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  • il y a 7 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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00:00– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30– Si la mission du chef du gouvernement démissionnaire est réussie, il consulte, il rencontre, il y a une hypothèse qui semble tenir la route aujourd'hui,
00:38mais avec beaucoup de prudence et de pincettes, ce serait éventuellement un accord avec la gauche, mais avec qui la gauche gouvernerait-elle ?
00:45Même Olivier Faure ne le sait pas. – Olivier Faure a surtout dit qu'il nous…
00:49– Nous avons parlé de la suspension de la réforme des retraites.
00:53Au moment où nous nous parlons, nous n'avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension.
01:01Nous allons continuer à nous battre, y compris pour que toute garantie soit apportée.
01:06Et la meilleure garantie à tout cela, c'est que la gauche et les écologistes soient appelés au pouvoir.
01:11Le projet de budget tel qu'il est présenté aujourd'hui ne peut pas être le nôtre.
01:17Et d'ailleurs, je veux couper court à ce stade à toutes les élucubrations d'un gouvernement commun avec la Macronie.
01:25C'est inimaginable.
01:27– Donc si Olivier Faure est à Matignon, ça sera un gouvernement de gauche sans Macroniste.
01:32C'est ce qu'il a fixé comme ligne.
01:34Raquel Garrido, bonsoir.
01:36– On va écouter Marine Tondelier, Priorité au Direct.
01:38– On doit dire tout le temps pareil.
01:42Et on n'en veut pas à nos partenaires, des fois, de dire des choses différentes de nous.
01:46Parce qu'on sait que dans la nature, les écosystèmes sont riches de leur diversité.
01:49Et que cette diversité au sein du NFP, c'est une bonne chose
01:52parce qu'elle parle aussi à des segments différents de la population.
01:56Je le dis aussi, on prône en tant qu'écologiste l'efficacité énergétique.
01:59On a une bascule fasciste qui est en cours au niveau mondial.
02:03Et la France pourrait être le prochain domino qui bascule.
02:05Et donc chaque jour qui nous sépare de cette bascule
02:07et chaque heure de chacune de ces journées
02:09doit être consacrée à trouver des solutions pour les Français.
02:13Parce que j'ai l'impression que, voilà, c'est pas une impression,
02:15c'est les sondages qui montrent que 86% des Français trouvent ce spectacle navrant.
02:19Je dois vous dire que je pense que Cyril Chatelain, Thomas Dessuy et moi,
02:22on fait partie de ces 86% de Français qui trouvent le spectacle navrant.
02:25Et donc, on essaye de proposer autre chose.
02:27Et ce qu'on dit souvent dans ces...
02:29Alors, on a un petit souci de caméra, là,
02:35alors qu'on était en train d'écouter Marine Tondelier.
02:37Raquel Garrido, bonsoir.
02:40Marine Tondelier, on est très très convergente.
02:43Vous croyez vraiment qu'Emmanuel Macron va accepter la suspension
02:47de la seule réforme importante de son deuxième quinquennat,
02:50la réforme des retraites, pour que la gauche puisse gouverner ?
02:53Il faut être fou pour faire des pronostics sur ce que ferait Emmanuel Macron.
02:56La seule chose qu'on peut faire, c'est de faire des raisonnements
02:58qui prennent appui sur ce qu'est notre culture démocratique française.
03:03Et c'est évident que depuis 15 mois maintenant,
03:06nous avons un pouvoir exécutif, et énormément le président de la République,
03:09qui fait tout, absolument tout, pour ne pas reconnaître sa défaite
03:13aux élections de l'année dernière.
03:15Sauf qu'en fait, la démocratie, elle revient, elle émane de la société française.
03:19Et donc tout ça est bloqué, ça ne passe pas.
03:22Et ce n'est pas étonnant que l'hypothèse d'un gouvernement de gauche et écologiste
03:27revienne cycliquement et en permanence sur la table,
03:30puisque c'est la logique implacable des élections de l'année dernière.
03:34Donc, comment vous dire ?
03:35Je ne sais pas ce que pense ce président Macron.
03:38En revanche, je sens que partout, et pas seulement à gauche,
03:41à droite, au centre, etc., les gens se disent,
03:44bon, écoutez, purgeons cette affaire,
03:46et au moins, au moins, effectivement, que le président de la République,
03:50qui a seul le pouvoir de le faire, c'est l'article 8 de la Constitution,
03:54nomme une personnalité de gauche et écologiste à Matignon.
03:59Et là, on va peut-être d'abord respirer démocratiquement,
04:02et là, quand vous verrez le problème, comment seront ?
04:05Croyez-vous vraiment qu'Emmanuel Macron va s'asseoir sur sa réforme des retraites
04:09au moment où les marchés financiers observent la France ?
04:13La réforme des retraites suspendues, c'est tout de suite des millions,
04:15des centaines de millions à première année,
04:17et ensuite des milliards en moins dans les caisses du système.
04:21Et ça, les gens l'ont bien compris.
04:22Olivier Trouchot, moi, je respecte votre opinion, vous êtes aligné...
04:25Ah, ce n'est pas une opinion, ça, c'est factuel.
04:26Non, non, non.
04:27C'est factuel, c'est Gaëtan Mélin.
04:28Jean-Élysée économique nous l'a démontré, effectivement.
04:30Il y a tout de suite un manque à gagner.
04:31Non, ce n'est pas une démonstration.
04:33Je peux vous faire la démonstration exactement contraire.
04:35Elle a fait-la, et c'est convaincante.
04:37On l'a dit, et Sophie Binet, je pense que vous l'avez aussi montré sur vos antennes,
04:41elle a fait la démonstration exactement contraire.
04:43C'est 3 milliards d'euros que ça coûte en 2026,
04:45et c'est amplement financé par le fait de soumettre à cotisation,
04:49par exemple, dit-elle, propose à CGT, la participation, l'intéressement.
04:52Donc, ce n'est pas ça le sujet.
04:54Mais vous, une suspension, vous suffirez ?
04:55Attendez, attendez, attendez.
04:57Non, mais...
04:57D'abord, est-ce que...
04:58Pour soutenir un gouvernement de gauche qui obtiendrait une suspension.
05:00Attendez, attendez, moi je revendique Matignon.
05:03C'est-à-dire qu'en fait, je fais partie avec cette partie de gauche,
05:07cette partie de gauche...
05:08Sans les insoumis, donc ?
05:09La France insoumise, pour des raisons que je déplore,
05:13ne revendique pas Matignon.
05:15Et je le déplore parce que...
05:16Non, elle veut faire partir Macron.
05:18Oui, non, mais...
05:19D'accord, mais en attendant, il y a vacances du pouvoir exécutif.
05:22C'est à partir du gouvernement qu'on peut augmenter le SMIC à 1 600 euros,
05:262 000 euros bruts.
05:27C'est à partir du gouvernement qu'on peut prendre des décrets...
05:30C'est pour ça qu'il faut une majorité.
05:31Si Emmanuel Macron dit, on suspend, mais on n'abroge pas,
05:34est-ce que vous dites, c'est d'accord ?
05:36Je dis, encore une fois, je répète,
05:38nous revendiquons Matignon.
05:40D'accord, mais avec seulement 123 députés.
05:42Donc c'est bien.
05:43En fait, ce que vous nous racontez, vous donnez l'impression que vous avez une majorité absolue.
05:45Pourquoi vous dites 123 députés ?
05:46Parce que c'est le nombre de députés.
05:48Si on enlève les insoumis, vous êtes 123.
05:49Mais la France insoumise ne peut pas censurer un gouvernement gauche.
05:52Vous êtes sûre de ça ?
05:53Pourquoi ? Parce qu'ils disent plutôt l'inverse, quand même, aujourd'hui.
05:55Mais non, ils n'ont pas dit ça exactement.
05:57Ils n'ont pas dit qu'ils censuraient...
05:58Non, ils ont dit qu'ils ne participeraient pas.
06:00Ils ont dit que...
06:01J'ai bien écouté Mathilde Panot.
06:03Elle dit qu'elle censurait un gouvernement macroniste.
06:06Mais, ok, il n'y a pas de scoop.
06:09Mais pourquoi est-ce que la France insoumise ne peut pas censurer un gouvernement de gauche ?
06:13Parce que la France insoumise, elle a fait partie de ce grand mouvement populaire
06:17qui, en juin et juillet dernier, a abouti à ce que 9 millions de personnes
06:22se réunissent à dire le nouveau Front populaire.
06:25Et attendez, attendez...
06:26Elle dit que vous trahissez, justement, cet accord qui a été passé en 2024.
06:29C'est exactement le contraire.
06:31Ce qui, aujourd'hui, nous bloque, qui bloque la gauche au pouvoir, c'est l'oligarchie.
06:35Et vous voulez que, dans une hypothèse, qui est ténue, je le reconnais,
06:39où le président Macron, finalement, cèderait,
06:42que là, la France insoumise viendrait aider le président Macron à empêcher le gouvernement de gauche ?
06:46Mais parce que le gouvernement de gauche...
06:48Alors, je vais me faire l'avocat à la France insoumise.
06:49Le gouvernement de gauche ne fera pas une politique de gauche,
06:51puisque vous n'avez que 123 députés, et qu'il faudra faire des concessions.
06:54Et ça sera des concessions et des compromis avec la Macronie.
06:57Ça sera donc pas la vraie gauche.
06:59Alors, pardonnez-moi...
07:00Ça serait la gauche qui, une fois de plus, trahit ses électeurs.
07:02Mais vu, il est méliarchoniste.
07:04Vous avez dit, j'ai été porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
07:07Je le fais bien, non ?
07:08Oui, oui, vous le faites bien, mais du coup, c'est pas très, comment dire, probant.
07:12Non, puisque nous, des majorités dans l'hémicycle, nous en avons eu en 2022, en 2023, en 2024.
07:19Donc, en réalité, ça n'est pas vrai que cet hémicycle rend impossible toute législation.
07:25Et sur les retraites, pour parler de ça, puisque c'est quand même le grand sujet, nous sommes ultra-majoritaires.
07:29Vous dites, on revendique Matignon, mais est-ce qu'on peut parler du fond ?
07:32Est-ce que la suspension, le terme de suspension, vous suffit pour toper avec le président de la République et envoyer quelqu'un de gauche à Matignon ?
07:40Mais ce n'est pas une question de toper, c'est-à-dire que notre méthode, c'est quoi ?
07:43Nous, nous disons, pas de 49-3, d'accord ?
07:47Donc, ça veut dire que c'est le Parlement qui est souverain et qu'à un moment donné, il faut laisser sa chance au produit, d'accord ?
07:52Dans le Parlement.
07:53Pour faire voter un budget, puisque c'est ça la priorité.
07:55Pour le budget.
07:56Sauf que dans le budget, il y a PLF et PLFSS.
07:57Et vous savez, comme moi, que la réforme de la borne, elle est passée en PLFSSR.
08:01Donc, ils ne vont pas maintenant nous dire que...
08:03Avec un 49-3.
08:04Oui.
08:05Donc, absolument.
08:07Donc, on en revient à ça.
08:08On revient au 16 mars.
08:09En fait, le temps est suspendu en France depuis le 16 mars 2023, date du 49-3 sur les retraites.
08:14Donc, pas de 49-3.
08:16L'hémicycle, il travaille.
08:18Tout le monde, tout chaque député a un droit constitutionnel à déposer des amendements, à produire de la norme.
08:23D'accord.
08:24Bon.
08:24Donc, il suffit d'un député qui propose la brogation de la borne.
08:27Elle est votée.
08:28D'accord.
08:28Mais le budget...
08:28Sauf si l'extrême droite, cette fois, se dédie, effectivement, et décide de ne pas voter.
08:34Ce qui est assez cocasse, parce que vous êtes pour le Front Républicain, mais quand vous avez besoin des voix du RN, vous les prenez.
08:39Votre sarcasme glisse sur moi.
08:41C'est cocasse.
08:41Parce que, de toute façon, nous sommes 80% de ce pays à être opposés à cette loi borne.
08:46Mais vous avez besoin des députés RN pour...
08:48Y compris la majorité de l'Assemblée Nationale.
08:50Donc, comment dire ?
08:51La suspension, si les macronistes la voulaient, ils pourraient la faire.
08:54Parce que la suspension, elle peut se faire par décret, en abrangeant les décrets d'application, pardonnez-moi, de la loi borne.
09:00Pourquoi le président de la République accepterait la suspension de cette réforme ?
09:03C'est la mère de réforme de ces deux quinquennats.
09:06D'accord.
09:06Guillaume D'Aret me demande, s'il le fait, est-ce que vous vous dites ?
09:10Et après, vous répondez, il ne le fera pas.
09:11Non, mais c'est parce que ça n'a pas de sens politique qu'il accepte.
09:14Surtout pour un gouvernement qui risque de durer très peu.
09:16Pourquoi est-ce qu'il accepterait de s'asseoir sur quelque chose de si symbolique pour un gouvernement qui, potentiellement, va durer trois semaines ?
09:21Par rapport à une dissolution, ça lui apporte quoi ?
09:23Peut-être parce qu'il a essayé autre chose et que ça ne marche pas.
09:26Il a essayé de maintenir la politique macroniste et que ça ne marche pas.
09:28Est-ce que la solution, ce n'est pas la dissolution, Raquel Garrido ?
09:31Alors, la dissolution est une des manières d'empêcher que les résultats des élections de l'année dernière produisent leur effet politique.
09:39On est d'accord.
09:40Donc, ça reste d'origine, comme par essence, quelque chose d'antidémocratique.
09:43Non, ça peut donner une majorité, enfin.
09:44Non, ne dites pas non.
09:4533 millions de personnes sont venues voter.
09:48Et quand on est démocrate, on ne méprise pas 33 millions de bulletins de vote.
09:52On n'en fait pas des conférences.
09:53Mais les Français, dans tous les sondages, sont pour la démission de Macron et la dissolution.
09:56Et moi, je préfère m'appuyer sur des élections que sur des sondages.
10:00Je trouve que c'est plus démocratique.
10:01Et comme il y a eu une élection il n'y a pas longtemps, je pense qu'elles doivent s'appliquer.
10:05Est-ce que vous avez la trouille du prochain résultat s'il y a des élections ?
10:08Je n'ai aucune trouille du tout.
10:10Simplement, je ne veux pas abonder.
10:12Vous avez peur que le RN puisse franchir la barre des 200 députés ou 250 députés ?
10:16Non, pas du tout.
10:18Mais je ne veux pas abonder dans le sens de ceux qui veulent effacer le scrutin de l'année dernière.
10:22Je pense qu'il y a un enjeu démocratique.
10:24C'est une question éthique.
10:24Aujourd'hui, le système veut effacer cette élection-là.
10:28Et c'est quoi le système ?
10:29Les puissants qui veulent, par exemple, ne pas respecter le vote sur les retraites.
10:34C'est tout.
10:35Il y a quand même une oligarchie française qui ne veut pas payer la taxe Zuckman,
10:38qui ne veut pas écouter la volonté générale des Français sur les retraites.
10:43Là, vous écoutez les sondages sur la taxe Zuckman.
10:44Est-ce que vous n'êtes pas arrêté ?
10:46On a voté, non, non, non, le 20 février 2025, il y a eu un vote à l'Assemblée nationale.
10:51Et cette loi, la loi Clémentine Autain et Vassas, elle est passée.
10:54Donc, ce n'est pas une question de sondage.
10:55Si, par exemple, la Macronie disait, ok, on ne censure pas un gouvernement de gauche
11:01parce que c'est autour de la gauche, et qu'ils disent, on laissera se dérouler
11:06ce qui se passera sur la question des retraites, est-ce qu'en contrepartie,
11:08pour cette stabilité, vous, à gauche, vous êtes prête à faire certaines concessions ?
11:12Écoutez, d'abord, si M. Attal décidait, en effet, de faire ce qu'il a dit qu'il fait,
11:19il en avait déjà parlé l'année dernière, qui est de reconnaître la défaite, en fait.
11:22Dans la Macronie, il y en a peut-être un seul qui reconnaît la défaite, c'est M. Attal.
11:28Donc, il dit pas de censure a priori.
11:32S'il fait ça, qui est exactement ce qu'on nous a demandé plein de fois à nous,
11:35sous prétexte qu'on voulait le chaos, etc., il se l'applique à lui-même.
11:38Eh bien, il conserve toute la puissance de son groupe dans l'hémicycle.
11:42Donc, il peut bloquer, avec telle ou telle alliance, telle ou telle mesure.
11:46Comment dire ? Je ne vois pas pourquoi on empêcherait l'hémicycle,
11:51et je ne vois même pas comment, d'ailleurs, on peut empêcher l'hémicycle.
11:54Si on gouverne 149.3, encore une fois, je ne vois pas comment on peut empêcher,
11:59dans l'hémicycle, les majorités de se faire et de se défaire.
12:01Et à partir de là, le groupe Attal, le groupe macroniste, ils sont souverains.
12:06Il n'y a pas besoin de s'arranger dans le dos des gens ou dans le dos des députés en amont.
12:10Merci.
12:11Merci.
12:12Merci.
12:13Merci.
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