà dit non
54:33mais vous savez
54:33je ne connais pas
54:34de président de la République
54:35qui vous a annoncé
54:36avant de devoir démissionner
54:37qu'il devait partir
54:38ce que j'observe
54:39c'est qu'il y a plus de 70%
54:40des Françaises
54:41et des Français
54:41qui pensent comme moi
54:42aujourd'hui
54:43qui pensent que la solution
54:44c'est le départ
54:44du président de la République
54:45et peut-être qu'une fois
54:46Emmanuel Macron
54:47pourrait entendre
54:48et écouter
54:49les Françaises
54:49et les Français
54:50Vous vous êtes prêt
54:50en tout cas à partir
54:51en campagne
54:51demain matin
54:52si Emmanuel Macron
54:54appuie sur le bouton
54:55de la gestion
54:55ça veut dire que vous avez
54:56déjà préparé
54:57vos 577 candidats
54:59je vous pose la question
55:00parce qu'Olivier Faure
55:01sur ce plateau
55:01avant-hier a dit
55:02nous on présentera
55:03pour le parti socialiste
55:04des candidats
55:05partout
55:05y compris
55:07là où il y a
55:07des députés insoumis
55:08sortant
55:09Je suis stupéfait
55:10par cette déclaration
55:11d'Olivier Faure
55:12la France insoumise
55:13évidemment
55:14a créé les conditions
55:15pour pouvoir se présenter
55:16quels que soient
55:16les cas de figure
55:17et les scénarios
55:17mais la semaine dernière
55:19nous avons signé
55:19un communiqué commun
55:20des insoumis
55:21des écologistes
55:22du groupe communiste
55:23de génération
55:24de l'après
55:25avec une volonté
55:27qui est dans l'hypothèse
55:28d'une dissolution
55:29de l'Assemblée nationale
55:30de présenter
55:30sur toutes les circonscriptions
55:31des candidatures
55:33porteuses du programme
55:34du nouveau Front populaire
55:35le parti socialiste
55:36par cette décision
55:37d'Olivier Faure
55:38s'engage dans une démarche
55:39de division
55:40qui serait une démarche
55:41irresponsable
55:42qui nous empêcherait
55:43de pouvoir être
55:43candidat au pouvoir
55:44dans cette élection
55:45il ne veut plus faire
55:45l'union avec vous
55:46il devra en assumer
55:47la responsabilité
55:48si c'est le cas
55:48parce que je crois
55:49que ce n'est pas la vie
55:50des françaises
55:51et des français
55:51que ce n'est pas la vie
55:52des électrices
55:53et des électeurs
55:54du nouveau Front populaire
55:55qui ont permis
55:55au nouveau Front populaire
55:56l'année dernière
55:56de battre le Rassemblement national
55:58dans les sondages pour la présidentielle
55:59aujourd'hui
55:59celui qui semble
56:01en mesure de tutoyer
56:01un second tour
56:02ce n'est plus Jean-Luc Mélenchon
56:03c'est Raphaël Bluxman
56:05sur la base de quels sondages
56:06vous dites ça ?
56:06tous les récents sondages
56:07sur les élections de vote
56:08qui donnent Jean-Luc Mélenchon
56:09aux alentours
56:10si je ne me trompe
56:10de 9 à 10 points
56:11au premier tour
56:12vous vous trompez
56:12je suis désolé de vous le dire
56:14mais vous faites une erreur
56:15les derniers sondages
56:16je les ai en tête
56:17si vous voulez
56:17il y a eu un sondage
56:18cluster 17
56:19qui met Jean-Luc Mélenchon
56:19à 14%
56:20c'est le dernier
56:21qui est sorti
56:22sur les élections présidentielles
56:23et en l'occurrence
56:24qui met Jean-Luc Mélenchon
56:25aux portes du second tour
56:26voire même dans ce sondage
56:27au second tour
56:28donc là excusez-moi
56:29mais l'information
56:29que vous donnez
56:30n'est pas exacte
56:30puisqu'on parle de Jean-Luc Mélenchon
56:31il est ressorti extrêmement fâché
56:33hier du studio
56:35de la matinale
56:35de France Inter
56:37après plusieurs échanges
56:38sur la situation politique
56:39et sur la situation
56:40dans la bande de Gaza
56:41qu'est-ce qu'il est sorti fâché ?
56:43il est sorti en faisant
56:43un doigt d'honneur
56:44non c'est pas vrai
56:45comment ça c'est pas vrai ?
56:46ce n'est pas vrai
56:46ce que vous dites
56:47est inexact là aussi
56:48je suis désolé
56:48de devoir vous corriger deux fois
56:50mais je tiens à votre disposition
56:51si vous voulez
56:51alors pardon
56:52on n'a pas la vidéo là
56:53parce qu'on n'a pas le droit
56:53de l'utiliser
56:54faites attention
56:54je tiens à votre disposition
56:56une vidéo dans un autre angle
56:58que je tiens à votre disposition
56:59vous pourrez passer
56:59sur votre plateau ce soir
57:00et vous verrez
57:01que ce n'est pas un doigt d'honneur
57:02et que c'est une interprétation
57:03fallacieuse d'une image
57:04où on essaye de faire croire
57:06que Jean-Luc Mélenchon
57:07a fait un geste
57:08qu'il n'a pas fait
57:08ça n'était pas un doigt d'honneur
57:09je peux vous montrer
57:10je peux vous l'envoyer la vidéo
57:11vous nous envoyez les images
57:13avec grand plaisir
57:14vous savez
57:14il était furieux
57:16mais je ne sais pas
57:17pourquoi vous dites ça
57:17vous venez de me poser
57:18une question
57:19sur la base d'une interprétation
57:20d'une vidéo
57:20qui ne correspond pas
57:21à la réalité
57:21on est preneur évidemment
57:22de cette vidéo
57:23vous la recevrez
57:24un autre angle
57:24pour les amateurs
57:25je l'ai
57:27il est là sur mon téléphone
57:28et je peux vous en faire
57:28la démonstration
57:29vous nous le donnez
57:29en sortant de ce studio
57:30à grand plaisir
57:31merci beaucoup
57:32Manuel Bompard
57:32d'être venu ce soir
57:33merci à vous
57:33sur le plateau BFM TV
57:35dans un instant
57:35le 20h en édition spéciale
57:37avec Julie Hamet
57:38et puis 20h45
57:39un nouveau forum BFM TV
57:41on continue évidemment
57:42à vous donner
57:42la parole
57:43pour partager
57:45vos réflexions
57:46sur cette crise politique
57:47le ras-le-bol des français
57:4820h45
57:49forum BFM TV
57:50animé par Maxime Switek
57:52bonne soirée à tous
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