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  • il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00C'était donc journée de consultation aujourd'hui, rue de Varennes, à l'hôtel de Matignon,
00:03puisque ce matin, le Premier ministre Sébastien Lecornu a reçu les socialistes et les écologistes.
00:09En ce moment, c'est le Parti communiste qui est reçu dans la résidence du Premier ministre.
00:13Il y a quelques minutes, vous avez vécu la sortie de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
00:18Toujours un chemin. Encore une fois, Sébastien Lecornu a pris la responsabilité,
00:25lors de sa première prise de parole, d'évoquer la rupture, à lui de prouver qu'il est véritablement dans une rupture.
00:32Une rupture avec qui ? Évidemment, une rupture avec la politique macroniste.
00:38Alors ce matin, le Parti socialiste et les écologistes ont, je cite expression, resté sur leur faim.
00:42Madame Le Pen attend toujours les signes de rupture. Donc pas grand-chose de neuf sous le soleil de Matignon.
00:47Après, fallait-il s'attendre à autre chose ce soir ? Sans doute pas.
00:51Sébastien Lecornu a fait des pas, notamment en annonçant la suppression de la suppression des jours fériés
00:56dans la presse quotidienne régionale. C'est la méthode Lecornu, d'ores et déjà éprouvée.
01:02C'est-à-dire qu'il ne dévoile pas encore tout son jeu. Il est là pour entendre les lignes rouges des uns et des autres.
01:07A noter quand même ce soir, je ne sais pas si on peut parler de bienveillance de Marine Le Pen,
01:12mais elle parle quand même de chemin possible et de non-censure a priori.
01:17C'est-à-dire qu'elle jugera sur pièce sur ce qu'est le budget finalisé, proposé par le Premier ministre et son gouvernement,
01:24et attend de voir ce qui sera proposé par Sébastien Lecornu.
01:29Je parle souvent de contrôle, mais je l'ai trouvé...
01:30Non, mais il n'y a rien de différent par rapport à ce qu'on avait pu dire avec François Bayrou.
01:33C'est que nous, on n'est pas dans une estimation de la valeur des gens comme ça quand ils nous disent bonjour.
01:40On regarde ce qui va permettre d'améliorer la vie des Français, donc de la même manière que ce qu'on avait pu dire à François Bayrou,
01:48c'est-à-dire s'il n'y a pas des annonces qui vont dans notre sens, on ne demande pas une application de notre programme,
01:52mais s'il y a des mesures, un frein par exemple sur l'immigration qui nous coûte 41 milliards d'euros par an,
01:57une remise en cause des agences qui sont souvent des doublons et qui coûtent 80 milliards d'euros par an,
02:01une baisse de la contribution à l'Union Européenne qui joue de plus en plus contre nous avec des négociations.
02:06On l'a vu avec Madame von der Leyen, ces accords douaniers avec Trump qui pénalisent avant tout la France
02:11ou l'accord du Mercosur récemment.
02:14S'il n'y a pas des changements quand on parle de rupture, ce n'est pas une rupture, un mot juste dit comme ça,
02:19c'est une rupture de politique qui nous conduise dans cette difficulté-là.
02:23C'est toujours plus d'impôts, toujours plus de dépenses publiques,
02:25on ne touche pas à des grandes dépenses comme l'immigration, ce qu'on donne à l'UE aux agences.
02:30C'est qu'il y ait des annonces qui vont dans notre sens et surtout ce que veulent les Français dans toutes les enquêtes d'opinion.
02:34Ça veut dire que le Premier ministre n'a pas annoncé des choses très concrètes.
02:37D'ailleurs, les socialistes, et je me tourne vers vous, Alexandre Ouizy, le sénateur de l'Oise, porte-parole du PS,
02:43ces socialistes sont restés sur leur faim.
02:45C'est le terme qui a été employé à la sortie de l'entretien.
02:47Oui, si vous voulez, nous, on a travaillé, on a un contre-budget qu'on a élaboré cet été,
02:52on a testé ce budget devant les Français dans un sondage, je ne sais pas si vous l'avez lu ou si vous l'avez vu.
02:56J'ai lu vos affiches.
02:57Vous avez vu nos affiches, c'est déjà bien.
02:59Les mesures que nous proposons, elles sont de manière écrasante majoritaire dans le pays.
03:03Oui, mais quand on dit aux gens qu'on va les augmenter, c'est un sondage un peu particulier quand même.
03:06C'est un sondage IFOP, je veux dire.
03:08Quand on dit aux gens qu'on va les augmenter, forcément on est d'accord.
03:11D'ailleurs, je suis étonné qu'il y a 11% des gens qui ne sont pas d'accord avec ça.
03:13Attendez, on est quand même aussi à tester la taxe Zuckman qui est occupée à être démontée tous les jours sur vos plateaux.
03:19Donc ne dites pas ça.
03:20En réalité, il y a plein d'informations, il y a en fait le contenu de notre plan qui a été mis devant les Français.
03:24Et on se retrouve dans la situation d'un Premier ministre qui n'en a rien dit.
03:27Nous, en fait, on est dans l'attente de savoir ce qu'il pense de ce que nous proposons.
03:32Le plan Bérou a été balayé avec lui.
03:34Il reste les idées de la gauche et je me tourne aussi vers mon partenaire comme ministre qui a aussi mis en avant ce nombre de choses.
03:39En fait, il reste les idées de la gauche sur la table.
03:41On attend de savoir ce qu'il en pense.
03:42En tout cas, nous, c'est ce qu'on attend.
03:43Donc vous êtes resté sur votre faim.
03:44On est resté sur notre faim, oui. Vous avez raison.
03:46Alors, Yann Brossat, en ce moment même, c'est Fabien Roussel qui est avec...
03:50D'ailleurs, pourquoi certains gauches acceptent de rencontrer le nouveau Premier ministre ?
03:54Pourquoi d'autres non, d'ailleurs ? Parce que les insulines n'y vont pas, par exemple.
03:56Je vous dis la vérité. Il ne sortira rien de ces consultations.
03:59Ah bon ?
03:59Nous y allons parce que nous n'avons pas l'habitude de pratiquer la politique de la chaise vide.
04:03Et quand on a la possibilité d'exprimer nos propositions, nous le faisons.
04:06C'est ce que fait Fabien Roussel en ce moment même.
04:08Il n'en sortira rien parce que Sébastien Lecornu a été nommé pour continuer la même politique.
04:12Il parle de rupture.
04:13Vous ne croyez pas à la rupture ?
04:13Mais pas du tout.
04:14Il a été nommé pour poursuivre la politique d'Emmanuel Macron, pour qu'on ne touche pas à l'œuvre d'Emmanuel Macron.
04:19Et donc la seule question qui se pose aujourd'hui, c'est combien il y aura de monde dans la rue ?
04:25Est-ce que les grèves seront massives ?
04:26Est-ce qu'on aura des centaines de milliers de gens qui défileront ?
04:29Il n'y a que ça qui soit susceptible de changer le rapport de force.
04:32Et cette comédie des consultations ne doit pas masquer l'essentiel.
04:36L'essentiel, c'est la mobilisation sociale et il faut qu'elle soit réussie demain.
04:39Ça n'avait rien changé sur les retraites, M. Brossard, ni sur la loi travail de Mme Comry.
04:42Mais voyez, la réforme des retraites, c'est parce qu'il y a eu ces mobilisations qu'on en parle encore.
04:48Et c'est précisément ce qui fait que c'est un sujet qui n'est pas résolu.
04:52Et je suis convaincu que si le sujet n'est pas résolu d'ici 2027, en 2027,
04:56on aura un président de la République et une assemblée qui enfin abrogera la réforme des retraites.
05:02Donc l'essentiel, c'est qu'on ait du monde dans la rue demain.
05:04– Justement, on va voir ça avec François Gapillon, justement.
05:08La perception, l'état de l'opinion, justement, en ce moment.
05:12François Gapillon, bonsoir.
05:13– Bonsoir à tous.
05:13Après Elab, qui nous fournit à l'instant son nouveau sondage,
05:16une majorité de Français approuvent les mobilisations.
05:19J'ai bien dit les, celles de demain, à 56%,
05:22mais aussi celles des agriculteurs, le 26, à l'initiative de la FNSEA.
05:26Trois quarts des sondés la soutiennent.
05:28Intéressant quand même d'observer une forme de défiance de l'opinion.
05:31Bon, vis-à-vis des politiques, ça, on le sait.
05:33Mais aussi des syndicats perçus, vous le voyez,
05:36davantage comme un élément de blocage que de dialogue
05:39par 57% des personnes interrogées par Elab.
05:42Quant au premier pas de Sébastien Lecornu à Matignon,
05:45les Français, dans leur immense majorité, disent attendre des actes
05:48avant de se prononcer sur le successeur de François Bayreau.
05:51Prudence et pessimisme également, l'opinion apparaît très divisée
05:55sur la capacité de Sébastien Lecornu à faire voter un budget
05:59en évitant la censure.
06:01Et surtout, regardez, deux Français sur trois
06:03ne croient pas à la promesse de rupture prônée par Sébastien Lecornu
06:07et s'attendent, au contraire, à ce que sa politique s'inscrive
06:10dans la continuité de celle des gouvernements précédents d'Emmanuel Macron,
06:13dont Sébastien Lecornu est précisément l'un des fidèles.
06:16Sous-titrage Société Radio-Canada
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