- il y a 7 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Générique
00:00Le poids lourd chinois de la vente en ligne utilisée par un français sur trois, le groupe Shein, n'en finit plus de susciter la polémique.
00:16Dernière en date, donc la vente de poupées à caractère pédopornographique, des poupées sexuelles qui prennent les traits d'une fillette.
00:22Elles ont été finalement retirées de la vente, mais le gouvernement menace le géant chinois d'une interdiction en France s'il récidive.
00:30Avant d'en parler avec nos invités et notamment, je vous le disais, avec le patron du BHV qui s'apprête à accueillir la toute première boutique Shein en France et même dans le monde
00:38et qui va répondre pour la première fois à cette polémique, les images du jour, c'est l'événement du jour, les poupées de la honte.
00:43Images chignées, Régis Desconcloirs et Bertrand Séguier.
00:49Des poupées à caractère pédopornographique vendues en ligne comme de simples jouets par Shein.
00:55Poupées mignonnes avec corps érotique, ça c'était l'annonce.
01:00La répression des fraudes et la justice ont été saisies, Shein assure que toutes les annonces ont été retirées.
01:07Le ministre de l'économie tape du poing sur la table.
01:10Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu'on interdise l'accès de la plateforme Shein au marché français.
01:18En réalité, moi ça ne me suffit pas de retirer ces horreurs, ce sont des objets pédocriminels.
01:24Shein s'exonère de sa responsabilité sur la vente de genre de produits.
01:28Quand on leur signale, ils retirent les produits, mais en amont, manifestement, il n'y a pas de travail qui est fait pour contrôler.
01:34Si Shein veut démontrer sa bonne foi, c'est de donner les noms de ceux qui ont acheté ces produits.
01:40Une polémique évidemment importante pour le géant chinois qui est sur le point d'ouvrir sa boutique à Paris.
01:45Mercredi matin, ils ouvrent un nouvel espace au BHV.
01:50On se fait de l'argent sur des produits pédocriminels, on n'a rien à faire face à l'hôtel de ville.
01:54Nous rappelons quand même que 23 millions de Français sont clients de Shein.
01:58On va voir ce qui se passe avec cette polémique, mais pour l'instant, les Français, malheureusement, adorent Shein.
02:03Et on va essayer d'y voir plus clair ce soir avec mes invités Raphaël Grabli, grand reporter à BFM TV, spécialiste du numérique.
02:11Bonsoir et bienvenue.
02:12Franck Boisys, qui est journaliste économie à Libération.
02:14Libé qui fait sa une.
02:15Bonsoir.
02:16Bonsoir.
02:16Demain sur cette affaire Shein.
02:19Et puis Clara Chappas, ancienne ministre chargée de l'intelligence artificielle et du numérique.
02:23Bonsoir.
02:23Bonsoir.
02:24Et bienvenue également.
02:25Question toute simple.
02:25Qui utilise Shein parmi vous ?
02:27Je rappelais les chiffres tout à l'heure.
02:28Un Français sur trois.
02:29Vous l'utilisez ou pas ?
02:30Honnêtement ?
02:31Je me refuse de l'utiliser.
02:32Donc vous l'avez utilisé, mais ce n'est plus le cas ?
02:35Bien sûr, en tant que ministre de l'IA et du numérique, c'est une application qui est utilisée par un Français sur trois.
02:40Donc il faut l'utiliser pour comprendre.
02:42Mais non, je refuse de l'utiliser.
02:43Raphaël, je voudrais d'abord remonter un tout petit peu le fil.
02:46Comment ces pseudo-poupées, je n'ose pas utiliser le terme de poupées, vu l'usage qu'on imagine qui peut en être fait,
02:51comment est-ce qu'elles ont pu se retrouver en ligne ?
02:53Absolument aucun contrôle.
02:55Oui, pour une raison simple.
02:57C'est qu'en fait, Shein, et d'ailleurs c'est ce qui est souvent rappelé par ceux qui défendent Shein par le BHV,
03:02et par Shein, c'est que c'est en partie une place de marché.
03:04C'est-à-dire qu'il y a deux Shein, en fait.
03:06Il y a le Shein producteur de vêtements, marque de vêtements, qui vont arriver d'ailleurs au BHV.
03:10Et puis il y a le Shein plateforme numérique, qui est une sorte d'hébergeur, un intermédiaire,
03:16qui met à disposition cette fameuse application utilisée par un Français sur trois,
03:19pour permettre à des marques autres que Shein de vendre des produits.
03:24Alors à la rentrée d'ailleurs, on a beaucoup parlé de Pimki, qui est arrivé sur Shein.
03:29C'est un accord entre Pimki et Shein qui a aussi suscité beaucoup de commentaires.
03:33Et donc il y a certaines marques qu'on connaît, mais il y a aussi…
03:36Et là, ces poupées étaient donc sur la marketplace, mais sur l'application.
03:40C'est-à-dire que tout le monde ne le sait pas forcément et que ça ne change pas grand-chose finalement.
03:43Alors c'est compliqué à voir parfois.
03:46Pour faire une analogie avec Amazon, quand vous voyez un produit, c'est vendu et expédié par Amazon,
03:51c'est que c'est Amazon qui vous le vend.
03:52Et quand c'est un autre vendeur, c'est que c'est la place de marché.
03:54Sur C-Discount, c'est pareil. Sur Shein, c'est pareil.
03:56Et donc sur Chine, pour dire les choses très simplement, vous avez des dizaines de milliers de vendeurs,
04:01de fabricants et de vendeurs qui sont évidemment quasiment tout le temps basés en Chine.
04:07Et donc Chine ne vérifie pas a priori ses annonces.
04:11Ce qui veut dire, Franck Boisie, c'est que pour des annonces retirées,
04:14il y en a peut-être d'autres au moment où on se parle.
04:16Ça pose un vrai problème parce que Chine étant l'hébergeur, il est responsable,
04:21même si c'est une marketplace, de tous les produits qui sont vendus sur cette place de marché.
04:26Donc on imagine qu'il y a une armée de surveillants, de modérateurs,
04:29qui contrôlent les marchandises, qui se retrouvent commercialisés.
04:32On imagine ou il y a vraiment ?
04:34Il n'y a pas vraiment ou il n'y a pas suffisamment, je pense que c'est l'explication la plus juste,
04:38de surveillance sur tous les produits qui seront commercialisés ?
04:42Il y a une surveillance ou est-ce qu'il faut faire confiance aux vendeurs
04:45pour savoir ce qu'on trouve à la portée de n'importe qui en deux clics ?
04:48Il n'y a pas du tout de surveillance.
04:50Je crois qu'il faut être très clair.
04:51Moi, je ne comprends pas comment on pourrait nous dire qu'il y a de la surveillance
04:54parce que les poupées dont on parle, en fait, c'est la partie émergée de l'iceberg.
04:59Sur Chine, tous les jours, il y a 10 000 produits mis en vente
05:02et 9 produits sur 10 ne sont pas conformes.
05:05Ça veut dire quoi ?
05:06Ça veut dire que c'est le jouet que vous achetez pour votre enfant
05:09qui présente un risque d'étouffement.
05:11C'est la crème que vous achetez, bien sûr pas chère,
05:14qui crée des sensations de brûlure.
05:16C'est l'outil ménager qui présente des risques d'électrocution.
05:219 produits sur 10 non conformes.
05:23Et j'entends ce que vous allez me dire.
05:26Qu'est-ce qu'ils ont en commun, tous ces produits ?
05:27Ils ne sont pas chers.
05:28Et c'est bien là tout le cœur du problème.
05:30Je ne l'avais pas dit, je le gardais pour plus tard.
05:33Parce que quand le porte-monnaie est contraint,
05:34qui décide ? Le prix.
05:36Et bien sûr, quand on ne respecte aucune règle,
05:39le prix, il n'est pas cher, il est attractif.
05:41Et c'est ça sur quoi on se bat aujourd'hui.
05:43On ne peut pas laisser des plateformes comme Chine
05:45pourrir les consommateurs, les mettre en danger
05:49parce qu'ils ne respectent aucune règle.
05:50C'est inadmissible.
05:52Il y a une enquête judiciaire qui est en cours aujourd'hui.
05:54Les responsables de Chine sont convoqués dans les deux semaines
05:56devant l'Assemblée nationale.
05:57Ils risquent quoi, très concrètement, le groupe ?
05:59On s'est renseignés.
06:01Je ne suis pas sûr que ça les effraie beaucoup.
06:03Selon la plainte qui a été, le signalement,
06:05ce n'est même pas une plainte,
06:06c'est un signalement qui est fait au parquet de Paris
06:08sur la nature des contenus.
06:09C'est l'appellation exacte.
06:11La sanction serait 7 ans d'emprisonnement
06:12pour les personnes physiques,
06:13mais les personnes physiques dirigeantes...
06:15Les acheteurs, c'est une autre question.
06:18C'est une autre question.
06:19D'abord sur l'entreprise.
06:21Sur l'entreprise, donc 7 ans d'emprisonnement
06:22pour les personnes physiques
06:23et, tenez-vous bien, 100 000 euros d'amende.
06:25Le chiffre d'affaires, 40 milliards, c'est ça ?
06:28Dans ces eaux-là.
06:29Ça ne doit pas faire trembler les dirigeants chinois,
06:31a priori.
06:31Je ne pense pas que la nature des sanctions judiciaires
06:33effraie beaucoup ce site.
06:35Mais ça veut dire qu'on n'a pas d'outils.
06:37Aujourd'hui, vous nous dites,
06:38au-delà de ces poupées,
06:39il y a des milliers, peut-être même des millions d'objets
06:41qui ne sont normalement pas vendables en France.
06:43On ne peut rien faire ?
06:44Si, on peut faire.
06:45Je vous rappelle qu'en 2021,
06:47Bruno Le Maire, alors ministre de l'Économie,
06:49a eu un problème très similaire
06:51avec la plateforme Wish.
06:53La plateforme Wish a été interdite.
06:55Pendant deux ans,
06:56il n'était plus possible d'accéder à cette plateforme
06:58jusqu'à ce qu'elle respecte nos règles.
07:00Mais on est lucide
07:02quand on compare la régulation européenne
07:05et les règles qu'on impose à ces plateformes,
07:08les enquêtes, la rapidité des enquêtes,
07:10d'un côté,
07:10et de l'autre, la vitesse d'opération
07:13de ces plateformes,
07:15ces entreprises chinoises.
07:16Bien sûr, on est face à deux mondes
07:17complètement différents.
07:18Et c'est pour ça qu'il faut mener ces enquêtes,
07:21il faut aller au bout,
07:21il faut faire tout ce qu'on peut
07:22pour fermer cette plateforme.
07:23Mais surtout,
07:24moi, en tant qu'ancienne ministre du numérique
07:26et de l'intelligence artificielle,
07:28j'en appelle à toutes les Françaises,
07:29tous les Français qui nous écoutent,
07:31je crois qu'il faut bocoyer,
07:32boycotter Chine.
07:34Boycotter Chine, pourquoi ?
07:35Parce qu'il faut qu'on puisse se mettre autour de la table
07:38et réfléchir aux alternatives.
07:40Il y a plein d'autres plateformes,
07:41je pense au Boncoin,
07:42qui proposent des produits,
07:44d'ailleurs c'est une plateforme française,
07:45qui aussi sont à bas prix
07:46et qui respectent nos règles.
07:48Parce que quand on ne respecte pas nos règles,
07:50en tant que consommateur,
07:51on a le choix,
07:52on a le choix de se dire,
07:54voilà le monde dans lequel on veut vivre.
07:55Et le monde dans lequel on veut vivre,
07:56ça peut être un monde dans lequel
07:58on ne dépense pas un euro
07:59sur une plateforme comme Chine.
08:00On entend votre appel au boycott,
08:02je vais vous retenir la parole dans un instant.
08:03Simplement, si la France décidait seule,
08:05demain, d'interdire la plateforme Chine
08:07en cas de récidive,
08:08ce qu'a dit le ministre de l'Économie ce matin,
08:11le contournement, il serait,
08:13on ne va pas donner des conseils évidemment,
08:14mais le contournement, il serait très simple.
08:15Il suffirait d'aller,
08:16au lieu de taper .fr,
08:18de taper ....
08:19Pardon, je n'ai plus le code de l'Allemagne
08:20ou de la Belgique,
08:21mais ce serait aussi simple que ça aujourd'hui.
08:23Il y a des possibilités de contournement.
08:23Ce n'est pas très compliqué.
08:24Oui, mais il faut quand même rappeler quelque chose,
08:27la loi,
08:28et ce qui parfois interpelle
08:29parce qu'on est tous évidemment choqués
08:31par les images qu'on a vues,
08:33mais la loi,
08:34pour la loi,
08:35la loi, Chine est un hébergeur,
08:37donc un simple hébergeur.
08:39Donc, ils n'ont pas à tout vérifier.
08:41Donc ça, c'est important de le rappeler.
08:43Autrement dit,
08:44ils ne sont pas responsables de ce qu'ils vendent.
08:46Pas a priori.
08:47En revanche,
08:48dès lors qu'il y a un signalement,
08:49là, ils doivent réagir dans les 24 heures.
08:51Or, c'est ce qu'ils ont fait.
08:52Et donc, c'est pour ça
08:53quand le ministre de l'Économie,
08:54Roland Lescure, dit en cas de récidive,
08:55mais en fait, il n'y a même pas de récidive
08:57parce que là,
08:57ils n'ont techniquement, juridiquement,
08:59peut-être pas commis de faute.
09:00Ils ont fait le job.
09:01Ils ont retiré dans les 24 heures.
09:02Entre guillemets, juridiquement,
09:03il n'est pas impossible
09:03qu'ils aient fait le job.
09:05Ils ont retiré ce produit.
09:07Mais qu'est-ce qu'il en est
09:07de tous les autres produits ?
09:09Les milliers de produits.
09:10Parce que, d'ailleurs,
09:11ça, c'est quelque chose
09:12que j'invite aussi
09:13toutes les Françaises
09:14et tous les Français
09:15qui nous écoutent à faire ce soir,
09:16peut-être passez-vous le mot au dîner,
09:17signaler.
09:18Parce que le plus,
09:19il y aura de signalements
09:20de produits défectueux
09:21sur cette plateforme.
09:21On signale à la répression des fraudes ?
09:22On signale, exactement,
09:24à la répression des fraudes
09:25qu'il y a des produits défectueux.
09:27Mais on est quand même
09:28en mesure de se dire
09:28pour combien de signalements
09:30est-ce qu'on est face
09:32à un problème systémique ?
09:33Un problème qui n'est pas
09:34le problème d'un produit
09:35ou d'un autre.
09:36Et pourtant,
09:36ce produit est absolument dramatique.
09:38Mais on est face
09:39au problème de la plateforme.
09:41Chine,
09:42c'est une énorme plateforme.
09:43Et on a décidé,
09:45en Europe,
09:45que quand on a
09:46une énorme audience,
09:47on a des grosses responsabilités.
09:49Et la protection des consommateurs,
09:51c'est une de ces responsabilités
09:52et qui ne doit pas s'arrêter
09:53à simplement
09:54« je retire un produit
09:55qu'on m'a signalé »,
09:56mais qui doit s'assurer
09:57qu'on protège les consommateurs
09:58pour chaque,
09:59pas chaque produit individuel,
10:01mais de façon générale
10:02sur la plateforme.
10:03Et force est de constater
10:04que ce n'est pas ce qui est fait.
10:04Et c'est ce niveau européen.
10:05C'est pas au niveau français.
10:06Une petite note d'optimisme,
10:07quand même,
10:08puisque nous,
10:08on s'intéresse à la libération
10:09justement aux moyens
10:10dont dispose l'État.
10:11Il y en a un qui est en gestation,
10:12on va dire,
10:13parce qu'il n'est pas encore voté,
10:14mais il y a une loi
10:15sur la fast fashion
10:15qui est en cours d'examen
10:17par le Parlement.
10:18Et cette loi,
10:18elle a deux aspects intéressants.
10:20La première,
10:21c'est qu'un petit peu
10:22comme pour le tabac
10:22ou l'alcool,
10:23les produits de fast fashion
10:24pourront être interdits
10:25de publicité.
10:26La deuxième disposition
10:27de cette loi
10:28qui est assez intéressante,
10:29c'est la notion
10:30de malus financier.
10:31C'est-à-dire que
10:31les produits de fast fashion
10:32pourront avoir
10:33un malus financier.
10:34Imaginez,
10:35pour faire simple,
10:35qu'un t-shirt à 5 euros
10:36ait une pénalité de 5 euros,
10:38il va devenir
10:39beaucoup moins rentable
10:40pour celui qui le vend.
10:41La commissaire à l'enfance,
10:43Sarah Ellery,
10:44il faut aller plus loin.
10:46Aujourd'hui,
10:47il faut demander à Cheyenne
10:48de fournir les coordonnées
10:49des personnes
10:50qui ont acheté
10:51ces poupées,
10:52c'est-à-dire faire peur
10:52aussi aux acheteurs.
10:56Vous pensez
10:56que c'est une bonne idée ?
10:57Vous pensez
10:58qu'il faut le faire ?
10:59Et vous pensez
10:59que Cheyenne va le faire ?
11:00Je pense qu'il faut faire
11:01tout ce qu'il est possible
11:02de faire
11:03pour responsabiliser
11:04la plateforme,
11:05responsabiliser aussi,
11:06et on le fait
11:06sur ce plateau,
11:07sur le fait que
11:08ce qui s'est passé
11:09est extrêmement grave
11:10et que ça doit avoir
11:10des conséquences.
11:11Mais je veux en revenir
11:12au rôle des consommateurs
11:13parce que je pense
11:14que les consommateurs
11:15ont aussi un rôle à jouer
11:16qui peut être très positif.
11:17Vous allez recevoir
11:18le directeur du magasin
11:19tout à l'heure.
11:19Du BHV qui va être avec nous
11:20dans quelques minutes
11:21puisque je rappelle
11:22qu'une boutique,
11:22la première boutique au monde
11:24même physique de Chine
11:26doit ouvrir après-midi
11:27à Paris.
11:27Et c'est incompréhensible.
11:28Vous avez vu
11:28les manifestations aujourd'hui
11:30devant la boutique
11:30et il y a eu
11:31ce très long message
11:32sur Instagram
11:34posté par le directeur
11:35de la boutique
11:35qui parle du sens
11:37de l'histoire.
11:38Mais je suis désolée,
11:39ce n'est pas le sens
11:40de notre histoire
11:41parce qu'en Europe,
11:42en France,
11:43on a décidé,
11:44encore une fois,
11:44que ces plateformes
11:45elles ont une responsabilité.
11:47Donc c'est peut-être
11:47son histoire personnelle
11:48d'accueillir Chine
11:49dans sa boutique
11:50mais ce n'est pas
11:51notre histoire
11:51et ces plateformes
11:52doivent être tenues responsables
11:53et tout ce qui peut être fait
11:54pour les empêcher
11:55de fonctionner sera fait.
11:56Je sais que le ministre Papin
11:58et le ministre Lescure
11:59sont au travail
12:00sur ce dossier-là
12:01et qu'ils iront au bout.
12:02Qu'est-ce qu'on sait,
12:03Franck Boisys,
12:04de l'envers du décor de Chine ?
12:06Comment est-ce qu'une plateforme
12:07arrive aujourd'hui
12:07à proposer des produits
12:09à 2 euros
12:10là où dans la boutique,
12:12j'allais dire en face,
12:13ils n'ont pas de boutique
12:13pour l'instant,
12:14ils sont à 10 fois
12:15ou 20 fois ce prix-là ?
12:15C'est une question
12:16qu'on s'est posée
12:17et dans ces cas-là,
12:19il faut ne pas respecter
12:20certaines choses
12:20qui sont au nombre de trois.
12:22La première,
12:22c'est la législation
12:23sur l'environnement,
12:24c'est-à-dire qu'on fait
12:24du vêtement
12:25sans vraiment se soucier
12:27de ce qu'on va polluer
12:28autour de l'usine.
12:29La deuxième,
12:30c'est le travail forcé.
12:31On fait travailler des gens
12:32qui n'ont pas envie de travailler.
12:33Et le troisième élément,
12:34c'est le non-respect
12:34des législations sociales,
12:35c'est-à-dire dépassement
12:36des horaires,
12:38travail des enfants.
12:39Donc, on ne peut pas produire
12:40à ces prix-là
12:41en respectant la législation.
12:42Il y a forcément un coût
12:43qui n'est pas celui
12:44qu'on paye, nous,
12:44au moment d'acheter ce vêtement-là.
12:46Un coût social, environnemental,
12:47humain, quelque part lourd.
12:48Mais vous entendez
12:49que cet argument,
12:51les gens qui sont sur leur téléphone,
12:52il ne s'agit pas de les bannir,
12:53qu'il ne s'agit pas
12:54de dire que c'est mal.
12:56Ces 20 millions de Français
12:56qui l'utilisent aujourd'hui,
12:58c'est aussi parfois
12:58parce qu'ils n'ont pas les moyens
13:00de pousser les portes
13:01d'une boutique ordinaire.
13:02Bien sûr,
13:02et c'est là où cette entreprise
13:03qui ne respecte aucune règle,
13:05du coup,
13:06se place dans une situation
13:07où elle met les consommateurs
13:08presque en otage, en fait.
13:09Elle les met dans une situation
13:10où elle propose
13:11les prix les moins chers du monde
13:13parce qu'elle ne respecte pas
13:15ces règles-là.
13:15Et c'est là où nous pouvons
13:16faire un choix différent.
13:17C'est pour ça que j'appelle
13:18au boycott,
13:18j'appelle à la signature
13:19de la pétition
13:20pour que cette marque
13:21n'arrive pas au BHV
13:22parce que nous pouvons
13:23consommer différemment.
13:25Il y a des alternatives.
13:27Il y a des produits d'occasion
13:27sur le Boncoin,
13:28j'en parlais tout à l'heure.
13:29C'est difficile,
13:30je l'entends,
13:31parce qu'on joue avec
13:32l'argument massue,
13:33c'est celui du prix.
13:34Mais je crois qu'on a le pouvoir
13:35de faire les choses différemment.
13:36Passez-vous le mot ce soir.
13:38N'achetez pas Chine,
13:39n'achetons pas Chine,
13:40nous pouvons faire différemment.
13:41Raphaël Grabley ?
13:41Oui, un rappel,
13:42cet argument de la dangerosité
13:43des produits,
13:44il est très important
13:45pour une raison simple,
13:45c'est que c'est justement
13:47en raison de cette dangerosité
13:48des produits
13:48qui a encore été documentée
13:49il y a quelques jours
13:50par des associations
13:51que Wish avait été interdit
13:56en 2021,
13:57sachant que ce n'était pas
13:58une interdiction,
13:58c'était une sorte
13:59de mesure intermédiaire
14:00avec un déréférencement.
14:02Vous ne le trouviez plus
14:03par exemple sur Google
14:04et vous ne pouviez plus
14:05trouver l'application
14:06sur vos magasins d'applications.
14:08Donc c'était une sorte
14:08de mesure intermédiaire
14:09qui juridiquement a tenu la route
14:11et qui a été confirmée
14:12par le Conseil constitutionnel.
14:14Sachant qu'entre temps,
14:14il y a une régulation européenne
14:15donc ça complexifie un peu
14:16les choses,
14:17mais c'est faisable.
14:18En revanche,
14:19si le gouvernement dit
14:20demain on bannit Chine,
14:21peut-être que la décision
14:22sera prise,
14:23elle sera très probablement
14:24contestée devant la justice française
14:25voire...
14:26La liberté du commerce
14:26et de la justice.
14:27Mais on peut peut-être
14:28faire un calcul,
14:29c'est que trois t-shirts
14:31à 5 euros
14:32que l'on garde 6 mois,
14:34qu'est-ce que ça vaut
14:34par rapport à un t-shirt
14:35à 15 ou 20 euros
14:37qu'on va garder
14:37un an ou deux
14:38et qui résistera
14:39à plus de lavage ?
14:39C'est aussi le message
14:41qui sera peut-être
14:41passé aux consommateurs.
14:43Merci beaucoup,
14:44donc à Libération.
14:46Demain,
14:46on n'est pas amené
14:46la une avec vous,
14:47on n'est pas encore
14:47bouclé le journal.
14:48Elle vient,
14:49on va vous la donner
14:49en exclusivité.
14:51Le titre Chine
14:52en gros caractère,
14:54qui peut l'arrêter
14:54avec un point d'interrogation ?
14:55Voilà pour la question du jour.
14:56Merci à vous,
14:57Franck Boisiz,
14:57merci à vous,
14:58Clara Chappas,
14:59ancienne ministre
14:59chargée de l'intelligence
15:00artificielle et du numérique
15:02d'être venue sur ce plateau.
15:04C'est maintenant
15:04le patron du BHV
15:05qui va vous succéder
15:07ce soir dans 60 minutes,
15:09Karl Stéphane,
15:10coûtant d'un,
15:11directeur général
15:12du groupe SGM
15:14du BHV.
15:15Bonsoir.
15:17Bienvenue,
15:17on a envie de vous entendre.
15:19Ce soir,
15:21d'abord tout simplement,
15:22quelle a été votre réaction
15:22quand vous avez appris
15:23que votre partenaire,
15:24celui avec lequel
15:25vous allez ouvrir
15:26une énorme boutique
15:26dans deux jours à Paris,
15:28Chine vendait
15:29ses poupées absolument abjectes ?
15:31Je crois qu'avec
15:32qu'une seule réaction,
15:33on a été scandalisés,
15:34c'est abjecte
15:35de vendre des poupées
15:36à caractère pédopornographique.
15:37Il n'y a aucun doute là-dessus,
15:39c'est une vente,
15:40une mise en ligne
15:40qu'on a condamnée
15:41très fermement
15:42auprès de notre partenaire Chine.
15:43On travaille avec eux
15:44depuis des mois maintenant
15:45à la création
15:46d'un nouveau modèle,
15:48un modèle qui soit
15:48plus responsable,
15:49plus éthique,
15:50plus encadré.
15:51Et cet encadrement,
15:52on veut qu'il s'étende aussi
15:53à la sélection des produits.
15:54C'est-à-dire que vous n'aviez
15:56jamais avant la signature
15:58ou depuis la signature
15:59de ce partenariat à venir
16:01vu qu'ils vendaient
16:01ce genre de choses ?
16:02Bien évidemment que non.
16:03Et Chine,
16:04les premiers,
16:04ont été surpris.
16:05C'est une erreur de leur part,
16:07c'est une erreur de leur système.
16:08Ils sont en train
16:09de mener une enquête
16:09en interne
16:10pour que ça ne se reproduise pas.
16:11Ce n'est pas la première marque
16:13qui a eu ce genre de problématiques.
16:14Je crois qu'à une époque,
16:15Zara a eu des problématiques
16:16de croix gammées,
16:17de t-shirts à connotation nazie.
16:19Balenciaga a eu aussi
16:20des collections
16:21avec des oursons
16:22et des caractères
16:23un petit peu pédosexuels.
16:24Donc,
16:25des choses comme ça arrivent.
16:26Je crois que l'enjeu aujourd'hui,
16:28c'est qu'ils sachent
16:28les corriger,
16:29s'excuser
16:30et surtout prendre les mesures
16:31fortes et nécessaires
16:32pour que ça ne se reproduise pas.
16:33En tout cas,
16:34c'est notre responsabilité
16:35dans le magasin.
16:35Vous avez appelé
16:36le grand patron chinois de Chine
16:37pour lui demander des explications.
16:38Il y a eu ce genre
16:39d'explications entre vous ?
16:40Bien évidemment.
16:41Dès ce week-end,
16:42comment ça s'est passé ?
16:43Évidemment.
16:43Dès qu'on a appris ça,
16:44on a été immédiatement
16:45en lien avec les directions de Chine
16:47qui travaillent activement à...
16:49Alors,
16:49plus qu'un incident
16:51a été résolu.
16:52Maintenant,
16:53ils travaillent à comprendre
16:53pourquoi ce produit
16:54s'est retrouvé en ligne
16:55et faire le nécessaire
16:56pour que ça ne soit
16:57plus jamais le cas.
16:58Si jamais ça devait se reproduire,
16:59est-ce que vous dites,
17:00comme le dit aujourd'hui
17:01le gouvernement,
17:02s'il y a récidive,
17:03il faudra fermer Chine en France ?
17:05Vous êtes sur cette même ligne
17:06de fermeté
17:07ou vous ne voulez pas
17:08froisser votre partenaire ?
17:09On est extrêmement ferme
17:10là-dessus avec Chine
17:11puisqu'encore une fois,
17:12on travaille vraiment
17:12à un modèle plus responsable,
17:14plus conforme,
17:15plus traçable aussi
17:16et donc ça en fait partie.
17:17Bien évidemment.
17:18Au moment où l'affaire
17:19éclatait dans la presse,
17:20c'était samedi avant-hier.
17:22Donc,
17:22vous avez déployé
17:23une immense affiche
17:24sur la façade du BHV à Paris
17:27pour justement vous féliciter
17:29de ce partenariat à venir
17:30entre le BHV et Chine.
17:32Vous allez la retirer ?
17:35On la retirerait avant Noël, oui.
17:36Mais pas maintenant
17:37jusqu'à ce qu'il se passe ?
17:38Non.
17:39Non, puisque c'est un projet...
17:40Vous ne pensez pas
17:40qu'il y a une émotion
17:40aujourd'hui qui fait que...
17:42C'est un projet qu'on incarne.
17:44C'est un projet aussi,
17:45c'est une rencontre d'hommes,
17:47c'est une affaire qu'on a travaillée,
17:48on croit beaucoup
17:48au déploiement de Chine
17:50physique en France.
17:51Chine n'est pas une marque
17:53pédo-pornographique.
17:55Eux-mêmes n'assument pas
17:56la mise en vente de ce produit,
17:57ils la retirent,
17:58ils s'excusent,
17:59ils font le nécessaire,
17:59ils mènent une enquête.
18:00Et donc, on ne va pas
18:01bannir Chine de notre magasin
18:03pour autant.
18:04Au contraire, l'idée,
18:05c'est apprenons à faire
18:06encore mieux
18:06et faisons en sorte
18:07que de la même façon
18:08que tout ce qui sera vendu
18:09dans nos magasins,
18:10et je crois que c'est bien là aussi
18:11la démonstration
18:11que le commerce physique,
18:12il est important,
18:13que lorsqu'on vend
18:14dans nos magasins
18:15ces produits sélectionnés
18:16avec une vraie curation en amont,
18:18on veut que la même chose
18:18s'applique dans le temps
18:19à cette fameuse marketplace.
18:21Mais encore une fois,
18:21nous travaillons, nous,
18:22avec Chine,
18:23on est distributeur officiel
18:24en France de Chine,
18:25on est importateur officiel.
18:27Mais j'ai le sentiment,
18:28peut-être que je me trompe,
18:29monsieur, pardon,
18:29que vous sous-estimez
18:30un tout petit peu
18:31l'émotion qu'a déclenchée
18:32cette affaire en France
18:33et de voir simplement
18:34le patron de Chine
18:35qui s'affiche sur un immeuble historique,
18:38un magasin historique
18:39tel que le BHV aujourd'hui
18:40pour se féliciter
18:42de ce partenariat
18:42semble, comment dire,
18:44un peu décalé aujourd'hui
18:45au vu de ce qui est reproché,
18:47c'est-à-dire on parle
18:47de pédopornographie.
18:48C'est SGM et le groupe BHV,
18:50c'est une entreprise familiale.
18:53C'est une entreprise
18:54qui prend beaucoup de responsabilités,
18:55qui prend des engagements RSE,
18:57c'est ce qu'on fait aussi
18:57avec Chine.
18:59Là, ça n'a pas fonctionné.
19:00À titre personnel,
19:01je suis papa,
19:02comme les Frédéric Marlin,
19:03on est extrêmement sensibles à ça
19:04et donc on va prendre
19:05toutes les mesures avec Chine
19:06pour le condamner.
19:07Pour autant,
19:08l'ouverture de ces magasins physiques
19:09qui, lui,
19:10n'aura que des produits,
19:12des produits qu'on a sélectionnés,
19:13des produits qu'on a choisis,
19:14qu'on travaille avec Chine,
19:15qui sont leurs produits
19:16et non pas des produits
19:16de marketplace,
19:18il faut vraiment dissocier les deux
19:19et cette erreur
19:20sur la marketplace
19:21doit être corrigée
19:21mais la marque,
19:22elle, continue de s'améliorer
19:23et c'est ce qu'on fait avec lui.
19:24Donc ça ne remet absolument pas
19:26en cause l'ouverture
19:27en grande pompe
19:28prévue après-demain
19:28de cette boutique à Paris au BHV ?
19:30Non, le magasin ouvrira bien mercredi.
19:32En présence du patron de Chine,
19:33il est invité ?
19:34Il est invité
19:34mais il ne sera pas en France
19:35le mercredi.
19:36Mais vous l'aviez invité,
19:37vous souhaitiez qu'il soit là ?
19:38Bien sûr.
19:39Mais vous ne craignez pas
19:39des manifestations ?
19:40Je pense qu'on a
19:42beaucoup de clients
19:43qui attendent
19:43l'ouverture de cette marque-là.
19:44Il y a certes une polémique autour,
19:45on ne peut pas la nier,
19:46mais c'est aussi une marque
19:47qui a 24, 25 millions
19:48de consommateurs en France.
19:50Donc on est persuadé
19:50que ces clients-là l'attendent.
19:52Il y a beaucoup d'attentes
19:52autour de l'ouverture
19:53de cette première boutique
19:54qui est une très belle boutique
19:54qu'on a vraiment travaillé
19:56des mois durant.
19:56Vous n'avez pas envisagé
19:57de repousser de quelques jours ?
19:58Non.
19:59Non, puisque cette polémique
20:01est née avant même l'annonce.
20:05Elle a continué
20:05et on ne sait pas
20:06de quoi demain sera fait.
20:07Donc au contraire,
20:08on a travaillé
20:08une très belle boutique.
20:09Aujourd'hui, il faut l'ouvrir,
20:10il faut accueillir nos consommateurs
20:11et il faut aussi répondre
20:12à cette demande
20:13de beaucoup, beaucoup de clients
20:14qui attendent
20:17de novices
20:18qui sont en tout cas
20:19assez curieux
20:19de voir ce que sera Shein
20:20en physique.
20:21Il y a eu une pétition
20:22signée par plus de 100 000 personnes
20:24pour vous demander
20:24de renoncer
20:25à accueillir cette boutique Shein.
20:27Une douzaine de marques du BHV
20:29ont déjà dit
20:29qu'elles vous lâchaient.
20:30Elles refusent désormais
20:32de vendre leurs produits
20:32dans votre magasin.
20:34Même Disney
20:34ne veut plus faire
20:35les vitrines de Noël du BHV
20:37suite à ce partenariat.
20:39La Banque des Territoires
20:40vous a lâché également.
20:41Vous dites quoi ?
20:41Tant pis pour eux ?
20:43Vous n'entendez pas
20:44ce qui se passe ?
20:45Non, on entend ce qui se passe
20:46mais on croit au modèle
20:47qu'on est en train de travailler
20:48avec Shein
20:49mais pas que.
20:50Je rappelle que Shein
20:50c'est 2% de la surface du bâtiment.
20:52On a la chance
20:52d'avoir un bâtiment
20:53de 50 000 m2
20:54avec plus de 2 000 marques.
20:55Si les autres marques s'en vont ?
20:56On a 12 marques
20:57qui ont annoncé partir
20:58sur plus de 2 000.
20:59C'est 0,2%
21:00du chiffre d'affaires du BHV.
21:01Donc tant pis pour eux ?
21:03Chacun est libre
21:04de ses décisions.
21:04C'est bien le propre
21:05d'un grand magasin.
21:06C'est bien le propre de la France.
21:07Si on souhaite ouvrir au BHV,
21:08on peut.
21:08Si on souhaite travailler ailleurs,
21:10on peut aussi.
21:11Et on n'a aucune difficulté avec ça.
21:12Est-ce que vous entendez
21:13ceux qui vous disent
21:14aujourd'hui vous êtes en train
21:15de faire rentrer le loup
21:16dans la bergerie ?
21:17C'est-à-dire que si Shein
21:18aujourd'hui a l'une
21:19des plus belles vitrines
21:20de la France,
21:21dans quelques années
21:22il n'y aura plus de vitrine.
21:23Tout simplement.
21:24Je crois qu'au contraire
21:25quand une marque a un client,
21:27un Français sur trois
21:28qui consomme chez elle,
21:29il faut l'intégrer au BHV.
21:30Mais ça se fait aussi
21:31au détriment,
21:32vous voyez les boutiques
21:32qui ferment partout en France
21:33d'habillement,
21:35notamment, pas uniquement,
21:36mais notamment parce que Shein
21:37aujourd'hui
21:38est en train de tuer le marché.
21:39Mais je ne pense pas que Shein
21:40ou Kiabi ou H&M
21:41ou Temu ou Zara
21:42soit la cause
21:43de toutes ces fermetures.
21:45Pour autant,
21:45c'est clé aujourd'hui
21:46de savoir travailler
21:47avec ces partenaires-là.
21:48Shein fait partie
21:49du paysage des Français.
21:50Il est dans le dressing
21:51d'un Français sur trois.
21:52Alors autant l'avoir
21:53dans nos grands magasins
21:54en plein cœur de Paris.
21:54Vous achetez chez Shein ?
21:55J'ai acheté chez Shein
21:56et j'ai été très agréablement surpris.
21:59J'ai fait mon comité de direction
22:01lundi dernier
22:01en costume Shein.
22:02En costume Shein.
22:03Shein a été pointé du doigt
22:04très régulièrement
22:04par des ONG.
22:06Il y a quelques mois encore,
22:08une ONG chinoise
22:09avait réussi
22:09à infiltrer,
22:11à se faire embaucher
22:12dans ses ateliers
22:13en Chine.
22:15Des journées de travail
22:15de 12 heures
22:16dans des conditions
22:17complètement insalubres.
22:18Des ouvriers payés
22:19entre 6 et 27 centimes
22:21par vêtement.
22:226 ou 7 jours sur 7,
22:24des femmes
22:24dans la plupart des cas.
22:26Parfois des enfants.
22:27C'est ça le modèle
22:28que vous proposez aujourd'hui.
22:29Mais là,
22:29on ne parle pas
22:30de la marketplace Shein.
22:31On parle des vêtements Shein.
22:32Non,
22:33ce n'est absolument pas
22:34le modèle qu'on propose.
22:35Le modèle qu'on propose,
22:35il a été audité
22:36par un bureau de contrôle.
22:36C'est écrit noir sur blanc
22:37dans ce rapport.
22:39Et nous,
22:39dans le contrat qu'on a avec eux,
22:40dans les rapports qu'on a,
22:41on a plus de 200 pages
22:42de bureaux de contrôle.
22:43On a 95% des fournisseurs
22:45qui livrent,
22:45qui sont audités.
22:46Le travail,
22:47il est fait.
22:47C'est-à-dire que vous allez
22:47aller enquêter
22:48dans ces usines en Chine ?
22:48C'est-à-dire que vous allez
22:50continuer à le faire ?
22:51Bien sûr,
22:52c'est un contrôle permanent.
22:53C'était la condition sine qua non
22:55pour nous de la réussite
22:56de ce projet-là.
22:57C'est de montrer que Chine
22:58sait produire
22:59de la même façon
23:00que tous les autres,
23:01que tous ses grands concurrents
23:02et que Chine a une place
23:03aujourd'hui légitime en France
23:04parce qu'ils répondent
23:05à une demande de consommateurs,
23:06parce qu'ils répondent
23:07à de la mode,
23:07parce qu'ils répondent
23:08à un vrai besoin
23:09et une envie aussi.
23:10Ce n'est pas qu'une marque
23:11de besoin,
23:12c'est une marque d'envie.
23:13Et donc,
23:13on s'est assuré
23:13que de la production
23:14jusqu'à la livraison,
23:15on ait une maîtrise parfaite
23:16de la chaîne.
23:17Quand vous dites
23:17on s'est assuré,
23:18vous avez envoyé des gens
23:19sur place pour voir
23:19comment ça se passe ?
23:20Bien sûr.
23:21Oui.
23:21Et des gens sont tels sur place.
23:22Et personne n'a vu
23:22ce que décrit cette ONG,
23:23je la cite,
23:24China Labor Watch.
23:2695% des outils de production
23:28ont été audités
23:29à la fois sur la manière
23:31de produire,
23:31sur la qualité des vêtements,
23:33sur la façon dont on l'apporte.
23:34Pardon de vous poser la question,
23:35vous êtes sûr
23:36que vous n'êtes pas fait avoir
23:36lors de ces visites ?
23:38En tout cas,
23:38si c'était le cas,
23:39on tiendrait évidemment
23:39la marque en responsabilité.
23:40On a fait un gros travail
23:41de contrôle là-dessus,
23:42avec un bureau de contrôle.
23:44Sur un vêtement
23:45qui est vendu aujourd'hui,
23:46par exemple,
23:47sur l'appli Chine,
23:495 euros,
23:50il sera vendu
23:50combien demain,
23:52enfin après-demain,
23:52au BHV ?
23:53On a les mêmes prix de vente,
23:54à quelque chose près,
23:55parce que les prix
23:56peuvent fluctuer rapidement.
23:58On a les mêmes prix de vente
23:58qu'en ligne.
24:00On n'a pas la même politique
24:01d'escompte.
24:03Alors, pardon,
24:03là je ne comprends pas.
24:05On aura les mêmes prix de vente
24:06que sur Internet.
24:07La différence,
24:08c'est qu'eux ont capacité
24:09parfois,
24:09puisque c'est un modèle en ligne
24:10avec un algorithme très poussé,
24:12à faire des opérations
24:13de moins 30,
24:13moins 40,
24:14moins 50,
24:14quelques heures durant parfois,
24:16ce qu'on ne peut pas
24:16faire dans un magasin physique.
24:18Donc, pardon,
24:19je reprends mon exemple
24:19du t-shirt à 5 euros
24:20sur l'appli.
24:21Il est vendu à combien au BHV ?
24:23Combien d'euros de plus ?
24:24Quelle sera votre marge ?
24:26Tout dépend des produits
24:26et ça fait partie
24:27de nos négociations.
24:27On a des marges de marquer avec eux.
24:28On suppose que forcément
24:29sur des vêtements très peu chers,
24:31la marge peut être
24:31beaucoup plus importante.
24:32C'est sans doute ça aussi
24:33l'intérêt pour vous ?
24:34Ils ont une production
24:34qui fait surtout la différence
24:36par la gestion du stock.
24:37C'est une marque
24:38qui n'a pas de stock.
24:39C'est ça aujourd'hui
24:40la force de Chine,
24:40c'est d'avoir une production
24:46des collections en propre
24:47à Dijon, à Reims.
24:49Dans chaque magasin,
24:50on ouvrira finalement
24:51aujourd'hui au BHV,
24:52demain peut-être,
24:53dans plus de villes,
24:54en tout cas,
24:55vous possédez aussi
24:56cinq autres magasins
24:57en région.
24:59On n'a que le BHV qui ouvre.
25:01Les autres ouvertures
25:02sont toujours prévues ?
25:03Pour l'instant,
25:03le BHV ouvrira mercredi.
25:04Ah, les autres, non ?
25:06Les autres,
25:06on a un calendrier à définir.
25:09Il y avait des ouvertures
25:10prévues un peu partout en France.
25:11Ce n'est plus forcément
25:12d'actualité.
25:12Le calendrier est mis sur pause.
25:13Non, on a un calendrier
25:14à redéfinir.
25:15Ah, vous n'êtes pas sûr
25:16d'ouvrir les autres ?
25:16Il y avait une ouverture prévue,
25:17je crois, à Angers,
25:18si je ne m'abuse,
25:19dans quelques jours,
25:20le 18 novembre.
25:21Ce n'est plus d'actualité ?
25:21Non, non, les calendriers
25:22sont à redéfinir.
25:24Donc Paris, pour l'instant,
25:25et uniquement Paris ?
25:26Exactement.
25:26Paris, mercredi prochain.
25:27Ça, c'est nouveau ?
25:28Non.
25:29On a toujours annoncé
25:29dans la communication.
25:31Paris, on est d'accord
25:31que c'était prévu.
25:32Les autres étaient prévus.
25:33Les autres n'ont jamais
25:34dans cette calendrier.
25:35Le groupe SGM n'a jamais
25:35dans cette calendrier
25:36pour les autres.
25:37Une question de Raphaël Grabli ?
25:38Oui, votre patron,
25:40le propriétaire du BHV,
25:41Frédéric Merlin,
25:42avait déclaré au moment
25:43de l'annonce
25:43que l'objectif,
25:44c'est de faire le buzz.
25:45Bon, alors, déjà,
25:46c'est plutôt réussi.
25:47Mais pour réparer
25:48cette image écornée,
25:51qu'est-ce que vous avez prévu ?
25:53Est-ce que vous faites appel,
25:54comme Chine le fait d'ailleurs,
25:55à des influenceurs ?
25:55Il paraît qu'il y aura aussi
25:56des influenceurs
25:57qui seront invités
25:59au BHV demain.
26:00Est-ce que c'est vous
26:00qui les payez ?
26:01Est-ce que c'est Chine
26:01qui les paye ?
26:02Est-ce que vous faites
26:02une grande opération
26:03de communication
26:07et je crois que l'objectif,
26:07ce n'est pas tant
26:08de faire le buzz,
26:08c'est de faire du commerce.
26:09C'est lui qui l'a dit.
26:12Et faire le buzz,
26:12c'est une façon aujourd'hui
26:13de faire du commerce.
26:14C'est un commerce plus moderne.
26:15On peut critiquer une affiche,
26:16on peut l'aimer,
26:17ne pas l'aimer.
26:17En tout cas,
26:18elle questionne,
26:19elle suscite parfois
26:21des sourires,
26:21parfois de l'interrogation.
26:22C'est ça aujourd'hui aussi,
26:23de faire du commerce.
26:24C'est de travailler différemment,
26:25c'est de savoir capter son client.
26:26Et donc oui,
26:27tout un dispositif sera fait
26:28dans le temps.
26:28Vous avez convoqué
26:28des informations
26:29comme ça.
26:29Je me trompe peut-être,
26:31j'ai l'impression
26:31que tout glisse sur vous.
26:33Et finalement,
26:34tant qu'on parle du BHV,
26:35en bien ou en mal,
26:36vous vous dites
26:36que ça va nous apporter
26:37des clients.
26:37Je me trompe ?
26:38Pas du tout,
26:38mais on croit au projet
26:39chez InnoBHV.
26:40On y croit fortement.
26:41On était prêt à la polémique
26:42qu'elle allait susciter,
26:44mais on y croit.
26:45On croit au modèle
26:45qu'on a travaillé,
26:46à la boutique qu'on va ouvrir,
26:47aux emplois qu'on crée,
26:48aux produits qu'on importe,
26:49qui sont conformes,
26:50qui sont traçables.
26:51Aujourd'hui,
26:52on ouvre une boutique
26:53et on ouvre une boutique
26:55au même titre
26:55qu'on peut ouvrir
26:56à beaucoup d'autres boutiques
26:57dans nos centres commerciaux
26:58qui ont les mêmes méthodes
26:59et qui plaisent autant aux clients.
27:01Et quand on a une marque
27:02qui, encore une fois,
27:03est plébiscitée
27:04par un Français sur trois
27:05et dans les top 5
27:06des marques préférées
27:06à des Français...
27:07Vous abîmez peut-être l'autre ?
27:09Je ne pense pas.
27:09Non, je ne pense pas.
27:09Je pense que le sens de l'histoire,
27:11c'est aussi de savoir
27:12faire évoluer une offre
27:13et on ne renie pas du tout
27:15l'ADN du BHV.
27:16Au contraire,
27:16on va essayer d'élever son héritage,
27:18de le retravailler,
27:18de le faire en mieux.
27:20Encore une fois,
27:20c'est 800 ou 1000 m²
27:22de surface
27:22dans un bâtiment de 50 000.
27:24C'est 2% de la surface
27:25du bâtiment à peine.
27:27Mais c'est 2%
27:27qui répondent
27:28à un Français sur trois.
27:29Et ça, je crois que c'est important
27:30de savoir le travailler
27:30tout en continuant d'exprimer
27:32tout ce qu'on fait très bien au BHV
27:33et qu'on continuera
27:34de faire très bien.
27:35Merci à vous,
27:35Karl-Stéphane Cotandin,
27:36directeur général du groupe SGM,
27:38directeur général du BHV.
27:39Vous nous confirmez
27:41l'ouverture de cette boutique
27:42après-demain à Paris.
27:43En revanche,
27:43pour les autres magasins chines
27:45qui étaient prévus
27:47pour l'instant,
27:47pas de calendrier
27:48à annoncer ce soir.
27:50On n'avait jamais annoncé
27:51de calendrier.
27:51Merci à vous,
27:52bonne soirée.
27:52d'être venu sur ce plateau.
27:54Merci également à vous,
27:55Raphaël Grabli,
27:56pour vos lumières.
27:57J'accueille à présent
27:57le premier secrétaire
27:59du Parti Socialiste.
28:00Rien à voir donc
28:01avec la polémique chine.
28:03Bonsoir Olivier Faure.
28:04Il est mythique.
28:06C'est-à-dire ?
28:07Le cynisme fait homme.
28:08En fait,
28:10en fond,
28:10le commerce
28:11domine tout le reste.
28:13Il n'y a absolument
28:14aucune capacité
28:15à prendre du recul
28:16par rapport
28:16à ce qui est un événement,
28:18à la fois sur ce que produit Chine,
28:19sur le scandale,
28:21sur ces poupées
28:21qui sont à destination
28:24de pédocriminels.
28:26Et n'avoir aucun recul
28:28par rapport à tout ça,
28:29considérer que
28:30business is business,
28:32que l'argent est roi,
28:33franchement,
28:34j'étais stupéfait
28:36à l'écouter.
28:37Et un type de marbre
28:39qui vous explique
28:40qu'au fond,
28:41rien n'a d'importance.
28:42La seule chose qui compte,
28:42c'est le fric.
28:43Voilà.
28:43Franchement,
28:45j'étais stupéfait.
28:48Qu'est-ce qu'il faut faire ?
28:50Aujourd'hui,
28:51Roland Lescure,
28:52le ministre de l'économie,
28:54dit
28:54s'il récidive,
28:56si Chine récidive,
28:56puisqu'ils ont retiré
28:57en 24 heures
28:58donc ils ont appliqué
28:58la loi
28:59ses poupées,
29:00on réfléchira
29:01à une interdiction
29:01de Chine en France.
29:02Vous savez aussi
29:03que c'est une marque
29:03qui s'adresse souvent
29:04aux plus précaires,
29:06à ceux qui n'ont pas forcément
29:07de quoi boucler
29:07leur fin de mois.
29:08Est-ce qu'il faut l'interdire ?
29:10Vous savez très bien
29:11que la fast fashion
29:12à ce niveau-là,
29:14en fait,
29:14c'est la destruction
29:15de la valeur.
29:16En fait,
29:16c'est d'abord parce que
29:18les gens qui sont
29:19au bout de la chaîne,
29:20quand vous achetez
29:21si peu cher,
29:22la réalité,
29:22c'est que les gens
29:23qui sont au bout,
29:24ils ne gagnent rien.
29:25Et on est dans
29:26l'exploitation la plus
29:27sordide qu'on puisse avoir
29:28dans ce qui se fait
29:31aujourd'hui
29:31dans l'industrie
29:32du vêtement,
29:33de la mode,
29:34etc.
29:34Donc,
29:35il faut aller jusqu'à
29:35l'interdiction en France ?
29:37Moi,
29:37je crois qu'effectivement,
29:38à un moment,
29:39il faut prendre des mesures fermes.
29:40et ne pas avoir
29:44la main qui tremble.
29:45Ça veut dire quoi
29:45des mesures fermes,
29:46pardon ?
29:46Ça veut dire
29:47l'interdiction,
29:47effectivement,
29:48aller jusque-là,
29:48bien sûr.
29:49Mais sur quelles bases ?
29:51Ce n'est pas au gouvernement.
29:53J'imagine que les bases existent
29:55et qu'elles peuvent être trouvées.
29:57Mais voir,
29:58y compris qu'une marque
30:00comme le BHV
30:01accepte aujourd'hui
30:02de faire rentrer
30:04le loup dans la bergerie,
30:06d'aller concurrencer
30:07tous les commerces français,
30:08avec des vêtements
30:11qui sont en réalité
30:11des vêtements peu chers
30:13mais qui ne tiennent pas
30:14la durée.
30:14Vous êtes prêt
30:15à déposer une proposition de loi,
30:16si on sort un jour
30:17de l'épisode du budget,
30:18on va en parler dans un instant,
30:19pour interdire
30:20chez Inan France ?
30:20Je veux bien l'étudier,
30:21oui, bien sûr,
30:22parce que je pense
30:23qu'on est en train
30:24de vivre
30:24une espèce d'explosion.
30:26on est dans la quintessence
30:30du capitalisme rapace,
30:32prédateur,
30:33où plus aucune règle n'existe,
30:35si ce n'est celle de l'argent
30:37et effectivement,
30:38il y a un moment
30:38où ça s'arrête.
30:39Vous avez des enfants,
30:40je crois Olivier Faure,
30:40pardon de cette intérêts
30:41de leur vie privée,
30:42quatre même,
30:42ils utilisent Chine ou pas ?
30:43Pas du tout.
30:44Vous leur avez interdit ?
30:45C'est une discussion
30:45que vous avez eu avec eux ?
30:46Non, c'est une discussion
30:46qu'on a eue
30:48et eux-mêmes d'ailleurs...
30:49Vous les avez convaincus
30:50de ne pas utiliser ?
30:52Eux-mêmes et eux-mêmes,
30:54je vois,
30:55enfin,
30:55ils essayent beaucoup
30:56d'acheter dans les friperies,
30:57ils sont beaucoup
30:59vinted aussi
31:00parce qu'ils considèrent
31:01qu'aujourd'hui,
31:02ils ont aussi une responsabilité
31:03dans leurs achats
31:04et je suis très fier d'eux
31:06parce que c'est vrai
31:07qu'ils ont aussi,
31:08par eux-mêmes,
31:09cherché à comprendre
31:10comment marchait le système
31:12et comment aussi
31:13il ne fallait pas le pousser
31:14jusqu'à l'incandescence.
31:17On entend ce que vous dites
31:18sur les conditions de travail,
31:19on les a rappelées,
31:20je les ai rappelées
31:20il y a quelques minutes
31:21de ce que disent les ONG
31:22sur les conditions
31:23de fabrication
31:23de ces vêtements en Chine
31:24mais en France,
31:25ce sont aussi
31:25les classes populaires
31:26qui achètent sur Chine
31:28parce que ce n'est pas cher,
31:29parce que c'est quelques euros.
31:30Est-ce que le risque
31:31aujourd'hui,
31:31en demandant une interdiction,
31:33c'est-à-dire finalement
31:33de porter un jugement
31:34presque moral
31:35sur les gens
31:36qui n'ont pas de quoi
31:37acheter des vêtements
31:38plus chers que ça ?
31:40Mais il y a plein d'autres solutions.
31:41Vous voyez ce danger-là aussi ?
31:42Oui, je comprends très bien
31:43et je comprends très bien
31:44qu'il y a des gens
31:44pour qui un euro,
31:46c'est un euro.
31:47Chaque week-end,
31:47quand je vais dans
31:49ce qu'on appelle
31:50les vides-greniers,
31:52je vois les gens
31:52de ma circonscription
31:53et qui négocient
31:55à 50 centimes près
31:56et donc je ne suis pas
31:57ignorant de la difficulté
31:59qu'ont une partie
32:00de nos concitoyens
32:01à pouvoir simplement
32:03se vêtir correctement.
32:04Mais on ne peut pas non plus
32:06pour cette raison-là
32:08accepter une entreprise
32:11comme Chine
32:12et accepter que définitivement
32:15on bascule dans un autre monde
32:16qui ne peut pas être le nôtre
32:18et encore une fois,
32:19je ne suis pas là
32:20pour faire la promotion
32:20de qui que ce soit
32:21mais parfois,
32:22il vaut mieux acheter
32:235 euros plus cher
32:24mais avoir quelque chose
32:25qui tient dans la durée
32:26plutôt que d'avoir
32:26et puis il faut aussi
32:27que chacun d'entre nous
32:29finisse par se discipliner
32:30en se disant
32:31qu'on n'est pas obligé
32:33de suivre toutes les modes
32:34et de changer de vêtements
32:36toutes les semaines.
32:38Vous avez certainement
32:39plusieurs costumes
32:40mais ils sont tous identiques
32:41et est-ce que vous vous portez
32:42plus mal ?
32:43Ça va,
32:43vous continuez à vivre
32:44et donc il faut aussi
32:45qu'on apprenne à vivre
32:46avec les dégâts écologiques,
32:49les dégâts sociaux,
32:51enfin,
32:52tout ce que ça produit derrière
32:53parce que tout ça
32:54c'est importé de Chine.
32:55Vous imaginez
32:56pour que le produit
32:57arrive ici
32:57à 3 ou 4 euros
32:58alors qu'il a pris l'avion,
33:00qu'il a pris le cargo...
33:016 à 27 centimes par vêtements,
33:03c'est ce qui est versé,
33:04je rappelais tout à l'heure
33:04d'après le rapport
33:05d'une ONG
33:05à chaque ouvrier ou ouvrière
33:07car il s'agit
33:08de la plupart du temps
33:09de femmes
33:09dans ces ateliers en Chine.
33:11Je voudrais qu'on parle
33:12du budget Olivier Faure.
33:14Il y a 10 jours exactement,
33:16vous vous étiez laissé
33:16jusqu'à la fin
33:17de la semaine dernière
33:18pour dire si,
33:19oui ou non,
33:20vous alliez censurer
33:21le gouvernement.
33:22Le cap a donc été franchi,
33:24même de quelques jours.
33:25Est-ce que vous allez
33:25appuyer sur le bouton ou pas ?
33:28Bon, moi j'ai toujours
33:30dit la même chose,
33:30c'est que je souhaitais
33:32que l'on puisse réviser
33:34la copie du gouvernement
33:35et notamment
33:35ce qu'on a appelé
33:36le musée des horreurs
33:37avec le gel des pensions,
33:40le gel des prestations sociales.
33:41Vous l'avez obtenu.
33:41Et on l'a obtenu.
33:42Et vous avez obtenu
33:43la suspension
33:44de la réforme des retraites.
33:45Exactement.
33:46Ça veut dire quoi ?
33:46La liste n'est pas complète,
33:47ça va continuer ?
33:48Ça veut dire que
33:49nous avons en commission
33:50des affaires sociales,
33:52nous allons commencer demain
33:53l'examen du PLFSS,
33:54et que si ce qui s'est passé
33:57en commission
33:58se prolonge
33:59dans l'hémicycle,
34:01eh bien nous aurons
34:01obtenu satisfaction
34:02sur l'essentiel.
34:04Sur quel point précisément ?
34:06Donc ça veut dire
34:06que ce que vous aviez dit
34:07il y a 10 jours
34:07n'est plus valable,
34:08vous laissez un nouveau sursis
34:09si je suis bien au gouvernement
34:11et maintenant ça va se jouer
34:12sur le budget de la sécu
34:13dont l'examen
34:13début de demain.
34:14Oui, tant que les choses avancent,
34:15eh bien moi je suis là
34:17pour chercher
34:19à protéger
34:20les Françaises et les Français.
34:21Donc c'est toujours plus ?
34:21Je n'ai pas le cynisme de ceux.
34:23Non, ce n'est pas toujours plus.
34:25C'est l'objectif
34:26que vous avez fixé vous-même.
34:27Vous avez dit
34:27je jugerais sur le budget.
34:28Le budget, c'est fini.
34:30Ça s'arrête ce soir.
34:31Non, ça s'arrête ce soir.
34:32Ça reprendra peut-être après.
34:33Maintenant, c'est le budget
34:34de la sécu aussi.
34:35Par exemple,
34:35je prends un exemple concret.
34:37Vous demandez la peau
34:37des franchises médicales
34:38qui doivent doubler.
34:40Oui, il y a quoi d'autre
34:41dans ce que vous réclamez
34:41aujourd'hui ?
34:42Franchise médicale,
34:44la Cour des comptes
34:45a donné aujourd'hui
34:45son dernier avis
34:46sur les comptes de la sécu.
34:47Ça ne va pas très fort.
34:5123 milliards de déficit
34:52cette année.
34:53Le gouvernement avait prévu
34:54de ramener ce déficit
34:55à 17 milliards et demi.
34:57L'une des mesures
34:57qui permettait de revenir là-dessus,
34:59c'était justement
34:59le doublement
35:00des franchises médicales.
35:01Plus de 2 milliards d'économies.
35:04Il y a quoi d'autre
35:04dans votre corbeille aujourd'hui ?
35:07Nous allons parallèlement
35:08chercher de nouvelles recettes.
35:10On va faire en sorte
35:11qu'on prenne 1,6 de CSG
35:14sur le patrimoine.
35:15Ce qui va permettre
35:15de revenir sur ce qu'on avait appelé
35:17la flat tax.
35:18Ces gens qui vivent de leur rente...
35:19Taxer les dividendes,
35:19les actions qui sont aujourd'hui taxées.
35:21C'est Emmanuel Macron
35:22qui a fait cette réforme à 30%.
35:23Ces cotisations sociales
35:25plus impôts sur le revenu.
35:27En réalité,
35:28les gens qui vivent
35:29de leur rente aujourd'hui
35:30sont moins imposés
35:31que les gens
35:32qui vivent de leur travail.
35:33Nous allons y revenir
35:34et nous allons redonner
35:36de l'oxygène aussi
35:36à la sécu par ce biais-là.
35:38À chaque fois,
35:39on cherche à mettre en face...
35:40Le suspense continue.
35:42Mais à quel moment ?
35:43Ces peines qui sont
35:44le suspense,
35:45Marc Favall,
35:45je vous coupe un instant.
35:46Vous avez raison.
35:46Mais à quel moment
35:47vous déciderez
35:48si le budget tout court
35:52et le budget de la sécu
35:53vous semblent
35:55de nature
35:56à obtenir
35:57un vote neutre ?
35:59Bien que vous n'allez pas le voter,
36:00mais au moins une abstention.
36:02Quand nous verrons
36:02la copie complète.
36:03Donc à quel moment
36:04ça va se jouer ?
36:05Ça se joue en fait
36:06dans le mois.
36:07Et donc,
36:07sur le PLF 16,
36:08ça se jouera
36:08autour du 12 novembre.
36:10et puis sur le PLF,
36:12ça se prendra un peu plus de temps
36:13parce qu'on y reviendra
36:14après le PLF SS.
36:16Et donc,
36:17quand on aura une vision complète...
36:18Vous admettez
36:18que vous avez un peu changé
36:19votre fusil d'épaule
36:20entre ce que vous disiez
36:21il y a 10 jours
36:21et ce que vous dites ce soir
36:22sur ce plateau,
36:23c'est-à-dire
36:23on va se laisser maintenant
36:24tout le mois de novembre.
36:25Ce n'est pas exactement
36:26la même chose.
36:26la liste de vos revendications
36:29a changé.
36:30Non,
36:30j'ai toujours dit
36:31la même chose
36:31sur les revendications,
36:32c'est-à-dire que l'objectif
36:33n'est pas...
36:34En soi,
36:34je vous avais même dit
36:35moi,
36:35mon objectif,
36:36ce n'est pas dans la vie
36:37d'avoir telle ou telle taxe.
36:39Ce que je veux,
36:40c'est qu'il y ait un rendement
36:41et qu'en face de ce rendement,
36:42on puisse faire en sorte
36:43que la vie des gens
36:44ne soit pas noircie
36:47par des mesures
36:48qui seraient prises
36:49et qui sont en réalité
36:50celles que François Béroux
36:52avait décidées.
36:52Donc,
36:52les mêmes causes
36:53produisant les mêmes effets,
36:54si on reste sur la copie Béroux,
36:56eh bien,
36:57on censurera,
36:58on votera contre,
36:59on fera en sorte
36:59que les choses
37:00ne se passent pas ainsi.
37:01Vous nous dites,
37:01je ne veux pas
37:01de la franchise médicale
37:02doubler sur les médicaments
37:03et sur la consultation
37:04chez le médecin,
37:05je veux une hausse
37:06de la flat tax,
37:06est-ce qu'il y a d'autres choses
37:07que vous réclamez ?
37:08Je veux que l'hôpital public
37:09soit...
37:10Enfin,
37:11que l'ONDAM,
37:11pour prendre un terme technique,
37:13soit revalorisé.
37:14C'est l'arrêt qui fixe
37:15la hausse
37:16ou la baisse
37:16des dépenses de santé.
37:17Parce qu'aujourd'hui,
37:18on est dans une situation
37:19où l'hôpital est exsangue
37:21et si on ne fait pas
37:22cet effort
37:22d'ordre de 1 milliard
37:24supplémentaire,
37:25eh bien,
37:25on sait que
37:26ça va mal se passer
37:27à l'hôpital.
37:27Donc ça,
37:28ça fait partie des sujets
37:28que nous avons évoqués
37:29avec le gouvernement.
37:30Je vois que le gouvernement
37:31a aussi bougé là-dessus.
37:33Le Premier ministre
37:33l'a évoqué vendredi
37:35dans l'hémicycle
37:35et dans les discussions
37:36que nous avons avec lui,
37:37nous savons qu'ils sont prêts
37:38à remettre 1 milliard.
37:40Mais le gouvernement,
37:41il dit aussi...
37:41Ça fait partie des sujets
37:42qui sont des sujets positifs.
37:43Le gouvernement,
37:44quand ça avance,
37:45j'avance.
37:46Je ne suis pas,
37:46je ne cherche pas,
37:47il y a des gens
37:47qui sont tellement cyniques
37:48qu'au fond,
37:49rien ne les intéresse.
37:50La seule chose qu'ils veulent,
37:51c'est que tout tombe
37:52et qu'à la fin,
37:53ils puissent tirer
37:53le profit maximal.
37:55Moi, je ne suis pas là-dedans.
37:56Je cherche à ce que
37:57les Français puissent être protégés
37:58et faire en sorte
37:59que nous puissions avoir
38:00des services publics
38:00qui fonctionnent,
38:01que nous puissions avoir
38:01des gens qui n'aient pas
38:03des fins de mois plus difficiles
38:04que ça n'est le cas
38:04déjà aujourd'hui.
38:05Et si ces conditions-là
38:06sont remplies,
38:07j'achète.
38:08Vous avez sans doute lu
38:09les confidences du Premier ministre
38:10dans la presse ce week-end
38:11qui dit,
38:11je ne comprends pas
38:12pourquoi le Parti Socialiste
38:13ne revendique pas
38:14plus haut et fort
38:15ces différentes victoires,
38:16la suspension de la réforme
38:17des retraites,
38:18le dégel des pensions
38:19de retraite, etc.
38:20Qu'est-ce que tu viens de faire
38:20à l'instant ?
38:21Je fais exactement ce que je dis.
38:22Est-ce que c'est parce que
38:24vous avez peur
38:24de vous faire taper sur les doigts
38:25immédiatement par Jean-Luc Mélenchon
38:26qui a dit,
38:27dix-hier,
38:28ça y est,
38:28le Parti Socialiste
38:28a changé d'alliance,
38:29il est allié avec les Macronistes.
38:31C'est ça qui vous effraie ?
38:33Pourquoi ça m'effraierait ?
38:34En fait,
38:35il suffit,
38:35je sais bien que cette lecture
38:36complotiste est diffusée
38:38par la France Insoumise,
38:39mais il suffit,
38:40pendant plusieurs jours,
38:41ils ont dit,
38:42mais vous allez voir,
38:42il y a un deal,
38:43ils ont déjà organisé
38:45les choses, etc.
38:46Donc vous n'avez pas
38:46le compromis au tout
38:47ce soir,
38:48vous dites qu'on a gagné
38:49et on veut continuer
38:51à négocier.
38:52Quand vous m'interrogez
38:52et que vous me dites,
38:53est-ce que vous parlez
38:54avec le gouvernement ?
38:54Je vous ai toujours répondu,
38:55oui, nous nous parlons.
38:57Et parce que dans un hémicycle
38:58où il n'y a aucune majorité absolue,
39:00il faut être juste dingo
39:02ou cynique pour dire
39:03je ne parle avec personne.
39:04Alors je sais bien
39:05qu'il y a des gens
39:05qui font en réalité
39:06semblant de s'intéresser aux gens,
39:08mais en réalité,
39:09imaginez que la France Insoumise
39:10a voté en commission
39:12pour l'instant
39:12contre la suspension
39:13de la réforme des retraites.
39:14Vous vous rendez compte ?
39:15Contre la suspension
39:16de la réforme des retraites.
39:17Et en revanche,
39:18ils ont voté en fait
39:19avec Laurent Wauquiez
39:20pour exonérer,
39:21pour que toutes les tranches
39:22de l'impôt sur le revenu
39:23puissent être dégèles,
39:26le barème de l'impôt sur le revenu,
39:28ce qui va permettre
39:28aux classes les plus aisées
39:30de retrouver en fait
39:32ne pas être davantage imposé.
39:34J'essaie de comprendre
39:35ce que vous dites
39:36ce soir sur ce plateau,
39:37c'est-à-dire la liste
39:38de ce que vous réclamez
39:39au gouvernement,
39:39vous l'avez dit
39:40les yeux dans les yeux
39:41à Sébastien Lecornu
39:42quand vous avez déjeuné
39:42avec lui vendredi.
39:43Vous êtes venu avec un papier
39:45avec le dessus,
39:46on veut rectifier
39:48les trajectoires de l'hôpital,
39:49etc.
39:49Je l'ai même avec moi
39:50si vous voulez.
39:51Il est là ?
39:51Oui, je l'ai là.
39:52Vous me le laissez ?
39:52Je ne vous le laisse pas.
39:53Il y a combien de points
39:54sur ce papier ?
39:55Je ne sais pas,
39:56je n'ai pas compté.
39:57En tout cas,
39:57il y a plusieurs feuilles
39:58si on peut regarder.
40:00Si on peut zoomer
40:00éventuellement.
40:01Très simple,
40:02avec en fait
40:03tout ce qu'il y a
40:04à supprimer aujourd'hui,
40:05donc le gel
40:06des prestations sociales,
40:08je vous l'ai dit.
40:08Ça, c'est fait ?
40:09C'est fait.
40:10Enfin, il faut que ce soit voté.
40:12Parce que le gouvernement,
40:13c'est quand même
40:13un des sujets
40:14que nous avons en ce moment.
40:15Et c'est l'une des raisons
40:16de ma prudence.
40:17C'est que je vois aussi
40:18que vous avez une ministre
40:19qui est au banc,
40:20Amélie de Montchalin,
40:21qui donne des avis
40:22pour le gouvernement.
40:23Et je vois
40:26que vous avez des députés
40:27du socle commun
40:27qui font exactement
40:28l'inverse de ce qu'elle dit.
40:29Cet après-midi,
40:30par exemple,
40:31on s'est retrouvé
40:31avec des députés
40:34entre la droite
40:34et l'extrême droite
40:35qui ont voté
40:36des exonérations
40:36d'impôts
40:39pour des donations
40:40de l'ordre
40:40de 750 000 euros
40:42par enfant.
40:43Ce n'est pas
40:43les classes populaires
40:44qui sont visées là.
40:45On est d'accord.
40:45Aujourd'hui, c'est 100 000.
40:46Je rappelle le chiffre.
40:46Simplement, il y a beaucoup
40:48de points sur votre feuille ou pas ?
40:49Les franchises médicales,
40:51le plafond des indemnités journalières,
40:52le forfeit hospitalier
40:53qui va être augmenté.
40:55Les niches sociales
40:56qui sont, en fait,
40:57je pense aux tickets restaurants,
40:59etc.,
40:59il y a d'autres façons
41:00de procéder.
41:01Le gel du barème de l'hier,
41:02c'est déjà fait.
41:03Vous cochez à chaque fois
41:04qu'il se passe...
41:05Vous cochez,
41:06vous en avez combien
41:06d'obtenus
41:07sur l'ensemble de votre liste ?
41:08Pas mal.
41:10Mais maintenant,
41:11ce que moi,
41:11j'ai plaidé pendant plusieurs jours,
41:13c'est qu'on est en face
41:14des recettes
41:15qui permettent
41:15de ne pas creuser le déficit
41:16parce qu'il y a plusieurs façons
41:18de faire les choses.
41:18Soit vous dites
41:19que vous avez des recettes
41:20pour combler
41:21ce que je viens d'évoquer.
41:22Soit vous avez,
41:23en fait,
41:24un déficit
41:25que vous laissez
41:27se creuser.
41:28Et donc,
41:29moi,
41:29je souhaite que
41:29on n'aille pas trop loin
41:30sur le déficit.
41:31Le Premier ministre
41:32a dit entre 4,7 et 5.
41:33Je ne souhaite pas
41:34qu'on aille au-delà de 5
41:35parce qu'il faut là aussi
41:36être responsable.
41:37La charge de la dette,
41:39les intérêts
41:39qu'on brosse chaque année,
41:40c'est l'équivalent bientôt
41:42du budget de l'éducation.
41:43Et donc,
41:43si on veut mener
41:43des politiques publiques ambitieuses,
41:45il faut aussi
41:45qu'on ait un regard sur la dette.
41:47Sur les impôts,
41:48il vous dit quoi,
41:48Sébastien Le Cordu ?
41:50S'il faut trouver,
41:51effectivement,
41:52des milliards et des milliards
41:53pour compenser
41:53tout ce que vous avez dit là ?
41:54Je sais qu'il y est
41:55plutôt hostile.
41:56Alors,
41:56je lui souffle
41:57une idée simple,
41:58c'est qu'il y a
41:59200 milliards d'aides
42:00aux entreprises chaque année.
42:01Chiffre contesté.
42:02Peut-être ?
42:03Oui.
42:03Non,
42:04il est contesté
42:04parce qu'on mélange
42:07beaucoup de choses
42:07très différentes.
42:09Il y a des aides rembourses,
42:09il y a des prêts,
42:10il y a beaucoup de choses
42:11très différentes.
42:12Vous croyez qu'on ne peut pas
42:14trouver 5 ou 10 milliards ?
42:16Je prends un autre exemple.
42:17On a une logique de guichet
42:20aujourd'hui en France
42:20avec, par exemple,
42:21France 2030.
42:22C'est 10 milliards d'euros par an.
42:2510 milliards d'euros par an,
42:26essentiellement sous la forme
42:27de subventions.
42:28Eh bien,
42:28moi,
42:28je souhaite que désormais,
42:30il n'y ait plus de subventions
42:31aux entreprises.
42:32Soit,
42:32on leur fait une avance remboursable.
42:35Et donc,
42:35quand elles ont réussi,
42:37quand elles ont prospéré,
42:38parce qu'on aide
42:39les entreprises innovantes,
42:40dès lors qu'elles ont touché,
42:43en fait,
42:43qu'elles gagnent enfin de l'argent,
42:45eh bien,
42:45soit elles remboursent,
42:46soit l'État monte au capital
42:47et devient actionnaire
42:48de ses boîtes
42:49et donc participe
42:50à la croissance de l'entreprise,
42:51mais aussi participe
42:52aux dividendes.
42:52Voilà,
42:53c'est des choses simples,
42:54mais plus d'argent public
42:55qui soit dilapidé,
42:57ce qui est des gens
42:57qui gagnent au grattage
42:58et au tirage.
42:59Ils ont à la fois
43:00l'aide de l'État
43:01quand ils en ont besoin,
43:03et là,
43:03je pourrais vous donner
43:03quelques chiffres aussi,
43:04mais même LVMH,
43:06entreprise,
43:06prospère parmi les plus prospères.
43:08Chaque année,
43:09ils reçoivent
43:09275 millions d'euros
43:12de l'État,
43:13donc des Français.
43:14Cette entreprise
43:15fait 15 milliards de bénéfices.
43:16Donc,
43:17comment vous l'expliquez ?
43:18Moi,
43:19je ne sais pas l'expliquer.
43:20Je ne peux pas expliquer aux gens
43:21que désormais,
43:22en fait,
43:22ces gens ne veulent pas
43:23être davantage imposés,
43:24ils ne veulent pas
43:25de la taxe Zuckman,
43:26mais ils ne veulent pas non plus
43:27perdre leurs aides.
43:28Il y a un moment
43:28où ça ne va plus
43:29et il faudra bien
43:29qu'on fasse des choix
43:30et c'est ce que je dis.
43:31En un mot,
43:32Olivier Faure,
43:32vous êtes raisonnablement optimiste
43:34sur les chances
43:35de trouver un accord
43:36sur le budget ?
43:37Raisonnablement optimiste ?
43:38Je pense qu'il y a
43:40un chemin étroit,
43:42mais qu'il existe.
43:43Et ce que je vois aussi,
43:45c'est qu'à la fin,
43:46puisque nous sommes
43:47désormais 149,3,
43:48nous aurons le choix
43:49entre deux situations.
43:51Soit de reprendre,
43:53soit que le gouvernement
43:54fasse une loi spéciale
43:55sur la loi de finances,
43:56et donc ce sera le budget
43:57de l'an passé,
43:58mais amputé
43:59des 10 milliards
43:59qui étaient les 10 milliards
44:00sur taxe IS,
44:02enfin,
44:03je ne vais pas rentrer
44:03dans les derniers,
44:03mais l'imposition
44:04des plus grandes fortunes
44:05et des grandes entreprises,
44:07parce que ça,
44:07pour des raisons techniques
44:08que je ne vais pas expliquer là,
44:09mais ce n'est pas possible,
44:10et sur le PLFSS,
44:12ce sera forcément
44:13par ordonnance.
44:14Les ordonnances reprendront
44:15le projet initial,
44:17ça veut dire
44:17que vous retrouverez
44:18tout ce qu'on ne veut pas,
44:20le gel des pensions
44:20de retraite,
44:21le gel, etc.
44:22Et donc,
44:22c'est à ça que nous sommes conduits.
44:24Donc, moi,
44:25ce que je cherche,
44:25c'est à faire en sorte
44:26que nous serions utiles
44:28aux Français
44:28et que nous puissions
44:29dégommer toute une partie
44:31de ce qui est forcément
44:32inimaginable pour nous,
44:34et puis après,
44:35effectivement,
44:36permettre l'adoption
44:38de ces budgets.
44:39Ce qui veut dire
44:39que le fil n'est pas rompu
44:40et qu'au-delà du déjeuner
44:41de vendredi dernier
44:42avec Sébastien Lecornu,
44:43il y a toujours
44:44des contacts permanents
44:45avec le gouvernement,
44:46quelle que soit leur forme.
44:47Le fil ne sera jamais rompu
44:49tant qu'il n'y aura pas
44:50de majorité absolue
44:51dans ce Parlement.
44:52Et moi,
44:52ce que je souhaite,
44:53c'est non pas m'associer
44:55et m'allier avec la Macronie.
44:57Chacun sait ce que j'en pense
44:58et chacun sait
44:59que je souhaite
45:00qu'on les remplace
45:01le plus vite possible.
45:02Mais dans l'intervalle,
45:04maintenant,
45:05on ne peut pas laisser
45:05les Français sans budget
45:06et on ne peut pas leur dire
45:07démerdez-vous
45:08avec un budget
45:10qui est une horreur.
45:11Donc,
45:11nous allons tout faire
45:12pour effacer les horreurs.
45:13Merci beaucoup, Olivier Faure.
45:15Je vous prends
45:15votre petite fiche,
45:16celle des discussions
45:18avec Sébastien Lecornu,
45:19si vous voulez la laisser.
45:20Je la laisse à l'accueil.
45:21La laissez-la à l'accueil.
45:22Merci beaucoup.
45:22Merci d'être venu ce soir.
45:23Beaucoup de choses
45:24sont déjà publiques en réalité.
45:25Sur ce plateau,
45:26tout est transparent.
45:27Merci à vous.
45:28C'est maintenant
45:28le premier vice-président
45:30du Rassemblement national
45:30qui va vous succéder
45:31à la table de 60 minutes.
45:34Il est également
45:34maire de Perpignan.
45:35Mais qui va beaucoup
45:36avec la droite
45:37et qui prolonge le mâtonisme.
45:39Laissez-moi faire les questions
45:40si vous voulez bien.
45:40Je n'ai pas encore commencé.
45:42Bonsoir, Louis Alliot.
45:42Bonsoir.
45:43Bienvenue sur ce plateau.
45:45Un mot tout d'abord,
45:46si vous le permettez,
45:46sur l'actualité du jour.
45:47On en parlait avec Olivier Faure
45:48et avec le patron du BHV
45:49il y a quelques minutes.
45:50Le géant chinois du commerce
45:51Sine,
45:52qui est désormais visé
45:52par une enquête en France
45:54pour avoir vendu
45:55puis heureusement retiré
45:56de son site
45:57des poupées
45:58à caractère pédo-pornographique.
46:00Quelle est votre réaction ?
46:02La mondialisation de l'économie
46:04rend fou.
46:05La mondialisation de l'économie
46:06sans contrôle
46:07rend ce genre
46:09de scandale.
46:12Évidemment,
46:12il faut réagir.
46:13Évidemment,
46:13il faut faire une enquête.
46:15Évidemment,
46:15il faut savoir
46:15qui achète ce genre
46:17de produits.
46:19Vous êtes d'accord
46:19avec la haute commissaire
46:20à l'enfance
46:20quand elle dit
46:21qu'il faut que Cheyenne
46:21fournisse les coordonnées
46:23des acheteurs ?
46:23Il faudrait.
46:24Mais vous savez,
46:25à mon avis,
46:26ils ne nous attendent pas.
46:27Mais ça pose le problème
46:28plus global
46:29où sont fabriqués
46:30un certain nombre
46:30de produits
46:31dans des conditions
46:33critiquables
46:34qui viennent
46:35sur les marchés européens
46:36bien concurrencer
46:38les autres productions
46:39et qui finissent
46:41par tuer
46:42ce qui reste
46:43d'industrie
46:43un peu partout.
46:45Et ce qu'on a vu
46:45sur l'habillement
46:46et sur un certain nombre
46:47de choses,
46:48nous allons peut-être
46:48le voir sur l'automobile.
46:50Et c'est ça
46:50qui est très inquiétant.
46:51Donc soit on met
46:52des barrières douanières,
46:54c'est-à-dire des filtres
46:55qui tiennent compte
46:56du coût de production
46:57en Chine
46:59ou ailleurs.
47:00Souvenez-vous du Scandar.
47:00On fait du Trump.
47:02Oui, mais du Trump
47:03avec, je veux dire,
47:04des membranes
47:05qui filtrent
47:06ce qui est bon
47:06et ce qui n'est pas bon.
47:07Ce n'est pas mettre
47:08des barrières fixes.
47:10C'est de dire
47:11vous ne respectez pas
47:12les droits humains,
47:13vous ne respectez pas
47:13les droits écologiques,
47:15vous ne respectez pas
47:16un certain nombre
47:16de choses comme ça.
47:17Donc vous êtes surtaxés
47:18à l'entrée de ces matières
47:20sur le continent européen
47:22et sur le marché européen.
47:23Ça me paraît être
47:24quelque chose
47:24de tout à fait raisonnable
47:25qu'il faudrait suivre.
47:27Mais aujourd'hui,
47:28nous avons affaire
47:29à des ayatollahs
47:30de la libéralisation
47:31des flux,
47:31la Commission européenne
47:33qui de moins en moins,
47:35j'allais dire,
47:36met des barrages
47:37ou met des droits
47:37de douane
47:38parce qu'elle considère
47:39que le monde
47:39est un marché
47:40et que le meilleur gagne
47:41en quelque sorte.
47:42Deux questions rapides
47:43sur Chine.
47:43Après, on passe au budget.
47:44Vous êtes pour l'interdiction
47:45du site en France ?
47:47Non, je suis pour le contrôle
47:48du site en France.
47:48Le contrôle du site en France.
47:49Il doit y avoir
47:50des produits autorisés,
47:51des produits non autorisés.
47:52Une question que j'ai posée
47:52à tous mes invités
47:53depuis ce soir
47:54qui se sont succédés
47:55sur ce plateau.
47:55Tous m'ont dit non.
47:56Est-ce que vous utilisez
47:57cette plateforme ?
47:59Non.
48:00Pour tout vous avouer, non.
48:02Ce soir,
48:02personne ne l'utilise
48:03et pourtant,
48:03il y a 23 millions
48:04d'utilisateurs en France.
48:05Non, non.
48:05Vous savez,
48:07on connaît Amazon.
48:07C'est pas proche,
48:08vous faites ce que vous voulez.
48:09Non, mais j'avoue que non,
48:10non, je...
48:10Voilà.
48:12Le budget,
48:12si vous voulez bien,
48:13la ministre des Comptes publics,
48:14Amélie de Montchalin,
48:15accuse le Rassemblement national
48:17et la France insoumise
48:18de vouloir faire dérailler
48:19le budget de la France
48:21en refusant des compromis.
48:23Elle dit que vous faites tout
48:23pour qu'on ne trouve pas
48:24de budget pour aller
48:26à la dissolution
48:27et que vous êtes
48:27des arnaqueurs.
48:29Que lui répondez-vous ?
48:31C'est elle qui a arnaqué
48:33les Français
48:33avec l'accord
48:34qu'elle a passé
48:35avec le Parti socialiste.
48:36C'est ce gouvernement,
48:37M. Lecornu,
48:38qui a passé un accord
48:39avec le PS
48:40qu'ils seront à la fin
48:41incapables de tenir
48:42sauf à manger
48:44les uns et les autres
48:44leur chapeau
48:45et même leur grand chapeau,
48:48si je puis dire.
48:49Parce que j'ai entendu
48:50M. Faure,
48:51d'ailleurs,
48:51il vous l'a dit
48:52d'une manière sibylline,
48:53on risque de finir
48:54par un budget
48:55avec une loi spéciale
48:56des ordonnances
48:57sans que ce que
48:59le Parti socialiste
49:00avait négocié
49:01avec lecornu
49:02soit possible
49:03dans la réalité
49:04de cette loi de finances.
49:06Et on l'avait dit
49:07depuis le départ,
49:08soit vous avez
49:08un gouvernement
49:09qui prend des mesures
49:10trop à gauche
49:11et il perd sa majorité
49:12de droite,
49:14soit il prend des mesures
49:15trop à droite
49:16et il perd sa majorité
49:17de gauche.
49:18Ils sont dans une nasse,
49:19ils se débattent
49:21les uns et les autres
49:22et ils finiront
49:23évidemment par s'épuiser.
49:25Mais sur le fond,
49:26Louis Alliot,
49:26est-ce que l'objectif
49:27du RN,
49:27c'est de trouver
49:28le meilleur budget possible
49:30ou le moins mauvais
49:31en trouvant des compromis
49:32ou est-ce que c'est
49:33de le rendre,
49:34pour vous,
49:34invotable
49:35pour aller à la dissolution ?
49:36Non mais nous,
49:36on n'est pas dans le calcul.
49:37On défend nos idées,
49:39nos positions.
49:40Quand c'est bon,
49:41on le vote.
49:42Quand c'est pas bon,
49:42on ne le vote pas.
49:43Vous n'êtes pas en train
49:44d'essayer de pourrir le budget ?
49:45Non mais c'est la question
49:46qu'il faut poser
49:47ça aux socialistes
49:48parce que c'est eux
49:49qui ont mis la barre
49:50tellement haute
49:51qu'il est impossible
49:53pour le gouvernement,
49:54le corps nu,
49:54in fine,
49:55d'accepter le train de mesure
49:57que propose le Parti Socialiste.
49:58Vous dites qu'on vote
49:59ce qu'on doit voter,
49:59on ne vote pas
50:00ce qu'on n'a pas envie de voter.
50:01Si on regarde
50:01ce qu'a voté
50:02le Rassemblement National
50:03ces derniers jours,
50:04on a parfois,
50:05mais je suis sûr
50:05que vous allez m'éclairer,
50:06un tout petit peu de mal à suivre.
50:07Vous savez,
50:07je ne siège pas
50:08à la Rassemblement National.
50:08Non, je sais bien,
50:09mais vous êtes quand même
50:09le numéro 2 du parti.
50:12Je suppose qu'il y a des réunions.
50:13Vous vous concertez
50:13pour savoir si les députés
50:14suivent la ligne
50:15qui sait par Marine Le Pen
50:17et par Jordan Bardella.
50:18Le parti dénonce
50:19depuis des années
50:20et encore tout récemment
50:20dans son contre-budget
50:21un matraquage fiscal
50:22des Français
50:23et des entreprises.
50:24Et pourtant,
50:25si on regarde,
50:25vous avez voté
50:26ces derniers jours
50:26le doublement
50:27de la taxe GAFAM,
50:28un alourdissement
50:29de la fiscalité
50:30des rachats d'actions,
50:31un nouvel impôt
50:32sur la fortune
50:32et une loi censée
50:33alourdir de 26 milliards d'euros
50:35les impôts
50:35des multinationales.
50:37Des multinationales,
50:38pardon,
50:38ça y est,
50:38le Rassemblement National
50:39s'est converti à l'impôt.
50:40Vous êtes pour.
50:4230 milliards d'impôts
50:43vantés en quelques jours.
50:43Écoutez,
50:44le gouvernement
50:44a fait un visuel
50:46cet après-midi
50:47qu'il a mis sur son site
50:48et in fine,
50:50on s'aperçoit
50:50que la fiscalité
50:51sur les entreprises
50:53dans le budget
50:54qui a été voté là,
50:55ce n'est que,
50:56entre guillemets,
50:57plus 3 milliards.
50:58Mais tout ce que j'ai donné là,
50:59vous l'avez voté,
51:00ce sont des augmentations.
51:02Oui,
51:02non,
51:02non,
51:02mais attendez.
51:03On a voté
51:04ce qui était présent
51:05dans notre programme
51:06ou qui était,
51:08j'allais dire,
51:09à la périphérie
51:09de notre programme.
51:11Mais ce que vous ne dites pas
51:13depuis le début du week-end
51:14à tous les Français
51:15qui nous regardent,
51:16c'est que
51:17c'est ainsi fait
51:18la loi de finances.
51:19On commence par les recettes,
51:21ce qui est d'ailleurs critiquable,
51:23et on continue
51:24par les dépenses.
51:25Donc nécessairement,
51:26quand vous discutez
51:27des recettes,
51:28vous discutez
51:29des impôts.
51:30Et effectivement,
51:31vous pouvez choisir
51:32un impôt
51:33qui vous paraît
51:33plus juste,
51:34plus équilibré,
51:35plutôt que des impôts
51:36qui vous paraissent
51:37totalement disproportionnés.
51:3934 milliards d'impôts
51:40en plus votés
51:41en 24 heures
51:42par le Rassemblement national.
51:43Est-ce que vous n'êtes pas
51:43en train de balayer
51:44tout ce que tente de faire
51:46Jordan Bardella
51:46pour assurer les patrons
51:47depuis des mois ?
51:48Non, justement.
51:49Parce que ce sont
51:50des impôts ciblés.
51:52Vous nous parlez
51:52des multinationales.
51:54Est-ce qu'il est normal
51:54que des multinationales
51:56étrangères,
51:57qui font leur argent
51:58sur le marché français
51:59et européen,
52:00ne paient pas d'impôts
52:01comme n'importe quelle
52:03entreprise en France ?
52:03Est-ce que c'est normal, ça ?
52:05Oui.
52:05Non, ce n'est pas normal.
52:07Et donc,
52:07on a voté, effectivement,
52:09l'imposition
52:10de ces entreprises.
52:11Mais quand on ira au...
52:12Un texte soutenu
52:13par Gabriel Zuckmann.
52:14Oui, mais d'accord.
52:14Dont vous ne voulez pas
52:15de la taxe.
52:15Quand on ira
52:16sur la discussion
52:18sur les dépenses,
52:20là, on a proposé
52:2150 milliards,
52:2350 milliards
52:24d'économies
52:25sur les dépenses.
52:26On verra
52:27ce que font
52:27les socialistes,
52:29ce que font
52:29les insoumis
52:30ou ce que font
52:31les soutiens
52:32de M. Attal
52:32et de M. Lecornu.
52:33La taxe Zuckmann.
52:35Les députés RN,
52:36comme un seul homme,
52:37ont voté contre
52:37la semaine dernière.
52:39En février dernier,
52:40ils s'étaient abstenus
52:41comme un seul homme encore.
52:43Qu'est-ce qui a changé
52:44entre les deux ?
52:44Mais cette taxe Zuckmann...
52:45S'abstenir et voter contre,
52:46ce n'est pas la même chose.
52:47S'abstenir,
52:47c'est laisser la possibilité
52:48aux autres de la voter.
52:49C'est devenu un totem...
52:50Pourquoi vous avez changé
52:51un peu d'avis là-dessus ?
52:52C'est devenu
52:53un totem inapplicable.
52:55Mais ça ne l'était pas
52:55en février.
52:56Dans l'esprit,
52:57on le comprend,
52:58mais in fine,
52:59c'est du n'importe quoi.
53:00Mais ça ne l'était pas
53:01en février dernier ?
53:01Parce que ce n'était pas
53:02le même contexte.
53:04Non, mais c'était
53:04la même loi.
53:05Dans le contexte particulier
53:07de ce budget-là,
53:08voter une taxe Zuckmann,
53:10c'était tirer une balle
53:12dans le pied
53:12de l'entreprise en général.
53:15Et donc,
53:15ce n'est ni le moment,
53:16ni d'ailleurs
53:17la périphérie
53:19à tracer.
53:21il fallait trouver
53:22un autre impôt
53:24qui remplace
53:25d'ailleurs
53:26le fameux IFI
53:26et c'est le fameux impôt
53:28qui a été posé
53:29par M. Mattei
53:30qui a été in fine voté
53:31et qui,
53:33comme vous le voyez,
53:34ne plaît pas
53:35aux insoumis
53:36parce qu'ils disent
53:36que c'est un impôt
53:37qui diminue.
53:38Alors, je vais tenter
53:38d'expliquer un petit peu.
53:39Qui diminue l'IFI, justement.
53:40Vous avez voté
53:41avec la gauche.
53:42Et le modem aussi.
53:43Attendez,
53:43je n'ai pas encore
53:43terminé ma question.
53:44Et le modem.
53:45Mais je n'ai pas fini.
53:45Vous avez voté
53:46avec la gauche
53:46et le modem.
53:47Ah, quand même.
53:48un nouvel,
53:49une sorte de nouvel impôt.
53:50Non, pas nouvel
53:51parce qu'il remplace l'autre.
53:51Attendez,
53:52si je n'arrive pas
53:52à terminer une phrase,
53:53reprenez-moi à la fin,
53:54faites un...
53:54Oui, mais dites
53:55la chose telle qu'elle est.
53:56Un impôt qui remplace
53:58l'impôt actuel.
53:59Voilà.
54:00J'essaie de terminer
54:01toutes mes phrases
54:01et après,
54:01vous répondez vraiment
54:02que je vous promets
54:03autant que vous voulez.
54:03Un impôt dont on ne sait pas
54:04aujourd'hui
54:05s'il va rapporter
54:05plus que l'actuel,
54:06c'est toujours en cours
54:07de chiffrage à Bercy
54:09et qui, d'après,
54:10en revanche,
54:10les premiers calculs,
54:11va taxer moins
54:12les plus grandes fortunes
54:14et notamment
54:15les milliardaires.
54:16Tout simplement
54:16parce que le taux
54:17de cet impôt,
54:17ce nouvel impôt
54:18est de 1%,
54:19alors qu'il remplacerait
54:21un impôt
54:21dont le taux
54:22est de 1,5%.
54:23Le calcul est vite fait.
54:23Si on taxe un milliardaire
54:24à 1 ou 1,5%,
54:25ce n'est pas la même chose
54:27et les milliardaires
54:27paieront moins d'impôts.
54:29À une différence de taille.
54:30C'est ça, votre projet.
54:30Non, à une différence de taille.
54:32L'IFI taxe l'outil
54:34de production
54:35et ce fameux impôt-là,
54:37lui, préserve
54:38l'outil de production,
54:39c'est-à-dire
54:40qui préserve les entreprises
54:42et la liberté d'entreprendre.
54:43Mais c'est bien ce que j'ai dit.
54:44Un milliardaire
54:44qui gagne
54:45qu'à 100 millions,
54:46par exemple,
54:46de patrimoine immobilier,
54:48il paiera beaucoup plus,
54:49beaucoup moins d'impôts
54:50demain qu'aujourd'hui
54:51avec ce texte.
54:51Mais son entreprise,
54:53elle lui sert à créer
54:54de la richesse
54:54et de la croissance.
54:55Imaginons qu'il n'ait pas
54:55d'entreprise,
54:56juste du patrimoine immobilier.
54:56Bon, alors c'est une entreprise
54:57qui est sans entreprise, non ?
54:58Non, impôt sur la fortune.
55:00Il a un patrimoine immobilier
55:01de 100 millions.
55:02Il était taxé à 1,5%.
55:04Il sera taxé demain
55:05à 1%.
55:06Parce qu'il n'est pas compté
55:08dans cet impôt-là
55:08l'outil de travail,
55:10c'est-à-dire
55:11le patrimoine industriel.
55:13C'est une différence
55:14avec l'IFI
55:15qui était proposée avant.
55:16Elle est là,
55:17la différence entre les deux ?
55:18Mais vous reconnaissez
55:19dans mon exemple
55:19un multi-propriétaire.
55:21D'abord, je ne reconnais pas
55:22parce que vous avez dit
55:23vous-même
55:23que Bercy était en train
55:25d'évaluer le rendement
55:26et qu'il n'en savait rien.
55:27Pour savoir si ça l'a rapporté
55:27plus sous main.
55:27Donc depuis 3 minutes
55:29de tous les deux...
55:29Mais en revanche,
55:29ce qu'on sait,
55:29c'est que le taux,
55:30il a été voté
55:31et qu'on sait
55:33qu'il va sans doute
55:34augmenter le nombre
55:35de contribuables
55:35qui y sont assujettis.
55:37Il y a davantage
55:37de millionnaires
55:38qui vont le payer
55:38mais qu'en revanche,
55:39très clairement,
55:40pour les milliardaires,
55:41ils paieront moins.
55:431,5% et d'un côté
55:451% de l'autre,
55:46c'est moins.
55:46Ça concerne combien
55:47de Français ?
55:49C'est à vous
55:49qu'il faut poser la question
55:50que vous l'avez voté.
55:51Attendez,
55:52moins de 1% des Français.
55:53En revanche,
55:54la baisse de tout un tas
55:55d'autres impôts
55:56sur les PME,
55:58sur les très petites entreprises,
56:00sur les artisans
56:00et les commerçants,
56:01ceux-là,
56:02ils sont payés
56:02tous les jours
56:03par l'économie réelle.
56:05Eh bien,
56:05c'est ceux qui aujourd'hui
56:07profitent de la mondialisation
56:08qui paieront
56:09un tout petit peu plus
56:10et les autres
56:11qui économiseront
56:13sur l'économie réelle.
56:19Les milliardaires,
56:20ils paieront
56:20à contribution
56:21de ce qu'ils ont produit
56:22en fonction de cet égo.
56:23Et moins qu'ils ne payent
56:23aujourd'hui avec un bon.
56:24Parce que,
56:25ne rentre pas là-dedans,
56:26le patrimoine industriel
56:27qui permet...
56:28Si, ça change beaucoup.
56:29Un sondage Elab
56:31pour BFM TV
56:32publié hier,
56:33Louis Alliot,
56:33montre une nouvelle progression
56:34du RN en cas d'élection présidentielle.
56:36Quel que soit votre candidat,
56:37que ce soit Jordan Bardella
56:38ou Marine Le Pen,
56:39il ou elle arriverait
56:40très largement en tête
56:41avec 34 à 37,5% des voix.
56:45Finalement,
56:45l'instabilité,
56:46ça profite au RN.
56:46Non, mais je crois que les Français
56:49en ont marre.
56:50Voilà.
56:50La vérité,
56:50c'est qu'ils en ont marre.
56:51Ils ont eu la droite,
56:53ils ont eu la gauche,
56:54ils ont eu la gauche,
56:55ils ont eu un centre,
56:57on va dire.
56:58Tous ces gens s'entendent
56:59sur le dos des Français.
57:01Aujourd'hui,
57:02ils veulent tourner la page
57:02et, j'allais dire,
57:05c'est curieux de dire
57:07les choses comme ça,
57:07mais ils veulent essayer
57:09une nouvelle formation politique
57:10qui n'a aucune responsabilité
57:12dans le marasme
57:15et le bilan actuel.
57:16Et ils s'apprêtent à le faire.
57:18Quel que soit
57:18ce que l'on peut entendre
57:19sur le RN
57:20ou ses dirigeants
57:21ou son programme économique
57:23ou sur je ne sais quoi,
57:24les Français veulent tourner
57:25une page.
57:26Votre argument,
57:26c'est essayez-nous.
57:27On ne nous a jamais tentés.
57:29Mais vous savez
57:29que c'est un argument
57:30qui est très valable.
57:31Vous savez,
57:31nous, à Perpignan,
57:33ils m'ont essayé.
57:33Je pense qu'ils vont même
57:34me garder pour l'élection
57:35à venir.
57:37Dans le détail,
57:37dans ce sondage,
57:38Louis Alliot,
57:38on voit que Jordan Bardella
57:39fait mieux que Marine Le Pen.
57:41Un point, deux points
57:42ou trois points de mieux
57:43qu'elle,
57:43quel que soit le cas de figure,
57:45c'est lui votre meilleur candidat
57:46finalement.
57:47Écoutez,
57:47on a la chance
57:48d'en avoir deux.
57:49Et donc vous déciderez,
57:51vous prendrez le meilleur
57:51dans les sondages au final ?
57:52Non, la candidat à la présidentielle,
57:54c'est Marine Le Pen.
57:55Et quand vous écoutez
57:56M. Bardella
57:57quand il parle,
57:58il est candidat
57:58au poste de Premier ministre.
58:00Là,
58:01après la dissolution
58:02qui ne manquera pas
58:02d'avoir lieu
58:03après ce budget.
58:06Donc,
58:06même si les sondages
58:07font de lui le favori,
58:08vous ne le prendrez pas ?
58:09Mais non,
58:09on ne fait pas ça
58:09en fonction des sondages.
58:10Nous, vous savez,
58:11on est cohérents.
58:13Ça joue dans l'élection.
58:14Pas à 18 mois,
58:14je suis d'accord.
58:15On a un équilibre
58:16dans le parti.
58:17Marine est la candidate
58:18à l'élection présidentielle.
58:19Jordan est le candidat
58:21au poste de Premier ministre.
58:23Si à l'avenir,
58:24ça change pour X raisons,
58:25ça changera.
58:26Mais on a la chance
58:27d'en avoir,
58:27nous précisément,
58:28deux.
58:29Et ce n'est pas la course
58:30comme on le voit
58:31des autres formations
58:32de savoir
58:32qui est le mieux placé
58:34pour incarner
58:35le renouveau
58:36des idées politiques.
58:37Merci,
58:38Louis Calvi,
58:38premier vice-président
58:39du Rassemblement national
58:40d'être venu ce soir
58:41à la table de 60 minutes.
58:43Bonsoir,
58:43Maxime Suitech.
58:44Bonsoir, Marc.
58:44Le 20h approche
58:45puisque vous êtes là.
58:46Quel est le programme ?
58:47Mais puisque vous parlez
58:47de Jordan Bardella,
58:48il sera l'invité de face à BFM.
58:49Ce sera mercredi soir,
58:5020h45.
58:51Donc, face à nous notamment,
58:52c'est le principe de l'émission.
58:54Pour Louis Allieu,
58:55évidemment,
58:55rendez-vous donc
58:56mercredi soir,
58:5720h45.
58:57Dans un instant,
58:58le 20h,
58:58on va reparler évidemment
58:59de la polémique autour de Chine
59:00et de ces poupées
59:01à caractère pédocriminel
59:03vendues sur le site.
59:04Faut-il tout simplement
59:04interdire Chine en France ?
59:06On va y revenir dans un instant.
59:07Restez avec nous.
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