- il y a 7 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Générique
00:00...
00:10Et d'abord donc cette image, regardez bien, c'est très probablement l'image du jour,
00:15un mystère au large des côtes françaises.
00:17Ce bateau que vous voyez là, c'est un pétrolier, 250 mètres de long,
00:21pétrolier russe, filmé cet après-midi grâce aux caméras de BFM TV par hélicoptère.
00:26Un mystère et sans doute une nouvelle provocation de la Russie,
00:28car il fait partie de l'incroyable armada russe qu'on appelle la flotte fantôme.
00:33Il est aussi soupçonné d'être impliqué dans l'affaire des drones
00:35qui viennent de semer la panique au-dessus du Danemark.
00:39On va parler de tout cela dans les minutes qui viennent
00:41et dans cette émission avec tous les spécialistes qui sont autour de moi
00:44que je salue et je vous présenterai dans quelques minutes.
00:46On va d'abord retrouver Laura Cambeau, journaliste BFM TV en Loire-Atlantique.
00:51On aperçoit peut-être derrière vous ce pétrolier russe
00:55et on a donc appris cet après-midi que des commandos marines français étaient montés à bord
00:59pour contrôler le bateau.
01:01Que se passe-t-il en ce moment même sur ce pétrolier ?
01:06Oui, ce qu'on peut vous dire, c'est qu'en effet, ce navire, on peut le voir depuis la place de Pornichet
01:11où nous nous trouvons avec Bastien Dufour.
01:13Il est à plusieurs dizaines de kilomètres d'où nous nous trouvons.
01:17On le voit bien, il est situé aux abords du parc éolien de Saint-Nazaire,
01:21non loin des eaux territoriales françaises.
01:24Mais ce qui est intéressant, c'est que notre collègue Hugo Meunier
01:27est en effet monté à bord d'un hélicoptère.
01:29Il a pu se rapprocher davantage de ce pétrolier russe
01:32et il a pu constater, ainsi que les journalistes de l'agence France Presse
01:36qui étaient avec lui, la présence en effet de militaires français.
01:40Il dit en avoir vu au moins deux en treillis cagoulés
01:44qui étaient en train de patrouiller à bord de ce navire.
01:47Voilà, tout ça, c'est en train de se dérouler.
01:49Ça s'est également passé cet après-midi.
01:52Cette équipe de militaires français qui doit donc désormais
01:57tenter de comprendre ce que fait ce navire ici.
02:01Puisqu'on vous le rappelle, il est parti de Russie,
02:04non loin de Saint-Pétersbourg.
02:05Il devait se rendre en Inde.
02:07On doit tenter de comprendre comment est-ce qu'il s'est retrouvé là.
02:10Ils doivent également tenter peut-être de comprendre
02:12pourquoi est-ce que ce navire change autant de noms.
02:15Il a échangé de noms et de pavillons au cours de ces derniers mois
02:19à de nombreuses reprises.
02:20Donc ça, ça pourrait être un marqueur que ce navire fait partie
02:23donc de la flotte fantôme russe Moscou qui, malgré les sanctions,
02:27tente d'exporter du pétrole toujours de cette façon.
02:31Et puis également les militaires qui vont tenter de savoir
02:33si ce navire, si ce pétrolier russe est relié au survol de drones au Danemark
02:40il y a plusieurs jours car, en effet, certains experts pensent que ce navire
02:44a pu servir de plateforme, de lancement.
02:47Voici donc ce que doivent tenter de comprendre les militaires.
02:49Et c'est ce qu'on va tenter de comprendre nous aussi.
02:51Nous ne sommes pas militaires, mais on va tout de même se poser
02:53toutes ces questions dans quelques instants.
02:54Merci beaucoup Laura Cambeau.
02:55Avec Quentin Dufour à Port-Nichet, donc en Loire-Atlantique,
02:59pour aller plus loin dans l'actualité ce soir.
03:00Ulisse Gosset, éditorialiste politique internationale à BFM.
03:03Elsa Vidal, éditorialiste politique internationale,
03:06elle aussi à BFM.
03:07Un partout balle au centre, Didier François, spécialiste défense de la rédaction
03:11et Raphaël Grabli qui nous a rejoint.
03:13On va faire le radar BFM avec vous pour justement retracer l'histoire de ce bateau,
03:18histoire assez incroyable, qui a changé de couleur et de pavillon
03:23ces derniers mois de manière assez hallucinante.
03:27Pour bien comprendre, il faut remonter d'abord un tout petit peu le temps.
03:29D'où vient-il ? Où va-t-il ?
03:30On va remonter très précisément au 20 septembre.
03:33Le Pushpa, c'est l'un des noms de ce bateau
03:36qui quitte le port de Primorsk pour l'Inde.
03:39Il traverse évidemment la mer Baltique, direction les pays scandinaves.
03:43Et c'est le 22 septembre qu'il s'approche de Copenhague,
03:47le soir même justement, où des drones sont repérés
03:50et l'aéroport de la capitale danoise est fermé.
03:54Ensuite, il poursuit sa route et s'approche des côtes françaises.
03:57D'ailleurs, encore dans les pays scandinaves,
04:00il croise deux autres bateaux qui sont eux aussi des suspects
04:03dans cette affaire de drones, deux bateaux liés à la Russie.
04:05Astrol 1 et Oslo 3, avec des trajectoires plutôt étonnantes parfois.
04:12De son côté, effectivement, le Pushpa poursuit sa route
04:14au large du Danemark, de la Norvège et de l'Allemagne.
04:17On a appris aujourd'hui qu'il y avait également des drones
04:19qui avaient été aperçus.
04:21La mer du Nord, et puis il arrive au large de Saint-Nazaire,
04:24pas n'importe où, puisqu'il est à 22 km d'écho,
04:26donc exactement la limite des eaux territoriales.
04:29Et ce qu'on sait désormais, c'est que les commandos marines françaises
04:31sont allés chercher dans les eaux internationales
04:33pour le ramener dans les eaux françaises
04:35pour que la gendarmerie puisse enquêter.
04:37C'est ce qu'on a appris il y a quelques minutes, Didier François.
04:39Oui, parce qu'en fait, comme vous le savez,
04:41le droit international fait qu'on a liberté de navigation
04:45dans les eaux internationales.
04:47Et que donc, pour pouvoir, et on a voulu vraiment mettre
04:50le droit de notre côté,
04:51puisque officiellement, ce bateau n'est pas russe,
04:53et la seule chose que les Russes puissent faire,
04:55c'est de la propagande, on les a regardés les occidentaux,
04:57ils se foutent du droit international.
04:58Mais on a le droit d'aller chercher un bateau
05:00dans les eaux internationales et le ramener ?
05:01Justement, on a vraiment bien travaillé l'affaire.
05:03On a le droit, en fonction de l'article 110
05:06de la Charte des Nations Unies
05:09sur le droit de la mer,
05:11qui, pour trois choses,
05:14trafic de drogue,
05:15trafic d'êtres humains,
05:16et défaut de pavillon.
05:17C'est-à-dire que, en fait,
05:19tout dépend du...
05:21Si un bateau n'a pas de pavillon,
05:22en fait, c'est de la piraterie.
05:23Et il aborde un pavillon,
05:26ce coup-là, béninois,
05:27il a avant eu un pavillon mongol, etc.
05:31Sauf que la dernière fois qu'il a été contrôlé
05:32par les Estoniens,
05:33il y a peu de temps,
05:34le 11 avril,
05:36les Béninois ont dit
05:36« Non, il n'est pas chez nous, lui ».
05:37Ah, petit problème.
05:38Donc, à partir de là, on s'est dit
05:40« Ah ouais, bonne affaire ».
05:41Le patrouilleur français qui le suivait
05:44a fait un appel radio,
05:46dans le cadre légal,
05:47parce que le commandant de bord,
05:48il y en a le droit,
05:49il a dit
05:49« On veut avoir vos papiers ».
05:51Et là, le bateau,
05:53le fameux...
05:54Donc, on ne sait plus
05:54comment il s'appelle.
05:54– Je ne touche pas.
05:55– Je peux donner tous les noms,
05:56si vous voulez.
05:57– Oui, on va dire dans un instant
05:58que c'est intéressant.
05:58– C'est Pivoasa, etc.
05:59Bon, bref, je disais ça pour qu'on...
06:01Et donc, évidemment,
06:02essayer de...
06:04Il n'a pas répondu.
06:06Donc, là, il y avait un défaut
06:07de réponse
06:08à un appel
06:10de la Marine nationale.
06:11Donc, on a demandé
06:12au juge de Brest
06:14de donner l'autorisation
06:16de faire ce qu'on appelle,
06:17en fonction de ce fameux article 110,
06:19un droit de visite à bord
06:20dans les eaux internationales
06:22où les commandos de marine,
06:23sous l'autorité
06:25du commandant de bord
06:26du patrouilleur,
06:27qui est officier
06:27de police judiciaire,
06:28de fait,
06:29a pu monter à bord
06:30pour vérifier
06:31s'il y avait quelque chose.
06:32– Donc, là,
06:32on est dans une opération
06:33de contrôle.
06:34On ne prend pas
06:35possession du bateau.
06:36On ne va pas le ramener
06:36dans un port français ?
06:37– Alors, sauf s'il y a
06:38une décision de justice
06:39qui poursuit
06:40parce qu'on aurait trouvé
06:41à bord un autre chose.
06:41Et à ce moment-là,
06:42ça serait la gendarmerie nationale
06:44où, là, pour le coup,
06:45il y a des OPJ
06:45avec le procureur
06:47qui continueront
06:48de poursuivre
06:49d'un point de vue judiciaire
06:50avec l'appui des armées
06:51du renseignement
06:52et de la marine nationale
06:53pour pouvoir le faire.
06:54Mais là aussi,
06:55on sera dans les règles du droit.
06:56C'est-à-dire qu'on ne va pas
06:57se faire faire aux pattes
06:57sur des histoires imbéciles.
06:59À la différence d'eux,
07:00on va faire les choses proprement.
07:01– On va parler
07:01de la flotte fantôme
07:02dans quelques instants,
07:03ces centaines et centaines
07:04de bateaux
07:05qui aident aujourd'hui
07:06le régime russe
07:07à tenir la tête
07:08en dehors de l'eau
07:09sans mauvais jeu de nom.
07:09Mais Raphaël Grabli,
07:10simplement sur les images
07:11qu'on voit en ce moment même,
07:12images tournées
07:13par l'hélicoptère BFM
07:14cet après-midi,
07:15le nom du bateau,
07:16ce n'était pas le Pouchpa.
07:18Aujourd'hui,
07:18il a un autre nom
07:19et des noms,
07:19il en a eu beaucoup,
07:20beaucoup, beaucoup.
07:21– Alors, sur les images,
07:22on voit Bocaret.
07:23En fait, c'est son nom actuel.
07:24Il s'est appelé le Pouchpa.
07:24C'est vrai qu'on l'a aussi
07:25dans la presse
07:25appelé le Pouchpa.
07:27Il s'est appelé aussi Varouna.
07:28– Vous, vous l'avez appelé
07:28parce que moi,
07:29je l'ai découvert il y a quelques heures.
07:30– Collectivement.
07:31En fait, ce n'est pas compliqué.
07:32Il a changé cinq fois de nom
07:33depuis l'invasion de l'Ukraine.
07:34Donc, Pouchpa, Bocaret,
07:35Varouna,
07:36Odysseus et Kiwala.
07:38Et le Kiwala, en fait,
07:39c'est justement un bateau
07:39que l'Union européenne connaissait bien
07:41puisqu'il a été arizonné
07:42le 11 avril dernier
07:43en Estonie
07:44par la marine estonienne.
07:45Alors là,
07:46il n'y avait pas d'histoire de drone.
07:47C'était juste pour avoir navigué
07:48illégalement.
07:49Et ce qui est très intéressant aussi,
07:50c'est pourquoi il a été libéré
07:51finalement le 28 avril,
07:53donc 15 jours plus tard,
07:54parce que justement Djibouti
07:55a accepté de l'inscrire
07:57officiellement sur ses registres.
07:59– Voilà, là, vous voyez
07:59les images en direct
08:01où on voit sans doute
08:03sur la droite le pétrolier russe.
08:06250 mètres de long,
08:07je suppose que c'est le plus grand.
08:08C'est bien ça.
08:09– 244 mètres.
08:10– Votre précision vous honore.
08:12– 250 mètres,
08:12il est sous pavillon béninois officiellement.
08:14Vous dites pétrolier russe.
08:16Officiellement, non.
08:17– On va y venir, justement.
08:18Il est donc fortement soupçonné,
08:20Ulysse Gosset, Elsa Vidal,
08:21de faire partie de la flottille russe,
08:23de la flotte fantôme russe.
08:25Qu'est-ce que c'est que cette flotte fantôme ?
08:26– D'abord, il faut expliquer
08:27pourquoi ce cargo partait de Russie,
08:31donc il faut rappeler
08:32qu'il partait d'un port russe
08:33sur la mer Baltique
08:34pour aller en Inde.
08:35Pourquoi l'Inde ?
08:36Parce qu'il y a là-bas une raffinerie
08:37qui est contrôlée à 49%
08:40par la Russie,
08:42par Rosneff,
08:42le géant pétrolier russe,
08:44pour être raffiné,
08:46le pétrole qu'il construit.
08:47Et donc, c'est une façon
08:47de contourner l'embargo
08:49qui existe à l'encontre de la Russie
08:51depuis le début de l'invasion de l'Ukraine
08:53par Vladimir Poutine.
08:55C'est ça ce qui est important.
08:56Mais là où ça devient
08:57encore plus intéressant,
08:58c'est qu'au-delà de cette mission
08:59flotte fantôme,
09:00on parle de 600 cargos et navires
09:03qui feraient partie de cette flotte
09:04avec des pavillons changeants.
09:06– 800 a même dit Emmanuel Macron aujourd'hui.
09:07– Oui, c'est possible.
09:08– 600 à 800,
09:09en fait, c'est comme ils sont fantômes,
09:11on a du mal à le dire,
09:11mais plusieurs centaines,
09:13c'est considérable.
09:14Mais c'est que ces bateaux
09:15ne serviraient pas simplement
09:16à contourner l'embargo,
09:18mais également pourraient
09:19transporter des drones
09:21qui seraient envoyés justement
09:22lorsqu'ils naviguent en mer Baltique.
09:25– Ça, c'est relativement nouveau
09:26comme accusation contre cette flotte.
09:28– Écoutez, les drones,
09:28c'est pas nouveau.
09:29– Le pétrole, on le savait,
09:30les drones…
09:30– Les drones, c'est pas nouveau.
09:32Le survol des frontières,
09:33ce n'est pas nouveau.
09:34Ce qui est absolument nouveau,
09:36c'est que depuis une semaine maintenant,
09:38les autorités militaires européennes
09:40et américaines au sein de l'OTAN
09:42affirment que certains des drones
09:44sont partis depuis des navires
09:45de la flotte fantôme.
09:47Et c'est donc l'événement majeur.
09:50Et au moment où les Européens
09:51se réunissent pour un sommet
09:52de défense à Copenhague,
09:54évidemment, l'émotion est très forte
09:55et surtout, il y a un refus
09:57de se laisser intimider.
09:59– Déclaration d'Emmanuel Macron
10:00aujourd'hui dans un journal allemand,
10:02la Frankfurter Allgemeine Zeitung
10:04qui dit, une interview faite avant
10:06évidemment ce qui se passe là,
10:07nous avons sous-estimé la Russie.
10:09Elsa Vidal, on en a peut-être
10:10illustration sur la gauche
10:11de notre écran.
10:12– Oui, Elsa.
10:12– Oui, oui, c'est un fait.
10:14– Je ne parlais pas de vous,
10:14vous étiez sur la droite de l'écran.
10:16– Ça m'est arrivé de la sous-estimer,
10:17ça arrive à beaucoup de gens très bien.
10:19Mais oui, on a sous-estimé
10:21la capacité de la Russie
10:23à s'adapter à nos différents
10:25trains de sanctions.
10:26Il y a bien sûr un impact
10:28de ces sanctions,
10:29mais il y a aussi une très forte
10:30détermination politique
10:31et c'est ça d'ailleurs
10:31qui n'était pas dans notre viseur
10:33au début de cette guerre
10:35contre l'Ukraine,
10:36de la tentative d'invasion
10:37du 24 février 2022.
10:38On comptait trop sur des arguments
10:40qu'on présentait comme rationnels
10:42et on avait complètement
10:43laissé de côté
10:43le caractère idéologique,
10:45la détermination politique
10:46de l'équipe dirigeante.
10:48Aujourd'hui encore,
10:49on découvre qu'il y a
10:51effectivement une capacité
10:52à utiliser des moyens
10:54qui ne sont pas prévus
10:55pour la lutte militaire
10:56et de les faire entrer
10:58dans cette catégorie.
10:58C'est ce qu'on appelle
10:59depuis très longtemps
11:00la guerre hybride.
11:00Ils font preuve d'une créativité,
11:01d'une adaptivité
11:02et nous aussi en contrepartie.
11:04Donc c'est un mouvement
11:05permanent de leur côté
11:07et du nôtre.
11:08Là, le message
11:08qu'on leur envoie
11:09est quand même,
11:09je pense,
11:10assez important
11:10comme le disait Didier.
11:12Ça consiste à respecter le droit
11:13mais ne pas être prisonnier du droit
11:14et pas impuissant pour autant.
11:15Puis-je vous poser à tous les trois
11:16une question de Béhoussien ?
11:18Il y a une réunion européenne
11:19aujourd'hui au Danemark.
11:21L'un des enjeux du jour,
11:22c'est la construction
11:23de ce fameux mur anti-drone
11:25dont on parle beaucoup
11:25ces derniers jours
11:26depuis les drones au-dessus du Danemark.
11:27On a compris que ce drone,
11:28on allait le faire
11:29à l'est de l'Europe.
11:30Ma géographie est peut-être mauvaise
11:31mais Saint-Nazaire,
11:32je crois qu'on est tout à l'ouest.
11:33Non mais c'est vrai.
11:33On s'est trompé ?
11:34Le mur est du mauvais côté ?
11:35C'est une super bonne question.
11:36Non, non, pas du tout.
11:37Mais c'est qu'en fait,
11:38nous on a tendance à parler
11:39des drones en général
11:40et dire tout ça c'est pareil.
11:42En fait, pour les militaires,
11:43on fait une différence très claire
11:45entre ce qui s'est passé
11:46en Pologne, Roumanie et Estonie,
11:49les vols d'avions et de drones,
11:50qui là étaient du gros drone
11:51armé avec des charges de 40 kg
11:53qui franchissaient les frontières.
11:55Et là, pour le coup,
11:56on pensait qu'ils venaient
11:58nous chercher militairement.
12:01Donc ça c'est la fameuse
12:02protection à l'est
12:04qu'on est en train de faire.
12:05D'ailleurs, en évitant l'idée du mur
12:07parce que ça n'existe pas le mur.
12:09Ce qu'on veut, c'est envoyer
12:09ce qu'on a fait là.
12:11D'ailleurs, on a envoyé des hélicos,
12:12on a envoyé des patrouilles de rafales.
12:13On veut être très mobile
12:14parce que si on se fixe là,
12:16c'est un peu ce que veulent les Russes.
12:17C'est-à-dire nous allourdir.
12:18En revanche, ce qui clairement on a fait,
12:21c'est qu'on a fait les réunions
12:22et la réunion aujourd'hui
12:23et on le leur a dit.
12:24Les règles d'engagement ont changé.
12:26Les Américains et le chef d'état-major
12:28de l'OTAN américain
12:30les a prévenus de la même manière.
12:32Attention, arrêtez de nous tester,
12:33ça va mal finir.
12:34La deuxième chose...
12:35Je repose ma question, Olivier François.
12:36Un petit drone pas cher
12:39qui partirait d'un bateau
12:40à 20 km des côtes.
12:41On sait faire, on ne sait pas faire aujourd'hui.
12:43Mais pour nous, c'est deux choses différentes.
12:45Ce n'est pas la protection de frontière
12:46parce que là, comme vous le voyez bien,
12:47effectivement, ils nous contournent.
12:49Puis ça peut être envoyé d'un camion,
12:50ça peut être envoyé d'un bateau, etc.
12:51Donc là, on est dans autre chose.
12:53On est dans cette fameuse guerre hybride
12:55que vient de nous décrire Elsa.
12:57Et une des meilleures façons
12:58de répondre à la guerre hybride,
12:59c'est par l'hybridité.
13:00Mais ils veulent essayer
13:02d'agiter nos opinions publiques
13:03en faisant des survols de quadriptaires
13:05qui sont des petits drones.
13:06Ça nous agace.
13:07Et puis nous, on en parle.
13:08Nous, on va leur faire quelque chose
13:09qui va leur faire mal.
13:10On touche à la flotte fantôme.
13:12C'est 70% de leur pétrole exporté.
13:14C'est l'essentiel de l'économie.
13:16Aujourd'hui, autour de cette table,
13:17personne n'a un portable russe,
13:19de l'électroménager russe,
13:21des voitures russes.
13:22Le seul truc qu'ils vendent,
13:23c'est du pétrole et des armes.
13:24Et les armes, ils ne les vendent plus
13:24parce qu'ils les utilisent.
13:25Donc en leur tapant le pétrole,
13:26on leur fait mal.
13:27Ulysse Gosset, la réaction de Moscou
13:29après ça, c'est quoi ?
13:30D'abord, il faut dire pourquoi
13:32Moscou envoie des drones
13:33au Danemark, en Pologne,
13:37en Norvège, à Copenhague, etc.
13:39Parce que la Russie est dans une situation
13:41complètement bloquée en Ukraine.
13:42Poutine n'arrive pas à gagner la guerre.
13:44Et certains disent même
13:45qu'il est en train de la perdre.
13:47Comment faire pour rompre
13:48cette unité européenne
13:49face à l'offensive russe ?
13:51Eh bien, justement,
13:52c'est déstabiliser les opinions publiques,
13:54intimider.
13:55Et là où je pense que Poutine
13:57est en train de perdre son pari,
13:59c'est que l'on voit
13:59qu'on a une réaction très forte
14:01de l'Union européenne.
14:03Alors, il y a ce sommet de Copenhague,
14:04mais aujourd'hui, à Copenhague,
14:05il y a une bulle de protection
14:06qui a été installée
14:07avec les moyens français.
14:09Il y a eu un détachement français
14:10de 35 hommes
14:11avec un hélicoptère spécialisé
14:13dans la lutte anti-drone.
14:15L'Allemagne a donné ses moyens.
14:16Les Ukrainiens même
14:17ont envoyé des équipes anti-drone.
14:19Et Dieu sait si les Ukrainiens
14:20sont forts dans la lutte anti-drone
14:21en Ukraine.
14:22Ils ont même composé
14:23le Nélorel à l'Europe.
14:24Et maintenant, si vous voulez,
14:24a reçu aussi l'appui de l'OTAN.
14:26Donc, cette bulle de protection,
14:28c'est une bulle
14:28à la fois otano-européenne.
14:31Et c'est une façon de dire à Poutine,
14:32vous cherchez à nous déstabiliser.
14:34Eh bien, voici notre réponse.
14:35Et c'est très important
14:36dans son contexte
14:37parce qu'on voit bien
14:38que la situation sur le front
14:39est gelée.
14:40Moscou n'avance plus.
14:42Donc, que faire
14:43pour mettre un terme
14:44à l'unité des Européens
14:45et aussi espérer,
14:47je dirais, empêcher Trump,
14:49et c'est le point essentiel,
14:50de fournir de nouveaux armements
14:52aux Ukrainiens,
14:53eh bien, c'est de déstabiliser l'Europe
14:55et ça ne marche plus.
14:57Merci à tous les quatre.
14:58Vous reviendrez sur ce plateau,
14:59évidemment, s'il y a
15:00de nouveaux développements.
15:01Oh, ça va bouger.
15:02Ça va bouger, dit Olivier François
15:04qui est toujours dans les couloirs.
15:05Pas très loin.
15:06Je vous rappelle donc,
15:07si vous nous prenez
15:07en cours d'émission,
15:09cette opération
15:09des commandos de marine
15:11qui a eu lieu
15:12cet après-midi
15:12sur un pétrolier
15:13probablement russe
15:15mais battant
15:15pavillon béninois
15:16comme l'a justement
15:17rappelé Ulysse Gosset
15:18il y a quelques minutes,
15:19très fortement suspecté
15:20de faire partie
15:21de la flotte fantôme russe.
15:22C'est 600 ou 800 bateaux
15:24qui permettent
15:25de contourner l'embargo
15:26notamment sur le pétrole.
15:27Opération
15:28des commandos de marine
15:30français
15:31suite à un refus
15:32d'obtempérer
15:33de ce bateau.
15:35Les militaires français
15:36sont en ce moment même
15:37sur place.
15:38Ils ont ramené
15:38ce pétrolier
15:39des eaux territoriales
15:40jusqu'aux eaux françaises.
15:41Il se trouve donc
15:42à combien de kilomètres
15:42des côtes en ce moment ?
15:43Les eaux territoriales
15:44c'est 12 000 nautiques
15:44donc c'est 22 kilomètres.
15:45Donc il est à moins
15:46de 22 kilomètres des côtes.
15:47On a pas mal d'infos
15:49mais on n'est pas
15:50au timing.
15:51Ne faites pas non plus
15:51la météo marine.
15:52Je ne vous en veux pas.
15:53Vous restez avec nous ?
15:55Avec les radios.
15:56Évidemment on en reparlera
15:57tout à l'heure
15:57dans 60 minutes.
15:58Merci beaucoup.
15:59A tous les quatre.
16:00Tout de suite
16:01le débat du jour.
16:02Faut-il toucher
16:03aux fonctionnaires ?
16:03C'est le député
16:04des Républicains
16:05Philippe Juvin
16:06qui remet le sujet
16:07aujourd'hui sur le tapis
16:08avec une proposition
16:09disons explosive
16:10pour réduire le nombre
16:11de fonctionnaires.
16:12Il y en a aujourd'hui
16:125 800 000.
16:14Il suggère
16:15de payer
16:15ceux qui sont prêts
16:16à démissionner
16:17et même de les payer
16:18pendant 10 ans.
16:19On va en débattre
16:20ce soir avec Nicolas Bouzou
16:21et Thomas Porcher.
16:23Bonsoir à tous les deux.
16:23Bonsoir.
16:23Tous les deux économistes
16:24tendance libérale
16:26pour Nicolas Bouzou
16:27plus proche de la gauche
16:28pour Thomas Porcher.
16:30Avant de vous entendre
16:30sur la proposition
16:31de Philippe Juvin
16:32je voudrais simplement
16:33redonner un peu
16:34le contexte
16:35redonner deux chiffres
16:36qui remontent un peu
16:37et remontent en tout cas
16:38au premier quinquennat
16:38d'Emmanuel Macron
16:39qui s'était engagé
16:40à faire baisser
16:40le nombre de fonctionnaires
16:41de 120 000
16:43entre 2017 et 2022.
16:45Ce nombre a finalement
16:46augmenté de 178 000.
16:49Je précise que la hausse
16:50a continué ensuite
16:51l'année suivante
16:51en 2023
16:5260 000 fonctionnaires
16:54de plus
16:54et qu'on n'a pas trouvé
16:55les chiffres pour l'année 2024
16:56mais peut-être les avez-vous
16:57tous les deux.
16:57Nicolas Bouzou
16:58comment vous expliquez
16:59d'abord un tel écart
16:59entre ce que le chef de l'État
17:01avait promis de faire
17:02pendant son premier quinquennat
17:03et la réalité des chiffres ?
17:04Parce que faire diminuer
17:05le nombre de fonctionnaires
17:06c'est difficile.
17:07C'est difficile parce que
17:08sans doute il faut
17:08réorganiser l'État.
17:10Il ne suffit pas de dire
17:11on veut moins de fonctionnaires
17:13on décide que le nombre
17:13de fonctionnaires va diminuer
17:14de 1 à 2% par an.
17:16Ça ne se passe pas comme ça
17:17parce que les fonctionnaires
17:18en réalité qui sont en poste
17:19ils font des choses
17:20ils ne sont pas là
17:20pour ne rien faire.
17:21C'est pas tout à fait faux
17:22de dire ça.
17:24En revanche
17:24je pense que notre pays
17:25est suradministré
17:26je pense que l'État
17:27est trop important.
17:28Écoutez, j'écoutais
17:28il y a quelques jours
17:29Jean-Louis Borloo
17:30c'était à cette place
17:31ou à celle de Thomas Porcher
17:32C'était hier.
17:33C'était hier, c'est ça ?
17:34Je crois que beaucoup de gens
17:35l'ont vu qui expliquaient
17:36c'était assez édifiant
17:37mais parfaitement
17:38les complexités de l'État
17:40quand vous êtes ministre
17:40de la haute administration
17:41les doublons
17:42le fait qu'il y a trop de services
17:47on peut mieux administrer le pays
17:48avec moins de fonctionnaires
17:49de ce point de vue-là
17:50je trouve qu'on en reparlera peut-être
17:51mais la proposition de Philippe Jouvin
17:52est tout à fait intéressante
17:54On va y venir dans une minute.
17:55Voilà, tout à fait intéressante
17:56mais diminuer le doublon fonctionnaire
17:58il faut y réfléchir trois secondes
17:59et ça demande des réorganisations.
18:01Mais j'entends de ce que vous dites
18:02un pays suradministré
18:03donc on peut
18:04on doit s'attaquer
18:05au nombre de fonctionnaires
18:06Jean-Louis Borcher ?
18:07Il faut voir de quoi on parle déjà
18:09parce que vous savez
18:09quand on parle de 5 millions de fonctionnaires
18:11en réalité vous en avez
18:11deux tiers qui sont vraiment fonctionnaires
18:13et après vous avez des agents
18:14publics qui sont contractuels
18:15en réalité
18:17c'est qu'ils ont soit des CDD
18:19soit des CDI
18:19parfois des CDD qu'on renouvelle
18:21et donc il y a quelque part
18:22des besoins
18:23mais on les met en contrat
18:24et on ne va pas créer
18:24des postes de fonctionnaires
18:25donc il y a deux tiers seulement
18:27qui sont fonctionnaires
18:28donc dans le chiffre
18:28que vous avez donné des créations
18:29c'est peut-être pas des créations
18:31de fonctionnaires
18:32c'est des équivalents d'emploi
18:33d'agents publics
18:35voilà
18:35et ces agents publics
18:36s'ils ont été créés
18:37c'est qu'ils répondent quelque part
18:38à un besoin
18:40donc il faut faire attention
18:41dans la manipulation des chiffres
18:42c'est-à-dire que
18:42M. Juvin dans sa tribune
18:45commence par annoncer
18:46qu'il y a 5 millions
18:47d'agents publics
18:48et qu'il faut réduire
18:491 million de fonctionnaires
18:50mais là il est en train
18:51de mélanger des pommes
18:52et des poires
18:52parce qu'il n'y a que deux tiers
18:53qui sont fonctionnaires
18:54j'en viens à sa proposition
18:55il dit donc
18:56je propose d'inciter
18:58les volontaires
18:58les fonctionnaires volontaires
18:59à poser leur démission
19:00et en échange
19:01l'État s'engagerait
19:02à leur verser
19:0270% de leur salaire
19:05pendant 10 ans
19:06même s'ils retrouvent
19:07un job
19:08par ailleurs
19:08on continuerait
19:09à leur verser 70%
19:10il dit
19:10en fait dès la première année
19:12on va économiser
19:1330% de salaire
19:14de ses fonctionnaires
19:15et on économisera
19:16100% au bout de 10 ans
19:18vous en dites quoi ?
19:19Je dis que c'est pas idiot
19:20en fait
19:22il y a un statut
19:23de la fonction publique
19:23c'est-à-dire qu'en dehors
19:25des contractuels
19:25dont parle Thomas Porcher
19:27les fonctionnaires
19:28ils bénéficient
19:29la plupart du temps
19:30de l'emploi à vie
19:30donc vous ne pouvez pas
19:32les forcer à partir
19:33vous ne pouvez pas faire
19:33comme dans une entreprise
19:34qui est en difficulté
19:35qui a des coûts trop élevés
19:36qui va faire
19:37un licenciement économique
19:38ça si vous voulez
19:39ce sont des choses
19:39qui n'existent pas
19:40au sein de la fonction publique
19:42alors on pourrait parfaitement
19:43revoir le statut
19:44des fonctionnaires
19:45moi je vais faire bondir Thomas
19:46mais moi j'y suis
19:47tout à fait favorable
19:48je pense qu'on pourrait
19:49en fait supprimer
19:49le statut des fonctionnaires
19:50dans la plupart des fonctions
19:52et que ce ne serait pas
19:52du tout un problème
19:53pour le pays
19:53et que sans doute
19:54l'État fonctionnerait mieux
19:55mais en tout cas
19:56ça c'est sûr
19:57qu'on ne va pas le faire
19:57là ces prochaines semaines
19:59et donc la proposition
20:01l'idée de fond
20:02de Philippe Juvin
20:02qui consiste à dire
20:03si on veut diminuer
20:04le nombre de fonctionnaires
20:05il faut qu'ils partent de même
20:07et donc il faut bien
20:08qu'il y ait une compensation
20:09il faut bien trouver
20:10une incitation
20:11je pense que l'idée
20:12est plutôt une bonne idée
20:12plutôt une bonne idée
20:13Thomas Porcher
20:14non moi je pense
20:14qu'il va justement
20:15appauvrir les services publics
20:17et qu'il va
20:18en termes de dépenses publiques
20:19on ne va pas avoir grand chose
20:20vraiment il faut avoir
20:21en tête quelque chose
20:22la part des fonctionnaires
20:24dans l'emploi total
20:25dans l'emploi total
20:26il diminue depuis
20:27les années 80
20:28je te parle
20:29la part de la dépense publique
20:32qui va au financement
20:33des services publics
20:33et du salaire des fonctionnaires
20:35elle est stable
20:36à 18% du PIB
20:37depuis 1978
20:38donc l'augmentation
20:39de la dépense publique
20:40ne vient pas
20:40de la rémunération
20:42des fonctionnaires
20:42qui a d'ailleurs
20:43abaissé
20:44de la rémunération
20:45des services publics
20:45qui est stable
20:46elle vient de l'augmentation
20:47des prestations sociales
20:48des retraites
20:49et des prestations chômage
20:50donc c'est pas du tout
20:51du bon côté
20:52que l'on regarde
20:53si on veut faire
20:54des économies
20:54est-ce que moins de fonctionnaires
20:55Thomas Porcher
20:56ça pourrait faire
20:56des fonctionnaires
20:57mieux payés
20:57non non
20:59je vais vous dire une chose
21:00pourquoi on a un statut
21:01de fonctionnaire
21:02on a un statut de fonctionnaire
21:03parce qu'on a décidé
21:04que certaines fonctions
21:07l'hôpital
21:08l'éducation
21:09mais aussi dans les mairies
21:10mais aussi la défense
21:11devaient être à l'abri
21:12du pouvoir politique
21:13je vous donne un exemple
21:13très simple
21:14aujourd'hui un chef d'entreprise
21:16peut acheter un journal
21:16et finalement licencier
21:18une partie des journalistes
21:18pour servir son idéologie
21:20s'il le veut
21:20c'est pas possible ça
21:21dans le cas des fonctionnaires
21:22parce que les fonctionnaires
21:24sont protégés
21:25par un emploi à vie
21:26et donc c'est une bonne chose
21:27moi je pense
21:28c'est une bonne chose
21:28après il faut évaluer
21:30aussi les besoins
21:30c'est ça aussi
21:31pourquoi on va supprimer
21:32un million de postes de fonctionnaires
21:33comme ça
21:33en disant que
21:34la fonction publique
21:35va se restructurer naturellement
21:37c'est pas sûr
21:38parce que vous savez
21:38c'est ça que monsieur Jivin
21:40moi je regrette
21:40parce qu'il était quand même
21:41en première loge
21:42au moment du Covid
21:42c'est un médecin
21:43on s'est bien rendu compte
21:45qu'avec la crise du Covid
21:46avec la crise par exemple
21:48que nous avons eue
21:48avec l'Ukraine
21:49et l'invasion de la Russie
21:51en Ukraine
21:52il y avait eu un manque
21:53d'investissement
21:53dans un certain nombre
21:55de secteurs
21:55et moi j'ai très peur
21:57qu'en appauvrissant
21:58le service public
21:58le jour où il y a une crise
21:59on se dise
21:59on a fait une erreur
22:00maintenant il faut recruter
22:01des fonctionnaires
22:02Nicolas Bouzou
22:03je pense qu'on peut améliorer
22:05considérablement
22:06le fonctionnement
22:07de la fonction publique
22:08avec potentiellement
22:09moins de gens
22:09d'ailleurs c'est ce que font
22:10les entreprises
22:11qui ont des difficultés
22:12c'est ce qu'elles font
22:12parce qu'il ne faut quand même
22:13pas oublier quelque chose
22:14dont on n'a pas encore parlé
22:15pourquoi est-ce qu'on parle
22:16de la diminution
22:16du nombre de fonctionnaires
22:17parce qu'on a un problème
22:18de finances publiques
22:19qui est majeur
22:20alors je sais bien
22:20que Thomas va nuancer ça
22:22parce qu'il est moins inquiet
22:23que moi sur ce sujet
22:24mais en tout cas
22:24moi je considère
22:26que nous avons un problème
22:27de finances publiques
22:28qui est majeur
22:28un problème de dette publique
22:29qui fait courir un risque
22:31à la France
22:31et donc il faut faire
22:33diminuer la dépense publique
22:35alors c'est vrai
22:35que le sujet
22:36c'est avant tout
22:37la dépense sociale
22:38qui n'est pas liée
22:39au nombre de fonctionnaires
22:40mais néanmoins
22:41si vous diminuez
22:42le nombre de fonctionnaires
22:43comme l'avait fait
22:44Nicolas Sarkozy
22:44quand il était président
22:45de la République
22:46vous vous en souvenez
22:46c'était le fameux
22:471 sur 2
22:481 sur 2
22:48que voudrait reprendre
22:49aujourd'hui le patron
22:50du MEDEF
22:51Patrick Martin
22:5178 000 fonctionnaires
22:53en mois en dernier
22:54j'irai encore un peu loin
22:55oui parce que
22:56là encore
22:57je le disais
22:58on ne va pas faire
22:58la grande réforme géniale
23:00de l'Etat
23:01on ne va pas la faire là
23:02avec notre Premier ministre
23:03le pauvre
23:04qui essaie de tenir
23:04comme il peut
23:05donc si vous voulez
23:05c'est un sujet
23:06dans quelques années
23:08en revanche
23:08j'arrête tout de suite
23:10Thomas
23:10ce qu'on peut faire
23:12c'est dire
23:12on ne remplace pas
23:13par exemple
23:14deux départs de retraite
23:14en fonctionnaire sur trois
23:15ça c'est le Premier ministre
23:16ça serait le moins douloureux peut-être
23:17acceptable ou pas du tout ?
23:19ça a déjà été fait
23:20en fait
23:20et la police
23:21s'est plaint
23:21à un moment
23:22de ce manque d'effectifs
23:23qu'il y avait
23:24et d'ailleurs même
23:24la question des retraites
23:25qui a été soulevée
23:26par M. Bérou
23:26en disant qu'on avait un trou
23:28est due en partie
23:29à ce non remplacement
23:29d'un fonctionnaire pour deux
23:30parce que vous asséchez
23:31les actifs
23:31par rapport à ceux
23:32qui partent en retraite
23:33donc il faut faire très attention
23:34quand on prend
23:35ce type de mesures
23:36moi je pense qu'il faut
23:37repartir des besoins
23:38je veux dire
23:38là
23:39et vous verrez
23:40moi j'en suis persuadé
23:41il faut bien sûr
23:42si vous voulez faire un audit
23:42sur la dépense publique
23:43je suis persuadé
23:44qu'on ne trouvera pas
23:45les sommes espérées
23:46vous avez vu par exemple
23:47sur les doublons
23:48qu'il y avait sur les agences
23:49Mme de Montchalin
23:50elle estimait ça
23:50à 3 milliards
23:51aujourd'hui on estime ça
23:52à 5 fois moins
23:536 fois moins
23:54donc vous voyez
23:55c'est souvent comme ça
23:56quand on chiffre quelque chose
23:57à la fin il y en a moins
23:57il arrive même
23:59que la taxe Zuckman
24:01parte à 20 milliards
24:01et finisse à 5
24:02selon les économistes
24:03qui sont sur ce plateau
24:03et moi je pense
24:04que ce sera plus ça d'ailleurs
24:05parce que même
24:06le conseil constitutionnel
24:07la recoupera
24:07mais revenons
24:08au fonctionnaire
24:09M. Juvin en fait
24:10il reprend l'idée
24:10de faire démissionner
24:12alors sur le bon vouloir
24:14pas les forcer
24:15mais l'idée un peu
24:15qui avait été mise en avant
24:16par Elon Musk
24:17en leur envoyant
24:19à Elon Musk
24:19une lettre de démission
24:20et on a vu
24:21ce qui s'est passé
24:21avec Elon Musk
24:22Elon Musk
24:22un chef d'entreprise
24:23qui est arrivé
24:23avec sa tronçonneuse
24:24qui a dit
24:25je vais faire
24:252000 milliards d'économie
24:26il n'a rien fait
24:27ou quasiment rien
24:28en termes d'économie
24:29donc au final
24:30on se retrouve
24:30dans la même situation
24:31moi je pense
24:31qu'on va affaiblir
24:32les services publics
24:33que s'il y a une crise
24:33on va réembaucher
24:34et qu'en plus
24:35en termes de dépenses publiques
24:36il n'y aura pas
24:36des grosses économies
24:37puisqu'on paiera
24:37les fonctionnaires
24:38pendant 10 ans
24:39M. La Bouzou
24:39Elon Musk
24:40Philippe Juvin
24:40même combat
24:41vous avez entendu
24:41Thomas Porcher
24:42Non je suis pas d'accord
24:44Je résume en 6 mots
24:45Je suis d'accord
24:46avec l'analyse de Thomas
24:47sur Elon Musk
24:47ça a été un échec complet
24:48mais très honnêtement
24:49Elon Musk
24:50a évidemment énormément
24:52de génie
24:52en tant que créateur d'entreprise
24:53mais là
24:54il n'avait pas du tout réfléchi
24:55et puis en plus
24:56il a complètement
24:57court-circuité
24:57l'état de droit
24:58enfin tout ça
24:58était absolument catastrophique
24:59Philippe Juvin n'est pas là
25:00donc je ne veux pas parler pour lui
25:01je ne pense pas
25:02le connaissant un peu
25:03je crois qu'il est assez différent
25:05sur le plan du caractère
25:06d'Elon Musk
25:08mais justement
25:09Philippe Juvin
25:10il dirige les urgences
25:11à quelques mètres d'ici
25:12à l'hôpital Georges Pompidou
25:14donc il connaît bien
25:15ses problèmes
25:17et ce n'est pas quelqu'un
25:18qui veut tuer l'hôpital
25:19il en est l'un des principaux
25:20responsables
25:21dans notre pays
25:22d'un très grand hôpital parisien
25:23donc je pense
25:24qu'il est bien placé
25:25pour voir que
25:26dans les services publics
25:27et je mets l'hôpital dedans
25:29vous avez tout un tas
25:30de normes
25:31de bureaucratie
25:32de perte de temps
25:33de telle sorte
25:34que si on simplifiait tout ça
25:35on pourrait faire
25:36avec moins de gens
25:37mieux payés
25:38moi je pense qu'il faut mieux les payer
25:39je pense qu'on pourrait faire
25:40beaucoup mieux en réalité
25:40mais regarde Nicolas
25:41par exemple
25:42sur les universités
25:43vous avez deux tiers
25:43vous avez deux tiers
25:46dans les universités
25:47les universités tiennent
25:48avec deux tiers d'enseignants
25:49qui sont des vacataires
25:50qui attendent eux un poste
25:51c'est-à-dire
25:51soit un CDI finalement
25:53ils ne l'ont pas
25:54pour des raisons de moyens
25:55soit un poste de fonctionnaire
25:56dans le meilleur des cas
25:56ils ne l'ont pas
25:57les hôpitaux
25:58vous avez un médecin sur cinq
25:59qui est un médecin étranger
26:00qui est aux urgences
26:02mais qui est sous un statut
26:03d'interne d'étudiant
26:04donc là on voit bien
26:05que ces gens-là
26:05veulent aussi un statut
26:06donc dans plein de secteurs
26:08quand même
26:09la question du statut
26:09est importante
26:10et ce n'est pas en supprimant
26:12ces gens
26:12si ces gens sont là
26:13et dans des contrats précaires
26:14c'est qu'il y a des besoins
26:15si on les supprimait
26:17je pense que demain
26:18l'université
26:18si vous supprimez
26:19deux tiers de vacataires
26:19elle ne fonctionne plus
26:20si vous supprimez
26:21les médecins étrangers
26:21à l'hôpital
26:22il va fonctionner très difficilement
26:23Thomas Porcher
26:24Nicolas Bouzou
26:25merci à tous les deux
26:26d'être venus débattre ce soir
26:27sur le plateau
26:27de 60 minutes
26:29on aura plein d'autres sujets
26:30évidemment
26:30dans les jours qui viennent
26:32quand on connaîtra
26:32enfin peut-être
26:33un jour
26:34le prochain budget
26:35merci beaucoup
26:36d'être venus ce soir
26:37sur ce plateau
26:38question à présent
26:39y a-t-il le feu à la justice
26:41des magistrats menacés de mort
26:42un ancien président
26:43qui dénonce la haine des juges
26:46et des français
26:46qui s'interrogent
26:47sans doute
26:47c'est peut-être votre cas
26:48la justice est-elle trop dure
26:49trop laxiste
26:50ou même politisée
26:52pour en parler ce soir
26:53j'accueille un homme
26:53dont la parole est rare
26:56il a dû gérer l'affaire Mera
26:57l'attentat du Bataclan
26:58celui de Nice également
26:59il est sans doute
26:59l'ex-procureur
27:01le plus célèbre de France
27:02bonsoir François Molins
27:03bonsoir
27:04merci beaucoup
27:05d'être avec nous ce soir
27:05si vous sortez du silence
27:06c'est parce que la situation est grave
27:08oui je pense que
27:11la situation est grave
27:13et qu'on est effectivement
27:14confronté à ce qu'on pourrait
27:16qualifier d'enjeu démocratique
27:17parce que
27:18je conçois très bien
27:19la critique des décisions de justice
27:21c'est normal de critiquer
27:22on peut critiquer une décision
27:23oui on peut critiquer une décision de justice
27:25par contre
27:26on ne peut pas discréditer
27:29une institution
27:30comme on le fait en ce moment
27:31avec des attaques
27:33en réalité
27:33qui
27:34sapent
27:35les fondements même
27:36de la démocratie
27:37et de l'état de droit
27:38qui est fondé sur
27:39l'indépendance de la justice
27:40et puis
27:41un collègue l'a dit
27:42il y a quelques jours
27:43ça devrait faire un électrochoc
27:44il est inadmissible
27:45de voir se développer
27:47des menaces de mort
27:48contre des juges
27:49à qui
27:51le seul reproche
27:51est adressé
27:52et que finalement
27:53ils ont fait leur travail
27:55et effectivement
27:56donc moi
27:57ça ne peut que susciter
28:00un mélange
28:01de tristesse
28:02et de colère
28:03où il y a un sentiment
28:03mêlé à la fois
28:04de tristesse
28:04et de colère
28:05je pense que c'est le bon mot
28:06on va parler de tout ça
28:07la condamnation
28:07de Nicolas Sarkozy
28:08les attaques
28:09contre les juges
28:10certaines sont-elles
28:11justifiées ou pas
28:12vous nous donnerez
28:12évidemment votre avis
28:14mais d'abord
28:14la justice sur le banc
28:15des accusés
28:16les images du jour
28:17signées Raphaël Redon
28:18et Manuela Broun
28:18Nicolas Sarkozy
28:22condamné
28:23donc à 5 ans
28:24de prison
28:24si quelqu'un
28:26a trahi les français
28:27ce n'est pas moi
28:28c'est cette injustice
28:30imprésemblable
28:32on a le droit
28:34de critiquer
28:35une décision de justice
28:36qu'on n'a pas le droit
28:36de faire
28:37c'est de critiquer
28:37le juge
28:38voire carrément
28:39l'état de droit
28:40tout entier
28:41il y a un coup
28:42d'état judiciaire
28:43pour moi
28:43ça me donne
28:44le sentiment
28:45que la vengeance
28:47remplace la justice
28:49c'est vrai
28:49qu'il y a une justice
28:50qui a envie
28:51de se payer des politiques
28:52Nicolas Sarkozy
28:53n'a pas été jugé
28:54dans des conditions ordinaires
28:56ça jette
28:57une sorte de suspicion
28:58quand même
28:59sur la neutralité
28:59de la justice
29:00quel est le contre-pouvoir
29:02à un éventuel
29:04abus de pouvoir
29:05des juges
29:06l'adresse
29:06par exemple
29:07de la présidente
29:08du tribunal
29:08qui a donc fait lecture
29:09du jugement
29:10de Nicolas Sarkozy
29:11a été divulguée
29:12on menace
29:13cette présidente
29:15de la tondre
29:16de la guillotiner
29:17François Molins
29:22il y a beaucoup de choses
29:22dans ce qu'on vient
29:23de voir et d'entendre
29:24je voudrais tout d'abord
29:25si vous le permettez
29:26vous faire réagir
29:26à un sondage
29:27publié aujourd'hui
29:28par l'institut Elab
29:29pour BFM TV
29:30quand on demande aux français
29:31ce qu'ils pensent
29:32du jugement
29:33qui a été rendu
29:34contre Nicolas Sarkozy
29:3558%
29:36donc une majorité
29:37assez nette
29:38disent
29:38que les juges
29:39ont rendu
29:39leur décision
29:40de manière impartiale
29:41et 41%
29:424 français sur 10
29:43que les juges
29:44l'ont rendu
29:44de manière politisée
29:46à ces 41% là
29:4741% de français
29:48c'est beaucoup
29:49vous dites quoi ?
29:50je ne suis pas étonné
29:51par les résultats
29:52du sondage
29:52que vous évoquez
29:53parce que
29:53le bon côté des choses
29:56c'est qu'il y a quand même
29:56une majorité
29:57qui croit encore
29:58vous êtes dans les 58
29:59oui oui
30:00je vais l'expliquer
30:02mais je ne suis pas étonné
30:04des 40%
30:04je pense que
30:06les discours
30:06qui jettent le discrédit
30:08sur l'institution
30:08et qui accusent
30:10les juges
30:10de tableau de chasse
30:12de violation
30:12de l'état de droit
30:13de vengeance
30:14ces discours
30:15ils finissent à imprimer
30:16et je voudrais rappeler
30:17quand même
30:17qu'on est dans un contexte
30:18particulier
30:19depuis un certain nombre
30:19d'années
30:20et je vais essayer
30:21d'extrapoler aussi
30:22par rapport
30:23à l'affaire Sarkozy
30:24je ne suis pas étonné
30:25parce qu'on est dans
30:26un climat
30:26de montée en puissance
30:27des populismes
30:28et les populismes
30:29ils ont tous
30:30une caractéristique
30:31c'est qu'ils sont là
30:31pour exciter
30:32la défiance des citoyens
30:33envers les institutions
30:34et la cime numéro 1
30:35c'est toujours la justice
30:36prenez
30:37les 4 derniers dossiers
30:39politico-financiers
30:40qui ont été jugés
30:41ces derniers temps
30:41le modem
30:42les assistants parlementaires
30:44du RN
30:46et Marine Le Pen
30:47les dossiers Sarkozy
30:49et les poursuites
30:50contre madame Dati
30:51il y a un point commun
30:51dans les 4
30:52les attaques
30:53contre la justice
30:53c'est que dans tous les cas
30:54on est condamné
30:55sans preuve
30:56ou on est renvoyé
30:57sans preuve
30:58et que
30:58effectivement
30:59la justice
31:01agit à des fins politiques
31:02je vous pose la question
31:03de manière un peu cache
31:04mais est-ce que derrière
31:04ce chiffre de 41%
31:06la justice ne paye pas
31:07encore aujourd'hui
31:07le mur des cons
31:08le mur des cons
31:10ces fameuses personnalités
31:11dans un syndicat de gauche
31:12des personnalités au mur
31:13des personnalités plutôt de droite
31:14des insultes
31:15qui a fait des dégâts
31:16dans l'opinion
31:17je pense que oui
31:18je pense que
31:19l'affaire du mur des cons
31:20a fait beaucoup de mal à la justice
31:21j'ai beaucoup tourné
31:22moi en signant mon livre
31:24et c'est une question
31:25qui revient invariablement
31:26dans les conférences
31:27et les débats
31:27vous êtes politisé
31:28vous êtes de gauche
31:29moi je suis
31:30la question n'est pas pour vous
31:32je vous mettrais bien au défi
31:33je vous mettrais bien
31:33pardon
31:34c'est ce qu'on vous dit
31:35on vous dit
31:36la justice est de gauche
31:37non on me dit effectivement
31:37que la justice est de gauche
31:38effectivement moi je m'inscris
31:40vraiment contre ça
31:41parce que
31:42moi j'en pense beaucoup de mal
31:43du mur des cons
31:44je trouve que c'est une faute
31:45c'est une faute politique
31:47et morale
31:48d'avoir fait cette chose là
31:49et ça continue
31:50à nous courir après
31:51parce que
31:52un certain nombre de politiques
31:53pleines de mauvaises intentions
31:54font l'amalgame avec ça
31:56et voudraient laisser penser
31:57que la justice fonctionne comme ça
31:58la justice elle fonctionne pas comme ça
32:00elle fonctionne
32:01j'allais dire
32:02les magistrats ont bien sûr
32:03le droit d'avoir des opinions politiques
32:05au syndical
32:05mais la règle de l'impartialité
32:07c'est que
32:07quand on est saisi d'un dossier
32:09on laisse ses opinions philosophiques
32:10politiques et religieuses
32:11de côté
32:12pour appliquer la loi
32:13et se concentrer
32:14sur le contenu du dossier
32:15qu'on doit juger
32:16ou qu'on doit poursuivre
32:17ça c'est la règle d'or
32:18de tout magistrat
32:18puisque vous parlez d'impartialité
32:19le fait que la présidente du tribunal
32:21ait pu manifester il y a 15 ans de ça
32:22contre la politique de Nicolas Sarkozy
32:24pour vous c'est un non sujet
32:26ou ça se discute ?
32:27non on peut jamais dire
32:27que c'est un non sujet
32:31les chefs du tribunal de Paris
32:33je sais comment ça se passe
32:34il y a toujours des échanges
32:35quand vous vous confiez
32:36des dossiers délicats
32:37moi ce que je note
32:38c'est que
32:38on ausculte le passé syndical
32:40ou politique
32:40oui bien sûr
32:40mais les magistrats font très attention à ça
32:42ça doit être le cas cette fois-ci aussi
32:43ils savent qu'ils vont être attaqués
32:44les magistrats
32:45après il faut relativiser aussi les choses
32:47c'était il y a 15 ans
32:48ce collègue n'était pas syndiqué
32:50il n'est pas syndiqué depuis très longtemps
32:52c'est une collégialité
32:54c'est trois magistrats
32:55et puis il y a quand même
32:56quelque chose qu'il ne faut pas oublier
32:57c'est que
32:58dans ce procès
32:58comme dans tous les autres
32:59le prévenu il a des droits
33:01et il a notamment le droit
33:02au début du procès
33:03de mettre en cause
33:04il aurait pu le faire
33:06il aurait pu soulever
33:06alors que tout ça est parfaitement connu
33:08et demander la récusation
33:10de la présidente en question
33:11est-ce qu'il l'a fait ?
33:13non ?
33:13non effectivement
33:14Marion Maréchal
33:15vous avez peut-être vu
33:16ou entendu ses propos
33:17dit
33:17Nicolas Sarkozy prend 5 ans
33:19alors que les petites mains
33:21ou en tout cas
33:21les logisticiens
33:22de l'attentat du Bataclan
33:24ont pris
33:24entre 2 et 5 ans de prison
33:26est-ce que c'est vrai
33:27et est-ce que pour vous
33:28c'est comparable ?
33:28je veux vous dire
33:29c'est ce que j'appelle
33:30des conversations
33:31café du comptoir
33:32il faut comparer
33:32ce qui est comparable
33:33on ne peut pas
33:35j'allais dire
33:35tirer des jugements définitifs
33:37de telle comparaison
33:38c'est pas sérieux
33:39par contre
33:39il faut bien comprendre
33:40que ça rejoint
33:41les propos d'un editorialiste
33:42qui m'a fait aussi bondir
33:44compte tenu
33:44de leur simplicisme
33:46et de leur simplisme
33:48les juges
33:48et les procureurs
33:50ils n'agissent pas
33:50sans contrôle
33:51les procureurs
33:52agissent sous le contrôle
33:52des juges
33:53et les juges
33:54agissent sous le contrôle
33:55des juridictions supérieures
33:56qui peuvent venir
33:57corriger leurs décisions
33:58donc les juges
33:59ne sont pas des électrons libres
34:00qui sont
34:01on se souvient
34:03François Molins
34:03de vos conférences de presse
34:05qu'on écoutait
34:06nous journalistes
34:07religieusement
34:08pour savoir exactement
34:09où était la vérité
34:10et ce qui s'était passé
34:11est-ce que dans cette affaire
34:12dans l'affaire Sarkozy
34:13la justice
34:14n'a pas complètement perdu
34:15la bataille de la communication
34:17tout simplement
34:18parce que
34:18si on passe une heure
34:20sur les réseaux sociaux
34:21on va avoir
34:21un petit bout du jugement
34:22trois lignes
34:23surlignées
34:24un autre petit bout du jugement
34:25un avocat qui dit quelque chose
34:26est-ce que tout simplement
34:27il ne faudrait pas
34:28dans ces grandes affaires au moins
34:30tout publier
34:31et assurer la transparence totale
34:32ou est-ce que c'est impossible ?
34:33Je vais vous répondre
34:34très franchement
34:35et je vous rejoins tout à fait
34:37après
34:37je voudrais aussi parler
34:38de l'exécution provisoire
34:39et du mandat de dépôt différé
34:40j'espère que vous me poserez la question
34:42si je ne la pose pas
34:43après ça
34:43je suis tout à fait d'accord avec vous
34:45moi je le pense
34:46depuis plusieurs années
34:47j'ai bu du petit lait
34:49lundi soir
34:50à l'installation
34:50du nouveau président de Paris
34:51qui a dit
34:52qu'il allait engager
34:52une réflexion sur ce sujet
34:54moi je considère
34:55que les procureurs
34:56aujourd'hui communiquent
34:57quand les juges
34:58rendent des décisions
34:58de ce type
34:59il faut les expliquer
35:00c'est-à-dire qu'il faut
35:01développer une pédagogie
35:03de la décision
35:03et il faut que
35:05dans les tribunaux
35:05dans ces affaires-là
35:07sous le contrôle
35:07les présidents
35:08sous le contrôle
35:10des gens qui ont rendu
35:10la décision
35:11puissent dépêcher
35:12des pédagogues
35:13donc des magistrats
35:14qui vont expliquer
35:15la décision
35:15compris sur les plateaux
35:16de télé
35:16vous voulez dire
35:16bien sûr
35:17tout à fait
35:17ça n'est pas au syndicat
35:19ça n'est pas au syndicat
35:20à aller défendre
35:21ou attaquer
35:22les décisions de justice
35:23il faut véritablement
35:25dans les dé
35:25je pense qu'il faut
35:26aujourd'hui à Paris
35:27des porte-paroles
35:28qui sous le contrôle
35:29des gens qui ont rédigé
35:30la décision
35:31aillent expliquer
35:31le pourquoi
35:32et le comment de la décision
35:33tant qu'on ne fera pas ça
35:34on va être tributaire
35:36et victime
35:37de ce genre
35:38de désinformation
35:38et de ce procès d'intention
35:40alors que la justice
35:41encore une fois
35:42elle ne fait que son travail
35:42vous avez rappelé
35:43il y a quelques instants
35:44le débat qu'il y a également
35:45sur l'exécution provisoire
35:46est-ce que vous comprenez
35:48que certains puissent se dire
35:49l'exécution provisoire
35:51est une sorte d'attaque
35:53ou de limitation
35:53de la présomption d'innocence
35:55qui est un pilier de la justice
35:56c'est-à-dire
35:57je suis condamné
35:58je fais appel
35:59tous les médias
35:59doivent bien rappeler
36:00que je suis présumé innocent
36:01et pourtant je suis en taule
36:02pardon pour la question
36:03déjà il faut rappeler
36:04des grands principes
36:04le conseil constitutionnel
36:05l'a rappelé plusieurs fois
36:07la présomption d'innocence
36:09n'interdit absolument pas
36:11de prendre des mesures
36:12provisoires de sûreté
36:13on peut être présumé
36:14innocent et en prison
36:15et en prison
36:16dès lors que c'est fondé
36:17sur des indices de culpabilité
36:19et effectivement
36:20quand un jugement
36:21des juges ont estimé
36:22que quelqu'un avait commis
36:23des faits
36:24et les a condamnés
36:24il peut placer
36:25sous le mandat de dépôt
36:26alors dans l'affaire
36:27qui nous occupe
36:28c'est un peu plus compliqué
36:29et ça permet d'ailleurs aussi
36:31de poser
36:32le problème
36:33de l'attitude
36:34de nos responsables politiques
36:35et de leur degré
36:36de responsabilité
36:37comme vous disiez
36:39l'exécution provisoire
36:40elle est faite
36:41pour armer la justice
36:42si on n'avait pas ça
36:43un criminel
36:43accusé d'un assassinat
36:45resterait en liberté
36:46tant qu'il n'a pas été
36:46définitivement condamné
36:47donc on a la possibilité
36:49effectivement
36:50de donner un mandat de dépôt
36:51ça a existé très longtemps
36:52et il y a
36:54six ans maintenant
36:55c'est en mars 2019
36:56la loi
36:57a
36:58pour favoriser
36:59la mise à exécution
36:59des peines
37:00à inventer ce concept
37:02de mandat de dépôt
37:03différé
37:03il faut savoir
37:05c'est la droite
37:05qui l'a voté ce texte
37:06dans le projet initial
37:08du gouvernement
37:09je suis allé voir
37:10les travaux parlementaires
37:11et je pense que c'est important
37:12de le rappeler
37:13figurez
37:14le mandat de dépôt différé
37:15il n'y avait pas
37:16l'exécution provisoire
37:17l'exécution provisoire
37:19du mandat de dépôt différé
37:20a été rajoutée
37:21sur initiative
37:23de la commission
37:23des lois du Sénat
37:24pour permettre
37:26de mieux ramener
37:27à exécution
37:27les peines qui avaient été prononcées
37:29donc je veux dire
37:30il y a quand même
37:30quelque chose
37:31à un moment
37:31qu'il faut assumer
37:32on est dans une démocratie
37:34et il y a aussi
37:34un principe cardinal
37:36qu'il faut appliquer
37:37c'est le principe
37:37d'égalité des citoyens
37:38devant la loi
37:39il n'y a pas une justice
37:40pour les puissants
37:41une justice pour les faibles
37:42il y a la même justice
37:43pour tous
37:43et les mêmes règles
37:44s'appliquent à tout le monde
37:45en quelques mots
37:46François Mollins
37:46parce que votre parole compte
37:48qu'avez-vous envie
37:48de dire ce soir
37:49à la présidente du tribunal
37:50qui est victime
37:51d'une campagne de haine
37:53et de menace de mort
37:53depuis le jugement
37:54jeudi dernier
37:55Moi je soutiens mes collègues
37:56je crois en l'impartialité
37:58des magistrats
37:58j'ai travaillé 46 ans
38:00dans ce corps
38:00et je peux vous assurer
38:01que quand les magistrats
38:03rendent leur décision
38:04ou qu'ils poursuivent quelqu'un
38:05ils n'ont pas de haine
38:08ils n'ont pas de haine
38:08ils n'ont pas de vengeance
38:09ils respectent
38:11la présomption d'innocence
38:12et que après
38:13on renvoie finalement
38:15à un travail
38:15dans lequel on est saisi
38:16d'un dossier
38:17on regarde les éléments
38:18qu'il contient
38:19et le magistrat
38:20c'est d'abord et avant tout
38:21le serviteur de la loi
38:22son travail c'est d'appliquer
38:24loyalement la loi
38:25qui a été votée par le Parlement
38:26et je pense que dans ce cas-là
38:28ça s'explique
38:29si vous voulez
38:30je comprends très bien
38:31l'émotion
38:32que ça peut susciter
38:33un verdict pareil
38:34mais il faut aussi comprendre
38:35que les faits reprochés
38:37en réalité
38:38sont extrêmement graves
38:40et sont à l'opposé
38:41de l'exigence de probité
38:43qu'on est en droit d'attendre
38:44d'un président de la République
38:45donc si vous voulez
38:46dans ce genre de dossier
38:47je ne connais pas moi
38:49le fond du dossier
38:50je l'ai connu il y a 10 ans
38:51et il a beaucoup évolué
38:52où vous êtes relaxé
38:55et si vous êtes condamné
38:57c'est nécessairement
38:58des pannes qui sont importantes
38:59parce que la gravité du trouble
39:01à l'heure publique
39:01elle est très forte
39:02Merci beaucoup
39:03François Mollins
39:04d'avoir accepté ce soir
39:05l'invitation de 61 minutes
39:07merci
39:08bonne soirée à vous
39:08j'accueille à présent
39:09Marie Chantret
39:10la chef du service politique
39:11de BFM TV
39:12et Bruno Jeudy
39:13directeur délégué de la Tribune
39:14dimanche
39:14pour interroger avec moi
39:17l'homme qui nous rejoint
39:18en ce moment
39:20qui vient de serrer la main
39:21à François Mollins
39:22s'il a été Premier ministre
39:23ministre des Affaires étrangères
39:24prenez place
39:25Monsieur Juppé
39:26bonsoir
39:26président du RPR
39:27président de l'UMP
39:28maire de Bordeaux
39:29c'est le passé
39:30pendant plus de 20 ans
39:32vous êtes aujourd'hui
39:33membre du Conseil constitutionnel
39:35vous publiez
39:35l'heure du choix
39:36pour une déclaration
39:37d'indépendance des Européens
39:39c'est publié chez Talendier
39:40bonsoir Alain Juppé
39:41bonsoir
39:42merci de votre invitation
39:43merci d'avoir accepté
39:45cette invitation
39:46je voudrais peut-être
39:47je sais que vous n'aimez pas
39:47commenter l'actualité
39:48je sais que vous avez sans doute
39:50vu dans les couloirs
39:51en patientant
39:51ce qui est en train
39:51de se passer aujourd'hui
39:52quelque part au large
39:54des côtes françaises
39:54du côté de Saint-Nazaire
39:55où un navire russe
39:58faisant partie
39:58de la flotte fantôme russe
40:00ces centaines de navires
40:01qui emmènent du pétrole
40:02un peu partout sur la planète
40:03en passant outre
40:05les sanctions
40:06a été arraisonné
40:07par l'armée française
40:09des commandos marines
40:10sont montés
40:10sur ce bateau
40:11ces dernières heures
40:12vous avez été
40:14ministre des Affaires étrangères
40:16on en est où
40:16de l'escalade
40:17entre la France et la Russie
40:18quand vous voyez ces images
40:19vous disiez que je n'aime pas
40:20commenter
40:21oui et je vous fais commenter
40:22mais on est un peu au-delà
40:23dans le devoir de réserve
40:24et là
40:24s'agissant de la politique internationale
40:26ou des relations
40:27de la France avec la Russie
40:28ce n'est pas un domaine
40:29de compétence
40:30du conseil constitutionnel
40:31dont je peux m'exprimer
40:32je crois que
40:33nous sommes devant
40:35une réalité
40:35dont il faut bien
40:36prendre conscience
40:37Poutine a une stratégie claire
40:39installer à Kiev
40:41un régime fantoche
40:42comme il l'a fait
40:43en Biélorussie
40:43et disloquer
40:45l'Union Européenne
40:46donc l'heure du choix
40:47c'est le titre de mon livre
40:48est très clair
40:49est-ce que nous nous couchons
40:50ou est-ce que nous assurons
40:52notre sécurité
40:52et quand on envoie des militaires
40:54sur un bateau
40:54on ne se couche pas
40:55lorsque nous avons
40:56des doutes
40:57j'espère que
40:58c'est sur cela
41:00que repose cette intervention
41:01sur une éventuelle agression
41:04de la Russie
41:05vis-à-vis de nos intérêts propres
41:07et notamment ces drones
41:08qui circulent un petit peu partout
41:09autour de la mer Baltique
41:10ils ont bien une origine
41:11malgré tout
41:12nous devons réagir
41:13et je pense qu'aujourd'hui
41:15nous avons raison
41:15de marquer le coup
41:17Alain Juppé
41:18vous connaissez bien
41:19Nicolas Sarkozy
41:19vous l'avez
41:21depuis 40 ans
41:21il fait partie
41:23de votre famille politique
41:24même si vous arrivez
41:25d'ailleurs d'avoir
41:25des désaccords
41:26assez forts
41:26avec lui
41:27je sais encore une fois
41:28qu'il a le devoir de réserve
41:29vous allez me le dire
41:29sans doute
41:30à beaucoup de mes questions
41:30mais un ancien président
41:32quel qu'il soit
41:33qui va en prison
41:34est-ce que vous dites
41:36tout de même
41:36que c'est un choc
41:37pour la France
41:37et pour les Français
41:38c'est évidemment un choc
41:39et on voit bien aujourd'hui
41:40que c'est en train
41:41de déchirer finalement
41:42l'opinion publique française
41:43avec ceux qui le soutiennent
41:45et ceux qui le critiquent
41:46je pense que nous avons
41:47pas besoin
41:49de ce nouveau choc
41:50de ce nouveau déchirement
41:51j'ai passé 40 ans
41:53de ma vie politique
41:54avec Nicolas Sarkozy
41:55avec ou contre ?
41:56nous avons eu
41:57des moments d'accord
41:58des moments de désaccord
41:59j'ai toujours apprécié
42:01son énergie
42:03sa volonté
42:03son courage
42:04pour défendre
42:05les intérêts
42:06de la France
42:06et des Français
42:07j'ai pas changé d'avis
42:08sur ce point
42:08sur la condamnation
42:10dont il vient d'être l'objet
42:12je n'ai pas de commentaire à faire
42:13votre livre est sorti
42:15avant la condamnation
42:16de Nicolas Sarkozy
42:16quelques jours avant
42:18c'est un livre sur la France
42:19un livre sur le monde
42:20également
42:21c'est un livre optimiste
42:22on aura peut-être
42:22l'occasion d'en parler
42:23mais vous écrivez
42:24dans les premières pages
42:25du livre
42:25quelque chose
42:26qui forcément
42:26aujourd'hui
42:27résonne un peu
42:28à nos oreilles
42:29on entend
42:29écrivez-vous
42:30souvent dénoncer
42:31le gouvernement des juges
42:32de plus en plus régulièrement
42:34des décisions de justice
42:35sont critiquées
42:36c'est le cas aujourd'hui
42:37Nicolas Sarkozy
42:38parle de violation
42:39de l'état de droit
42:40comment vous accueillez
42:41ces critiques
42:42il y a un climat
42:43anti-juge
42:43aujourd'hui
42:44dans sa bouche
42:44les français
42:45n'ont pas vraiment confiance
42:47dans leur justice
42:48ils lui reprochent
42:49d'être trop lente
42:50il faudrait peut-être
42:52lui donner les moyens
42:53d'être plus rapide
42:53il lui reproche
42:54d'être laxiste
42:55alors que les prisons
42:56sont surpeuplées
42:57là c'est pas le reproche
42:58qui lui est fait
42:58par Nicolas Sarkozy
42:59c'est la défiance générale
43:01vis-à-vis de la justice
43:01qui se manifeste
43:03or l'indépendance
43:05de la justice
43:05est un des piliers
43:06de notre démocratie
43:08et on peut critiquer
43:09une décision de justice
43:10la justice
43:11les juges peuvent se tromper
43:12c'est la raison pour laquelle
43:13d'ailleurs
43:13il y a une procédure d'appel
43:14et de cassation
43:15pour revoir éventuellement
43:16les décisions des premiers juges
43:18en revanche
43:19attaquer les juges
43:20les menacer
43:20les menacer de mort
43:22comme ceux-ci viennent se passer
43:23c'est totalement inacceptable
43:24et c'est un signe hélas
43:26du délitement
43:27de l'esprit public
43:28vous écrivez encore
43:29je vous cite
43:29les hommes et les femmes politiques
43:31devraient résister
43:32à la tentation de protester
43:33lorsque les tribunaux
43:34leur appliquent des sanctions
43:35qu'en tant que législateurs
43:36ils ont inscrit
43:37dans les codes
43:38ça veut dire qu'on ne peut pas
43:39critiquer une décision de justice
43:41c'est un point essentiel
43:42on parle beaucoup
43:45de l'exécution provisoire
43:46aujourd'hui
43:46c'est pas le problème
43:47des juges
43:48les juges appliquent
43:49la loi
43:50c'est le problème
43:51du législateur
43:51si le législateur
43:53considère
43:54que ce qu'il a voté
43:55il y a quelque temps
43:56aboutit à des résultats
43:57condessables
43:57c'est à lui de changer la loi
43:59et pas au juge
44:00quand vous avez eu affaire
44:01vous à la justice
44:01il y a très longtemps
44:02de ça
44:02vous avez été condamné
44:03en première instance
44:04puis en appel à un an
44:05la peine a été réduite
44:06à un an d'inéligibilité
44:07vous n'avez jamais eu
44:08de propos contre la justice
44:09vous êtes retenu
44:11je n'ai pas le souvenir
44:12de l'avoir tenu
44:13on a cherché
44:14on n'en a pas trouvé
44:14mais on a peut-être mal cherché
44:15c'est que vous avez bien cherché
44:18je crois que c'est assez révélateur
44:20aussi
44:20en première instance
44:21le jugement
44:21avait été pour moi terrible
44:23puisque les juges
44:24m'estimaient
44:25que j'avais trahi
44:26la confiance
44:28du peuple français
44:29ce qui d'ailleurs
44:29n'était pas très juridique
44:30mais plutôt politique
44:31le jugement
44:32en appel
44:33m'a rendu mon honneur
44:34en expliquant
44:34que je n'avais pas mis
44:35un sou dans ma poche
44:36et que je ne devais pas être
44:37le bouc émissaire
44:38de mon parti
44:39voilà
44:39donc les choses
44:40s'étaient passées
44:40comme elles se sont passées
44:41c'était il y a 20 ans
44:42ça a eu beaucoup d'incidence
44:44sur ma vie politique
44:45Juste sur ce point là
44:47justement
44:48vous êtes un homme
44:50de principe
44:51il y a une question
44:52qui est beaucoup débattue
44:53à savoir
44:54si les juges ont pris le pouvoir
44:55s'ils font trop de politique
44:56est-ce qu'ils peuvent militer
44:58est-ce qu'ils peuvent se syndiquer
44:59quelle est votre position
45:00sur ce point là
45:01je pense que le droit syndical
45:05peut s'appliquer aux juges
45:06naturellement
45:07cela dit
45:08ça doit être compatible
45:10avec leur déontologie personnelle
45:12qui est au moment où ils jugent
45:14de faire preuve d'impartialité
45:16de neutralité
45:16ça c'est un point
45:17tout à fait essentiel
45:18qui repose évidemment
45:20sur la conscience
45:21des juges eux-mêmes
45:22il y a cette idée aussi
45:23en France
45:24que les juges
45:24ne sont responsables
45:25devant personne
45:25voilà
45:26alors il y a le conseil supérieur
45:27de la magistrature
45:28qui est une instance
45:30qui comporte
45:31une formation disciplinaire
45:32pour juger éventuellement
45:33des erreurs
45:35ou des manquements
45:36des juges
45:36je voudrais simplement dire
45:38qu'il faut ramener ça
45:39quand même
45:39à un principe fondamental
45:40qui est l'indépendance
45:42de la justice
45:42dans le cadre
45:43de la séparation des pouvoirs
45:45nous nous sommes battus
45:46pour ça
45:46pendant très longtemps
45:48c'était la même personne
45:50qui faisait la loi
45:51qui dirigeait le gouvernement
45:53et qui rendait la justice
45:54ça s'appelait
45:55le monarque absolu
45:56en 1789
45:57on a fait une révolution
45:58pour mettre un terme
46:00à tout cela
46:01et pour faire en sorte
46:02que la séparation des pouvoirs
46:04garantisse nos libertés
46:05l'indépendance de la justice
46:06c'est aussi
46:07la garantie
46:08des libertés fondamentales
46:09des citoyens
46:10nous avons la chance
46:11de vivre en France
46:12dans un pays de liberté
46:13nous ferions bien
46:14d'être prudents
46:15dans ce domaine
46:15parce qu'on les perd vite
46:16on les retrouve difficilement
46:18mais pour appuyer
46:18la défiance des français
46:20envers leur justice
46:21est-ce que c'est le signe
46:22d'un pays démocratiquement malade
46:25est-ce que vous sentez
46:26cela ?
46:26la démocratie française
46:27et c'est ce que j'essaie
46:28de dire dans mon livre
46:29en prenant un peu de recul
46:30par rapport à l'actualité immédiate
46:32la démocratie française
46:33est en crise
46:34et pas simplement
46:35la démocratie française
46:36quand vous voyez
46:37ce qui se passe
46:38en Grande-Bretagne
46:40même en Allemagne
46:41où on voit la montée
46:42de partis populistes
46:44et extrêmes
46:45c'est un signe
46:47de maladie de la démocratie
46:48ça se traduit
46:49dans des taux d'abstention
46:51qui ne cessent de croître
46:54bien entendu
46:54par l'affaiblissement
46:56des partis politiques
46:57qui étaient réputés
46:59être des partis de gouvernement
47:00par la réputation détestable
47:02des hommes politiques
47:03et des femmes politiques
47:04mais c'est la responsabilité
47:05des politiques aujourd'hui
47:06vous ne vous êtes pas exprimé
47:07sur cette décision
47:08quand vous les voyez tous
47:09c'est un constat que je dresse
47:10à partir de là
47:11il s'agit de savoir
47:11comment on réagit
47:12est-ce qu'on se résigne
47:14à laisser dériver
47:15un peu notre démocratie
47:16parce qu'elle est en cours
47:17de dérive
47:18aujourd'hui
47:19j'étais très frappé
47:21par une enquête
47:22auprès des jeunes français
47:23je vous cite trois phrases
47:25qui sont ressorties
47:26de cette enquête
47:27la France aurait bien besoin
47:29d'un Poutine
47:29Trump est fou
47:31mais lui au moins
47:32il agit
47:33la démocratie
47:34et le suffrage
47:35ça marche plus
47:36on aurait besoin
47:37d'un bon chef militaire
47:38voilà ce qui est en gestation
47:40aujourd'hui
47:40dans une partie
47:41de l'opinion publique française
47:42nous n'avons pas le droit
47:44de laisser dériver
47:45ainsi
47:46nos principes démocratiques
47:47et pour ça
47:48il faut proposer des solutions
47:49moi j'en esquisse
47:50trois voies
47:52dans mon livre
47:52d'abord
47:53essayer de redonner
47:54le plus souvent
47:55à la parole au français
47:55on a créé en 2008
47:57une procédure
47:58qui s'appelle
47:59le référendum
48:00d'initiative partagée
48:01qui marche pas
48:01on l'a conçu
48:02pour que ça ne marche pas
48:03il y a tellement de conditions
48:04que ça ne peut pas marcher
48:06et ça ne marche pas
48:07donc si on veut vraiment
48:08donner la parole au français
48:09il faut monter un système
48:10qui marche
48:10à condition d'écouter
48:11ce qu'ils disent
48:11parce que quand ils votent
48:13en 2005
48:14ils ne sont pas suivis
48:15derrière
48:15oui
48:15on évolue tout ça
48:16la représentation nationale
48:17s'est ensuite prononcée
48:18sur ce dossier
48:20les choses avaient évolué
48:21et on ne va pas indéfiniment
48:23ressasser ce qui s'est passé
48:24en 2005
48:25nous sommes en 2025
48:27aujourd'hui
48:27ma deuxième piste
48:29c'est que les seuls élus
48:30aujourd'hui
48:30qui conservent
48:31une certaine crédibilité
48:33dans l'opinion
48:34ce sont les élus locaux
48:35et les maires en particulier
48:36pourquoi ?
48:37parce qu'ils sont proches
48:37des gens
48:38et qu'ils font
48:39ceux qui n'ont pas
48:40de voter des textes
48:41ou de parler
48:42ils font
48:42et bien rapprochons
48:44là aussi
48:44le niveau de décision
48:45du terrain
48:46j'ai vu que
48:47ce sera la seule référence
48:49que je ferai
48:50aux déclarations
48:51de M. Lecornu
48:52qu'il envisage
48:53une nouvelle étape
48:54de la décentralisation
48:55je crois qu'il y a là
48:55une piste
48:56à explorer
48:57et puis enfin
48:58essayons
49:00avant de faire
49:00une loi nouvelle
49:01d'apprécier
49:02ce que la loi précédente
49:04a donné comme résultat
49:05ça s'appelle
49:05l'évaluation
49:06on légifère trop
49:07en France
49:07pourquoi est-ce que
49:08les juges interviennent
49:09de plus en plus ?
49:10parce qu'il y a
49:10de plus en plus de lois
49:11et donc
49:12ils appliquent les lois
49:13donc légifèrent au moins
49:14et reconcentrez-nous
49:16sur des choses
49:16qui sont vraiment efficaces
49:17L'heure du choix
49:18pour une déclaration
49:19d'indépendance
49:20des Européens
49:20c'est votre livre
49:21Alain Juppé
49:21publié chez Talendier
49:22je vous propose
49:23si vous le souhaitez
49:23de rester avec nous
49:24pour les minutes qui viennent
49:25on va revenir
49:26à l'autre actualité
49:28de cette soirée
49:28vous êtes libre
49:29je vous le promis
49:30je ne vous poserai plus
49:30de questions
49:31sur Nicolas Sarkozy
49:32mais on peut
49:32reparler du reste
49:33vous êtes évidemment
49:34le bienvenu
49:35on va d'abord
49:35aller du côté
49:36de Port-Nichet
49:37en Loire-Atlantique
49:38l'autre actualité
49:39de ce soir
49:39je vous le disais
49:40si vous nous rejoignez
49:41c'est donc ce pétrolier
49:42qui bat pavillon béninois
49:44mais qui est fortement suspecté
49:45de faire partie
49:46de la flottille fantôme russe
49:48qui a été arraisonnée
49:49par la marine française
49:51ces dernières heures
49:51des militaires français
49:52sont sur place
49:53en ce moment
49:53ça ce sont des images
49:55tournées cet après-midi
49:56par les caméras
49:57de BFM TV sur place
49:58et sur la plage
49:59de Port-Nichet
50:00se trouve Laura Cambeau
50:01on est à quoi
50:0210-20 km
50:03de ce bateau
50:04qu'on aperçoit
50:05derrière vous
50:05toujours Laura
50:06Oui on est très exactement
50:11une trentaine de kilomètres
50:12de ce bateau
50:13qui ne bouge pas
50:14qui stationne
50:14depuis dimanche
50:16ce navire pétrolier russe
50:19donc qui est aux abords
50:20des eaux territoriales françaises
50:21en effet cet après-midi
50:23notre correspondant
50:24BFM TV
50:25en Loire-Atlantique
50:26Hugo Meunier
50:26a pu s'approcher
50:28à l'aide d'un hélicoptère
50:29et il a constaté
50:30la présence
50:30de militaires français
50:32sur place
50:33qui étaient en train
50:33de patrouiller
50:34ils étaient cagoulés
50:36et vêtus d'un treillis
50:37ces militaires
50:38qui vont peut-être
50:39pouvoir répondre
50:40à plusieurs interrogations
50:41la première
50:42que fait ce navire
50:44ici
50:44ce navire qui est parti
50:45de Russie
50:46qui devait se rendre
50:47en Indre
50:48comment a-t-il fini
50:49ici
50:50à stagner
50:51dans les eaux
50:51autour de Saint-Nazaire
50:53et puis il y a
50:54une autre question
50:54que l'on se pose
50:55c'est une hypothèse
50:56qui est évoquée
50:57par plusieurs experts
50:58peut-être que ce navire
51:00est connecté
51:00à l'affaire
51:01des survols
51:02de drones
51:03au Danemark
51:04ça s'est passé
51:04il y a plusieurs jours
51:05et bien selon
51:06les experts
51:07ce navire aurait pu
51:08servir de point
51:09de lancement
51:10de base de lancement
51:12de drones
51:12qui ensuite
51:12auraient survolé
51:13le Danemark
51:14voici ce que les militaires
51:16doivent être en train
51:17de chercher actuellement
51:17merci beaucoup
51:19Laura Cambo
51:20avec Bastien Dufour
51:20donc sur la plage
51:21de Pornichet
51:22en Loire-Atlantique
51:22Didier François
51:23cette opération
51:24militaire
51:25elle a quel objectif ?
51:26alors c'est ce qu'on appelle
51:27un droit de visite
51:29le droit de visite
51:30c'est encadré
51:31de manière assez stricte
51:32par les règles internationales
51:34ce qui est
51:34c'est l'article 110
51:35du droit de la mer
51:37qui fait que
51:37sur suspicion
51:38d'un pavillon
51:40de complaisance
51:42qui ne serait pas légitime
51:43un navire
51:46de la marine nationale
51:48peut aborder
51:49et contrôler
51:49une sorte de perquisition
51:51en haute mer
51:51le bateau
51:52qui est suspect
51:53perquisition menée
51:54par des militaires
51:55c'est ça ?
51:55absolument sous les ordres
51:57du commandant de bord
51:58le Pacha
51:59qui a de fait
52:00le droit
52:01d'être
52:02d'être
52:02une sorte d'officier
52:06de politique judiciaire
52:06en haute mer
52:07il dit ce que c'est ?
52:08oui quelques précisions
52:09sur ce qui s'est passé
52:10en fait
52:10il y a plusieurs jours
52:12la France
52:13a demandé
52:13à pouvoir
52:14exercer justement
52:15ce droit de visite
52:16sur le navire
52:18le commandant de bord
52:19a refusé
52:20il y a enquête
52:21du procureur
52:22de Brest
52:23qui évidemment
52:24a demandé
52:25à pouvoir
52:26monter sur le bateau
52:27pour illustrer vos propos
52:28il y a ce gosset
52:28on voit les images
52:29en direct
52:30du pétrolier
52:31russe
52:32on va dire les choses
52:33comme elles sont
52:33et du bâtiment
52:35de la marine nationale
52:37Didier-François
52:37il n'y a que vous
52:38qui êtes capable
52:38de reconnaître
52:39cette distance
52:40elle est bonne
52:41ce qui est important
52:43c'est que
52:43l'arraisonnement du bateau
52:45et la montée
52:45des commandos
52:46marines
52:46n'a pas eu lieu
52:47aujourd'hui
52:48d'après les informations
52:49donc elle a lieu
52:50samedi
52:50et depuis samedi
52:52les hommes sont à bord
52:53et encore une fois
52:54c'est une enquête
52:54judiciaire
52:55qui a été ouverte
52:56par le procureur
52:57et donc
52:58samedi, dimanche, lundi, mardi
52:59mardi, jeudi
53:00donc si vous voulez
53:02oui c'est très important
53:03on voit ces images
53:04pour la première fois
53:05aujourd'hui
53:05grâce aux équipes
53:06de BFM TV sur place
53:07mais ce qui est important
53:08c'est que
53:09les commandos marines
53:09sont déjà là
53:10depuis plusieurs jours
53:11et qu'en fait
53:12depuis plusieurs jours
53:13ils sont maintenant
53:14ravitaillés
53:14vient-on de m'indiquer
53:15de très bonnes sources
53:17pour des raisons
53:18tout simplement alimentaires
53:19donc on les ravitaille
53:20pour qu'ils puissent rester
53:21le temps qu'il faudra
53:22oui mais sur le bateau
53:25le temps que l'enquête
53:26du procureur
53:27soit
53:27sur le côté
53:29vous voyez
53:29la base vie
53:31des commandos
53:32qui sont montés à bord
53:33elle est là
53:33si on voit les images
53:35vous allez voir
53:35ils ont
53:36vous allez voir sur le côté
53:37on va les remettre
53:38voilà
53:39et voilà
53:39vous les voyez
53:40et si vous regardez ici
53:41sur le côté
53:42donc par rapport à vous
53:44enfin c'est le côté droit
53:45pour moi
53:45vous voyez ici
53:47le caisson à fusil sniper
53:49derrière
53:49il y a l'ensemble
53:50des éléments
53:51des sacs
53:52avec la nourriture
53:53la capacité de tenir
53:54et effectivement
53:55la fouille du bateau
53:58pour en prendre
53:58plusieurs journées
53:59qu'est-ce que j'allais vous demander
54:00on va rester combien de temps
54:01sur ce bateau
54:01ils ne savent pas
54:01ils verront
54:02et on en fait quoi après
54:03ah ben ça dépend
54:04c'est une décision de justice
54:05là aussi encore une fois
54:06les militaires sont à la manœuvre
54:08pour agir
54:09dans le cadre
54:10du droit international
54:11ce que vient
54:11de nous expliquer
54:12très bien Ulysse
54:13en fait on a vraiment
54:14fait attention à ça
54:15on est sur
54:16les russes officiellement
54:18ce n'est pas leur bateau
54:18puisqu'ils disent
54:19qu'il n'est pas eux
54:19et que c'est la flotte fantôme
54:20la seule chose
54:22qu'ils pourraient faire
54:22en termes de réputationnel
54:23c'est dire regardez
54:24les occidentaux
54:25ne respectent pas
54:26le propre droit international
54:27le fameux deux poids deux mesures
54:28qu'on nous resserre
54:29à chaque fois
54:30et ils arraisonnent
54:32un bateau
54:33un bateau civil
54:34en eau internationale
54:36pas du tout
54:36c'est fait dans un cadre
54:38juridique et légal
54:39international
54:40le procureur de Brest
54:41non plus
54:41qui avait ouvert une
54:42mais c'est quand même
54:44la première fois
54:45dans l'époque récente
54:46et depuis le début
54:46de la guerre en Ukraine
54:47qu'on insiste ainsi
54:48à l'arraisonnement
54:49d'un bateau
54:50certes pavillon étranger
54:52et probablement
54:53pavillon béninois
54:54mais qui transporte
54:55du pétrole russe
54:56il est parti d'un port russe
54:57et il devait aller en Inde
54:58et c'est la première fois
54:59qu'un tel bateau
55:00est ainsi arraisonné
55:01par des commandos marines
55:02alors que des bateaux
55:03comme ça
55:03il y en a des centaines
55:04et des centaines
55:04il y en a plusieurs centaines
55:06le président de la république
55:07a dit aujourd'hui
55:08dans un journal allemand
55:09qu'il y en avait 800
55:10en fait les chiffres
55:11sont difficiles
55:12puisque ce sont justement
55:13des bateaux fantômes
55:14entre guillemets
55:14mais plusieurs centaines
55:15entre 600 et 800
55:16peut-être même plus
55:17et donc la difficulté
55:19pour les pays de l'OTAN
55:20pour les pays européens
55:22c'est de les contrôler tous
55:23et là le signal
55:24il est clair
55:25c'est vraiment très politique
55:26au-delà de l'opération
55:27elle-même
55:28c'est de dire
55:29ça suffit
55:29on ne peut plus laisser
55:31du pétrole russe
55:32et des paquebots
55:33contourner l'embargo
55:34qui est en place
55:35et donc on prend les moyens
55:36de dire stop
55:37et on envoie des commandos barils
55:38il y a le pétrole
55:39ça c'est pas tout à fait nouveau
55:41cette flotte russe
55:41on la connaît maintenant
55:42depuis des années et des années
55:43et puis il y a
55:43un autre élément
55:45qui reste encore à prouver
55:46aujourd'hui
55:46c'est que ce bateau
55:48a peut-être participé
55:49à l'envoi de drones
55:50il y a quelques jours
55:51au-dessus du Danemark
55:52en tout cas
55:52il se trouvait avec
55:53d'autres bateaux
55:54de cette flotte fantôme russe
55:55dans la zone
55:57vraiment tout à côté
55:58du Danemark
55:58c'est l'autre élément du jour
56:00c'est important à comprendre
56:01parce qu'on savait
56:02le contournement de l'embargo
56:03important
56:04c'est quand même 70%
56:05du pétrole russe
56:06qui est exporté
56:08c'est 70% de leur production
56:11et c'est quand même
56:12l'essentiel de leur budget
56:13c'est ça qui finance
56:14la guerre en Ukraine
56:15pour que les choses soient simples
56:16donc ça on le savait
56:17et c'était déjà
56:18un vrai sujet
56:19la deuxième chose
56:21qu'on savait
56:21c'est qu'une partie
56:22de cette flotte
56:23qui n'est pas pétrolière
56:24faisait aussi un peu
56:26participer à cette fameuse
56:28guerre hybride
56:28c'est-à-dire ce harcèlement
56:30des occidentaux
56:32ce test
56:33c'est irritant
56:34sur nos sociétés
56:36et particulièrement
56:37sur une chose
56:38qui était la question
56:38des câbles sous-marins
56:40il y a un navire
56:40qui s'appelait
56:41le Yantar par exemple
56:42qui soit disant
56:42un navire de recherche
56:43dont on sait
56:44qu'il a cartographié
56:45l'ensemble des câbles
56:46qui allaient
56:47entre les Etats-Unis
56:48la Grande-Bretagne
56:49et l'Europe
56:49les câbles de communication
56:51internet
56:51c'est important
56:52surtout que derrière
56:53on voit des chalutiers
56:53qui passent
56:54et qui comme par hasard
56:55laissent traîner leurs encres
56:56et arrachent les fameux câbles
56:57donc ça c'était déjà
56:58un mode d'action
56:59qu'on avait vu
56:59il y a deux navires aussi
57:01de cette fameuse flotte tantome
57:02qui avaient été arrêtés
57:03qui étaient des pétroliers
57:03et à bord desquels
57:05on avait trouvé
57:05du matériel
57:07pour faire du renseignement
57:08électromagnétique
57:09donc qu'ils n'avaient rien à faire
57:10sur un bateau commercial
57:12sont multitâches
57:13ces bateaux
57:13on se rend compte
57:14que c'est assez multitâches
57:15là il y a effectivement
57:16une suspicion
57:16sur ce navire
57:18et deux autres navires
57:19de la part des Danois
57:20du fait qu'ils aient pu
57:21participer
57:21effectivement
57:22au survol
57:23des petits câbles
57:24le 21-22 septembre
57:27et le 24-25 septembre
57:29donc les Danois
57:31ont des suspicions
57:32donc ils vont peut-être
57:33nous avoir demandé
57:34de vérifier
57:35si oui ou non
57:36on trouvait quelque chose à bord
57:37et en quelques mots
57:38Bruno Jeuny
57:38tout cela se passe
57:39alors que les Européens
57:40se retrouvent aujourd'hui
57:41au Danemark
57:41justement pour parler
57:42sécurité
57:43ingérence
57:44mur antidrome
57:45là ils ont le plat de résistance
57:46ça y est
57:46oui et pour réfléchir aussi
57:48à peut-être
57:49des nouvelles règles
57:50d'engagement
57:51s'agissant
57:52des appareils militaires
57:54de l'OTAN
57:55aussi
57:56la protection
57:58des espaces
57:58des espaces aériens
58:00qui ont été violés
58:01on l'a vu en Estonie
58:02on l'a vu
58:02on l'a vu en Pologne
58:03peut-être
58:04peut-être au Danemark
58:05et le président
58:06qui est intervenu
58:07de manière brève
58:08a quand même dit
58:08en gros ça suffit
58:09et que
58:10même s'il est resté prudent
58:12sur la partie danoise
58:13il a bien indiqué
58:14que
58:14clairement
58:16on ne pouvait plus rentrer
58:18comme ça
58:18facilement
58:20sur les territoires
58:21et les espaces
58:23couverts par l'OTAN
58:24merci à tous les trois
58:25de tout cela
58:25on va reparler
58:26évidemment dans quelques minutes
58:27dans le 20h BFM TV
58:28de Maxime Switek
58:29et les toutes dernières infos
58:31sur ce navire russe
58:33arrêté donc
58:34à quelques kilomètres
58:35des côtes françaises
58:35au large de Saint-Nazaire
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