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  • il y a 6 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Merci à vous.
00:00Merci.
00:02C'était Lola Baye qui était face à Jordan Bardella qui sort d'une réunion lui aussi du côté de l'Assemblée Nationale.
00:09On va continuer d'évoquer cette situation politique, les différents scénarios.
00:13Maintenant dans le signé-consigné avec Charles Consigny, l'avocat à l'essayiste.
00:17Bonsoir Charles Consigny.
00:18Bonsoir.
00:19Aurélien Pradier qui est avec nous, député non inscrit du LOT ex Les Républicains.
00:23Bonsoir M. Pradier.
00:24Les Français vous ont connus au moment de la réforme des retraites.
00:26Vous avez fait entendre votre voix dissonante par rapport à votre famille politique.
00:32Est-ce que les LR, c'est eux les fauteurs de troubles dans la situation politique du moment, Charles Consigny ?
00:37On vient d'entendre des leçons de rationalité de la part de Mme Rousseau.
00:42C'était intéressant.
00:44Mais moi je me demande s'il n'y a pas un peu d'irrationalité aussi du côté des Républicains.
00:50Avec la crise de nerfs de Bruno Retailleau.
00:53Avec une guerre entre Retailleau évoquée qui impacte manifestement la situation parlementaire, politique et finalement presque existentielle du pays par ricochet.
01:05Avec certains qui commencent à dire qu'il faut travailler avec le Rassemblement National.
01:10En l'espèce Sophie Prima, ex-porte-parole du gouvernement, très proche de Retailleau.
01:15Elle est revenue sur ses propos après.
01:16Ah bon, alors j'avais pas, vous voyez, comme ça change toutes les heures, j'avais pas le dernier épisode.
01:20Elle a rétropédalé, mais bon.
01:22Mais elle l'a dit quand même.
01:23Elle l'a dit quand même.
01:23Elle l'a dit quand même, donc elle a laissé parler son...
01:26Pardon, j'ajouterais que Bruno Retailleau, dans cette élection législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, a dit il faut tout sauf le PS.
01:33Et donc il soutient le candidat ciotiste qui est avec Marine Le Pen.
01:37– Exactement, et donc moi je me demande si finalement la crise, l'accélération de la crise d'aujourd'hui n'est pas due aux Républicains, tout simplement.
01:49– Mais Charles Consigny, pourquoi vous posez la question ?
01:51– Parce que vous êtes un accélère.
01:53– Oui, mais parce que la réponse est absolument évidente.
01:56Enfin, franchement, déjà plusieurs heures que vous suivez les bondissements et les rebondissements de cette situation.
02:02Tout ça est consternant, tout. Il n'y a rien de rationnel.
02:06Probablement plus dans la tête du président de la République, mais pas seulement.
02:10Moi, ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est comment des responsables politiques peuvent être à ce point obsédés par l'élection présidentielle.
02:16Parce qu'on peut se raconter ce qu'on veut, mais dans les décisions de coups mortels portés par Gabriel Attal, par Édouard Philippe,
02:24par les choix politiques que vous évoquez des Républicains, etc., il n'y a qu'une obsession.
02:28C'est l'élection présidentielle.
02:30Et tout ça est en train de tout bousiller dans notre pays.
02:33Pas seulement l'image de la classe politique, c'est leur affaire, mais surtout nos institutions.
02:38Parce que ce avec quoi on est en train de jouer, de s'amuser, ce sont des institutions fondamentales.
02:43C'est le rapport à la démocratie, c'est le Parlement, le fonctionnement du Parlement.
02:47Et moi, ce qui me rend dingue, je le dis comme je le pense, absolument furieux de cette situation,
02:52c'est qu'on a l'impression de voir des gosses s'amuser avec quelque chose qui est essentiel,
02:56qui est notre pays et son avenir.
02:58Pour le reste, j'ai fait le choix, il y a maintenant un peu plus d'un an, au moment de la dissolution,
03:03de ne pas intégrer le groupe Les Républicains.
03:06Pourquoi ?
03:06Je sais que ça a été perçu comme une espèce de caprice.
03:08On s'est dit, voilà, Aurélien Pradié, il ne supporte pas le collectif.
03:12Je l'ai fait pour deux raisons.
03:14La première, c'est que je ne me retrouvais plus dans ma famille politique.
03:17Et notamment au moment des retraites.
03:18Parce qu'on pourrait y revenir, mais quand je me suis opposé à la réforme des retraites,
03:21je ne me suis pas opposé à la réforme des retraites,
03:23je me suis opposé à cette réforme de retraite qui, au passage, pardonnez-moi,
03:27est en train de pourrir tout le débat aujourd'hui.
03:29Peut-être que si à l'époque, on avait écouté les quelques députés
03:32qui se sont opposés à cette réforme qui n'a financièrement quasiment rien rapporté.
03:35– Le groupe LR était disé d'ailleurs.
03:37– 19 députés n'avaient pas voté la réforme des réformes de la borne.
03:40– Aurélien Pradié, à l'époque, vous étiez membre de LR,
03:44quand LR ne voulait pas s'allier avec les macronistes,
03:47enfin faire un pacte de gouvernement pour essayer de faire avancer cette assemblée.
03:51C'est à cause de ce qui apparaissait à l'époque comme un blocage.
03:55Aujourd'hui, on considérerait qu'on avait une assemblée merveilleuse pour avancer.
03:59– Non, ce que je comprends bien, il aurait fallu que les LR, dès 2022,
04:02puisqu'il n'y avait pas de majorité absolue depuis 2022, il faut le rappeler,
04:06les LR auraient dû gouverner avec les macronistes dès 2022,
04:10et on n'en serait pas là aujourd'hui, on aurait une majorité.
04:12– Moi, ce que je pense, c'est que…
04:14– Emmanuel Macron n'aurait pas eu besoin de dissoudre.
04:15– Si vous voulez, ça va vous paraître paradoxal,
04:18je suis contre le fait de brouiller les lignes,
04:21c'est-à-dire, je pense que, par exemple, la réforme des retraites,
04:23il fallait la soutenir,
04:25j'étais tout à fait en désaccord avec la position que vous portiez,
04:29hostile à cette réforme des retraites,
04:30vous avez le droit de penser que c'était fondé,
04:33voire par ailleurs, politiquement payant ou que sais-je,
04:36mais moi, je pense que la droite, elle doit faire preuve de responsabilité
04:40et soutenir l'allongement de l'âge,
04:42enfin le report de l'âge de départ en retraite,
04:43je pense qu'on ira très vite si on est à peu près responsable à 67 ans,
04:47ou alors on trouvera un système qui fera que les gens travailleront plus longtemps,
04:52et oui, il me semble que si on est un parti de gouvernement,
04:56à l'époque, il y avait déjà un peu de bordel,
04:58si vous me passez l'expression à l'Assemblée,
05:00beaucoup moins qu'aujourd'hui,
05:01et à l'époque, LR était en boule,
05:03parce que c'est quand même la spécialité de ce parti
05:05que de se mettre en boule,
05:06que de se vexer, etc.,
05:08contre toute alliance,
05:10et finalement, ils y sont venus, mais trop tard,
05:12et donc il y a eu la dissolution,
05:14et donc il y a la situation d'aujourd'hui.
05:16Donc je ne dis pas qu'ils sont responsables de tout,
05:17mais est-ce qu'il ne faudrait pas être un tout petit peu cohérent ?
05:21Soit on est un parti de gouvernement,
05:22et donc on gouverne,
05:24tout en fixant nos lignes, etc.
05:26On est un parti de droite,
05:28donc on soutient les réformes de droite,
05:30et si on louvoie tout le temps,
05:31si on a des espèces de raisonnements, au fond,
05:34pas très lisibles,
05:34est-ce qu'on ne participe pas au désordre des choses ?
05:38Pardon, Charles Consigny,
05:39mais tout ça, c'est du barata.
05:41Le mot de responsabilité,
05:42je l'ai entendu pendant des mois et des années.
05:45Mais prenons l'exemple de la réforme des retraites,
05:47qui est un bon exemple, vous avez raison.
05:48Pourquoi est-ce que je me suis opposé à cette réforme des retraites ?
05:51Je m'y suis opposé pour deux raisons.
05:52D'abord parce que je disais,
05:53elle ne réglera rien aux problèmes structurels de la réforme des retraites.
05:56Nous le savons aujourd'hui,
05:58la réforme borne ne nous empêchera pas
06:00de faire la vraie réforme nécessaire suivante.
06:02Nous avons la démonstration aujourd'hui,
06:03c'est d'ailleurs pour ça que la suspendre n'est pas un drame,
06:06parce que cette réforme-là, de toute façon,
06:08est une réforme déjà périme.
06:09La suspendre, ça va coûter cher.
06:11Non, la suspendre ne coûtera pas cher.
06:13Ce qui coûterait cher, c'est de ne faire aucune réforme,
06:16c'est-à-dire de l'annuler et de n'en faire aucune.
06:18Ce que je proposais, j'étais contre,
06:20parce que je savais qu'elle ne réglerait rien.
06:22Et deuxièmement, j'étais contre pour une raison
06:23qui est propre à la droite,
06:25c'est que je respecte le travail et l'effort.
06:28Et que cette réforme-là,
06:29elle a une anomalie sociale et budgétaire grande,
06:33c'est qu'elle demandait à ceux qui avaient commencé à bosser le plus tôt
06:36de travailler encore plus longtemps.
06:38C'est-à-dire que mon frère boulanger,
06:40dont j'ai souvent pris l'exemple,
06:41qui a commencé à cotiser beaucoup plus avant moi,
06:44devra travailler une à deux années de plus
06:46pour payer ma propre retraite.
06:47– Sauf votre respect, Aurélien Praté, si je peux faire un arbre.
06:50– Je vais juste au bout du raisonnement.
06:53D'ailleurs, ce que je disais à l'époque, c'est démontré.
06:55Pourquoi ?
06:55Puisque aujourd'hui, dans les comptes sociaux du pays,
06:57nous avons une explosion des arrêts maladie
06:59et des pensions d'invalidité.
07:01Pour qui ?
07:02Eh bien, bingo, pour ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt.
07:05– Beaucoup chez les jeunes aussi.
07:07– Oui, mais précisément dans les études,
07:11chez ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt.
07:13Tout ce que je suis juste en train de vous dire,
07:14non, il n'y a pas de scepticisme, c'est la vérité.
07:16Ce que je suis en train de vous dire,
07:17c'est que cette réforme-là,
07:19dont on a fait un totem politique de courage et de responsabilité,
07:22était en fait non courageuse et irresponsable.
07:24Et qu'aujourd'hui, c'est une porte de sortie.
07:26Quelle est la porte de sortie ?
07:28Vous l'avez dit à demi-mot, et je vous rejoins.
07:30La durée de cotisation.
07:31La clé, c'est la durée de cotisation.
07:33Vous commencez tôt, vous finissez tôt.
07:36Vous commencez tard, vous finissez tard.
07:38– Oui, mais allongé derrière, sous la gauche.
07:40– Et c'est la réforme touraine.
07:42– La réforme touraine.
07:43– Et d'ailleurs, j'observe une chose,
07:44c'est que puisqu'il faut trouver une voie de passage aujourd'hui,
07:47ce que je dis là, sur une réforme, sur la durée de cotisation,
07:50moi je suis prêt à le porter.
07:51Et il se trouve que depuis,
07:53Gabriel Attal a dit qu'il était favorable à cette hypothèse,
07:56qu'une partie de la gauche y est favorable,
07:58et qu'une grande partie de l'air l'est.
07:59– Oui, mais si je puis me permettre…
08:01– Donc nous avons une solution.
08:02– Je veux bien, mais moi je trouve ça,
08:04d'abord, si je peux être un peu piquant,
08:06je pense que si vous étiez contre cette réforme des retraites,
08:09c'était aussi pour vous singulariser à droite,
08:11parce que vous avez peut-être, vous aussi,
08:13une petite obsession présidentielle.
08:14– Parce que vous avez un mauvais prisme de la vie politique,
08:16je ne suis pas aussi malade mentale que d'autres.
08:19– Deuxièmement, il n'y a que…
08:20– Donc ça veut dire que les autres sont des malades mentaux alors ?
08:23– Qui sont les malades mentaux ?
08:24– En ce moment, il y a quelques révélations de maladies mentales.
08:26– Alors, des exemples, des noms ?
08:28– Je pense que c'est suffisamment vaste pour le voir.
08:30Vous savez, il y a une caractéristique des périodes de crise politique,
08:34c'est que ça accélère les choses.
08:35Et ce que je vois, comme vous d'ailleurs, depuis 72 heures,
08:38peut-être peut, au fond, nous stimuler,
08:40parce qu'il y a une forme d'agitation,
08:42mais c'est consternant, parce que tout ce qui se passe là,
08:44n'est pas à la hauteur du pays, et le vrai sujet c'est ça.
08:47– Je veux finir de répondre.
08:49Deuxièmement, la réforme qu'avait fait Sarkozy,
08:51elle a fait gagner, je crois, 25 milliards d'euros aux caisses de retraite.
08:54– Elle était sur la durée de cotisation, oui.
08:56– Quand on est passé de 60 à 62 ans.
08:57– De 60 à 62 ans.
08:58– Et troisièmement, Aurélien me a dit,
09:01vous dites, ils ne sont pas à la hauteur, etc., du moment.
09:04Mais pardon, moi, ce qui me consterne,
09:06c'est qu'en France, alors que les Chinois construisent,
09:10là j'ai vu, ils ont construit une gare en 9 heures.
09:12Ils ont mis 1500 ouvriers en 9 heures,
09:14ils ont construit une gare.
09:15Nous, il nous faudrait 13 ans pour construire une gare.
09:18– Franchement, on traite mieux nos ouvriers.
09:19– Oui, mais il y a peut-être un juste milieu, vous voyez.
09:22– On peut peut-être retrouver le goût d'une certaine performance.
09:28Vous voyez ce que je veux dire ?
09:29La Chine n'est pas un exemple, mais elle nous rachète petit à petit,
09:32elle nous domine, et donc on peut être sur notre promontoire moral,
09:37mais quand on sera les esclaves de la Chine,
09:39on aura bon dos avec notre CGT et notre durée de cotisation.
09:45C'est ça que je veux dire, c'est-à-dire qu'est-ce qu'en France,
09:48on peut à un moment donné ouvrir les yeux ?
09:52Alors moi, je pense qu'effectivement, la réponse, c'est celle-là,
09:53c'est-à-dire ouvrir les yeux sur le fait
09:55qu'on est dans une compétition internationale extrêmement dure,
09:59qui ne fait que s'accentuer, et que si on veut rester,
10:03d'abord si on veut rester à peu près dans l'état dans lequel on est là,
10:07si on veut continuer à financer, ne serait-ce que financer,
10:10des retraites, un hôpital public, ce genre de choses,
10:15si on veut même financer notre armée,
10:16on se plaint de n'avoir pas voix au chapitre dans la guerre en Ukraine
10:21ou dans ce qui se passe à Gaza,
10:23mais forcément, plus on s'affaiblit,
10:25moins on est écouté sur la chaîne internationale.
10:27Je n'ai pas des accords avec ça.
10:27Donc, est-ce qu'il ne faut pas qu'on sorte de ces névroses ?
10:30On voit bien que là, on est dans une névrose obsessionnelle,
10:33on voit bien que la clé de sortie de la situation politique,
10:35c'est une nouvelle taxe,
10:36et revenir sur la réforme des retraites.
10:39Est-ce qu'il ne faut pas qu'on essaye de voir un peu plus loin ?
10:41Moi, je vais vous dire ce que je pense profondément.
10:44Je suis à la fois atterré par la situation,
10:48mais en vérité, on l'est tous,
10:50mais on est tous en partie responsables.
10:52Mais j'ai aussi une forme d'espérance,
10:54parce que je pense qu'il fallait que ça craque.
10:56Je pense que depuis des années, en effet,
10:58tout ce spectacle est consternant.
11:00Il y a deux issues à ça.
11:01La première, c'est de sortir des débats entre les partis politiques.
11:03Moi, il y a quelque chose qui est un mystère.
11:05Je n'ai jamais été macroniste,
11:06je n'ai jamais soutenu Emmanuel Macron,
11:08mais j'ai envie de m'adresser à ceux qui ont soutenu Emmanuel Macron.
11:10En 2017, le président de la République est élu sur une promesse
11:13qui est le dépassement des clivages.
11:15En 2017, il est élu sur une promesse.
11:17On arrête de parler à des partis politiques devenus moribonds.
11:21Eh bien, depuis 72 heures,
11:23tout tourne autour de ces partis politiques
11:25qui, en vérité, sont morts.
11:27On est en train d'organiser un théâtre d'ombre
11:30entre cadavres.
11:31Mais alors, c'est quoi votre solution ?
11:32Eh bien, la solution, c'est les pirates.
11:35Ça va vous paraître étonnant, ce que je vais vous dire.
11:37Mais puisque nous sommes dans des comparaisons historiques...
11:40Enfin, les pirates, ils ne font pas la loi à l'Assemblée nationale.
11:42Non, mais ils peuvent faire des majorités.
11:43La petite obsession qui consiste à prendre un bout de machin,
11:46un bout de bidule et un bout de truc pour faire une majorité,
11:49vous l'avez vu, ça ne fonctionne pas.
11:50Ce qu'il faut, c'est aller devant les Français.
11:52Nous sommes capables dans ce pays
11:53de réunir des personnalités,
11:55patriotes de droite et de gauche.
11:57Parce que si vous n'avez pas les deux,
11:59ça ne tiendra pas.
12:01Et de faire ce que nous avons fait
12:02à la fin de la 4e et au début de la 5e République,
12:05qui sont des gouvernements de reconstruction.
12:06Et ces gouvernements-là n'étaient pas des gouvernements
12:10de coalition de partis politiques.
12:13C'étaient des gouvernements de rassemblement
12:14de personnalités originales.
12:16D'ailleurs, vous le voyez bien,
12:17puisque vous êtes des observateurs
12:18de la vie politique et médiatique.
12:20Il y a de plus en plus de personnalités originales.
12:22Personnalités dont vous serez.
12:23Mais pardon, mais...
12:24Ce n'est pas le propos,
12:25mais des personnalités iconoclastes,
12:27pardon de vous dire,
12:28qu'il y en a de plus en plus.
12:30Moi, je veux bien...
12:31Vous en recevez tous les jours sur votre plateau.
12:33Moi, je veux bien...
12:33Mais pourquoi pas...
12:34J'en ai un en face de moi
12:35et il y a un à quelques autres.
12:36C'est par là que la solution passe.
12:38Tout le reste est morné.
12:39Vous savez qui j'ai l'impression d'entendre ?
12:41J'ai l'impression d'entendre Macron 2016, à peu près.
12:44C'était à peu près le même discours.
12:46On va prendre tous les gens de bonne volonté.
12:49C'est Macron qui était en train de monter en marche.
12:50Moi, pourquoi pas ?
12:51Non, mais je pense qu'il faut retrouver de la clarté.
12:53C'est-à-dire que je pense qu'il faut proposer aux Français
12:57un programme assez clair.
12:59Moi, je pense, à titre personnel,
13:00qu'on a besoin d'une révolution effectivement libérale, industrielle.
13:03Je suis très frappé de voir qu'on ne fait plus rien.
13:06En France, on dit qu'on va bouger l'âge de départ de trois semaines.
13:12Ouh là là, j'ai fait une circulaire
13:14pour que les ministres ne nous touchent pas leurs 30 000 euros.
13:18Et l'UDI va réunir ses instants.
13:21Mais il faut faire des aéroports, des gares, des voitures électriques,
13:28construire un réseau social européen,
13:31essayer de rivaliser avec les grandes entreprises américaines.
13:34J'en sais rien, moi.
13:35On manque d'ambition.
13:35Mais oui, construire des infrastructures, construire une armée.
13:39Vous voyez ce que je veux dire ?
13:40Les deux sont profondément liés.
13:42Là, on n'agit plus concrètement.
13:43Il n'y a plus de réalisation.
13:45Et c'est d'ailleurs ce qui est désespérant,
13:46y compris pour des acteurs politiques,
13:48ou ceux qui aiment le pays et la politique.
13:50Je vais vous donner un autre exemple.
13:51Il faut changer les institutions, par exemple.
13:52Un autre exemple qui va dans votre sens.
13:54Moins de députés, mieux payés.
13:55Nous sommes un pays dans lequel, depuis des décennies,
13:57la mortalité infantile a toujours diminué.
14:00La mortalité des bébés, de moins de noms.
14:02Ça a toujours été un élément de fierté,
14:04parce que nous avancions en termes de recherche,
14:06de médecine, d'accompagnement des mamans,
14:08d'alimentation des données, etc.
14:10Ça fait dix ans que la mortalité infantile réaugmente.
14:13Vous m'entendez ?
14:14Je suis en train de vous dire que la France,
14:16cet immense pays, celui de Pasteur,
14:18est devenu 23e sur 27 en termes de mortalité infantile.
14:24Voilà un immense combat que nous devrions pouvoir mener.
14:28La réindustrialisation en est un aussi,
14:29parce que vous avez raison de dire...
14:31Mais la réindustrialisation, je suis désolé,
14:32si on ne bouge pas l'âge de départ en retraite,
14:35on ne réindustrialisera pas le pays.
14:37Mais quel est le rapport, Charles Consigny ?
14:38Parce que ça coûte cher,
14:39mais parce que ça coûte des cotisations
14:41qui pèsent sur les salaires des ouvriers.
14:43Ceux qui, aujourd'hui, font tourner le pays,
14:45ce n'est ni vous ni moi,
14:47ceux qui font tourner le pays aujourd'hui,
14:48ce sont des ouvriers qui, pour la plupart,
14:50ont commencé à travailler avant 21 ans.
14:52Il y a moins en moins, malheureusement,
14:52des ouvriers en France.
14:53Bien sûr, mais ce sont ceux que je défends
14:55dans la réforme contre laquelle j'étais opposé à l'époque,
14:58parce que cette réforme-là...
15:00Sortez-vous le mot de réforme,
15:01qui est un mot générique.
15:02Il y a des bonnes réformes,
15:03mais il y a des mauvaises réformes.
15:04Elle était mauvaise parce qu'elle tapait sur les travailleurs.
15:06Vous avez raison,
15:07si on veut réindustrialiser ce pays,
15:09il faut favoriser les travailleurs.
15:11Et c'est un sujet absolument essentiel
15:13que celui de la souveraineté.
15:14Ce que je suis en train de vous dire là,
15:15en vérité, je pense que ça peut faire une majorité,
15:19y compris à l'Assemblée nationale.
15:20Il nous faut un gouvernement de reconstruction
15:22qui ait de l'ambition
15:23et qui court-circuit des partis politiques
15:26qui sont morts.
15:27En attendant, l'ultimatum qui a été fixé
15:29à Sébastien Lecornu arrive à son terme.
15:31Le Premier ministre des missionnaires
15:33est dans le bureau du Président de la République.
15:34Il doit d'ailleurs, Sébastien Lecornu,
15:36prendre la parole ce soir à la télévision.
15:38A priori, le Président de la République,
15:39lui, ne va pas parler.
15:42Quelle est la meilleure sortie de crise immédiate ?
15:44Est-ce qu'il faut une dissolution,
15:46une démission du chef de l'État
15:47ou nommer la gauche à Matignon ?
15:49La dissolution et l'appel à la démission
15:52du Président de la République,
15:53ce sont des armes de lâcheté.
15:56Moi, je suis stupéfait de voir
15:57des anciens premiers ministres d'Emmanuel Macron
15:58qui ont fait quelques conneries au passage
16:01lorsqu'ils étaient premiers ministres.
16:02Moi, je n'ai pas oublié les 80 km heure
16:04et tout le reste,
16:05qui aujourd'hui appellent à la démission
16:06du Président de la République.
16:07C'est une manière, au fond,
16:08de reporter toute la responsabilité.
16:11Ça me choque, ça, c'est leur affaire.
16:12Mais surtout, comme je suis gaulliste,
16:14je sais qu'après Emmanuel Macron,
16:15il y aura d'autres Présidents de la République.
16:17Et que si on crée un précédent là...
16:18Mais de Gaulle, il avait démissionné ?
16:20Il avait démissionné après une consultation électorale
16:23et une consultation électorale perdue.
16:25Mais s'il fait une dissolution...
16:26L'initiative, c'est le cas.
16:27Regardez, s'il fait une dissolution
16:29et que le résultat est toujours bloqué,
16:31il devrait démissionner.
16:31Il doit avoir une conséquence derrière.
16:33Je dis juste qu'il faut qu'on en sorte.
16:35Et pour en sortir, il faut un gouvernement.
16:36Le seul gouvernement qui peut tenir,
16:38ce n'est pas celui qui sera seulement vendu
16:40par la gauche seule ou par la droite seule,
16:42c'est un gouvernement de reconstruction,
16:43et j'ose le dire,
16:44qui ne négocie pas avec les partis politiques
16:46parce que ça ne fonctionne plus.
16:49Et je suis stupéfait de voir comment ça s'est vendu.
16:51Mais là, je ne vois pas la solution.
16:52Avec des personnalités.
16:53Mais vous ne la voyez pas parce que vous manquez...
16:54Un gouvernement avec des personnalités de la société civile...
16:57Et des personnalités politiques.
16:58Et je ne parle pas seulement de moi.
16:59D'accord, mais il y a l'Assemblée nationale,
17:00il y a des budgets à faire passer.
17:02Et comment vous aurez votre majorité pirate
17:05à l'Assemblée nationale ?
17:05Il se trouve que je suis député depuis quelques années.
17:07Et j'ai constaté que sur bien des sujets,
17:10quand les personnalités qui portaient les textes
17:12étaient capables d'incarner quelque chose,
17:13la majorité se trouvait.
17:14Ce n'est pas en bidouillant les accords.
17:16Vous arrivez à détruire la logique des partis et des groupes.
17:18Mais d'ailleurs, la logique des partis ne mène à rien,
17:20vous le voyez aujourd'hui.
17:21Il faut donc une autre option.
17:22Merci.
17:22Et c'est ça, être ambitieux pour son pays.
17:24C'est parfois être un peu idéaliste.
17:25Le pirate Pradier.
17:27C'est ça.
17:27Pradier 2027 est né ce soir, on l'a bien.
17:29Non, pas du tout.
17:30Merci Aurélien Pradier.
17:31Merci Charles Concilier.
17:32Merci à vous.
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